À RETROUVER AUSSI SUR LEPTITLIBE.FR

N°SPÉCIAL - DÉCEMBRE 2018

LE CALENDRIER DE L’AVENT DES ANIMAUX

PIKACHUEST AUSTRALIEN

LA NOUVELLE STAR DE NEW YORKEST UN CANARD

LA FIN DES ANIMAUX SAUVAGES DANS LES CIRQUES PORTUGAIS

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Ça y est, Noël est terminé. Il n’y a plus aucun cadeau à déballer, le sapin a quitté le coin du salon et les décorations ont rejoint les cartons. Heureusement, «le P’tit Libé» a prévu de quoi te consoler. Dans ce journal, tu pourras retrouver les vingt-quatre histoires insolites du calendrier de l’Avent des animaux. De quoi prolonger un peu les fêtes et épater tes copains...

Rédaction Juliette Delage et Gregory Schwartz Illustrations Emilie Coquard et Laure Lacour Iconographie Emilie Rouy Edition Camille Paix, Gregory Schwartz et Loïc Soleymieux

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LA NOUVELLE STAR DE NEW YORK EST UN CANARD

Depuis quelques semaines, un canard pas comme les autres barbotte joyeu-sement dans un étang de Central Park, situé en plein New York, aux Etats-Unis. Ce canard mandarin vit pourtant nor-malement dans le nord-est de l’Asie ! Son look d’enfer et ses couleurs chatoyantes ont suffi à le propulser au rang de star

de ce parc très connu. A lui tout seul, il a attiré des centaines de paparazzis et épaté des milliers de promeneurs. Les canards colverts, beaucoup plus ordi-naires, sont devenus bien ennuyeux à côté de lui.

L’oiseau aquatique ne se contente pas de se pavaner avec ses belles plumes… Sa présence dans le parc est une vraie énigme, qui passionne ses admira-teurs. Personne ne sait comment il est arrivé là  ! Les zoos de la ville ont été interrogés, sans résultat : aucune fuite de canard mandarin n’a été signalée.

Ce canard a un plumage aux belles couleurs vertes, violettes, marrons, jaunes, bleues : il est magnifique !

Ce canard originaire d’Asie, avec son magnifique plumage multicolore, est apparu dans le célèbre parc new-yorkais un beau jour d’octobre. PHOTO DON EMMERT. AFP

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DES PETITS REQUINS FONT LA JOIE DE LA THAÏLANDE

En Thaïlande, on célèbre depuis quelques jours le retour de petits requins à pointes noires dans la baie de Maya («Maya Bay» en anglais). Ce lieu paradisiaque, rendu célèbre par Leonardo DiCaprio dans le film la Plage, n’allait pas bien.

De nombreux bateaux amenaient en effet des milliers de personnes (jusqu’à

5  000  par jour) admirer cette célèbre plage, sans respecter la fragilité du lieu.

A cause de ce tourisme trop impor-tant, les récifs coralliens étaient très abîmés. Or ces structures sous-ma-rines, formées par les coraux (des animaux marins), abritent des milliers d’animaux. Mais elles ont besoin d’une eau propre et bien oxygénée, sinon les animaux préfèrent s’en aller. Et c’est ce qui se passait à cause de la pollution.

Les autorités thaïlandaises ont donc décidé en juin dernier de fermer la plage au public pour que la nature puisse reprendre des forces. Et c’est une réussite : le retour de ces petits requins inoffensifs pour l’homme prouve que les récifs coralliens vont mieux et que la nature guérit peu à peu.

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L’ORNITHORYNQUE FARCEUR

Il a les pattes d’une loutre, la queue d’un castor, le bec d’un canard et le pelage d’une taupe  : l’ornithorynque est vraiment un drôle d’animal (enfin, après tout, qui sommes-nous pour juger ?). Il a une sacrée allure et il pour-rait peut-être bien sauver des vies humaines un jour. Des chercheurs australiens viennent en effet de dé-couvrir que cette bestiole incroyable produisait une bactérie capable de résister aux maladies. Sacrément in-téressant pour la recherche !

Et pourtant, l’existence de cet animal a failli ne jamais être reconnue. A la fin du XVIIIe  (18e)  siècle, quand les Anglais ont découvert l’Australie et ces étranges créatures, ils ont été

stupéfaits. Ils ont aussitôt envoyé ce petit mammifère et quelques dessins à des chercheurs en Europe. Mais quand les scientifiques ont découvert l’animal… ils ont explosé de rire ! Cette chose informe ne pouvait être qu’une blague selon eux. Ils étaient per-suadés que les explorateurs anglais s’étaient moqués d’eux en assemblant les parties de plusieurs animaux. L’ornithorynque leur paraissait trop surprenant pour être réel.

Et maintenant, on apprend donc à écrire son nom, qui permet en plus de piéger ses coéquipiers au pendu !

L’ornithorynque est un animal semi-aquatique. Il vit donc à la fois

dans l’eau et sur la terre. PHOTO DAVE WATTS. BIOSPHOTO

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EN ITALIE, LES CHIENS FONT LEUR RENTRÉE À L’UNIVERSITÉ

Une université pas comme les autres vient d’ouvrir ses portes en Italie : elle ne forme que des chiens ! Là-bas, pas question d’apprendre aux animaux à faire de banales galipettes. Les étu-diants à quatre pattes suivent des cours pour devenir chercheurs de truffes.

La truffe est un champignon rare et précieux, très recherché pour son goût, qui pousse sous la terre aux

pieds de certains arbres. Avec sa forme ronde et sa couleur sombre, elle se fond très bien dans la nature. Si bien qu’elle est presque invisible à l’œil nu et très difficile à trouver sans l’aide d’un chien entraîné à sentir son odeur.

Alors, comment cette université ap-prend-elle aux chiens à sentir des truffes  ? Grâce à des jeux  ! Le direc-teur explique qu’il lance des truffes aux chiens, comme une balle, et qu’il les récompense avec des croquettes. Les activités se compliquent au fur et à mesure. Une fois que ses élèves reconnaissent bien l’odeur du cham-pignon, le professeur en cache sous la terre, de plus en plus profondément. En trois semaines, les chiens peuvent obtenir leur diplôme. Leurs proprié-taires n’ont alors plus qu’à partir à la chasse aux truffes !

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LES CHIMPANZÉS ET L’ART DE LA MANIPULATION

Serais-tu capable de manipuler un de tes copains pour obtenir un paquet de bonbons  ? Sache que certains chimpanzés, eux, ne se gêneraient pas pour le faire ! Des chercheurs in-ternationaux ont récemment mené une expérience pour étudier les relations de ces singes entre eux. Plusieurs chimpanzés ont été placés dans une pièce avec une fontaine

de jus de fruit. Mais pour que le jus puisse couler, ils devaient appuyer sur un bouton situé à trois mètres de la fontaine. Ainsi, impossible pour les singes de boire tout en action-nant le bouton.

Bobby, un chimpanzé mâle de 24 ans, a rapidement compris le mécanisme. Il a alors réussi à convaincre les trois autres d’aller appuyer sur le bouton pendant que lui savourait tranquille-ment le jus de fruits. Le chimpanzé le plus malin était cependant loin d’être le plus généreux. A aucun moment il n’est allé lui-même presser sur le bouton pour que les autres puissent aller boire à sa place. Les chimpanzés peuvent donc être bien manipula-teurs (comme les humains d’ailleurs) pour obtenir quelque chose !

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POUR SAUVER UN LAMANTIN DÉPRIMÉ, PRÉSENTE-LUI DES AMIS

Kaï le lamantin avait tout pour être heureux. Ce gros mammifère marin possédait un ami de son espèce, Junior, et les eaux chaudes et transpa-rentes des Caraïbes comme terrain de jeu. Nés dans un zoo de Singapour, un pays du sud-est de l’Asie, Kaï et Junior ont été envoyés en Guadeloupe il y a deux ans avec une mission de la plus

haute importance  : faire des bébés pour qu’il y ait à nouveau des laman-tins dans ce territoire français des Caraïbes. En effet, les lamantins ont été tellement chassés par les humains qu’aujourd’hui il n’y en a presque plus. En Guadeloupe, ils ont même com-plètement disparu. L’arrivée de Kaï et Junior était donc une grande nouvelle.

Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Junior est mort quelques mois après sa remise en liberté, laissant Kaï seul et désespéré. Pour le sauver, les vétérinaires qui s’occupaient de lui ont décidé de l’envoyer rejoindre trois autres lamantins au zoo de Vincennes, à Paris. Kaï a posé ses nageoires dans la capitale le 16  octobre dernier. Depuis, il va beaucoup mieux.

Les lamantins ne savent pas respirer sous l’eau : ils remontent toutes les quinze minutes à la surface pour prendre une bouffée d’air, avant de replonger en apnée.

PHOTO THIERRY EIDENWEIL. NATURIMAGES

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DES SECOURISTES À SIX PATTES POUR AIDER LES POMPIERS

Pour sauver des vies, les pompiers pourront peut-être bientôt compter sur l’aide… des insectes ! Pour passer à travers des murs démolis d’une maison qui vient de s’effondrer, mieux vaut être une petite bestiole très rapide qu’un grand pompier musclé. Le problème, c’est que les insectes (comme les cafards, par exemple) sont loin d’être aussi obéissants que des chiens… Ils ne peuvent pas être

dressés. Un chercheur américain a trouvé une solution : grâce à une sorte de minuscule sac à dos électronique, les insectes seront capables de sauver des humains.

Le système permettra aux petites bêtes d’être télécommandées par les pompiers pour chercher des vic-times dans des bâtiments détruits. Un signal électrique leur chatouillera les antennes. Elles auront alors l’im-pression d’arriver face à un obstacle, et seront obligées de tourner. Le dis-positif permet de les faire accélérer en envoyant un signal à l’arrière de leur corps, un endroit sensible qui les fait habituellement fuir quand il est stimulé. Alors la prochaine fois que tu t’apprêtes à écraser un insecte, aussi répugnant soit-il, n’oublie pas qu’un jour, il pourrait te sauver la vie !

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LES OISEAUX ET LES DINOSAURES SONT LIÉS JUSQU’AUX ŒUFS

Les oiseaux aussi ont leurs astuces de grand-mère. Ils les tiennent de leurs ancêtres les dinosaures. On sait depuis longtemps que les oiseaux sont les descendants de ces animaux disparus de la Terre il y a 65 millions d’années. Ils partagent de nombreuses particu-larités  : certains dinosaures portaient déjà des plumes et possédaient un os un peu spécial en forme de fourchette, comme les oiseaux aujourd’hui.

Et ce n’est pas tout  : en étudiant de minuscules morceaux d’œufs d’ovi-raptors de Chine, des dinosaures avec une sorte de crête sur le front, des chercheurs américains et alle-mands ont découvert un autre point commun  : les dinosaures pondaient des œufs bleus… comme certains oiseaux aujourd’hui ! Comme les pré-dateurs ne détectaient pas bien cette

couleur, les œufs étaient mieux pro-tégés. La teinture permettait aussi aux parents de reconnaître leurs œufs dans le nid au cas où d’autres espèces auraient la mauvaise idée de pondre au même endroit. Les oiseaux ont de quoi être fiers de leur héritage !

Le Guillmot de Troïl, un oiseau marin qui vit principalement sur les côtes nord de l’océan Atlantique et de l’océan Pacifique, pond des œufs bleus. PHOTO DAVID TIPLING. BIOSPHOTO

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LE VARAN DE KOMODO, UN CŒUR TENDRE DANS UN CORPS DE DRAGON

S’il t’arrive un jour de croiser la route d’un varan de Komodo, il est fort possible que tu déguerpisses. Cet énorme lézard à la langue fourchue peut mesurer jusqu’à trois mètres de long et peser 70 kilos, soit la taille d’une voiture et le poids d’un adulte ! Avec son regard menaçant et ses très grosses griffes, il a tout l’air de débar-quer de l’époque des dinosaures. On en trouve en Indonésie, un pays du sud-est de l’Asie composé de milliers d’îles. Le varan de Komodo est aussi un redoutable chasseur. Il se nourrit surtout de cochons et de biches et parfois même d’autres varans de Komodo. On dit qu’il est cannibale : il mange des animaux de son espèce.

Tu l’auras compris, le varan de Komodo a toutes les caractéristiques d’un gros costaud. Mais il ne faut pas se fier aux apparences : il a aussi ses faiblesses. Des chercheurs viennent de découvrir que

ces gros reptiles ne partaient pratique-ment jamais du lieu de leur naissance. Ils l’ont compris en transportant sept varans loin de leur territoire d’origine. Sept mois plus tard, seuls les animaux qui ont été mis sur une autre île ne sont pas revenus, sûrement effrayés par la mer à traverser. Tous les autres ont regagné leur région.

Les chercheurs pensent que les varans ont peur de ne pas trouver de quoi boire et manger ailleurs. Etre «chez-eux» les rassure. Le problème, c’est qu’à force de rester toujours au même endroit, les varans risquent de manquer de nourriture mais aussi de se reproduire trop souvent avec des membres de leur famille. Résultat, leurs bébés ne seront pas bien formés et leur espèce sera en danger.

Le varan de Komodo utilise la grande sensibilité de sa langue fourchue

pour repérer ses proies. PHOTO FABRICE COFFRINI. AFP

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LES PANDAS ROUX NE VEULENT PAS ÊTRE ADOPTÉS

Comment résister aux pandas roux  ? Avec leur pelage orangé et leurs yeux en forme de billes, ils ressemblent à de vraies peluches. Inutile de rêver, ils restent des animaux sauvages ! Les pandas roux vivent dans les forêts montagneuses du sud de la Chine et du Népal, deux pays d’Asie. En népalais, leur nom signifie «petit mangeur de bambou». Leur place n’est pas dans les bras des humains, mais dans la nature.

Malheureusement, cette évidence n’en est pas une pour tout le monde. Au début de l’année 2018, grâce à un contrôle de frontière, six pandas roux transportés par des bracon-niers ont été retrouvés au Laos, un pays voisin de la Chine. Ils étaient destinés à être vendus à prix d’or en Thaïlande à des gens qui souhai-taient les utiliser comme animaux de compagnie.

Cette pratique est de plus en plus courante et met gravement en danger les pandas roux, déjà menacés par la déforestation. Les humains dé-truisent les forêts de bambous où ils vivent et ils n’ont plus rien à manger. Trois d’entre eux n’ont pas survécu. Les trois autres ont été envoyés dans un endroit protégé au Laos pour être soignés et ils ont été sauvés.

Les pandas roux vivent dans les forêts montagneuses du Népal et du sud de la Chine. PHOTO CLAUDE BALCAEN. BIOSPHOTO

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A 68 ANS, WISDOM L’ALBATROS EST ENCORE UNE JEUNE MAMAN

Avoir un enfant à 68 ans, ce n’est pas banal ! C’est pourtant ce que vient de faire Wisdom, une femelle albatros qui vit à Midway, une toute petite île de l’océan Pacifique.

Comme beaucoup d’oiseaux marins, les albatros partagent leur vie entre l’océan et la terre. En fin d’année, ils se posent au sol et y restent le temps de retrouver leur compagnon et, pour la femelle, de pondre. Puis les deux parents s’occupent de l’œuf pendant deux mois, jusqu’à ce qu’il éclose. Ensuite, ils passent cinq mois à prendre soin du poussin. Après tout ce temps, chacun part de son côté, les parents comme le petit, qui peut se débrouiller tout seul.

Depuis quelques années, les scien-tifiques qui observent les oiseaux de

Midway guettent chaque année une femelle bien précise  : Wisdom. Ils arrivent à la reconnaître parce que, comme beaucoup d’oiseaux que les chercheurs étudient, elle porte à la patte une petite bague en métal avec un numéro. Et Wisdom a reçu une bague pour la première fois en 1956 ! On sait qu’elle avait à l’époque au moins six  ans, elle en a donc au-jourd’hui au moins 68. On ne connaît aucun autre oiseau plus âgé qu’elle dans le monde.

Et ça ne l’empêche pas d’avoir encore des poussins. Cette année encore, elle a pondu un œuf dont elle s’occupe avec son compagnon. Celui-ci s’ap-pelle Akeakamai. Les albatros sont très fidèles quand ils sont en couple, et Wisdom et Akeakamai se re-trouvent chaque année depuis  2006 pour élever un poussin à Midway.

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« - LOUP Y ES-TU ? M’ENTENDS-TU ?» «JE SUIS LÀ !»

Pendant très longtemps, les humains avaient peur des loups et en ont tué beaucoup. Difficile d’être apprécié quand on est le méchant le plus célèbre des contes pour enfants  ! Surtout quand on attaque régulière-ment des troupeaux de moutons… Les loups étaient devenus les ennemis n°1 des bergers. Alors en 1939, ils avaient complètement disparu du pays. Mais depuis le début des années 1990, ils reviennent petit à petit depuis l’Italie et des mesures ont été prises pour les protéger.

Début décembre, on a appris que les loups étaient désormais près de cinq cents à gambader à travers les forêts françaises. Pour les défenseurs des animaux, c’est une grande nouvelle  ! Les loups vont désormais pouvoir

survivre en France  : il faut qu’ils soient au minimum  500 pour que leur espèce ne soit plus en danger de disparition. Le «plan loup», qui rassemble les règles décidées par le gouvernement pour les protéger, pensait que l’objectif des 500  loups ne serait atteint qu’en 2023.

En France, dans les Pyrénées, deux copains loups se roulent dans la neige.

PHOTO FRANCK FOUQUET. NATURIMAGES

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LE PLAN LOUP

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DANS LA FAMILLE DES COLIBRIS, L’ARRIVÉE D’UN PETIT DERNIER

La famille des colibris s’agrandit  ! En septembre, une nouvelle espèce de ce tout petit oiseau aux ailes très rapides a été découverte en Equateur, un pays d’Amérique du Sud. Il a été remarqué en partie grâce au plumage bleu profond de sa gorge et à sa tête verte. Il mesure 11  centimètres, soit la taille d’une cuillère à café. Comme ses cousins colibris, il se nourrit de nectar, le liquide sucré produit par les plantes. Il joue ainsi un rôle essen-tiel dans la pollinisation  : en passant d’une fleur à l’autre, il transporte du pollen et ça permet aux plantes de se reproduire. Pour avoir la chance

d’en rencontrer un, il faut grimper  ! Ces colibris vivent entre 3  000 et 3 700 mètres d’altitude.

L’Equateur abrite énormément d’ani-maux différents. Sur les plus de 300  colibris qui existent à travers le monde, 132  volent sur son territoire. Malgré cette diversité, la découverte de nouvelles espèces d’oiseaux reste quelque chose de très rare. Ça faisait trente  ans qu’aucun nouveau colibri n’avait été repéré en Equateur.

Ce colibris s’est fait remarquer par le plumage bleu profond de sa gorge.

FRANCISCO SORNOZA

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COQUETTE MAISON DE RETRAITE POUR PARESSEUX

Après plusieurs longues années passées à ne rien faire d’autre que de se balancer sur des branches, les paresseux vont pouvoir prendre une retraite bien méritée ! Ces mam-mifères aux poils gris originaires d’Amérique centrale sont réputés pour leur lenteur. En Grande-Bretagne, un zoo a décidé de recueillir les vieux paresseux. Dans la nature, ils vivent environ 20  ans mais en captivité, ils peuvent espérer fêter leur cinquan-tième anniversaire !

Les paresseux sont des animaux menacés d’extinction. Grâce à cette maison de retraite, les zoos du monde entier pourront libérer de leurs enclos des paresseux plus âgés, qui ne peuvent plus avoir de bébés, pour en accueillir des jeunes. Comme ça, le zoo peut continuer d’avoir des

animaux qui font des petits et aug-mentent leur population.

Mais pas question de laisser les vieux paresseux mourir dans un coin  ! Les soigneurs du zoo qui les accueille seront aux petits soins. Un menu spécial les attend  : des légumes bouillis, plus faciles à mâcher, et de l’huile de foie de morue, pour pro-téger leurs os fatigués. Miam  ! Dans leur enceinte, les branches auxquelles ils peuvent se suspendre seront aussi placées plus près du sol pour qu’ils puissent en descendre sans difficulté. Les premiers pensionnaires sont déjà arrivés : Tuppee, 24 ans, et Lightcap, 34 ans. Tuppee a la réputation d’être un peu grincheux… Va-t-il apprécier sa nouvelle vie de retraité ?

En Colombie, un paresseux se balance de branche en branche.

PHOTO RAUL ARBOLEDA. AFP

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PIKACHU EST AUSTRALIEN

Les vétérinaires australiens ne font pas que soigner des chiens et des kangourous… Ils sauvent aussi des Pokémon ! En novembre, une clinique a recueilli une drôle de petite bestiole jaune aux oreilles pointues. Le portrait craché de Pikachu, le personnage le

plus célèbre du dessin animé japo-nais. Il ne lui manquait plus qu’une queue en forme d’éclair.

En réalité, il s’agit d’une jeune femelle opossum. Normalement, ce petit animal ressemble plus à une souris qu’à Pikachu. Mais celle-ci est victime d’une malformation gé-nétique très rare qui lui donne cette couleur jaune. Sur le réseau social Facebook, les vétérinaires ont ex-pliqué qu’ils la garderaient quelque temps pour la soigner. Ils la place-ront ensuite dans un lieu protégé. Alors inutile d’aller en Australie avec sa Pokéball (l’objet rouge et blanc qui permet de capturer des Pokémon) !

La femelle opossum jaune recueillie par la clinique vétérinaire australienne. PHOTO FACEBOOK. BORONIA VETERINARY CLINIC AND ANIMAL HOSPITAL

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ÇA ROULE POUR LES ABEILLES !

L’Irlande du Nord a publié au début du mois de décembre la carte d’une autoroute pas comme les autres… Une autoroute destinée aux abeilles ! L’objectif ? Aider les abeilles en diffi-culté. Quinze routes connectées entre elles relieront des endroits où ces in-sectes vivent à ceux où ils ne sont pas assez nombreux.

Le long de ces parcours, les res-ponsables du projet ont installé des ruches pour que les abeilles puissent se reposer et ont planté des fleurs sauvages qu’elles pourront déguster. Les gens qui habitent près de ces «autoroutes» peuvent participer en installant des plantes sur leur balcon ou dans leur jardin ou même des ruches sur les toits de leurs immeubles.

Les Irlandais du Nord ne sont pas les premiers à avoir eu cette idée. En 2015, une association norvégienne a déjà créé des parcours fleuris à travers les villes pour donner un coup de pouce aux abeilles en détresse.

A cause de certains insectes qui s’en prennent à elles, du changement cli-matique et des insecticides, de plus en plus d’abeilles meurent chaque année dans le monde. C’est très inquiétant car c’est grâce à l’action des abeilles que les fleurs se multiplient et que les fruits poussent sur les arbres. Il est donc très important de les protéger.

INSECTICIDESProduits qui tuent les bêtes qui mangent les cultures.

Profites-en pour l ire ou rel ire le numéro 67 sur

LA DISPARITIONDES ABEILLES

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COMBAT CONTRE UN PYTHON GÉANT EN INDONÉSIE

Fin novembre en Indonésie, des vil-lageois qui pensaient être face à un vieux bout de bois ont eu la mauvaise surprise de découvrir… un python géant ! Ils l’ont touché sans se méfier, et l’animal les a directement attaqués.

Dans une vidéo filmée par l’un d’entre eux et diffusée sur Internet, on les voit se débattre pour échapper au serpent de huit mètres de long. Au bout d’une dizaine de minutes, ils ont finalement réussi à le maîtriser et à le mettre dans une cage.

Le python est un des plus grands serpents du monde. Dans la nature, il dépasse rarement sept mètres et celui-ci en fait huit, ce n’est pas courant. Le python tue ses proies en s’enroulant autour d’elles pour couper la circulation de leur sang. Les villa-geois indonésiens ont eu beaucoup de chance !

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LA FIN DES ANIMAUX SAUVAGES DANS LES CIRQUES PORTUGAIS

Au Portugal, les animaux de cirque s’apprêtent à tirer leur révérence. Le 30  octobre dernier, ce pays du sud-ouest de l’Europe a voté une loi interdisant les spectacles avec des animaux sauvages. C’est le vingt-hui-tième pays du continent à prendre cette décision. Pas de panique pour les acrobates et les clowns  ! Ils ont cinq  ans pour s’entraîner avant de devoir remplacer les animaux sur scène. Les cirques portugais ont jusqu’en  2024 pour trouver des

centres d’accueil pour leurs an-ciennes stars à quatre pattes.

Les défenseurs des animaux dénon- cent depuis longtemps la maltrai-tance des tigres, des éléphants, des zèbres ou encore des singes dans les cirques. Cette interdiction est donc une grande victoire pour eux, comme pour les animaux. Les animaux sau-vages sont d’ailleurs de moins en moins nombreux sous les chapiteaux. Il y en aurait encore environ  2  000 selon l’association Code Animal, qui lutte contre la captivité des animaux.

Et en France  ? Une telle loi n’est pas au programme. Mais plusieurs villes ont pris de l’avance, comme Ajaccio, Grenoble ou Strasbourg. Dernièrement, c’est la ville de Montpellier qui a décidé de ne plus accueillir d’animaux dans les cirques, dès janvier 2019.

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COMMENT FAIRE D’UN BRACONNIER UN GENTIL BAMBI ?

Le début de cette histoire est un peu effrayant. Pendant trois longues années, un braconnier américain a tué des centaines d’animaux de la famille des cerfs. Il les a pourchassés dans les forêts du Missouri, un Etat dans le centre des Etats-Unis.

Heureusement, David a été arrêté. Il a été condamné à un an de prison. Mais ce n’est pas tout  : le juge a ordonné que David regarde le dessin animé Bambi au moins une fois par mois pendant sa peine.

Ce film de Walt Disney raconte comment le petit faon Bambi survit seul dans la forêt après la mort de sa mère, tuée par un chasseur. Des millions d’enfants et leurs parents ont versé des larmes en le regardant. Il ne reste plus qu’à espérer que David soit lui aussi ému par cette histoire et range définitivement son fusil au placard. Ainsi, l’histoire aurait une fin heureuse. Comme dans un film Disney.

BRACONNIER Personne qui tue des espèces menacées et protégées pour vendre leur peau ou des parties de leur corps, alors que c’est interdit.

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L’EMPIRE DISNEY

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DEUX PANDAS JUMEAUX ÉCHANGÉS À LA NAISSANCE

Le panda géant est un animal si fragile que les humains sont prêts à tout pour les protéger. Même à em-bobiner une pauvre maman panda fatiguée  ! Des jumeaux pandas sont nés en juin dernier au centre d’éle-vage de Chengdu, en Chine. Pour que les deux puissent survivre, les soi-gneurs ont mis en place un ingénieux stratagème…

Les pandas donnent naissance à des jumeaux une fois sur deux. Le problème, c’est que les mamans ne produisent pas assez de lait pour pouvoir prendre soin de deux petits. Alors la plupart du temps, elles en abandonnent un pour se consacrer à l’autre. Pour empêcher ce malheur, les soigneurs de Chengdu ont décidé de

faire croire aux mamans de jumeaux qu’elles n’avaient eu qu’un seul bébé…

Comment procèdent-ils  ? Après la naissance, ils enlèvent un bébé et le placent dans une couveuse, un berceau fermé où on met les nou-veau-nés fragiles pour les protéger et les nourrir. Les jumeaux sont ensuite échangés plusieurs fois par jour. Les soigneurs utilisent du miel pour amadouer leur maman et les laisser procéder au remplacement. Ainsi, elle a l’impression de n’avoir qu’un seul enfant, et les deux petits peuvent profiter à tour de rôle de ses câlins.

Une maman panda s’occupe de son bébé au zoo de Beauval.

PHOTO GUILLAUME SOUVANT. AFP

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LES MARSOUINS RÉSISTENT, PROUVENT QU’ILS EXISTENT

C’est l’une des espèces les plus me-nacées de Chine. Les marsouins, des mammifères marins proches des dau-phins, ne sont plus qu’un petit millier à nager dans les eaux du Yangtsé, le plus long fleuve chinois.

Mi-décembre, l’un d’entre eux est brièvement remonté à la surface. Une apparition rare, qui a réjoui les défen-seurs des animaux. Elle est la preuve que même si le marsouin du Yangtsé reste une espèce en «danger critique d’extinction», c’est-à-dire le dernier

stade avant l’extinction à l’état sauvage, son sort s’améliore tout doucement.

Ce marsouin, surnommé «l’Ange au sourire» à cause de son air malicieux, a notamment été trop pêché et a beau-coup souffert de la pollution du fleuve. Entre 2006 et 2012, la moitié des mar-souins du Yangtsé a disparu. Mais depuis quelques années, leur popu-lation diminue moins rapidement. Ils sont même plus nombreux dans les en-droits protégés près du fleuve chinois.

Le marsouin du Yangtsé reste une espèce en «danger critique d’extinction».

PHOTO JOHANNES EISEL. AFP

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CARNET ROSE AU ZOO DE LYON

C’est la fête au zoo de Lyon  ! Le 18 décembre, un gibbon y est né. Ces petits singes originaires d’Asie du Sud-Est sont en danger critique d’ex-tinction  : il n’en existe presque plus à l’état sauvage. Dans le monde entier, 72  zoos possèdent des gibbons, mais il est très rare que ces mammifères se reproduisent en captivité. Cette année, il y a eu seulement cinq naissances.

L’arrivée d’un nouveau petit à Lyon est donc un événement exceptionnel.

Les gibbons sont menacés par le braconnage et la déforestation. Ils vivent dans les forêts et sont réputés pour leur agilité, c’est-à-dire la facilité et la rapidité avec laquelle ils bougent. Ils se déplacent d’arbre en arbre en se propulsant et en s’agrippant avec leurs mains. Ce sont de vrais petits acrobates  ! Un programme d’élevage européen travaille activement pour éviter qu’ils disparaissent.

BRACONNAGEChasse illégale.

DÉFORESTATIONAction de détruire une forêt.

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DES NOUVELLES DES OURSES SLOVÈNES DÉBARQUÉES DANS LES PYRÉNÉES

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Claverina et Sorita n’ont pas le mal du pays ! Les deux ourses nées en Slovénie, un pays d’Europe centrale, gambadent joyeusement dans les Pyrénées depuis octobre dernier. Elles

ont été emmenées dans le Béarn car seulement deux ours mâles vivaient dans cette région française. L’objectif est qu’ils fassent des bébés ensemble et repeuplent les montagnes du Béarn.

Claverina et Sorita sont surveillées grâce à un collier électronique par l’Of-fice national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). En un peu moins de trois mois, elles ont chacune par-couru près de 530  kilomètres. C’est à peu près la distance qui sépare Paris de Bordeaux ! L’organisme assure qu’elles sont toutes les deux en très bonne santé. C’est l’heure pour elles de se trouver une petite tanière secrète bien douil-lette pour commencer à hiberner…

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NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE CHEZ LES POISSONS-CLOWNS

Depuis le dessin animé Nemo, les poissons-clowns sont devenus de véritables stars. Et s’ils sont aussi po-pulaires, c’est en partie grâce à leur look d’enfer. Jaunes, orange, rouges ou même noires, les écailles des pois-sons-clowns peuvent être de toutes les couleurs. Certains n’ont qu’une bande blanche, d’autres deux, voire trois. Intrigués par cette diversité, des chercheurs de l’université de Liège, en Belgique, et du CNRS, un organisme

français de recherche scientifique, ont mené l’enquête.

Ils ont notamment découvert que le nombre de bandes blanches sur le corps de certains poissons-clowns changeait au cours de leur vie. Quand les larves se transforment en bébés, les bandes apparaissent depuis la tête jusqu’à la queue. Puis quand le poisson devient adulte, les bandes dispa-raissent en sens inverse  : de la queue à la tête. Et les poissons-clowns ont le temps de revêtir différentes tenues puisqu’ils vivent entre 30 et 50 ans…

Les chercheurs ont aussi compris que grâce à leurs bandes blanches, les pois-sons-clowns s’identifiaient entre eux. En étant reconnaissables, les jeunes poissons peuvent aussi assurer aux plus vieux qu’ils ne sont pas dangereux et recherchent leur protection.

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