DossierLes techniques d'entraînement

ManagementFemmes, carrière et vie personnelle

ÉnergieCongrès photovoltaïque, Lausanne, 23 et 24 mars

Swiss EngineeringLa Conférence des Présidents à Bienne

Revue Technique Suisse RTS

www.swissengineering-rts.ch

ENGINEERING STZ

ENGINEERING STZSWISS

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SWISS

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Le boson de Higgs ou la « particule de Dieu »L’accélérateur de particules du CERN irrigue la technologie et repousse les limites

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née

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Éditorial

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Roland J. KellerRédacteur en chef

SWISS ENGINEERINGRevue Technique Suisse RTS

Un nouveau champ… de vide

Nom un peu barbare, le boson de Higgs

recèle une particule, clef de voûte du modè-

le standard de la physique des particules.

Au CERN, des savants hirsutes en sont

arrivés à expliquer pourquoi certaines

d'entre elles ont une masse et d’autres

n'en ont pas. Et ce grâce à l’accélérateur

LHC capable d’irriguer la technologie en

repoussant les limites existantes. D’où le

surnom : la particule de Dieu.

Les savants Brout-Englert-Higgs-Hagen-

Guralnik-Kibble ont ainsi repéré un nou-

veau champ (dit de Higgs) qui remplit tout

le vide qui se trouve autour de nous et

dans l’espace. Autrement dit, c’est com-

me avoir découvert un nouveau continent

de l’infiniment petit – subatomique – dont

il faudra encore détailler la carte. Concord-

ance des espaces, le mode de l’infiniment

petit rejoint celui de l’Univers.

La recherche fondamentale ira-t-elle

plus loin encore ? Après avoir découvert

toujours plus de vide dans le vide, les

accélérateurs du CERN sauront-ils un

jour repérer la vraie particule de Dieu,

l'étincelle qui a déclenché le Big-Bang ?

Ma foi, à ce moment là, on ne sera sûre-

ment plus là !

EN COUVERTURE François Englert signe une partie d'un modèle de LEGO du dé-tecteur ATLAS pour sa première visite au CERN, en 2014. Année où il avait reçu le Prix Nobel de physique (2014) conjointement avec Peter Higgs de l'Université d’Édimbourg, pour leur découverte du Boson de Brout-Englert-Higgs (BEH).Photo (c) : CERN / Maximilien Brice

Le boson de Higgs

Une super-particule élémentaire… proche de Dieu ?

La physique théorique est-elle en crise ?

Formation

Installations thermiques industrielles : les bonnes pratiques indispensables !

Management

Femmes et carrière : comment lever les freins ?

Industrie 4.0

Valeur ajoutée à de nombreux événements

La 4e révolution industrielle est en marche (III)

Micro5 : le début d'une tendance lourde ?

Techniques médicales

Brainstorm : traitement et visualisation de données avancées

Techniques énergétiques

Redistribution des cartes sur le marché de l'électricité

DOSSIER, Techniques d'entraînement

L’usinage du verre maîtrisé

Les rovers martiens atterrissent à Lucerne

Le partenariat géant des tests de véhicules autonomes

Swiss Engineering

Éditorial, Beat Dobmann : « Le climat, notre croix »

Conférence « Industrie 4.0 »

Rétrospective session d’hiver 2016

Conférence des Présidents 2016 à Bienne

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Actualités

La HEIG-VD affirme sa position dans ledomaine du spatialLe Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a lancé un appel à projet pour promouvoir la technologie suisse dans le domaine spatial. Parmi les 44 projets déposés, seulement 12 ont été retenus, dont xTerm, collaboration entre l’entreprise vaudoise Else et la HEIG-VD, seule HES retenue. Ce dernier fait suite au démarrage du dé-veloppement du projet CubeSatCom, pour lequel l’Institut des Technologies de l’Information et de la Communication (IICT) de la HEIG-VD développe le système de communication bidi-rectionnel à très haute vitesse, embarqué à bord de nano-satellites de l’entreprise Else. Grâce au soutien financier accordé aux deux partenaires par le SEFRI (ELSE & IICT), il est prévu de développer la technologie RF du terminal terrestre permettant la transmission de données sécurisées depuis le module xTerm au nano-satellites. Le projet xTerm se base sur la technologie précédemment développée dans le cadre du projet ESA Pocket Sat, et sa particula-rité réside dans la miniaturisation du module et l’implémentation de composants à faibles coûts.

▶ www.else.io

AgendaConférence de l'Université 3e âgeTrop tard pour le développement durable ? 24 février, Neuchâteluniversite.u3a@unine.ch

22e Meeting annuel ClariantSolutions minières20 mars, Bâlewww.clariant.com

RISTRencontres interrégionales de la sous-traitance21 au 23 mars, Valence (I)www.rist.org

Medtec EuropeLe marché des techniques médicales4 au 6 avril, Stuttgart (D)www.medteceurope.com

Industrie LyonSalon des technologies de production4 au 7 avril, Lyon (F)www.industrie-expo.com

15e Congrès photovoltaïque nationalSwissolar, AES, OFEN23 et 24 mars, Lausannewww.swissolar.ch(Lire aussi en page 22)

windays2017La digitalisation en menuiserie23 et 24 mars, Biennewww.ahb.bfh.ch

Symposium ER'17Efficacité énergétique, énergies renouvelables et environnement dans le domaine du bâtiment 29 et 30 mars, Yverdon-lesBainswww.er17.ch

4e édition de la Suisse des Talents4 avril, HES-SO, Delémontwww.rezonance.ch

Reconnaître et affirmer ses potentielsAtelier11 avril, Genèveateliers@unige.ch

SmartSuisseSmart City PlattformDéveloppement durable des villes de Suisse et de l'étranger27 avril, Bâlewww.smartsuisse.com

Thales Alenia Space Switzerland est crééeLa société RUAG (OEI OPTO AG), Thales Alenia Space annonce la dénomination officielle de sa fi-lia-le suisse : Thales Alenia Space Switzerland. Elisabetta Rugi Grond en a été nommée présidente, ayant initi-alement dirigé la division optoélectronique acquise. L'entité zurichoise est spécialisée dans l’ingénierie et la production d’instruments pour satellites scienti-fiques et de terminaux de communication optiques embarqués pour les applications spatiales.

easyJet double le nombre de femmes piloteseasyJet a baptisé l'un de ses appareils du nom d'Amy Johnson, afin de rendre hommage à l’aviatrice pion-nière anglaise, et s'est fixé l'objectif ambitieux de 20% de pilotes cadettes pour 2020. Au niveau mon-dial, seuls 3% des pilotes de vols commerciaux sont des femmes et, parmi elles, seules 450 ont atteint le grade de commandant de bord. Un Airbus A380 pourrait ainsi contenir l’ensemble des femmes com-mandants de bord. easyJet compte aujourd'hui 164 femmes pilotes, dont 62 sont commandants de bord.

EPHJ-EPMT-SMT, du 20 au 23 juin à GenèveTout juste sorti avec succès de son 15e anniversaire – plus de 20'000 visiteurs et 881 exposants suisses et internationaux – le Salon EPHJ-EPMT-SMT prépa-re depuis quelques mois l'édition 2017 (à Pa-lexpo) qui s’annonce prometteuse. « Nous sommes sur de très bonnes bases. La tendance du nombre d’exposants inscrits est comparable à celle de la même époque en 2016, voire légèrement supérieure», se réjouit Alex-andre Catton, nouveau chef de projet du Salon. « J’invite les entreprises intéressées à ne pas trop at-tendre ». Dans une période où l’industrie suisse de haute précision traverse une phase plus délicate, ce salon est une opportunité unique de mettre en valeur son savoir-faire, ses compétences et sa capa-cité d’innovation. « On vient pour y faire des affai-res, avec des visiteurs profes-sionnels ou entre ex-posants. Nous consacrons une partie importante de notre temps à faire venir de nouveaux visiteurs de l’étranger et ouvrir de nouveaux marchés à nos ex-posants. Les opportunités de synergies entre med-tech, microtechnologie et horlogerie sont une autre réelle valeur ajoutée du Salon. » Au programme des Tables Rondes : les avancées de l’impression 3D/4D, les nouveaux matériaux horlogers ou les futurs mé-tiers dans l’horlogerie et sa capacité à rebondir. Par ailleurs, un espace entièrement dédié aux start-up qui y présenteront leurs projets innovants. Enfin, le Grand Prix des exposants, qui a primé le Modulari-um de la manufacture horlogère AJS Production en 2016, récompensera cette année encore l’innovation la plus remarquable du Salon.

▶ Fier de soutenir les initiatives technologiques originales et aventures peu communes, EPHJ-EPMT-SMT a parrainé Roland J. Keller lors de son vol en apesanteur (Zéro G). Seul sponsor visible de cette folle aventure filmée et illustrée, le Salon se réjouit de la faire vivre sur ses réseaux sociaux.

▶ www.ephj.ch

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Salons87e Salon international de l'automobile9 au 19 mars, palexpo Genèvewww.gims.swiss/fr

CeBITSalon du business digital20 au 24 mars, Hanovre (D) www.cebit.de

BASELWORLDSalon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie23 au 30 mars, Bâlewww.baselworld.com

45e Salon international des inventions29 mars au 2 avril Palexpo Genèvewww.inventions-geneva.ch

Index 17Salon mondial des « nontissés » 4 au 7 avril, Palexpo Genèvewww.index17.org

EbaceSalon mondial d'aviation d'affaires22 au 24 mai, Palexpo Genèvewww.ebace.aero

Le Prix Suva de la sécurité décerné à l'entreprise genevoise Topnet SALe jury de la 10e édition du Prix Suva de la Sécurité a attribué en décembre dernier le premier prix à Topnet SA et décerné un diplôme à Cleaning Service SA, deux sociétés genevoises actives dans le nettoyage et l’entretien de bâtiment. Topnet et sa direction ont su rester focalisées sur un niveau de sécurité optimal malgré une importante croissance. Elles ont ainsi mis en place des mesures particulières pour traiter les problèmes liés à l’hygiène et à la protection de la santé des collabora-teurs. Elles ont en outre développé un système « vigicom » efficace, qui permet aux travailleurs isolés de rester en contact avec leur centrale.

Presenting Partner

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Matlab Expo 2017 le 30 mai à ParisLa Matlab Expo est la conférence annuelle de la communauté des utilisateurs de Matlab et Simulink qui aura lieu le 30 mai 2017 à Paris. Une opportunité unique de venir écouter les témoignages d’utilisateurs, tester en avant-première les nouveautés produits, découvrir les solutions de nos partenaires, échanger et rencontrer les ingénieurs et dévelopeurs Ma-thWorks. L’expo couvre les thématiques des secteurs industriels et du monde académique, à travers les familles de produits Matlab et Simulink. (Lire aussi en page 20)

▶ www.mathworks.com

28e Symposium International IAPRI 2017Organisé par la HEIG-VD, en collaboration avec Nestlé Research, le 28e Symposium de l’International Association of Packaging Research Institutes – IAPRI – se tiendra du 9 au 12 mai 2017, sur les bords du lac Léman dans le somptueux cadre du Musée Olympique à Lausanne. L’occasion pour ses membres de faire un tour d’horizon des techniques et technologies de l’emballage.Outre son envergure à l’international, le Symposium IAPRI est ouvert aux membres de l’Association qui compte actuellement 83 institutions, réparties dans plus de 30 pays.

▶ meeting.artegis.com/event/IAPRI_20

Symposium ER'17 Le secteur du bâtiment représente une part très im-portante de la consommation énergétique en Suisse avec quasiment un tiers de la consommation d’énergie finale. Par ailleurs, ce secteur génère d’importants impacts sur l’environnement. Afin de répondre à ces problématiques, la HEIG-VD organise tous les deux ans le Symposium sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et l’environnement dans le domaine du bâtiment (Symposium ER).La 8e édition du Symposium aura lieu les 29 et 30 mars à Yverdon-les-Bains. ER'17 propose un tour d’horizon des nouvelles technologies et de réalisa-tions exemplaires permettant de réduire la consom-mation énergétique et les impacts environnemen-taux du secteur du bâtiment. Cette a année, une réflexion sera menée sur une thé-matique particulièrement importante et d’actualité. Il s’agit des performances thermiques réelles des bâtiments ainsi que des raisons expliquant les diver-gences avec les performances attendues. (Voir aussi en page 19)

▶ www.er17.ch

Swiss Engineering RTS : nouveau loginVous l'aurez remarqué en dessous de notre édito : la RTS a un nouveau login pour son application, soit :User : 2017 - Login : SErts17

Moins de tracas pourles indépendants.

L’assurance des chefs d’entreprise de la Suva offre une pro-tection financière unique en son genre aux personnes exerçantune activité lucrative indépendante en cas de maladies pro-fessionnelles et d’accidents du travail ou durant les loisirs. Lesmembres de la famille travaillant dans l’entreprise sans perce-voir de salaire soumis à l’AVS peuvent également en bénéficier.Infos complémentaires: le site www.suva.ch/afc.voir de salaire soumis à l’AVS peuvent également en bénéficier.

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Le prof. Peter Higgs visite le Grand collisionneur de hadrons (LHC), le plus puissant accélérateur de particules du monde. Son démarrage a eu lieu le 10 septembre 2008. Cet anneau de 27 kilomètres est jalonné d’aimants supraconducteurs, associés à des structures accélératrices qui augmentent l’énergie des particules qui y sont propulsées.

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Le boson de Higgs

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Une super-particule élémentaire… proche de Dieu ?Le boson de Higgs est considéré comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière. Cette super-particule complète la théorie du « Modèle standard », table de la loi de la physique qui décrit les 12 particules et les forces qui les unissent pour former la matière. D'où son appellation : la particule de Dieu.

Est-ce la fin de la quête ?La découverte du boson de Higgs ne met pas un terme aux recherches ; les physiciens doi-vent étudier cette particule en détail afin de pouvoir mesurer ses propriétés. En outre, de nombreuses questions sont restées sans ré-ponse. Par exemple, quelle est la nature de la matière noire, qui forme une grande partie de l’Univers ? Ou bien, pourquoi y a-t-il bien plus de matière que d'antimatière dans l'Univers, alors que matière et antimatière ont été pro-duites en quantité égale au début de l'Univers ? Et bien d’autres encore… Y a-t-il déjà eu des prix Nobel attribués pour des travaux effectués au CERN ?Carlo Rubbia et Simon van der Meer ont reçu le prix Nobel de physique en 1984 pour « leurs contributions décisives au grand pro-jet qui a conduit à la découverte des particu-les de champ W et Z, véhicules de l'interaction faible ». Georges Charpak a reçu le prix Nobel de physique en 1992 pour « l'invention et la mise au point de détecteurs de particules, en particulier la chambre proportionnelle multi-fils ». Les détecteurs de particules élaborés par Charpak ont révolutionné la physique expérimentale des particules en augmentant considérablement le volume de données capa-bles d’être enregistrées par les détecteurs.

Comprendre l’origine des massesLa découverte du boson de Higgs représente la clef de voûte du « Modèle standard », cette théorie qui résulte du mariage des deux gran-des révolutions conceptuelles du XXe siècle, la relativité et la mécanique quantique qui prend ses racines avec la découverte de l’électromagnétisme au XIXe siècle. Le boson de Higgs occupe une place absolu-ment essentielle dans la théorie. L'existence du champ de Higgs permet de comprendre l'origine des masses, et donc la possibilité pour la matière de s'organiser. Nous dispo-sons donc aujourd'hui, et pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, d'une théo-rie valable en principe à toutes les échelles, possiblement jusqu'à l'échelle de Planck (uni-té de temps en physique) !

▶ www.cern.ch

Le boson de Higgs est au champ de Higgs ce que le photon est au champ électromagné-tique. Le mécanisme de Brout-Englert-Higgs (ou mécanisme BEH) décrit la façon dont les particules fondamentales acquièrent leur mas-se. Selon cette théorie, développée de façon indépendante en 1964 par Robert Brout et François Englert, en Belgique, et par Peter Higgs, au Royaume-Uni, les particules fonda-mentales acquièrent une masse en interagis-sant avec un « champ » présent dans tout l’Univers. Plus ces particules interagissent forte-ment avec le champ, plus elles sont massives.

Particule quantiquePar contre, les particules qui n’interagissent pas avec ce champ n’ont pas de masse ; c’est le cas, par exemple, du photon. Ce mécanisme est à la base du Modèle standard, théorie qui décrit les particules élémentaires et les forces qui agissent sur elles. Ultérieurement, la même année, Gerald Guralnik et Carl Hagen (États-Unis), avec leur collègue Tom Kibble (Royaume-Uni), ont contribué au développe-ment de cette nouvelle idée.Le boson de Higgs est la particule quantique associée au champ de Higgs. Dans la mesure où le champ ne peut pas être observé directe-ment, des expériences ont recherché la parti-cule dont la découverte prouverait l’existence du champ et confirmerait la théorie. Le 4 juil-let 2012, les collaborations ATLAS et CMS ont annoncé l’observation d'une particule aux caractéristiques compatibles avec celles du boson de Higgs tant attendu. Les analyses réa-lisées depuis lors par les deux collaborations ont confirmé que la particule découverte a les caractéristiques du boson décrit par la théorie. Liens étroits entre les forcesAu début des années 1970, les physiciens ont compris qu'il y avait des liens très étroits en-tre deux des quatre forces fondamentales, la force faible et la force électromagnétique. Ces deux forces peuvent être décrites dans le ca-dre d’une théorie unifiée, qui constitue la base du « Modèle standard ». Les équations fondamentales de la théorie unifiée décrivent de façon correcte les deux forces sous la for-me d’une force électrofaible et de ses particu-les porteuses de force associées, à savoir le photon et les bosons W et Z. Sauf que toutes

ces particules se retrouvent sans masse. Or si le photon a effectivement une masse nulle, nous savons que les particules W et Z ont une masse importante, équivalente à près de 100 fois celle d'un proton. Le mécanisme de Brout-Englert-Higgs résout ce problème en donnant une masse aux bosons W et Z. Il at-tribue également, dans le cadre du « Modèle standard », une masse aux autres particules fondamentales comme les électrons et les quarks. Le mécanisme de Higgs est-il responsable de la masse telle que nous la connaissons ?Le champ de Higgs ne donne leur masse qu'aux particules élémentaires telles que les électrons et les quarks. Les quarks forment les protons et les neutrons à l'intérieur du noyau atomique. La plus grande part de la masse de la matière qui nous entoure (et qui nous com-pose) vient de ces protons et neutrons com-posites. Les quarks qu'ils contiennent ne re-présentent qu'une partie minuscule de leur masse, qui provient essentiellement de la force nucléaire forte qui lie les quarks entre eux. Cependant, sans le champ de Higgs, l’Univers ne serait pas tel que nous le con-naissons. Les particules élémentaires, telles que les électrons, se déplaceraient à la vitesse de la lumière, comme le font les photons. Ces particules ne pourraient pas s’organiser en structures plus complexes telles que les atomes et les molécules, et nous n’existerions pas. Depuis combien de temps le CERN recherche-t-il le boson de Higgs ?La recherche du boson de Higgs au CERN a réellement commencé à la fin des années 1980, au LEP (Grand collisionneur électron-posi-ton), qui occupait le tunnel qui héberge actu-ellement le LHC (Grand collisionneur de ha-drons). Au cours des années 1990, les expériences menées auprès du collisionneur Tevatron du Fermilab, aux USA, avaient éga-lement pour but la recherche du boson de Higgs. La grande difficulté initialement était que la théorie ne prédisait pas la masse de la particule, qui pouvait donc se trouver en un point quelconque d’une vaste gamme de masses. Le LEP a été arrêté en 2000 pour cé-der la place au LHC, et les expériences LHC ont repris cette recherche en 2010.

Le boson de Higgs

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La physique théorique est-elle en crise ?Au cours des dix dernières années, les physiciens ont exploré de nouveaux aspects de notre Univers et, ce faisant, ont répondu à quelques-unes des grandes questions du siècle passé. La découverte du boson de Higgs en 2012 a représenté une immense réussite pour les chercheurs. Elle a prouvé que les théoriciens avaient eu raison de chercher des réponses relatives à notre Univers dans le cadre du « Modèle standard ».

expérimentateurs demandent aux théoriciens d'expliquer des découvertes insolites. Une telle relation symbiotique est nécessaire si l'on veut continuer à faire des découvertes. En 2012, les physiciens nourrissaient de véritables doutes quant à l'existence du boson de Higgs, clef de voûte du Modèle standard. À présent, il y a beaucoup moins d'incertitude. « Nous nous trouvons toujours dans une pé-riode incertaine. Avant nous ne savions pas comment compléter le « Modèle standard ». Maintenant qu'il est presque complet, nous pouvons nous concentrer sur des questions qui vont au-delà, comme la matière noire, le futur de l'Univers ou son commencement, des bricoles en somme », sourit John Ellis, physicien théoricien du King's College, à Londres, qui travaille au CERN depuis 1973.

Avec le boson de Higgs, la relation a changéAvec la découverte du boson de Higgs, la re-lation a changé, ce ne sont plus forcément les théoriciens qui indiquent le chemin. Mais au contraire, les expériences servent à recher-cher des données pour essayer d'étayer plus solidement les théories existantes et si quel-que chose de nouveau est observé, les théori-ciens se bousculent pour l'expliquer. « C'est comme pour la cueillette des champignons, explique Michelangelo Mangano, un théori-cien qui travaille en étroite collaboration avec les expérimentateurs. Vous dépensez toute votre énergie à chercher, et à la fin de la jour-née, il arrive que vous n'ayez rien trouvé. C'est la même chose ici. On gaspille beaucoup d'énergie pour de maigres résultats, mais en explorant tous les recoins, on tombe parfois sur une pépite, le champignon parfait. »À la fin de l'année dernière, les expériences ATLAS et CMS au CERN ont trouvé leur « champignon », c'est-à-dire une curieuse, bien que minime, anomalie dans les données.

Attendre la nouvelle collecte de données du LHCCette petite irrégularité inattendue pourrait ouvrir la porte à une toute nouvelle physique, parce qu'il pourrait s'agir d'une particule in-connue. Après la découverte du boson de Higgs, la plupart des lacunes du Modèle stan-dard avaient été comblées, mais de nombreux

L’ennui, c’est que la particule se comportait exactement comme les théoriciens l'avaient annoncé et qu'elle se conformait à toutes les règles qu'ils avaient prédites. Un comporte-ment légèrement différent aurait suscité de nombreuses questions à propos de la théorie et de notre Univers. Au lieu de cela, aucun élément nouveau susceptible d’orienter nos recherches n’est apparu.En d’autres termes, les théoriciens avaient fait du trop bon travail. « Nous avons du mal à trouver des indices qui nous montreraient clairement la voie à suivre. Pour certains, c’est là une source de frustration. Mais au contrai-re, la situation est très stimulante car c'est toujours dans les moments de crise que sur-gissent de nouvelles idées », estime Gian Giu-dice, chef du Département de théorie du CERN.

Avant ces découvertes, on pourrait dire méta-phoriquement que les physiciens, encore an-crés en quelque sorte sur une Terre plate, soupçonnaient déjà que la Terre était ronde sans en avoir la certitude. Avec la découverte de Higgs et la confirmation de l'existence des ondes gravitationnelles, les scientifiques sont plus que jamais à même de comprendre deux des plus importantes théories de notre temps : le « Modèle standard » et la théorie de la rela-tivité.

Moins d’incertitudeL'avenir de la physique théorique se trouve aujourd'hui à un point critique : maintenant que les physiciens ont prouvé leurs propres théories, que leur reste-t-il à faire ? Les théo-riciens indiquent aux expérimentateurs dans quelle direction ils doivent chercher, et les

John Ellis se définit comme un « optimiste de la science », prêt à utiliser tous les instruments qui s'offrent à lui pour essayer de trouver des réponses à ses questions. « Je suis optimiste par nature. Je m’attends à tout, oui, même à ce que nous ne découvrions rien d'autre au-delà du boson de Higgs. Mais l’avenir nous le dira », explique le scientifique, interviewé par Harriet Jarlett dans son bureau au CERN.

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Entre autres : NA64 en quête du mystérieux photon noirL'une des grandes énigmes de la physique concerne une matière inconnue qui représente 85% de la matière de notre Univers. Surnommée « matière noire », elle n’interagit pas avec les photons de la force électromagnétique classique et est donc invisible à l’œil ou au télescope. Bien que la composition et l'origine de la matière noire soient un mystère, nous savons qu'elle existe parce que les astronomes peuvent observer sa force gravitationnelle sur la matière ordinaire visible comme les étoiles et les galaxies. L'expérience NA64, lancée au début 2016, utilise un dispositif unique pour traquer un type spécifique de particules de matière noire connues sous le nom de « photons noirs ».Selon certaines théories, la matière noire est constituée, tout comme notre monde visible, d'une famille de nouvelles particules et forces. Outre la gravitation, les particules de matière noire pourraient interagir avec la matière visible via une force nouvelle qui, à ce jour, n'a pas encore été détectée. De même que la force électromagnétique est transmise par des photons, cette force noire serait véhiculée par une particule que l'on nomme photon noir, agissant ainsi en tant que médiateur entre la matière noire et la matière visible.

Stefania Pandolfi, CERN

Des protons entrent en collision à 14 TeV (Tera électro Volts) dans cette simulation du CMS (le détecteur de particules du LHC), produisant ainsi quatre muons (électrons lourds). Les lignes indiquent d'autres particules et l'énergie déposée figure en bleu.

physiciens espéraient trouver de nouvelles anomalies. « L'avenir dépend en grande par-tie de ce que l'on dénichera au cours de la deuxième période d'exploitation du LHC, ex-plique John Ellis. Bien que l’anomalie soit trop petite pour que les physiciens en confir-ment l'existence, les théoriciens ont sauté sur l'occasion et publié des centaines d'articles pour essayer de l'expliquer.« Prendre des données inexpliquées, essayer de les faire correspondre à l'idée que vous avez de l'Univers, la réviser sur la base de nouvelles données, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on réussisse à retracer toute l'histoire de l'Univers, voilà l'esprit de la physique théo-rique », confie Gian Giudice. Mais il faut at-tendre la nouvelle collecte de données du LHC, qui a redémarré en mai 2016, pour que les expérimentateurs puissent établir ce que représente cette anomalie.

La théorie pour la nouvelle générationCette période d'accalmie inhabituelle dans le monde de la physique théorique signifie que les étudiants en physique se tourneront pro-bablement davantage vers la physique expéri-mentale, domaine où l'on fait plus souvent de grandes découvertes et qui donne donc plus facilement la possibilité à des jeunes scienti-fiques de se distinguer…

En tenant compte de certains étudiants d'été qui espèrent devenir des théoriciens, on a l'impression qu'en cette période d'incertitude la voie de la théorie est un luxe que ne peu-vent se permettre de suivre les jeunes scienti-fiques, auxquels on réclame des idées origi-nales et des articles pour pouvoir progresser.Camille Bonvin, une jeune théoricienne du CERN, espère que l'anomalie observée dans les données ouvrira la porte vers une nouvel-le physique, car, sans nouvelles découvertes, il est difficile de motiver la jeune génération : « Si ni le LHC ni les études cosmologiques à venir ne permettent d’accéder à une nouvelle physique, il sera difficile de motiver des théo-riciens. En effet, si vous ne savez pas quelle direction suivre ni ce que vous devez chercher, il devient difficile de décider de l’orientation de vos recherches et des idées qui méritent d’être explorées. »

La passion pour notre Univers et ses mystèresSelon le mot de Richard Feynman, l'un des théoriciens les plus célèbres : « Faire de la physique c'est comme faire l'amour : certes,

cela donne parfois des résultats pratiques, mais ce n'est pas cela qui nous motive. » Et Gian Giudice est tout à fait d'accord. Si, en cette période d'incertitude il est plus difficile pour les jeunes de percer, ce n'est pas la pro-messe de la gloire qui pousse certains à suivre la voie de la théorie, mais simplement la pas-sion pour notre Univers et ses mystères.

« Cela doit être difficile pour la jeune généra-tion de chercheurs de choisir la voie de la physique théorique en ce moment, quand on ne sait pas où conduisent les différentes di-rections, confie-t-il. Mais un jeu ouvert et évolutif est beaucoup plus intéressant qu'un jeu où tout a été fixé d’avance. »

De la confusion aux idées révolutionnairesGian Giudice, qui a pris la tête du départe-ment Théorie en janvier 2016, reste optimiste quant à la crise que traverse la discipline. Il est d'ailleurs persuadé que c'est un moment exceptionnel pour devenir un physicien théori-cien. « On dit souvent que la prévision est un art difficile, surtout quand elle porte sur l'avenir. Rien ne pourrait être plus vrai aujourd'hui en ce qui concerne la physique des particules. C'est ce qui rend la période présente si intéressante. Lorsqu'on se penche sur l'histoire de la phy-sique, on constate que les phases de crise et de confusion ont toutes été suivies par l’apparition d’idées révolutionnaires. Espérons que cela sera à nouveau le cas », conclut-il.

Harriet Kim JarlettÉcrivaine scientifique au CERN

harriet.jarlett@cern.ch

▶ www.cern.ch

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Avec la découverte du boson de Higgs, la relation a changé, ce ne sont plus forcément les théoriciens

qui montrent le chemin.

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Formation

Programme des cours

Cours et séminaires Organisateurs Dates Lieux

Séances d'information pour les futur-e-s économistes d'entreprise

HEIG-VD 16 février, 7 mars,6 avril et 16 mai

Yverdon-les-Bains

Construisez votre plan de communication FSRMCarrefour de la microtechniquewww.fsrm.ch

21 février Neuchâtel

Séance d'information : EMBA et CAS SGE HE-Arcwww.he-arc.ch

23 février Neuchâtel

Portes ouvertes à la HEIG-VD HEIG-VDwww.heig-vd.ch

17 mars Yverdon-les-Bains

Portes ouvertes à la HEIA-FR HEIA-FRwww.heia-fr.ch

18 mars Fribourg

L'Innovation ouverte : challenges et opportunités pour les entreprises

FSRMCarrefour de la microtechniquewww.fsrm.ch

23 mars Neuchâtel

Formation continue : optimisation des entraînements électriques

HEIG-VDwww.heig-vd.ch

24 mars Yverdon-les-Bains

Leçon inaugurale de Marcus Zepf, professeur Transform, smart living lab et Joint Master of Architecture : « Villes rétrécissantes en Allemagne »

HEIA-FRwww.heia-fr.ch

14 avril Fribourg

Séance d'information sur les filières Bachelor HE-Arcwww.he-arc.ch

27 avril Neuchâtel

Leçon inaugurale de Giacomo Guidotti : « L'habitation dans la conurbation tessinoise - 6 projets »

HEIA-FRwww.heia-fr.ch

2 mai Fribourg

Fondée par Johan Wehrli, le Dr Pascal Junod, Julien Rinaldini et Laurent Balmelli, lauréate de la Bourse Start-Up en 2014, strong.codes SA s’occupe de sé-curité de l’information. Elle a développé un produit innovant dont le but est de rendre la vie impossible aux pirates informatiques. Il est possible d’essayer une version gratuite et open source de leur produit strong.protect, nommée Obfuscator-LLVM.

Partenariat avec la société Intelligent SoftwareEn juin 2016, strong.codes SA signe un partenariat avec la société Intelligent Software basée à Tokyo. Ses produits, réalisés en Suisse, seront distribués sous le label Fogos Pro StrongProtect.

▶ www.strong-codes.ch www.depsys.ch

Ce projet, initié en 2011 par l’« Institut für Jungun-ternehmen » (IFJ) et le bureau de journalistes Nie-dermann, a donné naissance à un classement des 100 meilleures start-up, désormais disponible sous la forme d’une brochure en allemand et en anglais. Le Top 100 donne un bel aperçu des projets entre-preneuriaux issus également des hautes écoles et nés pour la plupart du programme de soutien de la CTI, des programmes de formation dispensés par Venturelab ou du coaching CTI Start-up.

Grâce à DepsysLa HEIG-VD n’est pas en reste car parmi le Top 100 de l’an passé figurent Depsys Sàrl pour son projet GridEye, et strong.codes SA, qui s’offre le luxe de rentrer dans ce prestigieux classement l’année même de sa création. Comme NetGuardians et Sys-mosoft, strong.codes SA est également issue de l’Institut des Technologies de l’Information et de la Communication de la HEIG-VD (IICT).

Le Top 100 des start-upPlusieurs start-up du Top 100 sont issues de la HEIG-VD. Cent experts mondiaux se sont en effet penchés à nouveau sur les meilleures entreprises de 2016.

Adressesiimt-international institute of management in technologyUniversity of Fribourg 1700 Fribourg T: 026 300 84 30 www.iimt.ch

Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg Boulevard de Pérolles 80 1705 Fribourg T: 026 429 66 11 www.heia-fr.ch

Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève1202 Genève T: 022 546 24 00 www.hesge.ch/hepia

HES-SO ValaisSciences de l’ingénieurCase postale 2134 1950 Sion T: 027 606 85 11 www.hevs.ch

Haute École d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud1401 Yverdon-les-Bains T: 024 557 63 30 www.heig-vd.ch

Haute École Arc Ingénierie2000 Neuchâtel T: 032 930 13 13 www.he-arc.ch/ingenierie

Swissmem École de cadres1008 Prilly T: 021 654 01 50 www.swissmem.ch

©2016 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, ni.com et NI TestStand sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. 25368

NI PXI, LabVIEW, et TestStand

LES ÉQUIPEMENTS INTELLIGENTS NÉCESSITENT

D E S S Y S T È M E S D E T E S T A U T O M A T I Q U E

PLUS INTELLIGENTSL’ancienne approche du test automatique n’évolue pas avec son temps, mais ça, vous le saviez

déjà. Tirez les conclusions qui s’imposent. Pour tester des équipements intelligents, vous avez

besoin d’un système de test plus intelligent qui s’appuie sur une plate-forme constituée de

matériel NI PXI, de LabVIEW et de TestStand. Plus de 35 000 sociétés déploient la technologie

NI afin de réduire les coûts de leurs tests : alors, qu’attendez-vous ?

Préparez l’avenir sur ni.com/smarter-test/f

25368_AT_Ad_230x300_FRA.indd 1 21/04/2016 10:22

©2016 National Instruments. Tous droits réservés. LabVIEW, National Instruments, NI, ni.com et NI TestStand sont des marques de National Instruments. Les autres noms de produits et de sociétés mentionnés sont les marques ou les noms de leurs propriétaires respectifs. 25368

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Formation continue

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Installations thermiques industrielles : les bonnes pratiques indispensables !La HEIG-VD étend son offre de formation dans le domaine de l’énergétique pour les industries et les entreprises afin de répondre à deux besoins essentiels des acteurs économiques de la région : la fiabilité des producteurs d’énergie thermique ainsi que le respect des exigences sécuritaires et environnementales.

Chaque année, on déplore malheureusement trop de dysfonctionnements consécutifs à des défaillances sur des installations thermiques. Les conséquences sont l’arrêt de la produc-tion générant d’importants manques à ga-gner pour les entreprises, mais aussi un vieil-lissement prématuré des installations et des réparations onéreuses.

La solution : du personnel qualifiéMême s’il n’est pas possible de se prémunir à 100% contre ces regrettables situations, la ré-duction des risques et l’amélioration de l’exploitation passent, avant tout, par une for-mation adéquate des parties prenantes et cela à chaque étape de la vie de l’installation. Du personnel qualifié et le respect rigoureux des bonnes pratiques, normes et règlementations en vigueur suffisent généralement à garantir un approvisionnement en énergie thermique fiable et rationnel.

Des économies sur la facture énergétiqueUn mauvais dimensionnement ou un entre-tien négligé sur les producteurs, les consom-mateurs ou la distribution d’énergie ther-mique peuvent générer une surconsommation de combustible allant de 10 à 30% par rapport à des installations saines. Les surcoûts ainsi générés impactent directement le résultat des entreprises et sont en désaccord avec la volon-té générale et politique d’optimiser l’utilisation des ressources énergétiques.

De ces installations thermiques industrielles, il résulte un accroissement de la demande en personnel qualifié capable de les concevoir, les réceptionner et les exploiter de manière efficace.Conçue pour les ingénieurs et techniciens de l’industrie et des entreprises, mais également pour les prestataires d’audits et d’expertise énergétique, cette formation continue fournit aux participants les clés pour créer, tester et exploiter les installations, à savoir :Différencier les principales installations eau surchauffée, vapeur saturée, vapeur surchauf-fée, huile thermique, installations frigorifiques • Concevoir, dimensionner une installation

et choisir ses composants

• Connaître les principales contraintes d’exploitation

• Mettre en place un programme de valida-tion de l’installation

• Connaitre les réglementations en vigueur pour assurer une exploitation respectant les contraintes environnementales et sécu-ritaires

Trop de dysfonctionnementsCe CAS vient compléter l’offre de formation continue dans le domaine de l’énergétique in-dustriel comportant déjà un CAS en Optimi-sation énergétique dans l’Industrie et les en-treprises, lui aussi soutenu par le programme énergétique du Canton de Vaud.

Entre autres : compétences digitales de haut niveau à l’EPFLAcquérir des compétences digitales de haut niveau sans diplôme préalable, ce sera bientôt possible à l’EPFL. Ouverts à tous, les futurs cours en ligne de l’EPFL Extension School donneront accès à un titre reconnu et à des crédits académiques ECTS. Développement web, mobile et data science seront au cœur de ce programme de formation continue proposé dès l’été 2017. Si ces cursus en ligne propo-sent des spécialisations complexes dans des domaines de pointe recherchés par l’industrie.

Installations de laboratoire : chaudière à vapeur saturée.

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Installations de laboratoire : compresseur frigorifique.

Une formation orientée pratique et solutionsCette formation, assurément orientée pra-tique et solutions, fait appel à des spécialistes de chaque domaine clé afin de délivrer un enseignement au plus proche des attentes des industriels. Les installations de laboratoire de la HEIG-VD offrent la possibilité aux partici-pants de tester et diagnostiquer des installa-tions afin d’y appliquer différentes mesures d’amélioration.

Cette formation intègre pleinement les objectifs de la stratégie

énergétique 2050

Un partenariat entre les différents acteurs du tissu économique régionalLa mise sur pied de cette formation continue est le fruit d’une collaboration étroite entre les milieux de l’industrie et des entreprises, le

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DDépartement cantonal de l’énergie et l’Office fédéral de l’énergie. Du côté des entreprises, l’échange a permis d’identifier les besoins en compétences de leur personnel et ceci par secteur d’activité. Du côté de la Direction gé-nérale de l’environnement (DGE-DIREN) du canton de Vaud, cette formation intègre plei-nement les objectifs de la stratégie énergé-tique 2050 et son soutien au travers du pro-gramme cantonal des « 100 millions pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergé-tique » offre au canton la perspective d’une réduction de la charge énergétique de nos entreprises tout en améliorant leur compéti-tivité.

Gabriel ChauvetNicolas Weber

LPTherm, HEIG-VD

▶ Infos et inscriptions : Formation continue CAS en Conception et Exploitation d’installations thermiques industrielles www.cas-install-thermiques.ch nicolas.weber@heig-vd.ch

Annonce

La Journée de l’industrie 2017 présente des entreprises innovantes de l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux et fait toute la lumière sur les chances et les limites des coopérations entre les entreprises, les (hautes) écoles spécialisées et les instituts de recherche.

Nos intervenants: Guy Parmelin Conseiller fédéral et chef du DDPSHans Hess Président de Swissmem Martin Vetterli Professeur et président de l’EPFLGuerrino De Luca Président du conseil d’administration de Logitech

Et encore d’autres personnalités de l’industrie MEM. La participation à la Journée de l’industrie est gratuite.

Inscription et informations supplémentaires sur: www.journeeindustrie.ch

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Esprit d’entreprise – Réseaux – Innovation Les facteurs de succès d’une industrie performante

11e JOURNÉE DE L’INDUSTRIE SWISSMEMMardi 20 juin 2017 SwissTech Convention Center, Lausanne

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Management

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Femmes et carrière : comment lever les freins ?Disons-le une bonne fois pour toutes : le mot « carrière » n’est pas un gros mot ! Les femmes sont tout à fait légitimes à mener une carrière et à la concilier avec leur vie personnelle. Or les chiffres sont formels. Comment dès lors lever les freins ?

mentoring d’étudiantes par des profession-nelles du monde économique.

Premier prix Career Women En 2016, nous avons décerné le premier prix Career Women, prix annuel pour les jeunes alumni. Le parcours de cinq jeunes Roman-des a ainsi été salué le 9 juin dernier à Lau-sanne. Les lauréates sont Arielle Moro (HEG Genève), Nelsia Hermann (HEIG-VD), Ca-roline Chopard (HEG Fribourg), Nadine Fontannaz (HES-SO Valais-Wallis - HEG) et Joanne Scheibler (HEG-Arc).Par conséquent, les femmes doivent croire en elles-mêmes, dépasser leurs appréhensions, se faire connaître en développant leur réseau, par exemple en faisant partie de l’Association suisse des cadres, etc. Faire carrière n’est pas un « gros mot » et tout est possible si l’on s’en donne les moyens.

Alexandra Hugo HES-SO Valais Wallis, Sierre

▶ www. hes-so.ch www.career-women.ch youtu.be/pSq--JveUz4

Les chiffres de l’OFS le prouvent, le nombre de postes de cadres occupés par des femmes est en-core bien minoritaire et il en va de même pour les postes dans les conseils d’administration. Bien que le taux d’activité professionnelle des femmes ait nettement augmenté, notamment par le biais du travail à temps partiel, la situa-tion évolue très lentement. Or, il a été démon-tré dans plusieurs études que les entreprises dirigées par des directions mixtes présentent une productivité supérieure.Encore faut-il envisager ce que signifie faire carrière ? Si l’on se réfère au Larousse, il s’agit d’une « profession à laquelle on se consacre et comportant des étapes » ou encore : « vie pro-fessionnelle considérée comme un ensemble d’étapes à parcourir ». On est donc bien loin du stéréotype de la personne arriviste sans enfants et dont les dents rayent le parquet tel-lement grande est son ambition. Et c’est bien là que tout le travail commence. Car ne nous leurrons pas, les freins aux carrières fémini-nes sont certes organisationnels (par exemple le plafond de verre), mais pas uniquement. Beaucoup de résistances se trouvent aussi chez les femmes elles-mêmes. Il est donc ca-pital de lever ces freins.

Career Women, une initiative de la HES-SOL’initiative Career Women joue un rôle de fa-cilitateur (donner les clés) pour la mise en œuvre des compétences acquises au cours de la formation par les étudiantes. Ce projet poursuit deux objectifs : d’une part, sensibili-ser les étudiants et étudiantes aux réalités professionnelles et d’autre part, proposer des actions concrètes de développement tant pour les étudiantes que pour les alumni. Pour ce faire, différentes pistes de déploiement sont envisagées. La sensibilisation passe notamment par des portraits de femmes et d’hommes ayant fait carrière (valeur d’exemple), par des conférences ou encore par des initiati-ves particulières comme la réalisation du film « L’Équation », qui apporte une réflexion sur la « work life balance ». Au niveau des actions concrètes, nous avons par exemple mis sur pied des ateliers d’autopromotion pour les étudiantes au niveau bachelor et master. Ain-si, les participantes ont pu apprendre à négo-cier leur salaire, s’inquiéter de leur e-réputa-tion, appréhender la manière dont elles s’adressent aux médias et enfin à booster leur CV. Nous organisons également du coaching/

Nous avons mis sur pied des ateliers d’autopromotion pour les étudiantes au niveau bachelor et master.

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Une initiative largement soutenueAu milieu des années 80 déjà fut introduit le concept CIM (Computer Integrated Manufacturing) pour le contrôle informatisé de tout le processus de production. L'industrie 4.0 (I4.0) nous amène plusieurs étapes plus loin dans l'intégration des processus de toute la chaîne de valeur ajoutée. Ce qui ne manque pas de créer de nombreux événements qui alimentent l'émulation de la quatrième révolution industrielle.

tage pourrait prendre de l'importance. De nou-velles structures plus horizontales et moins hiérarchiques de la société et de l'entreprise pourraient se développer. De nouvelles formes de travail apparaîtront, quelques-unes régres-seront.

Opportunités D'autres paradigmes doivent être cités ou rap-pelés, comme la troisième révolution indu- strielle, par Jeremy Rifkin, production décen-tralisée, connectée, partage. Le marché travail pourra voir aussi des changements, augmen-tation de la demande de spécialistes et aussi quelques régressions pour certaines activités. Des opportunités inattendues attendent les ingénieurs. Saisissons-les !

Pierre EscherPrésident de la commission CSI-EME

Swiss Engineering

▶ www.industrie-schweiz.ch www.industrie2025.ch gdi.ch/de/think-tank

Du 15 novembre au 1er décembre dernier, il y a eu pas moins de trois conférences sur le sujet I4.0 entre Thoune, Berne et Fribourg. La com-mission « énergie, mobilité, environnement » CSI-EME suit attentivement cette révolution, où ses compétences doivent s'impliquer au moins dans les domaines suivants de l'étude Deloitte 2014 : smart home, smart mobility, smart logitics, smart buildings, smart grids.

L'innoCampus de BienneLe 15 novembre 2016 à Thoune, be-advanced (INNOBE) organisa une matinée-conférence sur la transformation digitale des entreprises.

L'innoCampus de Bienne, une formidable pla-teforme pour ingénieurs, y fut présenté par Monsieur Felix Kunz. Roman Roth (ZH) pré-senta les axes stratégiques de I4.0 et les appro-ches réalistes et pragmatiques pour les abor-

der. Le 17 novembre, ce fut au tour de la région BernPLUS d'organiser une intéressante soirée-conférence avec Urs Reimann, directeur – In-dustrie 2025, déjà présent à Thoune. Cette ini-tiative et plateforme dont Swiss Engineering est un des partenaires doit soutenir les entre-prises, institutions et associations dans l'élan vers cette révolution. Le triangle se ferme avec la conférence Révolu-tion 4.0 du 1er décembre à l'école d'ingénieurs de Fribourg, organisée par la Promotion écono-mique, avec l'orateur clé, Monsieur David Boss-hart. Le vaste sujet étant la numérisation de l'économie avec les enjeux liés à l'industrie 4.0,

au big data et à la société connectée. Monsieur Bosshart a fait ressortir les nombreux aspects de l'économie, de la société, et de l'organisation des entreprises sur lesquels la révolution technolo-gique peut avoir un impact. L'économie du par-

Discussion le 1er décembre avec David Bosshart, Jean-Luc Mossier (directeur de la Promotion économique du canton de Fribourg) et Beat Vonlanthen (conseiller aux États du canton de Fribourg).

De nouveaux besoins créeront de nouvelles formes de travail, quelques-unes régresseront

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Industrie 4.0

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La 4e révolution industrielle est en marche (III)Industrie 4.0 pour l’Allemagne, industrie du futur pour la France, micro-industrie pour le Japon… Si le vocabulaire témoigne de conceptions et de préoccupations un peu différentes selon les pays, la prise de conscience et les volontés des puissances industrielles s’orientent toutes vers le même concept, celui d’une 4e révolution industrielle qui s’annonce comme une rupture majeure dans la manière de concevoir et de produire. Suite de la deuxième partie de l’article paru dans RTS 12/2016, page 28.

pour la mise au point de procédés et l’usinage de pièces en petites séries. Les industriels se montrent également intéressés par une autre application d’avenir : la structuration des sur-faces. Les impulsions d’un laser femtosecon-de sont en effet capables de générer et de faire croître des nanostructures sur une surface, modifiant ainsi les propriétés fonctionnelles ou esthétiques de cette dernière. « On peut par exemple rendre une surface hydrophobe alors qu’elle est hydrophile par nature », ra-conte Jassem Safioui, ingénieur en nano-usi-nage par laser femtoseconde à Femto-Engi-neering.Un tour de passe-passe capable de changer aussi les couleurs. Jassem Safioui présente une palette d’échantillons témoignant de l’étendue des possibilités.Ni gravure ni marquage sur ces minuscules ob-jets en verre : les inscriptions en couleur, parfois franches, parfois repérables selon un angle ra-sant de lumière, sont le résultat d’une modifi-cation de la matière, en surface, à fleur de surface, voire dans son épaisseur. L’or de-vi-ent noir, la personnalisation évite la contrefa-çon en toute discrétion… La révolution laser dans le domaine de l’usinage n’en est qu’à ses débuts.

La micro-fusion laser sur lit de poudre métalliqueLa fabrication par ajout de matière, ou fabri-cation additive, représente une façon totale-ment novatrice de concevoir et de fabriquer. Elle fait son chemin dans l’industrie où son concept fait écho à celui de flexibilité. Le principe de base est la fabrication d’une pièce ou d’un moule à partir d’une maquette numé-rique 3D. Métaux, céramiques et polymères, les trois classes de matériaux sont concernées par la fabrication additive, que servent diffé-rentes techniques, dont certaines sont, encore une fois, largement impactées par le boom des technologies laser. A l'instar de la micro-fusion laser sur lit de poudre métallique, un procédé parfaitement maîtrisé par l’équipe du laboratoire LERMPS à l’Université de Tech-nologie Belfort-Montbéliard (UTBM), qui le met à la disposition des entreprises dans une offre globale de fabrication. « Car la concep-tion d’une pièce en fabrication additive est à

Du côté des applications, le perçage de ces trous minuscules et parfaits en des temps re-cord sera très utile à l’industrie électronique, notamment dans la mise au point de puces empilées dans un souci de gain de place. En-tre deux couches de silicium recevant des cir-cuits imprimés s’intercalera un isolant en verre. Le perçage de trous dans cette fine lame permettra une connexion filaire des deux parties en silicium.D’autres applications sont déjà exploitées à Femto-Engineering à Besançon, où l’on prend le relais de cette recherche arrivée à maturité pour en assurer le développement et le trans-fert vers l’industrie, comme l’explique son di-recteur Grégory Haye. « L’impulsion ultra-brève du laser femtoseconde exploite ici les propriétés physiques du faisceau de Bessel,

qui se focalise très finement sur une grande longueur sans se déformer. Cette technologie permet de découper le verre d’un écran de téléphone en quelques secondes, au lieu d’une journée avec d’autres procédés laser. » Cela de manière parfaite, car le laser fait littéralement fondre la matière et la transforme de façon instantanée en gaz.Un nouvel équipement laser femtoseconde assure la découpe ultrarapide non seulement du verre, mais aussi du quartz, du niobate de lithium, du diamant, ou encore de polymères transparents.

La structuration des surfaces Des contrats sont régulièrement signés avec des entreprises de la haute horlogerie, du luxe, de l’aéronautique, de l’énergie et de la santé

La fabrication par ajout de matière, ou fabrication additive, représente une façon totalement novatrice de concevoir et de fabriquer. Elle fait son chemin dans l’industrie où son concept fait écho à celui de flexibilité.

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La recherche « en direct »Le journal « en direct » de la recherche et du transfert de l'Arc jurassien vise à mieux faire connaî-tre le potentiel universitaire en matière de recherche, de formation et de transfert auprès du monde socio-économique, en général, et des dirigeants d’entreprise, en particulier. L’idée de « en direct » : connaissons-nous mieux, pour mieux travailler ensemble. Ce journal est un bel exemple de partenariat entre les différents établissements d'enseignement supérieur, de recherche et de transfert de l'Arc jurassien. Il est édité tous les deux mois, en version papier (5’100 exemplaires) et électronique.

Un nouvel équipement laser femtoseconde assure la découpe ultrarapide non seulement du verre, mais aussi du quartz, du niobate de lithium, du diamant, ou encore de polymères transparents.

considérer d’une façon entièrement spéci-fique, explique Cécile Langlade, directrice du LERMPS. La conception représente à elle seu-le 60 à 65% du travail de fabrication. Ici, on n’enlève pas de matière à un bloc pour en tirer une pièce, mais on construit directement la pièce, ce qui change tout. » Une construction couche par couche réalisée selon une stratégie adaptée à la forme de la pièce, ce qui peut en modifier les propriétés mécaniques, qu’il est bon de connaître. « Voilà pourquoi nous tra-vaillons à l’écriture de normes avec d’autres experts au sein de la Commission de norma-lisation de la fabrication additive, raconte Lu-cas Dembinski, enseignant chercheur spécia-liste des poudres et du procédé de micro-fusion laser à l’UTBM. Cela donne confiance en un procédé de fabrication « jeune » comparative-ment aux techniques conventionnelles comme la fonderie. »

L’atomisation de métaux sous la forme de poudresLa première étape de ce procédé consiste en l’atomisation de métaux sous la forme de poudres. Le LERMPS possède sa propre tour

d’atomisation, ce qui lui permet d’optimiser les compositions des poudres, là encore spé-cifiquement pour les besoins de la fabrication additive. La micro-fusion laser consiste à fondre de manière sélective des couches de poudre déposées sur un plateau de fabrica-tion. L’épaisseur de ces couches correspond au découpage en tranches du modèle 3D. La fusion sélective d’une couche de poudre s’opère grâce au balayage d’un faisceau laser guidé par des miroirs montés sur une tête galvanométrique, elle-même pilotée par or-dinateur. Le processus se répète autant de fois que des couches sont déposées sur le plateau, jusqu’à obtention de la pièce finale. La pièce ainsi réalisée reste d’aspect relativement brut, comme dans les autres procédés de fabrica-tion additive, nécessitant une opération de finition traditionnelle comme le micro-billa-ge ou le polissage.La fabrication additive est un formidable ou-til de production, dont le côté révolutionnaire se résume dans les termes gain de matière et réalisation de formes complexes inédites, voire irréalisables, avec d’autres procédés. Elle montre cependant ses contraintes et ses limites dans la

fabrication de pièces métalliques : remise à plat de la conception, mise au point de poudres d’alliages spécifiques, reprise des finitions. « L’engouement suscité par la fabrication additi-ve se voit tempéré depuis un an environ, confie Cécile Langlade. Il laisse place à une vision plus lucide du procédé, qui ne remplacera pas les techniques traditionnelles, mais leur sera asso-cié pour une optimisation des systèmes. » La fabrication additive ne s’improvise pas, Lucas Dembinski le confirme. « Un module d’enseignement spécifique a été mis en place l’an dernier à l’UTBM ; des formations sont par ailleurs proposées aux industriels désireux de parfaire leurs connaissances en la matière. »

Les aspects sociétaux en arrière-planSi la technologie porte la 4e révolution indus-trielle, les aspects sociétaux se profilent im-médiatement en arrière-plan. Ce sont les jeu-nes générations qui aideront à franchir le cap, elles qui sont nées avec la technologie, qui n’ont pas eu à s’y adapter ou à en avoir peur. Plus en-core, qui ne conçoivent pas leur vie sans elle, en privé comme dans l’entreprise. La technolo-gie, en lui apportant assistance, communicati-on et confort de travail, permettra-t-elle à l’homme de prendre une place pleinement ac-tive dans l’économie du futur ?

Catherine Tondu Université de Franche-Comté

Besançon

▶ Article paru dans « en direct » n° 263 (mars-avril 2016) endirect.univ-fcomte.fr

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Micro5 : le début d'une tendance lourde ?La petite machine d’usinage sous licence présentée au dernier SIAMS (19 au 22 avril 2016) par la Haute École Arc a déjà fait couler beaucoup d’encre… et ce n’est pas fini. En vue de la faire sortir de ses laboratoires, la HE-Arc a réuni autour d’une table quelques entreprises de la région romande à des fins d’industrialisation. Un consortium de 3 entreprises – Mecatis, Safelock et Productec – s’est alors réuni et Mecatis en est devenu son porte-parole. What else ?

des nécessaires au démarrage d’une série 0 ont été signées. Samuel Vuadens explique : « La machine présentée est très bien née. Aujourd’hui, le développement doit être termi-né. La première série sur laquelle nous travail-lons sera présentée au premier semestre 2017 avec une broche 60'000 t/min voire 80'000 t/min, un magasin d’outils à 15 positions, l’arrosage, l’évacuation des copeaux et des systèmes de mesures outils et pièce. » Pour parvenir à ce ré-sultat en si peu de temps, Mecatis compte sur les « Early Adopters » qui sont des clients con-vaincus que cette nouvelle technologie va ré-volutionner la production et sont prêts à investir pour faire partie des premiers à en bénéficier.

Un coup de cœur qui s’inscrit dans une tendanceJeune entrepreneur passionné, Samuel Vua-dens a eu un véritable coup de cœur pour Micro5, mais la décision de se lancer dans ce projet a été mûrement réfléchie : « Nous avons beaucoup d’expérience dans l’horlogerie et dans la machine-outil, c’est une base indis-pensable. À mes yeux, la machine Micro5 n’est qu’une première étape dans un changement complet de la manière de produire. Dans le futur, nous pourrons imaginer des micro-usines situées au plus proche des besoins de consommation. En tant qu’intégrateur, nous pourrions alors utiliser au mieux nos compé-tences pour construire cet environnement complet autour de Micro5. »

Une commande ouverte pour une large démocratisationLa machine sera disponible avec une com-mande très ouverte. Le directeur explique : « Le défi auquel nous faisons face n’est pas mé-

Un concept totalement novateurUne « machine à café » dont les masses en mouvement représentent à peine 10 kg a ain-si été présentée au printemps 2016. Le profes-seur Claude Jeannerat, responsable du grou-pe « Conception des moyens de production » à la HE-Arc, explique : « Habituellement dans une machine-outil, seuls 15% de l’énergie sont utilisés à générer du copeau, c’est un gas-pillage énorme. » Avec son équipe, le profes-seur est donc reparti de la pièce à usiner et a conçu une machine totalement différente do-tée d’une fréquence propre élevée, d’une hau-te dynamique et d’une capacité à suivre des trajectoires à haute vitesse avec une grande fidélité. Il est à relever que toute la stratégie d’usinage se base sur l’interpolation. Le résul-tat ? La précision d’usinage n’a rien à envier à des machines beaucoup plus lourdes puisque les tests effectués par l’équipe de développe-ment ont démontré que l’écart-type maxi-mum sur une journée de travail est de moins

de 1,5 µm sur les principales cotes dimensi-onnelles.

La machine quitte l’école grâce au financement participatifLors de Prodex, le groupement constitué de Mecatis, Safelock (groupe DC) et Productec (programmation), a annoncé sa volonté de produire et d’industrialiser la machine. Le retour a été très positif puisque les comman-

À propos de Mecatis Fondation en 2007 par Samuel Vuadens et son associé Pierre Fournier. L’entreprise offre quatre services complémentaires : engineering, fabrication, industrialisation et maintenance. L’intégration de ces quatre pôles en une offre complète et complémentaire est, selon les clients, le point fort de l’entreprise.L’entreprise dispose d’un secteur de fabrication pour les prototypages équipé pour garantir une très grande réactivité. Le reste de la fabrication est sous-traité, quasiment toujours en Suisse romande. Plus de 200 projets d’industrialisation menés à terme à ce jour. Objectifs avec Micro5 ? Sortir rapidement les dix premi-ères machines et avancer sur le concept de micro-usine pouvant produire de petites séries.

Avec la Micro5, l’usinage a été complètement repensé autour de la pièce à usiner. Par rapport à une machine classique, les masses en mouvement ont été drastiquement réduites.

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L’usinage se démocratise avec la Micro5. Aurons-nous tous bientôt une micro-fraiseuse à la maison ?

canique, mais plutôt dans l’industrialisation et l’informatique. Notre but est de faire baisser au maximum le coût de production de la ma-chine et ainsi pouvoir la vendre très largement. L’idée de la commande ouverte est que de nombreuses entreprises puissent se l’approprier et développer des solutions logicielles complémentaires pour permettre une très large démocratisation. » La vision de Samuel Vuadens se rapproche du monde de l’impression 3D où il est possible de produire directement chez l’utilisateur final. Il conclut à ce sujet : « Nous ne som-mes pas fabricants de machines, mais intégrateurs et dans cette nouvelle manière de voir l’usinage « décentralisé », nous restons concentrés sur notre cœur de métier en proposant des solutions complètes. »

Et si travailler ensemble était la solution ?Questionné par rapport au fait que la machine est disponible sous licence et peut être construite par d’autres, le directeur est très clair : « Aujourd’hui, nous sommes dans les premiers à avoir fait le pas pour la finalisation du développement de la Micro5 en une solution d’usinage cohérente et complète. D’ici à quelques mois, nous proposerons une machine parfaitement fonctionnelle et nous espérons que les autres entreprises intéressées à commercialiser la Micro5 nous consulteront pour l’intégrer comme sous-groupe assemblé dans leur solution. Nous gardons la même logique que la haute école et si d’autres sont intéres-sés à commercialiser la machine en incluant nos développements, nous sommes ouverts à la discussion. » La machine Micro5 semble donc être non seulement une révolution technique, mais elle offre éga-lement des possibilités novatrices dans la manière d’aborder le busi-ness dans le monde de l’usinage.

Micro5 parce que le monde changeAvec Micro5, Mecatis propose une approche résolument nouvelle qui rompt avec les habitudes de la branche et vise à « démocratiser » l’usinage. En conclusion, Samuel Vuadens explique : « Selon moi, cette tendance est inévitable et grâce à la haute école Arc, nous avons la possibilité de faire de la Suisse un des fers de lance de l’industrie du futur. Nous sommes au début d’un changement fondamental. » Il ajou-te à l’intention de ses clients potentiels : « Lancez-vous et osez être par-mi les premiers à adopter Micro5 ! »

▶ Mecatis engineering SA, 1914 Isérables info@mecatis.ch, www.mecatis.ch

▶ Safelock SA, 2735 Malleray info@safelock.ch, www.safelock.ch

▶ Productec SA, 2842 Rossemaison info@productec.ch, www.productec.ch

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Techniques médicales

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Brainstorm : traitement et visualisation de données avancéesBrainstorm, une application open source basée sur Matlab pour le traitement et la visualisation des données MEG/EEG avancées, permet d’approfondir la recherche au-delà de la cartographie des fonctions essentielles du cerveau, telles que la perception, le contrôle moteur, la mémoire et le langage.

recherche au-delà de la cartographie des con-nections essentielles du cerveau, telles que la perception, le contrôle moteur, la mémoire et le langage. L’hypothèse actuelle est que la plu-part des fonctions cérébrales requièrent une coordination de l’activité dans plusieurs ré-gions du cerveau, lesquelles sont assemblées en réseau de façon dynamique. La résolution temporelle de l’ordre de la milliseconde des technologies MEG et EEG est actuellement le meilleur atout des neuroscientifiques pour capturer la complexité de l’activité électrophy-siologique émergeant simultanément dans plusieurs régions du cerveau. De nombreux neuroscientifiques considèrent également que la plupart des maladies neurologiques et psy-chiatriques peuvent être associées à une alté-ration de la connectivité fonctionnelle, com-me c’est le cas pour les crises d’épilepsie. Cette hypothèse profondément novatrice devrait nous aider à améliorer notre compréhension du cerveau, et permettre aux cliniciens d’empêcher et de soigner un grand nombre de troubles neurologiques complexes. Les instruments de mesure MEG/EEG captu-rent l’activité électrique dans l’ensemble du cerveau à peu près 1’000 fois par seconde, gé-nérant ainsi environ 100 Mo de données par minute. La visualisation et le traitement des énormes quantités de données générées par ces instruments représentent un défi de taille

Lorsque vous voyez à vos pieds quelque cho-se qui ressemble à un serpent, votre amygdale (une zone archaïque du cerveau) reçoit des signaux neuronaux, et vous réagissez presque instantanément (réaction dite de lutte ou de fuite). Ce n’est que plusieurs dizaines de mil-lisecondes plus tard que votre néocortex (une zone du cerveau qui a évolué plus récem-ment) effectue une analyse plus détaillée de ces mêmes données sensorielles et détermine que l’objet en question n’est qu’un tuyau d’arrosage inoffensif.L’imagerie cérébrale, ou neuro-imagerie, ap-porte aux neuropsychologues et aux neuro-scientifiques des techniques non invasives pour l’étude des processus cérébraux, tels que les réactions de lutte ou de fuite. Cette bran-che pluridisciplinaire de la science s’est déve-loppée rapidement depuis la fin des années 1990. L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), par exemple, peut être utilisée pour établir la topographie de l’activité cérébrale. Mais avec une résolution temporel-le d’une seconde environ, elle n’est pas très utile pour étudier le flux dynamique des opé-rations effectuées par le cerveau. Les techno-logies modernes d’électroencéphalo-graphie (EEG) et de magnétoencéphalographie (MEG), en revanche, ont une résolution temporelle de l’ordre d’une milliseconde. Elles permet-tent ainsi aux chercheurs de suivre l’activité neuronale en vitesse réelle. L’autre avantage des technologies MEG et EEG, c’est qu’elles sont sensibles aux signaux neuronaux électro-

chimiques, ce qui permet de valider des hy-pothèses concernant les mécanismes électro-physiologiques qui s’opèrent dans les différentes régions du cerveau. Enfin, elles permettent aux chercheurs d’identifier des schémas de connectivité fonctionnelle entre ces différen-tes régions, grâce à leur haute résolution tem-porelle et à leur couverture synoptique de l’activité du cortex.

La connectivité fonctionnelle en neuro-imagerieL’émergence de la connectivité fonctionnelle en neuro-imagerie permet d’approfondir la

Les différentes interfaces de l'utilitaire Brainstorm permettent de traiter et de visualiser les données MEG/EEG.

À gauche : sujet participant à une expérience visuelle MEG. Au centre : représentation des capteurs MEG dans Brainstorm. À droite : potentiels électriques EEG enregistrés au niveau du cuir chevelu à l’aide d’électrodes EEG (données codées sous forme de pastilles colorées situées au niveau de chaque capteur).

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Passage en revue des enregistrements d’un patient épileptique, mettant en relief les pics d’épilepsie.

Visualisation de l’activité cérébrale estimée à partir d’enregistrements MEG/EEG au niveau du cuir chevelu.

pour les neuroscientifiques. Et pour ne rien arranger, les neuroscientifiques et les neuro-psychologues ne sont pas totalement en pha-se avec les scientifiques qui développent les procédés d’imagerie permettant de recons-truire en temps différé les images issues des données MEG et EEG. Ces physiciens et in-génieurs électriciens développent générale-ment des outils avancés et très techniques, mais ils n’ont pas le temps ou la facilité de les « traduire » pour les mettre à la portée des chercheurs en neurosciences.

Visualiser et traiter de grands volumes de donnéesPour combler cet écart, nous avons créé Brain-storm, une application logicielle open source basée sur Matlab. Brainstorm permet aux chercheurs en neurosciences n’ayant aucune expérience en programmation de visualiser et de traiter de grands volumes de données MEG et EEG.Au cours des dix dernières années, l’application Brainstorm a été téléchargée par plus de 10’000 chercheurs dans le monde entier. Elle est ci-

tée dans plus de 250 articles scientifiques, y compris dans des magazines importants à l'image de « Nature Neuroscience », « Science et Proceedings of the National Academy of Sciences ». La communauté des utilisateurs de Brainstorm se compose d’environ 70% de neu-roscientifiques (scientifiques cliniciens, neu-ropsychologues et neuroscientifiques cogni-tifs). Les 30% qui restent sont les scientifiques en imagerie et les ingénieurs qui se spéciali-sent dans le développement de méthodes MEG/EEG. Brainstorm est également fré-quemment utilisée dans d’autres domaines de recherche. Par exemple, pour l’étude de l’activité cérébrale pathologique chez les pati-ents souffrant d’épilepsie, ou encore pour l’étude de l’électrophysiologie chez les petits animaux.

Pourquoi Matlab ?Matlab offre plusieurs avantages par rapport aux langages de programmation tradition-nels. Le logiciel a permis de développer faci-lement une application scientifique sophisti-quée, dotée d’une interface graphique étendue. Ensuite, Matlab est largement utilisé au sein de la communauté scientifique. Par consé-quent, les chercheurs peuvent interagir direc-tement avec leurs données via Brainstorm, contribuer à de nouveaux plug-in et échanger des idées et des prototypes de code avec d’autres utilisateurs.Enfin, Matlab est un environnement de déve-loppement productif. Il permet de résoudre les bugs de manière interactive, de visualiser les données et nous permet de rapidement concevoir des prototypes pour les nouvelles fonctionnalités de Brainstorm. L’interface de Brainstorm est rédigée en langage Java, inté-gré dans des scripts Matlab. Nous tirons ainsi profit de l’étroite intégration entre ces deux langages. Pour la plupart des visualisations de données en 2D et 3D, Brainstorm fait appel au système graphique de Matlab, qui simpli-fie la conception de décors complexes et in-teractifs.

François Tadel et Sylvain Baillet, Centre d’imagerie cérébrale McConnell, Université McGill

(Canada)

John C. Mosher, Epilepsy Center de Cleveland, Université Case Western Reserve (USA)

Richard M. Leahy, Université de Californie du Sud (USA)

▶ neuroimage.usc.edu/brainstorm ch.mathworks.comÀ gauche : représentation en temps-fréquence du couplage phase-amplitude de l’oscillation neuronale en

hautes et basses fréquences, au niveau du cortex occipital au repos. Au centre : matrice complète de la connectivité cérébrale représentée sous forme de tableau 2D. À droite : la matrice de connectivité repré-sentée sous forme de graphique, où chaque nœud porte le libellé d’une région du cerveau.

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Techniques énergétiques

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Redistribution des cartes sur le marché de l'électricitéRétribution unique et commercialisation directe plutôt que rétribution à prix coûtant du courant injecté : ce changement dans le système visant à promouvoir les énergies renouvelables a été annoncé par le Parlement dans le cadre du premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050. Si cette mesure va complexifier le système de marché, elle va aussi faire émerger de nouveaux champs d’activité et renforcer le rôle de l’autoconsommation.

de l'hôtellerie avec Airbnb ou du transpor-teur Uber : l'approvisionnement en électricité par les grandes entreprises électriques va être de plus en plus remplacé par la production d'électricité décentralisée à partir de sources renouvelables », déclare Gianni Operto, pré-sident d'AEE SUISSE, l'organisation faîtière de l'économie des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Le photovoltaïque va être de moins en moins cher et rendre ain-si l'autoconsommation de plus en plus lucra-tive. Et l'obligation de commercialisation di-recte du courant accroîtra l'attractivité des injections favorables au réseau. « C'est une bonne nouvelle, affirme Gianni Operto. En revanche, cela va rendre tout le système du marché de l'électricité plus compliqué. »

De nouveaux acteurs sur le marchéLa nouvelle réglementation lance un défi aux particuliers et aux exploitants de petites ins-tallations. En effet, ces derniers ne disposent pratiquement pas des compétences et des moyens requis pour commercialiser eux-mê-mes leur électricité excédentaire. C'est ainsi que de nouveaux acteurs du marché font leur apparition. C'est le cas d'Ampard : cette en- treprise zurichoise propose des systèmes de stockage solaires pouvant être reliés « en es-saim » et donc gérés de manière globale. En cas d'électricité excédentaire sur le réseau, celle-ci est injectée dans les batteries décen-tralisées intelligentes. Dans le cas inverse, de l'électricité est soutirée de ces batteries pour être injectée dans le réseau. Avec cette solu-

Rétribution unique et commercialisation di-recte plutôt que rétribution à prix coûtant du courant injecté : ce changement dans le système visant à promouvoir les énergies renouvela-bles a été annoncé par le Parlement dans le ca-dre du premier paquet de mesures de la Straté-gie énergétique 2050. Si cette mesure va complexifier le système de marché, elle va aus-si faire émerger de nouveaux champs d'activité et renforcer le rôle de l'autoconsommation. La promotion des énergies renouvelables est bouleversée. L'actuel système dit de rétribu- tion à prix coûtant du courant injecté (RPC) va être remanié pour être plus proche du marché, tandis que les producteurs d'électricité décentralisés seront davantage mis à contri-bution. En raison des moyens limités, seuls quelques producteurs vont désormais profi-ter de la RPC. Un grand nombre d'entre eux devront désormais vendre leur courant direc-tement sur le marché. Dans le même temps, la rétribution unique voit son rôle renforcé dans la mesure où elle s'étend désormais aux grandes installations et qu'elle couvre env. 25% des coûts d'investissement. Dans ce nou-veau contexte, l'exploitation économique des

installations exige une autoconsommation optimale. Pour cela, la Stratégie énergétique 2050 permet non seulement à plusieurs foyers d'un bâtiment, mais aussi à différents im-meubles voisins de former une communauté d'autoconsommateurs et d'exploiter ainsi conjointement l'électricité solaire produite sur leurs propres toits.

Des changements majeurs« Le secteur énergétique va rapidement se trouver dans une situation semblable à celle

Congrès photovoltaïque nationalLes 23 et 24 mars prochain se tiendra au SwissTech Convention Center de Lausanne le 15e Congrès photovoltaïque national de Swissolar, de l’AES et de l’Office fédéral de l’énergie. La mise en œuvre de la Stratégie énergétique 2050 et ses répercussions sur le marché suisse seront parmi les principaux thèmes abordés. Le potentiel de l’autoconsommation et du stockage décentralisé sera au cœur du débat, des modèles d’affaires innovants seront dévoilés et les pistes de recherche les plus récentes seront présentées. Au cours de la session d’ouverture, Bertrand Piccard lèvera un coin du voile sur l’état de la recherche et du développement concernant « Solar Impulse »

▶ Infos et inscription sur : www.swissolar.ch/fr/pv2017

Optimisation de l’autoconsommation et commercialisation des excédents : tels sont les défis auxquels sont confrontés les exploitants d’installation PV. Sur la photo : immeuble d’habitation équipé d’une instal-lation photovoltaïque à Aesch (LU) / Architecte : Mark Röösli, Lucerne.

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Une solution de stockage intelligente permet d’optimiser l’autoconsommation à Meggenhorn et d’injecter du courant de manière favorable au réseau, évitant ainsi tout besoin de développement de ce dernier. Source : Prix Solaire 2014, Agence Solaire Suisse.

tion, les exploitants d'installations peuvent optimiser leur autoconsommation tout en contribuant à stabiliser le réseau électrique.

Divers atoutsCes systèmes de stockage intelligents pilotés de manière centralisée offrent divers atouts : les exploitants d'installations PV peuvent quasiment doubler leur autoconsommation grâce au stockage. Leurs besoins d'achat d'électricité sont ainsi diminués et la rentabi-lité de leurs installations augmente. Les batte-ries intelligentes peuvent également fournir de la puissance de réglage, qui permet d'équilibrer les fluctuations qui affectent le réseau électrique à court terme. Les solutions de stockage peu-vent même constituer une alternative au déve-loppement du réseau électrique, comme le montre l'exemple du château de Meggenhorn. En collaboration avec l'ENPLA GmbH, Am-pard a développé un système de stockage per-mettant une autoconsommation optimale et une gestion intelligente de l'injection. Le dé-veloppement du réseau n'est ainsi plus néces-saire. En effet, du fait des fortes fluctuations, l'électricité solaire injectée peut être tempo-rairement stockée localement et n'a pas be-soin d'être acheminée sur de longues distan-ces – et ce, le plus souvent vers midi, lorsque le réseau est fortement sollicité.

La nécessité de conditions-cadresGianni Operto se réjouit de l'existence de fournisseurs tels qu'Ampard : « À cause de leurs quantités d'énergie trop faibles, les petits producteurs sont les premiers à avoir pieds et mains liés sur le marché de l'énergie et à être tributaires de telles prestations. » C'est pour-tant précisément là qu'il décèle un inconvéni-

ent : « Comment l'exploitant d'une petite instal-lation peut-il savoir si ses efforts sont rétribués équitablement ? » Il ajoute que l'injection de l'électricité solaire excédentaire requiert par ail-leurs des compteurs intelligents pour lesquels les entreprises d'approvisionnement en énergie (EAE) exigent actuellement des prix trop éle-vés. G. Operto voit là une nécessité d'agir : « Le législateur doit fixer des conditions-cadres pour que l'électricité puisse être vendue à des prix équitables et que les comportements fa-vorables au réseau soient encouragés. » L'approvisionnement en électricité indépen-dant du réseau devient également plus attrac-tif. « Les prix des installations PV sont à la bais-se, ceux des solutions de stockage également, indique G. Operto. Une aubaine d'autant plus grande lorsque plusieurs immeubles se réu-nissent et forment une sorte d'îlot autonome produisant de l'électricité consommée en commun en s'appuyant sur un réseau de bat-teries piloté intelligemment », déclare-t-il.

Qu'en est-il des EAE ? « Les mentalités doivent évoluer côté EAE. De fournisseurs d'énergie, elles vont devenir des prestataires de solutions énergétiques globales, prévoit M. Operto. Certaines pren-nent le train en marche. » EWZ, l'entreprise d'approvisionnement en énergie de la ville de Zurich, vend des parts d'installations PV et fournit aux acquéreurs 80 kWh d'électricité solaire par an et par mètre carré acheté. L'EAE augmente ainsi ses investissements dans l'énergie solaire tout en sécurisant ses ventes d'électricité. Grâce aux technologies de l'information, les entreprises électriques du canton de Zurich (EKZ) réunissent des unités décentralisées en une centrale virtuelle

d'une puissance comparable à une centrale classique. Cette centrale pilotée de manière centralisée et intelligente contribue à la stabi-lité du réseau : les pompes à chaleur ou les entrepôts frigorifiques tournent quand de l'électricité excédentaire est disponible. Lors-que le besoin en électricité augmente, des gé-nérateurs de secours sont mis en route ou la desserte de consommateurs raccordés est brièvement coupée. « Avec ce type de presta-tions, les EAE se positionnent sur le secteur des services et fidélisent leurs clients, lesquels gagnent de plus en plus en autonomie », ex-plique G. Operto. Parallèlement, les énergies renouvelables continuent d'être encouragées et le réseau électrique est stabilisé au travers de solutions de pilotage intelligentes.

Christine Arnold pour le compte de Swissolar

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LANCEMENT

Le nouvel annuaire de l‘aéronautique et de l‘aérospatial suisse

Sommaire Préface du Conseil fédéral Johann N. Schneider-Ammann

Les enjeux économiques de l’aéronautique

Les infrastructures aéronautiques suisses

Technologie et innovation

L’industrie aéronautique et aérospatiale

L’armée de l’air suisse

Aviation d’affaires et aviation générale

L’aviation sportive suisse

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DOSSIER

Quadrature d’as ! Renommée depuis près de septante-cinq ans par un savoir-faire qui lui colle à la peau – pose industrielle de radium sur les aiguilles de montre – l’entreprise Posa-lux (pose de lumière) s’est longtemps focali-sée sur le secteur de la bijouterie-joaillerie. Mais la micromécanique, combinant préci- sion et fiabilité, en est plutôt son credo. Et quelle précision ! Le fabricant biennois est capable d’assurer au laser à très haute cadence des trous de 30 microns de diamètre et de

proposer à ses clients (95% à l’exportation) des moyens de production « cousus main ». « On réalise des projets CTI (Commission fédé-rale pour la Technologie et l’Innovation) qui nous permettent de décupler encore notre force de développement », relève Marco Nadalin, res-ponsable développement des affaires de la fir-me biennoise. De l’extérieur, celle-ci ne passe pas inaperçue, car elle est en effet sise à l’intersection des autoroutes à la sortie de Bou-jean (à l'est de la ville de Bienne).

Multiplication du savoir-faireMais dans ses antres, une vingtaine d’ingénieurs et techniciens – parmi 120 employés motivés – conçoivent et mettent au point des produits de niche, c’est-à-dire des machines de base spéci-fiques pour chacune des technologies dédiées à la production de masse et adaptées aux be-soins spécifiques clients, principalement dans le domaine de l’automobile et de l’électronique. « On identifie une application pour un besoin, on en développe la technologie puis on en

L’usinage du verre maîtriséSpécialisée en ingénierie mécanique pour l’intégration d’équipements et de systèmes de haute précision, l’entreprise biennoise Posalux a mis au point une machine qui usine du verre sans altération, gardant ses propriétés de transparence. Basée sur un procédé thermochimique, elle s’appuie sur les commandes TwinCAT 3 CNC de Beckhoff, dont la cadence, l'intégration, la flexibilité et la réactivité y sont assurées.

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Techniques d'entraînement En marche ! Que ce soit à travers des commandes CNC industrielles, des mini-moteurs de roues martiennes ou de véhicules autonomes terrestres, les techniques d'automation n'ont jamais autant été à la mode ces derniers temps. Voici donc trois articles hors champs.

Marco Nadalin et Cédric Goyer de Posalux devant la commande TwinCAT 3 CNC de Beckhoff Automation.

Commandes et informations supplémentaires sur www.kömedia.ch/luft

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Sommaire Préface du Conseil fédéral Johann N. Schneider-Ammann

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Techniques d'entraînement

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mande du client, c'est-à-dire usiner le verre sans devoir combiner d’autres procédés a-près coup. Le verre est un matériau amor-phe et, du fait que le procédé ne crée pas d’amorce de rupture, il peut être exploité pour des composants flexibles. Le verre offre un marché à l’infini : dispositifs médi-caux, cadrans de montre, pièces méca-niques, électroniques (car il a une bonne résistance électrique et une bonne conduc-tivité thermique), « chips » processeurs, in-terconnexions, packaging, etc.

Contrôler la mesure de la force Pour dompter sa technologie, Posalux a donc fait appel à l’entreprise Beckhoff. « Il nous a en effet fallu une électronique qui soit capable d’assurer la cadence du système à des fréquen-ces suffisamment élevées. Ce fut le cas de la commande TwinCAT 3 CNC de Beckhoff », argumente Marco Nadalin. Afin de mieux maîtriser le système ? « Oui, et pour un traite-ment des opérations de manière rapide, il nous fallait aussi un corps PC dédié. En effet, pour être capable d’usiner un trou cylin-drique borgne ou traversant, trou à forme conique ou fraisage de canaux borgnes ainsi que de réaliser une découpe de 30 microns à 4 mm d’épaisseur. Sans oublier que la commande est capable de comprendre avec « intelligence » le processus. Techniquement, pour usiner le verre, matériau dur et cassant, il a fallu que l’outil ne force pas la surface, qu’il la survole, mais que le procédé électrochimique dissolve la matière. « L’électronique a dû être capable de réaliser un asservissement en force de l’axe Z, afin d’en contrôler sa valeur limite et de corri-ger la position de la broche en conséquence. Le point fort de Beckhoff », vulgarise Cédric Goyer. Capable de façonner le verre sans créer de micro-craquelures ou amorces de rupture, Po-salux souhaite multiplier son savoir-faire dans ce marché de niche. En toute transparence.

High-News Sàrl2830 Courrendlinwww.top-news.ch

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multiplie le savoir-faire à d’autres », explique Marco Nadalin qui, de cette façon pragma-tique et scientifique, permet à Posalux d’étendre son know-how. Depuis plus de vingt ans, elle a entre autres développé un concept et processus de production pour les injecteurs diesel de mo-teur. Pour asseoir davantage sa stature technolo-gique, l’entreprise biennoise a structuré ses services dans quatre secteurs pour quatre marchés différents : EDM, Femto-LASER, µ-Machining et SACE. Mais tout tourne au-tour de ces fameux microns. « Le micro-usi-nage, c’est tout ce qui est inférieur à 200 mi-crons (0,2 mm) de diamètre, avec maîtrise de qualité, précision et productivité tout en ayant des procédés d’usinage ne générant pas de modification structurelle de la matière, in-dispensable pour des pièces soumises à de fortes sollicitations mécaniques et ther-miques», résume le responsable de dévelop-pement des affaires. Posalux s’est donc spé-cialisée dans l’électroérosion, non pas à fil, mais par enfonçage.

Haute cadence : 20 trous par seconde• µ-Machining (perçage et fraisage haute ca-

dence) : c’est l’usinage conventionnel à très haute cadence, par exemple pour le perça-ge des circuits imprimés à 1 million de trous ! Et ça file : 20 trous par seconde sont percés par broche et simultanément sur six stations. « Cela témoigne de la conception et la maîtrise de nos machines : statique, cinématique, dynamique et thermique », se félicite Cédric Goyer, responsable techno-logique. Dédié aux substrats pour circuits imprimés, ce procédé est exploité dans d’autres secteurs que le PCB (Printed Cir-cuit Board). « On est les premiers au monde à utiliser et exploiter de façon industrielle des broches à paliers à air à très haute fré-quence », renchérit Marco Nadalin. Un pro-jet de broche à très haute fréquence a été dé-veloppé dans le cadre d’un projet CTI qui a été mené avec l’EPFL et la Haute école vau-doise d’Yverdon-les-Bains (HEIG-VD).

• Milling. Il y a cinq ans, l'entreprise Posalux avait comme objectif d’usiner des matériaux trempés (< 67 HRC) et de proposer une so-lution de production complète incluant le process et le développement d'un outil per-mettant d’atteindre une durée de vie extrê-me (> 5'000 trous) et capable de faire un trou en 0,8 seconde avec ébavurage. Et ce, à sec, sans huile.

• Femto-LASER : Il s’agit d’une technologie à la mode basée sur des pulsations ultracour-tes (femto-seconde) 10-15s. « Tellement courtes que le transfert de la chaleur dans la matière n'a pas le temps de se faire. Il faut environ 1 pico-seconde (cela dépend de la matière à usiner) jusqu'à ce que la trans-

mission de chaleur se fasse dans la matière. On fait en quelque sorte de la sublimation de matière ». Les ingénieurs appellent alors ce processus une ablation dite à froid, sans échauffement sur toute la matière. Le mi-cro-cracking est inexistant et il n’y a pas ou peu de transformation structurelle de la matière et cela sans dépôt et redéposition de matériau. Le tout, en usinant avec une très grande précision. Cela a permis à l’entreprise biennoise de développer son savoir-faire dans le laser en étant pas seule-ment intégrateur de composants et de technologies, mais en maîtrisant son pro-cessus complet : de la conception de ma-chine à son exploitation.

• EDM. Voilà un procédé d’éléctro-érosion par enfonçage permettant de réaliser des trous cylindrique ou conique inverses ex-ploités dans le domaine de l’injection Die-sel, avec des ratios de perçage (diamètre/profondeur) de 1:12.

Les étincelles de SACE pour l’usinage du verre

• SACE. C’est le nec plus ultra que Posalux propose pour l’usinage de matériaux con-tenant du SiO2 par un procédé thermochi-mique. Cette technologie permet d’usiner du verre, et ce sans altération de la matière tout en gardant ses propriétés de transpa-rence et caractéristiques mécaniques. « On va venir chauffer l'outil par la création d’étincelles (Spark), et ainsi l’électrolyte (NAOH ou KOH) se situant autour de l'outil va atteindre une température per-mettant de dissoudre le verre de manière chimique. D'où son nom : procédé ther-mochimique », précise Cédric Goyer. Stéri-lisable, biocompatible, de bonne transpa-rence et chimiquement inerte, le verre est toutefois difficile à usiner. Normalement, cette opération est réalisée par le procédé « Etching » ayant le désavantage de nécessi-ter des masques pour localiser l’attaque chimique qui se réalise avec de l’acide fluo-rhydrique, dangereux à manipuler et né-cessitant un environnement particulier. Cependant, Posalux a trouvé la tactique : une technique adaptée qui répond à la de-

« Un PC industriel ouvert, flexible et réactif »Intégrés dans la même architecture, les PC Beckhoff centralisent toutes les opérations de SACE et dis-patchent les informations, ce qui en simplifie la programmation et l’usage. « Ce PC qu’on a choisi est plus ouvert par rapport aux autres. On peut plus facilement l’intégrer dans notre process », ajoute Marco Na-dalin. Pour l’instant, Posalux monte une seule machine SACE composée d’un module (socle principal) qui contient le PC Beckhoff. Non limité, le système prévoit une extension d’autres modules – jusqu’à 12 – et de commandes CNC. « Beckhoff a des arguments forts : la cadence, l'intégration, la flexibilité, la réactivité au service après-vente et l'ouverture du système pour l'adapter facilement à nos procédés », estime le responsable de développement.

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Les rovers martiens atterrissent à LucerneL'exposition aérospatiale au Musée Suisse des Transports brille d'un nouvel éclat. Avec Suzan G. LeVine, ambassadrice des États-Unis en Suisse, l'astronaute et professeur suisse Claude Nicollier, Urs Frei du Swiss Space Office et Eugen Elmiger, CEO de maxon motor, la scène spatiale suisse a célébré fin novembre la réouverture avec en première mondiale le « Space Transformer », un cube dans lequel on peut déambuler et qui tourne autour de son axe diagonal.

Space » présente entre autres le télescope spatial « Cheops » de l'Université de Berne, qui sera uti-lisé dès 2017 pour détecter des exoplanètes.

« Comme dans une station spatiale,

les hauts et les bas deviennent des termes

relatifs. »

Le premier thème abordé est l'aérospatiale dans la culture populaire : les utopies rencontrées dans la littérature, les films, les bandes dessinées ont incité plus d'un pionnier à s'engager dans l'aérospatiale concrète. Après être passés devant les empreintes de mains des astronautes – venus dernièrement au Musée des Transports – , les visiteurs découvrent au deuxième étage la « Ti-meline », une série de vitrines de 45 mètres de long qui relate en détail l'histoire de l'aérospatiale, des pionniers des fusées à l'avenir proche.

▶ www.verkehrshaus.ch

L'espace dédié à l'aérospatiale dans la Halle de l'Aviation s'est largement agrandi. Les visiteu-ses et visiteurs plongent désormais dans le pas-sé, le présent et le futur proche de la conquête spatiale. Une attention toute particulière a été portée aux performances de l'industrie aéro-spatiale suisse. C'est ainsi qu'a été créé un uni-vers thématique unique en Suisse. Avec le pla-nétarium, la nouvelle exposition représente le décor idéal pour tous les sujets ayant trait à la conquête spatiale.

Comme dans une station spatialeL'attraction principale interactive de l'exposition est le « Space Transformer » (convertisseur d'espace), un cube dans lequel on peut déam-buler et qui tourne autour de son axe diagonal. À l'intérieur, les visiteurs voient comment le plafond se transforme en mur et le mur en sol. Comme dans une station spatiale, les hauts et les bas deviennent des termes relatifs. Une expé-rience qui nécessite une bonne dose d'équilibre. La chaise d'entraînement multiaxe, quant à elle, promet des sensations plus fortes encore : sur des sièges montés sur une suspension à cardan, deux personnes sont soumises à des mouve-ments d'oscillation.Le satellite d'exploration réutilisable Eureca était le joyau du départe-ment Navigation spatiale depuis l'an 2000 déjà. L'« European REtrievable Carrier » a été mis en orbite le 1er août 1992 par l'astronaute suisse Claude Nicollier à l'aide du bras télémanipula-teur de la navette spatiale Atlantis et récupéré 11 mois plus tard par l'équipage d'une autre navet-te. Avec ses panneaux solaires déployés (long

de près de 20 mètres), Eureca est mis en valeur pour la première fois dans toute son envergure.

Promenade sur MarsTrois différents véhicules télécommandés (as-tromobiles), dont certains éléments sont en ac-tion, sont présentés dans une fidèle reproduc-tion d'un paysage de Mars. Les apprentis de cette entreprise ont en effet reconstruit les astro-mobiles dans leur taille originale. L'espace « Deep

Trois différents véhicules télécommandés (astromobiles), dont certains éléments sont en action, sont présentés dans une fidèle reproduction d'un paysage de Mars.

ExoMars : 50 entraînements maxonLe Musée Suisse des Transports offre également un concentré d'informations sur Mars et les missions robotisées où sont rassemblées, sur 70 mètres carrés, trois maquettes grandeur nature des rovers martiens Sojourner, Opportunity et ExoMars. Celles-ci ont été construites par maxon motor, le spé-cialiste des entraînements installé dans le canton d'Obwald. Dans le cadre du partenariat avec le Musée suisse des transports, maxon a agencé le paysage martien. L'entreprise est connue dans le monde entier pour son engagement dans les missions rover. À chaque fois que la NASA expédie un véhicule vers la planète rouge, les produits maxon sont du voyage. Ce sera le cas du prochain rover martien, en 2020. Mais aussi du rover ExoMars, un projet de l'Agence Spatiale Européenne (ESA). Prévu pour être lancé en 2020, ExoMars sera équipé de plus de 50 entraînements maxon, dont des modules entiers ont été développés et assemblés dans le canton d'Obwald. Ils seront chargés de mettre en mouvement et de commander le véhicule. Sans oublier les moteurs de la tête de forage, de l'unité d'analyse et de la caméra.

max

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Techniques d'entraînement

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Le partenariat géant des tests de véhicules autonomesGoMentum Station et BestMile ont annoncé mi-janvier un nouveau partenariat dans le cadre du projet « Shared Autonomous Vehicle » à Contra Costa. BestMile offrira sa plateforme cloud.

performant et efficace », a expliqué Randy Iwasaki, directeur général de l’Autorité des Transports de Contra Costa (ATCC). « Nous sommes ravis de tirer parti des capacités tech-nologiques uniques de BestMile afin de déve-lopper les solutions de transport qui contri-bueront à l’essor de la mobilité partagée. »

Écosystème intégré« Nous pensons que l’avenir de la mobilité n’est pas dans les véhicules autonomes eux-mêmes, mais dans ce qu’ils peuvent offrir lorsqu’ils sont exploités et optimisés collec-tivement dans un écosystème intégré. Ce pro-jet est une excellente occasion pour BestMile de présenter sa plateforme d’optimisation de flotte à GoMentum Station, puis à Bishop Ranch et enfin, nous l’espérons, de façon étendue dans la Bay Area. Le projet permettra aux passagers des véhicules autonomes de bénéficier d’un service optimisé, durable et efficace. Com-mander son propre véhicule autonome n'est qu’à un clic grâce à l’application voyageur que nous fournissons également avec la plate-forme », a déclaré Raphaël Gindrat, CEO de BestMile.

Première plateforme cloudBestMile a créé la première plateforme cloud pour l’exploitation et l’optimisation de flottes de véhicules autonomes et électriques. Utili-sant des algorithmes de pointe, la plateforme envoie des missions optimisées aux véhicules et

Ce partenariat marque le début de la collabo-ration entre GoMentum Station et BestMile et permettra un test approfondi des navettes du constructeur EasyMile arrivées à GoMen-tum Station en septembre 2016. Le projet pi-lote de démonstration réalisé avec l’Autorité de Transport de Contra Costa est la première exploitation de ces navettes aux États-Unis.

Réseau performant et efficace« GoMentum Station positionne Contra Costa et la Bay Area de San Francisco au centre de la révolution technologique des transports grâce à ce projet novateur visant à relever les défis d’accessibilité du premier et dernier kilomè-tre. Ceci, nous l’espérons, permettra aux usa-gers de profiter d’un réseau de transport plus Illustration d'un écosystème.

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Les deux cofondateurs de BestMile : Raphaël Gindrat et Anne Mellano

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Solutions complètes de HabasitPensé jusque dans les moindres détails, avec de composants parfaitement coordonnés:

• surfaces adaptées de façon optimale • large gamme d’accessoires• fabrication sur mesure

29

À proposBestMile est une société suisse qui possède des bureaux à Lausanne (Suisse), San Francisco (États-Unis) et Londres (Angleterre) et qui révolutionne la mobilité en offrant la première plateforme permet-tant l’exploitation intelligente et l’optimisation de flottes de véhicules autonomes.GoMentum Station à Concord, en Californie, est l’endroit où l’Autorité des Transports de Contra Costa dirige et facilite un partenariat de collaboration entre des fabricants et équipementiers automobiles, des entreprises de télécommunication et de technologie, des chercheurs et représentants des milieux universitaires, des organismes publics ainsi que d’autres partenaires.

▶ www.gomentumstation.net www.ccra.net

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§ Eléments normalisés de serrage§ Mandrins à douilles expansibles§ Mandrins hydrauliques§ Serrage de précision

Des solutions intelligentes pour la technique d’entraînement

gère de manière transparente la planification, le dispatching en temps réel, le routing intelligent ainsi que la recharge de ces derniers. Le premier projet commercial de BestMile a été lancé en juin 2016 avec le principal opérateur de trans-port public suisse, CarPostal. La collaboration avec GoMentum Station marque la première participation de BestMile à un projet aux États-Unis, contribuant à sa mission d’accélérer l’adoption de solutions innovantes de transport autonome partout dans le monde.

▶ www.bestmile.com

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Nouveautés

Nouveaux moteurs DC sans balais dans la gamme ECXmaxon motor offre de nouveaux moteurs DC sans balais dans la gamme ECX. Rapides et puissants, ils sont aussi configurables sur or-dinateur. Ils sont munis de nouveaux modu-les compacts de commande de positionne-ment EPOS4 – à densité de puissance accrue et d'utilisation simplifiée. La tech-nique d'entraînement gagne en qualité et en intuitivité. maxon motor ajoute ainsi deux modules à la ligne de produits EPOS4 commercialisée depuis peu. Les commandes de positionnement compactes comblent la lacune qui existait dans la plage de puissance inférieure et posent de nouveaux jalons en termes de compacité et de performances.

▶ maxon motor AG, 6072 Sachseln, Tél. 041 666 15 00 info@maxonmotor.com www.maxonmotor.com

NI s'associe à IBM et SparkCognitionNI, fournisseur de systèmes sous forme de pla-teforme permettant aux ingénieurs et scienti-fiques de relever les grands défis techniques de notre temps, annonce sa collaboration avec SparkCognition et IBM au développe-ment d'un banc d'essai de surveillance de l'état des machines et de maintenance prévi-sionnelle. L'objectif de ce projet est d'assurer un niveau d'interopérabilité sans précédent entre les technologies de l'information et opérationnelles, qui devra permettre aux en-treprises de prolonger la durée de vie d'équipements vieillissants dans différents secteurs industriels tels que la machinerie lourde, la génération d'énergie ou l'industrie de process.

▶ National Instruments Suisse 5408 Ennetbaden, Tél. 056 200 51 51 ni.switzerland@ni.com www.ni.com/switzerland

Asservissement d'axes performant avec filtre B&R étend les possibilités de l'asservissement en courant des servo-variateurs ACO-POS P3. Les utilisateurs peu-vent appliquer un filtre sinus tout en préservant la perfor-mance de l'asservissement d'axes. Les machines bénéfi-cient ainsi des avantages combinés du filtre sinus et de l'asservissement performant réalisé par l'ACOPOS P3. En convertissant une tension impulsionnelle en tension sinusoïdale, le filtre sinus améliore l'efficacité énergétique, préserve le moteur et réduit le bruit électromagnétique sur le câble moteur. De plus, il lisse le courant, ce qui réduit le bruit et les pertes motrices. Le rendement de l'entraînement est ainsi amélioré.

▶ B&R Industrie-Automation AG, 8500 Frauenfeld Tél. 052 728 00 55, office.ch@br-automation.com www.br-automation.com

PC Industriel universel C6015 Le nouveau PC industriel ultra-com-pact C6015 est utilisé pour les tâches d'automatisation, de visualisation et de communication, en particulier Ether-CAT. Il représente une solution par- ticulièrement économique, compac-te et flexible à monter, qui englobe d’emblée les domaines d'application auparavant incompatibles avec la technologie de PC industriel pour des raisons de coût ou d’encom- brement. Avec des dimensions de seulement 82 x 82 x 40 mm, le PC industriel multi-cœur pour les applications industrielles démontre toute la modularité de la technique de commande sur base PC de Beckhoff. Avec un tarif réduit de 25%, il vient en outre se classer largement en deçà des PC x86 de Beckhoff, déjà très économiques. Lire aussi en page 25.

▶ Beckhoff Automation SA, 1442 Montagny-près-Yverdon, Tél. 024 447 27 02, www.beckhoff.ch

Catalogue Faulhaber 2017 :de la magie ? Non, de l’ingénierieDifficile de s'imaginer la quantité de technologie d'entraînement intelligente et performante que Faulha-ber a miraculeusement pu intégrer en un minimum d'espace à ses nouveaux systèmes de contrôle du mou-vement. L'une des nombreuses nouveautés du premier fournisseur de haute technologie dans le domaine des entraînements miniatures et microsystèmes.Dans son nouveau catalogue 2017, Faulhaber présente sur 548 pages sa vaste gamme de systèmes et de com-posants d'entraînement, à la date d'aujourd'hui, la gamme la plus étendue disponible à travers le monde d'une seule et même source.

▶ Faulhaber Minimotor SA 6980 Croglio Tél. 091 611 31 00 www.faulhaber.com

© Copyright 2016 COMSOL. COMSOL, COMSOL Multiphysics, Capture the Concept, COMSOL Desktop, COMSOL Server, LiveLink, and Simulation for Everyone are either registered trademarks or trademarks of COMSOL AB. All other trademarks are the property of their respective owners, and COMSOL AB and its subsidiaries and products are not affiliated with, endorsed by, sponsored by, or supported by those trademark owners. For a list of such trademark owners, see www.comsol.com/trademarks

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Plus d’informations :www.kömedia.ch/swissengineering

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33

SECRÉTARIAT GÉNÉRALSwiss Engineering STVStefan Arquint, secrétaire général Weinbergstrasse 418006 ZurichTél. 044 268 37 11Fax 044 268 37 00info@swissengineering.chwww.swissengineering.ch

SECRÉTARIAT ROMANDSwiss Engineering UTSLaurence Gagnebin, secrétaire romandeBoulevard de Grancy 371006 LausanneTél. 021 617 79 79Fax 021 617 87 79info.sr@swissengineering.chwww.swissengineering.ch

CHAMBRE D’EXPERTS Swiss Engineering UTSWeinbergstrasse 418006 ZurichTél. 044 268 37 11Fax 044 268 37 00www.swissexperts.ch

SE-CONSULTANTSSwiss Engineering STVWeinbergstrasse 418006 ZurichTél. 044 268 37 15Fax 044 268 37 00www.se-consultants.ch

PLACEMENT ET CARRIÈREoprandi & partner saBeat SaurerTél. 079 214 59 27saurer@oprandi.chwww.oprandi.chwww.firstjob.ch

CONSEILS JURIDIQUES / BREVETSSecrétariat romandTél. 021 617 79 79info.sr@swissengineering.ch

APPARTEMENTS DE VACANCESDavos, Loèche-les-Bains, OberwaldInformations : Secrétariat généralSwiss EngineeringTél. 044 268 37 11www.swissengineering.ch > Prestations

Beat DobmannPrésident central

Swiss Engineering

Le climat, notre croix

C’est officiel depuis la fin de l’année passée : depuis le début de l’ère industrielle, la planè-

te s’est réchauffée d’un degré. L’activité de l’homme explique cette hausse des tempéra-

tures : les émissions de CO2, produites par la combustion des énergies fossiles comme le

charbon, le pétrole et le gaz, y sont rejetées dans l’atmosphère.

Selon le Sommet sur le changement climatique à Paris, nous pouvons nous permettre

une augmentation maximale de 2 degrés, ou de 1,5 degré dans l’idéal. Mais ce seuil est

arbitraire. En atteignant ces valeurs, les climatologues s’attendent à ce que le pergélisol

fonde à grande échelle, rejetant du CO2 dans l’atmosphère, ou encore pire, du méthane, et

accélère ainsi le réchauffement. À ce point, la montée des températures ne pourrait pres-

que plus être stoppée. Les conséquences sociales, écologiques et économiques seraient

alors désastreuses. Comment pouvons-nous agir contre le changement climatique ? La

réponse s’appelle « décarbonisation ». Il faut parvenir, à l’échelle mondiale, à réduire les

émissions de CO2 de 90% par rapport à 2005, et ce dans les trente années à venir.

Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Selon les calculs des climatologues, la planète

peut encore supporter 560 milliards de tonnes de CO2 en plus dans son atmosphère pour

atteindre la limite des 2 degrés supplémentaires. Aujourd’hui, on estime que les réserves

en gaz, pétrole et charbon détiennent un potentiel d’environ 2800 milliards de tonnes de

CO2. Cela signifie que nous ne pouvons pas nous permettre d’épuiser les réserves. 80%

des énergies fossiles doivent rester sous terre. Si nous continuons à utiliser ces énergies

fossiles, au même rythme qu’aujourd’hui, le « budget CO2 » sera épuisé d’ici à 2027. Nous

devons donc renverser la tendance dès maintenant si nous voulons atteindre notre objec-

tif dans trente ans. Chaque année qui passe rend la tâche plus difficile.

Beaucoup de nos contemporains ne semblent pas avoir compris sur quel chemin nous

avançons. Aujourd’hui, en Suisse, 60% des chauffages au gaz et au mazout défectueux

sont remplacés par des systèmes de chauffage à énergie fossile. Nous sommes bien loin

de la voie nécessaire de la réduction. Dès que l’on parle d’installer une éolienne en Suisse,

des voix protestataires s’élèvent de toutes parts. Même les défenseurs de l’environnement

ne semblent pas avoir conscience des priorités.

Lorsque la Confédération veut appliquer une stratégie sur l’énergie qui va dans la bonne

direction, elle se heurte à une ferme résistance, surtout de la part des partis de droite.

Pour un bénéfice économique à court terme, ces groupes d’intérêts préfèrent un surcoût

monumental sur le long terme. Malgré toutes les imprécisions de calcul, une chose est

certaine : une tentative frileuse de réduire les émissions de CO2 est bien plus coûteuse et

dangereuse qu’une réduction déterminée.

« Si nous continuons à utiliser ces énergies fossiles au même rythme qu’aujourd’hui, le « budget CO2 » sera épuisé d’ici à 2027. »Beat Dobmann

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Swiss Engineering

Conférence « Industrie 4.0 » À l'initiative des trois sections de Swiss Engineering – Biel/Bienne, Transjura et Neuchâtel – une conférence sur l'Industrie 4.0 a été donnée le 23 novembre dernier au Club 44 de La Chaux-de-Fonds.

ment. Signalons encore que Swiss Enginee-ring Romandie a participé au financement de cette manifestation. Merci à tous les acteurs qui ont permis la réalisation de cet événe-ment important.

Anselme Voirol Délégué de la section Transjura

au comité de Swiss Engineering Romandie

Nos futurs membres sont issus de formation HES pour une grande part. Quoi de plus na-turel que de travailler avec les HES ? C’est une des raisons qui ont poussé les trois sections de Biel/Bienne, Transjura et Neuchâteloise à se fédérer pour demander à la He-Arc et sa division Ingénierie une conférence sur le thème « Industrie 4.0 ».

Comprendre l'origine de l'Industrie 4.0À travers l’intervention de Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz, auteurs du livre « In-dustrie 4.0, les défis de la transformation nu-mérique du modèle industriel allemand », la conférence nous a permis de comprendre l’origine et les impacts de ce vecteur de trans-formation de l’industrie. Le succès fut au rendez-vous puisque plus de 130 personnes y participèrent. Elle fut suivie de deux heures de discussions autour de cette thématique incon-tournable. L’organisation a été confiée à ARCM (Association de Recherches Communautaires des moyens de production Microtechniques), ex-TT-Novatech, transfert technologique en-tre la HE-Arc et l’industrie.

Avec les Chambres de commerceLa conférence fut donnée le 23 novembre au Club 44 de La Chaux-de-Fonds. Les Cham-bres de commerce du Jura, de Biel/Bienne See-land, de Neuchâtel et la Chambre d’économie publique du Jura bernois ainsi que SwissMe-canic se sont joints également à cet événe-

Roxane Coutaz récompensée par Swiss EngineeringLe 16 janvier, nous avons remis à Roxane Coutaz le prix de 500 francs offert par Swiss Engineering lors de la remise des diplômes du 7 octobre 2016 de la HES-SO Valais. Après sa scolarité obligatoire,

Roxane Coutaz commence une maturité gymnasiale qu’elle abandonne pour entreprendre un apprentissage d’automaticienne d’une durée de deux ans. Après une année supplémentaire de maturité technique, elle entre à la HES-SO Valais ou elle obtient brillamment, en oc-tobre 2016, son Bachelor d’ingénieure en systèmes in-dustriels. Avant de se lancer dans la vie professionnelle, elle désire perfectionner son allemand et pour cela par-tira quelques mois en Allemagne avec son ami Simon Sullam, diplômé comme elle de la même école, à la

même date, et où ils auront pour mission de s’occuper de l’entretien extérieur d’une propriété ainsi que d’animaux. Les promenades en montagne et le cinéma font partie des loisirs favoris de Roxane Coutaz.

▶ Roxane Coutaz, lauréate du Prix Swiss Engineering et Simon Sullman, son ami.

Manifestations ASSEMBLÉES GÉNÉRALESSections et groupements professionnels

SE-Vaud16 mars, 18h, lieu exact à définir

Chambre d’experts17 mars, 9h, Hôtel Arte, Olten

Section de Fribourg30 mars, 19h, lieu exact à définir

Section de Genève30 mars, 18h, rue des Savoises 15, Genève

Section neuchâteloise30 mars, heure et lieu à définir

GPIG30 mars, 18h30, Hôtel Mirabeau, Lausanne

GEO+ING21 avril, 14h, SwissTech Convention Center, EPFL Lausanne

GITI27 avril, 18h30, EPFL Lausanne

Section du Tessin4 mai, 18h, Lugano Arte e Cultura (LAC), sala 1, Lugano

SE-VAUDPetit-déjeuner « Réussir sa succession » Séance d’information pour cédants et repreneursJeudi 23 février, 7h30Centre Patronal, route du Lac 2, 1094 Paudexwww.se-vaud.ch

SEZIONE TICINOFondazione PREMIOSWISSENGINEERINGTICINOCONSEGNA PREMISala Eventi di Eventmore SA a CastioneMercoledi 15 marzo, inizio ore 18h

Carreer Forum USIAula Magna Università della Svizzera italianaGiovedi 23 marzoInfo : www.swissengineering-ti.ch

FORUM HES-SO HES-SO Forum Ingénierie et Architecture 8 mars, de 10h à 16hCentre de Congrès, Montreux

SE

Anselme Voirol.

SE

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Rétrospective session d’hiver 2016Des objets importants pour la recherche, le développement technologique et le marché du travail ont été entérinés lors de la session fédérale d'hiver 2016. Extraits.

Migration et travailLes deux chambres ont accepté la révision de la loi sur les étrangers mettant en œuvre l'initiative « contre l'immigration de masse ».Le concept pour la mise en place de cette ini-tiative est établi. Les patrons souhaitant re-cruter à l'étranger devraient parfois être obligés de convoquer d'abord des chômeurs de Suisse, mais pas de justifier leur refus. Les deux chambres ont accepté une préfé-rence nationale au profit aussi des deman-deurs d’emploi de l’UE et des frontaliers. Ainsi un conflit avec l’accord sur la libre circulation des personnes peut être évité.

Libre circulationDurant la session, l’Action pour une Suisse Indépendante et Neutre (ASIN) a lancé une initiative pour rompre l’accord sur la libre cir-culation. Certains parlementaires se mon-traient insatisfaits de la solution pour la mise en place de l’initiative « contre l’immigration de masse ». L’enjeu est la participation de la Suisse au programme-cadre de recherche Horizon 2020.La problématique du manque de personnel qualifié ainsi que des demandeurs d’emploi sera thématisée sur le terrain politique.

EnvironnementL’initiative du canton de Bâle-Ville pour que notre pays se dote d'une assurance fédérale obligatoire contre les séismes a été refusée au national. Les assurances privées et cantonales offrent des garanties suffisantes. Le Conseil des États (CE) et le Conseil National (CN) veulent soutenir les efforts de protection de l'environnement en Antarctique. En approu-vant à l'unanimité la ratification d'un protoco-le de protection de l’équilibre écologique en Antarctique. L’enjeu est la recherche et l'image des entreprises touristiques helvétiques.

ÉnergieLe CE a approuvé un projet de la commission de l'énergie qui veut revoir les priorités du transport transfrontalier du courant et mettre aux enchères davantage d'électricité. Les livrai-sons d’électricité de sources renouvelables ne devraient plus avoir de priorité. Le but est de prévenir une surcharge du réseau pour garantir en tout temps la sécurité d'approvisionnement en Suisse.Le Conseil des États a soutenu une modifica-tion de loi au niveau stratégie des réseaux afin

de limiter les difficultés induites par la pro-duction variable due aux nouvelles énergies renouvelables. Plus de transparence doit aus-si permettre le développement de nouvelles lignes et rencontrer moins d’oppositions. Le réseau de distribution devra être en principe souterrain. De même concernant les condi-tions-cadres pour le développement de ré-seaux et maisons intelligents (domotique).

FormationLa révision de la loi sur la formation professi-onnelle, par laquelle la Confédération couvre plus de charges de formation professionnelle supérieure, a été acceptée.

Marchés publics Le Conseil des États a adopté un postulat d’Olivier Français chargeant le Conseil fédé-ral d'examiner des méthodes alternatives pour

attribuer des marchés publics. Le prix ne de-vrait pas être le seul critère d'attribution de ces marchés, d’autres doivent ressortir de cet-te étude pour éviter les situations de dum-ping.

Marché du travail et digitalisationLe CE a soutenu un postulat de Beat Vonlan-then (PDC/FR) demandant au Conseil fédé-ral d'examiner si les formations universitaire, professionnelle et continue répondent suffi-samment aux défis de la numérisation.Différents rapports informeront sur la situation, dont prochainement sur la stratégie « Suisse nu-mérique ».

Pierre EscherPrésident de la commission CSI-EME

Swiss Engineering ▶ www.admin.ch

MobilitéLe CE a refusé « Péage urbain » ainsi qu'une initiative du canton de Genève réclamant une autorisation spéciale pour expérimenter un péage urbain. Eu égard aux essais pilotes cantonaux, la Cham-bre a estimé que la loi ne devait pas octroyer une telle autorisation au canton de Genève.

Le réseau de distribution devra-t-être en principe souterrain. De même, les conditions cadre pour le développement de réseaux et maisons intelligents (domotique).

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Conférence des Présidents 2016 à BienneLes 18 et 19 novembre 2016 se sont réunis à Bienne les présidentes et présidents des sections, groupements professionnels et régions, ainsi que le comité central, le secrétariat général et la CCG, à l'occasion de la conférence annuelle des présidents. Comme le prévoient les statuts, la Conférence des Présidents permet d'établir des échanges, assiste à titre consultatif le Comité central dans la politique de l’association et décide du budget proposé par le Comité central et le secrétariat général pour l'année suivante.

« Discours sur l’état de l’Union »En introduction aux débats, Beat Dobmann, dans son « discours sur l’état de l’Union », a rendu compte des points saillants et des enjeux rencontrés depuis la précédente Con-férence des présidents. Au titre des points à noter, il a mentionné par exemple la création des deux nouveaux groupements profession-

nels, Fabrication additive et Carrière et com-munication, et le nouveau succès rencontré lors des Journées de la Technique 2016 et Next Generation à l'ETH, des initiatives ren-forçant la visibilité de Swiss Engineering. L'enjeu le plus important demeure la diminu-tion du nombre de membres et la chute cor-respondante des revenus issus de leurs con-

Outre les échanges sur les meilleures pra-tiques et l'entretien du réseau associatif, le thème central des débats a été la poursuite de la politique de l'association après la fin du projet NSE. La Conférence des Présidents 2016 a été organisée par la section de Biel/Bienne et par le secrétariat général.En préambule, le président du Comité cen-

tral, Beat Dobmann, a désiré saluer Erich Fehr, maire de la ville de Bienne, qui a souhai-té officiellement la bienvenue aux partici-pants au nom des autorités locales. S'en est suivi un discours d'accueil de Sandrine Ver-nier, coprésidente de la section Biel/Bienne, au cours duquel elle a livré des informations et des impressions sur la ville.

tributions. Le projet récemment mis en œuvre « New Swiss Engineering » (NSE) avec les ré-gions nouvellement instituées n'a pas encore produit l'effet escompté. C'est pourquoi le Comité central a réalisé une analyse de la si-tuation et a soumis la stratégie à un audit, en incluant un groupe de travail de présidentes et de présidents.

Résultat de la révisionBeat Dobmann a ensuite présenté le résultat de cet examen. La mission de Swiss Enginee-ring repose sur les trois piliers suivants : • Nous soutenons nos membres dans toutes

les phases de leur parcours professionnel • Nous favorisons le développement d'un ré-

seau entre nos membres • Nous représentons haut et fort les intérêts

de nos membres dans la sphère politique et dans la société. Nos priorités stratégiques découlent de ces piliers et sont directement étayées par un éventail de mesures possi-bles. Les résultats ont été longuement dé-battus en séance plénière. Il reste main-tenant à concrétiser et mettre en œuvre ces

Les présidentes et présidents lors de la session 2016.

Le projet récemment mis en œuvre « New Swiss Engineering » (NSE) avec les régions

nouvellement instituées n'a pas encore produit l'effet escompté

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propositions. Ainsi, un groupe de travail dirigé par Grégoire Laufer a-t-il été créé à la conférence pour réfléchir à de nouvelles prestations à offrir aux membres

Les nombreuses actions menéesAprès présentation, discussion et adoption du budget 2017, le secrétaire général Stefan Arquint a fait le point sur les nombreuses ac-tions menées en 2016 et sur les projets prévus pour 2017. Quelques faits marquants : les 111 ans de Swiss Engineering, le 10 décembre 2016 ; participation avec un stand et des con-férences ; environ 1000 nouveaux adhérents ; engagement politique dans des thèmes com-me la politique énergétique, les marchés pu-blics et la pénurie d’ingénieurs ; la coopéra-tion avec des associations partenaires suisses et la collaboration active avec la fédération européenne FEANI.

Trois meilleures pratiquesTrois meilleures pratiques ont été présentées au cours de la conférence. Alexander Weijn-man et Christian Stahel, membres du comité du groupement professionnel nouvellement

créé Carrière et communication, ont présenté leurs objectifs, leurs activités et leurs projets ; ainsi sont par exemple prévus des séminaires sur les thèmes de la création d'entreprise, de la motivation, de la technique de vente en cinq étapes et de l'entretien efficace. Michael Pichler, président du groupement profession-nel FAEL, a présenté les éléments qui assu-rent le succès de leur conférence d'automne du groupement, organisée depuis 2006. Yvet-te Ramos, présidente de la région Romandie, a présenté son projet de coaching, qui a per-mis d'accompagner 60 membres dans leur recherche d'emploi ou leur reconversion.

Assemblée des délégués le 10 juin à LucerneL'Assemblée des délégués 2017 se déroulera le 10 juin 2017 à Lucerne ; la Conférence des présidentes et des présidents 2017 se tiendra, quant à elle, les 10 et 11 novembre 2017 à Bâle.

Stefan ArquintSecrétaire généralSwiss Engineering

Beat Dobmann, président central.

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SWISS ENGINEERING Revue technique suisse RTS, 33e année. ISSN 1660-4148, paraît 10 fois par année, organe officiel de Swiss Engineering UTS, www.swissengineering.ch ÉDITEUR Swiss Engineering Media AG, Marcel Sennhauser, président du Conseil d administration, Stefan Arquint, directeur, Weinbergstrasse 41, 8006 Zürich RÉDACTION Roland Keller (rke), rédacteur en chef, rte de Châtillon 10, 2830 Courrendlin, tél. 032 435 17 72, fax 032 435 17 73, redaction.fr@swissengineering.ch ÉDITEUR DÉLÉGUÉ Kömedia AG, Martin Kall, directeur de la publication, www.kömedia.ch RÉGIE DES ANNONCES Thomas Riedmann, Helena Renggli, tél. 071 226 92 92, info@koemdia.ch TIRAGE 6 600 ex. (Base REMP 2015: 3546 ex. Vendus) ABONNEMENT ANNUEL Kömedia AG, abo@koemedia.ch, tél. 071 226 92 92, Suisse CHF 75.–, -étranger CHF 100.–, numéro CHF 8.– (Les numéros hors série sont compris dans le prix de l abonnement à la RTS) CONCEPTION GRAPHIQUE Neuhaus Werbung, 8565 Hugelshofen PAO ET PRÉPRESSE Amagoo AG, Niederfeld 44, 9320 Arbon, www.amagoo.com IMPRIMERIE AVD Goldach, Sulzstrasse 10, 9403 Goldach, tél. 071 844 94 44 PAPIER Profimatt 100gm2, Fischer Papier AG, 9015 St. Gallen, www.fischerpapier.ch SITE WEB www.swissengineering-rts.ch. La reproduction dans son intégralité ou sous forme d extraits d articles parus dans nos colonnes est soumise à l autorisation préalable de la rédaction.

La technique qui nous touche Dans le prochain numéro Les nuisances sonoresLe bruit est une pollution. Ce constat date des années 60, mais il aura fallu attendre 1987 pour que, en Suisse, le problème fasse l'objet d'une législation spécifique. Certains architectes et urbanistes développent des modèles de quar-tiers pensés pour diminuer l'impact du bruit. Comme on tient compte de la lumière, il est possible de dessiner un paysage sonore. Mais, à terme, en raison de toutes les formes de pollu-tions qu'il génère, l'enjeu reste la diminution du trafic automobile.

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Un fil à rigidité variable

Geeks infos

Montres connectées : pas le topSelon une étude de Gartner, l'adoption des montres connectées en est encore à ses balbu-tiements (env. 10% des sondés), tandis que les bracelets connectés commencent à entrer dans les mœurs (19%). Seuls 8% des consom-mateurs avaient utilisé des lunettes de réalité virtuelle (sans les modèles en carton de type Google Cardboards. Cette enquête se base sur les réponses de 9592 internautes originaires d'Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni. Ils ont été sondés entre juin et août 2016 afin de mieux comprendre leur comporte-ment d'achat sur le segment des montres con-nectées, des bracelets de fitness et autres lu-nettes de réalité virtuelle (VR).Les répondants ont bien indiqué que ces péri-phériques connectés sont trop coûteux en rap-port à leur utilité. En conséquence, Gartner estime que les fabricants de montres et autres objets connectés qui ne jouissent pas d'une marque forte et populaire auront de la peine à accroître leurs parts de marché.

▶ www.gartner.com www.xavierstuder.com

fond à des températures supérieures. En em-ballant le tube de silicone avec un mince fil conducteur, il peut être chauffé au-delà de la température critique en appliquant simple-ment un voltage au fil.Lorsque le tube est chauffé, le fil est mou, ca-outchouteux et extensible comme le tube de silicone. Mais lorsque le fil est refroidi à moins de 62 ° C, l'âme métallique se solidifie et le fil devient solide, devenant 700 fois plus rigide tout en définissant sa forme rigide. Le fil a donc la capacité de varier sa rigidité – soit mou et déformable, soit rigide et inextensible – se-lon sa température.

Le fil peut s'autoréparerLe fil composite a également des propriétés autoréparatrices. Si le fil, à l'état solide, est cassé, il peut s'autoréparer simplement en fai-sant fondre l'âme métallique. Pour la scienti-fique de l'EPFL Alice Tonazzini, ce matériau composite devrait être étudié davantage en vue d'applications avancées en robotique. « Nous aimerions transformer notre fil en un matériau robotique capable d'imiter les fonc-tionnalités complexes du tissu biologique », explique-t-elle.

Hillary SanctuaryEPFL

▶ actu.epfl.ch

Un nouveau type de fil a été développé à l'EPFL, dont la rigidité varie en fonction de sa tempé-rature. Cette nouvelle structure pourrait être utilisée dans de futurs robots, des appareils or-thopédiques, et même des instruments médi-caux destinés au prélèvement de biopsies.

Plâtre électroniqueUn drone intégrant ces fils à rigidité variable peut passer de l'état d'engin volant à celui de voiture robotique : les moteurs peuvent être utilisés aussi bien comme hélices qu'en tant que roues, en fonction de leur position, qui peut être ajustée grâce aux fils. Lorsqu'il est tissé, le fil pourrait constituer un plâtre élec-tronique pour la réhabilitation d'articulations fracturées. Un dispositif modulaire pour les biopsies serait souple pour l'exploration sans risque d'orifices humains, et durci pour faci-liter la collecte de biopsies. « L'étonnante fle-xibilité de ce nouveau fil léger est due à son ingénieuse simplicité et à sa solidité, qui le ren-dent facile à manufacturer et à utiliser dans un large éventail d'applications, de formes et de combinaisons avec d'autres technologies », ex-plique le directeur de projet, Dario Floreano.

Comment ça marcheUn tube de silicone contient un alliage métal-lique, solide en dessous de 62 ° C., mais qui

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