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LLiivvrreett dd’’eexxppoossiittiioonn

66 FFÉÉVVRRIIEERR66 MMAARRSS 22001166

MMUUSSÉÉEE DD’’AAQQUUIITTAAIINNEE

L'art pour le savoir:L'art pour le savoir 22/01/16 12:20

RReemmeerrcciieemmeennttss

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Le programme de médiation L’art pour le savoir a été conçu et réalisé par les membres de l'associationArchimuse-Bordeaux, étudiants du Master Régie des Œuvres et de Médiation de l'Architecture et duPatrimoine de l'université Bordeaux Montaigne, d’après le travail de recherches sur le Patrimoine artis-tique universitaire réalisé par Marion Lagrange, maître de conférences en histoire de l’art contemporainà l'université Bordeaux Montaigne.

PPrroojjeett rrééaalliisséé aavveecc llee ssoouuttiieenn eett lleess ccoonnsseeiillss ddeeJessica de Bideran, docteur en histoire de l'art, chargée de mission "Humanités numériques" à la MSHAet chargée de cours en médiation numérique à l’université Bordeaux Montaigne, Hélène Ferbos, maître deconférences associée à l'université Bordeaux Montaigne, régisseure des oeuvres au Musée de la CréationFranche de Bègles, Isabelle Fourcade, architecte-scénographe, chargée de cours en scénographie à l'uni-versité Bordeaux Montaigne, Christian Gensbeitel, maître de conférences en histoire de l’art médiéval,co-directeur du Master ROMAP à l’université Bordeaux Montaigne, Christelle Lahaye, maître de confé-rences en archéométrie, co-directrice du Master ROMAP à l’université Bordeaux Montaigne, MathieuMarsan, chargé de mission connaissance et valorisation des patrimoines à l’ANVPAH & VSSP et chargéde cours en médiation à l’université Bordeaux Montaigne, Emilie d’Orgeix, maître de conférences enhistoire de l’art à l’université Bordeaux Montaigne Pascal Rigeade, directeur de la communication à laMairie de Bègles, directeur du musée de la Création Franche et chargé de cours en communication à l'uni-versité Bordeaux Montaigne.

PPrroojjeett rrééaalliisséé eenn ppaarrtteennaarriiaatt aavveecc llaa VViillllee ddee BBoorrddeeaauuxx François Hubert, Directeur du Musée d’Aquitaine et son équipe pour l'exposition L'art pour le savoir -L'Université dévoile ses collections.David Jurie, Marion Belleville et Julie Guiroy à Bordeaux Patrimoine Mondial - CIAP pour l'expositionL'art pour le savoir - Bordeaux, architectures et universités.

PPrroojjeett rrééaalliisséé aavveecc llee ssoouuttiieenn ddee ll’’uunniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnneeJean-Paul Jourdan, président de l’université, la Direction vivre à l'université et le Pôle Culture et vie étu-diante, le Service communication, le Service interuniversitaire de gestion du domaine universitaire et Pôlelogistique et maintenance.

PPrroojjeett rrééaalliisséé ggrrââccee aauu ssoouuttiieenn fifinnaanncciieerr ddeeUniversité Bordeaux Montaigne (UFR Humanités - Histoire de l’art et archéologie), Fonds de Solidaritéet de Développement des Initiatives Étudiantes de l’université Bordeaux Montaigne et de l’Université deBordeaux, Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Aquitaine et son conseiller musées, Conseilrégional Aquitaine, Département d'Histoire de l'art et archéologie après UFR Humanités.

LL''aassssoocciiaattiioonn AArrcchhiimmuussee--BBoorrddeeaauuxx ssoouuhhaaiittee ééggaalleemmeenntt rreemmeerrcciieerrBordeaux Métropole, L’Université de Bordeaux et ses Services cultures, La Ville de Pessac, La Ville deTalence, Laurence Cavalier, maître de conférences en histoire de l’art antique à l’université BordeauxMontaigne, Jacques des Courtils, maître de conférences en histoire de l’art antique à l’université BordeauxMontaigne, Hélène Ferbos, maître de conférences associée à l'université Bordeaux Montaigne, régisseuredes œuvres au Musée de la Création Franche de Bègles, Sophie Hedtmann, chargée de projets, Service uni-versitaire de l’action culturelle à l’université de Strasbourg, Marion Lagrange, maître de conférences enhistoire de l’art contemporain à l’université Bordeaux Montaigne, Noémie Miralles, chargée de collec-tions Patrimoine historique à l’université de Montpellier, Soline Morinière, chargée d'études documen-taires au Service régional de l'archéologie à la DRAC Alsace, Gilles Ragot, professeur en histoire de l'artcontemporain à l'université Bordeaux Montaigne, Aymerick Serradeil, assistant éducation et professeurde dessin au collège Paul Cézanne de Mont Rabé. Etienne Rallion, photographe professionnel et gérant d’Hexa Image, Cristian Tyas pour son aide logis-tique et aide au montage scénographique et les prêteurs qui ont rendu possible l’exposition L’art pour lesavoir – L’université dévoile ses collections.Christophe Cazalé, Sylvain Fogato, Marie-Catherine Joly pour le graphisme.


FFaire decouvrir l’histoire des collections patrimoniales artistiquesdes universites de Bordeaux, tel est l’objet de l’exposition montee par l’Asso-ciation Archimuse Bordeaux qui regroupe les etudiants du Master Regie desŒuvres et Mediation de l’Architecture et du Patrimoine (ROMAP) de l’Uni-versite Bordeaux Montaigne.

CCree a la rentree de 2011, ce master professionnel a pour objectif laformation de futurs professionnels. En deuxieme annee, les etudiants doiventconcevoir un projet valorisant le patrimoine dans le cadre d’une manifestationculturelle. En 2015, l’exposition presentee cours Mably avait pour theme« Vivre les patrimoines - Regards sur les 30 ans du Label Villes et Pays d’artet d’histoire ».

CCette annee, il s’agit pour nos etudiants, dans le cadre d’une nouvellemanifestation culturelle au sein du Musee d’Aquitaine, de faire decouvrir aupublic la richesse des collections patrimoniales artistiques des universitesbordelaises. Ces collections (moulages, vues archeologiques, objets divers),peu a peu constituees a partir de la naissance de l’universite moderne, dans lesannees 1880, ont forme pendant de longues annees des outils pedagogiquesde premier ordre que l’exposition s’efforce, avec bonheur, de mettre en scene.

LLe public que nous souhaitons nombreux sera sans aucun doutesensible a cette demarche.

PPrrééffaacceeJJeeaann--PPaauull JJoouurrddaannPPrreessiiddeenntt ddee ll’’UUnniivveerrssiittee BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee

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IInnttrroodduuccttiioonnMMaarriioonn LLaaggrraannggeeDDiirreeccttrriiccee dduu pprrooggrraammmmee ddee rreecchheerrcchheess «« PPaattrriimmooiinnee aarrttiissttiiqquuee uunniivveerrssiittaaiirree ddeeBBoorrddeeaauuxx »»MMaaîîttrree ddee ccoonnfféérreenncceess eenn hhiissttooiirree ddee ll’’aarrtt ccoonntteemmppoorraaiinnCCeennttrree FF..--GG.. PPaarriisseett ((EEAA 553388))UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee

QQuel bonheur avaient autrefois les étudiants bordelais en ouvrant lesportes du musée archéologique ! À portée de main, se trouvaient les sculp-tures décrites par leur professeur qui les conduisait aussi à se plonger dansles vues photographiques décrivant les sites antiques.

CCes objets procédaient de ce désir de donner à voir et à comprendredes œuvres qui se trouvaient à plusieurs milliers de kilomètres, là où les civi-lisations antiques étaient révélées par les fouilles archéologiques. L’un despremiers enseignants de la discipline, Maxime Collignon, affirme en effet que« la connaissance des monuments figurés est devenue […] le complément in-dispensable des études classiques : elle […] nous met comme en contact avecl’esprit antique ». Progressivement, ces mêmes étudiants ont également ap-pris à apprécier des périodes historiques tout aussi prestigieuses, la Renais-sance, le Siècle d’Or espagnol ou l’art du Moyen-Âge, alors déprécié.

EEn 2010, lorsque le programme de recherches a été lancé, un siècles’était écoulé et ces collections étaient devenues à leur tour des vestiges. Qu’enrestait-il et que pouvait-on retrouver ? Que pouvait-on en dire ? Quel usageétait envisageable ? Cela a été tout le défi d’un groupe d’historiens de l’art,dont les spécialités couvraient la totalité des domaines concernés (architec-ture, peinture, photographie, sculpture). Le projet a consisté à localiser, iden-tifier, documenter et étudier le patrimoine des universités bordelaises dansune perspective d’ensemble, depuis l’architecture universitaire et son décor,jusqu’aux collections ayant servi à l’enseignement de l’histoire de l’art. Ils’agissait de considérer d’un nouvel œil ces objets, mais également de donnertoute la valeur historique et esthétique aux bâtiments que nous traversionsquotidiennement.

PPour la première fois, une exposition donne à voir cette histoire.Ayant acquis une valeur patrimoniale, ces objets ont aussi retrouvé une vocation pédagogique grâce aux étudiants d’Archimuse-Bordeaux, issus duMaster Professionnel ROMAP, et à leurs encadrants. Qu’ils en soient ici sincèrement remerciés.

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Présentation de l’exposition

CCette exposition a pour objectif de fairedécouvrir ou redécouvrir l’histoire des col-lections patrimoniales artistiques des uni-versités de Bordeaux. En présentant lescollections consacrées à l’enseignement del’histoire de l’art depuis l’inauguration dela faculté des sciences et des lettres en1886 jusqu’à la fin des années 1960, elle apour ambition d'éclairer la façon dontl’université s’est saisie d’objets et de tech-niques souvent novatrices. L’exposition cherche à analyser l'évolutiondes pratiques pédagogiques liées à l'ensei-gnement des courants artistiques. Ainsi,plutôt que de présenter les différentes col-lections de manière thématique par typed’objets, le parti-pris favorise une lecturecroisée entre lieux d’enseignement emblé-matiques, tels que le bureau du professeur,

la salle de cours ou la galerie de moulageset figures historiques marquantes del’enseignement de l’histoire de l’art, tellesque Maxime Collignon ou Jean-AugusteBrutails. Ce fil directeur illustré et narratif vise àfaire découvrir à un très large public l’hé-ritage singulier des institutions universi-taires bordelaises. Il s’appuie sur le constatque les collections universitaires, bienqu’ayant suscité une abondante bibliogra-phie, font rarement l’objet d’expositionshors les murs et demeurent uniquementaccessibles aux chercheurs. Il semblaitdonc pertinent de « mettre en scène » cescollections afin de montrer l’amplitude desréflexions qui ont présidé à la fondation del’enseignement de l’histoire de l’art et del’archéologie.

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FFaaccuullttéé ddeess sscciieenncceess eett ddeess lleettttrreess ((aaccttuueell MMuussééee dd''AAqquuiittaaiinnee)),, JJuulleess--AAllpphhoonnssee TTeerrppeerreeaauu,, 11888866,,ttiirraaggee pphhoottooggrraapphhiiqquuee,, UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee


LL’’enseignement de l’histoire de l’artfait d’abord son entrée au sein de lafaculté par le biais de l’archéologie.Les cours sont, dans un premier temps,principalement orientés sur l’histoire del’Antiquité grecque et romaine, notam-ment par le biais de l’étude des lettresclassiques et de l’épigraphie. Néan-moins, certains professeurs, hommes deterrain formés sur des chantiers dirigéspar l’Ecole française d’Athènes, cher-chent rapidement à étendre le champd’études de cette discipline, qui s’ouvreprogressivement à de nouvelles théma-tiques et à de nouveaux territoires. Dès 1877, Maxime Collignon abordeavec ses élèves les origines orientales del’art grec, s’appuyant dans ce cadre surles monuments figurés, à savoir l’étudede l’architecture et de la sculpture. L’archéologie n’est donc plus seulementappréhendée au travers des textes an-ciens et des inscriptions.À l’image de Maxime Collignon, le pro-fesseur Pierre Paris entreprend d’élargirl’enseignement de l’histoire de l’art, no-tamment à travers l’étude d’œuvres ibé-

Dans le bureau du professeur

riques. Il est d’ailleurs l’un des premiersà reconnaître l’autonomie de cet art,entreprenant de nombreuses fouilles etprospections pour sa reconnaissance au-près du plus grand nombre. Ses travauxse concrétisent en 1909 avec la créationde l’École des Hautes Études hispa-niques à Madrid, dont il assure la direc-tion, favorisant les voyages d’étudespour les étudiants de Bordeaux.Ces professeurs sont aussi à l’origine del’acquisition de diverses collectionspédagogiques. Plusieurs centaines dephotographies et de moulages sont pro-gressivement accumulés afin de formerle regard des élèves. Elles participentégalement à ouvrir l’enseignement àd’autres périodes historiques telles leMoyen-âge ou la Renaissance. Ainsi,l’histoire de l’art se constitue peu àpeu comme une discipline scientifique,possédant ses propres méthodes derecherches et enjeux. La création, en1892, d’une chaire d’archéologie etd’histoire de l’art à la faculté des lettresde Bordeaux, témoigne de cette nouvelleautonomie.

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MMaassssee ddee ccéérréémmoonniiee,, aauutteeuurr iinnccoonnnnuu,, XXIIXXee ssiièèccllee,, oorrffèèvvrreerriiee eenn aarrggeenntt,, UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee


PPiieerrrree PPaarriiss ((11884499--11993311))

EEnn aaooûûtt 11888866,, PPiieerrrree PPaarriiss eesstt nnoommmméé mmaaîîttrree ddee ccoonnfféérreenncceess eenn aarrcchhééoollooggiieeeett iinnssttiittuuttiioonnss ggrreeccqquueess àà llaa ffaaccuullttéé ddee BBoorrddeeaauuxx.. DDèèss lloorrss,, iill ss’’eemmppllooiiee àà ffoouurrnniirr àà sseessééttuuddiiaannttss ddee nnoouuvveelllleess ccoonnddiittiioonnss dd’’ééttuuddeess.. SSoonn ssoouuhhaaiitt eesstt ddee pprroommoouuvvooiirr uunn eennsseeiiggnnee--mmeenntt pplluuss jjuussttee eenn tteerrmmeess ddee vvéérriittéé hhiissttoorriiqquuee,, dd’’eexxeerrcciiccee dduu rreeggaarrdd ppaarr ll’’eexxppéérriieennccee eettdd’’oouuvveerrttuurree cchhrroonnoollooggiiqquuee eett ggééooggrraapphhiiqquuee.. IIll oouuvvrree nnoottaammmmeenntt ll’’hhiissttooiirree ddee ll’’aarrtt ààll’’ééttuuddee ddeess œœuuvvrreess iibbéérriiqquueess.. AAfifinn ddee ddiissppeennsseerr uunn eennsseeiiggnneemmeenntt ddee qquuaalliittéé,, PPiieerrrree PPaarriissss’’aappppuuiiee llaarrggeemmeenntt ssuurr lleess ccoolllleeccttiioonnss dduu mmuussééee ddee mmoouullaaggeess ccrréééé aauu mmoommeenntt ddee ssaa ttiittuu--llaarriissaattiioonn.. OOuuttrree ssoonn aamméénnaaggeemmeenntt,, iill ccrrééee uunnee bbiibblliiootthhèèqquuee ccoonnssaaccrrééee àà ll’’hhiissttooiirree ddee ll’’aarrttaannttiiqquuee.. RRééccoommppeennsséé ppaarr ssoonn iimmpplliiccaattiioonn ddaannss ll’’aamméélliioorraattiioonn ddeess ccoonnddiittiioonnss dd’’ééttuuddeess,, iillddeevviieenntt eenn 11889922 ttiittuullaaiirree ddee llaa pprreemmiièèrree cchhaaiirree dd’’aarrcchhééoollooggiiee eett dd’’hhiissttooiirree ddee ll’’aarrtt ddee llaaffaaccuullttéé ddeess lleettttrreess ddee BBoorrddeeaauuxx.. SSeess nnoommbbrreeuuxx aappppoorrttss eenn ffaavveeuurr ddee ll’’eennsseeiiggnneemmeenntt uunnii--vveerrssiittaaiirree oonntt ppeerrmmiiss àà llaa ffaaccuullttéé ddee ddeevveenniirr uunn mmooddèèllee eenn mmaattiièèrree ddee mméétthhooddoollooggiiee uunnii--vveerrssiittaaiirree eett dd’’oouuvveerrttuurree ddeess eennsseeiiggnneemmeennttss..

PPiieerrrree PPaarriiss ddaannss ssoonn ccaabbiinneett ddee ttrraavvaaiill,, aauutteeuurr iinnccoonnnnuu,, 11996633,, ttiirraaggee dd’’aapprrèèss ll’’oouuvvrraaggee CCéélléébbrraattiioonn dduu cceenntteennaaiirree ddee llaa nnaaiissssaannccee ddee PPaarriiss

eett ddee GGeeoorrggeess RRaaddeett -- 1100 eett 1111 mmaarrss 11996611,, UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee,, BBiibblliiootthhèèqquuee uunniivveerrssiittaaiirree ddee lleettttrreess

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Sur les bancs de la faculté

DDifféremment des moulages, un autrefonds participe lui aussi à la richesse descollections du musée universitaire bor-delais : le fonds photographique. D’unerichesse impressionnante, tant quantitativeque qualitative, il participe à l’enseigne-ment artistique, renouvelant la pédagogiepar la multiplication des points de vueet reproductions. En 1892, la collectioncompte 2000 clichés. Accumulées jus-qu’au début du xxe siècle, la collectioncompte aujourd’hui 3312 photographies.

Au sein de ce fonds, différents types desupports existent tels que les épreuvessur papier albuminé, les épreuves sur pa-pier baryté, les photogravures ou les po-sitifs sur plaque de verre. Les sujets représentés se divisent en troiscatégories : les reproductions d’œuvres,les vues d’architectures et les paysages.Les photographies archéologiques ontpour scène la Grèce, l’Égypte, la Pales-tine, la Turquie, l’Italie ou encore l’Es-pagne et la France. Elles sont pour lamajorité signées par des photographes-éditeurs, tels que Félix Bonfils ou Gia-como Brogi. Les reproductions d’œuvresd’art proviennent des musées d’Anvers,Naples, Athènes, Munich, Venise etParis. Les nouvelles techniques de prisesde vues amènent également les ensei-gnants à réaliser eux-mêmes les photo-graphies. La faculté dispose d’ailleursd’un laboratoire photographique où lesreproductions peuvent y être réalisées.

CCooppiiee ddee MMaarrgguueerriittee CChhaaddaauuttaauudd,, ééttuuddiiaanntteeeenn ppaallééooggrraapphhiiee,, aauutteeuurr iinnccoonnnnuu,, 11889966,, ddooccuummeenntt dd’’aarrcchhiivveess,, ffoonnddss BBrruuttaaiillss :: CCoouurrsslliibbrree dd''aarrcchhééoollooggiiee,, ccoouurrss ddee ppaallééooggrraapphhiiee àà llaa ffaaccuullttéé ddee lleettttrreess ddee BBoorrddeeaauuxx 11889944--11991199,, AArrcchhiivveess DDééppaarrtteemmeennttaalleess ddee llaa GGiirroonnddee

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JJeeaann--AAuugguussttee BBrruuttaaiillss ((11885599--11992266))

PPrrooffeesssseeuurr ppaallééooggrraapphhee,, JJeeaann--AAuugguusstteeBBrruuttaaiillss eesstt cchhaarrggéé ddèèss 11889944 dduu pprreemmiieerr ccoouurrsslliibbrree dd’’aarrcchhééoollooggiiee dduu MMooyyeenn ââggee iinnssttaauurréé àà llaaffaaccuullttéé ddeess lleettttrreess.. IInnttiittuulléé «« lleess MMoonnuummeennttss ddeeFFrraannccee »»,, cceett eennsseeiiggnneemmeenntt iinnaauugguurree ll’’ééttuuddee ddeessééddiifificceess dduu mmooyyeenn--ââggee eenn GGiirroonnddee.. ÀÀ ppaarrttiirr ddee11990000,, iill ddiissppeennssee ééggaalleemmeenntt uunn ccoouurrss ddee ppaallééoo--ggrraapphhiiee iinniittiiaanntt lleess ééttuuddiiaannttss aauu ddéécchhiiffffrraaggee eett àà ll’’ééttuuddee ddeess tteexxtteess mmééddiiéévvaauuxx.. GGrrââccee ààcceettttee oouuvveerrttuurree ddee llaa ddiisscciipplliinnee àà uunnee ppéérriiooddee jjuussqquu’’aalloorrss nnéégglliiggééee ppaarr rraappppoorrtt àà ll’’aarrtt aann--ttiiqquuee,, BBrruuttaaiillss ppaarrttiicciippaa aauu rreennoouuvveeaauu ddee ll’’eennsseeiiggnneemmeenntt eenn hhiissttooiirree ddee ll’’aarrtt..

SSaallllee ddee lleeccttuurree ddeellaa bbiibblliiootthhèèqquuee ddee llaa ffaaccuullttéé ddee ddrrooiitt,,JJuulleess--AAllpphhoonnsseeTTeerrppeerreeaauu,, vveerrss11888866,, UUnniivveerrssiittéé ddee BBoorrddeeaauuxx,, BBiibblliiootthhèèqquuee uunnii--vveerrssiittaaiirree ddee lleettttrreess

GGrraanndd aammpphhiitthhééââttrree ddee llaa ffaaccuullttéé ddeess sscciieenncceess eett ddeess lleettttrreess,,JJuulleess--AAllpphhoonnssee TTeerrppeerreeaauu,, vveerrss 11888866,,

UUnniivveerrssiittéé ddee BBoorrddeeaauuxx,, BBiibblliiootthhèèqquuee uunniivveerrssiittaaiirree ddee lleettttrreess

JJeeaann--AAuugguussttee BBrruuttaaiillss,, ttiirraaggee dd’’aapprrèèss pphhoottooggrraapphhiieedd’’AAllpphhoonnssee TTeerrppeerreeaauu,, ddaannss «« LLiivvrree dd’’oorr ddee llaa

GGiirroonnddee »»,, DDiiccttiioonnnnaaiirreess BBiibblliiooggrraapphhiiqquueess IIlllluussttrrééss ddééppaarrtteemmeennttaauuxx,, PPaarriiss,, RR.. WWaaggnneerr,, 11991144,, pp.. 9966,,

AArrcchhiivveess DDééppaarrtteemmeennttaalleess ddee llaa GGiirroonnddee,, BBIIBB II//II 6611

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Le musée archéologique

EEn 1877, la faculté des sciences et deslettres acquiert les premières reproduc-tions de moulages en plâtre. C’est néan-moins quelques années plus tard quele professeur Maxime Collignon, forte-ment inspiré par le mo-dèle allemand, œuvrepour la naissance d’unlieu spécifiquement dé-dié à l'étude de l'his-toire de l'art antique àBordeaux. Ses efforts aboutissent le 21décembre 1886 lorsqu’un décret marquela création officielle d'un musée archéo-logique au sein de la faculté des scienceset des lettres. Destiné à accueillir unegalerie de moulages, il s'agit de la pre-mière institution de ce type créée dansun cadre universitaire français.

MMaaxxiimmee CCoolllliiggnnoonn ((11884499--11991177))

AArrcchhééoolloogguuee eett pprrooffeesssseeuurr dd’’aann--ttiiqquuiittééss ggrreeccqquueess eett rroommaaiinneess àà llaa ffaaccuullttéé ddeesslleettttrreess ddee BBoorrddeeaauuxx,, MMaaxxiimmee CCoolllliiggnnoonnccoonnssttrruuiitt sseess eennsseeiiggnneemmeennttss àà ll’’iimmaaggee ddeessccoouurrss dd’’aarrcchhééoollooggiiee ddiissppeennssééss àà ll’’ÉÉccoolleeffrraannççaaiissee dd’’AAtthhèènneess.. IIll rreennoouuvveellllee aaiinnssii llaaddiisscciipplliinnee eenn ss’’iinnttéérreessssaanntt ttaanntt aauuxx oorriiggiinneessoorriieennttaalleess ddee ll’’aarrtt ggrreecc qquu’’eenn ll’’eennrriicchhiissssaannttdd’’aauuttrreess cchhaammppss dd’’ééttuuddeess tteellss ll’’ééppiiggrraapphhiiee..SSuurr llee mmooddèèllee ddeess mmuussééeess uunniivveerrssiittaaiirreess aall--lleemmaannddss,, iill ssee ppoossiittiioonnnnee eenn vvéérriittaabbllee pprréé--ccuurrsseeuurr eenn ffoonnddaanntt ssoonn eennsseeiiggnneemmeenntt ssuurrll’’ééttuuddee ddee mmoouullaaggeess.. LLeess ccooppiieess eenn ppllââttrree nnee ssoonntt ppaass,, sseelloonn lluuii,, ddeess ssuuppppoorrttss ppééddaaggooggiiqquueess pplleeii--nneemmeenntt ssaattiissffaaiissaannttss.. DDaannss uunn rraappppoorrtt rreellaattiiff aauuxx ccoolllleeccttiioonnss ddee mmoouullaaggeess ddaannss lleess ffaaccuullttééss aallllee--mmaannddeess rrééddiiggéé àà ll’’aatttteennttiioonn dduu MMiinniissttrree ddee ll''IInnssttrruuccttiioonn ppuubblliiqquuee eenn 11888822,, iill ssuuggggèèrree dd’’yyaaddjjooiinnddrree uunn eennsseemmbbllee pplluuss llaarrggee dd’’aarrtteeffaaccttss eett ddee lliivvrreess aafifinn ddee ccrrééeerr uunn mmuussééee aarrcchhééoollooggiiqquueeddiiggnnee ddee ccee nnoomm..

Dans le sillage de Maxime Collignon, leprofesseur Pierre Paris fait appel à desateliers de moulages de renom pour réa-liser des reproductions d’œuvres grec-ques et romaines. Il se charge également

de l'aménagement deslieux et crée une biblio-thèque spécifique à l'his-toire de l'art antique.Accumulés dans unecour intérieure couver-

te de la faculté, les moulages permettentde mener sur place de véritables étudesscientifiques ainsi qu’un enseignementpar l’image sous la forme de confé-

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MMaaxxiimmee CCoolllliiggnnoonn,, aauutteeuurr iinnccoonnnnuu,, 11990033,, ttiirraaggee dd’’aapprrèèss ll’’oouuvvrraaggee LL’’hhiissttooiirree ddee ll’’aarrtt eenn FFrraannccee.. GGeennèèssee dd’’uunnee ddiisscciipplliinnee uunniivveerrssiittaaiirree,, LLyynneeTThheerrrriieenn,, PPaarriiss,, ééddiittiioonnss dduu CC..TT..HH..SS..,, 11999988

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LLoouuiiss LLiiaarrdd ((11884466--11991177))

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rences, d’exercices prati-ques reposant sur la compa-raison, voire de cours dedessin. Certaines pièces sontparfois l’unique représenta-tion d’œuvres disparues oudénaturées et acquièrent defait une valeur d’authenticiténon négligeable.Enrichie jusqu’au débutdu XXe siècle, la collec-tion s’est égalementouverte à d’autres pé-riodes historiques. Moulages médiévaux etmodernes, dons d’objetsarchéologiques et pho-tographies composentégalement ces collec-tions. Aujourd'hui 442moulages sont ainsipassés d’outils pé-dagogiques à objetsde mémoire. Ils de-meurent cependantméconnus du grandpublic. Bien qu’ils neservent plus de sup-ports pédagogiques, ilspossèdent désormaisune valeur patrimonia-le indéniable.

Maxime Collignon (1849-1917)

Archéologue et professeur d’an-tiquités grecques et romaines à la faculté deslettres de Bordeaux, Maxime Collignonconstruit ses enseignements à l’image descours d’archéologie dispensés à l’Écolefrançaise d’Athènes. Il renouvelle ainsi ladiscipline en s’intéressant tant aux originesorientales de l’art grec qu’en l’enrichissantd’autres champs d’études tels l’épigraphie.Sur le modèle des musées universitaires al-lemands, il se positionne en véritable pré-curseur en fondant son enseignement surl’étude de moulages. Les copies en plâtre ne sont pas, selon lui, des supports pédagogiques pleii--nement satisfaisants. Dans un rapport relatif aux collections de moulages dans les facultés allee--mandes rédigé à l’attention du Ministre de l'Instruction publique en 1882, il suggère d’’yyadjoindre un ensemble plus large d’artefacts et de livres afin de créer un musée archéologiquueedigne de ce nom.

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Les années tumultueuses : 1950-1970

DDès le début du XXe siècle, les facultésdu centre-ville deviennent trop exiguësface à l’afflux croissant d’étudiants. Enconséquence, la municipalité envisage dedéplacer les facultés en périphérie deBordeaux au début des années 1950.C'est ainsi que les facultés de droit, dessciences et des lettres déménagent sur le

nouveau domaine universitaire de Pes-sac-Talence-Gradignan.Mai 68 marque une rupture forte dans lemonde universitaire. Bordeaux, commela plupart des villes françaises, n'échap-pe pas aux mouvements populaires quiont de profondes répercussions sur lastructuration de l'Université française.Dès le 7 mai, alors que 4000 étudiantsmanifestent, un “État-major” de la con-testation étudiante est établi à la facultédes lettres. Les collections universitaires,en partie remisées depuis le renouvel-lement des méthodes d’enseignementd’après-guerre, n'échappent malheureu-sement pas à l’ardeur du mouvementétudiant : plusieurs moulages sont ainsitagués ou détruits.Le changement le plus important decette période est l’application de la loid'Edgar Faure du 12 novembre 1968,entraînant une modification des orienta-tions de l’enseignement supérieur. Ellesigne l'éclatement des anciennes facul-tés qui se scindent en trois universitésindépendantes. Bordeaux I regroupedésormais les sciences et le droit, Bor-deaux II, la médecine et les sciences so-ciales, et Bordeaux III, les lettres.Néanmoins, le programme de cette uni-versité n’intègre pas d’espace spécifiquepour le musée archéologique et ses col-lections. Entreposées dans les locaux del'ancienne faculté, les œuvres sont peu àpeu délaissées.

AAtthhéénnaa ddiittee «« PPaallllaass ddee VVeelllleettrrii»»,, aatteelliieerr ddeemmoouullaaggeess dduu mmuussééee dduu LLoouuvvrree,, XXIIXXee ssiièèccllee,,mmoouullaaggee eenn ppllââttrree,, UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee,, eenn ddééppôôtt aauu mmuussééee dd’’AAqquuiittaaiinnee

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LLe patrimoine artistique universitairefrançais et étranger fait depuis quelquesannées l'objet d'un vif regain d'intérêt.De multiples initiatives sont engagéespour faire reconnaître l'importance et lavaleur de biens immobiliers et mobiliers,d'objets et de collections diversifiés. Plu-sieurs actions de valorisation réhabili-tent progressivement ces œuvres quitémoignent de la mise en place d’outilspédagogiques universitaires adaptés àl’enseignement de l’histoire del’art. Outre les vastes collectionsconstituées au XIXe siècle, leterme de patrimoine artistiqueuniversitaire renvoie désormaisà une définition plus large. Ilenglobe aujourd'hui l'ensembledes bâtiments universitaires ainsique les œuvres du 1% artistique(fresques, peintures murales,sculptures, mosaïques ou encoretapisseries).Depuis plusieurs années, de nom-breuses villes, à l'image de Paris,Montpellier ou Strasbourg, met-tent en place au sein de leur uni-versité des musées exclusivementdédiés aux collections universitaires. Ilsapportent un regard nouveau sur cesœuvres, valorisant leurs qualités patri-moniales. À Bordeaux, ces collectionsrestent malheureusement en grandepartie inaccessibles bien que quelquesactions de valorisation et de protectionaient été mises en place. La majorité desœuvres sont aujourd’hui conservées ausein des réserves du musée d'Aquitaine.Par ailleurs, le patrimoine artistique uni-versitaire relève de nos jours d'enjeux

CCoonncclluussiioonnVers une reconsidération du patrimoine artistique universitaire

beaucoup plus vastes, notamment en cequi concerne sa protection et sa valori-sation. Plusieurs initiatives sont ainsiprises à différentes échelles. En 2001, leComité international pour les musées etcollections universitaires (UMAC) estcréé, devenant le premier réseau de col-lections universitaires international.Il reconnait une valeur muséale à cescollections et souhaite apporter des so-lutions relatives à leur protection. À

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l’échelle nationale, le gouvernement alancé en 2008 « l'Opération Campus ».Dans ce cadre, les universités borde-laises, rassemblées alors dans le PRESUniversité de Bordeaux, ont reçu unedotation de 475 millions d'euros pourpermettre la requalification du domaineuniversitaire qui n'avait pas été rénovédepuis sa création. Ces différentes ini-tiatives offrent aujourd'hui la rare op-portunité de revaloriser ce patrimoine etde lui redonner sa cohérence originelle.


ConclusionVers une reconsidération du patrimoine artistique universitaire

LL’’éévvoolluuttiioonn HHuummaaiinnee ddee ll’’oorriiggiinnee àà nnooss jjoouurrss,, RRooggeerr BBiissssiièèrree eett MMaarrcc--AAnnttooiinnee BBiissssiièèrree,, 11996699,, PPeessssaacc,, UUnniivveerrssiittéé BBoorrddeeaauuxx MMoonnttaaiiggnnee.. PPhhoottoo :: AArrcchhiimmuussee -- BBoorrddeeaauuxx

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L’association Archimuse-Bordeaux repose sur l’implication de l’en-semble des étudiants du Master professionnel Régie des Œuvres etMédiation de l’Architecture et du Patrimoine de l’Université BordeauxMontaigne. Depuis 2011, l'association Archimuse-Bordeaux et lemaster ROMAP élaborent des programmes de médiation et de valori-sation du patrimoine, avec pour objectifs d'attirer et de sensibiliser unlarge public. L’association est un soutien pour les actions que les étudiants mènent endehors du cadre de leur formation. D’autre part, l’association est aucœur de la mise en place d’un réseau de professionnels et d’anciensélèves visant à faciliter l’insertion dans la vie active.

ISBN : 978-2-9551913-1-6


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