Enclavé entre la Thaïlande et le Vietnam, le Laos joua des siècles durant le rôle d’État tampon entre ses puissants voisins, tributaire de l’un, de l’autre ou des deux. Cet équilibre se rompit brutalement dans les années 1960 et 1970 lorsque, pris dans la guerre froide entre les forces américaines et communistes, le pays se divisa et fut la nation la plus lourdement bombardée de l’histoire (voir p. 36).

Près de 40 ans après la fin de la guerre du Vietnam, le Laos s’émancipe de son statut d’État tampon pour devenir un carrefour dans une région de plus en plus globalisée. Des secteurs à l’environnement préservé, des cultures diverses et l’extraordinaire gentillesse des habitants en font une destination privilégiée pour les voyageurs.

Relativement récent, ce changement résulte des politiques de libéralisation de la fin des années 1980 et du début des années 1990, largement financées par des États occidentaux, des institutions financières comme la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, et des ONG (organisations non gouvernementales). Aujourd’hui, ils sont progressivement remplacés par des entreprises privées et le nouveau grand donateur de la planète, la République populaire de Chine.

L’évolution devient de plus en plus apparente. Si la plupart des routes restent essentiellement des pistes, les grands axes sont presque tous asphaltés et le Laos fait désormais partie du “Corridor économique Est-Ouest”, un réseau routier de 1 500 km qui relie quatre des six pays du Mékong. Si le Laos bénéficiera financièrement de la circulation sur ce réseau, son principal intérêt demeure l’accessibilité accrue à ses ressources naturelles, ce qui facilitera le développement, notamment dans les secteurs minier et énergétique. À condition que les multiples projets génèrent les bénéfices prévus, le pays pourra s’affranchir de l’aide extérieure et remédier seul à la pauvreté.

Toutefois, des inconvénients réels et potentiels menacent le “progrès”. Avoir la Chine comme source majeure de financement et comme modèle politique n’est pas de nature à encourager le gouvernement laotien, déjà inquiet des conséquences d’une ouverture au monde sur sa culture et sa souveraineté, à adopter des réformes démocratiques. En bref, il ne faut pas s’attendre à ce que la liberté d’expression ou de réunion soit respectée dans un futur proche, ni même que soit levée la censure sur les chansons.

Paradoxalement, cet isolement culturel contribue à l’attrait touristique du Laos. Le pays conserve la plupart des traditions disparues dans d’autres nations du Sud-Est asiatique, balayées par les bulldozers, le béton et la télévision. La vie rurale conserve une simplicité rafraîchissante et, même à Vientiane, le rythme alangui de la vie au bord du fleuve surprend dans une capitale. La cité royale de Luang Prabang, où des centaines de moines en robe safran circulent silencieusement entre des monastères séculaires, offre une vision qui restera gravée dans votre mémoire.

Loin des villes, les rivières qui serpentent jusqu’au Mékong, les montagnes boisées du Nord, les étranges formations karstiques du Centre et les 4 000 îles fluviales de la pointe sud séduisent les voyageurs en quête de nature et d’aventure. Kayak, spéléologie, varappe et cyclotourisme font partie des activités possibles, de même que la randonnée avec séjour chez des villageois (voir l’encadré p. 46), qui permet de découvrir la vie rurale et de splendides paysages tout en améliorant directement le revenu de ceux qui en ont le plus besoin.

Destination Laos

QUELQUES CHIFFRES

superficie : 236 800 km2

Pays frontaliers : Cambodge, Chine, myanmar, Thaïlande, Vietnam

Population : 6,8 millions d’habitants (estimation 2009)

Langue officielle : lao

Taux d’alphabétisation : 69%

PNB par habitant (en parité de pouvoir d’achat) : 2 110 $Us (estimation 2008)

inflation : 6,8%

Nom original : Lan Xang Hom Khao (million d’éléphants, Parasol blanc)

Nombre d’éléphants aujourd’hui : environ 2 000

Longueur de la partie du mékong coulant au Laos : 1 865 km

11

Ces dernières années, le gouvernement a reconnu l’importance financière de l’écotourisme (voir l’encadré p. 73), notamment pour les populations défavorisées. De nombreux projets à petite échelle, des treks et des circuits dans les villages de la province de Khammuan à la Jhai Coffee Farmer Cooperative (voir l’encadré p. 300), sur le plateau des Boloven, apportent des revenus supplémentaires aux paysans pauvres.

De graves menaces pèsent toutefois sur l’environnement. L’exploitation illégale ou non planifiée du bois pose de sérieux problèmes depuis des années. De plus, la construction de dizaines de barrages hydroélectriques (voir l’encadré p. 81) dans la prochaine décennie, souvent par des entreprises peu soucieuses des populations locales et de l’environnement, risque de rapidement bouleverser les écosystèmes de manière irréversible.

Le Laos doit réussir à concilier ces enjeux divergents pour exploiter au mieux sa situation de carrefour d’échanges commerciaux et de destination touristique sans se laisser déborder par les intérêts de tiers. Le chemin n’est pas aisé pour une nation qui s’est souvent retrouvée étranglée par des acteurs étrangers. Pour les voyageurs qui veulent découvrir un pays en pleine mutation, un pied apparemment figé dans l’époque communiste et l’autre avançant résolument vers un avenir moderne, le Laos est aujourd’hui une destination fascinante.

12 d e s T i N aT i o N L a o s

Depuis que la plupart des voyageurs peuvent obtenir un visa de 30 jours à l’arrivée (p. 324), les principales préoccupations avant le départ se résument à trouver de bons livres sur le Laos, à choisir un itinéraire et prévoir suffisamment d’argent pour la durée du voyage. Le Laos est un pays peu coûteux où l’on se déplace facilement, qui séduira les visiteurs prêts à s’adapter à son rythme nonchalant. Ne vous attendez pas à ce que tout soit à l’heure ; armez-vous de sourires et oubliez vos habitudes.

QUAND PARTIRNovembre à février constitue la meilleure période pour visiter la majeure partie du Laos, quand les pluies se font rares et que la chaleur reste supportable. C’est aussi la principale saison des bun (fêtes ; voir p. 322) nationales et régionales.

Le début de la saison des pluies (vers le mois de juin) est une bonne époque pour les provinces montagneuses du Nord, car les températures sont modérées en altitude. Les montagnes demeurent relativement supportables durant la saison chaude (de mars à mai), mais sont souvent cachées par la fumée des brûlis. En revanche, évitez le Sud durant cette période : le thermomètre atteint les 40°C dans la journée et ne baisse guère la nuit.

La saison des pluies n’est pas aussi déplaisante qu’on peut le penser. Les fortes averses, souvent brèves, peuvent alterner avec de longues périodes ensoleillées. Les pluies balayent la poussière, laissant le ciel et la terre plus clairs et plus brillants. Il existe bien sûr de mauvais côtés : les pistes peuvent se transformer en bourbiers et les longs trajets dans des régions reculées comme Salavan, Phongsali et Sainyabuli peuvent devenir impossibles. Durant cette période, la navigation fluviale constitue une bonne alternative. Si vous prévoyez de nombreux déplacements en bateau, novembre est idéal : les inondations sont habituellement terminées et le niveau de l’eau reste suffisamment élevé pour une navigation optimale. Entre janvier et juin, l’étiage peut rendre la navigation difficile sur certaines rivières.

La haute saison touristique s’étend de décembre à février et en août. La fréquentation est particulièrement forte en janvier, et il est alors préférable de réserver.

VOYAGE RESPONSABLEIl s’agit surtout de faire preuve d’attention envers ce qui vous entoure. Réfléchissez aux répercussions de vos actes et vous trouverez certainement la bonne attitude à adopter, pour le pays et ses habitants. Outre les gestes de base comme ne pas laisser de détritus et ne pas faire laver ses serviettes tous les jours, veillez à choisir les bons prestataires pour le trekking et d’autres activités ; pour des compagnies respectueuses de l’environnement, reportez-vous p. 382. Loger chez l’habitant constitue l’une des expériences les plus gratifiantes et mémorables de soutien du tourisme responsable : votre argent bénéficie directement à la population et vous avez la possibilité de découvrir le “vrai Laos”.

COÛT DE LA VIELe Laos reste un pays peu coûteux. En se contentant de soupes de nouilles et de pensions très bon marché, on peut vivre avec 7 $US par jour (transport non compris) en province, un peu plus à Luang Prabang et à Vientiane. Avec 20 $US, vous pourrez vous offrir des repas corrects

Mise en route

Pour plus d’informations, consultez les tableaux du climat p. 319.

13

et une chambre sans prétention (p. 326) avec sdb. Si vous désirez la climatisation, l’eau chaude et une nourriture falang (occidentale), comptez entre 25 et 30 $US par jour en limitant vos dépenses. Les prix s’envolent si vous optez pour des restaurants et des hôtels haut de gamme (à Luang Prabang, des suites coûtent plus de 1 400 $US), mais ces établissements luxueux se limitent à Vientiane, à Luang Prabang et à une poignée de lieux très touristiques.

Ajoutez à ces estimations les frais de transport, qui varient considérablement selon la rapidité du moyen de locomotion. Prévoyez de 80 à 160 $US pour un vol intérieur (p. 341). Un trajet longue distance en bateau coûte habituellement quelque 10 $US et constitue un plaisir en lui-même. La plupart des déplacements en bus valent de 2 à 20 $US ; l’encadré p. 114 vous donnera une idée plus précise des prix. Comptez également une réserve pour les diverses activités de plein air – par exemple 18/35 $US par jour pour un trek organisé en groupe/seul.

La plupart des dépenses se règlent en kips laotiens (LAK) ; dans certains endroits, vous pourrez payer en dollars US, en bahts thaïlandais (THB) ou même en yuans chinois (RMB), des devises préférées dans quelques villes frontalières. Dans ce guide, nous indiquons les prix dans la monnaie que l’établissement privilégie. Les cartes de crédit ne sont acceptées qu’à Vientiane et à Luang Prabang. Seules quelques capitales de province disposent de DAB. Munissez-vous de suffisamment d’espèces convertibles (dollars US ou bahts thaïlandais), surtout si vous passez par un poste-frontière reculé ou si vous prévoyez un trek avant de rejoindre une grande ville.

LIVRES à EmPORTER Si les ouvrages sur le Laos restent peu nombreux, il en existe suffisamment pour nourrir vos rêves avant le départ et vous intéresser en cours de route. Vous trouverez d’autres références bibliographiques dans les chapitres Histoire (p. 23) et Culture (p. 44).

Parmi plusieurs récits de voyages classiques écrits par des Français au Laos, celui de l’explorateur Henri Mouhot, Voyage dans les royaumes de Siam, de Cambodge et de Laos (Arléa, 2010), décrit son périple de 1858 à 1860 au terme duquel il trouva la mort. Il est enterré près de Luang Prabang (p. 170).

La vie de Francis Garnier, pionnier lucide de la présence française en Indochine, est retracée dans Francis Garnier (1839-1873), sa vie d’après ses lettres et ses écrits (Scripta, 1997). On peut y lire des détails sur sa fameuse exploration du Mékong (1858-1860) menée conjointement avec Doudart de Lagrée (qui périt dans cette aventure).

Seul civil de l’expédition du Mékong, Louis de Carné livre dans Le Mékong (Magellan & Cie, 2005) une version non officielle de cette

QUELQUES PRIX

Bol de nouilles en province 5 000 LaK

repas français à Vientiane 15 $Us

Chambre petit budget avec clim 6-19 $Us

Nuit/repas chez l’habitant 30 000/20 000 LaK

accès internet 4 000-18 000 LaK l’heure

Bus Vientiane-Luang Prabang 95 000-115 000 LaK

LES NUMÉROS DE TÉLÉPHONE PORTABLE

Depuis�2010,�les�numéros�de�téléphone�portable�laotiens�comportent�un�chiffre�supplémentaire.�Celui-ci� correspond�au�numéro�de� l’opérateur,� identifiable�par� le�premier� chiffre�du�numéro�de�téléphone�(après� le�020-).�Un�5�a�été�ajouté�aux�numéros�commençant�par�4,�5�ou�6�(le�020-560�6549�est�ainsi�devenu�le�020-5560�6549),�un�7�aux�numéros�commençant�par�7�et�un�9�aux�numéros�commençant�par�8�ou�9.�Actuellement,�aucun�chiffre�n’a�été�ajouté�aux�numéros�commençant�par�2�ou�3,�mais�cela�peut�changer.�Nous�nous�sommes�efforcés�d’indiquer�les�numéros�corrects�lors�de�nos�recherches,�mais�sachez�que�vous�trouverez�parfois�des�numéros�erronés�dans�les�brochures�touristiques,�et�que�de�nouveaux�changements�peuvent�intervenir.

14 m i s e e N r o U T e • • L i v r e s à e m p o r t e r

exploration jalonnée de périls, qui fut publiée en France sous forme de feuilleton en 1869.

L’Homme du Mékong (Phébus, 1994) du médecin et explorateur Jules Harmand, grand découvreur de l’Indochine sauvage, nous fait remonter le cours du Mékong depuis le Laos. L’auteur sera le premier à rejoindre en 1877 les bastions les moins accessibles de la cordillère Annamitique.

Quelques années plus tard, Auguste Pavie, vice-consul français au Laos, raconte dans Au pays du million d’éléphants et du parasol blanc (L’Harmattan, 2000) son voyage à dos d’éléphant, en pirogue et à pied à travers le pays laotien – un véritable document historique.

Première Européenne venue seule en Indochine en 1897, Isabelle Massieu sillonna la jungle de Luang Prabang à Vientiane et se laissa séduire par les mœurs laotiennes, dont elle admirait l’authentique liberté. Son récit, Le Laos (Magellan & Cie, 2008), fut publié en 1900 dans La Revue des deux mondes.

Grand classique du récit de voyage sur le Laos, La Nuit du dragon : voyages en Indochine (10/18, 1998), de Norman Lewis, relate l’expédition de l’auteur jusqu’au nord du Laos en 1949 et dépeint avec un humour tout britannique une Indochine en pleine effervescence.

SITES INTERNET Il existe relativement peu de sites Internet consacrés au Laos. Voici les meilleurs que nous ayons trouvés à ce jour :Ambassade�de�France�au�Laos�(www.ambafrance-laos.org). Une bonne source d’informations sur les différents visas, un calendrier des événements et des liens utiles.Ambassade�de�la�RDP�du�Laos�en�France�(www.laoparis.com).�des renseignements sur le pays classés par thèmes : ambassade, visas, sites touristiques, ainsi que des liens vers divers sites. Communauté�lao�en�France�(www.laofr.net). Le site de la communauté lao en France diffuse des actualités, des chants hmong, ainsi que divers renseignements sur le pays et les voyages au Laos (comme les vols bon marché).

N’OUBLIEZ PAS...

le�choix�sera�plus�restreint,�mais�vous�trouverez�au�laos�presque�tout�ce�dont�vous�aurez�besoin,�à�des�prix�plus�bas�que�dans�votre�pays.� Il� reste�néanmoins�certaines�choses�à�ne�pas�oublier,� à�commencer�par�une�bonne�dose�de�patience,� le� sens�de� l’humour�et� la� faculté�de� relativiser� les�problèmes.�quelques�objets�indispensables��:�

�� un�sarong�(pour�les�femmes�et�les�hommes)�afin�de�se�baigner�pudiquement�comme�les�laotiens.�

�� des�photos�de�famille�à�montrer�quand�la�langue�devient�un�obstacle.�

�� un�guide�de�conversation�pour�vous�aider�à�surmonter�cette�barrière.�

�� des�contraceptifs�et�des�tampons�si�nécessaire.

�� une�bonne�crème�solaire,�un�antimoustique�efficace,�et�une�lampe�torche�pour�les�grottes�et�les�villages�dépourvus�d’électricité.�

�� des�vêtements�légers�qui�ne�se�repassent�pas.

�� des�sandales�confortables,�faciles�à�ôter�avant�d’entrer�dans�les�temples�ou�les�maisons.�

�� un�leatherman�(ou�un�outil�multifonction�similaire),�des�lunettes�de�soleil�et�un�bandana�si�vous�avez�l’intention�de�circuler�à�moto.�

�� un�pull�ou�une�veste�légère�pour�la�saison�fraîche,�les�provinces�montagneuses�ou�les�trajets�de�nuit�en�bus.

15m i s e e N r o U T e • • s i t e s i n t e r n e t

TOP TEN

fÊTES fABULEUSESle�laos�célèbre�plusieurs�fêtes�par�mois,�toute�l’année�(p.�322),�en�plus�des� jours�fériés�nationaux.�voici�les�plus�impressionnantes�:

1 makha�Busa�(Pleine�lune�;�nationale).�Février�(p.�323)

2 Bun�vat�Phu�(Champasak).�Février�(p.�281)

3 Fête�de�l’Éléphant�(diverses�localités�de�la�province�de�sainyabuli.�mi-février�(p.�183)

4 Bun�Pha�Wet�(nationale).�mars�(p.�323)

5 Bun�Pi�mai�lao�(Nouvel�An�lao�;�luang�Prabang).�Avril�(p.�154)�

6 Bun�Bang�Fai�(fête�des�Fusées�;�nationale).�mai�(p.�323)�

7 Bun�khao�Phansa�(nationale).�Juillet�(p.�323)

8 Bun�Awk�Phansa�(nationale).�Octobre�(p.�323)

9 Bun�Nam�(fête�des�eaux,�courses�nautiques�;�vientiane,�savannakhet,�Huay�xai).�Octobre�(p.�100)

10 Bun�Pha�That�luang�(vientiane).�Octobre-novembre�(p.�100)

NATURE ET AVENTURE : LE GRAND fRISSONIl�n’y�a�pas�de�meilleur�pays�en�Asie�que�le�laos�pour�conjuguer�les�plaisirs�de�la�nature�et�de�l’aventure.

1 monter�une�expédition�d’une�semaine�jusqu’à�Nong�Fa�dans�la�ZNP�de�Dong�Ampham�(p.�311)

2 Traverser�en�bateau�la�grotte�Tham�kong�lo�(p.�242),�longue�de�7�km

3 se�lancer�sur�la�piste�des�tigres�au�cœur�de�la�forêt�depuis�vieng�Thong�(p.�203)

4 Descendre�en�kayak�l’une�des�plus�belles�sections�de�la�Nam�Tha,�au�sud�de�luang�Namtha�(p.�222)

5 Escalader�les�grottes�et�les�formations�karstiques�de�vang�vieng�(p.�135)

6 Jouer�à�Tarzan�durant�trois�jours�en�glissant�d’arbre�en�arbre�et�en�dormant�dans�des�cabanes�au�cours�de�l’extraordinaire�Gibbon�Experience�(p.�172)

7 Découvrir�des�villages�akha�hors�du�temps�au�cours�d’une�randonnée�dans�la�province�de�Phongsali�(voir�p.�232)

8 Tracer�une�piste�jusqu’aux�grottes�de�Tham�lot�se�Bang�Fai�et�la�ZNP�de�Hin�Namno�(p.�253),�pratiquement�ignorées

9 Faire�un�circuit�à�moto�d’une�semaine�dans�le�sud�du�laos�(p.�297)

10 Grimper�le�Phu�Asa�à�dos�d’éléphant�(p.�283)

mÚAN (AmUSEmENT) LAOGoûter� un� plat� ou� une� boisson� au� nom� étrange,� être� partant� pour� une� expérience� inédite,� les�occasions�ne�manquent�pas�de�s’amuser�à�la�laotienne.�

1 Cahoter�à�l’arrière�d’un�sǎwngthǎew en�compagnie�de�laotiens,�de�poules�et�de�sacs�de�riz�(p.�342)

2 se�mesurer�aux�habitants�dans�une�partie�de�petang�(p.�61)

3 Boire�une�Beerlao�avec�de�la�glace�(p.�65)

4 Préférer�un�authentique�repas�laotien�dans�un�marché�à�un�restaurant�touristique�(p.�63)

5 Partager�du�lào-láo�(alcool�de�riz)�ou�un�pichet�de�lào-hǎi�;�p.�65)

6 Acheter�du�café�et�de�la�soie�tissée�dans�les�villages�du�sud�

7 sourire�aux�passants�que�vous�croisez

8 vous�laver�dans�le�mékong�à�Don�Daeng�(p.�281)

9 vous�régaler�de�riz�gluant�et�de�làap�(salade�de�viande)�avec�la�famille�qui�vous�héberge�(p.�46)

10 Regarder�les�moines�collecter�les�aumônes�au�petit�matin�à�luang�Prabang�(p.�155)

Myanmar(Birmanie) Vietnam

LAOS

16 m i s e e N r o U T e • • s i t e s i n t e r n e t

Ecotourism�Laos�(www.ecotourismlaos.com, en anglais). d’une élégante simplicité, ce site regorge d’informations sur l’environnement au Laos et met l’accent sur le trekking et d’autres activités liées à l’écotourisme. recommandé. Lao�National�Tourism�Administration (www.tourismlaos.org, en anglais). essentiellement des informations touristiques à jour fournies par le gouvernement, ainsi que les taux de change précis du kip et des liens intéressants. Lonely�Planet (www.lonelyplanet.fr). Une présentation synthétique du Laos dans la rubrique "destinations", le forum pour poser toutes vos questions sur le pays, et une newsletter pour vous tenir informé de l’actualité du voyage.Vientiane�Times�(www.vientianetimes.org.la). Le site du seul journal en anglais du pays, édité par le gouvernement.

17 m i s e e N r o U T e • • s i t e s i n t e r n e t

� � � � � � � � �

Mékong

Pak Beng

Vang Vieng

Huay Xai

Vientiane

Luang Prabang

LAOS

Passez�par�de�paisibles�villages�

et�des�gorges�escarpées�en�remontant�le�

Mékong�jusqu’à�Luang�Prabang,�puis�suivez�la�Rte�13�qui�serpente�dans�les�montagnes�entre�Kasi�et�Vang�Vieng�avant�de�rejoindre�

Vientiane�–�un�itinéraire�de�

700�km.

ItinérairesGRANDS CLASSIQUESLE NORD Une�à�deux�semaines�/�de�Huay�Xai�à�VientianeDevenu un classique du voyage au Laos, l’itinéraire nord reste l’un des meilleurs pour avoir un bon aperçu du pays en un temps relativement court.

Prenez un ferry à Chiang Khong, en Thaïlande, et entrez au Laos à Huay�Xai (p. 171), puis embarquez sur l’un des bateaux lents qui sillonnent le Mékong jusqu’à Luang Prabang. Au cours de ce trajet de deux jours, vous passerez la nuit dans le village de Pakbeng (p. 179), au bord du fleuve. Un paysage splendide de villages, de falaises calcaires et de forêts se déroule tout au long du Mékong.

La visite de Luang�Prabang (p. 143), ancienne capitale royale pleine de charme, et de ses alentours peut aisément occuper une semaine.

De là, continuez vers le sud par la spectaculaire Rte 13 et faites halte à Vang�Vieng (p. 130), un rendez-vous de voyageurs entouré de pics calcaires constellés de grottes. Après quelques jours de tubing et de spéléologie, rejoignez Vientiane (p. 83), la paisible capitale du pays.

18

Mékong

PakseChampasak

Savannakhet

Tha Khaek

Vientiane Tham Kong Lo

Si Phan Don

LAOS

Sites calcairesde Khammuan

Vat PhuChampasak

Suivant�la�Rte�13�vers�le�sud�le�long�du�Mékong,�ce�périple�de�700�km�traverse�des�plaines�alluviales�et�des�collines�vallonnées,�sillonnées�de�cours�d’eau�limpides�et�émaillés�de�villages�traditionnels.�Préparez-vous�à�emprunter�bus,�sǎwngthǎew,�moto�et�bateau.�Selon�le�temps�dont�vous�disposez,�n’hésitez�pas�à�faire�des�détours�à�l’est�de��la�Rte�13.��

LE SUD� Une�à�trois�semaines�/�de�Vientiane�à�Si�Phan�DonCe circuit vous fera pénétrer au cœur de la culture des basses terres du Laos, un monde de larges plaines f luviales plantées de rizières et de maisons en bois sur pilotis abritant des métiers à tisser artisanaux.

Commencez par Vientiane (p. 83), la capitale du pays, et profitez de ses restaurants, de ses boutiques, de ses sites historiques et de sa vie nocturne. Filez au sud jusqu’à Tha�Khaek (p. 245), typique bourgade assoupie des rives du Mékong, puis suivez la Rte 12 vers l’est pour explorer les grottes�calcaires� de� Tham�Xieng� Lap� (province de Khammuan, p. 250) ou faites la Boucle (p. 252) en vous arrêtant à l’extraordinaire Tham�Kong�Lo (p. 242).

Continuez vers le sud jusqu’à Savannakhet� (p. 254), où vous aurez un aperçu de l’aspect de la Vientiane postcoloniale avant sa rénovation par le gouvernement laotien avec l’aide internationale.

Poursuivez vers le sud jusqu’à Pakse (p. 267) et, si vous en avez le temps, rejoignez Champasak (p. 276) à l’est. Ce bourg paisible donne accès au plus important site archéologique du pays, le Vat�Phu�Champasak (p. 278), un temple de style angkorien dont les ruines s’étagent sur les pentes du Phu Pasak, un mont sacré.

Enfin, faites un saut à Si�Phan�Don (Quatre Mille îles ; p. 285), un archipel d’îles fluviales idylliques où la vie des paysans et des pêcheurs n’a guère changé depuis un siècle. Détendez-vous en vous balançant dans un hamac avant de continuer vers le Cambodge ou de rejoindre la Thaïlande via Chong Mek.

19 i T i N é r a i r e s • • G r a n d s c l a s s i q u e s

Mékong

Muang Ngoi Neua

KhuaMuang

PhongsaliHat Sa

Muang La

Udomxai

ThongVieng

Vieng Xai

NeuaSam

Phonsavan

Nong Khiaw

Plaine des Jarres

OuNam

LAOS

Grottesde Chom Ong

Grottes,�villages�traditionnels�et�mystérieuses�

reliques�ponctuent�ce�parcours�

aventureux�qui,�par�des�chemins�

différents,�vous�conduira�

jusqu’à�deux�des�postes-frontières�lao-vietnamiens�les�plus�reculés�et�spectaculaires.

HORS DES SENTIERS BATTUSRÉGIONS SAUVAGES DU NORD Deux�à�trois�semaines�/�d’Udomxai��

au�Vietnam�ou�à�PhonsavanExplorez les villages de montagne, les rivières et les grottes du Nord. Démarrez dans la province méconnue d’Udomxai�(p. 209) par une visite des vastes grottes�de�Chom�Ong�(p. 213) et de la jolie localité de Muang�La�(p. 214), qui possède un bouddha “magique”.

Prenez ensuite la belle route cahoteuse de Phongsali (p. 231), une curieuse ville de montagne renommée pour ses plantations de thé et son excellent “whisky” vert. Elle constitue une base idéale pour des treks dans des villages habités pour la plupart par des Akha, aux croyances particulières et aux costumes splendides. De Hat�Sa (p. 235), un trajet en bateau d’une journée vers le sud conduit à la charmante Muang�Khua (p. 228). Un bus quotidien la relie désormais à Dien Bien Phu, au Vietnam. Vous pouvez aussi descendre en bateau la superbe Nam Ou durant une journée jusqu’à Muang�Ngoi�Neua�(p. 207) et à Nong�Khiaw (p. 204), deux villages accueillants au cœur de paysages magnifiques. De Nong Khiaw, dirigez-vous vers l’est via Vieng�Thong (p. 203), la “ville des tigres”, jusqu’à l’étonnante Sam�Neua (p. 196). Son principal attrait est l’excursion à Vieng�Xai (p. 200), où les dirigeants du Pathet Lao vécurent dans les grottes de 1964 à 1973 pour échapper aux bombes de l’armée américaine. De Sam Neua, un bus rejoint chaque jour le Vietnam par une route spectaculaire, jalonnée de grottes similaires. Vous pouvez aussi revenir sur vos pas, vous rendre à Phonsavan (p. 189) et découvrir la mystérieuse plaine�des�Jarres (p. 193).

20 i T i N é r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

Mékong

Pa-amAttapeu

Pakse Paksong

SekongTat Lo

Salavan

Tahoy

ChampasakUtayan Bajiang

Nong Fa

Se K

ong

Se Kong

ZNP de Se Pian

Tat Fan

Plateaudes Boloven

Provinced’Attapeu

Tout�au�long�de�cet�itinéraire�de�quelque�650�km,�vous�grimperez�dans�les�plantations�de�café�du�plateau�des�Boloven,�vous�découvrirez�de�spectaculaires�chutes�d’eau�et�des�villages�qui�n’ont�guère�changé�depuis�la�fin�de�la�guerre�du�Vietnam.

BOLOVEN ET AU-DELà de�10�à�14�jours�/�de�Pakse�à�PakseCe périple dans les provinces reculées du sud du Laos peut s’effectuer en véhicule privé, petite moto comprise, ou plus lentement et de manière plus conviviale en transports publics. Mieux vaut le faire durant la saison sèche.

Après un ou deux jours à Pakse (p. 267) pour l’organiser, partez vers le plateau�des�Boloven�(p. 296) et Tat�Fan (p. 298), les chutes les plus impressionnantes du pays. Arrêtez-vous à Paksong (p. 299), la capitale du café, pour acheter du Java avant de continuer vers Sekong�(p. 306) en passant par Laven, Katang et d’autres villages. Bourgade somnolente, Attapeu�(p. 308) est idéale pour se détendre et admirer les couchers de soleil sur la Se Kong ; pour varier les plaisirs, faites une excursion d’une journée au village de Pa-am�(p. 311) sur la piste Hô Chi Minh, et passez une nuit chez l’habitant dans la ZNP�de�Se�Pian�(p. 285). Vous pouvez aussi rejoindre le lointain lac de Nong�Fa (p. 311), une ancienne base de repos sur la piste Hô Chi Minh au cœur de la jungle, désormais accessible par la route.

Revenez sur la Rte 16, traversez Sekong et tournez en direction du nord à Tha Taeng sur une longue route en latérite qui descend vers Beng. Consacrez une journée à Salavan (p. 303) et, si la saison s’y prête, empruntez la route peu fréquentée qui rejoint Tahoy (p. 304). Jadis étape importante sur la piste Hô Chi Minh, cette localité isolée, habitée par des Ta-oy, a aujourd’hui retrouvé son calme.

La superbe�Tat�Lo (p. 301), régulièrement remplie de baroudeurs, surprend après des jours quasiment sans contact avec des Occidentaux. L’Utayan�Bajiang�Champasak�(p. 276) constitue une halte séduisante pour déjeuner en retournant à Pakse.

21 i T i N é r a i r e s • • H o r s d e s s e n t i e r s b a t t u s

VOYAGES THÉMATIQUESCIRCUIT SPORTIf �Le Laos offre d’innombrables possibilités d’activités en plein air. Commencez par une randonnée à pied ou à vélo ou une excursion en kayak dans la ZNP�de�Nam�Ha�(p. 219), ou traversez les forêts en tyrolienne et dormez dans une

cabane grâce à la Gibbon�Experience (p. 172). Rejoignez Vang�Vieng (p. 130), capitale des

activités sportives, pour faire de la varappe, du kayak et du cyclotourisme.

Combinez la descente en kayak de la Nam Lik avec un détour au Nam�Lik�Jungle�Fly (p. 130) ou un séjour au Nam�Lik�Eco-Village (p. 130). À Vientiane (p. 83), prenez le temps de vous faire masser au Vat�Sok�Pa�Luang (p. 97), avant un trek à la recherche des éléphants dans la ZNP�de�Phu�Khao�Khuay (p. 117).

À Tha Khaek, au sud, effectuez une randonnée dans la ZNP�de�Phu�Hin�Bun�(p. 242) pour découvrir ses fabuleux points d’eau et traverser en bateau la grotte Tham� Kong� Lo (p. 242), longue de 7 km. Pour une marche plus sportive, rendez-vous à Pakse (p. 267) et organisez un trek dans la ZNP�de�Se�Pian (p. 285). Ponctuez votre voyage par une balade à dos

d’éléphant jusqu’aux mystérieuses ruines de Phu�Asa (p. 283) ou par une croisière dans les jolies îles de Si�Phan�Don�(p. 285).

CIRCUIT CULTUREL Pour une première approche de la culture laotienne, démarrez à Vientiane où vous pourrez suivre un stage de cuisine, de tissage ou de lao. Ainsi armé, prenez un bus qui suit le Mékong vers le sud jusqu’à Savannakhet (p. 254), un bastion de la culture des Lao Loum (Lao des plaines). Louez une moto pour explorer les villages et les temples de Champhone (p. 260), ou séjournez chez l’habitant en participant à la cueillette dans la forêt sacrée de Dong�Natad (p. 261).

Rejoignez Luang�Prabang (p. 143) au nord, visitez ses nombreux temples et, comme les habitants pieux, faites l’aumône aux moines en robe safran lors du tak bat matinal. De Luang Prabang, plusieurs fascinantes possibilités permettent de découvrir la diversité ethnique du nord du pays. Vous pourrez apprendre le pouvoir des noms chez les Hmong à Ban�Phakeo (p. 195), observer la fabrication du papier par les Lenten à Ban�Nam�Di (p. 218), boire du boi k’dang à l’aide d’une longue paille avec des Khamu près des grottes�de�Chom�Ong�(p. 213), visiter des plantations de thé séculaires à Ban�Komaen (p. 234), rencontrer les cornacs thaï lü aux environs de Hongsa (p. 181) ou encore fumer d’immenses bongs en bambou près de Muang�Sing (p. 223) en compagnie des Akha, l’ethnie la plus facilement reconnaissable.

Phu AsaZNP de Se Pian

Pakse

Nam Lik Eco-VillageNam Lik Jungle Fly

Gibbon Experience

Tham Kong Lo

ZNP de Phu Hin Bun

Si Phan Don

ZNP de Nam Ha

Vang ViengZNP de Phu Khao Khuay

Vientiane et vatSok Pa Luang

Muang Sing

Hongsa

Ban Phakeo

PrabangLuang

Savannakhet et Dong Natad

Champhone

Vientiane

Ban Nam Diet Ban Komaen

Grottesde Chom Ong

22 i T i N é r a i r e s • • V o y a g e s t h é m a t i q u e s

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