L’apport des grands botanistes Index

John Ray (1623-1705)-1/2Cet anglais va influencer de manière décisive la botanique dans son ensemble ( théorique et pratique). Il n’est pas médecin et n’étudie pas les plantes dans un but pharmacologique, ce qui est nouveau pour l’époque. Naturaliste passionné, influencé par le Discours de la méthode de Descartes (1637). Il débute ses études à Cambridge. Il remarque qu’aucun cours de botanique n’y est dispensé. Il décide donc d’étudier seul et observe les plantes poussant autour de lui. En 1660, sous le couvert de l’anonymat, il publie une flore de Cambridge intitulée Catalo-gus stirpium circa Cantabrigiam nascen-tium. La qualité de cet ouvrage fait passer la botanique descriptive à un niveau supérieur. 68

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La botanique classificatrice, la reconnaissance des sexes chez les plantes et la nomenclature binomiale.

La botanique théorique et la reconnaissance des sexes :Hermann Boerhaave (1668-1738)L’acceptation universelle des sexes chez les fleurs :Sébastien Vaillant (1669-1722)La physiologie végétale ; les besoins en eau :Stephen Hales (1677-1761)Les premières classifications méthodiques :Robert Morison (1620-1683)Pierre Magnol (1638-1715)Joseh Pitton de Tournefort (1656-1708)

La première moitié du XVIII° siècle : 1694-1753

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Hermann Boerhaave (1668-1738)-1Ce médecin hollandais a la conviction que la médecine doit utiliser au maximum toutes les branches relevant des sciences naturelles.En 1709, il occupe la chaire de médecine à l’université de Leyde et a la responsabilité du jardin botanique.Cela le conduit à étudier plus sérieuse-ment la botanique dont il maîtrise rapide-ment les connaissances contemporaines.En 10 ans , il augmentera de plus de 2000 espèces le jardin botanique grâce au con-cours des Compagnies hollandaises des Indes occidentales et des Indes orientales.

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Sébastien Vaillant (1669-1722)- 1Il a étudié avec Tournefort et occupe un poste de botaniste au Jardin du Roi à Paris. Il est convaincu par les observations de Camerarius qui a démontré l’existence des sexes chez les plantes.A la faveur de l’inauguration d’une nouvelle partie du jardin, en 1717, il va faire un discours provocateur sur la fonction sexuelle des plantes en la rapprochant de la sexualité humaine et en utilisant des termes pour le moins évocateurs.Bien que provocateur, son discours est sérieux et jouera un rôle incontestable dans la reconnaissance de la sexualité des fleurs.On lui doit les termes ; étamine, filet, ovaire, ovule et placentation.

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Sébastien Vaillant (1669-1722)- 2

Edition latine et française de son Discours en 1728. Extrait.

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Robert Morison (1620-1683)- 1L’augmentation considérable du nombre de plantes connues dans le monde démontre cruellement les lacunes de la nomenclature et de la classification.Ecossais d’origine exilé en France lors des guerres de religion Morison fait un projet de classification des végétaux en utilisant principalement la forme et la structure des fruits comme Cesalpino avant lui.Engagé par le duc d’Orléans pour assurer l’intendance du jardin botanique du château de Blois, il en profite pour visiter plusieurs régions françaises et y récolter de nombreuses plantes pour enrichir ce jardin. En 1659, de retour en Angleterre, il devient médecin du Roi et professeur de botanique à l’université d’Oxford. 77

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Pierre Magnol (1638-1715)- 1Né à Montpellier, il y obtiendra brillam-ment son doctorat de médecine en 1659 dans l’université de sa ville, la plus réputée de l’époque. Il devra abjurer son protestantisme (1685 ,révocation de l’édit de Nantes) pour poursuivre sa carrière. En 1694, il obtient enfin une chaire à la faculté de médecine, en 1697, il devient directeur du Jardin botanique de Montpellier et, en 1709, il remplace Tournefort à l’Académie des sciences.S’inspirant des travaux de John Ray, il est l’un des premiers à comprendre qu’il y a des liens de parenté entre les plantes et que ces liens doivent permettre de les classer en familles naturelles.

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Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708)-1Botaniste français né à Aix en Provence à la fois chercheur et enseignant. En 1678, il parcourt la Savoie , le Dauphiné pour commencer son herbier.

En 1679, il part à Montpellier étudier la médecine, l’anatomie mais aussi la flore de la région. On lui confie la chaire de botanique au Jardin des Plantes (1683) établi par Louis XIII.

Il reçu l’ordre de Louis XIV de se rendre au Levant pour faire des observations sur l’histoire naturelle, la géographie et le commerce.

Il publiera différents ouvrages très documentés.

Heurté accidentellement par une charrette, il meurt à l’âge de 52 ans.

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Auguste-Quirin Bachmann (1652-1723)Dit Rivinus. Professeur à Leipzig, il publie dans

Introductio (1690) et les 3 fascicules de Ordo Plantarum (1690,1691,et 1699), un système dans lequel il utilise la forme et le nombre des pétales en combinaison avec trois types de fruits. Ce système qui rappelle, et précède, celui de Tournefort apparaît donc comme précurseur de ce dernier.

On recense quelque 25 systèmes différents de classification établis par divers botanistes en l’espace d’un demi-siècle. Tous proposent à leur tour des solutions qui, finalement, se révèleront toutes sans exception, plus ou moins éphémères.

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Carl Linné (1707-1778)-1Fils d’un pasteur luthérien, il naît et grandit dans une province rurale de Suède. Il est destiné à l’Eglise, mais se tourne vers la médecine et manifeste très tôt une véritable passion pour la botanique. Son père lui enseigne que le plaisir et la discipline peuvent faire bon ménage et insiste pour qu’il apprenne le nom correct de toutes les plantes.Durant ses études, son professeur Johann Rothman lui fait connaître la classification de Tournefort et la théorie du sexe des plantes exposée par Vaillant huit ans plus tôt. Il accepte d’amblée cette théorie et examine plus de 7000 espèces durant les dix années qui suivront en portant son attention sur la structure florale.

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Albert de Haller (1708-1777)Bernois , il est professeur de médecine et de botanique à Göttingen, mais aussi poète et savant. Personnage d’envergure au propre comme au figuré. Il entretient une correspondance avec le monde entier et collabore même quelques temps avec les encyclopédistes parisiens. Il est l’auteur de nombreuses publications dont plus de 70 en médecine et 23 en botanique.En 1768, lorsqu’il publie son Historia stirpium indigenarum Helvetiæ inchoata - la première flore suisse-, il utilise encore une nomenclature de type polynomial et suit la tradition qui veut que soient présentés tous les synonymes créés par ses prédecesseurs. Cependant, la variabilité, qu’il observe dans la nature au sein d’une même espèce ne lui permet pas d’adhérer à la thèse de Linné selon laquelle toutes les espèces sont fixes.

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Nicolaus Joseph von Jacquin (1727-1817)-2

Icones plantarum rariorum94

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Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788)-1

Il est le premier naturaliste à publier une hypothèse évolutionniste expliquant la variété des organismes vivants actuels et passés.Buffon est l’un des esprits les plus vifs de son temps. C’est un expert dans beaucoup de branches scientifiques et un chercheur pratique.Vers 1760, des personnalités comme Denis Diderot (1713-1783) et Jean Le Rond d’Alembert (1717-1783) acceptent l’évidence d’un changement des animaux et des plantes au cours des âges et admettent qu’il se poursuivra dans le futur.

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Laurent , apothicaire à Lyon ses fils

Christophe Antoine Bernard Joseph 1684-1765 1686-1758 1699-1777 1704-1779 son fils

Antoine Laurent (Les prénoms en gras sont ceux des savants ayant 1748-1826 travaillé au Muséum de Paris, autrefois Jardin du roi) son fils

Adrien1797-1853

La famille Jussieuune dynastie de botanistes

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Bernard de Jussieu (1699-1777)-1Amené à la botanique et à la médecine par son aîné qu’il accompagne lors de voyages en France et en Espagne, il entreprend un doctorat en médecine à Montpellier et un autre à Paris. En 1722, il est assistant au Jardin du roi . Il reprend la place laissée vacante par la mort de Vaillant. Il travaillera au Jardin le reste de sa vie enseignant et dirigeant des courses botaniques autour de Paris. Il est un enseignant extraordinaire qui enthousiasme de nombreux élèves tant par ses connaissances botaniques que par sa personnalité attachante. Parmi ses élèves, il y aura notamment Michel Adanson, Henri Duhamel du Monceau, son frère Joseph de Jussieu, et son neveu Antoine Laurent de Jussieu qui sera son successeur.

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