lDes hôtels à LA MEDAILLE DE «L’ELEPHANT» Abidjan et ailleurs · aussi le prince de Daoukro,...

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Argument terre-à-terre dissolutioN du gouvErNEmENt Marcel Gossio écrit à «L’Eléphant» AffAirE gossio répoNd à ouAttArA l Plusieurs maisons en France... l22 sociétés en Côte d’Ivoire l Une fortune de plusieurs milliards l Des hôtels à Abidjan et ailleurs LA MEDAILLE DE «L’ELEPHANT» Ancien ministre de l’Intégration africaine, viré pour un «trop perçu» dans une histoire de média- tion, vient de donner de la voix. Du côté d’Agboville, la ville foncière- ment pro-Gbagbo, qui l’a vu naî- tre. Et où il entend désormais sévir en tant que maire : «J’ai longtemps fermé les yeux sur centaines choses. Mais ça suffit. L’incompé- tence et l’hypocrisie ne passeront plus à Agboville. Je n’accepterai plus jamais qu’on se moque de la volonté des militants d’Agboville et qu’on fasse des choses dans les dos des militants. Des bailleurs de fonds et des opérateurs écono- miques attendent que nous pre- nions les rênes de la municipalité pour aider au développement de notre chère commune. Nous allons rendre à Agboville tout le dévelop- pement que cette ville qui nous a tout donné mérite (…) Nos jeunes ont besoin d’emploi, d’un maire qui soit à l’écoute de leurs besoins. Je m’engage pour eux et je me bat- trai pour vous et pour Agboville», («L’Intelligent d’Abidjan »,13/11). Si après ça, Adama Bictogo n’a pas été élu, c’est que les popula- tions d’Agboville ne savent pas ce que c’est que le bonheur. Enrichissement rapide Décrochée par Adama Bictogo, Exclusif Charles Diby Koffi est trop riche ! L’éléphant déchaîné Ni proche de celui-ci... ...encore moins de celui-là ! N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2 ème année/ www.lelephantdechaine.com Journal satirique... ...paraissant mardi et vendredi Prix: 300FCfa

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Argumentterre-à-terre

dissolutioN dugouvErNEmENt

Marcel Gossio écrità «L’Eléphant»

AffAirE gossio répoNd à ouAttArA

lPlusieurs maisonsen France...

l22 sociétés enCôte d’Ivoire

lUne fortune deplusieurs milliards

lDes hôtels àAbidjan et ailleurs

LA MEDAILLE DE«L’ELEPHANT»

Ancien ministre de l’Intégration

africaine, viré pour un «trop

perçu» dans une histoire de média-

tion, vient de donner de la voix. Du

côté d’Agboville, la ville foncière-

ment pro-Gbagbo, qui l’a vu naî-

tre. Et où il entend désormais sévir

en tant que maire : «J’ai longtemps

fermé les yeux sur centaines

choses. Mais ça suffit. L’incompé-

tence et l’hypocrisie ne passeront

plus à Agboville. Je n’accepterai

plus jamais qu’on se moque de la

volonté des militants d’Agboville

et qu’on fasse des choses dans les

dos des militants. Des bailleurs de

fonds et des opérateurs écono-

miques attendent que nous pre-

nions les rênes de la municipalité

pour aider au développement de

notre chère commune. Nous allons

rendre à Agboville tout le dévelop-

pement que cette ville qui nous a

tout donné mérite (…) Nos jeunes

ont besoin d’emploi, d’un maire

qui soit à l’écoute de leurs besoins.

Je m’engage pour eux et je me bat-

trai pour vous et pour Agboville»,

(«L’Intelligent d’Abidjan »,13/11).

Si après ça, Adama Bictogo n’a

pas été élu, c’est que les popula-

tions d’Agboville ne savent pas ce

que c’est que le bonheur.

Enrichissement rapide

Décrochée parAdama Bictogo,

Exclusif

Charles Diby Koffiest trop riche !

L’éléphantdéchaîné

Ni proche de celui-ci... ...encore moins de celui-là !

N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année/ www.lelephantdechaine.com

Journal satirique... ...paraissant mardi et vendredi

Prix: 300FCfa

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La journée d’hier, jeudi 15 novembre2012, déclarée chômée et consa-crée à la célébration de « la journée

de la paix », a dû avoir un goût par-ticulièrement amère pour nos im-

menses ministres.Lesquels, comme tous les mercredis, sesont rendus au conseil des ministres cemercredi 14 novembre, pour écouterles instructions de notre indéboulonna-ble chef de l’Etat. Ils ne se doutaient pasque la veille, pendant le dîner, après queses collaborateurs lui ont fait le compterendu du spectacle qui venait de se dé-rouler au parlement, notre président,d’humeur massacrante, avait vague-ment exprimé sa volonté de dissoudrele gouvernement. Non pas, parce que des empêcheurs devoter en l’état les projets de loi sortis desous le crâne de nos gouvernants ontédulcoré un texte adopté en conseil desministres. Mais, parce que, comme l’araconté « L’Eléphant », notre président,devant ce qu’il appelle lui-même « l’in-compétence et la paresse de ses minis-tres », cherchait un moyen pour donnerun coup de pied dans cette fourmilièrequ’est ce gouvernement constitué deministres issus de quatre groupementspolitiques que tout oppose en réalité. LeRdr, le Pdci, l’Udpci et les ex-forcesnouvelles.

Mais voilà, après l’opération, aprèsavoir mis les ministres devant lefait accompli, après avoir surprisaussi le prince de Daoukro, HenriKonan Bédié, l’homme sous

l’autorité de qui il a promis gouvernerpour notre bonheur, il a fallu trouverune explication plausible. Et notre pré-sident, la tête dans son voyage sur l’Ita-lie où il devrait être reçu ce vendredipar le pape Benoit XVI, n’avait mani-festement pas réfléchi à la question. Et pour sauver le château, il a envoyéun de ses plus fidèles lieutenants, l’inu-sable Amadou Gon Coulibaly, secré-taire général de la présidence, faire leservice après dissolution. Vue l’urgence, ce dernier qui ne s’estmanifestement pas encore totalementremis de son récent séjour médical enFrance, hélas, n’a pas cherché loin. Il asorti de son chapeau, une explicationpour le moins détonante. Le brave sol-dat a ainsi déclaré devant des journa-listes médusés qui pensaient à unemauvaise blague, que la seule raisonqui justifie cette dissolution, est l’atti-tude des députés de leurs alliés du Pdciet de l’Udpci (lire page 3). Lesquels,(quelle horreur !) ont cru que dans unedémocratie, du moins en l’état actuel dela démocratie ivoirienne, représentantsdu peuple qu’ils sont, ils avaient le droitd’exprimer quelques réserves avantd’entériner les désidératas du gouver-nement. Et qui, au nom de ce droit queleur reconnaît la constitution, ont oséproposer un amendement de l’article 53nouveau contenu dans le projet de loisur le mariage. Projet de loi dont l’es-sence est d’éliminer la qualité del’homme comme chef de la famille àtravers l’article 58 nouveau qui stipuleque : « La famille est gérée conjointe-

ment par les époux dans l’intérêt du

ménage et des enfants. Ils assurent en-

semble la direction morale et matérielle

de la famille, pourvoient à l’éducation

des enfants et préparent leur avenir ».

L’amendement proposé par un députédu Pdci disposait plutôt que: «Les époux

désignent, d’un commun accord, le chef

de la famille. La désignation du chef de

la famille résulte d’une déclaration

commune des époux devant l’officier

d’état civil lors de la célébration du ma-

riage ».

Devant le refus des députés du Rdr dele prendre en compte, ceux du Pdci etde l’Udpci, solidairement, ont simple-ment voté contre le nouveau texte. Le-quel a tout de même été adopté encommission, en attendant de passer enplénière.

Et c’est, selon les explications du se-crétaire général de la présidence, enraison de cette attitude peu démo-cratique de ces députés issus de par-tis alliés au Rdr, que notre président

a dissout le gouvernement. Sans en avi-ser le premier ministre qui, selon l’arti-cle 41 de la constitution, est chargé delui proposer les personnes à nommerdans le gouvernement. Et c’est aussi luiqui propose au président de mettre finaux fonctions de ces derniers. Mais c’est vrai, il y a ce que la constitu-tion dit, et ce qui est fait sur le terrain.Surtout, qu’en ne reconduisant pas im-médiatement le premier ministre dansses fonctions, notre président laisse en-trevoir l’idée selon laquelle il ne veutplus de ce dernier à ce poste. On verrabien où tout ça nous conduira. Bref, la dissolution du gouvernement,si elle avait été fondée sur une explica-tion autre que celle fournie par le soldatGon Coulibaly, aurait pu profiter poli-tiquement à notre indéboulonnable pré-sident. Parce que les Ivoiriens, chacuna pu s’en rendre compte, en avaientmarre de voir dans leur gouvernement,certains ministres qui n’ont ni compé-tence ni mérite au regard des valeurs quisont celles d’une vraie république dé-mocratique.

Espérons simplement que leséchanges que notre président auraavec sa Sainteté aujourd’hui au Va-tican lui permettront de réaliser quele temps passe. Très vite. Et qu’il ne

lui reste plus que trois ans pour tenir lespromesses qu’il a faites aux Ivoirienssans compter. Lesquels Ivoiriens, deux ans plus tard,n’ont pas encore senti les effets de lalutte contre la cherté de la vie dans leursassiettes. Comme ils n’ont rien senti en-core au niveau de la création du milliond’emplois promis la main sur le cœur. Certes, les millions de chômeurs et prin-cipalement les jeunes ne s’étonnent plusde rien et savent que ce n’est pas de-main la fin de leurs souffrances. Maisils seraient profondément soulagés, sinotre président pouvait profiter de cettedissolution pour ôter de leur vue un cer-tain nombre de ministres dont la simpleapparition sur le petit écran, provoquela colère de nombreux pères et mères defamille essoufflés par la misère. Dansleur foyer.

a.T.

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

2 L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

L’Accusé... Le P’tit livre d’Akissi JeannetteUne petite couche,

pour la route…

Après la colère du chef: les interrogations

L’Editorial d’Assalé TIEMOKO

Là, je suis stupéfaite ! Mon indéboulonna-ble Chouchou vient de provoquer un vé-ritable tsunami politique. Alors que des

ministres s’apprêtaient à raconter leur blablabla habituels,Chouchou leur a dit, tout sec : « Ce n’est pas la peine d’ouvrirvos dossiers. Rentrez chez vous… » C’est qui le vrai capitainedu bateau ?

******

Dans l’avion qui nous conduit, « Air Ouattara One »,mon merveilleux étalon me dit : « Tu sais Jeannette,ce qui me réjouit dans cette histoire, c’est la tête que

faisaient certains ministres quand je leur ai annoncé qu’ilsétaient tous virés. Un moment j’ai cru qu’ils allaient tous semettre à pleurer. Je me suis jamais autant marré. » Moi aussi.

******

Qu’est-ce qu’ils croient ces députés du Pdci et du Rdr? Ne savaient-ils pas que Chouchou ne tolèrera ja-mais qu’on me contrarie ? Se sont-ils demandé un

seul instant qui se cache derrière le texte présenté par la mi-nistre de la femme ? J’espère qu’ils ont à présent compris laleçon. Le moindre vote de travers et hop ! Mon étalon dissoutle gouvernement.

******

J’espère que le petit Soro a aussi senti passer le souffle dela colère de Chouchou. Le texte a été voté en commis-sion. Il va maintenant atterrir au niveau de la plénière. Et

là-bas, c’est le petit Soro qui jouera le maître de cérémonie.S’il ne tient pas à subir le courroux de Chouchou, qu’il com-mence dès maintenant à trouver les mots pour convaincre lesrécalcitrants du parlement d’entériner la volonté du gouver-nement, donc la mienne aussi. Sinon, pour lui, ça ne sera pasune dissolution du parlement… on se comprend.

« Argument terre-à-terre »

Après la dissolution du gouver-nement à la suite d’un coup decolère royal de notre prési-

dent, tous les ministres, les plus nuls,les moins nuls, les moins bons, lesmeilleurs, tout le monde a été renvoyédans les choux. Du coup, on surprendcertains en train de passer des coupsde fil aux députés suppléants pour leurdemander de bien vouloir s’apprêter àcéder le fauteuil. L’heure est grave !Pour des gens qui ont pensé pouvoirfêter la noël dans leur cabinet douillet,coupe de champagne aux lèves et Ipadsur le bureau, c’est la catastrophe. Su-bitement, certains se rappellent l’exis-tence de Dieu. Et « Prient jusqu’à desheures où personne n’écoute ». De-vant ce spectacle, les Ivoiriens qui, de-puis l’arrivée de Ouattara au pouvoirattendent les miracles promis, ont ob-tenu quelque moment de répit. Ils neverront plus pendant quelques jours,certains ministres dont la seule actiongouvernementale consiste à dire quele chef de l’Etat veut faire de la Côted’Ivoire, un pays émergent à l’horizon2020. Oubliant d’ajouter que pour quecela soit, il faille arrêter de s’enrichirà la vitesse de « Air Ouattara One »,l’avion présidentiel. Qu’il faille œu-vrer pour que la réconciliation soit,pour que la vie soit moins chère, pourque l’insécurité soit moins préoccu-pante, pour que les injustices cessent,pour que la justice fasse moins peuraux Ivoiriens, pour que les investis-seurs étrangers acceptent enfin de ris-quer quelques euros dans notre payssans qu’un ministre leur demande10% de commission.

Sabine KOUaKOU

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Le « mariage » entre les partisHouphouëtistes pour battredans les urnes leur adversaire

commun, avait été perçu par leFpi,comme une alliance contre na-ture.Après un temps de franche colla-boration et de cohabitation pacifique,un dépit amoureux semble naître entreces partis. Cette situation a conduit àla dissolution inattendue( ?)et brutaledu gouvernement Ahoussou KouadioJeannot par le président AlassaneOuattara au cours du conseil des mi-nistres de ce mercredi 14 novembre.Comme alibi, une dissension entre lesdéputés de la « grande alliance Rhdp» au parlement sur un projet de loi re-latif à la promotion de la femme et dugenre proposé par Koffi RaymondeGoudou, ministre issue du Pdci et trèsproche de notre Première dame. Lequel projet de loi fera désormais, dumoins s’il passe l’étape de la plénière,de la femme et de l’homme conjoin-tement, les chefs égaux de la famille.A la présentation en commission de ceprojet de loi, les députés Pdci et Udpcià leur tête leurs présidents de groupe

n’ont pas donné leur quitus à cette ini-tiative de l’exécutif. Cette attitude desalliés, pose, selon le château, un pro-blème au niveau de la solidarité ausein de l’alliance et de son soutien auxactions gouvernementales.Voilà doncl’argument officiel de la dissolution dece gouvernement servi au peuple parAmadou Gon Coulibaly, le secrétairedu gouvernement lors d’un point depresse. Les parlementaires, à en croirece dernier, semblaient avoir une obli-gation de résultat lorsque le projet deloi leur a été présenté à l’hémicycle.Ce refus d’adoption en commission a-t-il été perçu comme une défiance desdeux partis, membres du Rhdp ? Entout cas la réaction du chef de l’Etatne s’est pas fait attendre. Il a dissoutipso facto le gouvernement pour cetaffront. La prophétie de l’ancien parti au pou-voir, qui a juré que cette alliance seterminera en pugilat politique est-elleen train de se réaliser donc? Depuis ledernier tête-à-tête à huis clos entre leprésident du Pdci, Henri Konan Bédiéet le président Alassane Ouattara, («

L’Eléphant Déchaîné », 23/10) avaitdéjà annoncé les couleurs de ce qui setramait entre les quatre murs du châ-teau. Aujourd’hui, c’est chose faite,même si la surprise est à la fois totaleet immense pour ceux qui n’y ont pascru. Car, là où on s’attendait à un sim-ple réaménagement technique, le chefde l’Etat a mis fin aux fonctions detous ses collaborateurs y compris lepremier ministre. Qu’il n’a pas immé-diatement reconduit dans ses fonctionset chargé de mener les consultationspour la formation d’un gouvernementmoins pléthorique. Enfin, les Ivoiriensl’espèrent. A-t-il consulté son « grand-frère » Bédié avec lequel, il a promisdiriger ce pays ? On n’en sait rien pourl’heure.«(…)La loi refusée ne peut pas

signifier la dissolution d’un gouverne-

ment. Le président de la République,

non seulement, il pense qu’on n’a pas

le droit de s’opposer à lui en dehors

de l’Assemblée mais, il pense que

même au sein de l’Assemblée, il ne

doit pas avoir d’opposition», s’est ex-primé le président de Lider, MamadouKoulibaly sur ONUCI FM avantd’ironiser. « C’est extraordinaire ! On

est en démocratie ». Quel impertinentce Koulibaly !

nOël KOnan

Dissolution du gouvernement

La prophétie du Fpi s’accomplira-t-elle ?

Le 18 décembre 1995, la Côted’Ivoire a ratifié la Conven-tion sur l’élimination de

toutes formes de discrimination àl’égard des femmes.Depuis cette date, notre Pays met peuà peu sa législation nationale enconformité avec les principes défen-dus par ladite convention.C’est ainsi que, dans un souci d’éga-lité entre l’homme et la femme, lePrésident de la République a soumisà l’Assemblée Nationale un projet deloi qui abroge, modifie ou complètecertaines dispositions de la loi rela-tive au mariage.Le Groupe ParlementairePDCI‐RDA se félicite de cette initia-tive qui donne l’opportunité à l’Etatde Côte d’Ivoire de non seulementrespecter ses engagements interna-tionaux mais aussi de réaffirmer sonattachement à l’égalité des sexes.Cependant, l’analyse de l’exposé desmotifs de ce projet de loi par leGroupeParlementaire PDCI RDA laisse ap-paraître que ce texte ne prend pas encompte les valeurs culturelles, so-ciales et religieuses de notre société.Notamment, quand il suggère unecellule familiale sans chef, contraire-ment à toute organisation humaine.C’est pourquoi le Groupe Parlemen-taire PDCI‐RDA veut partager ses in-terrogations avec l’ensemble desDéputés :1. L’absence de chef de la famille neva‐t‐elle pas entraîner la désintégra-tion de la cellule familiale ?2. L’absence de chef de la famille neva‐t‐elle pas poser de problème de

nom patronymique de la famille ?3. L’absence de chef de la famille nepose‐t‐elle pas de problèmes avecnos valeurs sociétales inscrites dansla bible, le coran, nos religions tradi-tionnelles qui prévoient explicite-ment un chef ?4. Enfin, l’absence de chef de la fa-mille apporte‐t‐elle un réel avantageà la société, comme est censée lefaire toute loi ?En réalité, voté en l’état, ce projet deloi poserait plus de problème à la so-ciété ivoirienne qu’il n’en résoudrait.C’est pourquoi, le Groupe Parlemen-taire PDCI‐RDA propose que soitmaintenu le principe du chef de la fa-mille.Cependant, il suggère que le choix dece chef soit fait de commun accordpar les futurs époux pour êtreconforme au principe d’égalité entrel’homme et la femme. Ce choix serafait lors de la célébration du mariageà l’instar de celui du régime matri-monial.Cette disposition que le Groupe Par-lementaire PDCI‐RDA propose,consacre ainsi l’égalité des époux quiacceptent librement de se donner unchef au sein de la cellule familiale.De la même manière, le Groupe Par-lementaire PDCI‐RDA estime queles questions liées à la contributiondes époux aux charges du ménage,au choix du domicile familial et aulibre exercice d’une profession doi-vent‐elles être imprégnées du prin-cipe de l’égalité entre l’homme et lafemme.

Fait à Abidjan, le mardi 13 novembre 2012

Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA

Vote de loi au Parlement et

dissolution du gouvernement

Le Groupe ParlementairePDCI-RDA s’explique

Monsieur le Directeur de Publica-

tion

de l’Eléphant Déchainé

Objet : Droit de réponse

Monsieur,

Dans le numéro 104 du 13 novem-

bre 2012 de votre journal, mon-sieur Daniel Sovy me prête par lebiais d’un prétendu proche collabo-rateur, des propos relativement àl’appel du président Ouattara m’in-vitant à rentrer en Côte d’Ivoire

lors de la rencontre avec les popu-lations du Guemon et du Cavallly.Je m’inscris en faux contre ces al-légations car je n’ai jamais parlé àvotre journal et je n’ai mandatépersonne pour ‘’répondre’’ au Chefde l’Etat. Je ne me sens doncconcerné ni de près ni de loin parde tels agissements. Je voudraisune fois de plus préciser que je mesuis toujours inscrit dans la voie dela réconciliation et de la paix telleque formulée dans la plate-formedu Front Populaire Ivoirien, monparti et qui a été remise au prési-dent Ouattara. C’est pourquoi j’ap-précie à sa juste valeur l’appel duchef de l’Etat m’invitant à rentrerdans mon pays et personne nepourra me détourner de cet objec-tif.Espérant que vous publierez ce dé-menti à la même page, je vous prieMonsieur le Directeur de publica-tion de trouver ici l’expression demon entière et sincère collabora-tion.

Marcel GOSSiOCadre du FPI en exil

Ex-Directeur Général du Port Autonome

d’Abidjan

Droit de réponse

Marcel Gossio répond à«L’Eléphant Déchainé»

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

3L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire général du PDCI-RDA.

Marcel Gossio.

Devinette 1Que signifie le mot « député », pour le RDR ?

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C’est l’histoire d’un « mec » qui a

créé une brigade anti-corruption.

Et qui entend combattre vigoureu-

sement la corruption sous toutes

ses formes afin de rendre la Côte

d’Ivoire plus crédible. Contre tous

ceux qui seraient tentés de ramer à

contre-courant des valeurs nobles

de l’intégrité, de l’honnêteté et du

respect du bien public, cet honnête

homme a promis de « sévir sans

état d’âme ».

« L’Eléphant » a presque failli y

croire…

C’est fin, c’est intelligent, c’estsubtil, c’est presque parfait.Notre ministre de l’Economieet des finances Diby KoffiCharles, est un homme raf-finé. Il ne fait rien de par lui-

même. Il utilise des prête-noms. Celuide son épouse, Diby N’goran Béatrice,accessoirement nièce du président duPdci, Henri Konan Bédié ; celui de soncousin, homme de tous les combats fi-nanciers, commerçant de son état,Kouakou Yao Basile ; celui de son in-séparable ami de tous les temps, LamaKouadio N’Gohicet Tonio ; celui deson petit frère, Diby Kouassi Léo-pold…Toute cette belle équipe est au serviceexclusif de Diby Koffi Charles. A quielle rend compte, chaque jour, de lasanté de ses affaires, depuis des an-nées. Petite incursion touristique dansles affaires du créateur de la Brigadeanti-corruption en Côte d’Ivoire.

DE NOMbrEusEs sOcIéTés Les sociétés créées par Diby KoffiCharles sont nombreuses. « L’Elé-phant » n’a pu identifier qu’une ving-taine. Elles participent, au même titreque toutes les entreprises privées, auxappels d’offres lancés par les struc-tures publiques. Et quand elles rem-portent un marché, leurs factures netrainent pas avant d’être payées par lesservices du ministère de l’Economieet des finances. Mais n’allez pas y voirun quelconque conflit d’intérêt. Cequi n’est pas le cas pour tous les entre-preneurs qui tirent le diable par laqueue et dont certains trainent des fac-tures impayées depuis plusieurs an-nées.

1/ « JPc DE bEYNIENH »« JPC DE BENIENH » est la premièreentreprise créée par Charles DibyKoffi, alors Directeur général du Tré-sor Public de Côte d’Ivoire. Créée lemardi 26 juillet 2005 avec un capital

social de 5 millions de FCFA, elle apour objet « l’importation, l’exporta-

tion et la fabrication de divers pro-

duits. » Son siège social est fixé àAbidjan, 33 rue des Carrossiers Zone3 C. Gérant, Kouakou Yao Basile,cousin de Diby Koffi Charles, né le1er janvier 1965 à N’Denoukro, sous-préfecture de Bouaflé, lieu de nais-sance de Diby Koffi Charles.

2/ « YAM-bus-s.A »C’est la deuxième société créée parDiby Koffi. « YAM-BUS-S.A » estune société anonyme avec Conseild’Administration et au capital de 50millions de FCFA. Créée le samedi 17septembre suivant annonce légale, sonsiège social est à Yamoussoukro auquartier Kokrenou-route d’Oumé. Elle

a pour objet le transport urbain et in-terurbain de personnes. Ses dirigeantssont tous des proches de Diby KoffiCharles. Ainsi, le président du Conseild’Administration est Kouakou YaoBasile, son cousin, né le 1er janvier1965 à N’Denoukro (même villageque Charles Diby Koffi), sous-préfec-

ture de Bouaflé ; Diby Kouassi Léo-pold, son petit frère (administrateur),Mlle Yao Aya Claude Chantal, une pa-rente de Diby Koffi.

3/ «LA NOuvELLE cIEPA-bTP »La troisième entreprise créée par DibyKoffi Charles, alors et toujours Direc-

teur général du Trésor s’appelle «Nouvelle CIEPA-BTP », une entre-prise spécialisée dans les travaux pu-blics, au capital de 10 millions deFCFA. Son siège social à Abidjan-Treichville-Zone 3, à la Rue des Car-rossiers. Créée le lundi 26 septembre2005, soit seulement neuf jours aprèsla création de « YAM-BUS-S.A », sui-vant son annonce légale, elle a été en-registrée au nom de Kouakou YaoBasile. Dans les statuts de la « Nou-velle CIEPA-BTP », Kouakou YaoBasile qui en est le gérant depuis 2005,a pour fonction, « commerçant ».Alors qu’il est déjà le gérant de « JPCDE BENIENH », président du Conseild’Administration de « YAM-BUS-S.A» Sans doute un excès de modestie oude lucidité. C’est que, avant de se re-trouver à la tête de plusieurs entre-prises, Kouakou Yao Basile n’exerçaitaucune activité connue.Depuis 2005, « La Nouvelle CIEPA-BTP » n’a fait que remporter d’impor-tants marchés de travaux publicsattribués par appel d’offres. Le derniermarché obtenu en 2012 étant le « Lot4 constitué de 4 bâtiments et 4 classesplus un préau » dans les travaux deconstruction du collège moderne de

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

4 L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

Côte d’Ivoire : Enrichissement rapide

*Plusieurs maisons en France…*Des hôtels…*Plusieurs sociétés…*Une fortune estimée à plusieurs milliards…

Charles Diby Koffi est trop riche !

Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi.

Une facture d’électricité de l’appartement acheté à Levallois (à gauche). L’un des comptes de Kouakou yao Basile logé à la Société Générale, en

France (à droite)

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Kongonou.

4/ « résEAu cIcA-cI »La quatrième entreprise créée parDiby Koffi est l’Etablissement à ca-ractère financier dénommé « RéseauCICA-CI ». Laquelle a obtenu sonagrément le 18 octobre 2005. Soit, àpeine deux semaines après la créationde « La Nouvelle CIEPA-BTP ». Acette date, Diby Koffi était encore ettoujours le directeur général du TrésorPublic de Côte d’Ivoire. Bonne for-tune, le 28 décembre 2005, le créateurd’entreprises est nommé ministre dé-légué auprès du Premier ministreCharles Konan Banny, chargé del’Economie et des finances. Sonépouse, Diby N’goran Béatrice est dé-signée par lui, responsable de « Ré-seau CICA-CI », située à Cocody IIplateaux 7ème tranche, immeuble «Les Perles ». Depuis, cet établissementn’a fait que progresser et affiche au-jourd’hui une santé financière resplen-dissante. Il comptait en 2008, 27employés, possédait six agences deplein exercice, 7775 clients et 8972comptes d’épargne tous produitsconfondus, 4 produits de crédit et 5produits d’épargne. Depuis sa créa-tion, « Réseau CICA-CI » a toujoursfiguré sur la liste des IMF (Institutionsde Micro-Finance) agréées de Côted’Ivoire. Et n’a aucun souci à se fairede ce côté.

5/ «IvOIrE OLYMPIquE vOYAgE»(O.I.v)

C’est la cinquième société de DibyKoffi. Créée le jeudi 11 mai 2006, ellea pour objet « la fabrication et la dis-

tribution de billets, l’organisation et la

visite de sites touristiques, la réalisa-

tion de toutes opérations de transfert

d’argent et tous espaces immobiliers

tant sur le plan national qu’internatio-

nal ; la réalisation de toutes opéra-

tions de change. » Capital social : unmillion de francs CFA. Siège social :Cocody les deux plateaux. Gérant :Kouakou Yao Basile. Quel homme !On imagine que quand Diby Koffi doits’absenter pour le compte de l’Etat,c’est à « Ivoire Olympique Voyage »qu’il achète son billet…

6/ « YAD PETrOLEuM »Spécialisée dans la distribution de pro-duits pétroliers, cette autre sociétéAnonyme avec Administrateur géné-ral, de Diby Koffi Charles, a été crééeen 2008 avec un capital social de100 millions de FCFA. Elle a sonsiège aux deux plateaux, 7èmetranche, dans le même immeuble oùse trouve le siège de « Réseau CICA-CI », l’Etablissement à caractère fi-nancier de Diby N’goran Béatrice,l’épouse de Charles Diby Koffi. Im-meuble « Les Perles ». Son adminis-trateur général n’est autre queKouakou Yao Basile. Son mandat aété renouvelé le 10 juin 2010. Auterme d’une Assemblée Générale Or-dinaire tenue le 1er mars 2012, lemandant de l’irremplaçable KouakouYao Basile a été encore reconduit pour

une durée de six exercices sociaux. «Yad Petroleum » a aujourd’hui un ca-pital social de 800 millions de FCFA.

7/ « DE bENYIENH IvEsTMENTgrOuPE »

C’est la septième société de DibyKoffi Charles. Avec un capital de 10millions de FCFA, c’est une sociétéanonyme avec conseil d’Administra-

tion. Elle a pour objet, « la prise de

participation, directe ou indirecte,

dans toutes sociétés existantes ou à

créer et la gestion de ces participa-

tions ; l’assistance à ses filiales dans

les domaines techniques, industriel,

administratif et financier ; la partici-

pation directe dans des opérations in-

dustrielles, commerciales ou

financières, mobilières ou immobi-

lières, en Côte d’Ivoire ou à l’étranger

sous quelque forme que ce soit, dès

lors que ces activités ou opérations

peuvent se rattacher directement ou

indirectement à l’objet social ou à tous

objets similaires, connexes ou complé-

mentaires… »

Son siège social est situé aux deux-plateaux, 7ème tranche, Immeuble «Les Perles » (décidément, ils aimentcet immeuble. Qui appartient à Diby?) Président du Conseil d’Administra-tion de « De Benyienh InvestmentGroupe », Kouakou Yao Basile. Ad-ministrateurs : Diby Kouassi Léopold; Yao Aya Claude Chantal.

8/ « vIsION NOuvELLE LOgIs-TIquE » (v.N.LOgIsTIquE)

Créée le mercredi 20 février 2008,c’est aussi une société anonyme avecconseil d’administration, au capital so-cial de 10 millions de FCFA. Sonsiège social se trouve à Yopougon.Elle a pour objet : « La création, l’ex-

ploitation et la gérance de toutes so-

ciétés de transport de personnes, de

marchandises et de produits divers de

toutes provenances et vers toutes des-

tinations, par voie terrestre, aérienne

et maritime ; l’importation, l’exporta-

tion, l’achat, la vente, le stockage, la

consignation de tiers ; l’achat, la

vente, le montage, l’installation, la ré-

partition et la maintenance de tous ap-

pareils et de tous matériels nécessaires

à la réalisation de l’objet social : la

passation de tous marchés entrant

dans l’objet de la société soit par voie

de soumissions ou autrement, avec

tous services publics ou avec tous par-

ticuliers… »

Administrateur général : Mlle Yao AyaClaude Chantal.

9/ « TrANsfOrMATION INDus-TrIELLE DE PrODuITs AgrI-

cOLEs ET DérIvés » (TrIPAD)C’est une société à responsabilité limi-tée au capital de 5 millions de FCFA.Elle a pour objet : «La transformation

industrielle des produits-agro pasto-

raux et dérivés, l’usinage de matières

premières, la représentation commer-

ciale de toutes fabriques, usines et

maisons de commerce ayant le même

objet ou un objet similaire ou connexe,

tant pour son compte que celui de tiers

; la construction, l’acquisition, la

prise de bail, la location, la transfor-

mation et l’aménagement de tous im-

meubles bâtis pouvant servir d’une

manière quelconque à l’exploitation

de la présente société…. »

Siège social : N’Zianouan, dans le dé-partement de Tiassalé, sur l’Autoroute

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

5L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

Côte d’Ivoire : Enrichissement rapide

Le Régistre de Commerce de la «SCGECI» (à gauche) et une attestation de travail (à droite) délivrée par la directrice de l’Hôtel MERIBEL, Diby N’go-

ran Béatrice.

Washington DC, Charles Diby Koffi aux côtés de deux personnalités dont

feu le ministre Bohoun Bouabré.

Page 6: lDes hôtels à LA MEDAILLE DE «L’ELEPHANT» Abidjan et ailleurs · aussi le prince de Daoukro, Henri Konan Bédié, l’homme sous l’autorité de qui il a promis gouverner pour

du Nord. Gérant : Diby Kouassi Léo-pold. Ce n’est pas fini.

10/ « YAcKY PETrOLEuM »Avec un capital social de 75 millionsde FCFA, cette autre entreprise dugroupe « Diby » a son siège social auPlateau, à l’avenue Houdaille. Elle aaussi pour objet social, « l’importa-

tion, l’exportation et la distribution de

produits pétroliers, ainsi que la com-

mercialisation de tout produit dérivé

du pétrole, la réalisation et l’exploita-

tion d’infrastructures de contrôle et

d’entretien de véhicules… »

Administrateur général : Yao AyaClaude Chantal. Ce n’est pas fini.

11/ « INsTITuT cHArLEs LErOY »(IcL)

Créé le 5 mars 2009, cet institut estune société à responsabilité limitéeayant un capital d’un million de FCFAet située à Cocody-Palmeraie. Elle apour objet « la création et la gestion

d’Etablissements scolaires privés,

Maternel, Primaires et secondaires...»

De là à imaginer que Diby Koffi pos-sède aussi plusieurs établissementsscolaires…Co-gérants pour une durée illimitée:Kouakou Yao Basile et Yao AyaClaude Chantal.

ON ALLAIT OubLIEr…En juillet 2005, a été créée (12) la So-ciété de Commerce Général, d’Elec-trification, de Bâtiments et de TravauxPublics « SCGEBTP » ayant pourobjet la construction et l’entretien de

bâtiments, la réalisation de travaux degénie civil et d’électrification, la four-niture de matériels informatiques, dematériels et de mobiliers de bureau etle commerce général. Siège social,Abidjan-Zone 3, 33 rue des Carros-siers. Capital social, 5 millions deFCFA. Co-gérants pour une durée il-limitée : Kouakou Koffi Mathias, YaoAya Claude Chantal. Il y a aussi une société unipersonnelle(13) dénommée « NAV » ayant pourobjet « le transfert d’argent, le transfertd’unités », située à Cocody Angré aulot N°504. Créée en juin 2010, elle aun capital d’un million de FCFA. Gé-rante : Yao Aya Claude Chantal. Le 14 novembre 2011, a été créée uneautre société anonyme (14) dénom-mée « Yrissa S.A » ayant pour objetsocial : « L'Entreprise de bâtiments; la

promotion immobilière sous toutes ses

formes, l'entreprise de tous travaux de

construction de bâtiments, publics ou

privés et de tous immeubles pour le

compte de tous tiers; l'acquisition de

terrains à bâtir afin de procéder à

l'édification d'immeubles à usage pro-

fessionnel ou d'habitation, la vente en

totalité ou par fraction desdits immeu-

bles; l'administration et la gestion de

lots, des biens mobiliers et immobi-

liers; l'acquisition par voie d'apport

ou achat, la prise à bail avec ou sans

promesse de vente, la location, l'admi-

nistration et l'exploitation de tous im-

meubles bâtis ou non bâtis; le Bureau

d'études; l'Etude de faisabilité; l'étude

technique; l'ingénierie; la recherche

de financement; le lotissement; les tra-

vaux d'ouverture de voie, de bornage

;tous travaux d'aménagement foncier

». Capital : 10 millions de FCFA.Siège social, Cocody-les-deux pla-teaux (7ème tranche immeuble LesPerles ?) Administrateur général : YaoAya Claude Chantal.

16/ « sOcIéTé IvOIrIENNE DETrAvAux D’ELEcTrIcITé ET DE

cONsTrucTION » (sITEc)Le 10 août 2007, est née la « SociétéIvoirienne de Travaux d’Electricité etde Construction » (SITEC). Objet :«Electrification rurale, réalisation de

travaux mobiliers et immobiliers, de

génie civil, de dépannage ; Commerce

de fournitures de bureau et de maté-

riels informatiques. Opérations d’ac-

quisition et de vente d’immeubles.

Maintenance d’appareillage ». Après une Assemblée générale extra-ordinaire tenue le 1er mars 2010, l’ob-jet social a été étendu aux travauxd’hydraulique et le siège social a ététransféré de la zone portuaire, rue desEntrepôts à Treichville, rue 38. Gérant: Diby Kouassi Léopold. Lequel Diby Kouassi Léopold estaussi le directeur général d’une entre-prise (17) œuvrant dans le domainedes semences agricoles et dénommée« PEXAGRI ». Le même Diby Kouassi Léopold, a,selon le site « francesocietes.com »repris suivant une Assemblée généraleextraordinaire tenue le 3 mai 2007 enFrance, les actions que détenait MmeNgouan épouse Semi Bi Ahou Clau-dia, dans la société « Prince ValetRang Services », spécialisée dans le «nettoyage des bâtiments et nettoyageindustriel » et située au 27, Rue EmileZola 93100 Montreuil Sous Bois.La « SCI AMANDINE » (19), une so-ciété immobilière qui s’appelait initia-lement « SCIYAKISSA-IMMOBILIER » et quiavait pour gérante Diby N’goran Béa-trice. Laquelle a démissionné le 1erjanvier 2006 pour céder sa place àMlle Coulibaly Mariam. Initialementsitué à Abidjan-Yopougon-NiangonLokoua, le siège social a été délocalisé

à Cocody Les deux Plateaux-Vallon, àla même date. Mme Diby N’goran Béatrice est aussiprésidente du Conseil d’Administra-tion de « Onyx Group SA » (20), unesociété anonyme au capital de 10 mil-lions de FCFA, créée le 5 mai 2007,située à la Riviera 3 et ayant pourobjet: «la prise de parts sociales ou d’

actions de toutes sociétés commer-

ciales, la réalisation d'activités de

prestations de services correspondant

à des fonctions de direction, de ges-

tion, de coordination et de contrôle

des sociétés du Groupe, la réalisation

des activités de recherche et de déve-

loppement au seul profit du Groupe, la

gestion de la trésorerie de Groupe

ainsi que toutes opérations qui s'y rat-

tachent à l’exclusion d'activités com-

merciale et industrielle, agricole ou

non commerciale. »

cE N’EsT PAs fINI !Mme Diby N’goran Béatrice est éga-lement l’Administrateur général de«LUX CIMMO SA » (21) une sociétéanonyme unipersonnelle au capital de10 millions de FCFA, située à la Ri-viera 3 et ayant pour objet : « la pro-

motion et la vente immobilière;

l'acquisition par voie d'apport ou

d'achat, la propriété, la mise en va-

leur, l'administration, l'exploitation,

la location, la vente en totalité ou en

partie et l'échange de tous terrains et

immeubles bâtis ou non bâtis; l'étude

technique et financière, la réalisation

et le financement de tous projets im-

mobiliers; les travaux topogra-

phiques, les aménagements de tous

terrains urbains; la gestion, l'adminis-

tration, la location et la vente de tous

biens immobiliers; l'édification, tous

corps d'état, de bâtiments, leur réno-

vation et entretien; tous travaux pu-

blics et de génie civil, d'infrastructures

Côte d’Ivoire : Enrichissement rapide

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

6L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

«En novembre 1984, (Diby Koffi) devient chargé de vérificationdes postes comptables à l'Inspection générale du Trésor ; enmars 1985 il est nommé chef de service visa solde à l'agence

comptable centrale des dépenses publiques (ACCDP) et agent-comptableauprès de l'institut national de la jeunesse et des sports (INJS). En 1990, ilest nommé agent-comptable auprès de l'institut national de la formation tech-nique professionnelle (INFTP), l'année suivante il devient fondé de pouvoirà l'agence comptable centrale des dépenses publiques (ACCDP) et ensei-gnant vacataire à l'École nationale d'administration. En 1993 il est nommétrésorier départemental de Bondoukou et receveur municipal de BondoukouNassian. L'année suivante il occupe les mêmes fonctions mais à Daoukro.Charles Diby fut ensuite cadre à la direction de la comptabilité publique etdu Trésor au ministère de l'Économie et des Finances. De 1997 à 1998, ilfut agent comptable central des dépenses publiques à la Direction généralede la comptabilité publique et du Trésor, puis payeur général du Trésor enjanvier 1998. Charles Koffi Diby occupa les fonctions de directeur généraladjoint de la comptabilité publique et du Trésor en 1999. Il devient conseillertechnique du ministre de l'Économie et des Finances de 2000 à 2001. Le 4mai 2001, il devient directeur général du Trésor et de la comptabilité pu-blique, après appel à candidatures.Il fut ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Économie etdes Finances, dans le gouvernement Banny de 2005 à 2007, puis ministrede plein exercice dans les gouvernements Soro I, II, III,IV. Le 13 mars 2012,il est reconduit comme ministre de l'Économie et des Finances dans le gou-vernement Ahoussou-Kouadio.Charles Koffi Diby avait été membre du Grand Conseil du Parti démocra-tique de Côte d'Ivoire. Il est élu avec l'étiquette PDCI lors des élections lé-gislatives de 2011, dans la sous-préfecture de Bouaflé. »

Source : Wikipédia.

Il faut peut-être ajouter que depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Eco-nomie et des finances en 2005, Diby Koffi possède un autre titre : « créateurinfatigable de sociétés. »

D.S.

FOCUS

Washington DC, de gauche à droite: Kouakou Yao Basile, Lama Kouadio,

Max Yao, Georges N’dia, Oka Sylvain et Diby Léopold.

Le Registre de Commerce du complexe hôtelier N’GBAFFRE de Dabou (à gauche) et le relevé bancaire de

l’un des comptes du gérant de l’hôtel, logé à CFM à Monaco (à droite).

Page 7: lDes hôtels à LA MEDAILLE DE «L’ELEPHANT» Abidjan et ailleurs · aussi le prince de Daoukro, Henri Konan Bédié, l’homme sous l’autorité de qui il a promis gouverner pour

routières, de V.R.D. etc. »

Enfin, on l’espère, la « SCGECI-SARL » (22), « Société de ServiceGénéral de Côte d’Ivoire », située àAbidjan-les deux-Plateaux, Rue desJardins, ayant pour activités princi-pales « le commerce, le transport et les

travaux en bâtiments » (ce qui donneune idée du nombre de maisons quepossède Diby Koffi à Abidjan et ail-leurs en Côte d’Ivoire. Vu le nombred’entreprises créées dans le secteur del’immobilier). « SCGECI-SARL » apour gérante, Diby N’Goran Béatrice.(Voir Fac Similé 2, le registre de com-merce). Comme on le voit, les entreprises deDiby Koffi sont si nombreuses qu’ilest quasiment impossible qu’elles ra-tent un marché public lorsqu’un appeld’offres public est lancé. Cela s’ap-pelle : « multiplier ses chances pourgagner gros ».Toutes ces sociétés (liste non exhaus-tive), sont soit directement, soit indi-rectement la propriété de Charles DibyKoffi. Lequel possède aussi de nom-breux biens immobiliers, tant à Abid-jan que dans les quartiers les pluschers de Paris.

DEs bIENs IMMObILIErs à AbID-JAN, EN frANcE ET AILLEurs…

A Abidjan, Diby Koffi possède un su-perbe hôtel situé à Yopougon-Nian-gon-route Académie de la mer etappelé « HÔTEL MERIBEL ». Cethôtel a pour directrice l’épouse de

Diby Koffi Charles, Diby N’goranBéatrice. Comme le prouve l’attesta-tion de travail signée de sa main le 31janvier 2011. Voir (Fac Similé1).A Dabou, Diby Koffi est le proprié-taire du superbe « Complexe HôtelierN’GBAFRE ». Lequel est géré parson bras droit, homme fidèle et sûr,Lama-Kouadio N’Gohicet Tonio (Voirregistre de commerce en Fac Similé).En France, le champion de la luttecontre la corruption des fonctionnairesen Côte d’Ivoire possède plusieurs ap-partements. « L’Eléphant » n’a puidentifier formellement que deux.Pour le moment. Le premier est situé à FOURQUEUX,l’une des villes les plus chères de

France. Située dans le département desYvelines et la région Île de France, laville de FOURQUEUX ne compteque 4173 habitants (selon les chiffresfournis par la mairie). Les habitants deFOURQUEUX sont appelés les Four-queusiens et les Fourqueusiennes. M.et Mme Diby et enfants sont donc desFourqueusiens. La Maison de FOURQUEUX estcensée être la propriété de la « SociétéCivile Immobilière Du Clos » créée le1er octobre 2006. Sauf que cette en-treprise française a curieusement pouradresse « Abidjan-Cocody les deuxPlateaux » et qu’à l’adresse où ontrouve le bel appartement, c’est-à-dire« 11 R CLOS BARON 78 112 FOUR-QUEUX », vit une certaine « MmeDiby Béatrice », née le 2 août 1977 àAbobo-gare. Le deuxième appartement de DibyKoffi se trouve dans une autre villechère de France. Levallois Perret.Cette ville qui occupe « la rive droitede la Seine, est limitée au nord-est parClichy, au sud-est par le 17ème arron-dissement de Paris, au sud-ouest parNeuilly-sur-Seine et au nord-ouest parla Seine, faisant face à Courbevoie ». Cet autre appartement qu’on trouve àl’adresse « 10 Rue Villiers 92300 Le-vallois Perret » est enregistré au nomde madame Diby Béatrice (voir FacSimilé, facture Electricité de FranceEDF). Signalons qu’un ensemble immobiliersitué à « Paris (18ème arrondissement)7, Impasse Robert, » a été d’abordacheté par un certain Ahoutou Sté-phane Ahoussou, directeur général de« CODIPAS » (Comptoir Ivoirien deDistribution de Papiers Services » etfrère d’Ahoutou Koffi Emmanuel, di-recteur de cabinet de Charles DibyKoffi. Lequel Ahoutou, étrangement,a revendu le même ensemble immobi-lier à Lama Kouadio N’GohicetTonio, l’ami de tous les jours de DibyKoffi Charles et gérant du complexehôtelier « N’GBAFRE » à Dabou.N’allez pas imaginer que notre gérantd’hôtel n’a pas les moyens de s’offrirun ensemble immobilier dans le18ème arrondissement de Paris.

DE NOMbrEux cOMPTEs ENbANquE à TrAvErs LE MONDE

Les comptes bancaires à travers la

Côte d’Ivoire et à travers le mondesont ouverts, non pas directement aunom de Charles Diby Koffi, mais aunom de ses obligés. Ainsi, notre gérant d’hôtel, en plus deposséder plusieurs comptes dans desbanques locales telles que « Bank OfAfrica », la « SIB »(…), en possèdeégalement à la « Société Générale »,en France. Il possède également deuxcomptes dans l’un des premiersgroupes bancaires au monde et caché,devinez où ? Dans le paradis fiscal deMonaco. Il s’agit de la « Banque In-ternationale Privée, CFM. » N’ont decomptes dans cette banque que desgens extrêmement riches. Et qui neveulent surtout pas payer d’impôts.Qui ne tiennent pas également à ceque de petits curieux comme « L’Elé-phant Déchaîné » s’intéressent à leurfortune et surtout, à la manière dont ilsont acquis cette fortune. Quant à Kouakou Yao Basile, plusmodeste, il se contente de quelquescomptes à « Bank Of Africa », « Co-baci ». Il possède aussi un compte enItalie, où selon nos sources Diby Koffiposséderait quelques modestes biensimmobiliers ; il possède égalementdeux comptes (« Compte ConfortKBC EUR ») à la « KBC Bank SA) àBruxelles en Belgique. Comptes qu’ilalimente modestement et régulière-ment à partir d’un autre compte logé àla « Société Générale » en France.N’allez pas demander à « L’Eléphant» de donner le solde de tous cescomptes. Malgré ses mauvais pen-chants, l’infernal quadrupède respecteaussi le secret bancaire.

LA récOMPENsE DEs guErrIErs ?

Le 13 octobre 2010, en marge des As-semblées annuelles de la Banquemondiale et du Fmi, le journal « Emer-ging Market » de Washington DC, areconnu les mérites de Diby KoffiCharles en tant que ministre de l’Eco-nomie et des Finances et lui a décerné

un prix. Le deuxième du genre. Informé de cette récompense plusieursjours avant de se rendre à Washington,Diby Koffi s’était déplacé avec soncommando. Lesquels étaient dans lasalle quand Diby recevait son trophée.Il s’agit de Kouakou Yao Basile, OkaSylvain (conseiller technique et servi-teur très proche de Diby), Lama Koua-dio (le gérant d’hôtel), Léopold Diby,le petit frère, et Hartman Diby, unautre parent de Diby Koffi Charles(Voir la photo de famille). Il y avaitaussi dans la salle, Georges N’Dia, lePCA de la SIB et grand conseiller deDiby Koffi. Il y avait également l’an-cien directeur national de la Bceao àAbidjan et proche conseiller parmi lesproches conseillers de Diby Koffi, Ka-blan Yao Sahi. Enfin, il y avait Mme Diby N’goranBéatrice. Comme quoi, il n’y a pasque l’argent que Diby Koffi sait mo-biliser. Il sait rassembler aussi la fa-mille autour de lui. Pendant lesmoments importants de sa vie. Degauche à droite : Basile Kouakou,Lama Kouadio, Max Yao, GeorgesN’Dia, Oka Sylvain, Léopold Diby.On imagine que tout ce beau monde avoyagé avec des billets « Ivoire Olym-pique Voyage ». Et aux frais, bien sûr,de Charles Diby Koffi. N’allez pasimaginer quoi que ce soit… Il n’y arien de plus fort, hors du pays, que desretrouvailles familiales. La fortune denotre ministre de l’Economie et des fi-nances, selon deux spécialistes consul-tés à Abidjan et en France, est estiméeà « au moins une quinzaine de mil-

liards de FCFA ». Mais ils ajoutenttout de suite : « Ce n’est qu’une esti-

mation qui est sans doute en dessous

du montant approximatif réel… »

Que les fonctionnaires qui seraienttentés de s’enrichir prennent garde.Diby Koffi a promis de sévir : «sansétat d’âme », comme il aime à le dire.

aSSale TieMOKO

Côte d’Ivoire : Enrichissement rapide

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’éléphant se déchaîne

7L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

un projet cher à banny

En juillet dernier, la justice française a lancé un mandat d’arrêt inter-national contre Teodorin Obiang Nguema, fils du grand démocrateTeodore Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée Equatoriale.

Après avoir refusé de se présenter devant le juge, Teodorin Obiang Nguemaa vu la saisie de son hôtel particulier parisien. Soupçonné par deux jugesfrançais de s’être livré à du blanchiment d’argent et à d’horribles détourne-ments de fonds publics, le rejeton de Obiang Nguema ne peut plus mettreles pieds en France. Tout ce qu’il y possède comme biens immobiliers a étésaisi, au grand dam de l’Etat Equato-Guinéen. Surtout que le fiston de 43ans ne pourra plus aller dépenser nulle part en Europe, le surplus de son ar-gent pris dans les poches des malheureuses populations Equato-Guinéennes.Cette procédure contre le fils d’Obiang Nguema rentre dans l’enquête quidure depuis cinq, ouverte contre trois chefs d’Etat africains (dont un, OmarBongo a déjà cassé sa cuillère d’argent). Il s’agit du président Congolais,Dénis Sassou Nguesso et encore, du président Equato-Guinéen, ObiangNguema. Ils sont tous poursuivis pour « recel, détournement de biens publics et com-plicités ». Les biens du fiston Obiang saisis dans son appartement sont d’un luxe inso-lent. Il s’agit « des pièces de collection, comme ce bureau d'époque Louis

XV dont la valeur est estimée à un million et demi d'euros mais aussi nombre

d'œuvres d'art ou d’objets provenant de la vente de la collection exception-

nelle de Pierre Bergé et d’Yves Saint Laurent que le clan Obiang avait acquis

pour 18 millions d'euros en 2009. »

En Côte d’Ivoire, ce genre d’enquêtes sur les biens de ceux qui nous gou-vernent n’a jamais vu le jour. Depuis l’ouverture du procès café-cacao, lesanciens dirigeants de cette filière ne cessent d’appeler à la barre des ministrescomme Dano Djédjé, Alphonse Douati, Diby Koffi Charles, Gon Couli-baly… en pure perte. Puisque les magistrats en charge du dossier ne jugentpas nécessaire de déranger ces messieurs. Rappelons que plusieurs dizainesde milliards de francs CFA devant servir à améliorer les conditions de viedes producteurs, se sont volatilisés. Et que depuis 2008, les anciens diri-geants emprisonnés pendant plus de deux ans puis libérés, ne cessent depointer un doigt accusateur contre les différents ministres de l’Economie etdes finances. Comme si notre justice s’intéresse à ce genre d’accusations contre des ser-viteurs de l’Etat au-dessus de tout soupçon.

D.S.

« Biens mal acquis »

Washington DC, de gauche à droite: Kouakou Yao Basile, Oka Sulvain, Diby

Léopold et Hartman Diby. Diby Koffi se déplace souvent avec son commando.

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Laurent Gbagbo s’est fait en deux temps, trois mou-vements. »

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journalistes en prison».

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président dans le fauteuil présidentiel»

vavRIL 2012 : «Quand le parti de notre président détournait unbien immobilier appartenant aux producteurs de

café-cacao»

vMaI 2012 : « Quand un traducteur mentait à notre président».

v JuIN 2012 : « Quand le petit frère de notre président s’offrait un

ascenseur pour 16 marches»

v JuILLEt 2012 : « Quand notre président maltraitait un «enfant» de

bédié ».

vaOût 2012 : « Quand notre président virait le « DaaF » du nou-

veau ministre depuis 2005, Cissé bacongo ».

v sEPtEMbRE 2012 : « Quand notre président sortait une phrase incroya-

ble ».

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Sagesse d’Eléphant

9L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

uNE MEMOIrE D’ELEPHANTLE 16 NOvEMBRE 1945

CRéAtION DE L’UNESCO« L’Unesco c’est-à-dire l’Organisation des Nations Unies pour l’éduca-tion, la science et la culture, est créée. La mission de cette branche del’ONU est de promouvoir la paix dans le monde via la valorisation del’éducation, des sciences exactes, sociales et humaines, de la culture, dela communication et de l’information. Sa première session se tiendra enfait près d’un an plus tard. Son siège sera établi à Paris. »

Source : « linternaute.com »

Akossi bendjo: Message transmis aux canards boiteux

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Comme le laisse en-trevoir son titre, «La valse des tour-ments » est unroman à suspense,digne d’un scénario

de film d’action. L’IvoirienneKouamé Adjoua Flore, au gré desmouvements de sa plume, l’a conçuet l’a confié aux bons soins des «Edi-

tions NEI » pour le peaufinage en1998. Nul ne l’ignore, la valse estune danse d’origine européenne trèsmouvementée et plaisante. En faisantdanser des tourments, l’écrivains’exprime par connotation. Elle at-tribue ainsi une valeur, un sens à destourments en plus de leur significa-tion première, c'est-à-dire linguis-tique. Ce qui nous amène à penser

soit à la récurrence de ces tourments,soit à leur aplanissement, dans la me-sure où, danser est un moment dejoie intense. Sur sa piste de dansedonc, elle invite l’imaginaire du lec-teur à valser en compagnie de sonpersonnage principal en proie auxtourments. Du moins à valser avecla trame de son œuvre qui n’accordeaucun répit ; puisqu’elle rime avecaction. Du coup, le lecteur se sentconfondu avec le principal actant.Celui là même qui est submergé etravagé par le souvenir douloureuxd’une enfance malheureuse orches-trée par l’exercice de la maltraitanceet du rejet. Un traumatisme certainqui laisse des stigmates palpablesaux conséquences fâcheuses. Ainsi :« Tanko, le personnage central de ce

roman a résolument décidé de fer-

mer son cœur à l’amitié et à l’amour

pour ne plus souffrir». Quel gâchis !La vie dans une bulle est-elle intéres-sante? Cependant le mal est fait.L’huile est déjà rependue sur le sol eton ne peut plus la récupérer, en cesens que déterminé à devenir unhomme riche, puissant et craint,Tanko va utiliser tous les moyens li-cites ou non, pour atteindre son ob-jectif. Le philosophe ThomasHobbes avait donc raison lorsqu’ildisait que «l’homme est un loup pourl’homme»? La société forme donc lecaractère de l’homme adulte ? Est-elle donc responsable de ce qui luiarrive ? Toutes ces questions donnentà réfléchir. Mais avant, l’écrivain réi-tère son invitation à prendre part à lasoirée dédiée à sa valse. Toutcompte fait, cela fait plaisir de danser! C’est d’ailleurs un excellent dériva-tif à l’ennui. Sur la piste donc avecKouamé Adjoua Flore.

FlOrence aPO

Sur la piste de danse !

« La valse des tourments »Plaisir de lire LA DANsE DEs MOTsChANGER DE BRAQUEt

«Il faut changer de braquet. Le non progresse sur des argu-ments simples, le oui doit faire de même. Cette phrase pro-noncée par Jacques Chirac pendant la campagne du

referendum de 2006, est un excellent indice de la vivacité de l’expres-sion, qui existe depuis quelques dizaines d’années, mais se répandassez rapidement dans la langue journalistique, politique, et mêmedans la langue courante. Elle fait partie de ces phrases pittoresquesqui s’entendent quelque temps, puis s’évaporent, ou au contraire s’an-crent durablement dans les façons de parler.En gros la formule signifie à peu près la même chose que passer à lavitesse supérieure. Cela ressemble à accélérer, mais l’image est dif-férente : il ne s’agit pas d’une accélérationcontinue, progressive maisd’un passage sans transition à un autre tempo, à un autre fonctionne-ment. On nous exhorte à un changement d’attitude : c’est tout unmode de jeu qui doit plus être rapide et plus énergique. Et on voit làune volonté de remuer l’interlocuteur : réveille-toi, secoue-toi, bouge-toi ! Ça doit servir d’électrochoc !

Les deux expressions ont un point commun, ce sont des languesempruntées au fonctionnement de moyens de transport : voiture(changer de vitesse), vélo (changer de braquet). Et ces images

reposent sur un principe de transmission de l’énergie, et un moyen dela démultiplier.Ces métaphores mécaniques ont toutes les faveurs de la languecontemporaine et on trouve pas mal de clichés qui puisent dans ce re-gistre : passer le turbo est familier,évoque une langue de petit coq unpeu macho dont la désinvolture se donne des airs techniques. La mon-tée en puissance est plus compassée, et s’entend davantage dans lesadministrations ou au sortir des écoles de commerce.Mais certaines expressions sont encore comprises et même utilisées,bien qu’elles appartiennent à une modernité déjà passée : en quatrièmevitesse par exemple ! Il y a longtemps que la plupart des voitures uti-lisent une boite de transmission qui possède plus de quatre rapports(sauf si le système est automatique), et pourtant la quatrième est en-core perçue comme ce qui convient à la vitesse de pointe.De même le verbe rétrograder,passé à la vitesse inferieurs, est égale-ment utilisé de façon figurées.

Et pour le braquet, c’est la même chose, à peu près, de façon mé-canique, sur le pédalier d’un vélo. Le petit ou le grand braquetcorrespondent à un rapport différent du développement du coup

de pédale. Et on ne peut passer sur le petit braquet que si l’allure estsuffisante et le pédalage pas trop difficile, quand on a de l’élan, quandon est en pente par exemple, ou si on a décidé de surmultiplier soninvestissement ! L’expression a donc des vertus particulièrement en-traînantes : elle a un côté délicieusement rétro, et en même temps elles’attache à galvaniser les troupes en sanctifiant l’effort musculaire.Mais il est intéressantde revenir à la citation de Chirac Il semble qu’ilait utilisé l’expression avec un sens un peu différent, comme s’il nes’agissait pas vraiment de changer de rythme, mais de changer de re-gistre, de ton, d’argumentaire. On passait du quantitatif (plus ou moinsvite) au qualitatif. »

Source : « Les Mots de l’Actualité », Yvan Amar

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Ceux qui ont la grâce d’être dansles secrets des dieux et qui possè-dent la bénédiction d’effectuerdes aller et retour dans les couloirssecrets du palais présidentiel,nous font l’amitié malgré notre

agacement, de nous annoncer avec unbrin d’insistance assez viril, que M.Alassane Ouattara, président de la ré-publique de Côte d’Ivoire, va se livrerà un exercice dont la nature des tâchess’assimile étrangement à celles que lesagriculteurs exécutent les unes après lesautres dans leur périmètre champêtre àsavoir : sarcler, bêcher puis, boucler laboucle par un bouturage inédit dans laterre de son « aride » champ gouverne-mental. En d’autres termes il va opérerincessamment d’importants change-ments dans son gouvernement, pouraboutir à un stade de fertilisation maxi-male de l’action gouvernementale ! Enattendant que cette annonce palpitantenous donne des résultats palpables avecleurs lots de désolations pour les uns etde réjouissances pêle-mêle pour les au-tres, voici en quelques mots ce par quoinous résumons cette situation à venir :après qu’ils eurent tous signé, à partceux qui étaient hors du pays à cetteépoque, les pages du pacte de la bonnegouvernance l’air amusé, qu’est-ce quien moins d’un an, peut amener le pré-sident, chef de l’Etat, à initier pareilprojet qui a pour effets de troubler lesnuits de ces braves dames et de cesbraves hommes ? Deux à trois pistes àla largeur égale, se présentent à notreunique usage : 1)Soit certains éprouvent un mal dechien à assumer convenablement les at-tributions qui sont les leurs, fauted’avoir les aptitudes pour la mission ;2)Soit certains, dont le nombre grossittous les jours, ont failli dans le cadre durespect des clauses régissant la char-pente de la bonne gouvernance gouver-nementale ;3)Pis, certains cumulent ces tares au-jourd’hui inexcusables, car nous ambi-tionnons à entrer avec fracas dans lecarquois très réduit des pays réputésémergents ! Par conséquent la sélection

devient très rude. A la décharge du président de la répu-blique et des ses conseillers que sont lesresponsables de partis politiques quisont présents à l’intérieur de grandescoopératives politiques ou pas, eu égardaux circonstances qui ont prévalu avantla composition du gouvernement du1er juin 2011 de l’ère Ouattara et decelui du 13 mars 2012 qui est intervenuquelques 08 mois après, le chef su-prême des armées, qui étrennait cer-tains « cadres » pour la première fois,était dans l’obligation de composeravec ceux-ci, jusqu’à ce qu’ils descen-dent, pour certains, le mauvais masquepour enfiler le vrai. Maintenant quechacun des membres du gouvernements’est octroyé par sa contribution gou-vernementale une note qui correspondà sa vrai nature et qui révèle l’étenduede ce qu’il peut faire ou ne peut pasfaire pour le pays, les mains libres etfort de ces notes, il pourra à l’occasionde cette perspective dégommer ceuxqui ont activement augmenté leurschances d’être remerciés pour insuffi-sance de résultats ! En attendant deconnaitre vos motivations et probable-ment celle du premier ministre, noussommes d’ores et déjà convaincus quevos ministres qui sont pour la plupartdes jeunes, ne vous ont pas rendu latâche facile ! A preuve si on fait une re-présentation cartographique sur la basedes 322 000 km2 que compte le pays,

nous allons voir que sur les 39 postesministériels que compte le gouverne-ment actuel, certains ont un impact quiest tout aussi négligeable, que le minus-cule point qu’un stylo à bille produit surune page blanche de dimension usuelle! Rien de ce que vous attendiez d’euxni de ce qu’ils ont promis, n’a été réa-lisé durant ces longs mois ! Et ce n’estcertainement pas au cours d’une séancedestinée à évaluer sur une période detrois mois l’action gouvernementale,que la magie tant attendue va opérer,avec pour conséquence de sauver toutle monde ! Pour couvrir leur incapaciténotoire à donner un contenu au postequ’ils occupent au sein de l’appareilgouvernemental après qu’ils se soientlivrés pour certains à des intrigueséhontées, lorsqu’ils « n’achètent » passur le mode location des organes depresse qui produisent au quotidien ou àtoute autre périodicité, ils confient leurdestin à un grand nombre de directeursde publications ou de rédacteurs enchef, qui se chargent avec illusion deprotéger leurs arrières, donc la longé-vité de leur carrière gouvernementale.Si nous étions dans un sport collectifavec un grand nombre de rentrants, onne vous en voudrait pas de faire jouertitulaires et remplaçants dès l’entamedu match (cas de l’équipe gouverne-mentale 39 « joueurs »). De nos jourset malgré le contexte actuel, il est inad-missible qu’avec les élections à venir etcelle qui l’ont déjà été au niveau local,que des pays de notre taille qui se ca-ractérisent par un nombre de besoinstrès variés, que l’on se paye une lour-deur supplémentaire fut-ce-elle gouver-nementale, avec un effectif qui culmineà 39 ! Le fait est que selon nous, les éluslocaux dans nos circonscriptions res-pectifs, régions et autres districts, vonts’atteler avec détermination à conce-voir le développement de leur espacede gouvernance locale. Et s’il y a tropde tutelles transversales qui interfèrentparfois inutilement dans la fluidité deces administrations grandes consom-matrices d’autonomie par excellence, ilva sans dire que les résultats escomptés

ne seront jamais ponctuels au rendez-vous ! Pour les observateurs que noussommes, aujourd’hui le constat est sim-ple : Le phénomène très visible dubouillonnement des travaux que l’onobserve ici et là, n’est pas le fait directdu gouvernement en tant que tel ! Il setrouve que pendant que vous étiez dansle refuge du « Golf » dans la périodeque tout le monde connait et qui a prisfin le 11 avril 2011, l’idée plus que gé-niale de mettre en place un programmedit présidentiel d’urgence, se trouveêtre fort heureusement à la base de cerésultat qui est d’une démonstrabilitéexceptionnelle. Si vous et tous vos par-tenaires qui étiez reclus à cet endroitn’aviez pas eu cette inspiration, qu’ensera-t-il de votre bilan à cet instant pré-cis ? Sous cet angle Il y a donc un gou-vernement d’actions qui est placé sousla tutelle directe de la présidence de larépublique dont les principaux anima-teurs sont, les conseillers de la prési-dence et leur unique passerelle qui estle : Programme Présidentiel d’Urgence(P.P.U.) ! Ensuite il y a le gouvernementpolitique qui est placé sous la doubleresponsabilité du premier ministreJeannot Kouadio-Ahoussou et des lea-deurs politiques dont les représentantsfigurent au sein de l’équipe gouverne-mentale. En attendant de changer le vo-cable de cette chambre dedéveloppement (le P.P.U.), une foisqu’un certain seuil de réduction de l’ur-gence aura été atteint, il faut, même, s’ily a à redire sur le comportement de cer-tains membres de l’équipe de M.TOURE Saïd (coordonnateur du PPU),applaudir les performances qu’ils ontenregistrées en l’espace insignifiantd’un an ! M. le président de la répu-blique, l’histoire récente de la Côted’Ivoire a montré que le nombre plé-thorique de cadres gouvernementauxn’est pas une promesse d’homogénéité,de solidarité, et encore moins de com-pétences et de performance dans le do-maine de la bonne gouvernance ! Au

surplus l’histoire du P.P.U. qui présentedes similitudes étonnantes avec celle dela dcgtx (dans les années 1978-1990),ancêtre du bnetd, est là pour en témoi-gner. Après le ministre de l’économieet des finances dont la fierté gouverne-mentale compense le déficit cumulé dela grande majorité des ministres ac-tuels, il y a, à une place qui ne se discuteguère, car il s’agit de celle très chaudequi revient de droit à Mme OULOTOqui, avec son désormais célèbre bulldo-zer, déménage et déplace des mon-tagnes que l’on croyaitindéboulonnables à l’échelle nationale! Peut-être que pour résoudre définiti-vement l’extensibilité à tendance haus-sière de nos gouvernements, qu’undébat parlementaire devrait s’ouvrirenfin, en vue de fixer à jamais la four-chette des membres des équipes gou-vernementales à venir ! Mais avant ilfaut se résoudre à programmer la tenuedes états généraux de l’action gouver-nementale passée avec le rappel géné-ral, de tous les anciens présidents et detous les ex-ministres qui ont eu l’in-signe honneur, de guider, le tempsd’une promotion gouvernementale, ledestin de notre beau pays dont la toi-lette politique a commencée dès l’aubede 1960 ! Monsieur le président, et siles filles et les garçons qu’il vous fautpour construire plus rapidement le paysà travers le prisme de votre visionétaient tous joyeusement agglutinésdans le précieux réservoir de la sociétécivile ? Là où les premiers issus despartis politiques se dévouent au servicedes personnes, les deuxièmes se mon-trent particulièrement imbues du sacer-doce à servir les institutions ! Réussirdéjà la mixité de ces deux pôles, seraitassurément un important gage de suc-cès pour vous et partant, pour les popu-lations qui attendent beaucoup et toutde vous !

KOné KObali,

libre auteur, créateur

[email protected]

Alassane Ouattara.

ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

FOCUS

10 L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

Devinette 2

Pourquoi des cadres non marqués du Fpi pensent queleur tour est enfin arrivé ?

Les pensées du jour

« Quand on aime la justice on est toujours un révolté... »alain.

« Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. Il nous faut tous lesmots pour le rendre réel. »

antoine de saint-Exupéry« Il vaut mieux prendre le risque de mal agir en agissant que de croirebien agir en n’agissant jamais. »« On devient moral dès qu'on est malheureux. »

victor Hugo.« La religion est la maladie honteuse de l'humanité. La politique en est lecancer. »

victor Hugo.« Parler plus bas pour se faire mieux écouter d'un public sourd. »

simone de beauvoir «Seule la vérité peut affronter l'injustice. La vérité ou bien l'amour. »

Marcel aymé.

Une sélection subjective d’aSSalé TiéMOKO

chucken Pat: c’est vrai! Avec Danielle bony...

Silence, Les couloirs de la rumeur remanient !rééDiTiOn

à la DeManDe

De nOS lecTeUrS

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ni proche de celui-ci... encore moins de celui-là...

L’ELEphant déChaÎné

11L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année

DIRECtEuR GENERaL Et GERaNtANTOINE ASSALE TIEMOKO

Cel: 44545212DIRECtEuR DE PubLICatION

Et REDaCtEuR EN CHEF (par intérim)ANTOINE ASSALE TIEMOKO

Cel: 44545212REDaCtION

22 52 47 68 (poste 13) /01260262sERvICE COMMERCIaL

22 52 47 68 (poste 18) / 49 64 28 13 *****************************************Récépissé du procureur de la République :N°38D du 17 octobre 2011

Dépôt légal: N°9714 du 28 octobre 2011N° RC CI-ABJ-2011-B-5563N°CC 1109132Vsiège social :Cocody-Les II Plateaux-carrefour Les Oscars.boite postale : 25 BP 604 Abidjan 25tél : 22 52 47 68/ Fax : 22 52 49 64Distribution : EdipressImpression : Sud Actions Médiassite Internet : www.lelephantdechaine.comE-mails :[email protected]@hotmail.frtirage du jour: 7000 exemplaires

Propriétaire du titre:

société Nouvelles Editions de Côte d’Ivoire (sNEcI)sarl au capital de 5.000.000FCFa

ANNONCE

DEPUIS PLUS DE 20 ANS,ELLE FAIt DES MIRACLES SOUS L’ONCtION DE DIEUlvous souffrez d’un mal pernicieux devant lequel lamédecine moderne montre ses limites ?lvous n’avez plus d’espoir, vous voulez comprendrela cause de ce qui vous arrive ?

Rendez-vous à Koyékro s/p de Morokro dans le département deTiassalé. Situé à 30 km de l’autoroute du nord à partir du PK 120.

Prophétesse Guédi Manta

Jours de réception : vendredi et dimanche.Contacts : 45 52 30 59/ 45 56 40 26

v Dagobert banzio à la une de(«Fraternité Matin », 13/11) : «Lutte

contre la cherté de la vie : On peut

faire mieux encore. Surenchère du gaz

domestique : Le temps de la répression

est venu, la tendance est bonne». C’estterrible, Banzio n’a plus d’idées.

v Du même journal : « Pour la pre-

mière fois hors des Etats-Unis :

Grande réunion de la banque mon-

diale à Abidjan». Pourvu que les dépu-tés ne continuent pas à s’en prendreaux textes du gouvernement.

v Liberté de Gbagbo, à la Une de(«Le Quotidien d’ Abidjan »,13/11) :«Liberté provisoire de Gbagbo : La

Cpi attend les garanties d’un pays

d’accueil. Gbagbo invité à ne pas se

venger si…L’espoir de la libération de

Laurent Gbagbo est permis». A ne passe venger si… ? S’il récupère « son »fauteuil ?

v Lu en Co- une du même journal :«On aura tout vu : Des sourds-muets

et des manchots dans l’armée de Ouat-

tara».Ça alors !

v Du même journal : «Bédié avait

réclamé le recomptage des voix».

C’était au premier tour, rien à voir avecce qui s’est passé au deuxième tour.

v Insécurité, en Co- une de («LeNouveau Réveil », 13/11) : «Causes de

l’insécurité en Côte d’Ivoire : 3 mil-

lions d’armes en circulation. Seule-

ment 1858 collectées». C’est uneexcellente moisson à mettre à l’actif dePaul Koffi Koffi.

v soro et le cumul de poste dans cejournal : «personnellement, je n’en-

tends pas faire du cumul(…) afin de

décourager, de façon ferme, ceux qui

aiment le cumul de postes. Ils ne sont

pas les seuls à aller à l’école. Ils ne

sont pas les plus intelligents. C’est

pourquoi, dans les partis politiques,

l’instabilité règne de façon perma-

nente». C’est vrai qu’être premier mi-nistre, ministre de la défense, chefmilitaire des ex-forces nouvelles, ça neressemble pas beaucoup au cumul.

v Du même journal : «La Cpi clôt le

débat sur la possibilité de libération de

Gbagbo : Les arguments des avocats

détruits. Gbagbo ne sortira pas de pri-

son». Ce n’est pas la même lecture quefont ses porte-voix.

v toujours dans le même journal :« La direction du Fpi dans l’hexagone:

Quelle paix Miaka cherche-t-il en

France ? Le Fpi ne cherche pas la paix

parce que s’il la voulait effectivement,

c’est la chose la plus facile à obtenir

avec Alassane Ouattara». Et avec lesFrci ?

v Cette une de (« Le Jour Plus »,13/11) : «Cour pénale internationale :

Gbagbo c’est fini ! Sa demande de li-

berté provisoire refusée. Comment la

juge a démonté un à un les arguments

de ses avocats».« Le Jour Plus » feraitun bon avocat pour Ouattara.

v une visite à la Cpi, à la Une de(«L’Intelligent d’Abidjan »,13/11) :«Cpi la liberté provisoire encore refu-

sée à l’ex-président ivoirien : Macky

Sall rend visite à Gbagbo». Informa-tion non confirmée par personne.

v Dans le même journal : « Le mi-

nistre Cissé Ibrahim précise : Je dé-

nonce le fait que les responsables de

l’Eglise jouent sur la peur, le sentiment

et l’émotion. J’ai lu dans la presse que

je m’attaque à des Eglises, à Jésus, etc.

Je ne m’attaque pas à Jésus. Je n’ai ja-

mais eu,je n’ai pas l’intention et je

n’envisage pas détruire une Eglise».

Cissé Bacongo fait bien de préciserqu’il ne s’en prend pas à Jésus.

v adama bictogo, dans le mêmejournal : «J’ai longtemps fermé les

yeux sur centaines choses. Mais ça suf-

fit. L’incompétence et l’hypocrisie ne

passeront plus à Agboville. Je n’accep-

terai plus jamais qu’on se moque de la

volonté des militants d’Agboville et

qu’on fasse des choses dans les dos des

militants. Des bailleurs de fonds et des

opérateurs économiques attendent que

nous prenions les rênes de la munici-

palité pour aider au développement

de notre chère commune. Nous allons

rendre à Agboville tout le développe-

ment que cette ville qui nous a tout

donné mérite(…) Nos jeunes ont be-

soin d’emploi, d’un maire qui soit à

l’écoute de leurs besoins. Je m’engage

pour eux et je me battrai pour vous et

pour Agboville». Pourvu que les hono-raires d’Adama Bictogo n’essoufflentpas les caisses de la mairie.

v Ouverture d’une brèche, à la Unede (« Le Nouveau Courrier », 13/11) :«En dépit d’un nouveau refus de la

chambre préliminaire /Libération pro-

visoire de Gbagbo : La Cpi ouvre une

brèche. L’heure des négociations de

l’ombre a sonné». Des négociations

entre qui et qui ?

v Lu à la une de (« L’Expression »,13/11) : « Après avoir perdu le pouvoir

: Fpi, plus rien ne va ! Miaka, maigre

moisson en France. Pourquoi les fron-

tistes sont chauds maintenant ? Miaka

Oureto et son parti ont intérêt à vite

sauter dans le train de la réconcilia-

tion nationale». Quand on voit où vace train, on comprend que le Fpi ne soitpas chaud d’y sauter !

v Le règne de la femme à la une de(« Le Nouveau Réveil »,14-15/11) :«Goudou Raymonde brise l’hégémonie

du mari dans le couple : La femme et

l’homme désormais chefs de famille au

même titre.Selon la loi sur le mariage

en Côte d’Ivoire. Tous les nouveaux

privilèges des femmes mariées» .De laguerre en perspective dans les foyers !

v une cassure au sein du Rhdp,dans ce journal : «Les municipales et

régionales en Rhdp ou non. A qui pro-

fite le cafouillage? Pdci, Rdr, Udpci,

Mfa : Qui joue au chat et à la souris?».En tout cas, depuis la dissolution dugouvernement, le RDR et le PDCI sa-vent maintenant qui est le chat.

v un retour négocié, en Co- une de(« Soir Info »,14-15/11) : «Négociation

pour un retour d’exil ? Blé Goudé :

Après avoir fait mes funérailles, ils

m’annoncent en Gambie, en Afrique du

Sud, dans la rébellion au Liberia, dans

les réunions d’Ançar dine. Ils disent

maintenant qu’ils parlent avec moi et

aujourd’hui la nouvelle trouvaille est

que je négocie mon retour. Si je leur

manque, qu’ils l’expriment clairement.

Je vais étudier le dossier(…) Nous

avons perdu le pouvoir mais pas l’in-

telligence. Pour le reste, je ne me sens

nullement concerné».On verra bien !

v soumis à un examen médical, àl’intérieur de ce journal : «Un an après

la liberté provisoire : Kata Kéké, Boni

Claverie, Armand Ouégnin et 16 pro-

Gbagbo soumis à un examen psychia-

trique». Ils n’auraient plus leur tête enétat ?

v simone Gbagbo devant le juge, àla Une de (« L’Inter », 14-15/11) : «Au-

dition de l’ex-première dame : Mme

Gbagbo promet le grand déballage».

Ouattara devrait se méfier alors ! Réalisée par Marcelle JOSé n’GOran.

Dans la presse déchaînée

« Si Cissé Bacongo s’en prend à jésus… »Cette rubrique a pour objectif de permettre à nos lecteurs qui ne lisent pas for-cément tous les journaux qui paraissent en Côte d’Ivoire, d’avoir une petite idéede ce qui se passe dans les autres tabloïds. Les textes entre guillemets sont les ti-tres des textes de ces journaux ou des propos tenus par certaines personnes dansleurs colonnes. Et les petits commentaires qui suivent à la fin sont ceux de«L’Eléphant Déchaîné». C’est donc un autre regard critique dans notre style,sur le contenu desdits journaux.

service après venteOUvREZ LA BOUChE Et...

DItES « OUI » !

L’Etat de droit qu’est la Côted’Ivoire continue dans salogique de la réconciliation

nationale qui ne peut être possible endehors de la justice. Et pour bienfaire les choses, certains cadres et au-tres personnalités (Kata Kéké,Georges Armand Ouégnin, DanièleBoni Claverie, Ettien Amoakon …)proches de l’ancien président de laRépublique, Laurent Gbagbo «sont

passés devant les psychiatres et ont

répondu à une série de questions qui

leur ont été posées… Les audiences

auront permis de connaître l’état

d’esprit des poursuivis au moment

où s’ouvrent les procès…», (« SoirInfo », 14/11).Oui, surtout s’ils ontséjourné dans les prisons du nordpendant les premiers moments de lachute de l’intrépide Gbagbo.

Sabine K.

Page 12: lDes hôtels à LA MEDAILLE DE «L’ELEPHANT» Abidjan et ailleurs · aussi le prince de Daoukro, Henri Konan Bédié, l’homme sous l’autorité de qui il a promis gouverner pour

L’éléphantdéchaîné

ni proche de celui-ci... ...encore moins de celui-là!

Parce que‘‘chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées’’

Directeur: assalé tiémoko

12 L’éléphant déchaîné N°105 du vendredi 16 au lundi 19 novembre 2012 / 2ème année