L’AMBAQ · avec la révolution 4.0, ... m’a permis d’acquérir une culture managériale...

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FÉVRIER 2018 | VOLUME XXXIV | N°4 www.ambaq.org En partenariat avec COMMENT PRENDRE PART À LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE? LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE OCCASIONNERA-T-ELLE VOTRE REMPLACEMENT? L’AUTHENTICITÉ À L’HEURE DE LA RELÈVE EN AFFAIRES MARTIN LAFLEUR UN LEADERSHIP AXÉ SUR L’INNOVATION L’AMBAQ Industrie 4.0

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F É V R I E R 2 0 1 8 | V O L U M E X X X I V | N ° 4

www.ambaq.org

En partenariat avec

COMMENT PRENDRE PART À LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE?

LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE OCCASIONNERA-T-ELLE VOTRE REMPLACEMENT?

L’AUTHENTICITÉ À L’HEURE DE LA RELÈVE EN AFFAIRES

MARTIN LAFLEUR UN LEADERSHIP AXÉ SUR L’INNOVATION

L’AMBAQIndustrie 4.0

BULLETIN OFFICIEL DE L’ASSOCIATION DES MBA DU QUÉBEC1370, Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) H3C 1K8Téléphone : 514 323-8480 | Télécopieur : 514 282-4292www.ambaq.org

CONSEIL D’ADMINISTRATION 2017-2018PRÉSIDENT DU CONSEILMe Jean-Sébastien Lamoureux | Vice-président communication et affaires publiques | Lowe’s Canada

PRÉSIDENTCarl Villeneuve | Directeur, Analyste d’affaires | Sogema technologies inc.

SECRÉTAIRE-TRÉSORIÈREDominique Vézina | Vice-Présidente-conseil, Gestion des risques, Marchés boursiers, Direction des risques | Caisse de dépôt et placement du Québec

ADMINISTRATEURS(TRICES)Jean-Luc Geha | Professeur invité | HEC MontréalLuc Bisaillon | Premier directeur général | Groupe des entreprises nationales | RBC Banque RoyaleJean-Pierre Chabot | Associé | Tequila communication & marketing, associée de worldwide parteners inc.Marc Ducharme | Chef des services administratifs | Fasken MartineauFrance Desharnais | Responsable du développement commercial | EYNatalie Roussel | Directrice | Relations gouvernementales et institutionnelles | HEC MontréalMyriam Crevier | Associée | Communications stratégiques et gouvernance de réputation, | Annick Mongeau Gestion d’enjeuxAnnie Blouin | Associée, Montréal | Odgers Berndtson

BUREAU DE DIRECTION 2017-2018PRÉSIDENTCarl Villeneuve | Directeur, Analyste d’affaire | Sogema technologies inc.

SECRÉTAIRE-TRÉSORIÈRE Dominique Vézina | Vice-Présidente-conseil, Gestion des risques, Marchés boursiers, Direction des risques | Caisse de dépôt et placement du Québec

VICE-PRÉSIDENT(E)SCERCLES D’ÉCHANGES Poste vacant

COMMUNICATION ET MÉDIAS NUMÉRIQUESGeneviève Carle | Présidente | Services CGC

GALA Poste vacant

FIDÉLISATION ET MEMBERSHIP Annie Desautels | Directrice Principale - Mise en oeuvre de l’expérience employé et membres-client réseau | Mouvement Desjardins

RELATIONS AVEC LES UNIVERSITÉS Simon Foucher | Architecte d’entreprise | Stikeman Elliott

MIDIS-CONFÉRENCESRaphaël Melançon | Conseiller | Cabinet relations publiques NATIONAL

RÉGION DE QUÉBECPoste vacant

RÉGION DE LA MONTÉRÉGIEGeneviève Héon | Responsable des communications | parti Action Longueuil

RÉGION DE SHERBROOKEGuylaine Fisette | Conseillère en communication | Cégep de SherbrookeRobin Poulin Lemieux | Coordonnateur marketing | Destination Sherbrooke

M40Émilie Boisvert | Directrice Principale Octroi de crédit Services de cartes et Monétique | Mouvement Desjardins

ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES Yves Boileau | Consultant en gestion d’actifs, conformité et conseil stratégique

ÉVÉNEMENT LES ODYSSÉES DE LA RELÈVE 2018Cécile Bertin | Innovation et développement de produits | CBMac

DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRESMichel Khouday | Chef et directeur de projets, Grande région de Montréal | Norda Stelo

COMITÉ DU BULLETINYves Boileau | Consultant en gestion d’actifs, conformité et conseil stratégique Geneviève Carle | Présidente | Services CGCDenyse Thiffault | Conseillère | Services Conseils Denyse Thiffault

PERMANENCECharles Beaudoin | Directeur généralFrance Leclerc | Conseillère principale en gestionMylaine Dubois | ComptableKathrine Jolicoeur | Responsable événements

SUPERVISION DE L’ÉDITIONGestias

GRAPHISTEQuentin Mawson, Octavia Jean | Financière Sun Life

IMPRIMÉService des documents Canadiens Services d’impression, Financière Sun Life (Canada) Inc.

Dépôt légal : ISSN 4001-2638 Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec

AGENDA 2017-2018NE MANQUEZ PAS LES ACTIVITÉS DE L’AMBAQPOUR INFORMATION ET RÉSERVATION SERVICE AUX MEMBRES514 323-8480 ou www.ambaq.org

5 octobre 2017

19 octobre 2017

18 octobre 2017

23 novembre 2017

28 novembre 2017

16 novembre 2017

13 novembre 2017

8 novembre 2017

6 décembre 2017

8 février 2018

30 janvier 2018

15 mars 2018

22 février 2018

21 février 2018

12 février 2018

9 mai 2018

11 avril 2018

Soirée d’ouverture des présidents : saison 2017-2018Vins et fromages dans les coulisses du Théâtre Jean Duceppe

Activité à QuébecConférence-atelier « Soyez l’artiste de votre message! »Mélissa Lapierre et Nicolas Harton de Communication futée

Cercles d’échanges M40 :Martine Alfonso, PDG Centre de santé universitaire McGill (CUSM)

Gala 2017 : MBA de l’année :Martin ThibodeauPrésident, Direction du Québec, RBC Banque Royale

Activité en Estrie Cocktail et conférence Luc R. BorduasAssocié chez Lavery Avocats/Sherbrooke. Thématique: La philanthropie : un enjeu majeur pour la société québécoise!

Échanges et découvertes :Visite du Fairmont Le Reine Elizabeth et cocktail de réseautage

Midi-conférence :Laurence VincentVice-présidente ventes & marketing et future coprésidente, Groupe Prével

Assemblée générale annuelle

Midi-conférence :Jean-Nicolas GuillemetteDirecteur général de Uber Québec

Midi-conférence :José BoisjoliPrésident et chef de la direction de BRP

Activité en Montérégie Cocktail et conférenceHugo Bernier Directeur des partenariats au sein de Effix, les représentants exclusifs du Groupe CH

Les Odyssées de la Relève 2018au Bain Mathieu, Montréal

Échanges et découvertes : Visite de Stingray Musique et cocktail de réseautage

Cercles d’échanges M40 :Jean-François ChalifouxPrésident-directeur général de SSQ Assurance

Activité en Estrie Cocktail et conférence Alain LemairePrésident exécutif du conseil d’administration de Cascades

Midi-conférence :Emilio ImbriglioPrésident et chef de la direction de RCGT

Midi-conférence :Johanne BrunetPrésidente du conseil d’administration de la SAQ

4 MOT DU PRÉSIDENT INDUSTRIE 4.0

6 MARTIN LAFLEUR : UN LEADERSHIP AXÉ SUR L’INNOVATION 8 L’INTERNET DES OBJETS

12 INDUSTRIE 4.0 – COMMENT PRENDRE PART À LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ?

16 LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE OCCASIONNERA-T-ELLE VOTRE REMPLACEMENT ? 18 LES INVESTISSEMENTS DE QUÉBEC SOUTIENNENT L’ÉCONOMIE DE DEMAIN

20 L’AUTHENTICITÉ À L’HEURE DE LA RELÈVE EN AFFAIRES

22 ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES : LE GRAND COSTUMIER

23 ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES : COCKTAIL DE RÉSEAUTAGE ET VISITE DE L’HÔTEL FAIRMONT LE REINE ELIZABETH

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Sommaire

Partenaire associatif

Partenaire OR

Présentateur majeur

Partenaires Prestige Platine Partenaire de saison Argent Présentateur majeur du midi-conférence

Partenaires de saison Événement Odyssées de la Relève 2018

MOT DU PRÉSIDENTIndustrie 4.0

Au moment d’écrire ces lignes, les amateurs de sports d’hiver se réjouissent de l’arrivée de la saison froide. Si vous êtes comme moi, c’est votre cas. Sinon, ce n’est pas les activités qui manquent à l’AMBAQ pour vous changer les idées. Lorsque je porte un regard sur l’automne que nous venons de passer, je suis très satisfait de la façon dont vous, les membres, avez répondu présents aux activités, que ce soit à Québec, en Estrie ou à Montréal.

La présence de la ministre Anglade lors de notre premier midi-conférence fut grandement appréciée. La ministre étant responsable de la stratégie numérique, ce bulletin aborde certains des points au centre de l’actualité. L’association a également eu l’honneur de recevoir le ministre Leitão lors du 37e Gala MBA organisé en l’honneur de Martin Thibodeau, président Direction du Québec, RBC Banque Royale. Cette soirée fut un réel succès et a permis à l’ensemble des convives de mesurer l’impact et l’implication de M. Thibodeau dans la communauté. En plus d’avoir le privilège de participer à une telle soirée, il est toujours agréable de voir la force d’attraction d’une association comme la nôtre.

Le midi-conférence avec Laurence Vincent du groupe Prével fut également une réussite. Cette rencontre a permis de mettre de l’avant une belle planification de repreneuriat à l’intérieur de la famille Vincent, tout en gardant la co-présidence avec M. Sigler. Le sujet du repreneuriat en est un qui touche le Québec et où l’AMBAQ désire en faire davantage. En ce sens, nous organisons le 15 mars prochain une soirée pour souligner la relève. Nous pensons ici à la relève en entreprise avec l’arrivée des nouveaux gestionnaires. Il y a également la relève telle qu’illustrée par le groupe Prével sous forme de repreneuriat. Que ce soit en

entreprise ou via le repreneuriat, la relève est un pilier pour le succès et la croissance de notre économie. Je vous invite à venir la célébrer avec nous en grand nombre le 15 mars prochain.

Le présent Bulletin, portant sur l’industrie 4.0, arrive à un moment très opportun du développement de notre économie. Le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus compétitif. Nous avons seulement à penser aux marges de certains commerçants, pour comprendre que tout dans la chaîne de valeur doit être optimisé. L’industrie 4.0 est une opportunité pour, encore une fois, être plus efficient et amener la digitalisation dans nos améliorations et nos prises de décisions.

Étant donné que cette digitalisation est possible grâce aux avancées technologiques, plusieurs pensent que ce sujet intéresse principalement les adeptes de technologies et diminue l’importance du volet affaires. Tel que mentionné dans un article récent de McKinsey1

portant sur le sujet et explorant les 5 principes qui permettent de créer de la valeur avec l’industrie 4.0, il est très clair que les MBA sont des acteurs clés dans la transformation digitale. Bien que les technologies permettent la digitalisation, la stratégie digitale doit relever du volet affaires afin de bien comprendre comment nos compagnies vont opérer dans ce nouveau monde. L’idée est de se servir de la technologie comme levier pour la transformation et de repenser le modèle d’affaires en fonction de ces nouvelles réalités.

Lorsqu’on regarde ce qui se passe au Québec ces temps-ci avec la révolution 4.0, nous pouvons être très fiers de notre positionnement sur l’échiquier mondial. Les MBA ont les atouts pour être des acteurs clés dans cette révolution.

Bonne lecture £

MISSION

L’Association des MBA du Québec a pour mission la promotion de ses membres et la valorisation du titre MBA. Pour ce faire, l’association offre des services et des activités de réseautage, d’échanges, de visibilité et de développement qui contribuent à l’enrichissement professionnel de ses membres.

Vous avez un intérêt?

Service aux [email protected]

Recrutement pour les Cercles d’échanges

Si vous avez envie de rencontrer des membres pour créer des relations, brasser des idées, échanger de l’information et profiter de l’expérience des autres, inscrivez-vous à l’un de nos cercles d’échanges. Les rencontres ont lieu une fois par mois et portent sur des sujets suggérés par le groupe. Il y a encore quelques places disponibles. Pour plus d’information, consultez la page Cercles d’échanges sous l’onglet Activités du site Internet de l’association : www.ambaq.org.

i Amid Digital Disruption, five principles can help companies find tangible value in Industry 4.0 solutions

Carl Villeneuve Expert en transformation organisationnelle ayant réalisé des mandats complexes pour des clients au Canada, États-Unis et à l’international. M. Villeneuve travaille présentement pour Sogema Technologies, une entreprise spécialisée dans le développement de solutions technologiques novatrices pour les pays en développement. Il est responsable de l’analyse d’affaires pour la société.

4 MBA | FÉVRIER 2018

« Lorsque j’ai choisi de faire un MBA, j’avais décidé de me lancer dans le conseil

d’entreprise pour pouvoir résoudre des problèmes en matière de management

pour mes futurs clients. J’avais besoin d’une formation axée sur l’acquisition

d’une vision transversale de l’ensemble des fonctions de l’entreprise : marketing,

logistique, gestion des ressources humaines, finance, comptabilité, etc. Cette vue

d’ensemble combinée à l’approche pédagogique (études de cas concrets, travail en

équipe) m’a permis d’acquérir une culture managériale solide et de haut niveau ».

Denyse Thiffault, MBA Conseillère et stratège en marketing, développement d’affaires et communications corporatives, Denyse Thiffault, MBA, a œuvré au sein d’organisations privées et publiques actives dans divers secteurs de l’économie. Elle s’implique également au sein d’associations et de fondations des milieux de la santé, des affaires, de l’éducation et du sport.

6 MBA | FÉVRIER 2018

Un leadership axé sur l’innovation

On ne saurait mieux résumer, ni mieux dire, pour saisir la valeur ajoutée d’une maîtrise en administra-tion des affaires. Martin Lafleur, qui occupe aujourd’hui le poste de Directeur principal, Chantier Innovation chez Aéro Montréal – la grappe aérospa-tiale québécoise – a pu mettre en application les aspects pratiques et théoriques du MBA tout au long de sa carrière. « Le fait que mes cours du MBA étaient basés sur des situations très concrètes, issues directement du milieu de l’entreprise (conduite de réunions, animation d’équipes, gestion de conflits, etc.) m’a beaucoup aidé dans le travail que je fais actuellement », précise-t-il.

D’abord consultant en planification stratégique et ensuite, impliqué dans une organisation de dévelop-pement économique, Martin Lafleur souligne que les connaissances qu’il a acquises durant son MBA lui ont donné les outils de gestion dont il avait besoin pour répondre aux besoins de sa clientèle, tout comme pour assurer une gestion efficace de ses dossiers dans une organisation. « Par-dessus tout, mon MBA m’a permis de bien comprendre les enjeux auxquels font face les entrepreneurs, les ges-tionnaires et les entreprises que je représentais comme consultant », dit-il.

Martin Lafleur

FÉVRIER 2018 | MBA 7

C’est aussi comme consultant qu’il a jeté les bases de ce qui allait devenir aujourd’hui Aéro Montréal, la grappe aérospatiale du Québec, qui regroupe plus de 200 entreprises et organismes de toutes tailles. L’industrie aérospatiale au Québec compte plus de 40 000 travailleurs répartis principalement dans le Grand Montréal. Ils forment une main-d’œuvre qui se retrouve au sein des quatre maîtres d’œuvre (Bell Helicopter Textron Canada, Bombardier, CAE et Pratt & Whitney Canada) et de près de 200 PME. L’industrie vit pleinement le virage numérique et la mission d’Aéro Montréal est de mettre en œuvre des programmes et des initiatives qui leur permettront de déployer et faire valoir tout leur savoir-faire ingénieux sur la scène locale et internationale. En 2016, l’indus-trie a généré plus de 14 milliards de dollars de ventes. Les perspectives de croissance s’annoncent promet-teuses pour les dix prochaines années, entre autres avec l’accroissement du nombre de voyageurs aériens.

La création d’Aéro Montréal représente, pour Martin Lafleur, le deuxième temps fort de sa carrière après la consultation. Il a réalisé le plan d’affaires de la grappe en 2005 et il a créé chacun des six Chantiers de travail stratégiques que compte Aéro Montréal. Depuis quelques années, il consacre l’essentiel de ses ef-forts au Chantier Innovation : « mon rôle est d’animer une table de concertation avec les principaux responsables de l’ingénierie des entreprises aérospatiales du Québec ainsi que les chercheurs des universités et centres de recherche collaborant avec

l’industrie », précise Martin Lafleur. « Nous élaborons des projets structurants qui vont encourager la colla-boration entre les acteurs pour la croissance de l’industrie », ajoute-t-il.

Dans le cadre des travaux du Chantier Innovation, il a contribué activement à la réalisation de projets straté-giques pour l’aérospatiale québécoise. L’un de ces projets concerne le développement de l’avion plus écologique, le premier projet de démonstration tech-nologique aérospatiale au Canada. Les responsabilités de Martin Lafleur englobent également la mise sur pied de colloques, de forums, de rencontres B2B, d’ateliers de travail, de signatures d’ententes de collaboration avec des grappes aérospatiales à l’étranger, de projets de recherche collaboratifs internationaux avec la France, l’Allemagne et les États-Unis, et j’en passe. L’objectif est de permettre à l’industrie du Québec de tirer profit des meilleures pratiques et d’être au fait des plus récentes ten-dances mondiales, tout en lui offrant des tribunes de choix pour rayonner à l’international. Martin Lafleur se positionne également aux premiers rangs de la sensi-

bilisation des enjeux de l’industrie auprès des décideurs publics. « La recherche et l’inno-

vation sont des vecteurs porteurs de l’aérospatiale pour l’économie québécoise et canadienne, et ça prend du leadership pour faire travailler ensemble des gestionnaires aguerris dans la même direction », conclut-il. £

Nous élaborons des projets structurants qui vont encourager la collaboration entre les acteurs pour la croissance de l’industrie.

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L’internet des objets

Au-delà du phénomène de mode et de son utilisation quasi systématique, le terme « internet des objets » ou « IoT » regroupe un ensemble de technologies communicantes, appliquées à un objet, dont le but est principalement de recueillir des informations perti-nentes, les transmettre et les stocker, afin de pouvoir les interpréter et prendre des décisions.

Plus concrètement, il s’agit d’objets (au sens large du terme) reliés à travers différents canaux de communi-cation. Les réseaux de connexions peuvent être établis entre objets, entre un objet et une personne, mais aussi entre personnes respectives.

Ces dernières années, l’essor de ces technologies est tel que les prévisions de croissance sont parfois in-croyables; la société Gartner prédit plus de 26 milliards d’objets connectés en circulation d’ici 2020. Ces chiffres sont à considérer avec prudence, mais quoi qu’il en soit, l’évolution sera rapide. Ces prédictions reflètent bien la tendance actuelle du « tout connecté » et du virage technologique que nous amorçons dans nos industries.

A l’inverse, dans le domaine grand public, les applications sont telles qu’elles sont parfois étourdissantes, peu convaincantes et peuvent rendre sceptique un grand nombre d’entre nous quant au réel bénéfice de la fonction.

En effet, lorsque l’on parle d’objets connectés, nous sommes facilement amenés à penser à ces marques

qui font la promesse de tout connecter dans le but de surfer sur la vague technologique qui déferle sur nos tablettes. Bon nombre d’objets courants ont désormais une version connectée, parfois sans réelle utilité, sans avoir généré de valeur et parfois même en dégradant la facilité d’utilisation initiale et/ou en détournant la fonction principale d’un produit.

L’utilisateur devient alors un « producteur de données » et une source d’information précieuse. Il arrive que la va-leur (parfois monétaire) accordée aux données obtenues soit parfois dénuée de tout bon sens.Pourtant, au-delà de la portée « marketing », la fonction « objet connecté » a un véritable sens dans un grand nombre d’applica-tions. Les technologies d’identification des objets ou des personnes, de surveillance, de suivi, de géoloca-lisation, mais aussi d’analyse de mouvement, de performance, de défaillance, sont des exemples d’utilisation à fort potentiel. Les domaines d’applica-tion sont eux aussi nombreux. Citons par exemple le domaine des transports (autonomie, sécurité, confort, écologie), le milieu du sport (notamment en analyse de mouvement et de performance) et l’industrie intelligente ou « 4.0 » (automatisation et intelligence numérique).

Ces domaines – très porteurs au Québec – bénéficient directement des avancées technologiques à tous les niveaux, depuis le capteur intelligent jusqu’au serveur infonuagique en passant par les infrastructures et protocoles de communication.

Henry Clausel Depuis toujours passionné par les nouvelles technologies et leurs applications, Henry Clausel possède près de 15 ans d’expérience en ingénierie de systèmes électroniques complexes.Évoluant dans des milieux industriels pour des projets aéronautiques, militaires ou ferroviaires et bénéficiant chaque année des nouvelles technologies, Henry Clausel est actuellement le directeur des opérations de Motsai, compagnie Québécoise spécialisée dans le développement de systèmes intelligents dédiés principalement à l’analyse du mouvement.

TECHNOLOGIES ET CAPTEURS

Les technologies de capteurs disponibles sur le marché, leur miniaturisation et la croissance de leurs performances permettent d’avoir accès facilement à un grand nombre de données.

Ces possibilités d’acquisition et de traitement de données via des systèmes connectés, autonomes et miniatures, sont la base du concept d’industrie 4.0, ou industrie intelligente.

Dans ce domaine, les nouvelles technologies de capteurs permettent la mise en place de processus « intelligents » capables de monitorer et d’adapter chaque étape de la production, de l’approvisionnement à la mise en service, en passant par la fabrication. Les applications sont désormais infinies et viennent répondre à des problèmes de rentabilité, de performance, de sécurité, mais aussi environnementaux.

Dans le cas d’une transition vers le 4.0, l’intégration de capteurs sur une chaîne existante doit se faire sans compromis sur la performance, la fiabilité et la mainte-nance. Le système intelligent doit être autonome, non invasif et générer des informations utiles pour en extraire le potentiel et créer une valeur ajoutée réelle.

Il est donc capital de cibler très précisément les données de l’évènement à monitorer et d’en exploiter sa réelle valeur via le partage d’information, la mise en place de rétroaction ou une automatisation de la tâche.

Les possibilités étant infinies, la tendance voudrait que l’on acquière, stocke et conserve toutes les données brutes disponibles afin d’en extraire un maximum d’information. Pourtant la véritable valeur d’une donnée naît dans son application. Une implan-tation de système intelligent doit donc répondre à un problème précis et les améliorations doivent être mesurables immédiatement.

Avec le temps, les capteurs deviennent de plus en plus intelligents. En effet, les algorithmes de traitement et de fusion de données permettent désormais de capter et de conserver seulement les données intéressantes, celles qui vont se différencier des autres car représentatives d’un comportement, caractéristiques d’un mouvement ou précurseurs d’une panne. Cette sélection se fait au niveau du capteur qui accroît donc son niveau d’intelligence afin de « libérer » le reste de l’infrastructure. Les systèmes de traitement et de stockage deviennent alors plus ajustés et ne sont plus engorgés d’informations inutiles.

INFRASTRUCTURE

La puissance et l’efficacité d’un système « intelligent » reposent souvent sur la manière dont il est connecté aux autres objets et aux réseaux. L’infrastructure de communication est un maillon essentiel de la chaîne. Elle permet les interactions « machine-machine » ou « homme-machine » et sert de canal de transfert de données. Elle favorise également les possibilités et

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capacités de stockage distants via des débits de transferts de plus en plus rapides. C’est un élément essentiel de la mise en place de technologies connec-tées et le choix des protocoles et infrastructures doit tenir compte des possibilités d’évolution de l’industrie concernée.

Le dimensionnement de l’infrastructure et le choix des protocoles de communication associés dépendent directement de l’application finale et du besoin de l’utilisateur. Dans le cas d’une usine, et selon la nature du système, il faudra privilégier l’utilisation de protocoles « courte distance » avec le déploiement d’une infrastruc-ture locale (filaire ou non). Pour des questions de sécurité et de confidentialité, il est préférable de s’orienter vers des réseaux indépendants, non accessibles depuis l’extérieur lorsque cela est possible. Dans tous les cas, une étude préliminaire pour identifier les risques asso-ciés est importante et permet de pondérer les risques éventuels au regard du bénéfice obtenu.

CHAINE DE DÉCISION

Que l’on parle du domaine grand public ou industriel, la chaîne de traitement et d’acquisition de l’informa-tion est toujours similaire : Identification; Collecte; Stockage; Analyse. Le but de cette chaîne est de mettre à sa disposition une information permettant une décision d’actions sur la chaîne.

Depuis toujours, la prise de décision lors d’un évènement mesuré peut se faire manuellement. Dans ce cas, l’opérateur agit en fonction d’un ou de plu-sieurs indicateurs donnés ou de paramètres affichés.

Depuis plusieurs dizaines d’années maintenant, les rétroactions peuvent se faire automatiquement. Elles sont contrôlées en fonction de l’état d’un ou plusieurs capteurs avec des seuils ou paramètres programmés d’avance.

Plus récemment, les concepts de machine learning permettent une analyse plus fine des informations captées et un apprentissage automatique via des processus algorithmiques. La prise de décision et la manière de réagir sont alors ajustées en fonction d’évènements précédents.

Enfin, et pour les années à venir, la notion d’intelligence artificielle fait son apparition et permet d’envisager des cycles de mesures-décisions-rétroactions entièrement automatisés et capables d’analyser, de juger et de décider en fonction d’évènements aléatoires.

La stratégie à mettre en place concernant le niveau de décision – et donc les degrés d’autonomie machine – dépend en partie de l’application finale. Elle doit toujours être le fruit d’un compromis entre la valeur ajoutée réelle (performance), la fiabilité, le coût associé et bien sûr la sécurité. Ce dernier point devient alors un des enjeux principaux de cette tech-nologie. Il englobe les aspects sécuritaires pour les biens et les personnes de l’entreprise, mais aussi les aspects relatifs à la confidentialité, aux accès à l’information et au piratage de données.

ENJEUX ET PROBLEMATIQUES

Il existe plusieurs niveaux de problématiques liés à la mise en place de technologies connectées et de leurs applications. Qu’ils soient relatifs aux infrastructures, à la disponibilité, à la sûreté de fonctionnement (confiance dans le fonctionnement d’un objet), à la confidentialité (protection des données personnelles) ou à la sécurité des personnes (intelligence des transports autonomes), les enjeux les plus critiques pour les années à venir sont souvent reliés à des pro-blématiques de sécurité et de respect de la vie privée.

Capacités réseaux :

Même si les capacités de stockage et les problématiques de débit et de disponibilité des réseaux restent un en-jeu important pour les années à venir, il faut nuancer cette problématique par les capacités croissantes de traitement disponibles directement sur les objets et capteurs. Tel qu’évoqué précédemment, l’idée est de transmettre uniquement les informations utiles, ce qui va avoir pour effet de diminuer considérablement le flot de données échangées et stockées.

Protocole de communication :

Un des freins à l’expansion massive des objets connectés est la mise en opération des infrastruc-tures réseaux capables de faire le pont entre l’objet et l’intelligence via l’infonuagique.

Pour l’instant limité à l’utilisation des infrastructures via des protocoles standards (Wifi, Bluetooth, Zigbee…) pour des applications locales et/ou à l’utilisation du réseau cellulaire pour des applications distantes, le marché des objets connectés va connaître un nouveau virage dans les années à venir avec l’émergence de nouveaux protocoles adaptés (tel que Zigbee, Lora…),

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qui vont permettre d’offrir des possibilités d’opérabilité intéressantes afin de favoriser la mise en place d’objets connectés, autonomes et intelligents, tout en réduisant drastiquement les coûts d’opération.

Sécurité :

L’actualité nous démontre chaque jour que les objets connectés, quelle que soit leur application, peuvent être des points d’entrée faciles pour les pirates, hackers ou autres esprits malintentionnés. Il existe bon nombre de protections à prendre avant de mettre en place ou d’utiliser ce type d’objet mais le risque zéro n’existant pas, il faut surtout mesurer les risques associés et pondérer ce risque au regard du bénéfice éventuel. La prise de conscience du risque est déjà un grand pas pour l’utilisateur qui accepte – ou non – les éventuels inconvénients découlant d’une défaillance ou d’un piratage. Ces éléments doivent être analysés très tôt dans la chaîne de décision.

Environnement et santé :

Nous ne pouvons pas faire le tour des problématiques liées au virage technologique en cours sans évo-quer les enjeux environnementaux. Avec l’effet de masse, les retombées de la mise en place de systèmes miniatures connectés et autonomes peuvent peser très lourd sur la planète. Il existe déjà, par exemple, des problématiques de recyclage de batterie, de disponibilité énergétique et d’autres

problèmes liés à l’implantation d’infrastructures sur notre territoire.

Une nouvelle fois, ces considérations doivent être prises en compte très tôt dans le cycle de décision afin de pondérer les bénéfices réels au regard des impacts de la mise en place de ces nouvelles technologies.

L’automatisation intelligente ne doit pas être une finalité en soi, mais doit simplement répondre à un besoin réel.

Avec le temps, les objets connectés auront de plus en plus d’interaction avec l’homme, leur degré d’au-tonomie va augmenter proportionnellement avec les enjeux de sécurité associés. Il reste à l’homme d’être suffisamment sage et raisonnable pour en garder le contrôle.

Fort heureusement, il existe de très bons exemples de mise en application réussie. La prise de conscience des enjeux liés au déploiement d’objets et industries connectés est un pas vers la réussite.

Les années à venir seront la démonstration de la réussite du virage technologique que nous abordons actuellement avec confiance, mais avec prudence. Finalement, comme pour toute nouvelle technologie, les problématiques liées à son implantation de-viennent alors source d’innovation pour l’industrie, particulièrement dynamique au Québec. £

i Source : www.bcgperspectives.com/Images/Industry_40_ex01_large_tcm80-185174.jpg.

12 MBA | FÉVRIER 2018

Industrie 4.0

Qu’est-ce que l’Industrie 4.0 ?

« Industrie 4.0 » est un concept introduit en Allemagne en 2005 pour qualifier la quatrième révolution en cours dans l’industrie de la fabrication. L’Industrie 1.0 (1784) se caractérisait par la produc-tion mécanique et à la vapeur; l’Industrie 2.0 (1870) par l’énergie électrique, la production en série et la première chaîne de montage; l’Industrie 3.0 (1969) par l’électronique, les technologies de l’information- communication et l’automatisation.

L’Industrie 4.0 se caractérise par l’automatisation et la numérisation, la connaissance des actifs, l’optimisa-

tion et la gestion, la fiabilité des données, l’exactitude, la variabilité, le partage et la sécurité, le suivi des pièces de leur conception à leur fin de vie : le « filon numérique », l’analytique des données et l’intelligence artificielle (IA). Les mégadonnées sont les « matières premières » de l’Industrie 4.0.

Les technologies de rupture, exposées au schéma1

suivant, transforment en profondeur la production industrielle. Chacune de ces technologies sont des concepts fondamentaux de l’Industrie 4.0. Elles requièrent des ressources et des profils de compé-tences spécifiques pour chacune et transforment les modèles d’affaires.

Denyse Thiffault, MBA Conseillère et stratège en marketing, développement d’affaires et communications corporatives, Denyse Thiffault, MBA, a œuvré au sein d’organisations privées et publiques actives dans divers secteurs de l’économie. Elle s’implique également au sein d’associations et de fondations des milieux de la santé, des affaires, de l’éducation et du sport.

Comment prendre part à la révolution industrielle?Comme pour toute révolution ayant marqué le secteur industriel jusqu’à nos jours, les

processus reliés aux fonctions administratives et manufacturières, les besoins de main-

d’œuvre et les compétences requises dans l’Industrie 4.0, vont considérablement évoluer

au cours des années à venir. Si nous sommes en mesure d’identifier certains profils de

travailleurs et d’entreprises interconnectés, d’autres éléments de cette transformation

restent à définir. De fait, les deux tiers des élèves qui débutent l’école primaire en 2017

occuperont, à leur diplomation, des postes dont la nature nous est aujourd’hui inconnue

en raison même des transformations qu’amène le virage numérique.

ii Source : bcgperspectives.com/content/articles/engineered_products_project_business_industry_40_future_productivity_growth_manufacturing_industries. Pour la version française des termes du schéma, veuillez vous reporter au lexique.iii Source : « Pour une main-d’œuvre de classe mondiale ». Livre blanc du 3e Sommet AéroFormation 2013 organisé par Aéro Montréal en partenariat avec le Conseil emploi métropole (CEM) et Emploi-Québec, décembre 2013.

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Schéma 1 : les technologies qui transforment la production industrielle dans l’Industrie 4.02

Comment prendre le virage numérique ?

Le concept « d’Industrie 4.0 », ses répercussions en termes de transformation organisationnelle et ses bénéfices en termes de coûts de production et de com-pétitivité à l’échelle internationale, ne semblent pas tout à fait clairs pour plusieurs entreprises, particulièrement chez les PME. Que ce soit le concept « d’Industrie 4.0 » en lui-même, les questions d’accès au financement lié à l’acquisition d’équipement de génération avancée, de technologies d’automatisation ou encore, pour répondre aux préoccupations des travailleurs quant aux perspectives d’emploi et d’acquisition de nouvelles compétences hors de leur champ traditionnel de formation, nombreuses sont les entreprises qui se questionnent quant aux moyens à prendre pour amorcer pleinement le virage numérique.

Pourtant, les occasions sont nombreuses et les besoins deviennent criants pour favoriser le passage au 4.0 d’autant plus que le Grand Montréal se posi-tionne avantageusement comme plaque tournante de l’Intelligence Artificielle et d’emplois à haute valeur ajoutée pour l’économie.

Certainement, l’offre actuelle de programmes d’enseignement à tous les niveaux (secondaire, collégial, universitaire) et de soutien financier doit être repensée pour répondre adéquatement aux besoins des entreprises. Il faut définir les nouvelles compé-tences requises par les travailleurs de demain qui, pour n’en citer que quelques-unes, toucheront les capacités de résolution de problèmes, les habiletés relationnelles, de supervision et de communication. Les maisons d’enseignement doivent pouvoir adapter leurs formations aux besoins des entreprises et cette capacité passe forcément par l’agilité et la flexibilité qu’offrent surtout les formations continues ou en entreprises.

Aussi, les transformations sociodémographiques – la montée en force des jeunes hommes et femmes de la génération des milléniaux dans un contexte de départ à la retraite des baby-boomers, permettront aux entreprises d’attirer des talents qui sont « tombés dans la potion magique de l’ère des tech-nologies ». En outre, l’arrivée sur le marché du travail de centaines de nouveaux immigrants ces derniers mois au Canada et à Montréal en particulier, procure aux entreprises un bassin de main-d’œuvre disponible et en mesure de les faire évoluer vers le 4.0.

Qui dit 4.0, dit augmentation nette d’emplois

Contrairement à certaines idées préconçues, malgré une utilisation accrue de la robotique et de l’informati-sation, nous assisterons à une nette augmentation des emplois.

Le Grand Montréal est reconnu en tant que centre de formation de haut niveau dans plusieurs do-maines techniques et scientifiques, en raison de la présence d’un réseau d’universités, de collèges de formation technique et d’écoles de métiers reconnus mondialement et de son ratio élevé d’étudiants des cycles supérieurs par habitant3.

Le développement et le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée constituent un levier majeur qui permettra aux entreprises québécoises de créer

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davantage de richesse collective et individuelle. Selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, il existe un lien direct entre la produc-tivité et la diplomation en sciences, technologies, génie et mathématiques (STIM). L’éducation repré-sente l’un des investissements les plus importants pour l’individu lui-même, la société et les entreprises. Elle amène également le progrès social, l’innovation et une plus grande harmonie au sein de la société4.

Statistique Canada a observé que les études en STIM ouvrent des portes dans des domaines où les besoins sont de plus en plus criants5. De 2001 à 2011, le nombre d’emplois a augmenté de 35 % en santé, de 20 % en sciences naturelles et appliquées, et de plus de 10 % dans les professions et métiers connexes. D’ici 2018, près de 75 % des postes à pourvoir seront très spécialisés et les deux tiers toucheront à la ges-tion ou exigeront des études postsecondaires. Les jeunes doivent être conscients que les études en STIM leur ouvrent une multitude de portes vers les labora-toires, les métiers divers, la fabrication, les ressources, les postes de première ligne ou de gestion et encore

tant d’autres possibilités. De plus, les postes liés aux STIM sont généralement mieux rémunérés.

L’urgence d’agir de façon concertée

Nous disposons de tous les atouts nécessaires au Québec et particulièrement dans la grande région de Montréal, pour articuler une vision et un plan d’action concertés permettant à nos entreprises d’entrer dans le mouvement 4.0 en disposant des ressources nécessaires : humaines, technologiques, financières et matérielles. Pour la main-d’œuvre, tant celle d’aujourd’hui que de demain, là encore les milieux d’enseignement de tous niveaux doivent pouvoir dé-ployer et adapter les formations et les programmes d’études qui favoriseront l’acquisition de nouvelles compétences. Toutefois, des étapes fondamentales doivent être franchies, à commencer par la compré-hension même du concept « d’Industrie 4.0 ». La révo-lution numérique amène sa part d’enjeux. Tous les acteurs clés de l’économie doivent pouvoir orienter leurs efforts dans une direction commune et concertée. £

iv Source : « Un monde en mutation – Soyons prêts pour les emplois de demain! ». Document d’information sur les compétences du futur produit par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, 2016.v Source : canada2067.ca/fr/articles/emplois-de-lavenir/.

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Le « suivant » a pris la relève. Il a apporté du sang neuf (comme si le vôtre était vicié!) et surtout, il a fait table rase de votre univers, vos contacts, vos habitudes et parfois même de vos collaborateurs! Le roi est mort, vive le roi! Et ceux qui, hier encore, pleuraient votre départ sont entrés dans le bal de la séduction, pour ne pas dire de la survie… L’ancienne garde chuchote pendant que la nouvelle fanfaronne.

Napoléon III disait « On ne détruit réellement que ce que l’on remplace ». Ce n’est pas pour rien que les relations entre « suivi » et « suivant » dépassent rarement la plus simple des politesses. Pour faire sa marque, le remplaçant n’hésitera pas à détruire une bonne partie de votre œuvre. La plupart des changements réalisés seront des changements en rupture, surtout si vous occupiez un poste décisionnel.

Croyez-vous vraiment ceux qui vous disent : « une personne comme toi ne

se remplace pas aisément » ? Et pourtant un jour ou l’autre vous avez eu,

dans le meilleur des cas, une promotion ; dans le pire, vous avez écopé d’une

restructuration ou, plus simplement, vous êtes parti vers de nouveaux horizons

et quelqu’un a pris votre place. Pourtant, le manège continue à tourner.Sandrine Dupriez, MBA Sandrine Dupriez vit au Mexique depuis 2002. Elle est la directrice générale de Phonak, Connect Hearing et Advanced Bionics, trois entreprises du groupe suisse Sonova, leader mondial en solutions auditives.

La révolution industrielle occasionnera-t-elle votre remplacement?

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Plusieurs entreprises cherchent une alternance dans les styles de gestion et il n’est pas rare de voir nommer un remplaçant avec des vues opposées à celles de celui qu’il remplace. Souvent, on lui confie même la mission de mettre de l’ordre dans la boîte, de favoriser un renouveau, de développer de nou-velles relations, de restructurer l’équipe, etc. Tout cela peut avoir du bon, si c’est le but visé!

Il ne faut cependant pas oublier que tous les changements en rupture, surtout ceux qui res-semblent à des menaces, ne vous feront pas franchir le mur du son! Ils peuvent parfois donner un sérieux coup de frein à votre entreprise et la priver d’une gouvernance où le renouveau venait sans heurts.

Si la relève a pour elle l’énergie et la créativité, la vieille garde a pour elle la force et l’expérience. Pour réussir, une entreprise a besoin des deux. Savoir favoriser une relation respectueuse et pro-ductive entre les deux groupes est sans doute un gage de réussite pour n’importe quelle entreprise qui prétend durer encore quelques générations!

Remplaçant ou remplacé? On est souvent les deux… bien que le nostalgique se sente plus sou-vent remplacé et le fonceur remplaçant! L’important est de pas se sentir déplacé et savoir qu’il y a un temps pour toute chose. La relève d’hier est la vieille garde d’aujourd’hui et la relève d’aujourd’hui sera la vieille garde de demain. Nos idées nouvelles seront bientôt choses du passé pour d’autres, sans pour autant perdre de leur valeur. La façon dont votre entreprise gèrera ce cycle lui vaudra la relève qu’elle mérite!

Et les révolutions d’aujourd’hui, causées par le développement de l’intelligence artificielle, en ajoutent au stress de certains qui seront efficace-ment remplacés par des machines virtuelles! Si vous avez tendance à répondre comme un auto-mate, faites attention, l’un d’eux pourrait bien prendre votre place! £

Nicolas Godin – [email protected]

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Pourtant, certains éléments impondérables – notamment en ce qui a trait aux annonces liées au protectionnisme américain, font croire qu’il est nécessaire de demeurer vigilant afin d’assurer le maintien de cette tendance positive. C’est dans ce contexte que l’Association des MBA du Québec recevait Mme Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innova-tion du Québec, qui était de passage dans le cadre d’un midi-conférence.

Ingénieure de formation et détentrice d’un MBA de HEC Montréal, Mme Anglade a énoncé un discours traitant des principaux objectifs et défis à relever afin de propulser l’économie de demain. De plus, elle a exposé les mesures mises de l’avant par son gouvernement pour stimuler l’activité économique

de la province et particulièrement dans certains domaines névralgiques.

Une belle performance pour le Québec

Mme Anglade a débuté son discours en soulignant les accomplissements québécois en matière de création d’emplois, et particulièrement en rapport avec la croissance des exportations, l’émergence de sec-teurs technologiques, et la bonne performance des grappes économiques. En ce sens, la ministre estime que le Québec a tout ce qu’il faut pour se démarquer sur la scène internationale.

Dominique Anglade croit qu’il faut cependant profiter de ce momentum positif pour amplifier ses avantages,

La majorité des analystes s’entendent pour dresser un portrait favorable de la

situation économique du Québec, dont la performance se démarque par rapport

aux autres provinces. En effet, la baisse du taux de chômage observée atteint

maintenant des niveaux records, alors que l’on assiste depuis quelques années à

une augmentation soutenue du PIB de la Belle Province.

Les investissements de Québec soutiennent l’économie de demain

FÉVRIER 2018 | MBA 19

et continuer de se différencier de la concurrence. On doit donc éviter le piège de la complaisance, alors que les menaces de barrières tarifaires avec les États-Unis font régulièrement la manchette depuis l’arrivée du nouveau président. Ainsi, le plan de son gouvernement se concentre autour de trois enjeux :

• L’entrepreneuriat

• Les manufacturiers innovants

• L’augmentation des exportations

Heureusement, les finances publiques sont saines d’après la ministre, qui estime que cela lui offre la marge de manœuvre nécessaire pour soutenir des investissements continus en la matière. De plus, Mme Anglade a mentionné l’importance des enjeux reliés aux transferts d’entreprises, alors que le défi démographique devra être relevé durant les prochaines années.

Emplois et exportation

Le gouvernement du Québec vise à soutenir la péren-nité des emplois de secteurs clés de la province, qui peuvent être menacés par l’accélération des techno-logies numériques et la mondialisation. On peut ainsi penser aux entreprises du domaine forestier, qui ont été en mesure de développer de nouveaux produits afin de compenser la disparition du marché pour le papier journal. En ce sens, Mme Anglade a mentionné que 242 projets manufacturiers innovants ont été mis en œuvre durant la dernière année, permettant de générer pour environ 1,9 milliard $ en investissements.

La réalisation de la Stratégie québécoise en matière d’exportations est aussi prévue; on y injectera 540 millions $ au cours des quatre prochaines années, alors que plus de 4000 entreprises bénéficieront de conseils d’experts pour aller à la conquête de nouveaux mar-chés. Le lancement d’un centre de croissance accéléré aux États-Unis (New York) est aussi prévu, et ce afin d’appuyer les fleurons les plus en vue de la province.

Cette orientation vers les exportations arrive à point nommé, puisque les accords de libre-échange avec l’Union européenne (AECG) entreront bientôt en vigueur. On parle ainsi de plus de 500 millions de consommateurs

potentiels, alors que le vieux continent compte pour plus de 20% du PIB de la planète.

L’obsession de l’innovation

Dominique Anglade a terminé sa présentation en rappelant l’obsession de l’innovation démontrée par son gouvernement. En effet, elle estime que 2,8 milliards $ seront investis au cours de cinq pro-chaines années pour soutenir sa stratégie de recherche et d’innovation, qui s’articulera autour de trois angles :

• Développer les talents et la relève

• Accroître les capacités de recherche

• Accélérer le transfert et la commercialisation des innovations

Ainsi, alors qu’une nouvelle grappe axée sur l’intelli-gence artificielle verra bientôt le jour, Mme Anglade a aussi discuté des besoins plus concrets en matière d’économie numérique. Une stratégie en ce sens sera effectivement mise en place; on y investira 100 millions $ pour soutenir la construction d’in-frastructures numériques, comme l’internet à haut débit, dans les régions éloignées de la province. £

Les investissements de Québec soutiennent l’économie de demain

C’est dans ce contexte incertain que l’Association des MBA du Québec recevait Laurence Vincent, bientôt co-présidente du groupe de développement immobilier Prével. En tant que membre de la relève en affaires, Mme Vincent a été en mesure de non seulement abor-der plusieurs sujets liés à son domaine d’expertise, mais aussi des défis reliés aux passages intergénérationnels.

Faire sa placeMme Vincent a débuté sa présentation par une affirmation directe; elle ne correspond pas vraiment à l’image typique des entrepreneurs en construction. Jeune mère de trois enfants, Laurence Vincent doit ainsi faire sa place dans une communauté principalement constituée d’hommes.

Toutefois, elle promeut l’authenticité en affaires, n’ayant pas nécessairement été obligée de se lancer dans cette voie par son père Jacques, cofondateur de Prével. Au contraire, Laurence se destinait à une tout autre carrière jusqu’à ce qu’elle s’investisse par curiosité dans un projet de centre de retraite mené par l’entreprise.

Les postes se succèdent au fil du temps et Mme Vincent est fière d’avoir décidé de compléter sa formation en administration par l’obtention de son diplôme de MBA (HEC Montréal). Bien que cela ait été un défi important pour cette mère de famille déjà très occupée, elle y a découvert que le monde des affaires ne correspond pas à une vision fixe, mais plutôt à ce que l’on en fait.

Les enjeux reliés à l’immobilier et l’accès à la propriété font souvent la manchette

ces dernières années et particulièrement dans la grande région montréalaise. Les

risques liés aux augmentations du prix des logements sont une réelle complication

pour beaucoup de nouveaux acheteurs, alors que l’endettement élevé des ménages

fait craindre des difficultés hypothécaires potentielles.

Nicolas Godin – [email protected]

20 MBA | FÉVRIER 2018

L’authenticité à l’heure de la relève en affaires

Changer les perceptionsAinsi, Laurence Vincent veut contribuer à l’essor de Montréal, notamment en mettant de l’avant les aspects positifs du développement immobilier. Cela s’applique particulièrement en ce qui a trait aux condos, qui font l’objet de plusieurs critiques en raison de leur taille réduite et de leurs extensions parfois jugées chaotiques.

Malgré cela, Mme Vincent croit que ces logements sont très adaptés à la stratégie de densification des villes, qui sont ainsi en mesure d’offrir plus de services tout en luttant contre l’étalement urbain. De même, des condos plus petits sont aussi moins chers, ce qui permet aux nouveaux acheteurs de prendre possession d’un actif qui prendra de la valeur.

Cela s’applique particulièrement aux jeunes professionnels, qui souhaitent rester en ville pour élever leur famille et sont prêts à certains compromis pour y de-meurer. Par ailleurs, l’aspect communautaire n’est pas laissé de côté dans cette vision du dé-veloppement, car l’on met aussi de l’avant la création d’es-paces communs qui servent de points de rassemblement.

Laurence Vincent a tenu à souligner la politique de logements sociaux adoptée par son entreprise, qui formeront au moins 15 % des appartements érigés par Prével. Le groupe a ainsi été parmi les premiers à suivre cette recommandation mise en place par la ville de Montréal.

Assurer la pérennitéSeulement une minorité de compagnies sont en mesure de survivre à un passage intergénérationnel. Le groupe Prével, mené depuis une trentaine d’années par ses fondateurs, Jacques Vincent et Jonathan Sigler, est en bonne voie d’y arriver.

Cela n’a pas été une tâche facile et Laurence Vincent est heureuse d’avoir été en mesure de bénéficier de conseils professionnels en matière d’accompagne-ment d’entreprises. Elle a ainsi terminé sa présen-tation par un rappel à l’authenticité en affaires, alors qu’elle désire contribuer aux succès de sa

compagnie grâce à l’aide de son nouveau partenaire et mentor

John Sigler. £

FÉVRIER 2018 | MBA 21

Comité Échanges et DécouvertesLe 21 septembre, les membres de l’AMBAQ étaient conviés à une activité de réseautage au Grand Costumier, afin d’amorcer la saison 2017-2018 en beauté. Les participants ont eu droit à une présenta-tion sur l’histoire et les partenaires du projet du Grand Costumier, laquelle fut suivie d’une visite exclusive dirigée par Madame Marie Houde, directrice générale de cette institution unique. Finalement, la soirée s’est terminée par un cocktail de réseautage entre nos membres.

Le Grand Costumier est une entreprise d’économie sociale et un OBNL dont la mission vise à préserver l’intégrité de la collection reçue de Radio-Canada, à la bonifier et à en faire la gestion au bénéfice de la création artistique. Sa collection compte 100 000 costumes, confectionnés et acquis du début des années 1950 à aujourd’hui, 20 000 accessoires et d’innombrables souvenirs ! £

22 MBA | FÉVRIER 2018

Yves Boileau, MBA, CIM Yves compte plus de trente ans d’expérience dans l’industrie financière, ayant travaillé comme analyste financier dans les valeurs mobilières, analyste du crédit des sociétés dans une agence de notation, gestionnaire de portefeuilles institutionnels et privés et consultant en conformité réglementaire. Il aide les entreprises financières à identifier et gérer les nombreux types de risques auxquelles elles sont exposées. Yves est membre du bureau de direction de l’AMBAQ, responsable du comité Échanges et découvertes, et membre du comité Communications et bulletin.

Échanges et Découvertes : Cocktail de réseautage et visite de l’Hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth Le 16 novembre, les membres de l’AMBAQ étaient conviés à une activité de réseautage au chic restau-rant Rosélys de l’Hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth. Cette activité a permis aux membres de redécouvrir ce grand hôtel phare, inauguré en 1958 et transformé l’an dernier par une cure de modernisation et de transformation complète au coût de 140 millions $.

Un marché urbain, une terrasse et un spa urbain luxueux ont été ajoutés, les 950 chambres et suites ont été rénovées, les aires communes et plusieurs

salles de réunion ont été modernisées. De plus, trois lieux de restauration ont été inaugurés : le restaurant Rosélys, le café urbain Kréma et le magnifique bar signature Nacarat. La partie réseautage de l’activité a eu lieu au restaurant-bistro Rosélys en la présence de M. Carl Villeneuve, président du bureau de direction de l’AMBAQ, d’Yves Boileau, responsable du comité Échanges et Découvertes et d’autres membres du bureau de direction. Les participants ont pu visiter ce lieu magnifique et ceux-ci furent ravis par l’allure recherchée et contemporaine de l’hôtel qui vit une véritable renaissance. £

FÉVRIER 2018 | MBA 23

Yves Boileau, MBA, CIM Yves compte plus de trente ans d’expérience dans l’industrie financière, ayant travaillé comme analyste financier dans les valeurs mobilières, analyste du crédit des sociétés dans une agence de notation, gestionnaire de portefeuilles institutionnels et privés et consultant en conformité réglementaire. Il aide les entreprises financières à identifier et gérer les nombreux types de risques auxquelles elles sont exposées. Yves est membre du bureau de direction de l’AMBAQ, responsable du comité Échanges et découvertes, et membre du comité Communications et bulletin.

JUIN 2018 | MBA 24

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Vincent Barberger Vincent Barberger est un professionnel chevronné de la vente qui possède plus de 20 ans d’expérience en vente et marketing dans diverses industries: banque, assurance, TI, services et manufacturier dans de grandes entreprises telles que TELUS, CISCO, SAS Canada.

Il a fondé VB2B en 2015 pour aider les entreprises en B2B à vendre plus et mieux en changeant leur culture de vente.

VB2B propose des diagnostic de force de vente, du coaching individuel de représentants ou directeurs, de la formation et des services de consultation en efficacité commerciale.