LE BULLETIN - afj-japon.org · dans l’année, illustrant la vie de l’A.F.J et étayés...
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AFJ Association des Français du Japon 15, Funagawara-cho, Ichigaya, Shinjuku-ku, Tokyo 162-8415 Japan http://afj-japon.org
Composition:
L E B U L L E T I Nde l'Association des Français du Japon Automne 2006
EDITORIAL
Tout d’abord et au nom de tous, merci au comité sortant pour le merveilleux travail accompli auprès de l’ A.F.J, et pour certains depuis plusieurs années consécutives. Et merci bien sûr à tous nos membres, dont les cotisations font vivre l’AFJ, ainsi qu’à nos sponsors qui nous soutiennent tout au long de l’année par leurs dons en espèces ou en nature.
L’ A.F.J. a été créée en 1954 par des Français expatriés au Japon, et a pour but de faciliter votre adaptation au Japon, l’intégration des nouveaux arrivants et de vous inviter à participer aux diverses activités qu’elle organise.
Rappelons un de nos objectifs majeurs : alimenter notre caisse de secours. S’il est à regretter qu’elle doive parfois être mise à contribution, nous sommes tout de même fiers et heureux de pouvoir ainsi venir en aide à nos compatriotes en difficulté. En 2006~2007 nous poursuivrons la rénovation du site Internet, aux fins de vous informer plus rapidement et de rendre vos recherches plus aisées.
Nous prévoyons la parution de 3 bulletins dans l’année, illustrant la vie de l’A.F.J et étayés d’articles très divers, auxquels nous joinions dès maintenant notre très prisé calendrier 2006~2007, reprenant (outre les congés scolaires) nos événements déjà programmés. Membres et non-membres sont les bienvenus à ces activités, les premiers bénéficiant bien sûr de conditions privilégiées. Il y en aura à profusion et pour tous les goûts: soirées tarot, sorties sumo, dîners saveur et dîners musique, week-end de ski, sorties culturelles, Beaujolais nouveau, le trop fameux Gala, des cours de cuisine pour hommes, un Spécial fête des mères, le bal des lampions, et j’en passe !
Ce calendrier témoigne donc d’une année bien chargée pour notre Comité de bénévoles. L’AFJ, votre association, fait donc appel aux bonnes volontés prêtes à nous aider et à participer aux sous-comités formés pour nos activités.Et puis il y a bien-sûr Tokyo Accueil, qui
organise ses 2 petit-déjeuners, permettant aux nouveaux arrivés de rencontrer toutes les associations françaises au Japon et de s’y créer de nouvelles amitiés. Pour les premiers pas au Japon, son petit guide est apprécié de tous; enfin et sous l’impulsion de sa nouvelle Présidente, un site internet Tokyo Accueil sera créé cette année.
Nous remercions très vivement Monsieur L’Ambassadeur, Gildas LE LIDEC, d’avoir accepté de nous recevoir dans sa résidence à l’occasion de notre Pot de la Rentrée du 23 septembre.
Pour finir, le nouveau comité a souhaité exprimer sa gratitude à notre président sortant pour les services rendus à l’ A.F.J, et ce pendant presque trente ans, à tous les postes du bureau ; vous avez reconnu La Mémoire, Les Archives incarnées de l’AFJ : Michel Haour, qui s’est vu décerné le titre de Président d'Honneur de L’ A.F.J. Merci Michel, pour ton dévouement à l’AFJdurant toutes ces années.
Bernard ANQUETILPrésident du Comité 2006 / 2007
VIE DE L’AFJ
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Au SommairePourquoi et comment devenir membre de l'AFJ
L'AFJ, c'est :- l'accueil des Français venant vivre au Japon (Tokyo Accueil)- l'aide aux Français en difficulté grâce à la Caisse de Secours.- l'organisation de nombreux événements
L'AFJ est gérée au quotidien par une équipe de 15 bénévoles élus chaque année.
Pour recevoir Le Bulletin et les détails pratiques des manifestations par e-mail,transmettez-nous vos coordonnées à [email protected]
Adhérer à l’AFJ vous permet de bénéficier d’importantes réductions sur les manifestations, de participer à l’entraide communautaire et aux frais de fonctionnement de l’association. L’adhésion est valable un an à compter de la date d'inscription. Montant de la cotisation :- Famille : 10.000 yens- Individuel : 6.000 yens- Famille-jeunes (chacun 29 ans ou moins) : 5000 yens- Individuel-jeune (29 ans ou moins), Religieux et retraités : 3.000 yens
Plus de détails sont disponibles sur le site web de l’association www.afj-japon.org ou par e-mail [email protected]
Page de Couverture ..................................... L’Edito .................................................................. Vie de l’AFJ ......................................................Le nouveau Comite 2006/2007.............................Pourquoi devenir membre ....................................Francais au Japon .........................................Messagede l’Ambassadeur ..................................Tokyo Accueil .......................................................Les responsables par quartiers ...........................Le printemps 2006 de l’AFJ .......................Randonnée a Sagamiko .......................................Sortie Rafting .......................................................Le Marathon de tarot ............................................L’Eté 2006 de l’AFJ .......................................WE au Mont Fuji ...................................................WE à Shikinejima .................................................Perspective historique .................................Souvenir d’un Français au Japon ........................Vivre au Japon ................................................La nouvelle convention sécurité sociale ..............Les Rendez-vous de l’hiver 2006 ..............Tournoi de Tarot ...................................................Pique-Nique .........................................................WE multi activités .................................................Beaujolais Nouveau .............................................Kamakura inédit ...................................................WE(s) de Ski ........................................................Autres Rendez-Vous à venir .......................Le Calendrier en un clin d’oeil ..................
Le Comité 2006-2007
Bernard ANQUETIL Président, Cuisine et Dîners saveurs, Tarot
Jean-Louis TAILPIEDVice président, Evénement [email protected]
Séverine GARRABESecrétariat, Rafting
Thérèse LECORRESecrétariat, sorties culturelles
Aurélie DUQUENNOYTokyo accueil
François-xavier LIENHARTTrésorier, ski
Didier SORIANOGestion Informatique, Tarot
Guilhem DEPELLEY Bulletin, Ski, Tarot, WE.
Franck SYLVAINEvénement sportifs
(Randonnée, Mt Fuji, Rafting)[email protected]
Sandra VAN GESSELSumo, Sponsors
Baptiste BASSOT Organisation de week-ends, Dîner saveur,
Gwénola MICHAUDWE, soirées
Philippe LIMOUZINGestion Informatique
Jean-Bernard DUMERC Bulletin, Ski, Tarot
Maguerite FRANCEActivités culturelles
Nous avons eu, mon épouse et moi-même, le plaisir de vous accueillir, le 23 septembre dernier, à la résidence de France pour le « Pot de la Rentrée de l’AFJ » avec vos familles. Je vous souhaite la bienvenue à tous, ainsi qu’à ceux qui n’ont pu se déplacer.
Tout comme dans les échanges politiques, économiques et culturels que la France entretient avec le Japon, la communauté française au Japon, croît elle aussi, et de façon régulière. En vingt ans, depuis mon précédent séjour, elle a augmenté de plus de 150 % soit en moyenne près de 8 % par an. Sur les 164 mariages enregistrés à l’état civil consulaire de Tokyo en 2005, 149 sont des mariages franco-japonais.
Cette communauté est dynamique par l’action du réseau associatif particulièrement dense à Tokyo où s’activent vingt-deux associations très diverses et complémentaires.
Créée en 1954, l’AFJ participe dans une très large mesure à ce dynamisme en offrant toujours plus dans le domaine de l’accueil, des échanges au sein de la communauté française, l’organisation de
manifestations diverses permettant aux Français de se retrouver dans une ambiance conviviale et familiale. N’oublions pas non plus l’aideapportée par l’AFJ à nos compatriotes en grande difficulté passagère parallèlement aux actions menées par les services consulaires.
Certains d’entre vous ne seront que de passage au Japon, d’autres y ont implanté leurs racines en fondant une famille. Les uns comme les autres avez la même envie de conserver nos traditions, notre langue, de retrouver « ce parfum du pays », de temps en temps, de transmettre à vos enfants un patrimoine culturel commun, par des échanges conviviaux et amicaux . l’AFJ sait répondre à vos attentes et, dans cette optique, est essentielle à la communauté française du Japon.
L’Ambassade concentre aussi son action sur les sujets prioritaires pour l’avenir de notre communauté:- Un accord est intervenu au début de l’été entre la France et le Japon qui aboutira à la signature d’une nouvelle convention fiscale destinée à remplacer celle conclue en 1955, et comportant pour les particuliers une avancée notable permettant de déduire dans certaines limites du revenu imposable au Japon les cotisations sociales acquittées en France.- Cet accord ouvre la voie à la ratification de la convention de sécurité sociale signée le 25 février 2005.- Le lycée est depuis décembre 2005 doté d’un statut.- Les Français d’Asie du Nord Est ont désigné lors de l’élection du 18 juin leurs représentants à l’Assemblée des Français de l’Etranger. Je
me réjouis de l’élection d’un Français de Tokyo, Thierry CONSIGNY en qualité de Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger. Je renouvelle mes félicitations aux Conseillers résidents à Hong-Kong, René AICARDI, et à Pékin, Gérard DELEENS et Francis NIZET.
- La prochaine échéance électorale sera la présidentielle d’avril 2007. Pour y participer, inscrivez-vous au Consulat avant la fin de l’année.
Ensemble, nous pouvons intensifier les relations franco-japonaises et l’insertion des Français au Japon. Je vous remercie pour votre action et je vous souhaite une bonne rentrée.
L’association Tokyo Accueil a pour vocation de permettre une adaptation plus rapide des familles nouvellement arrivées au Japon. Rattachée à l’Association des Français du Japon, Tokyo Accueil organise plusieurs fois par an des cafés-rencontre, et même pour la première fois cette année un dîner-accueil. Une permanence Tokyo Accueil a également lieu chaque premier mardi du mois de 10h00 à 12h00 à la bibliothèque de l’Ambassade de France.
Membre de la FIAFE (Fédération Internationale de l’accueil des Français et Francophones à l’étranger), Tokyo Accueil facilite votre installation grâce à son réseau de responsables de quartier, proches de votre domicile. Vous pouvez les contacter à tout moment afin de leur demander les renseignements que vous recherchez. Elles organisent elles aussi des cafés-accueil dans votre quartier, ce qui vous permettra de rencontrer des personnes de votre voisinage.
Pour toute information complémentaire, écrivez à : [email protected]
Le Guide “Tokyo Accueil” est disponible à la bibilothèque de L’ambassade de France, mais également auprès des responsables de quartiers. Il peut être acheté au prix de 1000 Yens.
03
FRANÇAIS AU JAPON
Le Mot de L’ambassadeur
Tokyo Accueil
Gildas LE LIDECAmbassadeur de France au Japon
04
Pascale VRIGNAUD03 5996 1541
Sandra VAN GESSEL-YODA080 3159 8483
Heidi CHERON03 3947 6951
Sylvie de PLACE03 3941 9033
Gilles GAURY045 641 5751 ext.125
090 2525 9298
Geneviève KINTZEL04 5622 9741
Isabelle MENARD03 3446 3307
Lucie JUHEL03 3446 0342
Sandrine MEUNIER-CARRIDI03 3237 9140
Sophie RIVIERE03 3941 9033
Colette AZOULAY03 3452 6809
Anne ALLENDER03 3267 4507
Muriel AUDAN 03 5261 0685
Pauline BAUMGARTNER03 3288 4599
FRANÇAIS AU JAPON
Liste Des Responsables De Quartier 2006-2007
Virginie CONSTANT03 5228 7866
Shinjuku-ku Chiyoda-ku
Minato-ku Toshima-Ku Taito-Ku
Bunkyo-ku
Asma SOULA03 3467 6225
Shibuya-ku
Véronique MAEKAWA03 3705 3484
Setagaya-ku Yokohama
Shinagawa-ku /Meguro-ku
Tokyo Accueil
Randonnée a Sagamiko
05
RDV matinal sur le quai de la gare de
Shinjuku !
Le soleil, qui nous fait l’honneur d’être de la
partie, est lui levé depuis longtemps, tradition
oblige. Il fait cligner les yeux et réveille les
esprits encore un peu ensommeillés.
Le petit groupe de l’AFJ prend de l’ampleur
et envahit rapidement l’espace. Un instant on
pourrait se croire sur le quai d'une gare
parisienne pour un départ en vacances. On
se retrouve, on papote, on rigole, on ne s’est
pas vu depuis... au moins la dernière
randonnée !! Déjà, que le temps passe
vite.... le ton est donné, ce sera joyeux.
A l'issue d'un petit périple “transiponais”,
nous voici arrivés à Sagamiko.
La première grimpette nous amène à
un petit temple qui surplombe le lac
grandiose de Sagami au bord duquel
les cerisiers en fleurs s’égayent. Petite
halte photographique, et nous voici partis
pour l’ascension.
De petits groupes de marche se forment et
chacun à son rythme nous arrivons enfin au
sommet du Mont Jinbasan, après avoir
gravis un nombre incalculable de marches
entrecoupées de sentiers. Fuji San qui
joue le timide ne laisse qu'entr'apercevoir
ses pentes enneigées mais franchement ça
vaut le coup.
Mais ce spectacle ne rassasie que les yeux
et, les ventres, creusés par la marche, nous
rappellent à l’ordre. Il faut se diriger vers la
terrasse des “restaurants d'altitude” donnant
une vue à 360°.
Après que chacun ai plus ou moins
copieusement rempli son réservoir de
précieux pétrole, à base d’essence de Udon,
nous voici repartis, attirés par l’appel au loin
du onsen promis qui remotiverait n'importe
quel membre endolori ou fatigué.
Après une descente assez éprouvante pour
mes genoux, nous arrivons enfin au lieu de
récupération où chacun est heureux de se
prélasser, de boire un thé et de manger les
dernières provisions énergisantes.
Et déjà la journée touche à sa fin, retour en
bus jusqu’à la gare.
Suivant la destination de chacun les rangs
commencent à s’éclaircir et nous voici
encore une fois avec une bonne fatigue et
des images qui vont emplir le sommeil qui
ne saurait être autres que mérité.
Texte : Séverine GARRABE
Photos : Guilhem DEPELLEY
LE PRINTEMPS 2006 DE L’AFJ − MAI
06
Rafting Blues
Une journée de rafting, ça n’a l’air de rien à
priori. Un moment de détente avec une
bande de copains de l’AFJ, une petite virée à
deux heures de Tokyo, un gentil convoi qui
arrive à bon port, grâce à cet outil épatant
qu’est le GPS. Mais on peut l’imaginer aussi
comme le film d’un réalisateur méticuleux, le
genre de type qui veut tourner chacune de
ses scènes dans une tonalité particulière.
L’histoire commence dans le gris, dans le
bleu. Les couleurs d’un dimanche matin de
ce 20 Mai tokyoïte, celles des buildings de
béton et de verre, et des voitures qui filent
sur l’expressway. Les conducteurs et leurs
pilotes sont un peu nerveux. Ils veulent être
sûrs que le convoi va rester en un seul
morceau, du moins jusqu’à l’arrivée sur
l’autoroute qui nous emmène vers l’ouest.
On se téléphone de voiture à voiture. On se
dit des trucs du genre : « Allô ! Jean-Louis, tu
suis ? ». Évidemment que Jean-Louis suit.
Les autres aussi d’ailleurs. On reste
longtemps dans le gris parce qu’il faut bien
que le ruban de l’asphalte se déroule. Dans
la voiture de tête, une voix féminine un rien
robotique et enfantine donne ses instructions
en japonais. Le GPS ne se trompe jamais,
encore faut-il comprendre ce qu’il raconte.
La scène vire au vert. Tokyo a beau être une
mégapole, elle se dissout vite dans la
puissance des champs et des arbres. Et
puis, c’est le printemps, et il a la bonne idée
de s’étirer dans ce pays longiligne. Les
caniveaux de Tokyo ont avalé leurs derniers
pétales depuis belle lurette, mais ici, le
vert se ponctue de blanc. Le blanc rosé et
mélancolique des sakura. Ça rend bien dans
un film intitulé Rafting Blues.
La scène vire au vert franc. Nous sommes
en pleine campagne. Encore quelques
hésitations, quelques tournants et on arrive
chez les Max. Le ciel est d’un bleu intense. Il
s’agit de revêtir en vitesse des tenues de
cinéma justement. Une combi sombre et
moulante, et des accessoires un rien
fatigués mais qui pètent toujours le feu, du
moins sur le plan chromatique. Casques,
gilets de sauvetage et pagaies éclatent dans
les tons fluos. Un des Max nous fait son
topo, nos gentils organisateurs traduisent. Il
faut se dépêcher car on n’est pas en avance.
Les femmes enceintes et les grands
cardiaques sont interdits de bateau. Il faut
suivre les instructions des deux moniteurs
qui prendront place sur chaque canot, etc.
Le topo avalé, nous montons dans un bus
à la carrosserie délavée; il a un petit
côté Woodstock.
La scène n’abandonne pas le vert, mais se
colore d’ocre et de brun. Les rives de la
rivière Tone ont une belle couleur terreuse,
elles sont débordantes de végétation drue.
La rivière est bien sûr en pétard. Ses vagues
jaunes roulent et roulent et charrient des
branchages, et d’autres mystères que
personne n’a le temps de détailler. Notre
mono donne de la voix pour couvrir le
grognement du courant. Et pour nous
apprendre les gestes de base. Avec six
participants et deux monos par canot, il s’agit
de réagir vite, et comme un seul homme.
Tous assis sur le bord, tous regroupés
calfeutrés au centre, pagaie en avant,
pagaie en arrière. Pas compliqué. Faut voir.
Certains affichent l’aisance des vieux
routiers du rafting.
Les novices frémissent un peu, mais restent
stoïques. On embarque. On s’asperge,
histoire de diluer les craintes. Ça marche,
tout le monde rigole. La scène baigne dans
le beige. Normal, nous avons les yeux rivés
sur les eaux furibardes et bouillonnantes. Le
moniteur nous braille ses instructions d’une
belle voix rauque. Il est roux, ça lui va bien et
ça se marie avec le ton des vagues. La
monitrice ne dit rien. Elle pagaie. Nous aussi.
On s’amuse comme des collégiens because
le rafting c’est very funny, il faut bien le dire.
Nous rigolons, nous nous mélangeons les
pagaies, les couleurs du metteur en scène
s’emmêlent gentiment, comme le reste. On
n’a plus peur de rien, on ne comprend pas
toujours les instructions parce que ça va trop
vite, mais assez souvent on se retrouve
assis, ou regroupés calfeutrés, ou pagayant
dans le bon sens. Le moniteur nous trouve
tout de même un tantinet indisciplinés.
LE PRINTEMPS 2006 DE L’AFJ – MAI
07
Il donne de la voix, il aboie un peu. Peu
importe, paix sur la terre, les flots et les
rafteurs de bonne volonté. Nous sommes
contents, nous redevenons gamins sauf
ceux qui le sont déjà.
Une vague plus folle que les autres arrive
droit devant. Nous serrons tout ce que nous
avons à disposition. Les dents notamment.
L’équipage ne fait qu’un et se calfeutre, pour
franchir la passe en souplesse. La secousse
est musclée, nous rions à gorge déployée,
une autre vague foldingue se profile. Un
mouvement furtif à l’arrière nous attire l’oeil.
Nos deux moniteurs disparaissent, jambes
en l’air, rétines stupéfaites, bouches
ouvertes, dans une magnifique gerbe
d’écume. Et le courant les emporte, mais pas
exactement dans notre direction. Nous
restons calmes, nous nous concertons. Le
metteur en scène est content. Il tient une
scène d’une intensité dramatique rare, et
décide de rester dans le beige. De toute
façon, il n’a pas le choix. La rivière charrie
son limon couleur caramel et voudrait bien
nous charrier aussi, et nous entourlouper
dans ses langues farceuses. On tient bon.
Pendant ce temps, nos moniteurs tentent de
remonter à bord d’un canot. N’importe
lequel. Les moniteurs des autres bateaux
manoeuvrent finement et nous rendent notre
duo de spécialistes. La scène vire au blanc
et au roux. Au blanc surtout. Celui du visage
de notre moniteur. Il a perdu la face.
Nous tentons de le réconforter. Il nous
enguirlande. Il refuse nos bras tendus. Nous
restons zen.
Retour au bus Woodstock, la scène
repasse au vert. Le moniteur pleure dans
son coin. À croupetons sur le bord du
chemin comme dans un bon vieux Zatoichi,
lorsque la paix redescend sur les braves
après le carnage, et que les sabres sont
nettoyés et rangés dans leurs fourreaux.
Nous nous interrogeons sur les différences
culturelles. C’est la vie, mais c’est aussi du
cinéma, ne l’oublions pas.
La scène vire à ce que vous voulez. Tout le
monde est rhabillé. C’est le moment du
repas. Des grillades nipponnes odorantes,
un petit vin français tout ce qu’il y a de bien.
Un court discours d’adieu du président de
l’AFJ. Des échanges joyeux.
La scène passe au gris. Mais un gris de toute
beauté. Avec une pointe de mauve. Il faut
bien ça pour le final. L’orage couve
au-dessus des champs et durcit les couleurs
des sillons et des bosquets. Nous rentrons.
Nous glissons un CD de shamisen électrique
dans le lecteur de la voiture. Quelqu’un fait
remarquer que le Japon, c’est comme le
shamisen électrique. À la fois traditionnel
et futuriste.
Et c’est pour ça que nous aimons tant ce
pays. La pluie éclate et chacun sait qu’il n’y a
qu’au Japon qu’il pleut aussi beau. C’est le
moment du générique. Les noms des
acteurs défilent, et ceux des cascadeurs. Je
n’arrive pas à discerner le patronyme de
l’artiste aux cheveux roux. Mais lui, je ne suis
pas prête de l’oublier. Il est Japonais. Il est
compliqué. Comme nous. Parce que nos
différences ne nous rendent pas aussi
différents qu’on veut bien le dire.
Texte : Dominique SYLVAIN
Photos : Daphné HAOUR
LE PRINTEMPS 2006 DE L’AFJ − MAI
08
Le Péril Belgo-Jaune
Le Marathon de Tarot qui clôt la saison
2005/2006 va commencer; les participants
ont en tête les résultats de celui de Février.
Les vainqueurs furent Yang Dai Jin (Chine)
pour le tournoi préliminaire et Fabrice Tilot
(Belgique) pour le Marathon. De plus, le
classement général en ce 9 juin à 19 heures
s’établit ainsi :
1. Yang Dai Jin (Chine) 110
2. Fabrice Tilot (Belg.) 103
3. Mei Tilot (Chine) 90
4. Michel Haour 64
5. Daphne Haour 44
6. Joel Féron 41
Autant dire que les jeux sont faits; les
magnifiques lots offerts par nos sponsors
iront réjouir cette année encore (ils ont
gagné en 2005) les membres AFJ
belgo-chinois.
Devant pareille situation, Nadia Odajima,
pleine de ressources comme d’habitude, fait
bien les choses. Pour amadouer ces terreurs
elle a commandé à la Brasserie de l’Institut
un buffet tant bon qu’abondant. Elle a aussi
veillé à ce que la boisson ne manque pas
pour essayer de noyer leur chance dans les
abîmes de l’alccol.
Suivant l’apéritif, le tournoi préliminaire voit
la victoire de Jean-Pierre Pallard, un autre
belge. Quand leurs favoris ne peuvent
gagner, ils nous envoient leurs outsiders et
après le dîner Daphné Haour, d’origine
philippine, gagne vers 4 heures du matin
l’épreuve-reine du Marathon pour redorer le
blason des Français.
Les favoris sont dans les choux, mais le
classement final n’a guère changé:
1. Yang Dai Jin 110
2. Fabrice Tilot 105
3. Daphne Haour 93
4. Mei Tilot 90
5. Michel Haour 89
6. Nadia Odajima 59
Certains pourraient croire que le péril
Belgo-jaune s’appuie sur leur grand nombre.
Las, sur les 47 participants aux épreuves de
l’année ils ne sont que 6. A se demander s’il
ne faudrait pas instaurer des tests
anti-dopage ou admettre qu’ils ont une
chance fétide ou encore qu’ils jouent
peut-être bien.
Quoi qu’il en soit, l’activité Tarot continue.
Venez nombreux relever le défi belgo-jaune.
Les compteurs ont été remis à zéro. Les
tournois ont lieu dans une ambiance
bon-enfant (et gastronomique grâce au chef
Sugimoto) une fois par mois au Lycée
Franco-Japonais de Fujimi. Le coût en est
modique et la bonne humeur assurée.
Texte : Michel HAOUR
Photos : AFJ
LE PRINTEMPS 2006 DE L’AFJ 2006 – JUIN
Les 13 du week-end Fuji-san…
09
L’ETE 2006 DE L’AFJ – LE MONT FUJI
“Un soir je flânais,
Un refrain trainait
Un air de valse-musette,
Comme un vieux copain,
Me prennant la main,
Il m’a dit “viens”!
Pourquoi le cacher?
Ma foi j’ai marché
Et j’ai trouvé”...
LE BAL DU 14 JUILLET
Nous sommes arrivées à l’Institut
Où nous étions cordialement attendues,
Et avons donné nos billets
En échange d’une belle soirée.
Tout à débuté par quelques grillades
Sous une nuit étoilée...
L’ambiance était à la rigolade
Et nous en avons bien profité.
13 participants….Que dit Dame Nature ? On
y va ? On n’y va pas ?………13 toujours, le
21 juillet 2006 un peu avant 23h, 12 français
+ 1 chinoise, équipés efficacement, se
tenaient prêts en bas de la 5eme station du
Mont Fuji.
Et puis ? Et puis, le leader emblématique de
tout un peuple (réduit à 12 joyeux jeunes
gens) leur donna le feu vert. Ayant déjà
compris et adoptés les principes nippons de
hiérarchie et de respect des aïeux, ils
restèrent derrière lui sans jamais oser le
dépasser (enfin presque…).
Le chemin de l’ascension fut long, le vent et le
froid prirent part à l’aventure. Et le sommeil ?
Au terme de la huitième station : le sommeil
gagna 4 d’entre nos aventuriers. 13 – 4 =
9….9 atteignirent (chacun à son rythme …
rythme même très lent pour certaines)
le sommet du Mont Fuji. Ils ne furent pas
déçus !!!!!
La reconnaissance de cet effort leur vint de
là-haut à 04h14 (?): le spectacle d’un lever
du soleil entouré de quelques nuages en
émut plus d’un …la récompense était là …ils
le savaient. La descente se fit sans tarder,
non sans peine mais toujours dans la bonne
humeur. Vers 08h30, 22 juillet 2006 : 13 de
nouveau 13 !!! Et oui, ils se retrouvèrent tous
au pied de la 5éme station !
Ni le petit déjeuner ni le onsen de Gotemba
ne furent de refus !!!
Plus tard, après une baignade à la plage, un
barbecue réunit la troupe au Minshuku où un
autre aïeul leur fit démonstration de ses
qualités d’animateur de barbecue. Il ne s
arrêta pas là : le karaoké fut aussi son terrain
d adoption. Le lendemain après un petit
déjeuner avec des « excellentissimes »
toasts préparés avec amour puis une
promenade en ville, un déjeuner nippon
varié et plus que copieux leur fut servi. Ils
repartirent joyeux en bateau du petit port de
Heda-Unsen Toi vers Numazu où leur train
les attendait….
Texte : Fatima ZERROUKI
Photos : Philippe LESAFFRE
Après avoir dégusté une ou deux crêpes
Puis pris un verre à la buvette,
(Comme nous l'aurions fait dans une
guinguette,)
Nous nous sommes retrouvées sur la piste
de danse
Et avons découvert une toute autre
ambiance:
Des corps en effervescence
Rythmaient la cadence
Sur les airs endiablés
De ces dernières années...
Texte : Anna et Carole
03
Le Bal Des Lampions Du 14 Juillet…
10
Excursion Shikinejima
Shikinejima, île enchanteresse située à la
frontière de la mer des Philippines et de
l’Océan Pacifique Nord, a cette année
encore accueilli le sympathique groupe
de l’AFJ.
C’est dans une atmosphère chaude que
nous nous sommes retrouvés Vendredi
soir pour monter à bord de notre
bateau-croisière. Une fois l’embarquement
effectué sans encombres, le navire a largué
les amarres. Nous nous sommes bien vite
réunis sur le pont pour profiter de la brise
rafraîchissante (quelle aubaine !), et surtout
pour commencer dignement notre séjour
autour d’un pot de l’amitié préparé par les
bons soins de nos gentils organisateurs.
Après une longue traversée de 9 heures (la
nuit a malgré tout été très courte pour
certains…), nous sommes finalement arrivés
sur notre terre d’accueil, non sans faillir en
perdre deux qui, les yeux encore embués de
sommeil, ont eu des velléités de débarquer
à l’escale précédente (Niijima)…
Nous avons été accueillis par les
propriétaires de notre minshuku qui nous ont
escorté jusqu’à l’auberge de style japonais.
Petite parenthèse: nos hôtes ont été d’une
gentillesse extrême et nous conduisaient où
bon nous semblait, il suffisait d’appeler !
Après une courte pause
au ryokan pour déposer
les bagages, direction…
la plage bien sûr. Nous
avons fait un crochet par
le (seul ?) loueur de
cycles local: le vélo est un
très agréable moyen de
locomotion pour parcourir
rapidement les 12 kms de
circonférence de l’île.
Affublé de nos petits bolides, le gros de la
troupe s’est rendu vers Tomari plage. Quel
n’a pas été notre émerveillement lorsque
nous avons découvert cette petite crique
aux eaux limpides ! Tout le monde s’est
rué à l’eau.
Quelques-uns uns sont partis à l’aventure,
parés de masque et tuba. Mais les trop
téméraires qui franchissaient la ligne de
bouées, absorbés par l’observation des
poissons et autres coraux, se faisaient
immédiatement rappeler à l’ordre par les
surveillants de baignade. Attention, ils ne
rigolent pas, les « Baywatch » japonais ! De
même, interdit d’entamer une partie de
beach-volley. C’en était trop pour les petits
Français rebelles que nous sommes. Nous
avons donc mis les voiles pour une autre
plage, très belle aussi, mais où les sports de
ballon étaient autorisés. Ouf ! Par contre,
pas d’ombre sur celle-ci, nous avons cuit
comme des homards sous le cagnard, nos
bras s’en souviennent encore.
L’ETE 2006 DE L’AFJ – WE À SHIKINEJIMA
Plus tard dans l’après-midi, nous avons de
nouveau enfourché nos montures pour
partir à la découverte de l’île, guidés par nos
G.O. qui nous ont menés, après quelques
rebroussements et re-rebroussements de
chemin, sur le point de vue le plus élevé,
d’où nous avions une vue imprenable sur
l’île. Superbe ! Nous avons ensuite tenté
une ballade à vélo dans la forêt. Bon, on n’a
pas insisté, hein…, les moustiques nous
dévorant, les plages paradisiaques nous ont
vite retrouvés.
Le soir, rendez-vous pour le fameux
barbecue dirigé de main de maître par
Guilhem qui a sué corps et âme au-dessus
des fourneaux pour satisfaire nos papilles.
Et, aidé de ses acolytes gastronomes, il
a réussi, le bougre ! Ricard et Marc de
Bourgogne (réserve privée du sieur
Depelley, s’il vous plaît !) étaient
de la partie et ont coulé à flots. Le tout
dans un cadre magnifique que faisaient
flamboyer les mille
feux d’un coucher de
soleil paradisiaque.
Le lendemain, après
une partie de tennis
endiablée forcément
remportée par le
soleil caniculaire,
retour à la plage,
sur une petite crique
de sable fin (une
denrée rare dans un
Japon volcanique aux plages de sable noir et
galets) que nous avions repérée
la veille, d’où quelques-uns sont partis
à l’assaut, uniquement armés de masque
et tubas, d’une autre plagette uniquement
accessible par la mer. Il nous a fallu
de nombreuses brassées pour couvrir
la longue distance (pas aussi nombreuses
pour l’expérimenté Thierry qui a eu
l’audacieuse idée de chausser… des
palmes évidemment). Mais quel spectacle
de vie marine s’offrait alors à nous.
Très chouette !
Malheureusement l’heure sonnait de déjà
mettre les voiles. A peine le temps
d’effectuer un petit crochet par un onsen de
mer aux eaux sulfureuses que nous devions
déjà embarquer dans notre super bateau
hydroglisseur qui a pourfendu les flots
jusqu’à Tokyo à vitesse grand V. Quelques
heures dans un fast-food nous ont permis
faire le débriefing de ce fantastique
week-end.
Un super grand merci à l’AFJ et surtout à nos
organisateurs de choc qui ont rendu ces
deux jours inoubliables.
Texte: Philippe LESAFFRE
Photos : Richard LETZELTER
Philippe LESAFFRE
Quentin GERMAN
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L’ETE 2006 DE L’AFJ – WE À SHIKINEJIMA
PERSPECTIVE HISTORIQUE
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Souvenir d’un Français-Chinois au Japon
Père Henri MALIN
Dans les années 1952-1954, nous sommes arrivés au Japon, une
quinzaine de jeunes venant de Chine, tous âgés d’une trentaine
d’années. Membres des Missions étrangères de Paris, nous
venions de passer plusieurs années en Chine, mais Mao Tse Tong
ayant évincé Chang Kai Sek, nos écoles, orphelinats,
établissements hospitaliers… furent aussitôt nationalisés. Après
des séjours plus ou moins longs en prison pour n’avoir pas pu
payer des impôts devenus exorbitants, la plupart d’entre nous ainsi
que nos anciens, avons dû quitter l’Empire du milieu, avec juste ce
que nous avions sur le dos. Nous nous sommes retrouvés quatre à
Tchong King pour descendre le Yang Tse, en Novembre 1951.
Après un court séjour à Hong Kong nous avons alors été désignés
pour venir au Japon, dans la province de Shizuoka.
Nous étions partis de Chine au moment où ce grand pays
commençait à connaître des années terribles. Les archives de
Chine qui s’entr’ouvrent révèlent ce que fut vraiment le Président
Mao : nous sommes, je crois, parmi les rares personnes qui
peuvent le considérer comme un bienfaiteur puisque c’est grâce à
lui que nous aurons passé notre vie au Japon !
J’ai retrouvé quelques notes sur notre arrivée.
« Nous avons embarqué le 20 février sur un cargo anglais qui se
rendait à Yokosuka. Notre traversée se fit sur une mer assez
agitée. Quittant Hong Kong situé sous les tropiques et donc assez
chaud même en Février, nous retrouvions en montant vers le
Nord, des vents frais auxquels nous n’étions plus habitués. La
traversée dura neuf jours. Quand notre bateau est arrivé en vue
des côtes du Japon, nous pouvions contempler des montagnes
dont les pentes paraissaient tomber à pic dans la mer. Et,
soudain, émerveillés nous avons pu admirer le Mont Fuji qui,
tout blanc de neige, dominait toutes les montagnes et se découpait
sur le ciel bleu.
Notre navire alla jeter l’ancre dans le port de Yokosuka. Nous
fûmes accueillis, pour les formalités d’immigration, par des officiers
américains qui nous souhaitèrent un bon succès dans notre travail
de missionnaires. C’était le 29 Février 1952, le Japon était encore
sous le régime de l’Occupation américaine qui suivit la capitulation
de 1945. Le pays recouvra son indépendance cette même année
1952 pendant l’été.
Les destructions de la guerre étaient visibles en de nombreuses
places. En arrivant à Tokyo nous sommes passés devant les
douves qui enclosent le Palais impérial, et c’est alors que j’ai
réalisé que nous étions bien maintenant au Pays du soleil levant.
La température était très fraîche. Pour la nuit on m’a conduit chez
un autre confrère qui avait plusieurs maisons d’œuvres à Tokyo, le
Père Flaujac. Des sœurs japonaises me reçurent avec de grands
saluts. En me couchant dans une chambre assez froide, j’eus la
bonne surprise de trouver dans le lit bien propre, une boule d’eau
chaude. Ce fut, réchauffé par ce bon accueil que j’ai passé ma
première nuit en terre japonaise. »
Le lendemain on nous conduisit à Shizuoka. Le nom de cette ville
signifie « Colline tranquille », c’est une cité historique.
PERSPECTIVE HISTORIQUE
Le Shôgun Tokugawa Iéyasu qui unifia le Japon au XVIIe siècle
s’était retiré à Shizuoka, dans un château au centre de la ville. Ses
descendants gouvernèrent le Japon jusqu’en 1867. Notre maison
de Société, sur un terrain assez vaste, était située juste hors des
douves. Dans la ville il y avait déjà une assez belle chrétienté et
l’église principale était située entre les fossés extérieurs et les
fossés intérieurs qui entourent la place du château. Ce château a
été détruit il y a longtemps par un incendie, mais que l’église
paroissiale soit si près de la demeure d’un persécuteur des
chrétiens, est le signe d’un changement d’époque.
Nous avons eu le plaisir de retrouver à Shizuoka des confrères qui
avaient été nos condisciples à Paris, et d’autres plus âgés, qui
avaient pu rester au Japon pendant toute la durée de la guerre. Il y
avait aussi plusieurs jeunes qui venaient d’arriver de France.
Vite installés, n’ayant pas de bagages, notre première tâche fut de
nous mettre à l’étude de cette nouvelle langue. Des professeurs de
l’Université acceptèrent de nous diriger. Notre connaissance du
chinois nous fut une aide pour cette étude, mais nous étions surpris
du nombre de prononciations différentes d’un même caractère !
Après 6 à 7 mois d’étude nous pouvions commencer à converser,
sans bien sûr connaître déjà toutes les arcanes de cette langue
pleine de nuances.
Pendant l’été, un de mes compagnons de Chine et moi même,
nous avons désiré partir à la découverte de notre nouveau pays
d’adoption. Nous avons voulu que notre premier voyage soit pour
aller à Hiroshima et Nagasaki. Les lignes de chemin de fer avaient
été remises en service. Un train assez confortable nous mena de
Shizuoka jusqu’au Sud de l’île de Kyushu, mais cela nous prit prêt
de 30 heures !Nous avons pu admirer la campagne japonaise, avec
ses plantations de théiers, les pentes couvertes de mandariniers, et
toujours ses rizières bien tenues, les villages aux maisons
couvertes en chaume et aussi les rivières d’une largeur démesurée
où ne coule qu’un filet d’eau.
Arrivés à Nagasaki nous avons trouvé cette ville dans un état de
destruction émouvant. Je connaissais la description qu’en avait faite
Pierre Loti dans le roman de « Madame Chrysanthème », sa grande
baie, les quartiers étagés aux ruelles en pentes raides… Quelques
uns de ces quartiers avaient gardé un peu de leur charme.
La bombe atomique du 9 Août 1945, qui n’était d’ailleurs pas destinée
en premier lieu à Nagasaki, n’est pas tombée en plein centre ville
comme celle d’Hiroshima, mais quelque peu en retrait, à l’entrée
d’une vallée qui s’ouvre sur le port et se prolonge entre des collines.
C’était le quartier où s’étaient groupées au cours des ans, un bon
nombre de familles chrétiennes, s’unissant pour faire face à
la persécution.
La belle cathédrale d’Urakami et tout le quartier environnant furent
anéantis par l’explosion. Il y eut plus de 80 000 victimes.
Une des victimes, le docteur Nagaï, qui a écrit son témoignage sur
l’explosion atomique, venait de mourir. Nous avons rencontré sa fille
alors âgée d’une dizaine d’années qui vivait dans une minuscule
maison en bois… Parmi les œuvres de son père, le livre « Les
cloches de Nagasaki » a été traduit en une centaine de langues.
En remontant sur Tokyo par étapes, nous avions le plaisir de
retrouver, en divers lieux, des « anciens » de Chine qui venaient
d’arriver au Japon. Notre visite de Hiroshima fut aussi émouvante
que celle de Nagasaki.
PERSPECTIVE HISTORIQUE
13
PERSPECTIVE HISTORIQUE
Le 6 Août 1945, la première bombe atomique, utilisée comme
arme de guerre, rasa la ville et les installations portuaires. Plus de
140 000 victimes ont été comptées et nombreux sont encore ceux
qui souffrent des radiations de cette journée tragique.
Quand nous sommes arrivés à Hiroshima en Août 1952, les
destructions étaient visibles partout, mais les chantiers de
reconstructions étaient nombreux.
La belle église de la Paix qui est maintenant un haut lieu de
prière, sortait de terre. Le centre ville était une vaste place où
avaient été rassemblés les restes des victimes.
La tragédie de ces deux villes martyres donna l’occasion à
l’Empereur Hiro Hito d’annoncer la capitulation du Japon, malgré
l’opposition d’une certaine classe militaire, le 15 Août 1945.
De retour à Shizuoka nous avons repris notre vie studieuse pour
quelques mois, avec une énergie renouvelée.
Pendant ce séjour j’ai eu l’occasion d’aller quelquefois à Tokyo.
La ville avait aussi subi de terribles bombardements qui causèrent
d’immenses incendies, mais certains quartiers avaient été peu
touchés. Je peux dire que j’ai un peu connu l’ancien Tokyo,
comme j’avais pu connaître aussi l’ancienne Chine. J’avais appris
que l’on pouvait être admis au Palais Impérial, deux fois dans
l’année : le 2 Janvier et le jour anniversaire de l’Empereur.
N’étant pas encore en charge d’un district, j’ai voulu, à l’occasion
du Nouvel An 1953, aller saluer l’Empereur le 2 Janvier. Je m’étais
joint à ces groupes qui attendaient devant la porte monumentale du
Palais. On nous fit traverser plusieurs cours avant d’arriver sur une
esplanade. Après un moment d’attente dans un silence
respectueux, on nous annonça la venue de l’Empereur et de sa
famille. Nous avons vu arriver un homme de taille plutôt petite,
vêtu simplement, qui semblait avoir déjà quelque problème avec
ses jambes. Il devait avoir passé de peu la cinquantaine.
L’Impératrice le suivait et les princes qui vinrent aussi étaient
encore des jeunes gens.
La moitié de l’assistance se mit alors à crier « Banzaï » ce qui veut
dire « Longue vie » à l’Empereur. L’autre moitié, les gens se
courbant profondément, faisait un grand salut. A cette heure là
j’étais, je crois, le seul étranger et je contemplais l’Empereur qui
était à quelques pas de nous. Près de moi un homme d’un âge déjà
avancé, vêtu d’un long Kimono bleu, regardait lui aussi intensément
l’Empereur, et je l’entendais dire « Naru Hodo ningen da » ce qui
peut se traduire « mais c’est un homme, c’est vraiment un homme ».
Après tout ce qui avait été dit sur l’Empereur-dieu, nous pouvions le
voir devant nous, un homme tout simplement et souriant.
C’est cet Empereur qui, après un règne de 64 ans, a quitté ce
monde dans les premiers jours de Janvier 1989. On discute encore
de son rôle pendant la Deuxième guerre mondiale, mais il aura
conduit le peuple japonais, après la défaite, dans la reconstruction
du pays, jusqu’à en faire l’une des grandes puissances
économiques mondiales. Quelle destinée !
Cette même année 1953, à l’automne, notre évèque japonais de
Yokohama nous envoya, nous les anciens chinois, à différents
postes. Pour ma part il me demanda d’aller à Matsumoto, dans la
province de Nagano, pour aider un prêtre japonais dans son vaste
district. Ma vie active commençait.
(A suivre…)
Texte : Père MALIN
Photos : Archives des Missions Etrangères de Paris
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15
VIVRE AU JAPON
La convention de sécurité sociale signée entre la France et le
Japon le 25 février 2005. devrait être ratifiée et entrer en vigeur
dans les mois qui viennent, en fonction de l’actualité parlementaire.
Sa mise en application se traduira par des progrès significatifs pour
nos droits à la retraite:
AVANT cette convention de sécurité sociale:
La cotisation à la sécurité sociale japonaise est et restera
obligatoire, même pour les résidents étrangers non permanents,
comme les expatriés. Mais jusqu’ à présent il fallait cotiser 25
ans au Japon pour obtenir l’ouverture des droits à la retraite
japonaise, et dans le cas d’une expatriation au Japon de moins de
25 ans, nous n’avions droit au retour en France qu’à un
remboursement partiel représentant environ 3 ans de cotisations.
Passé trois ans au Japon, beaucoup d’entre nous considéraient
les années cotisées au Japon comme perdues pour la retraite et
n’avaient pas d’autre choix que de continuer en plus à payer
dans le système français de régime de base, celui de la CFE
(Caisse des Français de l’Etranger) par exemple.
APRES LA MISE EN APPLICATION de cette convention de
sécurité sociale, courant 2007:
Nos années Japon seront intégralement prises en compte pour le
calcul de nos droits à la retraite, à la fois dans le régime japonais
et le régime français. Nous serons toujours assujettis au caractère
obligatoire des cotisations dans le régime de base japonais, et
alors la cotisation au régime français deviendra de fait
facultative. Toutefois, un double paiement dans le système de
régime de base français, de la CFE par exemple, restera
bien-sûr toujours possible et consistera alors un paiement
volontaire en sus qui permettra l’application d’un meilleur calcul au
niveau de la proratisation pour nos droits à la retraite.
AVANT la nouvelle convention fiscale:
Le Japon est le seul pays de l’OCDE où les paiements de
redevances et de royalties sont assujettis à une retenue à la
source. Les conventions plus récentes (Etats-Unis, Pays-Bas)
avaient supprimé cette obligation, mais pas encore avec la France.
Cette retenue à la source pouvait se transformer en crédit d’impôt
vis-à-vis du fisc français mais seulement dans le cas d’une
imposition en France.
APRES LA MISE EN APPLICATION de la nouvelle convention
fiscale, courant 2008:
La retenue à la source (gensen-choshu) sera supprimée.
Ces points sont repris dans un communiqué de l’Ambassade
de France au Japon du 19 juillet 2006, annonçant que la
France et le Japon étaient parvenus à un accord pour conclure
une nouvelle convention fiscale d’ici la fin de l’année 2006.
Outre la suppression de la retenue à la source sur les redevances
/ royalties, qui concerne brevets, marques, droits d’auteur, etc, la
nouvelle convention fiscale comportera plusieurs avancées
significatives en matière par exemple de taxation des dividendes,
et surtout la possibilité de déduire les cotisations sociales dans
certaines limites pour les expatriés détachés au Japon pour une
période n’excédant pas 5 ans.
Cette ratification de la Convention franco-japonaise de
sécurité sociale pourrait désormais intervenir rapidement mais
il est outefois recommandé d’exercer la plus grande
prudence dans la liquidation prématurée des droits acquis dans
le système de retraite japonais.
La nouvelle Convention de sécurité sociale instaurera deux
nouveaux principes de proratisation et de totalisation, que nous
illustrons dans l’exemple ci-dessous.
DISCLAIMER
L’AFJ a pour mission d’accueillir tous les Français du Japon et, à ce titre, respecte la plus stricte neutralité politique ou religieuse. Il est néanmoins de tradition à l’AFJ d’accueillir, dans les colonnes de son bulletin, les articles que veulent bien lui soumettre les représentants élus à l’Assemblée des Français de l’Etranger, et dont le contenu est susceptible d’intéresser nos adhérents et lecteurs.
Nouvelle convention fiscale entre la France et le Japon et ratification de la convention de sécurité sociale : les choses bougent !
Son application sera rétroactive pour les cotisations payées avant
fin 2006 sauf si vous avez déja liquidé vos droits et touché le
remboursement de trois ans maximum à votre départ du Japon..
Pour répondre à une préoccupation fréquente, il faut savoir qu’un
double paiement, la cotisation obligatoire au Japon plus une
cotisation volontaire en France, permet la prise en compte du total
des trimestres ou années de cotisation effectivement “payées” dans
chaque régime lors du calcul de vos droits. En quel que sorte, en
cas de paiment volontaire en France en plus, on
pourra toucher au total une retraite dont la totalisation est
supérieure a 100%.
Car les systèmes de paiement de pension restent autonomes et il
est introduit le principe de cumul des années “travaillées” en
France et au Japon pour l'application du taux plein, ouvrant la voie
à une retraite à taux plein au prorata des années de cotisation dans
chaque pays.
Un grand coup de chapeau à notre Administration pour cette
négociation marathon et cette avancée significative pour notre
protection sociale et nos droits à la retraite.
Pour en savoir plus:
Communiqué officiel du Service de Communication et de Presse de
l'Ambassade de France au Japon :
http://www.ambafrance-jp.org/IMG/pdf/Convention_fiscale.pdf
Section consulaire :
Tel (03) 5420 8853 - email [email protected]
Remarques concernant la cotisation à la retraite de base du régime
général de la CFE :
- Il n’est plus nécessaire de cotiser en France quand on cotise au
Japon (légalement obligatoire au Japon) pour atteindre le taux
plein du service de base car la convention introduit le principe
de proratisation.
- Par contre les cotisations sont toujours utiles pour le calcul du
montantde la retraite de base. Ainsi, si on décide de continuer à
cotiser en France, alors, la retraite payée par la sécurité sociale
Japonaise sera en bonus, revenant toucher une retraite totale
supérieure au taux plein !
Exemple :
- Travail en France 15 ans de 1990 à 2004.
- Travail au Japon 10 ans de 2005 à 2014 avec cotisation à la
sécurité sociale japonaise.
- Cotisation en sus à la CFE (retraite de base du régime général)
de 5 ans de 2005 à 2009.
- Travail en France 12 ans de 2015 à 2030, pour un total de 41 ans
de carrière (164 trimestres = le minimum reglementaire pour avoir
droit a une retraite Francaise a taux plein).
Calcul de la retraite par application de la nouvelle convention de
sécurité sociale = 88% du taux plein Français plus 24% du taux
plein Japonais.
- La sécurité sociale française accepte de prendre en compte les
10 années japonaises pour le calcul du taux plein.
- Mais elle ne paiera ce taux plein qu’au prorata de (15+5+16)/41 =
36/41 (88%). (Les 5 années non cotisées en France ne peuvent
biensur pas contribuer au calcul du montant de la retraite française).
- De son cote, la sécurité sociale japonaise paiera au prorata de 10
années cotisées au Japon sur les 40 du minimum reglementaire
pour avoir droit a une retraite Japonaise a taux plein = 10/40 (25%).
Votre Conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger
VIVRE AU JAPON
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AUTOMNE– HIVER 2006
Reprise de ces soirées sympathiques au lycée Francais de Fujimi, à partir de 19h30. La première rencontre a eu lieu le 21 Septembre. N'hésitez pas à nous rejoindre, quelque soit votre niveau.
Prochaines rencontres : 12 Oct, 9 Nov, 14 Déc, 11 Janv Prix : 2800 yens pour les membres AFJ, 3500 yens pour les non-membres (incluant les frais d'inscription, le dîner du chef Sugimoto et les boissons de l'AFJ).
Inscriptions impératives et renseignements auprès de : [email protected]
Tournoi de tarot – 12 Oct 2006
L’AFJ vous propose de tous nous retrouver pour partager un pique-nique dans un des parcs de Tokyo.
Venez donc nous rejoindre, seul, entre amis ou en famille, dans le parc de Yoyogi Goen le dimanche 15 octobre 2006.
L’AFJ fournira une partie des boisons…
Plus de précisions sur : [email protected]
Pique-Nique – 15 Oct 2006
Samedi 2 décembre 2006, visite de Kamakura, hors des sentiers habituels :
Accueil par nos amis de la Société Franco-Japonaise de Kamakura, visite du célèbre atelier de sabre Masamune, déjeuner et cérémonie du thé dans un temple, concert de biwa par Madame Yoko BAN, musicienne internationale et vice-présidente de l'Association, etc ... une journée à ne pas manquer !!!
Inscriptions et renseignements sur [email protected]
Kamakura Inédit – 2 Déc 2006
Après son populaire et traditionnel Week-End à Shikinejima, l’AFJ innove cette année et propose un Week-End multi-activités, les 11 et 12 Novembre 2006.
Petits ou grands, sportifs ou oisifs, l’idée de ce Week-End est que chacun y trouve son compte. Randonnées, tennis, pétanque, farniente, …. Il y en aura pour tous les goûts.
Inscriptions et renseignements sur [email protected]
Week-End Multi Activités – 11/12 Nov 2006 (Nouveauté !!)
Fort de son succès de l’an passé, l’AFJ oganise cette année non pas 1 mais 2 WE de ski. Le premier à Hakuba Happo One, station olympique les 20 et 21 Janvier 2007.
Le second à Nozawa, station réputée pour ses… onsens bien-sûr, les 10 et 11 mars 2007.Au programme : De belles journées de ski ou de surf selon les goûts, onsen, vin chaud et un dîner autour d’une fondue savoyarde préparée par nos soins dans une pension de famille. Bloquez d'ores et déjà ces week-end dans votre agenda et réservez votre place sur :[email protected] pour le WE du 20 et 21 Janvier [email protected] pour le WE du 10et 11 Mars 2007
2 Week-Ends Ski – Janv & Mars 2006
3ème jeudi de Novembre,
tradition oblige, venez “déguster” le Beaujolais Nouveau Cru 2006 qui mettra une fois de plus vos papilles en émois, à la recherche des parfums si chers à notre France lointaine…
La fête se déroulera à la Brasserie de l’Institut Franco-Japonais à Iidabashi. Venez donc nombreux(ses) et accompagné(e)s chacun(e) de vos amis de toutes nationalités. Soyez vous aussi les ambassadeurs de la bonne humeur et invitez vos collègues de travail, vos clients, vos amis, etc...
Beaujolais Nouveau - 16 Nov 2006
Rendez-Vous
RENDEZ-VOUS A VENIR
Programme des EvénementsProgramme des Evénements
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Pique-Nique Venez partager un pique nique dans un lieu convivial de Tokyo
Diners Saveurs
Participez aux découvertes culinaires don’t l’AFJ a le secret
19 Oct, 7 Déc, 13 Jan et 2 Fév le soir
Inscriptions: [email protected]
15 Octobre 11h30 Yoyogi Goen
Inscriptions: [email protected]
Week-End Multi Activités (Nouveauté !!)
Sport, farniente ou un peu des 2. Un WE pour tous les goûts
11/12 Novembre (Une nuit)
Inscriptions: [email protected]
Kamakura Inédit
Une visite inédite de Kamakura grâce aux contacts de l’AFJ
2 Décembre la journée
Inscriptions: [email protected]
Sumo découverte
Une journée chez les Sumo, depuis la compétition de l’après-midi Jusqu’au traditionnel dîner Chanko-Nabe gargantuesque
13 Janvier la journée
Inscriptions: [email protected]
2 Week-end Ski
Pour les skieurs, surfeurs, amateur de la montagne ou de onsens
20/21 Janv et 10/11 mars (2 nuits)
Inscriptions: [email protected] pour le WE du 20 et 21 Janvier 2007
[email protected] pour le WE du 10et 11 Mars 2007
Marathon de tarot
Un rendez-vous spécial pour les vrais “accro” du jeu de carte du Tarot. A la Brasserie de l’institut, diner et petit-déjeuner inclus
16 Février jusqu’à l’aube
Inscriptions: [email protected]
Soirée de Gala AFJ
Le grand évènement annuel de l’Association Soirée à thème, avec diner spectacle et bal.
24 Mars jusqu’à l’aube
Inscriptions: [email protected]
Randonnée
Participez à une de nos excursion en Forêt. Air pur et dépaysement assuré
8 Avril la journée
Inscriptions: [email protected]
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ACADEMIE TOKYO-PARIS Ecole de japonais et de français
Shimokitazawa (devant la gare) Professeurs très qualifiés, motivés et sympathiques
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LE CALENDRIER EN UN CLIN D’OEIL
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