LAVWA KA BA_AGT N°004_Spécial

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Préparation Côte Caraïbe Mise en forme physique Sommaire Editorial : Notre insularité, un atout... 2 Y VWEL JOU DLAN 3 Des génies mécaniciens…. 4 Coupe de gréements ... 5-6 Tour de Martinique scolaire 7 Préparation Côte Caraïbe 8 Au revoir Matlo Lékout 9 Protrait 10 Côte Caraïbe : Poétik klasman 10 Côte Caraïbe : Images.. 11 Portrait 11 Rallye gommiers des institutions 12-13 JOUNEN NEG SIKRI 14 Actualité en images 14 Bord de mer, Californie 97232 Le Lamentin (Martinique) Tél. : 0596 39 71 56 Email [email protected] Directeur de la publication Claude BLAMEBLE. Mise en Page : Raymond MICHIGANT. Impression : Association Gommier et Tradition. Photos : Association Gommier et Tradition. Ont participé à ce numéro : Léïla-Aïcha PETITO, Claude BLAMEBLE, Raymond MICHIGANT, Patrick PETITO, Jean-Paul SAINTE-ROSE,... Semestriel : n° 004 Janvier à juin 2007 Tour de Martinique scolaire « C‘était dur, mais on l’a fait ! » Coupe des gréements aux Trois-ilets « Pawol an bouch pa chaj » PAGE 7 PAGE 5-6 PAGE 8 Rallye gommiers des institutions Le gommier vecteur d’intégration PAGE 12-13

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Préparation Côte Caraïbe Mise en forme physique

Sommaire

Editorial : Notre insularité, un atout... 2

VWEL JOU DLAN 3

Des génies mécaniciens…. 4

Coupe de gréements ... 5-6

Tour de Martinique scolaire 7

Préparation Côte Caraïbe 8 Au revoir Matlo Lékout 9

Protrait 10

Côte Caraïbe : Poétik klasman 10

Côte Caraïbe : Images.. 11

Portrait 11

Rallye gommiers des institutions 12-13

JOUNEN NEG SIKRI 14

Actualité en images 14

Bord de mer, Californie 97232 Le Lamentin (Martinique) Tél. : 0596 39 71 56

Email [email protected]

Directeur de la publication Claude BLAMEBLE.

Mise en Page : Raymond MICHIGANT.

Impression : Association Gommier et Tradition.

Photos : Association Gommier et Tradition.

Ont participé à ce numéro : Léïla-Aïcha PETITO, Claude BLAMEBLE, Raymond MICHIGANT, Patrick PETITO, Jean-Paul SAINTE-ROSE,...

Semestriel : n° 004 Janvier à juin 2007

Tour de Martinique scolaire « C‘était dur, mais on l’a fait ! »

Coupe des gréements aux Trois-ilets « Pawol an bouch pa chaj »

PAGE 7

PAGE 5-6 PAGE 8

Rallye gommiers des institutions

Le gommier

vecteur d’intégration

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Patrick PETITO

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édito Ou an mitan lanmè…

Alors que les premiers peuples des Antilles cassaient l’insularité par des déplacements perpétuels d’une île à l’autre. Au fil des siècles, les différentes phases de notre histoire ont gommé cette particularité. Des paramètres historiques, politiques, économiques nous ont conduit vers une sédentarisation accompagnée d’un mal-être face à la mer. De nombreux dictons traduisent ce mal de mer conscient ou inconscient présent chez presque tous nos compatriotes qui ont élu domicile dans leur imaginaire : - « lanmè pa ni branch » - « ou an mitan lanmè ou ka jouré manman rétchin »

Pran lanmè-a, avan i two ta

Ce n’est que depuis peu que les martiniquais se réapproprient l’espace marin. La pratique de la voile traditionnelle, qui pour certains est notre sport national, contribue à cette volonté de bénéficier du potentiel offert par la mer.

Les compétitions organisées par le Club des Gommiers de la Martinique et la Socié-

té des Yoles Rondes de la Martinique suscitent un engouement populaire indéniable, il nous faut traduire cet enthousiasme par une perspective de développement de la voile tradition-nelle.

Les organisations du Tour des Yoles Rondes de la Martinique, de la Côte Caraïbe des Gommiers ont généré cette émergence et permis de franchir un premier cap. Néanmoins, il reste de nombreux bords à tirer pour prétendre au label « sport national ». Ce louvoyage passera nécessairement par une structura-tion de la discipline. Il s’avère de plus en plus urgent de : • définir les modules d’apprentissage ainsi que leur contenu théorique,

technique, physique; • élaborer une stratégie de développement (aspect économique, formation

de cadres); • mettre en place des structures d’accueil tout public.

Ti rach koupé…

La promotion de la discipline passe nécessairement par notre capacité à insuffler un nouveau souffle à notre sport par l’intégration de jeunes au sein des équipages.

Quelques uns des gommiers qui ont participé à la côte caraïbe 2007 l’ont démontré

de manière active. Si l’association Gommier et Tradition reste la locomotive du rajeunisse-ment de la flottille avec l’équipage de Tonbé Lévé qui a tenu tête aux meilleurs et a échoué au pied du podium, elle poursuit par l’intégration de jeunes sur Mwen Pa Sav.

Cette politique fait naître les prémices de lendemains qui s’annoncent positifs puis-

que de plus en plus de patrons hésitent de moins en moins à faire monter des jeunes sur leur gommier.

Nous sommes dans le temps de la semence et gardons la certitude que les graines

plantées récompenseront notre travail.

N ° 0 0 4

Faire de notre insularité un atout.

Patrick PETITO

Néanmoins, il reste de nom-breux bords à tirer pour préten-dre au label « sport national ».

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VWEL JOU DLAN II La position de leader des célibataires ne fut pas contestée...

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N ° 0 0 4

Compte tenu de l’absence de plusieurs de ses membres l’Association Gommier et Tradition a reporté son opération « VWEL JOU DLAN » le samedi 6 jan-vier. Cette manifestation s’est déroulée sous forme de deux régates opposant trois équipages de l’association. Ainsi, les jeunes ont pu se mesurer aux mariés et leurs enfants et aux célibataires.

Lors la première manche, les mariés étaient sur le gommier Pégase, les célibataires sur Tonbé Lévé et les jeunes sur Mwen Pa Sav. La première marque du par-cours fut atteinte par un vent « nordé ». Les mariés fu-rent les premiers a viré cette bouée, suivis des célibatai-res puis des jeunes.

Il a fallu, ensuite, tiré des bords pour rejoindre la deuxième bouée située face au Morne Cabri. Pour avoir viré trop vite, Pégase se retrouvait sous le vent des deux autres embarcations et surtout de Mwen pa Sav qui avait refait son retard sur Tonbé lévé. Un virement de bord de plus effectué par les mariés, aussitôt suivi par les jeu-nes et les hommes d’expérience retournèrent la situa-tion à leur avantage.

Mais le passage à la bouée fut marqué par un inci-dent. La tête de mât de Tonbé Lévé accrocha l’écoute du haut de Pégase et jusqu’à la troisième marque du par-cours les mariés semblaient remorquer les jeunes. Bien des manœuvres furent nécessaires pour permettre aux deux embarcations de se dégager.

Le peu de vent a obligé les équipages à « bomber » jusqu’à la bouée 4. Cette opération permit aux mariés de prendre un avantage définitif sur les jeu-nes, mais fut fatale à ces derniers qui se firent dépasser par les célibataires.

Pour la deuxième manche, on effectua un chan-gement d’embarcation. Les mariés se retrouvèrent sur Tonbé Lévé, les célibataires sur Mwen Pa Sav et les jeu-

nes sur Pégase. Le virement de la première marque se fit sous un grain quasi- cyclonique et l’on assista à des « manques à virer » de la part de toutes les embarca-tions. Les célibataires furent les premiers à se sortir de cette mauvaise passe et prirent un avantage sur les deux autres équipages.

Le mât de Tonbé Lévé ne résista pas aux puis-santes rafales du grain et se brisa dans un grand fracas, ce qui contraignit les mariés à l’abandon. La position de leader des célibataires ne fut pas contestée par les jeu-nes dans le calme qui suivit le grain, car il a fallu « bomber» sur pratiquement tout le reste du parcours.

Le retour d’une légère brise après le franchisse-ment de la ligne d’arrivée incita les jeunes à repartir pour un tour juste pour le fun.

Le classement final de ce VWEL JOU DLAN II s’éta-

blit comme suit :

1er : lé sélibatè pa nèt 2ème : lé jenn, yo fré 3ème : lé nonm mayé épi timanmay

Au traditionnel verre, mouture du nouvel an La galette ne fut pas des plus honnies. Les leveurs de coude ne furent pas lents A trouver la fève de l’épiphanie.

Bonifiée par Gaby, la sécurité fut très sportive. Indispensable à la bonne marche de la course. N’avouant jamais une lassitude compréhensive. Seigneur, il y va quelques fois de sa bourse.

KABÉ

Le «remorquage» des jeunes lors de la première manche

Des régates particulièrement disputées.

Janvier

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La mangrove en kayak : milieu en péril.

L’après-midi des journées était plutôt consacré à

la découverte d’un milieu de plus en plus menacé : la mangrove. Celle-ci a été visitée en kayak. La prati-que du kayac est beaucoup plus fréquente que celle du gommier, mais il a fallu quand même montrer les rudiments de la conduite, rappeler les règles de sécurité.

De cette randonnée les élèves ont pu se rendre compte du lieu où échouent tous les détritus qu’on abandonne négligemment sur le bord des routes. Ils ont pris connaissance de l’état de dégra-dation d’un milieu nourricier et de toutes les conséquences sur l’alimentation et la santé des hommes.

Quand est-ce qu’on recommence ?

Ces deux journées de découvertes sportives, culturelles, écologiques ont permis aux élèves du Lycée Acajou 2 d’être un peu plus ancrés dans la réalité du pays dans lequel ils vivent.

Ils apprécient un sport traditionnel et ils res-pecteront un peu plus leur environnement. Ils sont demandeurs de ce type d’activités et quant au gommier, ils en redemandent.

TONBÉ LÉVÉ est sponsorisé par

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Des génies mécaniciens sur un gommier Le gommier : « sa mafia !! Frè-a »

Les 8 et 12 février 2007 les élèves des premières STI génie mécanique du Lycée acajou II ont pris connaissance avec notre plus vieille racine nautique : le Gommier. Les quelques blagues sur les capacités sportives de chacun laissè-rent très rapidement la place à une ap-préhension liée aux difficultés techni-ques de l’embarcation.

Nos habituelles « grandes gueules » se firent d’un coup plus discrets sous le regard amusé des enseignants MM . Toussay et Guitteaud. Si certains avaient déjà pratiqué ou goûté la voile tradition-nelle, pour la majorité c’était une décou-verte.

Dès les premières explications, on s’est rendu compte que l’entraide et la solidarité devraient être les conditions pour prendre la mer. En voile tradition-nelle et particulièrement sur un gom-mier le moindre acte égoïste et person-nel se solde par le naufrage (n’exagérons rien, le dessalage) collectif. Le groupe n’a pas une grande patience avec les solistes et le collectif sera toujours privi-légié.

Le gommier : « sa mafia !! frè-a »

Quelques bords pour maîtriser le

bateau et pour les plus aguerris la dou-ble traversée de la baie de Fort-de-France.

1- Rejoindre le bourg des Trois-Îlets

pour peaufiner les automatismes. 2- Rallier Fort de France pour surmon-

ter les premières difficultés. 3- Regagner Californie pour se restau-

rer. Lors de ce périple les élèves ont

pu sentir le vent et les allures corres-pondantes. Ils ont aussi pu mettre en pratique toutes les manœuvres néces-saires à la bonne marche de l’embarca-tion. Au-delà de l’aspect sportif et culturel cette journée a, aux dires des intéressés, permis aux uns et aux au-tres de s’apprécier et de créer un véritable esprit d’équipe.

KABÉ

Février

Photos :Toussay Jean-Jacques

Poussés par un vent soutenu, nos génies ont délaissé leur mécanique Pour un plaisir naturel, simple, sain, pur et réellement authentique.

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Coupe de gréements aux Trois-Ilets (quartier LA BEAUFOND) Pawol an bouch pa chaj

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Comme chaque année, l’Association Gommier et Tradition organise une expédition au cœur de la fo-rêt martiniquaise à la recherche de troncs d’arbre, pour la confection ultérieure de mâts, et de bambous pour les vergues. Cette année nos recherches se déroulent au fin fond de la campagne iléenne au quartier « la Beaufond » plus exactement.

Une recherche minutieuse…

Cette opération se décline en plusieurs étapes. Le

samedi 10 mars 2007, dès 6 heures du matin, une équipe composée de cinq hommes (Léo P., Frédéric B., Alexandre H., Alexandre M., Mario M. et Jean-Paul S.R.) armée du matériel adéquat (tronçonneuse, hache, scie, corde etc.…), se place sous la direction d’un expert des lieux en la personne de Monsieur Achille « natif natal » du coin.

Nous commençons par une bonne heure de mar-che à travers bois à la recherche de l’arbre idéal, plus communément appelé chez nous cipre ou « lépini ». Dès les premières découvertes la coupe commence et se poursuit au fur et à mesure de notre avancée a sous les bois. Particularité d’un bon produit : il faut qu’il soit robuste mais pas trop, le plus droit possi-ble, long et avec un minimum de défauts.

Malgré le terrain très escarpé l’équipe d’Achille

arriva à faire une bonne récolte, bien souvent dans des conditions de coupe à la limite de l’exploit grâce à l’agilité et la dextérité de Léo PETITO entre au-tres… Une fois abattus sur le flanc de la colline, il faut s’arranger pour que les arbres en tombant se retrouvent au fond d’une ravine asséchée (carême oblige).

La suite des opérations consiste, au prix de grands efforts, à rejoindre les arbres dans la ravine où commence le travail de d’ébranchage et de cali-brage pour obtenir des troncs quasi parfaits.

Cette première expédition se termine vers 13 heures.

Mars

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Une équipe de choc…

Le lendemain matin même heure, même lieu.

Cette fois ci, le travail n’est plus une activité de re-cherche ou d’abattage mais elle est beaucoup plus physique et la force des hommes sera mise à rude épreuve. La même équipe de la veille renforcée par d’autres éléments, nous nous retrouvons au total presque une quinzaine. Le travail consiste, par groupe de deux ou de quatre, à récupérer les troncs et à les tirer à l’aide de cordes jusqu'au lieu de char-gement.

Tirer un tronc d’arbre plus ou moins long, plus ou moins lourd (plutôt plus que moins d’ailleurs) sous les bois contournant, enjambant divers obstacles est un travail des plus éprouvants. Un grand coup de chapeau à l’équipe AGT pour son courage. Profitant de cette main d’œuvre disponible (chyen maré sé pou lapidé) nous avons pu récupérer quelques bam-bous pour réaliser nos futures vergues.

Il ne nous reste plus qu’à disposer les troncs et les bambous sur le chariot, en veillant à une bonne répartition du poids. Ce qui est tout un art. Puis… Cap sur Californie- Lamentin.

Banbou doubout, ma dan dlo…

Pas encore au bout de nos efforts, il nous reste le

déchargement et le stockage. Les troncs d’arbres sont mis à l’eau et amarrés au

quai. Quelques jours d’immersion complète permet-tront que l’écorce s’enlève plus facilement.

Les bambous stockés debout tout le long d’un ar-bre attendront quelques semaines avant leur renfor-cement afin d’être opérationnels.

C’est ainsi que se termine une bonne aventure qui nous rappelle aussi que le gommier n’est pas seulement qu’une simple his-toire de navigation mais tout un en-semble, de l’arbre au produit final.

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N ° 0 0 4

SRPJ

Remerciement à : Mr GISCON Achille

pour son dévouement et sa patience.

Mars Coupe de gréements aux Trois-Ilets (quartier LA BEAUFOND) Suite….

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Tour de Martinique scolaire 2007 « C’était dur, mais on l’a fait ! »

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N ° 0 0 4

Mars

A l’initiative de Christophe DÉDÉ et la Société des Yoles Rondes, le Tour de Martinique scolaire Voile Tra-ditionnelle a mis en évidence la vitalité d’une jeunesse dynamique.

Cette manifestation ne revêtait pas de caractère com-pétitif mais était plutôt conçue comme un défi.

Les équipages étaient au nombre de six, 5 naviguaient sur des yoles et un sur gommier. Ils représentaient les établissements scolaires suivants :

• le LEGTA de Croix Rivail, • le LEGTA de Croix Rivail « équipage féminin », • le SÉMINAIRE-COLLÉGE, • le LEP du Marin,le Collège PAUL SYMPHOR du

Robert tous sur yole ronde, • et le Collège de Saint-Joseph sur gommier.

«C’était dur, mais on l’a fait »

Ce défi s’est relevé en quatre étapes : 1. Diamant - Précheur 2. Précheur - Trinité 3. Trinité -Vauclin 4. Vauclin - Diamant

Les conditions de navigation étaient difficiles, Éole s’est fait capricieux sur les trois premières étapes. Le plus souvent, la propulsion se faisait à la godille pour les yoles et le « bonbé » était de rigueur sur le gommier. Seule la dernière étape s’est effectuée avec un vent régulier.

Tout au long de ces quatre jours, les jeunes, filles et garçons, ont fait montre de leur capacité d’abnégation, de motivation pour évoluer dans un milieu inhabituel dans une discipline qui, pour la grande majorité, était inconnue à la rentrée scolaire.

L’organisation fût correcte, la sécurité en mer bien

assurée, l’accueil convivial et fraternel aux arrivées. Les participants à ce deuxième Tour scolaire affirmaient que c’était dur, mais qu’ils étaient très fier de l’avoir réaliser. Peut-on désespérer de cette jeunesse ?

Neg sikri pa pè lanmè

Le collège de Saint-Joseph, qui a présenté un équipage composé de onze filles et d’un garçon, a eu la responsabili-té de représenter l’école de voile de Gommier et Tradi-tion.

Ces jeunes gens ont fait honneur à leurs encadrants : professeurs au collège (Mme MAURIOL Annie-Claude et M. MARIN Lionel), moniteurs de voile (M. HARDEL Alvin et M. SAINT-AIME Richard). Ils ont prouvé, plus que les autres participants, que l’investissement et la motivation conduisent à la réussite d’un projet. Leur mérite est d’au-tant plus grand que le gommier est réputé plus difficile à maîtriser que la yole.

Quoiqu’il en soit, tous les jeunes de ce tour auront acquis une expérience référence pour les prochaines éta-pes de leur vie.

Patrick PETITO

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Il a été décidé par décret du Prési-dent de l’association Gommier et Tradi-tion, du fait « du manque de forme » des équipages : la mise en place de séances d’entraînement physique à l’approche de la Côte Caraïbe,.

Le mardi et le jeudi soir pour ceux que l’on appellera les moins jeunes et le mercredi et le samedi après-midi pour les plus jeunes de l’association.

Le président lui-même ainsi que monsieur MALFLEURY Louis-Georges

supervisaient les séances. La première séance fut la plus dure : 15 min de course, monter et descendre les esca-liers, renforcement musculaire et étire-ment…, exercices divers, variés et ludi-ques.

Certains font la grimace, se plai-gnent, pleurent, rient, trichent pour diminuer leur peine en raccourcissant sur le circuit d’échauffement. Mais nous ne les nommerons pas.

Le sport réunit, regroupe. L’esprit d’équipe est renforcé autant que les corps.

Si on résume une séance cela don-nerait : - Mathilde et Céline face à face aux

escaliers. L’une encourageant l’autre. - Loïc et Xavier : mais qui est le plus

rapide?

- Pierrot qui court si vite et David qui essaie de le rattraper.

- Damien qui décolle au quart de tour et atterrit comme un oisillon sans souffle.

- Leïla qui n’arrête pas de dire qu’elle est trop vieille pour ça.

- Audrey qui court comme Audrey. - Jimmy tout sourire même pour faire

les abdos. - Maël qui n’a toujours pas de tennis et

qui utilise des semelles de la marque « Pieds Nus ». (Il a du les acheter au même endroit qu’une autre per-sonne que l’on connaît de notre chère association).

Pour les moins jeunes, les débuts se

présentèrent bien avec du monde au rendez-vous : les courageux de la course à pied (Basse-Gondeau/Californie). Des courageux qui à partir de la Galléria diminuèrent sur le rythme pour surtout éviter de perdre certains éléments du groupe à la traîne. On sau-ra aussi que la marque « Pieds Nus » est une très bonne pour ce parcours (selon les dires de monsieur HARDEL Alvin). Mais les courageux laissèrent vite la place aux « grimaceux » lors des étire-ments, surtout avec monsieur BELLE-MARE Frédéric.

Puis, le lieu de rencontre changea pour le stade Georges GRATIANT au Lamentin : les « P.A.S » (Personnel Au Sol) rejoignirent le groupe qui se voyait réduit par l’absence de ses premiers sportifs.

Il est triste de voir que les moins jeunes n’eurent pas un meilleur suivi. Toutefois, chez les jeunes les séances continuent et donne des résultats : un nouveau souffle!.

Les corps qui n’ont pas l’habitude de tant d’effort ont crié, souffert mais étaient d’attaque pour le jour suivant.

PS : beaucoup de noms n’ont pas été

dévoilés dans cet article à la demande de la rédaction qui juge qu’il faut rester dans la confidentialité.

Leïla-Aïcha PETITO

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Préparation Côte Caraïbe 2007 La forme pour les jeunes et l’entretien pour les moins jeunes...

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Mars/Avril

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Durant la côte Caraïbe un ancien, l’un des derniers à avoir régaté avec l’actuel génération de GOMMIER et TRADITION s’en est allé.

PETITO « Marty » âgé de 77 ans a été rappelé par le créateur. Ses obsèques ont eu lieu à l’heure du départ de la pre-mière étape de la côte Caraïbe. À la demande de coursiers d’AGT une minute de silence a signifié notre respect envers sa mémoire et ce qu’il était.

Pour la circonstance nos coursiers ont porté en signe de deuil un brassard noir.

Son parcours de coursier dans le poste de matlo lékout a connu plusieurs gommiers : « L’HOMME PATIENT »; « JUSQU’AU BOUT »; « LET ME PASS » ; « REVE D’ENFANT » ; « TONBE LÉVÉ » et aussi des yoles plates dans les an-nées soixante / soixante-dix, époque où les courses sur ce support étaient prisées entre les TROIS ILETS CALIFORNIE et VOLGA.

Nous retiendrons de lui sa véritable ferveur, l’indéfectible supporter toujours présent prêt à prodiguer de judicieux conseils, nous regrettons qu’il n’ait pas pu assister à l’éclosion des jeunes de TONBE LÉVÉ l’an dernier. La maladie ne lui permettant plus de se rendre sur les lieux des régates. Il aurait sans doute dit « kominis-la ka pran le pouvoir » ce vocable était utilisé par référence à la couleur rouge de TONBÉ LÉVÉ.

Nos tarifs

* Baptême de gommier à voile.

* Randonnée dans la mangrove en Kayak de mer.

* Visite en yole à moteur du cohé du Lamentin.

* Repas traditionnel sur place.

Adultes : 35€ Enfants (-12 ans) : 20€

à la demande de groupe de personnes (association, comité d'entreprise, hôtels,...),

30 pers. min.

Vos commentaires et observations seront les bienvenus à notre adresse email [email protected]

TONBÉ LÉVÉ est sponsorisé par

Le spécialiste de la pièce japonaise et coréenne Service de dépannage express

pour commandes spéciales ZI de Californie 97232 Lamentin

Tél. : 0596 50 54 30 Fax : 0596 50 38 76

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N ° 0 0 4

Patrick PETITO

Au revoir Matlo Lékout PETITO « Marty »...

Avril

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Portrait

Monsieur est la marque de respect qui sied à votre fonction Et comme tout homme respectable, nous vous saluons bien bas Réservé au travail, respectueux de nos vieilles traditions, Connaissant notre population, vous vous en souviendrez là-bas Ilien, vous l’êtes peut-être, homme de cœur sûrement. Yves, vous appelle-t-on sur le gommier et tu exiges le tutoiement. Véyé sa, drésé, tiré dlo, kapoté, voilà un équipier de qualité. Et pour notre sport traditionnel, tu as montré un réel engouement. Sincèrement, l’acrostiche te dévoile notre sympathie en toute simplicité.

Yves DASSONVILLE

KABÉ

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Côte Caraïbe 2007 Poétik klasman

Avril

KABÉ 27 avril 2007 – [email protected]

Lanné ta la cot-la té ni an jan anglé Pou ou té genyen fodé ou té lib, an jan Freedom. Gilbè té pli anglé ki anglé, i di tout moun Welcome Chaben’an té chimérik, menm si bon pilot i resté. Si yo mandé : sa ki tonbé ? lévé moun Californie Sé la yo sa goumen pou fè VIème kontinan. Océane ni santiman, mé Mwen pas sav pou ki moun ? Magré carèm, nou Pa mô souef Twazilé ba nou an so kako a la plas an kout banbou. Pour ses Fils de Lumière, bien voilés. Es la té ni la jwa ? mandé Diaman, sé thalassav. An sel prédator, ki ni béribéri, pa rivé manjé.

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Portrait

Retraité à l’air jovial Embrassant amoureusement notre tradition Surveillant au jugement impartial Prônant l’équité sans pression Éveillé pour sa seule passion, notre gommier national. Pour lui, rien ne vaut une compétition Où les jeunes titillent une hiérarchie presque fatale Une fois, deux, trois fois, il revient sur son île natale. Avec sa rigueur, il décourage les redditions Nous ne pouvons qu’apprécier cet homme à la dévorante passion Dur et juste serait les qualificatifs de cet amiral. Résistant aux pressions de toutes sortes, il n’est point banal. Élaborant sans relâche son œuvre pour nos traditions. .

André TEGARRIGUE

KABÉ

Avril Côte Caraïbe des gommiers 2007 Quelques images….

KABÉ

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Rallye-gommiers des institutions Les institutions se rencontrent autour d’un rallye-gommiers

Le gommier vecteur d’intégration

Six institutions qui prennent en charge des jeunes confiés par les magistrats de la jeunesse et la Direction des services sanitaires et sociaux ont participé au rallye gommiers. L’organisation était confiée à l’AMPAJ (Association Martiniquaise Pour l’Aide aux Jeunes et la Protection Judiciaire de la Jeunesse).

Elles ont suivi une formation avec le club nautique de Sainte-Luce et l’association « Gommier et Tradition » de Californie.

Ceci leur a permis de se familiariser avec les techni-ques de la voile traditionnelle.

Le concept du rallye reposait pour moitié sur les capa-cités à naviguer et pour l’autre sur la faculté à restituer les savoirs techniques, théoriques et historiques abor-dés. En outre, il fallait résoudre des énigmes en rapport avec les sites visités par le rallye.

Au cours de ces deux jours, les jeunes ont pu démon-trer qu’ils pouvaient faire preuve d’abnégation de solida-rité.

L’attribution des gommiers se fit par tirage au sort :

a) Le Centre Socio Educatif La Sainte Famille de Gas-

chette : MWEN PA SAV ; b) Le Foyer de l’Espérance :

BA MWEN LE ; c) Le Centre d’Action Educative et de Formation Profes-

sionnelle (CAEFP) de Clairière : BAÏ LA VI ; d) Unité Educative d’Activités de Jour : PEGASE ; e) Le Foyer d’Action Educative Bois joli : TONBE

LEVE ; f) Le Foyer Départementale de l’Enfance de Martinique

de Rivière l’Or : TITIRI-A.

Sur chaque gommier se trouvaient 6 jeunes, 2 éduca-teurs et un cadre d’appoint des écoles de voile.

La Sainte Famille bénie d’Eole.

Rallier Pointe la vierge en partant de Schoelcher fut l’entrée en matière , il fallait tirer des bords. Le vent, bien établi de force 3, permettait une navigation au plus près sans grande difficulté.

Des options différentes furent prises, l’option terre se révélait payante pour la Sainte Famille sur MWEN PA SAV qui coupa la ligne d’arrivée après 34 minutes suivi du FAE Bois Joli sur TONBÉ LÉVÉ et l’UEAJ sur PEGASE. Le FDEM et CLAIRIERE qui avaient pris l’option large franchirent la ligne d’arrivée avec 15 minutes de retard.

Seul le foyer de l’Espérance sur TITIRI-A dessala. Les gommiers démâtaient en mer puis les équipages

furent conduits au club H2O pour l’épreuve terrestre. Ils bénéficiaient de l’hospitalité de Mr DOMERGUE.

La deuxième partie Pointe de la Vierge - CALIFORNIE fut plus difficile le vent s’était renforcé. On pouvait noter au plus fort des rafales de force 5. La mer était quelque peu plus formée, les équipages durent faire preuve de vigilance pour éviter de sombrer ou de dessaler, ce que ne put éviter le Foyer de l’Espérance à hauteur du Fort Saint Louis.

La Sainte Famille, le FAE Bois Joli, le FDEM tiraient des bords entre le milieu de la baie et le port tandis que l’UEAJ et Clairière optaient pour de grands bords vers l’Anse Mi-tan.

Après différents croisements donnant lieu à une vérita-ble régate la Sainte Famille se détachait pour ne plus être rejointe.

Bois joli dut se contenter une nouvelle fois de la se-conde place.

Mai

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Rallye-gommiers des institutions Les institutions se rencontrent autour d’un rallye-gommiers

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Mai

Le réveil de l’Espérance

Le samedi les équipages étaient à pied d’œuvre dès sept heures : mise au point, préparation matérielle, briefing avec l’organisation.

Pour rejoindre les Trois Îlets il fallait laisser une bouée à bâbord devant la marina de la Pointe du Bout puis passer sous les îlets avant de couper la ligne d’arrivée.

Le largue vers la Pointe du Bout fut favorable aux jeunes du Foyer de l’Espérance qui viraient en tête cette première marque du parcours, rectifiant par la même, leurs dessalages de la veille. Ils ne lâchèrent rien dans la remontée au vent et ne laissèrent au-cune chance aux autres concurrents de revenir sur eux .

Ils étaient suivis par un Bois Joli régulier. Les épreuves sportives meublaient l’escale, lancer

franc et service tennistique sur le plateau sportif , des questionnaires proposés par les pompiers et la BPDJ ainsi qu’une recherche d’informations sur des monuments du bourg des Trois Îlets.

Une énigme sur les îlets nécessitait la pratique du kayak.

Ce rallye fut agrémenté de la présence de Mr DO-RIVAL directeur de la Direction Jeunesse et Sports (DJS), Mme DELAG Directrice de la PJJ, Mr BOUR-GES le Commandant de la Gendarmerie, le Président du Club des Gommiers Mr LARGEN , Mr REGAL repré-sentant l’AMPAJ, Mme CYRILLE Présidente de l’Asso-ciation Martiniquaise des Educateurs (AME).

Cap sur Ti-Zilé

La liaison Trois Îlets - Ti-Zilé en gommier se fit sans

encombre malgré les hauts fonds entre lesquels il fallait slalomer.

Tous les acteurs de cette manifestation se retrou-vaient dans ce cadre magnifique bien entretenu par

l’Espace Sud pour un déjeuner très convivial. La proclamation des résultats et la remise des ré-

compenses concluaient ce rallye gommiers des Insti-tutions.

Le bilan de cette opération est largement positif. Au niveau des jeunes une grande implication par le

fait d’être acteur et un esprit positif s’est dégagé tout au long de ces deux jours.

Le rallye a servi de support d’initiation à l’audio- visuel pour des jeunes grâce au soutien de la Direc-tion Régionale des Affaires Culturelles (DRAC).

La sécurité fut assurée par dix yoles suiveuses, par les affaires maritimes, les plongeurs sapeurs pom-piers, tandis que la gendarmerie assurait une couver-ture aérienne.

Malgré la blessure à l’épaule d’une jeune fille du FDEM à laquelle nous souhaitons un prompt rétablis-sement, rendez-vous a été pris avec les Institutions pour le 22 juin pour les Jounen Neg Sikri de Gommier et Tradition.

Classement final du rallye

1°) Le Foyer d’Action Educative (FAE) Bois joli ; 2°) Le Centre Socio Educatif La Sainte Famille

de Gaschette ; 3°) Le Foyer de l’Espérance ; 4°) UEAJ (Unité Educative d’Activités de Jour) ; 5°) Le Centre d’Action Educative et de Forma-

tion Professionnelle (CAEFP) de Clairière ; 6°) Le Foyer Départementale de l’Enfance de

Martinique (FDEM).de Rivière l’Or.

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Juin

Ouverture de la section poussin :

la « baby team »

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P A G E 1 4 N ° 0 0 4 J a n v i e r à j u i n 2 0 0 7

« JOUNEN NEG SIKRI » a pour objectif de permettre au maximum de martiniquais de découvrir la pratique de la voile traditionnelle sur le plan d’eau de Californie.

Notre association au travers de ce week-end

accentue la communication vers le plus grand nombre sur les différentes activités nautiques que nous offrons et permettra d’évaluer le travail pé-dagogique et sportif accompli au cours de l’an-née.

La journée « Inter entreprise gommier » qui

vit sa 3ème année est tournée vers le monde de l’entreprise qui rejoint celui du gommier. C’est un moment sportif et convivial.

Notre slogan « San tradisyon, pa ni péyi »

est notre moteur qui nous renforce dans notre volonté de perpétuer les activités sportives et culturelles qui permettent la prise de conscience de notre identité.

Actualité en images

JOUNEN NEG SIKRI San tradisyon , pa ni péyi...