Le blocage de la signalisation de la myostatine et des autres ligands ...
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FAKHFAKH RAOUIA
LE BLOCAGE DE LA SIGNALISATION DE LA MYOSTATINE ET DES AUTRES LIGANDS DE LA
SUPERFAMILLE DES TGF-p AUGMENTE LE SUCCÈS DE LA GREFFE DES MYOBLASTES CHEZ
DES SOURIS DYSTROPHIQUES
Thèse présentée
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en biologie moléculaire et cellulaire
pour l'obtention du grade de Philosophiae Doctor (PhD)
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE FACULTÉ DE MÉDECINE
UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC
2011
FakhfakhRaouia,2011
Résumé
La dystrophic musculaire de Duchenne est la plus sévère des dystrophies
musculaires de l'enfant. De transmission récessive liée à l'X, elle touche 1 nouveau-né
masculin sur 3500. L'absence presque complète de la dystrophine, protéine sub-
sarcolémique, est le premier marqueur moléculaire de cette myopathie.
La transplantation de myoblastes normaux est une approche possible pour introduire
une dystrophine fonctionnelle dans les fibres musculaires des patients dystrophiques.
Toutefois, cette stratégie a produit des résultats limités au cours de la dernière décennie.
L'amélioration de la capacité proliferative et de fusion des myoblastes transplantés ainsi
que de leur survie pourrait avoir des effets bénéfiques sur cette approche.
La superfamille des TGF-P regroupe des régulateurs négatifs de la croissance du
muscle squelettique et de la prolifération et la différenciation des cellules myogéniques. De
ce fait, l'objet dans cette présente thèse est de combiner l'inhibition de la signalisation des
membres de cette superfamille comme la myostatine et le TGF-p à la transplantation de
myoblastes humains, chez des souris dystrophiques immunodéficientes.
Au cours de mes travaux de thèse, j 'ai eu recours à différentes approches pour
bloquer la signalisation de la myostatine et des autres ligands de la superfamille des TGF-p.
La première consiste à modifier génétiquement les myoblastes humains à transplanter en
exprimant un récepteur de l'activine de type IIB muté, sous la forme dominant négatif. La
deuxième approche est de transplanter des myoblastes chez des souris dystrophiques
traitées avec du losartan, une molécule qui inhibe l'expression du TGF-P 1, et la troisième
stratégie consiste à injecter une forme soluble du domaine extracellulaire du récepteur de
l'activine de type IIB chez des souris dystrophiques.
In vitro, l'inhibition de l'action de ces facteurs augmente la prolifération et la fusion
des myoblastes humains avec une diminution de l'apoptose et modulation de l'expression
des facteurs régulateurs myogéniques. In vivo, 1'immunodetection de la dystrophine dans
des coupes du Tibialis antérieur, 1 mois après la transplantation des myoblastes, démontre
une amélioration du succès de la greffe.
Ainsi, l'inhibition des facteurs de la superfamille des TGF-P constitue une bonne
approche pour améliorer le succès de la thérapie cellulaire de la DMD, en plus de la
stimulation de la croissance musculaire.
Ill
Abstract
Duchenne muscular dystrophy is a recessive X-linked genetic disease caused by
dystrophin gene mutations. These mutations lead to an absence of dystrophin and to a
progressive muscular degeneration. Normal myoblast transplantation is a potential
approach to introduce a functional dystrophin gene in the dystrophic patient myofibers.
However, this strategy produced so far limited results. The super family of Transforming
growth factor p (TGF-P), a negative regulator of skeletal-muscle development, controls
numerous cellular responses from cell proliferation to differentiation.
Our aim was to verify whether the inhibition of the signalization induced by
myostatin and other ligand of this super family would enhance the success of myoblasts
transplantation thus making this combination an effective therapeutic approach for
dystrophin deficiency.
The first method, that I have investigated, was to express in the transplanted human
myoblasts a dominant negative mutant of the activin type IIB receptor (dnActRIIB). The
second method was to transplant myoblasts in dystrophic mice treated with losartan, a
molecule that down-regulates TGF-P expression. The third method was to inject a soluble
form of the extracellular domain of the activin IIB receptor (ActRIIB/Fc) in dystrophic
mice.
These three methods have led to comparable results. In vitro, blocking TGF-P super
family activity increased proliferation and fusion and decreased apoptosis in human
myoblasts. The expression of myogenic differentiation factors is up-regulated. The results
in vivo show that blocking the TGF-P super family signalization improves the success of
myoblast transplantation, decreases macrophage activation and changes the expression of
myogenic regulator factors in transplanted dystrophic muscle.
IV
Avant propos
Le bilan des ces quatre années de doctorat est à la fois scientifique et personnel.
D'une façon générale, ce doctorat m'a fait découvrir une nouvelle thématique avec toute la
curiosité que cela peut générer. Mais il m'a surtout permis de renforcer mes compétences
techniques, d'acquérir une certaine autonomie vis-à-vis de la conduite de mon projet
professionnel et avoir une certaine organisation du travail.
Pour cela, je tiens à remercier Dr. Jacques P. Tremblay, mon directeur de thèse, pour
m'avoir accepté au sein de son laboratoire, aussi riche d'expériences, de savoir et de savoir-
faire, et aussi pour sa très grande disponibilité et son attentive écoute.
Sa porte de bureau toujours ouverte m'a aidée à prendre confiance en soi pour imposer mon
point de vue et vendre mon projet. Cette capacité de persuasion a été indispensable pour
négocier la faisabilité d'une manipulation ou encore l'achat d'un produit coûteux mais
indispensable.
Je souhaite aussi exprimer ma gratitude à toutes les personnes et les membres du
laboratoire qui m'ont aidé et soutenues durant ce travail de doctorat et surtout à France
Couture, Nathalie Paquet et Gilles Doucet.
Un grand merci à mes ancien(ne)s compatriotes : Anissa, Tasnim, Yann, Marie-Anne,
Annick, Essam et Cathy. Je n'oublierai jamais les moments qu'on a passés ensemble que ce
soit à l'intérieur ou à l'extérieur du laboratoire.
Un merci spécial pour Amina. Tu m'as donné un nouveau souffle pour ces deux dernières
années.
Mes remerciements vont aussi à ma famille (ma sœur, mon frère, mon beau frère,
ma belle sœur, mes neveux et ma nièces) et surtout à mes parents, qui, avec cette question
récurrente, « quand est-ce que tu vas l'a finir cette thèse ? », bien qu'angoissante en période
de doutes, m'ont permis de ne jamais dévier de mon objectif final. Votre présence (malgré
la distance) et vos encouragements sont pour moi les piliers fondateurs de ce que je suis et
de ce que je fais.
Les remerciements les plus sincères reviennent à mon cher mari ainsi qu'à mes deux
petits trésors, qui ont vécu tous mes moments de joie, de colère et de déception et ont subi
toutes les conséquences qui s'y attachent. Vous étiez toujours là pour me rendre le sourire
et me soutenir dans tous mes travaux. Je vous aime.
Je remercie, aussi, mes ami(e)s en dehors du laboratoire pour les dîners et soirées à
la tunisienne, c'était parmi mes moments de détente et de défoulement.
Enfin, je dédie cette thèse à la mémoire de ma grand-mère, tu étais notre rayon de
soleil avec ta gentillesse extrême et ton grand cœur, aussi à la mémoire de mon oncle, mon
premier fan.
VI
«Lorsqu 'un jour le peuple veut vivre, Force est pour le destin de répondre
Force est pour les ténèbres de se dissiper Force est pour les chaînes de se briser»
Abou El Kasem El Chebbi
VII
Table des matières
Résumé I
Abstract Ill
Avant propos IV
Table des matières VII
Liste des abréviations XII
Listes de figures XIV
Liste des Tableaux XVI
Introduction 1
Chapitre I : Origine Embryonnaire et Structure du Muscle Squelettique 3
1.1. Origine embryonnaire et développement myogénique : 3
1.2. Le tissu musculaire strié squelettique : 7
1.3. Le tissu musculaire strié cardiaque : 8
1.4. Les myofibrilles : 9
1.4.1. Les filaments fins d'actine : 9
1.4.2. Les filaments épais de myosine : 10
1.5. Classification et diversité des fibres musculaires : 11
Chapitre II : Le Muscle Dystrophique et la Dystrophic Musculaire de Duchenne 14
II. 1. Introduction: 14
11.2. Rappel historique: 15
11.3. Le gène de la dystrophine : 17
11.3.1. Le gène et ses transcrits : 17
11.3.2. Les hypothèses d'un rôle structural : 19
11.3.2.1. Maintien de la stabilité membranaire : 19
11.3.2.2. Fonctions particulières dans des zones spécialisées : 19
11.3.3. Les hypothèses d'un rôle métabolique : 19
11.3.4. les différentes mutations : 19
II. 4. Le complexe dystrophine, glycoprotéines et protéines associées : 20
11.5. Muscle dystrophique : le plan histologique 21
11.5.1 Les fibres nécrotiques : 21
11.5.2. La prédominance de fibres de type 1 : 22
11.5.3. Les fibres hyper contractées : 22
11.5.4. L'inflammation et la fibrose musculaire : 23
II.5.4.1. La fibrose endomysiale : 25
11.5.5. Les partenaires cellulaires : 25
V I I I
11.5.5.1. Les cellules satellites : 25
11.5.5.2. Les cellules inflammatoires : 26
11.6. Les modèles animaux et leurs intérêts : 26
11.6.1. La souris mdx : 26
11.6.2. Le chien Golden Retriever : 28
11.6.3. Le modèle félin : 28
11.6.4. Autres modèles animaux : 29
11.6.5. La souris mdx, un modèle valide pour la DMD ? 29
11.6.5.1. Lésions cytotoxiques : 29
11.6.5.2. Lésions mécaniques : 29
Chapitre i n : Les Approches Thérapeutiques Pour La DMD 31
III.l. Les thérapies actuelles : 31
III. 2. L'approche thérapeutique : les avancées de la recherche 31
111.2.1. La thérapie médicamenteuse : 32
111.2.2. La thérapie génique et cellulaire : 34
111.2.2.1. La thérapie génique : 35
111.2.2.1.1. Utilisation des méganucléases : 36
111.2.2.1.2. Lesautd'exon : 36
111.2.2.1.3. La thérapie génique virale: 39
111.2.2.1.4. La thérapie génique non virale : 42
111.2.2.2. La thérapie cellulaire : 43
111.2.2.2.1. Les cellules satellites : 46
111.2.2.2.2. Les myoblastes ou cellules myogéniques: 47
111.2.2.2.2.1. La faible dispersion des myoblastes hors des sites d'injection: ...47
111.2.2.2.2.2. la mort précoce des myoblastes : 48 HI.2.2.2.2.3. le rejet à moyen et long terme dû à la réponse immune spécifique :
48
111.2.2.2.2. Les cellules souches dérivées du muscle ou MDSC (Muscle Derived Stem Cell): 49
111.2.2.2.3. Les cellules souches hématopoïétiques : 49
111.2.2.2.4. Les cellules souches embryonnaires (ES) et les cellules pluripotentes induites (iPS): 50
111.2.2.2.5. Les cellules AC133+ : 51
111.2.2.2.6. Les mésoangioblastes : 51
111.2.2.2.7. Les pericytes : 52
111.2.2.3. La thérapie génétique ex vivo : 52
IX
Chapitre IV : La Régulation De La Myogenèse Et De La DMD 54
IV.1. Les facteurs myogéniques MRF : 54
IV. 1.1. La première découverte des gènes myogéniques : 55
IV.1.2. La cinétique d'expression des gènes myogéniques : 55
IV.1.3. Les protéines d'interaction agonistes et antagonistes : 56
IV.1.4. Cycle cellulaire et les facteurs myogéniques : 57
IV.2. Les facteurs de croissance : 59
IV.2.1. Famille des Insuline et Insulin-like Growth Factors (IGFs) : 60
IV.2.2. Famille des Fibroblast Growth Factors (FGFs) : 62
IV.2.3. La superfamille des TGF-ps : 63
IV.2.3.1 Structure générale des ligands de la superfamille des TGF-Ps : 65
IV.2.3.2. Les ligands de la sous-famille des TGF-p/Activines/Nodal : 66
IV.2.3.2.1. Les TGF-ps: 66
IV.2.3.2.2. Les Activines : 69
IV.2.3.3. Les ligands de la sous famille BMP/GDF : 69
IV.2.3.3.1. Les BMPs : 69
IV.2.3.3.2. La myostatine (GDF-8) : 70
IV.2.3.3.2.1. Conservation de la séquence peptidique : 71
IV.2.3.3.2.2. Expression spatio-temporelle, in vivo : 72
IV.2.3.3.2.3. La myostatine et la myogenèse : 73
IV.2.3.3.2.4. La myostatine dans le processus de régénération musculaire :....75
IV.2.3.3.2.5. La myostatine et la DMD : 75
IV.2.3.4. Les récepteurs de la superfamille des TGF-P : 77
IV.2.3.4.1. Les récepteurs de type I des activine : 78
IV.2.3.4.2. Les récepteurs de type II des Activines : 78
IV.2.3.4.3. Mode d'activation et voies de signalisation : 79
IV.2.3.4.4. Expression et fonction du récepteur ActRIIB dans l'embryogenèse : 82
Chapitre V: L'inhibition de la Signalisation de la Myostatine par L'expression du Récepteur Dominant Négative Augmente le Succès de Transplantation des Myoblastes Humains 84
RÉSUMÉ 85
ABSTRACT 86
INTRODUCTION 87
RESULTS 88
DISCUSSION. 91
MATERIALS AND METHODS 92
ACKNOWLEDGMENTS 96
REFERENCES 97
TABLES 100
FIGURE LEGENDS 101
Chapitre VI : Le Losartan Augmente le Succès de la Greffe des Myoblastes 112
RÉSUMÉ 113
ABSTRACT 114
INTRODUCTION 115
MATERIALS AND METHODS 116
STATISTICAL ANALYSIS 121
RESULTS 121
DISCUSSION 123
ACKNOWLEDGMENTS 126
REFERENCES 127
TABLES 130
FIGURE LEGENDS 131
Chapitre VII : L'administration du Récepteur Soluble de L'activine de Type ID3 Augmente le Succès de la Transplantation des Myoblastes Humains chez Des Souris Dystrophiques 143
RÉSUMÉ 144
ABSTRACT 145
INTRODUCTION 146
MATERIAL AND METHODS 147
STATISTICAL ANALYSIS 150
RESULTS 150
DISCUSSION. 154
ACKNOWLEDGMENTS 155
REFERENCE 157
TABLE 160
FIGURE LEGEND 161
Chapitre VIII: Discussion / Conclusion 170
Villi. Discussion : 170 VIII. 1.1. L'inhibition de la signalisation de la myostatine par l'expression du
dnActRIIB augmente le succès de transplantation des myoblastes humains : 171
VIII. 1.1.1. Avantages: 171
VIII. 1.1.2. Limites: 172
XI
Villi.2. Le losartan augmente le succès de la greffe des myoblastes : 172
VIII. 1.2.1. Avantages: 174
VIII. 1.2.2. Limites: 174 VIII. 1.3. L'administration du récepteur soluble de l'activine de type lib améliore la
transplantation des myoblastes humains chez des souris dystrophiques : 174
VIII.1.3.1 Avantages: 175
VIII. 1.3.2 Limites: 175
VII. 2. Conclusion générale : 176
RÉFÉRENCES 178
XII
Liste des abréviations
AAV : Virus associées aux adenovirus
ACE : inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine
ActRIIB : récepteur de l'activine de type IIB
ActRIIBf c : fraction Fc soluble du récepteur à l'activine de type IIB
ADNc : ADN complémentaire
ALK : anaplastic lymphoma kinase
ATP : Adenosine Triphosphate
bFGF : facteur de croissance basique des fibroblastes
bFGF: basic Fibroblast Growth Factor
BMD : Dystrophic musculaire de Becker
BMP : protéines morphogénétiques osseuses
CAD : complexe associé à la dystrophine
Cdk : kinases cycline-dépendantes
CK : creatine kinase sérique
CKI : inhibiteurs des kinases cycline-dépendantes
DMD : Dystrophic musculaire de Duchenne
DnActRIIB : dominant négatif du récepteur de l'activine de type IIB
ES : cellules souches embryonnaires
FLRG : gène relié à la follistatine
GDF : facteur de croissance et differentiation
GRMD: Golden Retriever Muscular Dystrophy
HGF: Hepatocyte Growth Factor
IGF-1: Insulin Growth Factor -1
iPS : cellules pluripotentes induites
LAP : protéine précurseur inactive
MDSC : cellules souches dérivées du muscle
Mdx : dystrophic musculaire liée à l'X
XIII
MHC : chaîne lourde de myosine
MLC : chaîne légère de myosine
MMP : métallo-protéinases
MRF : facteurs de régulation myogénique
nNOS : Oxyde nitrique synthetase neuronale
OAs : Oligonucleotides anti-sens
Rb : rétinoblastome
TA : Muscle tibial antérieur
TGF-P : Facteur de croissance transformant béta
TNF-a : le facteur de nécrose tumorale a
XIV
Listes de figures
Figure 1 : Les trois stades du développement du muscle squelettique P4
Figure 2 : Myogenèse et régénération musculaire chez la souris P6
Figure 3: Organisation générale d'un muscle squelettique P7
Figure 4 : Organisation de la myofibrille P10
Figure 5: Voies pathogéniques d'un muscle dystrophique P15
Figure 6 : La manœuvre de Gowers P17
Figure 7 : Représentation schématique du gène de la dystrophine et ses principaux produits P18
Figure 8 : Organisation du complexe dystrophine et protéines associées au niveau du sarcolemme P21
Figure 9: Immunohistochimie du collagène IV sur des coupes d'un muscle normal et d'un muscle dystrophique P24
Figure 10 : Mécanisme de la régénération musculaire P27
Figure 11 : Stratégies de traitement de la DMD P32
Figure 12: Thérapies géniques et cellulaires pour la DMD P35
Figure 13: Exemple de saut d'exon P37
Figure 14 : Schéma du vecteur lentiviral codant le snARN U7opt-ex51 P39
Figure 15 : Structure des gènes de la dystrophine pleine longueur, de la quasi-dystrophine, de la mini-dystrophine et de la micro-dystrophine qui sont associés avec la restauration de la fonction du muscle dystrophique P41
Figure 16 : Les origines possibles des principales cellules utilisées en thérapie cellulaire pour la DMD P44
Figure 17 : Représentation schématique de la majorité des types cellulaires inclus dans la régénération du muscle squelettique P45
Figure 18: Expression des facteurs myogéniques de la famille MyoD au cours de la myogenèse P56
Figure 19: Représentation schématique de quelques régulateurs positifs et négatifs de MyoD, par des mécanismes d'interaction directe ou indirecte P57
Figure 20 : Représentation schématique des facteurs myogéniques et de croissance régulant la progression du cycle cellulaire des cellules myogéniques P58
XV
Figure 21: Les facteurs de croissances régulent la myogenèse et l'expression des facteurs myogéniques P60
Figure 22 : Représentation schématique des principales protéines impliquées dans les voies de signalisation de 1TGF-1 pour équilibrer la croissance du muscle squelettique P62
Figure 23 : La superfamille des TGF-P P64
Figure 24: Représentation schématique de la biosynthèse de la myostatine, un membre de la superfamille des TGF-P P66
Figure 25 : L'augmentation de l'activité du TGF-pi inhibe la régénération musculaire par le blocage de l'activation des cellules satellites P68
Figure 26: L'effet de l'inhibition de l'expression de la myostatine chez des modèles animaux et humains P71
Figure 27: Représentation schématique du gène de la myostatine et sa protéine P72
Figure 28: Inhibition de la prolifération des cellules musculaires par la myostatine P74
Figure 29 : Mode d'action de l'ACE-031, molécule thérapeutique, au niveau de la fibre musculaire P77
Figure 30: Représentation schématique des interactions possibles entre les ligands de la superfamille des TGF-P et les récepteurs de type I et de type II, chez les vertébrés P78
Figure 31 : Mode d'activation des récepteurs sérinettiréonine kinase de type I et de type II P80
Figure 32 : La transduction du signal à travers les récepteurs ActRII P82
XVI
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques requises pour la classification des fibres musculaires squelettiques P13
Tableau 2: Comparaison des principaux vecteurs de transfert de gène P40
In t roduc t ion
Les muscles squelettiques ont pour fonction la motricité du corps dans son
environnement extérieur. Ils s'insèrent en général sur l'os au niveau d'empreintes
d'insertions. Ils peuvent aussi s'insérer sur des cartilages ou sur des lames fibreuses
superficielles ou profondes. Les deux extrémités d'un muscle long sont fixées aux
structures osseuses par l'intermédiaire des tendons.
La dystrophine, une protéine exprimée au niveau des fibres musculaires, joue un
rôle important dans le maintien de la stabilité et de l'intégrité de la matrice extra cellulaire
des muscles squelettiques et son absence cause une forme létale des dystrophies
musculaires.
En effet, la Dystrophic Musculaire de Duchenne (DMD) est caractérisée par la
dégénérescence progressive du tissu musculaire squelettique aboutissant à une atrophie de
la plupart des muscles dont la conséquence est un handicap moteur majeur variable selon le
stade d'évolution de la maladie. L'atteinte des muscles respiratoires rend l'enfant
particulièrement sensible aux infections broncho-pulmonaires et des troubles cardiaques
sont fréquents. Ce sont ces problèmes qui sont responsables de la mort des patients DMD
entre l'âge de 10 et de 29 ans. Il n'existe aucun traitement curatif mais certaines gammes
d'approches médicamenteuses sont utilisées pour retarder ou diminuer les conséquences de
cette maladie. Les autres types de thérapie (pharmacologiques, géniques et cellulaires) sont
encore à l'état de recherche. La thérapie cellulaire, dont fait l'objet la présente thèse, est
basée sur la transplantation des cellules myogéniques normales dans le muscle
dystrophique [1]. Ce type de thérapie fait face, malheureusement, à de nombreuses limites.
Ainsi, afin d'augmenter le niveau d'expression de la dystrophine dans le muscle
dystrophique transplanté avec des myoblastes normaux, il serait bénéfique d'augmenter la
capacité proliferative ainsi que la capacité de fusion de ces derniers.
Les facteurs de la superfamille des facteurs de croissance transformant bêta (TGF-P)
sont responsables de l'inhibition de la prolifération des cellules myogéniques ainsi que de
la régénération musculaire [2]. La myostatine, un membre de cette superfamille, est le
régulateur négatif de la croissance musculaire le plus étudié. L'objectif principal de cette
thèse est de vérifier si le blocage du signal de la myostatine et des autres ligands de la super
famille des TGF-P, dans les myoblastes transplantés ou dans le muscle dystrophique permet
d'améliorer le succès de la greffe de myoblastes dans le cadre de la DMD. Les articles
scientifiques insérés dans les chapitres de cette présente thèse présentent les différentes
stratégies utilisées.
En premiere partie, comme introduction, j 'ai abordé au chapitre I l'origine
embryonnaire et la structure du muscle squelettique. Le chapitre II présente une description
de la DMD et du muscle dystrophique. Par la suite, au chapitre III, les différentes
approches thérapeutiques dans la littérature sont discutées, en mettant plus l'accent sur la
thérapie cellulaire. Le chapitre IV explique la régulation de la myogenèse, suivie par une
description des différents facteurs myogéniques et de croissance les plus pertinents.
En deuxième partie, j 'ai présenté mes résultats au cours de mon doctorat sous forme
de trois articles scientifiques. Le Chapitre V comporte mon premier article scientifique
publié en 2010 dans le journal Molecular Therapy. Cet article décrit une des méthodes
utilisées afin de bloquer le signal de la myostatine au niveau des myoblastes humains
transplantés dans des muscles dystrophiques. Le Chapitre VI comporte mon deuxième
article scientifique, publié dans la revue Cell Transplantation. Des myoblastes humains ont
été transplantés chez des souris dystrophiques qui ont été traitées par une drogue inhibant
essentiellement l'expression du TGF-P 1. Le chapitre VII comporte mon troisième article
scientifique soumis pour publication dans la revue Cell Transplantation. Une autre
méthode d'inhibition de la myostatine et des autres ligands du récepteur de l'activine de
type IIB (ActRIIB) a été utilisée afin d'augmenter le succès des greffes des myoblastes
humains. Pour optimiser le résultat de cette méthode, un exercice de nage a été ajouté afin
d'augmenter les bris musculaires dans les muscles dystrophiques pour stimuler le
phénomène de réparation et d'adaptation musculaire.
En troisième partie, une conclusion générale clôture la thèse et discute les
différentes stratégies d'inhibition de la myostatine et des autres ligands de la superfamille
des TGF-p dans le cadre de la mise au point d'un traitement pour contrer la DMD.
Chapi t re I : Or ig ine E m b r y o n n a i r e et S t ruc tu re du Muscle Squelett ique
1.1. Origine embryonnaire et développement myogénique :
L'ensemble de la musculature du corps et des membres dérivent des somites
multipotentes, structures embryonnaires segmentées émanant du mésoderme présomitique
[2, 3]. Chaque somite se compartimente en un mesenchyme ventral, le sclerotome, à
l'origine des vertèbres, des os, du cartilage et des côtes et en un epithelium dorsal, le
dermomyotome, à l'origine du derme et des muscles squelettiques [3].
Les premières cellules myogéniques [caractérisées par l'expression des facteurs de
régulation myogénique (MRFs, exemples : Myf5, MyoD et MRF4] apparaissent aux
bordures de ce dermomyotome. Elles migrent ensuite entre le dermomyotome et le
sclerotome pour former le myotome primaire, premier muscle squelettique du corps. Ces
cellules myogéniques commencent à se différencier pour former des myoblastes [4].
Certains myoblastes restent isolés et vont former des cellules satellites du muscle mature.
D'autres vont arrêter leur phase mitotique, et quitter le cycle cellulaire de manière
irréversible pour fusionner et former des myotubes embryonnaires primaires. Le groupe
restant de myoblastes va s'agréger et fusionner pour former les myotubes primaires
multinucléés, attachés à chaque extrémité du tendon et du squelette en développement, une
chaîne centrale de noyaux se forme, entourée par du cytoplasme basophile riche en
polyribosomes. Ensuite, des myotubes secondaires sont ajoutés parallèlement aux myotubes
primaires, et une phase supplémentaire de croissance apparaît avec la fusion de cellules
satellites [5]. Cependant, comme les myotubes primaires se forment indépendamment de
leur innervation, d'autres facteurs de régulation doivent contrôler la fusion des myoblastes
et la diversification des fibres qui apparaissent au cours de la myogenèse primaire [6]
(Figure 1).
Dermomyotome (génère le derme cutané et les précurseurs musculaires)
I1 Determination
£X^Ç£>e>0> - h Proliferation et/ou migration
Masses prémusculaires
I Différenciation et fusion cellulaires
Myotube leaButa musculaire)
Figure 1 : Les trois stades du développement du muscle squelettique. Les somites sont des sphères épithéliales de cellules mésodermiques embryonnaires; certaines d'entre elles (le myotome) deviendront des myoblastes sous l'influence de signaux provenant d'autres tissus (1). Après que les myoblastes ont proliféré et migré dans les bourgeons des membres et ailleurs (2), ils entreprennent leur differentiation terminale en cellules musculaires squelettiques multi nucléées, les myotubes (3). Les facteurs de transcription principaux qui dirigent la myogenèse sont surlignés en jaune. [7]
Les myoblastes sont donc des cellules post-mitotiques capables de fusionner et de
synthétiser des protéines, dont la myosine. Il est intéressant de noter que les pré-myoblastes
en replication expriment déjà un phénotype musculaire spécifique car très tôt l'expression
de filaments intermédiaires de desmine est observable. Cette synthèse semble être initiée en
phase G du cycle cellulaire des pré-myoblastes en replication [2, 7]. Ces myoblastes post-
mitotiques mononuclées vont fusionner pour former des myotubes multinucléés. Ce
mécanisme résulte d'une séquence de plusieurs événements successifs qui comprend
l'alignement des myoblastes selon leur axe longitudinal, les étapes de reconnaissance et
d'adhésion intercellulaire, et enfin, l'union des bicouches lipidiques des myoblastes
adjacents afin d'établir une continuité cytoplasmique entre les cellules [8].
Les myotubes se différencient et accumulent des protéines contractiles actine et
myosine qui sont arrangées en faisceaux, ce sont les myofibrilles. Cet arrangement en
filaments fins d'actine et en filaments épais de myosine, sera à l'origine des unités
contractiles répétées visibles le long des myofibrilles, les sarcomeres. Initialement, ces
myofibrilles sont situées à la périphérie des myotubes nouvellement formés au centre
desquels se concentrent les différents noyaux. Ces derniers sont par la suite repoussés vers
la périphérie du myotube par les myofilaments qui s'organisent au centre selon l'axe
longitudinal de la cellule. Les myotubes accumulent également des protéines régulatrices,
des protéines contractiles comme la tropomyosine et la troponine et des enzymes
cytoplasmiques nécessaires à la production d'énergie de la cellule comme la myokinase et
la phosphocréatine kinase.
Certaines cellules restent à l'état mononuclé entre la membrane basale et la
membrane plasmique des fibres musculaires squelettiques et représentent un réservoir de
cellules précurseurs myogéniques indifférenciées : les cellules satellites. Elles sont
considérées comme les précurseurs quiescents présents pendant la période postnatale et
adulte. Lors de la croissance postnatale, d'un stress musculaire tel qu'un effort physique
important conduisant à une hypertrophie musculaire, ou lors de lésions musculaires, les
cellules quiescentes reproduisent un programme myogénique séquentiel, similaire à celui
observé lors du développement embryonnaire. Elles se divisent asymétriquement en deux
types de cellules filles. Le premier type se différencie, avant de fusionner avec les fibres
existantes ou former de nouvelles fibres. Le deuxième type issu de la division reste à l'état
quiescent, arrêt mitotique, assurant ainsi son autorenouvellement au sein de la niche (Figure
2).
Et?g e i n b n o n de souris 9.75 j ou rs
■H après fécondation
cellule souche _af| ^ T Pai3-t-/Pax7+
A. IQ myogenèse
J Drvls'on asymétrique
> s^p > progéniteur embryonnaire progéniteur foetal progéniteur adulte
Mvf5+, Mrf4% MyoD+
I VKI5+, MyolK
l cellule satellite
Pa»7+.(Myf5)
%
?
(S
ho
progéniteur embryonnaire progéniteur foetal précurseur adulte } f% myoblastes: Desmin+ myoblastes: Dcsmin - myoblastes: Dcsaàa+
l I V cellule tahUiti-
f ibre musculaire fibres musculaires l ibre musculaire embryonnaie foetales adulte
croissance développementalc
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a a
B. IQ regeneration musculaire
«ai ne pas»
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0 * » M A _ „ 3 s s s s s s K _ _
# âdifre i en raMMfVNM *
Figure 2 : Myogenèse et régénération musculaire chez la souris. [9]
1.2. Le tissu musculaire strié squelettique :
Le muscle squelettique désigne un groupe de vaisseaux sanguins, de neurofibres,
d'adipocytes et de fibres musculaires liées les unes aux autres par un tissu conjonctif à
plusieurs niveaux : épimysium (enveloppe de l'ensemble du muscle), perimysium (délimite
les faisceaux musculaires) et endomysium (entoure chaque fibre musculaire à l'intérieur
des faisceaux). Ces différents niveaux du tissu conjonctif, qui peut être vu comme une
structure élastique de soutien de l'architecture musculaire, se rejoignent aux extrémités du
muscle pour former les tendons [10] (Figure 3).
Au niveau moléculaire, les fibres musculaires, unités morphologiques et
fonctionnelles du muscle, sont des cellules cylindriques allongées, plurinucléées, dont les
noyaux sont situés en périphérie de la cellule, contre la membrane plasmique, ou
sarcolemme, qui est entourée d'une membrane basale. Son sarcoplasme contient les
organites cellulaires habituels, mais se caractérise surtout par la présence d'un matériel
protéique fibrillaire contractile, organisé de façon spécifique en myofibrilles.
Tendon
Muscle
Tendon
Fibre musculaire
îysium
aisceau A f ihref t
musculaires
ipimysïum
Figure 3: Organisation générale d'un muscle squelettique. (http://tpe.sport2006.free.fr/Meso/o20sites0/o20Web/Parti%20I.htm)
8
1.3. Le tissu musculaire strié cardiaque :
Le tissu musculaire cardiaque compose la paroi du coeur. À l'instar du muscle
squelettique ce tissu est strié. Cependant, ces contractions sont involontaires. De plus,
certaines des fibres qui le composent sont dotées d'autorythmicité, leur permettant d'établir
une cadence inhérente et alternative de contractions et de relâchements.
Les fibres du tissu musculaire cardiaque sont de forme parallélépipédique et font près de
14um de large. Elles sont composées de cellules mononuclées appelées cardiomyocytes.
Les noyaux de ces cellules sont au centre du sarcolemme. Bien que ressemblant à celui des
fibres musculaires squelettiques, le sarcolemme des myotubes cardiaques contient plus de
mitochondries. Ces mitochondries sont par ailleurs plus volumineuses. Enfin, l'unité
sarcomèrique est également semblable à celle observée dans le tissu musculaire strié
squelettique. L'ensemble des fibres musculaires cardiaques se ramifient et s'anastomosent
formant ainsi deux réseaux distincts. Les oreillettes, définissant la partie supérieure des
cloisons cardiaques, constituent le premier réseau. Les ventricules, définissant la partie
inférieure du coeur composent quant à elles le deuxième réseau. Pour un réseau donné,
chaque fibre s'interconnecte au niveau d'épaississements transverses irréguliers du
sarcolemme appelés disques intercalaires. Ces disques comprennent des desmosomes et des
jonctions lacunaires. Ces structures assurent réciproquement entre les fibres, un maintien
structural et un passage des potentiels d'action musculaires qui sont à l'origine des
contractions cardiaques. Ainsi lorsqu'une fibre est stimulée, toutes les autres fibres du
réseau le sont également. De ce fait, chaque réseau se comporte comme une unité
fonctionnelle.
Les fibres musculaires cardiaques sont des fibres à contractions perpétuelles et
extrêmement rapides. Cette distinction majeure avec les fibres qui composent le tissu
musculaire strié squelettique implique que le tissu musculaire cardiaque bénéficie d'une
bonne vascularisation et de la présence d'un nombre conséquent de mitochondries de
grande taille. Conséquemment, le muscle cardiaque utilise la voie de synthèse aérobie
comme mode principal de production de l'ATP. Enfin, à la différence du muscle strié
squelettique, le muscle cardiaque peut se contracter sans stimulation nerveuse extrinsèque
ou hormonale. En effet, des fibres cardiaques spécialisées lui confèrent une capacité
contractile autonome.
1.4. Les myofibrilles :
Les myofibrilles sont des structures tubulaires parallèles, allongées dans le sens de
la cellule. La base, l'unité contractile de l'organisation des myofibrilles, est le sarcomere,
constitué de myofilaments (filaments fins constitués d'actine associée à la tropomyosine et
la troponine, et filaments épais constitués de myosine). Ces myofilaments sont disposés
selon une organisation géométrique en trois dimensions extrêmement rigoureuse. Vus en
coupe longitudinale, (Figure 4), des filaments fins sont attachés de part et d'autre d'un
matériel protéique (le disque Z) comprenant en particulier de l'a-actinine, probable protéine
d'ancrage des filaments d'actine. Ils sont tous alignés parallèlement, faisant face, sans les
toucher, à d'autres filaments fins eux-mêmes attachés à un autre disque Z. Entre deux
disques Z, et dans les espaces laissés entre les filaments fins, on trouve les filaments épais
constitués par de nombreuses molécules de myosine.
1.4.1. Les filaments fins d'actine :
L'actine est une molécule polypeptidique de forme globulaire. La polymérisation
des monomères d'actine se fait sous une forme filamentaire. Les polymères d'actine
s'accolent par deux pour former une longue double hélice. Les myofilaments fins sont
formés de l'association de cette double hélice d'actine et de deux protéines régulatrices : la
tropomyosine, dimère filamenteux rigide de renforcement, et la troponine, complexe de
trois sous unités polypeptidiques disposées à intervalles réguliers, le long des filaments
d'actine en regard de chaque tête de myosine, et impliquées dans la régulation de la
contraction musculaire par le calcium. La nébuline, qui est associée à chaque filament fin
du muscle strié squelettique, détermine sa longueur en réalisant un guide pour la
polymérisation de l'actine.
10
Npysu
Reticulum sarcopfasmique
Mnochoodrie
ubu e transverse
Citerne terminale
Sarcolemme
Quelques myolibf s'es
■riiamem 1m lactine)
Filament eoais (myosin»)'
Disque Z
Filaments «pais el fins I myofilaments I
Figure 4 : Organisation de la myofibrille.
1.4.2. Les filaments épais de myosine :
La myosine est un composant majeur de l'appareil contractile des cellules musculaires squelettiques. La myosine fonctionnelle est un hexamère composé de deux chaînes lourdes (MHC, Myosin Heavy Chain, ~ 200kDa chacune) et de deux paires de chaînes légères (MLC, Myosin Light Chain, MLC 20 de 20kDa et MLC 17 de 17kDa).
Il existe de nombreuses isoformes de MHC : ils sont exprimés à différents temps de la myogenèse et rendent compte du caractère plus ou moins rapide de la contraction des différents types de fibres musculaires.
Les deux MHC de la même protéine sont identiques et accolées l'une à l'autre. Chaque chaîne est constituée d'une tête globulaire et d'une longue queue en hélice a. La
11
tête, appelée domaine moteur, a une activité ATPasique et peut transformer l'énergie
chimique due à l'hydrolyse de l'ATP en fonction mécanique permettant ainsi la contraction
musculaire. Les queues en hélice a forment des tiges enroulées, permettant l'assemblage
d'une molécule de myosine individuelle en un filament épais fonctionnel.
La connectine (ou titine) est une protéine qui, dans chaque demi-sarcomère, relie
chaque filament épais à la strie Z. Composante élastique, elle maintient l'alignement des
filaments épais et oppose une résistance à retirement excessif du sarcomere.
1.5. Classification et diversité des fibres musculaires :
Comme cela a été évoqué précédemment, plusieurs lignées myoblastiques
interviennent à différentes périodes du développement, pour former des myotubes primaires
et secondaires, en deux vagues successives [11]. Ces différentes lignées sont à l'origine de
la classification des fibres qui n'ont pas toutes la même fonction ni la même composition
[6]. Par exemple, leur contenu en myoglobine, la protéine rouge qui fixe l'oxygène dans le
tissu musculaire, varie grandement. Les fibres musculaires squelettiques riches en
myoglobine sont appelées des fibres rouges et celles qui en contiennent peu, fibres
blanches. Les fibres musculaires rouges contiennent également plus de mitochondries pour
la production d'ATP et sont irriguées par un plus grand nombre de capillaires sanguins.
Les fibres musculaires squelettiques se contractent et se relâchent à des vitesses
différentes. Une fibre musculaire sera qualifiée de «lente» ou de «rapide» selon la vitesse à
laquelle l'ATPase de ses têtes de myosines hydrolyse l'ATP. Il existe aussi des fibres
musculaires qui se différencient par les réactions métaboliques qu'elles utilisent pour
produire l'ATP et par la vitesse à laquelle elles se fatiguent. À partir de ces caractéristiques
structurales et fonctionnelles, on répartit les fibres musculaires en trois grandes catégories :
1) les fibres oxydatives lentes, 2) les fibres oxydatives-glycolytiques rapides et 3) les fibres
glycolytiques rapides (Tableau 1).
Les myoblastes de première génération ou myoblastes embryonnaires fusionnent
pour former les myotubes primaires, à l'origine principalement, des fibres lentes, mais aussi
de fibres rapides dans les muscles entièrement rapides [12]. Les myoblastes de seconde
12
génération ou myoblastes fœtaux forment les myotubes secondaires, à l'origine des fibres
rapides en majorité, mais également des fibres lentes dans les muscles entièrement lents ou
mixtes. Ces myotubes secondaires se développent autour des myotubes primaires, moins
nombreux et plus gros et qui leur servent de support. Une troisième génération de
myoblastes a été mise en évidence dans différentes espèces. En effet après les deux vagues
précédentes, des cellules de petite taille sont observées chez le porc [13], le mouton [14],
l'homme [15] et le bovin [16]. Lefaucheur et al [13] suggèrent à cette génération observée
que chez des mammifères de grande taille, un rôle dans l'origine des masses musculaires
plus importantes de ces animaux. Chez le bovin comme chez l'homme, elle semble être à
l'origine des fibres IIA. Ces cellules de petites tailles expriment généralement des formes
développementales de myosine et se positionnent autour des myotubes primaires, au
voisinage des myotubes secondaires. Chez le bovin, comme chez le mouton et l'homme, les
myoblastes de troisième génération sont détectés à la fin des deux premiers tiers de la vie
fœtale.
13
CARACTÉRISTIQUES STRUCTURALES
FIBRES OXYDATIVES
LENTES
FIBRES OXYDATIVES
GLYCOLYTIQUES RAPIDES
FIBRES GLYCOLYTIQUES
RAPIDES
Diamètre Myoglobine
Mitochondries Capillaires sanguins
Couleur
Le plus petit Grosse quantité
Nombreuses Nombreux
Rouge
Intermédiaire Grande quantité
Nombreuses Nombreux
Rouge - violet
Le plus grand Petite quantité
Peu nombreuses Peu nombreux Blanc (pâle)
CARACTÉRISTIQUES FONCTIONNELLES
Capacité à générer l'ATP: voies métaboliques utilisées
Vitesse d'hydrolyse de l'ATP par l'ATP ase de la myosine
Vitesse de contraction
Résistance à la fatigue
Stockage du glycogène
Ordre d'activation (recrutement)
Type de fibres et site d'abondance
Fonction primaire des fibres
Très élevée: par respiration cellulaire
aérobie
Lente
Lente
Élevée
Bas
En primaire
Type I, muscle de posture
Maintien de posture, activité d'endurance
Intermédiaire: par respiration cellulaire
aérobie et par glycolyse (anaérobie)
Rapide
Rapide
Intermédiaire
Intermédiaire
En deuxième
Type HX, muscle de jambes
Marche, sprint
Faible: par glycolyse
Rapide
Rapide
Faible: par glycolyse
Élevé
En troisième
Type II A, B Muscle des bras
Mouvement vigoureux rapide et de courte durée
Tableau 1 : Caractéristiques requises pour la classification des fibres musculaires squelettiques [17].
14
Chapitre II : Le Muscle Dystrophique et la Dystrophie Musculaire de
Duchenne
II. 1. Introduction:
La myopathie de Duchenne est à ce jour la maladie neuromusculaire la plus fréquente chez l'enfant avec une évolution inexorable, progressive conduisant au décès dans la troisième décennie. L'amélioration de la survie est liée à l'amélioration de la prise en charge orthopédique, au dépistage précoce des complications cardiaques et respiratoires mais aucune thérapeutique curative n'est applicable à ce jour.
La connaissance du gène et de la protéine impliquée, la dystrophine, a permis une amélioration du diagnostic prénatal et une meilleure compréhension des mécanismes conduisant à la destruction progressive du muscle. Toutefois, le degré variable d'évolutivité musculaire, d'atteinte cognitive et cardiaque des patients n'est pas totalement expliqué par la génétique moléculaire.
Les mécanismes précoces cellulaires et biochimiques favorisant la fibrose musculaire après des cycles de nécrose et de régénération, ne sont pas tous identifiés ce qui limite les perspectives thérapeutiques pharmacologiques ou de correction génique (Figure 5).
15
Mutation au niveau du gène DYS
Absence de la dystrophine : Duchenne
MUSCLE
Instabilité Membranaire
Efflux des composants intracellelfaTres
Efflux des enzymes musculaires
I / CK sérique
/ \ Efflux des facteurs myogéniques et de
croissances
FIBROSE e DEGENERATION MUSCULAIRE * - «
0 ^
^ REGENERATION Activation des cellules satellites _ . _ jj, MUSCULAIRE
4
Afflux des composants extracellulaires
I / Ca" intracellulaire
I
Q
NECROSE N Cytokines inflammatoires
^ Inflammation mononuclées
0-: Conséquence : Cycle répétitif : Épuisement de stocks
Figure 5: Voies pathogéniques d'un muscle dystrophique. Schéma simplifié des enchaînements de dommages causés aux fibres musculaires chez un patient atteint de la dystrophie musculaire de Duchenne.
IL2. Rappel historique:
En 1851, Edward Meryon rapporte dans Lancet, le cas de 9 garçons issus de trois
familles différentes atteints d'une faiblesse musculaire progressive [18]. Il décrit une
pseudo-hypertrophie musculaire, une marche un peu tardive, des difficultés à se relever du
16
sol à 6 ans. La marche décrite comme dandinant avec un abdomen proéminent et une
bascule du bassin est perdue entre 9 et 11 ans. L'atrophie musculaire progressive conduit au
décès au plus tard à 16 ans. A l'autopsie d'un des patients, il décrit des rétractions
tendineuses et une déformation du rachis; il confirme l'intégrité de la moelle épinière et des
nerfs et l'origine musculaire primitive probable de la paralysie avec destruction des fibres
musculaires et remplacement par une adipose. Il évoque une origine nutritionnelle
carentielle. En 1868, Duchenne décrit dans les Archives Générales de Médecine une
nouvelle forme de maladie musculaire à propos d'une série personnelle de 13 cas de
garçons qui développent durant l'enfance une faiblesse musculaire progressive avec un
aspect initial pseudo hypertrophique et un décès par insuffisance respiratoire vers 15 ans. Il
établit des critères diagnostiques:
• Diminution de la force musculaire débutant aux ceintures.
• Hyper lordose et marche dandinant.
• Pseudo-hypertrophie des muscles épargnés (mollets).
• Perte progressive de la force musculaire.
• Diminution de la contraction musculaire aux stimuli électriques à un stade avancé.
Il confirme l'atteinte musculaire primitive en 1868 avec le remplacement des fibres
musculaires par du tissu fibreux et graisseux.
En 1886, Gowers signale la fréquence des cas familiaux et le mode de transmission
maternelle. Il décrit le fameux signe de Gowers qui correspond à la façon de se relever du
sol des patients du fait du déficit pelvien (Figure 6).
Durant un siècle, la description reste clinique avec la découverte de l'élévation de la
creatine kinase sérique (CK), la confirmation de la transmission liée à l'X et la description
plus précise des lésions neuropathologiques par Bell [19]. La localisation du gène [20], la
découverte du gène [21], de la protéine dystrophine et de sa structure [22, 23] et du
complexe glycosarcolemmique dont fait partie la dystrophine [24], ont permis de
comprendre en partie les mécanismes moléculaires et cellulaires à l'origine de la DMD et
d'élaborer des stratégies thérapeutiques.
17
II.3. Le gène de la dystrophine :
IL 3.1. Le gène et ses transcrits :
Le gène de la dystrophine, dont le locus est situé en Xp21 [20], représente avec ses
2.3 Mb le plus grand gène connu chez les mammifères. Il occupe à lui seul à peu près 1%
de la longueur totale du chromosome X [26]. Sa très grande taille le rend plus vulnérable
que d'autres gènes humains à la survenue de petites ou grandes modifications spontanées.
90% du gène est composé d'introns et la séquence codante de 79 exons comprend 7
séquences promotrices liées aux premiers exons [27]. Des épissages alternatifs et
l'existence de ces promoteurs différents lui permettent d'avoir de nombreux transcrits
exprimés en fonction des étapes du développement et surtout spécifiques de certains tissus
(Figure 7) [28]. Les différentes isoformes de la dystrophine sont présents dans trois
principaux tissus : le cerveau, le cœur et le muscle squelettique, ce qui explique les
différents symptômes de la maladie.
La forme pleine longueur de la dystrophine est une protéine de poids moléculaire
427 kDa qui comprend 4 domaines. Le domaine amino terminal a des séquences
homologues avec l'a actine et contient 232 à 240 acides aminés. Le domaine central est une
succession de 25 séquences répétées hélicoïdales identiques à la spectrine d'environ 3000
résidus. Il existe par ailleurs une région riche en cysteine de 280 résidus. La dernière région
carboxyle terminale comprend 420 résidus. Cette protéine est associée avec la membrane
sarcolemmique du muscle cardiaque, squelettique, lisse et interagit avec les autres protéines
18
du complexe glycosarcolemmique (sarcoglycan, dystroglycan, syntrophine, et dystrobrévine). Les isoformes courtes proviennent de 4 promoteurs internes différents et produisent des protéines qui n'ont pas de domaine terminal «Actin binding» mais gardent leur domaine riche en cysteine et le domaine carboxy-terminal qui est le site de liaison avec les autres protéines du complexe glycosarcolemmique. Le promoteur de l'exon 30 code pour un transcrit de 260 kDa (Dp 260) qui est exprimé dans la rétine où il coexiste avec les isoformes muscle et cerveau de grande longueur (Dp 427) [29]. Le promoteur de l'exon 45 produit une isoforme de 140 kDa (Dp 140) qui s'exprime dans le cerveau, la rétine et le rein [30]. Le promoteur de l'exon 56 produit une isoforme de 116 kDa (Dp 116) qui ne s'exprime que dans le nerf périphérique [31]. Le promoteur de l'exon 63 produit une isoforme de 71 kDa qui ne s'exprime pas dans le muscle squelettique mais dans le cerveau, la rétine, le foie, le rein, le poumon et le cœur.
LU 1JI I HI I Mil I Xp21
IT) X chromosome
1 0 0 M
1 500 ÎOOO
P R
' l 1 I I I 111 I I I III Mil ■■ I l
B<
— i ■ ' i 1500 20OO
S G
M i l ' I I I I I I I I 1 11 H
2500 ko
l l l l 1 1 1 1 III III III ! l l l l l l l l HI II i 1 1 1 1 II III II 1 1 I I II
2500 ko
l l l l DP427B
DD427M Dp427P
Dp260 Dpl40
■ » / . . - ■-. ■■■ v-.A ■.;•-./. / I
■ I*»
Dpi 16 Dp71
I COOH Full length
I COOH Dp260
I COOH Dpl40
9 COOH D p l l 6
I COOH Dp71
Figure 7 : Représentation schématique du gène de la dystrophine et ses principaux produits. Les barres verticales représentent les 79 exons. Les flèches indiquent les différents promoteurs en particulier du cerveau (B), muscle (M), des cellules de Purkinje (P), de la rétine (R), des cellules de Schwann (S) et du promoteur général Dp71 (G) [28],
19
11.3.2. Les hypothèses d'un rôle structural :
11.3.2.1. Maintien de la stabilité membranaire :
Dans le muscle squelettique, l'association de la dystrophine à la membrane
sarcolemmale est supposée maintenir la stabilité membranaire, essentielle notamment lors
de la contraction musculaire [32]. Cette hypothèse découle notamment de l'analogie
structurale que présente le domaine central de la dystrophine et la spectrine [23]. L'activité
mécanique augmente la proportion de fibres dégénératives, suggérant que la dystrophine
apporte au sarcolemme une résistance mécanique aux stress subis pendant l'alternance
entre la contraction et la relaxation musculaire [33].
11.3.2.2. Fonctions particulières dans des zones spécialisées :
Au niveau des jonctions neuromusculaires, la dystrophine est exprimée dans les
«creux» membranaires, riche en canaux sodiques dépendant du voltage, et absente dans les
«crêtes», où se situent les récepteurs de l'acétylcholine. La relative abondance de la
dystrophine dans ces régions spécialisées suggère sa participation à leur organisation
topographique [34].
11.3.3. Les hypothèses d'un rôle métabolique :
L'observation dans le muscle de l'homme et de souris dystrophique révèle une
concentration intracellulaire élevée en calcium, une augmentation de l'activité des canaux
ioniques calciques et une modification de l'activité des proteases sensibles au calcium [35].
De ce fait, la dystrophine pourra jouer un rôle dans le métabolisme calcique. Toutefois ce
rôle pourrait être indirect, via la stabilisation du sarcolemme, les lésions membranaires dues
à l'absence de dystrophine entraînent secondairement un afflux anormal de calcium dans la
cellule [34].
11.3.4. les différentes mutations :
Le gène de la dystrophine peut être altéré par deux types de mutations. Les plus
fréquentes sont des deletions (65% des patients) ou des duplications (5%). Les mutations
20
ponctuelles sont suspectées dans les 30% des cas restants [21, 36]. Les deletions peuvent se
situer partout dans le gène mais il existe clairement deux points chauds «hotspot» : un dans
la partie centrale du gène entre les exons 45 et 55 mais avec un point de cassure dans
l'intron 44 et l'autre dans la partie proximale en 5' entre les exons 2 et 19 avec un point de
cassure fréquent dans l'intron 2 et 7 [28]. Il n'existe pas de corrélation entre la longueur de
la deletion et la sévérité de la maladie.
11.4. Le complexe dystrophine, glycoprotéines et protéines associées :
Le complexe dystrophine-glycoprotéines établit un lien entre la dystrophine et la
composante majeure de la matrice extracellulaire : la laminine [37]. A ce jour, le complexe
associé à la dystrophine (CAD) compte 18 protéines : la laminine-a2 [38], les
dystroglycanes (a, P) [39], les sarcoglycanes (a, P, 6, e, y) [40], la sarcospan [41], la
dystrobrevine [42], les syntrophines (al, pi et P2) [43], la NOs (nitric oxyde synthase)
[44], la MAST205 (microtubule associated serine/threonine kinase 205 Kd) [45], la
syncoiline [46], la calvéoline-3 [47] et la Grb2 [48] (Figure 8). Ce complexe
glycosarcolemmique forme un pont entre le sarcolemme et la membrane basale de la
matrice extracellulaire. Ensuite la dystrophine interagit avec le réseau sarcomérique par la F
actine. La première fonction du complexe glycosarcolemmique est de stabiliser le
sarcolemme et de protéger les fibres musculaires des dommages engendrés par les
contractions musculaires répétées [35]. En dehors de ce rôle mécanique, ce complexe
transmembranaire joue un rôle dans la communication intercellulaire par des signaux
biochimiques. La dystrophine est phosphorylée in vivo et in vitro par des kinases soit la
proline, soit la sérine-thréonine, soit la calmoduline dépendantes [49]. La phosphorylation
de la dystrophine modifie son affinité pour la F actine et la syntrophine, cette
phosphorylation pourrait être un signal de transduction [50].
21
Figure 8 : Organisation du complexe dystrophine et protéines associées au niveau du sarcolemme. Cette illustration est fournie par l'Association Française contre les Myopathies.
II.5. Muscle dystrophique : le plan histologique.
Les premières observations histologiques d'un muscle dystrophique montrent un
processus de nécrose et de régénération et un remplacement progressif du tissu musculaire
par une fibrose et du tissu adipeux [19]. Bell et collaborateurs signalent que le pourcentage
de fibres nécrotiques et en régénération est indépendant du degré évolutif de la maladie et
ils insistent sur l'augmentation des fibres de type 1 et l'aspect en foyer des lésions. Après
l'exclusion d'un mécanisme vasculaire, l'hypothèse d'une anomalie de la membrane
sarcolemmique est évoquée [51]. Depuis, plusieurs chercheurs s'intéressent à l'existence
des foyers de nécrose/régénération de myofibres et apportent des preuves convaincantes
que le ciblage de la fibrose musculaire peut améliorer la fonction musculaire et le
phénotype de la DMD et par conséquent peut représenter une approche thérapeutique utile
pour cette myopathie [52].
77.5.7. Les fibres nécrotiques :
Les fibres nécrotiques sont facilement reconnues au trichrome (colorées en bleu
22
vert) avec un réseau myofibrillaire absent ou désorganisé et une réactivité ATPasique ou
oxydative diminuée. Elles fixent de façon non spécifique la fraction C5b du complément ou
complexe d'attaque membranaire (MAC) et expriment la prostaglandine D2 [53] et sont
associées à des cellules inflammatoires. La fréquence des fibres nécrotiques varient d'un
patient à l'autre et d'un muscle à l'autre, de façon indépendante du degré évolutif de la
pathologie de 0.5 à 3.5% [19, 54]. La nécrose est causée par la défection du CAD, qui
augmente la perméabilité du sarcolemme, l'influx calcique dans le sarcoplasme et
l'activation des proteases [55]. Cette nécrose segmentaire est caractérisée par la présence de
fibres régénératives avec un cytoplasme basophile, une augmentation des activités
oxydatives et une immuno-réactivité pour la myosine fœtale et l'utrophine. L'installation
d'une inflammation chronique suivie par la production persistante des cytokines
profibrotiques et un excès de synthèse et de dépôt de protéines de la matrice extracellulaire
est observée suite au cycle répétitif de nécrose-régénération musculaire. De plus,
l'expression de différentes cytokines inflammatoires comme le TNFa, «Tumor necrosis
factor a», augmente en appuyant plus la nécrose. D'ailleurs, des études montrent que la
depletion des cellules inflammatoires comme les neutrophiles, le blocage de la
dégranulation des mastocytes ou le blocage pharmaceutique du TNFa réduisent la nécrose
dans les myofibres dystrophiques [56].
11.5.2. La prédominance défibres de type 1 :
La prédominance de fibres de type 1 varie selon les biopsies des muscles et l'âge des
enfants dystrophiques (quadriceps 41 à 75%). Les fibres de type 2B diminuent après l'âge
de 2 ans et disparaissent après 5 ans en rapport probablement à une fragilité de la
membrane sarcolemmique plus importante. Entre 1 et 5 ans, la taille moyenne des fibres
est plus élevée que chez les patients contrôles puis se normalise en alternant des fibres de
grandes tailles et des groupements de petites fibres [57]. Les centralisations nucléaires sont
présentes dans 2 à 4% des myocytes mais ne semblent pas liées à la sévérité de la
pathologie.
II. 5.3. Les fibres hyper contractées :
Les fibres hyper contractées sont arrondies, foncées, hyper réactives au trichrome et
23
souvent de grande taille. Elles témoignent d'anomalies sarcolemmiques permettant l'entrée
massive du calcium dans la cellule, induite par un stress. Chez les patients DMD, elles sont
plus fréquentes (4 à 8.3%) que chez le sujet normal (0.4%). Elles sont dépourvues en
desmine et en actine, témoignant d'une activation des proteases cytoplasmiques calcium
dépendantes [58]. La surcharge calcique des fibres musculaires non nécrotiques avec des
dépôts sub-sarcolemmiques du calcium est un fort argument pour l'hypothèse de défaut
sarcolemmique primitif permettant l'entrée du calcium dans les cellules. Cette anomalie est
déjà présente dans le muscle de sujets DMD à l'âge fœtal [59].
ILS. 4. L'inflammation et la fibrose musculaire :
L'inflammation et la fibrose sont deux événements très intriqués dans les différents
tissus. La fibrose est la clé de nombreuses affections pathologiques humaines qui vont de la
rétinopathie et la néphropathie diabétique à la cirrhose du foie, la fibrose pulmonaire
idiopathique, la sclerodermic ou l'insuffisance cardiaque congestive. La constitution de la
fibrose est une réponse mal régulée à une agression tissulaire et la succession d'événements
est la même quelque soit le tissu même si tous les partenaires ne sont pas aussi bien
identifiés comme dans le cas du muscle [52],
Le processus se déroule en trois étapes:
- Lors de la première phase, la rupture de la barrière vasculaire au moment du
traumatisme expose les plaquettes à la matrice extracellulaire et provoque une agrégation
plaquettaire avec une dégranulation qui libère différents facteurs dont la thrombine qui va
cliver le fibrinogène et former avec la fibronectine une matrice provisoire. Les cellules
inflammatoires et plus tard les fibroblastes arrivent sur le site. À la phase précoce, les
macrophages sont recrutés sur le site de la lésion. Avec l'aide des neutrophiles, ces
macrophages phagocytent les débris nécrotiques. Ils sécrètent dans le même temps des
cytokines et des facteurs chémotactiques qui vont attirer les cellules endothéliales pour
former de néo-vaisseaux, et des cellules T elles-mêmes activées et sécrétrices de cytokines
profibrotiques. Dans le même temps, les fibroblastes migrent vers le site, guidés par la
néomatrice de fibrine et se différentient en myofibroblastes. Ce complexe mixte peuplé de
macrophages, cellules T, myofibroblastes et néovaisseaux mêlés à une matrice de
collagène, fibronectine et acide hyaluronique est appelé tissu granulaire.
24
- La seconde phase est la constitution du tissu cicatriciel. Les myofibroblastes activés produisent de grandes quantités de collagènes I et III dans la matrice extracellulaire. Cette phase de remodelage est caractérisée par une synthèse et une dégradation des protéines de matrice extracellulaire avec un excès de collagène qui conduit à la formation du tissu cicatriciel. Au début, le collagène III prédomine puis il est remplacé progressivement par le collagène I. Les fibres de collagène s'organisent en un réseau stable et compact (Figure 9).
- La troisième phase est la résorption du tissu cicatriciel. Ce procédé associe une réduction de la production de collagène par les myofibroblastes et une augmentation de la dégradation résultant d'une variation du ratio entre les métalloprotéinases (MMPs) et leurs inhibiteurs (Tissue Inhibitors ol MetalloProteinases, TIMPs) produits par les macrophages, les granulocytes et les myofibroblastes. Il existe donc un équilibre global entre une activité de synthèse de la matrice extracellulaire (surtout initiale) et une activité protéolytique (surtout terminale) pour permettre la résolution du tissu cicatriciel. Le moindre déséquilibre entre les éléments (synthèse excessive ou protéolyse insuffisante) favorise la constitution de la fibrose chronique dans le tissu.
un art ne
Normal muscle DMD muscle
un art ne
Figure 9: Immunohistochimie du collagène muscle dystrophique. L'immuno-marquage DMD présente plus de dépôt de collage biopsie musculaire normale [52].
V sur des coupes d'un muscle normal et d' montre que la biopsie musculaire d'un patù ne endomysium (rouge) par rapport à u
un art ne
25
H.5.4.1. La fibrose endomysiale :
La fibrose endomysiale est un marqueur précoce de problèmes moteurs (perte de
marche précoce). L'analyse de la fibrose endomysiale musculaire dans les muscles des
patients dystrophiques a permis de retrouver deux facteurs significativement corrélés à son
importance :
- la distance entre le capillaire et le myocyte qui est augmentée de 2.5 fois, source
potentielle de perturbation des échanges gazeux et d'aggravation de la souffrance
myocytaire.
- l'augmentation des macrophages CD206+.
L'ensemble des mécanismes qui concourent à cette myofibrose dans la DMD est
encore mal connu. Néanmoins plusieurs travaux ont souligné le rôle de cytokines pro-
fibrosantes comme le TGF-P impliquées dans la régénération musculaire, vers la
production de fibroblastes, les MMP, et les macrophages [60-64].
II. 5.5. Les partenaires cellulaires :
Les différents partenaires sont les myofibroblastes dont certains pourraient être
d'origine médullaire et les cellules recrutées sur le site lésionnel tel que les macrophages et
les lymphocytes T.
II.5.5.1. Les cellules satellites :
Le pourcentage de fibres nucléées accompagnées de cellules satellites est 3 à 7 fois
plus élevé dans le muscle DMD que dans le muscle normal. Cette augmentation des
cellules satellites est aussi rapportée dans la myotonie et les polymyosites. Il semblerait
donc que la capacité à maintenir une population de cellules myogéniques est augmentée
même si la capacité de division et de fusion de ces cellules est peut être altérée [65]. Mais,
la DMD, comme d'autres formes de myopathies, mime une lésion musculaire chronique,
donc recrute en permanence les cellules satellites jusqu'à épuisement total, déclenchement
de l'atrophie musculaire et installation de la fibrose.
26
II.5.5.2. Les cellules inflammatoires :
Les cellules inflammatoires sont péri-vasculaires dans le perimysium et
l'endomysium où elles sont proches des foyers de régénération : ce sont des macrophages
ou plus rarement des lymphocytes T, CD8+ dans un tiers des cas. Le nombre de cellules
inflammatoires dans les infiltrats endomysiaux est plus faible que dans les polymyosites
que ce soit les macrophages ou les lymphocytes T dans une proportion de 1 à 10 [66]. Les
fibres déficientes en dystrophine sont plus sensibles à la protéolyse induite par les
mastocytes [67]. Les macrophages ont un rôle important dans toutes les lésions musculaires
mais aussi de support pour la régénération musculaire à partir des cellules satellites [68,
69]. La majorité des macrophages recrutés après lésion musculaire est d'origine
monocytaire qui subit un changement de phénotype en macrophages anti-inflammatoires
qui stimulent la myogenèse et la croissance des fibres musculaires.
II.6. Les modèles animaux et leurs intérêts :
Pour pouvoir comprendre les mécanismes physiopathologiques et effectuer des
essais thérapeutiques précliniques, les chercheurs étudient des modèles animaux qui
reproduisent la myopathie de Duchenne.
Les principaux modèles animaux sont : la souris mdx, le chien GRMD et le modèle
félin.
II. 6.1. La souris mdx :
Pour la DMD, la souris mdx (muscular dystrophy X-linked) est connue comme un
mutant naturel depuis 1984 [70], elle possède une mutation (transversion d'un nucleotide C
en un T) à la position 3185, dans l'exon 23 du gène de la dystrophine. Cette mutation
convertie le codon glutamine CAA en un codon stop TAA. Le produit du gène muté de la
dystrophine est tronqué (a une taille de 27% par rapport à celle de la dystrophine normale)
et ne possède pas la capacité fonctionnelle de s'attacher au sarcolemme [22, 71]. De plus,
comme chez les patients DMD, il en résulte une absence marquée du CAD [72]. Par contre,
les souris mdx ne présentent que peu de phénotypes associés à la maladie et elles ont la
capacité de se reproduire. On observe peu de fibres musculaires en nécrose qui sont
27
continuellement remplacées par des fibres régénératrices au lieu du tissu conjonctif. Cette régénération est importante comme l'atteste la variabilité de la taille des fibres [73].
Deux autres souches de souris mdx ont été produites. La première souche 'mdx3Cv' est obtenue par mutagenèse chimique pour inactiver les isoformes de 427 kDa et de 70 kDa du gène de la dystrophine. Le développement de la maladie s'effectue de la même manière que chez la souris mdx mais très peu de nouveau-nés par portée de mdx3Cv survivent [72].
La seconde souche n'exprime pas l'utrophine, en plus de la dystrophine, (double mutée utrophiny/indx). Ce dernier modèle est très proche de la sévérité de la DMD humaine.
Sachant que la différence majeure entre la souris et l'humain se trouve dans la longueur de leurs telomeres, qui sont substantiellement courts chez l'humain, Sacco et al. ont pensé à développer un nouveau modèle pour la DMD, la souris mdx avec un défaut au niveau de l'activité des télomérases (mdxmiTR). La réduction de la longueur des telomeres dans les cellules souches satellites peut sévèrement limiter le stock des cellules satellites conçues pour la réparation musculaire, d'où une perte progressive et sévère de la forme et de la fonction musculaire [74] (Figure 10).
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El§ 1̂ 8
%
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Û Figure 10 : Mécanisme de la régénération musculaire. Une représentation schématique de la série d'événements au cours de la régénération musculaire dans le modèle de souris mdx (à gauche) comparé au modèle mdx4nTR dystrophiques (à droite). D'après Sacoo et al. [74]
28
//. 6.2. Le chien Golden Retriever :
L'absence de dystrophine chez les chiens cause une myopathie et une
cardiomyopathie similaire aux patients DMD. L'affection canine, décrite pour la première
fois par Valentine et al. en 1986 [75], est appelée « GRMD » (Golden Retriever Muscular
Dystrophy). On observe des taux de CK élevés qui sont augmentés par l'exercice. Les
chiens dystrophiques ont une stature raide avançant à petits pas, une démarche
chambranlante, une difficulté à ouvrir la mâchoire et à se nourrir. Ils salivent aussi
excessivement à cause de l'épaississement de la base de leur langue. Du point de vue
histologique, les fibres nécrosées sont graduellement remplacées par du tissu fibreux
causant une atrophie. Seule la partie aminoterminale de la dystrophine canine peut être
détectée à l'aide d'anticorps chez les chiens atteints de la maladie. La mutation est causée
par un changement d'une base A par G à l'intérieur d'un site d'épissage consensus situé à
l'extrémité 3' de l'intron 6, un déplacement du cadre de lecture et un codon stop prématuré,
ce qui résulte en une protéine manquant les exons 6 à 8 de 390 kDa (91% de la taille
normale) [76]. Le modèle GRMD est très avantageux puisque il a une très grande
similitude avec la DMD. Il est donc un bon modèle pour l'étude de thérapies. Cependant,
les coûts de reproduction des chiens dystrophiques et de leur maintien en laboratoire sont
très élevés ce qui limite leur utilisation.
11.6.3. Le modèle félin :
Les dystrophies chez les chats sont plus rares et les symptômes sont observés durant
leur première ou leur deuxième année de vie. Les chats malades présentent un
élargissement musculaire, une langue proéminente, une mobilité affectée et des signes de
cardiomyopathie. Sur des coupes de muscles, on observe des amas de fibres musculaires
nécrotiques et un faible marquage pour la dystrophine. Le site de mutation n'a pas été
identifié à ce jour. Le modèle félin est particulièrement intéressant dans l'étude des facteurs
de progression des dystrophinopathies et dans l'évaluation des thérapeutiques
éventuellement utilisables en phase précoce de la DMD.
29
11.6.4. Autres modèles animaux :
Quelques laboratoires utilisent aussi des invertébrés tel que Cœnorhabditis elegans
parce que ses 19733 gènes sont connus. De plus cet animal est formé de seulement 959
cellules, dont 95 sont des cellules musculaires. Ses muscles possèdent une dystrophine
similaire à celle de l'homme, qui peut aussi subir des mutations entraînant des symptômes
dystrophiques. [77] Un autre modèle animal introduit plus récemment est la drosophile
[78].
11.6.5. La souris mdx, un modèle valide pour la DMD ?
A nos jours, la souris mdx est le modèle le plus utilisé afin d'étudier les mécanismes
cellulaires et moléculaires dans la DMD. Mais une étude l'a défini comme un pauvre
modèle dystrophique [79], puisqu'il ne présente pas un phénotype de maladie progressive
et sévère, des contractures articulaires, impuissance respiratoire et cardiaque, qui sont des
marques de la myopathie humaine. Cela limite notre compréhension de sa physiopathologie
et les essais de traitement potentiel. De ce fait, l'utilisation des souris double mutées
utrophine^" dystrophine^" est suggérée mais aussi des stratégies sont utilisées afin
d'augmenter les lésions musculaires.
11.6.5.1. Lésions cytotoxiques :
Les agents utilisés sont des venins de serpents (notexine ou cardiotoxine) qui
provoque une lyse myocytaire sans détruire le pool de cellules satellites, ni les vaisseaux, ni
les nerfs, ni interrompre les relations entre les myofibres et l'appareil musculo-tendineux.
L'injection unique de ces agents permet de créer une lésion musculaire aiguë très différente
des processus dystrophiques pathologiques mais permet de reproduire et d'évaluer les
interactions cellulaires dans le processus de nécrose-régénération.
11.6.5.2. Lésions mécaniques :
Ce sont des lésions musculaires par rupture de l'appareil musculotendineux causés
par des aiguilles ou des micro capillaires. Ce qui va engendrer le déclenchement d'une
cascade de mécanismes cellulaires :
30
0-24 heure: rupture myofibrillaire et hématome qui dissocie les fibres, infiltration
du perimysium par les macrophages et activation des cellules satellites à 12 heures.
J2-J3: differentiation des cellules satellites en myoblastes et fusion des myotubes,
phagocytose par les macrophages des myofibres nécrosées.
J5: les myofibres régénérées commencent à adhérer au tissu interstitiel conjonctif.
Les myotubes emplissent l'espace sarcolemmique évidé.
J7: les myofibres régénérées s'étendent hors de l'espace de la lame basale.
J14: formation de mini jonctions neuromusculaires à la fin des fibres régénérées.
J21-56: organisation des myofibres dans le sarcolemme, migration des noyaux à la
périphérie des myocytes.
31
Chap i t r e I I I : Les Approches Thérapeu t iques Pour La DMD
La taille, la complexité, le nombre de produit du gène de la dystrophine dans des
tissus différents augmentent les difficultés pour développer une thérapeutique efficace.
La prise en charge médicale est, pour l'instant, symptomatique. Elle vise
essentiellement à prévenir les complications, notamment orthopédiques, cardiaques et
respiratoires, et à améliorer le confort de vie des personnes atteintes de la DMD.
III. 1. Les thérapies actuelles :
À nos jours, il n'existe aucun traitement capable d'arrêter l'inexorable progression
de la DMD mais la médecine d'aujourd'hui essaye de retarder certains symptômes. Lors de
difficultés respiratoires, une ventilation non invasive est d'abord mise en place mais celle-ci
devient invasive en cas de troubles respiratoires importants. Le développement d'une
scoliose peut être stabilisé via une arthrodèse vertébrale. L'ajout à l'alimentation des
patients de vitamine D et de calcium permet de lutter contre l'ostéoporose.
Sur le plan pharmacologique, deux médicaments sont actuellement d'usage
courant : les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ACEi) et les
corticostéroïdes. Les premiers étaient utilisés de longue date dans le traitement de
l'insuffisance cardiaque. Leurs effets bénéfiques chez les patients Duchenne ont été
démontrés par des essais cliniques et le périndopril est devenue la première molécule ayant
prouvée son efficacité sur la durée de vie dans la DMD [80, 81]. Les corticostéroïdes
(décrits plus en détail dans la section des thérapies médicamenteuses) sont efficaces dans le
traitement de la DMD avec un gain d'autonomie motrice initialement important. À plus
long terme, ce bénéfice est probablement moindre tandis que les effets secondaires
augmentent encore la dépendance.
III.2. L'approche thérapeutique : les avancées de la recherche.
Plusieurs équipes scientifiques poursuivent leurs recherches dans le but de trouver
une thérapie efficace pouvant contrer les effets néfastes liés à l'absence de la dystrophine
dans les muscles des patients. Trois approches thérapeutiques sont particulièrement
intéressantes : la thérapie médicamenteuse, la thérapie génique et la thérapie cellulaire
32
(Figure 11).
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Figure 11 : Stratégies de traitement de la DMD.
III.2.1. La thérapie médicamenteuse :
Les premiers essais pour améliorer les conditions de vie des patients souffrant de la
DMD ont impliqué l'utilisation des corticostéroïdes visant à diminuer l'inflammation et
ralentir la progression de la maladie. Des essais cliniques d'administration orale de la
prednisone démontrent un ralentissement significatif de la progression de la maladie ainsi
qu'une augmentation de la masse musculaire des patients dystrophiques [82-85]. Mais des
effets secondaires, comme un retard de comportement, de poids et de densité osseuse,
limitent l'utilisation de la prednisone et nécessitent une réduction de la dose journalière.
Le déflazacort, un dérivé de la prednisone, semble offrir une alternative efficace
pour des patients dystrophiques en maintenant leurs fonctions motrices et augmentant les
fonctions des muscles respiratoires mais avec moins d'effets secondaires [86-88]. Une
partie de ces effets bénéfiques du déflazacort est due à sa capacité de permettre l'expression
de la laminine, la fusion des myoblastes et la differentiation myogénique [89].
Récemment, il a été démontré que l'administration de déflazacort stimule la voie de
signalisation calcineurine /NFAT et l'expression de l'utophine [90]. L'utrophine est une
33
protéine apparentée à la dystrophine, avec une très grande similarité qui lui permet
d'assurer en partie, la fonction de la dystrophine déficiente et ralentir la dégénérescence du
muscle [91].
En rapport avec le rôle important que joue l'utrophine, une entreprise de
biotechnologie du nom de VASTox cherche des composés pharmacologiques susceptibles
de stimuler l'expression de son gène. Un essai clinique de phase I avec le BMN-195, un
inducteur de l'expression de l'utrophine administré par voie orale, a débuté en janvier 2010
(http://www.news-medical.net/news/20100803/BioMarin-completes-BMN-195-Phase-1 -
clinical-trial-for-Duchenne-muscular-dystrophy.aspx.).
D'autres types de composés sont utilisés par les chercheurs pour augmenter la
masse musculaire par exemple les facteurs de croissance comme IGF-I (Insulin Growth
Factor I), les inhibiteurs de la myostatine et les agonistes beta-2 [92-94]. Un essai clinique
utilisant un anticorps contre la myostatine MYO-029 (Laboratoire pharmaceutique Wyeth,
USA) a été réalisé chez des personnes atteintes de dystrophie musculaire de Becker ou de
myopathie des ceintures. Les résultats publiés en 2008, montrent que le traitement est
sécuritaire et a été bien toléré mais aucune amélioration de la force et de la fonction
musculaire n'a été observée [95, 96].
L'ataluren (antérieurement dénommé PTC 124) est un nouveau médicament,
développé par la société PTC Therapeutics, utilisé dans le traitement des maladies
génétiques dues à des anomalies génétiques de type non-sens. L'ataluren a la capacité de
passer spécifiquement outre ces mutations non-sens prématurées (on parle de
«translecture») et non les signaux de codons stop normaux afin de restaurer la production
d'une protéine fonctionnelle. La restauration de la dystrophine dans une culture de
myoblastes DMD humains ou murins, suite au traitement à l'ataluren, a été reporté et
confirmé in vivo dans des muscles dystrophiques du modèle murin dystrophique [97].
L'avantage de poursuivre le développement de cette thérapie est la voie d'administration
orale convenable et son potentiel large pour plusieurs applications cliniques, surtout que
l'ataluren a été bien toléré dans un essai clinique de phase I [98]. Un essai clinique de phase
IIA et de phase IIB, de 48 semaines de traitement ont été lancés afin d'évaluer l'expression
musculaire de la dystrophine et son effet sur la performance musculaire. La distance
34
parcourue pendant un test de 6 minutes de marche est utilisée comme principale mesure
d'effet (NCT00592553, clinicaltrials.gov).
L'utilisation de l'ataluren est une thérapie très prometteuse, elle est cependant
confrontée à une grande limitation du nombre de patients dystrophiques qui présentent une
mutation ponctuelle non-sens dans leur gène de la dystrophine (10 à 15%).
III.2.2. La thérapie génique et cellulaire :
La thérapie génique consiste à réparer ou remplacer le gène défectueux par un gène
thérapeutique, par contre, la thérapie cellulaire consiste à transplanter des cellules capables
de se différencier et de se fusionner avec les myofibres existantes ou d'en former des
nouvelles. Les noyaux des cellules transplantées incorporés dans ces myofibres vont
exprimer le gène manquant.
Une nouvelle voie thérapeutique prometteuse résulte de la combinaison de la
thérapie génique et la thérapie cellulaire dans le cadre de la DMD. Elle consiste à
transplanter des cellules modifiées génétiquement in vitro (Figure 12).
35
Patient
R e p a r u t i o n p a r des pe t i t s
f r agmen ts homf)lfif>uvs
Figure 12: Thérapies géniques et cellulaires pour la DMD. Représentation schématique résumant les différentes thérapies géniques et cellulaires utilisées pour traiter la DMD [99].
HI.2.2.1. La thérapie génique :
Dans le cas de la DMD, le but est de faire exprimer de nouveau la dystrophine sous la membrane des fibres musculaires. Des obstacles, comme la très grande taille du gène de
36
la dystrophine, la persistance de l'expression du gène introduit restent encore à franchir
avant de pouvoir envisager d'appliquer efficacement cette technique à l'homme [72].
111.2.2.1.1. Utilisation des méganucléases :
Les méganucléases sont des ciseaux moléculaires qui coupent l'ADN. Cette
chirurgie du génome par méganucléases s'appuie sur les systèmes de réparation de l'ADN
naturelle de la cellule. Les premières méganucléases dirigées contre le gène de la
dystrophine ont été livrées par Cellectis et des essais in vitro et in vivo sont en cours dans
l'équipe du Dr. Tremblay [100].
Un autre type de nuclease utilisé récemment est les nucleases à doigt de zinc.
L'introduction d'une cassure double-brin de l'ADN par ces nucleases à proximité du site à
corriger est connue pour très fortement stimuler les mécanismes de réparation de type
recombinaison homologue. Cependant, ces nucleases ne sont pas totalement spécifiques et
peuvent casser l'ADN à divers endroits du génome, d'où leur toxicité. Des expériences in
vitro sont en cours dans l'équipe du Dr Tremblay.
111.2.2.1.2. Le saut d'exon :
Le phénomène de saut d'exon est rencontré de façon spontanée dans certaines fibres
musculaires chez les patients DMD permettant une ré-expression de la dystrophine dans ces
rares fibres appelées fibres révertantes. Ce phénomène spontané dans le gène de la
dystrophine a conduit certaines équipes à développer une nouvelle thérapie génique pour la
DMD [101]. En fait, elle consiste à restaurer un cadre de lecture opérationnel d'un transcrit
muté en éliminant un ou plusieurs exons de l'ARNm. Cette opération est rendue possible
par l'usage de séquences ou oligonucleotides anti-sens (OAs) masquant les sites d'épissage
du ou des exons bornant la mutation lors de la réaction d'épissage de l'ARN pré-messager.
Dans la majorité des cas, l'ARNm ainsi réhabilité permet la synthèse d'une dystrophine
certe tronquée mais fonctionnelle tel que démontré in vitro [102] et in vivo chez des
modèles animaux dystrophiques [101, 103, 104] (Figure 13). Plusieurs études essayent de
déterminer les sites cibles pour les OAs qui peuvent être les plus efficaces dans un essai
clinique [105, 106]. Une étude hollandaise décrit le succès de transferts des OAs induisant
des doubles et triples sauts pour les exons 43 et 44, 46 à 50 dans des myotubes de deux
37
patients DMD en culture [107].
PERSONNE SAINE Maturat ion par « «1-plssogc »
du pré-messager normal de la dystrophine
* * * sites d'éprasag» Messager mûr normal
PERSONNE DMD AVEC DELETION DE L'EXON 50
Pre-n*essager anormal de la dys t roph in»
mm m épissage naturel
/ ^ r§> r * 5
saut de l'exon 51 provoqué par des oligonucleotides
anti-sens ciblés
Messager mûr non fonctionnel
Messager mûr fonctionnel
Pas de dyst rophine
Dystrophine légèrement raccourc ie
mais FONCTIONNELLE
Figure 13: Exemple de saut d'exon. Représentation du mécanisme du saut d'exon chez un patient DMD ayant une deletion de l'exon 50 permettant la restauration du cadre de lecture et conduisant à une dystrophine incomplète mais fonctionnelle. (Avancée de la recherche. 2007, AFM)
Cette thérapie est confrontée à plusieurs limitations : La première est la nécessité de
personnaliser les molécules thérapeutiques [108]. Les différentes deletions dans la DMD
requièrent le saut de différents exons, ce qui nécessite l'optimisation et les essais cliniques
de plusieurs OAs spécifiques. Étant donné que les deletions concentrées près des exons 45-
53 et des exons 2-20 du gène de la dystrophine représentent respectivement 50% et 15% de
l'ensemble des mutations, un saut de multi-exons a été proposé [109].
La deuxième limitation est la non stabilité des OAs et leur modification par des
composants chimiques affectant le rendement et la transmission aux cellules in vitro et
aussi in vitro. Pour cela, les OAs ont été développés sous forme de 2'-0-methyl-
phosphorothioate OAs afin d'augmenter leur stabilité par rapport un ARN non méthylé.
38
Présentement, des oligomères morpholino semblent prometteurs pour des
applications in vivo [104, 110, 111]. Ces oligomères incorporent des anneaux de
morpholine à la place des anneaux de ribose au niveau de l'ARN ce qui les rend non
ioniques, évitant ainsi les interactions électrostatiques non spécifiques avec les cellules.
La troisième limitation est le non ciblage du cœur par les OAs. Récemment,
plusieurs équipes ont réussi à atteindre tout le système musculaire strié y compris le cœur
par l'incorporation des peptides ou des groupements chimiques qui facilitent l'absorption
cellulaire [112-114].
Finalement, pour rediriger l'expression génique, les OAs doivent être
continuellement administrés au noyau cellulaire car ils ciblent la transcription plutôt que le
gène en plus de leur courte demi-vie biologique. Jusqu'à date, on ne connait pas les effets
secondaires de l'administration répétée des OAs chez les patients, sachant que ce type de
traitement vise plus les jeunes patients. Une forme de OAs camouflée dans un transgène
correspondant à un petit ARN non codant (snARN U7 ou Ul) modifié ou vectorise, est
développée afin de contourner ce problème et assurée une expression permanente du
transgène (Figure 14).
39
▼ r LTR
uc U G
CG AU CC UA CG UA * *—,
HS1A0N2 hSIAONl sit* dt liaison u î - A . UA
S'CCUCUGUGAUUUUAUAACUU GAU/U CAAGGAAGAUGGaUUUCU AAUUU UU GGAGCAG CCCU 3'
Protein* Sm site dt liaison
o n c3DgnD ŒBCHD
QL i Sa ut d'exon 51
DDOEKOH: Figure 14 : Schéma du vecteur lentiviral codant le snARN U7opt-ex51. A. Le U7snARN transformé en U7opt-ex51 spécifique de l'exon 51 du gène de la dystrophine humaine est clone entre le WPRE et le cPPT. B. Représentation du phasage exonique au voisinage de la deletion A49-50 et stratégie de réhabilitation par élimination de l'exon 51. LTR : séquence terminale longue répétée ; Psi : séquence signal d'encapsidation ; RRE : élément de réponse Rev; cPPT : central polypurine tract ; WPRE : élément de réponse woodehuck du virus de l'hépatite. [115],
III.2.2.1.3. La thérapie génique virale:
Les virus représentent les vecteurs naturels les plus évolués pour le transfert d'une
information génétique étrangère dans une cellule. Plusieurs virus ont fait l'objet
d'adaptation en vecteur dans le cadre de la DMD. Les chercheurs essaient d'optimiser ces
vecteurs pour qu'ils contiennent de moins en moins de gènes viraux tout en gardant leur
efficacité de transduction. La majorité de ces vecteurs est résumée dans le tableau 2.
40
Avantages Inconvénients Application pour lu DMD
Adenovirus (non intégratif)
Fort taux de transduction in vivo et ex vivo
Transduction des cellules
quiescentes et en division
Production aisée
Taille limite du gène : 7,5 kb
Ré-administration impossible
Durée d'expression courte (transitoire)
Réponse immunologique
Expression de la dystrophine dans 30% du muscle dystrophique injecté avec un
adenovirus - dystrophine pleine longueur [116]
Expression de la dystrophine dans le muscle dystrophique suite a la
transplantation des cellules myogéniques infectées aux adénovirus-
mini-dystrophine [117]
Retrovirus (intégratif)
Taux de transduction élevé
ex vivo Durée
d'expression assez longue
Peu immunogène
Faible taux de transduction in vivo
Transduction des cellules en division
uniquement Risque de mutation
insertionelle Taille limite du gène :
8kb Production difficile
Expression de la dystrophine dans 6% du muscle dystrophique injecté avec retrovirus - mini-dystrophine [118] Expression de la dystrophine dans du
muscle dystrophique suite à la transplantation des cellules satellites
infectées aux rétrovirus-mini-dystrophine [119]
Lentivirus (intégratif)
Transduction des cellules
quiescentes et en division
Affilié aux virus immunodépresseurs
Taille limite du gène :8kb
Production difficile
AAV (intégratif)
Transduction des cellules
quiescentes et en division Durée
d'expression longue in vivo
Peu immunogène
Ré administration impossible
Taille limite du gène : 4,5kb
Production moyenne
Vecteur synthétique : le plasmide
Sécurité d'emploi Très peu
immunogène Production simple
Gène de grande taille
Transfection très peu efficace
Durée d'expression très courte
Ciblage de la transfection difficile
Essai clinique en cour phase MI: injection de plasmide Myodys chez des
patients DMD par voie intraveineuse. [ 120]
Lipides cationiques et
particules d'ADN
condensées
Transfection efficace in vivo (complexes non
ioniques) Peu immunogène Production assez
simple
Transfection inefficace in vivo (complexes
cationiques) Durée d'expression
très courte Toxicité
Tableau 2: Comparaison des principaux vecteurs de transfert de gène.
41
Généralement, les transgènes utilisés correspondent à l'ADN complémentaire
(ADNc) d'un gène, mais la grande taille de VADNc de la dystrophine (d'environ 11 kb,
dystrophine pleine longueur) et la capacité limité d'incorporation de gène des vecteurs
viraux ont favorisé l'utilisation d'ADNc partiellement tronqué codant pour une dystrophine
qui conserve une certaine fonction même s'il lui manque certaines de ses séquences. En
effet, des patients Becker ayant une dystrophine fonctionnelle malgré la deletion de
plusieurs exons a favorisé la construction de mini et de micro versions du gène de la
dystrophine (Figure 15).
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Figure 15 : Structure des gènes de la dystrophine pleine longueur, de la quasi-dystrophine, de la mini-dystrophine et de la micro-dystrophine qui sont associés avec la restauration de la fonction du muscle dystrophique [121].
La première utilisation du vecteur lentiviral dans le cadre de la DMD eut lieu en
2003. Comme la taille d'encapsidation du lentivirus ne permet pas d'y introduire la
dystrophine pleine longueur, c'est la micro-dystrophine de souris qui y fut incorporée.
L'injection de ce virus dans le muscle de souris mdx a permis la réexpression de cette micro
42
dystrophine dans 65% du muscle après 4 mois, avec une augmentation de la force
spécifique et une amélioration de la résistance accrue aux dommages [122].
L'utilisation d'un lentivirus comme approche thérapeutique dans la DMD est prometteuse mais il faut néanmoins faire attention au risque de tumorigénicité de ce vecteur viral.
D'autres efforts se concentrent sur le développement de thérapies géniques basées
sur l'utilisation des vecteurs virales adéno-associés (AAV). L'administration intraveineuse
de l'AAV de serotypes 1 et 2 [123] codant pour la micro-dystrophine a restauré
l'expression de ce transgène dans les muscles respiratoires, cardiaques et des membres
inférieurs chez des souris dystrophiques avec une réduction considérable de la pathologie
du muscle squelettique [124]. Des expériences ont aussi été réalisées chez le chien avec des
AAV de serotypes 6 et 8 mais bien que l'expression de la micro-dystrophine fût observée,
une réponse immunitaire contre la capside virale fut également détectée [125]. Un AAV8
codant pour le même transgène a aussi été introduit chez le primate non-humain. A 5 mois,
l'expression de la micro-dystrophine atteint environ 80 % dans le muscle traité mais en
présence des anticorps préexistants contre l'AAV chez l'hôte, ce niveau d'expression
diminue d'environ 40 % [126].
Malgré les résultats encourageants, la thérapie virale est limitée par des difficultés
associées à la production de quantités suffisantes de vecteurs, au tropisme virale, à
l'expression ectopique des gènes, à la méthode de livraison de tout le matériel virale et aux
défis immunologiques inhérents et aussi au jeune age des patients[127].
III.2.2.1.4. La thérapie génique non virale :
Cette technique permet d'introduire un transgène dans un tissu sans avoir recours à
un virus, et du coup, éviter la réponse immunitaire contre les protéines virales. Les vecteurs
non-viraux sont des plasmides d'ADN, produits dans des bactéries. Le premier essai
clinique de phase I chez des patients DMD, a été réalisé en 2004 [128], en injectant un
plasmide codant pour la dystrophine pleine longueur. Malheureusement, ces patients ont
montré peu de fibres musculaires exprimant la dystrophine. Donc, l'utilisation des
plasmides peut être une solution pour contourner le problème de la réponse immunitaire,
43
mais une entrave à la transfection de l'ADNc complet de la dystrophine dans les fibres
musculaires.
Afin d'améliorer la transfection des plasmides, plusieurs techniques ont été
développées. Des méthodes chimiques comme les lipoplexes et les polyplexes ont montré
de bons résultats mais elles se sont avérées toxiques et peu efficaces in vivo. Des méthodes
physiques comme l'électroporation, la sonoporation montrent de meilleurs résultats dans le
muscle que ce soit du point de vue de l'efficacité ou de la sécurité [129]. Cependant aucune
méthode physique n'a encore été explorée chez de grands animaux dans le cadre de la
DMD.
III.2.2.2. La thérapie cellulaire :
Le muscle squelettique est un tissu très dynamique, capable de s'auto-régénérer.
Cette capacité regenerative est due à la présence de population de cellules satellites.
D'ailleurs, les myoblastes, précédemment utilisés pour des essais de thérapie cellulaire pour
la DMD, sont produits par la prolifération de ces cellules.
Outre ces cellules satellites, il existe de nombreux autres types cellulaires qui
pourraient être utilisés pour des thérapies cellulaires dans le cadre de la DMD mais seules
les plus prometteuses sont abordées dans la présente thèse [130-133] (Figure 16 et 17).
44
r Ceflules souebes Cellules souches AC 133+
Ceflules souebes bêzDatopoiëtiques
Cellules souebes U t n é t t du muscle
CàpiBare
Mésoangjoblastrs
Figure 16 : Les origines possibles des principales cellules utilisées en thérapie cellulaire pour la DMD. Modifié de Farini et al. [134]
45
0 0 0 0 0 0 <3. <s? ^ ^ O i c ^ r - v ^ ^ r w i r m x r ê ,o „ OT( O_ O^ <
Ç # p CSMO Q Q cellale endothelial*
Q S p pericyte
t~0 j ■esoaagioMa.ste
C ^ cellule satellite quiescente
N ^ T p ceilmle satellite t» proliferation
O myofibroblaste
V # ~ ? ceilmle myogenique
noyaus myogénique
mouvement et fusion ceUulaire - ► facteurs d'actiration
flux sanguin
Figure 17 : Représentation schématique de la majorité des types cellulaires inclus dans la régénération du muscle squelettique. [135]. CSMO: cellule souche de la moelle osseuse.
46
III.2.2.2.1. Les cellules satellites :
Les muscles ont leurs propres cellules souches, les cellules satellites, qui se situent
entre la membrane basale et le sarcolemme de chaque fibre musculaire. Suite à un stress
oxydative ou un stimulus spécifique, ces cellules se différentient en myoblastes et
fusionnent les unes avec les autres pour donner des myotubes. Les myoblastes peuvent
aussi se fusionner avec les fibres musculaires déjà existantes pour assurer la réparation des
muscles.
Les cellules satellites expriment plusieurs marqueurs moléculaires, mais Pax7
«Paired-box transcription factors 7» joue un rôle crucial dans la persistance des cellules
satellites durant la vie post-natale [136]. Une population pure de cellules satellites fut isolée
directement du diaphragme des souris Pax7-GFP-KO [137]. Ces cellules ont restauré
l'expression de la dystrophine, 3 semaines après une injection intra-musculaire chez des
souris dystrophiques. De plus, chez une souris dystrophique irradiée, ces cellules ont
régénéré le stock des cellules satellites murines qui expriment en même temps Pax7 et Pax3
[137].
Récemment, une greffe de myofibres a pu restaurer le programme myogénique
après des dommages musculaires répétés, montrant que le pool de cellules satellites des
myofibres n'est pas seulement efficace pour réparer le muscle endommagé mais aussi pour
repeupler la niche de cellules satellites capables de s'activer lors d'un autre dommage
musculaire [138]. Cette étude met en évidence le fait que les cellules satellites isolées
mécaniquement et séparées de leurs myofibres, ont un bon succès de greffe et sont capables
de former de nouvelles myofibres suite à une injection intramusculaire; seulement 150
cellules satellites ont participé à la réparation de 10% de nouvelles fibres musculaires. Par
contre, les cellules satellites isolées par une digestion enzymatique sont 1000 fois moins
efficaces pour la formation des fibres musculaires après un dommage [138, 139].
La méthode d'isolation des cellules satellites est donc cruciale pour le succès de la
greffe et de la régénérescence. Quelques équipes ont montré l'efficacité de greffer une
dizaine de fibres sur la masse musculaire et sur la régénérescence des cellules souches
satellites du receveur.
47
III.2.2.2.2. Les myoblastes ou cellules myogéniques:
La transplantation des myoblastes est un traitement possible pour différentes
dystrophies musculaires. La première démonstration que la transplantation des myoblastes
peut restaurer l'expression de la dystrophine dans des fibres de souris dystrophique date de
1989 [1]. Ces résultats prometteurs ont déclenché rapidement une série d'essais cliniques
sur des patients DMD [140-144]. Pour ce type de thérapie, une biopsie musculaire est prise
d'une personne saine, les cellules satellites sont mises en culture. Les myoblastes résultant
de leur differentiation prolifèrent par la suite en quantité suffisante pour être transplantés
dans le muscle dystrophique. Ces myoblastes fusionnent entre eux et avec les fibres de
l'hôte, ceci entraîne la formation de fibres hybrides exprimant la dystrophine avec
restauration du CAD.
De nombreux immunosuppresseurs ont été utilisés lors de ces essais cliniques
comme la cyclophosphamide ou la cyclosporine mais des expériences ultérieures ont
démontré que ces substances anti-tumorales tuent les myoblastes et inhibent leur fusions,
respectivement [145, 146]. Les essais cliniques récents de l'équipe Tremblay montrent que
l'utilisation du Tacrolimus (FK506) comme immunosuppresseur permet d'obtenir un bon
succès de greffe de myoblastes (> 50 %). Cependant, l'utilisation prolongée du FK506 peut
entraîner une neurotoxité et une néphrotoxicité [147].
Malheureusement, ces essais cliniques font face à de nombreux autres obstacles qui
limitent le succès de l'approche [148]. Trois majeurs problèmes ont été identifiés par
l'équipe Tremblay. Des travaux sont en cours afin de les contourner et d'améliorer
l'efficacité de la transplantation de myoblastes [149, 150].
HI.2.2.2.2.1. La faible dispersion des myoblastes hors des sites d'injection:
Les myoblastes transplantés ne migrent pas plus que 200 pm du site de l'injection
intramusculaire. Cette capacité migratoire limitée nécessite l'exécution de trajectoires
d'injection très rapprochées augmentant ainsi les bris effectués au muscle transplanté [151].
D'autres solutions ont été testées in vivo sur des modèles murins dystrophiques, comme le
prétraitement des myoblastes avant leur transplantation par un inducteur des MMP.
48
Ce pré-traitement améliore la dispersion des myoblastes à travers la matrice
extracellulaire [152, 153]. De plus, une augmentation significative de la migration a été
observée suite à l'exposition de myoblastes à une lectine (la concanavaline A) avant la
transplantation. Cette molécule induit l'expression de différents MMP.
En se basant sur les recherches des cellules cancéreuses, il a été démontré que
certains facteurs de croissance peuvent aussi promouvoir la migration cellulaire. En entre
autre, l'IGF-1 (Insulin-like growth factor) et le MGF (Mechano-Growth Factor) ont
augmenté la capacité migratoire des myoblastes lors de leur co-injection intramusculaire
[154-156].
Finalement, l'exercice physique peut aussi améliorer le succès de la greffe de
myoblastes en augmentant la migration mais aussi la prolifération et la survie des cellules
transplantées via la libération de facteurs de croissance capables de réguler positivement le
système protéolytique [157].
111.2.2.2.2.2. la mort précoce des myoblastes :
Soixante quinze pourcents des myoblastes transplantés meurent dans les 3 premiers
jours après leur transplantation [158, 159]. Actuellement, cette mort rapide est compensée
par la transplantation d'un grand nombre de myoblastes (30 millions cellules par cm )
[151]. De nombreuses études tentent d'identifier les différents facteurs responsables de
cette mort précoce in vivo. La réponse inflammatoire médiée par les neutrophiles est une
des causes [160]. Le stress physique lors de la transplantation cellulaire active l'apoptose
médiée par les kinases de stress tel que l'extracellular signal-regulated protein kinases
(ERK) et la p38 mitogen activated protein kinase (MAPK) [161]. La perte d'adhésion
cellulaire (anoïkis) est impliquée dans l'induction de l'apoptose post-greffe [162].
Finalement, le blocage de certains médiateurs inflammatoires comme le facteur de nécrose
tumorale-a (TNF-a) peut s'avérer bénéfique pour le régénérescence musculaire [163].
111.2.2.2.2.3. le rejet à moyen et long terme dû à la réponse immune spécifique :
Les recherches sont présentement dirigées vers la mise au point de méthodes pour le
développement d'une tolérance immunologique envers les cellules greffées [164]. C'est-à-
49
dire essayer d'induire une tolérance du receveur vis-à-vis les cellules du donneur. La
tolérance peut se faire de façon périphérique en modulant les lymphocytes des organes
lymphoïdes secondaires, ou centraux via le thymus où a lieu l'éducation lymphocytaire.
Des expériences chez la souris ont montré la formation d'un chimérisme hématopoïétique
chez la souris receveuse suite à une transplantation de moelle osseuse du donneur. Ce
chimérisme a permis la tolérance envers la transplantation des myoblastes provenant de ce
même donneur [165].
111.2.2.2.2. Les cellules souches dérivées du muscle ou MDSC (Muscle Derived
Stem Cell) :
Les MDSCs sont des cellules non-différenciées isolées à partir du muscle
squelettique et capables de se différencier en plusieurs types cellulaires myogéniques ou
non-myogéniques [166]. Leur isolation est basée sur la méthode du «pre-plating». Elles ont
par la suite été caractérisées par la cytometric en flux comme exprimant le CD34+ et le
Bcl2+. La transplantation intramusculaire de ce type de cellules chez le modèle murin de la
DMD a montré un grand potentiel de formation des myofibres positives pour la dystrophine
[167, 168].
111.2.2.2.3. Les cellules souches hématopoïétiques :
Cette population cellulaire forme les types cellulaires majeurs du système sanguin,
incluant les erythrocytes, les granulocytes et les lymphocytes [169]. La capacité de ces
cellules de régénérer le muscle squelettique a été démontrée pour la première fois par
injection intramusculaire [170]. L'injection intraveineuse de ces cellules souches a entraîné
une amélioration de la fonction locomotive ainsi que la régénération de 12% du muscle
[171]. Mais l'utilisation des cellules souches hématopoïétiques reste limitée à cause des
résultats in vivo peu concluants chez la souris mdx et du faible nombre de fibres
dystrophine positives formées chez les patients dystrophiques [172].
50
III.2.2.2.4. Les cellules souches embryonnaires (ES) et les cellules pluripotentes
induites (iPS):
Les ES sont des cellules souches pluripotentes, capables de régénérer plusieurs
types tissulaires. Elles dérivent de la masse cellulaire interne des blastocystes [173]. Elles
présentent l'avantage de pouvoir être cultivées in vitro longtemps sans se différencier. Elles
peuvent cependant se différentier en plusieurs types cellulaires en modulant l'expression de
différents facteurs de transcription. En fait, l'étape clé pour l'établissement du potentiel
médicale des ES est le développement d'une technique de conversion vers des précurseurs
appropriés pour la transplantation. Récemment, Barberi et al. [174] ont illustré la
progression du développement des ES vers une differentiation mésenchymateuse en isolant
des sous populations de cellules CD73+. La majorité de ces cellules isolées exprime MyoD,
se différentie in vitro en myotube et s'intégre dans les myofibres des souris SCID
immunodéficientes après injection in vivo.
Une étude en cour dans notre laboratoire montre une efficacité de conversion des
cellules ES en myoblastes en induisant l'expression de MyoD à l'aide d'un adenovirus. Des
études récentes ont décrit la dérivation d'une autre population cellulaire similaire à celle
des ES, les cellules souches pluripotentes inductibles (iPSCs), suite à l'induction de
l'expression de facteurs de transcription exprimés dans les ES (OCT3/4, KLF4, SOX2 et c-
Myc) [175]. Le développement d'une nouvelle thérapie cellulaire spécifique pour chaque
patient est limité par le potentiel oncogénique des iPS. La surexpression continue des
facteurs de transcription, spécialement celui du gène MYC, peut induire des tumeurs [175].
La reprogrammation des cellules par transduction virale est très efficace, mais
implique des insertions aléatoires des séquences d'ADN dans le génome humain. Plusieurs
nouvelles méthodes ont été développées récemment pour induire les iPS de façon plus
sécuritaire [176-178]. Bien que l'induction des souches pluripotentes puisse être obtenue
aussi avec le système de transposon amovible «PiggyBac» ou le système épisomique, ces
deux approches utilisent encore des constructions dADN. De ce fait, les lignées cellulaires
obtenues doivent être minutieusement analysées afin de confirmer qu'elles sont exemptes
de toutes modifications génétiques nuisibles.
Une méthode pour changer le destin des cellules sans utiliser l'ADN sera très
utile pour la médecine regenerative. Récemment, Plews et al. [179] démontrent que la
51
transfection d'ARNm peut être une approche utile pour contrôler à court terme et avec
précision le niveau d'expression des facteurs de la reprogrammation (synthèse de l'ARNm
codant pour OCT4, SOX2, c-Myc KLF4 et SV40) et induire une differentiation des cellules
somatiques en iPS.
111.2.2.2.5. Les cellules AC 133+ :
Les cellules CD 133+ sont considérées comme des cellules hématopoïétiques de la
moelle osseuse qui peuvent se différencier en cellules endothéliales et en myoblastes et
exprimer à leur surface des marqueurs myogéniques [149]. Des injections intramusculaires
et intra-artérielles faites chez des souris mdx immunodéficientes ont démontré que ces
cellules étaient capables de se fusionner avec les fibres musculaires de l'hôte en restaurant
l'expression de la dystrophine [180]. Des cellules AC 133+ isolées à partir de biopsie
musculaire expriment les mêmes capacités que celles issues du sang, avec un grand
potentiel de differentiation pour les lignées musculaires et endothéliales [181]. Un essai
clinique de phase I a été réalisé sur des patients DMD par injection intramusculaire des
cellules autologues CD133+. Aucune toxicité due à ces cellules ne fût détectée mais aucune
amélioration phénotypique ne fut retrouvée puisque ces cellules n'étaient pas modifiées
génétiquement [182].
Malgré leurs caractéristiques myogéniques intéressantes, l'efficacité de ces cellules
reste à démontrer dans d'autres essais cliniques, ce qui nécessite d'améliorer leur
prolifération in vitro.
111.2.2.2.6. Les mésoangioblastes :
Les mésoangioblastes sont des cellules progénitrices multipotentes, associées à
l'aorte dorsale, capables de générer tous les tissus qui dérivent du feuillet mésodermique.
Ils ont une grande capacité de s'auto renouveler in vitro [183]. Lors de leur injection dans
la circulation sanguine, les mésoangioblastes s'accumulent au niveau des capillaires mais
ne peuvent migrer à travers ceux-ci qu'en présence de facteurs chémoattractants [184]. Des
injections de mésoangioblastes, prétraités au TNFa, ont montré une amélioration
phénotypique des muscles chez la souris déficiente en a-sarcoglycane et chez le chien
dystrophique [131, 184]. Un essai clinique est en cours suite à ces résultats [185].
52
Cependant, il faudrat vérifier les effets secondaires des accumulations de ces cellules dans
différents organes vitaux.
III.2.2.2.7. Les pericytes :
Contrairement aux mésoangioblastes qui sont issus de vaisseaux sanguins
embryonnaires, les pericytes sont dérivés des vaisseaux sanguins de différents tissus [186].
Une étude a caractérisé ces cellules comme étant idéales pour une application dans une
thérapie cellulaire contre les dystrophies musculaires [132] et cela en se basant sur leurs
avantages. Premièrement, ces cellules sont facilement accessibles dans des tissus adipeux,
le pancréas et le placenta. Deuxièmement, elles présentent un fort pouvoir d'expansion in
vitro et peuvent être facilement transduites avec des vecteurs viraux. Finalement, elles sont
capables de transmigrer vers le muscle squelettique après injection dans la circulation
sanguine et de se différencier en cellules musculaires in vivo suite à un dommage [132].
Mais il reste à résoudre plusieurs problèmes comme la méthode d'injection pour des tissus
spécifiques.
III.2.2.3. La thérapie génétique ex vivo :
La combinaison de la thérapie génique et la thérapie cellulaire consiste à
l'administration de cellules (autologues ou non) modifiées génétiquement ex vivo afin
d'induire l'expression des transgènes thérapeutiques dans le muscle squelettique suite à leur
fusion avec les fibres musculaires existantes.
Loin d'être en concurrence avec les approches de thérapie génique directe (injection
de vecteurs thérapeutiques) ou pharmacogénétiques (AON synthétiques), cette approche se
veut complémentaire et vise à stimuler et renforcer le potentiel régénératif chez des patients
déjà installés dans le processus myopathique et présentant un tissu musculaire très
endommagé.
L'introduction du transgène dans les cellules représente le défi majeur de cette
thérapie : la modification génétique avec des lentivirus qui ont une capacité integrative, est
une des approches possibles. Récemment, les lentivirus ont été utilisés afin de délivrer le
gène de la micro-dystrophine dans des MDSCs obtenues de souris et de singe [187].
53
Des résultats de plusieurs études laissent entrevoir la possibilité d'une thérapie
cellulaire pour la DMD basée sur la transplantation de cellules souches autologues
modifiées génétiquement dont le cadre de lecture est restautré par saut d'exon de l'ARNm
de la dystrophine. Denti et al. ont généré des cellules autologues CD133+ exprimant la
dystrophine tronquée (saut des exon 49-50) mais fonctionnelle. Ces cellules, après leur
injection intramusculaire, sont capables de fusionner avec les fibres régénératives et
d'exprimer non seulement la dystrophine humaine fonctionnelle, mais aussi les protéines a-
et p-sarcoglycane associées [188].
L'approche du saut d'exon fut aussi abordée avec l'AAV. Un AAV1 codant pour le
gène U7 modifié pour permettre l'épissage de l'exon 23 de la dystrophine de souris a été
injecté à des souris mdx. L'expression de la dystrophine tronquée de l'exon 23 fut observée
jusqu'à 3 mois après l'injection [189] et même après 1 an et demi de l'injection [190].
Malgré ces résultats encourageants, cette approche doit être démontrée chez de plus grands
animaux.
Mais, étant donné que la transplantation intramusculaire reste une thérapie locale, ne
touchant pas tous les muscles dystrophiques, plusieurs études se focalisent sur l'injection
intra-artérielle de cellules autologues modifiées génétiquement. Il reste encore à étudier
l'impact de l'insertion du génome du vecteur thérapeutique sur le devenir des cellules
transduites et transplantées. Il faut entre autre étudier la possibilité qu'il y ait formation de
tumeurs.
La differentiation et transplantation des iPS du patient modifiées avec un
chromosome artificiel humain contenant tout le gène de la dystrophine (incluant non
seulement tous les exons mais aussi tous les introns) est une nouvelle approche
thérapeutique proposée récemment [191]. Des essais in vitro et in vivo sur des modèles
murins dystrophiques sont en cours dans notre laboratoire.
54
Chapitre IV : La Régulation De La Myogenèse Et De La DMD
Plusieurs équipes se sont attachées à définir le patron d'expression des protéines de
l'inflammation, de la myogenèse, de la matrice extracellulaire dans le muscle de DMD. Une
phase pré-symptomatique a déjà mis en évidence avec un patron d'expression des gènes très
différente de celle d'un muscle normal. Cette signature "dystrophique" est caractérisée par
l'induction de gènes impliqués dans la réponse inflammatoire, le remodelage de la matrice
extracellulaire et la régénération musculaire.
La myogenèse est un phénomène biologique qui conduit à la formation des tissus
musculaires lors du développement de l'embryon, décrit dans le chapitre I. Ce phénomène
fait intervenir les facteurs de croissance FGF (Fibroblast Growth Factor) et TGF, des
facteurs de transcription spécifiques du muscle (MRF) ainsi que les facteurs MEF (Myocyte
Enhance Factor). Dans ce chapitre, j 'ai développé que les MRF et les facteurs de
croissance qui ont fait l'objet de mon projet doctoral.
IV. 1. Les facteurs myogéniques MRF :
Les facteurs myogéniques appartiennent à la famille des facteurs de transcription à
motif bHLH (basic Helix-Loop-Helix) et activent la transcription de gènes cibles en se liant
directement sur une séquence consensus « CANNTG » de l'ADN, appelée boîte E [192,
193]. Cette séquence est retrouvée dans les promoteurs de nombreux gènes spécifiques aux
muscles, ce qui suggère une activation directe et indirecte de la transcription par les
facteurs myogéniques. Cette famille regroupe quatre facteurs: MyoD (Myoblast
Determination gene), Myf5 (Myogenic factor 5), Myogénine et MRF4 (Muscle Regulatory
Factor 4). Leurs domaines bHLH se complexent en homodimère, mais aussi en
hétérodimère, avec des co-facteurs ubiquitaires codés par les gènes E2-2 et E2-5. Durant
toute la myogenèse, ils agiront de concert avec les membres de la famille MEF2 pour
activer le programme de différenciation et induire la transcription des gènes de régulation et
des gènes structuraux spécifiques aux muscles.
55
IV. 1.1. La première découverte des gènes myogéniques :
Les gènes myogéniques constituent un bel exemple du mode de contrôle
qu'exercent les facteurs de transcription sur la differentiation progressive dans un linéage
cellulaire. Des études in vitro avec les lignées de fibroblastes appelées C3H 10T1/2 ont joué
un rôle central dans la dissection des mécanismes de contrôle de la transcription régulant la
myogenèse squelettique, étant donné la fréquence élevée avec laquelle ces cellules
devenaient des myotubes. Les protéines de la famille MyoD ont été décrites comme des
facteurs de détermination myogénique, à cause de leur capacité à induire un devenir
myogénique à des cellules non musculaires [194]. Une démarche similaire a mené à
l'identification de trois autres gènes, Myogénine, Myf5 et MRF4, qui interviennent aussi
dans le développement musculaire.
IV. 1.2. La cinétique d'expression des gènes myogéniques :
L'expression des gènes myogéniques est restreinte au muscle squelettique. Durant
toute la myogenèse, de nombreux signaux externes, positifs ou négatifs, influencent
l'activation spatio-temporelle de ces facteurs myogéniques, qui est déterminante pour
l'induction de la différenciation des cellules musculaires [193]. Chaque facteur myogénique
a un profil d'expression différent des autres au cours de la myogenèse, qui diffère
également entre les somites et les masses pré-musculaires des membres. En culture, ce
profil varie aussi selon la lignée musculaire [194]. In vitro, des taux élevés de transcrits
MyoD peuvent être détectés dans les myoblastes de certaines lignées cellulaires murines,
contrairement à d'autres, qui contiennent davantage de transcrits Myf5. La Myogénine est
toujours exprimée dans les cellules qui se différencient suivie d'une diminution progressive
de MyoD et Myf5. Les transcrits MRF4 s'accumulent uniquement dans les cultures en fin
de différenciation, quand les gènes de structure caractéristiques des fibres matures sont
activés [195] (Figure 18).
56
PROLIFERATION < >
DIFFERENTIATION < >
FUSION
Figure 18: Expression des facteurs myogéniques de la famille MyoD au cours de la myogenèse. MyoD et Myf5 induisent la spécification des myoblastes alors que la Myogénine et MRF4 sont importants pour la differentiation terminale [196],
TV. 1.3. Les protéines d'interaction agonistes et antagonistes :
Les facteurs myogéniques bHLH interagissent avec de nombreuses protéines, qui régulent positivement ou négativement la transcription des gènes spécifiques aux muscles et par conséquent F activation ou non de la différenciation des cellules musculaires. Les protéines agonistes non myogéniques E12 et E47 s'associent en hétérodimères avec les facteurs myogéniques, renforcent leur liaison à l'ADN sur la boîte E, et activent ainsi la transcription de gènes spécifiques aux muscles. D'autres co-régulateurs spécifiques aux muscles, comme la famille MEF2, activent la transcription de d'autres gènes [197]. D'autres protéines interagissent avec les facteurs myogéniques, comme la protéine MLP (Muscle LIM Protein), qui n'a pas d'activité transcriptionnelle mais qui favorise la fixation des hétérodimères MyoD/E47 à l'ADN, ou encore le co-activateur p300/CBP qui augmente l'activité transcriptionnelle de MyoD et MEF2C [198,199] (Figure 19).
Par contre, les protéines antagonistes exercent leur activité en se complexant directement avec les facteurs myogéniques ou les co-activateurs, et empêchent leur liaison à l'ADN [193] (Figure 19). Ainsi, la protéine Id (Inhibitor of DNA-Binding), contenant le motif de dimérisation bHLH, forme des hétérodimères avec les facteurs myogéniques et avec les protéines E12 et E47 qui ne pourront ainsi se fixer à l'ADN. La protéine Twist agit également en séquestrant les produits du gène E2A grâce à son motif bHLH, ou par interaction directe avec MEF2 ou MyoD. Enfin, la protéine I-mfa (Inhibitor of MyoD family) retient les facteurs myogéniques dans le cytoplasme en masquant leur site de localisation nucléaire.
57
Les membres de la famille Jun, dont v-Jun, c-Jun et JunB, peuvent devenir aussi des
inhibiteurs de la myogenèse quand ils sont surexprimés dans les cellules musculaires.
Certains auteurs pensent que c-Jun interagit directement avec MyoD pour former un
hétérodimère inactif et d'autres pensent qu'il inhibe indirectement l'action de MyoD en
séquestrant le facteur co-activateur p300 pendant les stades de prolifération des myoblastes.
Daury et al. ont montré que les fonctions de c-Jun sont différentes selon la nature des
protéines avec lesquelles il coopère et qu'il peut ainsi être impliqué dans la stimulation ou
la répression de la différenciation [200].
MyoD
Régulateurs positifs par interaction directe
Domaine C -terminale
Régulateurs négatifs par interaction directe
Figure 19: Représentation schématique de quelques régulateurs positifs et négatifs de MyoD, par des mécanismes d'interaction directe ou indirecte. Régions distinctes de MyoD qui ont été décrites comme s'associant avec des protéines activatrices, représentées en rouge, ou avec des protéines inhibitrices, représentées en bleue. MyoD peut être considéré comme représentatif des autres facteurs myogéniques, même si quelques unes de ces interactions n'ont pas été décrites pour la Myogénine, Myf5 et MRF4. (D'après Puri et al. [193]).
IV. 1.4. Cycle cellulaire et les facteurs myogéniques :
De nombreux travaux ont mis en évidence le lien étroit existant entre le cycle
cellulaire et le programme de différenciation des myoblastes.
Les différents états transitoires du cycle cellulaire sont contrôlés par les complexes
cyclines/kinases cycline-dépendantes (Cdks), par l'état de phosphorylation de la protéine
Rb, codée par le gène de susceptibilité au rétinoblastome, et par l'état d'activation des
facteurs de transcription de la famille E2F. Ainsi, en phase G le facteur E2F est maintenu à
l'état inactif par la forme hypo-phosphorylée de Rb, et le passage en phase S est lié à sa
phosphorylation par les cyclines D/Cdks4, 6 et les cyclines E/Cdk2 qui libèrent E2F et
58
l'activent. L'arrêt de la prolifération est induit par des inhibiteurs des kinases cycline-
dépendantes (CKIs) des familles pi6 et p21.
Dans les cellules myogéniques, les MRF et les protéines du cycle cellulaire
contrôlent mutuellement leur expression et leur activité. Ainsi, les CKIs agissent
parallèlement à la myogénine pour contrôler la différenciation des myoblastes [201], et
MyoD induit l'expression de p21. Novitch et al. [202] ont, quant à eux, montré
l'implication de Rb dans la différenciation des myoblastes en réponse à son activation par
MyoD (Figure 20).
Differentiation IGF-I TGF-0
Activation V NitricOxkJe
HGF
Prolifération HGF IGF-I IL-6 cytokines FGF
D
Figure 20 : Représentation schématique des facteurs myogéniques et de croissance régulant la progression du cycle cellulaire des cellules myogéniques. Les cellules myogéniques au repos (GO) sont activées, prolifèrent et, finalement, se différencient pour produire de nouvelles fibres musculaires. D'après Hawke et al. [203].
59
IV.2. Les facteurs de croissance :
Une variété de facteurs extracellulaires régule aussi la transcription des MRF et
ainsi module les différents stades de développement du muscle squelettique, de la
détermination des précurseurs myogéniques jusqu'à leur différenciation et la formation des
fibres musculaires. Ces facteurs, exprimés dans les régions axiales et latérales de l'embryon
en développement, sont importants pour la formation des somites et la détermination des
différentes lignées de cellules musculaires, à savoir, les lignées myogéniques épaxiales et
hypaxiales. Les facteurs ainsi sécrétés, sont, entre autres, les Wnts, les IGFs, les FGFs et les
molécules de la superfamille des TGF-p\ Tous ces facteurs régulent la détermination et la
différenciation myogénique (Figure 21). Dans la présente thèse, je n'ai détaillé que trois
grandes familles de facteurs de croissance, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de
la myogenèse: la famille de l'Insuline et des IGFs, la famille des FGFs et la famille des
TGF-Ps.
60
- ^ Ê M ^ ^ m - ^ ^ Ê M ^ ^ ^ — ^ ^ Ê M ^ ^
M y o fibre tnult inucU immature
Figure 21: Les facteurs de croissances régulent la myogenèse et l'expression des facteurs myogéniques. Après un stress oxydatif ou un dommage (A), les cellules satellites quiescentes sont activées par le HGF et entrent dans un cycle de division asymétrique (B) et de prolifération (C). Les cellules satellites activées se caractérisent par l'expression de Pax7, MyoD et Myf5. La differentiation partielle est marquée par la diminution de l'expression de Pax7 et l'augmentation de l'expression de MRF4 et de Myogénine. Les myoblastes différentiés (D) fusionnent avec les fibres musculaires endommagées ou bien forment des nouvelles fibres multinuclées. Finalement, les cellules satellite centro-nuclées migrent vers la position sarcolemique des myofibres (E). Après activation, les cellules satellites retournent à leur stade quiescent afin de régénérer le stock des cellules satellites (F). SCa, cellule satellite activée; SCq, cellule satellite quiescente; MB, myoblaste; N, noyaux. D'après Broek el al. [204].
IV.2.1. Famille des Insuline et Insulin-like Growth Factors (IGFs) :
L'insuline, IGF-I et IGF-II sont des régulateurs du programme de différenciation myogénique, dont l'expression, et celle de leurs récepteurs, sont détectées très tôt dans l'embryogenèse, au niveau du tube neural et du mésoderme paraxial. Mais, 1TGF-1 a un effet positif plus important sur la prolifération des cellules satellites, la differentiation des myoblastes et leur fusion en myotubes [205-207], ce qui accroît la croissance du muscle squelettique. En effet, la croissance musculaire est régulée par de nombreux mécanismes. Premièrement, l'addition des nouveaux myofibres aux fibres en régénérescence cause une
61
expansion de la masse tissulaire. Deuxièmement, l'augmentation des taux protéiques dans
les tissus musculaires, à travers la régulation positive des voies de signalisation de la
synthèse protéique, active une réponse hypertrophique. Finalement, la régulation négative
des voies d'atrophie myogénique permet le maintien de la masse musculaire squelettique.
Ces trois branches de signalisation sont activées par la surexpression de 1TGF-1, et cela,
par deux cascades de signalisation intracellulaire : la voie des MAP-kinases (mitogen-
activatedprotein) et la voie PI3-kinase (phosphatidyl-inositol 3) [208]. L'action stimulante
d'IGF-I sur la prolifération des myoblastes, est associée à une inhibition de l'expression de
la Myogénine. Par conséquent, l'induction de la différenciation, débutera par la levée de
cette inhibition mais aussi par une diminution de l'expression de Myf5 (Figure 22).
La surexpression de 1TGF-1 humain chez des souris transgéniques induit une
hypertrophie des myotubes lors du développement du muscle squelettique [209]. De plus,
l'injection directe de 1TGF-1 augmente la régénération musculaire [210], alors que la
deletion des gènes codant pour 1TGF-I, 1TGF-II et les récepteurs de 1TGF, conduit à une
diminution de la masse musculaire associée à des troubles du développement [206]. In
vitro, l'ajout d'IGF-I sur des myoblastes en culture, provoque une augmentation de leur
activité mitotique, suivie de l'induction de leur programme de différenciation [208]. Cet
effet passe par une altération du niveau d'expression des transcrits de la Myogénine, du
MRF4, du Myf5, du p21 et de certaines cyclines. Dans notre laboratoire, une étude a
montré que l'injection d'un peptide dérivé de 1TGF-1 augmente le succès de la
transplantation des myoblastes chez des souris immunodéficientes [211].
62
Dégradation des proteins s
Augmentation delà croissance musculaire squelettique Figure 22 : Représentation schématique des principales protéines impliquées dans les voies de signalisation de 1TGF-1 pour équilibrer la croissance du muscle squelettique. IGFBP: Insulin like Growth Factor Binding Protein, IGF : Insulin like Growth Factor, IGFR : Insulin like Growth Factor Receptor, IRS1 : Insulin Receptor Substrate 1, MAPK : Mitogen Activated Protein Kinase, PI3K : Phosphoinositide-3-kinase, PKB/Akt : Protein Kinase B, mTOR : mammalian target of rapamycin, GSK3-P : Glycogen Synthase Kinase-P, Foxo : Forkhead Box, NFATc2 : Nuclear factor of activated T-cells, cytoplasmic 2, IL 13 : Interleukin 13, MuRFl : Muscle-specific RING finger protein 1, MAFbx : Muscle Atrophy F-box. Flèche bleue : effet stimulateur, flèche rouge : effet inhibiteur. D'après Otto et al. [205]
IV.2.2. Famille des Fibroblast Growth Factors (FGFs) :
Les FGFs sont des facteurs solubles séquestrés dans la matrice extracellulaire, liés à
des protéoglycannes héparane-sulfate, jusqu'à leur utilisation locale.
Le facteur de croissance basique des fibroblastes (bFGF) est un des membres de
cette famille le plus largement distribué et également le plus compétent pour
l'augmentation de la prolifération des cellules myogéniques et l'inhibition de leur
différenciation terminale [212]. Ce puissant effet inhibiteur sur la différenciation des
63
cellules myogéniques, passe par la répression de l'expression des marqueurs tardifs de la
différenciation et par le contrôle de l'activité des facteurs myogéniques [213], en induisant
leur activation par des protéines kinases AMPc dépendantes et par des protéines kinases C.
L'implication du bFGF dans la régénérescence musculaire est démontrée par la
réduction du nombre et de la taille des fibres musculaires lors de l'administration d'un
anticorps neutralisant contre le bFGF aux animaux, immédiatement après un dommage
musculaire [214, 215]. De plus, l'injection intramusculaire de bFGF à des souris mdx
améliore la prolifération des cellules satellites et la régénération en général. Par contre,
l'injection de bFGF à des souris normales n'améliore pas la réparation du muscle [216].
Cela suggère que le bFGF n'est pas un facteur limitant de la régénérescence dans des
conditions normales.
Dans le cadre de la transplantation cellulaire, le traitement des cellules myogéniques
murines ou humaines en culture avec du bFGF a permis de quadrupler ou de doubler le
nombre des fibres exprimant la dystrophine dans des souris mdx et SCID, respectivement
[124, 294]. De plus, il a été démontré que le bFGF favorise la motilité des myoblastes
murins in vitro et in vivo [217-219].
IV.2.3. La superfamille des TGF-fis :
Plusieurs membres ont été identifiés dans la superfamille des TGF-Ps. Tous ces
facteurs sont sécrétés par la cellule et exercent une action autocrine, paracrine ou endocrine
dans divers processus allant du développement embryonnaire et de la régulation de
l'homéostasie jusqu'à la guérison des plaies. Récemment, ces membres ont été subdivisés
en quatre sous-familles majeures : les TGF-p, les Activines/Inhibines, les protéines
morphogénétiques osseuses (BMP) / les facteurs de croissance et differentiation (GDF) et
les GDFN.
Ces différents facteurs sont regroupés sur la base de leur homologie de séquence et
sur la spécificité de la voie de signalisation qu'ils activent (Figure 23).
64
BMP*/ GDFs
Figure 23 : La superfamille des TGF-p. Sur la base de leurs caractéristiques structurales, les 35 membres de la superfamille des TGF-P sont subdivisés en (1) TGF-Ps, (2) activinesdnhibines, (3) les protéines morphogénétiques osseuses (BMP), les facteurs de croissance et de différenciation (GDF) et (4) le groupe le plus éloigné de ligands GDNF [220].
Ces ligands partagent un grand nombre de récepteurs, dont les arrangements induisent différentes voies de signalisation et jouent un rôle très important dans les stades précoces de l'embryogenèse et dans le maintien de l'homéostasie des tissus adultes, en régulant la croissance et la différenciation cellulaires, ainsi que l'apoptose et la dégradation protéique [221].
Dans ce chapitre, j'ai décrit, de manière générale, les caractéristiques de cette superfamille, en détaillant plus particulièrement, les TGF-ps, les activines, les BMPs.
Je me suis intéressée plus particulièrement à la myostatine (ou GDF-8), un ligand appartenant à la famille des activines, étant donné que la majorité de mon projet doctoral se base principalement sur l'inhibition de sa signalisation.
65
IV.2.3.1 Structure générale des ligands de la superfamille des TGF-Ps :
Les différents membres de la superfamille des TGF-/3s partagent plusieurs
caractéristiques structurales :
• Un groupement d'acides aminés hydrophobes dans la partie N-terminale qui
constitue le signal de sécrétion.
• Une séquence consensus RXXR dans la partie C-terminale qui permet de libérer la
partie bio-active de la protéine précurseur.
• Dans la partie C-terminale, six à neuf résidus cysteines très conservés en nombre et
en positionnement dans la séquence, qui forment des ponts disulfides inter et intra
chaînes, et qui facilitent la formation d'un « corps cysteine ».
Deux sites de clivage sont donc présents et nécessaires pour la libération de la
protéine active. Le premier permet l'élimination du peptide signal et la libération de la
protéine précurseur dans la lumière du reticulum endoplasmique. Chaque membre de cette
famille est en effet libéré sous forme d'une protéine précurseur inactive (LAP) caractérisée
par un pro-domaine et une partie bio-active proprement dite. Le deuxième clivage, réalisé
par des proteases de la famille des subtilisines telle que la furine, a lieu dans l'appareil de
Golgi, après la dimérisation de la protéine mature. Le pro-domaine représente environ 70%
du LAP et possède plusieurs fonctions importantes. Il a un rôle majeur dans le repliement et
la dimérisation de la protéine, mais aussi dans le transport de la protéine active sécrétée
(Figure 24).
66
1
I
1
X
9
La myostatine. synthétisée sous forme d'un précurseur, subit deux clivages protéolytiques (flèches noires): l'un permet la libération du peptide signal (en bleu), l'autre génère le fragment C-termmal (en vert), qui possède 1 activité biologique et l'activité de liaison au récepteur.
Suite au second clivage protéolytique. le propeptide (en rose), et le dimère C-terminal hé par un pont di-sulfure (en gris), restent liés de manière non covalente. et forment un complexe latent.
La forme latente de la myostatine peut être activée par certaines inëtalloprotéinases de la famille des BMP-1 tolloid. qui clivent le propeptide, provoquant la dissociation du complexe latent propeptide dimère actif.
Le dimère C-terminal libéré devient actif, et peut se fixer sur le récepteur afin d'activer une cascade de visualisation intracellulaire.
Figure 24: Représentation schématique de la biosynthèse de la myostatine, un membre de la superfamille des TGF-p [222].
IV.2.3.2. Les ligands de la sous-famille des TGF-p/Activines/Nodal :
IV.2.3.2.1.LesTGF-ps:
Chez les mammifères, trois isoformes sont répertoriées: TGF-pi, TGF-p2, TGF-P3,
et deux autres sont décrits mais uniquement chez le poulet et le xénope: TGF-P4 et TGF-
P5, respectivement [223].
In vivo, les TGF-P 1, -p2, -P3 sont potentiellement impliqués dans le développement
myogénique du tube neural [224] avec une régulation spatio-temporelle caractérisée par
67
une forte expression de ces trois facteurs pendant la prolifération mais aussi pendant la
différenciation, à l'exception de TGF-P 1. Les TGF-Ps sont en fait des inhibiteurs de la
différenciation myogénique. Ils bloquent de nombreuses étapes comme la fusion,
l'augmentation de l'activité de la CK ou encore, l'accumulation des protéines spécifiques
du muscle. Cette inhibition est réversible si l'on retire ces facteurs du milieu, et comme
pour les FGFs, les cellules différenciées ne répondent plus à leur stimulation à cause d'une
diminution du nombre de récepteurs de surface et de l'affinité des ligands pour ces
récepteurs.
Les mécanismes par lesquels les TGF-Ps inhibent la différenciation, passent par
l'induction ou la répression de l'expression des protéines du cycle cellulaire, ou par
l'induction des proto-oncogènes c-fos, c-jun et JunB. Les TGF-Ps inhibent aussi
l'expression des MRF, et notamment l'activité du MEF2 en le séquestrant dans le
cytoplasme.
Les TGF-Ps peuvent induire et stimuler la myogenèse dans les somites en
s'associant à d'autres facteurs de croissance. Stern et al [224] ont montré que TGF-P 1, en
plus du bFGF, induit la myogenèse du mésoderme paraxial, soit en augmentant la
prolifération des myoblastes, soit en favorisant leur survie. Pirskanen et al. [225] ont
montré une action de ces deux facteurs avec l'Insuline et les IGFs sur l'induction de la
myogenèse dans les somites, la prolifération des cellules et l'inhibition de l'apoptose.
Le TGF-P 1 est la cytokine la plus impliquée dans les mécanismes d'inflammation et
dans la fibrose musculaire qui participent au développement des symptômes de la
dystrophie musculaire [62]. L'expression du TGF-P 1 dans le diaphragme de la souris est
élevée à 6 et 9 semaines de façon corrélée au collagène I mais se normalise qu'à 12
semaines. L'adjonction de décorine fait diminuer la fibrose de 40% confirmant le rôle du
TGF-p dans la constitution de la fibrose et l'effet anti fibrose de la décorine [226].
68
Le stress mécanique engendré par les contractions musculaires peut être générateur
de fibrose, favorisant l'activation du TGF-P 1 via la signalisation Smad 2/3 et son action sur
la matrice extracellulaire [227]. Le stress mécanique produit un signal moléculaire qui
permet la differentiation des myofibroblastes et l'expression de l'actine-a musculaire lisse
(a-SMA), marqueur des cellules fibrogéniques.
En plus, le TGF-P 1 est reconnu pour être un facteur de croissance qui inhibe la
prolifération des cellules épithéliales, immunitaires, endothéliales et myogéniques, causant
l'arrêt du cycle cellulaire dans la phase Gl. Le TGF-P 1 stimule, entre autre, la transcription
des gènes pi5 et p21 qui sont des CKI. L'activation de pi5 favorise aussi la liaison du p27
à d'autres complexes cdk/cyclines bloquant ainsi le cycle cellulaire. D'autre part, le TGF-
Pl bloque la transcription du proto-oncogène c-Myc, ce qui empêche aussi la prolifération
de plusieurs types cellulaire. Les effets que TGF-P 1 sur les fibroblastes sont inverses. En
effet, le TGF-p 1 est un activateur puissant des processus de migration et de prolifération
chez les fibroblastes.
Étant donné ses effets, le TGF-P est une cible thérapeutique pour plusieurs
maladies, entre autres, la DMD. L'inhibition du TGF-P par des anticorps antagonistes ou
des drogues comme le losartan ou la suramine montre des effets bénéfiques sur les muscles
des souris mdx [228] (Figure 25). Ces effets incluent une amélioration de 1'histopathologic
du muscle, la diminution de la fibrose et l'augmentation du nombre et de la force des
myofibres.
Mkrofirxes Mutant
T.txHirvl
MyoWaste
J>SMAD2/S
" Fibre musculaire
~gf~> Regeneration
Necrose
Figure 25 : L'augmentation de l'activité du TGF-P 1 inhibe la régénération musculaire par le blocage de l'activation des cellules satellites. Le blocage du signal du TGF-P 1 peut se faire par le losartan. D'après Chambelain et al. [229].
69
IV.2.3.2.2. Les Activines :
Les Activines sont des facteurs de croissance et de différenciation produits par de
nombreux types cellulaires et de multiples tissus, sur lesquels ils agissent également [230].
Elles ont été identifiées comme des protéines régulant l'action de la FSH (Follicule-
Stimulating Hormone) dans les gonades, mais sont aussi impliquées dans d'autres
processus biologiques : la survie des cellules neuronales, l'induction du mésoderme dans
les embryons de Xénope et l'ostéogenèse. La capacité des Activines à exercer ces diverses
fonctions est liée à leur capacité à stimuler et à réprimer l'expression de nombreux gènes, à
leur effet prolifératif et anti-prolifératif, et aussi à leur activité de différenciation cellulaire.
Cette famille est constituée de trois activines, les activines -A, -B et -AB résultants de la
dimérisation de deux monomères, BA et BB, reliés par un pont disulfure. Ces deux sous
unités sont exprimées chez l'embryon et chez l'adulte.
Les Inhibines sont des protéines antagonistes des activines. Ce sont des
hétérodimères constitués de 2 sous unité a associées à /?A (inhibine A) ou à BB (inhibine
B), reliées elles aussi par un pont disulfure.
L'effet de l'inhibition de l'activine est étudié récemment sur différentes maladies et
représente une nouvelle cible thérapeutique pour la DMD et pour le contrôle de la masse
musculaire, outre que la myostatine et le TGF-P.
IV.2.3.3. Les ligands de la sous famille BMP/GDF :
IV.2.3.3.1. Les BMPs:
La famille des BMPs comprend plus de trente membres. Ce sont des protéines
sécrétées, identifiées dans la formation et la régulation du tissu osseux, mais qui présentent
d'autres fonctions importantes pendant le développement de l'embryon. Elles ont des rôles
déterminants dans l'induction des interactions pendant l'embryogenèse chez les vertébrés et
les invertébrés.
Dans la myogenèse, le plus étudié est BMP4. Il est exprimé dans le tube neural et
inhibe le développement du myotome [231]. Il réprime l'activation des facteurs
myogéniques et maintient l'expression du gène Pax3 qui lui réprime la différenciation des
myoblastes au cours de leur migration. Plus récemment, GDF-11 (ou BMP 11) est identifié
70
et intervient dans la régulation de la mise en place du squelette axial [232] en inhibant
l'expression de Pax3 et de MyoD. Ce facteur présente 90% d'homologie de séquence avec
la myostatine.
La majorité des BMP se trouve dans la circulation sanguine sauf quelques uns
sélectifs pour des tissus (par exemple : l'expression du BMP-10 est restreinte pour le cœur)
[233]. Différents antagonistes des BMPs, comme Noggin, dorsomorphine et leur dérivée
LDN, sont utilisés afin de réprimer la signalisation des BMPs in vivo [234, 235]. Ce qui
suggère l'utilisation de l'un de ces antagonistes comme un éventuel traitement pour des
maladies où la signalisation des BMPs est dérégulée, entre autres la DMD [236].
Toute fois, plusieurs questions importantes doivent être adressées avant d'envisager
une utilisation thérapeutique des antagonistes des BMPs. Premièrement, il faut déterminer
le rôle potentiel de la signalisation des BMPs dans des muscles normaux et dystrophiques.
Il a été décrit que la signalisation des BMPs est activée dans des cellules satellites
quiescentes et réprimée dès l'activation des ces cellules suite à un dommage musculaire,
suggérant un rôle dans la régulation de la prolifération des cellules satellites [237] [238,
239]. Deuxièmement, l'effet de traitement à long terme des inhibiteurs des BMPs n'est pas
bien étudié et peut présenter des effets secondaires. Finalement, les cascades de
signalisation additionnelles, comme celle de la myostatine ou des TGF-P, jouent aussi un
rôle important dans la pathologie de la DMD et ca sera important de déterminer l'effet
additif ou synergique du ciblage de multiples voies de signalisation.
IV.2.3.3.2. La myostatine (GDF-8) :
La myostatine est un membre très étudié de la superfamille des TGF-/J, décrite pour
la première fois en 1997 par McPherron et al. [222]. Elle joue un rôle prépondérant dans la
régulation négative de la croissance musculaire. Son inactivation, naturelle ou
expérimentale, provoque une augmentation du poids des animaux liée spécifiquement à une
augmentation de leur masse en muscle squelettique (qui peut atteindre plus 200 à 300 %) et
aussi de leur force absolue et parfois spécifique. Par contre, sa sur-expression provoque une
atrophie musculaire.
L'étude de la myostatine, et plus particulièrement sa voie de signalisation, est
appliquée sur plusieurs myopathies comme la DMD (Figure 26).
71
I m souris KO LsȎ i&Phmp* 1999
Le boruf bclgian Blue L'homme
truite arc-en-ciel h:ei;
Figure 26: l'effet de l'inhibition de l'expression de la myostatine chez des modèles animaux et humains. Le gène de la myostatine chez les souris KO et la truite arc-en-ciel est muté afin d'inhiber l'expression de la myostatine. Le bœuf Belgian Blue, le chien et l'homme représentent des modèles dont la mutation est spontanée. Modifiée de Lee et al. [240].
IV.2.3.3.2.1. Conservation de la séquence peptidique :
Chez l'homme [241, 242] et le bovin [243], le gène codant pour la myostatine est localisé sur le chromosome 2, tandis que chez le porc [244] et la souris [245], il se situe sur les chromosomes 15 et 1, respectivement. Ce gène, en général, est constitué de trois exons et deux introns [246], l'exon 3 codant pour le domaine bioactif de la protéine mature (Figure 27).
La forte conservation de la séquence de la myostatine à travers les espèces suggère que la fonction de la myostatine est aussi conservée et qu'elle joue un rôle primordial dans la croissance musculaire à un stade embryonnaire, néonatale qu'adulte.
72
1 24 25 375
ss Propeptide Partie mature
373 374 7*7 .748 1128 2 1 » 2 5 »
Exon 1 -//- Exon 2 -//- Exon 3 3*UTR
Figure 27: représentation schématique du gène de la myostatine et de sa protéine. Le shéma décrit la structure de la myostatine incluant la séquence signal (S S), les régions du propeptide et la protéine mature. Le gène est représenté en bas, avec des chiffres ci-dessus indiquant la position des acides aminés. D'après Nishiyama et al. [247].
IV.2.3.3.2.2. Expression spatio-temporelle, in vivo :
La myostatine est détectée très tôt au cours du développement fœtal, dès 9.5 jours
post-coitum chez la souris, dans les cellules précurseurs myogéniques, au niveau du
compartiment myotomal des somites [222]. Chez le bovin, elle est faiblement détectée à 16
jours de gestation puis son expression augmente dès 30 jours de vie fœtale [248]. À des
stades plus tardifs du développement et à l'âge adulte, les premières études montraient une
expression restreinte dans les muscles squelettiques, et pratiquement indétectables dans les
autres tissus [222]. Cependant d'autres auteurs ont observé une faible expression de la
myostatine dans les myocytes cardiaques de mouton et de souris, particulièrement après un
infarctus du myocarde [249], dans les glandes mammaires de truie en lactation [250], dans
le tissu adipeux de souris [222], ainsi que dans le cerveau et le tissu ovarien [251]. Chez la
souris, l'expression des transcrits de myostatine a été détectée dans les fibres musculaires
rapides de type II du muscle Gastrocnemius [252], alors que chez le rat et l'homme, elle est
localisée dans tous les types de fibres [253].
Généralement, le muscle squelettique produit la myostatine sous une forme inactive
qui subit différents clivages comme la majorité des membres de la superfamille des TGF-P
pour être ensuite larguée systémiquement dans la circulation [254]. Mais la réponse
spécifique au muscle murin suite à la deletion du gène de la myostatine suggère qu'une
action locale autocrineparacrine de la myostatine peut être prédominante [222, 255]. Une
73
fois sécrétée, la myostatine reste sous sa forme latente qui peut former des complexes avec
de nombreuses protéines régulatrices différentes incluant son propre propeptide, la
follistatine, le gène relié à la follistatine (FLRG) et le GASP-1 (differentiation factor
associeted serum protein-1) [256-258]. Plus que 70% de la myostatine circulante se lie à
son propeptide. De plus, GASP-1 peut se lier au domaine du propeptide de la myostatine,
suggérant un control positif de la régulation extracellulaire de la myostatine. Un dernier
clivage de ces complexes latents est nécessaire afin de libérer une myostatine
biologiquement active. Il est démontré qu'une famille des MMP, BMP-1/TLD (Bone
morphogenetic protein- 1/Tolloid) est capable de cliver le propeptide dans ce complexe
latent au niveau de l'aspartate 76 et libérer de ce fait la myostatine active [259].
IV.2.3.3.2.3. La myostatine et la myogenèse :
Durant la myogenèse fœtale primaire et secondaire, les cellules satellites
myogéniques expriment le récepteur de l'activine et répondent, par conséquent, à la
signalisation de la myostatine. La perte subséquente de ce récepteur dans les embryons
myostatine -/- induit une augmentation importante du nombre des cellules satellites durant
les phases myogéniques primaires et aussi une augmentation de la formation des myofibres
squelettiques durant la phase myogénique secondaire [260-262]. Par contre, les cellules
satellites du muscle squelettique post-natal répriment l'expression du récepteur de
l'activine, ce qui bloque l'action de la myostatine sur leur prolifération et leur
differentiation. Du coup, l'inhibition expérimentale post natale de la myostatine n'affecte
pas la population des cellules satellites et n'induit que l'augmentation de la taille des
muscles squelettiques (hypertrophie musculaire) sans augmentation de l'accumulation
nucléaire (hyperplasie musculaire) [262-264].
L'action inhibitrice de la myostatine est également accompagnée d'une dérégulation
des MRFs. Les études in vitro, réalisées essentiellement dans des cellules C2C12, montrent
que la surexpression ou l'administration ectopique de la myostatine cause une diminution
dramatique de leur prolifération et differentiation par le biais de la régulation positive du
taux intracellulaire du facteur de transcription p21 et de la régulation négative du taux
intracellulaire et de l'activité de Cdk2 [265, 266], laissant penser que la myostatine peut
affecter les myoblastes in vivo de la même manière (Figure 28). En effet, les analyses en
74
cytometric en flux des myoblastes traités avec la myostatine montrent une accumulation de
cellules en phase GfXjl et en phase G2 du cycle cellulaire, ce qui diminue le nombre des
cellules en phase S du cycle [267].
L'influence négative de la myostatine sur la differentiation des myoblastes est
accompagnée par la répression du niveau d'expression protéique de la Myogénine, de
MyoD et de Myf5 [267, 268]. Toutefois, l'expression de la myostatine pourrait aussi être
régulée par les cytokines et les facteurs de croissance, comme 1TGF-1, puisque des
séquences consensus de fixation de ces éléments ont été détectées dans la région promotrice
du gène bovin [246].
"Â Myogénine
z* MvoD A Proliferation ^ jM W Differentiation
écurseurs . . , , » ../& ^ w ui Myoblastes R b " « ^Myoblastes
Précurseurs
Présence de la myostatine
B
■*► p21 — Cdk2
Myogénine
I MvoD A Proliferation Zf* \W 4 f Differentiation Î4t* A ' Myf$
Précurseurs Myofi! k i» ̂ s» Rb V L ^ ^ Myotubes > Myoblastes
Absence de y ^ ^ . L x , „ X m P21 — COU la myostatine ' '
Figure 28: inhibition de la prolifération des cellules musculaires par la myostatine. In vitro, la myostatine recombinante, ajoutée au milieu de culture des myoblastes C2C12, augmente l'expression du facteur de transcription p21, ce qui provoque une diminution du taux intracellulaire et de l'activité de Cdk2 avec hypo-phosphorylation de Rb. En conséquence, la prolifération reste bloquée en phase Gl, et peu de myotubes se forment (A). En l'absence de myostatine fonctionnelle, les protéines Rb sont dans un état hyper-phosphorylé, ce qui provoque une prolifération exacerbée des myoblastes et une augmentation du nombre des fibres musculaires (B) [266].
75
IV.2.3.3.2.4. La myostatine dans le processus de régénération musculaire :
Une surexpression de la myostatine est observée dans les processus de régénération
musculaire, comme par exemple, au niveau des myocytes cardiaques bordant la région d'un
infarctus [249], et aussi dans les zones de lésion du tissu musculaire squelettique [269].
L'action inhibitrice de la myostatine sur la prolifération et/ou la différenciation des cellules
satellites joue un rôle important dans le processus de régénération, en contrebalançant
l'action activatrice de 1TGF-1 et du bFGF.
De plus, la myostatine a un effet sur la distribution de types des fibres et les études
in vivo sur les muscles rapides et lents de référence (EDL «Extensor digitorum longus» et le
soléaire respectivement) montre une augmentation de poids du muscles et de la force suite à
l'inhibition de la myostatine sur les muscles rapides mais aucun effet sur les muscles lents.
L'analyse histologique des fibres montrent que les fibres rapides de type IIB, IIA et IIX
(fibres rapides) sont plus sensibles à l'action de la myostatine contrairement aux fibres de
type I (fibres lentes), avec une grande préférence pour les fibres IIB rapides et
glycolytiques. Ce qui explique les contractions courtes et rapides chez les souris myostatine
-/-, avec une diminution du nombre des mitochondries [270].
IV.2.3.3.2.5. La myostatine et la DMD :
L'inhibition de l'action de la myostatine présente une voie thérapeutique très
prometteuse pour la DMD, en stimulant la croissance musculaire. Tandis que les activines
et les TGF-Ps agissent sur presque tous les types cellulaires, la myostatine affecte
spécifiquement les cellules myogéniques. La fibrose du muscle squelettique est aussi
améliorée par l'inhibition de la myostatine [271]. Plusieurs équipes ont développé
différentes stratégies d'inhibition (dont la majorité est résumée dans le tableau 2 de la revue
du Trollet et al. [121]) afin de traiter les myopathies inflammatoires, les cachexies, les
dystrophies musculaires et la sarcopénie. Entre autre, l'efficacité de l'inhibition de la
myostatine a été étudiée sur plusieurs modèles animaux dystrophiques dans le cadre de la
DMD, en démontrant l'intérêt d'avoir un traitement musculaire stimulant sans faire des
exercices pour les patients.
76
Le blocage de l'action de la myostatine par l'injection d'anticorps monoclonal
induit une augmentation de la masse musculaire, de sa force absolue et de sa
résistance chez des souris mdx [263]. En 2005, un anticorps MYO-029 a été utilisé
dans un essai clinique de phase MI sur des patients dystrophiques mais
malheureusement, aucun effet positif n'a été observé malgré la bonne tolérance du
produit injecté [95].
Le propeptide, stabilisé par la fusion à l'IgG-Fc, est efficace pour l'amélioration de
la pathophysiologie de la DMD [272]. Une forme du propeptide plus résistante aux
métallos proteinases a été développée en mutant le site du clivage Asp76. Par
conséquent, une simple injection du propeptide augmente la masse musculaire avec
un effet plus persistant.
La follistatine est une glycoprotéine sécrétée qui se lie à la myostatine et inhibe son
interaction avec le ActRIIB [273]. Une autre protéine sécrétée, follistatin-like 3,
(FSTL3) ou FLRG, est capable de se fixer sur la myostatine soluble et d'inhiber
ainsi sa fixation sur son récepteur [256]. La surexpression du gène de la follistatine
ou de la FSTL3 chez des souris transgéniques augmente la masse musculaire [240,
274]. Ces effets sont observés en sur-exprimant le gène de la follistatine chez des
souris dystrophiques, avec augmentation du succès de la greffe des myoblastes dans
leurs TAs [275].
La forme soluble de la partie extracellulaire du récepteur ActRIIB, fusionnée à
l'IgG-Fc, (ActRIIB^Fc), bloque l'action de la myostatine in vivo, avec une
augmentation remarquable du poids musculaire, de la force absolue et aussi des
activités musculaires [276]. En plus de la myostatine, l'activine et le GDF-11 sont
inhibés par l'ActRIIB'Fc, d'où un effet plus prononcé. En se basant sur ces effets
encourageants, la campagnie pharmaceutique Acceleron Pharma a synthétisé une
protéine thérapeutique ACE-031. C'est une protéine de fusion recombinante
construite à partir de l'ActRIIB humain et d'un anticorps humain. Des études
cliniques de phase II dans la mypathie de Duchenne sont lancées (Figure 29).
77
Fibres Musculaires
Autres régulateurs ^m± négatifs
La myostatine «t 0'autres ligands inhibent la croissance du tissus
musculaire
ACt-011
régulateurs négatifs
Figure 29 : Mode d'action de l'ACE-031, molécule thérapeutique, au niveau de la fibre musculaire (http://www.acceleronpharma.com/content/products/ace-031 .jsp)
L'utilisation d'un promoteur ciblé au foie en amant des gènes des inhibiteurs de la
myostatine assure leur production systémique par la hôte après une seule administartion, ce
qui est un outil précieux pour les essais précliniques et ouvre des perspectives nouvelles sur
les effets à long terme et les lacunes de l'inhibition de la myostatine sur le muscle strié
[277].
IV.2.3.4. Les récepteurs de la superfamille des TGF-P :
Les récepteurs de la famille des TGF-P sont des récepteurs à Sérine/Thréonine
kinases, dont 12 membres ont été identifiés chez l'homme : 7 sont de type I,(anaplastic
lumphoma kinase, ALK1 à ALK7) et 5 sont de type II, TPR-II, ActRIIA et ActRIIB ,
BMPR-II et AMHR-II (Anti Mullerian Hormone Receptor II) (Figure 30).
Dans ma présente thèse, je me suis intéressée aux récepteurs de l'activine et plus
précisément, l'ActRIIB ciblant ainsi la voie de signalisation de la myostatine
principalement et des autres ligands qui s'y attachent.
78
.Nodal BMP2 Ligands TGF-// Inhibin Aftivin GDF8 C.DF1 BMF4
Vj l BMP7
BM?4 GDF5 BMP7 AMH/MIS TCF-/Î
Rarrptcuri
Snud4
Smad: Smad 3
1 Smad 1 S mad ? SmadS
t Smad 4
-500 gènes cibles 500 gènes cibles
Figure 30: Représentation schématique des interactions possibles entre les ligands de la superfamille des TGF-B et les récepteurs de type I et de type H, chez les Vertébrés. Les R-Smads 1, 2, 3, 5 et 8 représentés en dessous, sont groupés en fonction de leur spécificité de signalisation [221].
IV.2.3.4.1. Les récepteurs de type I des activine :
Contrairement au récepteur de type II, le récepteur de type I (ActRI) contient une
seule séquence caractéristique SGSGSG, appelée domaine GS, situé en position N-
terminale du domaine kinase. Ce domaine est une succession de résidus serine et glycine
qui seront phosphorylés par le récepteur de type II pour permettre l'activation du récepteur
de type I.
IV.2.3.4.2. Les récepteurs de type II des Activines :
Deux récepteurs de type II [278] existent dans la famille des Activines : ActRIIA et
ActRIIB. Structuralement ils se ressemblent avec 51% d'identité protéique dans la partie
extracellulaire, 42% dans la partie transmembranaire et 75% dans la partie
intracytoplasmique [279], mais ils diffèrent significativement au niveau de leur structure
primaire et de leur affinité pour la myostatine. Dans la partie N-terminale, ils possèdent
deux sites de N-glycosylation et un motif de dix résidus cysteines très conservé près de la
79
région transmembranaire. Ces deux récepteurs partagent aussi une extrémité C-terminale
riche en résidus serines et threonines qui sont des sites potentiels d'autophophorylation.
Sous la membrane, une région riche en résidus prolines est également présente qui
ressemble aux domaines SH3 (Src-homology 3). Ce sont des sites d'interactions possibles
avec d'autres molécules intracellulaires.
IV.2.3.4.3. Mode d'activation et voies de signalisation :
Les récepteurs sérine/thréonine kinases de type I et II forment des complexes
hétérotétramériques liés de manière non covalente à la surface des cellules [280]. Les deux
types de récepteurs sont indispensables à la signalisation intracellulaire induite par la
fixation d'un ligand [281]. La phosphorylation joue un rôle prépondérant dans l'activation
du récepteur de type I. Des études biochimiques pour caractériser les récepteurs de type II
ont été réalisées, et ont indiqué que ces molécules sont constitutivement phosphorylées sur
des résidus serines, à cause en partie, d'une autophosphorylation [278]. L'activité
d'autophosphorylation des récepteurs de type II n'est pas régulée par le ligand et le
récepteur de type I, ces récepteurs pouvant également être phosphorylés par d'autres
kinases sérine/thréonine intracellulaires.
L'état de phosphorylation des récepteurs de type I a été analysé in vivo par
surexpression de ces récepteurs dans des cellules de mammifères. Il semblerait que ces
derniers se trouvent dans un état d'hypophosphorylation quand ils sont exprimés seuls ou
avec les récepteurs de type II, et que l'ajout de ligand augmente rapidement leur état de
phosphorylation. De plus, quand ils sont co-exprimés avec un récepteur de type II mutant,
ce niveau basai de phosphorylation reste inchangé. Le récepteur de type I est donc le
substrat direct de l'activité kinase du récepteur de type II [281 ]. (Figure 31)
80
Ligands
00 « TGFpi. T6fp2. TGFpî .act ivm-p^-p^-pc.-PE • nodal • BMP2-7. BMP8A. BMP8B. BMP». BMP1S .GDft-3.6DFS-HGDFrS
Récepteurs de type I ALK4 ALK1
Récepteurs de type II TGFpRIl ACTRII ACTRIIB BMPRII AMHRII
Récepteurs
SMADs
Régulation génique Régulation génique
Figure 31 : Mode d'activation des récepteurs sérine4hréonine kinases de type I et de type II [281].
La myostatine, le plus important des ligands des récepteurs de l'activine, peut se fixer à une combinaison de récepteurs ActRIIAB sur la membrane cellulaire, mais avec une plus grande affinité au récepteur ActRIIB [240, 282]. Suite à cette fixation, le récepteur ActRI (ALK4 ou ALK5) est recruté pour former un complexe héterodimérique. Le récepteur ActRII, après le nouveau réarrangement moléculaire, acquiert une activité kinase, et phosphoryle ActRI sur des résidus serines et (ou) threonines. Ainsi activé, ActRI peut alors à son tour phosphoryler les facteurs de transcription et déclencher des voies de signalisation.
81
La cascade de signalisation de la myostatine la plus connue est celle des voies des
TGF-ps/Activines/Nodal en activant les Smad2 et les Smad3. Les Smads 1 et les Smads 5
sont activés par les protéines de la famille des BMP. Les Smads phosphorylés forment alors
un complexe avec Smad4, et c'est ce complexe qui pénètre dans le noyau afin de réguler
l'expression de différents MRF et des CKI afin de moduler le cycle cellulaire.
De plus, l'activation des récepteurs ActRIIB et/ou ActRIIA par la myostatine
diminue la signalisation de la voie AkVTORCl/p70S6K qui joue un rôle important dans la
differentiation des myoblastes et la grosseur des myotubes formés [283] (Figure 32). En
effet, l'association à la tyrosine phosphorylée du récepteur de type I induit l'activation de la
sous unité catalytique pi 10 de la PI-3 kinase, ce qui phosphoryle les lipides membranaires
servant d'encrage pour Akt et le PDK-1. L'Akt est alors phosphoryle par le PDK-1 et
bloque la GSK-3p, d'où, une activation du cycle cellulaire et blocage de l'apoptose. Hors,
en présence de la myostatine, la phosphorylation de pi 10 est inhibée donc F Akt reste à
l'état non phosphoryle et la GSK3-P actif phosphoryle la cyclin-D, ce qui induit une
ubiquitination et une dégradation de la protéine avec une inhibition des facteurs de
transcription impliqués dans la prolifération.
Une troisième voie affectée par la myostatine à travers les récepteurs ActRII, est la
voie des MAPK. Elle comporte 4 sous familles : la voie des Erkl/2, la voie des Jnk, la voie
des p38 et la voie des Erk5. La voie des MAPK et la voie de la PI3-k sont interdépendantes.
Les deux activent la voie des JNK avec une phosphorylation de c-jun et une activation du
facteur de transcription AP-1 responsable de l'induction de la cycline-D.
82
InMbtae
Art!» I» MyosUrtlne
t . n i 11 fy
FoMtsUtane pour ractivine et la myostatine Propeptide pro -my os tatm pour la myostatine
Récepteur soluble (ActRIIB-Fc) pour ractrvrt*. la ■. * G D F - i i e t l e B M P 2
I>>(acl>can Tjpr IIK I M K W I
MAfK SmwAl.ï Akl/PDK Wa<g « t t e *
ftp •VvaMSCriptJonefs
I——-> Expression génique ' off on
Figure 32 : la transduction du signal à travers les récepteurs ActRII. D'après Tsuchida et al. [284].
IV.2.3.4.4. Expression et fonction du récepteur ActRIIB dans l'embryogenèse
Pendant l'embryogenèse, ActRIIB est exprimé au niveau de l'épiblaste des
embryons de souris en pré-gastrulation, de l'ectoderme embryonnaire et dans plusieurs
tissus durant l'organogenèse, comme le cerveau, la moelle épinière, l'estomac et l'intestin
[285]. De nombreuses expérimentations ont élucidé le rôle d'ActRIIB pendant cette
période. La surexpression d'une forme tronquée de ce récepteur bloque la formation du
mésoderme induite par l'activine, tandis que des injections de ce récepteur tronqué dans la
partie dorsale gauche de blastomères de Xénope au stade 16 cellules, établit au hasard un
cœur d'embryon. De plus, des souris, dont le gène ACVR2B est inactif, meurent à la
naissance à cause de graves malformations cardiovasculaires et congénitales.
ActRIIB semble donc être un régulateur vital du développement de la souris, avec
un rôle majeur dans l'initiation de l'axe gauche-droite et de l'organogenèse. Chez les
mammifères, la myostatine et les peptides similaires sont les ligands qui semblent le plus
interagir avec ActRIIB durant les stades précoces de l'embryogenèse. ActRIIB est aussi un
récepteur fonctionnel pour les ligands BMP-2 et BMP-7. Kusumegi et al. [286] ont montré
83
que le complexe ActRIIB/BMP-7 est impliqué dans la régulation de l'apoptose des cellules
de l'endomètre.
84
Chapitre V: L'inhibition de la Signalisation de la Myostatine par
L'expression du Récepteur Dominant Négative Augmente le Succès de
Transplantation des Myoblastes Humains
Raouia Fakhfakh, Annick Michaud and Jacques P. Tremblay
Contribution de chaque auteur :
J'ai effectué toutes les manipulations retrouvées dans ce présent article. Annick
Michaud était l'étudiante à la maitrise qui a commencé ce projet. J'ai rédigé l'article sous la
supervision de Jacques P. Tremblay.
Résultats publiés dans le journal Molecular Therapy, 2010. (Mol Ther. 2011.
Jan;19(l):204-1)
85
RESUME
La DMD est une maladie récessive causée par une mutation du gène de la
dystrophine. La transplantation des myoblastes permet d'introduire le gène de la
dystrophine dans les fibres musculaires dystrophiques. L'inhibition de la myostatine, un
régulateur négatif de la myogenèse, au niveau de ces myoblastes peut augmenter le succès
de leur greffe. La myostatine se lie avec une haute affinité au récepteur ActRIIB. Notre
objectif était de vérifier si le succès de la transplantation des myoblastes est renforcé par le
blocage du signal de la myostatine en exprimant un mutant dominant négatif d'ActRIIB
(dnActRIIB). In vitro, le blocage de l'activité de la myostatine avec un lentivirus portant un
dnActRIIB induit une augmentation de la prolifération et la fusion des myoblastes humains
accompagner par une régulation de l'expression de plusieurs MRF. In vivo, les myoblastes
infectés par le lentivirus dnActRIIB ont été transplantés dans des souris immunodéficientes
dystrophiques. Les sections de coupe des tibials antérieurs après la transplantation des
myoblastes exprimant le dnActRIIB révèlent plus de myofibres exprimant la dystrophine
humaine. Ainsi, le blocage du signal de la myostatine avec dnActRIIB améliore le succès
de la transplantation de myoblastes.
86
BLOCKING THE MYOSTATIN SIGNAL WITH A DOMINANT NEGATIVE
RECEPTOR IMPROVES THE SUCCESS OF HUMAN MYOBLAST
TRANSPLANTATION IN DYSTROPHIC MICE
Raouia Fakhfakh, Annick Michaud and Jacques P. Tremblay
Unité de recherche en Génétique Humaine, Centre de recherche de CHUL,
CHUQ, Faculté de médecine, Université Laval, Sainte-Foy, Québec, Canada.
ABSTRACT
Duchenne muscular dystrophy (DMD) is a recessive disease caused by a dystrophin
gene mutation. Myoblast transplantation permits to introduce the dystrophin gene in
dystrophic muscle fibers. However, the success of this approach is reduced by the short
duration of the regeneration following the transplantation, which reduces the number of
hybrid fibers. Myostatin is a negative regulator of skeletal-muscle development and
responsible for limiting regeneration. It binds with high affinity to the activin type IIB
receptor (ActRIIB). Our aim was to verify whether the success of the myoblast
transplantation is enhanced by blocking the myostatin signal with expression of a dominant
negative mutant of ActRIIB (dnActRIIB). In vitro, blocking myostatin activity with a
lentivirus carrying dnActRIIB increased proliferation and fusion of human myoblasts
because myostatin regulates the expression of several myogenic regulatory factors (MRFs).
In vivo, myoblasts infected with the dnActRIIB lentivirus were transplanted in immuno-
deficient dystrophic mice. Dystrophin immunostaining of Tibialis anterior cross-sections of
these mice 1 month post-transplantation revealed more human dystrophin-positive
myofibers following the transplantation of dnActRIIB myoblasts than of control myoblasts.
Thus blocking the myostatin signal with dnActRIIB improved the success of myoblast
transplantation by increasing the myoblast proliferation and fusion and changed the
expression of MRFs.
87
INTRODUCTION
Duchenne muscular dystrophy (DMD) is a severe X-linked, muscle-wasting
recessive disease affecting 1 in 3500 male births [1]. It results from a mutation in the gene
encoding dystrophin, a 427 kDa protein composed of 3,685 amino acids [2]. Dystrophin is
located just beneath the membrane of skeletal myofibers and its absence in DMD patients
causes sarcolemma instability leading to frequent muscle fiber damages and repairs [3, 4].
In dystrophic muscles, regeneration gradually fails and the normal cycle of degeneration-
regeneration is tipped in favour of degeneration [3]. This defective muscle repair resulting
from myoblast senescence leads to death early in the third decade. Delivery of the normal
dystrophin gene by the transplantation of muscle-derived precursor cells (i.e., myoblasts)
obtained from a healthy donor results in the long-term restoration of this protein. Indeed,
the transplanted myoblasts fuse with the host fibers and introduce in them the normal
dystrophin gene [5]. The success of myoblast transplantation, however, is reduced by the
limited muscle regeneration in mdx mice and DMD patients [6].
Myostatin (MSTN), a member of the transforming growth factor-beta (TGF-P)
family, is a negative regulator of skeletal muscle growth [7, 8]. The dramatic effect of
myostatin on postnatal growth is due to its negative regulation of satellite cell activation,
proliferation and self-renewal [9] and to its inhibition of myoblast proliferation and
differentiation [8, 10]. MSTN is also implicated in muscle regeneration process by blocking
the macrophage migration and thus the inflammatory response that occurs after muscle
damage [11].
MSTN, initially secreted as a precursor protein, is composed of two identical 352
amino-acid polypeptide chains, held together by a disulphide bond. The presence of the N-
terminal 243 amino-acid segments of this dimmer, called myostatin propeptide renders the
myostatin precursor biologically inactive [12]. Proteolytic cleavage of these segments
generates the mature form of myostatin, which exhibits biological activity only after its
complete detachment from the pro-peptides. Prior to this detachment, the complex is
referred to as a latency-associated protein (LAP). After the proteolytic processing, C-
terminal mature myostatin, a 25 kDa protein composed of two identical 109 amino acid
polypeptide chains, held together by a single disulfide bond [13], binds to one of the two
type II cell surface serine/threonine kinase receptor (activin receptor type IIB (ActRIIB)) to
88
a greater degree than to ActRIIA) to elicit its biological function [14-17]. Its binding to
ActRIIB leads to the phosphorylation and activation of the Activin type I receptor, which in
turn initiates the intracellular signalling cascade by phosphorylation of the receptor-
regulated proteins Smad2 and Smad3 [14, 15, 18]. Upon phosphorylation, Smads form
heterodimer with a Co-Smad, Smad4. This complex trans-locates into the nucleus, binds to
DNA, and finally modulates transcription of various target genes [14, 15, 17, 18]. Within
the cell, myostatin blocks myoblast growth by inhibiting the expression of myogenic
regulatory factors, such as MyoD and by stimulating expression of cyclin-dependent kinase
(Cdk) inhibitors such as p21 [19].
There are several myostatin inhibiting strategies currently under pre-clinical or
clinical investigation. One of them is to block the myostatin signalling induced by its
interaction with the activin type IIB receptor. Myostatin binding to ActRIIB receptors is
specific and transgenic mice with increased muscle expression of dominant negative form
of ActRIIB (dnActRIIB) have increased muscle weights [16]. A study in our laboratory
confirmed these results and also indicated that the success of normal myoblast
transplantation was improved in mdx mice carrying the dnActRIIB. This study
demonstrated that myoblasts obtained from these nondystrophic transgenic mice formed
more abundant dystrophin-positive fibers when transplanted in mdx muscles. [20]. It has
also been shown that the myostatin propeptide inhibited binding of myostatin to ActRIIB
receptors and blocked its inhibitory action on muscle growth in vivo [21]. Other studies
investigated another potential myostatin inhibitor, follistatin, which inhibits the activity of
other TGF-P family members [22]. Mice expressing increased levels of follistatin in muscle
have dramatic increases in muscle weight, caused by both hyperplasia and hypertrophy.
Our research group has recently demonstrated that follistatin improved the success of
transplantation of normal myoblasts in mdx mice [16, 23].
Since in humans, there are no myoblast donors, who carrying a dnActRIIB, we
aimed to introduce this gene with a lentivirus in the human cells during their pre-
transplantation expansion in culture to evaluate the impact on the formation of dystrophin
positive fibers, thus improving the success of myoblast transplantation.
RESULTS
Permanent expression of dnActRIIB:
89
Human myoblasts were infected with a lentivirus carrying or not dnActRIIB
(Figure SI). These cells were then lysed and the protein concentration of cell extracts was
determined using BCA protein assay kit (Pierce). Samples were separated by 10% SDS-
PAGE and immuno-blotted with an anti-ActRIIB antibody. Western blot analyses
demonstrated the dnActRIIB expression in myoblasts infected with lenti-CMV-dnActRIIB
(Fig. 1). The band of truncated receptor (25 kDa) was more intense than the normal
receptor band (100 kDa).
• Increase of myoblast growth following inhibition of the myostatin signal:
Myostatin is a negative regulator of myoblast proliferation. To determine the effects
of inhibition of the myostatin signal with a dnActRIIB, the proliferation of myoblasts
carrying or not the dnActRIIB was evaluated with a florescence based assay (CyQuant) that
correlates with cell number. Myoblast growth medium was supplemented or not with 500
ng/ml myostatin and changed every two days. Cells were allowed to proliferate for 4 days
and then plates were assayed for total cell number. Myostatin significantly decreased the
proliferation of normal myoblasts (expressing the normal ActRIIB) compared to untreated
normal myoblasts (Fig. 2). Myoblasts expressing dnActRIIB proliferated more than normal
myoblasts and this difference was more important in presence of myostatin in medium.
• Inhibition of differentiation by myostatin of normal myoblasts but not of
dnActRIIB-expressing myoblasts:
Myogenic differentiation of human myoblasts was assessed 3 days after switching
confluent myoblasts to a differentiation medium containing or not recombinant myostatin
(500 ng/ml) The cultures were fixed and stained with DAPI, to visualize nuclei, and were
treated with antibodies to MyHC (Fig. 3a). Myostatin treatment resulted in significant
decreases of both the size and the number of ActRIIB myotubes but had no effect on the
formation of dnActRIIB-expressing myotubes (Fig 3b, c). Subsequent analysis of the
fusion index and the diameters of the myotubes demonstrated that myostatin treatment
inhibited the fusion of normal myoblasts by about 45% (Fig. 3b) and reduced the myotubes
diameter by 87% (Fig 3c). However, this inhibitory effect was not observed for the
dnActRIIB-expressing myoblasts. Indeed for these myoblasts, the fusion index and size of
myotubes was elevated with or without myostatin in the differentiation medium, indicating
90
that the expression of dnActRIIB facilitated myoblast differentiation and myotube
diameters were enlarged by 12% to 57% with myostatin in the differentiation medium.
• Modulation of myostatin pathway in dnActRIIB-expressing myoblasts:
We tested whether the endogenous Smad2 is regulated by dnActRIIB expression.
The best way to monitor Smad trans-activation is by in vitro transfection of Smad sensors,
which control the expression of a reporter gene such as GFP. DnActRIIB reduced reporter
activity of Smad2 (Fig. 4), our results confirm those presented in another study [24].
• Expression of MyoD family mRNA in myoblasts carrying or not dnActRIIB:
MyoD family (i.e., the basic helix-loop-helix (bHLH) transcription factors: Myf5,
MyoD and myogenin) plays an essential role as central regulators of myogenesis [25].
Myf5 and MyoD are expressed in myoblasts and myotubes, and are required for
myogenesis. Myogenin is critical for myotubes formation and terminal myogenic
differentiation events [25], since it is highly expressed when myoblasts commit to
differentiation state to form myotubes.
Several studies have described that myogenic cells respond to myostatin by down-
regulating the expression of key transcriptional regulators of muscle development such as
MyoD family, Pax3, Pax7, P21, explaining its inhibitory effects in differentiation [9, 26-
28]. Therefore, inhibition of myostatin should lead to an increased expression of these
regulators.
Reverse transcription PCR analysis of MyoD family in myoblasts carrying or not
dnActRIIB with or without myostatin in medium (Fig. 5) showed that MyoD, myogenin,
Myf5 and MyHC mRNA were detected with their expected size (Fig 5a). The expression of
these genes was increased in dnActRIIB-expressing myoblasts when compared with normal
myoblasts, mostly in the expression of Myf5, myogenin and MyHC (7"<0,05 ). However, in
presence of myostatin in medium, we observed an inhibition of the expression of these
genes and MyoD in normal myoblasts, but not more in dnActRIIB-expressing myoblasts
(Fig. 5b). The expression of the myogenic factor seems almost higher in dnActRIIB-
expressing myoblasts with or without myostatin treatment.
• Improved transplantation success in Rag/mdx of human myoblasts carrying a
dominant negative form of myostatin receptor (dnActRIIB):
91
To investigate the effect of blocking the myostatin signal in dystrophic mice on the
long-term success of the transplantation of normal human myoblasts, half a million
myoblasts carrying or not dnActRIIB were transplanted in each TA muscle of Rag/mdx
mice. Fig. 6a illustrates representative cross-sections of transplanted muscles with control
myoblasts (Fig. 6a, left side) and dnActRIIB-expressing myoblasts (Fig. 6a, right side).
Analysis of variance revealed that more muscle fibers expressing human dystrophin (105 ±
20) were detected in the muscle cross-sections of Rag/mdx mice transplanted with
myoblasts carrying dnActRIIB. Only 62 ± 2 muscle fibers positive for human dystrophin
were detected in the muscle cross-section of Rag/mdx mice transplanted with normal
myoblasts (Fig. 6b). Thus, 40% more dystrophin positive fibers were present following the
transplantation of dnActRIIB-expressing myoblasts. This result can be explained by the
reduced myostatin inhibition of the myoblasts expressing the mutated myostatin receptor.
DISCUSSION
Myostatin is a key regulator of skeletal muscle development and growth. The
present study provided several important insights concerning the signalling of the myostatin
pathway and its contribution to success of myoblast transplantation. Thus, blocking the
myostatin signal in the transplanted human myoblasts enhanced the number of muscle
fibers expressing human dystrophin in the muscles of Rag/mdx mice. This improved
transplantation success was explained by the binding of endogenous myostatin to the
truncated myostatin receptors, which were inefficient. Moreover, the dnActRIIB proteins
also formed dimmers with the normal ActRIIB proteins, therefore forming inactive
receptors. We propose the following model (fig. 7) to illustrate the effect of presence of
dnActRIIB in myoblasts, in which myostatin binds to the dnActRIIB receptor but without
triggering signal transduction. The phosphorylation of the GS domain of the type I receptor
is inhibited due to the lack of intracellular kinase of the mutated type II receptor. So, the
Smad complex cannot be activated.
Because of the lack of inhibition by myostatin, we hypothesized that human
myoblasts genetically modified to express dnActRIIB would proliferate and fuse more with
the host muscle fibers, thus producing more muscle fibers expressing human dystrophin
than the normal human myoblasts. Our in vitro results confirmed this hypothesis, indeed
myostatin, even added exogenously, has no inhibitory effect on myoblasts carrying the
92
dnActRIIB and thus, these cells proliferated more than normal myoblasts (expressing only
ActRIIB). These physiological changes involve variations in myogenic factor expression.
Myostatin decreases the proliferation and differentiation of myoblasts by repressing the
expression of MyoD family of bHLH transcription factors, which include MyoD,
myogenin, Myf5 and MRF4 [287]. The present study showed that expressions of
Myogenin, Myf5 and MyHC mRNAs are significantly higher in dnActRIIB-expressing
myoblasts even in presence of exogenous myostatin.
Taken together, our results show that inhibition of the myostatin signal enhances the
regenerative capacity of muscle. The dnActRIIB-expressing myoblasts are less susceptible
to myostatin resulting in an increase in proliferation, fusion index, myotubes diameter and
expression specifically of Myf 5, Myogenin and MyHC.
Numerous studies have examined the regulation of myostatin expression in response
to a variety of stimuli and under different physiological conditions, and up-regulation or
down-regulation of myostatin expression was detected in many of these studies [13, 21, 30-
41]. Clearly, much more work will be required to determine whether targeting the
myostatin pathways will have beneficial effects for the treatment of dystrophies. However,
our study indicates that the genetic modification of human myoblasts with a dnActRIIB
increases the formation of dystrophin positive muscle fibers in dystrophic skeletal muscles
by increasing the fusion with the host myofibers. This approach could improve the success
of cell therapy for the DMD, without the need of systemic inhibition of myostatin in the
patient. This approach thus has the advantage that it permits to improve the proliferation
and fusion of only the grafted myoblasts without leading to a muscle hypertrophy of the
patient muscles, which may be at the expense of an early worn out of the proliferative
capacity of the patient own myoblasts, which may eventually accentuate the dystrophic
process.
MA TERJALS AND METHODS
Animals: All the experiments were approved by the animal care committee of the
CHUL (Centre Hospitalier de l'Université Laval). The Rag/mdx (immunodeficient
dystrophic mouse model on a C57BL10J genetic background) mice are our internal
laboratory colonies from crossing mdx mice with Rag mice.
93
Design and Cloning of cDNA Cassettes: The ActRIIB cDNA (NM004302) was
studied to design sense and anti-sense primers to amplify a truncated ActRIIB formed by
nucleotides 5 to 487 of the ActRIIB mRNA. This truncated receptor is called dnActRIIB
(Table 1). A Sail restriction site was inserted at the 5 'antisense primer and BamHI at the 5
'primer sense to permit the insertion of the amplicon in a lentiviral vector. The pCMV-
dnActRIIB lentiviral vector was constructed from a lentivirus vector initially containing a
cassette for the EGFP gene under the control of a CMV promoter. The EGFP gene was
withdrawn and replaced by the gene encoding the dnActRIIB. In fact, the resulting protein
lacks the serine / threonine domain resulting in a receptor unable to activate the subsequent
signalling pathway. Two other lentivirus vectors were used for control: lenti-pCMV and
lenti-pCMV-eGFP (Figure SI).
Transfection and Lentivirus Vector Production: Lentivirus particles were produced
by transient transfection of 293T cells growing in a serum-free suspension with three
plasmids encoding the vector components, using the calcium phosphate method as
described [288]. Plasmid CMV-eGFP was used as a transfection control. Infectious
lentivirus were harvested at 12, 24, 36 and 48 h post-transfection and filtered through 0.22
um.
Myoblast Preparation: Primary myoblast cultures were grown from muscle biopsies
performed in the Quadriceps femoris of a human cadaveric donor aged 13 months. The
biopsies were dissociated with collagenase and trypsin as described [289] and cultured in
MB-1 medium (Hyclone, South Logan, UT, USA) with 15% fetal bovine serum (FBS,
Gibco, Burlington, Ontario, CA), 1% of penicillin-streptomycin (P/S, Gibco, Burlington,
Ontario, CA) and 10 ng/ml of basic Fibroblast Growth Factor (bFGF, Strathmann Biotec
AG, Hamburg, Germany) in a humidified atmosphere with 5% C02 at 37°.
Myoblast Infection: After 24 h, culture of human myoblasts were supplemented
with 20 x 106 lentiviral particles (multiplicity of infection (MOI) of 10) and with 10 ug/ml
polybrene. Supernatant was removed after 6 hr of infection and replaced with growth
medium MB-1. Human myoblasts were infected with a lentivirus carrying or not
dnActRIIB. Lentivirus CMV-eGFP was used as a control of infection.
Western Blot Analysis of ActRIIB: human myoblasts with various treatments were
lysed in a buffer containing 20 raM Tris 7.5, 1 mM DTT, 1 mM PMSF and 1% SDS. The
94
total protein concentration of cell extracts was determined using BCA protein assay kit
(Pierce inc.). Samples were separated by 10% SDS-PAGE and immuno-blotted with anti-
ActRIIB antibodies.
Cell Proliferation Assay: Cellular growth curves were measured using the
CyQUANT Cell Proliferation Assay Kit (Invitrogen) according to the manufacturer's
instructions. Human myoblasts were seeded in 24-well plates at initial densities of 2 X 10
cells per well in a total volume of 100 pi MB-1 culture medium supplemented with 10%
FBS and various doses of myostatin as noted. Cells were allowed to divide for the number
of days indicated, with medium replaced every 2 days. At the indicated times, the medium
was discarded, and plates were frozen. The day of the assay, plates were thawed, cells were
lysed, and total cellular nucleic acid was measured using florescence at 520 nm emission
following excitation at 480 nm.
Cell Differentiation Assay: Myoblast differentiation was determined by myotube
formation, myotubes were defined as the cells with three or more nuclei. After the
myoblasts were cultured in the growth medium for 24 h, the medium was replaced with a
fusion medium containing only 2% FBS. Thereafter myoblasts were cultured in this fusion
medium for 72 h. Myotubes were visualized by MyHC labelling. The cells were fixed with
95% ethanol and then washed twice with PBS for 10 min and blocked with 10% FBS in
PBS. The samples were incubated for 2 h at room temperature with anti-MyHC antibody
(MF20, DSHB, Department of biological Sciences, Iowa City, IA) (1:100) and for 1 h with
anti-mouse Alexa 546-conjugated secondary antibody diluted 1:100. Finally, the cells were
washed with PBS and mounted on microscope glass slides. 4', 6-Diamidino-2-phenylindole
(DAPI) staining was done to label the nuclei. The number of nuclei incorporated in
multinucleated myotubes was counted to estimate the terminal differentiation and
normalized with the total number of nuclei.
To analyse diameters, four pictures were taken per well and area of myotubes were
measured (using Image J 1.40g, National Institutes of Health, USA); myotube diameters
were determined as average from three independent measurements per myotubes.
RT-PCR: To detect MyoD family and MyHC mRNA, the total RNA was extracted
using TRIzol reagent (Invitrogen Life Technologies, Carlsbad, CA) from normal myoblasts
containing the ActRIIB and from genetically modified myoblasts containing an additional
95
dnActRIIB. First strand cDNAs were synthesized using 1 ug total RNA with the oligo (dt)
primer and Superscript III reverse transcriptase (Invitrogen). PCR was performed with 1 ug
of the RT reaction using the primers specific for MyoD, Myogenin, Myf5 and MyHC
(Table 1). The annealing temperatures were 63°C for MyoD, myogenin, MyHC and 64°C
for Myf5. The numbers of cycles of PCR was 33 for MyoD, myogenin, MyHC, and 10 + 25
for Myf5. GAPDH specific primers were used as internal controls (Table 1).
PCR products were then separated by electrophoresis in 2% agarose gels and were
stained with Ethidium bromide. For MyoD family and MyHC mRNA, the images of the
gels were digitized using PCBAS 2.0 computerized densitometry program (iNSERM U148
Montpellier) and the results were normalized to GAPDH. ANOVA was used for statistical
analysis. The differences between means were considered significant at P<0.05.
Myoblast Transplantation: Half million myoblasts carrying or not the dominant
negative form of ActRIIB were transplanted in the TA of 5 to 8 weeks old Rag/mdxjnice.
Mice were sacrificed after 30 days and the TA muscles were frozen in liquid nitrogen.
Immunohistochemistry: Immunoassays with an anti-human dystrophin antibody
(7F7, MRIC Biochemistry Group, Wrexham, UK) and with anti-lamin A/C (Vector
laboratory, USA) to visualise nuclei of human myoblasts, were performed on muscle
cryostat sections. Non-specific binding sites were blocked by incubating the sections with
FBS (10%) in PBS for 1 h. Sections were then incubated with a mouse anti-human
dystrophin antibody (1/50, 1 h), followed by 30 min with a biotinylated anti-mouse
antibody (Dako, Copenhagen, Denmark), and 30 min with streptavidin-Cy3 (Sigma). After
a second blocking, sections were incubated with anti-lamin A/C (1/100, lh) followed by an
anti-mouse IgG conjugated with Alexa 488 (1/300, lh). Incubations were done at room
temperature.
Immunohistochemical quantification of dystrophin-positive myofibers in skeletal
muscles of Rag/mdx mice was evaluated by manual counting on 12 cryostat sections
distributed at 150 urn interval for each of the 5 muscles of each group. Afterward, the 5
highest sections of 5 TA muscles from each group were selected, and the means ± SD were
calculated.
Statistical Analyses: The experimental values were presented as means + SD.
Statistical analysis was performed using the StatView statistical package (StatView 5, SAS
96
Institute Inc.). Comparisons of different variables between groups were performed using
ANOVA techniques. Differences were considered statistically significant at P<0.05.
ACKNOWLEDGMENTS
We thank Glenn E. Morris and Le Thanh Lam (MRIC Biochemistry Group,
Wrexham, UK) for providing the MANDYS104 antibody. This work was supported by
grants from the Muscular Dystrophy Canada, Amyotrophic Lateral Sclerosis Foundation
and the Canadian Institute for Health Research.
97
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TABLES
100
Gene name Orientation Primers Sequence
Number A n n . ^ ^
cycle Temp. Size (bp) antisense CGCCCTCCTCTGGGGATCGCTGTG
dnActRIIB sense TGCTGTGAAGGCAACTTCTG antisense CGCCCTCCTCTGGGGATCGCTGTG
ActRIIB sense GCAGACGGACCCGTGGATGA antisense GTTAAGCATTGCAACAAGCTACCC
Myf5 sense CCAGGCTTATCTATCATGTGCTATG antisense CGATATACCAGGTGCTCTGAGGG
MyoD sense GGGTGGGTTACGGTTACACCTGC antisense TAAGGTGTGTAAGGGAAGTCG
Myogenin sense CCACAGACACATCTTCCACTGT antisense CTGCTGAAGGAGAGGGAGCT
MyHC sense TGATTAGCTGGTCACACCTT antisense CCCCTTCATTGACCTCAACTACA
GAPDH sense TTGCTGATGATCTTGAGGCTGT
30
30
65 373
65 1162
10 + 25 68,64 320
33
33
33
29
63 430
63 438
63 850
56 342
Table 1 : Primers Sequences to amplify the normal (ActRIIB), the dominant negative
(dnActRIIB) receptors, Myf5, MyoD, Myogenin, MyHC and GAPDH.
101
FIGURE LEGENDS
Figure 1: Western blot illustrating the permanent expression of dnActRIIB
after infection with the lentivirus pCMV-dnActRIIB. Cultures of human myoblasts
were supplemented with 20 X 106 lentiviral particles carrying or not dnActRIIB, and with
10 ug/ml polybrene. Supernatant was removed after 6 h of infection and replaced with
growth medium MB-1. After 24 h, the proteins were extracted. Samples were separated by
10% SDS-PAGE and immunoblotted with an anti-ActRIIB antibody. The wild type
ActRIIB was expressed in both the control myoblasts and in those infected with the
lentivirus pCMV-dnActRIIB. However, the dnActRIIB protein was expressed only in the
myoblasts infected with the pCMV-dnActRIIB.
Figure 2: Effect of myostatin on the proliferation of human myoblasts carrying
or not dnActRIIB. Changes in cell number was evaluated with CyQUANT Cell
Proliferation Assay Kit (arbitrary fluorescent unit) after 4 days with (+MSTN) 500 ng/ml
myostatin or without myostatin. In the absence of MSTN, the myoblasts expressing the
dnActRIIB proliferated more than the normal myoblasts expressing only the ActRIIB. In
the presence of MSTN, the proliferation of the normal myoblasts was inhibited, while the
proliferation of the dnActRIIB-expressing myoblasts was not changed. The presented data
are means + SD (n=5).
Figure 3: Inhibition of human myoblast differentiation by myostatin.
Myoblasts carrying or not dnActRIIB were differentiated into myotubes for 3 days in
the presence or not of myostatin in the differentiation medium, (a): myotubes
differentiated for 3 days, in the absence (DMEM 2%) or in the presence of myostatin (500
ng/ml), were stained with anti-myosin heavy chain (MyHC) and DAPI. (b): In the absence
of myostatin, the normal ActRIIB myotubes and the dnActRIIB-expressing myotubes had
similar fusion indexes. In the presence of myostatin, the fusion indexes of the normal
ActRIIB myoblasts were significantly reduced compared with the same myoblasts without
myostatin. However, the fusion index of the dnActRIIB-expressing myotubes was not
affected by the presence of myostatin. (c): The myotube diameters are expressed as
percentage of ActRIIB myotubes diameters (without myostatin). In the absence of
myostatin, the normal ActRIIB myotubes and the dnActRIIB-expressing myotubes were of
102
similar size. Presence of myostatin in differentiation medium reduced significantly the sizes
of both the normal ActRIIB myotubes and the dnActRIIB-expressing myotubes compared
with the same myoblasts without myostatin. However, the size of the normal ActRIIB
myotubes was reduced significantly more than that of dnActRIIB-expressing myoblasts.
Representative pictures are presented, scale bar = 0.2 mm. Means + SD from 3 independent
experiments are illustrated. *P < 0.05
Figure 4: Modulation of myostatin pathway in human myoblasts by
dnActRIIB. (a) Illustration of a Smad2 dependent reporter, in which the Smad2-binding
site (CAGA) is repeated 12 times in a promoter controlling the expression of GFP. (b)
Human myoblasts carrying or not the dnActRIIB were transfected with the reporter gene
illustrated in a. The négatif control was normal human myoblasts transfected with the GFP
reporter controlled by a minimal promoter. Cells were then incubated with myostatin at 500
ng/ml during 2 days. The vertical axis is a measure of the GFP fluorescence in these cells.
This fluorescence is a measure of the transcriptional activity of endogenous Smad2. The
transcriptional activity was reduced in the dnActRIIB-expressing myoblasts compared with
the normal ActRIIB myoblasts.
Figure 5: Expression of MyoD family mRNAs in wild type and dnActRIIB-
expressing human myoblasts. First strand cDNAs were synthesized from 1 pg total RNA
from wild type (ActRIIB) and dnActRIIB-expressing myoblasts incubated during 2 days
without (a) or with MSTN (500 ng/ml) (b) in the culture medium. PCR amplification was
done using specific primers for MyoD (430 bp), Myf5 (320 bp), Myogenin (438 bp) and
MyHC (850 bp). GAPDH served as the internal standard. The mRNA expression of the
myogenic factors was semi-quantified using a densitometry method (c). The expression of
MyoD, Myf5, Myogenin and MyHC were modified by the presence of the dnActRIIB in
myoblasts and of myostatin in medium. They were higher in the dnActRIIB-expressing
myoblasts than in the normal (WT) myoblasts, this increase did not the same extent, but
significantly for Myogenin and MyHC; the presence of myostatin reduced the expression of
MyoD family factors in WT myoblasts but not as in dnActRIIB-expressing myoblasts.
The data presented are means + SD (n=3), *P<0,05.
103
Figure 6: Increased graft success in Rag/mdx mice transplanted with myoblasts
carrying dnActRIIB. (a). Immunohistochemical detection of dystrophin (red) and lamin
A/C (green) in TA muscle sections of Rag/mdx mice transplanted with either control human
ActRIIB myoblasts or with dnActRIIb-expressinghuman myoblasts, (b). Graphical
representation of the number of dystrophin-positive fibers per cross-section of TA muscles
transplanted with ActRIIB or dnActRIIb-expressingmyoblasts. There is, on average, 69%
more dystrophin-positive fibers in TA muscles transplanted with dnActRIIb-
expressingmyoblasts than in those transplanted with ActRIIB myoblasts. (N=5, dnActRIIb-
expressingmyoblast transplantation: 105 ± 28 dystrophin-positive fibers; control ActRIIB
myoblast transplantation: 62 ± 12 dystrophin-positive fibers). Representative pictures are
presented. Scale bar = 0.2 mm. The data presented are means + SD (n=5), P < 0.05.
Figure 7: Blocking the myostatin signal with a dominant negative receptor, (a).
(1) Mature myostatin binds to the dimmer activin receptor type IIB (ActRIIB). (2) The
ActRIIB recruits the activin receptor type I (ActRI). (3) Activation of the kinase activity of
ActRI by trans-phosphorylation. (4) Smad2 and Smad3 are subsequently activated through
phosphorylation. (5) Smad4 forms a complex with the Smad2-Smad3 heterodimer. (6) The
complex translocates into the nucleus. (7, 8) Interaction with different cellular partners in
order to regulate the transcription of various downstream response genes, (b). (9) Mature
myostatin binds to the dimmer dominant negative ActRIIB (dnActRIIB). (10) Due to lacks
of the kinase domain of dnActRIIB, ActRIIB will not recruit or activate the ActRI. Thus
there is no activation of Smad protein function and a down-regulation of specific gene
expressions (11).
Figure SI: Illustration of the pCMV, pCMV-dnActRIIB and pCMV-eGFP plasmids.
104
Control dnActRIIB myoblast myoblast
Figure 1
ActRIIB (100 kDa)
dnActRIIB (25 kDa)
210 -i
105
-3T 1 9 0 -*■»
'c ID d 170
< 150 L. o
ja E 130 3 Z
§ 110
90 DO D2 D4
Figure 2
dnActRIIB
-X--dnActRIIB+MSTN
"O-ActRIIB
-A-ActRIIB+MSTN
106
a)
DMEM2%
DMEM2% +MSTN
ActRIIB myoblasts dnActRIIB myoblasts
b) ■ ActRIIB myoblasts c ) □ dnActRIIBmyoblasts
■ ActRIIB myoblasts D dnActRIIBmyoblasts
KXH
DMEM2% DMEM2% + MSTN
DMEM2% DMEM2% + MSTN
Figure 3
a)
107
b)
CAGA-reporter mmêmmm | GFP U
CAGA (Smad site)
c o
C
O LX.
El négatif control ■ ActRIIB myoblasts D dnActRIIBmyoblasts
Figure 4
108
a) WT dnActRIIB
b)
GAPDH «MftJMft
MyoD
Myf5 * * * * * * *
Myogenin ^a\W waW%
MyHC — _
WT dnActRIIB
GAPDH
MyoD
Myf5
Myogenin
MyHC
c) MyoD
WT dnActRIIB WT+ dnActRIIB + MSTN MSTN
Myf5
WT dnActRIIB WT+ dnActRIIB + MSTN MSTN
Myogenin
WT dnActRIIB WT+ dnActRIIB+ MSTN MSTN
MyHC
WT dnActRIIB WT+ dnActRIIB + MSTN MSTN1
Figure 5
109
* )
b)
ActRIIB myoblasts
dnActRIIB myoblasts
Figure 6
110
a) MSTN
Figure 7
I l l
Figure SI
112
Chap i t re VI : Le Losa r t an Augmente le Succès de la Greffe des
Myoblastes
Raouia Fakhfakh, Yann Lamarre, Daniel Skuk and Jacques P. Tremblay
Contribution de chaque auteur ;
J'ai effectué la plupart des manipulations retrouvées dans le présent article. Yann
Lamarre m'a aidé pour la greffe des myoblastes et pour les tests d'apoptose in vitro. Daniel
Skuk m'a aidé dans l'interprétation des immunohistochimies pour la détection des
macrophages. J'ai rédigé l'article sous la supervision de Daniel Skuk et de Dr. Jacques P.
Tremblay.
Résultats publiés dans le journal Cell transplantation, 2011 (Cell Transplant. 2011 Apr 29)
113
RESUME
La DMD est une maladie récessive liée au chromosome X causée par des mutations
génétiques au niveau de la dystrophine. La thérapie cellulaire peut être une approche
possible visant à introduire une dystrophine fonctionnelle dans les fibres musculaires des
patients dystrophiques. Toutefois, cette stratégie a produit des résultats limités. Le TGF-P
est un régulateur négatif du développement du muscle squelettique et de la régénération
myogénique. La combinaison de l'inhibition de la signalisation TGF-P par la transplantation
de myoblastes peut être une approche thérapeutique efficace pour les patients
dystrophiques. Notre objectif était de vérifier si le succès de la transplantation de
myoblastes humains chez des souris immunodéficientes dystrophiques est renforcé par le
losartan, une molécule qui inhibe l'expression du TGF-p. In vitro, le blocage de l'activité du
TGF-P avec le losartan augmentation de la prolifération et la fusion avec une diminution de
l'apoptose des myoblastes humains. In vivo, les myoblastes humains ont été transplantées
chez des souris traitées avec le losartan par voie orale. L'immunodétection de la
dystrophine humaine dans des coupes de Tibialis antérieurs a révélé plus de myofibres
positives pour la dystrophine humaine dans ces souris que chez les souris non-traitées.
Ainsi, le blocage du signal du TGF-P avec un traitement au losartan augmente le succès de
la transplantation de myoblastes en augmentant la prolifération des myoblastes et leur
fusion, en diminuant l'activation des macrophages et changeant l'expression des facteurs de
régulation myogénique.
114
LOSARTAN ENHANCES THE SUCCESS OF MYOBLAST
TRANSPLANTATION
Raouia Fakhfakh, Yann Lamarre, Daniel Skuk and Jacques P. Tremblay
Unité de recherche de recherche en Génétique Humaine, Centre de recherche de CHUL,
CHUQ, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, QC, Canada.
ABSTRACT
Duchenne muscular dystrophy is a recessive X-linked genetic disease caused by
dystrophin gene mutations. Cell therapy can be a potential approach aiming to introduce a
functional dystrophin in the dystrophic patient myofibers. However, this strategy produced
so far limited results. Transforming growth factor P (TGF-P) is a negative regulator of
skeletal-muscle development and is responsible for limiting myogenic regeneration. The
combination of TGF-P signaling inhibition with myoblast transplantation can be an
effective therapeutic approach in dystrophin deficient patients. Our aim was to verify
whether the success of human myoblast transplantation in immunodeficient dystrophic
mice is enhanced with losartan, a molecule that down-regulates TGF-P expression. In vitro,
blocking TGF-P activity with losartan increased proliferation and fusion and decreased
apoptosis in human myoblasts. In vivo, human myoblasts were transplanted in mice treated
with oral losartan. Immunodetection of human dystrophin in Tibialis anterior cross-
sections 1 month post-transplantation revealed more human dystrophin-positive myofibers
in these mice than in non-treated dystrophic mice. Thus blocking the TGF-P signal with
losartan treatment improved the success of myoblast transplantation probably by increasing
myoblast proliferation and fusion, decreasing macrophage activation and changing the
expression of myogenic regulator factors.
115
INTRODUCTION
The super family of transforming growth factor P (TGF-P) cytokines exerts a potent
level of control over muscle gene expression. In 1981, Roberts and colleagues [290]
reported that TGF-P induced the proliferation of rat kidney fibroblasts. Since then, TGF-P
has been found to have a plethora of effects, such as regulation of cell growth, proliferation,
differentiation, adhesion, migration and apoptosis [291]. Its aberrant expression has been
implicated in fibrotic and inflammatory conditions in kidney, liver, and lung [292-294].
Recently, an in vivo role for TGF-P 1 in skeletal muscle regeneration was confirmed [228].
Mice deficient for the extracellular matrix protein fibrillin-1 have increased TFG-pi
signaling activity that causes failure of skeletal muscle regeneration [228]. These mice are
used as a model for the human Marfan syndrome, which is caused by a mutation of the
fibrillin-1 gene [295].
There is recent evidence that elevated TGF-P 1 signaling also limits regeneration in
muscular dystrophies. Conn et al. [228] investigated this possibility in mdx mice, a model
for Duchenne muscular dystrophy (DMD). DMD is caused by mutations in the dystrophin
gene, which leads to a severe deficiency of the dystrophin protein in the muscle. Mutations
within the dystrophin gene can either be inherited or occur spontaneously during germ line
transmission, affecting 1 in 3500 male births. Dystrophin, the dystrophin-associated
glycoprotein complex, and laminin ct-2 form a link between the intracellular cytoskeleton
and the extracellular matrix. This link is crucial to maintain the structural integrity of
myofibers [35, 296]. The main consequence of dystrophin absence in skeletal muscle is
sarcolemmal instability leading to increased myofiber vulnerability to mechanical stress,
resulting in myofiber necrosis, followed by regeneration as long as the regenerative
capacity is not annihilated. The frequent cycles of myofiber necrosis and regeneration lead
to fibrosis and fat infiltration, which progressively replace the muscle tissue.
Cohn et al. [228] found that muscles from mdx mice expressed elevated levels of
proteins induced by TGF-P 1 signaling, and also elevated levels of thrombospondin-1 (TSP-
1), which activates latent TGF-P 1 in response to signaling through the angiotensin II type 1
receptor (ATI). Losartan, an FDA-approved drug, is a potent inhibitor of ATI activation,
thus blocking TGF-P 1 activation by inhibiting TSP-1 production. This blockade restored
116
the regenerative capacity and improved muscle function in mouse models of Marfan
syndrome and DMD [228].
Many older DMD patients are currently being treated with losartan for the
presumptive cardiac benefits and fibrosis reduction induced by angiotensin II-type 1
receptor blockers. A clinical trial of losartan in children with DMD to evaluate its effects on
skeletal muscle strength and function is anticipated to begin enrollment in 2010.
DMD treatment may eventually require a combination of several therapeutic
approaches. Our research group has recently demonstrated that dystrophin expression
following the transplantation of normal myoblasts protects mdx muscle from contraction-
induced damage [297]. Moreover, inhibition of myostatin signal, a member of TGF-P super
family, improved the success of transplantation of myoblasts in max mice and in
immunodeficient Rag'~/mdx mice [275, 298]. Thus, in order to verify whether the blockade
of TGF-P 1 signal improves the success of myoblast transplantation, we have treated Rag '
/mdx mice with losartan and transplanted normal human myoblasts in their Tibialis anterior
(TA) muscles.
MA TERIALS AND METHODS
Isolation of human myoblasts
Primary myoblasts cultures were grown from muscle biopsies of a human cadaveric
donor obtained following informed consent of the family and approval by the Human Ethic
Committee of the Research Center Hospital of Laval University (CRCHUL). The muscle
samples were dissociated with collagenase and trypsin as described (17) and cultured in
MB-1 growth medium (Hyclone, South Logan, UT, USA) with 15% fetal bovine serum
(FBS), 1% penicillin-streptomycin (Gibco, Burlington, Ontario, Canada) and 10 ng/ml
basic Fibroblast Growth Factor (Strathmann Biotec AG, Hamburg, Germany) in a
humidified atmosphere with 5% CO2 at 37°.
Cell proliferation assay
Cellular growth curves were measured using the CyQuant Cell Proliferation Assay
Kit (Invitrogen, Burlington, ON, Canada) according to the manufacturer's instructions.
Human myoblasts were seeded in 24-well plates at initial densities of 2 x 10 cells per well
117
in a total volume of 100 ul MB-1 supplemented with 10 % FBS and two concentrations of
losartan potassium (Galenova, St-Hyacinthe, QC, Canada) ranging from 0 to 100 uM.
Medium was changed every 2 days. At 0, 3 and 6 days, the medium was discarded, and
plates were frozen at -80°C. The day of the assay, plates were thawed and a cell lysis buffer
(20 mM Tris, 1 mM DTT, 1 mM PMSF, 1% SDS) was added to each well. The total
cellular nucleic acid was measured using florescence at 530 ± 12.5 nm emission following
excitation at 485 ± 10 nm by a Hitachi F-4500 fluorescence spectrophotometer (Hitachi
Instruments, Boulder, CO).
Cell differentiation assay
Myoblast differentiation was evaluated by counting the percentage of nuclei inside
myotubes. i.e., syncytia with three or more nuclei. For this test, myoblasts were cultured in
MB-1 for 24 h and the proliferation medium was replaced for 72 h by a fusion medium
(Dulbecco's modified Eagle medium, St. Louis, MO, Canada) containing only 2 % FBS in
presence or not of losartan (10 or 100 uM). Myotubes were visualized by myosin heavy
chain (MyHC) immunodetection. The cells were fixed with 95% ethanol, washed twice
with phosphate-buffered saline (PBS) for 10 min and blocked with 10% FBS in PBS for 1
h. The samples were incubated 2 h at room temperature with a mouse anti-MyHC mAb
(MF20, DSHB, Iowa City, IA) (1:100) and then for 1 h with an anti-mouse Ig Alexa 546-
conjugated secondary antibody (Invitrogen) diluted 1:100. Finally, the cells were washed
with PBS and mounted with PBS/glycerol. 4', 6-Diamidino-2-phenylindole (DAPI)
staining was done with PBS to label the nuclei. The number of nuclei in the myotubes was
counted and normalized with the total number of nuclei in the culture well as a measure of
terminal differentiation.
Analysis of apoptosis and necrosis
An apoptosis and necrosis assay was performed by flow cytometry according to the
manufacturer's protocol (BD BioSciences, San Jose, CA). Briefly, myoblasts treated or not
with losartan (10 uM) were exposed or not to 10 mM hydrogen peroxide (H2O2,
Merck&CO., Inc NJ) for 2 h. After trypsinization, the cells were harvested, washed twice
with Hank's balanced salt solution, and suspended in binding buffer (10 mmol/1 HEPES,
118
pH 7.4, 140 mmol/1 NaCl, 2.5 mmol/1 CaC12). Aliquots of 100 ul suspension (lxlO5 cells)
were incubated with 5 ul Annexin V-FITC and 5 ul propidium iodide (PI) (50 ug/ml) for
15 min at room temperature in the dark. 400 ul of binding buffer was added to the cell
suspension. The cells were gently vortexed and analyzed within 1 h by flow cytometry
(Becton-Dickinson, Oxford, UK). Apoptotic cells were quantified by percentage of
Annexin V-FITC-positive cells among the total gated cells, while necrotic cells were
quantified by calculating the percentage of Pi-positive cells in the total gated cells.
Cell radio-labeling
Myoblasts cultured in MB-1 for 24 h were radio-labeled by further proliferation for
48 h in MB-1 containing 0.25 uCi/ml [methyl-14C]-thymidine (50mCi/mmol) before their
transplantation.
Animals
All experiments were performed in two-month-old Rag' '/mdx mice produced in our
animal facilities by crossing mdx/mdx mice (a DMD model due to a mutation leading to
dystrophin deficiency) with Rag mice (an immunodeficient mouse that accepts human
grafts). The mice were maintained under pathogen-free conditions. All the experiments
with mice were conducted in accordance with the Laboratory Animal Care and use Ethics
Committee of Laval University
Losartan treatment and cell transplantation
The myoblast transplantation success was evaluated in mice previously treated or
not with oral losartan (0.6 g/1 [228, 299, 300] in drinking water; n=5) during 15 days. 5 x
105 human myoblasts resuspended in 10 ul of HBSS were transplanted in both TAs using a
glass capillary along 12 transversal axis trajectories. Mice were euthanatized one month
after myoblast transplantation.
For muscle regeneration and cell survival experiments, mice were treated or not
with oral losartan (0,6 g/1 in drinking water; n=5) for 40 days and 5 x 105 radio-labeled
cells were transplanted in both TAs.
119
Muscle sampling and processing
Mice were killed at different post-transplantation times depending on the
experiment, i.e., at 1 month for experiments to evaluate the myoblast transplantation
success and at days 0, 3 and 5 for experiments to evaluate the early grafted-cell survival.
Muscles for histological analyses were mounted in embedding medium and snap-frozen in
liquid nitrogen. Serial 12 urn cross-sections were obtained in a cryostat at -25°C. Muscles
for DNA or RNA extraction were placed in microtubes, snap-frozen in liquid nitrogen and
stored at -80°C.
Quantification of early grafted-cell death
The DNA of the TAs grafted with radio-labeled cells was extracted after 0 and 3
days using the phenol - chloroform method. Briefly, muscles were minced and incubated
with 50 ul of proteinase K (10 mg/ml) at 56°C until the solution became clear. Digested
muscles were then mixed with 500 ul of a solution of phenol/chloroform/isoamyl alcohol
(25:24:1) and centrifuged 3 min at 13,000 rpm. The upper solution was recovered and
mixed with the same volume of chloroform and centrifuged again. The upper solution was
recovered and 25 ul of 3 M sodium citrate was added before the addition of 1 ml of 100%
ethanol. After centrifugation 8 min at 13,000 rpm, the pellets were washed in 70% alcohol
before another centrifugation. The pellets were then dried before the suspension of the
DNA in 100 ul sterile water. Similar aliquots of the DNA solution were mixed with 5 ml of
a liquid scintillation counting cocktail (Sigma, Oakville, ON, Canada) and radioactivity
was measured in a counter system. (Mod. Wallac 1409, Woodbridge, Ontario, Canada).
Histological immunodetection
For immunohistochemistry, the TA cross-sections were fixed in 4%
paraformaldehyde, washed in PBS for 15 min and blocked with FBS (10%) in PBS for 1 h.
The following antibodies were used for this study: a mouse anti-human dystrophin mAb
(7F7, MRIC Biochemistry Group, Wrexham, UK) (1 h, 1:300), a rabbit polyclonal antibody
against pSmad2 (Cell Signal, Danvers, MA) (O/N, 1:1000), a mouse mAb against human
lamin A/C (Vector laboratory, CA) (30 min, 1:300) to visualize human nuclei, and a rabbit
polyclonal antibody against periostin (Abeam Cambridge, MA) (1 h, 1:250). Depending on
120
the primary antibody, the second reaction was done either with a biotinylated anti-mouse Ig
antibody (Dako, Copenhagen, Denmark) (1/300) followed by streptavidin-Cy3 (Sigma)
(1:300), Alexa 488 fluor-conjugated goat anti-rabbit Ig or anti-mouse Ig (Invitrogen
Burlington) (1:300) for 1 h at room temperature. Nuclei were stained with DAPI (1:10000)
for 5 min and cryostat sections were mounted using fluoromount G (Electron Microscopy
Sciences, Hatfield, PA)
The dystrophin-positive myofibers were counted in 12 cryostat sections separated
by 150 um for each of the 5 muscles of each group. Afterward, the 5 highest sections of 5
TAs from each group were selected and the means + SD were calculated.
Immunodetection of inflammatory cells were performed on muscle cross-sections of
mice treated 45 days with oral losartan and transplanted 5 days before the end of the
treatment. After fixation with 4% paraformaldehyde, non-specific binding sites were
blocked by incubating the sections with FBS (10%) in PBS for 1 h. Sections were then
incubated with a rabbit anti-mouse Mac-1 polyclonal antibody (Roche Diagnostics,
Mississauga, ON, Canada) or a biotinylated monoclonal anti-mouse F4-80 (Peninsula
Laboratories, San Carlos, CA) for 1 h at room temperature, followed respectively by 30
min with a goat anti-rabbit Ig secondary antibody conjugated with Alexa 546 (Invitrogen)
and streptavidin-Cy3. To quantify the labeling fluorescence, we used the Image J. 1.40g
(Wayne Rasband, National Institues of health, USA).
Quantitative RT-PCR
Quantitative RT-PCR (Q-RT-PCR) was used to examine the mRNA expression
levels of TSP-1, myogenic regulator factors (MRFs) (MyoD, Myf5 and Myogenin),
inducible nitric oxide synthase (iNOS) and type 1 collagen in the TAs of 45 days oral
losartan treated or untreated mice. The mRNA was extracted using an RNeasy Plus kit
(Qiagen, Mississauga, ON Canada). The cDNA templates for Q-RT-PCR were synthesized
by an inverse transcriptase with 1 ug RNA in superscript II Rnas H-RT reaction
(Invitrogen). Q-RT-PCR was carried out in a Light Cycler 480 (Roche) with SYBR Green
light Cycler Fast Start DNA Master Plus (Roche) as a detector. All target gene expressions
121
were normalized to GAPDH levels. The primer pairs were designed with GeneTools
logiciels (Biotools Inc., Madrid, Spain) and are displayed in Table 1.
STA TISTICAL ANAL YSIS
The experimental values were presented as means + SD. Statistical analyses were
performed by analysis of variance (one-way ANOVA) with Fisher's PLSD test and tukey's
test for multiple comparisons post-hoc in the StatView statistical package (StatView 5,
SAS Institute Inc. Cary, NC). Differences were considered statistically significant at
P<0.05.
RESULTS
Losartan treatment increased myoblast growth in vitro
A fluorescence-based assay that correlates with cell number was used to determine
the effects of losartan on human myoblast proliferation. Myoblast proliferation was
significantly increased after 6 days of treatment with 10 and 100 uM losartan (P<0.05)
(Figure 1A).
Considering that TGF-P 1 is a myoblast differentiation inhibitor, we wanted to
evaluate in vitro the effect of losartan on the myogenic differentiation of human myoblasts.
After switching confluent myoblasts to a differentiation medium, a losartan treatment
during 3 days increased significantly the number of myotubes immunostained for MyHC
(Figure IB). Moreover, the fusion index was significantly increased by 10% with 10 uM
losartan and by 15% at 100 uM (Figure 1C). Thus the increased differentiation of human
myoblasts by losartan was dose dependent.
Losartan prevented H202-induced apoptosis and necrosis in myoblasts
Myoblast apoptosis was induced with H2O2 in presence or absence of losartan. The
percent of apoptotic and necrotic cells was determined by flow cytometry following
staining with Annexin V-FITC and PI (Figure 2A-D). The treatment with 10 uM losartan
did not change the percentage of viable cells when they were not exposed to H2O2, but
reverted apoptosis and necrosis induced by H2O2 (Figure 2E).
Improved success of human myoblast transplantation in mice treated with
losartan
122
To investigate the effect of blocking the TGF-P 1 signal on the long-term success of
the transplantation of human myoblasts in dystrophic mice, human dystrophin was detected
by immunohistochemistry in muscles transplanted with myoblasts in mice treated or not
with losartan during 45 days (Figure 3A, B). About 50% more dystrophin-positive
myofibers were present in the muscle cross-sections of mice treated with losartan (191 ±40
myofibers per muscle cross-section) than in control mice (126 ± 29) (Figure 3C).
Losartan enhanced the survival of engrafted human myoblasts
To identify the cause of the increased success of human myoblast transplantation in
mice treated with losartan, we evaluated the survival of the grafted cells. We first quantified
the human nuclei (identified by human lamin A/C immunodetection) present in the cell-
grafted TAs. The number of human nuclei was significantly higher in the TAs of losartan-
treated mice compared to the controls (Figure 3D).
In a second experiment, the early post-transplantation survival of human myoblasts
was evaluated by first radiolabeling them with [14C]-thymidine before their transplantation
and then quantifying the radiolabel in the cell-grafted muscles at the time of transplantation
and 3 days later. Approximately 6% of the radiolabel present in the cell-grafted muscles at
time 0 was detected 72 h post-transplantation in mice untreated with losartan, in contrast
10% of the radiolabel was still present in losartan-treated mice (Figure 4). Thus there was a
significant increase of myoblast survival in mice treated with losartan.
Increased expression of p S mad2 and periostin in losartan-treated mice
To evidence a cause-and-effect relationship between losartan treatment and
inhibition of TGF-P 1 signaling, we detected periostin, pSmad2, and TSP-1 in skeletal
muscles of mice treated or not with losartan during 45 days (Figure 5). Periostin, a protein
induced by TGF-P 1 and expressed in regenerating skeletal muscle, was detected by
immunoshistochemistry in the sarcolemma and endomysium of control mice, but was
almost absent in losartan-treated mice (Figure 5A). pSmad2, the mammalian homolog of
the Drosophila mothers against decapentaplegic (Mad) implicated as downstream effectors
of TGF-p/BMP signaling, was detected in myofiber nuclei of control mice, but not in mice
treated with losartan (Figure 5B). Expression of TSP-1 mRNA, a potent mediator of
123
angiotensin Il-induced TGF-P 1 activation via AT-1 was greatly reduced in losartan-treated
mice compared with control mice (Figure 5C).
Expression of MyoD family mRNA in mice treated with losartan
Q-RT-PCR analyses of Myf5, myogenin and MyoD showed significant increases in
the expression of Myf5 and myogenin in mice treated 45 days with losartan compared with
control mice (Figure 6).
Reduction of macrophage infiltration in losartan-treated mice
Immunodetection of Mac-1, a cell surface marker for macrophages but also for bone
marrow, spleen and natural killer cells, granulocytes and blood monocytes, in the TAs of
Rag-Mndx mice 5 days after myoblast transplantation demonstrated the presence of
inflammatory cells, but no difference was observed between losartan-treated or untreated
mice (Figure 7A). However, immunodetection of F4/80, an antigen present on major
subpopulations of resident tissue macrophages [301], in the same muscles demonstrated a
lower amount of macrophages in losartan-treated mice (Figure 7B). Since iNOS is a main
mediator of macrophage cytotoxicity, we wanted to verify whether the decrease in the
number of macrophages was accompanied by a decrease in iNOS expression. Using real
time PCR, we observed a decrease of > 60% in iNOS expression in the TAs of losartan-
treated mice compared with control mice (Figure 7C).
Dystrophin-positive myofibers size and collagen content
No difference in cross-sectional area of human dystrophin-positive myofibers was
observed between losartan-treated and untreated mice (Figure 8A). On the other hand, the
losartan-treated mice had significantly lower concentrations of type I collagen mRNA than
untreated mice (Figure 8B).
DISCUSSION
TGF-P 1 is a member of the TGF-P family and is an endogenous negative regulator
of muscle growth. It is homologous to myostatin and induces several similar effects in
muscles, including the inhibition of proliferation and differentiation of muscle precursor
124
cells, and stimulation of fibrosis [302, 303]. The inhibition of TGF-P 1 is a potential
therapeutic strategy for DMD [61, 304]. One study showed that losartan, an angiotensin II-
type I receptor blocker usually used for the treatment of hypertension, was well tolerated in
mdx mice, and that the administration of this drug for 6 to 9 months led to muscle
improvements such as less fibrosis and increased absolute force [228]. Many DMD patients
in advanced stages of the disease are currently being treated with losartan for the
presumptive cardiac benefits of angiotensin Il-type I receptor blockers.
Considering the potential benefits of losartan for the treatment of muscle diseases,
we decided to test its effects in the context of myoblast transplantation, another potential
therapeutic tool for DMD [150]. Indeed, our study is the first to demonstrate a potentially
beneficial role of TGF-6 1 inhibition for human myoblast transplantation in DMD. We used
a Rag'Vmdx mouse model, which accommodates xenotransplantation, hence human
myoblast implantation.
Despite the absence of T cells, important producers of TGF-P, the biological effect
of TGF-P was present because this cytokine was secreted by other cells such as myeloid
and dendritic cells [305, 306]. Thus, we observed that mice treated with oral losartan
presented 50% more dystrophin-positive myofibers and human nuclei than untreated mice
after human myoblast transplantation. Considering the other results of the present study,
this improvement could be explained by factors such as an increased early survival,
proliferation and/or differentiation of the transplanted myoblasts, as discussed below.
Some of our experiments support the potential role of the increased early survival of
the transplanted myoblasts in the improved myoblast transplantation success due to the
losartan treatment. In vivo, we observed a 40% improvement of the early survival of the
implanted myoblasts in the recipient muscle, measured by quantifying the radio labeled
cells grafted in losartan-treated mice. Indeed, one of the problems of a therapy based on
myoblast transplantation is the transplanted myoblasts acute death within the first 3 days
post-transplantation [158, 160, 307]. This phenomenon was attributed by some researchers
to a cell killing by the inflammatory cells that infiltrate the myoblasts grafts, such as
neutrophils and monocytes/macrophages. If this is the case, the improvement of the early
survival of the implanted myoblasts in losartan-treated mice could be explained by the
reduction of the macrophage infiltration and iNOS expression evidenced after myoblast
125
transplantation in the present study. Our in vitro experiment showing a protective effect of
losartan against oxidative-induced cell death may further explain the increased early
survival of the transplanted myoblasts and the increased myogenic differentiation [308]. An
attenuation expression of molecules involved in macrophage recruitment and the associated
reduction of macrophage recruitment was observed in renal allograft [309].
Other causes of the myoblast transplantation improvement observed are the
beneficial effects of losartan on the proliferation and/or differentiation of human myoblasts.
In our study, the proliferation and differentiation of human myoblasts was significantly
increased after inhibition of TGF-P 1 in vitro. This positive effect was not observed in
C2C12 cells, an immortal mouse myoblast line [310], Moreover, the estimation of these
development stages was problematic in vivo. MRFs, which are key orchestrators of muscle
gene expression, are targeted by TGF-P 1 signaling. Thus, our results demonstrated the
effects of losartan treatment on the mRNA expression of these genes. MyoD family (i.e.,
the basic helix-loop-helix transcription factors: Myf5, MyoD and myogenin) plays an
essential role as central regulators of myogenesis [311]. Myf5 and MyoD are expressed in
myoblasts and myotubes, and are required for myogenesis. Myogenin is critical for
myotubes formation and terminal myogenic differentiation events [311], since it is highly
expressed when myoblasts commit to differentiation state to form myotubes. Our result
confirmed that the expression of MRFs in muscle treated with losartan was increased. Thus,
inhibition of TGF-P 1 re-programs gene expression in muscle cells promoting the
proliferative capacity and myogenic differentiation of myoblasts. Brennan and colleagues
[312] showed that TGF-P 1 inhibited the transcriptional activity of myogenin without
affecting its DNA binding affinity. Further, it has been shown that TGF-P 1 targets the basic
helix-loop-helix region of all MRFs, decreasing their DNA transcriptional activity without
affecting their binding properties [313, 314]. Among a plethora of secreted soluble growth
factors affecting muscle differentiation, TGF-P 1 has been implicated as a potent repressor
of the myogenic gene expression program as it initiates an intracellular cascade that
prevents activation of genes associated with terminal differentiation in muscle cells [315,
316].
Collaterally, we also observed that losartan-treated mice had lower amounts of type
I collagen mRNA than non-treated mice. Since fibrosis is a major factor in muscle function
126
impairment in DMD patients, our preliminary observation implies that losartan should be a
promising agent to avoid or reduce the development of fibrosis in the skeletal muscles of
these patients. More studies are needed to evaluate the actual clinical relevance of this first
observation in dystrophic mice. However, the effect of losartan as an anti-fibrotic therapy
to promote optimal skeletal muscle healing has already been demonstrated [317]. Similar
success in reducing residual fibrosis and enhancing myofiber regeneration, as well as
success in improving function, has been observed in animal models, albeit after treatment
with potentially harmful compounds [318, 319]. Another study demonstrated a lower
amount of connective tissue following islet grafts with a chronic losartan treatment was due
to the inhibition of the pro-fibrotic properties of angiotensin II mediated through the ATI
receptor [320].
In conclusion, losartan was demonstrated in this study to have many potential
beneficial effects on myoblast transplantation in dystrophic mice.
Losartan is approved for clinical use and is presently being used in DMD patients,
including a clinical trial to evaluate its effects on muscle strength and fibrosis that was
anticipated to begin in 2010 (MDA DMD Clinical Research Network). Thus, we can
envisage a potential clinical combination of losartan and myoblast transplantation for the
treatment of DMD in the future, aiming to improve the quality of life of these patients.
ACKNOWLEDGMENTS
We thank Glenn E. Morris and Le Thanh Lam (MRIC Biochemistry Group) for
providing the MANDYS104 (7F7) antibody. This work was supported by grants from the
Muscular Dystrophy Canada, Amyotrophic Lateral Sclerosis Foundation and the Canadian
Institute for Health Research.
127
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130
TABLES
Gene Name ( GenBank™ no.)
PCR
Region products
(Pb)
Primer pair
(S : sense primer, A : anti-sense primer)
Thrombospondin (TSP-1)
(NM_011580)
myogenic differentiation l(Myod)
(NM_010866)
myogenic factor 5 (Myf5)
(NM_0O8656)
myogenin (Myog)
(NM031189)
induciblenitric oxide synthase (iNos)
(NM_010927)
Type 1 alpha 1 collagen
(NM007742)
gly ceral dehyde-3 -phosphate
dehydrogenase (GAPDH)
(NM_008084)
2517-2672 156
1240-1391 152
535-746 212
622-827 206
772-892 121
3937-4074 138
647-840 194
S: 5'-CCCTACAACCACAACCCTGAC-3'
A: 5'-AACCCCATCCATGTCCGTGTC-3'
S:5'-AGCTTAAATGACACTCTTCCCAACT-3,
A:5 ' AAAAACAAACAAACAACTGAAGGACTA-3 '
S:5'-CCACCAACCCTAACCAGAGACT-3'
A : 5 '-GCTGCTGTTCTTTCGGGACC A-3 '
SiS'-TGACCCTACAGACGCCCACAATO'
A:5'-GACATCAGGACAGCCCCACTTA-3'
S:5'-AGGATCCAGTGGTCCAACCTGCA-3'
A:5 '-CCGACCTGATGTTGCCATTGTTG-3 '
S:5'-TGCAACATGGAGACAGGTCAGA-3'
A:5'-GAACGGGAATCCATCGGTCAT-3'
S:5'-GGCTGCCCAGAACATCATCCCT-3'
A: 5'-ATGCCTGCTTCACCACCTTCTTG-3'
Table 1: Primer pair design.
131
FIGURE LEGENDS
Figure 1: Losartan stimulated human myoblast proliferation and
differentiation. Human myoblasts were cultured in MB-1 alone or with losartan potassium
at 10 uM and 100 uM for 6 days. The number of cells was evaluated with the CyQuant Cell
Proliferation Assay Kit at time 0 and after 3 and 6 days (A). The results are expressed as
arbitrary fluorescent units measured at 530 nm (means + SD, N=5). The * indicate
significantly greater values at 6 days in losartan-treated cultures than untreated cultures due
to increased proliferation. (B) Myoblasts were transferred to differentiation medium
(DMEM, 2% FBS) for 3 days in the presence of losartan at 10 uM and 100 uM or without
losartan. The cultures were immuno-stained with anti-MyHC and with DAPI to visualize
the nuclei. Representative pictures are presented in B, scale bar = 0.2 mm. (C) The mean
fusion indexes (+ SD, N=3) are illustrated. The * indicate significantly higher results in
losartan-treated myoblasts than control myoblasts. ** Significantly higher in 100 uM
losartan-treated myoblasts than 10 uM losartan-treated myoblasts.
Figure 2: Losartan prevents myoblast apoptosis and necrosis induced by H202
Myoblasts were treated with or without losartan potassium (10 uM) in vitro for 2 days.
They were then incubated with hydrogen peroxide for 2 h and stained with annexin V-FITC
and PI for flow cytometry analysis. The downright quadrants of A to D represent early
apoptosis (Annexin V-FITC-positive cells and Pi-negative cells). The top right quadrants
represent late apoptosis and necrosis (Annexin V-FITC-positive cells and Pi-positive cells).
(A) Untreated control cells. (B) Cells treated with 10 uM losartan potassium. (C) Cells
treated only with hydrogen peroxide. (D) Cells treated with both 10 uM losartan potassium
and hydrogen peroxide. (E) Cells were counted in quadrant scatter plot. The percentage of
132
apoptotic cells was calculated by dividing the Annexin V-FITC-positive and Pi-negative
cells (AV+/PI-) by the total number of gated cells and multiplying by 100. The percentage
of necrotic cells was calculated as the number of the Annexin V-FITC-negative and PI-
positive cells (AV-/PI+) divided by the total number of gated cells and multiplying by 100.
Representative pictures are presented. The mean expressions (+ SD, N=3) are illustrated.
The * indicate significantly higher levels of apoptosis in H2Û2-treated myoblasts than in
other treatments. The ^ indicate significantly higher levels of necrosis in H202-treated
myoblasts than other treatments.
Figure 3: Increased success of human myoblast transplantation in mice treated
with losartan. Immunohistochemical detection of human dystrophin (red fluorescence) in
TA sections of untreated Rag~'~/mdx mice (A) and losartan-treated Rag'/rndx mice (B) one
month after the transplantation of human myoblasts. C: Graphical representation of the
mean number (+SD, N=5) of dystrophin-positive myofibers per cross-section of TAs
transplanted with human myoblasts in Rag'/rndx mice treated or not with losartan during
45 days (15 days before and 30 days after the transplantation). There are, on average, 51%
more dystrophin-positive myofibers in TA of mice treated with losartan. D: The mean
numbers (+SD, N=5) of lamin A/C positive nuclei per cross-section of TA muscles
transplanted with human myoblasts and treated or not with losartan during 45 days. There
are, on average, 50% more human lamin A/C positive nuclei in the TA of mice treated with
losartan. Representative pictures are presented in A and B. Scale bar = 50 urn. * indicates a
significantly higher result in losartan-treated Rag'/rndx mice than control Rag'"/mdx mice.
Figure 4: Losartan treatment increased the early survival of transplanted
myoblasts.
133
5x105 radio-labeled cells were transplanted in the TA of Rag-/vmdx mice treated
or not with oral losartan. The muscles were removed at day 3 after transplantation and the
DNA was extracted to quantify the radioactivity. There is 40% more radiolabel in the DNA
extracts of losartan-treated mice, indicating a better survival of the radio-labeled human
myoblasts. The mean radioactivity's (+SD, N=5) are illustrated. * indicates a significantly
higher result in losartan-treated Rag-/-/mdx mice than in control Rag-/-/mdx mice.
Figure 5: Losartan decreases angiotensin-II-mediated TGF-P signaling in Rag"
/mdx mice. A and B: Immunofluorescent detection of target proteins downstream of
angiotensin-II receptor. The TAs of control non-treated Rag~'~/mdx mice show periostin
expression in the sarcolemma and extracellular matrix (A) and nuclear expression of
pSmad2 (B) on the contrary of losartan-treated Rag^/mdx mice. C: Real-time PCR to
quantify the expression of TSP-1 mRNA. The graphic shows a significant decrease of TSP-
1 expression in losartan-treated Rag'/rndx mice compared to untreated Rag^/mdx mice.
Scale bar = 50 um. The mean expressions are represented (+ SD, N=5). * Significantly
higher in losartan-treated Rag'/rndx mice than control Rag'/rndx mice.
Figure 6: Expression of MyoD family mRNAs in muscles of Rag^'/mdx mice
treated or not with losartan. The mRNA expression of the MRFs was quantified by Q-
RT-PCR. The expression of Myf5 and myogenin were significantly increased by the
treatment with losartan in Rag'/rndx mice. The expression of Myf5, the earliest marker of
myogenic commitment, was the most up-regulated (more than 50%). The mean expressions
are represented (+ SD, N=5). * Significantly higher in losartan-treated Rag '/mdx mice than
in control Rag'''/mdx mice.
134
Figure 7: Fewer macrophages are found in muscles of losartan-treated Rag"
/mdx mice grafted with myoblasts. A and B: The fluorescent immunodetection of Mac-1
and F4/80 was quantified in TAs of Rag'/rndx mice treated or not with oral losartan during
45 days. The myoblasts were transplanted after 40 days of the treatment. C: The mRNA
expression of iNOS was quantified by Q-RT-PCR. The expression of iNOS was
significantly decreased in losartan treated Rag''/mdx mice compared with untreated Rag'''
/mdx mice. The mean expressions are represented (+ SD, N=5). * indicates a significantly
lower expression in losartan-treated Rag'/rndx mice than control Rag'/rndx mice.
Figure 8: Inhibition of TGF-p signaling does not induce hypertrophy but
reduces expression of collagen type I. A: Cross-sectional area of human-dystrophin
positive myofibers, measured in the TAs of Rag/mdx mice treated or not with oral losartan
for 45 days and transplanted with human myoblasts at day 15.There is no significant
difference between both groups. B: The mRNA of collagen type I was quantified by Q-RT-
PCR. The expression of collagen type I was significantly decreased by the treatment with
losartan in Rag'/rndx mice. The mean expressions are represented (+ SD, N=5). * indicates
a significantly lower expression in losartan-treated Rag'/rndx mice than control Rag'/rndx
mice.
135
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7
6 H
5
4
3
2
1
0 DayO
D Control myoblasts E3 Losartan treated myoblasts
(10p.M) ■ Losartan treated myoblasts
(100p.M)
Day 3 Day 6
Control myoblasts Losartan treated myoblasts (10p.M)
Losartan treated myoblasts (lOOuM)
□ Control myoblasts 0 Losartan treated myoblasts
(10nM) ■ Losartan treated myoblasts
(lOOuM)
Day 3
Figure 1
136
£- ,
< i
Qt
Q 4
-134 qpaq—i 11 n i | — m n ^ — r m n ^ — r 0 W 10' I»
4 10' FITC-A
-134 ■ I ■ Ht)—r-n™q—I 11 n i
0 10-' I03 104 I0?
FITC-A
B
Q l
-134
D
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4 10" FITC-A
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< s-i Q i Q 2 a. :
o— 3 ° q * ■ * » ' Q *
-134 o \(f io5 IO1 io?
FITC-A
6 -,
D Apoptosis 5 - ■ Necrosis
S 4 -
« 3 S ■o
u l
1 -
I 1
T-1
J L , r T^
Control Losartan H,0, H,Oyiosartan myoblast treated treated ~ treated
myoblasts myoblasts myoblasts (lOpM) (10 pM)
Figure 2
137
B
Rag" '/mdx mice Losartan Rag"7mdx mice
D
□ Rag/mdx mice
0 Losartan Rag"7mdx mice
D Rag/mdx mice
0 Losartan Rag" /mdx mice
Figure 3
138
1600 I 1 10.04%
a
<
o
1400 a
<
o
1200
1000
1 u
800
600
400
200
0
□ Rag'Vmdx mice ■ Losartan Rag'/rndx mice
Figure 4
139
Rag "'"/mdx mice Losartan Rag'/rndx mice
u ir. C u
PU
B Rag'/rndx mice Losartan Rag'/rndx mice
DRag"'"/mdx mice ■ losartan Rag'/rndx mice
Tsp. 1
Figure 5
140
DRag'/rndx mice ■ Losartan Rag'/rndx mice
MyoD Myf5 Myogenin
Figure 6
141
B
□ Rag'/rndx mice ■ Losartan Rag'Vmdx mice
MAC-1
□ Rag'/mdx mice ■ Losartan Rag'/mdx mice
F4-80
Figure 7
□ Rag'/mdx mice ■ Losartan Rag'/mdx mice
iNOS
142
1 30
o T —
^ 25 a - 70 a c © 15 V o S/2 10 c« t/5 O lu.
5 O
D Rag-/-mdx mice ■ Losartan Rag"'7mdx mice
B 16U
v - ^ S 140 O </5 120 i/5 0>
-100
a a» 80 < 60 Z S 40 s
D Rag'/mdx mice ■ Losartan Rag'/mdx mice
Collagen I
Figure 8
143
Chapitre VII : L'administration du Récepteur Soluble de L'activine de
Type IIB Augmente le Succès de la Transplantation des Myoblastes
Humains chez Des Souris Dystrophiques.
Raouia Fakhfakh, Se-Jin Lee and Jacques P. Tremblay
Contribution de chaque auteur :
J'ai effectué toutes les manipulations retrouvées dans le présent article. Se-Jin Lee
nous a fournit le récepteur soluble de l'activine. J'ai rédigé l'article sous la supervision de
Dr. Jacques P. Tremblay.
Résultats soumis pour le journal Cell transplantation, 2010.
144
RÉSUMÉ
La DMD est une maladie récessive causée par une mutation du gène de la dystrophine. La transplantation de myoblastes permet l'introduction du gène de la dystrophine dans les fibres musculaires dystrophiques. Cependant, cette stratégie a jusqu'ici produit des résultats limités. La modulation de la signalisation des facteurs de croissance de la superfamille des TGF-P favorise la différenciation du muscle squelettique et la croissance et la régénération myogénique. Nous avons étudié la possibilité de combiner l'inhibition de la signalisation de la superfamille des TGF-P avec la transplantation de myoblastes chez des souris dystrophiques. In vitro, le blocage de la signalisation de la myostatine et d'autres ligands avec une forme soluble du domaine extracellulaire du récepteur de l'activine IIB (ActRIIBFc) augmente l'expression des facteurs de différenciation myogénique ainsi que la fusion des myoblastes humains. In vivo, l'inhibition systémique de la signalisation des ActRIIB par l'injection de l'ActRIIB/Fc augmente le succès de la transplantation de myoblastes. Cet effet est plus prononcé en forçant la souris à la nage pour inciter les cycles de la dégénérescence musculaire et la régénération. Le traitement des souris dystrophiques avec ActRIIB/Fc augmente leur poid corporel, leur masse musculaire squelettique et le succès de la transplantation de myoblastes humains. Ainsi, l'administartion de l'ActRIIB/Fc représente une stratégie thérapeutique efficace pour les dystrophies musculaires, et ses effets sont renforcés en les combinant avec de l'exercice musculaire.
145
ADMINISTRATION OF A SOLUBLE ACTIVIN TYPE IIB RECEPTOR PROMOTES
THE TRANSPLANTATION OF HUMAN MYOBLASTS IN DYSTROPHIC MICE
Raouia Fakhfakh1, Se-Jin Lee2 and Jacques P. Tremblay1
1 Unité de recherche de recherche en Génétique Humaine, Centre de recherche de
CHUL, CHUQ, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, QC, Canada.
department of Molecular Biology and Genetics, Johns Hopkins University School
of Medicine, Baltimore, Mayland, USA.
ABSTRACT
Duchenne muscular dystrophy (DMD) is a recessive disease caused by a dystrophin
gene mutation. Myoblast transplantation permits the introduction of the dystrophin gene
into dystrophic muscle fibers. However, this strategy has so far produced limited results.
Modulation of transforming growth factor p (TGF-P) superfamily signaling promotes
skeletal muscle differentiation and growth and myogenic regeneration. We investigated the
possibility that the combination of TGF-P superfamily signaling inhibition with myoblast
transplantation might be an effective therapeutic approach in dystrophin deficient patients.
In vitro, blocking myostatin and other ligands with a soluble form of the extracellular
domain of the activin IIB receptor (ActRIIB/Fc) up-regulated the expression of myogenic
differentiation factors and increased human myoblast fusion. In vivo, systemic inhibition of
activin IIB receptor signalling by delivery of ActRIIB/Fc increased the success of the
myoblast transplantation. This effect was further increased by forcing the mice to swim
weekly to induce cycles of muscle degeneration and regeneration. Treatment of dystrophic
mice with ActRIIB/Fc led to increased body weight, increased skeletal muscle mass and
improved myoblast transplantation. Thus ActRIIB/Fc represents an effective therapeutic
strategy for muscular dystrophies, and its effects are enhanced when combined with muscle
exercise.
146
INTRODUCTION
Duchenne muscular dystrophy (DMD) is a severe degenerative disorder of skeletal
and cardiac muscles that affect ~ 1 in 3500 male births [321]. DMD patients
characteristically display progressive muscle weakness, which begins in early childhood
[322]. Although the mutation in the gene encoding dystrophin responsible for DMD is
present at birth, clinical symptoms are not evident until 3-5 years of age [323]. New
insights into the pathophysiology of dystrophic muscle, the identification of compensating
proteins, and the discovery of new binding partners are paving the way for novel
therapeutic strategies to treat this fatal muscle disease. Dystrophin is required for the
assembly of the dystrophin-glycoprotein complex and provides a mechanically strong link
between the cytoskeleton and the extracellular matrix.
So far there is no corrective therapy for the DMD, but several potential therapies
have been considered to increase muscle mass, improve muscle physiology and reduce
fibrosis [271]. A particularly attractive strategy is the inhibition of TGF-P signaling
pathways. TGF-P superfamily members, including TGF-P 1 and myostatin, are known to
negatively regulate muscle growth [324]. Myostatin, also known as growth/differentiation
factor-8 (GDF-8), is predominantly expressed in skeletal muscle tissue, where it is secreted
and circulated as a serum protein [324]. Myostatin inhibition has been shown to ameliorate
the phenotype of mouse models of muscular dystrophy (mdx mice) by increasing muscle
growth and regeneration [263, 325, 326]. The development of myostatin inhibitors, such
follistatin [240, 327], follistatin-related gene [256] GDF-associated serum protein-1 [257],
anti-myostatin antibodies [263, 328] and the myostatin propeptide [240, 329] has offered a
multifaceted approach to the treatment of muscle degenerative diseases currently under pre
clinical or clinical investigation. They range from suppression of myostatin activity to
inhibition of myostatin activation. Interestingly, Lee et al. demonstrated that a soluble
version of the activin type IIB receptor (ActRIIB/Fc), which competes with the natural
receptor for circulating agonists of this receptor, promotes skeletal muscle growth in wild
type mice [276]. The in vivo ligands for ActRIIB include activin, inhibin, members of the
bone morphogenetic protein (BMP) family, myostatin and growth and differentiation factor
11 (GDF11) [279, 330]. Sako et al. demonstrated that both myostatin and GDF-11 bind the
147
extracellular domain of ActRIIB with high affinities comparable with those of activin-A,
whereas the affinities of BMP-2 and BMP-7 for ActRIIB are lower by orders of magnitude
[331].
Myoblast transplantation represents a potential approach to restore the missing
dystrophin [151, 332]. However, this technique requires multiple close injection trajectories
due to limited migration of transplanted muscle precursor cells (myoblasts) and their fusion
only with damaged host fibers [148, 333, 334]. Several approaches have been developed to
resolve these problems, among them, the blockade of myostatin and homologous proteins
in mdx mice or in normal human myoblasts by follistatin up-regulation or by dnActRIIB
expression. These approaches increased the extent of muscle repair and improved the
success of myoblast transplantation (measured by the number of dystrophin positive fibers
present in mdx mouse muscles) [275, 298, 335].
The aim of the present study was to investigate whether systemic administration of
ActRIIB/Fc improves the transplantation of human myoblasts.
MA TERIAL AND METHODS
Isolation of human myoblasts
Primary myoblast cultures were derived from a muscle biopsy of the Quadriceps
femoris of a human cadaveric donor aged 13 months following informed consent of the
family and approval by the Human Ethic Committee of the Research Center Hospital of
Laval University (CRCHUL). The muscle samples were dissociated with collagenase and
trypsin as previously described [289] and cultured in MB-1 growth medium (Hyclone,
South Logan, UT, USA) with 15% fetal bovine serum (FBS), 1% of penicillin-streptomycin
(Gibco, Burlington, Ontario, Canada) and 10 ng/ml of basic Fibroblast Growth Factor
(Strathmann Biotec AG, Hamburg, Germany) in a humidified atmosphere with 5% CO2 at
37°. Desmin labeling and a cell viability test with Trypan blue were done before using the
myoblasts for in vitro and in vivo experiments.
Expression and purification of ActRIIB/Fc
148
The ActRIIB/Fc is a fusion protein containing the extracellular domain of ActRIIB
linked to a murine Fc domain. The methods for expression and purification of ActRIIB/Fc
fusion protein have been previously described [276, 336].
Cell differentiation assay
Myoblast differentiation was evaluated by counting the percentage of nuclei inside
myotubes, i.e., syncytia with three or more nuclei. For this test, myoblasts were cultured in
MB-1 for 24 h, and the proliferation medium was replaced for 72 h with a fusion medium
(Dulbecco's modified Eagle medium, St. Louis, MO, Canada) containing only 2% FBS in
the presence or absence of ActRIIB/Fc (500 ng/ml) and of human recombinant myostatin
(500 ng/ml). Myotubes were visualized by myosin heavy chain (MyHC) immunodetection.
The cells were fixed with 95% ethanol, washed twice with phosphate-buffered saline (PBS)
for 10 min and blocked with 10% FBS in PBS for 1 h. The samples were incubated 2 h at
room temperature with a mouse anti-MyHC mAb (MF20, DSHB, Iowa City, IA) (1:100)
and then for 1 h with an anti-mouse Ig Alexa 546-conjugated secondary antibody
(Invitrogen inc., Burlington, ON, Canada) diluted 1:100. Finally, the cells were washed
with PBS and mounted with PBS/glycerol. 4', 6-Diamidino-2-phenylindole (DAPI)
staining was done with PBS to label the nuclei. The number of nuclei in the myotubes was
counted and normalized with the total number of nuclei in the culture well as a measure of
terminal differentiation.
Quantitative RT-PCR
Quantitative RT-PCR (Q-RT-PCR) was used to examine the mRNA expression
levels of myogenic regulator factors (MRFs) (MyoD, Myf5, MRF4 and Myogenin) in
normal myoblasts incubated or not with ActRIIB/Fc (500 ng/ml) and in presence or
absence of recombinant myostatin (500 ng/ml). The mRNA was extracted using an RNeasy
Plus kit (Qiagen, Mississauga, ON Canada). The cDNA templates for Q-RT-PCR were
synthesized by an inverse transcriptase with 1 ug RNA in superscript II Rnase H-RT
reaction (Invitrogen inc.). Q-RT-PCR was carried out in a Light Cycler 480 (Roche
Diagnostics, Mississauga, ON, Canada) with SYBR Green light Cycler Fast Start DNA
Master Plus (Roche Diagnostics) as a detector. All target gene expressions were normalized
149
to GAPDH levels. The primer pairs were designed with GeneTools logiciels (Biotools Inc.,
Madrid, Spain) and are displayed in Table 1.
Animals
All experiments were performed in two-month-old Rag'/mdx mice produced in our
animal facilities by crossing mdx/mdx mice (a DMD model due to a mutation leading to
dystrophin deficiency) with Rag'" mice (an immunodeficient mouse that accepts human
grafts). The mice were maintained under pathogen-free conditions. All the experiments
with mice were conducted in accordance with the Laboratory Animal Care and use Ethics
Committee of Laval University.
Cell transplantation and ActRIIB/Fc treatment
Half million human myoblasts resuspended in 10 pi of HB S S were transplanted at
day 0 in both Tibialis anterior (TAs) of 12 mice using a glass capillary along 12 the
transversal axis trajectories. All mice were sacrificed 30 days after the transplantation. Two
experiments were done to evaluate the effect of ActRIIB/Fc on the myoblast transplantation
success. In each experiment, two group of mice (n=3) was treated or not with ActRIIB/Fc
(i.p., 10 mg/kg). In the second experiment, to induce cycles of muscle degeneration and
regeneration, mice were forced to swim for 10 min on days 0, 7, 14 and 28 post
transplantation. For this swimming, mice were placed inside a Plexiglass box filled with
warm water (28°C). All contacts with box bottom and top were avoided. All mice were
killed 30 days after the myoblast transplantation for muscle analysis. Thus, the four groups
of mice are the following: Group iA(noSwim/noActRIIB/Fc>: mice were injected on days 0 and 7
post-transplantation with sterile PBS and not forced to swim; Group lB(no Ac c .
mice were injected on days 0 and 7 post-transplantation with ActRIIB/Fc and not forced to
swim; Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc): mice were injected on days -5, 0, 7, 14 and 28 post
transplantation with sterile PBS and were forced to swim; Group 2B( W1 Act w : mice
were injected on days -5, 0, 7, 14 and 28 post-transplantation with ActRIIB/Fc and were
forced to swim.
Muscle Morphometry
For measurement of muscle weights, individual TA from both sides of the animal
was dissected and the average weight was used for each group. The muscles were mounted
150
in embedding medium and snap-frozen in liquid nitrogen. Serial 12 urn cross-sections were
obtained in a cryostat at -25°C. Sections were then processed for histological examination
by haematoxylin and eosin-phloxine staining (H&E), and by immunohistochemistry with
an anti-human dystrophin antibody (7F7, MRIC Biochemistry Group, Wrexham, UK) and
with anti-lamin A/C (Vector laboratory, USA) to visualise human nuclei as previously
described [298]. Morphometric measurements (i.e. single fiber area, total number of
nucleus lamin A/C, number of nuclei lamin A/C positive per fibers, total number of centro-
nucleated fibers) were made using the Image J software (rsbweb.nih.gov/ij).
ST A TISTICAL ANAL YSIS
The experimental values are presented as means + SD. Statistical analyses were
performed by analysis of variance (one-way ANOVA) with Fisher's PLSD test and
Tukey's test for multiple comparisons post-hoc in the StatView statistical package
(StatView 5, SAS Institute Inc. Cary, NC). Differences were considered statistically
significant at P<0.05.
RESULTS
ActRIIB/Fc promotes the differentiation of human myoblasts even in the presence
of recombinant myostatin
The activation of satellite cells in skeletal muscle leads to their proliferation as
myoblasts and to their differentiation and fusion with existing muscle fibers, which is
essential for muscle hypertrophy. Several members of the TGF-P family inhibit myoblast
differentiation. The effect of ActRIIB/Fc, which binds to several members of this family,
was thus evaluated on the in vitro myogenic differentiation of human myoblasts in the
presence or absence of recombinant myostatin. When myoblasts were transferred to a
differentiation medium in the absence of myostatin, the presence of ActRIIB/Fc for 3 days
did not significantly increase the number of myotubes (Figure la) or the fusion index
(Figure lb). The presence of myostatin alone in the differentiation medium significantly
decreased the number of myotubes, with the fusion index being reduced by about 5-fold to
8%. However, this reduction in the number of myotubes and the fusion index by myostatin
was completely blocked by the addition of ActRIIB/Fc to the cells.
151
Expression of MyoD family mRNA in ActRIIB/Fc treated myoblasts
To analyze further the effect of myostatin and ActRIIB on myoblast differentiation
in these cultures, we carried out Q-RT-PCR analyses of Myf5, myogenin, MRF4 and
MyoD. As shown in Figure 2a, myostatin and ActRIIB had opposite effects on MyoD
expression, with myostatin causing a decrease and ActRIIB/Fc causing an increase in
expression levels. In cells treated with both myostatin and ActRIIB/Fc, the two molecules
appeared to neutralize each other in their effects on MyoD expression. Similar results were
obtained with myogenin (Figure 2c); however, the ActRIIB/Fc and/or rMSTN treatment
did not change the expression of Myf5 and MRF4 (Figures. 2b and d).
ActRIIB/Fc long-term treatment increases the mouse body weight
Next, we examined the effect of ActRIIB/Fc following transplantation of myoblasts
in vivo. All mice were weighed in the days 0 and 30 post-transplantation and the results are
plotted in figures 3 a and b. A two week treatment with ActRIIB/Fc did not affect the
percentage increase in the mouse body weight of Group 1 B(noSwim/ActRIIB/Fc 2wk) versus
Group i A(noSwim/noActRnB/Fc) (Figure 3a). However, a five week treatment with ActRIIB/Fc
combined with force swimming significantly increased the weight of Group 2B(Sw im/ActRIIB/FC 5wlc) c o m p a r e d w j m G r o u p 2A(Swim/noActRIIB/Fc) ( F j g u r e 3 ^ j ^ ^ ± Q m Q m
percentage increase in body weight over that time period compared to controls mice was
40% (Figure 4).
ActRIIB/Fc long-term treatment accentuate the increase of the muscle weight
The TA muscles of all experimental mice were dissected, trimmed of excess
connective tissues and weighed to determine the effect of ActRIIB/Fc treatment on muscle
mass (Figure 3c). The effect of ActRIIB/Fc long-term treatment was evident in the weight
of the TA muscle, which was significantly increased in Group 2B(Swim/ActRI1B/Fc 5wk). This
increase was 71% when compared with the TA weight of Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc) and
85% when compared with the mice of Group 1 A(n°swim/noActRnB/FC) H o w e v e r t h e T A w e i g h t
of Group iB(noSwim/ActR,IB/Fc 2wk> was increased by only 22% compared to the TA of its
control Group i A(noSwim/noActRIIB/Fc>, which did not reach statistical significance. There are
152
no differences in muscle weights of mice in the control groups, namely, Group 2A(Swim/noActRnB/Fc) v e r s u s Q r ( ) u p j A(noSwim/noActRIIB/Fc)
When TA muscle weights were expressed relative to body mass, significant increases with ActRIIB/Fc treatment were observed only for Group 2B(Swim/ActR,IB/Fc 5wk)
compared to Group 2 A ( S w , m / n o A c t R I I B / F c ) and to G r o u p iA<™swi,n/noActRiiB/Fc) ( F i g u r e 3 d ) ^
magnitude of the effects was blunted after normalization to body weights, which was
expected given that ActRIIB/Fc has been shown previously to cause increases in muscle
mass throughout the body [276] and given that skeletal muscle accounts about one-third of
total body weight.
ActRIIB/Fc treatment improved success of human myoblast transplantation in
mice
Following their transplantation, human myoblasts fused with the existing mouse
muscle fibers leading to the expression of human dystrophin in the resulting hybrid fibers.
To evaluate the success of the myoblast transplantation, human dystrophin was thus
detected by immunohistochemistry in the 4 groups of mice. In Group iB(noSwim/ActR1IB/Fc2vvk),
the number of dystrophin-positive myofibers present in muscle cross-sections was more
than double (135 ± 26) that observed in Group 1A(n°sw,m/noActwiB/Fc)(59± 23) (Figure 5a). A
very significant increase of the number of dystrophin positive fibers was also observed in
the second experiment that involved swimming. Specifically, the TA muscle of Group
2g( wim/ActRiiB/Fc 5wk) c o n t a j n e d ]g5 dystrophin positive fibers per muscle cross-section,
which represented an increase of 77% compared to Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc). Swimming
alone also seemed to increase the success of transplantation, as the number of dystrophin
positive fiber in mice in Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc) was more than double that seen in mice
in Group 1 A0>°Swim/n°A«RiiB/Fc) ActRlIB/Fc and forced swimming appeared to have an
additive effect, leading to a tripling of dystrophin positive fibers in Group 2B(Swim/ActRIIB/Fc
5wk) compared to Group 1 p p * * * * * * w t c ) t
ActRIIB/Fc treatment changed the total number of human nuclei per muscle
cross-section
153
To confirm that the increased muscle mass and number of dystrophin positive fibers
resulted in part from fusion of the transplanted myoblasts to myofibers, we counted the
number of human nuclei in the myofibers using an antibody directed against human lamin
A/C. As shown in Figure 5b, mice in Group 2A(Swim/ActRI,B/Fc 5wk) had about twice as many
human nuclei per muscle cross-section compared to mice in the two control groups, Group i A (noSwim/noActRIIB/Fc) j ( ^ r o u n y A ( S w i m / n o A c t R U B / F c
ActRIIB/Fc treatment increased the number of lamin A/C nuclei in individual
dystrophin positive fiber
To verify the effect of ActRIIB/Fc on the fusion of human myoblasts with mouse
myofibers, the number of lamin A/C nuclei was quantified in each individual muscle fiber
expressing human dystrophin. All transplanted TAs of mice contained a mixed population
of fibers incorporating one or more human nuclei. In the experimental groups of mice that
received ActRIIB/Fc, i.e., Group 1 B(noSwim/ActRI,B/Fc 2wk> and Group 2B(Swim/Ac,R1IB/Fc 5wk), the
percentage of fibers with only one human nucleus was lower than in their respective control
groups that did not receive ActRIIB/Fc, i.e. Group iA(n°Swim/noActRiiB/FO m d G r o u p
2A(swim/noActRnB/Fc) ( F i g u r e s 6 a m d b ) Moreover, the percentage of fibers with more than 3
human nuclei was higher in muscles of ActRIIB/Fc treated mice compared to muscles of
untreated mice.
ActRIIB/Fc treatment induced dystrophin positive fibers hypertrophy
We then investigated whether the inhibition of signaling of myostatin and other
TGF-P family members with ActRIIB/Fc was sufficient to trigger hypertrophy of the
dystrophin positive fibers. As shown in Figure 6c, significant hypertrophy was observed in
the hybrid muscle fibers of both ActRIIB/Fc treated groups. Specifically, Group 2A(noSwim/ActRIIB/Fc 2wk) ^ & 1 Q % h y p e r t r o p h y r d a t i v e t o G r o u p ! ^noSwim/noAc.RIIB/Fc^ ^
Group 2B(Swim/ActRIIB/Fc 5wk) had a 350% hypertrophy compared with Group 2A(Swim/
noActRHB/Fc) Swimming did not by itself induce a significant hypertrophy of the dystrophin
positive muscle fibers since Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc) was indeed not significantly different from Group 1 A(n°Swim/noActRIIB/Fc)
154
ActRIIB/Fc treatment does not affect the percentage of centrally nucleated fibers
Finally, we compared the percentage of centrally-nucleated fibers in the various
groups of mice. ActRIIB/Fc treatment in the first experiment did not significantly increase
the number of centro-nucleated fibers (Figure 7). However, swimming by itself increased
the percentage of centrally nucleated fibers in Group 2A(Swim/noActRIIB/Fc) compared to Group 1A(noSwim/noActRIIB/Fc) S i m i l a r l y > m u s d e s from G r o u p ^Swim/ActRI lB/Fc Swk) c o n t a i n e d m o r e
centro-nucleated fibers than those of either Group iA(n°swim/noActRiiB/FO o r G r o u p
i r>(noSwim/ActRIIB/Fc 2wk)
DISCUSSION
Several studies have already demonstrated an increase of body and/or muscle
growth in different mouse disease models after ActRIIB/Fc treatment [337-339]. Our study
confirms this effect of activin receptor blockade in a model of Duchenne muscular
dystrophy. The increased skeletal muscle mass observed was due to hypertrophy and is
comparable to prior studies of myostatin inhibition studies in mdx mice [272, 326].
Hypertrophy was even observed in our study in the dystrophin positive fibers resulting in
part from the transplantation of normal human myoblasts into Rag^'/rndx mice. Souza et al.
demonstrated that depletion of circulating BMP-9 and BMP-10 by ActRIIB/Fc may
indirectly contribute to the increase in muscle mass by maintaining a higher number of
myogenic stem cells (satellite cells) in the skeletal muscle [330]. In our studies, we found
the proportion of centrally nucleated fibers, an indicator of regenerated fibers, to be
unchanged in untreated and ActRIIB/Fc-treated TAs. Thus, our observations suggest that
blocking this signalling pathway did not alter regeneration in TAs of mdx mice [339].
However, when the ActRIIB/Fc treatment was combined to exercise, the number of
centrally nucleated fibers increased significantly. Moreover, forced swimming alone
appears to be inducing sufficient fiber damage to cause increased regeneration.
A major finding of our study is that ActRIIB/Fc improves the success of human
myoblast transplantation. Our in vitro study indicated that ActRIIB/Fc increased the
differentiation of human myoblasts through an up-regulation of the regulatory genes
responsible for myogenesis, such as myogenin and MyoD, leading to myoblast fusion and
155
myotube maturation [192]. Despite its murine origin, the soluble form of the ActRIIB
competed with the natural human receptors for ligand in the TGF-P family, which includes
myostatin, activin-A and BMP9/10 [330]. This is explained by the exceptional conservation
of the ActRIIB extracellular domain sequence, with only one amino acid difference
between mouse and human [340].
Following human myoblast transplantation, the mice treated with ActRIIB/Fc
presented more dystrophin-positive myofibers and human nuclei than their respective
control mice. This increase of human nuclei was more significant in Group 2B(Sw,m/ActRIIB/Fc
5wk). This enhanced success of myoblast transplantation may be due to an up-regulation
myogenic gene expression and to increased proliferation, differentiation and/or fusion of
the transplanted myoblasts with damaged fibers. The effect of ActRIIB/Fc on enhancing
incorporation of transplanted myoblasts was observed in both experimental paradigms, i.e.
with or without forced swimming. Thus, the ActRIIB/Fc treatment during the first two
weeks after myoblast transplantation was sufficient to produce a beneficial effect on graft
success, but exercise combined with a long-term ActRIIB/Fc treatment further enhanced
myoblast transplantation success and fiber hypertrophy. Swimming is a physiological
method to induce partial muscle fiber damage, and our results confirm that myoblasts are
able to repair damaged myofibers, giving rise to more hybrid fibers [157].
In summary, inhibition of myostatin and other negative regulators of skeletal muscle
growth by ActRIIB/Fc is a potential therapy for the treatment of diseases affecting skeletal
muscle, such as muscular dystrophies. Acceleron Pharma has indeed recently initiated a
phase 2 clinical trial with ActRIIB/Fc (under the name ACE-031) in patients with DMD:
(http://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01099761 ?term=dmd+ace031 &rank= 1 ). Our
study suggests that combining myostatin inhibition and muscle exercise with myoblast
transplantation may be an effective therapeutic strategy for delivering normal copies of the
dystrophin gene and restoring muscle function to patients with DMD.
ACKNOWLEDGMENTS
We think the AFM "association française contre les myopathies". Work in S-JL's
laboratory was supported by grants from the National Institutes of Health (R01AR060636)
156
and the Jain Foundation. Under a licensing agreement between MetaMorphix, Inc. (MMI),
Pfizer, Inc., and the Johns Hopkins University, S.-J.L. is entitled to a share of royalty
received by the University on sales of products related to myostatin. S.J.L. and the
University own MMI stock, which is subject to certain restrictions under University policy.
S-J.L., who is the scientific founder of MMI, is a consultant to MMI on research areas
related to the study described in this paper. The terms of these arrangements are being
managed by the University in accordance with its conflict of interest policies.
157
REFERENCE
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160
TABLE
Gene Symbol Description GenBank
Regio n
Size (Pb)
T an n. (° Q
Primer sequences
S'-O' F/R
MY0D1 Homo sapiens myogenic differentiation 1 (M YOD I) NM_002478
1152-1324 173 63
CGAACCCCAACCCGATATACCA/ ACTTCAGTTCTCCCGCCTCTC
MYF5 Homo sapiens myogenic factor 5 (MYF5) NM_005593
609-839 231 65
CCCCACCTCCAACTGCTCTGA/C TGGCAACTGGAGAGAGAGAAG C
MYOG Homo sapiens myogenic factor 4 (myogenin) NM_002479
1237-1408
172 63 AGCAGCGTGAGGAGCAAGCA/A CTGCGTTGGACACCTGTTCTAC
MRF4 Homo sapiens myogenic factor 6 (herculin) (MYF6) NM_002469 733-
948 216 62
TAGCCTTCGATGCCTTTCTTCC/C CCTTTCAGCAACrrTTCGGTCT
G6P0
Homo sapiens glucose-6-phosphate dehydrogenase (G6PD), nuclear gene encoding mitochondrial protein
NM_000402 2490-2610
121 65 GATGTCCCCTGTCCCACCAACT CTG/GCAGGGCATTGAGGTTGG GAG
Table 1: Primer pair design
161
FIGURE LEGEND
Figure 1 ActRIIB/Fc promotes the differentiation of human myoblasts even in
presence of recombinant myostatin
Myoblasts treated or not with ActRIIB/Fc at 500 ng/ml, were differentiated in myotubes for
3 days in the presence or absence of recombinant myostatin (rMSTN) at 500 ng/ml in the
differentiation medium (Dulbecco's modified Eagle's medium (DMEM) with 2% serum),
(a) Myotubes were stained in red with anti-myosin heavy chain (MyHC) and nucleus were
stained in bleu with 4',6-diamidino-2-phenylindole. The fusion is significantly reduced by
rMSTN but this effect is blocked by ActRIIB/Fc. Scale bar - 0.2 mm. (b) The same effects
are observed when the fusion index was calculated. Means + SD from three independent
experiments are illustrated. *P < 0.05.
Figure 2 Expression of MyoD family mRNA in ActRIIB/Fc treated myoblasts
The total RNA was extracted from control and ActRIIB/Fc treated myoblasts incubated
during 2 days without or with recombinant myostatin (500 ng/ml) in the culture medium.
The mRNA expression of MyoD (a), Myf5 (b), myogenin (c) and MRF4 (d) was quantified
by Q-RT-PCR. ActRIIB/Fc significantly increased the expression of MyoD and myogenin.
The data presented are means + SD (n = 3), *P O.05.
Figure 3 Effect of ActRIIB/Fc on body and muscle weights of Rag /mdx mice.
(a) Means and SD (n=6) of whole body weights (in grams) of control Rag'/mdx (Group
1A) mice and ActRIIB/Fc treated Rag'/rndx (Group IB) mice in the no swimming group at
the time of transplantation and 1 month post-transplantation, (b) Means and SD (n=6) of
whole body weights (in grams) of control Rag''/mdx (Group 2A) mice and ActRIIB/Fc
treated Rag'/rndx (Group 2B) mice in the weekly swimming groups at the time of
transplantation and 1 month post-transplantation, (c) Means and SD (n=6) of TA muscle
weights (in mg) of Rag'/rndx mice treated or not with ActRIIB/Fc, and forced or not to
swim, (d) The ratio of muscle weight to body weight of each group of mice.* P < 0,05.
162
Figure 4 Increased muscling in mice treated with ActRIIB/Fc. The mouse of group 2A
was not treated with ActRIIB/Fc but was forced to swim during 5 weeks. The mouse of
group 2B was injected with ActRIIB/Fc and forced to swim during 5 weeks. The muscles
are clearly hypertrophied in the mouse that received the ActRIIB/Fc.
Figure 5 Increased success of human myoblast transplantation in mice treated with
ActRIIB/Fc. (a) Graphical representation of the mean number (+SD, N=6) of dystrophin-
positive myofibers per cross-section of TA transplanted with human myoblasts in Rag' '
/mdx mice treated or not with ActRIIB/Fc and forced or not to swim, (b) The mean numbers
(+SD, N=6) of lamin A/C positive nuclei per cross-section of TA muscles transplanted with
human myoblasts and treated or not with ActRIIB/Fc and forced or not to swim. * P<0,05.
Figure 6 ActRIIB/Fc treatments increased the number of lamin A/C nuclei in
individual dystrophin positive fiber and induced hypertrophy of the dystrophin
positive fibers (a) Repartition of dystrophin positive fibers based on the number of lamin
A/C nuclei inside their cross-section in the no swimming groups treated or not with
ActRIIB/Fc (2 injections/week), (b) Repartition of dystrophin positive fibers based on the
number of lamin A/C nuclei inside their cross-section in the weekly swimming groups
treated or not with ActRIIB/Fc (5 injections/week), (c) Cross-sectional area of human-
dystrophin positive myofibers, measured in the TAs of Rag''/mdx mice treated or not with
ActRIIB/Fc and forced or not to swim. The means are represented (+ SD, N=6). * P<0,05
Figure 7 ActRIIB/Fc treatment does not affect the percentage of centrally nucleated
fibers
Percentage of regenerating fibers based on the presence of a central nucleus in group 1A
(noSwim/no ActRIIB/Fc), group IB (noSwim/ActRIIB/Fc 2 wk), group2A
(Swim/noActRIIB/Fc) and group 2B (Swim/ActRIIB/Fc 5 wk). Swimming increased the
regeneration. The means are represented (+ SD, N=6). * P<0,05.
163
i
Control myoblasts
ctRIIB/Fc myoblasts
DMEM2% DMEM2% + rMSTN
□ control myoblasts ■ ActRIIB/Fc myoblasts
DMEM2% DMEM2%+rMSTN
Figure 1
164
MyoD
■ w
s #s '7.
1 <
Myf5
c o 'S £ a
Myogenin MRF4
c o
î <
D control myoblasts D myoblasts *- rMSTN
■ ActRI IB Te myoblasts ■ A«tRllH/Fc myoMwts ♦ rMSTN
Figure 2
165
t x
M
X! ©
30
25
20
15
10
5
0
No swimming 40
^ 30 w
J= 61) « 20
■o ■■O" Group 1A gq
(no Swim/no ActRI IB/Fc) B Group IB
(no Swim/ActRIIB/Fc 2wk)
10
Weekly swimming
+ 40%
• •$• • Group 2A (Swim/no ActRIIB/Fc)
M Group 2B (Swim/ActRIIB/Fc 5 wk)
D0 D30 D0 D30
D Group 1A (no Swim/no ActRIIB/Fc) E Group IB (no Swim/ActRIIB/Fc 2wk) B Group 2 A (Swim/no ActRIIB/Fc) ■ Group 2B (Swim/ActRIIB/Fc 5 wk)
Figure 3
166
Weekly Group 2B swimming (Swim/ActRira/Fc 5wk)
group
Group 2A (Swim/noActRIIB/Fc)
Figure 4
167
FigureS
□ Group IA (no Swim/no ActRIIB/Fc) D Group IB(rK> Swirn/ActRIIB/Fc 2wk) E3 Group 2A (Swim/no ActRIIB/Fc) ■ Group 2B (Swim/ActRIIB/Fc 5 wk)
168
a M
70
SO 40 30
2(1
10
(1
No Swimming
D Group IA trioSwim/no AciKIIBTcI
□ Group IB (no Swim AciRIIH I e 2wfc)
Weekly Swimming Q Group 2A
(Swim/no ActRI I Bf«) a Group 2B
(Swim/AeiRllB-'Fc 5 wk)
I 2 Jor nucleus nuclei - nuclei nucleus nuclei
QGroup IA (no Swim/no AetRIIBFcj 1 Group IB (no Swim/ActRllB/F* 2wfc) 13 Group 2A (Swim/no AclRIIE'Fc) ■ Group 2B (SwinvArtRIIBTc 5 wk)
Figure 6
169
D Group 1A (no Swim/no ActRIIB/Fc) □ Group 1B (no Swim/ActRIIB/Fc 2wk) □ Group 2A (Swim/no ActRIIB/Fc) ■ Group 2B (Swim/ActRIIB/Fc 5 wk)
Figure 7
170
Chap i t r e VI I I : Discussion / Conclusion
VIII. 1. Discussion :
La thérapie cellulaire est susceptible d'améliorer le pronostic de malades atteints de
la DMD. Tel que décrit dans les chapitres précédents, plusieurs sources de cellules
progénitrices adultes pourraient être utilisées : des myoblastes provenant de muscles
squelettiques, des cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse, des cellules
souches mésenchymateuses, etc.
Malgré cette diversité, la transplantation de myoblastes dans des muscles
dystrophiques représente toujours une avenue intéressante afin de ré-exprimer la
dystrophine dans les fibres musculaires des patients DMD.
Des résultats positifs chez des souris dystrophiques ont été obtenus suite à la
transplantation de myoblastes murins et humains, et ont encouragé l'équipe Tremblay à
s'investir dans la transplantation chez les primates, dont le système immunitaire et la taille
du biceps sont comparables à l'humain. Jusqu'à 75% des fibres dans tout le biceps de singe
sont d'origine hybride après 1 mois de la transplantation [341]. Ces fibres hybrides sont
encore présentes un an après la greffe. Ce qui prouve que les myoblastes transplantés
peuvent fusionner efficacement avec les fibres du muscle de l'hôte chez les souris mais
aussi chez les primates.
Mais ces études expérimentales ont révélé aussi des limites de la transplantation de
myoblastes comme le rejet immunitaire, la mort précoce des myoblastes et leur faible
potentiel migratoire. Parmi d'autres approches, l'équipe Tremblay a montré que la
combinaison de l'inhibition de la myostatine et des autres ligands de la superfamille des
TGF-P à la transplantation de myoblastes murins a permis d'en améliorer le succès et ceci
en utilisant deux méthodes différentes, à savoir, l'expression d'une forme tronquée non
fonctionnelle du récepteur spécifique de la myostatine (ActRIIB), et aussi la surexpression
d'une protéine antagoniste de la myostatine (la follistatine). Cette amélioration du succès de
greffe est accompagnée par une hypertrophie musculaire avec augmentation des fonctions
musculaires [275, 335, 342].
Le même objectif est poursuivi dans la présente thèse, mais avec des méthodes
différentes d'inhibition de la myostatine et des autres ligands de la superfamille des TGF-(3.
171
VIII. 1.1. L'inhibition de la signalisation de la myostatine par l'expression du
dnActRIIB augmente le succès de transplantation des myoblastes humains :
La méthode décrite dans le chapitre V est basée sur les études expérimentales déjà
publiées de l'équipe Tremblay [335], mais avec une approche différente. Pour s'approcher
plus du cas humain, des myoblastes humains provenant d'un donneur sain, ont été modifiés
génétiquement par un vecteur lentiviral afin d'exprimer la forme tronquée du récepteur
dnActRIIB, qui va jouer le rôle d'un dominant négatif en séquestrant la myostatine mature,
sans que cette dernière ne soit capable d'induire son effet.
Pour prévenir tout rejet de greffe des myoblastes humains par les hôtes murines, des
souris dystrophiques immunodéfïcientes (mdxAX&g'') ont été utilisées pour ces expériences.
Une augmentation du nombre des fibres exprimant la dystrophine humaine a été
observée dans les muscles transplantés avec des myoblastes humaines exprimant le
dnActRIIB (+70%), par rapport aux muscles transplantés avec des myoblastes normaux.
Cette amélioration du succès de greffe est expliquée par la levée de l'inhibition de la
myostatine sur la prolifération et la fusion de ces myoblastes. Cela a été prouvé par des
tests in vitro de prolifération et de fusion, puisque les myoblastes exprimant le dnActRIIB
ont proliféré et fusionné plus que les myoblastes normaux, même en présence de la
myostatine exogène dans le milieu de culture. Ces changements phénotypiques ont été
accompagnés par des changements au niveau de l'expression des MRF.
VIII. 1.1.1. Avantages :
Cette approche de thérapie génique ex-vivo démontre la faisabilité de modifier
génétiquement des myoblastes humains et de les transplanter par la suite dans des muscles
dystrophiques, en préservant leurs caractéristiques de fusion et de prolifération. Dans le cas
d'une auto transplantation, transplantation des myoblastes modifiés du patient, dans des
muscles du même patient, ce dernier n'aurait pas besoin d'être sous immunosuppression.
L'inhibition de la signalisation de la myostatine au niveau des myoblastes à
transplanter procure à ces derniers un avantage prolifératif par rapport aux cellules satellites
de l'hôte.
172
Le vecteur lentiviral possède aussi une grande capacité d'infection des cellules
humaines, ceci en fait donc un vecteur de choix pour la transduction de myoblastes. Cependant,
lorsqu'un vecteur viral est injecté directement dans un modèle animal ou chez un patient,
les particules virales sont dispersées au sein de cet organisme. Ces dernières peuvent être
reconnues par le système immunitaire et ainsi déclencher une réponse immunitaire contre
les protéines virales de la capside ou de l'enveloppe. Par contre, dans le cas d'une thérapie
ex vivo, utilisées dans mes expériences, les cellules sont génétiquement modifiées in vitro
évitant ainsi tout contact entre l'organisme et le virus. De plus, elles peuvent être testées in
vitro avant toute transplantation chez le patient DMD.
VIII. 1.1.2. Limites:
Comme pour la thérapie cellulaire, la thérapie génique ex-vivo est aussi confrontée
aux problèmes de migration et de dispersion des cellules greffées ainsi qu'à leur mort
précoce. La transplantation cellulaire dans de petits muscles et dans des muscles difficiles
d'accès est également compliquée.
L'infection des cellules greffées par un vecteur viral peut aussi engendrer des
problèmes de tumorigénicité. En effet, le transgène délivré par le vecteur viral peut
s'insérer dans le génome et selon sa zone d'insertion, il peut activer un oncogene ou mener
à une mutagénèse d'insertion. Ce phénomène est encore plus important lorsqu'on utilise un
lentivirus puisqu'il est intégratif.
VIII. 1.2. Le losartan augmente le succès de la greffe des myoblastes :
Dans le cas des maladies musculaires, le processus de régénération est inhibé à des
degrés divers. Chez les patients DMD, une augmentation du TGF-P 1 dans les muscles est
observée inhibant la régénération et entraînant la fibrose, un épaississement du tissu
conjonctif qui rend celui-ci fibreux. Le losartan, un antagoniste des récepteurs de
l'angiotensine II (type ATI), bloque l'activation de cette cytokine, ce qui permet de
restaurer le processus de régénération, de réduire la fibrose et d'améliorer la fonction
musculaire. Ces recherches suggèrent que le losartan pourrait être utilisé pour ralentir la
173
progression de la faiblesse musculaire dans la dystrophie musculaire de Duchenne et dans
d'autres maladies musculaires.
Le chapitre VI de cette présente thèse démontre l'efficacité de la combinaison de
cette thérapie pharmacologique avec la thérapie cellulaire dans le cas de la DMD. Des
myoblastes humains normaux ont été transplantés dans des souris dystrophiques
immunodéficientes, traitées au losartan, par voie orale.
La détection de la dystrophine humaine par immunohistochimie a démontré la
présence de plus de fibres hybrides au niveau des souris traitées que dans les souris
contrôles. Afin d'expliquer cette amélioration du succès de greffe, des marquages
immunohistochimiques et radioactifs ont été réalisés sur les coupes des muscles et sur les
myoblastes humains, respectivement.
Le traitement au losartan des souris in vivo a augmenté la survie des myoblastes
transplantés, en diminuant l'activation des macrophages et l'expression du collagène de
type 1, marqueur de la fibrose. De plus, l'expression de Myf5, un facteur de détermination
myogénique, et de la Myogénine, un facteur de la differentiation myogénique, sont
augmentés au niveau des muscles traités au losartan.
Ces effets positifs du losartan sur la myogenèse et l'inflammation musculaire sont
dûs à l'inhibition de l'expression du TGF-P 1, confirmé par 3 observations :
• la diminution de la phosphorylation de Smad2, la voie de signalisation essentielle
du TGF-p.
• la diminution de l'expression du périostine, une protéine induite par le TGF-p au
cours de la régénérescence musculaire
• la diminution de l'expression du TSP-1, un anti-angiogénique responsable du
clivage de la forme latente du TGF-P 1 en une forme active.
Mes expériences in vitro ont démontré que le losartan augmente la prolifération
(+30%) et la differentiation (+20%) des myoblastes humains et leurs confère une protection
contre le stress oxydative.
174
VIII. 1.2.1. Avantages :
Cette thérapie pharmacologique n'a pas eu recours à des particules virales.
Couramment utilisé pour le traitement de l'hypertension, le losartan est un médicament
bien connu, bien toléré dont les effets secondaires sont bien maîtrisés ce qui permettrait de
procéder rapidement à des essais cliniques chez les humains et d'en déterminer l'efficacité
pour les patients atteints de dystrophie musculaire.
Le traitement par voie orale assure une bonne dispersion du médicament dans tout le
corps touchant ainsi tous les muscles. En plus du succès de greffe des myoblastes humains,
des effets positifs sur l'histologie des tissus musculaires et sur la réponse inflammatoire et
immunitaire.
VIII. 1.2.2. Limites:
Bien que l'inhibition du TGF-P augmente la prolifération et la fusion des
myoblastes, d'autres problèmes persistent toujours dans le domaine de la thérapie
cellulaire, c'est pourquoi son application à l'homme est encore limitée. Ces problèmes
immunitaires liés à toute greffe restent importants en thérapie cellulaire. Il faut que le
donneur et le receveur aient des antigènes d'histocompatibilités majeurs les plus semblables
possible pour augmenter les chances de réussite de la greffe. Seules les autogreffes
permettent d'éviter le rejet.
VIII. 1.3. L'administration du récepteur soluble de l'activine de type lib améliore
la transplantation des myoblastes humains chez des souris dystrophiques :
Le chapitre VII représente une méthode qui vise à traiter les souris mais par une
protéine soluble, et non avec un médicament.
La partie extracellulaire du récepteur de l'activine est injectée aux souris par voie
intra péritonéale, afin de capturer la myostatine circulante ainsi que d'autres ligands à
affinité et empêcher leur signalisation. La transplantation de myoblastes humains dans ces
souris a obtenu plus de succès en exprimant la dystrophine humaine dans plus de fibres
murins (+220%). J'ai aussi pu constater une augmentation des noyaux humains dans les
175
muscles Tibialis antérieurs des souris traitées par rapport aux souris non traitées
témoignant ainsi de l'effet positif de l'injection de l'ActRIIB/Fc sur la survie des
myoblastes. De plus, la présence d'un plus grand nombre de noyaux humains au sein d'une
même fibre hybride comparée à celle observée chez les souris non traitées, indique qu'il y a
eu une augmentation de la fusion des myoblastes entre eux et avec les fibres préexistantes.
L'injection de l'ActRIIB/Fc a aussi augmenté la masse corporelle et la masse
musculaire des souris traitées. Cet effet a été déjà décrit dans plusieurs autres études [337,
338].
VIII. 1.3.1 Avantages :
Le récepteur ActRIIB'Fc permet l'inhibition de plusieurs régulateurs ayant des
effets négatifs sur la croissance musculaire, entre autre celui de la myostatine. Cet agent
permet des effets plus importants sur la masse musculaire.
La stimulation de la croissance des fibres musculaires préexistantes ou récemment
régénérées par le blocage de ces régulateurs permettrait d'augmenter la masse musculaire
atrophiée des patients DMD sans induire une prolifération des cellules souches, insensibles
pour ces facteurs au stade adulte. Donc cette méthode peut être utilisée sans risque à long
terme afin d'améliorer ou au moins préserver l'histologie du tissus musculaire
dystrophique.
En plus de ces effets positifs, la combinaison de cette méthode d'inhibition de la
myostatine avec la thérapie cellulaire a permis d'augmenter le succès de greffe.
Ces conséquences, stimulation de la croissances musculaires et augmentation du
succès de greffe, sont deux propriétés indispensables pour une médecine régénératrice du
muscle dystrophique.
Pour ces raisons, le laboratoire pharmaceutique Acceleron Pharma a développé une
protéine mimant le récepteur de la myostatine capable de la capturer la myostatine active
dans le muscle (ACE031). Cette approche a été étudiée dans un essai clinique de phase I
sur des sujets sains et est présentement en essais phase Ha et lib sur les patients Duchenne.
VIII. 1.3.2 Limites:
Bien que l'inhibition de plusieurs régulateurs négatifs de la croissance musculaire
par une seule protéine soit un avantage, cette approche peut peut-être induire des effets
176
secondaires plus importants à long terme. En effet, le rôle des BMPs et des activines et
leurs voies de signalisations ne sont pas encore très bien connus.
VIL 2. Conclusion générale :
L'inhibition des facteurs de la superfamille des TGF-P constitue une bonne
approche pour améliorer le succès de la thérapie cellulaire de la DMD.
Il n'existe cependant pas actuellememnt de moyens efficaces pour bloquer
fiablement la myostatine et les autres ligands de la superfamille des TGF-p. Malgré des
résultats très prometteurs chez les animaux (surtout chez la souris), l'inhibition de ces
facteurs chez l'homme n'a pas encore réussi. À part les essais cliniques sur les patients
DMD, d'autres méthodes pour bloquer ces ligands peuvent être tentées dont quelques-unes
qui sont déjà en cours d'essai au sein de notre laboratoire. Par exemple, j 'ai récemment
démontré une augmentation du succès des greffes de myoblastes, en injectant dans les
muscles dytrophiques transplantés un AAV codant pour un propeptide de la myostatine,
muté au niveau de son cite de clivage (article en cours de préparation).
Il faut bien comprendre que le blocage de la myostatine et des autres ligands de la
superfamille des TGF-P est une thérapie non spécifique puisqu'il n'y a pas de changements
au niveau des causes pathogéniques, c'est-à-dire l'absence de la dystrophine. Mais la
combinaison de cette thérapie avec la thérapie cellulaire pourrait avoir des effets additifs.
En effet, à un stage avancé de la DMD, la seule restauration de la dystrophine par la greffe
de myoblastes normaux, ne serait pas suffisamment efficace pour augmenter la masse
musculaire et sa force. Le but de combiner la greffe de myoblastes et le blocage de la
myostatine ainsi que les autres ligands de la superfamille des TGF-P est d'une part de
reconstituer le muscle dystrophique en stimulant une croissance musculaire du muscle qui a
perdu en masse et d'inhiber la fibrose et d'autre part, de corriger la cause initiale de la
maladie en rétablissant l'expression de dystrophine, c'est donc une vrai thérapie
regenerative.
177
Pour que cette thérapie cellulaire soit optimum, il faut aussi résoudre d'autres
problématiques, en rajoutant par exemple, des agents anti-apoptoliques pour prévenir la
mort des myoblastes. Il faudra aussi contrôler le rejet immunitaire spécifique, il semble
entre autres que la dystrophine elle-même soit considérée comme un antigène du non-soi
chez le patient DMD. En conséquence, même si la dystrophine serait introduite via une
thérapie génique ex vivo dans leurs muscles, il faudrait vraisemblablement que le patient
soit sous traitement immunosuppresseur ou qu'une tolérence spécifique sera développé
pour cet antigène.
Cette thèse ne doit pas être considérée comme un produit fini, visant à répondre à
une question intéressant la recherche, mais plutôt comme un cheminement de recherche
allant de la compréhension de l'effet de l'inhibition de la myostatine et des autres ligands
de la superfamille des TGF-P au développement d'une thérapie applicable chez les patients
dystrophiques.
178
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