L’Union Africaine à l’épreuve du panafricanisme · l’arbre à Palabres 13 # 13 - Mai 2003...

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L L a perspective de l’uni- fication de l’Afrique ne se circonscrit pas au seul Continent noir. La genèse même du panafricanisme en porte témoignage. La diaspora noire, comme toute entité ethnique trans- frontalière, a toujours traduit dans son attitude, sa conception et sa posture par rapport à l’Afrique, la préoccupation de l’unicité des ori- gines et, partant, de la nation par op- position aux États. U NE NE ORIGINE ORIGINE COMMUNE COMMUNE DES DES INTÉRÊTS INTÉRÊTS COMMUNS COMMUNS L’articulation de la probléma- tique s’emboîte à partir de l’aboli- tion de l’esclavage et, de ce point de vue, de vérité constante, le concept de l’unification de l’Afrique en est non seulement concomitant, mais d’abord et surtout consubstantiel puisque la question du retour des anciens esclaves vers la mère-patrie – l’Afrique – se pose alors avec l’acuité la plus urgente, contreba- lancée néanmoins par celle de l’intégration définitive au sein de la terre d’accueil – les Amériques. Ce différend se cristallise autour des positions de W. E. Burghardt DuBois et Marcus Garvey : Retour aux sources ? Ou assimilation ? En effet, d’un côté, on prône le retour à la mère-patrie, point-barre : il n’y a aucune illusion à se faire, l’Amérique ne voudra jamais des esclaves affranchis comme ci- toyens, à moins d’une supercherie à grande échelle. De l’autre côté, c’est aussi bien : pour prouver aux Blancs qu’ils sont leurs égaux, les Nègres n’ont qu’à mériter leur place en faisant leurs preuves, en com- mençant par aller à l’école. Entre-temps, en Afrique, les réa- lités locales imposées par la Conférence de Berlin qui entérine le partage de l’Afrique fournissent l’évidence, à ceux des frères de la diaspora qui persistent à croire que le navire n’est pas condamné à prendre eau, qu’ils doivent en faire leur deuil. Les litiges en cours s’at- tachent simplement à la vie quoti- dienne, à ce qu’il reste, quand tout est perdu, de plus aliénable dans la vie d’un être humain : la terre. Price Mars, avocat d’origine jamaïcaine, défend les intérêts des chefs de la Gold Coast. Mais n’est-ce pas dans la même lignée que Béhanzin, Saraouina ou Chaka Zulu ? La conjonction de ces deux mouvements liés à la même aspira- tion qui englobe confusément droit du sang et droit du sol pousse natu- rellement les victimes à confronter leurs expériences par-delà les parti- cularités de leurs revendications. Par-delà les barrières de la langue, la diaspora se construit sous les re- gards distraits de l’Europe libérale étourdie par la Révolution indus- trielle, tout occupée par les prépara- tifs de l’Exposition universelle. LE P REMIER REMIER C ONGRÈS ONGRÈS PANAFRICAIN ANAFRICAIN Parce que l’idée de la nation africaine, qui n’est autre que l’idée de l’indépendance de l’Afrique laquelle s’est trouvée réduite à cel- le des indépendances des États africains – tient ses origines de la séparation même de la chair et du sang, c’est-à-dire, de la Traite des Noirs en ce qu’elle a pu réveiller chez les populations déplacées, à l’insu de l’oppresseur – eh oui, il ne faut pas reculer devant les termes modernes – une conscience autrement plus aiguë du Paradis l’arbre à Palabres # 13 - Mai 2003 10 TRIBUNE LIBRE L’Union Africaine à l’épreuve du panafricanisme par Georges MONNY

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LL a perspective de l’uni-fication de l’Afriquene se circonscrit pas

au seul Continent noir. La genèsemême du panafricanisme en portetémoignage. La diaspora noire,comme toute entité ethnique trans-frontalière, a toujours traduit dansson attitude, sa conception et saposture par rapport à l’Afrique, lapréoccupation de l’unicité des ori-gines et, partant, de la nation par op-position aux États.

UUNENE ORIGINEORIGINE COMMUNECOMMUNE

DESDES INTÉRÊTSINTÉRÊTS COMMUNSCOMMUNSL’articulation de la probléma-

tique s’emboîte à partir de l’aboli-tion de l’esclavage et, de ce point devue, de vérité constante, le conceptde l’unification de l’Afrique en estnon seulement concomitant, maisd’abord et surtout consubstantielpuisque la question du retour desanciens esclaves vers la mère-patrie– l’Afrique – se pose alors avecl’acuité la plus urgente, contreba-

lancée néanmoins par cellede l’intégration définitive au

sein de la terre d’accueil – lesAmériques. Ce différend se

cristallise autour des positionsde W. E. Burghardt DuBois et

Marcus Garvey : Retour auxsources ? Ou assimilation ?

En effet, d’un côté, on prône leretour à la mère-patrie, point-barre :il n’y a aucune illusion à se faire,l’Amérique ne voudra jamais desesclaves affranchis comme ci-toyens, à moins d’une supercherie àgrande échelle. De l’autre côté,c’est aussi bien : pour prouver auxBlancs qu’ils sont leurs égaux, lesNègres n’ont qu’à mériter leur placeen faisant leurs preuves, en com-mençant par aller à l’école.

Entre-temps, en Afrique, les réa-l i tés locales imposées par laConférence de Berlin qui entérine lepartage de l’Afrique fournissentl’évidence, à ceux des frères de ladiaspora qui persistent à croire quele navire n’est pas condamné àprendre eau, qu’ils doivent en faireleur deuil. Les litiges en cours s’at-tachent simplement à la vie quoti-dienne, à ce qu’il reste, quand toutest perdu, de plus aliénable dans lavie d’un être humain : la terre. PriceMars, avocat d’origine jamaïcaine,

défend les intérêts des chefs de laGold Coast. Mais n’est-ce pas dansla même lignée que Béhanzin,Saraouina ou Chaka Zulu ?

La conjonction de ces deuxmouvements liés à la même aspira-tion qui englobe confusément droitdu sang et droit du sol pousse natu-rellement les victimes à confronterleurs expériences par-delà les parti-cularités de leurs revendications.Par-delà les barrières de la langue,la diaspora se construit sous les re-gards distraits de l’Europe libéraleétourdie par la Révolution indus-trielle, tout occupée par les prépara-tifs de l’Exposition universelle.

LLEE PPREMIERREMIER

CCONGRÈSONGRÈS PPANAFRICAINANAFRICAINParce que l’idée de la nation

africaine, qui n’est autre que l’idéede l’indépendance de l’Afrique –laquelle s’est trouvée réduite à cel-le des indépendances des Étatsafricains – tient ses origines de laséparation même de la chair et dusang, c’est-à-dire, de la Traite desNoirs en ce qu’elle a pu réveillerchez les populations déplacées, àl’insu de l’oppresseur – eh oui, ilne faut pas reculer devant lestermes modernes – une conscienceautrement plus aiguë du Paradis

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TRIBUNE LIBRE

L’Union Africaine à l’épreuve du panafricanisme

par Georges MONNY

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Président : Siméon Abby KPATAVice Président : Gottfried AMEGNINOUSecrétaire Général : Agnès MOURIERSecrét. Gal-Adjoint : Mariam KARIMTrésorier : Ali SYLLA

Elle intervient dans cinq secteurs : La culture, la communication,la formation, la solidarité internationale et l’environnement, le droit.

CCUULLTTUURREE :: Initiation à la peinture, danse , théâtre, contes, éveil musical.ÉÉDDUUCCAATTIIOONN//FFOORRMMAATTIIOONN : Accompagnement scolaire du primaire à

la 3ème, cours de langues(Anglais,arabe, chinois) Expositions, ren-contres, séminaires, débats et conférences.

CCOOMMMMUUNNIICCAATTIIOONN :: Dunia Arts & Cultures édite L’arbre àPalabres, revue des littératures, des cultures, des arts, de l’histoireet des problématiques de coopération/développement du monde noir.

L’arbre à Palabres recense également l’être et le devenir de la dia-spora négro-africaine, dans ce qu’elle produit et loin des schémas ca-ricaturaux.

Cette revue est aussi un lieu d’échanges, ses colonnes étant ou-vertes à tous et dès lors que les articles entrent dans sa philosophieéditoriale

SSOOLLIIDDAARRIITTÉÉ IINNTTEERRNNAATTIIOONNAALLEE :: chantiers internationaux de jeunes,échanges internationaux, volontariat, développement local et social,commerce équitable.Éveil à la sauvegarde de l’environnement.

DDRROOIITT :: Entraide et accompagnement au droit, Rapport adminis-tré/ administration. Aide à l’emploi. Lecture et accompagnement dela citoyenneté. Aide à la constitution de projet , insertion…

DDUUNNIIAA AARRTTSS CCUULLTTUURREESS ((CCÔÔTTEE--DD’’IIVVOOIIRREE)) :: L’antenne ivoirienne DuniaArts Cultures (Côte-d’Ivoire), conformément aux objectifs de DuniaFrance, a réalisé en Côte-d’Ivoire des chantiers internationaux de1996 à 2002 avec pour activités la réhabilitation d’écoles, le reboise-ment, etc.…

Dans le cadre de la solidarité internationale et avec l’appui de sonpartenaire le Secours Populaire Français (Fédération de Paris) soute-nu par l’Union Européenne, Dunia C I a réalisé :

u une ferme agro pastorale pour la jeunesse de Tabléguikou dansle département de Divo. u un arbre de Noël au profit de 1652 enfantsde Biabou dans la commune d’Abobo sur l’axe Alépé . Pour cette an-née 2002 elle organisera des chantiers internationaux avec la partici-pation de volontaires européens dans un programme établi commesuit :

u Kowara (Katiola) : Un chantier de reboisement. u Abidjan : ré-habilitation du Musée des Civilisations. u Tabléguikou (Divo) : chan-tier de formation à l’élevage et travaux champêtres. u Liboli (GrandLahou) : achèvement de l’école de trois classes déjà commencées.

Chantiers réalisés : u Réhabilitation d’une école à Memni crééedepuis 1958 dans le département d’Alépé u Nettoyage des berges dessirènes à Mahapleu. u Construction de latrines à Liboli avec envoi devolontaires internationaux venus d’associations européennes :Solidarité jeunesse-Concordia-Secours populaire Français-ServiceCivil International-CCSVI- UNESCO.

Programme chantiers 2003 (voir agenda)Livrecentre national du

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En 1905, Du Bois lance un appel aux représentants de l’élitenoire, qui donne naissance au Mouvement du Niagara dansl’Ontario, (la réunion constitutive ayant eu lieu non loin deschutes du Niagara dans l’Ontario, au Canada). Ce fut le pre-mier mouvement contestataire moderne des Noirs en Amérique. William Edward Burghardt Du Bois, né le 23 février 1868 àGreat Barrington, dans le Massachusetts, est mort le 27 août1963 à Accra, au Ghana.

À son départ du parti communiste, GeorgePadmore devient un critique acerbe dumarxisme. Dans Panafr icanism orCommunism, il argue que le peuple noir peutmentalement s’affranchir de la dominationeuropéenne sans tenir compte de leur idéolo-gie. Mais son aversion pour le communisme,pousse Padmore dans les bras des impéria-lismes Us et britannique et son protégéNkrumah a manqué d’apprécier l’importan-ce de la démocratie dans le développementdes nouveaux États africains.

Leader d'un des mouvements noirs les plus détermi-nants du début du XXe siècle, tant aux Amériques -États-Unis et Caraïbes notamment - qu'en Afrique et enEurope, à l'époque de la Black Renaissance et desdébuts du panafricanisme, le Jamaïcain Marcus Garveyfut qualifié par certains de ses biographes de "BlackMoses" (Moïse noir).

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perdu, la mère patrie. Évidemment,i l vaudrait mieux préciser parexemple que la Négritude avant lalettre, dans l’imagerie populaireafr icaine américaine, é ta i t àl ’époque synonyme sinon del’Afrique, au moins de ce Paradisperdu et, davantage plus sûrement,de la francophonie avant la lettre,puisque le français était non seule-ment la langue de l’indépendancedes États-Unis d’Amérique mais lalangue, par le truchement des cé-nelles, de la libération du joug del’esclavage, celle dans laquelle onlisait alors le tracé de l’itinéraire àtravers la Mason-Dixie Line pours’évader du Sud esclavagiste en di-rection du Nord abolitionniste.

Il faut savoir sur quel terreau lepanafricanisme a pu plonger ses ra-cines, là même où sa mémoire,quatre siècles plus tard, s’efforcetoujours de refouler les consé-quences les plus odieuses des théo-ries de la domination.

Pendant que l’Europe fêtait, ladiaspora se réunissait à WestminsterHall.

L’idée des États-Unis d’Afri-que est née là, en 1900.

Celle d’une Europe unie a com-mencé à passer dans les faits unebonne cinquantaine d’années plustard, à la signature du Traité deRome.

Que de chemin parcouru depuislors, et que d’eaux ont coulé sousles ponts !

Qui dit qu’il faudrait jeter le bé-bé avec l’eau du bain ?

NNÉGRITUDEÉGRITUDE

MMODEODE DD’’EMPLOIEMPLOIOn se souvient des retrouvailles,

au lendemain de la PremièreGuerre, entre les GI’s africains amé-ricains et les tirailleurs originaires

d’Afrique. Ils ne tardent pas àmettre en évidence la communautéd’intérêts qui prévaut.

Contre vents et marées, une pla-te-forme surgira autour de cettemouvance latente – on dirait aujour-d’hui en parler militant des galaxiesde la périphérie – catalysée parl’angoisse des lendemains qui dé-chantent, l’incertitude devant l’ac-cueil réservé aux Noirs, les uns auxU.S.A., les autres en Afrique. Ainsi,c’est sous les coups de butoir du ru-de combat quotidien pour la surviedès le retour à la vie civile que l’en-treprise amorcée perdurera, dopéepar l’engagement radical des écri-vains noirs. Les sœurs Nardal netiennent pas salon uniquement pourSenghor ou Césaire, René Maran etLéon-Gontran Damas connaissentLangston Hughes et ClaudeMcKay, et la France est terre d’asi-le pour les Noirs américains. Dequoi parlent ces gens sinon de l’ave-nir et du destin de cette Afrique ban-nie de l’Histoire ?

Lorsque Cheikh Anta Diop pu-bliera Nations nègres et Culture, etque des scribouillards recomman-deront aux lecteurs de laisser ceNègre à ses nègreries folles, il ne fe-

ra donc que corroborer ce que l’onsavait déjà : le germe du panafrica-nisme, au sens littéral du mot, adonné des fruits.

L’UNION DES ÉTATS AFRICAINS :UN BÉBÉ MORT-NÉ

Des tentatives de fédérations,sur le modèle colonial des A.É.F. etautres A.O.F., se sont éteintes aubout de quelques balbutiements : laFédération du Mali, le Conseil del’Entente, etc. Il faut absolument re-situer le problème dans son cadre.

À la Conférence de Casablanca,l’acte de naissance de l’OUA auraitdû en sanctionnant les frontières hé-ritées de la colonisation, par soucid’honnêteté, ordonner la publica-tion de l’acte de décès du panafrica-nisme.

Quoi de surprenant à ce que lesrevendications micro-ethniquesaient aujourd’hui été substituéesaux griefs micro-nationaux ?

Quelle espérance de vie comp-tons-nous accorder au marigot qu’estdevenue l’Union africaine tant qu’ilne retournerait pas à cet endroit mê-me où il prend sa source ?

L’Histoire n’a-t-elle donc pointde sens ?