L'Augmentation de George Perec1ère création de la Playtime Compagnie

Mise en scène : Christine Defay

Distribution : Mechtilde Keryhuel Rozenn Trégoat Christine Defay

Création lumière : Ronan Cabon

Scénographie : Chimène Barros

Costumes : Myriam Rault

Création sonore& Images, photo : Céline Mahé

Production : Playtime CompagnieRésidence de création : Théâtre de la Paillette à Rennes (35)Avec l’aide de la ville de Rennes (35)Texte édité chez Hachette Littérature

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Christine Defay / 06 15 77 56 88N° SIRET : 484 312 624 00022 – Code APE : 9001Z – n° licence : 351 366

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George Perec

L’œuvre de Georges Perec (1936 – 1982) connaît un succès croissant.

Étonnamment diverse et originale, elle a renouvelé les enjeux de l’écriture narrative et politique. Ainsi Perec s’est-il fait explorateur de notre environnement, tour à tour narquois (Les Choses, Prix Renaudot 1965) ou fantaisistement méthodique (Espèces d’Espaces), inventeur de nouvelles formes de l’autobiographie (La Boutique Obscure, W ou le Souvenir d’Enfance, Je me Souviens) ou chroniqueur du renoncement du monde (Un Homme qui Dort).

En jonglant avec les lettres et les mots, il a transformé le langage en un jubilatoire terrain de jeux et d’inventions (Quel Petit Vélo à Guidon Chromé au Fond de la Cour ?, La Disparition et Les Revenentes) ou en un laboratoire qui s’ouvre aussi bien à la poésie (Alphabets, La Clôture) qu’à la rêverie philosophique (Penser/Classer).

Il a été un des membres importants de l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle).

Georges Perec a écrit l’Augmentation à la fn des années 1960 (l’édition date de 1969).Il s’agit d’une époque de mutation économique, sociale. Une nouvelle société dite « de consommation » voit le jour.

La fn des années 1950 - le début des années 1960 est une période de prospérité en France. On vit dans une période de plein emploi. Le chômage n’excède alors pas 2%. Le pays est prospère. La population veut consommer. Le taux d’activité des femmes se développe fortement. Le pouvoir d’achat des ménages explose. Ceux-ci s’équipent de voitures, de réfrigérateurs.

Cette époque est également une période d’exode rural. De nombreux français quittent leurs campagnes pour les villes. Enfn, cette époque voit l’explosion des banlieues, avec un habitat très dense constitué de grands immeubles modernes.

L’AugmentationL’Augmentation porte un sous-titre qui à lui seul est toute un programme :Comment, quelles que soient les conditions sanitaires, psychologiques, climatiques, économiques ou autres, mettre le maximum de chances de son côté en demandant à votre chef de service un réajustement de votre salaire.

Six personnages sont en jeu : la proposition, l’alternative, l’hypothèse positive, l’hypothèse négative, le choix et la conclusion. Le ballet des hypothèses et des alternatives rend impossible l’attribution de cette augmentation. Perec jongle avec les acceptions du mot : fnancières, rhétoriques (empiler des séries d’arguments pour emporter la conviction), mathématiques (comme dans l’histoire des grains de blé sur l’échiquier qui doublent de case en case). L’Augmentation est une anti-arborescence : alors que dans un récit arborescent, tout est bifurcation, choix, pertes et gains, ici tout est mis à plat : aucune décision, aucune progression.

Tout est calqué sur le fragment que voici :1) Vous avez mûrement réféchi, vous avez pris votre décision et vous allez voir votre Chef de Service pour lui demander une augmentation.2) Ou bien votre Chef de Service est dans son bureau, ou bien votre chef de service n’est pas dans son bureau.3) Si votre Chef de Service était dans son bureau, vous frapperiez et vous attendriez sa réponse.4) Si votre Chef de Service n’était pas dans son bureau, vous guetteriez son retour dans le couloir.5) Supposons que votre Chef de Service ne soit pas dans son bureau.6) En ce cas vous guettez son retour dans le couloir.

Notes de mise en scèneL’effet rire : une catharsis

L’actualité d’un texte écrit il y a quarante ans

À part les quelques détails (on en est encore aux francs, aux marks…) on peut tout à fait situer L’augmentation aujourd’hui. La logique de l’argumentaire poussée à son extrême refète l’absurdité du monde dans lequel on évolue.Mon parti pris de mise en scène interroge la place de l’individu face à la logique d’entreprise : chez Perec les arguments se transforment peu à peu pour donner la priorité au développement de l’entreprise plutôt qu’à l’épanouissement de l’Homme…

Extrait du texte :« Hélas trois fois hélas. Les choses étant ce qu’elles sontles menaces de la concurrencela situation délicate provoquée par l’abaissement des droits de douanepar la mise en vigueur du Marché commun par les stipulations du Kennedy-Roundpar la position de la livre sterlingdu markdu francdu dollarde l’orles sacrifces consentis sur le plan des investissementsdu marketingdes campagnes promotionnelles

Les problèmes de main d’œuvre, la fuctuation des cours, l’approvisionnement, le conditionnement, la recherche opérationnelle, la recherche fondamentale, l’acquisition des brevets techniques, les impératifs technologiques, les charges sociales, le respect des droits fondamentaux de la personne humaine, le coût de la vie, les problèmes du marché, les risques d’infation, la dévaluation, les conditions draconiennes imposées à nos exportations, les risques toujours possibles d’une OPA, d’un rachat, d’une absorption, d’une nationalisation, l’instabilité même de la clientèle, les confits sociaux, les hasards de la politique, les incertitudes, en un mot du marché

ont pour inéluctable conséquence qu’il ne serait être question, quelque soit le bien fondé de votre requête, et, croyez-le, votre Chef de Service est tout entier de votre côté, d’envisager dans un avenir immédiat, une augmentation, fût-elle la plus minime, de la masse salariale…

Vous remerciez votre Chef de Service vous lui serrez affectueusement la main vous souriez, fer d’appartenir à une Société qui n’hésite pas à imposer aux siens les sacrifces nécessaires quand il s’agit de faire face et de tenir bon ».

Les personnages : sur scène, trois femmes

Perec les nomme ainsi :1La proposition2L’alternative3L’hypothèse positive4L’hypothèse négative5Le choix6La conclusionLa Rougeole

Autrement dit, il n’y a pas de personnages au sens classique du terme. J’ai choisi de faire exister 3 personnages, ou plutôt 3 fgures sur le plateau. La première à entrer sur le plateau est une employée-type, d’une entreprise-type ou d’une administration-type, dans son appartement-type, prend son petit-déjeuner-type dans sa cuisine-type. Puis les 2 autres surgissent. Elles prennent des poses empruntées aux mannequins des magazines de mode des années 1960. Elles évoquent aussi les premières publicités de la télévision. Elles composent une gestuelle précise et répétitive qui les distancie du quotidien.On les appellera les « Muses de l’Entreprise »

L’espace : en marche vers l’absurdeAlors que Georges Perec est coutumier des descriptions très précises des espaces dans l’ensemble de ses romans (La vie mode d’emploi, les choses…), de ses écrits (Espèces d’espaces, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien…), dans sa pièce L’Augmentation il ne donne aucune indication.Grâce à un décor épuré et mobile principalement constitué de deux portes sur roulettes, l’espace se transforme pour devenir de plus en plus absurde.

Le temps : des années 1960 à aujourd’huiLa cuisine de l’Employée est directement issue des années 1960. Les costumes, les couleurs, les coiffures aussi. Alors que le temps paraît être celui de la représentation, il s’avère que quarante années se sont écoulées… Ce qui fait que nous arrivons à aujourd’hui…Le choix de dater tous ces éléments permet de distancier le discours. L’effet boomerang opérant, une prise de conscience l’état de la société dans laquelle nous vivons s’impose.

Style de jeu : l’héritage du clownAvec une juste naïveté, proche de celle du clown, le personnage de l’Employée suit diligemment les conseils que les « muses de l’entreprise » lui prodiguent. Celles-ci font preuve d’une assurance à toute épreuve renforcée par la mécanique de leur gestuelle.Même si son attitude la rendait au premier regard quelque peu décalée, le spectateur se reconnaît au fur et à mesure dans le personnage de l’Employée. Le clown a cette magie, de susciter la moquerie, et dans un même temps de reféter l’humain.

Christine Defay, metteur en scène

L’équipe de l’AugmentationHistorique de Playtime CieL’association Playtime Compagnie est co-dirigée par Christine Defay, comédienne et metteur en scène formée à l’École Jacques Lecoq à Paris, et par Céline Mahé, vidéaste, photographe et auteur.Suite à une première collaboration autour d’un projet de feuilleton radiodiffusé, Demandez-moi la lune, écrit et mis en ondes par Céline Mahé en 2003, elles s'associent et créent Playtime Cie qui se veut être une passerelle entre comédiens, musiciens, auteurs… dans une approche à la fois artistique et technologique.

Christine Defay : metteur en scène et comédienneParallèlement à des études de Sciences Historiques et Politiques, elle suit de nombreux stages de théâtre. Elle crée l’association Amphi-Théâtre à l’université de Rennes 2.Après avoir été assistante de mise en scène durant deux ans auprès de Claire-Ingrid Cottanceau et de Jean Beaucé, elle rencontre Martine Dupé au cours d’ un stage de « Clown de Théâtre ». C’est alors qu’elle entend parler de la pédagogie de Jacques Lecoq. Elle entre à l’École Internationale Jacques Lecoq où elle suivra deux ans de formation (1998 – 2000). Elle travaille en tant que comédienne avec les compagnies : La Linotte (Suisse) ; Théâtre Desequilibrium (Italie), Les Mouettes Rieuses, Ailleurs c’est Ici, Udre Olik, Ainsi de Suite…Elle met en scène « O Boï », Cie Madame Bobage, intervient auprès de compagnies de danse pour des aides à la mise en scène…Elle est co-directrice artistique de Playtime Compagnie.

Rozenn Trégoat : comédienneAprès une maîtrise autour de l'écriture contemporaine d'Ex-Yougoslavie, elleentre au conservatoire d'Arts Dramatique de Rennes où elle travaille avec Daniel Dupont, André Markowicz, Pierre-Alain Chapuis et Marie Payen. Elle a joué dans l'Excès l'usine de Leslie Kaplan mise en scène par Marcial Di Fonzo Bo (Théâtre des Lucioles), l'Augmentation de Georges Perec mise en scène par Christine Defay, et Cabaret Brecht avec le Théâtre des Opérations. Elle va, pour une première création en 2008, mettre en scène La Chute de Biljana Srbljanovic. Elle travaille également, régulièrement, avec les Ateliers du Vent, collectif d'artistes à Rennes.

Mechtilde Keryhuel : comédienneDes études universitaires en littérature comparées et en médiation culturelle l'amènent à travailler à Marseille chez les "Carboni"(Commedia Dell'arte) auprès de Fred Muhl, c'est là qu'elle découvre le jeu masqué avec Carlo Boso. Après cette expérience, elle décidera de s'installer à Bordeaux auprès de Luc Faugère, lui même formé auprès de nombreux pédagogues notoires (A. Voutzinas; F. Merle; A. Mollot; Ch.Dulin...). Cette formation complète et intensive, la décide à créer sa propre compagnie fn 2004 et grâce à une bourse Déf Jeune ils inaugurent leur lieu: "Enchântier Théâtre!" en 2006 à Bordeaux. Elle créé dans cet élan un solo burlesque : "Vers Soie" qui tournera 3 ans durant dans des festivals, écoles, hôpitaux...Fin 2006 elle décide de venir s'installer à Rennes.

Céline Mahé: images et sonDes études de Sciences historiques et politiques, d'information et communication l'amènent au… journalisme de presse écrite! Pigiste dans plusieurs journaux spécialisés musique, elle plonge par hasard dans la photographie et s'y consacre ensuite pleinement, se spécialisant dans le spectacle vivant (live, portraits).Au hasard d'une rencontre, elle ajoute une nouvelle corde à son arc, celle de monteuse et réalisatrice vidéo (documentaires, flms expositions musée, flms institutionnels, travaux personnels, clips musicaux… depuis 1998).Touche à tout dans le domaine de l'image, celui-ci ne lui est pourtant pas inconnu étant l'une des fondatrices du Festival d'Arts Électroniques de Rennes (1993-2004). Pour compléter ses compétences de professionnelle de l'image, elle réalise aussi affches, sites web, pochettes CD et DVD.Parallèlement elle est auteur (prix de poésie, association des écrivains bretons - 1999), a également écrit et réalisé une pièce radiophonique "Demandez-moi la lune", diffusée sur les ondes de RCR en 2003.Elle est co-directrice artistique de Playtime Compagnie.

Ronan Cabon : lumièresRonan CABON travaille en tant qu’éclairagiste avec notamment la Compagnie des Lucioles (La Veillée, et Automne et Hiver de Lars Norèn, mises en scène de Mélanie Leray et Pierre Maillet) ; le Théâtre Dromesko (Arrêtez le Monde, et Margot mises en scène de Igor et Lily). Il est aussi régisseur lumières pour les Lucioles (Eva Peron de Copi, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo), les Ateliers 415 (Bouli Miro de Fabrice Melquiot, mise en scène de Sandrine Jacquemont et Stéphanie Pénado)

Chimène Barros : Scénographe C’est après une formation de peintre en Arts Plastiques, en Danse et en Littérature qu’elle devient scénographe, costumière et accessoiriste.Après des stages avec Y. Kakkos et J. Svoboda, en 2006, elle suit une formation à l’ISTS d'Avignon. Elle est assistante en scénographie pour des opéras : Isola DisabitaI de Haydn, m.e.s. de Czuppon ; Crimes et Châtiments m.e.s. C. Morel. Elle travaille en tant que scénographe depuis 1999, notamment pour des compagnies de danse : Itinéraire (Alsace), Magik Electro (Alsace) ; pour des cirques : Sipeucirque (Alsace), Festival Pisteurs d’étoiles, Festival Namur en mai (Belgique) ; et du théâtre de rue :Cie Anno Vitale (Avignon), Creton’Art (La Rochelle). De 1999 à 2000, elle est responsable de l’atelier peinture au Théâtre National de Strasbourg. Depuis son arrivée en Bretagne en 2004, elle a travaillé avec Proscénium ; l’Opéra de Rennes et le Théâtre de l’Instant, à Brest.

Myriam Rault : costumièreElle Travaille en tant que costumière depuis 1998 pour différentes compagnies en Région Bretagne essentiellement : Théâtre des Opérations ; Entresort ; Digor Dor ; Ateliers 415 ; KF Association ; PlayTime Compagnie.Par ailleurs, elle travaille entant que costumière et/ou habilleuse (M. Langhoff, S. Nordey, D. Pitoiset…).

Informations Pratiquesspectacle tout public dès 12 ans / durée : 1h20en tournée : 3 comédiens, 1 technicien+ éventuellement 1 administrateur de tournée Conditions générales et fnancières prix de cession pour une représentation : 3 500€ HT (non soumis à la TVA)tarif dégressif, devis personnalisé sur commandepossibilité de représentations scolaires et ateliers autour de George Perecprévoir droits d’auteurs et de mise en scène (contrats particuliers) Transport et Hébergements- logement et défraiements dîner pour 1 technicien la veille de la représentation - 4 défraiements complets le jour de la représentation (3 comédiens, 1 technicien, éventuellement 1 administrateur de tournée) - prévoir le transport du décor et de l'équipe (4 ou 5 personnes) au départ de Rennes*Tarif Syndeac ou directement organisé par l’accueil Ateliers de sensibilisation théâtrale autour de George PerecTarif atelier de 2 heures : 140€ HT par intervenant

Conditions TechniquesPlateau : ouverture minimale : 7m / profondeur minimale : 7m et Sol noir

Son : suivant acoustique du lieu, il peut être demandé une sonorisation de soutien

Représentations dans des conditions particulièresCe spectacle peut être joué dans des salles non équipées ou non prévues à cet effet.Par exemple, il a été joué dans la salle du CE de l’usine PSA-Citroën à Chartres-de-Bretagne (35) à l’occasion du Festival Les Coquecigrues.A étudier au cas par cas suivant les caractéristiques de chaque espace.

fche technique sur demande pour implantation décor / lumières / son

CONTACT Playtime Compagnie20, rue Montaigne 35 000 Rennes / playtimecompagnie@free.fr

Christine Defay / 06 15 77 56 88N° SIRET : 484 312 624 00022 – Code APE : 9001Z – n° licence : 351 366

www.playtimecompagnie.fr

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