L’autorité en santé - Le...

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Maison de la Cité internationale universitaire de Paris 1997-2017 L’autorité en santé 2017, le diagnostic du Lien Sous le patronage du ministère des Solidarités et de la Santé des infections nosocomiales et de la sécurité du patient 6 es États généraux 19 octobre 2017

Transcript of L’autorité en santé - Le...

Maison de la Cité internationale

universitaire de Paris

1997-2017

L’autoritéen santé

2017, le diagnostic du Lien

Sous le patronage du ministère des Solidarités

et de la Santé

des infections nosocomialeset de la sécurité du patient

6es États généraux19 octobre 2017

et les exposantsABS-Albyn Médical

Astellas PharmaDelabie  

European Copper InstituteeVeDrug

Favi - ABEVIA  Germitec

Gestions hospitalières & Stérilisation MagazineHealth & Co - Hygiène

Johnson & Johnson (Ethicon)  Labratoire du Solvirex

MedihandtraceNosotech

OxypharmPall Medical

THX Médical

Rédaction : Le Lien

Conception et réalisation

Imprimé sur les presses de l’imprimerie de la Passerelle, octobre 2017

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Le Lien remercie ses partenaires

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 1

ÉditorialBéatrice CerettiPrésidente du Lien

En ce 19 octobre 2017, il s’agit de cla-

rifier ensemble les responsabilités

des acteurs dans les différentes

chaînes de décisions dont la finalité

est d’organiser notre parcours de

soins le mieux possible, c’est-à-dire

dans le respect des bonnes pratiques cliniques

connues et reconnues comme telles, des obliga-

tions de sécurité non négociables en regard d’en-

jeux de vies humaines, et dans le souci du «primum

non nocere», base du contrat de soin.

Cette chaîne de décisions, c’est d’abord le pouvoir

du patient sur son parcours de soins, selon les prin-

cipes du consentement et de la préférence patient

pour une décision partagée ainsi que du libre choix

de son praticien ou de son établissement (enfin !

c’est bien ce qui est écrit dans la loi). En interface,

une chaîne de « pouvoirs » hospitaliers comme le

pouvoir du médecin jusqu’au pouvoir de l’agent de

ménage qui peut vous gratifier du meilleur confort

et réconfort ou le contraire.

C’est aussi le temps de l’autorité administrative. Le

pouvoir du directeur d’établissement que l’usager

voit comme un patron mais dont l’autorité réelle

sur les soignants est toute relative. Le pouvoir des

agences comme l’Agence nationale de sécurité du

médicament et des produits de santé (ANSM) et la

Commission nationale Informatique et libertés

(Cnil), dont les dotations diminuent chaque année.

L’autorité réelle de la Haute Autorité de santé

(HAS). Enfin, le responsable de l’offre de soins, une

longue chaîne de décisions ou de non-décisions, de

l’établissement de santé à celle de l’agence régio-

nale de santé (ARS), elle-même placée sous le pou-

voir exécutif, celui du ministre de la Santé.

Il nous faut compter avec le pouvoir législatif, celui

détenu par nos parlementaires qui, d’un trait de

plume animé de bonnes intentions ou pas, peuvent

faire basculer notre destin de patient dans un sens

ou dans l’autre. C’est le Parlement qui a voté le re-

groupement des hôpitaux publics et, en ce moment,

se discute dans les arcanes du pouvoir le finance-

ment de la sécurité sociale. Par exemple, payerons-

nous ou non plus cher notre forfait hébergement

hospitalier? Car même si nous avons une mutuelle,

l‘augmentation de ce forfait entraînera celle de

notre cotisation et donc, in fine, ce seront bien les

patients qui payeront.

N’oublions pas le pouvoir de l’Union européenne,

partie prenante dans certains domaines comme

celui du médicament, de même, lorsqu’il s’agit de

faire respecter les règles liées à la recherche médi-

cale sur l’être humain, règles issues du code de Nu-

remberg. Chacun peut s’en prévaloir devant la Cour

internationale de justice s’il en était besoin.

Tout au long de cette journée, nous aborderons les

faces et interfaces de cette chaîne de décisions où

se mêlent et s’entremêlent les luttes de territoires

au nom de l’intérêt du patient. Ainsi, le sort du pa-

tient dépend pour partie de cet enchevêtrement de

décisions depuis son entrée en hospitalisation ou

en cabinet de ville jusqu’à la vie en Ehpad.

L’autorité en santé face au défi de la démocratie sanitaire

Qui détient l’autorité? Qui décide? Qui veille ou ne

veille pas à notre sécurité physiologique et numé-

rique, qu’il s’agisse de risque infectieux, médica-

menteux, de données de santé personnelles ou de

risques liés à l’organisation tout au long d’un par-

cours qui sauve des vies et qui est en même temps

plein d’embûches?

Patients, ouvrez l’œil et ouvrez-la !

2 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Que peuvent faire les patients ou leurs représen-

tants en cas de maillon faible lorsqu’ils sont mis

en danger par l’autorité elle-même?

La démocratie en santé commence avec l’individu,

la personne concernée par sa prise en charge, ses

soins, ses traitements. On ne le dira jamais assez:

chacun de nous, chaque patient ou proche, per-

sonne de confiance, doit apprendre à poser des

questions chaque fois qu’il s’estime mal informé,

et ne pas hésiter à faire part de ses doutes ou à

transmettre ses observations dès qu’il observe ce

qu’il pense être une mauvaise pratique, en hygiène

par exemple, une erreur médicamenteuse et toute

situation où il se sent en danger.

La démocratie en santé, c’est aussi la consulta-

tion, la concertation et le débat avec les acteurs

de santé, dont les associations représentatives

des patients et usagers de la santé pour toute

décision concernant le système de santé.

Force est de constater que pour nous, le compte

n’y est pas souvent, bien que la représentation

des patients soit inscrite dans la loi. Certes, nous

sommes présents dans nombre d’instances, mais

en nombre très très insuffisant. Nous nous trou-

vons face à des assemblées de professionnels,

très souvent en position de surplomb, et nous

devons défendre nos points de vue avec plus de

force que tout autre membre «sachant».

Mais il y a pire. Pour la réorganisation des hôpi-

taux sous forme de groupements hospitaliers de

territoire (GHT), des décisions ont pu être prises,

contraires à l’expression des acteurs de santé

d’un territoire, sans en aviser le public concerné,

voire contraires à l’intérêt de toute une popula-

tion exposée délibérément, du fait notamment

d’éloignement des structures publiques d’hospi-

talisation, de rallongement de délais de trans-

ports, de détournement de flux traditionnels

sûrs au bénéfice d’axes routiers dangereux. Ces

regroupements auront un impact sur l’organisa-

tion de l’offre de soins et donc sur la vie des pa-

tients car les patients sont désormais orientés

d’office dans ce circuit imposé à partir d’une en-

trée en hospitalisation publique, sauf à choisir

d’en sortir pour une structure privée accessible

dans le territoire. Et l’on est en droit de penser

que lorsque viendra la tarification au parcours,

les patients perdront leur libre choix d’établisse-

ment public de santé s’ils veulent bénéficier de

ce que l’on appelle un «tarif opposable», ou plus

simplement un «tarif Sécu».

La démocratie sanitaire a été réduite à zéro

dans cette affaire de GHT. À cela il faut ajouter

la volonté de la ministre Marisol Touraine de ne

pas informer le public à partir des ARS ou du mi-

nistère. Les associations ont fait ce qu’elles ont

pu, mais la population en a rarement compris les

enjeux. C’est ainsi que sur un territoire en Au-

vergne, nous avons été amenés à engager une

action devant les tribunaux administratifs pour

erreur manifeste d’appréciation, du fait d’une ex-

position des patients à des risques évitables.

Patients, veillez pour votre sécurité, ouvrez l’œil

et ouvrez-la !

Et en ce jour qui nous réunit, travaillons en-

semble à mieux comprendre le système, à ren-

forcer notre participation pour l’améliorer quand

nous le pouvons.

L’équipe du Lien vous souhaite une très bonne

journée. l

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 3

sommaireÉditorial

Patients, ouvrez l’œil et ouvrez-la !

ProgrammeLes 6es États généraux des infections

nosocomiales - 19 octobre 2017

Société française d’hygiène hospitalière (SF2H)

Trente-cinq ans au service de la prévention

France Assos SantéLa voix des usagers

Droit d’alerte et HASUne porte d’entrée

pour les associations agréées

Lévothyrox et adjuvant aluminiqueLa communication au cœur de la crise

KorianL’accompagnement en Ehpad

BDLe partenaire de choix

pour la sécurité des patients

FocusL’alimentation à l’hôpital

Pfizer Ensemble, œuvrons pour un monde en meilleure santé

RéflexionQuand la politique économique satisfait des intérêts stratégiques industriels et financiers

eVeDrugDes solutions pour déclarer et gérer efficacement les effets indésirables

ÉtudeRéviser les ordonnances à rallonge chez les seniors pour limiter les risques

Cliniques et hôpitaux privésChiffres clés

QuintilesIMSObservance thérapeutique : des leviers pour agir

L’association Le LienNos missions, nos actions

1

30

33

34

7

8

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10

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4

4 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

8h30 Accueil9h00 Ouverture

Béatrice CERETTI Présidente du Lien

9h15 Session 1 Risque infectieux : hygiène et principede prudence Quand les pratiquesnous interrogent• Hygiène, une question d’autorité?

• Douche préopératoire, un renoncementau principe de prudence?

Amélie GELIS Directrice de la clinique Arago, Paris

Nicole BILLAST Le Lien

Pierre PARNEIX Président de la SF2H

Joseph HAJJAR Médecin hygiéniste

Jean-Pierre RICHARD Secteur public

Débat avec la salle

10h15 Session 2Scandales de l’ombreet déficit d’autorité :le Lien dévoile en liveTémoignages

11h00 Pause-café et visite des stands

11h30 Session 3AntibiorésistanceLe tsunami avance, la consommationd’antibiotiques aussi• Antibiotiques et BMR:

nouvelle controverse, nouvelles pistes?

• Dépistage précoce, faut-il l’imposer?

Pr Anne-Claude CRÉMIEUX Infectiologue, Paris

Pr Rémy GAUZIT Chef de service réanimation, Paris

Éric BOURY Directeur des affaires institutionnelles, Pfizer

Nicolas CHANDELLIER Directeur général, Becton Dickinson

Débat avec la salle

12h15 Session 4Quand l’innovationdevient hors de prix !• Prix du médicament. On veut

comprendre. Qui décide?

Lahmine GHARBI Président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP)

Jean-Pierre THIERRY Comité expert du Lien, conseil médical France Assos Santé

Frédéric BIZARD Économiste, spécialiste sur les questions de protection sociale et de santé

Dr Philippe MOUROUGADirecteur des affaires économiques, AstraZeneca

13h00 Buffet

De l’autorité en santé2017, le diagnostic du Lien

Animation Vincent OLIVIER

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 5

14h00 Session 5 Sécurité et qualitédes soins en SSR et en Ehpad Restons vigilants! • Quelle politique du médicament

en Ehpad et en SSR pour lutter contre la iatrogénie?

• Les thérapies non médicamenteusespeuvent-elles répondre aux dangers de la surmédicalisation chez la personne âgée?

• L’alimentation, comment combinerqualité et sécurité?

Dr Didier ARMAINGAUD Directeur médical éthique et qualité, groupe Korian

Dr Fariba KARIBIAN Directrice médicale du pôle santé, Korian France

Christophe PARROT Directeur de l’hôtellerie et de la restauration

Témoignages et débat avec la salle

15h00 Pause-café et visite des stands

15h30 Session 6 Innovations et éthiqueDu numérique au dispositif médical• Nos données de santé collectées,

googlisées ! Quels bénéfices? Quels risques pour les citoyens?

Dominique POLTON Présidente de l’Institut national des données de santé

Vincent BILDSTEIN Président-directeur général, Quintiles IMS

Claude TOUCHE Fondateur eVeDrug, My e-report

Christophe ROUSSEL Directeur du développement,département systèmes d’information de santé, marchés de la santé, 3M

Jean-François GOGLINConseiller national systèmes d’information de santé, Fehap

Débat avec la salle

16h30 Prix Espoir patients 2017 17h15 Clôture

par Agnès BUZYN Ministre des Solidarités et de la Santé

19 octobre 2017

6es États généraux des infections nosocomialeset de la sécurité du patient

1997-2017

OAIT TETSI L’INNOVA

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cecritique, plus laphaselasureffortsesconcentreun

iothérapie.circuit pour sécuriser le parcours en chim

appL’informatisationpatient. lepour fatales’avérereut

ts agressifs et des patients fragilisés, l’oncologie est un axe

bilité (5%).ation (25%), administration (40%) et traça

rreurs médicamenteuses causen

urs de médicaments interviennent à toutes les étapes du cir

Réf : [1] Rapport Begaud & Castiglia

0 53 1 11 40 53 00 | Fax 01 11 4él. 0T

. Braun Medical | 204 avenue du MaB

dite et constitue une infraction aux d

oute représentation et/ou r. Braun. TB

Le présent document, son contenu, et

chimiothérapies.

propose la 1ère solu

Brau.BAujourd’hui

plusieurs étapes du

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En France, des erreu

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: prescription (30%[1]rcuit

.bbraun.fr/fr/histoiPlus d’informations sur www

13 – Ministère de la santéa 20

1 000 000 € | RCS Nante.bbraun.fr Société par actions simplifiée au capital de 399 | www

00 Boulogne Billancourt - France1aréchal Juin | 92

. Braun.roits de propriété intellectuelle de B

n contenu, sans l’accord exprès ereproduction, partielle ou totale, de ce document et de so

ns, les marques et les logos qui y notamment les données institutionnelles, les informatio

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 7

Trente-cinq ans au service de la prévention

Pierre ParneixPrésident de la SF2H

La Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) a été créée en 1982 et porte depuis la dynamiquescientifique de la prévention des infectionsassociées aux soins en France. En 2017 elle compte 820 adhérents qui œuvrent au quotidien pour la sécurité des patients en milieu de soins ou dans le domaine industriel. La SF2H organise le plus grand congrès annuel francophone du domaine, réunissant1300 personnes pour partager et faire progresserla connaissance, la recherche et l’innovation.

La SF2H a pour vocation première

de produire des recommanda-

tions scientifiques adaptées à

l’évolution des connaissances,

des pratiques, des produits et

techniques et de l’offre de soins.

Le but affiché est de permettre une sécurité ef-

fective des pratiques de soins et non de propo-

ser un cadre théorique idyllique qui ne serait

jamais mis en œuvre. Remise en cause, adapta-

bilité, évolutivité, exigence et persévérance sont

les valeurs que la société partage avec ses ad-

hérents. Les nouvelles «précautions standard»

et les préconisations sur l’antisepsie avant un

acte invasif illustrent bien cette philosophie.

La SF2H a aussi un rôle de défense des mé-

tiers et valeurs de la prévention des infections

associées aux soins. Comme demandé dans le

Programme national d’actions de prévention

des infections associées aux soins (Propias),

elle finalise actuellement le référentiel métier

des hygiénistes pour poser les bases d’une

professionnalisation encore accrue de cette

discipline via l’évolution de la formation et

des exigences de recrutement. La SF2H doit

aussi faire face aux campagnes de désinfor-

mation dont la prévention est souvent victime

en France. C’est le cas pour les solutions hydro

alcooliques dont l’usage évite des infections

et sauve des vies au quotidien mais qui font

l’objet régulièrement de campagnes média-

tiques très délétères. Afficher ses convictions

via les médias sociaux est essentiel comme

l’est tout autant le travail collaboratif avec les

partenaires de la SF2H, industriels et scienti-

fiques comme l’Institut national de recherche

et de sécurité (INRS), pour toujours proposer

des produits plus sûrs en milieu de soins mais

aussi pour le grand public.

Entendre et prendre en compte le point de

vue et les préoccupations des usagers du sys-

tème de santé est essentiel et la présence de

la SF2H aux États généraux du Lien depuis

leur création en est un symbole. l

heureuse de vous inviter dans le cadre de la semaine sécurité des patients 2017 à une projection débat :

Pour en finir avec les rumeurs autour des solutions hydro-alcooliques Inscription*

Obligatoire

Cliquer ICI

Evénement placé sous le parrainage du ministère des solidarités et de la santé

Le jeudi 23 novembre 2017 à 18 heures Cinéma Elysées-Biarritz

22-24 Rue Quentin-Bauchart, 75008 Paris

Programme Clean Hands (version française)

Avec la présence des réalisateurs Géraldine André et Stéphane Santini (45 minutes)

Discussion en présence du Professeur Didier Pittet Hôpitaux Universitaires de Genève et Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

*sous réserve de la disponibilité des places

8 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

France Assos SantéLa voix des usagersFrance Assos Santé est le nom choisi par l’Union nationale des associations agréées d’usagersdu système de santé afin de faire connaître son action comme organisation de référence pour représenter les patients et les usagers du système de santé et défendre leurs intérêts.

Forte d’une mission officiellement

reconnue par son inscription dans

le code de la santé publique via la

loi du 26 janvier 2016, France

Assos Santé a été créée en

mars 2017 à l’initiative de 72 asso-

ciations nationales fondatrices, en s’inscrivant

dans la continuité d’une mobilisation de plus de

20 ans pour construire et faire reconnaître une

représentation des usagers interassociative

forte. Notre volonté est ainsi de permettre que

s’exprime la vision des usagers sur les probléma-

tiques de santé qui les concernent au premier

chef, par une voix puissante, audible et faisant la

synthèse des différentes sensibilités afin de tou-

jours viser au plus juste de l’intérêt commun.

Plus de 70 associations de patientset d’usagers adhérentesFrance Assos Santé regroupe 72 associations na-

tionales militant pour les droits des patients et des

usagers: Fédération française des diabétiques

(AFD), Vaincre la mucoviscidose, AIDES, Union na-

tionale des associations familiales (UNAF), Asso-

FOCUSDeux contributions de France Assos SantéLa ligne Santé Info DroitsSanté Info Droits est une ligne d’information juridique et sociale autour de toute question enlien avec une problématique de santé. Elle a été créée en novembre 2006, au sein du Ciss, etson activité perdure dans le cadre de France Assos Santé. Elle est ouverte tous les jours de lasemaine : lundi/mercredi/vendredi 14h-18h // mardi/jeudi 14h- 20h. Ce service d’informationtraite plus de 10 000 sollicitations par an (appels téléphoniques et courriels). Le droit des malades, l’accès aux soins et leur prise en charge, les dispositifs de protectionen cas d’arrêt de travail ou d’invalidité, l’assurance emprunteur ou encore les questions liéesau handicap, au grand âge ou à la dépendance, comptent parmi les thématiques les plusfréquemment abordées dans les échanges qu’entretient France Assos Santé avec lespatients et les usagers du système de santé via la ligne Santé Info Droits. http://www.leciss.org/sante-info-droits

ciation des accidentés de la vie (FNATH), Fédéra-

tion nationale des associations de retraités et pré-

retraités (FNAR), Association des paralysés de

France (APF), AFM-Téléthon, UFC-Que Choisir ou

encore Association pour le droit de mourir dans la

dignité (ADMD)… La liste est longue (www.france-

assos-sante.org).

Les associations membres de notre union réunis-

sent plusieurs centaines de milliers de

patients/usagers adhérents. À noter que les asso-

ciations qui constituent France Assos Santé,

toutes bénéficiant de l’agrément en santé, cou-

vrent la totalité des pathologies reconnues par le

dispositif des 30 affections de longue durée (ALD)

et au-delà un très large éventail des probléma-

tiques en lien avec la santé.

Depuis les maladies rares ou les maladies liées au

travail et à l’environnement en passant par la mul-

titude des maladies chroniques, mais aussi par les

questions que posent les soins courants et la pré-

vention, ou la qualité des pratiques et jusqu’à la

défense des victimes d’accidents médicaux,

France Assos Santé est amenée à travailler sur

l’ensemble des sujets susceptibles d’impacter le

quotidien des citoyens en lien avec leur santé et

quant à leur rapport à notre système de santé.

C’est ainsi que nous nous mobilisons aussi sur la

condition des populations fragiles ou vulnérables,

âgées, retraitées ou en situation de handicap.

Une approche interassociativedepuis plus de 20 ansLa dimension interassociative caractéristique de

France Assos Santé, et sur laquelle repose sa lé-

gitimité pour représenter les usagers du système

de santé dans leur plus grande diversité, s’inscrit

dans la continuité de la dynamique progressive-

ment instaurée par les associations intervenant

dans le champ de la santé depuis 1996. Cette dy-

namique s’est notamment caractérisée par la

constitution du Collectif interassociatif sur la

santé (Ciss), actif pendant plus de 20 ans et qui a

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 9

disparu pour se fondre dans France Assos Santé.

Cette mobilisation interassociative a largement

contribué au vote de la loi du 4 mars 2002 sur les

droits des malades et la qualité du système de

santé avec ses nombreuses avancées en matière

de reconnaissance du droit à l’information et au

consentement des patients, à l’indemnisation des

accidents médicaux et de l’aléa thérapeutique

etc., permettant l’éclosion de ce que l’on a appelé

en France la «démocratie sanitaire».

La poursuite, le renforcement et la structuration

de cette démarche interassociative ont permis la

généralisation de la représentation des usagers

dans les instances de santé aux niveaux local, ré-

gional, national depuis 2002. Cela a permis que

plusieurs autres textes législatifs fondateurs

soient obtenus pour renforcer les droits des ma-

lades et la représentation des usagers France.

C’est ainsi que plusieurs dizaines d’articles de la

récente loi de modernisation de notre système de

santé sont consacrés à la démocratie sanitaire

dont certains directement inspirés par le mouve-

ment interassociatif.

Concrètement, l’approche interassociative au sein

de France Assos Santé se révèle d’abord à travers

les statuts de l’association, précisément écrits

pour permettre au mieux l’expression de cette di-

versité associative, se retrouvant donc naturelle-

ment dans nos instances politiques.

Mais la démarche interassociative se situe aussi,

et de façon tout aussi essentielle, au niveau de

notre travail quotidien via les échanges avec

toutes nos associations membres qui s’articulent

en particulier autour de groupes de travail in-

ternes réunissant par thématique les membres

des associations impliqués dans chacun des do-

maines respectivement abordés. Chaque groupe

suit dans la durée l’évolution des enjeux propres

au domaine sur lequel porte le groupe de travail,

produit des réflexions collectives et le cas échéant

des propositions qui peuvent ensuite alimenter les

positions prises par France Assos Santé.

La commission du réseau est une autre instance

de France Assos Santé composée d’un représen-

tant par association membre. Lieu d’échanges et

de discussions, elle se réunit de façon régulière

pour traiter de l’actualité de France Assos Santé

et de ses associations membres, des projets en

cours et à venir notamment en lien avec les tra-

vaux au sein des groupes thématiques précédem-

ment présentés. La commission du réseau est un

rouage essentiel du processus de définition

consensuelle des positions communes, positions

qui relèvent in fine de la décision des instances

politiques de France Assos Santé (bureau et/ou

conseil d’administration).

66 Millions d’IMpatients : site Web d’information santéLancé en mars 2014, le site 66 Millions d’IMpatients est un outil d’information au service detous les usagers du système de santé, c’est-à-dire de l’ensemble de nos concitoyens car noussommes tous concernés par les enjeux de santé et l’accès aux soins, notamment les patientsque nous avons préféré rebaptiser les « im-patients ». Ce site s’inscrit dans :• une démarche informative, première marche vers l’autonomie du patient ;• une démarche participative, pour que s’expriment les voix des usagers du système desanté, permettant de mieux connaître leurs attentes en matière de prise en charge etd’organisation des soins.Prévention, prise en charge, facteurs de risques environnementaux, coûts des soins, qualitédes pratiques… À travers des dossiers, des enquêtes ou des prises de paroles d’experts, lesjournalistes professionnels collaborant avec 66 Millions d’IMpatients abordent au fil del’actualité les questions de santé sous les différents angles impactant le quotidien de nosconcitoyens. Dans un contexte de massification des cas de maladies chroniques, un aspect majeur àaméliorer aujourd’hui pour que l’usager du système de santé prenne toute sa place, c’estl’effectivité de ses droits. Le site 66 Millions d’IMpatients se veut le porte-parole des patientsimpatients et l’outil d’information leur permettant de mieux s’y retrouver dans l’organisationdes soins, la défense de leurs droits afin de devenir les acteurs de leur santé.http://www.66millionsdimpatients.org

Une présence sur l’ensemble du territoire pour des actionsconcrètes et coordonnéesNotre union est une association nationale qui

dispose de représentations dans les territoires

en région via les unions régionales des associa-

tions agréées d’usagers du système de santé,

également membres de France Assos Santé.

Afin d’œuvrer à représenter et défendre les inté-

rêts communs de tous les usagers du système de

santé, nous menons au quotidien des actions au

niveau national ou à l’échelle des territoires qui se

répartissent autour de quatre axes prioritaires:

• former les représentants d’usagers qui siègent

dans les instances hospitalières ou de santé pu-

blique ainsi que d’assurance maladie, afin de

les aider à jouer un rôle actif dans ces ins-

tances, en rendant leur présence à la fois re-

connue et pertinente ;

• observer et veiller au bon fonctionnement et à

l’équité du système de santé, analyser les points

posant problème, définir des stratégies com-

munes pour obtenir des améliorations dans l’ac-

cueil et la prise en charge des personnes;

• informer les usagers du système de santé sur

leurs droits en matière de recours aux établis-

sements et aux professionnels de santé ainsi

qu’aux organismes de protection sociale, ou en-

core de toute question juridique ou sociale en

lien avec leur état de santé ;

• communiquer nos constats et nos revendica-

tions en tant qu’interlocuteur de référence pour

représenter les usagers du système de santé. l

10 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Le droit d’alerte,une porte d’entrée pourles associations agrééesCréé par la loi de modernisation du système de santé, le droit d’alerteouvre aux associations agréées un nouveau mode d’accès à la HauteAutorité de santé.

Le droit d’alerte 1 instauré par la loi

de modernisation du système de

santé de 2016 ouvre aux associa-

tions de patients et d’usagers du

système de santé agréées un

nouveau mode de saisine de la

Haute Autorité de santé (HAS).

Le terme « droit d’alerte » ne doit pour autant

pas entraîner de confusion. Il ne s’agit ni du droit

d’alerte sanitaire 2, ni du droit d’alerte des délé-

gués du personnel 3 sur les conditions de travail,

ni du droit d’alerte ouvert aux salariés 4 en ma-

tière de santé publique et d’environnement.

Une nouvelle ouverture aux associations agrééesCe droit d’alerte spécifique à la HAS est ouvert à

toutes les associations de patients et d’usagers

agréées5, soit 151 associations au niveau régional,

335 au niveau régional6. A contrario, il n’est ouvert

ni aux associations de patients ou d’usagers non

agréées, ni aux autres associations de profession-

nels de santé par exemple. Toutefois, la HAS a déjà

été saisie en 2016 au titre du droit d’alerte par une

association non agréée qui avait fait porter sa de-

mande par le CISS, alors titulaire de l’agrément.

Les associations agréées peuvent saisir la HAS

sur «Tout fait ayant des incidences importantes

sur la santé», soit les incidences collectives  im-

pactant les patients, usagers, citoyens. Pour au-

tant, la saisine doit porter sur les seules missions

de la HAS:

• la certification des établissements de santé et

des centres de chirurgie esthétique ;

• les logiciels d’aide à la prescription dans le

cadre de leur certification ;

• l’accréditation des professionnels de santé ;

• l’évaluation des médicaments, dispositifs, actes can-

didats au remboursement par l’Assurance Maladie;

• les supports d’information des patients et du

grand public ;

• les recommandations de bonnes pratiques pro-

fessionnelles.

En revanche, les autres domaines tels que la

qualité des médicaments et dispositifs médicaux,

leur disponibilité en pharmacie et leur prix relè-

vent d’autres institutions publiques : l’Agence du

médicament (ANSM), le Comité économique des

produits de santé (CEPS), le ministère ou l’Assu-

rance Maladie (Cnamts ou Uncam).

L’association adresse sa demande à la HAS par

courrier ou courriel (voir encadré), qui l’instruit

dans un délai de deux mois. Elle détermine no-

tamment si la demande relève de ses missions.

Le collège de la HAS en débat et rend une déci-

sion publique qu’il motive. Il la notifie à son au-

teur et publie toutes les informations sur la

demande et les suites données sur son site 7.

Depuis sa création le droit d’alerte a été mis en

œuvre cinq fois  avec des suites distinctes : une

fait l’objet de travaux conjoints du ministère et

de l’ANSM, une a connu une issue positive hors-

HAS et deux n’étaient pas recevables. Enfin, celle

du Lien sur l’évaluation et la définition d’un dis-

Alexandre Biosse Duplan

1. Art. L. 161-37 du code de la sécurité sociale modifiant les missions de la HAS.2. Loi n° 2013-316 du 16 avril 2013 relative à l'indépendance de l'expertise en matière de santé et d'environnement et à la protectiondes lanceurs d'alerte.3. Art. L. 2313-2 du code du travail.4. Art. L. 4133-1 du Code du travail.5. Art. L. 1114-1 du code de la santé publique.6. Chiffres ministère de la Santé, février 2017.7. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2676540/fr/droit-d-alerte-des-associations-de-patients 8. Après le succès de l’expérimentation sur la contribution des patients à l’évaluation des produits de santé, la HAS pérennise etajuste le dispositif. Communiqué de presse du 25 septembre 2017

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 11

positif de prévention de mort inattendue du

nourrisson tout en prévenant les risques de pla-

giocéphalie a été retenue par le collège de la

HAS comme thème de travail pour 2018.

Un outil de dialogue bien vivant…mais pas uniqueLe droit d’alerte constitue, pour les associations,

une nouvelle porte d’entrée à la HAS. En effet,

depuis la création de l’institution, les associa-

tions de patients et d’usagers peuvent proposer

des causes qu’elles portent au programme de

travail annuel de la HAS. Tous les ans, la HAS

propose sur son site un formulaire dédié aux as-

sociations. Mais, cette procédure, inscrite dans

la loi, n’est ouverte qu’aux seules associations

agréées nationales. Aussi, le droit d’alerte élargit

aux agréées régionales la possibilité de saisine

de la HAS. Au-delà de la saisine et du droit

d’alerte, les associations sont régulièrement ap-

pelées à contribuer aux travaux de la HAS dans

le cadre de recommandations ou d’autres tra-

vaux. Enfin, la contribution des associations de

patients est désormais étendue à l’évaluation

des produits de santé 8. l

Procédured’instructionQui peut saisir la HAS ?Toute association agréée au titre de la représentation despatients et usagers du système de santé.

Quelles suites  ?La HAS rend publiques les suites qu’elle apporte auxsaisines des associations agréées ainsi que les modalitésselon lesquelles elle les a instruites. Elle peut entendrepubliquement l’association auteur de la saisine ainsi quetoute personne intéressée.

ContactLes associations agréées qui souhaitent exercer leur droitd’alerte peuvent contacter préalablement la mission desrelations avec les associations de patients et d’usagers.

Modalités de suivi des saisinesL’association saisit la HAS par courriel par lettre ou parcourriel.Haute Autorité de santé5 avenue du Stade-de-France93218 La [email protected]

En retour, la HAS accuse réception de la saisine et s’assurede l’agrément de l’association.Lorsque la saisine est recevable, elle fait l’objet d’uneinstruction par les services de la HAS. Cette étape ne préjugepas de l’issue de la saisine, notamment lorsqu’elle porte surun domaine qui ne relève pas de la compétence de la HAS.Au terme de cette instruction, le collège de la HAS rend unedécision par laquelle il se prononce sur la compétence de laHAS à connaître de l’alerte.Lorsque la HAS s’estime compétente, la décision précise lessuites données à l’alerte et, le cas échéant, si une auditionpublique de l’association ou de toute autre personneintéressée est envisagée.En cas d’incompétence de la HAS pour instruire l’alerte dontelle est saisie, elle peut orienter l’association vers lesinstitutions ou organismes qu’elle estime compétentsLa HAS s’engage à traiter les alertes dans les meilleurs délaiset, en tout état de cause, dans un délai inférieur à deux mois.

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faac ’AA

Laurent Chambaud

gnès Buzyn

12 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Lévothyrox et adjuvant aluminiqueLa communication au cœur de la criseCet automne 2017 est marqué par deux événements qui permettent desouligner l’importance croissante de l’information sur les médicaments: la crise du Lévothyrox, d’une part, et la médiatisation des résultats detravaux de recherche sur les adjuvants aluminiques des vaccins d’autrepart. Ces deux événements sont de nature différente mais ils partagentplusieurs points communs, dont le plus important est bien sûr leur impactsur le grand public et, éventuellement, sur les décisions de santé publique.

Dr Jean-PierreThierryMembre du comité d’experts du LienConseiller médical de l’Union nationale des associations agréées de santé, France Assos Santé

Le cas du LévothyroxEn mars 2017, une nouvelle formule du médica-

ment Levothyrox, commercialisé par le labora-

toire allemand Merck Serono, a été introduite sur

le marché français en remplacement du même

médicament du même laboratoire. Le change-

ment majeur a concerné le changement d’un ex-

cipient, le lactose, par du mannitol permettant

de rendre plus stable sa composition dans le

temps. Ce changement de composition avait été

demandé par l’Agence nationale de sécurité du

médicament (ANSM) et tenait compte des re-

commandations internationales, notamment

américaines. La lévothyroxine, le principe actif,

est un médicament prescrit majoritairement aux

personnes manifestant une hypothyroïdie expli-

quée par la baisse spontanée de production

d’hormones par la glande thyroïde. Elle peut

également être consécutive à une ablation chi-

rurgicale de la glande après détection de no-

dules. En France et dans de nombreux pays, la

lévothyroxine sous différentes formes est l’un

des médicaments les plus prescrits et le nombre

de patients a considérablement augmenté de-

puis une vingtaine d’années (l’hypothyroïdie dite

«frustre» est désormais considérée comme une

maladie surdiagnostiquée et surtraitée et

jusqu’à 8 ablations de la thyroide sur 10 ne se-

raient pas non plus justifiées). En France, 3 mil-

lions de personnes prennent de la lévothyroxine

tous les jours et, premier particularisme français,

un seul médicament est vendu pour 99 % du

marché français (les autres pays, y compris l’Al-

lemagne, ayant toujours eu plusieurs fournis-

seurs, même en petit nombre).

À partir de juillet 2017, en pleine période estivale,

de nombreux patients ont communiqué sur les

réseaux sociaux pour rapporter de nombreux

symptômes traduisant un déséquilibre hormo-

nal. Le changement de formule, ou « switch »

pour les pharmacologues et les médecins, a été

rapidement incriminé et la médiatisation a suivi,

avec notamment les témoignages de plusieurs

personnalités, dont l’actrice Annie Duperey. Une

lettre signée par le laboratoire avait pourtant été

adressée par l’ANSM à de très nombreux méde-

cins prescripteurs et aux pharmaciens en mars

2017. Elle conseillait aux médecins d’être parti-

culièrement attentifs aux effets potentiels du

switch pour une petite catégorie de patients

considérés à risque. Or, le recours au courrier est

connu pour être peu efficace. Tout s’est donc

passé comme si l’industriel pharmaceutique et

l’ANSM avaient choisi de privilégier une commu-

nication minimaliste afin de limiter un risque

connu, l’effet « nocebo », en comptant sans

doute sur l’absence de changement du nom du

médicament et de celui du laboratoire (dans le

contexte de la recherche clinique, l’effet nocebo

représente en quelque sorte le symétrique né-

gatif de l’effet placebo. Il est amplifié par une

communication préalable listant les effets se-

condaires d’un nouveau médicament). L’effet no-

cebo a surtout été invoqué rétrospectivement

en Nouvelle-Zélande, en 2010, après une réac-

tion médiatique assez comparable à celle

constatée en France.

Mais c’est aux États-Unis, en 2011, dans un

contexte ressemblant encore plus à celui de la

France aujourd’hui que les endocrinologues amé-

ricains ont été confrontés à une demande de pa-

tients subissant des déséquilibres hormonaux. Il

a été constaté une augmentation du nombre des

consultations et de prescriptions de dosages per-

mettant de redéfinir les bonnes doses indivi-

duelles. Depuis cette date, le «switch» de ce

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 13

médicament à marge thérapeutique étroite peut

donc être considéré comme délicat dans tous les

cas, pas seulement pour les patients à risque (les

auteurs américains ont même conclu à l’époque

que les économies réalisables grâce à l’introduc-

tion d’un générique étaient annulées par le sur-

coût généré par la prise en charge nécessaire au

rééquilibrage). En France, autre particularisme lié

au monopole, le changement de formule a porté

sur les 3 millions de patients sur une très courte

période. Comme conséquence, un faible taux de

déséquilibre a eu un impact important pour des

milliers, voire quelques dizaines de milliers de per-

sonnes. Finalement, la communication privilégiée

par le laboratoire et l’ANSM a eu un effet exacte-

ment opposé à celui éventuellement recherché

initialement. L’effet nocebo a été amplifié par la

médiatisation des réactions initialement remon-

tées spontanément via les réseaux sociaux par

des patients n’ayant pourtant pas ou peu été in-

formé du changement de formule. La ministre de

la Santé a répondu favorablement aux demandes

des associations de patients et d’autres formules

de levothyroxine ont été réintroduites à partir du

2 octobre 2017.

L’adjuvant aluminiqueLa médiatisation d’un rapport du conseil scien-

tifique de l’ANSM portant sur les résultats de

l’étude BNAA-Vacc a contribué à raviver la

controverse sur la nocivité de l’adjuvant alumi-

nique. La controverse rebondit au moment où le

ministère, reprenant les conclusions de la

Concertation sur la vaccination et pour sortir de

la situation de blocage où l’a mis une décision du

conseil d’État, a choisi de rendre obligatoires

onze vaccins (déjà présents dans le calendrier

vaccinal et très largement administrés).

Le projet BNAA-Vacc a été à l’origine de trois

articles scientifiques1 acceptés par des revues

internationales pour le volet le plus abouti jugé

« significatif sans être encore déterminant » par

le conseil scientifique de l’ANSM. La neurotoxi-

cité de l’aluminium est connue depuis long-

temps (exposition professionnelle, malades

dialysés) et des seuils d’exposition ont été fixés

pour l’éviter. Même après le constat d’une pré-

sence plus forte d’aluminium dans certaines

structures du cerveau chez des patients Alzhei-

mer, le lien de causalité n’a pu être établi mal-

gré plus de vingt ans de recherches

épidémiologiques et plus fondamentales. Les

associations de patients de plusieurs pays

(USA, France, Canada) rappellent cette conclu-

sion sur leurs sites respectifs2. Les trois publi-

cations issues de ce volet du projet BNAA-Vacc

traitent de la question de la persistance et de

la migration des sels d’aluminium chez l’animal

de laboratoire et de la relation effet/dose. Les

résultats publiés ne

permettent pas, à partir

du modèle animal, de

mettre en évidence le

rôle des adjuvants dans

la physiopathologie de

maladies chroniques, et

ce n’était pas l’objectif

de l’étude. Les auteurs

des articles, tout en

rappelant dans l’introduction l’hypothèse d’un

lien de causalité entre adjuvant et la myofas-

ciite à macrophage, se limitent d’ailleurs à re-

commander de réévaluer les méthodes

d’évaluation de la toxicité des adjuvants. Il est

donc important de souligner qu’ils n’appellent

pas explicitement au retrait des adjuvants alu-

miniques ni à leur substitution par un autre ad-

juvant. En effet, les résultats des travaux

concernant le métabolisme des sels d’alumi-

nium présents dans les vaccins adjuvés chez la

souris ne peuvent pas être généralisés à

l’homme. L’étude n’a pas eu pour objet d’éclai-

rer les mécanismes physiopathologiques en jeu

dans l’apparition de maladies chroniques chez

l’animal et encore moins chez l’homme. Il s’agit

donc d’une piste reposant sur une théorie non

démontrée. Par ailleurs, après un recul de plus

de vingt ans, la myofasciite à macrophage n’a

toujours pas été pas reconnue comme une ma-

1. Eide, Housam et al., “Fluorescent Nanodiamonds as a Relevant Tag for the Assessment of AlumAdjuvant Particle Biodisposition”, BMC Medicine 13 (2015): 144. PMC. Web. 31 Aug. 2017. Crépeaux et al. “A Non-linear dose-response of aluminium hydroxide adjuvant particles: Selectivelow dose neurotoxicity”, Toxicology 375 (2017) 48–57. Crépeaux et al., “Highly delayed systemic translocation of aluminum-based adjuvant in CD1 mice following intramuscular injections” Journal of Inorganic Biochemistry, vol. 152, 2015, 199-205. 2. http://www.francealzheimer.org/faq?tid=186#1,035

La communication privilégiée par le laboratoireet l'ANSM a eu un effetexactement opposé à celuiéventuellement recherché.

“Les inLe Snitem

nnovationsm, depuis 2014,

s technologa développé une

giques mée collection édito

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tif médicalon

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 15

ladie identifiable par la communauté scienti-

fique et médicale internationale (en fait, elle

n’est décrite qu’en France où environ 1 000 cas

ont été diagnostiqués par de rares équipes mé-

dicales depuis trente ans). La myofasciite a, de-

puis, été rapprochée d’autres maladies qui

seraient dues aux adjuvants et le concept de

syndrome ASIA (en français : syndrome inflam-

matoire/auto-immunitaire induit par les adju-

vants) a été introduit en 2011 par une équipe de

recherche israélienne dirigée par le

Pr Y. Shoenfeld. L’autre volet du projet BNAA-

Vacc concernait la mise au point d’un test gé-

nétique prédictif de sensibilité particulière aux

adjuvants aluminiques. Or, les données utilisées

sont celles des malades chez qui une MFM a été

diagnostiquée par la même équipe française.

Un biais statistique réalisant une association

fortuite est à exclure : la présence des varia-

tions génétiques retrouvées dans l’étude pour-

rait aussi bien être expliquée par la présence de

maladies auto-immunes, mais rien ne permet

encore de démontrer que ces dernières ont été

causées ou favorisées par l’adjuvant alumi-

nique. Le conseil scientifique de l’ANSM a jugé

que des approfondissements étaient néces-

saires.

ConclusionCes « crises » sont susceptibles d’augmenter

encore le sentiment de défiance des Français.

S’il est bien sûr indispensable de pouvoir comp-

ter sur des équipes poursuivant des recherches

contribuant à rendre les produits de santé en-

core plus sûrs, les effets d’une médiatisation

mal contrôlée sont contre-productifs. Cette der-

nière peut affaiblir le débat scientifique et peut

changer la grille de perception des risques sa-

nitaires de la population dans un sens préjudi-

ciable à la santé des individus. Paradoxalement,

la crainte des adjuvants vaccinaux est doréna-

vant largement plus grande que la crainte des

effets secondaires des antibiotiques pourtant

trop prescrits chez les enfants, plus particuliè-

rement en France ou la présence de bactéries

multirésistantes constitue un risque désormais

considéré comme majeur. Avec le Lévothyrox,

c’est l’importance de la transparence de l’infor-

mation destinée aux patients et au grand public

qui ressort comme indispensable. C’est pour-

quoi il est important de procéder à une lecture

critique des articles scientifiques et d’éviter les

dérives médiatiques. Les chercheurs devraient

respecter un code de conduite, celui d’une inté-

grité scientifique3 qui mériterait d’être élargie

à la communication grand public et à la média-

tisation de leurs travaux. Ainsi, le Pr Shoenfeld,

le chercheur qui a émis l’hypothèse d’un syn-

drome ASIA, dont la myofasciite à macrophage

ferait partie, est constamment référencé par les

chercheurs français. Il a récemment cosigné un

article dont la conclusion mérite d’être citée ici :

« Il est important de se rappeler que pour

l’écrasante majorité des individus, la vaccina-

tion ne fait courir aucun risque de maladie

auto-immune systémique et doit continuer à

être administrée en suivant les recommanda-

tions actuelles.4 » l

3. « Bilan et propositions de mise en œuvre de la charte nationale d’intégrité scientifique », rapport remis à Thierry Mandon, secrétaired’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, par Pr Pierre Corvol, professeur honoraire au Collège de France, admi-nistrateur honoraire du Collège de France, avec la contribution de Rémy Gicquel, IGAENR, juin 2016.4. A. Soriano, G. Nesher, Y. Shoenfeld, “Predicting post-vaccination autoimmunity: who might be at risk?” Pharmacol Res 2015, 92:18-22.doi:10.1016/j.phrs.2014.08.002.

S’il est indispensable de pouvoir compter sur des équipes poursuivant des recherches contribuant à rendre les produits de santé encore plus sûrs, les effets d’une médiatisation mal contrôlée sont contre-productifs.

16 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Personnes âgéesL’accompagnement en Ehpad

Polymédication, prescriptionsinappropriées, iatrogénie…Si le médicament est une chance pour le malade,

le risque iatrogénique lié aux prescriptions po-

tentiellement inappropriées (PPI) et à la polymé-

dication est majoré chez la personne âgée. En

France, la consommation quotidienne pour une

personne âgée à domicile est de 8 médicaments

par jour. prescriptions potentiellement inappro-

priées (PPI) sont associées à un recours plus im-

portant au système de soin ainsi qu’à un impact

délétère sur la qualité de vie des personnes

âgées. Pour limiter les risques liés à la prise en

charge médicamenteuse, la diminution de ces

prescriptions représente un axe majeur d’amé-

lioration de la qualité et de la sécurité des soins

chez la personne âgée.

Actions mises en place : la politiquedu médicament en Ehpad et SSROn peut résumer les objectifs de cette politique

par les six étapes clés  suivantes :

• l’engagement des directions médicales du

groupe, des présidents de CME ou de la CCG,

des pharmaciens, des cadres de santé, des li-

béraux, de porter les projets et favoriser la

communication entre les acteurs des établisse-

ments Korian et de la filière de soins ;

• la mise en place d’instances nationales, inté-

grant tous les acteurs du circuit lié aux soins,

dont le comité thérapeutique est chargé de :

- participer à l’amélioration de la prévention

des complications iatrogènes médicamen-

teuses ;

- travailler en concertation avec les instances

nationales (Clin, Clud, Clan et Plaies et cicatri-

sations) afin de mettre en place des actions

spécifiques concernant : la prescription des

antibiotiques; l’utilisation des dispositifs mé-

dicaux stériles ; la prescription des antal-

giques;

• l’élaboration et la mise en œuvre de recom-

mandations de bonnes pratiques avec le livret

médicament Korian qui a pour ambition d’ac-

compagner les professionnels de santé dans

l’initiation et la réévaluation de la prise en

charge médicamenteuse chez la personne

âgée ;

• l’informatisation du circuit du médicament

s’appuyant sur le déploiement d’un outil com-

mun pour optimiser la sécurisation et les per-

formances médico-économiques ;

• la mise en place d’audits Korian, dont celui de

la prise en charge médicamenteuse ;

• le développement progressif de la pharmacie

clinique, dont la conciliation médicamenteuse

pour améliorer la qualité et la sécurité des

soins pharmaceutiques, garantir un meilleur

service au patient, assurer la continuité des

soins pharmaceutiques et maîtriser les dé-

penses de santé par la diminution des coûts as-

sociés à la iatrogénie médicamenteuse.

Évaluation des pratiques : les résultats des étudesLa Fondation Korian pour le bien-vieillir participe

et promeut la recherche écologique en établisse-

ment sur l’axe du médicament. L’utilisation de pi-

lulier connecté permet de bénéficier d’une base

de données de routine, utilisable pour évaluer et

améliorer la qualité des soins en établissement.

Une étude sur les antibiotiques a mis en évidence

une consommation similaire d’antibiotiques dans

nos Ehpad par rapport aux autres études faites à

l’étranger dans ce type de structure.

Une autre étude sur les antalgiques montrait

que les résidents en Ehpad sont aujourd’hui de

forts consommateurs d’antalgiques, souvent de

façon chronique, le paracétamol étant la molé-

cule de référence.

Une étude à paraître évaluant les résultats de la

mise en place du livret du médicament, et plus lar-

Politique du médicament, évaluation des pratiques, maintiendes capacités et du lien social, alimentation… Pour Korian,expert des services d’accompagnement et de soins pour les seniors, «bien vieillir, c’est vivre bien».

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 17

gement ceux de la politique médicament du

groupe, met en lumière un impact potentiellement

positif sur les consommations journalières, et sur

la diversité des molécules prescrites. Ces résultats

montrent l’importance de continuer à développer

un environnement favorable auprès des prescrip-

teurs, des professionnels et des consommateurs

dans le cadre d’une politique globale de réduction

des consommations médicamenteuses.

Enfin un projet d’étude, fruit d’une collaboration

entre Medec, chercheurs et pharmaciens, cible

les PPI les plus fréquemment rencontrées en

établissement et cherche à optimiser la prescrip-

tion médicamenteuse en Ehpad de façon colla-

borative. L’hypothèse étant qu’un bénéfice

pourrait être obtenu en termes de survenue

d’événement indésirable et donc de recours au

système de soins avec la mise en place d’une in-

tervention pluridisciplinaire.

Une alternative : les TNMSur un axe complémentaire aux approches thé-

rapeutiques, le groupe Korian a mis en place une

stratégie d’accompagnement intégrant pleine-

ment les thérapies non médicamenteuses (TNM)

en créant un programme national et coordonné,

commun à l’ensemble des établissements.

En agissant sur le maintien des capacités et du

lien social, les TNM participent à une approche

clinique positive, au cœur de la politique de soins

de Korian. Les prises en charge TNM s’inscrivent

en complémentarité des traitements médica-

menteux ; ce sont des soins à part entière, néces-

sitant la même fréquence et régularité que la

prise de médicaments.

À partir d’un bilan personnalisé des capacités,

un programme est mis en œuvre par des profes-

sionnels formés. Ce programme de maintien et

de développement des capacités et de préven-

tion de la fragilité combine un ensemble d’ap-

proches ludiques et de TNM. Il s’articule autour

de trois axes :

• le maintien des capacités physiques et motrices

avec un programme d’activités physiques adap-

tées pour entretenir la verticalité et l’équilibre;

En agissant sur le maintien des capacités et du lien social, les TNM participent à une approcheclinique positive, au cœur de la politique de soins de Korian.

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Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 19

• l’entretien des compétences cognitives avec

deux types de programme:

- un programme de stimulation cognitive ou

ateliers mémoire (en cas de difficultés faibles

à modérées),

- un programme de réappropriation cognitive

qui travaille essentiellement sur la mémoire

procédurale (en cas de difficultés modérées

à sévères) avec mise en pratique, entre

autres, de l’étude LUDIM;

• la prévention et le traitement des désordres

psychocomportementaux souvent associés

aux difficultés cognitives à travers des théra-

pies comportementales de médiation et des

thérapies multisensorielles (chariot d’activité

flash).

Une alimentation plaisir source de bien-êtreNotre pays est réputé pour sa gastronomie et son

savoir-vivre. C’est d’autant plus vrai pour les gé-

nérations accueillies actuellement dans nos struc-

tures, où le savoir-cuisiner et le savoir-recevoir

étaient des valeurs fondamentales, transmises de

mère en fille. Au quotidien, ces repas sont adap-

tés, mais reste la même envie de passer un mo-

ment essentiel de la journée, que ce soit au petit

déjeuner, à la collation de 10h dans nos cam-

pagnes, le déjeuner et le dîner. Faits de traditions

familiales et régionales, ces repas sont accompa-

gnés par du vin et souvent «un petit apéritif le

soir, après avoir passé une bonne journée»!

À l’arrivée dans nos structures, tout est oublié :

menu imposé, repas en collectivité, impossibilité

de recevoir, au revoir nappes et serviettes en tis-

sus… Ce changement va produire un impact né-

gatif immédiatement et directement chez le

senior. On change les habitudes alimentaires, on

réduit le pouvoir d’autonomie et de liberté (fini

l’ouverture de la porte du réfrigérateur ou du

placard pour attraper la denrée ou le produit de

son choix, à l’instantT) ; on dicte nos règles, on

déstructure les aliments, on prescrit des régimes

parfois sans saveurs, on sert à table, on dicte

l’heure des repas…

Chez Korian, nous avons choisi de travailler sur

tous ces aspects afin de préserver le plus pos-

sible le plaisir de la table pour préserver la santé.

• Nous avons mené une étude en analysant les

produits présents dans les réfrigérateurs des

seniors et en recueillant leurs habitudes ali-

mentaires.

• Nous avons concentré nos réflexions sur le

contenu de l’assiette. Qu’aiment manger les se-

niors à domicile, quels sont les éléments de

leur plaisir gustatif :

- liste de produits et de recettes «marqueurs»

à réaliser dans 100% de nos structures,

- programme de formation sur l’art de l’assaison-

nement et du bon, pour retrouver dans chaque

assiette des goûts et saveurs propices au plaisir,

- possibilité pour nos résidents de commander

des œufs au plat  en garantissant un approvi-

sionnement tracé et un protocole de réalisa-

tion strict.

• Nous souhaitons maintenir les repères, les ra-

cines : les huîtres sont servies à la Rochelle et

à la Baule. Seul le médecin peut interdire la

consommation de produits dits «à risque» en

fonction de l’état de fragilité de la personne.

• Tous nos menus sont déclinables en quatre tex-

tures, en respectant 100% des recettes.

• Mise en place de potager dans nos structures.

Les herbes et légumes sont consommés en res-

pectant les protocoles de décontamination en

vigueur.

• Pour l’enrichissement, nous travaillons sur des

protocoles à partir de produits 100% naturels

permettant à la fois de conserver un apport

suffisant et le menu choisi par le résident.

• Chaque résident peut changer son menu grâce

à la proposition d’une carte de remplacement

saisonnière. Cela permet une personnalisation

de son repas en fonction de ses choix. l

Nous avons choisi de préserver le plus possible le plaisir de la tablepour préserver la santé.

22 & 23 NOVEMBRE 2017À CLERMONT-FERRAND

CŒURAU

DU CONGRÈS

7ème Cérémonie de remise des

TROPHÉESDE L’INNOVATION et des Living Labs FEHAP 2017

Activités

LUDIQUES ET SPORTIVES

CENTRE DES EXPOSITIONSET DES CONGRÈS DE CLERMONT-FERRAND

POLYDOME

Inscription sur le portail Internet de la FEHAPwww.fehap.fr rubrique Événements et partenariats / Congrès

ou [email protected]

Les 22 & 23 novembre 2017

80EXPOSANTS

800PARTICIPANTS

CONFÉRENCES ET CONFÉRENCES-DÉBATS

1940 INTERVENANTS

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erreurs médicamenteuses, à la lutte contre

l’antibiorésistance et les infections associées

aux soins. Pour chacun de ces enjeux, nous

élaborons des solutions destinées à amélio-

rer les résultats cliniques, réduire les coûts

pour le système de santé et augmenter la

sécurité des patients et des professionnels.

BD s’engage quotidiennement auprès des éta-

blissements de soins, des laboratoires de bio-

logie médicale, des médecins, des infirmiers et

des autorités de santé pour contribuer à sécuri-

ser les pratiques, à fluidifier le parcours du pa-

tient et réduire les complications et les coûts.

BD regroupe dans cinquante pays plus de

50000 collaborateurs qui travaillent en lien

étroit avec les professionnels de santé et

les patients pour aider à l’amélioration des

résultats, réduire les coûts d’accès aux

soins, augmenter l’efficience, renforcer la

sécurité des soins de santé et développer

l’accès à la santé.

Tout au long du parcours de soins, nos solu-

tions innovantes combinent des dispositifs

médicaux, des plateformes technologiques

intégrées et des systèmes de gestion de

données permettant de mettre en œuvre les

bonnes pratiques. Nous accompagnons ainsi

le développement d’une culture de sécurité

non seulement à travers notre portefeuille

de produits, mais aussi à travers des ser-

vices associés comme des audits de proces-

sus destinés à prévenir les infections

nosocomiales et accompagner les établisse-

ments de santé dans leurs démarches de

certification.

Ainsi, dans le domaine de l’antibiorésis-

tance, les solutions de BD couvrent à la fois

la prévention et le contrôle des infections

dans les établissements de santé, l’amélio-

ration des diagnostics, l’aide à la décision

thérapeutique dans les cas d’infections mul-

tirésistantes, ainsi que des outils de sur-

veillance, de reporting et de meilleurs

usages des antimicrobiens. l

22 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

L’alimentation à l’hôpital

Le Conseil national de l’alimenta-

tion (CNA) – sous la houlette de la

Direction générale de l’alimenta-

tion (ministère de l’Agriculture),

de la Direction générale de la

santé (ministère de la Santé) et

de la Direction générale de la consommation, de

la concurrence et de la répression des fraudes

(ministère de l’Économie) a ouvert en janvier

2015 un groupe de concertation sur l’alimenta-

tion en milieu hospitalier. Durant deux ans, une

trentaine d’experts et de représentants de la so-

ciété civile se sont ainsi réunis régulièrement sur

ce sujet, et c’est au titre des représentants des

usagers que j’ai participé à ce groupe, mandaté

par le Ciss… devenu France Assos Santé.

Le CNA a validé et publié son avis le 4 juillet 2017.

Ce qu’on mange à l’hôpital n’est pas bon, alors que l’alimentation qui y est produite est très correcteC’est sur l’alimentation que les enquêtes de sa-

tisfaction cumulent les plus mauvaises notes,

qu’il s’agisse des enquêtes nationales i-satis ou

d’enquêtes plus spécifiques. Certes, l’alimenta-

tion est bien la seule chose que le patient est en

état de comparer avec ce qu’il connaît et il ne

saurait se permettre de critiquer les soins…

Pourtant, même s’il est possible de mieux faire,

ce qui sort des cuisines centrales est loin d’être

mauvais. D’ailleurs, ce sont des mêmes cuisines

que sortent les repas des patients et ceux de

l’ensemble du personnel hospitalier, lequel ne se

plaint pas.

Alors que l’alimentation ne représente que 1 à

2 % du budget de l’hôpital, elle est souvent

considérée comme une variable d’ajustement

budgétaire, ce qui amène à tirer le prix d’achat

des ingrédients alimentaires vers le bas : il est

aujourd’hui de 2,35 euros par repas 1 et le coût

total pour l’hôpital de l’alimentation d’un patient

1. En fait par demi-journéealimentaire, selon la base d’Angers, référencealimentaire en milieuhospitalier.

L’alimentation à l’hôpital est un sujet qui ne laissepas indifférent et pour lequel chacun apporte soncommentaire. Pour conclure souvent trop vite que ce que l’on mange à l’hôpital, «c’est pas bon».

est de 11,20 euros par jour. Il est donc urgent de

tirer une sonnette d’alarme pour garantir une

alimentation de qualité, en recommandant un

prix plancher à l’achat des ingrédients. Plusieurs

études prouvent en effet qu’en augmentant lé-

gèrement le budget alimentaire, le patient

mieux nourri guérit plus rapidement, et cet in-

vestissement se traduit par une économie réelle

pour la collectivité.

Mais le problème réside davantage dans la com-

plexité de l’organisation hospitalière. Il faut jon-

gler avec un grand nombre de régimes qui ne

sont pas indispensables. Le trajet de la ration ali-

mentaire entre la cuisine centrale et le lit du pa-

tient connaît plusieurs étapes critiques, et suivre

le long parcours du chariot (lequel coûte le prix

d’une petite voiture…) est très instructif. En liai-

son froide, il convient de remettre à température

les portions, afin de les servir aux patients

consommateurs au bon moment, dans des condi-

tions appropriées. Or, les soignants chargés de

servir les repas manquent souvent de formation

hôtelière et une forte pression est souvent exer-

cée sur leur emploi du temps au détriment du

service du repas. L’odeur des soins se mélange

dans la chambre du patient avec celle du repas,

quand la visite du chef de service ne perturbe

pas ce dernier…

La logistique du repas s’avère très coûteuse,

trop complexe et difficile à maîtriser, au détri-

ment de la qualité du service apporté au patient,

pour qui le repas doit être un moment privilégié.

Un paradoxe dénutrition/gaspillageAutant la prise de médicaments est obligatoire

et ne peut être dérogée, autant les patients ne

consommeront que ce qu’ils veulent bien ou

peuvent effectivement manger, et souvent ils ne

consomment pas ce qui leur est proposé.

Entre 20 et 30 % des personnes hospitalisées

perdent du poids durant leur hospitalisation. Il

François RullierMembre de l’associationLe Lien. A été mandaté par le Ciss pour participerau groupe de concertationdu Conseil national de l’alimentation sur l’alimentation hospitalière.

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 23

peut s’agir d’une conséquence de leur maladie,

mais de nombreuses études prouvent qu’une

proportion notable de patients perd du poids à

l’hôpital, du seul fait d’être hospitalisé. Le rap-

port du Pr Guy-Grand sur l’alimentation en mi-

lieu hospitalier évoquait déjà en 1997 une

« malnutrition iatrogène latente ». Malgré la

mise en place des comités de liaison alimenta-

tion nutrition (Clan) en 2003, rien n’a réellement

changé et nous pouvons affirmer que, aujour-

d’hui encore, la dénutrition hospitalière peut

être souvent considérée comme une affection

nosocomiale à part entière.

La dénutrition renforce les méfaits de la maladie

pour laquelle le patient est hospitalisé, en ralentit

la guérison, augmente les cas de morbidité voire

de décès, et provoque des réhospitalisations. Lut-

ter contre la dénutrition hospitalière doit être une

priorité, ce que demande également le Collectif de

lutte contre la dénutrition, créé en 2015 à l’initia-

tive de médecins nutritionnistes conduits par le

PrÉric Fontaine.

Or, parallèlement à cette dénutrition, de toutes

les collectivités, l’hôpital est celle où l’on

constate le plus fort taux de gaspillage alimen-

taire. Le grand nombre de régimes alimentaires

conduit à préparer un nombre important de

repas qui ne seront pas consommés, tant la pré-

vision des commandes est complexe et nécessite

de préparer au-delà des stricts besoins. Les pa-

tients laissent souvent une part importante de

leur plateau, qui ne peut que grossir les pou-

belles. Par ailleurs, les surplus de production ali-

mentaire de l’hôpital ne peuvent que très

partiellement être utilisés par des structures ca-

ritatives. C’est donc un gaspillage total.

Un effort de simplification s’imposeC’est l’essentiel de la conclusion du groupe de

concertation du CNA. Parmi ses trente-deux re-

commandations, j’en mentionnerai deux car elles

sont simples et en rupture avec des habitudes

devenues sans objet : l’abandon du dogme du pa-

tient nourri en chambre, voire au lit, et la sup-

pression des pléthores de régimes inutiles.

Nourrir le patient en chambre, au lit, est une sur-

vivance des origines de l’hôpital, institution de

charité dont la vocation est de nourrir les néces-

siteux. Or, un grand nombre de patients hospita-

lisés sont en état de se déplacer et de se nourrir

en salle à manger. Le choix du lieu de leur repas

doit leur être proposé. Les soignants pourront

alors concentrer leurs efforts sur les patients qui

ne peuvent se déplacer et ont réellement besoin

d’aide pour s’alimenter.

On compte souvent une centaine de régimes dif-

férents dans un hôpital, pour lesquels les cuisines

doivent préparer un menu particulier. Nombre de

ces régimes sont réellement inutiles, ils complexi-

fient la chaîne d’un bout à l’autre et accroissent

considérablement le gâchis alimentaire. De plus,

les régimes ne se conçoivent que pour des pa-

tients devant rester hospitalisés sur une certaine

durée, ce qui n’est plus la majorité des cas, avec

la transition vers l’ambulatoire. Une alimentation

adaptée à ce nouveau mode d’hospitalisation

reste à préciser, qu’il s’agisse des patients comme

de leurs accompagnants. En revanche, il est sou-

haitable que tous les patients aient le choix entre

plusieurs menus à chaque repas.

Si vous demandez une troisième recommanda-

tion allant dans le sens de la simplification le

groupe suggère de rapprocher la consommation

des repas de leur fabrication, qu’il s’agisse du

dressage des assiettes, de l’assemblage des

plats, voire de la fabrication des recettes…

En guise de conclusion : l’hôpital et le citoyen patientL’alimentation est un indice de l’attention que

l’hôpital apporte au citoyen patient, conclut le

groupe de concertation du CNA, qui comportait

nombre de professionnels de santé ayant des

missions en milieu hospitalier : médecins chefs

de service, aides-soignants, médecins nutrition-

nistes, diététiciens, etc.

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de la SFHH, Surveiller et prévenir les infections associées aux soins – septembre

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marques et les logos qui y sont mentionnés sont la propriété exclusive de

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Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 25

Loin de critiquer telle ou telle catégorie de per-

sonnels, le groupe a toujours salué leur grande

conscience dans l’accomplissement de leurs mis-

sions. En revanche, écoutant des économistes,

des sociologues et des philosophes qui ont tra-

vaillé sur l’alimentation et sur l’institution hospi-

talière, le groupe a tenté d’en extraire les

enseignements pour son propos.

Pour les plus critiques, l’alimentation hospita-

lière serait un symptôme de ce qu’est l’hôpital

aujourd’hui et de la façon dont le patient y est

considéré. Priorité est donnée à la technicité du

soin médical, les tâches et fonctions de chacun

sont parcellisées à outrance et, finalement, la

considération des personnes et de leurs spécifi-

cités n’y aurait que peu de place.

L’alimentation est un « soin », terme polysé-

mique qui recouvre la guérison et l’attention ap-

portée à la personne : apporter un soin, prendre

soin de quelqu’un. Idéalement, l’hôpital devrait

mettre tout en œuvre pour remplir les conditions

et actes par lesquels un ensemble de profession-

nels veille au bien-être du patient. Toutefois, l’ac-

ception étroite du terme « soin » conduit à

médicaliser même l’alimentation, parfois de ma-

nière excessive.

Les sociologues nous rappellent que le patient

est rarement acteur de ses choix concernant

l’alimentation qui lui est servie et qu’il est captif

d’une organisation complexe pensée en dehors

de lui ; il y a hélas trop souvent confusion entre

espace de soin et espace de repas.

La prise en compte des dimensions symboliques,

sociales et affectives de l’alimentation est diffi-

cile. Elle nécessite une vraie formation de tous

les professionnels de santé pour les inciter à pri-

vilégier ce moment qu’est le repas, car soigner,

c’est aussi prendre soin du repas en respectant

le patient pendant qu’il mange.

Un patient qui se nourrit bien a toutes les chances

de guérir plus vite. Il renouera avec la vie normale,

ce qui est son vœu le plus cher. Son rétablisse-

ment plus rapide sera également une économie

très substantielle pour la collectivité. l

L’alimentation est un «soin», terme polysémique qui recouvre la guérison et l’attention apportée à la personne : apporter un soin,prendre soin de quelqu’un.

Ensemble, œuvronspour un monde en meilleure santé

Chez Pfizer, nous mobilisons toutes nos ressources pour améliorer la santé et le bien-être à

chaque étape de la vie. Nous recherchons la qualité, la sécurité et l’excellence dans la décou-

verte, le développement et la production de nos médicaments en santé humaine. Notre por-

tefeuille mondial diversifié comporte des molécules de synthèse ou issues des biotechnologies, des

vaccins mais aussi des produits d’automédication mondialement connus. Chaque jour, Pfizer travaille

pour faire progresser le bien-être, la prévention et les traitements pour combattre les maladies graves

de notre époque. Conscients de notre responsabilité en tant que leader mondial de l’industrie bio-

pharmaceutique, nous collaborons également avec les professionnels de santé, les autorités et les

communautés locales pour soutenir et étendre l’accès à des soins de qualité à travers le monde. De-

puis près de 150 ans, Pfizer fait la différence pour tous ceux qui comptent sur nous. Pour en savoir

plus sur nos engagements, rendez-vous sur www.pfizer.fr l

26 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Quand la politique économiquesatisfait des intérêts stratégiquesSans tenir compte de ses effets sur la santé des

Dès ce mois d’octobre, normale-

ment, « la production de fruc-

tose est libérée, il y aura une

augmentation significative de

sa part dans de nombreux ali-

ments, comme aux USA dans

les années 80. Produit à partir du maïs ou du

blé, ce sucre au nom rassurant est beaucoup

moins coûteux que le sucre de betterave ; il re-

présente aujourd’hui 5 % du marché du sucre

en Europe, 20 % au Japon et 50 % aux États-

Unis, où la courbe de l’obésité a augmenté

entre 1980 et 2010 parallèlement à celle de sa

consommation. Nul doute qu’en Europe, toute

augmentation de la consommation de sucres

simples, et notamment de fructose, aura les

mêmes effets ravageurs sur lesquels nous

alerte le  British Medical Journal  du 27 octobre

2015.

Ces sucres simples favorisent la production de

graisse par le foie et son stockage dans le tissu

adipeux abdominal. En trop grande quantité

dans l’alimentation, ils provoquent une “résis-

tance à l’insuline” à l’origine du diabète de

type 2. Sans effet de satiété, le fructose favo-

rise également l’hypertension en modifiant le

métabolisme de l’acide urique. Globalement,

l’augmentation de la consommation de ces

sucres, et en particulier de fructose, augmente

significativement les risques de maladies car-

diovasculaires associés à l’obésité et au dia-

bète. Des signes précurseurs de ces maladies

ont été repérés chez des enfants américains

obèses âgés de moins de 10 ans. Dans ce pays

exposé à un véritable rebond des maladies car-

diovasculaires dans les vingt ans à venir, l’as-

sociation obésité/sédentarité devrait dépasser

le tabac comme cause numéro 1 de mortalité

précoce.

Outre le tabac, l’alcool, la sédentarité, une mau-

vaise alimentation est un facteur connu de

risques cardiovasculaires. Or, aux USA, les re-

commandations sur l’alimentation émanent

souvent d’organisations officielles hors envi-

ronnement médical (le département de l’agri-

culture - USDA) et traduisent la vision

économique et financière des industries, avec

parfois la caution d’experts médicaux  comme

pour la promotion des régimes pauvres en

graisses dès 1977. Or, le dogme de la nocivité

des “graisses” dans l’alimentation a été établi

sur des études aux résultats volontairement

biaisés, vraie fraude scientifique sur fonds de

conflits d’intérêts, selon certains experts.

Face à l’épidémie américaine de maladies car-

diovasculaires des années 1950-1970, les re-

commandations de diminuer les graisses dans

l’alimentation ont eu un impact mondial. 1 g de

lipide apportant 7 calories contre 4 pour 1 g de

glucide ou de protéine pour un même apport

calorique, la baisse des lipides a été compensée

par une augmentation de la part de glucides.

L’introduction des sucres libres a permis de

compenser les graisses dans les aliments pour

les rendre plus digestes et améliorer leur

consistance et leur attrait. Outre les sodas, la

moitié des sucres simples consommés, le plus

souvent sous la forme de fructose, sont concer-

nés les produits “allégés en matière grasse” et

la presque totalité des aliments transformés.

Ces recommandations ont donc favorisé la

consommation de sucres simples, donc du fruc-

tose, transformés en lipides par le foie alors que

l’ingestion de graisse, y compris saturée, a peu

d’effet sur le taux de mauvais cholestérol dans

le sang.

Les Américains consomment aujourd’hui en

moyenne 32 morceaux de sucre par jour ; au ni-

veau mondial, la consommation atteint 14 mor-

ceaux, soit 45 % de plus qu’il y a 30 ans.  Près

de 90 % des médecins généralistes  interrogés

en Europe et en Asie font le lien entre consom-

Au milieu de désastres sanitaires (amiante, plomb…) et des aléas de la lutte antitabac et alcool, on a du mal à identifier le sucre parmi les risques sanitaires majeurs. Et pourtant  ! La libéralisation du marché du sucre annoncée dans le cadre de la politique européenne est une vraie menace sur la santé.

Jean-Pierre Thierry

Claude RambaudHuffpost, décembre 2016

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 27

industriels et financierspopulations

mation de sucre et obésité, d’où en grande par-

tie la progression du diabète de type 2 dans le

monde. Selon l’Organisation mondiale de la

santé (OMS), 500 millions de personnes seront

touchées en 2030 et, selon la Fédération inter-

nationale du diabète, 642 millions en 2040, soit

1 personne sur 10.

Outre-Atlantique, les “bonnes graisses” sont ac-

tuellement réhabilitées dans l’alimentation aux

dépens des carbohydrates et surtout des sucres

simples, et donc du fructose. N’ayant pas à dé-

clarer leurs relations d’intérêt avec l’industrie,

les experts de l’USDA ne sont pas pressés de

prendre en compte l’ensemble des résultats

d’études récentes et, pour les leaders d’opinion,

il est difficile de changer de discours à 180°.

Pourtant, logiquement, après avoir combattu

les graisses pendant plus de trente ans, ils de-

vraient conseiller désormais de remplacer les

céréales du petit déjeuner, souvent à forte te-

neur en fructose, par un œuf sur le plat ou un

morceau de fromage.

L’OMS recommande de limiter à 10 % voire 5 %

la quantité de sucres simples rajoutés dans l’ali-

mentation. Nombre de pays, dont la France,

conseillent de limiter la consommation directe

de sucres. Mais voilà que la politique agricole

commune en Europe pourrait aboutir à l’effet

exactement inverse en répétant les erreurs qui

expliquent l’épidémie américaine d’obésité et

de diabète qui a, jusqu’ici, relativement épargné

la France.

Si, en matière agroalimentaire, les décisions de

la communauté européenne ne tiennent pas

compte de l’impact sur la santé, le consomma-

teur paiera deux fois les conséquences de la

dérégulation du marché du sucre en Europe.

Une première fois avec son porte-monnaie ;

avec plus de fructose, il aura un moins bon pro-

duit et le paiera aussi cher que le précédent, la

baisse des coûts de production étant compen-

sée par l’augmentation des taxes sur le sucre.

Une deuxième fois avec sa santé, plus de

fructose accélérant l’épidémie d’obésité et de

diabète.

Nos armes actuelles  sont la “taxe soda” de-

puis 2002, l’interdiction de vente dans nos

régions d’outre-mer de produits plus sucrés

qu’en métropole, dont les jus de fruits et

boissons gazeuses, et l’augmentation de la

taxe sur les sucres, demandée par des orga-

nisations comme la Fédération internationale

du diabète qui a souhaité sa mise à l’agenda

du G20 2016. Mais ce sont là des mesures

bien dérisoires à côté de la déferlante du

fructose, cette arme de séduction massive si

bon marché.

Affaire à suivre… l

Comment expliquer qu’en dépit des progrès de lamédecine, de l’incitation à réduire graisses et sucresdans l’alimentation et à pratiquer une activité physique,

le nombre de diabètes de type 2 a été multiplié par trois envingt ans ? que 7 millions de Français prennent tous les jours

des statines pour réduire leur taux de cholestérol ? qu’après 35 ans, un Français sur trois estconsidéré comme hypertendu ?Il a suffi de baisser les seuils de dépistage pour que tout facteur de risque soit traité commeune « maladie ». Idem pour le cancer du sein ou de la prostate, l’obésité…Or, examens et traitements inutiles génèrent des effets secondaires et des complications.D’où des dépenses qui seraient plus utiles pour soigner les vrais malades et financer larecherche…Jean-Pierre Thierry et Claude Rambaud apportent ici les arguments pour dialoguer avec sonmédecin et partager avec lui des décisions éclairées.

Dr Jean-Pierre THIERRYClaude RAMBAUD

TROP SOIGNERREND MALADE

Docteur, est-cebien nécessaire ?

ALBIN MICHEL

Cet ouvrage a reçu le Prix Prescrire 2017,le 5 octobre 2017.Les deux auteurs sont membresde l’association le Lien.

28 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Des solutions pour déclareret gérer efficacementles effets indésirables

Comment est né le projet eVeDrug?La société eVeDrug est née en 2013 des diffé-

rents scandales médico-pharmaceutiques ayant

entaché à la fois l’image de marque de l’industrie

pharmaceutique et celle des autorités sanitaires

censées la surveiller.

eVeDrug fait appel à différents intervenants,

tous liés au domaine des vigilances : des profes-

sionnels de l’industrie pharmaceutique et des

scientifiques, détenant savoir-faire et expé-

riences acquis à la fois auprès des milieux indus-

triels (laboratoires et fabricants) et des milieux

institutionnels (autorités de santé).

À qui s’adressent ces applications?Ces applications s’adressent à tous, en fonction

des besoins de chacun : patients, associations,

professionnels de santé, industriels… Leur but

est simple : transmettre l’information rapide-

ment, d’une manière fiable et sécurisée, et sans

perte de données. Toutes ces applications s’ac-

compagnent de bases de données permettant de

recevoir automatiquement l’information, et de la

traiter d’une manière efficace.

Ainsi, l’application gratuite My eReport permet

aux patients et aux professionnels de santé de no-

tifier un effet indésirable dans n’importe quel

pays de l’Union européenne, de connaître instan-

tanément l’adresse email de l’autorité chargée de

sa prise en compte, et (pour le patient) d’en infor-

mer automatiquement son médecin traitant. L’in-

dividu est au cœur du système de santé: il déclare

ses propres effets indésirables et contribue à la

connaissance des risques liés aux médicaments.

L’application lui envoie en retour des informations

pertinentes  et utiles : l’effet déclaré est-il déjà

connu? Combien de personnes sont-elles concer-

nées? Souhaitez-vous être contacté par un pro-

fessionnel de l’agence de santé?…

L’application My eReport PM (Post Marketing)

s’adresse, elle, aux associations ou aux indus-

eVeDrug développe des solutions numériques de vigilance(pharmacovigilance, matériovigilance, cosmétovigilance, nutrivigilance…)destinées à mieux connaître les effets indésirables des médicamentsou de tout autre produit de santé. Elle place le principal intéressé (le patient)au centre du système de santé chargé de le protéger.

triels souhaitant lancer une étude sur un produit

de santé. De même, My eClinical a été pensée

pour des investigateurs ou des ARCs souhaitant

déclarer en temps réel un effet indésirable au

promoteur d’une étude… Toutes ces applications

transmettent l’information dans des bases de

données spécifiques eVeReport, conformément

aux réglementations en vigueur.

Le numérique constitue-t-il un bon outil pour améliorer lesperformances de santé publique?Le numérique n’est qu’un moyen d’améliorer les

performances, pas une fin en soi. Et encore faut-

il qu’il soit accepté par l’utilisateur ! Ainsi, nos ap-

plications s’accompagnent toutes d’un formulaire

de déclaration en ligne sur Internet. Application

ou formulaire en ligne : à l’utilisateur de choisir

ce qui lui convient le mieux. Le «bon» numérique

n’est pas systématiquement celui qui est le plus

innovant, mais celui qui sait se rendre utile au

quotidien. l

Claude Touche Directeur associé

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 29

Réviser les ordonnances à rallonge chez les seniors pour limiter les risques

Parce qu’elles souffrent souvent

de pathologies multiples, les

personnes âgées sont tout

particulièrement concernées

parce que l’on appelle la « po-

lymédication », c’est-à-dire le

fait de consommer beaucoup de médicaments

de manière régulière. Une polymédication qui

augmente le risque d’accidents sévères liés à

la prise de médicaments.

Au moins sept médicamentsdifférents pris de manière régulièreLa population sélectionnée consomme au

moins sept spécialités pharmaceutiques diffé-

rentes durant les trois mois de l’étude. Pour la

majorité de ces seniors polymédiqués, la

consommation de médicaments atteint des

seuils autrement plus élevés puisque, en

moyenne, ils prennent de façon continue plus

de quatorze médicaments différents.

Des traitements souventessentiels, pour certains à hauts risques d’accidentsQuand on effectue une analyse des catégories

de médicaments le plus souvent dispensées

dans l’étude, sont surreprésentées des classes

thérapeutiques dans lesquelles on retrouve

des médicaments prescrits pour traiter des

maladies chroniques. Problème : certains de

ces médicaments essentiels sont souvent im-

pliqués dans la survenue d’accidents graves.

Résultats d’une étude* menée pendant trois mois sur près de 155000 personnes dites «polymédiquées»âgées de 65 ans et plus, via 2600 officines de ville.

On pourra citer l’exemple de psychotropes,

d’antihypertenseurs, d’antidiabétiques oraux

ou encore d’anti-thrombotiques (prescrits no-

tamment pour prévenir ou traiter la formation

de caillots sanguins).

Des accidents médicaux aux causes diversesLes causes de ces accidents médicamenteux

sont diverses. Ils peuvent être dus à des inter-

actions entre principes actifs ou à un dosage

qui n’est pas ou plus adapté au patient. Dans

tous les cas, il faut savoir que la sensibilité des

sujets âgés aux effets des médicaments est

souvent accrue. Ce sont tous ces paramètres

qui doivent être pris en compte pour juger du

rapport bénéfices/risques de chaque médica-

ment inscrit sur une ordonnance, a fortiori

quand la liste est longue.

Un enjeu de santé publiqueChutes, accidents hémorragiques, hospitalisa-

tions…, les accidents liés à la prise de médica-

ments peuvent s’avérer extrêmement sévères.

L’Assurance Maladie estime qu’ils occasion-

nent 130 000 hospitalisations et 7 500 décès

par an chez des personnes de 65 ans et plus

(données citées dans le rapport « Charges et

produits pour l'année 2018ž» de l’Assurance

Maladie). Si la polymédication chez les seniors

est souvent nécessaire, le risque médicamen-

teux n’est pas une fatalité et peut être

contrôlé. l

* L’étude a été commandée à Open Health, une société spécialisée dans la collecte et l’analyse de données de santé. Elle a été menéedu 01/09/2016 au 30/11/2016, auprès de 154304 personnes, âgées de 65 et plus, qui faisaient l’objet d’une dispensation comprenant aumoins sept médicaments différents. Les dispensations étaient effectuées dans 2670 officines établies en milieux urbains et ruraux.

Marc ParisFrance Assos Santé

Anne-JulietteReissier60 Millions de consommateurs

Elodie FaureSantéclair

Les cliniques et hôpitaux privés

Nous sommes

1.030cliniquespartout en France, notamment dans les zones périurbaines et rurales

Noussoignons 9millions

de personnes chaque année

Nous assurons

55%des séjours chirurgicaux,et sommes leaders en chirurgie ambulatoire :

65%

2,6millions depatient.e.s sont pris-e-s en charge chaque année dans nos

124services d’urgences

Au des territoires

Au du soin & de l’innovationAu des missions de service public

Près d’un-e patient-e

atteint-e de cancer

sur deux est pris-e en chargedans nos établissements

1 sur 4naît dans nos maternités

Nous accueillons

25%de patient-e-sCMU, CMUC, AME

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des séjours en médecine,chirurgie, obstétrique

des séjours en soins de suite et de réadaptation

des séjours en psychiatrie

des hospitalisationsà domicile

40.000médecins(dont une majorité de médecins libéraux) exercent dans nos établissements

35%

33%

25%

17%

150.000 personnels paramédicaux et administratifs y travaillent, dont 50.000

-e-set 27.000aides-soignant-e-s

www.fhp.fr @La_FHP Fédération del’Hospitalisation Privée

en ligne avec les autoritésla richesse des données

xploitent au mieuxqui ela transformationaccompagner et

QuintilesIMS et l’accès aux bases de données médico-administratives

Suivre Proposer des solutions Garantir la conformité

Expertise Open Dataet données de SantéPublique

Comités de gouver-nance de l’information

«Standard» d’anony-misation de la donnéeavec :

Réseau de partenairespour supporter le déve-loppement des offres

Comité d’experts clini-ciens/méthodologisteset données

Groupe de travail sur ladonnée médico-admi-nistrative au Syntec

Proximité et collabora-tion avec les autoritéset unités de recherche

ALE, SCIENTIFIQUE, ÉCONOMIQUEMÉDICS)ANCE (EVIDENCE/INSIGHTOPPER LA CONNAISSDÉVEL

Innovation et anticipa-tion sur les nouvellesopportunités

Respect des standardsdonnées médicalesOMOP

Expérience étenduedes études donnéeslongitudinales et outils

et données et unités de recherche

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 33

Observance thérapeutiqueDes leviers pour agir

L’ampleur de ce phénomène

de mauvaise observance a

été soulignée par un rapport

de l’Organisation mondiale

de la santé (OMS) 1 de 2003,

lequel concluait même qu’il y

avait sans doute plus à espérer d’une meilleure

observance que de l’avènement d’innovations

thérapeutiques. En 2007, l’IGAS avait publié un

rapport 2 soulignant qu’elle concernait 30 à

50% des patients de manière régulière 3.

Mieux agir sur ce problème passe d’abord par une

meilleure connaissance. C’est pourquoi, en 2014,

QuintilesIMS, en collaboration avec le Cercle de

réflexion de l’industrie pharmaceutique (Crif), a

réalisé une première étude sur l’observance des

traitements médicamenteux à partir de ses bases

de données patients et d’une méthodologie exclu-

sive. Cette étude a permis de confirmer que la

proportion de patients observants dans six patho-

logies chroniques était de 40 %. La méthodolo-

gie, fondée sur l’analyse de données en vie réelle,

a permis de dépasser les limites des autres mé-

thodes d’évaluation procédant souvent de don-

nées déclaratives et d’effectifs limités.

En 2016, une deuxième étude est venue compléter

cette évaluation en approfondissant les facteurs

associés à une meilleure observance. Si elle a pu

confirmer quantitativement des facteurs intuitifs

(régularité de la relation avec le médecin et le

pharmacien), elle a aussi apporté des conclusions

qui viennent contrer des idées reçues. Ainsi, l’effet

de lassitude du patient vis-à-vis de son traitement

ne se vérifie pas, l’ancienneté dans la pathologie

est associée avec une meilleure observance. Les

traitements complexes associant plusieurs médi-

caments ne constituent pas non plus un facteur

associé à une mauvaise observance, de même que

l’existence d’autres pathologies que celles étu-

diées. À l’inverse, des moments de fragilité ont pu

être mis à jour, pour l’essentiel ceux liés à l’initia-

tion de traitement ou à son changement.

Cette étude a donc apporté des éclairages inté-

ressants sur la compréhension du phénomène

de mauvaise observance. Elle a aussi ouvert de

nouvelles perspectives dans l’utilisation des don-

nées de santé. Pour comprendre un phénomène,

bien sûr, mais aussi pour pouvoir identifier les

populations les plus à risque, mesurer l’impact

d’actions mises en place et finalement entrer

dans un processus d’apprentissage, fondé sur la

vie réelle et garant de meilleures décisions pour

les initiatives privées ou publiques dans le

monde de la santé. l

L’observance aux thérapeutiques est un phénomènecomplexe et multifactoriel. Cette concordance entre le comportement d’un patient (prise de médicaments) et la prescription d’un soignant est en effet liée à des facteurs qui relèvent de la pathologie, de la relation dupatient avec le professionnel de santé, avec son entourage,des contraintes du traitement, de l’état psychologique du patient. En revanche, ce qui est clair est que la mauvaiseobservance a un impact direct sur le patient.

1. WHO: Adherence to long-term therapies – Evidence for action, 2003 -http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/42682/1/9241545992.pdf2. Igas, «Encadrement des programmes d’accompagnement des patients associés à un traitement médicamenteux», août 2007.

Disponible sur http://www.ipcem.org3. C. Lemorton, rapport d’information de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales sur la prescription,

la consommation et la fiscalité des médicaments, Assemblée nationale, avril 2008.

34 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Notre parti pris :la défense du patientPartout où le Lien a la parole, en commission, en

CDU, en congrès et dans les médias.

Notre positionface aux évolutionsdu système de santéLe parcours du patient sera de plus en plus

contraint et difficile, le libre choix perd de sa force

sous l’effet de différentes mesures de gestion des

ressources de l’assurance maladie (par exemple

parcours coordonné et désignation du médecin

traitant en ville, parcours gradué et filières de

soins en milieu hospitalier imposés par les

agences régionales de santé [ARS] dans le cadre

des GHT), l’accès aux soins impose souvent des

délais très longs (rendez-vous à plusieurs mois)

Nous avons à défendre la sécurité du patient dans

ces nouveaux parcours ville/hôpital/ville-/Ehpad.

Avec le virage ambulatoire, le patient sera ren-

voyé chez lui de plus en plus tôt.

Il nous faudra être vigilants sur la sécurité des

soins et l’évaluation de la qualité des parcours, le

suivi de l’hôpital à la ville ou à la campagne.

Les indicateurs de qualité liés au parcours inté-

gral, visibles pour les patients sont encore à défi-

nir, puis à implanter.

Toute difficulté de positionnement face à un pa-

tient, un établissement de santé ou une tutelle de

type ARS, dans le cadre de notre représentation

au titre du Lien est à débattre collectivement au

sein de l’association.

Notre action principale est d’abord centrée sur

l’aide et l’accompagnement des victimes de com-

plications médicales, et la défense de leurs droits

notamment des droits à l’information et commu-

nications de dossiers.

Nos missionsNos actionsAssociation le Lien

Notre activitéde représentationAu niveau national• Ministère : Programme de lutte contre les infec-

tions associées aux soins (Propias) - Comité de

pilotage «antibiotiques»

• Groupe de suivi des centres de référence des

infections graves ostéo-articulaires (Crioa)

• Comités Programme national pour la sécurité

des patients (PNSP), Cnos, Cnal

• Journée mains propres en mai (R. Halama)

• Semaine sécurité du patient

Les agences de santé• Conseils d’administration Anses/ANSM

• Conseil de faculté Paris-V

• Groupes HAS/commission de certification

et groupes de travail (indicateurs,

secteur ambulatoire)

• INVS/comité Raisin

• Action FHF : suivi de la démarche

choosing wisely démarrée en 2015

• Action FHP: Prix Usagers

• Sociétés savantes : Orthorisk – le «no go»

• Ciss national jusqu’en juin 2017 :

CA/bureau/CTP/groupes de travail

• Depuis juin 2017 : Collectif France-Assos-Santé

(présidence : Alain-Michel Ceretti)

Au niveau régional Nous siégeons en commission d’indemnisation des

accidents médicaux en Île-de-France, Bretagne, Au-

vergne, Lorraine, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais,

Normandie, Midi-Pyrénées; en CRSA Île-de-France,

Normandie, Auvergne; dans les structures régio-

nales de France Assos Santé.

Localement, dans les établissements de santé

comme représentants des usagers (RU) en com-

missions des usagers (CDU), comité de lutte contre

les infections nosocomiales (Clin), comité de lutte

contre la douleur (Clud) et conseils de surveillance,

commissions de GDR intra-établissements.

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 35

Notre activité de formation, sensibilisation,congrès • Colloques  aux niveaux national et régional :

Haute Autorité de santé (HAS), fédérations, so-

ciétés savantes…

• Université René-Descartes  Paris-V : étudiants

en médecine – DCM3 sur la relation aux pa-

tients. Master Pédagogie : place de l’expérience

patient dans l’enseignement médical

• Université Créteil : master gestion des risques

Paris-VI – DU antibiothérapie (rôle des patients

et des associations)

• Émissions TV et radio : C dans l’air, Magazine de

la santé, France 2 Matin

Nos actionsdevant les autorités• Tribunal administratif : en novembre 2016, nous

avons engagé une action en justice devant le

tribunal administratif de Lyon pour défendre

les intérêts de la population du bassin intermé-

diaire de santé du brivadois en Haute-Loire

suite à l’arrêté de GHT de l’ARS Auvergne-

Rhône-Alpes. L’action est recevable et nous at-

tendons la décision du tribunal.

• Haute Autorité de santé : en août 2017, nous

avons usé du droit d’alerte donné aux associa-

tions. Notre action a été estimée recevable par

la HAS qui va organiser un groupe de travail

pour émettre des recommandations pour les

médecins et pour le public sur le dépistage et

la prise en charge des plagiocéphalies des nou-

veau-nés (information consultable sur le site de

la HAS - www.has.fr).

Le Lien32 bis, rue Emile Landrin92100 Boulogne-Billancourt01 40 91 78 04mail : [email protected]

Sans adhérents, nous ne sommes rien!Faire un don, c’est exprimer votre soutien à nos actions.

Bébésà la carteAujourd’hui, en France, un enfant sur trente-deux naît

d’une procréation médicalement assistée (PMA). Dansle monde, plus de cinq millions de Terriens ont été

conçus en laboratoire par fécondation in vitro (FIV). C’est ledébut d’une nouvelle ère.Depuis le premier «bébé-éprouvette», la FIV a affûté sestechniques et croisé d’autres révolutions. Le diagnostic pré-implantatoire permet une sélection des gènes de l’embryon.Les «ciseaux moléculaires» mis au point il y a cinq anspeuvent modifier, à loisir et à bas coût, le génome humain.Au-delà des visées thérapeutiques affichées, ces avancéesoffrent la possibilité de sélectionner les individus mais ausside modifier leur patrimoine génétique dès le stadeembryonnaire.Choix du sexe, de la couleur des yeux, recherche des «gènesde l’intelligence»… Les «bébés à la carte» quittent lascience-fiction pour entrer dans notre réalité.Avec ce livre, Jean-François Bouvet nous tend un miroir :quelle humanité voulons-nous engendrer?

Jean-François Bouvet,Équateurs/Sciences, août 2017

36 Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017

Notes

Association Le Lien - 6es États généraux des infections nosocomiales • octobre 2017 37

Notes

Cet ouvrage a reçu le Prix Prescrire 2017,

le 5 octobre 2017.Les deux auteurs sont membres

de l’association Le Lien.