L'auxiliaire de puériculture en crèche

36
L’auxiliaire de puériculture en crèche Christine Boussaroque Élisabeth Haentjens Frédérique Jaquet MANUEL PRATIQUE DE Préparation au DEAP et à la VAE : utout le contenu du programme ule rôle de l’AP en exercice 2 e édition

description

Un ouvrage pour les élèves AP qui explique avec clarté les connaissances du cours à maîtriser à partir d'exemples concrets et illustrés du terrain. C'est l'outil indispensable pour valider les modules et réussir les mises en situations professionnelles.

Transcript of L'auxiliaire de puériculture en crèche

AUXCRE

L’auxiliaire de puériculture en crèche

Christine BoussaroqueÉlisabeth HaentjensFrédérique Jaquet

m a n u e l p r at i q u e d e

conc

eption

gra

phiq

ue :

Prim

o&Pr

imo

Cet ouvrage est destiné aux élèves auxiliaires de puériculture candidats au DEAP ainsi qu’aux professionnels préparant la VAE (validation des acquis de l’expérience).Complet, clair et pédagogique, il présente toutes les connaissances théoriques et pratiques que doit maîtriser l’AP.

uUn outil pour valider vos 8 modules et réussir vos MSP- Il développe tout le contenu du cours à assimiler en s’appuyant sur des mises en situations concrètes du terrain afin de vous aider à bien comprendre et à mémoriser les connaissances.- Il vous propose des outils pratiques pour appliquer, lors de vos stages, toutes les connaissances apprises et exercer ainsi parfaitement votre rôle professionnel.

uUn ouvrage conçu pour vous faciliter l’apprentissage- Pour une mémorisation efficace, les connaissances théoriques et pra-tiques sont présentées avec clarté et précision grâce à des tableaux, des arbres, des fiches techniques, des fiches ressources ainsi que de nombreuses illustrations.- Pour vérifier l’assimilation des connaissances, retrouvez des exercices corrigés à la fin des chapitres.- Exclusif ! Une courbe du développement de l’enfant de 0 à 3 ans en un seul coup d’œil.

DAnS lA MêME CollECtion :

L’au

xilia

ire d

e p

uéri

cultu

re e

n cr

èche

C. B

ouss

aroq

ueÉ

. Hae

ntje

nsF.

Jaq

uet

Préparation au DEAP et à la VAE :utout le contenu du programmeule rôle de l’ap en exercice

www.estem.fr

2e édition2e

édition

couv AP_creche 2e ed.indd 1 15/09/09 13:43:42

Manuel pratique de

L’auxiliaire de puériculture

en crèche 2e édition

Christine BoussaroqueÉlisabeth HaentjensFrédérique Jaquet

Éditions ESTEM

DE BOECK DIFFUSION

2 ter rue des Chantiers, 75005 Paris

Tél. : 01 72 36 41 60

Fax : 01 72 36 41 70

E-mail : [email protected]

www.estem.fr

Iconographie

Merci à Bernard Jaquet d'avoir gracieusement réalisé la plupart des dessins : pp. 104-108, 110-111.

© Anne-Christel Rolling : illustrations pp. 51-53, 55, 104 (haut), 107 (haut), 238, 276.

© Caroline Koehly : illustrations pp. 59, 61, 64, 83-84, 86, 112, 136, 238, 244-252, 269- 270.

© Estem : illustrations pp. 50, 313.

ISBN 978-2-84371-438-2

© 2009 Éditions Estem, une marque du groupe De Boeck

Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Au teursL es auteurs

Christine Boussaroque est infirmière puéricultrice et professeur de sciences et techniques médico-sociales (STMS).

Formée à l’institut de puéricultrice de Paris, elle a exercé en tant que puéricultrice de secteur en PMI (protection maternelle et infantile). Elle a ensuite assuré des fonctions de directrice de crèche puis de coordinatrice de trois établissements de la petite enfance.

Après une formation en pédagogie en IUFM (institut universitaire de formation des maîtres), elle est devenue enseignante et poursuit depuis 10 ans sa carrière de formatrice auprès des élèves auxiliaires de puériculture.

Après deux années d'expatriation au Kenya, elle continue de soutenir des projets mis en place en faveur des enfants et de leurs mères (orphelinat, atelier de couture). Depuis 2009 elle est à nouveau formatrice dans un IFAP de la région parisienne.

Élisabeth Haentjens est infirmière puéricultrice et professeur de sciences et techniques médico-sociales (STMS).Elle a exercé cinq ans comme infirmière avant de suivre une formation de puéricultrice à l’institut de puéricultrice de Paris.Elle a été directrice de crèche puis elle a complété son cursus par une formation en pédagogie en IUFM.Elle est formatrice depuis quatorze ans auprès des auxiliaires de puériculture.Elle a animé pendant un an une chronique puériculture dans le Magazine de la Santé au quotidien présenté par M. Carrère d'Encausse et M. Cymes sur France 5.

Frédérique Jaquet est infirmière puéricultrice, psychologue clinicienne et professeur de sciences et techniques médico-sociales (STMS).Infirmière depuis 1983, puis puéricultrice formée à l’institut de puéricultrice de Paris, elle a exercé en hôpital, essentiellement en pédiatrie, jusqu’en 2000, en suivant en parallèle des études de psychologie. Elle a obtenu son diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en psychologie clinique et pathologique en 1996.Soucieuse de partager ses différentes expériences, elle s’oriente vers l’enseignement. Formée en IUFM, elle est aujourd’hui enseignante à l'éducation nationale auprès des élèves auxiliaires de pué-riculture et des CAP petite enfance.Également auteur de l'ouvrage La démarche de soins de l'AP et co-auteur de Réussir son concours AS-AP, tous deux parus aux éditions Estem.F. Jaquet adresse une pensée et des remerciements à ses élèves pour lui avoir permis de toujours approfondir ses questionnements.

Pour tous les professionnels qui nous ont aidé dans notre travail de recherche.Au docteur Mallay et à Sandrine Chalard pour leur soutien et leurs encouragements.

IV

Manuel pratique de l'auxiliaire de puériculture en crèche

• Christine Boussaroque– Chapitre 1 : Panorama des structures d'accueil du jeune enfant– Chapitre 2 : Repères sur les professionnels de crèche

. 3. Les transmissions en crèche

. 4. La responsabilité du personnel

. 5. L’encadrement des stagiaires

. 6. Le travail en équipe– Chapitre 12 : L'alimentation à la crèche– Chapitre 13 : L'obésité : un problème de santé publique– Chapitre 14 : Les pathologies rencontrées à la crèche

. 1. Les troubles digestifs

. 2. Les intolérances

. 4.3. La déshydratation

. 7. Les pathologies infectieuses

• Elisabeth Haentjens – Chapitre 2 : Repères sur les professionnels de crèche

. 1. Les principaux professionnels– Chapitre 3 : Collectivité d’enfants et ergonomie– Chapitre 6 : Se repérer dans le développement de l’enfant de 3 mois à 3 ans

. tout le chapitre sauf le 3.8. : Développement affectif– Chapitre 10 : La vie à la crèche

. Les différents rythmes de l’enfant (1, 2, 3) jusqu’à la page 181– Chapitre 11 : Comment favoriser l’éveil des enfants ?

. tout le chapitre sauf : 4. Les jeux libres– Chapitre 14 : Les pathologies rencontrées à la crèche

. 3. Les troubles respiratoires

. 5. Les pathologies de la peau et des muqueuses

. 6. Les pathologies ORL

• Frédérique Jaquet– Chapitre 2 : Repères sur les professionnels de crèche

. 2. La distance professionnelle avec les enfants et les parents– Chapitre 4 : L'hygiène à la crèche– Chapitre 5 : Observer le jeune enfant en crèche : un outil de travail précieux– Chapitre 6 : Se repérer dans le développement de l'enfant de 3 mois à 3 ans

. 3.8. Le développement affectif– Chapitre 7 : La séparation : toute une aventure pour le jeune enfant– Chapitre 8 : La bientraitance : une réflexion nécessaire– Chapitre 9 : L'intégration de l'enfant porteur de handicap en crèche– Chapitre 10 : La vie à la crèche

. 4. Le temps du soin

. 5. Comment gérer les conflits entre enfants ? – Chapitre 11 : Comment favoriser l'éveil des enfants ?

. 4. Les jeux libres– Chapitre 14 : Les pathologies rencontrées à la crèche

. 4. Les troubles de l’équilibre thermique sauf 4.3. La déshydratation

Pour toute remarque ou question, vous pouvez contacter les éditions estem : [email protected]

sommaireS ommaire

V

Retrouvez une table des matières détaillée en fin d'ouvrage (p. 337)

Première partie : L'accueil du jeune enfant

Chapitre 1 : Panorama des structures d'accueil du jeune enfant Module 1 p. 3

Chapitre 2 : Repères sur les professionnels de crèche Modules 5, 7 et 8 p. 33

Chapitre 3 : Collectivité d'enfants et ergonomie Module 4 p. 47

Chapitre 4 : L'hygiène à la crèche Module 6 p. 67

Deuxième partie : Repères sur l'enfant de 3 mois à 3 ans à la crèche

Chapitre 5 : Observer le jeune enfant en crèche : un outil de travail précieux Modules 1 et 5 p. 93

Chapitre 6 : Se repérer dans le développement de l'enfant de 3 mois à 3 ans Module 1 p. 101

Troisième partie : Répondre aux besoins de l'enfant et l'accompagner

dans sa vie quotidienne

Chapitre 7 : La séparation : toute une aventure pour le jeune enfant Modules 1, 5 et 8 p. 147

Chapitre 8 : La bientraitance : une réflexion nécessaire Modules 1, 5 et 8 p. 165

Chapitre 9 : L'intégration de l'enfant porteur de handicap en crèche Module 1 p. 173

Chapitre 10 : La vie à la crèche Modules 1, 5 et 8 p. 177

Chapitre 11 : Comment favoriser l'éveil des enfants ? Module 1 p. 195

Chapitre 12 : L'alimentation à la crèche Module 1 p. 235

Quatrième partie : Les pathologies rencontrées à la crèche

Chapitre 13 : L'obésité : un problème de santé publique Modules 2 et 3 p. 267

Chapitre 14 : Les pathologies rencontrées à la crèche Modules 2 et 3 p. 275

Corrigés des exercices p. 321

Table des matières p. 337

Liste des fiches techniques p. 342

Liste des fiches ressources p. 343

sommaireS ommaire

VII

Présen ta tionPrésentat ion de l a col le c t ion

Une collection conforme au programme des études et à la VAE

Parus juste après la publication du nouveau programme d’enseignement et l’apparition des VAE (validation des acquis de l’expérience), les quatre manuels pratiques de cette collection restent des livres novateurs. Ils sont écrits par des enseignantes confirmées, ayant chacune une solide expé-rience professionnelle dans des secteurs complémentaires de la petite enfance.

Selon le programme des études AP, la formation est élaborée « à partir des référentiels d’activité du métier et du référentiel des compétences exigées pour le diplôme ».

C’est pourquoi, afin d’être au plus proche des exigences de la formation, les auteurs ont choisi de présenter toutes les connaissances nécessaires à la formation conduisant au diplôme par secteur d’activité professionnelle.

Ainsi, la collection propose deux ouvrages concernant le secteur hospitalier : – Manuel pratique de l’auxiliaire de puériculture en maternité ;– Manuel pratique de l’auxiliaire de puériculture en pédiatrie et en néonatalogie.

Et deux ouvrages concernant le secteur extrahospitalier : – Manuel pratique de l’auxiliaire de puériculture en crèche ; – Manuel pratique de l’auxiliaire de puériculture en PMI.

Une collection pour les candidats au DEAP, à la VAE et pour les professionnels

Ces manuels sont adaptés :—> aux étudiants AP, qui retrouveront l’ensemble des modules – ou unités de compétences – du

programme des études et pourront s’y référer lors de leur stage ;—> aux professionnels préparant la VAE pour consolider leurs connaissances dans un secteur et

compléter leur formation dans les secteurs qui leur sont moins connus ;—> aux professionnels exerçant dans un secteur particulier et désirant actualiser leurs connaissances,

poursuivre leur formation et leur réflexion sur un métier riche et complexe.

Une collection qui répond aux objectifs officiels de formation des AP

Pour chaque secteur d’activité – maternité, pédiatrie, crèche et PMI – les ouvrages présentent toutes les compétences identifiées par le programme des études à acquérir et à maîtriser :Module 1 : L’accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne.Module 2 : L’état clinique d’une personne à tout âge de la vie.Module 3 : Les soins à l’enfant.Module 4 : Ergonomie.Module 5 : Relation-communication.Module 6 : Hygiène des locaux.Module 7 : Transmission des informations.Module 8 : Organisation du travail.

Pour aider le lecteur à faire le lien avec le programme, les modules traités sont repérés dans les têtes de chapitres.

Outils complets, ces ouvrages de formation abordent les compétences dans leurs dimensions théo-rique et pratique, avec précision, clarté et avec un souci constant de faciliter la compréhension, la mémorisation et l’appropriation des connaissances.

VIII

Manuel pratique de l'auxiliaire de puériculture en crèche

Une collection qui propose un apprentissage dynamique et facilité

Riche d’informations, cette collection laisse aussi une grande place à la réflexion et à l’activité du lecteur. La formulation des têtes de chapitre sous forme de situations concrètes offre une lecture dynamique et permet au lecteur de trouver des réponses concrètes à ses questions. La présenta-tion est attractive, aérée, avec des logigrammes, des tableaux clairs et des illustrations qui vont à l’essentiel.

Le lecteur peut :—> s’impliquer ;—> repérer rapidement les points essentiels ;—> cibler ce que l’AP doit savoir et ce qu’elle doit faire ;—> tester ses connaissances au fil de sa progression.

Savoirs théoriques, savoir-faire et savoir-être sont étroitement imbriqués. La diversité du rôle de l’AP apparaît alors et les connaissances à acquérir prennent sens dans le concret.

Une collection pour devenir un professionnel accompli

Nul doute que ces ouvrages permettront au lecteur d’atteindre les objectifs de formation requis pour devenir un professionnel accompli.

Il pourra ainsi, selon la définition officielle de son rôle, « contribuer à une prise en charge globale des personnes en liaison avec les autres intervenants au sein d’une équipe pluridisciplinaire, en milieu hospitalier ou extrahospitalier et, en tant que de besoin, à leur éducation et à celle de leur entourage. Au sein de cette équipe, l’auxiliaire de puériculture participe[ra], dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, ou le cas échéant sous la responsabilité d’autres professionnels du secteur de la santé ainsi que du secteur éducatif ou du secteur social, à la prise en charge, individuelle ou en groupe, jusqu’à l’adolescence, de l’enfant bien portant, malade ou handicapé, répond[ra] aux besoins quotidiens de l’enfant par la présence qu’elle assure, les soins spécialisés auxquels il participe et les activités d’éveil qu’il organise. »

Le Manuel pratique de l’auxiliaire de puériculture en crèche dresse un large panorama des diffé-rents rôles de l’AP dans les structures d’accueil de l’enfant sain de moins de 6 ans.

Ce que l’AP doit savoir y est abordé en quatre parties :– l'accueil du jeune enfant ;– repères sur l’enfant de trois mois à trois ans à la crèche ;– répondre aux besoins de l’enfant et l’accompagner dans sa vie quotidienne ;– les pathologies rencontrées à la crèche.

Ces connaissances permettront aux étudiants de se former mais également aux professionnels de mener une réflexion sur leur travail quotidien à la crèche et de trouver des réponses concrètes à leurs questionnements.

chapitreL'hygiène à la crèche

4

��

Stagiaire à la crèche des petits loups, Amandine est accueillie par la directrice qui lui donne, entre autres documents, les protocoles d’hygiène à la crèche.Amandine se demande pourquoi il existe tant de précautions dans un milieu qui accueille des enfants sains. Elle fait la réflexion : « Mais… nous ne sommes pas dans un hôpital ».La directrice lui demande de lire le document, d’observer ce qui se pratique à la crèche et lui propose un entretien dans quelques jours pour en reparler.

chapitre

La crèche est actuellement un lieu d'accueil qui privilégie la sécurité affective et l’éveil de l’enfant.

L’hygiène y a pourtant sa place car :les sources de contamination y sont multiples ; les occasions de transmettre les agents pathogènes d’une personne à une autre sont évidem-ment nombreuses en collectivité ; les très jeunes enfants, non encore parfaitement immunisés, sont plus vulnérables.

––

Les règles d’hygiène simples mais rigoureusement appliquées tiennent une place essentielle dans la prévention des maladies ou des affections transmissibles en collectivité. Elles doivent être appliquées dans tous les gestes de la vie quotidienne, même en dehors d’infection déclarée.

Les mesures préventives doivent s’appliquer aux adultes, aux enfants, aux locaux et au matériel utilisé. Elles seront particulièrement précises en cuisine ou en biberonnerie.

De plus, en cas d’affections contagieuses, des mesures renforcées doivent être mises en place et strictement respectées par le personnel de la crèche afin d’éviter de contaminer l’ensemble des enfants avec le germe présent.

Module 6

��

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

��

1. Le risque de transmission d'agents pathogènes à la crècheQui n’a pas entendu dire : « ah, ton enfant est en crèche, il va être malade toute la première année ! » Cette vision un peu pessimiste se fonde tout de même sur des éléments de réalité.

1.1. Les sources de contamination

Les sources de contamination sont multiples, le nombre important d’enfants dans un espace relativement restreint facilite la prolifération et la transmission des agents contaminants d’un enfant à l’autre.

On retrouve parmi ces derniers les micro-organismes tels que : les bactéries, les virus, les cham-pignons microscopiques, les protozoaires auxquels viennent s’ajouter les parasites comme par exemple les poux.

Zoom sur les micro-organismes

Les micro-organismes sont présents partout dans notre environnement, sur et dans notre corps. Y penser demande un effort car il est nécessaire de garder en mémoire que les micro-orga-nismes sont invisibles à l’œil nu.

On les retrouve dans tous les milieux :– sur et dans le sol. La terre des jardins ou des jardinières contient un nombre important de micro-orga-

nismes. Les sols de la crèche sont facilement contaminés par les chaussures, les semelles ayant « récolté » ce qu’il y a sur les trottoirs ;

– dans l’eau : la stagnation de l’eau dans les éviers, les siphons, le tartre autour des robinets favorise la multiplication des micro-organismes. Que dire des aquariums !

– dans l’air qui contient des particules en suspension composées de poussières, de gouttelettes de « pflügge » (toux, expectoration, postillons), de desquamations. Ces particules qui contiennent des micro-organismes se soulèvent lors des turbulences de l’air provoquées par les courants d’air, les déplacements ;

– sur le linge, en particulier la literie ;

– dans les aliments qui peuvent très facilement être souillés. Le lait par exemple est un milieu très favorable à la prolifération des bactéries ;

– le matériel de la crèche : poubelles, plans de change, pots, W.-C. ;

– l’homme lui-même héberge une flore microbienne importante qui lui est parfois utile, mais qui peut également être pathogène*.

* Pathogène : qui peut provoquer des maladies.

��

4L'hygiène à la crèche

��

Quels sont les micro-organismes le plus souvent en cause ?

Nom des micro-organismes Caractéristiques

Les bactéries : Escherichia coli, pyocyanique, staphylocoque, streptocoque…

Elles se multiplient très rapidement dans de bonnes conditions qui sont l’humidité, une température entre 20 et 40 °C, la présence de nutriments, une pression adaptée, un pH idéal.

Le corps et le lit d’une personne alitée constituent un milieu favorable à la multiplication des micro-organismes.

Si le milieu devient défavorable, les bactéries cessent de se multiplier. Certaines meurent, d’autres résistent à ces conditions en constituant une sorte de carapace. On dit qu’elles deviennent des spores. Les spores résistent longtemps à des conditions extrêmes et sont capables de reprendre leur forme végétative quand les conditions extérieures redeviennent favorables.

Les bactéries sont également capables de s’adapter. Elles peuvent devenir résistantes aux antibiotiques usuels. Ainsi, à l’hôpital, on retrouve ces bactéries extrêmement virulentes qu’il est difficile de traiter (ex. le pyocyanique).

Les virus : hépatites, VIH, rotavirus, VRS…

Invisibles, même au microscope optique, ce sont des organismes acellulaires (ne possédant pas de cellule propre) qui, pour survivre et se reproduire, doivent parasiter les cellules de l'organisme qu'ils envahissent.

Ils sont toujours pathogènes et provoquent des maladies telles la vari-celle (herpes virus), la rubéole (togavirus), des diarrhées (rotavirus), la bronchiolite (VRS), la grippe, les hépatites…

Les champignons microscopiques : Candida albicans, aspergillus…

Pathogènes, ils peuvent entraîner des mycoses.

Le Candida albicans provoque le muguet chez l’enfant, l’aspergillus des infections respiratoires…

••

Les protozoaires : plasmodium…

Ils vivent dans l’eau où ils jouent un rôle dans l’épuration du milieu.

Ils peuvent devenir pathogènes pour l’homme. C’est le cas de l’amibe (entraîne des diarrhées), du plasmodium (transmis à l'homme par l'intermédiaire des moustiques, il provoque le paludisme). La toxoplas-mose entraîne des malformations graves chez le fœtus.

••

1.2. Comment se fait la transmission ?

Le principal vecteur* de l’infection reste, comme en milieu hospitalier, les mains du personnel. On parle alors de transmission directe.

Tout l’environnement (poignées de porte, tapis de sol, jouets…), comme nous venons de le voir, peut également être sali et porteur d’agents pathogènes. Lorsqu’on se contamine par son intermédiaire, on parlera alors de transmission indirecte.

* On appelle vecteur ce qui permet la transmission des micro-organismes d'une personne à une autre.

�0

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

�0

Les voies de pénétration des micro-organismes sont multiples. Les enfants à la crèche peuvent être contaminés :

par voie respiratoire en respirant des particules contaminées (ils provoquent par exemple des rhinopharyngites, des bronchites, des bronchiolites) ;par voie digestive par les aliments contaminés mais aussi en mettant à la bouche les jouets por-teurs de micro-organismes (ils provoquent par exemple des gastro-entérites, des diarrhées) ;par voie cutanéo-muqueuse : les conjonctivites, l’impétigo, la varicelle sont par exemple particu-lièrement contagieuses.

1.3. Pourquoi les jeunes enfants de crèche    sont-ils plus vulnérables ?

Il existe différentes raisons à cela :les enfants sont sujets aux infections telles que la conjonctivite, la rhinite, la bronchiolite, les diarrhées. Toutes ces pathologies sont particulièrement contagieuses ;le nombre élevé d’enfants dans un même lieu favorise la circulation des micro-organismes ;les enfants n’ont pas encore élaborés des défenses immunitaires suffisantes ;enfin, leur comportement facilite la transmission des micro-organismes : ils se déplacent à terre, ils mettent tout à la bouche, ils peuvent s’échanger les tétines, les jouets mis à la bouche… Bien entendu ils n’ont pas de notion d’hygiène et peuvent par exemple, sans retenue, s’intéresser de près aux sécré-tions nasales d’un camarade, mettre de la terre du jardin à la bouche, sucer leurs chaussures, etc.

À l’adulte de faire attention et, progressivement, avec les parents, éduquer l’enfant à des règles d’hygiène élémentaires.

2. Les mesures d'hygiène préventives au quotidienLes mesures d’hygiène restent simples mais elles doivent être scrupuleusement respectés.

1. Le personnel

4.Les locaux, le matériel,

le linge

5.Les produits alimentaires

2.Les parents et les visiteurs

Les mesures préventives concernent :

3.Les enfants

–––

�1

4L'hygiène à la crèche

�1

2.1. Les mesures préventives d’hygiène du personnel

Les professionnelles doivent s’imposer une discipline toute simple mais rigoureuse. La meilleure façon de respecter les règles est d’en comprendre le sens.

  La tenue professionnelleLe personnel de crèche doit tout d’abord avoir une tenue réservée à la crèche, propre et fréquemment renouvelée. Les blouses sont parfois utilisées dans certaines crèches, elles ne sont pas indispen-sables. La crèche accueille des enfants sains !

Le pantalon avec lequel elle s’assoit sur les tapis où rampent les enfants ne sera pas celui avec lequel elle s’assoit dans le métro (pour les citadines).

Les chaussures doivent impérativement être réservées à l’intérieur de la crèche. Elles doivent être lavables et… entretenues. Par mesure de sécurité, il est nécessaire d’éviter les semelles en bois « écrase-doigts ».

Les agents qui viennent aider dans les sections au moment du repas ne doivent pas conserver la blouse (ou la tenue) qui leur sert à faire le ménage.

Les cheveux doivent être propres, attachés s’ils sont longs ; les bagues, les bracelets, le vernis sont à éviter.

  Les mains du personnelLa contamination manuportée est responsable de la majorité des infections. Ainsi, LA mesure pré-ventive à la crèche reste la même qu’à l’hôpital : il s’agit du lavage des mains. Un lavage simple suffit la plupart du temps mais il doit pouvoir être répété fréquemment. La friction avec une solution ou un gel hydro-alcoolique est de plus en plus utilisé en crèche. Son efficacité est maintenant démontrée (voir fiches techniques pages 72-78).

Le lavage des mains s’effectue avant tout contact avec un aliment, avant chaque repas, avant et après chaque change, après avoir accompagné les enfants aux toilettes, après contact avec un pro-duit corporel (selles, urines, écoulement nasal…), après s’être mouché, avoir éternué ou toussé… et bien sûr après être allé aux toilettes…

En cas d’affection contagieuse, il est préférable d’effectuer un lavage des mains antiseptique ou de faire suivre le lavage simple des mains par une friction avec un gel ou une solution hydro-alcoolique.

u

partie 1 L'accueil du jeune enfantFi

che 

tech

niqu

e

�2

Le lavage des mains

À la crèche, 3 techniques sont

envisageables

Le lavage simple des mains La friction des mains avec un gel ou une solution hydro-alcoolique

Le lavage des mains anti-septique

La crèche étant un lieu accueillant des enfants sains, le lavage simple des mains peut être employé dans la plupart des cas. Un lavage antiseptique est parfois nécessaire, par exemple en cas de diarrhée, de conjonctivite…

Le lavage des mains doit être répété fréquemment : entre chaque change, à chaque contamination (quand on mouche un enfant par exemple), avant les repas…

Une nouvelle technique, apparue en milieu hospitalier il y a quelques années, est de plus en plus utilisée en crèche : la friction des mains avec un gel ou une solution hydro-alcoolique.

Il a été démontré que cette technique était efficace pour plusieurs raisons :– il est plus facile de se frictionner les mains que de se les laver ;– les points d’eau ne sont pas toujours facilement accessibles ;– le personnel préfère cette technique et l’utilise donc avec plus de régularité.

Deux conditions sont essentielles à l’efficacité de cette technique :– avoir les mains macroscopiquement propres (c’est-à-dire que les mains ne doivent porter

aucune souillure visibles ; si tel est le cas, le lavage des mains est indispensable) ;– alterner régulièrement avec un lavage des mains.

Le lavage simple des mains suivi d’une friction avec un gel ou une solution hydro-alcoo-lique peut remplacer le lavage antiseptique des mains à la crèche mais… cette double technique s’avère plus contraignante qu’un lavage antiseptique !

Au préalable, afin d’éviter les endroits où les micro-organismes peuvent se loger, quelques règles doivent être respectées : manches courtes, ongles courts, soignés, sans vernis, mains et avant-bras sans bijou.

Le matériel nécessaire :– savon liquide doux avec distributeur (savon antiseptique en cas de lavage antiseptique) ;– eau et robinet à commande automatique si possible ;– essuie-mains à usage unique avec distributeur ;– poubelle à commande non manuelle.

u

u

u

u

u

u

u

u

4L'hygiène à la crèche

��

Fich

e te

chni

que

Fric ti

lavageLe lavage simple des mains

Objectifs

Prévenir la transmission manuportée.

Éliminer la flore transitoire (flore collectée au gré des contacts, elle reflète la flore du milieu où l’on se trouve).

Indications

Lors des soins d’hygiène ou de confort.

Après tout geste de la vie courante.

Avant et après chaque activité ou soin.

Technique et déroulement

Dénuder mains et avant-bras.

Mouiller les mains et les poignets.

Appliquer une dose unique de savon.

Laver les mains en massant, insister sur les espaces interdigitaux, le pourtour des ongles, la pulpe des doigts, les poignets pendant au moins 30 secondes.

Rincer abondamment en frictionnant.

Sécher soigneusement par tapotement avec l’essuie-main à usage unique.

Fermer le robinet avec le dernier essuie-main utilisé.

Jeter les essuie-mains dans la poubelle sans la toucher.

Remarques :– les gants ne dispensent pas du lavage des mains ;– le lavage des mains est à renouveler fréquemment.

Friction avec une solution ou un gel hydro-alcoolique

Objectifs et indications

Action bactéricide sans effet nettoyant, il ne doit donc être utilisé que sur des mains macroscopiquement propres.

Ne constitue qu’une alternative au lavage des mains.

Prend un intérêt particulier dans certaines circonstances : urgence, équipement insuffisant pour le lavage des mains, rupture de soins.

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

u

partie 1 L'accueil du jeune enfantFi

che 

tech

niqu

e

��

Technique et déroulement

Verser un volume approprié du produit sur des mains sèches et visiblement propres.

Frotter vigoureusement pendant 30 secondes jusqu’aux poignets.Chacune des étapes suivantes est répétée 5 fois avant de passer à l’étape qui suit.

Étape 1 : frotter paume contre paume.

Étape 2 : paume de la main droite sur le dos de la main gauche et inversement.

Étape 3 : paume contre paume avec les doigts entrelacés.

4L'hygiène à la crèche

��

Fich

e te

chni

que

Étape 4 : dos des doigts contre la paume oppo-sée avec les doigts emboîtés.

Étape 5 : friction en rotation du pouce dans la paume de la main opposée.

Étape 6 : friction en rotation en mouvements de va-et-vient de la main gauche dans la paume droite et inversement.

Remarques :– les distributeurs sont à placer dans des lieux où la désinfection des mains est indispen-

sable ;– noter la date de mise en service et respecter la date limite d’utilisation après ouverture

(en général 7 jours) ;– utiliser une pompe adaptée ;– éviter les petits flacons individuels dans la poche qui se contaminent trop vite ;– procéder à un lavage des mains dès que possible et dans tous les cas si les mains sont

souillées.

u

u

partie 1 L'accueil du jeune enfantFi

che 

tech

niqu

e

��

lavageLe lavage des mains antiseptique

Objectifs

Prévenir la transmission manuportée.

Éliminer la flore transitoire.

Diminuer la flore résidente (flore présente sur et dans la peau, elle n’est pas pathogène pour l’homme en bonne santé, mais elle peut devenir dangereuse en milieu hospitalier).

Indications

Entre deux séquences de soins à risque contaminant (pour un même patient ou entre deux patients).

Lors d’un soin technique aseptique.

Lors d’un isolement.

Pour une préparation ou une reconstitution alimentaire.

Déroulement du lavage antiseptique des mains

Dénuder mains et avant-bras, enlever les bijoux.

Mouiller les mains, les poignets et une partie des avant-bras.

Appliquer une dose unique de savon antiseptique.

u

u

u

u

u

u

u

4L'hygiène à la crèche

��

Fich

e te

chni

que

Laver les mains en massant, insister sur les espaces interdigitaux, le pourtour des

ongles, la pulpe des doigts, les poignets pendant au moins une minute (parfois moins, selon indications du fabricant).

Rincer abondamment du bout des doigts jusqu’aux avant-bras en massant.

Maintenir les paumes vers le haut pour éviter toute contamination d’une zone non lavée vers une zone lavée.

u

partie 1 L'accueil du jeune enfantFi

che 

tech

niqu

e

��

Sécher soigneusement par tamponnement avec l’essuie-main à usage unique.

Fermer le robinet avec le dernier essuie-main utilisé ou le coude (il est alors souhaitable, par mesure d’économie, de fermer le robinet avant de s’essuyer les mains).

Jeter l’essuie-main dans la poubelle sans la toucher avec la main.

Remarques :– les gants ne dispensent pas du lavage des mains ;– le brossage des ongles ne se fait plus (il entraînait des microlésions où pouvaient se

loger les micro-organismes) ;– le lavage antiseptique doit être effectué juste avant la réalisation du soin en utilisant le

point d’eau le plus proche afin de ne pas se recontaminer les mains.

u

��

4L'hygiène à la crèche

��

Le suivi médical du personnel

Selon les textes1 : « tout employé auprès des enfants ou en contact régulier avec eux doit, dans l’intérêt de la collectivité, satisfaire à des obligations sanitaires, sous le contrôle de la Médecine du travail ou du médecin de l’établissement :

vaccinations valides2 : DT-Polio, BCG, hépatite B et anti-rubéolique en cas de sérologie néga-tive ;radiographie pulmonaire datant de moins de trois mois ;certificat médical attestant que la personne n’est atteinte d’aucune affection susceptible de nuire à la santé des enfants qui lui seront confiés et qu’elle ne présente aucune contre-indication à ce travail.

Les personnes doivent en outre se soumettre aux rappels légaux de vaccination et à un contrôle radiologique tous les deux ans. »

En cas de maladie contagieuse, il est parfois souhaitable, pour ne pas contaminer les enfants, de bénéficier d’un arrêt de travail.

2.2. Les mesures d’hygiène préventives    concernant les parents et/ou les visiteurs

Quelques mesures s’appliquent aux visiteurs.

Les sur-chaussuresIl n’est pas possible, en particulier dans les sections de bébés, de se déplacer dans la crèche avec ses chaussures de ville. Certaines crèches acceptent que les personnes se déplacent en chaussettes ou pieds nus. Cette pratique n’est pas recommandée en raison du risque de mycoses ou de verrues qui sont des affections contagieuses. Des surchaussures en tissu ou en plastique sont donc recom-mandées. Elles doivent être lavées ou jetées entre chaque usage.

  Communiquer sur la santé de l’enfantPar ailleurs, les parents doivent se sentir suffisamment en confiance pour échanger les informations sur la santé de l’enfant avec l’équipe, en particulier si celui-ci risque d’être contagieux.

2.3. Les mesures préventives d’hygiène des enfants

L’AP a un rôle éducatif auprès des enfants. Apprendre à se laver les mains, à distinguer le propre et le sale commence à l’âge de la crèche.

Avant son entrée en crèche, le petit enfant doit satisfaire aux obligations vaccinales.

1. Annexe 12 du guide pratique « Accueil de la petite enfance » édité par le Ministère de la santé2. Devant la recrudescence de coqueluche, certaines crèches exigent que le personnel soit vacciné et/ou aie effectué ses

rappels.

––

�0

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

�0

2.4. Les mesures préventives d’hygiène des locaux,    du matériel et du linge

Le risque de transmission des micro-organismes à partir des l’environnement doit être pris en compte. Les locaux, le matériel, le linge sont des réservoirs potentiels et, s’ils sont souillés, des vecteurs.

Des protocoles doivent être instaurés, affichés et le personnel formé.

  Les locauxLa directrice doit veiller à l’hygiène des locaux. Elle doit organiser le travail des agents logique-ment, par exemple en attendant la fin des allers et venus des parents pour nettoyer et désinfecter le couloir où les enfants pourront se déplacer. Le balayage humide, qui évite la dissémination de la poussière dans l’air, est de rigueur.

Les surfaces lavables le seront au moins une fois par jour : sols, robinets, poignées de porte, loquets, chasses d’eau, dessus de meubles…

L’auxiliaire de puériculture, elle, doit veiller à nettoyer et désinfecter ces surfaces si elles sont souillées par un enfant. Ces mesures toutes simples sont essentielles. Par exemple, l’AP doit net-toyer et désinfecter le loquet d’une petite barrière s’il a été touché par un enfant dont les mains sont souillées par des secrétions nasales. Ce loquet sera manipulé toute la journée et pourra être la source d’une transmission des micro-organismes.

Après les repas ou des activités salissantes, les auxiliaires de puériculture sont tenues de nettoyer l’environnement rapidement. Elles utilisent des lingettes de couleur en non-tissé. Le code couleur, qui fait correspondre l’usage de la lingette avec sa couleur, est à respecter scrupuleusement. Il n’y a pas de code officiel, chaque crèche doit instaurer le sien ; par exemple la lingette bleue pour les tapis de change.

  Les jouets, les tapis de jeux, le matériel, le linge

Exemple de protocole instauré dans une crèche après réunions d’équipe

Nettoyer tous les jours le matériel utilisé sans oublier :• les pots qui doivent être individuels, à laver après chaque utilisation et à désinfecter tous le soirs ;• les jouets qui doivent être nettoyés et désinfectés tous les jours chez les bébés, puis une fois par

semaine chez les grands et les moyens selon le tour établi par écrit en équipe et affiché dans la salle de bain ;

• les tapis de sol : une fois par jour avec un produit nettoyant-désinfectant ;• les tapis de change : il n’est pas utile de les nettoyer et de les désinfecter entre chaque enfant mais

le faire après chaque série d’utilisation (les enfants sont en général changés à peu près au même moment : autour de la sieste [avant et après], l’après-midi). Si un enfant est changé seul, procéder à un nettoyage et une désinfection ;

• le linge : le linge de toilette, réservé à chaque enfant, est changé dès qu’il est souillé. Chez les bébés, le gant est changé à chaque change, la serviette de toilette tous les jours. Chez les grands et les moyens, la serviette de toilette est changée deux fois par semaine. Les draps sont changés une fois par semaine, le mardi et plus si nécessaire.

Les principes des circuits (le propre ne doit jamais croiser le sale et aller du plus propre au plus sale) doivent être respectés en section comme en lingerie.

Les gants de toilette sales doivent être rincés. Le linge sale ne sera jamais déposé à terre ni lancé mais placé directement dans la poubelle à linge sale.

�1

4L'hygiène à la crèche

�1

  Les poubellesLes poubelles doivent être tenues hors de portée des enfants, contenir systématiquement un sac poubelle et rester fermées. Elles sont vidées, nettoyées et désinfectées tous les jours.

Afin d’isoler les couches, naturellement porteuses de micro-organismes, les poubelles de type Sangenic® sont maintenant très utilisées. Elles permettent d’éviter le contact avec les couches souillées et les odeurs. Les sacs placés à l’intérieur du dispositif sont différents pour les enfants ayant une alimentation diversifiée car alors ces selles ont une odeur plus forte.

Le bac doit être entretenu toutes les semaines avec de l’eau savonneuse. La partie supérieure net-toyée et désinfectée journellement.

Fig 1 : Poubelle type Sangenic®

1. Le sac une fois installé dans la poubelle, l’AP doit placer la couche souillée au fond du bac jusqu’à ce qu’elle soit maintenue dans la partie inférieure du mécanisme.

2.À l’aide du bouton, faire un tour com-plet dans le sens des aiguilles d’une montre afin d’enfermer la couche dans un film plastique.

3.Fermer le couvercle après chaque utilisation. En répétant l’opération à chaque couche jetée, les couches emballées formeront un chapelet hermétique aux odeurs et aux bactéries.

4. Lorsque le bac est plein (les conte-nance sont variables), fermer le couvercle et appuyer sur le bouton d’activation du dispositif de coupe.Faire un tour complet dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’au « clic », ôter la partie supérieure du cache-couche.

5.Faire un nœud dans le film pour scel-ler le chapelet de couches.

6.Vider le bac dans la poubelle.

�2

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

�2

2.5. Les mesures préventives d’hygiène alimentaire

Si l’AP ne travaille directement en cuisine pour la préparation ou le réchauffage des repas que dans quelques structures, elle est fréquemment responsable de la préparation des biberons (voir fiche technique page 238-239).

GénéralitésLes règles d’hygiène en cuisine se sont considérablement renforcées. L’AP est tenue de les connaître (et bien entendu de les respecter). Elle pourra ainsi répondre à quelques questions : pourquoi les plats arrivent-ils si chauds en section ? Pourquoi les cuisines sont-elles des zones si protégées ? Pourquoi les parents ne peuvent-ils plus amener le repas de leur enfant (en particulier en halte-garderie) ?

La toxi-infection alimentaire collective (TIAC), due à la consommation d’aliments renfermant un nombre trop important de micro-organismes pathogènes, est redoutée en collectivité. La présence des micro-organismes dans les aliments peut être due à une contamination initiale (produit souillé) et/ou à une contamination par des micro-organismes pathogènes lors de la préparation, de l’attente ou du service.En effet, les denrées alimentaires et les préparations culinaires sont des milieux particulièrement favorables au développement des micro-organismes.La réglementation sanitaire est très stricte (arrêté du 29/9/1997 pour la restauration collective à caractère sociale) et impose une obligation de résultat.Afin de maîtriser la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, les crèches doivent donc mettre en application une démarche de type HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). L’objectif de cette méthode est :

d’identifier les risques ; et de mettre en place des mesures préventives.

Ainsi, des protocoles sont établis. Ils doivent être affichés par la directrice et respectés scrupuleu-sement par le personnel.Des autocontrôles (état des denrées lors de la réception, température des chambres froides, véri-fication de la désinfection des surfaces…) et une traçabilité (inscription sur un cahier des tempé-ratures relevées, archivage des étiquettes, prélèvement dans les préparations et conservation des échantillons…) sont obligatoires.

  Risques et mesures adaptéesLes risques identifiés sont de 5 ordres (les 5 M) :

la matière première (les denrées) ;le milieu (les locaux) ;le matériel ;la main d’œuvre (le personnel) ;la méthode de travail.

––

–––––

��

4L'hygiène à la crèche

��

1. La matière première

Risques Mesures préventives

Les matières premières, les aliments, sont natu-rellement souillés par la terre, la flore commensale humaine et animale. Ainsi, la plupart des aliments, et en particulier les produits frais et les denrées d’origine animale (poissons, viandes, œufs, laita-ges), sont vulnérables et peuvent devenir source de toxi-infection alimentaire.

La flore présente sur l’aliment se multiplie au cours de son vieillissement.

Le travail sur les matières premières lors de l’éla-boration des plats accroît la charge microbienne des denrées du fait de l’apport de souillure due aux contacts.

Voir Zoom sur la multiplication des bactéries.

Prendre garde aux normes de conservation des différents aliments.

Officiellement, il est actuellement interdit d’apporter à la crèche des aliments faits maison. La pâtisserie réalisée avec les enfants est faite sous la respon-sabilité de la directrice.

Les denrées fraîches (fruits, légumes) doivent être désinfectées.

Réaliser les biberons dans des conditions d’hygiène strictes et les conserver au réfrigérateur s’ils sont préparés pour la journée.

Zoom sur la multiplication des bactéries

Une bactérie dite « bactérie mère » donne naissance à deux « bactéries filles » qui donnent 4 bactéries, qui donnent 16 bactéries… Cette multiplication est donc très rapide.

En milieu nutritif et dans de bonnes conditions, les bactéries se développent : on parle de développement exponentiel de la flore microbienne.

1

2

3

4

Nombre de bactéries en milliers

Temps en heures

1 Phase 1 : phase de latence qui correspond à l’adaptation des bactéries au milieu.

2

Phase 2 : phase ce croissance exponentielle qui cor-respond à la multiplication de plus en plus rapide de la population de bactéries. La durée de cette phase est plus ou moins longue (d’une heure à quelques jours selon le milieu et la température).

3

Phase 3 : phase stationnaire : heureusement, au bout d’un certain temps, le milieu s’épuise et les déchets s’accumulent. Le milieu n’est plus favorable à la multipli-cation des bactéries.

4Phase 4 : phase de déclin, le milieu ne permet plus le développement de la population bactérienne ; celle-ci diminue… mais l’aliment n’est plus consommable !

��

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

��

Un biberon de lait, même préparé avec toutes les précautions d'usage, contient toujours des bac-téries. Le lait est un milieu très nutritif. Laissé à température ambiante, la population bactérienne s’accroît.

Les micro-organismes, même en quantité importante restent invisibles.

Observons cette fiction si les bactéries étaient plus volumineuses.

Fig 2 : Fiction : si les bactéries étaient visibles

Un biberon de lait qu’un enfant n’a pas terminé, laissé à température ambiante, pour plus tard, se contamine…

2. Le milieu

Risques Mesures préventives

• Les problèmes fréquemment rencontrés peuvent être :

– l’air ambiant chaud et parfois insuffisamment aéré ;

– les surfaces difficiles à nettoyer et désinfecter (joints des carrelages sur les plans de travail) ;

– zone de travail souillée ;– locaux exigus où se croisent produits finis et

produits bruts, crus et cuits ;– etc.

• Les cuisines conformes aux normes présentent des surfaces lavables (en inox).

• Rien ne doit être stocké dans les cuisines, les livreurs n’ont pas à entrer.

• La marche en avant3 est facilitée par l’architecture et l’organisation. Cette notion concerne le chemi-nement des produits de leur réception jusqu’au dernier stade de leur transformation et de leur distribution aux enfants.

Deux circuits doivent être organisés : le circuit propre et le circuit sale (épluchures, poubelle, vaisselle, livraison, emballages…).

3

3. Le propre ne doit jamais croiser le sale ; un produit fini, prêt à consommer, ne doit jamais croiser les denrées brutes.

��

4L'hygiène à la crèche

��

�. Le matériel

Risques Mesures préventives

• Les risques peuvent être le matériel :– pas ou insuffisamment bien lavé ;– mal stocké ;– mal adapté ;– souillé (réfrigérateur dans lequel on place des sacs

plastiques de transport qui peuvent par exemple avoir été posés par terre).

• Exemple de protocole affiché dans une crèche :– « Tout matériel utilisé pour la préparation des repas

doit être lavé et décontaminé quotidiennement après son utilisation.

– Les couverts, vaisselle, batterie de cuisine etc. sont lavés à la machine à laver la vaisselle (1 cycle).

– Le matériel électroménager (mixer, hachoir, plan-che à découper etc.) sont désinfectés à la fin des opérations (suivre protocole pour chaque appareil).

– Le chariot de distribution des repas et les plateaux sont lavés et désinfectés soigneusement.

– Le réfrigérateur, les réserves et les placards sont lavés et désinfectés une fois par semaine.

– À la fin des opérations, les ustensiles de lavage sont nettoyés et désinfectés. Si des torchons sont utilisés, il est obligatoire de les différencier en fonction de leur usage et de les mettre au sale dès qu’ils sont humides ou tachés. »

• L’utilisation de produit de nettoyage et de désin-fection doit être adaptée aux spécificités des matériels et au type de contamination.

�. La main d'œuvre

Risques Mesures préventives

• Le personnel de cuisine risque de contaminer les denrées. Des études montrent parfois des contaminations avec des bactéries présentes dans l’intestin (preuve d’une absence de lavage des mains après être allé aux toilettes !).

• Les porteurs sains* sont particulièrement redou-tés.

• Les mauvaises habitudes seront repérées (souffler sur les aliments pour les refroidir, goûter avec la cuillère de l’enfant, toucher à la nourriture).

• Le personnel doit revêtir en cuisine une tenue réser-vée à cet effet : blouse, charlotte, masque.

• Le lavage des mains doit être fréquent.

• Les protocoles mis en place doivent être compris et respectés par chacun.

• La surveillance médicale est renforcée pour le personnel de cuisine.

• La vigilance de tous les jours permet d’éviter la reproduction de petits gestes « à risque ».

* Personne porteuse de micro-organismes pathogènes qui, bien que ne déclarant pas la maladie, reste contagieuse (exem-ple : le séropositif VIH est porteur sain, le sidéen est malade).

��

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

��

�. La méthode de travail

Risques Mesures préventives

• Les aliments préparés sont toujours, même à doses infimes, porteur de micro-organismes. Les temps trop longs entre la préparation et le service, les mauvaises conditions de conservation des plats, les plats chauds transportés sur des chariots froids sont responsables des risques de contamination.

• Voir Zoom sur l’action des températures sur les bactéries.

• Les aliments préparés doivent être protégés de l’extérieur (boite et couvercle, film plastique, bibe-rons fermés etc.).

• Dans les collectivités, les plats sont distribués en liaison froide ou en liaison chaude. Il sont préparés, conservés, transportés, servis à des températures réglementées.

• La liaison chaude consiste à maintenir les prépa-rations culinaires à une température supérieure ou égale à 63 °C jusqu’à leur service : ainsi, la plupart des micro-organismes sont tués.

• La liaison froide réfrigérée, lorsque les prépara-tions ne sont pas servies immédiatement, com-porte différentes étapes. Chaque étape doit être respectée :

– préparation, cuisson, conditionnement hermétique au dessus de 63 °C ;

– refroidissement rapide sous 10 °C ;– stockage et transport entre 0 et 3 °C ;– remise en température (plus de 63 °C) en moins

d’une heure ;– maintien à cette température jusqu’au service.

Ainsi, les bactéries pathogènes n’ont pas le temps de se multiplier.

Zoom sur l’action des températures sur les bactéries

Au-dessus de 63 °C : destruction des bactéries.

Entre 10 °C et 63 °C : conditions idéales à la reproduction des bactéries.

Entre 0 °C et 10 °C : ralentissement important de la multiplication des bactéries.

Entre – 18 °C et - 10 °C : arrêt total de la multiplication des bactéries (mais elles ne sont pas détruites).

��

4L'hygiène à la crèche

��

3. Les mesures renforcéesEn cas de maladies contagieuses identifiées, l’application des mesures d’hygiène courantes doit être maintenue. Des mesures renforcées seront ajoutées pour éviter ou minimiser le risque de propager les micro-organismes.

Elles seront différentes en fonction de la source et du mode de contamination et visent à interrompre la chaîne de transmission.

Elles sont habituellement ponctuelles et limitées dans le temps.

Bien appliquées, ces mesures sont très efficaces mais ceci repose sur la formation et la conscience professionnelle de chacun.

3.1. Rôle de l'AP

  TransmettreL’auxiliaire de puériculture qui s’aperçoit d’un risque (diarrhée, toux grasse, présence de poux…) doit en avertir la directrice. C’est à celle-ci de juger des mesures à prendre : l’enfant doit-il rester à la crèche ? Quel protocole doit être appliqué ? Faut-il prévenir les parents rapidement ?

Voir Chapitre 1 p. 16.

  Informer Si l’enfant reste à la crèche, en plus de la mise en place des mesures adaptées, la directrice va mettre un affichage afin de prévenir l’ensemble des parents. Qui n’a jamais vu dans une crèche une petite affiche indiquant « un cas de varicelle chez les moyens » ou « les poux sont de retour chez les grands » ?

La crèche peut également être le lieu d’information pour la santé. Les auxiliaires de puériculture sont à même de créer des affiches, des dépliants sur le sujet.

3.2. Mesures d’hygiène pour des pathologies    dues à une contamination par les selles

Si les selles contiennent à l’état naturel des micro-organismes comme l’Escherrichia coli, elles peu-vent être infectées par des micro-organismes comme le rotavirus, les salmonelles…

La diarrhée est une pathologie relativement fréquente chez le jeune enfant.

La transmission va se faire par les mains, par contact avec les surfaces souillées (plan de change, jouets que l’enfant met à la bouche etc.).

Est-il utile de rappeler qu’il n’est pas nécessaire de voir des traces de selles sur l’objet pour que celui-ci soit source de contagion ?

Les enfants étant tous changés au même endroit et par les mêmes personnes, le risque de trans-mission est particulièrement élevé.

��

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

��

Les mesures à prendre seront :

Le lavage soigneux des mains du personnel à l’eau et au savon antiseptique ou au savon suivi d’une friction avec du gel ou une solution hydro-alcoolique (voir fiche technique pages 72-78).

L'usage de gants jetables pour les changes d’enfants atteints de diarrhée.

Le matériel utilisé sera placé dans une poubelle fermée.

Le gant de toilette sera rincé et placé à part ; la serviette de toilette doit être changée à chaque change.

Le matelas, les draps, les jouets seront nettoyés et désinfectés plus fréquemment qu’à l’habitude et immédiatement s’ils sont souillés.

Le matelas de change doit être nettoyé et désinfecté soigneusement après le change.Les affaires de l’enfant, si elles sont souillées, doivent être placées à part, dans un sac plastique fermé.

L’enfant sera, si possible, changé en dernier afin de respecter les circuits (du plus propre au plus sale).

3.3. Mesures d’hygiène pour des pathologies dues    à une contamination par les sécrétions respiratoires

Fréquentes, surtout en hiver, les pathologies comme la rhinite, la bronchiolite sont particulièrement contagieuses.

La transmission se fait :par la flore* transitoire des mains à l’occasion des contacts plus ou moins directs avec les sécré-tions ;par l’air contaminé ;par contact avec les surfaces ou les objets souillés.

––

* On appelle flore l’ensemble des micro-organismes présents sur un même lieu au même moment. La peau comporte deux sortes de flore :– la flore résidente, qui est en permanence sur la peau et qui ne s’élimine pas entièrement après un lavage des

mains ;– la flore transitoire, qui est « récoltée » sur la peau à l’occasion des contacts et qui est facilement éliminée après un

lavage des mains soigneux.

��

4L'hygiène à la crèche

��

Les mesures à prendre seront :

Le lavage soigneux des mains, qui reste un moyen essentiel de prévention de la transmission de l’infection. Il conviendra donc de se laver les mains (et d’apprendre aux enfants qui le peuvent à le faire) après s’être mouché, après avoir toussé, éternué ou après avoir mouché un enfant.

Il convient d’éliminer le plus rapidement possible les sécrétions et pour cela, désencombrer le nez de l’enfant aussi souvent que nécessaire (sans pour autant l’irriter) ; le moucher quand c’est possible, avec des mouchoirs à usage unique qui seront jetés dans une poubelle fermée.

Laver et désinfecter les surfaces, jouets et autres objets présents dans les lieux fréquentés par l’enfant malade.

Il convient d’aérer les pièces régulièrement ; un spray assainissant l’air est de plus en plus utilisé dans les crèches. Le produit est pulvérisé le soir, après le départ du dernier enfant.

Les adultes enrhumés ou qui toussent peuvent éventuellement porter un masque lors de tout contact rapproché avec l’enfant (change, alimentation, etc.) Mais attention, ce masque doit être mis en présence de l’enfant sur un mode ludique car les petits ont souvent peur lorsqu’ils ne reconnaissent pas l’adulte.

3.4. Mesures d’hygiène pour des pathologies dues    à une contamination par des lésions cutanées    ou cutanéo-muqueuses

LA mesure à prendre reste encore et toujours le lavage régulier des mains avec un savon antiseptique ou un lavage simple suivi d’une friction au gel ou à la solution hydro-alcoolique (voir fiche technique pages 72-78). Les gants jetables seront immédiatement placés dans une poubelle fermée.

  En cas de plaie ou de lésion cutanée Celle-ci doit être protégée par un pansement que la directrice ou l’infirmière peut être amenée à renouveler dans la journée.

  En cas de conjonctivite Cette affection est particulièrement contagieuse. Voir chapitre 14 p. 306.

  En cas d’affection du cuir chevelu (teigne, poux, impétigo…)

Les taies d’oreillers, les bonnets et les objets utilisés pour coiffer l’enfant (peigne ou brosse) seront individuels et lavés avec un produit adapté.Voir chapitre 14 pp. pages 304 et 309.

  En cas de verrues Nettoyer soigneusement les sols et les tapis si les enfants ont marché pieds nus. Couvrir la verrue d’un pansement.

�0

u

partie 1 L'accueil du jeune enfant

�0

3.5. Mesures d’hygiène pour des pathologies dues    à une contamination par le sang

Certaines pathologies (hépatites, SIDA…) peuvent se transmettre par le contact avec des sécrétions contaminées, en particulier le sang.

En cas de plaie, lors des soins dispensés, il convient donc de porter des gants jetables. Faut-il rappeler que ceux-ci ne dispensent pas du lavage des mains ?

L’AP devra ensuite laver et désinfecter les surfaces et le matériel souillés.

En cas de contact avec la peau : nettoyer immédiatement à l’eau et au savon, rincer et pratiquer une antisepsie.

En cas de contact avec les muqueuses, rincer abondamment au sérum physiologique ou à l’eau.

Le contact avec du sang doit être signalé à la directrice.

En conclusion, des mesures d’hygiène simples mais rigoureuses, appliquées au quotidien par des professionnelles en toute responsabilité sont nécessaires afin de limiter le risque de transmission des micro-organismes.

La diminution des infections chez les petits enfants est un indicateur de la qualité des soins.

Répondez aux questions suivantes avec précision et concision.

eIndiquez trois raisons à la nécessité d’appliquer des règles d’hygiène à la crèche.

rCitez les deux objectifs de la « poubelle à boudins ».

tEn cuisine, des méthodes strictes sont à appliquer. Citez les 5 M en donnant un exemple pour chacun.

uEn tenant compte de vos connaissances sur la multiplication des bactéries et leur sensibilité aux températures, expliquez pourquoi il ne faut jamais recongeler sans transformation un produit décongelé.

Corrigé pages 325-326

AvousdejouerÀ vous de jouer !

AUXCRE

L’auxiliaire de puériculture en crèche

Christine BoussaroqueÉlisabeth HaentjensFrédérique Jaquet

m a n u e l p r at i q u e d e

conc

eption

gra

phiq

ue :

Prim

o&Pr

imo

Cet ouvrage est destiné aux élèves auxiliaires de puériculture candidats au DEAP ainsi qu’aux professionnels préparant la VAE (validation des acquis de l’expérience).Complet, clair et pédagogique, il présente toutes les connaissances théoriques et pratiques que doit maîtriser l’AP.

uUn outil pour valider vos 8 modules et réussir vos MSP- Il développe tout le contenu du cours à assimiler en s’appuyant sur des mises en situations concrètes du terrain afin de vous aider à bien comprendre et à mémoriser les connaissances.- Il vous propose des outils pratiques pour appliquer, lors de vos stages, toutes les connaissances apprises et exercer ainsi parfaitement votre rôle professionnel.

uUn ouvrage conçu pour vous faciliter l’apprentissage- Pour une mémorisation efficace, les connaissances théoriques et pra-tiques sont présentées avec clarté et précision grâce à des tableaux, des arbres, des fiches techniques, des fiches ressources ainsi que de nombreuses illustrations.- Pour vérifier l’assimilation des connaissances, retrouvez des exercices corrigés à la fin des chapitres.- Exclusif ! Une courbe du développement de l’enfant de 0 à 3 ans en un seul coup d’œil.

DAnS lA MêME CollECtion :

L’au

xilia

ire d

e p

uéri

cultu

re e

n cr

èche

C. B

ouss

aroq

ueÉ

. Hae

ntje

nsF.

Jaq

uet

Préparation au DEAP et à la VAE :utout le contenu du programmeule rôle de l’ap en exercice

www.estem.fr

2e édition2e

édition

couv AP_creche 2e ed.indd 1 15/09/09 13:43:42