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L’Obs ervatoier BBC www.observatoirebbc.org/site/lr [email protected] 25/10/2015 Retours d’Expériences Cette étude a pour objectif de présenter les premiers retours d’expérience sur les bâtiments lauréats de l’appel à projets Construisons et Rénovons en Languedoc- Roussillon. Ces projets ont pour objectifs d’atteindre le niveau Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie 2013. Cette capitalisation intègre des analyses sur les performances énergétiques des bâtiments, sur les équipements installés, sur les systèmes constructifs et matériaux utilisés, ainsi que sur la dimension économique des projets. ZAC des Grisettes L’OBSERVATOIRE DES BATIMENTS BASSE CONSOMMATION EN LANGUEDOC ROUSSILLON Mas Cobado Les Grisettes

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  • L ’ O b s e r v a t o i e r B B C

    w w w . o b s e r v a t o i r e b b c . o r g / s i t e / l r l e f e u v r e @ e f f i n e r g i e . o r g

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    Retours d’Expériences Cette étude a pour objectif de présenter les premiers retours d’expérience sur les bâtiments lauréats de l’appel à projets Construisons et Rénovons en Languedoc-Roussillon. Ces projets ont pour objectifs d’atteindre le niveau Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie 2013. Cette capitalisation intègre des analyses sur les performances énergétiques des bâtiments, sur les équipements installés, sur les systèmes constructifs et matériaux utilisés, ainsi que sur la dimension économique des projets.

    ZAC des

    Grisettes

    L’OBSERVATOIRE DES BATIMENTS BASSE CONSOMMATION EN LANGUEDOC ROUSSILLON

    Mas Cobado – Les Grisettes

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    6. Equipements

    5. Bâti

    4. Performance

    3. Dynamique

    2. Périmètre

    1. Contexte

    7. Confort d’été

    8. Economique

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    L’Observatoire BBC en Languedoc Roussillon

    Un outil pédagogique 2.0 www.observatoirebbc.org/site/lr/

    Un périmètre Les bâtiments à basse consommation (BBC-Effinergie, BBC-Effinergie Rénovation), Effinergie+ et BEPOS-Effinergie

    Des objectifs Identifier, valoriser et diffuser du contenu pédagogique

    Des fonctionnalités Moteur de recherche, géolocalisation, études et statistiques

    184 projets Etudiés et présentés au travers de fiches opérations

    280 acteurs Référencés et valorisés

    Des partenaires La Direction Régionale de l’ADEME La Région Languedoc-Roussillon

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    1. Le Contexte :

    Figure 1 : Ecole Chengdu – Montpellier – Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

    Ce rapport est le premier retour d’expérience sur les bâtiments lauréats de l’appel à projet « Construisons et Rénovons en Languedoc-Roussillon ». Il se focalise sur les projets ayant été conçus avec le moteur de calcul RT2012 et ayant pour objectif d’atteindre le niveau Effinergie+. Il s’adresse à l’ensemble de la filière de la construction. Il a été réalisé à partir des données issues de l’Observatoire des Bâtiments Basse Consommation en Région Languedoc-Roussillon (www.observatoirebbc.org/site/lr/). Cet Observatoire a été créé en 2013 par l’Association Effinergie, en partenariat avec la Direction Régionale de l’ADEME et la Région Languedoc-Roussillon. Cet outil pédagogique a pour objectifs : - D’identifier la dynamique engendrée par les

    labels Effinergie+, BEPOS-Effinergie en Région Languedoc-Roussillon

    - D’identifier les technologies utilisées dans les projets lauréats

    - D’analyser les évolutions techniques par rapport aux bâtiments BBC-Effinergie

    - De promouvoir les acteurs de filière du bâtiment s’engageant dans des démarches exemplaires

    - D’établir des premières tendances technico-économiques

    Enfin, cette étude contribue à préparer les évolutions des exigences des futurs appels à projets. En parallèle, elle contribue à quantifier l’impact économique des référentiels, utilisés dans les appels à projets, sur le marché de la construction et d’identifier les freins au développement des labels de l’association Effinergie. Important : Les résultats, présentés dans le cadre de cette étude, sont issus d’un échantillon décrit dans le chapitre suivant. Ils proposent une illustration des bâtiments lauréats sur un périmètre défini à un instant donné.

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  • 2. Le périmètre de l’étude

    Quelle typologie de bâtiments ? L’échantillon de l’étude concerne 12 projets, soit plus de 15 000m² de SHON RT. En tertiaire, les bâtiments étudiés sont des immeubles de bureaux (n=5) et des bâtiments d’enseignements (n=3). Les deux logements collectifs sont des opérations privées. L’un des deux projets à la particularité d’être programme d’habitat participatif (Zac les Grisettes). Les deux logements individuels sont deux maisons individuelles en logement social.

    Chaque projet bénéficie d’une fiche opération au sein de l’Observatoire des Bâtiments Basse Consommation en Région Languedoc-Roussillon. Ces fiches décrivent les aspects techniques et économiques du projet. Qui communique les données ? Les données techniques sont communiquées par la Direction Régionale de l’ADEME et la Région Languedoc-Roussillon en phase conception. Les Bureaux d’études sont contactés afin de valider les éventuelles évolutions techniques et les données sont mises à jour à la réception du bâtiment. Quel périmètre énergétique ? L’ensemble des bâtiments étudiés ont, à minima, un niveau Effinergie+. Les études thermiques réglementaires de chaque projet sont analysées. …

    Figure 2 : Maison Sud de France - Pérols - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

    2 projets 2 projets 8 projets 190 m² 3 684 m² 11 160 m²

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    3. La dynamique

    Le Label Effinergie + En France, le label Effinergie + représente plus de 14 500 logements et 325 000 m² de tertiaire. Les logements collectifs représentent près de 94% des logements en cours de certification. Ces projets sont principalement situés en Région Ile de France. Dans le secteur du logement individuel, la maison individuelle groupée représente 93% des demandes de certification. Enfin, dans le secteur tertiaire, 39 opérations ont déposé une demande de certification. Elles se situent principalement en Bretagne, Ile de France et Rhône-Alpes. Près de 60% de ces opérations sont des immeubles de bureaux. En région Languedoc-Roussillon, une opération de 16 logements collectifs a déposé une demande de certification Effinergie+. Aucune

    demande n’a été faite pour le logement individuel et le tertiaire. Le Label Bepos-Effinergie En France, 8 programmes de logements collectifs (184 logements) et 12 dossiers de logements individuels (67 logements) ont été déposés depuis l’existence du label. En tertiaire, 16 opérations sont en cours de certification dont une majorité concerne des bâtiments d’enseignement (56%) et des immeubles de bureaux (39%). En région Languedoc-Roussillon, 2 maisons individuelles ont été certifiées BEPOS-Effinergie 2013 à Castelnaudary Pour en savoir plus - consulter le bilan de la certification en Languedoc-Roussillon

    Figure 3 : Siège Izuba Energies – Fabrègues - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

    http://www.observatoirebbc.org/site/lr/BilanCertificationhttp://www.observatoirebbc.org/site/lr/BilanCertification

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    4. Les performances

    Surface et compacité

    Sur l’échantillon étudié, les bâtiments présentent des surfaces légèrement inférieures aux projets étudiés à l’échelle nationale. Cependant, les 2 maisons individuelles étudiées sont des logements sociaux. Ces derniers présentent généralement des surfaces plus petites que des logements privés. Les bâtiments résidentiels semblent être plus compacts que ceux étudiés au niveau national.

    Cependant, ces premières observations devront être confirmées avec un plus grand nombre de projets.

    1 Compacité : Ratio surface parois extérieures / SHON RT.

    Les consommations sans production locale d’électricité

    Le tableau ci-dessous présente les niveaux de consommations des bâtiments sans prendre en compte la production locale d’électricité. Ainsi, sur l’ensemble des lauréats étudiés de notre échantillon, le niveau de consommation des bâtiments est inférieur de 26% à 42% par rapport à l’exigence du label.

    Dans les deux maisons individuelles, le chauffage (48%) et l’ECS (36%) représentent plus de 80% de la consommation totale. L’éclairage (11%) et la ventilation (5%) sont les deux autres postes de consommations. Sur les deux programmes collectifs, l’ECS représentent en moyenne 58% de la consommation totale. La consommation de chauffage ne représente plus que 22%. Enfin, l’éclaire se situe autour de 11%, la ventilation à 6% et les auxiliaires à 3%. Dans le cas d’un tertiaire avec un système de refroidissement présent (catégorie CE2), les deux principaux postes sont le froid (33%) et

    Bâtiment SHON RT (LR/National)

    Compacité1

    (LR/National)

    Maison 98/112 m² 1.75/2.2

    Collectif 81/79 m² 1.14/1.31

    Bureaux 1 041/6 825 m² 2/1.2

    Cep Label

    Cep Max

    Gain %

    Gain kWhep/m².an

    Maison 37.8 61 42 23

    Collectif 34.2 50.4 26 16

    Tertiaire 89.1 111 26.8 25

    Figure 4 : Plateforme Petite Enfance IDEA – Perpignan - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

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    l’éclairage (29%). La ventilation représente 23% de la consommation totale et le chauffage 10%. Dans le cas d’un tertiaire sans système de refroidissement (catégorie CE1), la répartition des postes de consommations est différente. Le

    chauffage représente 55% de la consommation totale. Le deuxième poste de consommation est l’éclairage (22%), suivi de la ventilation (11%).

    Les consommations avec production locale d’électricité

    Le tableau ci-dessous présente les niveaux de consommations des bâtiments en prenant en compte la production locale d’électricité.

    *ne concerne que 2 maisons individuelles et 1 collectif

    La conception bioclimatique

    Les premiers résultats démontrent que, quelque soit l’usage du bâtiment, le coefficient Bbio des lauréats des appels à projet est de 20% à 50% inférieur à l’exigence du label, elle-même plus exigeante de 20% que la réglementation. Par ailleurs, les gains, quelque soit l’usage du bâtiment, sont plus importants en Languedoc-Roussillon qu’au niveau national. En effet, les gains, à l’échelle nationale, pour les maisons individuelles sont de l’ordre de 20% (32% en

    Languedoc-Roussillon), et de l’ordre de 16% en tertiaire (20% en Languedoc-Roussillon

    Les pertes thermiques

    Sur les 2 maisons individuelles étudiées, les principales pertes sont dues aux baies vitrées (28%) et aux murs extérieurs (25%). Les pertes par ponts thermiques représentent 19% de l’ensemble des pertes. Enfin, les planchers bas et la toiture représentent 14% chacun des pertes totales.

    Figure 5 : Répartition des pertes thermiques en maisons

    individuelles Effinergie +/Bepos Effinergie en France

    La figure ci-dessus présente la répartition des pertes thermiques pour l’ensemble des maisons individuelles certifiées Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie 2013. On constate que les deux premiers postes de pertes sont communs. (Murs et baies). Sur les deux opérations de logements collectifs, les pertes thermiques par les baies représentent 41% de l’ensemble des pertes. En parallèle, les ponts thermiques représentent 24% (soit 8 points de plus qu’en logement individuel) et les murs 18% des pertes totales. Le traitement des ponts thermiques, en logement collectif, s’avère primordial pour réduire l’ensemble des pertes. Dans le tertiaire, sur les 8 opérations étudiées, les pertes par les baies représentent 45% de

    Cep Label

    Cep Projet

    Gain %

    Gain kWhep/m².an

    Maison* -88 49 280 137

    Collectif* -34 38 72 189

    Tertiaire 7 70 85 63

    Bbio Bbio Label

    Bbio Projet

    Gain %

    Gain Points

    Maison LR

    Nat. 26

    40.6 38,6 50.6

    -32% -20 %

    -13 pts -10 pts

    Collectif LR

    Nat 15

    38.7 33,6 52.7

    55% -25 %

    -18 pts -14 pts

    Tertiaire LR

    Nat 74.77

    0.8 96,9 87.8

    -20% -16 %

    -22 pts -17 pts

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    l’ensemble des pertes. Les pertes par ponts thermiques ne représentent que 15%, au même titre que celles des murs (14%) et des planchers bas (14%). Ce plus fort pourcentage de pertes par les baies vitrées peut s’expliquer, entre autres, par :

    - un pourcentage de surface vitrée plus

    important en tertiaire (25,5%) qu’en

    résidentiel (21%)

    - l’utilisation de baies plus performantes en

    résidentiel qu’en tertiaire (Uw moyen : 1,63

    pour 1,28)

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    5. Le Bâti

    Avant propos : Prenant en considération la taille restreinte de l’échantillon étudié, l’objectif de ce chapitre n’est pas d’identifier des tendances architecturales, mais de démontrer la possibilité d’atteindre les niveaux Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013 avec différents matériaux, isolants…

    La maison individuelle

    Les deux maisons individuelles (Maison T4 et T3), lauréates de l’appel à projet Construisons et Rénovations en France, ont été construites par le

    même constructeur pour Habitat Audois. Elles ont été conçues en briques isolées par l’intérieur. Cependant, la maison T4 bénéficie de briques à hauteur d’étages avec isolation intégrée (15 cm de briques et 7 cm de polystyrène extrudé). Cette technologie permet de réduire la part des pertes par ponts thermiques de 24% à 9% par rapport à une construction en briques standard de 20 cm d’épaisseur (Maison T3) . Au niveau national, les murs des maisons individuelles sont principalement en parpaings (48%), en béton (21%) ou en ossature bois (17%). Les systèmes constructifs/matériau/isolant les plus utilisés sont : - 24% : ITI – parpaings - laine minérale

    - 10,5% : ITE – béton – laine minérale

    - 10,5% : Ossature bois avec isolation entre

    montants en laine minérale

    Les toitures de ces deux maisons sont des combles isolées avec 36 cm de laine minérale. Au niveau national, la laine minérale demeure l’isolant le plus utilisé (62% des toitures), notamment dans le cas de combles ou rampants. Les matériaux biosourcés (principalement de la ouate de cellulose et de la fibre de bois) sont présents dans 17% des projets mais uniquement dans le cadre d’appel à projet. Ils ne sont pas utilisés dans le cadre d’une certification. Ces deux maisons ont été construites sur vide sanitaire avec un plancher bas composé d'un entrevous en polystyrène de 18,7 cm, d'une dalle de compression de 4 cm, de 8 cm de polyuréthane et d'une chape liquide de 4 cm. Au niveau national, les maisons indviduelles sont principalement construites sur terre plein (62%) ou vide sanitaire (17%). Les deux maisons individuelles ont été équipées de menuiseries en PVC avec des doubles vitrages. Les baies coulissantes,

    Figure 6 : Groupe Scolaire Monoblet – - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

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    présentes sur ces deux maisons, sont en Aluminium à rupteurs de ponts thermiques. Au niveau national, deux technologies représentent 69% des solutions proposées pour les baies vitrées (PVC : 45% et Aluminium à rupteurs de ponts thermiques : 24%). Par ailleurs, le triple vitrage demeure marginal. La surface vitrée représente plus de 21% de la

    surface habitable. Elle était de 18% pour les maisons BBC-Effinergie. La différence peut s’expliquer par l’obligation, dans le moteur de calcul de la RT2012, d’avoir une surface vitrée égale au minimum à 1/6ième de la surface habitable.

    Les logements collectifs

    Les deux opérations collectives en Région Languedoc-Roussillon présentent la particularité d’avoir été conçues avec des solutions différentes. La première opération (Le Marronnier) est construite en briques de 20 cm avec

    une isolation par l’extérieur en polystyrène expansé. Sa toiture terrasse est en béton isolée avec 14 cm de polyuréthane. En parallèle, la dalle de son plancher bas est en béton de 20 cm avec une isolation en sous face. Ce bâtiment bénéficie d’une forte inertie et ses pertes thermiques sont principalement issues de ces baies (46%) en aluminium à rupteurs de ponts thermiques ou PVC. Les pertes par ponts thermiques ne représentent que 16%. La deuxième opération (ZAC les Grisettes) a été conçue en ossature bois complétée d’une isolation par l’extérieur de 4 cm en laine de roche. Ses toitures terrasses sont i en ossature bois ou en béton suivant leur accessibilité. Le plancher bas est en béton avec une isolation sous chape. Les pertes thermiques sont dues principalement par 2 postes : les baies (36%) et les ponts thermiques (31%).

    Au niveau national, les murs des opérations de logements collectifs sont principalement en béton (38%), en ossature bois (33%), ou en briques (24%). Les systèmes constructifs/matériau/isolant les plus utilisés sont : - 28% : Ossature bois – laine minérale

    - 24% : ITE – béton - polystyrène expansé

    - 14,5% : ITE – brique – polystyrène expansé

    Les logements collectifs ont principalement des toitures terrasses (50% dont 4% sont végétalisées), ou des combles (34%). De manière systématique, la laine minérale (91%) est utilisée pour l’isolation des toitures sous combles et rampants. En parallèle, le plastique alvéolaire (82%) (panneau de polyuréthane, polystyrène expansé) est majoritairement utilisé dans le cas des toitures terrasses. Les menuiseries en PVC (66%) sont majoritaires. Les baies sont principalement des doubles vitrages 4/16/4 avec une lame d’argon et vitrages peu émissifs. Des menuiseries en bois sont installées dans 21% des projets. Les menuiseries en aluminium représentent 12% des fenêtres posées.

    Les bâtiments tertiaires

    Sur les 8 opérations lauréates de l’appel à projet, l’ossature bois a été utilisée sur 4 projets. Les autres bâtiments ont été conçus en béton (2

    projets), en parpaings (1 projet), et en béton de chanvre (1 projet). Parmi les projets avec une ossature bois, trois sur quatre ont été isolées

    avec des matériaux biosourcés (paille et ouate de cellulose). Les projets (3 projets) conçus en béton et parpaings ont été isolés par l’extérieur avec du plastique alvéolaire (2 projets) et par de la fibre de bois (1 projet). Au niveau national, les structures en béton (34%) et en ossature bois (28%) sont les deux

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    technologies les plus utilisées. Les murs rideaux et les bâtiments en parpaings représentent chacun 11%. La laine minérale est utilisée dans 41% des projets, et les isolants biosourcés sont mis en œuvre dans 25% des projets. Cependant, ils ne sont proposés que pour des projets lauréats d’appels à projet Régionaux. Les systèmes constructifs/matériau les plus utilisés sont : - 18% : Ossature bois associant une isolation

    entre montants et un doublage intérieur

    - 18% : Béton avec une isolation par

    l’extérieur

    - 10% : Ossature bois avec une isolation entre

    montants

    - 10% : Béton avec une isolation par

    l’intérieur

    Les toitures des projets lauréats sont des toitures terrasses (50%) ou rampants (50%). Elles sont isolées avec différents matériaux : laine minérale, paille, fibre de bois, ouate de cellulose, polyuréthane. Au niveau national et dans le cadre des projets certifiés, l’usage du plastique alvéolaire (75%) est prépondérant pour l’isolation des toitures terrasses. La laine minérale est plus utilisée pour l’isolation des

    rampants. A contrario, on observe une grande diversité d’isolants utilisés dans les projets lauréats d’appel à projet. En Languedoc-Roussillon, les menuiseries installées sont majoritairement en Aluminium à rupteurs de ponts thermiques (75%) ou en bois (25%). Au niveau national, les menuiseries en Aluminium à rupteurs de ponts thermiques représentent 62% du marché. A titre informatif, le tableau ci-dessous synthétise les résistances thermiques observées sur les 14 projets étudiés en Languedoc-Roussillon. On constate que les résistances des projets avec un niveau Effinergie+ sont plus élevées que celles des projets avec un niveau BBC-Effinergie. A titre d’exemple, notre précédente analyse avait identifiée des résistances de l’ordre de 5 m².K/W pour les toitures en collectif et de 3,6 à 3,8 m².K/W pour les murs extérieurs en résidentiel.

    Résistance m².K/W

    Individuel Collectif Tertiaire

    Murs 4,15 4,84 3,98

    Toiture (A2) 6,5 8,3

    Toiture (A3) 6,3 6,8

    Plancher bas 7,1 4,18 4,7

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    6. Les équipements

    Avant propos : Prenant en considération la taille restreinte de l’échantillon étudié, l’objectif de ce chapitre n’est pas d’identifier des tendances sur les choix des équipements, mais de démontrer la possibilité d’atteindre les niveaux Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013 avec différents systèmes de chauffage, de production d’ECS, de ventilation…

    Le chauffage Les deux maisons individuelles, lauréates de l’appel à projet en Région Languedoc Roussillon, sont chauffées

    avec un poêle à granulés bois (puissance : 6 kW) avec un appoint électrique. Au niveau national, sur 32 opérations étudiées en Effinergie+ et BEPOS-Effinergie, 47% des projets sont équipés d’un chauffage au gaz (chaudière gaz à condensation), 41% à l’électricité et 12% au bois. L’émission est assurée par des radiateurs (67%) ou des planchers chauffants (25%). En parallèle, une solution thermodynamique a été préconisée

    dans 100% des opérations chauffées à l’électricité. La pompe à chaleur air/eau est installée dans 92% des projets. Elle est associée soit à un plancher chauffant (54%) ou à des radiateurs (46%). Pour mémoire, en Languedoc-Roussillon, les projets lauréats des appels à projets des années 2007-2012, basé sur le BBC-Effinergie, étaient chauffés principalement au bois (54%).

    Le chauffage électrique représentait 33% des projets. A contrario, au niveau régional, les projets certifiés étaient principalement chauffés à l’électricité (82%). De manière

    Répartition Energie Chauffage

    Appel à Projet BBC-Effinergie

    Certifié BBC-Effinergie

    Languedoc Roussillon

    54% Bois 33% Electricté

    13% Gaz

    82% Electricité 10% Gaz 8% Bois

    National 47% Bois 37% Electricité

    12% Gaz

    60% Electricité 28% Gaz 12% Bois

    Figure 7 : Les Provinciales – Castelnaudary - Source : Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

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    générale, on constate une inversion du choix d’énergie de chauffage (électricité/bois) suivant l’origine du projet (appel à projet/certification) due aux aides ciblées dans le cadre des appels à projets. En logements collectifs, les deux projets lauréats de l’appel à projet, Rénovons et Construisons en Languedoc Roussillon, ont fait le choix de se chauffer avec une solution à effet joule (Les Marronniers) ou avec un réseau de chaleur associé à des radiateurs. (Zac les Grisettes). Au niveau national, 75% des 24 opérations Effinergie+ ou Bepos-Effinergie sont chauffées au gaz. En complément, 13% des opérations sont chauffées à l’électricité et 9% sont raccordées à un réseau de chaleur.

    En tertiaire, sur les 8 projets lauréats, 5 projets sont chauffés avec une solution thermodynamique (62,5%), 2 bâtiments sont raccordés à un réseau de chaleur (25%) et 1 bâtiment est chauffé au bois (12,5%). Par ailleurs, les pompes à chaleurs installées sont différentes sur l’ensemble des projets : eu glycolée/eau, air extérieur/air recyclé, air extérieur/eau et eau de nappe/eau. Au niveau national, sur 25 opérations étudiées, plus de la moitié des bâtiments sont chauffés l’électricité avec une solution thermodynamique (54%). Les autres projets sont raccordés à un réseau de chaleur (19%) ou chauffés au bois (15%). Seulement 8% des projets ont fait le choix d’un chauffage au gaz.

    Les systèmes de ventilation

    Au niveau national, les nouveaux labels (Effinergie+ et BEPOS-Effinergie 2013) ont peu d’impact sur les solutions de

    ventilation. En effet, l’Observatoire BBC observe une certaine continuité des systèmes installés entre les maisons BBC-Effinergie et celles Effinergie+/BEPOS-Effinergie 2013. En effet, dans le résidentiel, sur 50 opérations étudiées, 80% des bâtiments sont équipés d’une ventilation simple flux hygroréglable de type B. Ce constat est identique en Région Languedoc-Roussillon. En effet, les 4 projets résidentiels ont installé une ventilation simple flux hygroréglable de type B.

    En parallèle, en secteur tertiaire, la ventilation double flux prédomine le marché. En région Languedoc-Roussillon, 6 opérations sur 8 ont été équipés de système double flux. A titre d’information, sur 26 opérations étudiées Effinergie+ et Bepos-Effinergie, près de 85% des opérations sont équipées de ventilation mécanique double flux. Par ailleurs, quelque soit l’usage du bâtiment, l’efficacité moyenne de l’échangeur des systèmes double flux, mentionnée en phase conception, est proche de 83%.

    L’eau chaude sanitaire

    La production d’ECS pour les deux maisons individuelles, lauréates de l’appel à projet Construisons et Rénovons en Languedoc-Roussillon, est réalisée soit

    par un ballon thermodynamique, soit par une solution solaire.

    Au niveau national, sur les 32 opérations étudiées en Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie, on observe les associations suivantes : - 16 projets ont installé un ballon

    thermodynamique, soit 50%,

    - 9 projets possèdent une installation solaire,

    soit 28 % dont

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    7 projets avec un appoint par la

    chaudière gaz à condensation

    2 projets avec un appoint bois

    - 7 projets produisent leur ECS avec les

    chaudières gaz à condensation sans

    appoint, soit 22%.

    La surface moyenne de capteurs solaires est

    de l’ordre de 2,6 m² en secteur diffus.

    La production d’ECS pour les deux projets de logements collectifs, lauréats de l’appel à projet Construisons et Rénovons en Languedoc-Roussillon, est réalisée par une solution thermodynamique ou par le réseau de chaleur.

    Au niveau national, sur les 24 opérations étudiées en Effinergie+ ou BEPOS-Effinergie, la production d’ECS est assurée par la chaudière gaz à condensation, sans appoint, dans 42% des projets. En parallèle, 42% des bâtiments possèdent une installation solaire. L’appoint est très majoritairement réalisé par la chaudière gaz à condensation. Les ballons thermodynamiques (12%) et une production d’ECS au bois (4%) demeurent minoritaires en logement collectif. En collectif, la surface moyenne de capteurs solaires par logement est de l’ordre de 3,3 m².

    Le refroidissement

    Sur l’ensemble des bâtiments tertiaires lauréats de l’appel à projet Construisons et Rénovons en

    Languedoc-Roussillon, 5 des 8 projets (62%) bénéficient d’un système de refroidissement. Ce taux varie en fonction de l’usage du bâtiment. En effet, 100% des immeubles de bureaux sont équipés d’un système de

    refroidissement. A contrario, des établissements d’enseignements ont fait le choix de ne pas refroidir leurs locaux. En conséquence, des solutions de protections solaires et/ou de surventilation nocturne sont nécessaires afin d’éviter des surchauffes estivales.

    Le photovoltaïque

    Sur les 4 projets résidentiels, uniquement les 2 maisons individuelles ont fait le choix d’installer des panneaux photovoltaïques afin

    d’atteindre le niveau BEPOS-Effinergie 2013. Les installations se caractérisent par - 25 m² de panneaux photovoltaïques

    multicristallins, soit 42% de la SHON RT

    - 4kWc de puissance crête

    - Une production moyenne de 126

    kWhep/m².Shon an

    Dans le secteur tertiaire, 5 des 8 projets (62%) ont

    prévu une installation photovoltaïque. Les

    installations se caractérisent par :

    - 20 à 288 m² de panneaux photovoltaïques, soit

    2 à 30% de la SHON RT

    - De 6 à 59 kWc

    - De 11 à 67 kWhep/m².Shon an de production

    d’électricité locale

    Une étude met en évidence une amélioration des rendements des panneaux photovoltaïques utilisés sur les projets Effinergie+ et BEPOS-Effinergie par rapport à ceux installés sur les projets BBC-Effinergie. En effet, les rendements ont évolué de 11,5% à 16,8%.

    Panneaux

    photovoltaïques

    Nb.

    projets

    Rendement

    BBC-Effinergie >200 11.5%

    Lauréats en

    Languedoc Roussillon

    7 16.8%

    Tous les projets

    Effinergie+ et BEPOS-

    Effinergie 2013

    17 15.9%

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    7. Le Confort d’été

    Avant propos Afin de maintenir un niveau de confort thermique performant, il est nécessaire, en phase conception de s’appuyer sur des dispositifs dits passifs : optimisation de l’orientation du bâtiment, limitation des apports, inertie thermique du bâtiment, … La surventilation nocturne Impact sur la température : 1 à 4,5°C L’objectif de la surventilation nocturne est d’utiliser la fraicheur de la nuit pour évacuer les calories accumulées dans la journée. Elle peut être réalisée en ouvrant les fenêtres de deux faces opposées afin de créer un courant d’air, ou en augmentant les débits de ventilation de la ventilation double afin de renouveler plus rapidement l’air intérieur. A titre d’exemple, pour le Maison Sud de France, il a été prévu une ventilation matinale naturelle par les ouvrants car la ventilation nocturne ne sera pas réalisable pour des conditions de sécurité. Une surventilation nocturne a été prévue sur le projet du groupe

    scolaire de Monoblet. De plus, sur ce projet, des prises d’air extérieures en milieu « tempéré » pour l’hiver et en milieu « frais » (Côté Nord sur une zone à l’ombre) pour l’été ont été envisagées.

    Figure 9 : Exemple Ventilation nocturne - Source Izuba

    Energies

    Sur le projet du siège social d’Izuba Energies, la ventilation nocturne naturelle a été rendue possible en intégrant des ouvertures oscillo-battantes, protégée par des brise-soleils

    Figure 8 : Principaux facteurs agissant sur la température intérieure - Source : Laboratoire de Technologie du bâtiment de l’EMPA

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    extérieurs (pas d’intrusion possible), et par la pose d’impostes vitrées basculantes entre les bureaux et la circulation (création d’une ventilation traversante). En parallèle, des ouvrants motorisés en façade nord et d’autres impostes manuelles ont été installés. Les protections solaires Impact sur la température : 1 à 3,5°C Les facteurs qui influencent la température intérieure sont la surface totale des vitrages, leurs orientations et leur occultation. En région Languedoc-Roussillon, 53% des surfaces vitrées sont orientées au Sud, 29% au Nord, 15% à l’Ouest et 13% à l’Est. Ces orientations favorisent les apports solaires en hiver mais nécessitent une gestion des rayonnements solaires en période estivale. Dans le cadre du projet Maison Sud de France, des vitrages à contrôle solaire ont été installés. Ils sont complétés par des stores intérieurs. En parallèle, sur le projet Mas Cobado sur la Zac des Grisettes, deux types de protections solaires ont été prévus : - Des volets battants plein avec 90%

    d’occultation durant les journées d’été

    - Des stores extérieurs à enroulement. Les

    occultations extérieures sont à privilégier

    car elles arrêtent les rayons du soleil avant

    qu’ils ne pénètrent dans le bâtiment. Ils

    permettent, dans certains cas, de réduire

    les apports solaires de 80 à 85%.

    Sur les projets de logements collectifs les

    Marroniers (SCI Pouma), du siège social d’Izuba

    énergies et du Groupe Scolaire de Monoblet,

    des occultations extérieures de types

    persiennes ventilées en bois, stores extérieurs,

    voilages ont été prévues. Ces protections

    extérieures réduisent les flux solaires réfléchis

    par des sols bitumés (Exemple de simulation

    pour le projet du Groupe Scolaire de

    Monoblet). Par ailleurs, il est possible de

    réduire le rayonnement réfléchi en utilisant des

    matériaux limitant la réverbération : caillebotis

    ventilé, cour en terre… (Exemple : groupe

    scolaire de Monoblet)

    Enfin, il demeure indispensable d’accompagner

    les futurs usagers en les impliquant en amont

    de la réception du bâtiment et de leurs

    communiquer des carnets de recommandations

    ou guides spécifiant la gestion des ouvrants et

    des occultations (Exemple : Les Marronniers SCI

    Pouma).

    Les protections solaires peuvent être aussi

    intégrées au bâti. Ainsi, les coursives, terrasses

    extérieures et les débords de toiture du projet

    Mas Cobado permettent, en été, d’éviter un

    rayonnement solaire direct à l’intérieur du

    bâtiment. Par ailleurs, le bâtiment du siège

    social d’Izuba Energies est entouré d’un

    bardage ajouré en bois qui favorise les apports

    solaires en hiver et protège les vitrages en été.

    Figure 10 : Exemple de protection solaires - Source Izuba Energies

    Sur le projet du groupe scolaire de la commune

    de Monoblet, des casquettes, sur la façade Sud,

    ont été prévues. En parallèle, une étude sur la

    transpiration des végétaux et leur capacité

    d’absorption des rayonnements solaires a été

    réalisée sur ce projet. Elle permet de conclure

    que le phénomène de transpiration des

    végétaux apporte une sensation de fraicheur,

    au même titre que celle ressentie au cœur

    d’une forêt.

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    Enfin, les maisons individuelles du projet

    Habitat Audois – les Provinciales, sont équipées

    d’une casquette (pergola recouverte de vigne)

    sur les vitrages situés au Sud

    Les charges internes Impact sur la température : 1 à 3°C Les apports de chaleurs induits par les équipements et/ou le nombre de personnes influencent la perception du confort d’été. Dans le cadre du projet les Marronniers, des préconisations en matière d’appareillages électriques ont été réalisées afin de réduire la consommation des autres usages mais aussi afin de réduire les apports internes. Dans le cadre de construction d’école, il est intéressant d’interroger en amont les futurs usagers sur les équipements qui seront utilisés (tableaux numériques, vidéoprojecteurs, ordinateurs,…). L’accompagnement et la sensibilisation des usagers à la bonne utilisation des équipements en période chaude demeure indispensable pour limiter les apports internes.

    L’inertie du bâtiment Impact sur la température : 1 à 2,5°C Un bâtiment avec une masse élevée (murs, dalles béton, plancher, cloisons,…) induit des transferts de température entre l’extérieur et l’intérieur décalés dans le temps. C’est le cas de bâtiment conçu avec des matériaux lourds de type béton, briques pleins, terre crue. Cependant, le transfert de chaleur n’est pas supprimé mais décalé. Le groupe scolaire de Monoblet présente une particularité. En effet, équipé d’un plancher chauffant avec un isolant sous chape, la dalle du plancher bas ne fait pas bénéficier au bâtiment d’une forte inertie. En parallèle, sa structure en ossature bois (murs et toiture) et ses murs de refends en torchis terre paille ont une faible inertie.

    Le projet du siège social d’Izuba Energies, conçu en ossature bois et isolé avec de la paille, a bénéficié d’un enduit en terre côté intérieur et le plancher bas est composée d’un dalle de béton de 20 cm avec une chape anhydrite dont la nature minérale spécifique améliore la diffusion de chaleur et/ou de fraicheur suivant les saisons.

    La durée de la période de chaleur Impact sur la température : 1 à 2°C Le revêtement des parois Impact sur la température : 1 à 1,5°C La couleur et l’état de surface d’une façade extérieure influencent l’absorption des rayonnements solaires. En effet, plus la surface est rugueuse, plus sa capacité d’absorption sera importante (enduit strié par exemple). A titre d’exemple, sur le projet Maison Sud de France, il est prévu de recouvrir la toiture de gravier blanc afin de limiter les surchauffes estivales. La nature de l’isolant Impact sur la température : jusqu’à 1°C Le choix de l’isolant peut influencer le confort de l’usage. En effet, si en hiver, l’isolant doit avoir une conductivité thermique faible et une épaisseur suffisante, il devra, en été, grâce à sa capacité thermique élevée, lui permettre de stocker des calories sans s’échauffer. Par ailleurs, la densité de l’isolant n’aura qu’un impact marginal sur le confort d’été. Par ailleurs, sur certains projets, notamment pour le siège social d’Izuba Energie, un plancher rafraichissant, alimenté avec de l’eau refroidie par les pieux géothermiques, sans fonctionnement de la pompe à chaleur, permet d’apporter un confort complémentaire dans les périodes les plus chaudes.

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    8. Analyse économique

    Figure 11 : SCI Pouma - Agde - Source: Observatoire BBC Languedoc-Roussillon

    L’ensemble des Maîtres d’Ouvrages de l’échantillon étudié a été sollicité afin de recevoir une décomposition des montants des travaux. Sur la base des éléments reçus, les premières tendances économiques pour atteindre un niveau Effinergie+1 sont les suivantes :

    897 et 1 373 € Pas de données 980 € à 1 997 € HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

    897 € à 1 378 € 1 096 € à 1 340 € 948 € à 2 664 € HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT HT/m² SHON RT

    1 Montant des travaux hors taxes, hors VRD, hors photovoltaïque

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    Au niveau régional, sur les projets tertiaires étudiés, le surcoût pour atteindre le niveau Effinergie+, par rapport à un projet réglementaire, varie de 103 € HT/m² SHON RT à 134 HT/m² SHON RT. Sur les projets tertiaires étudiés, le surcoût pour atteindre le niveau BEPOS-Effinergie, par rapport à un projet réglementaire, varie de 193€ HT/m² SHON RT à 404 HT/m² SHON RT. En parallèle, une étude2, sur l’ensemble des dossiers déposés en 2014 chez Céquami, met en évidence que le prix moyen d’une maison Effinergie+ est équivalent à une maison BBC-Effinergie conçue avec le moteur de calcul RT2012. Cependant, une maison BBC-Effinergie conçue avec le moteur de calcul RT2012 est 6,4% plus cher qu’une maison BBC-Effinergie conçue avec le moteur RT2005. + 6,4% + 0,4% Base 100 2 Etude sur 584 maisons BBC-Effinergie, 57 maisons BBC-Effinergie par anticipation et 22 maisons Effinergie+

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