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langue et culture francaise

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lcf - Musique

Musique

par Alexis Caucigh

Le duo versaillais du son « Electro Française » a composé la bande originale de l’oeuvre cinématographique de Georges Méliès de 1902, pour sa ressortie colorisée en salle en 2012. Un album onirique9 et enivrant10. A découvrir: www.aircheology.com

Air - Le voyage dans la lune (2012).Le coup de coeur d’Alexis :

On se souvient toujours de son drôle de1 tube2 Les garçons dans les vestiaires sorti en 2001, on se souvient aussi de sa déclaration d’amour Ne me demande pas en 2006, ou du charmant Bien mérité en 2009.

Clarika est une artiste française qui a maintenant plus de vingt années de carrière, et il serait dommage de se contenter seulement de ses «succès de radio». Avec la sortie de son sixième album, La tournure des choses, la chanteuse à la voix fragile et touchante nous séduit encore et

toujours avec des textes forts et intimes, mais elle sait aussi dénoncer3 avec un coté acide les travers d’une société en crise. Ses chansons, évoluant dans un univers musical varié, nous font découvrir une succession de petites scènes de vie, avec beaucoup d’énergie et de spontanéité4 dans le titre aux accents rock Avant c’était mieux. Touchante dans Mais non mon chat, tristement réaliste lorsqu’elle dépeint5 la vie d’un VRP (commercial) avec Mâcon, on la découvre aussi porte-parole de tous les démunis6, comme si elle hissait le drapeau7 d’une génération oubliée dans Oualou. Clarika a quelque chose d’aigre-doux, d’acidulé et amer qui renforce cett e addiction aux sensations confuses ; on passe par une multitude de sentiments, on rit, on pleure, on se révolte, on rêve.

Je vous invite vivement à écouter son album qui est sans doute, à mon avis, le plus abouti8 de tous.

Infos et dates de concert sur son site: htt p://www.clarikaoffi ciel.com

CLARIKALa tournure des ch oses , AT home 2013

LEXIQUE

1. drôle de (+ nom) : bizarre, curieux

2. tube (n. m.s.) : chanson connue, qui passe à la radio

3. dénoncer (v.) : dire la vérité sur

4. spontanéité (n. f.s) : caractère de ce qui vient naturelle-

ment, sans réfl échir

5. dépeint (v. dépeindre) : décrit, explique

6. démunis (n. m.p.) : personnes défavorisées

7. hissait (v. hisser) le drapeau : devenait le porte-parole

8. abouti (adj. m.s.) : très travaillé, parfaitement fi ni

9. onirique (adj. m.s.) : qui fait appel aux rêves

10. enivrant (adj. m.s.) : qui tourne la tête

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rédits Thierry-Rajic

© Crédits Thierry-Rajic

SommaireCulture

Médias

Mode

p.3p.4p.6p.9

p.10

p.29

p.12

Arts :

Luxe :

Clairika

Les mots de l’actualité :

La mode à Paris :

«Faire le ménage»

Broderies et plumes

Passion

p.18 Mythique :Le Vélosolex

Musique :

Marie-Octobre

Livre :

Lʼarbre au voyelle de Guiseppe Penone

Tellement chic !

Cinéma :

Éric-Emmanuel Schmitt

Société

p.22

p.26p.23

p.20 Tourisme :Rendez-vous à Paris

Sport :Les sports insolites à Paris

Société :L’histoire du métro de Paris

Vivre en France : Les sorties culturelles en France

Gastronomie

Langue

Voyages

p.44

p.39

p.43

p.37

p.47

p.35p.34

Cuisine :La recette des Macarons

Francophonie :

Éloquence :

«De lʼautre côté du regard» de Ken Bugul

Prolégomènes - Béjaune - Ubéreux

Une Française en voyage :Voyage au Népal

Jeuxp.49

Produit régional :Le vin de Paris

Litt érature :«La belle au bois dormant» de Charles Perrault

Grammaire :Les adjectifs et les pronoms démonstratifs

Édito

Florence Teste, rédactrice en chef

Le mois de mars, le mois de la francophonie.

Pour LCF Magazine, la francophonie n’est pas un vain mot. Chaque mois, nous faisons tout notre possiblepour partager avec vous notre amour de la langue fran-çaise, qu’elle vienne d’Afrique, du Qu ébec, de Suisseou d’ailleurs.

Pour aller dans ce sens, nous nous sommes associés à l’opération Dis-moi 10 mots, lancée par le Ministère de la Culture. Nous vous proposons de choisir l’un de ces 10 mots et d’en faire une interprétation libre, grâceau moyen qui vous plaira. Pour vous donner une idée de ce que vous pouvez faire, certains membres de notre équipe se sont déjà prêté au jeu : un dessin, une photo, un montage et un jeu d’écriture. Mais cett e liste n’est pas exhaustive : soyez créatif ! Il y a tant de façons d’interpréter ces mots. Nous publierons vos œuvres dans nos prochains numéros.

Ce mois de mars, nous avons choisi la ville de Paris pour fi l rouge. Il y avait beaucoup à dire : Paris est une ville magnifi que, l’une des destinations les plus visitées du monde. Nous avons essayé de vous proposer

Et pour le mois prochain, nous sortons de nos frontières et nous nous rendons en Suisse !Bonne lecture à tous !

autre Paris

francophonie

.

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lcf - Cinéma

Cinéma

Aujourd’hui, pour changer, pas de fi lm qui sort en salle, mais plutôt une « vieille découverte » du cinéma français ! Petit retour en arrière…

réseau à la Gestapo3. Dès lors4, l’amicale réunion se transforme en enquête policière pour découvrir le traître.En adaptant le roman de Jacques Robert, Duvivier réalise là un excellent fi lm. Sur une intrigue5 plutôt simple, il nous livre un huis clos6 parfait, grâce au talent d’une distribution cinq étoiles7 (Danielle Dar-rieux, Lino Ventura, Bernard Blier, Serge Reggiani) et à des dialogues qui font mouche8. Dans ce fi lm où tout le monde est un traître potentiel9, chacun donne sa propre version et se défend comme il peut.

De plus, chaque classe sociale est représentée (un plombier, un médecin, un avocat, un contrôleur des impôts, un curé, un boucher, un ex-lutt eur), et Duvivier s’en sert pour dresser un portrait précis et détaillé de la société française au sortir de la guerre.

En somme, un très bon moment, rempli de suspense, aidé par une mise en scène classi-que mais terriblement effi cace.

Dvd disponible aux éditions Pathé Vidéo.

Quinze ans après la fi n de la Seconde guerre mon-diale, un groupe d’anciens résistants se retrouve dans son Q.G.1 pour célébrer et honorer la mort de son ancien chef du réseau « Vaillance », Castille, qui fut tué par la police allemande lors de leur dernièreréunion. La personne à l’initiative de ce repas, c’est Marie-Octobre (jouée par Danielle Darrieux), l’uni-que femme qui appartenait au réseau. Mais au mo-ment où tout le monde s’apprête à2 partir, elle ex-plique la vraie raison de cett e réunion. Qu elques jours auparavant, elle a rencontré un ancien soldat allemand qui lui a dit qu’à l’époque, si les Allemands avaient trouvé leur Q.G., c’est parce que quelqu’un du groupe « Vaillance » avait dénoncé son propre

Marie-Octobrede Julien Duvivier, (1959)

LEXIQUE

1. Q.G. : acronyme pour Qu artier Général, lieu de réunion

militaire ; la base des opérations

2. s’apprête à (v. s’apprêter) : se prépare à

3. Gestapo : police politique allemande durant la Seconde

guerre mondiale

4. dès lors : à partir de ce moment

5. intrigue (n. f.s.) : une histoire avec du suspense

6. huis clos (n. m.s.) : lieu fermé, généralement une pièce

ou une maison dans son ensemble

7. cinq étoiles : prestigieux

8. font mouche : sont effi caces et précis

9. potentiel (adj. m.s.) : hypothétique, possiblepar Marion Munoz & Alex Flacoute

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lcf - Livre

Livre

Cet article a été proposé par Maryam Aminimehr, fi dèle lectrice. Née à Téhéran en Iran en 1976, Maryam a fait des études de traduction en langue française. En 2010, elle a obtenu brillamment sa licence. Après un master de français, elle enseigne aujourd’hui à l’université et fait vivre la francophonie avec beaucoup d’enthousiasme.

Né le 28 mars 1960 à Sainte- Foy-lès-Lyon en France, Éric-Emmanuel Schmitt est un dra-maturge1, nouvelliste, romancier et réalisateur franco-belge.Normalien2, agrégé de philo-sophie, docteur, Eric-Emmanuel Schmitt s’est d’abord fait connaî-

tre au théâtre. Sa première pièce est écrite à l’âge de 16 ans sous le nom de «Grégoire ou pourquoi les petits pois sont-ils verts ? »Dans la nuit du 4 février 1989, lors d’une expédi-tion au Sahara, il dit avoir été sujet à une expérience

mystique : le sentiment de l’absolu se révèle à lui. À ce moment, une phrase occupe toutes ses pensées : «Tout est justifi é». Il pense que c’est ce bouleversement qui lui fait franchir le cap pour passer à l’écriture. Ensuite, il est devenu philosophe, et il s’est rendu compte que Dieu n’était pas mort, Dieu était présent en tout homme. Au minimum, Dieu est présent comme une question en tout homme, que l’on réponde “oui”, “non”, ou “je ne sais pas”. Aujourd’hui, à cause d’une expérience très forte dans le Sahara, dans le désert du Hoggar en 1989, il croit en Dieu. Ses croyances se montrent bien dans ses œuvres. Monsieur Ibrahim et les fl eurs de Coran est l’un des meilleurs exemples.

Ce livre est l’histoire d’un petit juif Moïse, alias Momo, qui vit seul avec son père, dans la rue Bleue à Paris. Son père qui est avocat s’occupe peu de son fi ls et lui fait faire tous les travaux de ménage.Comme Moïse a peu de camarades, il commence à fréquenter les prostituées dès l’âge de onze ans. C’est à cett e époque qu’il fait aussi la connaissance de Monsieur Ibrahim, un vieil Arabe propriétaire de l’épicerie du coin. Ibrahim est un personnage impressionnant, mais aussi mystérieux, plein de lucidité et de sagesse. Au fi l du temps, les deux deviennent amis et Ibrahim devient le personnage le plus important pour Moïse. Le vieux donne des conseils et lui apprend la vie et le monde. Après la mort de son père, Moïse change l’appartement de fond en comble, pour oublier sa vie passée. Il demande à Monsieur Ibrahim de l’adopter et celui-ci accepte sans hésiter. Son nouveau «père» lui annonce peu après qu’ils vont faire un long voyage en Orient, dans le Croissant d’Or, pays de ses origines. Pour le vieux, c’est un retour à ses racines et pour Momo, ce sera un voyage éducatif fascinant. Mais en Turquie, à la recherche de son ami Abdullah, Monsieur Ibrahim est victime d’un accident de la route et il meurt.A son retour à Paris, Momo apprend que Monsieur Ibrahim lui a laissé tout son argent, son épicerie et comme trésor le plus précieux: son vieux Coran. Momo adopte le rôle de Monsieur Ibrahim et fi nit par se réconcilier avec sa mère. Il est désormais «l’Arabe du coin» et suit les traces de son prédécesseur3 admiré.

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lcf - Livre

Bibliographie sélective

LEXIQUE

1. dramaturge (n. m.s.) : auteur qui écrit des histoires

dramatiques

2. normalien (n. m.s.) : a étudié à l’Ecole Normale

3. prédécesseur (n. m.s.) : celui qui était là avant

4. convictions (n. f.p.) : croyances personnelles

5. disciple (n. m.s.) : élève

6. foi (n. f.s.) : croyance religieuse

Dans Monsieur Ibrahim et les fl eurs du Coran, on voit l’eff et de l’espoir sur les personnages. Le rôle de Monsieur Ibrahim dans la vie de Momo, c’est l’illu-mination. Comme Monsieur Ibrahim est quelqu’un qui sourit beaucoup et parle peu, c’est une de ses convictions4 que le sourire est tout-puissant et qu’il peut ouvrir toutes les portes. Dans cett e histoire, il y a une grande amitié entre le personnage principal qui est le disciple5 et une autre personne qui est le maître. En réalité, cett e relation devient solide au cours du roman. Le vieux lui apprend que l’amitié et l’amour ne se forcent pas. Pour les obtenir, on doit rester calme.L’autre thème que Schmitt privilégie est la religion. Il aime le sujet de la coexistence des religions les unes à côté des autres. Chaque récit du Cycle de l’invisible aborde un drame humain et le lie à une religion en montrant comment une sagesse spiri-tuelle peut nous aider à vivre. Après l’islam dans Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran, le boudd-hisme dans Milarepa, Oscar et la dame rose aborde le christianisme.Dans notre monde où les concepts principaux com-me la foi6, l’espoir, la patience, le courage, la religionet la mort sont négligés, les écrivains comme Éric-Emmanuel Schmitt sont rares. Donc je vous suggère de lire ses romans pour vivre plus heureux !

• La secte des égoïstes (1994) • Milarepa (1997) • L’évangile selon Pilate (2000) • Monsieur Ibrahim et les fl eurs du Coran (2001) • La part de l’autre (2001) • Oscar et la dame rose (2002) • Lorsque j’étais une œuvre d’art (2002) • Guignol aux pieds des Alpes (2002) • L’enfant de Noé (2004) • Odett e Toulemondeet autres histoires (2006) • La rêveuse d’Ostende (2007) • Ulysse from Bagdad (2008) • La femme au miroir (2011) • Le sumo qui ne pouvait pas grossir (2009) • Concerto à la mémoire d’un ange (2010) • Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus (2012) • Les deux messieurs de Bruxelles (2012)

1. Curt, Arnaud; «Lyon People» ; Paris : 2004 ; à l’adresse : htt p://www.lyonpeople.com/news/p6e_e_shmitt .html

2. DURCY, Fabienne; «Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran» d’É.-E. Schmitt ; Paris ; Le Petit Litt éraire: 2009

3. Kamali-Dehghan, Saeed ; «Entretien avec Éric-Emmanuel Schmitt »; Paris ; 2007 ; à l’adresse : htt p://fr.sibegazzade.com/2008/08/entretien-avec-eric-emmanuel-schmitt

4. Kemmner, Ernst ; «Monsieur Ibrahim et Les fl eurs du coran» ; Paris : 2007 ; à l’adresse : htt p://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/ibrahim /ibrahimkemmer.doc

Références

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Les Nuits Lumièrede BourgesTous les jeudis, vendredis et samedis

en mai, juin et septembre

Tous les soirs en juillet - août

Parcours-spectacle de 1h30

21, rue Victor Hugo - BP 126 - 18003 BOURGES cedex

Tél.: 02 48 23 02 60

OFFICE DE TOURISME

La chaîne de l’Office de Tourisme

Arts

arbre mort. Grâce au bronze, cett e œuvre retrouve un état de nature. Bien que statique8, cett e sculpture intègre à nouveau son environnement pour mieux en révéler son aspect changeant.

Sorte de non-fi nito9 de Michel-Ange (sculpteur italien du XVème siècle), l’œuvre surgit10 de la broussaille11 d’un jardin dénudé en hiver, révélant ses formes, ou, dans un cadre verdoyant en été, créant alors une sorte de désordre dans son agencement « à la française ».

En périphérie12 de la capitale, de nombreux lieux d’art contemporain mènent des projets de haute qualité. Ils s’implantent en banlieue (région Île-de-France) pour y développer des actions en lien avec les habitants et avec l’international. Faciles d’accès, ces endroits (institutionnels, associatifs, collectifs et même des galeries privées) méritent une att ention particulière.

Les sites :htt p://www.tram-idf.fr et htt p://www.paris-art.com proposent un annuaire de ces espaces dédiés à l’art contemporain. Ils apportent une première vision de toute l’étendue des propositions artistiques qui s’ajoutent à celles présentées tout au long de l’année « à la capitale! ».

Généralement, les œuvres d’art que le passant découvre au détour d’une rue, d’une place ou d’une fontaine, se montrent avec force. Leurs tailles imposantes, leurs formes et leurs revêtements1 parfois colorés surprennent et obligent à s’arrêter. Bien souvent, un aménagement de l’espace est nécessaire pour mieux les voir et en faire le tour. Cependant, en plein cœur de Paris, au Jardin des Tuileries, se cache une œuvre monumentale de Guiseppe Penone depuis 1999. Longue de 30 mètres, elle se découvre de très près. Cett e création m’interpelle particulièrement car si sa forme s’aperçoit de loin, l’œuvre s’appréhende2 en s’approchant d’elle. Pour dire simplement les choses, cett e sculpture est un moulage3 en bronze d’un arbre et de ses racines.

Grâce à sa matière, L’arbre des voyelles retrouve les tons chromatiques4 de son modèle pour se fondre dans le décor naturel. Le bronze est un matériau qui résiste au temps mais qui s’oxyde5 aussi. Cett e oxydation est de couleur verdâtre et fait ressembler la matière à une feuille ou à du bois. Si l’artiste italien a employé le bronze «… c’est parce qu’il est une fossilisation6 idéale du végétal». Nombre de ses créations sont issues de cett e volonté de rendre le geste invisible. L’aspect poétique de cett e œuvre réside dans la puissance de sa présence tout en se dissimulant dans ce jardin. Il n’y a pas de supercherie7 ! Cett e copie d’un arbre sorti de terre par une tempête est bien à sa place et se transforme avec le temps. L’arbre à voyelles prend vie alors qu’il se présente comme un

1. revêtements (n. m.p.) :

matériaux qui recouvrent un objet

2. s’appréhende (v. s’appréhender) : se découvre

3. moulage (n. m.s.) : technique de reproduction à l’identique

d’un objet

4. chromatiques (adj. m.p.) : de la gamme des couleurs

5. s’oxyde (v. s’oxyder) : change de couleur à cause d’une

réaction chimique

6. fossilisation (n. f.s.) : processus qui permet le passage de

la matière organique d’un organisme mort à une empreinte

minérale.

7. supercherie (n. f.s.) : tromperie, malhonnêteté

8. statique (adj. f.s.) : immobile

9. non-fi nito : de l’italien, non achevé, voulu par Michel-

Ange (style)

10. surgit (v. surgir) : sort, se détache

11. broussaille (n. f.s.) : végétation sauvage

12. en périphérie : au bord de, extérieur à la ville

LEXIQUE

par Daphné Brott et

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Post scriptum sur l’art contemporain…

lcf - Arts

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lcf - Luxe

Luxe

par Rémi Orzalesi

Bien loin de la vie quotidienne des Français, Paris abrite un monde à part avec ses propres références, ses codes, son humour et surtout sa démesure1… Car Paris est aussi la capitale du luxe, synonyme de faste, d’excellence et de beauté. Je vous propose une sélection d’objets conçus pour répondre aux exigences les plus extravagantes2, des folies que bien peu d’entre nous peuvent se permettre.

Le luxe s’empare des nouvelles technologies et propose d’habiller nos tablett es et smartphones. Réalisé par de véritables orfè-vres3, cet Iphone 5 est composé de 128 grammes d’or massif 18 carats4. Le fameux logo à la pom-me est quant à lui réalisé avec 53 diamants. Une nouvelle façon de briller en soirée…

Prix : 27 000 €

Même riche, il faut savoir s’amu-ser, et quoi de plus drôle qu’une partie de « baby-foot ». Ce jeu très populaire en France dans les années 80 est un modèle réduit du football : une table avec des bords montants représente le terrain. De petits joueurs sont disposés sur des axes reproduisant la position des joueurs sur le terrain. On les actionne grâce à des poignées de chaque côté de l’appareil. En Fran-ce, on peut encore y jouer dans certains cafés. Mais cett e version de luxe est plus proche des défi lés de la « fashion week » que du « bar-PMU du coin ».Un éclairage intégré met en valeur les matériaux utilisés : les joueurs sont en chrome et les poignées en cuir estampillées8 Louis Vuitt on. Réalisée par « GRO design », cett e table est confectionnée à la de-mande avec un délai de douze se-maines.

Prix : 48 500 €

Cet appareil photo est un Leica. Cett e marque allemande plus connue pour la qualité de ses opti-ques que pour son design, connaît un regain5 d’intérêt grâce au re-tour du style rétro et à un design retravaillé de façon très fi ne. C’est en hommage à6 Jean-Louis Du-mas, ancien président d’Hermès, décédé en mai 2010, que Leica et Hermès ont sorti un coff ret avec cet élégant appareil en argent et habillé de cuir lisse signé Hermès. A peine cent coff rets ont été confectionnés7.

Prix : 40 000 €

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Cet objet est un classique du luxe :le seau à champagne. C’est un contenant rempli de glaçons dans lequel vous laissez votre bouteille de champagne pour la garder au frais. Les plus beaux modèles com-prennent, inclus, un service de fl û-tes à champagne.Le luxe de cet objet est dû à la fi -nesse de sa forme et aux matériaux utilisés : il est composé de cristal et de 7 kg d’or 20 carats. Les diff é-rents éléments de l’objet sont réa-lisés à la main dans les ateliers de Van Perckens et sont numérotés. Att ention, la maladresse de vos invités pourrait vous coûter cher…

Prix : 550 000 €

Voici le vélo Aurumania, une compagnie dont le but est de transformer des objets familiers en pièces d’exception. Ne vous fi ez pas à son style d’antan9 et son air désuet10, il est recouvert d’or 24 carats et serti11 de plus de 600 cristaux Swarovski. Peu d’amateurs de beaux objets auront la chance de se le procu-rer12 car il n’a été réalisé qu’en 10 exemplaires. Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !

Prix : 80 000 €

Reconnu comme étant le parfum le plus exceptionnel et le plus cher au monde, la fragrance13 N°1 de Clive Christian est sans aucun doute l’essence14 du luxe. Ce par-fum au cœur fl oral révèle tour à tour de la rose de jasmin, de l’or-chidée, de l’oeillet puis surprend par le bois de santal d’Inde et par la vanille de Tahiti. Le fl acon n’est pas en reste15 car cet incroyable parfum peut être vendu dans une fi ole16 de 30ml orné d’or 18 carats et incrusté11

d’un diamant 5 carats, avec la forme de la couronne britannique comme symbole. Of course !

Prix : 160 000€ le fl acon de 500ml

LEXIQUE

1. démesure (n. f.s.) : absence de limite

2. extravagantes (adj. f.p.) : folles, insensées

3. orfèvres (n. m.p.) : fabricants de bijoux

4. carats (n. m.p.) : unités de poids des pierres et

des métaux précieux

5. regain (n. m.s.) : renouveau

6. en hommage à : en l’honneur de

7. confectionnés (adj. m.p.) : fabriqués

8. estampillées (adj. f.p.) : qui ont une marque

9. d’antan : d’autrefois, ancien

10. air désuet : apparence démodée, aspect rétro

11. serti, incrusté (adj. m.s.) : orné

12. se procurer (v.) : trouver, acquérir

13. fragrance (n. f.s.) : parfum

14. essence (n. f.s.) : ce qui constitue la nature

même d’une chose

15. n’est pas en reste : est également concerné

16. fi ole (n. f.s.) : petit fl acon, petite bouteille

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lcf - Mode

Mode

La broderie est l’activité qui consiste à ajouter un motif réalisé en fi ls simples sur un tissu. On peut aussi y ajouter des perles, des paillettes2 ou encore des pierres précieuses. Plusieurs techniques sont utilisées en fonction du tissu et du résultat att endu. Des points plus ou moins gros, en relief ou non, l’art de la broderie existe sous diff érentes formes dans le monde.En France, la maison Lesage est une référence dans l’art de la broderie. Elle est née en 1924, lorsque Marie-Louise et Albert Lesage ont repris l’atelier du brodeur Michonet qui existait depuis 1858. Michonet possédait dans ses archives3 des échantillons4 de broderie datant du temps de Napoléon III. Grâce à ce patrimoine et à leur expérience en haute couture, le couple Lesage est devenu l’allié des plus grands créateurs de mode. Aujourd’hui, la maison Lesage est reconnue pour la qualité et l’originalité de ses broderies.

En 1938, la collection « Le cirque » de la créatrice de mode Elsa Schiaparelli se pare d’éléphants et d’acrobates. Plus récemment, la

collaboration de la maison Lesage avec Christian Louboutin a donné naissance à des stilettos5 d’inspiration « Marie-Antoinett e » volants, nœuds et paillett es.En perpétuelle recherche, l’atelier enrichit sa collection de trente kilos de perles et cent millions de paillett es. Les archives de la maison représentent aujourd’hui la plus grande collection de broderies de couture au monde.

Les broderies de la maison Lesage

La mode à Paris

« Je ne conçois pas de mode sans broderie, ni de broderie sans Lesage. »

Karl Lagerfeld

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La haute couture française fait rêver le monde entier. Au mois de janvier, la semaine de la mode a rassemblé les plus grandes maisons de couture à Paris. Mais que seraient les créateurs sans les artisans qui donnent vie à leurs idées les plus extravagantes1 ?

Présentation de deux métiers au cœur de la mode : brodeur et plumassier.

Les costumes du ballet La source ont été créés par Christian Lacroix et brodés par les ateliers Lesage.Une exposition de ces costumes a d’ailleurs eu lieu en décembre.

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lcf - Mode

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LEXIQUE

1. extravagantes (adj. f.p.) : folles, insensées

2. paillettes (n. f.p.) : petits cercles brillants à broder

3. archives (n. f.p.) : ensemble des documents anciens

que l’on conserve

4. échantillons (n. m.p.) : petits morceaux, exemplaires

5. stilettos : chaussures féminines à talons hauts

6. étoles (n. f.p.) : tissu léger que l’on porte sur les bras

ou les épaules

7. minutieuse (adj. f.s.) : précise et appliquée

8. camélia (n. m.s.) : nom d’une fl eur

La plumasserie est l’activité de l’artisan qui prépare et utilise les plumes pour la réalisation d’objets.

À la fi n du XIXème siècle, environ 800 plumassiers travaillaient en France. C’était une véritable industrie qui produisait essentiellement des accessoires de mode tels que chapeaux, étoles6, manteaux, sacs et éventails. Au début du XXème siècle, de moins en moins de personnes portent des chapeaux et plusieurs voix s’élèvent pour protéger certaines espèces d’oiseaux menacées

en raison du commerce de leurs plumes. Beaucoup d’artisans cessent leur activité et le métier n’att ire plus les nouvelles générations. Aujourd’hui, moins d’une dizaine de plumassiers exercent en France.

L’histoire de la maison Lemarié est une histoire de famille. En 1880, Palmyre Coyett e crée « La fabrique de plumes pour parures », un atelier dans lequel elle sera rejointe par ses enfants. Au fi l des ans, le savoir-faire de la famille est reconnu et l’atelier obtient le titre de« Meilleur plumassier de France ».

En 1946, André Lemarié, le petit-fi ls de Palmyre Coyett e, rejoint ses parents dans l’atelier familial. Il commence à travailler avec les grands couturiers tels

que Christian Dior, Cristóbal Balenciaga, Nina Ricci et bien d’autres noms de la haute couture. La maison diversifi e

sa production grâce à une main d’œuvre minutieuse7 et très qualifi ée capable de s’adapter à d’autres matériaux que la plume :les fl eurs et les tissus.Lorsque dans les années 60, Mademoiselle Chanel fait du camélia8 l’emblème de sa maison de haute couture, c’est aux ateliers Lemarié qu’elle confi e sa fabrication. La maison continue à fournir à Chanel quelque vingt-mille fl eurs par an.

La dernière collection de costume pour les danseuses du Lido a été réalisée par les ateliers Lemarié.

chez le plumassier LemariéLe travail des plumes et des fl eurs

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Vocabulaire

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PassionLEXIQUE

1. galet à friction : pièce mécanique

2. bidon (n. m.s.) : récipient

3. soulager (v.) : aider

Le vélosolex est l’oeuvre de deux ingénieurs : Maurice Goudard et Marcel Mennesson. Ils créent la société SOLEX en 1905 dans la-quelle ils construisent tout d’abord des radiateurs pour autobus puis des carburateurs pour voitures. Dès 1940, ils ont l’idée d’un deux-roues économique et propulsé

par un moteur de 38 cm3 qui entraîne la roue avant par un système de galet à friction1. Plusieurs proto-types sont étudiés et fi nalement, la première commer-cialisation se fait en 1946. L’année suivante, le pétrolier BP propose un carburant spécifi que pour le solex : la Solexine, vendue en bidon2 métallique de 2 litres. Ces bidons sont aujourd’hui très recherchés par les collec-tionneurs. Au fi l des ans, le succès est grandissant. En 1955, la production att eint les 200000 unités par an. Les modifi cations se succèdent pour arriver au modèle 3800 qui reste le plus largement diff usé jusqu’en 1988, date de la fi n de la production. En presque 50 ans, il aura été produit à plus de 9 millions d’exemplaires.Le Vélosolex a toujours séduit le plus grand nombre par son côté économique (il ne consommait que 1 litre pour

100 km), sa facilité d’entretien et son endurance. Il permett ait d’att endre les 30km/h sans trop d’eff orts, sauf dans les montées où il restait nécessaire de pé-daler pour soulager3 le petit moteur.

Une version électrique, le e-solex, au look forte-ment inspiré de son ancêtre, a été commercialisée en 2005. Aujourd’hui, grâce à de nombreux spécialistes, il est possible de rouler et d’entretenir un Vélosolex. Ses qualités de véhicule très économiques restent d’actualité et il reste incon-tournable pour ce-lui qui veut se faire remarquer…

Au cinéma, il est le symbole de la Franceprofonde. Jacques TATI l’utilisera dans son fi lm Mon oncle. Pour beaucoup de Français, il a été le premier véhicule à moteur.

Mais att ention : bien qu’aussi facile à utiliser qu’un simple vélo, il ne fallait pas oublier de remonter la pédale dans les virages sous peine de se voir expé-dier à terre.

par Pit Cévenol

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lcf - Tourisme

Tourisme

Tout d’abord, je vous propose une promenade dans les Jardins du Luxembourg, dans le VIème arrondissement. Juste un moment de douceur dans un monde tumultueux3 ! Vous apprécierez certainement de vous asseoir sur les chaises mises à votre disposition, d’écouter un musicien qui se livre à4 son art, de regarder des enfants joyeux jouer et courir près du bassin, et de jeter quelques miett es de pain à des pigeons gourmands, ces oiseaux qui n’ont plus peur de nous.

Paris, ville romantique… mais pas seulement !

Souvent, on entend dire que Paris est LA ville des amoureux et du romantisme en général. A l’opposé, on entend aussi que les Parisiens sont peu accueillants et pas très sympathiques. Le temps de ce petit article, je vous invite à vous débarrasser de1 toutes ces idées reçues pour découvrir quelques plaisirs simples dans cette grande métropole.

Je ne vous donnerai pas de leçon d’histoire sur la ville de Paris, beaucoup de livres l’ont déjà fait et il y aurait trop de choses à dire ! Cett e fois-ci, je ne vous dirai pas non plus ce qu’il faut voir absolument, car la ville est remplie de belles choses dans des domaines et des styles bien diff érents. Vous avez sans doute déjà entendu :« Ah…. Paris, la Tour Eiff el, les Champs Elysées, le Trocadéro, le Moulin Rouge, le musée du Louvre, Notre Dame … ». C’est vrai, tous ces endroits sont magnifi ques ; alors comme vous les connaissez déjà, je voudrais vous emmener ailleurs2.

ParisRendez-vous à

par Mélanie Hernandez

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Une autre façon originale de découvrir Paris consiste à parcourir le cimetière5 du Père Lachaise. Je vous conseille de participer à une visite guidée ou de vous munir d6’un livre qui vous donnera des explications sur les personnali-tés qui reposent ici et qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à l’histoire de la ville. Vous verrez des tombeaux7 surprenants de beauté et d’originalité. Comme le Gumtree (arbre à chewing-gum) dédié au célèbre chanteur des Doors, Jim Morrison. J’espère que vous aurez plus de chance que moi : à chaque fois que j’y suis allée, un parapluie était nécessaire !

Il me reste quand même à vous parler d’un monument historique des brasseries parisiennes : Le Bouillon Chartier, 7 rue du Faubourg Montmartre, dans le IXè-me arrondissement. C’est exceptionnel ! Je ne parle pas des plats qui n’ont rien d’extraordinaire, il y a tous les classiques simples de la cuisine française. Ce qui est étonnant, c’est l’eff et fourmilière8. On est très près les uns des autres ; les garçons (nom donné aux serveurs) très professionnels courent dans tous les sens avec une organisation remarquable. Ca va très vite, l’addition est écrite sur un coin de nappe et hop…. au suivant ! Même s’il faut parfois att endre pour entrer, l’expérience est inté-ressante à vivre.

Le soir, je vous conseille d’explorer le quartier Mont-martre. Les soirées y sont animées et vous trouverez toujours un bar et un restaurant correspondant à vos envies et à votre budget. C’est simple, il y en a partout !

Qu e ce soit classique et bien droit ou populaire et coloré, chacun peut aller à la rencontre du Paris qui lui convient. La ville accorde une grande place à la culture, alors je ne vous donne qu’une seule consigne :soyez curieux !

Att ention cependant aux « pièges à touristes », ces endroits qui font tout pour vous att irer mais qui ne prennent pas soin de vous ; il y en a comme cela dans toutes les grandes villes.

Original …

Restauration …

LEXIQUE

1. se débarrasser de (v.) : laisser de côté, abandonner

2. ailleurs (adv.) : dans d’autres lieux

3. tumultueux (adj. m.s.) : bruyant et agité

4. se livre à (v. se livrer à) : pratique

5. cimetière (n. m.s.) : parc où l’on enterre les morts

6. vous munir de (v. se munir) : vous équiper de, prendre

7. tombeaux (n. m.p.) : tombes, sépultures

8. fourmilière (n . f.s.) : maison des fourmis

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lcf - Société

Société

Avec 10 millions de voyageurs chaque jour, plus d’1 milliard chaque année, le métro de Paris fi gure parmi les plus belles et ingénieuses inventions techniques du XXème siècle. Créé à l’occasion de l’exposition universelle de 1900 qui a accueilli 50 millions de visiteurs, le métro devient rapidement le moyen de déplacement le plus rapide, le plus sûr et le plus économique dans Paris.

par Florent Péronnet

L’histoire dumétro de Paris

En 1897, le Conseil municipal de Paris adopte le projet de métro conçu par l’ingénieur breton Fulgence Bienvenüe. En 1900, après 17 mois de travaux, la première ligne de métro est créée : elle relie la porte Maillot à la porte de Vincennes (axe nord ouest/sud est) en 30 minutes, avec 16 arrêts intermédiaires1.

Dès le premier jour, le ticket de métro se vend à plus de 30 000 exemplaires. En deuxième classe, un aller simple coûte 15 centimes en francs de l’époque, et 20 centimes pour l’aller/retour. Le service de première classe est maintenu jusqu’en 1982. A partir de cett e date, il est utilisé pour faciliter l’accès aux femmes enceintes et aux mutilés2 de guerre. Dès 1991, la première classe disparaît défi nitivement. A partir de là, une classe unique s’applique à tous les usagers.

Dès sa création, la ville de Paris souhaite que le métro soit agréable pour ses usagers3 : des sièges confortables, un éclairage puissant et un chauff age en hiver placé à hauteur des pieds sont présents dans chaque voiture ! Les wagons sont tirés par une motrice4 électrique alimentée par un fi l placé sous la voie. Dans les années 1900, une motrice est capable de tirer trois voitures (nom donné aux wagons), chacune mesurant 2,40 mètres de large et 2 mètres de hauteur.

Après ce premier succès, Fulgence Bienvenüe souhaite étendre le métro dans toute la capitale. L’une des principales diffi cultés est la création de

tunnels permett ant au métro de circuler sous la Seine. En 1914, les dix lignes de métro installées représentent déjà 91 kilomètres et transportent près de 500 millions de voyageurs !

Dans les années 1920, Paris poursuit l’extension du métro vers la banlieue, toujours pour permett re l’accès aux transports au plus grand nombre de citoyens.

En 1998, la ligne 14 inaugure5 la première ligne au monde sans conducteur et porte le réseau à 214 kilomètres de lignes. Cett e nouvelle ligne est capable de transporter 40 000 voyageurs par heure, contre 10 000 voyageurs pour les autres métros de même type.

Aujourd’hui, la ville de Paris a pour ambition6

d’agrandir encore le réseau à travers le projet du « Grand Métro de Paris ». Il prévoit la création de 155 kilomètres de nouvelles lignes pour favoriser davantage l’accès au métro pour tous. Cela permett ra aux 12 millions d’habitants de la Région Ile-de-France de continuer à se déplacer dans de bonnes conditions et d’aller toujours plus loin. Le réseau « Grand Paris Express » envisage également d’assurer une liaison directe avec les gares TGV et les aéroports Roissy-Charles De Gaulle, Orly et Le Bourget. Ce nouveau réseau de transport public sera entièrement automatique et roulera à plus de 60 km/h, deux fois plus vite que le métro actuel !

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LEXIQUE

1. intermédiaires (adj. m.p.) : situés entre

2. mutilés (n. m.p.) : blessés, handicapés

3. usagers (n. m.p.) : personnes qui utilisent le train, bus,

métro…

4. motrice (n. f.s.) : partie qui tire les wagons

5. inaugure (v.inaugurer) : ouvre pour la première fois

6. ambition (n. f.s.) : vif désir, projet

Les expositions

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lcf - Vivre en France

Vivre en France

par Émilie Orzalesi Aujourd’hui, je vais vous parler des sorties culturelles en France. Les monuments à visiter, les musées, les expositions, les concerts, le théâtre, le ballet,… tant de performances artistiques peuplent la vie culturelle des Français. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges et aussi bien à Paris que dans des villes plus petites.

Les bons plans

Les monuments et les musées

La France regorge1 de musées. Il en existe sur toutes les thématiques possibles et imaginables : souvent sur l’art, sur l’histoire, sur des personnalités plus ou moins connues, sur un savoir-faire… Parmi les plus insolites à Paris, citons par exemple : le Musée de lett res et des manuscrits, le Musée des arts forains, le Musée du parfum ou le Musée de la Préfecture de Police. Il est impossible de lister les monuments que vous pouvez visiter en France. Par exemple, pour rester à Paris et dans ses environs, il faut voir la Tour Eiff el, Montmartre, l’Arc de Triomphe, Versailles…

La plupart des monuments de France ainsi que les musées sont gratuits pour tous les membres de l’Union Européenne de moins de 25 ans. De même, un week-end par an, en septembre, à l’occasion des Journées du patrimoine, tous les monuments de France ouvrent leurs portes gratuitement, y compris des lieux qu’on ne visite pas en temps normal comme, par exemple, le Palais de l’Elysée, où vit et travaille le président de la République française. Pour en savoir plus, lisez le supplément de LCF du mois de septembre, disponible sur Facebook.De plus, chaque premier dimanche du mois, tous les musées sont gratuits. Att ention : ces jours-là sont aussi ceux où l’aff luence2 est grande. Diffi cile d’être tranquille !

Il y a aussi beaucoup d’expositions sur des thèmes tout aussi originaux. En ce moment, vous pouvez par exemple admirer les œuvres du peintre Marc Chagall (Chagall, Entrée simple) au Musée du Luxembourg jusqu’au 21 juillet 2013, Les mille et une nuits à l’Institut du Monde Arabe jusqu’au 28 avril 2013, les dinosaures (Dinosaures, la vie en grand) au Jardin des Plantes jusqu’au 13 mai 2013, la mode (Fashioning fashion) aux Arts décoratifs jusqu’au 14 avril, etc.

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Le cinéma

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LEXIQUE

1. regorgent (v. regorger) : disposent de beaucoup

de …

2. aff luence (n. f.s.) : nombre de visiteurs

3. billetteries (n. f.p.) : lieux où on achète les billets

de spectacle

4. parvis (n. m.s.) : grand espace ouvert devant les

églises ou les monuments

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lcf - Vivre en France

La billeterie

A Paris uniquement

Les bons plans

Le théâtre et l’opéra

Pour ce qui concerne les sorties du soir, les Français aiment beaucoup le cinéma. Il y a plusieurs sortes de cinéma : les petites salles et les gros complexes. Dans les petites salles, vous trouverez plutôt des fi lms peu diff usés, souvent engagés, faits avec de plus petits budgets, des documentaires peut-être, en version originale sous-titrée en français. On les appelle des cinémas « d’art et d’essai ». Les salles y sont plus intimistes et parfois moins confortables. En revanche, les grands complexes proposent les plus gros fi lms, surtout français et américains. Les fi lms sont le plus souvent en français.Le prix de la place de cinéma a beaucoup augmenté ces dernières années, surtout avec l’expansion des grandes salles et l’arrivée des fi lms en 3D. Comptez environs 10€ dans une grande salle pour un fi lm en 2D et 15€ pour la 3D. Les séances du matin sont souvent moins chères.

Il y a 3 occasions dans l’année auxquelles les places de cinéma sont moins chères : « le printemps du cinéma » en mars, « la fête du cinéma » en juin et « la rentrée du cinéma » en septembre. Pendant ces week-ends, les places sont moins chères.

Si vous êtes plutôt musique, pas d’inquiétude ! Les villes regorgent de salles de concert. Certaines sont gratuites ou très peu chères : des bars, de petites salles de spectacle municipales mais aussi des églises pour la musique classique. Pour des concerts plus élaborés, il existe des salles spéciales plus ou moins grandes. Les plus grands événements musicaux se font souvent dans des zéniths ou même des stades.

Quel que soit le spectacle, vous pouvez acheter les places à divers endroits : par exemple, sur le lieu de l’événement, juste avant le spectacle mais il risque de ne plus y avoir de place. Ou alors dans de grandes billetteries3 comme la FNAC, Virgin ou Carrefour. Il existe également sur internet des billett eries en ligne où les prix sont moins chers comme :www.billetreduc.com. De même, la plupart des spectacles possèdent un site web qui propose la vente de places.

Il existe deux lieux où vous trouverez des places pour les spectacles du jour à la moitié de leur prix. Il n’y a pas toujours de places pour tous les spectacles mais il y a quand même beaucoup de choix. Pour ceux qui ne sont pas strictement fi xés sur ce qu’ils veulent voir, c’est parfait ! Vous trouverez un kiosque sur le parvis4 de la gare Montparnasse et l’autre devant l’église de la Madeleine. Vous les reconnaîtrez à la longue fi le d’att ente… Ouverts du mardi au samedi de 12h30 à 20h et le dimanche de 12h30 à 16h.

Le théâtre ou l’opéra sont une autre possibilité de sorties. La plupart des villes françaises moyennes ont un opéra et plusieurs petits théâtres. Bien que l’opéra reste un divertissement assez cher, le prix de la place de théâtre peut très fortement varier : de 10€ (mais à ce prix-là, les sièges ne sont pas très bien situés) jusqu’à 150€ ou 200€ la place, selon le théâtre, le type de pièce (classique, comédie, improvisation… ), les acteurs… Citons aussi les « cafés-théâtres » : de très petites salles, plutôt axées vers des spectacles humoristiques. Ce sont souvent les lieux où les jeunes artistes débutent. Aux alentours de 20€.

La musique

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lcf - Sport

Le funambulisme existe depuis bien longtemps mais il était plutôt considéré comme faisant partie des arts du cirque. Le funambule marche sur un câble10 d’acier tendu en hauteur (parfois très haut) en trouvant son équilibre grâce au balancier, longue barre que le funambule tient horizontalement devant lui et qui lui permet de se stabiliser. La version plus moderne du funambulisme est aussi connu sous le nom anglais de slackline (et ses variantes shortline, trickline, highline, …). C’est un sport qui demande une grande concentration, de l’adresse et de l’équilibre : on tend une corde « molle » entre des arbres, des poteaux, des murets, et on doit se tenir en équilibre dessus. L’objectif est de réaliser des fi gures11 en se tenant en équilibre

Le polo se pratique à cheval. 2 équipes de 4 cavaliers essayent de marquer des buts dans le camp adverse en envoyant une balle de bois ou de plastique entre 2 poteaux grâce à un maillet12. Historiquement, ce sport était pratiqué par les familles royales, ce qui explique qu’il ait gardé cett e image très aristocratique.

Le bikepolo, lui, se joue à 2 équipes de 3 cyclistes. On le pratique en ville sur toutes sortes de vélos. Les vélos sont « bricolés » par les joueurs eux-mêmes qui fabriquent également les maillets. Dans les grandes villes, il existe de plus en plus de clubs qui permett ent la pratique de ce sport. Là encore, de l’adresse et un bon équilibre sont indispensables.

Le matériel nécessite également un investissement important. Vous connaissez le principe : avec un « club », il faut envoyer une petite balle dure dans un trou qui se situe à plusieurs centaines de mètres.Mais voilà le golf de rue (ou streetgolf, ou encore urbangolf pour les gens à la mode) ! Sa devise est «Où tu veux, quand tu veux». On pratique le golf dans les rues de la ville en utilisant une poubelle, une bouche d’égout, une fontaine comme trou à viser. Le terrain de jeu est sans limite ! C’est à chacun d’inventer son propre parcours. A signaler : pour ne pas risquer de blesser les passants, la balle est semi-rigide.

Le golf est un sport qui était, jusqu’à il y a peu, réservé aux élites. En eff et, pour le pratiquer, il faut appartenir à un club dont les droits d’inscription sont extrêmement élevés.

mais sans accessoire (pas de balancier). Le support sur lequel on marche peut mesurer jusqu’à 5 cm de large. On peut pratiquer ce sport aussi bien dans la nature qu’en milieu urbain.

Le funambulisme

Le bikepolo

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Sport

par Khiem Tran-Dinh

lcf - Sport

Mais il existe aussi d’autres sports, plus insolites2, dont l’objectif, de manière générale, est de démocratiser les activités physiques traditionnellement réservées à une élite3 plus aisée4. Est-ce dû à la crise économique ? Probablement pas seulement : la société française des années 2010 privilégie un retour vers des valeurs moins marchandes. Le « moins cher », le « faites-le vous-même » prennent de plus en plus de place dans la vie des Français, pas seulement pour économiser de l’argent mais aussi par idéologie.

Vous connaissez déjà ce sport qui utilise des machines parfois très sophistiquées. En répétant les exercices, on peut muscler et sculpter son corps de manière saisissante5. L’inconvénient est qu’on doit le pratiquer dans une salle spéciale qui dispose de machines coûteuses. Il faut donc payer une cotisation (au mois ou à l’année) qui peut être assez élevée. Avec la musculation de rue, le mobilier urbain rend d’autres services : les poteaux électriques, les arrêts de bus, les grillages6, les murets, les échafaudages7, sont autant de machines improvi-sées8. De nombreux exercices peuvent être eff ectués : tractions, fl exions, extensions9,… On peut soulever, abaisser, porter, pousser,tirer, etc.

La musculation de rue

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En France, on peut pratiquer de nombreux sports. Parmi les plus pratiqués, on compte le football, le tennis, l’équitation, le judo (et sports associés : kendo et jujitsu) et le basket. Le football est le premier de tous, avec plus de 2 millions de licenciés. Le nombre de matchs de football diff usés à la télévision en dit long sur1 la place de ce sport dans le cœur des Français et des Françaises.

LEXIQUE

1. en dit long sur : est une preuve de

2. insolites (adj. m.p.) : inatt endus, bizarres

3. élite (n. f.s.) : ensemble des personnes les plus élevées

socialement

4. aisée (adj. f.s.) : riche, à l’aise fi nancièrement

5. saisissante(adj. f.s.) : étonnante, remarquable

6. grillages (n. m.p.) : clôtures, systèmes de fermeture

d’un lieu

7. échafaudages (n. m.p.) : équipements provisoires

qui permett ent de construire un bâtiment

8. improvisées (adj.f.p.) : qui n’ont pas été prévues pour

cet usage

9. tractions, fl exions, extensions (n. f.p.) : mouvements

des muscles

10. câble (n. m.s.) : grosse corde de métal

11. fi gures (n. f.s.) : positions, postures

12. maillet (n. m.s.) : sorte de marteau à long manche

qui sert à taper dans la balle

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lcf - Médias

Médias

Chronique par Yvan Amar de et exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud

Radio France Internationale (RFI) publie chaque semaine, sur son site internet (htt p://www.rfi .fr/lff r/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de 2 ou 3 minutes destinée à éclairer l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Nous vous proposons une transcription exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et à découvrir le sens de cett e émission.

En suivant ce lien, vous pouvez choisir de l’écouter en ligne ou de la télécharger sur votre ordinateur :

LCF magazine a mis en place une rubrique en partenariat avec RFI (Radio France Internationale, www.rfi .fr). Chaque mois, nous sélectionons un extrait des Mots de l’actualité, une émission proposée par Yvan Amar. Ce document audio vous permet de travailler et de tester votre compréhension orale.

En partenariat avec

htt p://www.rfi .fr/statiques/popUpPlayerAudio.asp?fi chier=htt p://www.tv-radio.com/ondemand/rfi /mere/ft p/Audio/Francais/R075/ms_20060318_francophonie&urlPageDesc=&video=&s=undefi ned&s2=&xtpage=undefi ned&xt_multc=undefi ned

a. La France et la Francophonie, c’est la même chose.b. On peut marquer la diff érence de sens par l’emploi d’une initiale majuscule ou minuscule.c. Le mot francophone a 2 sens diff érents ; mais le mot France n’en a qu’un.

Ecoutez le document audio une première fois pour comprendre le sens global. Ne vous arrêtez pas à ce que vous ne comprenez pas.

Ecoutez le document une deuxième fois. Avez-vous compris le sens général de cette émission ? Choisissez la ou les phrase(s) qui la résument bien.

Ecrivez la dernière phrase du texte :

1

2

ou sur :Accédez à l’enregistrement :

Donc, ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Réécoutez le document en suivant le texte écrit ci-dessous. Remplissez les cases vides avec les mots que vous entendez.

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Le mot de la semaine, très certainement, c’est « francophonie ». Non pas seulement le titre du festival francophone en France, on en parlait hier, dans le mot de l’actualité, mais la francophonie ……….………….. . Et le mot n’est pas simple parce qu’il a deux ……….…………… D’abord, il peut désigner l’ensemble des gens qui parlent français ; partout dans le monde, ……………………1 leur pays. C’est le premier sens. On le comprend bien : « francophonie », « franco », ça évoque le français, « phonie », ça vient du mot ……….………….. phonè qui veut dire « voix ». « Francophonie », ……………… 2, c’est « la voix française », le fait d’utiliser sa voix en français, donc de parler français. Alors c’est un mot qui peut avoir un sens très concret : les gens qui parlent français. Ou un peu moins concret : toutes les zones géographiques où l’on parle le français, tous les endroits du ……….………….. où on parle français, c’est la francophonie. C’est le premier sens.

Mais il y en a un autre3, lorsqu’on met un f majuscule au mot Francophonie, là on veut dire les institutions qui représentent la francophonie4. C’est plus abstrait. C’est, ……….………….., l’Organisation Internationale de la Francophonie et …………….. 5 qui travaillent avec elle. C’est un petit peu la même diff érence qu’on a quand on dit « la France » pour dire le pays, les Français, et « la France » pour dire, par exemple, que, à Bruxelles, la France a dit non à telle ……….………….. . Qu ’est-ce que ça veut dire là, la France ? C’est abstrait, c’est le gouvernement, l’état français. Donc, … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … ..

2. Bonne réponse : b.Dernière phrase : « Donc, on a la France, les Français ;la France, le gouvernement. Pour la francophonie, c’est à peu près la même chose. »

3.

4. 1 Bonne réponse : b. C’est-à-dire vivant dans n’importe quel pays.

- en général - signifi cations - grec - monde - par exemple - proposition

4.2 Bonne réponse : b. Par exemple, une pomme de terre : mot à mot, c’est une pomme qui pousse dans la terre.

4.3 Bonne réponse : c. La réponse a. serait aussi correcte car la liaison entre « mais » et « il » est possible mais pas obligatoire. En revanche, la b. est impossible car la liaison entre « en » et « a » est obligatoire.

4.4. 4 fois : « en », « francophonie », « représentent », « francophonie ». Att ention, on ne prononce pas –ent à la fi n de « représentent » ; il s’agit de la terminaison du présent à la 3ème personne du pluriel !

4.5. Bonne réponse : a. Indice : le verbe est conjugué au pluriel ! Cela signifi e « toutes les personnes ».

RéponsesFRANCOPHONIE [frɑ̃kofoni]

lcf - Médias

Répondez aux questions suivantes :4

1

2

3

4

5

• ……………………1 : Entendez-vousa. quelquefoisb. quel que soitc. quelle que loi

Mais il y en a un autre3 : Entendez-vous les liaisons ? Les liaisons sont des sons que l’on rajoute pour faire le lien entre 2 mots. Ici, nous les avons notées par des lett res majuscules. Choisissez la phrase que vous entendez : a. « mais/Z/il/y/en/N/a/un/N/autre » b. « mais/il/y/en/a/un/N/autre » c. « mais/il/y/en/N/a/un/N/autre »

« Mais il y en a un autre, lorsqu’on met un f majuscule au mot Francophonie, là on veut dire les institutions qui représentent la francophonie4 » : Combien de fois entendez-vous le son [ɑ̃] ([ɑ] avec l’air du nez) dans cett e phrase ?

……………………..5 : Ecrivez-vousa. tous ceuxb. tout cec. tout se

• ……………… 2 : Selon vous, que veut dire cett e expression ?a. en prononçant un mot après l’autreb. en prenant le sens litt éral de chaque mot l’un après l’autrec. en

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Éloquence

par Maxime Roy lemotpourlafri.me

A partir de ce mois-ci, nous avons mis en place un nouveau partenariat avec le site www.unmotpourlafri.me.

Vous retrouverez donc dans chaque numéroune sélection de quelques mots que les Français n’ont plus l’habitude d’entendre :un mot oublié des conversations, un verbe délaissé de l’usage, un réfugié du dictionnaire qui n’attend que sa sortie dans les bouches, sur le papier et les écrans.Ces mots sont assez diffi ciles à placer dans la conversation quotidienne mais si vous voulez briller en société, n’hésitez pas à les employer !

adj, du latin uberosus : fertile Qu i écrit, publie ou crée énormément (en parlant d’un auteur, d’un artiste).Exemple : “Honoré de Balzac était l’un des auteurs les plus ubéreux de son temps.”

Ubéreux

n.m. pluriel, du grec pro : devant et legein : dire Longue préface contenant les notions nécessaires à la compréhension d’un ouvrage. Notions, savoirs préliminaires utiles à propos d’un sujet.

Exemple : “Avant d’entrer dans le vif du sujet, voici les prolégomènes, essentiels au développement de la théorie.”

Prolégomènes

Exemple : “On avait chargé Mathilde de former Martin, le béjaune du service clients, malgré le manque de trous dans son emploi du temps.”

n.m, composition de bec et jaune Jeune oiseau inexpérimenté (dont la partie membraneuse du bec est encore jaune). Jeune homme inexpérimenté, naïf et sot.

Béjaune

lcf - Francophonie

Francophonie

La citation

C’est le dialogue de l’auteure avec sa mère, qui est passée de l’autre côté du regard, le lieu où l’on se rend après la mort, un lieu qui pourrait faire penser à la mythologie grecque, avec des étapes, des gardiens, des épreuves initiatiques1. Ken Bugul est marquée depuis l’enfance par le jour incompréhensible où sa mère l’a laissée pour repartir vivre dans le village de sa grand-mère.

Aujourd’hui adulte, après de nombreux voyages et une partie de sa vie passée en Europe, elle reste pleine de questions qu’elle aurait aimé poser à sa mère. Et un jour d’orage, elle l’entend s’adresser à elle depuis l’autre côté du regard. Désormais, à chaque fois qu’il pleuvra, elle pourra dialoguer avec elle par cett e brèche2. Les deux femmes se parlent alors enfi n et racontent une famille sénégalaise dont chaque membre a eu une place et un destin très diff érents. Le livre est tout en subtilités3, avec des répétitions qui rappellent le rythme des griots4.

Ken Bugul avait reçu, pour son précédent roman, le Grand Prix de l’Afrique Noire en 1999.

Mariètou Mbaye Biléoma — Ken Bu-gul est un pseudonyme qui signife en wolof : « personne n’en veut » — est née au Sénégal en 1947. Elle a étudié à l’université de Dakar, puis en Belgi-que avant de travailler pour une ONG (Organisation Non Gouvernemen-tale) internationale en Afrique. Elle a beaucoup voyagé sur ce continent, et depuis 1994, elle se consacre surtout à ses activités d’écrivain, en animant parallèlement des ateliers d’écriture auprès de publics très variés.

Le baobab fou, Nouvelles africaines du Sénégal, 1984

Riwan ou le chemin de sable, Présence africaine,1999

De l’autre côté du regard, Le serpent à plumes, 2003

Mes hommes à moi, Présence africaine, 2008

Biographie :

Bibliographie sélective :

Les goutt elett es5 argentées de la pluie glissaient sur ses yeux. Ses yeux qu’elle avait quand elle a connu mon père. J’ai vu les yeux avec lesquels elle m’avait regardée quand j’étais née

LEXIQUE

1. initiatiques (adj. f.p.) : qui permet d’accéder à un

nouveau groupe d’appartenance

2. brèche (n. f.s.) : passage, ouverture, interstice

3. subtilité (n. f.s.) : fi nesse, délicatesse

4. griots (n. m.p.) : conteurs traditionnels africains

5. gouttelettes (n. f.p.) : petites goutt es

par Claire Billiet

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Extraits

La morale

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lcf - Litt érature

Littérature

« Cependant les fées commencèrent à faire leurs dons1 à la princesse. La plus jeune lui donna pour don qu’elle serait la plus belle du monde, celle d’après qu’elle aurait de l’esprit comme un ange, la troisième qu’elle aurait une grâce admirable à tout ce qu’elle ferait, la quatrième qu’elle danserait parfaitement bien, la cinquième qu’elle chanterait comme un rossignol2, et la sixième qu’elle jouerait de toutes sortes d’instruments à la perfection. Le rang3 de la vieille fée étant venu, elle dit en branlant4 la tête, encore plus de dépit5 que de vieillesse, que la princesse se percerait6 la main d’un fuseau7, et qu’elle en mourrait. Ce terrible don fi t frémir8 toute la compagnie, et il n’y eut personne qui ne pleurât. Dans ce moment la jeune fée sortit de derrière la tapisserie, et dit tout haut ces paroles : «Rassurez-vous, roi et reine, votre fi lle n’en mourra pas : il est vrai que je n’ai pas assez de puissance pour défaire entièrement ce que mon ancienne a fait. La princesse se percera la main d’un fuseau; mais au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fi ls d’un roi viendra la réveiller. »

La Fable semble encor1 vouloir nous faire entendre Qu e souvent de l’Hymen2 les agréables nœuds3, Pour être diff érés, n’en sont pas moins heureux,

Et qu’on ne perd rien pour att endre;

L’histoireUn sort est jeté à la petite princesse qui vient de naître : elle se piquera à un fuseau et dormira pendant cent ans. Malgré toutes les précautions prises, c’est eff ectivement ce qui se passe. Mais après ces cent ans, un prince la retrouve et la réveille. En général, l’histoire dans sa version moderne s’arrête là. En fait, Perrault a continué l’histoire :Le prince cache son mariage à ses parents pendant 2 ans car il sait que la reine est une ogresse. Pendant ce temps, le prince et la princesse ont 2 enfants : Aurore et Jour. A la mort de son père, le prince devient roi à son tour. Un jour, en son absence, la reine-mère demande à son maître d’hôtel de tuer sa belle-fi lle et ses 2 petits enfants pour qu’elle puisse les manger. Mais celui-ci leur sauve la vie en les remplaçant par des morceaux de viande.

Charles Perrault a ajouté à ses contes une « morale », c’est-à-dire quelques lignes qui expliquent quelle leçon on doit tirer de cett e histoire.

Ici, l’auteur explique aux jeunes fi lles qui se désolent de ne pas être mariées qu’elles ne doivent pas désespérer, et que même si leur mariage tarde, cela n’en remett ra pas en cause la réussite.

Page 20: LCF05 Magazine Complet Audio

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lcf - Litt érature

28

1. dons (n. m.p.) : talents, qualités,

capacités

2. rossignol (n. m.s.) : oiseau réputé

pour la beauté de son champ

3. rang (n. m.s.) : place

4. branlant (v. branler) : remuant

5. dépit (n. m.s.) : déception, méchanceté

6. se percerait (v. se percer) : se ferait

un trou

7. fuseau (n. m.s.) : outil pour fi ler la laine

8. frémir (v. frémir) : trembler

1. encor (adv.) : normalement,

encore fi nit par un e. Mais il

arrive parfois que pour des raisons

de versifi cation, le e disparaît (pour

compter un pied de moins).

2. hymen (n. m.s.) : mariage

3. nœuds (n. m.p.) : liens

De l’hymen les agréables nœuds :

les agréables noeuds de l’hymen.

L’ordre des mots est changé pour

des raisons de style poétique.

LEXIQUE de la moralede l’extrait

Le texte

Le fi chier audio

Adaptations

Les contes de ma mère l’Oye

La querelle des Anciens et des Modernes

Vous pouvez retrouver le texte complet à l’adresse suivante :htt p://dlpc.jimdo.com/th%C3%A8mes/les-princesses/la-belle-au-bois-dormant/

Vous pouvez télécharger le fi chier mp3 sur le site suivant :htt p://www.litt eratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/perrault-charles-la-belle-au-bois-dormant.html

Le fi lm : Le dessin animé est sorti en 1959 par les Studios Walt Disney. L’histoire est une très libre adaptation du texte de Perrault (1697) et des frères Grimm (1812).

Le ballet : représenté pour la première fois le 15 janvier 1890 à Saint-Pétersbourg, avec une chorégraphie de Marius Petipa et sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

Les contes sont les histoires que l’on raconte aux enfants. Ils font alors partie de la tradition orale populaire et sont transmis par les nourrices et les bonnes d’enfant. Jusqu’alors, les contes n’étaient pas écrits. Charles Perrault en donne une version écrite très détaillée, en vers pour certains, accompagnée d’une morale. Ce livre est composé de huit contes en prose.

Plus tard, 3 autres contes en vers seront rajoutés à cett e œuvre :

La belle au bois dormantLe petit chaperon rougeLa Barbe bleueLe Maître chat ou le Chat bott éLes féesCendrillon ou la petite pantoufl e de verreRiquet à la houppeLe petit Poucet

La Marquise de Salusses ou la patience de GrisélidisPeau d’âneLes souhaits ridicules

A la fi n du XVIIème siècle, la Qu erelle des Anciens et des Modernes oppose les auteurs appartenant à l’Académie Française. Les « Classiques »ou « Anciens » partent du principe que l’Antiquité grecque et romaine avait att eint la perfection dans le domaine des arts. En conséquence, il faut imiter leur style pour essayer de rester proche de cett e perfection. Au contraire, les « Modernes »pensent qu’il faut innover afi n de dépasser la qualité déjà existante des arts.Les Anciens sont menés par Nicolas Boileau tandis que les Modernes ont Charles Perrault pour chef de fi le.

Charles Perrault est né à Pa-ris en 1628 et il y est mort en 1703. Il a fait des études d’avo-cat mais il a surtout travaillé en tant que chargé de la politique artistique et litt éraire avec Col-bert, ministre du roi Louis XIV et contrôleur des fi nances. C’est à ce titre qu’il prend la tête de la « Qu erelle ses Anciens et des Modernes » (voir ci-dessous). Il écrit, entre autres, de nombreux textes religieux mais c’est vers la fi n de sa vie (1697) qu’il écrit son œuvre la plus connue : Les contes de ma mère l’Oye aussi appelée Histoires et contes du temps passé.

Biographie

lcf - Grammaire

Grammaire

Les démonstratifs servent à désigner, à montrer quelqu’un ou quelque chose dont on a déjà parlé ou qu’on est en train de montrer.

Il doit être complété par -ci (proche ou désigné en premier), -là (plus loin ou désigné ensuite).

On utilise également le pronom pour éviter une répétition.

Ou bien on doit ajouter une suite à la phrase, en commençant par une préposition ou un pronom relatif :

Passe-moi l’assiette de Rémi ; ensuite, tu me donneras celle d’Emilie.Tu connais le château de Breteuil ? Celui qui est à Choisel ?

Quel livre préfères-tu ? Celui-ci ou celui-là ?

Ex : M. Dupond avait fait la connaissance de M. Martin et de sa sœur. Celle-ci lui avait beaucoup plu et il vou-lait la revoir.

Le pronom ne peut pas s’utiliser seul.

Pour l’adjectif masculin, on doit choisir entre ce (devant une consonne) et cet (devant une voyel-le ou un h, ce qui permet de faire la liaison).

Ex : Ce sac appartient à Pierre et celui-là à Michel. Cett e voiture est celle de Jacques. Ces tableaux sont magnifi ques ! Mais je n’aime pas ceux-là ! Tu as aimé ces histoires ? Et celles qui ont été racontées par Hélène ?

Ex : cet ordinateur, cet écran,

cet homme.

Les pronoms

Les adjectifs possessifs

LES ADJECTIFS Mot qui commence

par une consonne

Masculin Féminin

Mot qui commencepar une voyelle ou

un "h"

Singulier ce cet cette

Pluriel ces

LES PRONOMS

Singulier

Pluriel

celui

ceux

celle

celles

Féminin

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Masculin

Page 21: LCF05 Magazine Complet Audio

Le choix du possessif se fait en fonction du possesseur ET de l’objet possédé.

Reliez les noms suivants à l’adjectif et au pronom démonstratif correspondant :

Ce Cet

Cett e Ces

Celui-ciCelle-ciCeux-ciCelles-ci

mainpiedjambeorteiloreilles cheveuxyeux ongledoigts

cett e cheville ce ventre cett e tête

ces épaules ces sourcils ce menton

ce cou ces cils

ces dents

1.

Il porte sa valise (une seule personne porte une seule valise)

Il porte ses valises (une seule personne porte plusieurs valises)

Ils portent leur valise (plusieurs personnes portent chacun une seule valise)

Ils portent leurs valises (plusieurs personnes portent plusieurs valises)

Ex : Mes yeux sont verts.Il aime beaucoup son frère aîné.Donnez-moi votre man-teau.

Ex : Tu as tes clés de la maison ? J’ai perdu les miennes. Je lui ai prêté ma voiture parce que la sienne était en panne. La cuisine chinoise est très recherchée. En France, la nôtre aussi est délicieuse.

Les possessifs

EXERCICES

40

lcf - Grammaire

Possesseur

LES ADJECTIFSPOSSESSIFS

Il, elle, onNous

VousIls, elles

Tu

Je monmasculin

singulierObjet possédé

plurielféminin

ma mes

ton ta tes

sonnotre nos

votre vos

leur leurs

sa ses

Possesseur

LES PRONOMSPOSSESSIFS

Il, elle, on

NousVousIls, elles

Tu

Je Le mien

Le tien

Le sien

Le nôtre

Le vôtreLe leur

La mienne Les miennesLes miensLes tiennesLes tiens

Les siennesLes siens

La tienne

La sienne

La nôtre

La vôtreLa leur

Les nôtres

Les vôtresLes leurs

masculinsingulier

Objet possédépluriel

féminin masculin féminin

.............

.................

- Tu as déjà entendu parler du CD de… Euh… comment s’appellent-ils, ………… chanteurs ? Tu sais, ………… qui viennent du Mali et qui ont gagné une Victoire de la Musique.- ………… qui chantent Afrique mon Afrique ?- Oui, c’est ça !- C’est Amadou et Mariam. Oui, je les connais. J’aime bien ………… CD mais j’ai préféré ………… qu’ils ont fait en 2009 : Un dimanche à Bamako.

- Où est-ce que j’ai mis mon écharpe ?- ………… avec des étoiles ou la bleue ?- La bleue, ………… qui va si bien avec mon manteau. - Tu as raison, j’adore ………… couleur ! ………… bleu est vraiment très beau !

- Qu elles fl eurs préères-tu ? ………… roses ou ………… tulipes ?- ………… -ci ! Les roses sont ………… que je préère.- Et ………… jasmin, est-ce qu’il sent bon ?- Oui, il parfumera tout ton salon.

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drie

n.Pâ

ris.

EXERCICES

lcf - Grammaire

Exercice 1

Exercice 2

SOLUTIONS

- Tu as déjà entendu parler du CD de… Euh… comment s’appellent-ils, ces chanteurs ? Tu sais, ceux qui viennent du Mali et qui ont gagné une Victoire de la Musique.- Ceux qui chantent Afrique mon Afrique ?- Oui, c’est ça !- C’est Amadou et Mariam. Oui, je les connais. J’aime bien ce CD mais j’ai préféré celui qu’ils ont fait en 2009 : Un dimanche à Bamako.- Où est-ce que j’ai mis mon écharpe ?- Celle avec des étoiles ou la bleue ?- La bleue, celle qui va si bien avec mon manteau. - Tu as raison, j’adore cette couleur ! Ce bleu est vraiment très beau !- Qu elles fl eurs préères-tu ? Ces roses ou ces tulipes ?- Celles-ci ! Les roses sont celles que je préère.- Et ce jasmin, est-ce qu’il sent bon ?- Oui, il parfumera tout ton salon.

Complétez avec l’adjectif ou le pronom démonstratif.2.

Ce Cet

Cett e Ces

Celui-ciCelle-ciCeux-ciCelles-ci

mainpiedjambeorteiloreilles cheveuxyeux ongledoigts

cett e cheville ce ventre cett e tête

ces épaules ces sourcils ce menton

ce cou ces cils

ces dents

41

Page 22: LCF05 Magazine Complet Audio

lcf - Le produit régional

Le produit régional

1. Paname : surnom donné à Paris

2. grands crus millésimés :

les grands vins des meilleures années

3. vinifi cation (n. f.s.) : processus de fabrication du vin

4. vinicole (adj. m.s.) : lié à la fabrication du vin

5. urbanisation (n. f.s.) : développement de la ville

6. caroligienne (adj. f.s.) : de Charlemagne (né vers

742, mort en 814)

7. négociants (n. m.p.) : commerçants

8. maraîchères (adj. f.p.) : de fruits et légumes

9. à fl anc de coteaux : en pente sur les collines

10. crus (n. m.p.) : vignoble produisant le vin

11. adage (n. m.s) : expression, proverbe, dicton

LEXIQUE

En eff et, cett e ville pré-serve une petite agri-culture dans quelques arrondissements. Rouge ou blanc, ce vin de Paris devient une particularité urbaine et vinicole4. Il est produit de manière artisanale.

Ainsi, c’est la vigne de Montmartre qui est la plus an-cienne de la capitale. Elle apparaît alors que Paris porte encore son nom latin : Lutèce. Elle disparaît au XVIIIè-me siècle à cause de l’urbanisation5 pour renaître en 1932. La vigne de Belleville (qui cultive des cépages de Pinot noir et de Gamay) tient son origine de l’époque caro-lingienne6.

Alors que la culture des terres se pratique loin des villes, il existe des exceptions. La France, premier pays producteur de grands crus millési-més2, conserve une lointaine tradition de vinifi ca-tion3 au cœur de sa capitale.

Pendant le XVIIème siècle, la commune de Bercy (Chardonnay et Sauvignon), située sur les berges de la Seine, att ire les négociants7 en vin. Elle est ratt achée à Paris en 1859 et devient le plus grand marché mondial de vins et spiritueux (liqueurs et alcools délicats). La Vigne du Parc Georges-Brassens (Pinot noir) a été très productive jusqu’à la fi n du XVIIIème siècle. Peu à peu, ces vi-gnes ont laissé la place aux cultures maraîchères8 et aux abatt oirs, vers la fi n du XIXème siècle. Mais de-puis 1983, près de 700 pieds de vigne repeuplent cett e zone sur quatre grands plateaux ensoleillés. Enfi n, c’est en 1995 que la Vigne de la Butt e-Ber-geyre, située à côté du Parc des Butt es-Chaumont, est plantée à fl anc de côteaux9. Elle est spéciali-sée dans le Sauvignon, le Chardonnay, le Muscat, le Chasselas et le Pinot Noir.

Chaque premier week-end du mois d’octobre, la « Fête des jardins »ouvre les portes des Vignes de Ber-cy, de Belleville et du Parc Georges-Brassens pour y déguster les derniers crus10.

par Daphné Brott et

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération

Page 23: LCF05 Magazine Complet Audio

Cuisine

Mett ez le sucre à cuire à sec en remuant jusqu’à ce qu’il devienne du caramel. Faites att ention à ne pas le laisser devenir de couleur trop foncée. Ajoutez le beurre pour arrêter la cuisson.

Faites chauff er (mais pas bouillir !) 120 gr de crème fl eurett e et ajoutez-les au caramel. Remuez et gardez à température ambiante.

Faites fondre le chocolat au bain-marie2.

Faites chauff er 50 gr de crème et ajoutez-y le chocolat fondu en 3 fois en remuant le tout avec une spatule3 (en silicone, de préférence au bois) pour obtenir un eff et lisse et brillant.

Ajoutez le caramel salé puis le reste (130 gr) de la crème fl eurett e froide.

Gardez cett e crème pendant une nuit au réfrigérateur.

Le macaron est une pâtisserie à base d’amande, de sucre et de blanc d’œufs. Après cuisson au four, il est croquant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur. Ses origines ne sont pas clairement identifi ées. Il apparaît en Europe au Moyen Âge. En Italie, le macaron est un biscuit sec et croquant qu’on nomme Amarett i. A son arrivée en France, le petit biscuit sera décliné sous plusieurs formes : le macaron Joyeuse, d’Amiens, de Chartres, de Cormery, Le Dorat, de Montmorillon, de Nancy, de Saint Emilion, de Sainte croix, de Sault et les macarons du Pays Basque. Sec et croquant

ou moelleux et fondant, les ingrédients de base sont les mêmes mais la texture du biscuit varie. C’est à la fi n du XIXe siècle qu’apparaît le « macaron parisien »qui est la réunion de deux macarons par de la confi ture, de la compote ou de la crème au beurre.

Cette recette peut sembler diffi cile. En fait, elle est assez longue à préparer car elle comporte de nombreuses opérations mais n’est pas si compliquée. Vous la réussirez très bien si vous respectez strictement les quantités ainsi que les diff érentes étapes. Et puis… persévérez ! Vous ferez mieux la prochaine fois. Le résultat en vaut la peine !

Vous allez eff ectuer 2 préparations diff érentes : la ganache qui remplira le centre du macaron et la pâte qui formera les 2 parties du macaron.

Nicole a étudié le français à l’Alliance Française de Hong-Kong puis elle est partie approfondir ses connaissances sur la pâtisserie en France dans une célèbre école de pâtisserie à Perpignan. Elle a travaillé dans de grands restaurants français avant de revenir dans sa ville d’origine pour ouvrir

sa propre boutique. Elle fait de la pâtisserie comme on fait de la haute couture.

Aujourd’hui, elle vous livre sa recett e pour réussir vos maca-rons !

Vous pourrez retrouver toutes ses créations dans sa boutique à Hong-Kong :Shop 112, Tai Yau Plaza, 181 Johnston roag, Wan Chai, Hong Kong

La ganache au caramel salé

La recett e

L’histoire du macaron 1

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A réaliser la veille

par Nicole Fung

lcf - Cuisine

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© Paris Tourist Offi ce - Marc Bertrand

80 gr de sucre semoule30 gr de beurre demi-sel100 gr de chocolat blanc300 gr de crème fl eurette1

120 gr + 130 gr pour le caramel 50 gr pour le chocolat

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La veille, sortez les œufs du réfrigérateur : il faut qu’ils soient à température ambiante.

Faites griller la poudre d’amande dans le four à 150° pendant 10 mn puis laissez-la refroidir.

Faites tourner le sucre glace et la poudre d’aman-des dans un robot mixeur puis tamisez4-les pour obtenir une poudre très fi ne et sans grumeaux5 (étape très importante !).

Dans un mixeur ou un saladier, batt ez les blancs d’œufs en neige avec le sucre en poudre, le sel et le colorant jusqu’à ce qu’ils soient bienfermes6.

Versez le sucre glace et la poudre d’amande sur les blancs d’œufs en neige. Mélangez délicate-ment jusqu’à ce que la préparation devienne souple, lisse, brillante et forme un ruban en re-tombant.

Avec une poche à douille7, formez des boules de 4 cm de diamètre sur une feuille de papier sulfurisé8 ou une feuille de silicone.

Tapotez9 légèrement la plaque du four pour que les boules soient bien régulières et laissez sécher 1 heure (ou 1h30 si l’air ambiant est humide).

Faites cuire dans le four à 145℃ - 150℃ pen-dant 12-13 minutes. La pâte doit former une collerette10 autour du biscuit cuit.

Laissez refroidir puis décollez.

Le lendemain, disposez un peu de crème au centre de l’un des biscuits et collez la deuxième moitié par-dessus.

Dressage

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lcf - Cuisine

La pâte à macaron6 blancs d’oeufs 60 gr de sucre en poudre250 gr de poudre d’amande450 gr de sucre glace 1 cuillère à café de café en poudre(café lyophilisé)

5 goutt es de colorant alimentaire1 pincée de sel

LEXIQUE

1. crème fl eurette : crème fraîche liquide

2. bain-marie (n. m.s.) : opération qui consiste à

faire fondre une matière dans un récipient qui

se trouve lui-même dans de l’eau bouillante

3. spatule (n. f.s.) : cuillère plate

4. tamisez (v. tamiser) : faites passer à travers

une passoire pour obtenir une matière extrê-

mement fi ne

5. grumeaux (n. m.p.) : petites boules qui ne

se mélangent pas bien

6. fermes (adj. m.p.) : solides

7. poche à douille : outil de cuisine qui permet un

remplissage très précis

8. papier sulfurisé : papier qui résiste à la

cuisson

9. tapotez (v. tapoter) : tapez doucement

10. collerette (n. f.s.) : petit débordement autour

du biscuit

Gardez les macarons

au réfrigérateur pour

une bonne conser-

vation. Vous pouvez

également les congeler

pour une conservation

encore plus longue.

L’astuce du chef

Page 24: LCF05 Magazine Complet Audio

lcf - Une Française en voyage

Une Française en voyage

par Florence Teste

Après l’avion qui nous conduit jusqu’à Katmandou, nous louons une voiture et son chauff eur pour nous conduire à Besi Sahar, une ville qui se trouve aux pieds des montagnes. Qu atre heures de route pendant les-quelles je crois rencontrer ma mort à plusieurs reprises : les Népalais semblent avoir une conception très per-sonnelle du code de la route… Puis nous montons dans une jeep qui eff ectue les petits trajets locaux : 3 h où

l’on roule au maximum à 20 à l’heure, ballotées1 par les cahots2 et les ornières2, entassées avec plus d’une vingtaine de personnes. Enfi n arrivées au sommet d’une montagne, je crois les diffi cultés terminées. Mais non, elles ne font que débu-ter : encore 2h45 de descen-te à pied dans des escaliers sans fi n ! Aïe, mes genoux ‼ !

Nous avons passons quelques jours inoubliables avec les étudiantes. Mais il faut rentrer à Katmandou. Lever à l’aurore . Un thé sucré et la cuisinière nous « bénit »pour que nous fassions bon voyage. Des grains de riz mélangés avec de l’eau collés sur le front et des fl eurs accrochées aux oreilles : c’est vraiment joli mais ça gratt e un peu !Et nous voilà à remonter une nouvelle fois toutes les marches.

Cette fois-ci, mon travail m’a amenée à rendre visite à trois étudiantes qui font un stage dans les montagnes népalaises. Je suis accompagnée d’une collègue qui est déjà venue plusieurs fois dans ce pays pour faire du trekking.

3h15 pour remonter les marches de ce gigantesque escalier. Il fait un temps superbe : l’air est transpa-rent et nous laisse voir les hauts sommets qui nous entourent, que nous n’avions pas vus à l’aller à cause d’une brume épaisse. Nous att endons la jeep pour redescendre.

Bien sûr, ici, pas de grille des horaires ni de voya-geurs qui se plaignent pour un retard de quelques minutes. Il faut simplement att endre. L’épicier local fi nit par nous apprendre que comme ce jour-là est férié, la jeep ne partira probablement que le lende-main. Ou alors le jour suivant. Peut-être. Qu e faire à part descendre à pied ⁇ ?

D’après le commer-çant, il y en a pour 2h. Sauf que… les Né-palais marchent dans les montagnes depuis leur plus tendre en-fance ; moi, je suis une fi lle de la mer et de la plage ‼ ! Pour nous, ce sera sûre-ment beaucoup plus long !

Bon, de toute façon, il n’y a pas d’autre solution. Al-lez, courage, on est parties ! Au début, ça va plutôt bien : on suit la piste de la jeep. S’il s’agit juste de marcher, je pense que je peux aller loin. Mais plus tard, on prend un chemin qui va en se rétrécissant pour aboutir en un interminable escalier.

Des milliers de marches pour arriver jusqu’à la rivière et la route qui se trouvent tout en bas. Je ne sais pas quel est le dénivelé3 et je crois que je préère ne pas le savoir. Nous traversons de ma-gnifi ques paysages, avec un panorama grandiose.

46

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Page 25: LCF05 Magazine Complet Audio

lcf - Une Française en voyage

Une Française en voyage

Nous rencontrons des paysans, des enfants, des villageois, tout un petit peuple habite ces monta-gnes.

Mais la beauté des paysa-ges ne suffi t pas… La fati-gue commence à se faire de plus en plus présente.Je marche à présent com-me un robot : un pied devant l’autre et on re-commence. Je suis épui-sée, vidée, exténuée, harassée, fourbue, éreintée2 … Il me semble qu’à un moment, j’ai même souhaité être dans mon bureau… Après 5 heures de marche supplémentaires, ponctuées de 4 ou 5 arrêts de quelques minutes, nous rejoignons la route et at-tendons le bus qui, par chance, passe un petit quart d’heure plus tard. Nos sacs à dos envoyés sur le toit, nous jouons des coudes3 et défi ons4 les lois de l’équilibre pour faire face aux cahots et ornières, dans le but d’att eindre le dernier rang dans

le bus (presque…) plein. Pour ce faire, il faut juste enjamber5 un bouc6 et quelques chèvres. Le bouc semble copiner7 avec ma collègue qui reçoit son haleine8

parfumée pendant la petite demi-heure que dure notre trajet jusqu’à Besi Sahar.

Le lendemain, retour en bus vers Katmandou. 7h de trajet un peu ennuyeux, mais bon… Comment font les Népalais pour dormir malgré les secousses ⁇ ?

Le jour suivant, nous reprenons l’avion pour rentrer en France et reprendre notre routine.

Une dernière petite chose étonnante : en arrivant à l’hôtel, le soir juste avant notre départ, nous avons vu une voiture garée dans la cour, capot9 ouvert, avec des fl eurs et des fruits disposés sur le moteur. Et voilà la meilleure façon d’entretenir son véhicule :des off randes aux dieux. C’est sûr qu’avec ça, il va marcher en-core mieux ! Nos garagistes devraient peut-être s’inspirer de ces pratiques… ça coûterait moins cher !

LEXIQUE

1. ballotées (adj. f.p.) : secouées

2. cahots, ornières : obstacles et trous sur la route

3. dénivelé (n. m.s.) : diff érence d’altitude entre le départ

et l’arrivée

4. épuisée, vidée, exténuée, harassée, fourbue,

éreintée (adj. f.s.) : très fatiguée

5. jouons des coudes (v. jouer) : ouvrons notre chemin

en repoussant les obstacles

6. défi ons (v. défi er) : faisons face, bravons,

combatt ons

7. enjamber (v.) : passer la jambe par-dessus, sauter

8. bouc (n. m.s.) : mâle de la chèvre

9. copiner (v.) : devenir ami

10. haleine (n. f.s.) :

air qui sort des poumons par la bouche

11. capot (n. m.s.) : partie de la voiture qui enferme le

moteur

48 49

lcf - jeux

Jeux

Remettez les lettres dans l’ordre pour retrouver les mots mélangés :

Tous les mots à trouver des jeux « anagrammes » et « mot caché » sont dans les lexiques de ce numéro.

1. ACEINPRS

2. AACEEHIMRR

3. AABIINNORSTU

4. AEEINNOPSTT

Retrouvez le mot générique qui regroupe les mots suivants :

G R _ O T conteur africain B I D O _ récipient FI _ U R E position C A _ A T mesure de poids A I S _ riche A _ A G E proverbe F _ O L E petite bouteille S _ R T I orné I _ T R I G U E histoireS P _ T U L E outil de cuisine

1.2.3.4.5.6.7.8.9.

10.

NezBoucheOreilleŒil Joue

ChambreSalle de bainsSalonCuisineGarage

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TomatePoivronAubergineCourgetteOignon

PoissonVacheOiseauPoule Lion

1.

2.

3.

4.

Grâce aux dé� nitions, retrouvez la lettre manquantede chaque mot puis reportez cette lettre dans la grille ci-dessous pour trouver un nouveau mot :

Trouvez les 3 lettres qui ont été enlevées aux noms des régions de France :

1. BRTG2. LSC3. LORRI4. ILDFRC5. QUITI6. C TR7. UVRG

1 - ANAGRAMMES

2 - LE MOT CACHE

3 - MOTS GENERIQUES

4 - LES REGIONS DE FRANCE

par Florence Teste

Solutions des jeux (p.50)

Page 26: LCF05 Magazine Complet Audio

Langue et Culture FrançaisesSiège : 34, rue du Major Flandre, 34000 [email protected] Magazine, association loi 1901, enregistrée en Préfecture de l’Hérault sous le numéro W 343014632.

Directrice de publication : Florence TESTE [email protected]

Directeur artistique : Rémi ORZALESI

Rédactrice en chef : Florence TESTE

Rédacteurs : Claire BILLIET Daphné BROTTET Alexis CAUCIGH Pit CEVENOL Alex FLACOUTE Alice GOY-BILLAUD Mélanie HERNANDEZ Clarisse MARATCHIA Marion MUNOZ Emilie ORZALESI Florent PERONNET Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Comité de rédaction et relecture : Florence TESTE Mélanie HERNANDEZ Alice GOY-BILLAUD Rémi ORZALESI

Création du site : Emilie ROY

Publicité : Mélanie HERNANDEZ Clarisse MARATCHIA

Voix : Marion PREITÉ

Ingénieur son : Aymeric GARDEIL

Remerciements : Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Richard BOSSUET - TV5 MONDE Yvan AMAR - RFI Lidwien VAN DIXHORN - RFI Elsa SCHIFANO - RFI Gérard RIBOT - FLE.fr Maxime ROY - www.unmotpourlafri.me Nicole FUNG Maryam Aminimehr

exercice 1 :ANAGRAMMES

exercice 2 :MOT CACHE

exercice 3 :REGIONS DE FRANCE

CATEGORIESexercice 4 :

1. ESCARPIN 2. MARAICHERE 3. URBANISATION 4. SPONTANEITE

1. Griot2. Bidon3. Figure4. Arat5. Aisé6. Adage7. Fiole8. Serti9. Intrigue10. Spatule

1. BRETAGNE2. ALSACE3. LORRAINE4. ILE DE FRANCE5. AQUITAINE6. CENTRE7. AUVERGNE

1. Tête2. Maison3. Légumes4. Animaux

Mot à trouver : INGRÉDIENT

Lettres à trouver : A E N

Solutions des jeux de la page 49