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https://lib.uliege.be https://matheo.uliege.be L'axolotl, un modèle pour la médecine régénérative dans le traitement des plaies chez le cheval ? Auteur : Piron, Anaïs Promoteur(s) : Dubois, Axel Faculté : Faculté de Médecine Vétérinaire Diplôme : Master en médecine vétérinaire Année académique : 2019-2020 URI/URL : http://hdl.handle.net/2268.2/9923 Avertissement à l'attention des usagers : Tous les documents placés en accès ouvert sur le site le site MatheO sont protégés par le droit d'auteur. Conformément aux principes énoncés par la "Budapest Open Access Initiative"(BOAI, 2002), l'utilisateur du site peut lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces documents, les disséquer pour les indexer, s'en servir de données pour un logiciel, ou s'en servir à toute autre fin légale (ou prévue par la réglementation relative au droit d'auteur). Toute utilisation du document à des fins commerciales est strictement interdite. Par ailleurs, l'utilisateur s'engage à respecter les droits moraux de l'auteur, principalement le droit à l'intégrité de l'oeuvre et le droit de paternité et ce dans toute utilisation que l'utilisateur entreprend. Ainsi, à titre d'exemple, lorsqu'il reproduira un document par extrait ou dans son intégralité, l'utilisateur citera de manière complète les sources telles que mentionnées ci-dessus. Toute utilisation non explicitement autorisée ci-avant (telle que par exemple, la modification du document ou son résumé) nécessite l'autorisation préalable et expresse des auteurs ou de leurs ayants droit.

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L'axolotl, un modèle pour la médecine régénérative dans le traitement des

plaies chez le cheval ?

Auteur : Piron, Anaïs

Promoteur(s) : Dubois, Axel

Faculté : Faculté de Médecine Vétérinaire

Diplôme : Master en médecine vétérinaire

Année académique : 2019-2020

URI/URL : http://hdl.handle.net/2268.2/9923

Avertissement à l'attention des usagers :

Tous les documents placés en accès ouvert sur le site le site MatheO sont protégés par le droit d'auteur. Conformément

aux principes énoncés par la "Budapest Open Access Initiative"(BOAI, 2002), l'utilisateur du site peut lire, télécharger,

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L’axolotl, un modèle pour la médecine régénérative des plaies chez

le cheval ?

Axolotl, a model of regenerative medicine for wound in horse ?

Anaïs PIRON

Travail de fin d’études

Présenté en vue de l’obtention du grade

De Médecin vétérinaire

Année académique 2019/2020

Le contenu de ce travail n’engage que son auteur

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L’axolotl, un modèle pour la médecine régénérative des plaies chez

le cheval ?

Axolotl, a model of regenerative medicine for wound in horse ?

Anaïs PIRON

Tuteur : Dubois

Travail de fin d’études

Présenté en vue de l’obtention du grade

De Médecin vétérinaire

Année académique 2019/2020

Le contenu de ce travail n’engage que son auteur 1

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L’axolotl, un modèle pour la médecine régénérative des plaies chez

le cheval ?

Objectif du travail : Ce travail a pour but de synthétiser les connaissances actuelles sur le

processus de guérison de l’axolotl et et ses applications en médecine régénérative, plus

particulièrement dans le cas de plaies cutanées chez le cheval.

Résumé : L’axolotl est une salamandre qui possède des propriétés de régénération

exceptionnelles. Il est étudié largement dans le monde scientifique depuis quelques années afin de

comprendre les mécanismes lui permettant de guérir de ses blessures sans former de cicatrice ou

encore de reformer un membre complet. La compréhension de la cicatrisation et la guérison sont

fondamentales pour entrevoir des traitements en médecine régénérative applicables au cheval. En

effet, le cheval est un animal sujet aux blessures de par son utilisation et son environnement. De

plus, les complications (exemple : tissu de granulation exubérant) lors de la cicatrisation ne sont pas

rares. Ce problème est plus fréquemment rencontré chez le cheval, contrairement au poney et aux

niveaux des membres contrairement au corps. De nombreuses thérapies en médecine régénérative

ont déjà été mises en place chez le cheval, mais jusqu’à aujourd’hui, aucune ne permet une guérison

sans cicatrisation. Diverses études ont été menées pour établir des traitements sur base de l’axolotl

et ont montré un degré d’efficacité variable, seront-ils applicables au cheval ?

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Remerciements

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L’axolotl, un modèle pour la médecine régénérative des plaies chez le cheval ? 4 ...............................................................................................1. Introduction 1 ...............................................................................................................

2.Le processus de cicatrisation physiologique du cheval 1 ..............................................

2.1. L’hémostase 2 ............................................................................................................

2.2. La phase inflammatoire 2 ..........................................................................................

2.3.La phase de réparation 3 ............................................................................................

2.4.La phase de maturation 4 ...........................................................................................

3. L’axolotl, un modèle de guérison parfaite 5 ...............................................................

3.1.L’hémostase 6 ............................................................................................................

3.2.La phase inflammatoire 6 ..........................................................................................

3.3.La phase de réparation 6 ............................................................................................

3.4.La phase de maturation 6 ...........................................................................................

4. Comment utiliser le modèle de l’axolotl pour une perspective de thérapie régénérative chez le cheval ? 6 .......................................................................................................

5. Bibliographie 6......................................................................................................................

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1. Introduction

Le cheval est un animal sujet aux blessures cutanées, surtout au niveau des membres. De plus, la

guérison des plaies par première intention est presque toujours impossible à cause de la peau tendue

au niveau des membres. Il faut donc réaliser une cicatrisation par seconde intention avec un suivi de

près de l’évolution des plaies. En effet, le cheval peut développer diverses complications (chéloïde,

sarcoïde) durant le processus de cicatrisation et celui-ci peut résulter in fine en un problème suite à

la contracture de la plaie qui peut être handicapante pour la réalisation de certains mouvements

lorsqu’elle est mal située (lèvre, paupière). Pour tenter d’éviter ce genre de complications à court

comme à long terme, des thérapies de médecine régénérative ont été développées. Parmi celles en

cours de développement, on retrouve des traitements imaginés sur base de l’étude des capacités

extra-ordinaires de certains animaux comme l’axolotl. Cette salamandre néoténique a le pouvoir de

régénérer plusieurs de ses organes (système nerveux central, coeur, membre) et de guérir de ses

plaies cutanées sans aucune cicatrice. En comprenant les mécanismes de « cicatrisation » de cet

animal, il est possible de mettre en lumière les obstacles à la cicatrisation parfaite et ainsi d’établir

des thérapies régénératives.

2. Le processus de cicatrisation physiologique du cheval

Le cheval est une espèce donc le processus de cicatrisation par seconde intention est complexe.

En effet, il existe déjà une différence dans son efficacité entre le poney et le cheval. Le poney a une

meilleure capacité de guérison et présente moins de complications . Ensuite, la cicatrisation du

cheval n’a pas la même efficacité en fonction de la partie du corps atteinte (1) . Les blessures au

niveau des membres présenteront mettront plus de temps à guérir et seront plus souvent

compliquées par une inflammation chronique, une infection ou le développement d’un tissu de

granulation exubérant.

On reconnait de façon générale quatre phases à la cicatrisation : l’hémostase, la phase

inflammatoire, la phase de réparation et la phase de maturation. La cicatrisation se fait de façon

continue, par conséquent ces trois phases sont dépendantes les unes des autres et peuvent se

retrouver simultanément au sein d’une même plaie. Ici, nous parlerons de plaie non compliquée par

une infection.

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2.1. L’hémostase

La lésion mécanique des endothéliums déclenche l’agglutination des plaquettes au contact des

fibres de collagène de type III mises à nu, ce qui forme le clou plaquettaire. Les plaquettes libèrent

de la thromboxane A2 et de la sérotonine qui vont contribuer à la vasoconstriction locale. Les

granules des thrombocytes contiennent également des facteurs de croissance indispensables à

l’initiation de la cicatrisation, à savoir : le PDGF (Platelet Derived Growth Factor), le TGFβ

(Transforming Growth Factor β) et le Platelet Factor 4. Le TGFβ est connu pour être une molécule

importante dans l’initiation de la cicatrisation (21) . Trois isoformes (TGFβ-1, -2 et -3) ont été

identifiées et sont reconnus comme largement impliqués dans la guérison cutanée, on remarque que

les TGβ-1 et 2 sont les isoformes les plus présentes au début de la cicatrisation (21). Les

endothéliums lésés vont aussi induire le système des kinines, dont la bradykinine qui augmente la

perméabilité vasculaire et induit une zone oedématiée. Pour terminer, la lésion enclenche la cascade

de la coagulation qui aboutit à l’activation de la prothrombine en thrombine qui clive le fibrinogène

en fibrine. Cette fibrine va polymériser pour former un réseau qui consolidera le clou plaquettaire.

2.2. La phase inflammatoire

L’augmentation de la perméabilité vasculaire va permettre la diapédèse des leucocytes dont le

but est de détruite/contrôler la cause de l’inflammation. Les premières cellules présentes sur le foyer

inflammatoire sont les PMNs (Polymorphonucléaires neutrophiles). Les neutrophiles sont guidés

jusqu’au foyer inflammatoire par chimiotactisme rendu possible par les cytokines produites par les

cellules endothéliales endommagées. Ces cytokines sont : le TNF𝛂, l’IL-1 et l’IL-8. Les PMNs sont

présents après seulement quelques minutes au niveau de la plaie et leur nombre sera maximal après

24-48h. Leur nombre va ensuite diminuer de façon accrue durant trois semaines et poursuivront une

diminution graduelle pour toujours présents au bout de cinq semaine (17). Leur rôle principal est

d’extérioriser leurs granules qui vont digérer le tissu conjonctif et les potentielles bactéries ce qui

occasionne une perte de substance supplémentaire au niveau de la plaie. Leur second rôle est de

phagocyter les pathogènes. Des études montrent que les neutrophiles ne sont pas indispensables à la

cicatrisation d’une plaie non infectée (14). Cependant, chez le cheval, on remarque que la présence

de bactéries n’affecte pas de façon significative le nombre de neutrophiles présents sur le site

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inflammatoire et ce surtout au niveau des membres (5). Cette présence prolongée retarde la fin de la

phase inflammatoire.

Après les neutrophiles, ce sont les monocytes, les macrophages circulants, qui sont recrutés. Ils

sont aussi guidés par le gradient de chémokines libérées par les cellules endothéliales lésées. Les

macrophages ont une place importante dans la cicatrisation car sans leur activité, le passage à la

phase de réparation ne pourra se faire. En effet, leur rôle est de phagocyter les débris cellulaires et

les potentiels pathogènes présents pour nettoyer le lit de la plaie et ainsi préparer le terrain au tissu

de granulation. Ils produiront des cytokines pour amplifier la réaction inflammatoire ainsi que des

facteurs de croissance : PDGF (Platelet Derived Growth Factor), le FGF (Fibroblast Growth

Factor), le TGFβ (Transforming Growth Factor β), l’IL-1, l’IL-6. Ces facteurs de croissance

permettront d’induire la prolifération des fibroblastes, la néoangiogénèse et la synthèse de

collagène.

2.3.La phase de réparation

C’est durant cette phase que le tissu de granulation sera formé par la prolifération des fibroblastes,

la production d’un nouveau tissu conjonctif ainsi que la néoangiogénèse.

Les fibroblastes sont issus des cellules non différenciées du tissu conjonctif dont la mitose est

induite par le TGFβ (surtout le -1) (20) et apparaissent rapidement aux bords de la plaie. Comme

pour les cellules inflammatoires, ils sont recrutés par chimiotactisme induit par les facteurs de

croissance libérés par les plaquettes et macrophages. Le réseau de fibrine créé durant l’hémostase,

va servir aux fibroblastes de guide. Ceux-ci vont produire, en plus des macrophages et cellules

endothéliales, des fibronectines qui leur permettent d’adhérer entre eux et à la matrice du tissu

conjonctif. La fibrine doit ensuite être lysée pour être remplacée par du collagène. Cette fibrinolyse

est assurée par les cellules endothéliales qui proviennent de la néoangiogénèse. Celle-ci est

indispensable à la formation du tissu de granulation car elle va permettre d’apporter les nutriments

et l’oxygène nécessaires et est activée par l’IL-1 et le TNF-𝛂. Durant la prolifération des

fibroblastes, il y aura production de TGFβ qui permet la stabilisation topographique des cellules et

assure leur ancrage entre elles car il active la production des moléculaires d’adhésion cellulaire. Il

semblerait que ce soit un changement dans le ratio des isoformes de TGFβ qui permet cela. Les

TGFβ-1 et -2 diminueraient alors que le -3 augmenterait en quantité (20). Chez le cheval, le pic de

TGFβ-1 est moins fort et prolongé, la stimulation des cellules mésenchimateuses est plus longue, ce

qui amène à la production d’un tissu de granulation exubérant (20). 3

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Ensuite va venir le processus de fibrogénèse durant lequel les fibroblastes produisent des fibres

de collagène de type I, III (derme) et IV (LB) en grande quantité. Cette synthèse de collagène est

activée par les médiateurs (FGF, TGFβ, EGF et PDGF) produits par les macrophages et les cellules

endothéliales.

Grâce à la prolifération et la migration des fibroblastes, au remplacement de la fibrine par une

MEC composée de collagène et la néoangiogénèse, la phase de réparation épithéliale va pouvoir

débuter. En effet, le tissu de granulation sert de tapis aux cellules épithéliales qui vont le recouvrir.

Mais avant la réépithélialisation complète, la plaie va se contracter sous l’action des

myofibroblastes. Celle-ci débute environ après une semaine, lorsque le tissu de granulation a

recouvert toute la blessure. La contraction cesse lorsque les bords du nouvel épithélium formé se

rencontre grâce au mécanisme d’inhibition de contact des cellules épithéliales. Les myofibroblastes

sont des fibroblastes différenciés. Ils possèdent un matériel fibrillaire permettant de se contracter

comme les cellules du muscle lisse. Il est important que la contraction de la plaie se fasse le plus

rapidement possible et de la façon la plus efficace pour un processus de cicatrisation le plus rapide

possible. On observe que chez le cheval, la contraction des myofibroblastes est moins que celle des

poneys. Cependant, cela n’est pas du à un défaut de leur contraction car il n’y a pas de différence

entre chevaux et poneys à ce niveau. La seule différence, est le milieu inflammatoire, ce serait donc

lui qui influencerait la contraction de la plaie (19).

Durant la réépithélialisation, les cellules épithéliales vont migrer et avoir une activité mitotique

importante. Elles migrent et se divisent à partir des bords de la plaie. La mitose est stimulée par des

facteurs de croissance qui sont le FGF, l’EGF, le TGF𝛂. Si il y a une croûte, les cellules épithéliales

migrent en-dessous et elle tombera lorsque les cellules épithéliales auront recouvert toute la surface

de la plaie. La croûte finira par tomber lorsque la plaie sera entièrement recouverte d’un épithélium.

La réépithélialisation est maintenant complète, seulement la peau restera dépigmentée car les

mélanocytes ne migrent pas, tout comme les cellules épithéliales formant les glandes sébacées et

sudoripares. Cependant, la peau nouvellement formée reste fragile, elle va donc subir un

remaniement durant plusieurs mois, c’est la phase de maturation.

2.4.La phase de maturation

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Les processus de néovascularisation ralentissent pour prendre fin et un équilibre entre le dépôt de

collagène et la collagénolyse se crée, le tissu de granulation qui était très vascularisé et très

cellulaire évolue alors en un tissu peu vascularisé et plus fibreux qui est donc plus résistant. Le tissu

fibreux va être remodeler. En effet, les fibres de collagène déposées en grande quantité n’étaient pas

disposées de façon optimale. La collagénolyse permet de les remplacer par des fibres de collagène

alignées dans les lignes de tensions de la peau et former ainsi une MEC plus résistante. Ce

processus est régulé par toutes une série de facteurs de croissance, de cytokines et des inhibiteurs de

métalloprotéases (enzymes impliquées dans le remodelage)On remarque aussi une diminution du

collagène du type III et une augmentation du collagène de type I qui compose majoritairement la

peau saine.

L’épiderme lui aussi va maturer en s’épaississant grâce au processus de kératinisation de la peau.

L’épithélium néoformé va s’invaginer pour reconstituer les appendices cutanés comme les follicules

pileux et les glandes sébacées. Cependant, les poils et la peau ne retrouveront pas leur pigmentation

et les glandes sudoripares ne seront pas régénérées.

3. L’axolotl, un modèle de guérison parfaite

L’axolotl, Ambystonoma mexicanum, est une salamandre aux propriétés de régénération

exceptionnelles. Il est capable de régénérer des parties entières de son corps comme un membre ou

encore des organes internes. Il est également apte à guérir sans laisser aucune cicatrice à la surface

de sa peau lorsque celle-ci a été lésée. Il a été largement étudié ces dernières années afin de

comprendre les mécanismes qui lui permettent la guérison de ses différents tissus. En effet, il se

distingue des mammifères par sa capacité à restaurer complètement un tissu lésé, c’est-à-dire, que

l’organe récupère sa morphologie et ses fonctions initiales, il est impossible de faire la différence

entre l’élément nouvellement formé et l’ancien.

Lors d’une blessure, la guérison de la peau de l’axolotl suivra les mêmes étapes que chez les

mammifères mais avec des différences au niveau de la durée de la réponse inflammatoire, du

nombre de cellules recrutées au niveau du foyer inflammatoire, des myofibroblastes et de la

quantité de médiateurs produits par les cellules.

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3.1. L’hémostase 3.2. La phase inflammatoire 3.3. La phase de réparation 3.4. La phase de maturation

4. Comment utiliser le modèle de l’axolotl pour une perspective de thérapie régénérative chez le cheval ?

5. Bibliographie

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