L'Ami des Animaux2/2009
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Stop à
la mafia
canin
e – Pé
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Fermiam
o la mafia
che c
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Petizio
ne all’
interno
La fauna è in pericolo
La faune est en danger
L’AMI DES ANIMAUX 2/20092
4-5 Cirques Une nouvelle enquête de la PSA sur les conditions de vie des animaux de cirque.
6-7 Castration Les Pays-Bas montrent l’exemple.
8-9 Comportement Collectionner les animaux peut être une véritable maladie.
10 Le monde en bref Un panorama de nouvelles sur l’actualité animalière mondiale.
11 CH News Un panorama de nouvelles sur l’actualité animalière helvétique.
11 Service La page des sections – La pagina delle sezioni.
12-13 Commerce Stop à la mafia canine.
14 Expérimentation Moins de cachotteries autour des expérimentations animales.
16-17 Batraciens Les grenouilles vont-elles disparaître à cause d’un champignon?
18-19 Circhi Circhi svizzeri sotto la lente.
20-21 Comportamento Quando collezionare animali diventa una malattia.
22-23 Commercio Fermiamo la mafia che commercia cani!
24-25 Anfibi La rane hanno forse gracchiato per l’ultima volta?
26-27 Castrazione L’Olanda dà l’esempio.
28-29 Sperimentazione Nella sperimentazione animale non deveno più esserci segreti!
30 CH News Un panorama di notizie sul mondo animale in Svizzera.
31 Il mondo in breve Un panorama di notizie sul mondo animale.
L’AMI DES ANIMAUX (ex-organe de l’URTSPA)XOrgane officiel de la Protection Suisse des Animaux PSA136e année, No 2, juin 2009, parution trimestrielleEditeur: Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Bâle, tél. 061 365 99 99, Fax 061 365 99 90, [email protected]édacteurs: Mark Rissi, Charles-F. Pécoud Ont collaboré à ce numéro: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Julika Fitzi-Rathgen, Michel Götz, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Eva WaiblingerLayout, production: die zwei, Basel - Adaptation: AMS-Diffusion, NyonImpression: Birkhäuser+GBC, ReinachPrix de l’abonnement annuel (4 parutions): Fr. 12.80 TVA comprisePrix au numéro Fr. 5.–L’AMI DES ANIMAUX, Service des abonnements: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen, tél. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorisée seulement avec l’accord de la rédactionet avec mention de la source.ISSN 1424-9537, Papier 100% RecyclingVisitez nos sites internet:www.tierschutz.com ou www.protection-animaux.com
Les sections de la Protection Suisse des Animaux PSA - Le sezioni della Protezione Svizzera degli Animali PSA: Aargau · Appenzell · Basel-Stadt· Basel-Land · Bern Kanton ·Bern Stadt · Biasca · Biel-Seeland · Ceresio/Mendrisiotto · Emmental · Frauenfeld · Fribourg · Frutigen · Glarus · Graubünden · Grenchen · Haut-Léman · Heiden · Horgen · Interla-ken · Jura/AJPAPP · Jura/Soubey · Kreuzlingen · La Chaux-de-Fonds · Liechtenstein · Linth · Locarno · Lugano · Luzern · Monthey · Neuchâtel · Nidwalden · Niedersimmental · Nyon · Oberaargau · Obersimmental · Oberwallis · Obwalden · Olten · Rheintal · Romanshorn · Rorschach · St. Gallen Kanton · St. Gallen Stadt · Saanenland · Sargans-Werdenberg · Schaffhausen · Schwyz · Sirnach · Solothurn/Wasseramt · Steckborn · Thun · Toggenburg · Uri · Uster · Valais · Vaud · Winterthur · Zug · Fondation Neuchâteloise d’TT Accueil pour Animaux · Gerenau-Stiftung für Tierschutz, Wädenswil · Stiftung Mensch+Tier, Basel-Stadt · AKUT Aktion Kirche und Tier · APS Auffangstation für Sittiche und Papageien · Clubder Rattenfreunde · Schweizer Jugendtierschutz · Schweizer Wildstation Landshut · PRT Protection et Récupération des Tortues · VTT AVV Z Verein Aquarium Zürich
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009 L’AMICO DEGLI ANIMALI
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TO L’AMICO DEGLI ANIMALI (ex-organo dell’URTSPA)Organo ufficiale della Protezione Svizzera degli Animali PSA136o anno, No 2, giugno 2009, edizione trimestraleEditore: Protezione Svizzera degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Basilea, tel. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]: Mark Rissi, Charles-F. Pécoud Collaboratori: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Julika Fitzi-Rathgen, Michael Götz, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Catherine Reber, Stefan Tschopp,Eva Waiblinger Produzione: die zwei, Basel - Adattamento: AMS-Diffusion, Nyon Impressione: Birkhäuser+GBC, ReinachPrezzo dell’abbonamento annuale (4 numeri): Fr. 12.80 IVA compresaPrezzo singolo Fr. 5.–L’AMICO DEGLI ANIMALI, Servizio degli abbonamenti: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen, tel. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorizzata solo con permesso della redazione e con menzione della fonte.ISSN 1424-9537, Papier 100% RecyclingVisitate le nostre pagine internet:www.tierschutz.com o www.protezione-animali.com
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009 3
EDITORIALE
Cirques et bombes de peinture
A proposito di circhi e di
sacchetti pittura
EDITORIAL
Le cirque fascine les gens depuis des millénaires. Rares sont pro-bablement aujourd’hui encore ceux qui, grands ou petits, ne sont pas attirés par l’ambiance fascinante qu’on retrouve sous les tentes multicolores. Car un tel spectacle réunit beaucoup de choses: show, exotisme, acrobaties, humour, élégance … et animaux. Mais derrière la façade scintillante d’un cirque peut aussi se cacher des attitudes regrettables envers les animaux qu’il exhibe. Au cours des derniè-res années, on a vu à de nombreuses reprises des cirques victimes d’actions de protestation spectaculaires émanant de personnes se réclamant de protection animale. Les dommages provoqués, tels les déprédations, bombes de peinture et les grafittis injurieux, souvent anonymes, sont non seulement lâches et stupides, mais elles sont encore totalement contreproductives pour la cause animale. Par conséquent, la PSA s’en est toujours clairement dissocié, préférant frapper d’une autre manière pour parvenir à terme à la disparition des animaux dans les cirques.
Pour la troisième année consécutive, nos spécialistes ont ana-lysé la vie des animaux dans les cirques et publié le résultat de leurs observations. Avec comme objectif d’informer le public sur les ex-cès comme sur les développements positifs. Ainsi recommandons-nous la visite de cirques dotés d’équipements modernes et adaptés, tout en laissant au public le libre choix face aux cirques moins scrupuleux en matière de protection des animaux.
Le résultat de notre dernière enquête nous a nous-mêmes sur-pris. Plusieurs cirques, et avant tout notre cirque national, font de gros efforts pour que leurs animaux soient traités le mieux possible durant les tournées. Ces cirques-là, je suis persuadé qu’ils pourront survivre à long terme. Les autres, les incorrigibles, devront beau-coup manœuvrer pour garder la faveur du public.
Si notre stratégie réussit, et j’en suis convaincu, nous aurons atteint le but recherché. Les animaux de cirque seront mieux pro-tégés. Et cela bien plus efficacement qu’en profitant de la nuit ou du brouillard pour maculer de peinture les tentes des cirques en tournée.
Cordialement, votre
Président de la Protection Suisse des Animaux PSA
Il circo affascina l’uomo da millenni ed anche oggigiorno non esi-ste praticamente qualcuno, grande o piccolo, che non si lasci atti-rare dall’atmosfera sotto il tendone. Infatti al circo c’è molto: spet-tacolo, esotismo, acrobazia, humour, eleganza … e gli animali. Il circo può però anche significare abuso ed umiliazione per quest’ul-timi: la loro sofferenza resta nascosta dietro la facciata luccicante del mondo circense.
Questa realtà negli ultimi anni ha chiamato in campo gente, che ha contestato i circhi con spettacolari azioni di protesta, arre-cando loro danni ma restando nell’anonimità. Queste azioni non sono solamente stupide e vigliacche ma anche controproducenti per la vera immagine della protezione animali. La PSA se n’è sem-pre distanziata: noi abbiamo intrapreso un altro cammino per porre fine alla sofferenza degli animali nei circhi.
I nostri specialisti valutano già da tre stagioni tutti i circhi della Svizzera e le constatazioni riscontrate vengono rese pubbliche. L’idea dietro a questo «rating» dei circhi è informare il pubblico nella stessa misura sia che si tratti di irregolarità, sia di sviluppi positivi. Noi consigliamo di visitare i circhi che hanno effettuato progressi nella custodia degli animali e lasciamo al pubblico la scelta di visitare anche quelli che sono incorreggibili riguardo l’abuso.
Il risultato delle indagini ha sorpreso anche noi: diversi circhi, primo tra tutti il circo nazionale svizzero, fanno grandi sforzi per dare una «vita» ai loro animali anche durante le tournée; dal punto di vista della protezione animali tutto questo è ineccepibile. Sono convinto che solo loro resteranno saldi nel tempo, gli incorreggi-bili invece usciranno dalla simpatia del pubblico.
Se la nostra strategia funziona, e di questo ne sono convinto, abbiamo raggiunto infinitamente di più per gli animali, confronto a coloro che nella notte e la nebbia scagliano sacchetti pittura sulla tenda del circo.
Cordialmente, il vostro
Heinz Lienhard
C’est quoi ce cirque?
TIERREPORT 2/20084 L’AMI DES ANIMAUX 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/200844
Néanmoins, certains cirques ont montré
qu’ils étaient sensibles aux critiques de
la PSA. Au cours d’une nouvelle visite de
trois zoos de cirque, les envoyés de la PSA
Lydia Baumgarten et Peter Schlup ont pu
constater quelques améliorations. Mais
les conditions de vie de certains animaux
sont toujours insuffisantes.
Disparition d’une entrepriseManifestement, le grand public semble
lui aussi refuser que les animaux soient
mal traités. En tout cas, le Circus Me-
drano a disparu entre-temps. En 2008, la
PSA avait critiqué le peu d’égard accordé
aux animaux de ce cirque, et le fait qu’ils
soient maintenus dans des tentes trop pe-
tites et sans lumière du jour.
Wendel Huber, qui faisait partie de la
tournée du Cirque Medrano, a cédé ses
éléphants à un parc spécialisé de Mec-
klembourg-Poméranie, dans le nord de
l’Allemagne. Suite à un article paru dans
le quotidien «Tages-Anzeiger», l’Office vé-
térinaire cantonal zurichois avait blâmé la
maintenance de ces éléphants dans leur
quartier d’hiver de Hüttikon.
Des protestationsqui produisent leurs effetsSous la pression de l’Association faîtière
bernoise de protection des animaux, qui
avait protesté contre les tristes conditions
de détention des animaux du Circus Royal,
l’Office vétérinaire cantonal bernois est
intervenu et a préconisé des améliorations
contre lesquelles ledit cirque a toutefois
formulé une opposition.
Ce Circus Royal donne aujourd’hui en-
core des impressions contradictoires. Ainsi
les conditions de vie des singes rhésus, des
lamas et des bœufs watussi se sont nota-
blement améliorées en un an. Par contre,
l’espace accordé aux nandous est nette-
ment insuffisant. Même chose pour le re-
nard, qui en outre doit vivre sur un sol de
grillage qui visiblement le perturbe et dé-
range son comportement.
Enfin, le cadre de vie d’un vautour est
totalement inacceptable et contraire à la
loi. Le puissant rapace est en permanence
prisonnier d’un câble métallique et par
conséquent ne peut malheureusement ni
se déplacer suffisamment ni bien sûr vo-
ler librement.
Aucune volontéde changement chez NockBien que l’an dernier la PSA ait critiqué
plusieurs points négatifs dans la détention
de ses animaux, rien n’a changé du côté
du Cirque Nock. On y trouve toujours un
tigre esseulé au milieu des lions, alors que
ces deux sortes de fauves ont des besoins
vitaux totalement différents. En outre, la
place dont ils disposent est largement in-
suffisante et ne correspond pas aux mi-
nimas de la loi sur la protection des ani-
maux.
Il y a un an, la PSA avait enquêté dans les coulisses de plusieurs cirques suisses afin d’ensavoir plus sur les conditions de vie de leurs animaux. Hélas, de nouvelles visites9rouvent que la situation n’a que peu évolué et que les progrès sont rares.
L’AMI DES ANMAUX 2/2009
Comportement exemplaire chez KnieLa dynastie des Knie offre une exception
réjouissante. Malgré le manque de place
et les continuels déplacements, l’entre-
prise familiale essaie visiblement d’offrir
à ses animaux des conditions de vie aussi
conformes que possible.
C’est en particulier du côté des che-
vaux qu’on enregistre les améliorations les
plus marquantes. Désormais tous les box
disposent d’un enclos attenant: les che-
vaux peuvent en tout temps choisir libre-
ment entre l’un et l’autre. De plus, si le lieu
d’accueil du cirque le permet, les équidés
ont accès à une pâture extérieure.
Autre remarque également positive: les
éléphants ne sont désormais plus enchaî-
nés durant la nuit. Pour toutes les espè-
ces animales, les exigences minimales de
la nouvelle loi sur la protection des ani-
maux sont respectées, voire même surpas-
sées partout.
Monti à l’avant-gardeComme auparavant, le Circus Monti
reste un exemple en matière de protec-
tion animale. Il a complètement renoncé
aux animaux sauvages et son programme
ne comporte aucune prestation avec ani-
maux. Seuls des animaux domestiques et
de compagnie peuvent être admirés dans
son zoo, comme des cochons d’Inde, des
poules et des ânes nains.
Cette attitude positive se retrouve du
côté des chèvres rares. Ce cirque participe
ainsi à la sauvegarde d’espèces menacées
d’extinction et son soutien à Pro Specie
Rara est à mentionner.
Concurrence au premier planLe bilan de l’enquête de la PSA est donc
mitigé. Tandis que certains cirques se
montrent totalement réfractaires aux
améliorations, d’autres tentent de pren-
dre en considération les exigences étho-
logiques actuelles lors de l’élaboration de
leurs enceintes animalières. Mais leurs
dimensions peuvent varier considérable-
ment selon les surfaces mises à disposi-
tion par les communes.
Même ambiguïté du côté des numéros
animaliers. Le plus important reste que les
animaux qui y sont utilisés le soient dans
les meilleures conditions possibles. Mais
le conflit reste constant entre les exigen-
ces de la protection animale et celles d’une
entreprise commerciale soumise à une très
5
forte concurrence. Plusieurs cirques sont
aujourd’hui menacés dans leur existence
même, et l’entretien des animaux ne peut
qu’en subir les conséquences..
La loi pas assez restrictiveLa PSA regrette également que la nouvelle
loi sur la protection des animaux accorde
de trop nombreuses clauses d’exception et
de trop longues périodes transitoires, tout
spécialement en matière de dimensionne-
ment des enclos.
Les différentes espèces animales ont
toujours les mêmes exigences spécifi-
ques, peu importe qu’elles vivent dans
un parc animalier, un zoo, un cirque ou
chez un privé. C’est particulièrement im-
portant pour les animaux sauvages, déjà
fortement perturbés par leur captivité, qui
doivent pouvoir disposer de conditions de
vie les plus proches possibles de celles de
leur milieu naturel. Matthias Brunner
Le texte complet de l’enquête de la PSA ainsi que la liste des cirques n’utilisant pas d’ani-maux sont disponibles à l’adresse internet suivante: www.tierschutz.com/zirkus
Autres informations
TIERREPORT 2/20084 L’AMI DES ANIMAUX 2/20096
Peu à peu, les verrats remplaceront les
porcs castrés dans les abattoirs néer-
landais. Pour cela, un accord est inter-
venu lors d’une table ronde tenue à Nord-
wijk en 2007 entre producteurs, abat-
toirs, commerce de détail, ministère de
l’agriculture et protecteurs des animaux.
Jusqu’en 2015, année à partir de laquelle
il sera interdit de procéder à la castration
des jeunes verrats, les éleveurs de porcs
devront appliquer une narcose de type
CO2 lors des castrations. La protection
des animaux hollandaise a donné son ac-
cord pour cette solution, et cela bien que
ce type de castration engendre un certain
stress chez les animaux. «Cette méthode
est moins cruelle que la castration à vif,
et nous l’avons acceptée en tant que so-
lution provisoire…» confie Bert van den
Berg, de l’Union néerlandaise pour la pro-
tection des animaux.
Coopérer vaut mieux que contraindre«Un article de loi de protection des ani-
maux interdisant comme en Suisse la cas-
tration des jeunes verrats aurait de la peine
à s’imposer aux Pays-Bas…» précise le re-
présentant de l’association hollandaise.
Sans doute, la majorité de la population
soutiendrait-elle un tel interdit, mais les
producteurs y seraient opposés. Dès lors,
l’Union préfère jouer la carte de la concer-
tation avec les lobbies concernés. Bert van
den Berg parle ici de «culture du polder»
pour expliquer ce choix, soulignant ainsi
la faculté qu’ont les Hollandais à s’enten-
dre sur les sujets importants comme le
pays, la mer et les polders. Sur ce thème
de la castration aussi un compromis a pu
être réalisé, lequel concède des avantages
à toutes les parties. Ainsi par exemple l’as-
sociation de boucheries «Keurslager», qui
compte 560 membres, voit-elle dans cet
accord l’occasion de peaufiner l’image de
qualité de sa viande.
Tests d’odeur en abattoirChaque semaine, quelque 10’000 verrats
sont abattus dans les abattoirs néerlan-
dais. Afin de garantir que la viande mise
en vente dans le commerce est exempte
de toute odeur sauvage, chaque pièce est
contrôlée soigneusement. «Ce relent désa-
gréable se retrouve dans environ 3% des
verrats…» précise Jaap de Wit, le directeur
des abattoirs Westfort à Gorinchem, dans
lesquels chaque semaine 19’000 porcs pas-
sent de vie à trépas. La viande des ani-
maux écartés est utilisée pour des pro-
duits non cuits, comme certaines saucis-
ses, où l’odeur sauvage n’est pas percepti-
On y vient! Enfin un pays renonce à la tant controversée castration des jeunes verrats.
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Castration porcine Les Pays-Basmontrent l’exemple
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009
ble. Comme l’association de bouchers citée
plus haut, Jaap de Wit considère comme
positif le compromis réalisé.
Procéder aux castrations n’a rien d’agréableHans Verhoeven élève des porcs et livre
chaque année à l’abattoir environ 5000
verrats, qu’il a engraissés jusqu’à ce qu’ils
affichent un poids vif de 90 à 100 kilos.
Quand, il y a une année, il s’est décidé à
renoncer à la castration de ses verrats, ce
fut à la grande joie de sa fille qui, em-
ployée dans l’entreprise familiale, consi-
dérait cette tâche comme étant la plus
désagréable de toutes. Cette suppression
est donc un plus pour les éleveurs égale-
ment, qui trouvent comme avantages sup-
plémentaires une légère augmentation de
viande maigre et un bonus de 2 centimes
d’euro par kilo pour la viande labellisée
«Milieukeur de Hoeve». Pour Hans Verhoe-
ven, ce tournant est bénéfique et il pense
que d’ici cinq à dix ans, tous les pays euro-
péens auront renoncé à la castration des
verrats, sauf peut-être pour la production
italienne de salamis.
La castration est très coûteuseMark Tijssen est éleveur de porcs et préfé-
rerait renoncer à la castration de ses por-
celets. Mais la grosse partie de sa produc-
tion est livrée dans des abattoirs allemands
où les mâles non castrés ne sont pas ac-
ceptés. Par conséquent, il est contraint de
castrer ses jeunes verrats sous narcose CO2.
Ce procédé supprimant la douleur, les ani-
maux ne hurlent plus et ne se débattent
plus comme auparavant, mais il prend
du temps. L’éleveur évalue son coût en-
tre 4000 et 5000 euros par année, entiè-
rement pris en charge par son entreprise
puisqu’il ne perçoit aucune compensation
de la grande distribution. Toutefois, cette
dernière supporte les frais de l’équipement
nécessaire au travers d’un fonds.
La détection électronique se développeCela étant, quel rayonnement aura ce
compromis néerlandais sur le reste de
l’Europe et, par conséquent, sur la Suisse?
Pour les producteurs helvétiques, une telle
décision serait également profitable, mais
le consommateur suisse est exigeant et se
montre très sensible aux éventuels efflu-
ves négatifs. Aux Pays-Bas, ce problème
semble moins aigu. Selon Mark van den
Eijnden, directeur de la coopérative de
vente «De Hoeve», il n’a été enregistré en
2008 que 15 réclamations de consomma-
teurs sur les quelque 45’000 verrats abat-
tus. Et dans la plupart de ces cas, l’odeur
n’était même pas en cause.
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Soutenus financièrement par la PSA,
des chercheurs suisses ont développé un
détecteur, sorte de nez électronique per-
mettant de percevoir jusqu’à 95% des fra-
grances en question. Mais cet appareil
fonctionne encore très lentement et de ce
fait n’est pas encore fonctionnel. Mais c’est
un début. Avec des stratégies d’alimenta-
tion et de reproduction adaptées, il devrait
être également possible chez nous aussi de
renoncer aux castrations de verrats dans un
proche avenir.
Michael Götz, ingénieur agronome
Succès: Alex Bolomey et Bert van den Berg de la Protection animale néerlandaise ont préféré jouer la carte de la communication avec les producteurs plutôt que celle de la confrontation pour parvenir à éliminer la castration porcine..
Image: La chaîne de boucheries «Keurslager» voit dans cet abandon de la castration porcine une manière d’améliorer son image.
TIERREPORT 2/200848
Dans la maison et le jardin de madame
M., on peut dénombrer une vingtaine de
chiens de trois races différentes et de nom-
breux bâtards, tous dans un état hygiéni-
que déplorable. On y découvre également
trois portées de chiots nés tout récem-
ment, une tortue tropicale, deux iguanes
verts, quelques grenouilles, deux serpents,
des poissons et, dans un garage sombre et
glacial, un singe de Java, un singe tête-
de-mort, deux ouistitis (tous détenus sans
autorisation, comme d’ailleurs la tortue et
les iguanes), quatre chats nus, une dizaine
de cages de laboratoire contenant des rats
et des souris élevés au pain et à l’eau sur du
papier journal et destinés à l’alimentation
des autres animaux, quelques perruches,
des pigeons rieurs et une caille, toute seule
On connaît ces gens dont les logis deviennent inhabita-bles parce qu’ils ne veulent rien jeter. Cette attitude se retrouve dans le comportement de certaines personnes qui accumulent chez eux des animaux en grand nombre et qui se promulguent protecteurs des animaux. Ici, une interdiction d’élevage ne suffit généralement pas. De tel-les personnes nécessitent de réels soins psychiatriques et psychologiques.
ERICH LAUBER
Quand collectionner des animaux devient une maladie
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009
dans une cage d’un mètre carré. Madame
M. est une collectionneuse d’animaux.
Collection obsessionnelle d’animauxL’histoire de cette madame M. est typi-
quement celle des collectionneuses d’ani-
maux. Il s’agit principalement de femmes
entre 40 et 50 ans, vivant souvent seules
et à la limite du cas social (madame M. est
alcoolique), qui sans compétence en la ma-
tière s’entourent d’innombrables animaux
pour tromper leur solitude. Avec d’ailleurs
la ferme conviction que ces animaux ne
pourraient vivre sans elle.
Il est évident que l’entretien d’un tel
nombre d’animaux a tôt fait de dépas-
ser les possibilités de la collectionneuse,
qui souvent en vient à ne plus connaître
le nombre de ses pensionnaires. Au début,
ils sont souvent correctement entretenus et
nourris. Puis le temps se met à manquer et
les frais de fourrage, de litière et d’alimen-
tation deviennent excessifs. Plus de vété-
rinaire, puis ce sont les soins directs qui en
pâtissent: pas ou mal nourris, souvent sans
eau potable, les animaux sont victimes de
parasites et d’infections avant de mourir
atrocement.
Des cas comme celui-ci ne sont pas ra-
res, mais on n’en connaît que quelques-
uns en Suisse où ils ne sont pas considérés
comme relevant de la psychiatrie. Pourtant
on cite le cas de cette femme de 43 ans qui
a recueilli 267 animaux (lapins, cochons
d’Inde, hamsters, canaris, poules, perro-
quets, plus une centaine d’oiseaux d’espè-
ces différentes). Ou encore celui de cette
collectionneuse qui avait accueilli chez elle
75 chats et 60 autres animaux de treize es-
pèces différentes et qui se proclamait pro-
tectrice des animaux tout en qualifiant son
bric-à-brac animalier de cour des miracles.
Cet état d’esprit se retrouve chez la plupart
des collectionneuses d’animaux.
Haut danger de rechuteLe cas de madame M. n’a été connu que
parce qu’elle a tenté de mendier des sacs
de 25 kilos de nourriture dans un com-
merce spécialisé, n’ayant plus assez d’ar-
gent pour les acheter. Informées, la police
et la SPA locale ont procédé à une inspec-
tion de son domicile. Beaucoup d’animaux
vivaient dans l’obscurité (les singes et un
couple de chiens nus notamment) ou dans
le froid (chats nus, reptiles) au milieu de
leurs excréments, s’étant en outre multi-
pliés sans aucun contrôle.
Les autorités vétérinaires sont donc in-
tervenues, plaçant les animaux soumis à
autorisation en milieu adéquat. Madame M.
n’a reçu l’autorisation de garder quelques
chiens seulement, le reste de ses animaux
étant saisis.
Est-ce là un succès? Que non! Deux ans
plus tard, la SPA locale devait à nouveau
être appelée à un contrôle et on trouvait
les animaux suivants au domicile de ma-
dame M.: vingt chiens de races différen-
tes, dix chats (Bengale et chats nus), deux
lapins, quatre crapauds, trois grenouilles,
plusieurs sortes de poissons et deux lé-
zards. Mais l’autorité vétérinaire locale n’a
pas jugé utile d’intervenir. C’est typique
dans les cas de collectionneurs d’animaux:
même quand une limitation a été pronon-
cée, la récidive est presque automatique.
Comportement maladifLes collectionneuses ont la ferme convic-
tion que leur amour des animaux est réel et
que leurs pensionnaires ne pourraient être
mieux ailleurs. Une organisation de pro-
tection animalière anglaise cite le cas de
l’une d’entre elles, qui proclame avec sé-
9
ERIC
H L
AUBE
R
rieux que jamais elle ne ferait de mal à un
chien car elle les aime comme on aime un
bébé. Juste derrière elle, un chien était en
train de mourir par manque de nourriture
et de soins.
De telles personnes perdent le contact
avec la réalité. Elles sont aveugles à la mi-
sère de leurs «protégés», aveugles quant à
leur propre incapacité de s’en occuper cor-
rectement, aveugles en matière de propreté
et de promiscuité. En Europe continentale,
le problème est abordé du bout des lèvres,
contrairement aux pays anglo-saxons où
autorités et sociétés protectrices des ani-
maux y sont beaucoup plus sensibilisées.
Même de grands psychiatres traitent de ce
phénomène et l’abordent régulièrement,
tels Gary Patronek et Arnold Arluke.
Les chercheurs ont décelé que cette ma-
ladie de collecte d’animaux est à mettre en
parallèle étroit avec celle des personnes qui
accumulent les déchets qui s’amoncellent
dans leur habitation. Ce genre de maladie
obsessionnelle doit être traité par la psy-
chiatrie, des thérapies spécifiques et des sé-
jours en milieu hospitalier. Exiger une for-
mation ou un diplôme d’employé de chenil
ou simplement saisir les animaux trop nom-
breux ne sert pratiquement à rien. C’est ici
l’être humain qui doit être aidé d’urgence,
afin de libérer les animaux concernés des
souffrances qui leur sont imposées.
Eva Waiblinger, spécialiste PSA
des animaux de compagnie
Chez une collectionneuse: Un tel nombre de chiens rend tout contrôle sérieux impossible.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009
L’AMI DES ANIMAUX 2/200910
I N D O N E S I E
Découverte d’une nouvelle
population d’orangs-outans
E U
Le Parlement européen interdit le commerce du phoque
A U S T R A L I E
Des crocodiles comme trophées La province fédérale australienne «Northern
Territory» veut autoriser la chasse au cro-
codile d’eau salée dans le cadre d’un pro-
jet de management du territoire, ces grands
sauriens représentant un danger grave pour
la population aux dires des autorités de la
province.
Cette chasse au trophée pourrait cepen-
dant être dangereuse en elle-même avec
des tireurs peu expérimentés qui en outre
risquent de seulement blesser des croco-
diles qui mourront ensuite dans d’atroces
souffrances. Parallèlement à cette autori-
sation, une surveillance serait consacrée au
maintien de l’espèce.
Ce n’est pas au fond d’une jungle obscure
et impénétrable, mais au contraire dans
une zone forestière assez ouverte de l’est
de Bornéo que des chercheurs ont fait une
découverte inattendue: celle de 219 re-
fuges d’orangs-outans dont personne ne
connaissait l’existence et qui – selon les
experts de l’organisation environnemen-
tale Nature Conservancy – devraient abri-
ter quelque 2000 individus.
Dans cette région montagneuse rela-
tivement peu peuplée, les primates ont pu
subsister sans attirer l’attention. Très timi-
des, ces grands singes roux dont le poids
peut atteindre 90 kilos avaient jusqu’ici
déjoué les recherches. Ils sont considérés
comme une espèce en danger sur l’île de
Borneo et même comme menacés d’extinc-
tion sur l’île voisine de Sumatra.
Les défenseurs des animaux ont une
bonne raison d’être satisfaits. En effet,
le 5 mai dernier, le Parlement européen
a voté l’interdiction d’importation et de
commerce des produits dérivés du pho-
que dans les 27 Etats membres. Cette
décision doit cependant encore être ap-
prouvée par les gouvernements de ces
Etats et devrait entrer en vigueur dès
l’année prochaine.
Cette interdiction couvre les peaux
de phoque, leur huile et leur viande.
Seuls seront autorisés des produits fa-
briqués de manière traditionnelle par
les Inuits canadiens. La proposition de
la Commission européenne d’accepter
les produits de phoques ayant été tués
selon des méthodes conformes à la pro-
tection animale a été rejetée.
Chaque année, quelque 900’000
phoques sont tués de par le monde,
la plupart au Canada, au Groenland
et en Namibie. Avant même la déci-
sion européenne, on a déjà pu mesurer
son effet au Canada: cette année, seuls
ISTO
CKPH
OTO
ISTO
CKPH
OTO
ISTO
CKPH
OTO
57’000 phoques ont été tués jusqu’à fin
avril. Un an auparavant, ils avaient été
200’000 et en 2006 près de 330’000.
Le prix de vente des peaux de pho-
que est en 2009 tombé à 9 euros l’unité,
c’est environ la moitié de ce qui en était
obtenu en 2008 encore. Avec cette in-
terdiction, c’est tout un pan de ce com-
merce qui va disparaître, la transforma-
tion des peaux en manteaux, chapeaux
et gants, de même que la préparation
des huiles étant principalement effec-
tuées en Europe.
+ + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E E N B R E F + + + L E M O N D E
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009 11
C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H
+ S E C T I O N S + N E W S + S E Z I O N I +
Attention danger: gale!Vous vivez en compagnie d’un animal,
vous avez donc des responsabilités, no-
tamment celle d’assurer sa santé. Alors
gaffe à la gale des oreilles: un danger
réel guette vos chats et chiens sous forme
d’une araignée invisible et très dangereuse,
mortelle même. Cet acarien qui ne survit
que dans le conduit de l’oreille se nour-
rit de pellicules de peau, jusqu’au sang, et
s’enfonce toujours profondément. Symp-
tômes: l’animal se gratte. Examinez-le, si
l’oreille interne est sale, nettoyez à l’aide
de ouate. Si le lendemain, c’est encore
sale, courez chez le vétérinaire. Le mé-
dicament existe et il faut être strict dans
l’application. Si des larves survivent, le
cycle recommence. br
Un moment privilégiéLe 22 avril dernier, nous avons eu le plai-
sir d’accueillir Lolita Morena, mandatée
par la PSA dans le cadre de sa nouvelle sé-
rie «Toudou» pour présenter les différents
refuges. Ce fut un moment privilégié qui
peut être visionné sur le site de la PSA.
AppelloCare sostenitrici e cari sostenitori della
nostra piccola società, in quest’edizione
desideriamo effettuare un piccolo appello
proprio a voi. Dopo una riorganizzazione
interna del nostro comitato, cerchiamo
ora nuovi membri, pronti a sacrificare al-
cuni momenti del loro tempo libero a fa-
vore dei nostri amici animali con presenze
attive alle riunioni, apporto di nuove idee
e sostegno alla società in caso di bisogno.
Non esitate quindi a contattarci! Saremo
felici di darvi tutte le informazioni desi-
derate. Potete scriverci una mail agli in-
dirizzi [email protected] oppure fausto.
[email protected], altrimenti chiama-
teci al numero 091 862 22 30.
Vi aspettiamo numerosi!
Touchons également un mot de la cam-
pagne annuelle de stérilisation des chats
harets, initiée par la PSA et qui a ren-
contré un grand succès. Nous ne pouvons
qu’encourager les détenteurs de ces ani-
maux à prendre contact avec notre refuge,
ceci pour lutter contre la prolifération des
chats. Il y a encore trop de cas de per-
sonnes qui ne prennent pas la peine de
remplir cette mission de responsabilité. Il
en résulte bien souvent une augmentation
des abandons dans les refuges.
SPA LA CHAUX-DE-FONDS
Rue de l‘Est 82300 La Chaux-de-Fonds
Tél. 032 968 64 24
C O N S E I L D E S E T A T S
La CSEC légitime le massacre des phoques
Alors que l’Europe vient d’interdire le
commerce des phoques, la récente prise
de position de la CSEC (Commission du
Conseil des Etats pour la science, la for-
mation et la culture) a de quoi surprendre
puisqu’elle admet l’importation, le com-
merce et le transit des produits tirés du
phoque si ceux-ci découlent d’une chasse
autorisée par un Etat et que la mise à mort
a été conforme aux standards de la pro-
tection animale.
Pourtant, la motion déposée par le
député Ruedi Aeschbacher (PEV/ZH) –
Aucun commerce avec les produits de
phoques canadiens – a d’ores et déjà été
acceptée par le Conseil national.
E X P E R I M E N T A T I O N S
Pour davantage de transparence
Les coûts engendrés par les expérimenta-
tions animales des écoles polytechniques
et des universités suisses sont de l’ordre de
82 millions de francs, dont 46 millions sont
pris en charge par la Confédération. Le CDF
(Contrôle fédéral des finances) a examiné le
processus d’autorisation et le financement
de ces expérimentations animales et a pu
constater qu’il n’existe pas de données pré-
cises pour l’évaluation de la rentabilité des
investissements dans les élevages leur étant
destinés. Le risque de manque de transpa-
rence est donc latent et des décisions erro-
nées peuvent en découler.
Grâce à la nouvelle loi sur la protec-
tion des animaux, l’Office vétérinaire fédé-
ral (OVF) peut désormais collecter des don-
nées, lesquelles seront mises à la disposi-
tion du secrétariat d’Etat pour la formation
et la recherche ainsi que des responsables
de la planification des hautes écoles.
I N I T I A T I V E D E L A P S A
Sourde oreille au National
Par 91 voix contre 64, le Conseil national
a refusé à mi-mars de présenter un contre-
projet à l’initiative populaire de la PSA
«Avocat de la protection des animaux:
Oui!». Les députés ont ainsi fait la sourde
oreille à la proposition de leur Commis-
sion pour la science, la formation et la
culture (CSEC).
Malgré les efforts de Cathy Riklin
(PDC/ZH), oratrice de la Commission, qui
a vainement fait remarquer que les can-
tons pourraient utiliser les avocats des
animaux déjà existants, comme c’est le
cas de Saint-Gall, le Conseil national a
refusé de la suivre. A noter que le Conseil
fédéral a rejeté cette initiative, prétendû-
ment parce qu’il n’entend pas intervenir
dans l’autonomie des cantons.
TIERREPORT 2/20084 L’AMI DES ANIMAUX 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20081244
Avec Balou, Bianca possède déjà un
chien qui accompagne son mari tra-
vaillant dans un service de protection.
Mais elle voudrait également acqué-
rir un chien plus petit. Comme elle sait
qu’il existe sur internet tout un marché
de chiots malades et mal socialisés, en
provenance surtout des pays de l’Est, elle
n’a pas voulu prendre de risques. Bianca
s’est donc informée au travers de diffé-
rents médias (internet, revues spéciali-
sées, petites annonces animalières) et a
consulté les sites d’élevages suisses de
chiens. C’est ainsi qu’elle tombe sur une
publicité de l’élevage bernois S.*, lequel
lui paraît assez sérieux pour qu’elle le
contacte par téléphone. Une voix fémi-
nine répond aimablement à ses questions
sur les chiots et lui propose une visite
sans engagement.
Et un mardi, Bianca et son mari ré-
pondent à l’invitation et s’en vont vi-
siter l’élevage. On leur présente une
chienne bichon havanais et ses deux pe-
tits. Bianca craque pour une petite fe-
melle à la robe noire répondant au nom
de Luna. Elle a bien remarqué que l’autre
chiot est un peu plus grand, mais elle ne
s’en soucie guère car les deux petits bi-
chons paraissent vifs et sains. Ce n’est
que deux semaines plus tard, lors d’une
première visite chez le vétérinaire, que la
vérité apparaît.
Mensonge dévoiléA la lecture de sa puce, on constate que
Luna n’est pas née en Suisse mais en
Hongrie et que, contrairement aux af-ff
firmations de l’éleveuse, elle n’a pas été
enregistrée sur la banque de données de
l’Anis. Ce n’est que lorsque Bianca télé-
phone à l’éleveuse pour exiger le certi-
ficat d’origine de Luna qu’on lui avoue
que le chiot n’est pas né dans l’élevage
bernois S. Et même si l’acheteuse a par
la suite reçu par courrier postal un cer-
tificat européen original, une attestation
d’inscription à Anis et un permis suisse
en blanc, elle s’est sentie trahie. Elle qui
avait entrepris tout ce qui était possible
pour acheter un chiot suisse se retrouve
contre sa volonté avec un animal prove-
nant de Hongrie.
Quiconque désire acquérir un chien de race d’origine suisse n’a aucune garantie que l’animal en questionest bien né dans notre pays et qu’il y a été élevé. On levoit avec «Luna», un chiot bichon havanais acheté dans un élevage familial bernois.
ISTO
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SS
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009
Pas de sanction possibleBien sûr, Bianca aurait pu rapporter le
chiot, mais elle n’en a pas eu le cœur.
C’est d’ailleurs précisément sur ce point
que spécule le couple d’éleveurs bernois
qui se remplit les poches. Bianca est triste,
mais aussi furieuse qu’un tel commerce
puisse perdurer et continuer à tromper sa
clientèle. Le service vétérinaire régional
connaît sa manière d’agir, mais l’élevage
dispose d’une autorisation valable et ré-
pond aux conditions minimales requises
en la matière.
Examen soigneux requisDès lors attention. Lors de l’achat d’un
chiot, n’acceptez sa prise en charge que si
elle est accompagnée de tous les papiers
nécessaires. Outre le contrat de vente, exi-
gez un certificat d’origine, une fiche gé-
néalogique et/ou un pedigree correspon-
dant. Sachez également que les chiots nés
en Suisse sont équipés d’un micro-chip
avec un code de pays (756…), ce qui n’est
encore pas obligatoire partout, pas plus
que ne l’est leur enregistrement. Dès lors,
retrouver l’origine de chiens étrangers
n’est pas toujours facile.
Vétérinaires complicesEn outre, il y a apparemment aussi des
vétérinaires (suisses) qui sont prêts à déli-
vrer des certificats en blanc pour des ani-
maux dont ils ne disposent pas de toutes
les données, voire même pour des ani-
maux qu’ils n’ont jamais vus. Cela est
punissable, mais difficile à poursuivre et
c’est toujours l’acheteur qui trinque. En-
core un conseil: si le chien proposé est ti-
tulaire d’un passeport UE et qu’il a léga-
lement été introduit en Suisse, ce passe-
port comporte un tampon d’entrée. Si ce
tampon manque, c’est que l’importateur
a triché, que ce soit pour des raisons fis-
cales ou pour cacher une tare éventuelle.
Quoiqu’il en soit son sérieux en prend un
coup ...
Julika Fitzi-Rathgen
directrice du secteur chiens de la PSA
13
*Nom et domicile connus de la rédaction.
peut en un clin d’œil entrer enpossession d’un animal de com-pagnie. Cependant, rares sont les offres sérieuses sur internet. Lesanimaux proviennent en généralde l’étranger, ils sont rentrés frau-duleusement en Suisse ou sont livrés en zone frontalière, ils sontsouvent malades, affaiblis par letransport, pas socialisés et vendussans papiers valables. La plupartdes chiens proposés sur internetproviennent des usines d’élevageincontrôlées des pays de l’Est. Chaque achat de tels chiens équi-vaut à soutenir ce commerce ma-fieux. Moins grands sont les fraisd’élevage, plus piteux est l’état de ces animaux et plus importantssont les profits des trafiquants qui multiplient leurs gains au tra-vers de la crédulité de certainsamis des animaux. Souvent lesanimaux meurent quelques jours seulement après leur transfert en raison de conditions d’élevage peu hygiéniques, de maladies in-fectieuses déjà contractées, desystème immunitaire détérioré
au bruit permanent et au transportsouvent sans eau ni nourriture. Rares sont les animaux importés qui répondent aux vœux de leurnouveau propriétaire. Et commeun contrat de vente valable man-que généralement, aucun droit deretour n’est possible, pas plus quel’obtention de dommages-intérêtsou de participation aux frais deguérison.
Afin de mettre un terme à detelles pratiques mafieuses, la PSAdemande au Conseil fédéral d’in-terdire ces ventes en sous-maindans notre pays. En outre, la PSAfera en sorte que cette demande soit également formulée lors de la session d’automne des Chambresfédérales.
Apposez votre signature sur lefeuillet inséré dans ce numéroet envoyez-le par poste à notre adresse. Vous pouvez aussi vousinscrire directement sur notresite internet:
www.tierschutz.com
Pétition de la PSA «Stop à la mafia canine»
TIERREPORT 2/20084 L’AMI DES ANIMAUX 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20081444
Le récipient de plastique transparent oc-
cupe tout juste la surface d’une feuille A4
et offre un volume guère plus grand qu’un
carton de chaussures. Sur le sol, une mai-
gre couche de sciure sert de litière et au-
dessus pend une réserve d’eau. Quelques
rainures dans le plastique permettent de
laisser entrer de l’air. C’est tout. Ce type de
cage, appelé Makrolon II dans le langage
des spécialistes, est utilisé pour observer
les réactions des deux souris qui y sont
enfermées durant leur courte vie.
Le couvercle est retiré, une main ex-
périmentée saisit la souris par la queue et
la soulève. Avant même qu’elle ne réalise
ce qui lui arrive, une seringue lui injecte
déjà la préparation à expérimenter. Quel-
que secondes plus tard, elle se retrouve
sur le sol tandis que sa camarade de souf-ff
france doit subir la même procédure.
Triste quotidien Cette intervention est l’unique change-
ment quotidien pour les petits rongeurs
qui se morfondent dans leur cage. Durant
la seule année 2007, 429’100 souris ont
subi de telles expériences, qui se termi-
nent toujours par leur mort. Ensuite, les
petits rongeurs sont disséqués pour éva-
luer les résultats de l’expérience.
Tout cela se déroule loin des yeux du
public. Car l’industrie qui pratique l’expé-
rimentation animale craint les indiscré-
tions comme Dracula craint la lumière.
Hélas, elle est même aidée en cela par les
administrations fédérales.
Davantage de transparenceC’est précisément l’opacité de ce sys-
tème que la PSA entend combattre. «Si
les autorités, les chercheurs et l’économie
n’ont rien à cacher, il n’y a aucune raison
Chaque année, le nombre des expérimentations animales augmente. Mais pourquoi elles sont effectuées et en quoi elles sont prétendues utiles reste dissimulé au grand public. Il faut mettre fin à cette situation affirme la PSA, qui exige davantage de transpa-rence et la fin des expérimentations lourdes dans les dix ans à venir.
ISTO
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Moins de cachotteriesautour des expérimentations!
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009
à ce que les portes des labos soient ver-
rouillées!» a critiqué Hansuli Huber de la
PSA lors d’une conférence de presse tenue
à Berne le 23 avril dernier.
Mais l’Office vétérinaire fédéral (OVF)
préconise précisément le contraire: la
banque de données centrale nouvellement
créée pour les expérimentations anima-
les ne devrait être accessible qu’aux cher-
cheurs et aux administrations, à l’ex-
clusion du grand public. Pire encore, les
membres des commissions cantonales
d’expérimentation animale seraient tenus
au secret professionnel et ainsi muselés.
En finir avec les expérimentations lourdesDepuis des années, on peut constater que
le nombre des animaux sacrifiés pour des
expériences explose. A tel point que la
PSA entend faire de ce thème l’un des
axes prioritaires de ses activités.
Mais après trois initiatives populaires
repoussées, la PSA va empoigner le pro-
blème d’une manière différente. Son ob-
jectif est clair: les expérimentations lour-
des sur les animaux doivent être rendues
inutiles dans un délai de dix ans.
Une question de bon sensPour ce faire, il importe de faire connaî-
tre au grand public en quoi consistent
vraiment les expérimentations anima-
les, quelle valeur réelle on peut leur at-
tribuer et pourquoi des méthodes alterna-
tives existantes ne sont pas utilisées plus
fréquemment. La population doit avoir la
possibilité d’obtenir des informations in-
dépendantes sur ces expériences pour se
faire une opinion qui lui est propre.
Cette même population devrait pou-
voir poser des questions pour le moins
dérangeantes. Ainsi, il est incompréhen-
sible pour elle que les nouvelles disposi-
tions de protection animale relatives aux
animaux de compagnie qui lui sont im-
posées ne s’appliquent pas aux animaux
d’expérimentation. Les besoins des souris,
rats, cochons d’Inde et autres sont pour-
tant identiques où qu’ils soient.
L’expérimentation animale fournit des résultats erronésCertains scientifiques entendent tout
standardiser, convaincus qu’ils sont de
ne pouvoir atteindre des résultats fiables
qu’au travers de leurs expériences ani-
malières. Dans la vie réelle, les choses ne
sont pas aussi simples, et cela vaut aussi
bien pour les hommes que pour les ani-
maux.
Selon l’expérience acquise par deux
femmes de science de la PSA, Eva Wai-
blinger et Julika Fitzi, les animaux déte-
nus dans des laboratoires stériles déve-
loppent des dérangements de comporte-
ment et des maladies qui faussent le ré-
sultat des expériences. Ces dérangements
touchent près de la moitié des animaux
traités et nombre d’entre eux tombent
même organiquement malades.
Il est aussi un peu étonnant que les
résultats des expérimentations animales
soient souvent impossibles à transposer
sur l’homme. Pourtant, la fiabilité des
méthodes alternatives est toujours mesu-
rée selon ce critère, d’où des rejets diffi-
ciles à comprendre.
C’est sur la base de ces contradictions
flagrantes que Franz Gruber, un anti-ex-
périmentaliste de renommée européenne,
plaide pour que les autorisations accor-
dées à l’expérimentation animale soient
dépendantes d’une pertinence clinique
avérée et précise et limitées à cette seule
recherche. Matthias Brunner
Oui, je m’abonne
L’AMI DES ANIMAUXJe m’abonne à L’AMI DES ANIMAUX au prixde seulement Fr. 12.80 pour une année.
J’offre un abo à L’AMI DES ANIMAUX au prixde Fr. 12.80. Envoyez-moi la facture.
Je désire soutenir le travail de la ProtectionSuisse des Animaux PSA et j’effectue unversement de
Fr. _______________ à son intention.
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Bénéficiaire de l’abonnement(nous l’informerons nous-mêmes de ce cadeau)Prénom
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Interpellation sur l’expérimentation animale
L’AMI DES ANIMAUX 2/200916
Deux gros yeux proéminents dépassent
tout juste la surface de l’eau. Leur champ
visuel est certes large, mais il s’arrête sur
les rives de l’étang. Cependant, si la vue
de la grenouille est limitée dans l’espace,
elle est très perçante et dès lors lui suffit
complètement.
Si durant les tièdes nuits printanières
les mâles rivalisent de coassements sono-
res pour séduire leurs belles, c’est que tous
connaissent probablement le conte du roi
des grenouilles. Et chaque grenouille fe-
melle sait qu’il lui faut embrasser un mâle
afin qu’il se transforme en prince.
Transformation complèteEn matière de transformation en effet, les
grenouilles sont imbattables. Toutes ont
déjà une extraordinaire métamorphose
derrière elle, passant en douceur d’animal
à branchies condamné à l’élément liquide
à l’amphibien à l’aise sur terre comme
dans l’eau.
PHO
TOS:
ISTO
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Jusqu’ici les grenouilles, qui comptent parmi les plus anciens vertébrés, formaient une gigantesque variété d’espèces. Mais un champignon transporté par l’homme s’attaque à leur peau et les populations de grenouilles risquent de disparaître dans
foudroyante.
Les grenouilles vont-elles disparaître?
L’AMI DES ANIMAUX 2/2009 17
Selon l’espèce en effet, il faut de dix
jours à quatre semaines pour qu’une larve
minuscule s’échappe de l’œuf fécondé. Le
têtard ressemble à un poisson avec son
corps ovale et sa longue queue qui lui sert
de gouvernail.
La durée de la transformation sui-
vante dépend elle aussi de l’espèce. Cer-
taines grenouilles surveillent et protègent
leur progéniture, d’autres la laissent seule
face à son destin. Si les têtards échappent
à tous les pièges, ils se transforment peu
à peu en un autre animal, complètement
différent et avec de tout autres exigences
de vie: la grenouille.
De la pygmée à la goliathTout aussi fascinant que cette métamor-
phose presque incroyable est l’immense
variété des espèces de grenouilles et de
crapauds. Sur l’ensemble de la surface du
globe, on en dénombre environ 5700 et
on en redécouvre toujours. Ce n’est que
récemment qu’on a trouvé une nouvelle
espèce dans les forêts humides du parc
national Manu, dans le sud-ouest du Pé-
rou: la «noblella pygmaea» a contraint ses
découvreurs à sortir leur loupe. Elle me-
sure en effet 11,4 mm seulement et fait
ainsi partie des plus petits amphibiens du
monde. A l’inverse, la grenouille goliath
vivant en Afrique de l’ouest est la variété
la plus grande. Elle peut atteindre 40 cm
de long et un poids de 3 kilos.
Sur la seule île de Madagascar coexis-
tent quelque 150 espèces de grenouilles,
dont certaines arborent des couleurs su-
perbes. C’est notamment le cas de la gre-
nouille dorée à la robe du plus bel orange.
Les couleurs des grenouilles arboricoles
vivant dans les forêts tropicales d’Amé-
rique du Sud sont également si vives et
diverses que seule la palette d’un artiste
serait à même de les reproduire.
Un poison mortelCes robes colorées ne sont pas qu’esthéti-
ques, elles diffusent un message clair aux
éventuels prédateurs: «Attention, je suis
toxique!» Ainsi, certaines espèces arbori-
coles sont dotées sur l’épiderme de glan-
des qui distillent un poison puissant pou-
vant être mortel pour l’homme même à
petite dose.
En Colombie, certaines tribus indien-
nes l’utilisent pour la chasse. Elles prépa-
rent leurs flèches en les frottant sur la peau
de ces grenouilles avant de les projeter au
travers de leurs sarbacanes. Une seule flè-
che ainsi préparée permet de blesser mor-
tellement et très rapidement un sanglier.
Risque de mort généraliséMais les systèmes de défense naturelle des
grenouilles ne peuvent rien contre un nou-
vel ennemi mortel, le batrachochytrium
dendrobatadis, un champignon invasif pa-
rasite qui a déjà anéanti des populations
entières d’amphibiens et qui s’est répandu
partout, exterminant de nombreuses espè-
ces sur tout le globe.
Selon la thèse reconnue par la plu-
part des experts, cette épidémie trouve sa
source chez des grenouilles à griffes d’Afri-
que du Sud, lesquelles sont porteuses du
champignon en question sans en être af-ff
fectées. Sa propagation dans le monde en-
tier résulte notamment des manipulations
des chercheurs.
Mais c’est principalement le commerce
des amphibiens qui est à l’origine de sa
diffusion sur tous les continents. Les rap-
ports scientifiques les plus récents évo-
quent également le réchauffement cli-
matique, lequel aurait permis au champi-
gnon mortel de s’étendre sous des latitudes
jusqu’ici protégées. Mais ce n’est pas tout.
Selon des études effectuées par des scien-
tifiques américains, l’herbicide Roundup
diffusé par la firme chimique Monsanto
pourrait être coresponsable de la dispari-
tion des grenouilles, le produit en question
étant mortel pour les têtards. Ce poison vé-
gétal détruit pratiquement tout ce qui vit,
excepté le maïs génétiquement modifié par
le même fabricant. Matthias Brunner
Che circo!
TIERREPORT 2/20084 L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20081844
Almeno alcuni circhi esaminati hanno
preso a cuore la critica della PSA riguardo
la custodia dei loro animali. In un nuovo
sopralluogo di tre circhi, effettuato dagli
specialisti della PSA Lydia Baumgarten
e Peter Schlup, furono riscontrati alcuni
miglioramenti. Malgrado ciò, la custodia
etica degli animali è comunque insuffi-
ciente.
Anche il pubblico non sembra chiara-
mente più accettare che gli animali ven-
gano trattati in malo modo. Nel frattempo,
il circo Medrano è scomparso dalla circo-
lazione. La PSA ne aveva criticato già nel
2008 la custodia totalmente inadeguata
degli animali per la mancanza di luce nel
crepuscolare interno nelle tende.
Wendel Huber che andava in tournée
assieme al circo Medrano, ha portato nel
frattempo i suoi elefanti in una fattoria a
Mecklenburg-Vorpommern. Secondo un
articolo apparso sul Tages-Anzeiger, il si-
gnor Huber ha ricevuto una denuncia da
parte dell’ufficio di veterinaria zurighese
per la custodia inadeguata degli elefanti
nel quartiere invernale a Hüttikon.
Le protestemostrano la loro efficaciaSu pressione dell’associazione mantello
delle organizzazioni di protezione animali
bernesi per le cattive condizioni di custo-
dia degli animali presso il circo Royal,
l’Ufficio di veterinaria del canton Berna ha
imposto condizioni a quest’ultimo, il quale
però ha interposto nuovamente ricorso.
Ancora oggi il Circus Royal lascia
un’impressione contraddittoria. La cu-
stodia delle scimmie rhesus, dei lama e
dei manzi watussi è certo migliore di un
anno fa: ma la superficie di libera uscita
dei nuovi arrivati, i nandù, è comunque
troppo ristretta. Il recinto della volpe è
decisamente troppo piccolo e si trova su
un pavimento reticolato, di modo che le
manca la possibilità di scavare tane e ne
scaturiscono quindi problemi comporta-
mentali.
La custodia di un solo avvoltoio è to-
talmente inaccettabile ed illegale: l’impo-
nente rapace è legato tutto il tempo ad una
corda metallica e non ha nessuna possibi-
lità di muoversi liberamente o tanto meno
di volare.
Il circo Nock non ha intenzione di cambiareBenché la PSA abbia dovuto constatare
alcuni punti negativi nella custodia degli
animali, durante la stagione corrente non
c’è stato alcun miglioramento. Particolar-
mente urtante: una sola tigre deve condi-
videre la gabbia con i leoni. Queste due
specie di grossi felini hanno esigenze to-
talmente diverse ed inoltre le gabbie sono
senza ombra di dubbio troppo piccole: non
raggiungono nemmeno le minime richie-
ste dell’attuale ordinanza sulla protezione
animali.
Nel rapporto della PSA dello scorso anno inerente i circhi, alcuni di questi risultarono carenti nella custodia degli animali. Purtroppo in un seguente controllo gli esperti dellaPSA hanno constatato un miglioramento solo in rari casi.
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009
La dinastia Knie è di esempioUna piacevole eccezione alla regola: il
circo Knie. Nonostante le condizioni li-
mitate date dal continuo cambiamento
di luogo, la famiglia cerca di custodire i
propri animali nel miglior modo possibile
conforme alla specie.
La custodia dei cavalli è migliorata an-
cora di più: i box dispongono di spazi per-
manenti di libera uscita. I cavalli hanno
ora ogni momento la possibilità di sce-
gliere se stare all’aperto oppure in stalla.
Inoltre, giornalmente, hanno a disposi-
zione un pascolo in ogni luogo dove sosta
la carovana del circo.
È saltato all’occhio in modo positivo
che gli elefanti ora non sono più incate-
nati la notte, anche se per la PSA la custo-
dia di questi possenti animali resta sempre
troppo piccola. Per tutte le specie animali
vengono rispettate ovunque le minime ri-
chieste della nuova ordinanza sulla prote-
zione animali, o se non addirittura larga-
mente superate.
Monti è il più rispettoso degli animaliIl modello per eccellenza resta il Circo
Monti. Rinuncia totalmente agli animali
selvatici e quest’anno non conduce alcun
numero con essi nei suoi programmi. Lo
zoo del circo è costituito esclusivamente
da animali domestici e da compagnia,
quali porcellini d’india, galline e asini
nani. Particolarmente degni di nota sono
le generose custodie di diverse specie rare
di capre, per le quali Pro Specie Rara si
ingaggia particolarmente.
Lotta concorrenzialein primo pianoComplessivamente, il risultato della PSA
traccia buone conclusioni; mentre parec-
chi circhi si mostrano resistenti ad appor-
tare miglioramenti, aziende progressiste
cercano di tener conto delle conoscenze
etiche nell’allestimento delle singole re-
cinzioni. Proprio la grandezza delle su-
perfici dei pascoli e di libera uscita va-
riano comunque considerevolmente dal
luogo a disposizione.
Di uguale importanza è naturalmente
anche il numero degli animali in modo
che questi non siano stressati e la loro
dignità sia percepita. Resta ora il con-
flitto tra le esigenze degli animali ed il
fatto che essi sono parte di uno show busi-
ness commerciale, sottostante ad una du-
19
rissima concorrenza. Alcuni circhi sono
oggigiorno minacciati nella loro esistenza
economica, per la quale anche gli animali
potrebbero essere danneggiati.
La legge resta deboleLa PSA constata che anche nella legge ri-
elaborata sulla protezione animali, i cir-
chi possano purtroppo approfittare di in-
numerevoli disposizioni d’eccezione nella
custodia degli animali e di lunghi periodi
di transizione (nella maggior parte si
tratta della grandezza dei recinti).
Le singole specie animali hanno le
stesse esigenze e non importa se siano te-
nute in un parco per animali selvatici, uno
zoo, un circo o da una persona privata. In
particolare, gli animali selvatici condu-
cono in cattività una vita molto limitata
e dunque il loro naturale modo di vita do-
vrebbe essere adeguato il più largamente
possibile. Matthias Brunner
Il rapporto totale ed una lista dei circhisenza animali si può scaricare al se-guente link:www.tierschutz.com/zirkus
Altre notizie
TIERREPORT 2/20084 L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20082044
La signora M. tiene nella sua proprietà,
in condizioni igieniche pietose, 20 cani
di tre razze diverse e numerosi bastar-
dini con 3 cucciolate, una tartaruga gi-
gante, due iguane verdi, alcune rane un-
ghiate africane, due serpenti e pesci; nel
suo garage freddo, scuro ed esposto a
corrente d’aria una scimmia di Java, una
scimmia scoiattolo, due uistitì dai pen-
nacchi bianchi (tutti senza permesso di
custodia, proprio come le iguane e la tar-
taruga), quattro gatti sphynx, circa dieci
gabbie da laboratorio con ratti e topi co-
stretti a vivere su giornali, con pane e
acqua stagnante. Inoltre calopsiti, tor-
tore africane e una sola quaglia in una
voliera di un metro quadrato di super-
ficie. La signora M. è una collezionista
di animali.
Collezione ossessivadi animaliLa storia della signora M. è tipica di una
collezionista di animali: spesso si tratta
di donne dai 40 ai 50 anni, con pro-
blemi sociali (la signora M. è un’alco-
lista) e socialmente poco attive, fino ad
arrivare alla solitudine. Agiscono nella
totale convinzione che gli animali pos-
sano star bene solamente da loro e in
nessun altro posto.
Con il tempo la cura della travali-
cante quantità di animali sorpassa le
loro forze; spesso non sanno nemmeno
esattamente quanti animali hanno. Può
darsi che all’inizio questi vengano curati
e nutriti correttamente, ma presto il di-
spendio di tempo e il carico finanziario
per il mangime, la lettiera ed il veterina-
rio diventano troppo grandi. Gli animali
spesso ricevono poco o addirittura nes-
sun cibo e nessuna acqua, sono tormen-
tati da parassiti e infezioni per mancanza
delle misure preventive, e muoiono nei
tormenti per trascuratezza.
In Svizzera si conoscono solo pochi
casi. Da noi la diagnosi di collezionista
di animali non viene considerata come
Quando collezionare animali diventa una malattia
I cosiddetti messy (dall’inglese mess: disordine, confusione) accumulano immon-dizia: non riescono a separarsi da nulla. Un comportamento simile l’abbiamo riscon-trato da una collezionista di animali che si riteneva oltretutto una protettrice. Undivieto di tenere animali non è sufficiente. Questa gente ha bisogno di aiuto e sos-tegno psichiatrico e psicologico.
ERICH LAUBER
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009
un problema psichiatrico. Così una si-
gnora 43enne, ha potuto collezionare in-
disturbata 267 animali (conigli, porcel-
lini d’India, canarini, galline, pappagalli
ed oltre 100 specie diverse di uccelli),
circa 75 gatti ed altri 60 animali di 13
specie diverse. Questa donna si conside-
rava una protettrice di animali e definiva
la sua collezione «ostello di grazia».
La maggior parte di queste persone
provano proprio questo sentimento.
Grande rischio di ricadutaIl caso della signora M. è venuto alla
luce solamente quando la responsabile
di un piccolo zoo si è insospettita, ve-
dendo la nostra collezionista mendicare
sacchi di mangime da 25 kg. La polizia
e l’associazione di protezione animali si
sono recati sul posto per valutare la si-
tuazione. Molti animali erano al buio,
tra i quali anche una cucciolata di cani
nudi e due scimmie custodite singolar-
mente. Inoltre, nel freddo ed esposti a
corrente d’aria c’erano gatti nudi e rettili,
costretti a vivere nei loro propri escre-
menti, senza una cura ed una alimenta-
zione adeguata alla specie, riproducen-
dosi senza controllo.
Dopo alcuni viavai con l’ufficio di
veterinaria, quest’ultimo ha preso la de-
cisione di piazzare altrove gli animali
con l’obbligo di certificazione per la cu-
stodia, di confiscare tutti gli altri e di la-
sciare alla signora M. solo alcuni cani.
Con successo? Per niente! Due anni
dopo l’associazione regionale di prote-
zione animali dovette fare un ulteriore
controllo: trovò la signora M. con i se-
guenti animali: 20 cani di razze diverse,
10 gatti (bengala e sphynx), 2 conigli, 4
rospi delle canne, 3 raganelle di White,
1 pesce palla, 2 tilique dalla lingua blu,
4 persici reali ed altri pesci. L’ufficio di
veterinaria non ha ritenuto però la ne-
cessità di intervenire.
Questo comportamento è tipico dei
collezionisti di animali: anche se hanno
una limitazione per la loro custodia o
addirittura un divieto, sono comunque
soggetti a ricadute e ricominciano a col-
lezionarli.
Comportamento patologicoLe collezioniste di animali sono profon-
damente convinte di amare gli animali
sopra ogni cosa e che quest’ultimi stiano
al meglio da loro. Un’organizzazione in-
glese di protezione animali ha raccon-
tato di una collezionista, la quale con
tutta serietà disse che non farebbe mai
del male ad un cane poiché essi sono
i suoi «baby» che ama all’infinito. Pro-
prio in quel momento morì dietro di lei
un cane in seguito a sotto nutrimento e
malattia.
Le collezioniste non comprendono la
miseria in cui vivono i loro animali, non
capiscono di essere incapaci di custodirli
giustamente e non vedono lo sporco e
l’immondizia che li circonda. In Europa
centrale il problema delle collezioniste
di animali non viene affrontato, men-
tre invece in Inghilterra le autorità e le
associazioni di protezione animali sono
molto più sensibilizzati al problema.
Anche scienziati in psichiatria si occu-
21
pano di questo fenomeno, incontrandosi
spesso per scambio opinioni, più di tutti
Gary Patronek e Arnold Arluke.
Gli studiosi hanno scoperto che que-
sta malattia è strettamente imparentata
con quella dei «messy», i quali accumu-
lano e raccolgono rifiuti riempiendone la
loro abitazione. Probabilmente alla base
dei due fenomeni sta una malattia osses-
siva oppure un disturbo ossessivo della
personalità: dovrebbero venir curati con
terapie psichiatriche, se non con un sog-
giorno in una clinica.
Confiscare semplicemente gli ani-
mali o richiedere un certificato di guar-
diano di animali a motivo dell’alto nu-
mero non porta a nulla. Bisogna aiutare
urgentemente la persona per far sì che il
collezionismo e la sofferenza degli ani-
mali finiscano.
Eva Waiblinger, Ufficio specialistico
animali da compagnia della PSA
ERIC
H L
AUBE
R
Da una collezionista di animali: l‘amore sbagliato per gli animali sitrasforma in maltrattamento.
TIERREPORT 2/20084 L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20082244
Bianca voleva comperare un piccolo
amico per il suo maschio «Balou», il
quale segue suo marito tutto il giorno in
servizio. Siccome tramite internet è ve-
nuta a conoscenza dell’acquisto di cani
malati e mal socializzati venduti sul web,
ha voluto stare sul sicuro e non com-
perare un cane che venisse dall’estero
o addirittura dai paesi dell’est. A que-
sto punto si informò attraverso diversi
media (internet, periodici specialistici,
piccoli annunci come ad esempio nel
Tierwelt) e su homepages di allevatori
svizzeri. Gli annunci dell’«Allevamento
cuccioli S.*» nel canton Berna ed il loro
sito internet apparivano molto seri ed
ancora di più dopo un contatto telefo-
nico. L’allevatrice bernese invitò Bianca
a venire a vedere i cuccioli senza impe-
gno e rispose con molta cortesia alle sue
domande. Un martedì ci andò con suo
marito per visitare l’allevamento e co-
noscere la mamma dei cuccioli: si de-
cise per la piccola havanese nera Luna.
Certo, si accorse che il secondo cucciolo
offerto era più grande di Luna, ma non
si fece ulteriori domande in merito, dato
che i due sembravano essere sani e in
ottima forma.
Solo due settimane dopo, quando
andò dal veterinario, Bianca ha potuto
apprendere che la cagna non era la ma-
dre di Luna e che i due cuccioli non erano
fratelli: alla lettura del chip di Luna si
constatò che non proveniva dalla Sviz-
zera bensì dall’Ungheria e, contraria-
mente alle dichiarazioni dell’allevatrice,
non era nemmeno registrata all’Anis.
Imbroglio andatoa monteSolamente quando Bianca prese con-
tatto telefonicamente con l’allevatrice e
le chiese di inviarle immediatamente in-
fine i documenti di Luna, tutto era di-
ventato chiaro: la cagnolina non pro-
veniva dall’allevamento famigliare di
S. Ricevette pertanto per posta il pas-
saporto originale europeo e l’iscrizione
successiva presso l’Anis, più un certifi-
cato CH di vaccinazione in bianco. Si
sentì comunque imbrogliata: aveva in-
trapreso l’impossibile per comperare un
cane allevato in Svizzera e si ritrovò
contro il suo volere con uno proveniente
dall’Ungheria.
Chi desidera comperare un cane da un allevamentosvizzero non ha nessuna garanzia che il cane provengadal nostro Paese e vi sia davvero cresciuto. Questo è successo con «Luna», un cucciolo di havanese vendutoda un allevamento famigliare del canton Berna.
ISTO
CKPH
OTO
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009
Nessuna possibilitàdi sanzioneNaturalmente poteva riportare il cane
all’allevatrice, ma questo le avrebbe spez-
zato il cuore. La coppia di allevatori ber-
nesi specula esattamente su questa eve-
nienza, facendosi le cosiddette scarpe
d’oro. Bianca si sentì truffata; triste ed
arrabbiata la rendeva anche il fatto che
giornalmente un affare così inganna
nuovi amici degli animali in buona fede
L’ufficio di veterinaria competente è a
corrente degli avvenimenti – l’allevatore
ha la patente di commercio e le condi-
zioni minime vengono adempite – se-
condo informazione telefonica non s
procederà contro di lui.
Verificare scrupolosamente la provenienzaAttenzione allora: con l’acquisto di un
cane bisogna anche sempre poter provare
la sua provenienza – e questo tramite il
pedigree o i documenti d’identità. Cuc-
cioli o giovani cani svizzeri devono avere
un microchip con il codice statale 756…,
tutti gli altri paesi non lo scrivono e non
lo registrano. Sembra purtroppo che an-
che veterinari (svizzeri) sono pronti ad
emettere documenti in bianco, quando
non esaminano i dati e l’animale prima
di rilasciare documenti d’identità, o rila-
sciano questi documenti senza aver visto
l’animale in questione. Si rendono colpe-
voli – ma anche qui l’applicazione lascia
a desiderare. Il compratore può quindi
contare solo su sé stesso.
Ancora un consiglio: se il cane pos-
siede regolarmente un passaporto euro-
peo e quindi è importato dall’allevatore,
sui documenti deve figurare un timbro
doganale. Qualora questo mancasse, bi-
sogna dedurre che il cane non è stato re-
golarmente sdoganato e l’allevatore/im-
portatore ha sottratto le imposte oppure
per un motivo qualsiasi non voleva pas-
sare la frontiera… non proprio una dimo-
strazione della sua serietà...
Julika Fitzi-Rathgen
direttrice del settore cani della PSA
23
* Nome e luogo sono conosciuti alla redazione.
senza complicazioni – con unclick oggi si può comperare in po-chissimo tempo ed a poco prezzogli animali da compagnia deside-rati. Praticamente tra queste of-ffferte non ce ne sono delle serie:nella maggior parte dei casi glianimali provengono dall’estero,contrabbandati o ceduti primadel posto di frontiera; sono ma-lati, indeboliti, non socializzati evenduti senza un’autorizzazione.La maggior parte dei cani offertiper internet proviene da alleva-menti di massa non controllati,per la più parte dai paesi dell’est. Comprando un cane in questomodo si sostiene la mafia che litraffica. Più le condizioni di cu-stodia all’estero sono miserevoli,più grande sarà il guadagno allavendita. La più parte delle volte ilcommerciante di cani guadagnail doppio da un amico degli ani-mali credulone: spesso gli anima-li muoiono pochi giorni dopo laconsegna a causa del loro cattivostato o delle malattie (allevamentisenza igiene, custodia di massa,malattie infettive, vermi in grande
debolito, vaccinazioni mancanti,rumori continui, stress, lunghi tra-sporti senza acqua e mangime,ecc…). Praticamente nessun ani-male importato raggiunge il suonuovo proprietario in piena salu-te. Considerato che manca quasisempre un contratto d’acquistonon si può far valere alcun dirit-to di rivalsa, nessun risarcimentodanni e rispettivamente nessunapartecipazione alle spese.
Per mettere fine a queste pra-tiche mafiose, la PSA domandaal Consiglio federale di vietarenel nostro paese queste venditesottomano. Inoltre, la PSA fatàin modo che questa domandavenga ugualmente formulata du-rante la sessione autunnale delleCamere federali.
Mettete la vostra firma sul fo-glio inserito in questo numeroe mandatelo per posta al nostroindirizzo. Potete anche inscri-vervi direttamente sul nostrosito internet:
www.tierschutz.com
Petizione della PSA «Fermate la mafia che commercia cani»
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/200924
specie: su tutta la terra vivono all’incirca
5700 specie di rane e rospi. Da poco tempo
i ricercatori hanno scoperto la rana pig-
mea delle Ande nelle alture del parco na-
zionale Manu, nel sud est del Perù. La pic-
cola rana, il cui nome scientifico è «no-
blella pygmaea» ha rischiato di passare
inosservata: misura 11.4 millimetri e fa
parte di uno degli anfibi più piccoli al
mondo.
In totale contrapposizione troviamo
nell’Africa occidentale la rana Golia, ov-
vero il più grande rappresentante della
sua famiglia: il colosso può misurare fino
a 40 cm e raggiungere un peso di oltre
3 kg.
Solamente in Madagascar vivono 150
specie, alcune dai colori più svariati, come
ad esempio la mantella aurantiaca dal co-
lor arancione luccicante.
Anche la drenobates tinctorius, che
vive nella foresta tropicale sudamericana,
si mostra con colori sgargianti. Quasi nes-
sun artista dispone di tanta fantasia per
creare una simile ricchezza di colori e mo-
delli!
Trasformazionein un altro animaleNel corso della sua vita, ogni rana ha alle
spalle un’incredibile metamorfosi: dal gi-
rino dotato di branchie si sviluppa in un
paio di settimane un anfibio, il quale si
trova a suo agio sia sulla terra che nell’ac-
qua. A dipendenza della specie, dopo 10
giorni o 4 settimane, una larva si schiude
dall’uovo. Il minuscolo girino con il suo
corpo ovale e la lunga coda a remo as-
somiglia dapprima piuttosto ad un pesce
(a cui le branchie servono veramente). La
durata dello sviluppo totale per diventare
rana a tutti gli effetti dipende anche in
questo caso dalla specie. Mentre alcune
rane praticano una sorta di cova, altre la-
sciano le larve appena schiuse al loro de-
stino. Se il girino vince questa lotta di
sopravvivenza, si svilupperà presto in un
animale completamente differente con
esigenze di vita totalmente diverse.
Da nano a GoliaAltrettanto affascinante quanto la meta-
morfosi, si presenta l’enorme varietà di
Due grandi occhioni tondi emergono a
malapena sopra la superficie dell’acqua.
Il campo visivo è ampio, ma raggiunge
solo i bordi dello stagno: questa è la tanto
citata, denigrata prospettiva della rana.
Agli abitanti dello stagno, questo basta.
Quando nelle miti notti primaverili i ro-
spi gonfiano il loro sacco laringeo e gra-
cidano sonoramente per attirare le fem-
mine, non significa ancora che ognuno
di loro si tramuti in principe. Ogni fem-
mina (di rana) sa che prima di trovare il
rospo che si trasforma in principe, dovrà
baciarne molti.
Le rane hanno forsegracchiato per l’ultima volta?
Fino ad ora le rane, essendo il più vecchio vertebrato terre-stre, formavano una grande va-rietà di specie. Ora però a causa della diffusione di un fungo e dell’influsso dell’uomo, le popo-lazioni di rane rischiano di scom-parire velocemente a livello mondiale.
FOTO
: IST
OCK
PHO
TO
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009 25
Veleno mortaleQuest’immagine molto appariscente serve
ad un chiaro messaggio per i nemici: At-
tenzione! Sono velenosa. Infatti, le ghian-
dole cutanee delle drenobates secernono
un veleno molto potente, il quale già in
piccole dosi si rivela altamente fatale an-
che per l’uomo. Gli indios colombiani
usano questo veleno da tutti i tempi per la
caccia. Preparano le loro frecce, sfregan-
dole contro la pelle delle rane, sparandole
poi da una cerbottana. Con questo sistema
le prede, come ad esempio un cinghiale,
muoiono subito dopo essere stati colpiti.
Moria mondialePurtroppo nemmeno il veleno serve alle
rane per sopravvivere. Il fungo mortale
batrachochytrium dendrobatidis si sta
espandendo a tutte le popolazioni ed ha
già mondialmente contribuito allo stermi-
nio di molte specie.
Secondo la maggioranza degli esperti,
l’epidemia ha avuto inizio dagli xenopi li-
sci sudafricani: sono portatori di questo
fungo, senza però subirne conseguenze.
L’espansione avvenne successivamente at-
traverso gli scienziati nel mondo intero.
Un ulteriore contributo all’espansione
della malattia è stato provocato dal com-
mercio a livello mondiale degli anfibi:
nuove scoperte scientifiche hanno dimo-
strato che l’attuale cambiamento climatico
favorisce pure la chitridiomicosi. Ma non è
tutto: secondo gli studi di scienziati ameri-
cani, l’erbicida Roundup della ditta Mon-
santo sarebbe corresponsabile della moria
delle rane dato che hanno un effetto mor-
tale sui girini. Questo efficiente veleno per
le piante annienta in concreto ogni essere
vivente, a parte il mais modificato geneti-
camente, creato dalla stessa ditta.
Matthias Brunner
TIERREPORT 2/20084 L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20082644
Prossimamente in Olanda verranno macel-
lati ogni anno sempre più verri al posto di
maiali castrati. Produttori, macelli, com-
mercianti al dettaglio, il ministero dell’agri-
coltura e la protezione animali olandese, si
sono riuniti nel 2007 a Nordwijk per tro-
vare un compromesso. A partire dal 2015
più nessun maialetto verrà castrato e gli
allevatori, fino allo scadere di tale periodo,
dovranno usare la narcosi al CO2.
La protezione animali olandese è d’ac-
cordo con questa soluzione, malgrado la
narcosi al CO2 sia collegata con un certo
stress per gli animali. «Ê però sempre me-
glio questa che la castrazione senza nar-
cosi. Accettiamo tale metodo quale solu-
zione transitoria» dice Bert van der Berg
dell’associazione olandese per la prote-
zione animali.
Collaborazione invecedi prescrizioniUn articolo di legge come quello svizzero,
il quale vieta la castrazione dei maialini,
non avrebbe molto successo in Olanda, so-
stiene il rappresentante della protezione
animali. La grande maggioranza della po-
polazione lo appoggerebbe ma i produt-
tori non vi si conformerebbero. La prote-
zione animali cerca quindi un dialogo con
le associazioni interessate. Bert van dern
Berg parla della «Polderkultur», la volon-
taria collaborazione degli olandesi quando
si tratta di strappare la terra al mare, ovvero
i cosiddetti polder. Anche sul tema dell’in-
grasso del verro, la collaborazione porta
vantaggi a tutti gli interessati ad esempio
l’associazione dei macellai «Keurslager», di
cui fanno parte 560 aziende, vede l’occa-
sione di aumentare l’immagine della loro
«carne di qualità».
Test dell’odore al macelloAl momento, in Olanda vengono macel-
lati circa 10’000 verri la settimana. Per im-
pedire che la carne venga messa sul mer-
cato con l’odore di verro, il macello testa
la carne di ogni animale. L’odore sgrade-
vole compare nell’1 al 3% degli animali,
asserisce Jaap de Wit, direttore del macello
Westfort a Gorinchem, nel quale vengono
macellati circa 19’000 maiali la settimana.
Allora funziona: un paese ha già rinunciato alla tanto discussa castrazione dei giovani maiali.
ISTO
CKPH
OTO
Castrazione dei maiali
L’Olanda dàl’esempio
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009
La carne positiva al test dell’odore
verrà utilizzata per prodotti non cotti come
gli insaccati, dove appunto l’odore non è
percettibile. Anche Jaap Wit, come l’asso-
ciazione dei macellai, è favorevole alla ma-
cellazione dei verri.
La castrazione è un lavoro sgradevoleHans Verhoeven alleva maiali ed ogni anno
consegna al macello 5000 verri di un peso
tra i 90 ed i 100 kg. Quando il responsabile
dell’azienda, un anno fa, si decise a rinun-
ciare alla castrazione dei maialini, è stata
una gioia enorme per la figlia che collabora
nell’ azienda e per la quale la castrazione
dei maialini era il lavoro più sgradevole.
La fine di questa pratica che ruba molto
tempo è di grande vantaggio per il conta-
dino nell’ingrasso dei verri. Ulteriori bene-
fici sono la maggior quota di carne magra
e un piccolo sovrapprezzo di due centesimi
di Euro al kg di peso morto per il marchio
ecologico.
Hans Verhoeven con l’ingrasso dei verri
è sicuro di essere sulla strada giusta. Tra 5
– 10 anni, secondo lui, in tutta Europa non
si castreranno più i maialini, ad eccezione
forse per la produzione di salame in Italia.
La castrazione è molto dispendiosaL’allevatore ed ingrassatore Mark Tijssen
rinuncerebbe volentieri alla castrazione dei
suoi maialini: li vende però in Germania,
dove i macelli non accettano verri. Deve
perciò castrare i suoi lattonzoli con la nar-
cosi al CO2. L’anestesia evita il dolore im-
mediato dell’operazione ed alleggerisce il
lavoro, considerato che i piccoli non ur-
lano e non scalciano con le zampe. Il la-
voro però è un po’più lungo: il proprie-
tario dell’azienda calcola una differenza
maggiore di 4-5mila Euro l’anno, poiché i
grossisti non corrispondono alcun risarci-
mento. Lo riceve tuttavia da un fondo per i
costi dell’apparecchio per la narcosi.
Ulteriore sviluppodel naso elettronicoBisogna ancora aspettare per vedere quale
influsso avrà l’Olanda sul resto dell’Eu-
ropa ed anche sulla Svizzera. Pure i de-
tentori di maiali svizzeri trarrebbero molti
vantaggi dall’ingrasso dei verri. Il com-
mercio è ancora però molto restio visto
che i consumatori svizzeri reagiscono in
modo estremamente sensibile alla carne
che odora anche leggermente di verro. In
Olanda questo problema sembra minore:
secondo Mark van den Eijinden, direttore
dell’organizzazione vendita «De Hoeve»,
su 45’000 macellazioni di verri, nel 2008,
solamente 15 persone hanno reclamato e
nella maggior parte dei casi non si trat-
tava nemmeno dell’odore di verro.
27
MIC
HAEL
GÖ
TZM
ICHA
EL G
ÖTZ
Non da ultimo, ricercatori svizzeri,
con l’aiuto finanziario della PSA, hanno
sviluppato un naso elettronico capace
di scoprire al 95% l’odore sgradevole di
verro nelle carcasse; questo apparecchio
reagisce però troppo lentamente ed il suo
utilizzo non è adatto nella pratica. Un ini-
zio almeno è stato fatto in ogni caso: as-
sieme alla strategia adatta di alimenta-
zione e di allevamento, tra qualche tempo,
si potrà rinunciare alla castrazione anche
in Svizzera.
Michael Götz (Dr. ing. agr.)
Successo: Alex Bolomey e Bert van den Berg dell’associazione «Nederlandse Vereniging tot Bescherming van Dieren» assieme alla protezione animali olandese cercano la comunicazioneinvece della confrontazione per favorire il divieto della castrazione.
Immagine: L’associazione dei macellai «Keurslager» vede nell’ingrasso dei verri un migliora-mento dell’ immagine di «qualità della carne».
TIERREPORT 2/20084 L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009TIERREPORT 2/2008TIERREPORT 2/20082844
La superficie del piccolo contenitore di
plastica trasparente è all’incirca simile a un
foglio A4 e leggermente più grande di una
scatola di scarpe. Sul fondo c’è un misero
strato di trucioli quale lettiera, dall’alto è
introdotta una bottiglietta per l’acqua e at-
traverso un paio di fessure arriva un po’
di aria dal coperchio. Nel linguaggio pro-
fessionale questo tipo di gabbia, utilizzata
per gli animali da laboratorio, si chiama
Makrolon II: due topi vi sono imprigionati
durante la loro breve vita.
Improvvisamente si apre il coperchio
e come da routine, la mano di un uomo
afferra il topo per la coda, tenendolo sos-
peso. Prima che riesca a realizzare cosa
sta succedendo, gli viene fatta un’ inie-
zione con chissà quale nuovo preparato
da testare. Alcuni secondi dopo si ritrova
nuovamente per terra, mentre il suo com-
pagno di sofferenze subisce la medesima
procedura.
Sconsolante quotidianitàdegli animali da laboratorioQuesto è stato l’unico momento di svago
per i roditori. Solamente nel 2007, 429’100
topi hanno subito questo trattamento in
Svizzera e la fine è sempre la stessa: la
loro morte. I topi infine vengono se-
zionati per valutare l’esperimento e tu-
tto questo avviene a porte chiuse; infatti
l’industria della sperimentazione animale
teme il pubblico come Dracula la luce ed
è oltretutto sostenuta dalle autorità fe-
derali.
Si pretende più trasparenzaLa PSA ha dichiarato battaglia a questo
ambiguo comportamento. «Se le autorità,
i ricercatori e l’economia non hanno nulla
da nascondere, non ci sono motivi per te-
Ogni anno il numero degli esperimenti effettuati sugli animali aumenta: per quale motivoe perché questi vengano fatti resta nascosto alla popolazione. La PSA vuole che tuttoquesto finisca: richiede più trasparenza ed aspira alla fine di quelli gravosi entro diecianni.
Nella sperimentazione animale non devono più esserci segreti!
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009
nere ancora le porte chiuse», ha protestato
Hansuli Huber, direttore della PSA, du-
rante una conferenza stampa con specia-
listi del ramo, il 23 aprile a Berna.
L’ufficio federale di veterinaria (UFV)
pianifica però l’esatto contrario: la nuova
banca dati centrale prevista per gli espe-
rimenti effettuati sugli animali non deve
essere accessibile al pubblico, e solamente
riservata a ricercatori e funzionari di stato.
Inoltre, i membri della commissione can-
tonale di sperimentazione animale sottos-
tanno al segreto d’ufficio.
Basta con gliesperimenti gravosiNegli ultimi anni il numero degli animali
usati per la sperimentazione è cresciuto
spaventosamente e la PSA ha dichiarato
di conseguenza questo tema quale priorità
della sua attività.
Dopo 3 votazioni popolari fallite, la
PSA vuole affrontare diversamente questo
problema. L’obiettivo è chiaro: entro dieci
anni, almeno gli esperimenti più gravosi
dovranno essere aboliti.
Che senso ha?A questo proposito c’è bisogno di un largo
discorso pubblico: a cosa servono gli es-
perimenti, che veridicità hanno e perché
non si fa capo più sovente a metodi alter-
nativi? La gente deve pur avere la pos-
sibilità di ricevere informazioni indipen-
denti a queste sperimentazioni per farsi
un quadro della situazione.
Le domande critiche sono giustifica-
bili: è incomprensibile come, ad esempio,
gli animali da compagnia abbiano chiare
disposizioni di custodia nella nuova legge
sulla protezione animali, mentre queste
nella stragrande maggioranza non tro-
vano applicazione per gli animali da la-
boratorio.
Le esigenze di topi, ratti, porcellini
d’india e Co. sono comunque sempre le
stesse.
Gli esperimenti sugli animaliforniscono falsi risultatiGli scienziati vogliono sempre standar-
dizzare tutto perché sono convinti che so-
lamente così raggiungeranno risultati af-ff
fidabili. La vita reale ha invece molte più
sfaccettature e questo vale sia per l’uomo
che per l’animale.
Nelle condizioni sterili dei laboratori,
gli animali sviluppano disturbi del com-
portamento e malattie che falsificano i
risultati degli esperimenti (secondo l’es-
perienza delle specialiste della PSA Eva
Waiblinger e Julia Fitzi). Circa la metà de-
gli animali impiegati mostrano in effetti
disturbi del comportamento e parecchi si
ammalano addirittura. Non stupisce che
i risultati delle sperimentazioni spesso
non siano trasferibili all’uomo. L’autoriz-
zazione dei metodi alternativi viene però
sempre ancora misurata in base ai test su-
gli animali – e falliscono quindi, secondo
questi criteri!
A causa di tutte queste contraddizioni,
il critico della sperimentazione animale
Franz Gruber, conosciuto in tutta Europa,
si batte alfine che i richiedenti il permesso
di effettuare esperimenti documentino al-
meno una rilevanza clinica e che senza la
quale non ne vengano più concessi sopra
il grado di resistenza.
Matthias Brunner
SI, mi abbono o offroL’AMICO DEGLI ANIMALI
Mi abbono all’AMICO DEGLI ANIMALI alprezzo di Fr. 12.80 per un anno.
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Interpellanza sulla sperimentazione animale
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/200930
+ + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + +
I N I Z I A T I V A D E L L A P S A
Nessuna consideratione per gli avvocati degli animali
Non ci sarà alcuna controproposta indi-
retta all’iniziativa popolare per l’avvocato
degli animali. Con 91 voti a 64, a metà
marzo, il Consiglio nazionale ha respinto
una rispettiva mozione della sua commis-
sione per la scienza, l’educazione e la cul-
tura (CSEC).
L’iniziativa popolare della PSA esige
che, in casi di procedimenti penali per
maltrattamenti su animali ed altre infra-
zioni contro la legge della protezione ani-
mali, sia messo a disposizione un avvo-
cato che rappresenti gli interessi dell’ani-
male danneggiato. La CSEC del Consiglio
nazionale appoggiò la richiesta degli ini-
zianti: voleva però realizzarla non a li-
vello di costituzione, ma con un emen-
damento della legge sulla protezione ani-
mali. Siccome la commissione sorella de-
gli Stati si oppose, ci sarebbe voluto ora
un rispettivo incarico del plenum. Il Con-
siglio nazionale però ricusò questo man-
dato alla commissione e seguì così la sua
minoranza. Invano il portavoce della com-
missione Kathy Riklin (CVP, Zurigo) fece
notare che i cantoni – come per esempio
San Gallo – potrebbero anche impiegare
un’autorità esistente quale avvocato di
protezione animali. Il Consiglio federale
respinge l’iniziativa perché non vorrebbe
presumibilmente interferire nell’autono-
mia dell’organizzazione dei cantoni.
Secondo la statistica federale di caccia, an-
nualmente in Svizzera vengono uccisi dai
1000 ai 3000 bambi, durante la falciatura; le
cifre nere si trovano leggermente al di sopra.
Anche altri animali, come ad esempio gio-
vani lepri o volpi e ricci, cadono vittime delle
falciatrici. Quanti cuccioli l’anno muoiano in
questo modo, non viene preso in considera-
zione nelle statistiche.
Si trova difficilmente una soluzione a
questo problema; con una buona comunica-
zione tra contadini e guardacaccia, qualcosa
si è potuto fare. La PSA ha propagato l’uti-
lizzo di apparecchi hi-tech, con i quali si ri-
esce a rintracciare i piccoli caprioli: i cosid-
M O R T E D I P I C C O L I C E R B I A T T I
La palla ai contadinidetti ISA-Wildretter (salvatori di selvaggina).
L’apparecchio, semplicemente spiegato, è una
stanga attrezzata con sensori a infrarossi che
rileva fonti di calore, come ad esempio i pic-
coli caprioli. Lo zoologo della PSA, Peter
Schlup spiega: «I contadini devono annun-
ciarsi al guardacaccia prima di iniziare a fal-
ciare, cosicché i loro supplenti possono per-
lustrare la mattina presto i prati e cercare i
piccoli caprioli.» L’acquisto di un apparecchio
costa circa 2500 franchi: la PSA lo sostiene
con un contributo di 500. Finora in Sviz-
zera, soprattutto nella regione centrale, sono
stati messi in funzione con successo nove di
questi apparecchi.FR
ANZ
HÜRL
IMAN
N
ZVG
C O N S I G L I O N A Z I O N A L E
Obbligo di dichiarazione delle pellicceChi compera una pelliccia dovrebbe sa-
pere da dove proviene e come gli animali
sono stati allevati. Il Consiglio federale
come ha comunicato a fine maggio è di-
sposto ad esaminare due mozioni per la
dichiarazione della provenienza delle pel-
licce.
Nella sua motivazione di mozione,
la liberale-verde zurighese Tiana Ange-
lina Moser scrive che 25 anni fa portare
la pelliccia è stato dichiarato con successo
nell’opinione pubblica una questione di
coscienza. Oggi però la pelliccia è diven-
tata moda e segmento a buon mercato per
l’industria dell’abbigliamento, soprattutto
quella di produzione cinese. Nuove dispo-
sizioni di contrassegno, secondo il Con-
siglio federale, contraddicono gli sforzi
di eliminare gli ostacoli commerciali. Sta
però nell’interesse dei consumatori e delle
consumatrici informarsi ed agire consa-
pevolmente pro o contro le pellicce.
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2009 31
+ + I L M O N D O I N B R E V E + + I L M O N D O I N B R E V E + + I L M O N D O I N
U E
Il parlamento concorde per un divieto del commercio di prodotti provenienti dalle foche
I protettori di animali hanno un buon
motivo per festeggiare: il parlamento
europeo, riunitosi a Strasburgo il 5
maggio 2009, ha deciso all’unanimità
di tutti i 27 partecipanti di proibire sia
l’importazione sia il commercio di pro-
dotti provenienti dalle foche. Il divieto
deve ancora essere formalmente appro-
vato dai governi della UE e potrà en-
trare in vigore già il prossimo anno.
La decisione comprende pellicce,
oli e carne di foca, ad eccezione dei
prodotti che gli Inuit canadesi fabbri-
cano in modo tradizionale. Definiti-
vamente scartata è una regola d’ecce-
zione proposta dalla commissione eu-
ropea per prodotti di foche uccise con IS
TOCK
PHO
TO
metodi conformi alla protezione animali.
Nel mondo, ogni anno, vengono uccise
all’incirca 900 000 foche, di cui la gran
parte in Canada, Groenlandia e Nami-
bia. Già alla vigilia della decisione del
parlamento europeo della UE, si pote-
vano osservare gli effetti sulla caccia
alle foche. Quest’anno infatti, alla fine
del mese di aprile, ne sono state uc-
cise complessivamente 57 000; l’anno
precedente invece erano 200 000 e nel
2006 330 000. I prezzi per la pelliccia
di foca, nel 2009 sono scesi a 9 Euro al
pezzo, ovvero la metà di quello con-
cesso nel 2008. Con il divieto di impor-
tazione in Europa si rompe una delle
più grandi componenti del commercio:
infatti, la costosa lavorazione di pel-
licce per berretti, oli e guanti, avveniva
principalmente proprio qui.
A U S T R A L I A
Fermato l’abbattimento di canguri
ISTO
CKPH
OTO
Un rapporto della corte d’appello austra-
liana ha fermato l’abbattimento di 7000
canguri, ordinato dal governo. I giu-
dici vogliono ascoltare ancora una volta
gli argomenti scientifici di entrambe le
parti prima di prendere una decisione
definitiva. Durante nove notti, i caccia-
tori ingaggiati dal governo hanno già
ucciso 4000 canguri. Secondo il parere
del governo, i marsupiali che vivono su
un territorio militare vicino alla capitale
Canberra, devono essere uccisi poiché
la loro popolazione in aumento rovina
la natura e danneggia gli altri animali.
I protettori di animali respingono in tri-
bunale questa argomentazione: i canguri
non rappresentano un pericolo per i rettili
in estinzione o gli insetti della regione,
spiegarono i denuncianti.
I S R A E L E
Organi di maiali impiantati
nelle scimmie
G I A P P O N E
Scimmie in sostituzione ai camerieri
Scienziati israeliani hanno impiantato in
scimmie pancreas di maiale. Gli animali
da laboratorio divenuti diabetici artifi-
cialmente non necessitano più di insulina:
due di quattro macachi sono sopravvis-
suti un anno.
Gli altri sono morti dopo una dose ec-
cessiva di medicamenti che avrebbero do-
vuto impedire il rigetto del trapianto.
Non solamente le banche risparmiano at-
tualmente sui costi del personale ma an-
che il settore dei ristoranti. A Utsunomiya,
in Giappone, un ristorante è riuscito a far
servire pietanze e fazzoletti rinfrescanti da
scimmie. Sin dalla loro infanzia, i due ma-
cachi del padrone sono abituati a cammi-
nare in posizione eretta e servire la clien-
tela per due ore al giorno. L’entusiasmo
dei clienti sembra unanime, dato che la
protezione animali in Giappone è poco di-
vulgata.