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Entreprise p. 3 Stratégie p. 6 L’éclairage de Martin Wolf page 2 L'Insee présente : En vente en librairie, à l’Insee et sur www.insee.fr 18,50 - Collection Insee Références Le bilan économique de la France… Une synthèse des mouvements des économies française et mondiale > L’analyse des principaux évènements intervenus en 2010 > Trois dossiers • Les inégalités entre générations depuis le baby-boom • La tertiarisation de l’économie française et le ralentissement de la productivité entre 1978 et 2008 • La nouvelle base 2005 des comptes nationaux > 19 fiches thématiques Disponible en librairie à partir du 6 juillet 2011 « Pékin et Delhi, régulateurs du secteur minier », par Joël Ruet Le Monopoly parisien de la Société foncière lyonnaise En se polarisant sur le désendettement des Etats, l’Europe risque la récession D Quelle est la limite à l’endettement public ? Le débat qui s’est engagé n’est pas nouveau, mais il est devenu pressant avec l’aggravation des crises au sein de la zone euro. La dette n’est pas un mal en soi. Il est, par exemple, légitime de s’endetter pour financer son développe- ment, pour éviter un effondrement de la demande, pour lisser les fluctuations, ou simplement pour étaler dans le temps la charge de dépenses d’avenir. Il y aurait, notamment, de bonnes raisons de concentrer sur une courte période les investissements requis pour la transition vers une économie verte, et d’en reporter partiellement la charge sur les générations futures. Les pays de la zone euro n’ont cependant pas le loisir de s’adonner à des considérations savantes sur l’équité intergénérationnelle. Le tocsin s’est mis à sonner quand les marchés de la dette souveraine ont basculé de l’apathie à l’affolement. Pourtant, l’endettement de l’Espagne est de vingt points de produit intérieur brut (PIB) inférieur à celui du Royaume-Uni et les finances de l’Irlande sont à bien des égards en meilleur état que celles des Etats-Unis. Alors, panique ? Comportement moutonnier ? Pas seulement. Il y a une rationalité à ce traitement inégal : parce qu’il ne leur est plus possible d’effacer leur dette par l’inflation, la participation à une union monétaire limite les capacités d’endettement des Etats. Oubliée pendant la première décennie de l’euro, cette contrain- te est revenue en force. La grande question est de savoir où va désormais s’établir la limite de sûreté pour la dette publique en zone euro. Celle-ci se situera nécessairement en des- sous des maxima supportables par les Etats, parce que l’expérience a montré qu’en trois ans les ratios de dette pouvaient facilement grimper de vingt points de PIB, et même de soixante-dix points dans un pays comme l’Irlande, au système financier hypertrophié. La limite ne sera pas la même d’un pays à l’autre. Selon les cas, sera-t-elle de 100 % du PIB, de 80 %, de 60 % ? Nul n’en sait rien. Ce qui est clair, c’est que cette contrainte de marché a toutes les chances d’être plus prégnante que le seuil de 60 %, dit « de Maastricht ». Pour la France, dont le ratio de dette va atteindre 85 points de PIB cette année, le premier choix est celui du rythme souhaitable du redressement sur la prochai- ne mandature. Il serait imprudent de viser une simple stabilisation, ou de gager une réduction sur des hypo- thèses optimistes. Sans même envisager de scénario catastrophe, une hausse d’un point seulement du taux d’intérêt auquel nous empruntons (ce qui nous laisse- rait dans une situation bien meilleure que l’Italie) coû- terait, rapidement, 10 milliards d’euros par an. La pru- dence impose donc plutôt de viser une franche inver- sion de tendance dès 2013-2014. Un deuxième choix, tout aussi important, porte sur la méthode. aaaLire la suite page 2 La responsabilité sociale au bilan de l’entreprise t Comment rendre compte des impacts sociaux et environnementaux de l’activité des grandes sociétés ? tLes lobbies s’empoignent autour de la réglementation à adopter Alerte sur le déficit français Annonces Paroles d’experts Les compétences rares Page 9 p Dirigeantsp Finance, administration, juridique, RH p Banque, assurance p Conseil, audit p Marketing, commercial, communication p Santé p Industries et technologies p Carrières internationales p Multiposte p Collectivités territoriales Pages 7 à 10 Consultez notre site: www.lemonde.fr A u marathon, ce sont les dix derniers kilomètres qui sont les plus difficiles. Il en va de même semble-t-il pour la transparence des entreprises en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Hasard du calendrier, le mois de juillet aurait dû être riche d’annon- ces : publication du décret d’appli- cation de l’article 225 de la loi Gre- nelle 2 contraignant les sociétés de plus de 500 salariés à publier une trentaine d’indicateurs sur l’im- pact de leurs activités ; communi- cation de la Commission européen- ne sur la RSE ; propositions au G20 de l’International Integrated Repor- ting Committee (IIRC), qui réunit des multinationales, les quatre grands cabinets d’audit et l’Interna- tional Accouting Standards Board (IASB) pour élaborer des normes comptables réunissant les don- nées financières et sociétales. On attendait également l’an- nonce de la participation de dix multinationales au financement de la refonte, prévue pour 2013, de la Global Reporting Initiative (GRI), qui est l’un des standards mon- diaux de la RSE et la présentation, en France, des nouveaux « princi- pes directeurs de l’OCDE à l’inten- tion des entreprises multinationa- les » adoptés le 25 mai. Une simultanéité symbolique d’une prise de conscience, accélé- rée du fait de la crise, qu’une nou- velle régulation des grandes entre- prises est nécessaire dans un mon- de de ressources rares. Mais seuls les deux derniers de ces événements se sont déroulés conformément au calendrier, res- pectivement les 29 et 30 juin. Bruxelles a annoncé le report de sa « communication » en septem- bre. Les travaux de l’IIRC sont au point mort, bloqués par des diver- gences. Quant à la date de la publica- tion du décret, elle est incertaine, tant la pression des grands groupes – via l’Association française des entreprises privées (AFEP) et le Medef –, relayée par Bercy, est forte. Ils avaient obtenu que la liste des indicateurs soit raccourcie pour les grandes sociétés non cotées. Mais le Conseil d’Etat, arguant du risque de distorsion de concurrence, pré- conise une liste unique… la plus lon- gue. Le ministère du développe- ment durable veut publier cette ver- sion, mais Bercy veut la réécrire. Antoine Reverchon aaa Lire la suite page 4 « Le Monde Economie » interrompt sa publication pendant l’été. Le prochain numéro paraîtra le 5 septembre (daté 6 septembre). Dossier Cahier du « Monde » N˚ 20668 daté Mardi 5juillet 2011 - Ne peut être vendu séparément

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Entreprise p. 3 Stratégie p.6L’éclairagede MartinWolf page 2

L'Insee présente :

En vente en librairie,à l’Insee et sur www.insee.fr

18,50 € - Collection Insee Références

Le bilan économiquede la France…

Une synthèse des mouvementsdes économies française et mondiale

> L’analyse des principauxévènements intervenus en 2010

> Trois dossiers• Les inégalités entre générationsdepuis le baby-boom

• La tertiarisation de l’économiefrançaise et le ralentissement dela productivité entre 1978 et 2008

• La nouvelle base 2005des comptes nationaux

> 19 fiches thématiques

Disponible en librairieà partir du 6 juillet 2011

«Pékin etDelhi,régulateursdusecteurminier»,parJoëlRuet

LeMonopolyparisiende laSociétéfoncièrelyonnaise

Ensepolarisantsurle désendettementdesEtats, l’Europerisquela récession

DQuelle est la limite à l’endettementpublic? Le débat qui s’est engagé n’est pasnouveau, mais il est devenu pressant avec

l’aggravation des crises au sein de la zone euro.La dette n’est pas un mal en soi. Il est, par exemple,

légitime de s’endetter pour financer son développe-ment, pour éviter un effondrement de la demande,pour lisser les fluctuations, ou simplement pour étalerdans le temps la charge de dépenses d’avenir. Il yaurait, notamment, de bonnes raisons de concentrersur une courte période les investissements requis pourla transition vers une économie verte, et d’en reporterpartiellement la charge sur les générations futures.

Les pays de la zone euro n’ont cependant pas le loisirde s’adonner à des considérations savantes sur l’équitéintergénérationnelle. Le tocsin s’est mis à sonnerquand les marchés de la dette souveraine ont basculéde l’apathie à l’affolement. Pourtant, l’endettement del’Espagne est de vingt points de produit intérieur brut(PIB) inférieur à celui du Royaume-Uni et les financesde l’Irlande sont à bien des égards en meilleur état quecelles des Etats-Unis.

Alors, panique ? Comportement moutonnier ? Passeulement. Il y a une rationalité à ce traitement inégal :parce qu’il ne leur est plus possible d’effacer leur dettepar l’inflation, la participation à une union monétairelimite les capacités d’endettement des Etats. Oubliéependant la première décennie de l’euro, cette contrain-te est revenue en force.

La grande question est de savoir où va désormaiss’établir la limite de sûreté pour la dette publique enzone euro. Celle-ci se situera nécessairement en des-sous des maxima supportables par les Etats, parce quel’expérience a montré qu’en trois ans les ratios de dettepouvaient facilement grimper de vingt points de PIB,et même de soixante-dix points dans un pays commel’Irlande, au système financier hypertrophié. La limitene sera pas la même d’un pays à l’autre. Selon les cas,sera-t-elle de 100 % du PIB, de 80%, de 60 % ? Nul n’ensait rien. Ce qui est clair, c’est que cette contrainte demarché a toutes les chances d’être plus prégnante quele seuil de 60%, dit «de Maastricht ».

Pour la France, dont le ratio de dette va atteindre85 points de PIB cette année, le premier choix est celuidu rythme souhaitable du redressement sur la prochai-ne mandature. Il serait imprudent de viser une simplestabilisation, ou de gager une réduction sur des hypo-thèses optimistes. Sans même envisager de scénariocatastrophe, une hausse d’un point seulement du tauxd’intérêt auquel nous empruntons (ce qui nous laisse-rait dans une situation bien meilleure que l’Italie) coû-terait, rapidement, 10 milliards d’euros par an. La pru-dence impose donc plutôt de viser une franche inver-sion de tendance dès 2013-2014.

Un deuxième choix, tout aussi important, porte surla méthode.

aaaLire la suite page2

La responsabilitésocialeau bilande l’entrepriset Comment rendre comptedes impacts sociaux et environnementauxde l’activité des grandes sociétés?tLes lobbies s’empoignent autourde la réglementation à adopter

Alertesurle déficitfrançais

AnnoncesParoles d’experts Les compétencesrares Page 9 p Dirigeantsp Finance,administration, juridique, RHp Banque, assurance p Conseil, auditp Marketing, commercial, communicationp Santé p Industries et technologiesp Carrières internationales p Multipostep Collectivités territorialesPages 7 à 10Consultez notre site: www.lemonde.fr

A u marathon, ce sont lesdix derniers kilomètres quisont les plus difficiles. Il en

va de même semble-t-il pour latransparence des entreprises enmatière de responsabilité socialeet environnementale (RSE).

Hasard du calendrier, le mois dejuillet aurait dû être riche d’annon-ces : publication du décret d’appli-cation de l’article 225 de la loi Gre-nelle2 contraignant les sociétés deplus de 500 salariés à publier unetrentaine d’indicateurs sur l’im-pact de leurs activités ; communi-

cationdelaCommissioneuropéen-ne sur la RSE; propositions au G20del’InternationalIntegratedRepor-ting Committee (IIRC), qui réunitdes multinationales, les quatregrandscabinetsd’auditetl’Interna-tional Accouting Standards Board(IASB) pour élaborer des normescomptables réunissant les don-nées financières et sociétales.

On attendait également l’an-nonce de la participation de dixmultinationales au financementde la refonte, prévue pour 2013, delaGlobal ReportingInitiative (GRI),qui est l’un des standards mon-diaux de la RSEet la présentation,en France, des nouveaux « princi-pes directeurs de l’OCDE à l’inten-

tion des entreprises multinationa-les » adoptés le 25mai.

Une simultanéité symboliqued’une prise de conscience, accélé-rée du fait de la crise, qu’une nou-velle régulation des grandes entre-prises est nécessaire dans un mon-de de ressources rares.

Mais seuls les deux derniers deces événements se sont déroulésconformément au calendrier, res-pectivement les 29 et 30 juin.

Bruxelles a annoncé le report desa « communication » en septem-bre. Les travaux de l’IIRC sont aupoint mort, bloqués par des diver-gences.Quantàladatedelapublica-tion du décret, elle est incertaine,tant la pression des grands groupes

– via l’Association française desentreprises privées (AFEP) et leMedef–, relayéeparBercy,estforte.Ils avaient obtenu que la liste desindicateurs soit raccourcie pour lesgrandes sociétés non cotées. Maisle Conseil d’Etat, arguant du risquede distorsion de concurrence, pré-coniseunelisteunique…lapluslon-gue. Le ministère du développe-mentdurableveutpubliercettever-sion, mais Bercy veut la réécrire.

Antoine Reverchon

aaa Lire la suite page4

«Le Monde Economie» interromptsa publication pendant l’été.Le prochain numéro paraîtrale 5septembre (daté 6septembre).

Dossier

Cahier du « Monde » N˚ 20668 daté Mardi 5juillet 2011 - Ne peut être vendu séparément

2 0123Mardi 5 juillet 2011

GastonBerger, inventeur dela prospectiveLelivre

aaa Suite de la chronique

de Jean Pisani-Ferry

Contrairement à d’autres pays,la France s’est jusqu’ici refusée àse doter de son propre cadre deresponsabilité budgétaire, à défi-nir des objectifs pérennes et desprocédures permettant de lesatteindre. Elle a consenti aux nor-mes européennes mais n’y a pasadhéré et, quand elle s’est dotéede règles de comportement, lesachoisies molles, temporaires oupartielles. Ce refus, qui ne s’expli-que pas par un souci de gestioncontracyclique, risque d’avoir uncoût. A un Etat dont la conduiteest erratique, les prêteurs préfére-ront toujours celui dont le com-portement est prévisible.

C’est pourquoi il est temps deconduire une réflexion sérieusesur ce sujet, si possible transparti-sane, sans préempter les choixpolitiques ni confier aux expertsce qui revient aux élus.

Les exemples de dispositifs quiaméliorent la prévisibilité de l’ac-tion budgétaire abondent. Laréforme Cameron, au Royaume-Uni, a confié la prévision budgétai-re (mais pas la politique) à une ins-titution indépendante; la proposi-tion de l’ex-patron du Fondsmonétaire international MichelCamdessus, reprise dans le projetde loi du gouvernement françaissur la gestion des finances publi-ques, impose aux décisionsannuelles de s’inscrire dans uncadre de moyen terme fixé pardes lois de programmation.

L’élaboration d’un cadre de poli-tique budgétaire comporte beau-coup de degrés de liberté. Il estessentiel que les choix retenussoient en cohérence avec l’esprit etla pratique des institutions natio-nales. L’approche d’une échéancepolitique majeure n’est pas une rai-son pour jeter la question auxoubliettes: la France aurait beau-coup à gagner à se doter d’une défi-nition autonome de la responsabi-lité budgétaire que ses gouver-nants, et plus largement la société,puissent s’approprier.p

Jean Pisani-Ferry est économisteet directeur de Bruegel, centrede recherche et de débat surles politiques économiques en Europe.Courriel : [email protected]

Réjouissez-vous de larécession qui vient !Certes, ce n’est pas ceque dit la Banque desrèglements interna-tionaux (BRI) – la

«banque centraledes banquescen-trales » – aux Etats-Unis et auxautres économies endettées. Maisc’est pourtant ce que sous-entendson dernier rapport annuel. Et jesuis en désaccord avec son idéemaîtresse, qui sous-estime les obs-taclesqu’impliquerait une austéri-té généralisée.

Poursuivre dans la voie de l’as-souplissement monétaire et bud-gétaire est sans doute inconforta-ble. Mais des temps inhabituelsn’exigent-ils pas des politiquesnon conventionnelles ? Qu’est-cequi rend la situation actuelleexceptionnelle ? Le fait qu’un cer-tain nombre d’économies se trou-vent dans ce que le Jerome LevyForecasting Center appelle une« dépression contenue » – unepériode prolongée de désendette-ment du secteur privé.

Le rapport de la BRI rejetteimplicitement ce point de vue. Ilplaide pour un resserrementmonétaire et budgétaire mondial.

Cette position repose sur deuxcroyances. La première supposeque l’économie mondiale n’estpas loin de sa pleine capacité ; laseconde, que le fait de « résorber lesurendettement, tant public queprivé, estessentiel pour jeter lesfon-dationssolidesd’une croissance for-te et équilibrée et d’un systèmefinancierstable.Cela implique d’ac-croître l’épargne privée et d’adop-ter immédiatement des mesuressubstantielles visant à réduire lesdéficits dans les pays qui ont été aucœur de la crise ».

Examinons tout d’abord la poli-tique monétaire. Et supposonsquenousayonsunebanquecentra-lemondialeveillantàcontrôlerl’in-flation. Comment devrait-elle réa-gir à la montée des prix des pro-duits de base, alors que les attentesinflationnistes sont égalementsous contrôle ?

Ladite banque reconnaîtraitqu’il s’agit d’un rééquilibrage desprix relatifs, qui entraîne uneréductiondelacapacitéet unebais-se des salaires réels. Elle ignoreraitle fait de savoir si ces hausses sonttemporaires ou durables. Elle vou-drait éviter la cristallisation desattentes inflationnistes et la for-mation d’une spirale prix-salaire.

Mais voudrait-elle aussi réduirela progression des salaires nomi-naux pour compenser les consé-quences de la hausse des prix desproduits de base, même si cela

devait provoquer un ralentisse-ment significatif ? Je ne crois pas.

Si elle le faisait, elle provoque-rait de l’instabilité dans l’écono-mieréellepourrépondreaux mou-vements imprévisibles des prixdes produits de base.

Maisenpratique,nous nedispo-sons pas d’une banque centralemondiale, et les conditions infla-tionnistes sont divergentes. Dansles pays à haut revenu, l’inflationest raisonnablement contrôlée ;dans de nombreux pays émer-gents, elle est en forte hausse, enpartie parce que leurs habitants

consomment plus de produits debase et parce qu’ils ont connu uneplus forte expansion.

Que doivent faire les paysàhaut revenu ?

Sur ce point, le rapport de la BRImontre que l’hystérie relativeàl’impact des bilans des principa-les banques centrales est injusti-fiée. Et il soutient que l’affaiblisse-ment de l’économie est derrièrenous. Que cela soit vrai pour lespays émergents est plausible. LaBRI souligne par ailleursqu’aujourd’hui, l’ampleur descapacités disponibles est exagé-rée. Pourtant les coûts unitaires dela main-d’œuvre et les attentessont mieux maîtrisés.

A l’heure actuelle, les banquescentrales épuisent leur crédibilité.Elles doivent surveiller les attentesinflationnistes. Mais elles n’ontpas à agir de façon préventive.

Tournons-nous à présent versla question plus controversée de lapolitique budgétaire : la BRI sait-elle que tous les secteurs ne peu-vent enregistrer des excédentsfinanciers en même temps ?

Rares sont ceux qui doutentque plusieurs pays à haut revenuprésentent une dette excessive deleur secteur privé. Mais commentla réduire ?

La BRI énumère quatre répon-ses: remboursement,défaut, haus-se des revenus réels et inflation.Ecartons cette dernière et concen-trons-nous sur la première.

Rembourser signifie dépensermoins que ce que l’on gagne. C’estce qui se passe dans le secteur privéaméricain. Au troisième trimestre2005, les ménages enregistraientun déficit financier – un excédentde dépenses par rapport aux reve-nus– équivalant à 3,5 % du produitintérieur brut (PIB) des Etats-Unis;au premier trimestre 2011, c’estdevenu un surplus de 3,3%. Les sec-teurs commercial et industriel pré-sentent aussi un modeste excé-dent.Dufaitquecepaysconnaîtundéficitdescomptescourants, leres-tedumonde,pardéfinition,dépen-se aussi moins que ce qu’il gagne.

Qui prend la direction opposée ?Le gouvernement. C’est en cela queconsiste une dépression contrô-lée : tous les secteurs, hormis legouvernement,cherchentsimulta-nément à renforcer leur bilan.

LaBRIclame quecen’estpas suf-fisant : les pays très endettés ontdes déficits budgétaires structu-rels qui doivent être résorbés leplus vite possible. D’accord ; maisoù doivent intervenir les ajuste-ments compensatoires ?

Tout montre que les excédentsextérieurs sont structurels ouqu’ils persisteront durablement ;tout comme ceux des ménages.C’est pourquoi une forte réductiondes déficits budgétaires exige pro-bablement une réduction équiva-lente des excédents financiers dusecteur commercial et industriel.

Cela peut se produire de deuxfaçons : par la hausse des investis-sements commerciaux ou par labaisse des bénéfices non distri-bués. La première serait un ajuste-ment par la croissance, la secondepar un ralentissement. Laquelleest laplus probable?Celle qui envi-sage une baisse des profits paraît

plus plausible, mais impliqueraitun repli de la production. Elleexclurait tout allégement de l’en-dettement au travers d’une haus-se des revenus réels. Reste alors ledéfaut. Cela fonctionnerait, maisauprixd’unralentissementécono-mique et d’une destruction d’ac-tifs financiers.

On ne peut échapper à cetteréflexion sur les compensationsà apporter à un sévère resserre-ment budgétaire. La réponse quiéviterait de nouveaux problèmesausecteur privédes pays surendet-tés réside dans un rééquilibragedes balances extérieures. Aussi ceréajustement – plus ou moins blo-qué à l’heure qu’il est – et le rééqui-librage budgétaire sont les deuxfaces d’une même pièce.

La BRI a raison : une normalisa-tion des politiques monétaire etbudgétaire est nécessaire. Mais ilne sera pas possible d’éliminer lesdéficits budgétaires structurelstant que l’ajustement structureldu secteur privé ne sera pas ache-vé, ou tant que d’importants réé-quilibrages des balances extérieu-res ne seront pas intervenus. Il estimpossible, enfin, que cet ajuste-ment extérieur se produise sansque s’opèrent de vraies mutationsdans les économies excédentaires.

La BRI appelle hardiment à undésendettement simultané dessecteurs public et privé. Maisqu’en est-il des compensations ?C’est la question à laquelle la BRIn’apporte pas, jusqu’à présent, deréponse convaincante.p

Cette chronique de Martin Wolf,éditorialiste économique, est publiéeen partenariat exclusif avecle « Financial Times ».© « FT ».(Traduit de l’anglais par Gilles Berton)

L ’essai veut combler unelacune. Son titre fait référen-ce à l’historien René Rémond

(1918-2007)etàsondésormais clas-sique Les Droites en France (AubierMontaigne, 1982). Mais c’est poursouligner, selon les auteurs, « l’im-passe sur l’économie » faite parl’historiographie.

Le livre s’ouvre sur la remise dela médaille de vermeil de la Ville deParis à l’économiste libéral Frie-drich Hayek, en 1984, cérémonieau cours de laquelle le maire de lacapitale, Jacques Chirac, citait lepoète allemand Friedrich Hölder-lin(1770-1843). Ilseclôtparuneana-lyse du film Les Grandes Familles(1958), de Denys de la Patellière, oùle couple Gabin (pour lejeu) - Audiard (pour les dialogues)représente la lutte de deux« èthos» de droite : le paternalisteet le managérial. Entre les deux, lelecteur découvrira une vingtainede contributions, le plus souventtrès agréables à lire et regroupéesautour de quatre axes : l’idéologieet la doctrine, le pouvoir économi-que, les partis politiques et les poli-tiques économiques.

Cette enquête très approfondiea été réalisée sous la houlette de

deux historiens: Olivier Dard, pro-fesseur à l’université de Metz, etGilles Richard, professeur à Scien-ces Po Rennes.

L’économie est-elle encore unfacteurde clivage gauche-droite? Ya-t-il, aujourd’hui, des politiqueséconomiques de droite et de gau-che ? Ces questions sont capitales,à dix mois de l’élection présiden-tielle. Sans surprise, les auteursmontrent que, depuis un quart desiècle, la résistance au néolibéralis-me s’est affaiblie. Si la droite ten-dance « Fouquet’s » est décom-plexée, les questions « sociétales »prennent désormais le pas. Depuislongtemps, la gauche n’a plus lemonopole du cœur. Mais la droitea perdu celui de la bonne gestion.

Au total, il y a bien une porositéde la frontière droite-gauche. L’an-tifiscalisme, toutefois, reste unmarqueur de droite. Mais la donnechange. Selon les auteurs, il sepourrait que l’écologie viennebrouillerlescartes. Lamiseen accu-sationdu productivisme,écrivent-ils, constitue peut-être à terme« une remis en cause fondamenta-le des rapports entre forces politi-ques et économie ».p

Philippe Arnaud

Avantla présidentielleLes acteursde l’économie Jean-MarcDaniel

Des temps inhabituelsn’exigent-ils pas des politiquesnon conventionnelles?

L’éclairage La dette, problème numéro un?C’est oublier que le désendettement simultanédes secteurs privé et public conduit à la récession

L’austéritémène au désastre

DIl y a deux ans, le22juin 2009, NicolasSarkozy lançait l’opé-

ration dite du « Grand Emprunt »,supposée « préparer l’avenir».Le 27juin 2011, le chef de l’Etat enaprésenté l’aboutissement.

Comme tous les agents écono-miques, l’Etat a du mal à prévoirl’avenir. Mais il y a en France unelongue tradition de réflexion surles problématiques du futur et lemeilleur moyen de les affronter.On pense en particulier à la créa-tion du commissariat du plan, en1946. Mais on oublie souvent quele mot «prospective » a été inven-té par un Français, Gaston Berger,né le 1er octobre 1896 àSaint-Louis-du-Sénégal – son fils deviendracélèbre, mais en tant que danseur,sous le pseudonyme de MauriceBéjart (1927-2007).

Gaston a un esprit curieux etfécond. Il se passionne pour lesétudes mais il ne peut les poursui-vre pour des raisons familiales. Ilentre tôt dans la vie active. Deve-nu industriel, il suit des cours dusoir en philosophie et en lettres etobtient un doctorat en 1941 qui luiouvre les portes de l’enseigne-ment à la faculté d’Aix-Marseille.

Du fait de son action dans laRésistance, il accède à la hauteadministration et, en 1953, ildevient directeur général de l’en-seignement supérieur au ministè-re de l’éducation nationale. Il occu-pera ce poste jusqu’en 1960.

Philosophe de formation, ceboulimique d’idées s’intéresseàla capacité des savants à fairecomprendre leurs recherches etàcelle des hommes à prévoir defaçon rationnelle leur avenir etàutiliser cette prévision pourorienter leurs décisions, notam-ment économiques. Pour lui, agirà long terme suppose « de com-prendre l’avenir et non pas del’imaginer».

Tendances lourdesDans le premier domaine, il lit,

publie et commente René Descar-tes (1596-1650) et le philosopheallemand Edmund Husserl(1859-1938). Dans le second, il estle père fondateur de la prospecti-ve. Il crée en effet, en 1957, unerevue qu’il intitule Prospective.

Lemot, qui n’existait pas jus-que-là, connaît un rapide succès,au point que, quand il quitte sonposte de directeur pour une chai-

re à l’Ecole pratique des hautesétudes, celle-ci reçoit le nom de«chaire de prospective ».

Gaston Berger invente non seu-lement le mot mais aussi laméthode fondée sur la convictionde l’existence d’un authentiquedéterminisme historique, et sur lamodélisation économique. Unemodélisation qui va devenir deplus en plus facile au fur etàmesure que les développementsde l’informatique vont accroîtreles puissances de calcul.

Pour Gaston Berger, il y a desphénomènes qui obéissent à destendances lourdes, comme ladémographie ou surtout le pro-grès technique, les gains de pro-ductivité d’une période étantissus des découvertes des physi-ciens de la génération précédente.

L’important est de bien ciblerl’horizon temporel, car le futur nepeut se concevoir comme la pro-longation exclusive et indéfiniedu passé. En 1960, personne nepeut prétendre sérieusementenvisager ce que sera le monde en2100. En revanche, on peut se fai-re une idée de l’an 2000.

Il mène ses recherches en réu-nissant des groupes de travail très

éclectiques où se côtoient philoso-phes, physiciens et médecins.Mais son œuvre de prospectivisteest écourtée. Elle s’arrête brutale-ment sur l’autoroute du Sud où ilmeurt dans un accident le13novembre 1960.p

Jean-Marc Daniel est professeurà l’ESCP-Europe.

Alertesurledéficit français

Par Martin Wolf

Les Droites etl’économie en Franceau XXe sièclesous la directiond’Olivier Dardet Gilles RichardRiveneuve, 360 p., 26 ¤

Siège social : 80, bd Auguste-Blanqui75707 PARIS CEDEX 13Tél. : +33 (0)1-57-28-20-00Fax. : +33 (0)1-57-28-21-21

Télex : 206 806 F

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Président du directoire,directeur de la publication :

Louis DreyfusDirecteur du «Monde »,membre du directoire :

Erik Izraelewicz

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EconomieExpertises

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DLe G20 voudraitréguler l’accès auxressources minières

et énergétiques. Mais les acteurssont des entreprises, non des mar-chés. La gouvernance locale desprojets, la stratégie des firmesface aux Etats, sous-tendent lacapacité de ces groupes, non passimplement à capter une rentemondiale de rareté, mais à inves-tir pour développer de nouveauxgisements.

«Chinafrique » et prémicesd’« Indafrique» ou pas, les entre-prises des géants d’Asie ont affinéleurs outils et se soucient de lagouvernance des pays d’accueil.Le temps est loin (2005) où l’Indevoulait amener la Chine en Iran etdésirait l’inverse au Soudan.

En 2011, l’internationalisationd’une société comme Petrochinas’assoit sur un véritable partena-riat bilatéral au Kazakhstan, sur ledéveloppement de technologiesde raffinage adaptées au brutd’Amérique du Sud, sur l’exploita-tion, au Canada, et avec l’améri-cain Cheasapeake, des gaz de schis-te. Quant à la société China Natio-nal Offshore Oil Corporation(CNOOC), elle est présente en Indo-nésie – où opère aussi le groupeindien Reliance avec un projet de5milliards de dollars (3,4milliardsd’euros) dans le charbon – et enAustralie. Le pétrolier Sinopec est,lui, au Moyen-Orient et en Afriquedu Sud, pays d’où la Chine amélio-re, depuis 2007, la gouvernance de65 de ses investissements africains(sur le cuivre zambien ou en Répu-blique démocratique du Congopour le cobalt).

Dans des pays « complexes »comme la Mongolie, et sur des res-sources tendues comme le cuivre,les Chinois savent renoncer à lamajorité de contrôle. Mais quandils le peuvent, les grands groupesprivilégient des pays à gouvernan-ce anglo-saxonne : l’aciériste Bei-jing Capital Steel, parti au Pérouen 1993, a pour eldorado l’Austra-lie, tout comme son homologuede Shanghaï, Baogang. Chinalco,présent dans l’acier et les métauxnon ferreux, multiplie, malgré lestensions survenues en 2009, les

projets avec Rio Tinto, dont il estun actionnaire minoritaire. Dansles autres ressources métalliques,des firmes comme Minmetalscherchent à se rapprocher descompagnies occidentales.

IntégrationL’Inde, exportatrice de fer,

adonné son feu vert aux investis-sements du coréen Posco sur sonsol. Le 1er juillet, Delhi a autorisé lareprise par le groupe privé indienVedanta de la part de Petronasdans le pétrolier Cairn pour 6 mil-liards de dollars. Les firmes émer-gentes s’intègrent aux entreprisesmondiales. Surtout, elles exploi-tent de nouveaux gisements,créent les infrastructures de traite-ment et de transport, font de l’ex-ploration géologique.

Enfin, ces ressources ne vontplus forcément directement versle pays d’origine. Les pétrolierschinois vendent une partie de leurproduction sur le marché interna-tional ; pour ses projets dans lelithium en Amérique du Sud, l’a-ciériste chinois Wisco veut fondresur place son minerai brésilien.Une évolution structurelle s’opè-re: en off, des décideurs publicschinois trouvent même que les fir-mes d’Etat s’autonomisent trop.

Mais la Chine en profitera. Surl’acier, au-delà des contrats delong terme «hors marché», ellevise une alliance est-asiatiqued’achat face au cartel des produc-teurs; Pékin affine ses armes dansles « terres rares» et investit àdomicile et au Chili pour être dansdeux à troisans le pivot de l’oligo-

pole mondial du lithium ; la socié-té qui prendra l’avantage dansl’un de ces secteurs sera bien pla-cée pour devenir le futur géantminier chinois transsectoriel.

Les firmes émergentes ne chan-gent pas seulement les cours demarchés, mais leur structure.L’avenir du pétrole se jouera enpartie dans la relation sino-brési-lienne, celui du charbon dans uneéquation Chine-Inde-Afrique duSud-Australie. L’«oligopole concur-rentiel» est le modèle chinois; est-ce l’avenir mondial? Le G20 ne sau-rait en tout cas plaquer les outilsde la régulation financière sur lemarché des métaux.p

Joël Ruet est chercheur au CNRSau Centre d’études français sur la Chinecontemporaine (Hongkong).

DVineet Nayar, PDGde la firme indiennede services informa-

tiques HCL Technologies, s’est vudécerné, en 2011, le prestigieuxtitre de « Leader in the DigitalAge». Distingué aussi pour lasatisfaction de ses employés,il aurait inventé une approcherévolutionnaire du management.

Son slogan – « Les employésd’abord, les clients ensuite » –sedémarque des doctrines du«client roi » et de «l’actionnairejuge suprême». C’est aussi le titred’un livre dont il est l’auteur (édi-tions Diateino, 20 euros), préfacépar Bertrand Collomb, le prési-dent de Lafarge, et Francis Mer, levice-président de Safran.

Vineet Nayar part d’un constatconnu. Dans une société de servi-ces high-tech, la création devaleur résulte de l’action et del’inventivité des équipes qui tra-vaillent au sein des entreprisesclientes. Mais il en tire plusieursconclusions originales. D’abord,qu’il faut insuffler à ces équipes

les plus grandes ambitions de réac-tivité, de qualité et d’innovationau service de leurs clients. Maisqu’en contrepartie, celles-ci ne doi-vent plus se sentir bridées par lesétats-majors, les indicateurs insi-gnifiants et les stratégies techno-cratiques des services fonction-nels de l’entreprise. A l’inverse, cesservices doivent s’organiser pourrépondre vite et bien aux problè-mes que ces équipes rencontrentsur le terrain. Et cela vaut aussipour la direction générale.

Un souffle d’air fraisCes principes pouvaient rester

lettre morte. Mais le PDG D’HCLasoutenu plusieurs annéesdurant l’expérimentation d’outilsde technologies de l’informationet de la communication qui ontdonné corps à ces idées. Ils visentà renforcer la transparence de lahiérarchie et la confiance des équi-pes de terrain.

Celles-ci ont reçu un accès inté-gral aux données financières deleurs activités. Ensuite, un outil, le

smart system desk, leur apermisde poser des questions aux servi-ces fonctionnels, eux-mêmes éva-lués sur la qualité et la vitesse deleurs réponses. Ce dispositif s’ap-plique au PDG lui-même, qui a dûorganiser un portail dédié. Enfin,le plus étonnant : chacun a puconsulter l’évaluation à « 360˚ »de son manager – c’est-à-dire lesperceptions des chefs, des subor-donnés et des collègues sur l’ac-tion de ce dernier.

Ces données sont générale-ment confidentielles et leur révé-lation n’est pas sans risques pourcertains responsables. Mais, sil’on en croit l’auteur, de telles déri-ves ont été prévenues, et au final,les managers d’HCL ont dévelop-pé une vision de l’autorité analo-gue à celle des familles contempo-raines où «les parents rendent aus-si des comptes à leurs enfants ».

Résultat de ces évolutions : aucours des dernières années, leséquipes d’HCL auraient surprisconcurrents et clients par leurdynamisme coopératif et créatif.

La philosophie d’HCL n’est pasnouvelle. Elle s’inscrit dans unetradition qui va des thèses cultura-listes de l’entrepreneur américainChester Barnard (1886-1961) dansles années 1930 aux théories del’apprentissage collectif desannées 1990. On y retrouve l’idéeque le rôle du management n’estpas d’asservir l’action collectiveàdes indicateurs de contrôle, maisde dynamiser celle-ci en soute-nant la coopération, l’engagementet la compétence des personnels.

L’expérience d’HCL revivifiecette tradition et confirme que lesoutils contemporains offrent unenouvelle chance aux approchesantipyramidales du manage-ment, qui s’affranchissent des doc-trines autocratiques et financiè-res de l’entreprise. Reste à ensavoir plus sur la réalité du travailchez HCL. En attendant, le messa-ge de Vineet Nayar apporte unsouffle d’air frais. p

Armand Hatchuel, professeurà Mines Paris Tech.

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Management ArmandHatchuel

DLa faillite de la banque Lehman Brothers,le 15 septembre 2008, et ses conséquences– les sommes injectées dans le système

financier ont dépassé le «trillion» de dollars – ont attirél’attention sur ces établissements too big to fail, tropgros pour que leur défaut n’entraîne pas automatique-ment celui dudit système financier tout entier.

La Banque des règlements internationaux (BRI), la«banque centrale des banques centrales», située à Bâle(Suisse), a annoncé, le 25 juin, les mesures qu’elle préco-nise pour ces établissements, appelés dans son jargon«banques globales importantes au plan systémique ».

La philosophie qui sous-tend les règles prudentiellesfixées généralement par la BRI est d’exiger des banquesqu’elles se provisionnent suffisamment pour faire faceaux pertes qu’elles pourraient subir. En sus de réserves,définies comme allant de 7 % à 9,5% de leurs capitauxexposés au risque, les «banques systémiques» devrontassurer des provisions supplémentaires allant de 1 % à2,5% pour le capital au sens strict (dit Tier1), en fonctionde certains facteurs aggravants comme leur taille, leurinterconnexion avec d’autres banques, la difficulté pourd’autres institutions de prendre le relais en cas dedéfaut, leur caractère transnational et, enfin, leur com-plexité. Au cas où l’évolution d’un établissement entraî-nerait une accentuation de ces facteurs aggravants, unesurcharge supplémentaire de 1 % lui serait imposée.

Trois approches étaient envisageables vis-à-vis desbanques systémiques: 1) les démanteler, jusqu’à ce quela taille des unités retenues soit telle que leur défautn’entraîne plus d’effet domino; 2) décourager ou inter-dire celles de leurs activités qui génèrent du risque sys-témique; 3) accroître les réserves par rapport à leurniveau d’avant-crise, en espérant que le calcul soit cettefois fait correctement.

A chaud, à l’automne 2008, seules les deux premiè-res options furent retenues, la troisième fut écartée dufait de sa touchante naïveté. Et c’est pourtant celle quel’on vient d’adopter avec les normes Bâle 3 ! On est reve-nu à la gestion du risque «à l’ancienne ». Rien n’est faitpour maîtriser le risque systémique; on s’efforce sim-plement d’évaluer les pertes éventuelles.

Bâle 3 ne distingue pas les risques inévitables, dû àdes impondérables, de ceux délibérément encourus. Aupremier rang de ces derniers figurent les paris sur lesfluctuations de prix : ceux-là mêmes qu’interdisait enFrance, jusqu’en 1885, l’article421 du code pénal, date àlaquelle il fut abrogé sous la pression des milieux d’af-faires. Eliminer ces paris réduirait le risque global ; leprovisionnement des banques se limiterait alors à lacouverture du risque assurantiel actuariel et du risquede non-remboursement des crédits.

Mais Bâle 3 se contente d’imposer – à partir de 2016,et progressivement jusqu’en 2019 – une augmentationdes réserves. La prochaine crise – si elle a la patience d’at-tendre jusque-là – sera bien sûr pire que la précédente,et ces réserves se révéleront, «à la surprise générale »,insuffisantes. Face à ceux qui sont déterminés à causerleur propre perte, même les dieux sont impuissants. p

«Le jeudeseuromilliards» parBrito

Entreprise JoëlRuet

Pékin et Delhirefondent l’industrieminière

Quandun patron indien renverse les règles

Lerisque systémiquecourttoujours

Chronique de la semaine

Paul Jorion, économiste et anthropologue

n D’autres débats sur Lemonde.fr« Protéger les consommateurs sans affaiblirles groupements d’indépendants », Jean-Pierre Meunier,président du Groupement de distributeurs indépendantsLes Mousquetaires.« La version décryptée de l’appel des industriels allemandset français en faveur de l’euro », Stéphane Madaule, essayiste,maître de conférences à Sciences Po Paris.« La nécessaire éthique du libéralisme », Bernard Esambert,président du think tank Le Club des vigilants.

ExpertisesEconomie

4 0123Mardi 5 juillet 2011

Unnouvel horizon ouun précieux alibipourles investisseursen «private equity»?

ImageLes sociétés de conseil Karistem et La Deuxième Maison, en collabora-tion avec le Comité 21, l’Institut supérieur d’ingénierie et de gestion del’environnement de Mines ParisTech et l’expert en responsabilité socia-le et environnementale (RSE) Gérard Schoun ont interviewé 23 direc-tions du développement durable (DDD) de grands groupes français. Leurenquête indique que ces directions, dont les tailles et les budgets restentréduits, interviennent peu sur la définition, l’accompagnement ou lecontrôle des activités opérationnelles de l’entreprise. Elles ont essentiel-lement un rôle de recueil des données à des fins de reporting, de sensibi-lisation et de communication interne ou externe. Dans ces conditions, lastratégie de RSE ne peut guère avoir d’impact, de l’aveu même de ceuxqui sont chargés de la mettre en œuvre, au-delà de l’image de l’entrepri-se. Son activité et ses résultats financiers ne semblent guère être concer-nés. D’autant que les DDD ne semblent pas être en mesure, même sielles l’estiment nécessaire, de mesurer le résultat de leurs actions. On estloin de l’amorce d’un changement de modèle économique. p

Sur le Web Le site de l’InstitutRSE management, club deréflexion et d’expertise sur laconstruction d’un référentiel dereporting RSE (Institutrse.com).Le rapport d’information duSénat «Prospective du pactesocial dans l’entreprise», par lessénateurs JoëlBourdin (UMP) etPatricia Schillinger (PS), estconsultable à cette adresse:http://www.senat.fr/rap/r10-227/r10-2271.pdf

«Les Cahiers de la responsabilitéglobale», ouvrages proposés parl’Institut pour la responsabilité glo-bale, Audencia Nantes, sont dispo-nibles sur le site Responsabiliteglo-bale.audencia.com.

En librairieLa Responsabilité sociale de l’en-treprise. Nouvelle régulation ducapitalisme? Collectif. Pressesuniversitaires du Septentrion,416 pages, 27 euros.

aaa Suite de la première page

La bagarre va se poursuivre ausein du groupe de travail dirigé parl’Agence française de normalisa-tion (Afnor), chargé d’élaborer lescritères de la « vérification » desdonnées que devront effectuer des«organismes tiers indépendants»(cabinetsd’audit),etdontlapremiè-re réunion s’est tenue le 30 juin.

L’ordre des experts-comptableset l’Autorité des marchés finan-ciers (AMF) penchent pour une«lecture globale dela cohérencedesindicateurs », à défaut de pouvoirles certifier « sincères et vérita-bles», tant la matière est plus diffi-cile à maîtriser que les ratios finan-

ciers classiques. C’est ce qu’indi-quait, le 19 mai, Dominique Ledou-ble, ex-président du Conseil supé-rieur de l’Ordre, lors d’une réunionde l’Institut RSE Management, pré-sidé par Patrick d’Humières.

Les experts-comptables s’in-quiètent de la possibilité d’élabo-rerdes indicateurschiffrés dans lesdélaisimposés par l’article 225, sur-tout pour les entreprises de 500 à5000 salariés. Certains suggèrentque la bataille menée par Bercy etles lobbies patronaux contre ledécret viserait surtout à rendre cedélai intenable et à aboutir à uneremise en cause du texte. Le minis-tère du développement durable seveut, lui, rassurant. Il affirme que,

les premières années, les pouvoirspublics seront « tolérants » quantàl’application de l’article 225…

Considérant que les donnéespertinentes, pour des entreprisesde taille moyenne le plus souventtournées vers la production, sontavanttouttechniques,certainsspé-cialistes des critères de l’investisse-ment responsable, comme Jean-Philippe Desmartin, de la sociétédeBourse Oddo,suggèrent qu’ellessoient vérifiées par des cabinets decertification technique, commeDet Norske Veritas, qui proposentdéjà uneoffre spécialisée de certifi-cation environnementale.

Cette opinion, les quatre grandscabinets d’audit (Ernst & Young,

PricewaterhouseCoopers, Deloitteet KPMG) ne la partagent pas – ilsont mis sur pied des départements«développement durable» spécia-lisés dans le reporting RSE. Quantaux experts-comptables, pour quile salut viendra du parallélismeentre comptabilité financière etcomptabilité sociétale, ils ne sontpas non plus de cet avis.

Un cercle vicieuxUn groupe de travail de l’ordre

des experts-comptables, animépar Jacques de Saint-Front etMichel Veillard, prône ainsi unecomptabilité unique, permettantdemonétiser actifset passifs socié-taux et environnementaux.

Mais l’exercice est technique-mentcomplexe etrequiert laparti-cipation active des directionsfinancières. C’est ce que suggèrentles conclusions d’une étude menéepar les cabinets de conseil Karis-tem et La Deuxième Maisonauprès des directions du dévelop-pement durable de 23 grands grou-pes français sur « Le retour surinvestissement du développe-ment durable», publiée le 21 juin.

Les entreprises se trouventdonc confrontées à un cerclevicieux.Pourconvaincrelesautori-tés réglementaires et l’opinion delalégitimitédeleursactivités(licen-se to operate), elles doivent être leplus transparentes possible sur

l’impact social et environnemen-tal de leurs pratiques. Mais pourconvaincre les investisseurs, lesactionnaireset…leur propremana-gement,du bénéfice à tirer d’inves-tissements permettant d’obtenircette license to operate, elles doi-vent pouvoir chiffrer les coûtsfinanciers du non-investissement.

Cet effort de transparence n’estpas sans risque, note DominiqueLedouble. D’autant que pourraitémerger d’ici deux à trois ans, endroit français, la possibilité derecourir à des « class actions ». Cel-les-cine manqueraient pas de s’ap-puyer sur les résultats réels despolitiques sociales et environne-mentales des entreprises.

LES FONDS de « private equity »–on dit aussi de capital-investisse-ment– font souvent polémique.Dans leur livre-enquête Les Pira-tes du capitalisme (Albin Michel,2008), Philippe Escande et SolveigGodeluck, journalistes aux Echos,épinglent leur voracité et leursméthodes sociales expéditives.

Leur spécialité la plus contestéeest le leverage buy out (LBO). Cetteopération consiste à faire prendreen charge par une entrepriserachetée l’emprunt qui a servi àl’acquérir, ce qui accroît le rende-ment des capitaux apportés par lefonds. Mais ils ont une autre facet-te. Ces fonds investissent aussidans des sociétés en croissance(capital-risque) ou plus matures(capital-développement).

Controversé, le private equitys’intéresse à l’intégration des critè-res environnementaux, sociaux etde gouvernance (ESG) dans sonactivité, selon une enquête deNovethic, centre de ressources surl’investissement socialement res-ponsable (ISR), publiée le 9juin.Menée auprès de 74 sociétés degestion, elle montre que 30 % ontune politique d’intégration des cri-tères ESG et que 35 % prévoient dele faire dans l’année à venir.

«L’approche ESG dans le capital-investissement, c’est l’indicateuravancé de la pérennité et de ladurabilité des entreprises dans les-quelles nous investissons. C’est unsujet “business” car il permet de

gérer les risques et les opportuni-tés tout en apportant des avanta-ges sociaux et environnemen-taux », plaide Olivier Millet, prési-dent d’OFI Private Equity Capitalet coordinateur du club de déve-loppement durable de l’Associa-tion française des investisseursen capital (AFIC), un des partenai-res de l’enquête.

Cependant, pour 65% des socié-tés de private equity, la principalemotivation est d’identifier les ris-ques avant de prendre une partici-pation. Et 83 % des sociétés recon-naissent qu’elles n’ont pas pumesurer l’impact de leur démar-che ESG sur leur portefeuille d’en-treprises. Elle sont 25 à avoir signéen France les «principes de l’inves-tissement responsable » (PRI) desNations unies.

Mais « l’approche ESG des inves-tisseurs en capital reste souvent

théorique», souligne DominiqueBlanc, responsable de la rechercheISR de Novethic. « Si toute la pro-fession essaye de se mettre en mar-che, il s’agit, à ce stade, d’inten-tions exprimées sur le papier plu-tôt que de réalisations. Il faut lesdéployer de façon opérationnelle,et cela prendra du temps avantque ces critères soient bien inté-grés dans la stratégie », ajoute-t-il.

Une question d’imageLe private equity n’a pas les

mêmes obligations de transparen-ce que les sociétés cotées en Bour-se. Toutefois, il est soumis à lapression de ses bailleurs de fonds–les institutionnels –, qui deman-dent de plus en plus le label ESG.

Il s’agit aussi d’une questiond’image: «Les acteurs du LBO, poin-tés du doigt depuis plusieursannées pour leurs grandes opéra-

tions de rachat avec endettement,ont été amenés à s’intéresser à ladémarche ESG pour rétablir leurréputation. De même que les grou-pes cotés qui suscitent le plus depolémiques –comme les pétro-liers– cherchent à faire des effortsdans ce domaine pour faire face àla controverse», explique M.Blanc.

Pourtant, le niveau de dette desLBO est rarement abordé dans cecadre. « Or, si le levier d’endette-ment est trop élevé, la pression surla gestion, la profitabilité et le ryth-me des restructurations attenduspeut compliquer la prise en comptepar les sociétés investies [sous LBO]de leur responsabilité sociale etenvironnementale», prévient-il.

Le « collectif LBO», fondé pardes syndicalistes de sociétésconcernées (Picard, Impact méde-cine, TDF…), prépare de son côté lacréation d’une nouvelle agence denotation: «L’objectif de cette agen-ce est d’être un véritable “tiers deconfiance indépendant”, ce que nesont ni les agences traditionnellesde notation financière ni celles denotation ISR. Nous travaillonsà trouver la forme juridique et lesmodalités de constitution permet-tant d’acquérir cette qualificationlégitime », explique PhilippeMatzkowski, cofondateur du col-lectif. Mais il n’est pas certain queles sociétés de private equity fas-sent preuve d’un grand enthou-siasme pour ce projet… p

Adrien de Tricornot

Questions-réponsesPrincipes

1Quels sont les nou-veaux «Principesdirecteurs de l’Orga-

nisation de coopération et dedéveloppement économiques(OCDE)» à l’intention des entre-prises multinationales?

La première édition de ces«Principes » (1976), qui fut réviséeplusieurs fois, l’a été à nouveau le25 mai 2011. Les 42 Etats signatai-res (34 pays de l’OCDE et l’Argenti-ne, le Brésil, l’Egypte, la Lettonie,la Lituanie, le Maroc, le Pérou et laRoumanie) doivent introduire cesmodifications dans la loi.

La version 2011 introduit unchapitre sur les droits de l’hom-me, invitant les entreprises à évi-ter toute atteinte à ces droits,dans leur périmètre et à traverstoute « relation d’affaires » avecune autre entité.

Tous les principes s’appliquentdésormais à l’entreprise et à sesfiliales, mais aussi à sa chaîne d’ap-provisionnement. Les sociétés doi-vent être en mesure de démontrer(due diligence) qu’elles ont identi-fié et pris en compte les risquesd’« incidence négative» de leuractivité dans les domaines retenus(droits de l’homme, environne-ment, emploi et relations profes-sionnelles, corruption, etc.).

Enfin, des « points de contactnationaux» mis en place dans cha-que pays peuvent désormais être«saisis » des violations de ces prin-cipes et effectuer une investiga-

tion donnant lieu à un rapportpublic, sans pour autant être dépo-sitaires de quelque pouvoir judi-ciaire ou de sanction que ce soit.

2Que dit le projetde décret d’applica-tion de l’article225

de la loi Grenelle2?Toute entreprise de plus de

500salariés devra publier un rap-port sur « la manière dont elleprend en compte les conséquencessociales et environnementales deson activité», y compris pour lesfiliales. Le décret donne une listed’informations qu’elle devra com-muniquer, sauf à justifier quel’une ou l’autre n’est pas pertinen-te pour son activité : 13 en matièresociale (16 pour les sociétéscotées) ; 16 en matière environne-mentale (22 pour les entreprisescotées). Cela va du nombre totald’heures de formation aux émis-sions de CO2, en passant par letaux d’absentéisme ou le respectdes droits de l’homme.

Un « organisme tiers indépen-dant» devra vérifier la conformitédes informations à la liste exigéeet leur «sincérité ». Ces exigencess’appliquent aux entreprises deplus de 5000 salariés pour l’exer-cice 2011, de plus de 2 000salariéspour l’exercice 2012, de plus de500 salariés pour l’exercice 2013.L’obligation de certification s’ap-plique dès l’exercice 2011 pour lessociétés cotées, et à partir de l’exer-cice 2016 pour les autres.p

Dossier

Pour en savoir plus

a LA DIRECTION DU DÉVELOPPEMENTDURABLEA-T-ELLE UN BUDGET PROPRE ?*(hors fonctionnement)

* 16 réponses sur 23 entreprises

a POUVEZ-VOUS LISTER LES PRINCIPALES INITIATIVES (PROGRAMMES OU PROJETS)DE MISE ENŒUVRE CONCRÈTE DE LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENTDURABLE ?en nombre de citations

SOURCE : KARISTEM ET LADEUXIÈME MAISON. ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRECTEURS DU DÉVELOPPEMENTDURABLE DE 23 GRANDES ENTREPRISES.

0 10 20 30 40 50 60

Environnement

Conditions de travail

Communauté et développement local

Droits de l’homme

Rapport au consommateur

Gouvernance

Loyauté des pratiques

Oui

50 % 50 %

Non

aaa

Les entreprises de plus de 500 salariés devront publier une trentained’indicateurs sociaux et environnementaux à partir de 2013

Finances,social:versunecomptabilitéunique

50123Mardi 5 juillet 2011

Vous écrivez, dans un récentéditorial de la lettre du «Réseaude recherche sur l’innovation»(université du Littoral),que la «responsabilité socialeet environnementale(RSE)peut être considérée commeune tromperie». Pourquoi?

YLa RSE est un dis-cours corrélé à unstade particulier

de l’histoire du capitalisme, « lemoment libéral », caractérisé parla dérégulation et la privatisation.J’appelle « privatisation » le fait detransformer en normes publiquesles normes privées d’entreprisesou d’organisations non gouverne-mentales (ONG) qui se dispensentde faire la preuve de leurreprésentativité.

A l’origine de la RSE, on trouvedonc des directions générales degrandes entreprises qui rendentpublique la façon dont elles esti-ment devoir gérer leurs activitésprivées.

La défiscalisation de l’activitééconomique – autre caractéristi-que du « moment libéral » –conduit aussi les entreprises à affi-cher leur préoccupation pour desquestions que les Etats ont demoins en moins de moyens detraiter. La RSE a ainsi une dimen-sion utopique, en ceci qu’elle pré-tend que l’économie peut résou-dre des problèmes qui sont en réa-lité politiques et sociaux.

Mais si les entreprises doivent,ycompris par une contraintelégislative comme le Grenelle II,rendre compte de leur impactsur la société, cela ne peut-il pascontribuer à les faire évoluervers des pratiques plus«durables»?

L’intérêt d’une telle loi est qu’el-le va notamment permettre debalayer le bazar de normes, delabels et de certifications qui est lefonds de commerce d’auditeurs etd’experts dont le professionnalis-me reste à démontrer.

Elle montre également que lesentreprises et les gouvernementssont de plus en plus sensibles àl’attention portée par la sociétéaux thèmes du développementdurable. Elle a enfin le mérite, enexigeant la publication, d’obligerles entreprises à sortir du monolo-gue sur leur responsabilité, desti-né à des « parties prenantes »qu’elles choisissent, comme c’estaujourd’hui le cas.

Mais il n’en reste pas moinsque ces lois, et la RSE en général,restent du domaine de la commu-nication, et non des actes. Maisdepuis dix ans ou plus que lesentreprises listent dans des rap-ports sur le «développementdurable» leurs actions « responsa-bles», peut-on dire que les chosesont réellement changé ? On peutmême se demander s’il n’y avaitpas plus d’actions « responsa-bles» quand, au XIXe siècle, cer-tains patrons s’efforçaient deloger, de soigner et d’éduquerleurs ouvriers…

Certes, si le nombre d’informa-tions augmente, on peut espérer

que la densité des actes augmente-ra. Mais ce n’est pas encore le cas.Quant aux données publiées, ellesn’intéressent que les investis-seurs qui se préoccupent de nepas mettre leurs billes dans desentreprises trop «sales », les agen-ces de notation sociale, et quel-ques professeurs et étudiants.

Mais en quoi retiennent-ellesl’attention de la société, confron-tée au délitement social ? En quoile fait d’ouvrir une école dans unvillage vietnamien rend-il comp-te des problèmes de chômage etde conditions de travail queposent, ici et maintenant, les stra-tégies de délocalisation de l’activi-té et de réduction des coûts? Enquoi les indicateurs d’émission deCO2 rendent-ils compte de la ven-te d’un yacht de luxe au fils d’unchef d’Etat africain ?

La construction d’une véritableévaluation de la responsabilitédes entreprises ne peut reposersur des supercheries.

Que pensez-vous de l’argumentselon lequel la RSE aunejustification économiquedans la mesure où elle permetaux entreprises de mieux gérerleurs risques?

A l’heure des révolutions ara-bes, on s’aperçoit à quel point lesgrands groupes sont impliquésdans la corruption, les ventes d’ar-mes, le soutien à des régimes quibafouent les droits humains etsociaux.

La RSE présente une « transpa-rence » partielle, et de vrais trousbéants qui ne sont révélés que paraccident. Où peut être, dans cesconditions, la gestion des ris-ques? L’un de ces trous béants, etle plus manifeste, concerne l’ab-sence d’informations sur lesimpôts effectivement payés parles entreprises ; où, et à qui ? Neserait-ce pas là une bonne façonde mesurer leur contribution à lasociété? p

Propos recueillis par A. R.

Lesentrepriseset lesétablissements publicssepréparentaussi à fournir leur bilan «durable»

aaa Un autre problème soulevépar les entreprises est celui de lacomparabilité internationale. Lesnotionsde contrat à durée indéter-minée, ou de catégorie cadre, sontspécifiquement françaises, et l’ab-sence d’équivalence dans d’autrespays peut poser des problèmes deconsolidation des comptes au seindes multinationaleset depossibili-té de comparaison entre groupesfrançais et étrangers.

Le salut peut-il alors venir denormes internationales ? L’ordredes experts-comptables plaidepour un rapport intégré européen.Mais l’opposition de l’Allemagne,du Royaume-Uni et des pays d’Eu-

ropedel’Est,partisansdela concur-rence des normes, fait obstacleàune telle harmonisation. MichelCapron, chercheur à l’Institut derecherche en gestion de l’universi-té Paris-Créteil, note que le reportdela publication dela communica-tion RSE de la commission est « aumoinsle dixième depuis le débutdel’année ». « On joue la montre »,ajoute-t-il… et la prudence, puis-quel’optiond’aboutiràune directi-ve,qui s’imposeraitàtousles Etats-membres, a été écartée.

Le plus petit dénominateurcommun pourrait alors être, plu-tôt que l’élaboration de règlescomptables, l’adhésion à des stan-

dardsinternationaux, vraisembla-blement ceux du Global ReportingInitiative. Mais les syndicats et lesorganisations non gouvernemen-tales(ONG)seméfientdecettelogi-que de check-list, qui permet unemise en conformité sans rendrecompte de la totalité des prati-ques, tout comme d’une approchecomptable, qui intéresse certes lesinvestisseurs, mais « oublie les pré-occupations des autres parties pre-nantes», selon Michel Capron.

D’où une proposition d’Eurosif,l’association européenne desfonds d’investissement sociale-ment responsable (ISR), d’établirdeux listes d’indicateurs, l’une

à destination des investisseurs,l’autre à destination des ONG.

De son côté, la European Coali-tion for Corporate Justice, quiregroupelesprincipales ONGeuro-péennes, demande que le repor-ting des indicateurs RSE obéisseaux mêmes contraintes pénalesque le reporting… des indicateursfinanciers.

« En s’emparant du chantier dela RSE, les pouvoirs publics n’ontpas réalisé qu’ils ouvraient une boî-te de Pandore pour les entreprises,conclut Michel Capron. D’oùl’acharnement des acteurs à enter-rer le dossier. » p

Antoine Reverchon

LES OBLIGATIONS de transparen-ce en matière sociale et environne-mentale issues de la loi « portantengagement national pour l’envi-ronnement», dite « Grenelle II »,devraient être étendues aux entre-prises et établissements publics.Le décret d’application est annon-cé pour l’automne.

Selon ce texte, déjà en débat,c’est d’ici à 2013 que ces obliga-tions pourraient entrer envigueur. Autrement dit, quelleque soit l’activité de l’entreprisepublique, elle devra avoir définid’ici là des instruments de mesu-re et mis en place l’organisationnécessaire pour fournir ce typed’informations. Les groupespublics les mieux avisées l’antici-pent, mais leurs niveaux de prépa-ration sont très différents.

Les entreprises à capitauxpublics cotées (EDF, Areva, etc.)publient leur bilan environne-mental et social depuis près dedix ans. C’est en 2001 que la loides nouvelles régulations écono-miques, dite « NRE », l’avait eneffet rendu obligatoire.

Les sociétés non cotées à capi-taux publics n’ont pour l’heurepas d’obligations légales. Pour-

tant, elles n’ont pas attendu le Gre-nelle II pour créer des indicateursnécessaires au bilan environne-mental et social.

Celles qui se trouvent enconcurrence avec des entreprisesprivées avaient intérêt à se doterd’indicateurs standards compara-bles « pour les investisseurs quis’intéressent à ces bilans », expli-que Myriam Boniface, cofondatri-ce de Nicomak, société de conseilet de formation en responsabilitésociale des entreprises.

Intégration des principesQuant aux autres, elles

sesituent plutôt dans une démar-che d’engagement. «Au-delà desindicateurs, le bon baromètre duniveau de préparation des entrepri-ses publiques est l’existence d’unedirection de développement dura-ble, affirme Mme Boniface. C’est lecas du groupe La Poste, par exem-ple, qui est bien avancé pour 2013.Sa direction du développementdurable a été créée dès 2003. Legroupe a aujourd’hui un déléguédéveloppement durable dans cha-que région. Il publie son bilan car-bone et a élaboré un plan stratégi-que pluriannuel de 2008 à 2012. »

Enfin les établissements et opé-rateurs publics, qui n’avaient pasnon plus d’impératif réglementai-re, s’inscrivent déjà dans la pers-pective de 2013.

C’est le cas par exemple de l’Ins-titut national de recherche agro-nomique (INRA), de Pôle emploi,des établissements hospitaliersou encore de la Caisse nationaled’assurance-vieillesse.

« Leur niveau d’avancement estfonction de leur engagement. Pôleemploi, par exemple, est dans unedémarche très volontariste. L’opé-rateur s’est adressé à l’Agence del’environnement et de la maîtrisede l’énergie (Ademe) dès 2008 »,explique Raphaël Guastavi, char-gé de mission à l’Ademe pour l’in-tégration des principes de déve-loppement durable dans les admi-nistrations et les établissementspublics. La direction développe-ment durable a été créée en 2009et, dès 2010, Pôle emploi réalisaitson premier bilan carbone.

« Dès l’année 2009, nous avonstravaillé sur les trois axes du Gre-nelleII – environnemental, socialet sociétal. Un diagnostic a été éta-bli sur la consommation de papieret d’eau, sur les transports et le

parc immobilier. La méthodologiea été élaborée avec l’Ademe pourl’ensemble de nos sites », expliqueThierry Lemerle, de la directiongénérale adjointe qualité et maîtri-se des risques à Pôle emploi, quidirige la direction développe-ment durable.

« Ils ont repris des outils quiavaient été développés pour lesadministrations et des indicateursdéfinis par la circulaire du 3décem-bre 2008 relative à l’exemplaritéde l’Etat au regard du développe-ment durable dans le fonctionne-ment de ses services et de ses éta-blissements publics », indiqueM.Guastavi.

« L’objectif pour Pôle emploi estde produire, dès le rapport d’activi-té 2012, des indicateurs environne-mentaux, sociaux et sociétaux quidevront être certifiés par un orga-nisme indépendant », ajouteM.Lemerle.

Un engagement qui a déjà étépayé de retour puisqu’en termesd’impact, l’opérateur estime géné-rer 100 emplois équivalent tempsplein annuels grâce au seul papierenvoyé en recyclage auprès d’en-treprises d’insertion.p

Anne Rodier

«Evaluerla responsabilitésocialenepeut reposersur unesupercherie»Yvon Pesqueux, chaire «développementdes systèmes d’organisation» du CNAM

Parcours

2000 Yvon Pesqueux estprofesseur titulaire de la chaire«Développement des systèmesd’organisation» au Conservatoirenational des arts et métiers.

1988 Professeur au Groupe HEC.

1980 Professeur de gestionà l’Ecole nationale supérieurede l’électronique et de sesapplications (ENSEA).

a POUVEZ-VOUS ÉVALUER L’IMPACT DE LA PRINCIPALE DE CESINITIATIVES SUR LES ACTIFS DE L’ENTREPRISE ?*en % des réponses

a POUVEZ-VOUS ÉVALUER L’IMPACTDE LAPRINCIPALE DE CESINITIATIVES SUR LACOMPTABILITÉ GÉNÉRALE DE L’ENTREPRISE ?en%

a CONSIDÉREZ-VOUSQU’UNSUIVISYSTÉMATIQUEDESBÉNÉFICESET INVESTISSEMENTSDANSLEDÉVELOPPEMENTDURABLESOITUNEBONNECHOSE ?*

a YA-T-ILUNSUIVI SYSTÉMATIQUEDESBÉNÉFICES,DESCOÛTSETDES INVESTISSEMENTSPOURCHAQUE INITIATIVEDEDÉVELOPPEMENTDURABLE ?*

* 13 réponses sur 23 entreprises

SOURCE : KARISTEM ET LADEUXIÈME MAISON. ENQUÊTE AUPRÈS DES DIRECTEURS DU DÉVELOPPEMENTDURABLE DE 23 GRANDES ENTREPRISES.

0 20 40 60 80 100

Capital financier

Capital intellectuel

Capital industrielet structurel

Capital humain

Capital de marque Augmentationdu chiffre d’affaires

Baisse des coûts

Réduction des risques

Optimisationde la fiscalité

Oui

66 % 34 %

Non Non

100 %

65,2 26,1 8,7

67 1611,3 5,7

82,6 132,2 2,2

70 23,43,3 3,3

Faible Moyen Important Négatif Sans impact Positif Très positif

Le patrimoine écologique du Nigéria est mis en péril par la pollution due à l’exploitation des hydrocarbures. PIUS UTOMI EKPEI/AFP

DR

DossierEconomie

6 0123Mardi 5 juillet 2011

La Société foncière lyon-naise (SFL), dirigée parBertrand Julien-Lafer-rière, a fait l’objet d’uneoffre publique d’achat(OPA) en 2004 de la part

d’une foncière catalane, Colonial,détenue, à l’époque, par CaixaBank. Puis un Sévillan, Luis Por-tillo, a jeté son dévolu sur Colonial,et donc sur SFL. Le dégonflementde la bulle immobilière, dès 2007,amis fin aux ambitions de M. Por-tillo et d’autres, endettés auprèsde banques qui ont pris le contrôlede leurs actifs. Résultat : Colonial,toujours actionnaire majoritairede SFL, est désormais aux mains deplusieurs établissements bancai-res dont certains ont aussi des par-ticipations directes dans SFL.

Comment définissez-vousla Société foncière lyonnaise,que vous dirigez depuisoctobre2010 ?

SFL est une société foncière fon-déeen1879parHenriGermain,éga-lement créateur du Crédit lyonnais.Vers 1900, elle détenait plus de 300immeublesparisienset2000hecta-res sur la Côte d’Azur, la Riviera ita-lienneetenBelgique.En1987,l’assu-reur Victoire en a pris le contrôle etl’a orientée versle tertiaire parisien,en achetant, par exemple, en 1995,l’immeuble qui abrite le Louvre desantiquaires (1er arrondissement).

En 2003, SFL a opté pour le régi-me fiscal de Société d’investisse-ments immobiliers cotée (SIIC).Aujourd’hui, nous détenons unpatrimoine prestigieux de 3,1 mil-liardsd’euros,de beaux immeublesparisiens dans les meilleurs quar-tiers, comme la galerie du88 Champs-Elysées (8e), quiaccueillel’enseigne H&M,l’ensem-ble de bureaux et de commercesEdouard-VII(9e),dontlarestructura-tion a entraîné le déplacement, surroues, de la salle de spectacle del’Olympia, ou encore le premierhôtelparisiendelachaînehongkon-gaise Mandarin Oriental, qui vientd’ouvrir, le 28juin, rue Saint-Hono-ré (8e).

Nous entreprenons égalementd’audacieuses réhabilitations. Ain-si, à Boulogne, avec l’ensembleLe Gallo (30 000 mètres carrés)nous créons un bâtiment modernequi pourra accueillir entre 1800 et2000 personnes sur un « campusurbain» là où se trouvait l’anciensiège de Thomson. Nous préparonsaussi la transformation de l’« îlotRichelieu», dans le quartier centraldes affaires de Paris (2e), un projetquicomprend35000mètrescarrésde bureaux.Où en est l’actionnariat de SFL,dont les propriétairesespagnols, notamment Colonial,

ont été grandement bousculéspar la crise immobilière?

Notreactionnairemajoritaire, lafoncière espagnole Colonial, quidétient 53% de SFL, a subi d’impor-tants changements dans son pro-pre actionnariat. Jusqu’en 2006,elle était détenue majoritairementpar Caixa Bank, qui avait placé à satêteJuanJoséBrugeraClavero.Colo-nial a été, en 2006, la cible d’uneOPA surprise de la part d’Immoca-ral, un promoteur sévillan dirigépar Luis Portillo qui a cumulé lesacquisitions hasardeuses et a étérattrapé par la crise et par ses det-tes,prochesde8milliards d’euros…

Les établissements bancairesont donc pris le contrôle d’Immo-caral et, par conséquent, de Colo-

nial. Nous avons alors retrouvé,à la présidence de SFL, Juan JoséBrugera Clavero. Nous disposonsdésormais d’un actionnariat avec,aux côtés de Colonial, dont SFL estle principal actif, la Royal Bank ofScotland, le Crédit agricole, desinvestisseurs institutionnels com-me Predica, elle-même filiale duCréditagricole, etun fonds d’inves-tissement, Orion.

Et en mars, Unibail-Rodamco[M. Julien-Laferrière était, aupara-vant, membre de son directoire]aracheté la participation de la ban-que Eurohypo AG (7,25 % de SFL).Nous sommes cotés à la Bourse deParis mais notre flottant, de 6,5 %,reste trop faible de mon point devue et aura vocation à croître.

SFL restructure des immeublesde bureaux et réaménage desespaces de travail : constatez-vous des évolutions dans lesattentes des locataires?

Les entreprises repoussentleurs fonctions jugées moins cen-trales, leur back-office, dans la péri-phérie de Paris, où elles trouventdes loyers moins chers. Mais pourcelles qui leur apportent une fortevaleur ajoutée et requièrent lesmeilleurs professionnels, elles ontà cœur de disposer d’immeublesbien conçus et bien situés. C’est lecas des sociétés d’audit, des cabi-nets d’avocats, des banques. Lesloyers sont plus chers dans de telsquartiers (entre 650 et 750 euros lemètre carré annuel à Paris), mais

l’immobilier contribue à l’attracti-vité de l’entreprise.

Les chefs d’entreprise sont, enoutre, de plus en plus sensibles à ladesserte des lieux de travail pardes transports en commun perfor-mants. Nos immeubles, toujoursàmoins de cinq minutes d’une sta-tion de métro, répondent à cetteexigence. Ils veulent aussi desespaces flexibles, de grands pla-teaux cloisonnés et modulés selonles besoins, dont l’organisationchange, en moyenne, tous lesdeux ans. Nous multiplions aussiles lieux de rencontre informelle –cafétérias, restaurants d’entrepri-se – utiles pour favoriser l’émula-tion collective. Nous notons aussique les entreprises apprécient les

services partagés (business center,conciergerie, garderie…).Il y a quelques années, SFLdétenait des logementshaut de gamme à Paris et lesavendus. Au vu des prix actuelspour ce type d’immeuble, deplus de 10000 euros le mètrecarré, ne regrettez-vous pas devous en être séparés?

Non. Cette décision nous a per-misdenousconcentrersurl’immo-bilier de bureau, plus rentable etquioffreauxinvestisseursunvéhi-culedeplacement consacréà100%au tertiaire. Le logement exige unegestion spécifique; nous préféronsnous spécialiser dans le bureau dehaut de gamme parisien.En2008 et 2009, en pleinecrise, avez-vous dû consentirdes baisses de loyers?

Oui, nos locataires ont deman-dé à renégocier les baux et nousavons consenti des baisses sensi-bles. Aujourd’hui, les loyers se sta-bilisent et les mesures d’accompa-gnement – prises en charge de tra-vaux, franchises – se réduisent.Le régime des SIIC offre uncadre fiscal privilégié. La sociétéest exonérée d’impôt sur lesbénéfices et sur les plus-valuesen cas de cession d’immeubles.Trouveriez-vous légitime que lelégislateur impose une contre-partie sociale en exigeant desfoncières qu’elles investissentdans du logement locatif privé?

Celan’apasdesenscarl’immobi-lier est un métier qui se spécialisede plus en plus. Les foncières nepaient certes pas d’impôt sur lessociétés mais elles ont réglé uneexit tax de 19,4% sur l’ensemble deleur patrimoine lors de l’adoptiondu statut SIIC, qui purge les plus-values futures. Ce régime a doncpermis d’accélérer les arbitrages,donc les ventes, dans les porte-feuilles des foncières ; par consé-quent, de générer des droits demutationau profitdescollectivitéslocales, qui sont donc gagnantes. p

Parcours

2010 Bertrand Julien-Laferrière,53 ans, diplômé de l’Ecolecentrale de Paris, de l’universitéde Berkeley et d’un MBAde l’Insead, devient directeurgénéral de la Sociétéfoncière lyonnaise.

2007 Il occupe le postede directeur du développementet est membre du directoired’Unibail-Rodamco.

2004 Il est le PDGde CGW gestion d’actifs puisde Bail investissement foncière.

NICOLAS KRIEF/FEDEPHOTO POUR « LE MONDE »

Attirerles institutionnels vers le logementintermédiaire

Propos recueillis par Isabelle Rey-Lefebvre

Un parc valoriséà 3,1milliards d’euros

Secteur La France compte45sociétés d’investissementimmobilier cotées (SIIC), pourune capitalisation globale de47,6milliards d’euros (fin 2010).

Activité La Société foncière lyon-naise est la septième SIIC françai-se, avec 3,1 milliards d’euros d’im-meubles, dont 71 % de bureaux,25% de commerces, 3% de par-kings et 1% d’habitations. Sonpatrimoine est situé à 82 % dansle quartier central des affaires deParis, qui s’étend entre les 8e, 9e

et 17e arrondissements. Lesloyers qu’elle a perçus en 2010sesont établis à 174,9millionsd’euros (en baisse de 6,5% parrapport à 2009) pour un résultatnet de 164,6millions d’euros.

BertrandJulien-Laferrière est le directeur général de la Société foncièrelyonnaise, dont l’essentiel du patrimoine immobilier est parisien

«Le bureau plutôt quele résidentiel»

LES INVESTISSEURS institution-nels –dont les foncières – ont,depuis 2000, beaucoup allégéleurs portefeuilles d’immeublesde logements dont la location estjugée peu rentable.

Dès 2001, la Société foncièrelyonnaise cédait son parc « àladécoupe », notamment dans debeaux quartiers, comme le CarréVauban (7e arrondissement, deParis). En 2003, Gecina, en mêmetemps qu’elle absorbait sa rivaleSimco, vendait au fonds de pen-sion américain Westbrook3500 logements disséminés dansune centaine d’immeubles, la plu-part à Paris et dans des quartiers

chics. Westbrook les avait ensuiterevendus par lots, avec de confor-tables plus-values.

Ces ventes en lots se poursui-vent mais de façon plus discrète.La Caisse de retraite des mineurss’est ainsi défaite de 70 immeu-bles depuis 2008 pour renflouerle régime de Sécurité sociale, trèsdéficitaire, des mineurs retraités.

On ne compte plus que deuxsociétés foncières françaises quiont un patrimoine résidentiel :Foncière des régions –par sa filia-le Foncière développement loge-ments – possède 43 000 loge-ments en Allemagne et 3300 enFrance (essentiellement en Ile-de-

France) ; Gecina a 12 000 apparte-ments valorisés 3,6 milliards d’eu-ros. « Nous vendons, au fil de l’eau,à la découpe, pour 200 à 300 mil-lions d’euros par an mais rache-tons des logements neufs classi-ques, des résidences étudiantes etdes maisons de retraite », détailleChristophe Clamageran, le direc-teur général de Gecina.

Reconstituer un parc« Le rendement locatif du loge-

ment est faible et exige une ges-tion spécialisée coûteuse, maisc’est un placement rentable grâceà la plus-value dégagée aumoment de la revente, car le mètre

carré des logements vaut, aujour-d’hui, à Paris, plus cher que celuides bureaux, à condition qu’il soitpossible et facile de vendre», préci-se M. Clamageran. Or, à la suite del’émoi suscité par les ventes à ladécoupe d’appartements occupéspar leurs locataires, dans lesannées 2002 à 2005, la loiAurillac, de 2006, les a réglemen-tées et a freiné le mouvement.

Le parc locatif institutionnelàloyers intermédiaires n’existequasiment plus aujourd’hui etfait gravement défaut. Certainsélus, dont les socialistes, vou-draient le reconstituer et suggè-rent de réclamer aux sociétés fon-

cières d’investir à nouveau dansle logement, faisant valoir que cessociétés cotées bénéficient,depuis 2003, d’un statut fiscal pri-vilégié. « Pourquoi pas », répondM.Clamageran, qui reconnaît êtresollicité par les équipes des candi-dats à l’élection présidentielle surle thème du logement. « Mais ilfaudrait trouver des blocs d’im-meubles à acheter, aujourd’huitrès rares, et libérer du foncierpour construire », suggère-t-il.

Outre les foncières, les sociétésciviles de placement immobilier(SCPI) pourraient également êtresollicitées. p

I. R.-L.

EconomieStratégie

REPRODUCTION INTERDITE LE MONDE/MARDI 5 JUILLET 2011/7

DIRECTEUR DE CHAIRE H/F - Nantes

Groupe international indépendant (plus de 7 000 hommes et femmes implantés dans 14 pays), DAHER, équipementier européen, s’est spécialisé dansquatre secteurs stratégiques : l'aéronautique, le nucléaire, la défense et les industries. Intégrateur de solutions "Industrie et Services", DAHER a bâti uneoffre globale qui s’articule autour de trois métiers : la production industrielle, les services et le transport.

L’innovation et la différenciation par la technologie sont au cœur de la stratégie de DAHER. Elles conduisent le Groupe, en partenariat avec lesMines de Nantes et Mines ParisTech, à lancer la toute première chaire dédiée à la mise au point de produits et procédés métalliques pourl’Aéronautique et le Nucléaire.

Dans ce cadre, vos missions sont les suivantes :

• assurer la responsabilité scientifique de projets de rechercheet de la chaire

• développer une activité de recherche avec les entreprises

• élaborer, participer à des projets structurants de la chaireet développer les coopérations internationales

• publier vos travaux dans les revues scientifiques.

En parallèle, vous contribuez aux enseignements des Mines de Nantes dans son domaine d’expertise et encadrez des thèses doctoraleset masters de recherche.

Vous justifiez d’une habilitation à diriger les recherches, d’un doctorat d’Etat ou équivalent. Fort d’une expérience dans la conduite decontrats de recherche, la conception, le pilotage et l’enseignement de programmes pédagogiques, vous êtes reconnu dans la communautéscientifique. Dans une approche interdisciplinaire, notamment à l’interface des domaines aéronautique et nucléaire, vous êtes dotéd’une grande ouverture d’esprit et d’un excellent relationnel, et souhaitez évoluer dans un contexte international et multiculturel.

Rattaché au département SUBATECH des Mines de Nantes, vous initiez et animez des recherches sur le comportement des matériauxmétalliques sous irradiation alpha et beta, sur le comportement de ces matériaux en grandes déformations, sur la modélisation descouplages multi physiques thermiques/mécaniques/irradiation, sur l’analyse numérique des procédés et le calcul de structures.

Merci d’adresser votre CV et lettre de motivation à l’Ecole des Mines de Nantes à :[email protected], retrouvez plus d’informations sur :http://www.mines-nantes.fr/fr/Pratique/Offres-d-emploi.

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Vacancy offerProject Implementation Manager

The Arab League Education, Scientific, and Cultural Organi-zation (ALECSO) is currently seeking a candidate who willwork as a project manager to supervise two important pro-jects partially funded by the World Bank.

TasksThe Candidate’s main duties and responsibilities include thefollowing: • Support effective implementation of programactivities in liaison with ALECSO and the World Bank,following a pre-determined timeframe; Maintain seamlesscoordination with all active project stakeholders • Monitorand advise on fund disbursement; manage and maintainaccounts ensuring that the fiduciary information require-ments of the World Bank fund are adequately addressed• Develop suitable reporting formats adapted to projectmanagement financial information requirements as may beagreed upon with the World Bank and donor partners • Anyrelated tasks that maybe required by Senior Management.

QualificationsThe profile of the ideal candidate will -among others- include:• M.A. degree or equivalent in relevant field (Business, HEC,International development, etc) • At least 10 years of expe-rience, of which 5 years directly relevant work experience,preferably in the region or in the international arena in projectimplementation and management • Excellent writing &communication skills in English (candidate will be interviewedin English as well as Arabic) • Excellent interpersonal skills towork pleasantly and effectively with team members.

Contract Period and Payment.

Candidate remuneration will be between 4000 and 6000 USdollars according to candidate qualifications. The contractduration is 3 years with a six month probation period startingfrom 1st September 2011

(For complete terms of reference, please go to:www.alecso.org.tn)

Please send letter of motivation and CV to Hayet Wadi atALECSO: [email protected].

All applications must be received by July 30th, 2011

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8/LE MONDE/MARDI 5 JUILLET 2011 REPRODUCTION INTERDITE

Merci d'adresser votre CV par e-mail (format WORD) :[email protected] avec en objet la référenceOCES 582174 à Cécilia Esser-Lac (Bureau de Neuilly-sur-Seine).

Directeur(trice) des AffairesBudgétaires et FinancièresL’Université Paris-Sud, considérée comme l’une des plus grandesuniversités à dominante scientifique et de santé en France,possédant le plus grand campus universitaire français, estorganisée en 9 composantes, 5 UFR, 3 IUT et une école interned’Ingénieurs. C’est un acteur majeur du projet Paris-Saclayréunissant 23 acteurs (établissements d’enseignement supérieuret de recherche, organismes de recherche).

Orsay (91) H/FSous l’autorité de la Directrice Générale des Services et dansle respect des orientations définies par le Président de l’Université,vous avez une mission générale de pilotage et d’animationde la fonction financière au sein de l’établissement. Le périmètrefinancier sur lequel vous agissez recouvre les fonctions déléguéesde l’Ordonnateur en termes de préparation, d’exécutionet de contrôle budgétaire, le pôle achat et des marchés publics,ainsi que le pôle de la gestion financière de la recherche.Ce dernier pôle sera à créer et à intégrer dans le fonctionnementde l’université. Vous êtes le/la Responsable Fonctionnel du logicielde gestion financière SIFAC, de son développement et de sondéploiement en relation avec l’agence comptable et la DSI.Vous êtes aussi impliqué(e) dans la gestion financière des projetsretenus dans le cadre des investissements d’avenir,là où l’Université Paris-Sud est l’établissement coordonnateur.De formation supérieure en Gestion et en Finance, vous bénéficiezd’une expérience significative dans une fonction similaire,idéalement acquise au sein d’un établissement public. Rompu(e)à l’exercice de la gestion des risques et de la conduitedu changement, vous êtes reconnu(e) pour votre leadershipet vos capacités managériales, qualités nécessaires pour fédéreret animer vos équipes.

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Directeur (h/f)du GIP les Grands Ateliers - Les Grands Ateliers - www.lesgrandsateliers.fr

Missions : Le Directeur général du GIP les Grands Ateliers anime l’équipe permanente etpilote le fonctionnement des Grands Ateliers • Pilote le projet de développement desGrands Ateliers et notamment le projet de Cité de la Construction Durable.

Profil : De formation supérieure (diplôme d’ingénieur, architecte, doctorat), le candidatdevra avoir des qualités de management et une grande motivation sur les questionsd’architecture et d’ingénierie de la construction et avoir la connaissance des enjeux de laconstruction durable. Il aura une expérience professionnelle de direction, de conduite deprojets, de recherche et/ou d’enseignement. Capacités d’ouverture, d’innovation,de négociation et de dialogue, de pilotage, d’animation, d’analyse et de synthèse.Le candidat peut être sous statut public ou privé.

Les candidatures doivent être adressées à : Monsieur le Président du Conseild’Administration, les Grands Ateliers, BP43, 38092 Villefontaine cedex 02.

Etablissement public administratifplacé sous la tutelle du ministère dela Culture et de la Communication, leCentre des monuments nationaux estchargé de la conservation, de larestauration, de la gestion, de l’ani-

mation et de l’ouverture à la visite près de 100 monumentsnationaux propriétés de l’Etat. Le CMN recherche son

Administrateur des villasCavrois et Savoye (H/F)

Rattaché au directeur général du CMN, vous êtes en chargede la gestion d’un patrimoine architectural et culturel depremier ordre, situé dans les départements des Yvelines et duNord. Chef d’établissement, vous en assurez l’ouverture au public,la présentation, l’animation et la valorisation dans le cadre de lapolitique générale définie par le Centre et du schéma directeur dechacune des deux villas. À cette fin, vous pilotez la mise en œuvredes budgets de fonctionnement et d’investissement desmonuments et participez au développement de leurs ressourcespropres (mécénat, partenariats). Vous suivez les travaux deconservation, de restauration, d’entretien et d’aménagement.Vous participez également à la programmation culturelle pluri-annuelle et pédagogique de cet ensemble cohérent et enconduisez l’exécution. Vous veillez enfin à la bonne intégration desmonuments dans votre territoire, en lien avec le siège, les autresmonuments, les services de l’Etat et les collectivités territoriales.Pour cela, vous managez une équipe d’une dizaine d’agents,répartis sur les deux sites.Diplômé de l’enseignement supérieur, vous disposez d’uneexpérience de direction de service au sein d’une collectivitépublique, idéalement en lien avec le secteur du patrimoine. Vousavez acquis, à cette occasion, une excellente maîtrise desprocédures administratives, juridiques et financières, comme uneexpertise de l’ingénierie culturelle. Votre rigueur et votre investis-sement se conjuguent avec un excellent relationnel et des qualitésde communication, notamment auprès des élus. Manageropérationnel, vous savez organiser vos équipes et les accompagnerdans la mise en œuvre de projets à forte sensibilité culturelle.Poste basé à Poissy (78).Vous souhaitez participer au rayonnement d’un patrimoineexceptionnel : rejoignez-nous !

Merci de postuler via notre site internet www.mercuriurval.comou par courrier à Alexis VIALLE, Pôle Affaires Publiques,

27-29 rue des Poissonniers, 92 522 Neuilly-sur-Seine Cedex.

Réf. FR166.01543

Du lundi 11 juilletau lundi 29 août,

retrouvez le rendez-vousOFFRES D'EMPLOIdans le quotidien

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Organisation de défense de l’environnement, internationale, non-violente etindépendante des États, des pouvoirs politiques et économiques, GreenpeaceFrance cherche son

Directeur général exécutif (h/f)

Sous la responsabilité du Conseil d’administration, auquel vous proposerezdes orientations que vous aurez à charge de mettre en œuvre, vous assurerezl’articulation et la concertation avec le réseau international. Vous élaborerez leplan de développement, les plans d’action et les budgets annuels. Vous supervi-serez l’encadrement de l’ensemble des salariés et bénévoles. Vous piloterez lesactions en justice, tant en défense qu’en demande, dans lesquelles GreenpeaceFrance est engagée. Vous serez le principal porte-parole de l’organisation.

Il vous appartiendra de faire de Greenpeace France un contre-pouvoir incontournableet de conduire l’organisation vers des victoires pour l’environnement au plan national/international. Pour cela, vous devrez confirmer son efficacité en tant que groupe depression et de confrontation solide et vigoureux. Vous poursuivrez également l’effortde professionnalisation des démarches et des différents départements, renforcerez lacrédibilité de l’association et développerez son ancrage dans la société française.

Les candidats devront faire la preuve d’une forte motivation pour la défense del’environnement, de leurs connaissances des thématiques en cause, de leurcompréhension des enjeux internationaux et témoigner d’une culture politique etassociative. Ils devront attester d’expériences réussies de management etdémontrer des qualités de leadership, de combativité, d’aisance dans la commu-nication grand public et média, et de résistance au stress. Anglais courant etdisponibilité sont indispensables.

Merci d’adresser, d’ici le 31 juillet, lettre de candidature et CV détaillé sousréf. « DIRECTION GÉNÉRALE » à « [email protected] ».

Groupe Scolaire Privé InternationalLe Caire-Egypterecrute pour la rentrée scolaire 2011 :

Professeurs de Collège et Lycée de (PPCS et Diplôme IB) :• Mathématiques, Physique, Chimie, Biologie, Technologie.• Français, Histoire-Géo.• Musique, Sports, Arts Plastiques.

Instituteurs (trices) Maternelle et PrimaireExpérience dans des écoles internationales (IB souhaitée).

Envoyer candidatures (CV + lettre de motivation + photocopie des diplômes etdernier bulletin de salaire) par fax (00 202) 27545280.E.mail : [email protected][email protected]

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REPRODUCTION INTERDITE LE MONDE/MARDI 5 JUILLET 2011/9

Cette Communauté d’Agglomération de près de 300000 habitantset sa Ville-centre conduisent de concert un projet de territoirefaisant du développement économique et des services publics,un outil de solidarité, au profit notamment des familles et despopulations en difficultés sociales. Porteuses d’une nouvellemarque de territoire aux valeurs fortes, et génératrices d’innovationsociale par tradition, elles considèrent la Culture et le Sportcomme des leviers stratégiques de promotion et d’attractivité de ceterritoire réputé pour sa qualité de vie. Pour compléterl’équipe de direction générale mutualisée,elles recherchent leur:

DGA MUTUALISÉÉDUCATION, CULTURE ET SPORT

Ouest de la France

Membre du collectif de Direction Générale mutualisée, ce cadredirigeant a en charge le pilotage de son pôle (enfance, culture,sport, éducation…) et favorise stratégie commune, cohérence dela mise en œuvre et transversalité dans la circulation de l’infor-mation et dans l’approche pluridisciplinaire des sujets posés. Ilest directement impliqué dans la définition et l’évaluation despolitiques publiques de ses secteurs, dans la juste interface élusde référence/directeurs de service et en appui des managers deson pôle de 1200 agents répartis dans les services Culture, Sportet Éducation - Enfance. Le DGA pilote par ailleurs en responsa-bilité directe des projets transversaux et dont la concertationavec la population exige sens politique et intelligencerelationnelle.

Ce poste de direction générale (h/f) intéresse un cadre dirigeant,développeur territorial expérimenté en collectivité locale et douéd’une vision stratégique et organisationnelle. La bonne connais-sance des champs d’intervention est un atout et la culture durésultat, une condition sine qua non.

Merci d’adresser votre candidature sous la référence 16045sur notre site www.quadra-consultants.com, rubrique espacecandidat ou par voie postale à QUADRA, Jean-Marie Leroy,5 rue Tronchet, 75008 PARIS.

N°1 sur les Cadres dela Fonction Publique

163 000 lecteursissus de la Fonction Publique

lisent Le Monde*

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ollectivités

territoriales

Les 3 outils territoriaux de la politique de l’emploi de Nantes Métropole et de ses partenaires - la Mission LocaLe pour L’insertion sociaLe

et professionneLLe des Jeunes de 16 à 25 ans nantes MétropoLe, la Maison de L’eMpLoi de La MétropoLe nantaise, l’association de

préfiguration de L’ecoLe de La deuxièMe chance de L’estuaire de La Loire, soit 120 salariés - poursuivent avec des missions distinctes, desobjectifs stratégiques convergents et partagés : la fédération des moyens des partenaires publics qui œuvrent sur les compétences connexesemploi / insertion / formation, la prise en charge des publics fragilisés, la mobilisation des entreprises pour l’insertion professionnelle,notamment des jeunes. Tout en maintenant l’identité et les spécificités de chacune des structures, elles ont mutualisé Direction Générale,fonctions supports, et coordination du réseau. Aujourd’hui, elles recrutent leur :

DIRECTEUR GÉNÉRALEn résonance avec la stratégie de Nantes Métropole et répondant aux conseils d’administration des associations concernées au travers deleurs présidents, le DG est garant de la cohérence des orientations stratégiques de ce projet évolutif et des plans d’action mis en œuvre : ilconduit le projet de la mutualisation des services, encadre et anime l’équipe de direction et ses 120 collaborateurs, et conduit le dialoguesocial. Représentant des trois structures au sein des réseaux dédiés et des partenaires, il reporte également aux financeurs sur l’atteinte desobjectifs fixés et la qualité des prestations rendues.

Le directeur général recherché (h/f) est un dirigeant habitué à manager des structures équivalentes, dans les domaines de l’emploi ou del’insertion. Sa capacité opérationnelle et de négociation, son leadership et son habileté relationnelle utiles dans les relations sociales, luipermettront de réussir à poursuivre la dynamique de changement engagée.

Merci d’adresser votre candidature sous la référence 16119 via notre site www.quadra-consultants.com, rubrique Espace Candidat ou parvoie postale à QUADRA, Jean-Marie Leroy, 5 rue Tronchet, 75008 Paris.

Géré s pa r l aCommunautéde communes

de la Vallée de Saint-Savin et situés aux portes du Parcnational des Pyrénées, les Thermes de Cauterets (70 ETP,CA : 5 M€, 6200 curistes fidélisés à plus de 70 %)proposent une gamme complète d’équipements dédiésaux soins thermaux (deux établissements) et à la remiseen forme (centre thermoludique) dans un cadreexceptionnel. Qualité et professionnalismecaractérisent cette entreprise publiquelocale qui recherche son :

DIRECTEURD’EXPLOITATION

Sous l’autorité du président de la Communauté de communesde Saint-Savin et en liaison avec ses services, il dirige lesétablissements thermaux, manage leurs équipes, proposeet met en œuvre budgets, plans d’action commerciaux etde communication, plan stratégique, dans une optique deperformance et de résultat au service du développement de ceterritoire et en synergie avec les acteurs locaux du tourisme.

Ce poste s’adresse à un professionnel (H/F) expérimenté duthermalisme et/ou de l’exploitation d’établissements de santéet d’équipements de loisirs. Grande disponibilité, dynamismeentrepreneurial, esprit d’équipe, réactivité et vision à longterme, sens du service public : telles sont les principalesqualités indispensables pour réussir dans ce poste.

Merci d’adresser votre candidature sous la référence 16124sur notre site www.quadra-consultants.com rubrique espacecandidat ou par voie postale à QUADRA, Maxim Peter, 5 rueTronchet, 75008 PARIS

Située à La Roche-Bernard (56),l’Institution d’aménagementde la Vilaine (budget 14 M€,investissements annuels entre

6 et 10 M€, 50 agents) créée depuis 50 ans, met en œuvreune gestion intégrée de tous les usages de l’eau à l’échelledu bassin de la Vilaine, y compris la production d’eaupotable. Dans un contexte marqué par la mise en œuvrede la DCE, la révision du SAGE et par de gros projetsd’investissement (restructuration d’une usine d’eaupotable, construction d’une écluse anti-salinité)et suite à un départ en retraite, l’IAVrecrute son :

DIRECTEUR GÉNÉRALDES SERVICES

Collaborateur direct du président du conseil d’administrationet dans le cadre de la délégation qu’il lui confie, il contribue àélaborer et met en œuvre la politique de l’établissement, définitsa stratégie financière, manage ses équipes, coordonne et suit laréalisation des projets portés par l’IAV qu’il représente, notamment,vis-à-vis des 3 départements membres (Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Morbihan).

Ce poste, ouvert au cadre d’emploi des ingénieurs territoriaux(le cas échéant, détachement d’autres fonctions publiquesou contractuel), s’adresse à un professionnel (H/F) de l’eauayant acquis des connaissances approfondies dans son secteuret maîtrisant parfaitement l’environnement des collectivitésterritoriales.

Réactif, polyvalent, excellent gestionnaire, doté de réelles qualitésmanagériales et relationnelles, le candidat recherché est égalementanimé par un véritable esprit d’entreprise au service de l’intérêtgénéral.

Merci d’adresser votre candidature sous la référence 16135 surnotre site www.quadra-consultants.com rubrique espace candidatou par voie postale à QUADRA, Maxim Peter, 5 rue Tronchet75008 PARIS.

Avis d’ouverture

Le CENTRE de GESTIONde la GIRONDE

��gan��� a� ����� �� l’anné� 2011,p��� l�� �épa���m�n�� �� la G���n��, �� l’A���,

�� la Cha��n�� Ma����m�, �� la C���èz�, �� Ga��, �� la d����gn�,�� G���, ��� M��� Py�éné��, �� G���, �� l’Hé�a�l�, ��� Lan���,

��� d��x sè���, ��� Py�éné�� A�lan��q���, ��� Ha���� Py�éné��,��� Py�éné�� o���n�al��, �� ta�n �� �� ta�n �� Ga��nn�

Les eXAMeNs ProFessioNNeLsa� ����� �� la p��m����n �n���n�

d’iNGÉNieur territoriAL(Ca�ég���� A)

L’épreuve d’admissibilité des examens professionnelsaura lieu à partir du

MerCredi 30 NoveMBre 2011

Cette date est donnée à titre indicatif. Les épreuves se déroulerontà Bordeaux ou le cas échéant dans sa proche banlieue.

in�c��p���n� :Les dossiers de candidature seront à retirer à partir du

MArdi 23 AoÛt 2011

au C�n��� �� G�����n �� la G���n��12 rue du Cardinal Richaud, 33049 BORDEAUX Cedex

Tél. : 05 56 11 94 33du lundi au jeudi de 8h30 à 16h30

le vendredi de 9h à 12h

Date limite de demande de dossier par voie postale :(joindre une enveloppe A4 affranchie pour l’envoi jusqu’à 100 g d’une lettre -

libellée à l’adresse du candidat)

MerCredi 14 sePteMBre 2011

Date limite de retrait des dossiers de candidature au siège du CDG 33

MerCredi 21 sePteMBre 2011

Période de préinscription sur le site www.cdg33.fr

�� MArdi 23 AoÛt 2011 a� MerCredi 21 sePteMBre 2011

dAte LiMite de dÉPÔt des dossiers:

Jeudi 29 sePteMBre 2011(sur place aux horaires d’ouverture ou par voie postale, cachet de la poste faisant foi)

Le Département du Nord,

préparateur d’avenir…

Pour postuler

espace-metiers

@cg59.fr

VOS MISSIONS :

Sous l’autorité du Directe

ur Général Adjoint chargé d

e

l’Action Sociale, vous êtes

chargé de :

• mettre enœuvre les poli

tiques départementales

d’action sociale sur les te

rritoires

• impulser etcoordonner le

s projets stratégiques d’un

ou plusieurssecteurs d’ac

tivité

• mettre en œuvre les orientations, règles de

fonctionnement et procé

dures de travail élaborée

s

pour chaquedomaine d’a

ctivité par les Directions

Thématiques et Terr i tor iales et contr ibu

er à

l’évaluation des résultats e

t de l’efficacité des moyens

mis en œuvre

• exercer l’autorité hiérar

chique sur les services

départementaux d’action

sociale

• animer etpiloter l’équ

ipe de direction (13 Direc-

teurs) en lienavec le Direc

teur GénéralAdjoint

• mobiliser et optimiser le

s ressourceshumaines et

l’ensemble des moyens d

’actions

• participer àl’animation d

u Collège desDirecteurs de

la DirectionGénérale Ad

jointe chargée de l’Actio

n

Sociale.

VOTRE PROFIL :

• connaître parfaitement l

es politiquesd’action socia

le

• avoir une expérience sig

nificative dumanagement

• mobiliser et animer des

équipes de professionnels

disposant decompétences

et qualifications diversifiée

s

• savoir décider et identifi

er les risques, impulser e

t

accompagner le changem

ent

• appréhender les situati

ons et environnements

complexes

• travailler enéquipe de dir

ection, communiquer avec

les élus et les partenaires

• faire preuvede capacité d

’analyse et de conceptua-

lisation

• entrainer l’adhésion

• bien connaît re le monde des col lect iv i tés

territoriales.

> Poste basé à Lille

> Consultez le détail de l’offre su

r : cg59.fr

rubrique «offresd’emploi».

> Référence de l’offre n° LM2797

Date de clôture: 29 juillet 2011

Le Département du Nord développe une politiquede recrutement dynamique dont l’un des objectifs majeurs

est de promouvoir l’accueil des personnes reconnues «travailleurs handicapés».

Le Départementdu Nord 2.5 milli

ons d’habitants,8000 agents et p

lus de 2.9 milliards de budget

recrute pour sa Direction Générale Adjointe

Directeur Général Adjoint Délég

ué à l’action sociale

CADRE A, A+ DELA FONCTION P

UBLIQUE, EMPLOI FONCTIONNE

L H/F

10/LE MONDE/MARDI 5 JUILLET 2011 REPRODUCTION INTERDITE

Adresser lettre de candidature, CV, dernier bulletin de salaire et dernier arrêté pour les fonctionnaires sous la référence 6310 à :M. le Président - Nantes Métropole - Direction des ressources humaines - 44923 Nantes cedex 9

ou [email protected], avant le samedi 30 juillet 2011.

Poursuivant sa politique d’attractivité internationale, Nantes Métropole a su développer les infrastructures propres à une grandemétropole internationale et s'impose comme l'une des plus dynamiques de France. Pôle touristique s’adossant à des sites tels que lesmachines de l’Ile, le Château et une politique d’infrastructures de haut niveau (Zénith, Cité des congrès, Parc des expositions de laBeaujoire), Nantes Métropole bénéficie d’un tissu économique équilibré, à la fois industriel et tertiaire (pôle de compétitivité EMC2,les TIC, la santé, l'industrie créative) qui en font un territoire innovant, soutenu notamment par un pôle universitaire et de rechercheattractif (projet d'IRT Jules Verne, IHU prometteur,…). Résolument solidaire, le Territoire développe également une politique de l'emploicombinant insertion économique et soutien à la création d'entreprise et à l'économie sociale et solidaire.

Fort de ces nombreux atouts, le Territoire recrute pour conforter sa place et développer ses ambitions son :

Directeur général au développement économiqueet à l’attractivité internationale (h/f)

Rattaché au Directeur Général des Services et membre du Comité de Direction Générale, vous devez développer une présence activeau sein des réseaux européens en menant la stratégie globale d'attractivité du Territoire, fondée sur son internationalisation- son Agence de Développement à l'International vient d'être créée à l'échelle de la métropole de Nantes-Saint Nazaire.

Vous pilotez les politiques publiques du développement économique, de l'enseignement supérieur et de la recherche, de l'emploi etde l'international, en vous appuyant sur votre expérience de la conduite de stratégies de développement en collectivité ou en lien avecles territoires. Homme ou femme de réseau, vous fédérez les partenaires institutionnels et privés autour du projet métropolitain pourstructurer la stratégie de développement et permettre à Nantes d'acquérir une lisibilité internationale.Manager accompli, vous dirigerez pour mener à bien cette mission une équipe de 65 personnes.

Bénéficiant d'une expérience confirmée en tant que cadre dirigeant dans le domaine du développement économique et territorial, vousjustifiez d'une formation supérieure universitaire ou grandes écoles (Bac + 5 minimum), et parlez obligatoirement l'anglais.

Le poste, à pourvoir dans les meilleurs délais, est ouvert aux administrateursde la fonction publique territoriale ou équivalent, ou par voie contractuelle.

Contact : Benoist PAVAGEAU, Directeur Général des Services au 02 40 99 48 70.

L’EPCC Cit du design - école sup rieure d’art et design (ESADSE)recrute son Directeur général délégué de l’ESADSE (H/F)Prioritairement par voie statutaire ou à défaut, contractuelle

Missions- Il oriente et repr sente l’EPCC dans les actionsli es à l’enseignement sup rieur- Il d livre les diplômes nationaux pour lesquelsl’école est habilit e dans le cadre des modalit spropres aux enseignements sup rieurs artistiques(LMD…)- Il participe à l’ laboration du budget EPCC etplus particulièrement celui de l’ESADSE- Il codirige les services mutualis s de l’EPCCavec la Direction de l’EPCC : secr tariat g n ral,communication, relations internationales.- Il d finit et d veloppe avec la Directiong n rale les modes d’utilisation et de gestion dusite- Il d finit et dirige le projet p dagogique etculturel de l’ tablissement et sa politique ded veloppement- Il pilote l’administration de l’ tablissement

Profil souhaité- Connaissance des milieux de l’art et dudesign ainsi que des milieux, des r seaux et despratiques de l’enseignement sup rieur et de larecherche.- Connaissance des modes de conception etr alisation d’expositions- Connaissance des r seaux conomiques- Connaissance des statuts juridiques des EPCC- Une forte exp rience manag riale et uneexp rience prouv e dans un tablissementsimilaire- Pratique de l’anglais courant indispensablediplôme : BAC+ 5.- Bas à Saint-étienne ou dans sa r gion

Les candidatures (CV + lettre de motivation etdernier arrêt de situation administrative) sont àadresser avant le 12 Juillet 2011, midi.

Le Directeur g n ral d l gu ESADSE est

nomm par le Conseil d’administration del’EPCC . Cette nomination est r alis e surla base du profil du candidat (exp rience,formation, CV), puis sur la base de propositionsd’orientations p dagogiques, scientifiques etculturelles pour l’ tablissement .S lection des candidats admis à soutenir devantle jury un projet p dagogique, scientifique etculturel : 18.07.2011Premier jury le 29.08.2011Deuxième jury le 05.09.2011

CITÉ DU DESIGN3 rue Javelin Pagnon 42000 Saint-étienneCandidature et demandes d’information :Christine Vérot – 04 77 33 53 89 /[email protected]

Int gralit de la d finition du poste :www.esadse.fr

VILLE DE BOUGUENAIS(17 000 habitants) - Commune membre de Nantes Métropole, proche de la mer (40 kms) avecdesserte rapide de Nantes par le tramway recrute, un (h/f) :

Sous l’autorité du Directeur Général des Services et membre de l’équipe de la Direction Générale, vous aurez en charge la responsabilité de laDirection Forme de la Ville.

Vos missions :- Participer à la définition des orientations stratégiques de la Direction Générale :• Participer à la conception et à la mise en œuvre des orientations, des outils de gestion, des projets et des outils d’évaluation,• Participer aux instances fonctionnelles de décision et de concertation,• Assurer la suppléance du DGS,

- Proposer et mettre en œuvre les orientations municipales en matière de développement urbain, environnement et sites naturels :• Assister et conseiller les élus sur les évolutions du territoire et les besoins de la collectivité,• Superviser et piloter des études prospectives,• Promouvoir la politique urbaine et organiser la concertation et l’information du public (Commission Forme de la Ville, groupes de travail…)

- Conduire la gestion de la planification urbaine et sa mise en œuvre :• Participer à l'élaboration des documents et outils d'aménagement (PLU, PADD, …) conformément aux orientations municipales et les mettre enœuvre,

• Organiser et animer la concertation entre les acteurs dans l’élaboration des documents,• Vérifier la cohérence des projets et leur conformité avec les documents d’urbanisme,• Préparer et suivre les travaux de la Commission Restreinte Urbanisme,

- Piloter les projets d'aménagement :• Assurer l’interface et les relations avec les différents partenaires publics et privés,• Gérer le suivi des dossiers métropolitains et des relations avec Nantes Métropole,• Coordonner et piloter les projets d'aménagement urbain, (maîtrise d'ouvrage, suivi de maîtrise d'œuvre, suivi budgétaire…)

- Manager les services de la Direction Forme de la Ville : service Aménagement de la cité (encadrement direct) et services Espaces verts et naturels• Définir les missions, les objectifs prioritaires et les résultats attendus,• Coordonner, piloter et évaluer l’activité des services,• Animer les réunions,• Concevoir des outils de planification et des procédures de contrôle, de suivi et d’évaluation de l’activité,• Assurer la gestion administrative du service Aménagement de la Cité,

Vos compétences :Savoirs : • Formation supérieure (Bac+5) en aménagement et/ou urbanisme • Enjeux, évolutions et cadres réglementaires des politiques publiquesde l’aménagement urbain et de l’environnement • Expérience sur un poste équivalent exigée • Environnement territorial et fonctionnement descollectivités • Méthode d’analyse et de diagnostic, d’ingénierie de projet • Maîtrise de l’outil bureautique et informatique.Savoir-faire : Conduite de projet, management stratégique et opérationnel, analyse systémique globale et transversale, aisance rédactionnelle,aptitude à fédérer, arbitrer et négocier.Savoir-être : Sens des responsabilités et du service public, qualités relationnelles, dynamisme, rigueur, sens del’anticipation et de la communication, capacité d’adaptation, esprit d’initiative et de synthèse, force de proposition,réseaux stratégiques d’information

Adresser candidature et C.V. détaillé à Madame le Maire : Service Ressources Humaines - Hôtel de Ville - BP 410944341 Bouguenais cedex, avant le 12 août 2011.

Directeur Général AdjointForme de la Ville - Statutaire - Cadre A

Comme vous, 438 000*

cadres et dirigeants

lisent cette page.

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*Source AudiPresse Premium 2010.

-Cré

atio

n:IN

RA

L’INRA, ACCESSIBLE À TOUTES LES AMBITIONSDans le cadre de sa politique handicap, l’Inra recrute sur projet desChargés de recherche en situation de handicap, en cohérence avec les axesstratégiques de l’Institut. L’Inra invite ces futurs potentiels à rejoindre seséquipes scientifiques investies sur les grands défis de demain.

Afin d’identifier les compétences de ces nouveaux collaborateurs, un dossierde candidature est disponible sur notre site Internet :www.inra.frRubrique Les hommes & les femmes/Rejoignez-nous/Devenir chercheur àl’Inra.

Celui-ci est à retourner à la Direction des Ressources Humaines avant levendredi 15 juillet 2011 :- par courrier : INRA, DRH - Politique Handicap, 147 rue de l’Université,75338 Paris Cedex 07.

- ou par mail : [email protected]

recrute un

Responsable duDéveloppement

Economique et dela pépinière d’entreprises (H/F)Titulaire ou à défaut Contractuel (contrat de 3 ans)

Rattaché à la Direction de l’Aménagement duTerritoire et du DéveloppementDurable, vous coordonnez et accompagnez la mise en œuvre de la politiquede développement économique de la Collectivité Territoriale. Vous animezles dispositifs en faveur du développement économique territorialnotamment à travers la définition et l’exécution des orientations stratégiquesdu projet économique et l’animation des relations avec les partenaireséconomiques locaux. Par ailleurs, vous vous occupez de la gestion et del’animation de la Pépinière d’entreprises tout en coordonnant la mise enœuvre du plan d’action de la structure (animation, formation, interventionsextérieures). Vous êtes chargé de l’accueil et du conseil des porteurs deprojets et créateurs d’entreprises en favorisant leur mise en contact avecles partenaires économiques locaux. Responsable de l’animation et de larecherche de partenariats, vous participez aux projets d’animationéconomique de la Communauté d’Agglomération et assurez un appui à laMaison des saisonniers en développant des actions de partenariat surl’emploi et la formation et en garantissant les échanges et l’organisation dusalon.

De formation supérieure BAC + 3 minimum en économie, gestiond’entreprises développement local ou aménagement, vous justifiez d’uneexpérience d’au moins 5 ans dans le milieu de l’entreprise ou de l’industrie,notamment à travers les dispositifs et réseaux d’accompagnement, definancement et idéalement d’une expérience dans le domaine descollectivités publiques (technique de projet, maîtrise des procéduresadministratives et contractuelles). Réactif et doté de qualités relationnelleset commerciales confirmées, vous êtes apte à travailler en réseau. Votreesprit d’initiative et de synthèse sera apprécié.

Pour tout renseignement complémentaire,contacter Madame CHASSAING DEGUINEau 05 56 22 00 32.

Merci d’adresser votre candidature(CV + lettre de motivation), avant le 31 juillet 2011, à

Monsieur le Président de la COBAS, DRH,2 allée d’Espagne, BP 147, 33311 Arcachon cedex.

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oll

ecti

vité

ste

rrit

ori

ales

Pour avoir une idée synthétique des

professions qui pointeront leur nez

au cours de la prochaine décennie

rien de plus facile : il suffit de se plonger

dans la lecture de l’étude « Technologies

clés pour 2015 » instruite par le ministère

de l’Économie. On peut aussi consulter les

1500 projets de toutes tailles et de toutes

natures déposés auprès du Secrétariat

général à l’investissement en charge de

sélectionner les candidats à la manne du

grand emprunt. Pour les plus pointilleux

il reste à dépiauter les axes de recherche

des 100 laboratoires français labélisés

« d’excellence » pour y découvrir dans

quelle direction nos chercheurs mobilisent

leurs neurones.

Voilà pour le volet technologie. Mais cela

ne signifie pas que les scientifiques et les

techniciens sont les seuls à se voir offrir

des métiers de rupture, des jobs pas encore

encombrés par des bataillons de postulants

jeunes diplômés des filières traditionnelles.

Ces métiers que les entreprises découvrent

au fur et à mesure de leurs besoins et

des innovations concernent aussi des

spécialités comme « responsable de la

marque employeur » ou « responsable

des risques psychosociaux » des filières

où les lauréats des universités comme de

certaines écoles de commerce font leur

trace. « Les écoles ont un rôle essentiel

à jouer dans l’éducation initiale mais

aussi dans la formation continue même

si je remarque que ces formations sont

le plus souvent en décalage par rapport

aux nouveaux métiers. Ces derniers

surgissent beaucoup plus vite que le

temps de réaction académique. De fait,

l’émergence de nouvelles qualifications

dans l’entreprise précède l’installation

de nouveaux cursus » souligne Jean-Paul

Vermes, président de VMS France pour qui

les grandes écoles de rang 1 ne suivent pas

d’assez près les mutations industrielles.

Mais attention, à côté de ces univers en

devenir, on constate aussi une pénurie de

véritables spécialistes des métiers que l’on

ne nomme plus. Dont on pense qu’ils ont

disparu des usines tant leurs appellations

sont rattachées aux grands symboles de

l’industrie du XXe siècle. « Et bien c’est

une erreur ! Dans le domaine de la rareté,

on voit resurgir des métiers pointus

comme ingénieur en chaudronnerie ou

expert en métaux, en soudure ou en

usinage. La vague de départs en retraite

dans ces spécialités discrètes mais

indispensables à la bonne marche du

secteur manufacturier, crée un fort appel

d’air. On peut aussi être rare dans des

domaines très traditionnels » remarque

Martine de Maintenant, consultante chez

Mercuri Urval. Le problème, là plus qu’ailleurs

selon nos experts, est démographique : où

trouver les oiseaux rares qui maîtrisent les

fondamentaux de ces métiers et disposant

d’une solide expérience. Le dossier se

complique si l’on introduit le paramètre

linguistique. La maîtrise des langues reste,

encore et toujours, un souci pour les

recruteurs. De bonnes bases en anglais

ne suffisent plus. Dans tous les métiers

aujourd’hui en pénurie qui impliquent à des

degrés divers des contacts avec l’étranger,

les employeurs attendent de leurs cadres

une maîtrise de la langue de travail du

business. Dans le commerce comme dans

les nouvelles technologies et l’industrie, on

échange et on partage en anglais. Cette

notion de partage est d’ailleurs une des

leçons issues de la crise. Les entreprises qui

renforcent leurs services RH ont compris

que l’efficacité et la compétitivité passaient

aussi par les échanges. La société est une

grande gare de triage où les informations et

les décisions circulent de plus en plus vite. En

interne mais aussi avec tous les prestataires

de services qui travaillent pour son compte.

C’est dans ce contexte qu’apparaissent de

nouveaux profils comme les « ingénieurs

de géolocalisation » ou les « experts bilan

carbone ». Mais c’est dans le nouvel univers

de la toile que les choses évoluent le plus vite.

« Il y a autour des nouvelles technologies

de véritables transformations. D’abord

au niveau des formations. Il y a une

multitude de centres qui apparaît. Tous

ne sont pas au niveau des attentes des

entreprises mais ces nouvelles industries

ont des critères de recrutement qui sont

moins figés que l’industrie traditionnelle.

C’est bien évidemment le cas du Web qui

crée de nouveaux métiers quasiment en

continu comme le « Web ergonomie »

mais aussi des énergies renouvelables

pour lesquelles il n’y a pas encore de

formations très bien identifiées » note

Nicolas Brivois, directeur régional de

Hays pour le triangle Bordeaux-Toulouse-

Montpellier.

Cette situation en évolution permanente

ouvre des opportunités inattendues aux

techniciens qui peuvent construire une

carrière dans ces secteurs innovants mais

où l’expérience de terrain et le pragmatisme

sont des atouts de poids. Notamment dans

les PME qui n’ont pas toujours la possibilité

ni la culture du recrutement de jeunes

cadres fraîchement diplômés de grandes

écoles ou de l’université.

Autre mutation : l’importance du parcours

durant les études ou la préformation

professionnelle. « Les entreprises ne

cherchent jamais du tout venant.

Elles sont de plus en plus exigeantes

à la lumière de la sophistication des

formations. Du coup, je pense que c’est

aux candidats d’être rares. Je remarque

que le Syntec travaille de plus en plus sur

le CV citoyen. Les recruteurs veulent faire

émerger des diplômés qui ont démontré

leur implication dans l’organisation

sociale. Un postulant d’une école sans

prestige particulier mais riche d’une

expérience et d’un rôle social (volontaire

de la protection civile, président d’un

syndicat de copropriété ou entraîneur de

rugby) a toutes ses chances face à une

bête de concours » constate Jean-François

Roquet, président du groupe FSC.

Rareté quantitative des talents dans les

métiers traditionnels, rareté qualitative

dans les nouveaux métiers de l’informatique

et des communications, rareté des vrais

polyglottes et surtout préférence pour de

véritables personnalités ayant déjà creusé

des sillons dans leur environnement

personnel… tout cela à une valeur. Pour

les jeunes cadres dotés d’une solide

première expérience et d’un bon bagage, les

négociations salariales sont de nouveau un

peu plus élastiques. À condition d’être et de

savoir rester rare préviennent nos experts.

L. PM

« Le phénomène de rareté est actuellement accentué par les

souhaits de chaque employeur de personnaliser à l’extrême

ses recrutements. Les profils peuvent être très différents

pour des métiers identiques selon l’entreprise et parfois au

sein même d’un grand groupe. En fait, je constate que dès que

l’on recherche des compétences fines on entre dans le cercle

de la rareté. Surtout quand les entreprises ont la volonté de

conserver ou d’acquérir une avance sur leurs compétiteurs. Ma

première remarque c’est donc que plus que tout autre facteur,

c’est l’entreprise qui pose les bases de sa rareté.Cette évolution

marque tous les étages de la hiérarchie. Depuis le premier

niveau de contact avec la clientèle jusqu’aux salles du Comex.

La seconde c’est que les jeunes diplômés sont devenus des

globe-trotters. Leur formation est de plus en plus globalisée,

les stages internationalisés, il y a donc une tension autour

des expertises ou des savoir-faire rares ou en sous effectifs. La

dernière c’est que les formations ne suivent qu’avec retard les

mutations des entreprises. Le temps académique n’est pas celui

de l’économie. C’est pour cela que je pense que les formations

d’ingénieurs généralistes type Arts&Métiers sont à privilégier

car elles sont les plus adaptables aux filières des nouvelles

technologies. Un conseil : le « has been » peut-être très jeune.

C’est tout simplement celui qui néglige demaintenir son niveau

de compétence et d’entretenir son espace d’expertise. Cette

responsabilité n’est pas à la seule charge de l’entreprise. C’est

la condition du maintien de la rareté. »

Jean-Paul Vermes

PrésidentVMS France

« Les jeunes diplômés et les autres aussi doivent savoir que

les entreprises ne sont pas toujours réalistes : elles ont des

attentes qui excèdent parfois ce qu’elles offrent en termes

de postes, de carrières ou de salaires. Il est légitime qu’elles

souhaitent toujours s’entourer des meilleurs mais pour cela

elles doivent faire leur part d’efforts. La rareté des profils

qu’elles recherchent pourrait à mon avis les y conduire de

plus en plus. Dans les nouveaux métiers de l’énergie, des

hautes technologies voire du ferroviaire ou de l’aérospatial,

les entreprises espèrent de plus en plus de candidats dotés de

qualités entrepreneuriales. Les formations actuelles ne sont

pas toujours en adéquation avec ces attentes. Dans les métiers

plus traditionnels, principalement dans l’industrie de base et

ses expertises fondamentales, où la rareté pèse parfois encore

plus fortement que dans les nouveaux métiers, il est délicat

de remplacer les compétences qui partent à la retraite. Dans

cet univers, la véritable rareté c’est la passion de la technique

pure. Je constate en effet que les entreprises qui font un retour

très net sur l’expertise, n’ont pas suffisamment anticipé les

pertes de savoir-faire. Mon conseil : face à une demande qui

va donner une prime à la rareté, les candidats doivent étudier

les tendances en suivant de près les grandes évolutions

technologiques et construire leurs parcours de formation et de

stages avec une attention particulière aux zones économiques

en croissance forte. »

Martine de Maintenant

ConsultanteMercuri Urval

« Il y a un paradoxe dans la rareté professionnelle qu’il nefaut jamais négliger : les entreprises par principe ne cherchentjamais de candidats transparents. C’est donc aux postulantsd’être rares. Rares par la qualité de leurs formations. Rarespar la maîtrise d’une expertise nouvelle ou oubliée. Rarespar l’excellence de leur anglais, allemand ou chinois. Defait, je pense que le premier effort doit être réalisé par lesjeunes diplômés parce qu’ensuite à tous les niveaux de lahiérarchie, c’est la particularité qui fera la différence. Il y a unecompétition sévère pour les talents, il faut donc s’y prépareret faire les efforts nécessaires. En contrepartie, ces profilsdoivent attendre un investissement de la part des entreprises.En rémunération mais aussi en formation continue. Surtoutquand la volatilité des fonctions et des métiers se mondialise.Par ailleurs, je note deux évolutions. Les formations aujourd’huiles plus valorisantes sont les formations à fortes composantestechniques et scientifiques. On manque de talents dans lestransmissions, les nouveaux matériaux, la santé secteur danslequel il n’y a pas eu de nouvel antibiotique découvert depuisdes lustres, .... Deuxième remarque : on est “au taquet” dansles écoles de commerce. Le volume de jeunes diplômés frôle lasaturation alors que pour faire face aux grands enjeux d’aveniril va falloir faire appel à la technique. Un conseil : un profil rarec’est aussi une personnalité qui a des expériences humaines etsociales en plus de ses lettres de créances académiques. Rien nesert de faire un MBA si on n’a jamais rempli de responsabilitéscitoyennes ou associatives. »

Jean-François Roquet

PrésidentGroupe FSC

« On note un déploiement de la rareté à la fois dans l’offre de

postes et dans les métiers très demandés. Dans le premier cas

il faut comprendre que certaines fonctions sont extrêmement

pointues, qu’elles ne correspondent qu’à des profils très précis

qui requièrent des qualités complexes à mettre en phase. Dans

l’autre, on est face à de nouveaux métiers qui émergent et se

développent plus vite que les formations académiques qui

tentent de les cerner. Je pense particulièrement aux nouvelles

technologies dans la communication, le jeu ou l’énergie. J’attire

par ailleurs l’attention sur 3 points. D’abord le problème des

langues. La maîtrise de l’anglais en dépit de progrès récents

reste encore insuffisante. Celle des puissances émergentes est

pour sa part très largement ignorée. Ensuite, la rareté régionale.

Certains bassins d’emplois à forte composante technologique

sont en panne de talents. On peut citer l’exemple d’Airbus et

des ingénieurs en structure par exemple. Ces profils sont rares

et pas toujours mobiles. Enfin, la rareté sectorielle. Le BTP a

beaucoup de mal à trouver des talents dimensionnés pour le

pilotage de grands travaux d’infrastructure. Et puis, un dernier

constat : l’inadéquation actuelle des formations par rapport aux

besoins duWeb ou des énergies renouvelables pour lesquelles

les cursus universitaires ou des grandes écoles ne sont pas

toujours en phase avec les attentes de ces secteurs novateurs. »

Nicolas Brivois

Directeur régionalRégion sud-ouest

Hays

PAROLES D’EXPERTS DOSSIER RÉALISÉ PAR LE MONDE PUBLICITÉ

Métiers rares : les expertises qui pointent le nezLeur CV n’existait pas il y a dix ans.Aujourd’hui, ce sont ces profils et ces expertises que les entreprises s’arrachent. Le nom de leur activité consultant en« e-reputation »ou responsable« dataminer »ne résonnepas toujours clairementànosoreilles.Pasuniquementparceque les labels sontmajoritairementanglo-saxons mais aussi parce qu’ils recouvrent des fonctions qui n’existaient pas il y a seulement cinq ans. Petit tour d’horizon de ce que les spécialistesdes ressources humaines appellent (encore) les métiers rares.

Formations

: De façon générale, on constate que les cursus de formationsuivent les métiers plus qu’ils ne les précèdent.

: L’émergence de nouvelles qualifications échappe dans unpremier temps aux institutions traditionnelles.

: Les écoles d’ingénieurs sont à la croisée des chemins :les grandes écoles de rang 1 sont souvent trop formatées ets’éloignent de l’industrie.

: Nos experts privilégient de plus en plus la formationingénieur type Arts&Métiers qui permet de disposer de talentsqui sont adaptables aux filières des nouvelles technologies.

: À noter les très fortes positions des écoles «pointues» typeécole des Gobelins qui forme des champions du dessin animépour Hollywood.

: Ces formations d’élites sont ultrasélectives : Gobelins =1 500 candidats. 30 admissions.

Filières

: Attention aux modes et aux filières de formation glamourmais sans avenir très dessiné.

: Place au bon sens et gare aux fausses bonnes pistes typemétiers de l’environnement.

: Le recensement des nouveaux métiers est par nature trèsaléatoire. Exemple : le coup de pouce très appuyé à l’éolienOffshore et les importants financements qui y sont attachésdevraient générer 12 000 emplois dans ce secteur.

: Les métiers de la nouvelle économie exigent de réunir troisparamètres. 1- Le volet technique qui est une composanteessentielle. 2- La transversalité : les nouvelles fonctions sontintégrées à l’entreprise. 3- Le cycle démarre : une fois lespremiers postulants servis les places seront chères.

Bonus malus

: Une école d’ingénieurs doit faire de la recherche. Unétablissement qui n’a pas de recherche et de contrats avec debons industriels ne sera bientôt plus éligible au rang de bonneécole : c’est là que mûrissent les profils uniques.

: Nos experts considèrent que l’on est «au taquet» dans lesécoles de commerce qui saturent le marché. Pour faire face auxenjeux d’avenir, la technique tiendra une place centrale.

: Les MBA ne sont pas un facteur sélectif. Sauf quandils sont entrepris après une véritable première expérienceprofessionnelle.

La rareté se trouve auxdeux bouts de la chaîne :

nouveaux métiers etcompétences perduesMartine deMaintenant

C’est l’entreprise qui poseles bases de la raretéJean-PaulVermes

Les nouveaux métiers sontmoins figés que l’industrie

traditionnelleNicolas Brivois

Pour faire face aux enjeuxd’avenir il faut miser sur la

techniqueJean-François Roquet

Lundi 5 septembre 2011 : Rentrée des cadresen partenariat avec

12/LE MONDE/MARDI 5 JUILLET 2011 REPRODUCTION INTERDITE

f N° 1 sur les Cadresde la Fonction Publique

163 000 lecteurs issus de laFonction Publique lisent Le Monde*

*Source : AudiPresse Premium 2010

Le CNFPT, établissement public national paritaire à caractère administratif(2300 agents, 29 délégations régionales, 5 instituts) recherche, par voie statutaire :

liste d’aptitude, mutation, détachement, pour l’Inspection générale

Un Chef de l’inspection générale h/f - Réf. LM 1400

Cadre titulaire d’un grade d’administrateur ou équivalent de la fonction publique

Service rattaché au Président du CNFPT, l’Inspection générale – en coordination avec le directeur général –conduit des missions d’inspection et de contrôle, notamment par la démarche d’audits, d’évaluation et derecommandations, visant à s’assurer de la régularité de l’action de l’établissement public ainsi que du respectdes normes et procédures internes.

L’Inspection générale réalise des analyses et des études, à la demande de son président, dans les champsdes missions du CNFPT.

Doté d’une formation de haut niveau en gestion et finances publiques, organisation etmanagement assortied’une expérience avérée (d’au moins 15 ans) dans ces domaines, vous justifiez également d’une expériencede plusieurs années de direction de services en audit, contrôle et conseil avec des responsabilités croissanteset dumanagement d’équipes de haut niveau. Vous bénéficiez idéalement d’un parcours en cabinet d’audit etde conseil ou corps d’inspection et de contrôle complété, en collectivités territoriales, par des responsabilitésde direction générale ou équivalente.

Manifestant un intérêt fort pour la formation et le secteur public local dont vous savez partager les valeurs,vous êtes à même d’opérer auprès d’organisations complexes et de tissus relationnels hétérogènes.Vous faites preuve d’une maîtrise de la gestion des collectivités territoriales, notamment financière etcomptable, et des techniques relatives, au contrôle, à l’audit et aumanagement des organisations (publiques/privées), vous bénéficiez d’expériences diversifiées dans des milieux professionnels différents (privé/public,collectivités territoriales, opérateur/régulateur, dans le domaine de la formation, de l’accompagnement duchangement et de la gestion…) et d’une expérience réussie en audit opérationnel, interne/externe, financier,de gestion dans différents secteurs d’activité (privé/public…).

Vous démontrez : • une aptitude aumanagement (des personnels et des ressources) impérative pour conduirele projet de l’Inspection générale • une grande capacité de travail, de disponibilité et une forte mobilitégéographique • une capacité à vous projeter et à faire preuve d’anticipation, de créativité et d’initiative• une aptitude à travailler en réseau avec des acteurs issus demondes professionnels différents et àmobiliserun réseau d’interlocuteurs • une grande qualité d’écoute et de dialogue et un sens aigu des enjeux politiqueslocaux.

Conditions : emploi fonctionnel – directeur général adjoint du CNFPT – bénéficiant à ce titre des conditionsde rémunérations et avantages liés à cette position.

Merci d’adresser votre

candidature(lettre de

motivationet curriculu

m vitae),

avant le 22/07/2011,

sous la référence LM14

00 à

Monsieur lePrésident d

u CNFPT,

DRH, Service Recrutem

ent,

Mobilité, Développemen

t

de Carrière, 80 rue de

Reuilly,

CS41232, 75578 Paris

cedex 12

ou directement :

recrutement.drh@cnfp

t.fr

Consultez notre site :

www.cnfpt.fr

La ville de Frontignan la Peyrade(24000 habitants)

recrute par voie statutaire cat A

son Directeur de l’urbanismeet de l’aménagement (h/f)

Située entre mer et étangs, vignobles du muscat etmassif de la Gardiole, à proximité de Montpellier et Sète,la ville de Frontignan bénéficie de nombreux atoutsqui génèrent une forte croissance démographique(600 habitants par an depuis 10 ans). Elle souhaitepoursuivre une politique de développement urbainmaîtrisé afin de conjuguer les objectifs du mieux vivreensemble, de préservation de l’environnement et dereconquête de friches industrielles.

Dans ce cadre, vous participez à la définition et à la miseen œuvre des grandes orientations de la collectivité enmatière d’urbanisme et d’aménagement, en analysantles besoins, en réalisant une retranscription spatialedes politiques publiques, en conseillant les élus et enproposant une vision stratégique du développementde la ville articulée aux réflexions menées à l’échelleintercommunale (SCOT,PLH…) et intégrant les contraintesréglementaires (SMVM, PPRT, PPRI…).

Votre intervention va du développement d’une prospectiveterritoriale, au pilotage des différentes études urbainesjusqu’à la mise en œuvre des projets d’aménagementet des outils opérationnels des politiques de l’habitat àl’échelle de la ville. Vous supervisez le suivi de la ZACde l’éco quartier des Pielles et initierez le processus delancement de nouvelles ZAC.

Pour cela vous managez une équipe de six personnesréparties en trois services,urbanisme et foncier, SIG/plani-fication et urbanisme opérationnel.Vous serez égalementle lien privilégié avec le service instructeur intercommunal.

Compétences et qualités requises :De formation supérieure en urbanisme ou aménagement,vous avez une expérience de 7 à 10 ans dans des fonctionssimilaires.Vous possédez une culture urbaine et une sensi-bilité avérée aux questions environnementales.Doté d’unesprit d’analyse et de synthèse, vous êtes une force deproposition.Vos qualités relationnelles et organisationnellesvous permettent de conduire des projets transversaux etd’organiser la concertation.

Merci d’adresser votre candidature(lettre de motivation, Cv + photo, dernier arrêtéde situation) avant le 31 août 2011 à M. le Maire,Hôtel de ville BP 308, 34113 Frontignan Cedex

AudéLor, l'Agence d'Urbanisme et de DéveloppementÉconomique du pays de Lorient,

Association de droit privé rassemblant les collectivités locales, l’Etat, la Régionet les acteurs du développement économique et de l’aménagement, 35 salariés,budget 3 M€. Périmètre d’étude : 215 000 habitants et travail en réseau àl’échelle Bretagne et nationale. Missions de l’agence d’urbanisme : observationdes évolutions territoriales et prospective, participation à la définition despolitiques d’aménagement et de développement, à l’élaboration des projetsd’agglomération, recrute

son directeur de l’aménagementet des études (h/f)

Membre de l’équipe de direction de l’agence, placé sous l’autorité du Présidentet du Directeur général, vous aurez en charge la direction de l’aménagementet des études.

Vous assurerez : • la mise en œuvre de la stratégie de l’agence en matière d’amé-nagement et d’études, avec l’ensemble des partenaires institutionnels • l’animationet le management de l’équipe (10 personnes) • la définition de la ligne stratégiquede la direction : positionnement, orientations, plans d’action • la préparation et laréalisation du programme de travail partenarial d’activité : SCoT, observatoire territorial,études socio-économiques, animation du conseil de développement du pays,….• la veille et l’anticipation des évolutions législatives et sociétales du champ d’inter-vention • la conduite d’études prospectives sur les grands enjeux du territoirelorientais (terre et mer) • la valorisation et la diffusion des travaux de la direction• le travail proactif avec les réseaux de la FNAU, des SCoT, les agences d’urbanisme,les chambres consulaires et les réseaux de partenaires.

Profil : De formation supérieure minimum Bac + 5 (ingénieur, géographe, architecte,urbaniste,…), vous disposez d’une expérience de direction d’équipe, d’une solideformation et expérience en urbanisme ou aménagement territorial, de pilotage deprojets stratégiques, ainsi que d’une connaissance approfondie des politiquespubliques et du fonctionnement des collectivités locales.

Qualités requises : • capacités managériales et de conduite de changement afinde motiver vos collaborateurs • sens du dialogue, capacités à négocier • rigueurintellectuelle, sens de l’organisation, capacité d’anticipation et d’innovation.

Contrat : Contrat à durée indéterminée de droit privé ou détachement de lafonction publique d’Etat ou territoriale. Rémunération selon expérience.

Dépôt des candidatures : Adresser lettre de motivation, C.V. et prétentions derémunération avant le 27 août 2011 à Monsieur Philippe LEBLANCHE, Directeurgénéral, AudéLor, 12, avenue de La Perrière, 56324 LORIENT cedexou par mail à l’adresse [email protected]

Forte de ses 91000 habitants, la Communauté d’agglomération de la Roche-sur-Yon dispose aujourd’huide tous les outils de son développement futur : liaisons autoroutières, TGV, université, recherche, pôlestertiaires, zones d’activités attractives, cadre de vie qualitatif et agréable à 30 minutes de l’océan atlantique.La Roche-sur-Yon, 51000 habitants, chef-lieu du Département de la Vendée, est l’un des pôles urbainsattractif du grand ouest français en plein développement démographique et économique. Afin de porterles projets du territoire, tant dans la définition de ses enjeux stratégiques (habitat, déplacements, économie)que dans la réalisation de projets d’aménagement structurants (opération « Pentagone 2020 », pôle gareautour du TGV, restructuration du centre-ville, centres-bourg, réalisation d’éco-quartier et ANRU),

L’Agglomération recrute

Un Directeur Général Adjoint h/fen charge des questions d’aménagement et de développement du territoireEn lien direct avec le Président de l’agglomération, Maire de la Roche-sur-Yon, membre du comité de direction, le Directeur Général Adjoint (h/f)encadre dans un contexte de mutualisation des servicesavec la ville de la Roche-sur-Yon des équipes de 8 personnes(agglomération) et 27 personnes (ville) et gère un budget total d’environ18 millions d’euros.Les missions du DGA sont au cœur des dynamiques de ce territoire etdes projets structurants de l’Agglomération comme de la Ville de laRoche-sur-Yon. Il est à l’interface des projets de développementdu territoire et conduit les politiques publiques associées à la constantepréoccupation d’un regard croisé des enjeux.

De formation supérieure (bac + 4/5) à dominante technique (architecte,aménagement, ingénieur ou urbaniste), vous bénéficiez d’une expé-rience significative dans la gestion de projets et d’équipes et dans laconduite d’études urbaines dans des contextes multi-partenariaux.

Vous maîtrisez l’environnement des collectivités territoriales et le codede l’urbanisme.

Recrutement dans le cadre d’emplois des agents de la fonction publiquefilière administrative ou technique de catégorie A

Recrutement par voie contractuelle à défaut (CDD 3 ans renouvelable).

Candidatures à adresser sous référence LIHL 4920 à notre conseil :LIGHT Consultants - 282, Boulevard Saint-Germain - 75007 [email protected] - www.lightconsultants.frC O N S U L T A N T S

Le Département du Nord,

préparateur d’avenir…

Pour postuler

espace-metiers

@cg59.fr

VOS MISSIONS :

Sous l’autorité du Directeur géné

ral adjoint, vousassurez une

polyvalence surl’ensemble des

champs d’intervention de la

DGA et êtes susceptible de vou

s investir notamment sur les

grandes thématiques suivantes

:

• Animation et pilotage de l’équi

pe de direction (9 Directeurs)

en lien avec le Directeur Général

Adjoint

• Participation au Plan Routier D

épartemental enapportant

des évolutionsvers une approc

he plus large de la mobilité

par la promotion des alternativ

es à la voiture individuelle

• Participationà l’élaboration

du Programme Pluriannuel

d’Investissement en matière d’im

mobilier

• Suivi de l’avancée des grands projets en veillant au

développement pour chacun d’un véritable projet de

territoire en partenariat avec le

s acteurs locauxet en visant

la certification Route Durable

• Participation àl’extension de la

démarche RouteDurable à

l’ensemble desactivités de la

Voirie, projetscourants et

exploitation tout en pilotant la

démarche qualité en visant

une triple certification d’ici 2014

•Mise enœuvredes orientations

stratégiques et contribution

à l’évaluation des résultats et de

l’efficacité des moyens mis

en œuvre

• Contribution audéveloppement

de la communication et de la

concertation avec l’ensemble des

parties prenantes de la route.

VOTRE PROFIL :

• maîtriser les missions de la DG

A

• mobiliser et animer des équipes de professionnel

s

disposant de compétences et qu

alifications diversifiées

• savoir décideret identifier le

s risques, impulser et

accompagner lechangement

• travailler en équipe de directi

on, entrainer l’adhésion

• faire preuve de qualités de m

anagement de haut niveau,

maîtriser les techniques de négo

ciation et de communication

• être rigoureux, réactif, force d

e proposition

• disposer de bonnes capacité

s d’analyse, desynthèse et

d’écoute

• faire preuve de curiosité intel

lectuelle.

> Poste basé à Lille

> Consultez le détail de l’offre su

r : cg59.fr

rubrique «offresd’emploi».

> Référence de l’offre n° 2805 LM

Date de clôture: 29/07/2011

Le Département du Nord développe une politiquede recrutement dynamique dont l’un des objectifs majeurs

est de promouvoir l’accueil des personnes reconnues «travailleurs handicapés».

Le Départementdu Nord 2.5milli

ons d’habitants,8000 agents et p

lus de 2.9milliards de budget

recrute pour la Direction Général

e Adjointe

Directeur général adjoint délég

ué à

l’enseignement, au patrimoine

et

aux infrastructures

CADRE A, A+ DELA FONCTION P

UBLIQUE - POSTE D’ADJOINT AU

DGA- EMPLOI FONCTIONNEL H/F

>C

oll

ecti

vité

ste

rrit

ori

ales