L'AISNE 213 / ÉTÉ 2016

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Le magazine de notre Département l’Aisne www.aisne.com n° 213 - Eté 2016 Découvrez l’Aisne autrement… www.aisne.com reportages Plus de culture au collège ! 8 à la rencontre de… Bénéficiaires de chantiers d’insertion 12 l’Aisne en action Le budget primitif 2016 16

Transcript of L'AISNE 213 / ÉTÉ 2016

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Le magazine de notre Départementl’Aisne

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n° 213 - Eté 2016

Découvrez l’Aisne autrement…

www.aisne.comreportagesPlus de culture au collège !

8 à la rencontre de…Bénéficiaires de chantiers d’insertion

12 l’Aisne en actionLe budget primitif 2016

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sommAire edito

Conseil départemental de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon Cedex

[email protected]

Directeur de la publicationNicolas FRICOTEAUX

Rédactrice en chefLaure MICHAUX

Rédaction et photosLaure MICHAUXFrançois-Xavier DESSIRIER

Mise en pageOdile FOULONService communication CD02

ImprimerieROTO AISNE Gauchy

Distribution LA POSTE

Prochaine parutionoctobre 2016

Nicolas FricoteAuxPrésident du Conseil départemental

Toutes les facettes de l’Aisne

Le Conseil départemental a approuvé à l’unanimité son budget primitif. C’est un moment fort dans la vie de notre collectivité, tout particulièrement dans un contexte difficile pour les Départements, confrontés aux incertitudes pesant sur leurs capacités financières.

Dans l’Aisne, nous avons été amenés à faire des choix, qui devront encore être confortés ces prochaines années, afin d’assainir nos fi-nances et d’envisager l’avenir plus sereinement. Ainsi, nous avons réduit nos dépenses de fonctionnement, en allégeant le budget communication mais aussi la charge relative au personnel, tout en réduisant le recours à l’emprunt et cela sans augmentation de la pression fiscale. Concomitamment, nous avons maintenu un haut niveau d’investissement pour le développement et l’attractivité de notre territoire, au service des habitants.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi NOTRe, les cartes de l’action départementale ont été quelque peu redistribuées. Toutefois, au-delà de nos dépenses obligatoires de solidarité, nous continuerons à agir, quand la possibilité nous est donnée, dans les domaines du sport, de la culture ou encore du tourisme.

Du tourisme, il en est question dans ce magazine d’été ! Notre dossier vous invite à découvrir votre département sous d’autres facettes car, bien souvent, on connaît finalement peu ce qui se si-tue à deux pas de chez soi ! Nouveautés touristiques, sports inha-bituels, sorties destinées aux enfants… Profitons des beaux jours pour découvrir des loisirs, essayer de nouvelles activités, faire des découvertes, en famille, entre amis !

Nous vous présentons également « Nos coups de cœur », une sélection de sorties et de rendez-vous pour animer votre été. Les associations locales, artistes de tous bords, structures touristiques se mobilisent pour faire bouger l’Aisne ! Répondons présents à leurs initiatives pour faire voyager notre esprit tout en nous dépla-çant dans l’Aisne, une terre qui pourrait encore vous réserver bien des surprises…

n°213été 2016

Le magazine du Conseil départemental de l’Aisne n° 213 - été 2016 - 250 000 exemplaires

Pour recevoir le magazine adressez-nous un e-mail à

[email protected]

diaporama videoarticle

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4-7 à la une

8-11 reportages 8 Contrat culture collèges

9 Découvrez Géodomia

10 Le dispositif Démos

11 L'eau de la Marne au robinet

12-13 à la rencontre de... Bénéficiaires de chantiers d'insertion

14-15 dans nos villages 14 Saint-Eugène

15 Joncourt

16-19 l'Aisne en action Le budget du Conseil départemental en un coup d'oeil

20-23 centenaire 14-18

24-29 grand format Découvrez l'Aisne autrement...

30-31 l’Aisne que j’aime Découverte d'Acy

32-37 nos coups de cœur

38 expression

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contact démarches

Toute l'actualité du département sur :

www.aisne.com

facebook / departement.aisne02

Rendez-vous sur www.aisne.com pour découvrir les suppléments du mag :

aisne.com

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Avez-vous le bon logo ?

Vous faites partie d’une association et organisez une ma-nifestation dont le Conseil départemental est partenaire : rendez-vous sur notre site internet www.aisne.com ru-brique « Charte graphique » pour télécharger le logo du Département et ses déclinaisons pour vos supports de communication (flyers, affiches, programmes).

Vous pourrez consulter la charte graphique : ce docu-ment vous informe sur les codes couleurs, la police et les règles d’utilisation du logo du Conseil départemental. Rap-pelons enfin que l’ancien logo « Conseil général de l’Aisne » n’est plus valable.

Aide aux aidantsUn groupe d’échanges et d’information dédié aux aidants fami-liaux et professionnels se réunira à Guise les 8, 15 et 29 sep-tembre prochains. Les personnes accompagnant au quotidien ou ponctuellement un proche en situation de handicap et/ou âgé et les professionnels de l’aide à domicile peuvent partici-per gratuitement à ces rendez-vous. Ces moments d’écoute, d’échanges et d’information sont animés par des spécialistes de la relation d’aide.

Inscription obligatoire auprès du CLIC de La Fère 03 23 56 21 82

A votreécoute

L’été, ça baigne !Axo’plage, base de loisirs départementale aux abords du lac de Monampteuil, vous accueille tous les jours en juillet et août de 10h à 20h (sortie autorisée jusque 22h) au tarif haute-saison. La baignade et les pédalos sont ouverts au public de 11 à 19h.

En septembre, l’entrée est gratuite en semaine et payante les week-ends au tarif basse-saison de 10h à 19h. Si la météo est favorable, la baignade et les pédalos sont ouverts de 12h à 19h les week-ends.

Nota bene

Suraisne.com

Le Centre de ressources environnementales de l’Aisne, Géodomia, organise un nouveau concours photo gratuit « La Nuit, tout est permis ! » réservé aux amateurs. Pour participer, envoyez avant le 31 juillet 2016 votre photo ayant pour thème la nuit et l’environnement nocturne au format 20 x 27 cm (une seule photo par participant) avec noms, coordonnées et âge au dos.

Les œuvres déposées seront exposées à l’occasion de la Fête du Livre de Merlieux (dimanche 25 septembre). Le public pourra voter pour ses réalisations préférées jusqu’au 30 septembre. De nombreux lots sont à gagner !

Le règlement du concours et toutes les informations : www.geodomia.fr 03 23 80 32 20

Zoomsur

Le nouveau Schéma Départemental de Coopération Inter-communale (SDCI) est consultable sur le site internet des

services de l’Etat dans l’Aisne www.aisne.gouv.fr et en version papier en pré-fecture et en sous-préfectures.

Ce document présente les futurs péri-mètres des intercommunalités axo-naises. Six fusions sont annoncées. Au sud du département 4 Communautés de communes (CC) s’unissent : la CC du Tardenois, la CC de la Région de Château-Thierry, la CC du canton de Condé-en-Brie, et la partie sud de la CC de l’Ourcq et du Clignon. La partie nord de cette intercom-munalité rejoint la CC de Villers-Cotterêts – Forêt de Retz et la CC du Pays de la Vallée de l’Aisne.

Quatre autres fusions sont annoncées entre : la CC de la Thiérache d’Aumale et la CC de la Région de Guise ; la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin et la CC du canton de Saint- Simon ; la CC Chauny-Tergnier et la CC des Villes d’Oyse ; la CC du Val de l’Ailette et la CC des Vallons d’Anizy.

Le saviez-vous ?

Le 10 juillet, le terrain de moto-cross de Rozoy-sur-Serre accueillera de grands pi-lotes mondiaux et internationaux à l’occasion de la finale du Championnat de Picardie

85, 125, MX1 et MX2. Une affiche alléchante est annon-cée avec, entre autres, Steve Ramon (double champion du monde MX1), Rodrig Thain (5 fois champion du monde d’enduro)… et les meilleurs pilotes de Picardie, des Flandres et de Champagne-Ardenne. Du beau spectacle en perspective !

Entrée 10 € - gratuit -16 ans

AIDERUN

PROCHE

VIVRECHEZ SOI

CHOISIRUN LIEUADAPTÉ

www.aisne.com

Le Département vous informe sur les aides, les démarches,

l’annuaire des établissements, les lieux d’information…

www.seniors.aisne.com

www.seniors.aisne.comSANTÉ

BIEN-ÊTRELOISIRS

EXERCERSES

DROITS

un site internet pour vous

Renseignements pratiques et tarifs sur :www.axoplage.fr 03 23 80 92 41

objectif nuit

Dédié aux aînés, à leurs proches et aux aidants, ce site internet, créé par le Conseil départemental de l’Aisne, vous informe sur les aides, les démarches, l’annuaire des établissements, les lieux d’in-formation…

L’image

A l’agenda

AISNE

à la uneAISNE

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Plein gaz !

Le chiffreC’est le nombre de victoires de l’Axonais Grégory Leblanc aux 24 Heures du Mans moto. Le pilote, qui fut le plus jeune vainqueur de cette épreuve il y a quelques années, égale ainsi le record de victoires sur cette épreuve mythique. 5

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AISNE

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100%sport

info chantier

Traverser la France en fauteuil handi sport : c’est le pari lancé par David Avram, un athlète handisport originaire du Soisson-nais. Cet Axonais s’est lancé dans ce périple de 1 000 kilo-mètres au profit de la lutte contre les neurofibromatoses avec l’association qu’il a fondée, « Cocci N’Roule ».

Parti de Soissons le 14 juin, David Avram traverse la France en 19 étapes jusqu’à Montpellier (arrivée prévue le 3 juillet) pour récolter des fonds destinés à aider les familles de ma-lades. Habitué des courses et compétitions (marathons, 100 km ou Coupe de France handisport d’athlétisme), il parcourt jusqu’à 70 km chaque jour.

Le collège de Guise primé !Utiliser la sophrologie et le yoga pour aider les élèves à se concentrer, c’est l’initiative prise par le collège Camille Des-moulins de Guise. L’établissement, classé en Réseau d’édu-cation prioritaire, a reçu le premier prix des « Trophées de l’innovation » de l’Académie d’Amiens.

Deux classes ont bénéficié de ces rituels de relaxation plu-sieurs fois par semaine. A la rentrée, plus de classes se-ront concernées. De quoi placer les élèves dans de bonnes conditions d’apprentissage !

on vous écoute !Avis aux amateurs de randonnée : le site www.aisne.com vous offre désormais la possibilité de communiquer au Conseil départemental vos observations et avis sur les circuits de randonnée et les véloroutes de l’Aisne.

Rendez-vous dans la rubrique « Cadre de vie », sous rubrique « Valori-sation touristique de la randonnée » pour accéder au formulaire avec géolocalisation.

50 ans de judo !

A 63 ans, Patrice Berthoux, enseignant au Judo-Club du Laon-nois, est nommé au grade de 7e dan de judo-jujitsu, une première dans l’Aisne. Ce grade récompense son engagement fédéral et associatif depuis bientôt 50 années.

Judoka depuis 1968, Patrice Berthoux, a participé à 18 cham-pionnats de France seniors. Titulaire des diplômes d’enseigne-ment, des Palmes d’or des enseignants et de la Médaille d’or de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale, il fut - entre autres - arbitre national et instructeur de la zone Nord/Est.

La rentrée se prépare activement dans les collèges du département de l’Aisne ! Une série de gros travaux est arrivée à terme en 2016 (pour un total de 11,7 M€).

A Corbeny, plusieurs bâtiments ont été restructurés, une extension a été créée pour accueillir une nouvelle salle de per-manence et un nouveau CDI et deux as-censeurs ont été installés (2,2 M€). Des

une belle initiative travaux d’accessibilité ont également été me-

nés au Collège Lamartine de Soissons, ainsi que la réfection des salles de sciences et la rénovation du bâtiment logements (1,49 M€).

Autre chantier d’envergure : la rénovation-ex-tension du gymnase de Tergnier (1,8 M€). Les élèves ont désormais accès à un mur d’esca-lade de 10 mètres de haut (nos photos).

A Château-Thierry (collège Jean Rostand), la réfection des sanitaires et du préau, qui a été agrandi, est achevée ainsi que le rempla-

cement de fenêtres (1,02 M€). Fin de chantier également à Crécy-sur-Serre (2 M€). Un préau a été construit et les bâtiments, isolés par l’extérieur, sont désormais accessibles à tous, grâce à un ascenseur et un élévateur extérieur. Enfin, à Fresnoy-le-Grand, le chantier se poursuit jusque début 2017. Au total, 2,8 M€ sont investis pour créer un nouveau bâtiment demi-pension et un préau. La réfection des escaliers, sols, plafonds et parkings est également prévue.

l’info

collèges en travaux !

06 81 49 68 [email protected]

Zoomsur

recherche bénévoles

L’ADEPAPE (Association Départementale d’En-traide des Personnes Accueillies en Protection de l’Enfance de l’Aisne)

recherche des bénévoles. Très active, elle conseille et soutient les adultes qui ont été accueillis par la Protection de l’Enfance en agissant dans le cadre d’une convention avec le Conseil dé-partemental.

www.adepape02.com

Dans l’Aisne, le prologue entre Braine et Soissons avait rassemblé de nombreux spectateurs venus encourager l’athlète le 10 juin dernier (notre photo).

A l’honneur

La 3e édition des Trophées de l’Entrepreneuriat Au Féminin ont récompensé des femmes dirigeantes de petites ou moyennes entreprises de toute la France. Le trophée de l’Export a été décerné à Ginette Planson de la PGM Couesnon (Etampes-sur-Marne). Cette dynamique

axonaise a commencé à travailler à 14 ans dans l’entreprise Couesnon qu’elle a rachetée en 1999. Aujourd’hui, elle exporte 80% de sa production d’instruments de musique.

www.pgm-couesnon.fr

A l’honneur sonnez trompettes !

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synergie pour l’environnement

La Charte de l’environnement de 2005 a donné aux politiques publiques un cap incontournable vers la promotion du développement durable. Bien en amont, la loi du 18 juillet 1985 confiait aux Départements la compétence de préser-vation et de valorisation des espaces na-turels sensibles.

C’est dans ce contexte que le Département de l’Aisne a créé Géodomia, une structure

Le centre de ressources environnementales Géodomia accueille et oriente le public sur les questions de développement durable et anime un réseau d’acteurs mobilisés sur ces enjeux.

ment » fait remarquer Mathilde Fournier, documentaliste.

A ce jour, 452 comptes lecteurs sont ou-verts et permettent d’emprunter ouvrages, DVD, outils pédagogiques et expositions thématiques clé en main. « Les associa-tions, scolaires et collectivités sont de-mandeurs de nos expositions qui tournent énormément. »

echanges et animationsGéodomia, c’est aussi un réseau d’une douzaine de structures engagées sur l’aménagement du territoire, l’urbanisme et la gestion des écosystèmes. Parmi elles, des partenaires récurrents comme le CPIE et le CEN Picardie, mais aussi le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environ-nement, la Maison de l’Environnement, l’Atelier Agriculture Avesnois Thiérache ou encore Vie et Paysages.

« Ce sont nos partenaires qui détiennent réellement l’expertise » précise Laurent Lefèbvre de la DATEDD. « Notre rôle est surtout d’orienter et de sensibiliser le pu-blic à travers l’animation de ce réseau. »

Des actions sont régulièrement organi-sées, à l’image des « mardinales » qui proposent chaque 2e mardi du mois des tables rondes et des ateliers pratiques avec des spécialistes. Des sorties sont programmées en milieu naturel ou pour découvrir des initiatives innovantes, ce fut le cas dernièrement avec la découverte des ruches du collège d’Anizy-le-Château.

Chaque année, la Fête du jardin au natu-rel, rendez-vous attirant près de 400 par-ticipants en moyenne, permet d’échanger plants, graines et astuces de jardinage. Enfin, le 1er Forum des métiers verts a per-mis à 600 visiteurs d’échanger avec des professionnels de différentes filières en plein essor.

reportages reportages

Plus de culture au collège !dès la rentrée, les collèges publics et privés pourront bénéficier du contrat départemental culture et collèges. un appel à projets a été lancé en avril.

Depuis 2008, le CDCC (Contrat Départe-mental Culture et Collèges) favorise l’ouver-ture culturelle des collégiens et leur donne accès à des pratiques artistiques variées. Ces projets artistiques et culturels concer-naient jusqu’alors 13 collèges engagés pour 4 ans. Pour cette rentrée 2016/2017, le CDCC a été remanié.

Le dispositif est relancé pour 3 ans par les 3 partenaires impliqués (Conseil départe-mental, Direction Régionale des Affaires Culturelles du Nord - Pas-de-Calais - Picardie, Education nationale). Un appel à projets, ouvert à tous les collèges, sera lancé chaque année.

37 projets pour 2016/2017Cette année, 28 collèges ont répondu à l’ap-pel à projets. Sur les 56 projets présentés, 37 seront retenus sur la base de plusieurs critères : la qualité des projets (co-construc-tion avec un partenaire culturel, interdiscipli-narité…), la répartition géographique sur le département et la localisation en territoires prioritaires.

« Chaque projet doit toucher au moins deux domaines : lecture/écriture, arts plastiques, cinéma/audiovisuel, patrimoine, arts et sciences ou spectacle vivant » souligne Yann Moufle, chef du service Education au Conseil départemental.

Un projet CDCC se déroule en 3 temps : une sortie ou visite, 10 heures de pratique avec un intervenant professionnel et la res-titution du travail réalisé (exposition, spec-tacle…). Par exemple, en 2015-2016, les 6e du collège Charles Brazier de Crécy-Sur- Serre ont réalisé un film d’animation grâce à l’intervention d’un réalisateur. « Le film a été projeté à l’occasion du Festival Ciné-Jeunes de  l’Aisne, c’est une grande fierté pour  les élèves » résume Annie Marin, coordinatrice du CDCC au Conseil départemental.

Accompagner les projetsPour l’année scolaire 2016/2017, 19 980 € seront alloués au CDCC par le Conseil dépar-temental, ainsi que par les autres partenaires. Les collèges contribueront à hauteur de 10% minimum et pourront mobiliser d’autres finan-ceurs (intercommunalités, communes...). Ils pourront également s’appuyer sur le Guide des ressources du service Education du Département qui recense les partenaires cultu-rels (structures, associations, compagnies et artistes) pouvant les aider dans leur projet.

Découvrez le bilan 2012-2015 des 13 collèges initialement concer-nés par le CDCC

aisne.com

Les cm1 de l’école Levaufre ont apprécié la visite guidée par les collégiens.

raconte-moi la ville…Dans le cadre du CDCC, 2 classes de 6e du Collège Villard de Honnecourt de Fresnoy-le-Grand ont travaillé sur le projet « Lecture de la ville » (patrimoine et arts plastiques) sous l’égide de 3 professeurs.

Lecture de cartes et de plans, étude de cartes postales anciennes et d’un ouvrage sur l’histoire de la ville étaient au programme ainsi qu’une visite guidée par un intervenant du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Aisne (CAUE 02).

L’une des classes a réalisé une exposition en collaboration avec la médiathèque de Fresnoy. La seconde classe a imaginé 3 parcours à la découverte de la ville. Les élèves ont écrit les commentaires et choisi les lieux qu’ils voulaient présenter.

Plusieurs classes de primaire ont eu l’occasion d’en apprendre plus sur le passé de Fresnoy grâce à cette visite guidée par les élèves de 6e. Ces derniers ont également enregistré un audioguide qui sera disponible sur les sites internet du collège et de la mairie.

Programme des rencontres et sorties sur www.geodomia.fr

départementale intégrée à la Direction de l’Aménagement du Territoire, de l’Economie et du Développement Durable (DATEDD).

Accueil du publicCet équipement a ouvert ses portes en 2009 à Merlieux-et-Fouquerolles sur un site partagé avec le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) et l’antenne du Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) de Picardie.

« Notre ancrage en milieu rural présente un réel attrait au regard de notre mission. Le public dé-couvre un site à la nature préser-vée. Ceux qui viennent en famille apprécient l’espace enfant. Les usagers de Thiérache ou du Sud de l’Aisne ne font pas le déplace-ment tous les jours bien-sûr, mais ce  sont  des  fidèles  qui  viennent emprunter et échanger régulière-

en chiffres :En 2015, Géodomia a accueilli 3 841 visi-teurs et organisé 27 animations réunissant 738 participants. La structure emploie deux documentalistes qui assurent la gestion du fonds documentaire, l’accueil du public et l’organisation des animations. Géodomia dispose d’un budget de 3 000 € en investis-sement et de 12 000 € en fonctionnement.

sortie thématique à la découverte des ruches du collège d’Anizy-le-château.

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reportages

tous pour la musiqueProjet musical à vocation sociale porté par le département et la communauté d’agglomération du soissonnais, le dispositif démos est reconduit pour 3 ans et double son impact en intégrant saint-Quentin dans son action.

Proposer des ateliers musicaux gratuits à des enfants qui n’y ont pas accès, tel est l’objectif du projet Démos (Disposi-tif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale) mis en place par la Cité de la Musique – Philharmonie de Paris. De 2013 à 2015, la phase 1 du projet a réuni la Région Ile-de-France, les Départements de l’Isère et de l’Aisne, suscitant une vive adhésion du public visé.

« Une centaine d’enfants des 4 centres sociaux de Soissons et des communes de Villeneuve-Saint-Germain, Belleu et Vénizel se sont engagés pour 3 ans » sou-ligne Jean-Michel Verneiges de l’ADAMA (Association pour le développement des activités musicales dans l’Aisne). « Outre le  grand  succès  du  concert  final  à  la Philharmonie de Paris en juin 2015, la réussite du projet se mesure aux voca-tions qu’il a fait naître : sur 100 enfants, plus de 40 se sont ensuite inscrits au conservatoire de Soissons où ils forment le noyau dur de l’Orchestre passerelle. »

Démos propose des ateliers encadrés par un professeur de conservatoire et un

musicien d’orchestre. Un encadrant social s’associe à eux pour le suivi. « Les retours des acteurs sociaux sont très positifs. Pour certains enfants en souffrance, notam-ment sur le plan scolaire, la pratique musi-cale a été un véritable facteur d’épanouis-sement. C’est un vrai moteur d’ouverture culturelle : les familles s’investissent aussi en participant aux chorales par exemple ou en allant voir des spectacles. »

chant, danse, musiqueLe succès du premier volet a incité de nombreux territoires à s’associer à l’opéra-tion. Au niveau national, le déploiement de Démos 2 vise la création d’une trentaine d’orchestres à l’horizon 2018 réunissant 3 000 enfants.

Dans l’Aisne, 200 enfants de Soissons et Saint-Quentin vont se lancer dans l’aven-

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François Rampelberg, Vice-président du Conseil départemental en charge de la culture, du patrimoine et du tourisme.

« Le Département soutient la continuité du projet Démos sur le territoire car sa valeur sociale est manifeste et le bien-fondé des méthodes pédagogiques est avéré. Dès lors, l’enjeu était d’étendre sa portée. Saint-Quentin étant la plus grande ville du territoire, il était essentiel qu’elle y soit associée et nous avons œuvré dans ce sens auprès des instances culturelles de la Cité du Pastel qui ont répondu favorablement à nos sollicitations. »

Le dispositif Démos est financé à 55 % par la Cité de la Musique - Philharmonie de Paris et à 45 % par les collectivités. Le Départe-ment, la Communauté d’Agglo-mération du Soissonnais et la Ville de Saint-Quentin financent chacun le projet à hauteur de 44 000 € par an.

ture à la rentrée prochaine avec des pre-miers stages dès la Toussaint. « Le chant et la danse font leur entrée dans le dis-positif pédagogique de Démos 2 » précise Jean-Michel Verneiges. « Pour la pratique instrumentale, il est important de sou-ligner que les instruments sont prêtés aux enfants gratuitement, y compris pour jouer chez eux autant qu’ils le souhaitent. Le moment de la remise des instruments est une étape importante car il symbolise l’engagement dans le projet. Par la suite, si l’enfant s’inscrit dans un cursus clas-sique au conservatoire, l’instrument lui est définitivement donné ! »

Découvrez le témoignage des acteurs du dispositif Démos

aisne.com

dès septembre, l’entrée de saint-Quentin dans le dispositif démos va porter les effectifs à 200 enfants.

Buvez la marne !

A Chézy-sur-Marne, à l’initiative de l’USESA (Union des Services d’Eau du Sud de l’Aisne), une usine de production d’eau potable a vu le jour. Elle se situe juste à côté du centre préexistant de traitement des eaux souterraines. Les puits seront toujours exploités mais avaient besoin d’être soulagés. D’où l’idée de puiser l’eau de la Marne pour alimenter une partie de la population.

distribuer une eau de qualité et en quantité suffisante : une priorité pour les collectivités locales. A chézy-sur-marne, la plus grosse prise d’eau en rivière du département est en service, couplée à une usine de traitement.

reportages

L’usine de production d’eau potable Jacques Larangot, en hommage à l’ancien Président du Syndicat à l’initiative du pro-jet, a été récemment inaugurée. Les deux usines de traitement des eaux se situent sur un même site afin de mutualiser les départs en distribution. L’USESA est pro-priétaire des installations qui sont exploi-tées par Veolia.

de la prise au robinetCaptée dans la Marne, l’eau est achemi-née par pompage sur plus d’un kilomètre par une conduite au diamètre adapté jusqu’à l’usine de traitement située en zone non-inondable.

L’eau puisée dans la Marne est turbide, c’est-à-dire qu’elle est chargée de matières organiques et de particules. Le traitement de l’eau débute par deux étapes de décan-tation, au premier étage du bâtiment.

La prise d’eau et l’usine de pro-duction d’eau potable (10,7 M€) ont été financées par le Conseil départemental au titre de sa poli-tique de soutien aux collectivités. Une subvention de 1 M€ a été allouée dans le cadre du CDDL (Contrat Départemental de Déve-loppement Local), thématique eau potable.

La prise d’eauL’eau souterraine est particuliè-rement riche en fer et en manga-nèse sur le territoire de Chézy-sur-Marne. Une usine de traitement avait donc été créée. Pour garantir des débits suffisants, l’USESA a choisi d’aménager une prise d’eau dans la Marne, la plus grosse du département.

Un bâtiment, de petite taille, a été construit en amont du barrage d’Azy sur Marne. Intégré au pay-sage, il protège la prise d’eau. Cette dernière permet, à l’heure actuelle, d’alimenter en eau potable 27 500 habitants. Le volume de production de l’usine de traitement se monte à 400 m3 par heure.

L’eau, directement puisée dans la marne, est ensuite traitée dans une usine située à 1 km.

L’eau est ensuite soumise à une filtration sur sable puis à une ultrafiltration mem-branaire pour enlever les plus petites particules. C’est l’étape de potabilisation de l’eau. Après l’injection du chlore, l’eau rejoint le circuit classique de distribution déjà en place.

Les boues issues du traitement des eaux sont déshydratées puis stockées à l’exté-rieur du bâtiment. Enrichies en chaux, ces boues seront utilisées par les agriculteurs suivant un plan d’épandage en cours de finalisation.

Le site a vocation à accueillir réguliè-rement des visiteurs. Divers panneaux pédagogiques ont été installés pour ser-vir de support à l’accueil des scolaires et ponctuellement du grand public, lors de journées portes ouvertes. L’occasion de découvrir d’où vient l’eau du robinet !

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Cindy Trigot, 34 ans, Christelle Poulet, 43 ans, Emilie Meurice, 33 ans, Christine Desquilbet, 42 ans, Christine Desprez, 56 ans, et Véronique Goudal, 54 ans, connaissent une longue période de chô-mage. Ces 6 femmes sont convaincues de l’utilité du nouveau chantier d’insertion « Bien-être seniors » pour leur parcours mais aussi pour les aînés, trop souvent isolés.

L’A. : comment avez-vous découvert ce chantier d’insertion ? Christine Desquilbet : j’avais tenté un contrat d’insertion en espaces verts mais cela ne me convenait pas. J’ai discuté de mes envies avec l’accompagnatrice socio-professionnelle et je me suis lancée dans ce projet. Toutes mes collègues ont été po-sitionnées sur cette action par Pôle Emploi.

L’A. : qu’est-ce qu’un agent de convivia-lité ?Christelle Poulet : nous nous rendons au domicile des personnes âgées pour les sortir de l’isolement. Nous les sollicitons pour reprendre des activités qu’elles ne font pas seules, comme la marche ou des jeux par exemple.

Cindy Trigot : le premier rendez-vous est une prise de contact pour en apprendre plus sur leurs centres d’intérêt. Chaque rencontre débute par un café, puis nous partons en promenade, nous discutons ou nous jouons.

Emilie Meurice : notre premier rôle est d’écouter les personnes âgées.

Christine Desprez : elles nous attendent avec impatience car nous leur donnons du bon temps ! Les rendez-vous leur ap-portent beaucoup et à nous aussi !

L’A. : quel bilan tirez-vous après 4 mois de travail ? Véronique Goudal : les personnes âgées n’attendaient que cela ! Il y a un véritable besoin !

à la rencontre de...

des agents très spéciaux…A Hirson, six femmes en recherche d’emploi sont devenues agents de convivialité au sein d’un chantier d’insertion novateur tourné vers le « Bien-être seniors ».

christine desquilbet et michelle Venet, 81 ans, se retrouvent chaque semaine pour une partie de scrabble ® et un petit café.

Cindy Trigot : c’est enfin un chantier d’insertion qui s’adresse aux femmes ! Je ne me voyais pas avec une truelle ou une débroussailleuse dans les mains.

Christelle Poulet : nous sommes bien suivies et orientées dans nos choix profes-sionnels c’est important.

L’A. : comment envisagez-vous l’avenir ? Cindy Trigot : nous ne manquons pas de bonne volonté mais il y a un manque

d’emplois, dans le domaine de l’enfance par exemple.

Christine Desprez : je vais suivre une for-mation d’aide-soignante car je souhaite vrai-ment travailler avec les personnes âgées.

Véronique Goudal : ce chantier nous aide à reprendre confiance, je vais entrer en for-mation pour retrouver un emploi.

« Bien-être seniors »Ce chantier a été mis en place le 1er février par le Centre Communal d’Action Sociale d’Hirson. Six bénéficiaires du RSA sont en contrat pour 5 mois (renou-velable une fois). Au titre de sa politique d’insertion, le Conseil départemental subventionne ce chantier à hauteur de 21 000 €.

« Nous avons sélectionné des personnes qui discutent facilement et qui montrent de l’intérêt pour les aînés. Pour elles, c’est une première approche avant de se lancer dans une formation qualifiante » résument Alexia Hubeau, encadrante du chantier, et Aurélie Lejeune, accompagnatrice socio-profession-nelle.

26 seniors, de 60 à 102 ans, bénéficient gratuitement de ce nouveau service de convivialité à Hirson, Saint-Michel et Origny-en-Thiérache.

CCAS Hirson 03 23 58 75 40

à la rencontre de...

Les apprentis du design« Le bois de deux mains » est un chantier d’insertion unique en son genre... Les bénéficiaires du rsA y apprennent à relooker ou créer du mobilier à partir de meubles destinés à la destruction.

« Au chômage après une carrière dans l’indus-trie, j’avais la volonté de créer quelque chose sur Soissons. J’ai entendu parler du Relais, une en-treprise d’insertion active dans le recyclage des vêtements, et je me suis dit qu’il y aurait quelque chose à faire avec le bois » résume l’instigateur du projet, Benoît Renard.

Le futur directeur réalise une étude technique sur le gisement local et la transformation de meubles en vue de convaincre ses partenaires : la Commu-nauté d’Agglomération du Soissonnais, la Ville, la DIRECCTE et le Conseil départemental. « Allier in-sertion, environnement et design est une formule qui séduit ! »

réparation, relooking…Depuis février, « Le bois de deux mains » accueille 12 salariés en CDDI (Contrat à Durée Déterminée d’Insertion). 70 tonnes de bois ont été collectées auprès des déchèteries, particuliers, collectivités, entreprises, professionnels du bâtiment, etc.

Une partie des meubles est nettoyée et réparée pour la vente. D’autres meubles, trop démodés,

objectif insertion « Le bois de deux mains » emploie 12 bénéficiaires du RSA, dont 3 femmes, pour 6 mois renouvelables. « Certains ont des soucis de mobilité, d’autres sont un peu perdus ou n’ont pas été salariés depuis des années, mais ils ont une réelle envie de travailler. » Le chantier, qui emploie également 2 encadrants techniques et une accompagnatrice socio-professionnelle, est soutenu par le Conseil départemental à hauteur de 42 000 €.

« Nos employés n’ont jamais travaillé le bois, nous les laissons s’exprimer, ils reprennent confiance et c’est une vraie fierté pour eux de réaliser un meuble. » Collecte, démantèlement, assemblage, décapage, relooking, vente, livraison... Les salariés expérimentent divers postes 20 heures par semaine par équipe de 6. « Ce n’est pas tout à fait comme dans la vie active mais, petit à petit, on augmente la cadence. Nous leur tendons la main et ils doivent faire l’effort de monter la marche. »

sont réparés et valorisés. Enfin, ce qui est invendable est démonté et le bois est récupéré pour fabriquer d’autres meubles.

Le mobilier est repeint dans des tons colorés et modernes. Les salariés créent également des meubles avec de l’ancien, comme des mange-debout avec deux chaises imbriquées ! Ces créations uniques remportent un franc succès.

Ainsi, le chantier reçoit de plus en plus de commandes sur mesure pour des tables de pique-nique, des carrés potagers surélevés ou des tables avec rallonges.

…et venteLe chantier a ouvert sa boutique d’ameublement et de décoration sous

l’enseigne « SEVE ». « Nous accueillons aussi bien les personnes ayant de faibles ressources que des personnes recherchant des meubles sortant de l’ordinaire et qui ont les moyens de nous aider. »

Comme dans un vrai magasin, les salariés ont aménagé des espaces d’exposition avec des univers variés. Les meubles tendances y sont en vente ainsi que des objets décoratifs réalisés par des artistes et artisans.

Depuis sa création le chantier connaît un beau développement. Ainsi, il a quit-té la zone industrielle de Villeneuve-Saint-Germain pour de plus grands locaux à Pommiers.

www.seve-mobilier.fr03 23 53 27 23

« SEVE » : des meubles recyclés et tendances créés par des bénéficiaires du rsA en recherche d’emploi.

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dans nos villages

Village citoyenLes habitants de Joncourt se mobilisent pour les « journées citoyennes », une solution économique et conviviale pour améliorer leur cadre de vie.

www.journeecitoyenne.fr

rendez-vous deux fois par an » précise Philippe Ricour, le maire de la commune. « Le 30 avril dernier c’était notre cinquième mobilisation pour mener à bien différents chantiers d’embellis-sement qui ont été décidés en amont après avoir consulté tout le monde. »

Brouettes et tronçonneusesLes bénévoles citoyens se sont retrouvés au petit jour autour du café et des viennoiseries offerts par la municipalité avant de constituer les équipes et d’attaquer de front plusieurs chantiers.

Au programme : débroussailleuses, pelles, brouettes et râteaux pour les abords de l’église dont les allées ont été garnies de cailloux neufs et tronçonneuses à côté du cimetière où une rangée entière de peupliers malades a été abattue et débitée. Le bois était ensuite proposé aux habitants à un prix modique comme bois de chauffage.

« Cette opération est une très bonne occasion de se rencontrer » met en avant Guy Delevoye, un habitant du village. « Ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui viennent, les équipes tournent sur la journée, on travaille tous ensemble, on échange, c’est enrichissant. »

La commune de Joncourt a un budget de fonctionnement de 175 000 € et dispose d’un employé communal à mi-temps, ce qui lui laisse peu de marges de manœuvre en matière d’aména-gements. « S’il fallait payer des entreprises pour faire ces travaux ce serait ruineux » affirme le maire. « Là, ça nous coûte le buffet pour la pause de midi. C’est une journée qui crée du lien, il y a des jeunes et des anciens, tout le monde peut participer. De plus, les gens font par la suite plus attention à ce qui a été réalisé, tout simplement parce que ce sont eux qui l’ont fait. »

La bonne volonté et la solidarité sont les deux clés pour une journée citoyenne réussie.

Les abords de l’église ont été remis à neuf.

L’idée d’une « journée citoyenne » a vu le jour en 2008 à Berrwiller dans le Haut-Rhin suite à un élan de solidarité spontané après d’impor-tantes chutes de neige qui avaient paralysé la commune. Aujourd’hui, plus de 140 villes et villages de France suivent son exemple.

Dans l’Aisne, la Ville de Soissons a organisé sa première journée citoyenne en avril dernier. Le

petit village de Joncourt (314 habitants) est quant à lui un pionnier de cette initiative. « Nous avons lancé les « journées citoyennes » en 2014. La première expérience a réuni 40 bé-névoles du village  ! Nous avons alors décidé d’organiser  ce 

Joncourt

saint-eugène

dans nos villages

Dimanche de la Pentecôte, 15h. D’étranges personnages maquillés et costumés tra-versent la place de l’église où le public s’installe en famille. En coulisses, les comé-diens amateurs s’affairent. On teste les micros, on installe les derniers accessoires et l’animateur entre en scène pour chauffer le public…

un véritable spectacleL’ACPV (Association Culturelle sur le Passé de nos Vallées) fut créée en 1988 par l’ancien maire, féru d’archéologie. « Petit à petit, la partie festive a pris le pas sur la partie archéologie qui n’existe plus » pré-cise Madjid Mammar, secrétaire de l’asso-ciation.

Les animations proposées à la Pentecôte ont pris de l’ampleur au fil des ans. Au-jourd’hui, c’est un grand spectacle qui est joué 6 fois durant le week-end, sur scène, avec des décors, un scénario, des textes,

ils brûlent les planchessaint-eugène (255 habitants) accueille des milliers de spectateurs lors du week-end de la Pentecôte. une centaine de bénévoles est sur le pont pour assurer le spectacle.

des bruitages et quelques effets spéciaux !Neuf mois de travail sont nécessaires pour monter le spectacle. Autant dire que les bé-névoles réfléchissent déjà à la prochaine édition ! « Le comité d’écriture choisit un thème, puis nous nous réunissons pour écrire. Nous comptons dans nos rangs un scénariste professionnel et un metteur en

scène qui nous donnent un bon coup de main ! »

une solide équipeCes 3 jours de fête reposent sur le dévouement d’une centaine de bénévoles, dont 30 enfants et adolescents. Chacun apporte sa pierre à l’édifice : installer les dé-cors, préparer les costumes, tenir la buvette, gérer les démarches administratives, la restauration, les jeux concours, etc. « Notre association fédère des bonnes volontés venues des villages alen-tour et même de plus loin ! »

Au fil des ans, l’ACPV a mobi-lisé des moyens techniques plus importants (micros sans fil, brui-tages) et propose désormais un show laser le dimanche soir.

Grâce aux subventions des collectivités ter-ritoriales, aux sponsors privés, aux béné-fices tirés des jeux et de la buvette, l’ACPV parvient à tenir le cap. Elle peut également compter sur l’aide matérielle des com-munes voisines, pour les prêts de tables, barrières et barnums. « Le spectacle a tou-jours été gratuit et le restera ! »

un beau succèsPour cette édition 2016, 5 000 personnes étaient attendues. Les 35 comé-diens, de 6 à 61 ans, ont été chaudement applaudis ! Le public a notamment félicité l’équipe pour la qualité des décors, dont le pont de singe entre la scène et l’église.

« Et pourquoi pas les Incas ? » raconte les péripéties d’un explorateur picard parti à la conquête des Andes avec son acolyte et Nora l’exploratrice… Après une rencontre avec l’empereur des Incas, nos héros sont embarqués dans une drôle de compétition sportive et doivent composer avec un volcan en colère et un sceptre aux pouvoirs mystérieux… Une comédie bien divertissante !

durant ces 3 jours de fête, comédiens amateurs et bénévoles ont été chaudement applaudis.

saint-Quentin Vervins

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Laon

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l'Aisne en action

comprendre le budget 2016Le budget primitif 2016 du conseil départemental a été approuvé le 5 avril dernier. se montant à 631,5 millions d’euros, il se caractérise par une hausse des investissements, une baisse du recours à l’emprunt, une diminution sensible des dépenses de fonctionnement et le maintien, malgré les difficultés financières du conseil départemental, de nombreuses politiques de soutien aux partenaires.

des investissements en hausse

Le budget consacré aux investissements est en hausse de 7,5% en un an et se monte à 90,8 m€ (contre 84,5 m€ en 2015).

routes et infrastructures

déploiement de la fibre 

L’accent est mis sur :

solidarités

342,3 m€

culture, sport, éducation et cadre de vie

26,3 m€

Frais de fonctionnement

31,9 m€

transports scolaires

36,9 m€

incendie et secours

19,6 m€

routes départementales

51,4 m€

Fibre optique

4 m€entretien et

modernisation des collèges

37,4 m€

subventions d’équipement

aux partenaires

31,2 m€

charge de la dette

39,6 m€

dépenses d’investissement

propres

10,9 m€

+7,5% + 2 M€

+ 1 M€

eclairages sur le budget

Certains partenariats financiers ont été revus à la baisse dans ce budget 2016, pouvez-vous nous en expliquer les raisons ?

Ce n’est pas par plaisir que l’on annonce à ses par-tenaires, dont certains de longue date, qu’il n’est plus envisageable de maintenir le même niveau de soutien financier.

Face aux difficultés financières du Conseil dépar-temental, face à la montée des dépenses sociales obligatoires et face à la Loi qui nous interdit désor-mais de financer certaines actions, nous avons dû faire des choix. Parce qu’il était hors de question de placer nos partenaires dans une situation finan-cière intenable, nous avons effectué des arbitrages en tenant compte des capacités des associations à surmonter la baisse des subventions départemen-tales.

Globalement, la baisse des subventions aux asso-ciations est de 10%. Dans le détail, nous avons fait du « sur-mesure » et avons arrêté des décisions au cas par cas. Il y a eu un gros travail de concertation et nous allons poursuivre cette méthode du dia-logue et de la négociation pour la préparation du budget 2017.

J’ai la conviction que les efforts demandés, né-cessaires et incontournables pour retrouver des marges de manœuvre et aller de l’avant, sont ac-ceptés et compris de tous, dès lors qu’ils sont expli-qués et exposés dans la plus grande transparence.

en 2016, des moyens budgé-taires supplémentaires sont débloqués pour les ponts. A Brissy-Hamégicourt, la réno-vation du pont, est lancée dès cet été. Le maire avait sollicité un soutien auprès du conseiller départemental du canton.

Monsieur le Président, quelles sont les principales caractéris-tiques de votre « premier » budget adopté le 5 avril dernier ?

Nos marges de manœuvre, sans même parler du nouveau cadre législa-tif que la Loi NOTRe nous impose, sont très restreintes. Nous honorons encore de très nombreux engagements pris par nos prédécesseurs.

Malgré cela, le budget de l’année 2016 prévoit un volume d’investisse-ments supérieur à celui de l’année passée avec 90,8 millions d’euros inscrits contre 84,5 millions d’euros prévus en 2015. C’est donc une réelle ambition pour l’Aisne qui est traduite par ce premier budget de la nouvelle majorité départementale.

Pourquoi maintenir un niveau d’investissement élevé ?

Avec mes collègues de la majorité, nous sommes convaincus que l’investissement est indispensable pour préparer l’avenir et améliorer le service que nous rendons au public.

Pour autant, il est nécessaire de programmer un niveau d’in-vestissement soutenable sur la durée, sans mettre notre col-lectivité en difficulté. C’est ce que nous faisons en 2016, tout en ayant un moindre recours à l’emprunt, car le Département est déjà très lourdement endetté !

Pour atteindre une baisse des emprunts de 7% en un an, baisse qui doit se poursuivre les prochaines années, nous avons opté pour des choix rigoureux, en nous concentrant sur des priorités d’investissement fondamentales : le financement de la fibre optique en milieu rural, l’entretien et la modernisa-tion du réseau routier, le soutien aux collectivités.

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HOTEL

BANQUE

aisne.com

UN CONTEXTE DIFFICILE

DES CHOIX NÉCESSAIRES

VOTE DU BUDGETBaisse des

recettes

Dotations -16 M€

-7%

-2,54%

=0%

HAUSSE DES INVESTISSEMENTS

DÉPENSES FACULTATIVES

DÉPENSES OBLIGATOIRES

631,5 M€

Routes Déploiement de la fibre

Hausse des dépenses

obligatoires

Aide sociale à l’enfance

et PMI

RSA et actions

d’insertion

Aide en faveur des personnes âgées

et handicapées

Transports scolaires

Soutien dans le domaine agricole

Politique touristique

Recours à l’emprunt

Pas de hausse d’impôt Dépenses de

personnel

Fonctionnement

524,8 M€Investissement

106,7 M€

+7,5% (+6,3 M€)

+2 M€

35,31 M€

69 M€

89,7 M€

137 M€

2,52 M€

452 000 €

+1 M€

Pour boucler le budget départemental 2016, de gros efforts ont été nécessaires. Le choix a été fait de réduire les dépenses de fonctionnement afin de mettre l’accent sur l’investissement en faveur du territoire. Plusieurs millions d’euros ont été réinjectés en section d’investissement, sans hausse d’impôt pour les ménages.

Le budget en un coup d’œil

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2017 sur le chemin des dames

circuits du souvenir

La première réunion du comité ministériel « Chemin des Dames 2017 » en avril dernier a été l’occasion de statuer sur l’agenda des événements qui marqueront notre territoire durant l’année à venir.

Si 2016 est l’année du souvenir pour Verdun et les batailles de la Somme, les commémorations de la bataille du Chemin des Dames seront assurément les plus at-tendues pour 2017.

Le cycle des commémorations débutera dès le mois de mars par l’évocation du repli allemand ou « opération Alberich » qui fut notamment fatale pour le château de Coucy, dynamité par les Allemands. La ba-taille du Chemin des Dames en elle-même sera la clé de voûte de ces commémora-tions avec un week-end particulièrement riche en évènements les 15 et 16 avril, puis à nouveau en mai où se succéderont une cérémonie internationale à Cerny-en-Laonnois et la commémoration du 1er

engagement des chars d’assaut français à Berry-au-Bac.

Le mois de juin sera l’occasion de célébrer le centenaire de la prise de la Caverne du Dragon tandis qu’en septembre c’est un hommage particu-lier aux rugbymen em-portés par la Grande Guerre qui sera rendu au Monument des Basques. En octobre, le souvenir de la victoire décisive des troupes françaises au Fort de la Malmaison clôturera ce cycle commémoratif.

L’inauguration de la nouvelle œuvre du sculpteur Haïm Kern sera aussi un temps fort de 2017. Rappelons que la sculpture « Ils n’ont pas choisi leur sépulture », inau-gurée en 1998 sur le plateau de Californie

à Craonne, a été dérobée en août 2014, c’était la 3e fois qu’elle était vandalisée. Pour sa sécurité, la nouvelle réplique de ce bronze de 3 mètres de haut sera installée sur la passerelle de la Caverne du Dragon. Le bâtiment d’accueil du Musée fera lui-même l’objet d’importants travaux de mo-dernisation ainsi que toute la signalétique visible le long du Chemin des Dames.

La toute nouvelle brochure conçue par l’Agence Aisne Tourisme, « L’Aisne au cœur de la Grande Guerre », est une invi-tation à découvrir différents circuits de vi-site axonais particulièrement imprégnés du souvenir de la Grande Guerre.

Les excursions proposées s’appuient no-tamment sur le réseau des « passeurs de mémoire », des hommes et des femmes passionnés par l’histoire de leur territoire, qui ont à cœur de partager leurs connais-sances et avec qui la visite touristique devient un vrai moment d’échange.

Cinq circuits routiers à parcourir sur une journée sont présentés dans le détail. Ils abordent le souvenir de 14-18 sous un angle thématique, géographique et

historique : le Chemin des Dames ; la re-construction sur le secteur de Chauny et Coucy-le-Château fortement impacté par le repli allemand de 1917 ; l’intervention américaine dans le sud de l’Aisne ; la rup-ture de la ligne Hindenburg dans le Saint-Quentinois ; le secteur du Soissonnais, de Vic-sur-Aisne à Villers-Cotterêts.

Chaque circuit propose différentes acti-vités à faire avec les enfants ainsi que quelques escapades pour ne rien rater des richesses patri-moniales que recèle chaque secteur exploré.

Le documentaire « Champs de bataille – Le Che-min des Dames », diffusé sur RMC Découverte le 1er juillet dernier, sera également proposé en projection publique à la Maison des Arts et Loisirs de Laon en septembre prochain, en présence de l’auteur, le réalisateur et historien Serge Tignères.

Ce documentaire, comme tous ceux de la série « Champs de bataille », a été pensé dans le souci de

en immersion dans la bataille

Agence Aisne Tourisme 03 23 27 76 76

centenaire 14-18 centenaire 14-18

correspondance de guerreIl y a dix ans de cela, au moment de se partager les vieilleries que recelait le grenier de leur défunt père, la Soissonnaise Annick Etienne et ses sœurs exhument un carton rempli de lettres, cartes pos-tales, poèmes et autres dessins : toute la corres-pondance de guerre d’André Jumeau, leur grand-père, mobilisé en avril 1916 à l’âge de 19 ans.

Ce sont les extraits les plus parlants qui sont ici réunis et ordonnés chronologiquement par les soins d’Annick Etienne qui a consacré trois ans de travail à ce projet, dans le souci de rendre hommage à son aïeul.

D’une somme totale de 950 lettres, elle tire un édifiant condensé où chaque aspect de la vie du poilu trouve son illustration : la vie de gar-nison, le rapport parfois amer à l’autorité mili-taire, les anecdotes potaches, puis le front, le feu et l’acier, les blessures…

André Jumeau écrit à ses parents d’une plume riche et vive qui immerge le lecteur dans son quotidien de soldat et dans les réflexions qu’il en tire. Il possède un joli coup de crayon comme le montrent les quelques dessins qui parsè-ment le recueil.

A ces morceaux choisis s’ajoute le manuscrit original de six lettres datant d’août 1918. André y relate la dernière offensive à laquelle il prend part avant d’être évacué. C’est sans doute le récit le plus marquant par son intensité et le sentiment de danger permanent qu’il exprime.

Dans cette guerre, André a perdu son frère aîné, Pierre, tombé en 1915. Mais, comme il l’écrit à ses parents alors qu’il s’apprête à rendre l’uni-forme, c’est aussi 4 années de jeunesse qui lui ont été volées à tout jamais.

« Petites histoires pour l’Histoire » d’Annick Etienne-Jumeau

Edité à compte d’auteur - 15 €

www.annick-etiennejumeau.fr

Ce document bilingue (français/anglais) est disponible dans tous les Offices de tourisme du département ainsi que chez les partenaires du réseau « passeurs de mémoire », vous pouvez aussi le consulter en ligne ou le télécharger sur : www.aisne14-18.com/brochures

coller au plus près de la réalité des com-bats en reconstituant les conditions sur le terrain. « C’est un travail qui se rapproche des productions anglo-saxonnes comme on peut en voir sur Discovery Channel » explique l’auteur. « Nous rencontrons les spécialistes du sujet ainsi que les gens qui vivent aujourd’hui sur les lieux pour recueillir leur témoignage car il s’agit de comprendre « in vivo » les tenants et les aboutissants des évènements évoqués. »

L’équipe a également recréé des scènes de bataille avec l’aide de reconstitu-teurs passionnés qui sont membres des associations « Mémoire de la Grande Guerre » et « Le poilu de la Marne ».

« Pour mettre en scène une vague d’assaut de l’offensive Nivelle nous avons ainsi investi un terrain en pente à Braye-en-Laonnois, surplombé par

une ancienne tranchée allemande re-mise dans son état d’origine. Un poste de secours a même été monté afin de montrer concrètement  toute  la difficul-té à aller ramasser les blessés sous la mitraille. »

Cette série documentaire utilise les technologies numériques les plus avancées de « réalité augmentée » afin de proposer un voyage virtuel dans le temps saisissant de réalisme. Le don-jon de Coucy et sa destruction par les Allemands ont ainsi été recréés numé-riquement pour illustrer le repli straté-gique des forces du Kaiser et le film use des mêmes procédés pour faire évoluer les premiers blindés utilisés le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac.

Les scènes de bataille sont reconstituées avec un réalisme étonnant.

Les manifestations du 16 avril seront en 2017 le point fort des commémorations.

www.aisne.com

www.chemindesdames.fr

l'Aisne n° 213 - été 2016 l'Aisne n° 213 - été 2016 22 23

roucy se souvient

centenaire 14-18 centenaire 14-18

en présence de l’ennemi ». On sait que cinq juges ont été nommés pour se prononcer à l’issue des délibérations, les archives nous apprennent éga-lement que la « préméditation dans l’organisation de l’inci-dent » n’a pas été retenue.

Le jugement final rendu par le conseil dès le lendemain est pourtant sans équivoque : la mort et la dégradation militaire, à l’unanimité pour Lhermenier et Milhau, par quatre voix contre une pour Baleux et Regoudt. Les trois autres inculpés écopent de 5 ans de tra-vaux forcés, plus la dégradation militaire.

une injustice« Ce n’est pas un cas de justice expédi-tive » souligne l’historien Denis Rolland. « Il y a même un long délai de trois se-maines entre l’incident et l’exécution. De plus c’est une période où le politique sou-haite une justice militaire plus clémente et s’apprête à rétablir les conseils de révisions devant lesquels un condamné peut faire appel.»

Les témoignages de soldats présents lors des faits sont unanimes : le ressenti est celui d’une injustice et d’une sanction démesurée. Le traumatisme est fort, deux cas de folie ont été rapportés, no-tamment celui d’un soldat persuadé qu’il allait être lui aussi fusillé parce qu’il avait blâmé ses supérieurs dans une lettre en-voyée à sa famille après l’exécution.

Le général Wirbel apparaît entre les lignes comme le principal moteur dans cette affaire. Il sera limogé quelques se-maines après sans motif officiel. « C’était la réhabilitation pour le régiment qu’on avait voulu salir, malheureusement il n’y avait plus rien à faire pour ceux qui res-taient couchés dans un jardin de Roucy » remarquait à ce sujet le soldat Bellet du 96e RI.

déshonneurCertains condamnés furent réhabi-lités, comme ceux de Vingré, à qui l’on rendit leur dignité dès 1921. Mais cela ne concerne qu’une quarantaine d’hommes sur près de 600 soldats français exécutés. Les autres ont été laissés jusqu’à aujourd’hui dans les limbes du déshonneur, exposant au lendemain de la guerre des familles françaises à la honte et à l’infamie pour longtemps.

La question de la mémoire que l’Etat français devait accorder à tous ces hommes fut posée au grand jour par Lionel Jospin, 1er ministre, lors des commémorations du 11 novembre 1998 à Craonne. Mais aucun gouver-nement n’a jusqu’à présent osé tran-cher sur les modalités d’un tel examen de conscience. La crainte de réhabili-ter quelques vrais criminels est avan-cée pour contrer l’idée d’une amnistie générale.

La réouverture des dossiers au cas par cas laisse quant à elle perplexe quand on sait que 20% des dossiers sont per-dus, que la plupart des instructions ont été faites à charge à l’époque et qu’il n’y a plus aucun témoin pour contredire l’histoire telle qu’elle a été écrite.

En 1998 toujours, l’historien Nicolas Offenstadt soulignait que deux conceptions émergeaient du même débat en Angleterre : le statu quo comme simple constatation qu’on ne réécrit pas l’histoire, ou le devoir pour chaque génération de réviser ses in-terprétations.

Le gouvernement britannique a sta-tué en 2006 par une loi déclarative réhabilitant les 306 « shot at dawn »* condamnés par la justice militaire dont les familles réclamaient l’amnistie col-lective depuis 1990, année de déclas-sification des archives militaires.

Dans un acte symbolique, le Conseil départemental de l’Aisne s’est as-socié à l’action menée par l’asso-ciation « Le regain de Roucy » et la mairie de Roucy dans leur volonté de rendre hommage aux six soldats de la Première Guerre mondiale fusillés sur le territoire de la commune.

Le sort des soldats condamnés au peloton d’exécution est un serpent de mer qui revient inlassablement à la surface du champ historique et politique, notamment dans l’Aisne, lié à jamais au Chemin des Dames et à la Chanson de Craonne.

En cette période de centenaire, la place de ces soldats pose à nouveau question et le cas des fusillés de Roucy est emblématique, tout parti-culièrement pour les soldats du 96e RI Lucien Baleux, Emile Lhermenier, Félix Milhau et Paul Regoudt, passés par les armes le 22 mai 1916 au lieu-dit « La Mutte aux Grillots », près de Roucy.

Les faitsLe 30 avril 1916, les 2e et 4e com-pagnies du 96e RI viennent d’être relevées après de durs combats au Bois des Buttes. Elles cantonnent à la Ferme du Faîté à Roucy quand le bruit court qu’elles vont devoir re-monter en ligne sur le même secteur dans les heures qui viennent. Les soldats ont juste le temps de se ravi-tailler et d’aller acheter un peu de vin aux alentours.

La journée est chaude, les conver-sations s’animent et un premier rapport indique que certains soldats

ont incité leurs camarades à ne pas s’équiper quand l’ordre fut donné de se rassembler en fin de journée.

A force de discussions, les lieute-nants Lévy et Ortiger parviennent fi-nalement à rassembler leurs troupes vers 21 heures. L’incident n’occa-sionne qu’une heure de retard mais il s’est produit à proximité du siège de l’état-major de la division et n’est pas passé inaperçu. Le chef de bataillon Riols, au commandement à ce mo-ment, présente un rapport où il tente de minimiser les faits, mais d’autres officiers ont - paraît-il - remarqué certains soldats qui ont eu un rôle actif dans cette manifestation de mécontentement.

La sanctionSept soldats sont désignés comme meneurs, parmi eux se trouvent Lhermenier, Milhau, Regoudt et Baleux. Ce dernier n’a que 19 ans, c’est un engagé volontaire décrit par ses camarades comme « un fort gaillard charpenté comme un tau-reau ».

Les commandants des compagnies leur infligent 8 jours de prison qui seront portés à 15 jours puis à 25. Le rapport est transmis au général Wirbel, commandant le 37e corps d’armée, qui prend alors l’affaire en main. Il demande un complément d’enquête et la mise en jugement des sept soldats les plus impliqués.

Le conseil de guerre se réunit le 20 mai sous la présidence du lieutenant-colonel Collon. Les hommes sont poursuivis pour « refus d’obéissance

cent ans après les faits, une stèle a été inaugurée au cœur du village de roucy en mémoire de six soldats de la Première Guerre mondiale considérés comme des « fusillés pour l’exemple ».

L’absence par le videVictor Lejeune, auteur de la stèle, est un enfant du pays qui a grandi à Roucy. Formé à la gravure à Florence en Italie puis à l’illus-tration en Belgique, c’est aujourd’hui depuis Reims qu’il travaille à la réalisation de livres d’images, de gravures, affiches et sérigra-phies qui l’amènent à collaborer avec des revues et à participer à de nombreuses expo-sitions.

« L’idée n’était pas de glorifier les fusillés ni de pointer l’injustice des événements, mais plus simplement de montrer leur conséquence : l’absence. L’alternance de la surface et du vide met en scène ce qui n’est plus » a expli-qué l’auteur lors de l’inauguration.

Le 6 juin 1916, le soldat Théophile Boisseau du 246e RI est lui aussi fusillé à Roucy pour ne pas avoir rejoint sa section lors d’un bombardement. Le 13 juin 1917,

Henri Désiré Valembras du 313e RI est exé-cuté au même endroit pour révolte et voie de fait envers un supérieur lors d’un inci-dent semblable à celui de 1916.

* « tués à l’aube »

L’inauguration de la stèle pose à nouveau publiquement la question de la place des fusillés.

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découvrez l’Aisne autrement…

Balade à dos de dromadaires, visite nocturne dédiée aux en-fants, croisière avec dégustation de produits du terroir… Les idées de sorties insolites et les nouveautés ne manquent pas pour découvrir d’autres facettes de notre département ! Sport, histoire, balade nature… il y en a pour tous les goûts !

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croisière épicurienneSuite à l’inscription en juillet dernier des coteaux, maisons et caves de Champagne sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, l’œnotou-risme est en plein développement.

En réponse à la demande des visiteurs, de nouveaux produits touris-tiques font leur apparition dans le sud de l’Aisne. Ainsi, 3 acteurs du territoire ont décidé d’unir leurs forces et leurs savoir-faire. Eric Lévêque (Champagne Lévêque-Dehan à Barzy-sur-Marne), Fanny Fagot (Les Canardises des 3 Vallées à Condé-en-Brie) et Christophe Gillot (Le Port aux Perches à Silly-la-Poterie), qui accueillent déjà le grand public à la découverte de leurs activités respectives, proposent désormais une prestation commune à destination des groupes.

« Nos produits sont différents mais complémentaires et nous souhai-tons les présenter conjointement, sur un lieu unique, avec une formule originale » explique Eric Lévêque. Ainsi est née l’idée d’un repas haut de gamme sur le canal de l’Ourcq. « Les visiteurs sont en attente d’une

A découvrir : « croisière épicurienne aux portes de la champagne » avec les acteurs de l’œnotourisme du sud de l’Aisne.

caves ouvertesJusqu’au 30 septembre, les vignerons de la Val-lée de la Marne Ouest vous ouvrent leurs portes chaque dimanche. Sur un simple coup de fil, vous serez accueillis dans l’un des 25 domaines de la Route Touristique du Champagne. Toutes les infos sur www.chateau-thierry-tourisme.fr

offre packagée. Ici, ils auront tout sur place : croisière touristique, animations et produits du terroir » confirme Béatrice Couvreur de la Maison du tourisme Les Portes de la Champagne.

Le Port aux Perches accueillera le public pour un repas associant foie gras et Champagne. Les producteurs pro-poseront des animations pour faire découvrir leurs savoir-faire, comme le sabrage de bouteilles, mais aussi des explications sur la fabrication du foie gras, avec un quizz pour faire participer les convives.

Pour passer un agréable moment, des musiciens seront à bord du bateau. « Accordéon, piano, violon… les groupes de visiteurs auront le choix au moment de la réservation » explique le Directeur du Port aux Perches. Rendez-vous est donné les 8 octobre 2016 et 13 mai 2017. Deux autres dates sont programmées, les 26 novembre 2016 et 22 avril 2017, avec, en prime, un spectacle de cabaret !

Croisière, spectacle, gastronomie et convivialité, voilà un menu alléchant !

Sur réservation06 29 05 56 91 [email protected]

Passion partagée

coup de poucePour devenir bénévole au Jardin exotique, il est nécessaire d’adhé-rer à l’association (15 €/an). Vous pourrez participer aux chantiers et accéder aux portes ouvertes cet été.

C’est un jardin extraordinaire… Ouvert depuis juillet dernier à Folembray, il a attiré 3 000 visiteurs en seulement 8 demi-journées ! Une performance pour cette structure associative reposant sur le dévouement de ses bénévoles.

Laury Venant, à l’origine du projet, est passionné par les primates de petite taille et dispose des diplômes requis pour l’accueil d’animaux saisis. Aupa-ravant, ces derniers étaient installés dans son jardin, avec tout le confort nécessaire, mais Laury désirait parta-ger sa passion…

En 2011, il crée l’association « Le jardin exotique » en vue d’ouvrir un

centre d’accueil pour petits primates. Après deux ans de travaux pour déblayer le terrain mis gratuitement à disposition par la commune, des enclos sont aménagés pour accueillir les premiers résidents. Dans la fou-lée, les portes ouvertes estivales sont un succès.

« Nous ne sommes pas un zoo mais un centre d’accueil. Nous travaillons avec les douanes et diverses asso-ciations comme 30 Millions d’Amis pour recueillir des espèces mena-cées, des animaux abandonnés ou saisis. » Au quotidien, le fonctionne-ment du centre repose sur les ventes d’entrées, de peluches, les dons des

Les bénévoles du Jardin exotique vous accueilleront avec plaisir dès le 10 juillet, chaque dimanche après-midi.

Entrée 4 € (3-12 ans 2€50 ; gratuit - 3 ans)07 85 79 49 [email protected]

supermarchés locaux et, depuis peu, l’activité « soigneur d’un jour ».

« Il s’agit d’une visite des coulisses sur réservation. Nos hôtes participent à la préparation des repas et à la distribution » explique Eva, la soigneuse du Jardin exotique. Pendant ce moment privilégié, les visiteurs découvrent le mode de vie des primates et les approchent d’un peu plus près !

Du 10 juillet au 18 septembre, de nouvelles portes ouvertes seront proposées chaque di-manche après-midi (et jours fériés) de 14h à 18h. Les bénévoles ont travaillé d’arrache-pied pour aménager des toilettes sèches, une boutique de souvenirs et une buvette ainsi que des volières pour deux espèces de tamarins et un enclos semi-liberté électrifié pour 5 macaques de Tonkean nou-vellement arrivés.

Une trentaine d’animaux sont à découvrir, des primates bien évidemment, mais aussi des chinchillas, tortues, perroquets… ainsi que des chèvres venues participer à l’entretien du site !

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drôle de caravane… et de pratique, au sein du domaine doté d’un manège et d’une carrière. Les cavaliers confirmés pourront également s’essayer à la montée sportive sur une piste de trot de 800 mètres.

Pour réussir son baptême, nul besoin d’être un cavalier émérite ! Il vous suffit d’être attentif aux conseils de l’animateur chamelier. « Il y a des gestes à assimiler. Par exemple, nous apprenons à bara-

quer, c’est-à-dire à faire s’accrou-pir le dromadaire pour ensuite le monter. »

Une fois les présentations faites, vous pourrez partir en famille ou entre amis à la découverte du bo-cage et profiter d’un grand bol d’air pur (en hauteur !). Dépaysement assuré !

une balade inoubliable pour petits et grands !

06 25 73 48 63 [email protected]

Si vous êtes de passage par Thenailles, peut-être aurez-vous l’occasion de croiser un étrange convoi au détour d’un petit che-min… Des dromadaires en Thiérache ?! Une idée on ne peut plus originale !

Spécialisé dans les cours et animations au-tour des dromadaires, Olivier Philipponneau possède 6 animaux qui coulent des jours

heureux dans un ancien corps de ferme typi-quement thiérachien.

Olivier s’est pris de passion pour les droma-daires en 2003, après avoir participé à une course dans le sud de la Tunisie. Avec une équipe de jockeys il monte une association baptisée « Dromas » pour faire connaître les courses de dromadaires. « En parallèle, je

suis animateur chamelier à mon compte depuis 5 ans. Je présente des dromadaires au public lors de foires, d’expositions ou de spectacles. »

Basé près de Poitiers, il s’est installé en Thiérache il y a un an et demi pour raison personnelle. « C’est intéressant car il y a nombre de grandes villes à 2 ou 3 heures de route mais il y a moins de touristes. » Olivier accueille les visiteurs exclusivement sur rendez-vous pour des initiations et des balades ou pour des séances de pédagogie

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cliquez !Les sites internet des Offices de Tou-risme du territoire regorgent d’idées de sorties, animations et autres ate-liers destinés aux enfants. Décou-verte d’un village thiérachien au pas d’un âne attelé, course au trésor en famille au Château de Condé, enquête à la Caverne du Dragon… il y en a pour tous les goûts !

Le tout nouveau « Musée des origines de la terre à la préhis-toire » (Saint-Quentin) a vu le jour grâce à la donation de la collec-tion personnelle de Bernadette Savelli, passionnée de sciences naturelles, d’histoire de l’art et d’archéologie.

Installées dans une partie de l’école Theillier-Desjardins, les riches collections archéologiques présentent notamment un en-semble de silex et fossiles qui proviennent de la région saint-

quentinoise ainsi que du Sahara algérien où la donatrice a vécu pendant une vingtaine d’années.

La présentation attrayante et pédagogique propose un voyage dans le temps depuis les ori-gines du système solaire jusqu’à l’époque moderne… De quoi sus-citer la curiosité des enfants de tout âge !

Cet été, les Offices de Tourisme et autres acteurs touristiques du département vous proposent un panel de visites ludiques, pédago-giques et divertissantes dédiées aux enfants. A la clef, un moment de jeu, de partage et de découverte de l’Aisne et de son Histoire.

Visite pédagogique, chronologique et attrayante sur la genèse de notre planète.

Visite gratuite sur réservation03 23 67 05 00 www.saint-quentin-tourisme.fr

comme les grands !Les sorties nocturnes ne sont pas réservées qu’aux adultes ! Mercredi 13 juillet, l’Office de Tourisme intercommunal de Villers-Cotterêts/Forêt de Retz propose une animation « Ma nocturne comme les grands » juste avant le traditionnel feu d’artifice.

Durant 45 minutes, accompagnés par leur guide, les enfants découvriront une partie de l’Histoire de Villers-Cotterêts. Au programme : balade ludique et amu-sante dans le domaine royal, un parc qui a posé les prémices de ceux de Vaux-le- Vicomte ou Versailles…

Dès 20h, de 6 à 12 ans (3,50 €) Réservation 03 23 96 55 10

Bâtir une cathédrale, une activité hors du commun !

Du 13 juillet au 31 août, rendez-vous est donné chaque mer-credi pour un nouvel atelier baptisé « Devenez bâtisseurs de cathédrale ! » à l’Office de Tourisme du Pays de Laon (place du Parvis).

Amusez-vous en famille à construire une voûte gothique, en modèle réduit, comme ou à la manière des architectes du Moyen Âge ! Pour ce défi architectural, dextérité, persévé-rance et patience seront requises !

A 16h, tarif unique 6 €Réservation conseillée 03 23 20 28 62 www.reservation-paysdelaon.com

Bâtissez une cathédrale

raconte-moi l’Histoire !

Aux origines de la terre

Partez à l’aventure !Découvrir la Thiérache, à votre rythme, au volant de la mythique « Deu-deuche », en toute liberté… Grâce à RETROscapade vous pouvez louer une authentique 2 CV et partir en famille ou entre amis à la découverte de la Thiérache française et belge. La loca-

tion simple, à la journée, demi-journée ou au week-end, vous offre la possibi-lité de vous balader librement dans un rayon de 50 km.

Autre option : les rallyes thématiques « clé en main ». Suivant votre livret de

Petite pause pour déguster le jus de pommes des vergers de thiérache.

06 11 96 02 [email protected]

route, vous découvrirez la grande Thiérache sous divers aspects. Les futurs mariés ont rendez-vous « Sur la route du bonheur » tandis que « Enquête au pays de Courquain » vous conduira sur les pas de Dany Boon.

Découverte de la Vallée de l’Oise, rallye des sa-veurs, échappée zen… diverses formules ont été pensées pour répondre aux envies des touristes. Vous pouvez également choisir de vivre cette aven-ture avec un ambassadeur du territoire. Votre guide vous concoctera un circuit sur mesure, au gré de vos envies !

Outre les touristes, cette offre attire les particuliers pour une journée en famille ou un anniversaire, les amoureux des voitures anciennes et les entreprises pour des séminaires. Huit 2 CV rénovées sont dis-ponibles à la location auprès de RETROscapade, une marque de la SEML Intégrale (Buire). Cette structure est gestionnaire de la piscine d’Hirson, du camping de Blangy et propose divers produits touristiques.

Vous êtes amateur de foot et dési-rez tester votre adresse ? Vous cherchez à découvrir une nou-velle discipline sportive ? Essayez le footgolf ! A l’heure actuelle, 2 parcours sont ouverts sur le sec-teur Nord-Est : à Reims et au Golf de l’Ailette (Cerny-en-Laonnois). Deux clubs existent dans la Marne et un troisième se monte dans l’Aisne.

Créé en 2009 aux Pays-Bas, le footgolf compte à l’international une trentaine de fédérations. En janvier dernier, face à 26 nations, l’équipe de France a terminé 9e de la Coupe du Monde en Argentine.

En 2016, l’AFFG (Association française de footgolf) organise un championnat de France comp-

tant 22 étapes, de mars à décembre. Rendez-vous est donné dans l’Aisne le 17 sep-tembre au Golf de l’Ailette. Des joueurs de football, pro-fessionnels et retraités, sont attendus pour faire le spec-tacle…

« C’est un sport ludique, ouvert à tous, hommes et femmes. La compétition sera ouverte à tous types de joueurs li-cenciés » résume Ludovic Gaudet, délégué régional Nord-Est (Aisne, Aube, Ardennes, Haute-Marne et Marne). L’accès sera gratuit pour les visiteurs qui pourront applau-dir les compétiteurs individuels de 9h à 13h et les duos dès 14h30.

Vous avez dit « footgolf » ?Tout comme le golf, le footgolf se joue sur un parcours de 9 à 18 trous. L’objectif est de faire entrer le ballon dans chaque trou (30 cm de pro-fondeur et 55 cm de diamètre)… uniquement avec les pieds et le moins de tirs possible ! Au golf de l’Ailette, des créneaux d’entraînement sont ouverts les mardis dès 16h, vendredis dès 17h et samedis de 8h à 10h. Tous les joueurs licenciés de l’AFFG sont les bienvenus !

envie de sports ?

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Petit village typique du soissonnais, Acy offre une balade agréable à la découverte de l’architecture locale et des traditions passées. Greeter depuis un an, Laurent Lefèvre vous fera partager son amour de la randonnée et des vieilles pierres.

Acy en marchant

Autres spécificités : les boutisses. Ces pierres, qui n’étaient pas posées dans le même sens que les autres, dépas-saient légèrement des murs. « On appe-lait ça la pierre du litron, car le maçon avait le droit à une bouteille lorsqu’il en posait une ! » Malheureusement, beau-coup ont disparu avec les années.

Durant la balade, notre Greeter vous dé-voilera d’autres témoignages du passé : les crochets d’attache pour chevaux, les bornes chasse-roues pour protéger les murs des portails ou encore les chape-rons, de forme arrondie, qui couronnent les murs d’enceinte des maisons.

Vestiges de guerreAcy compte deux villages en un : Acy-le-Haut et Acy-le-Bas. Acy-le-Haut est un village de crête, bâti en bordure de plateau. « On creusait pour récupérer la pierre typique du Soissonnais » nous explique notre guide en montrant les bâtisses qui ont résisté à l’usure du temps… et aux guerres.

Le village a subi d’importants dégâts durant la Grande Guerre. Ainsi, la mai-rie a été reconstruite sur 2 niveaux. Son fronton est surmonté de la Croix de Guerre 14-18, décernée au village après le conflit. « La cloche que vous voyez date de 1929. L’ancienne cloche, la Constantine, avait été dérobée en juillet 1918 par les Allemands. »

saint-médardLaurent Lefèvre fait un petit crochet par l’église du village. « Regardez au-dessus de la porte il y a une plaque d’assurance, c’est très rare pour une église. » L’intérieur de l’édifice se dis-tingue notamment par une poutre de gloire en fer forgé magnifiquement tra-vaillée par Richard Desvallières. On y retrouve également un drapeau de la Bretagne en mémoire d’un régiment de Bretons massacré en 1940, des vitraux de diverses inspirations, une maquette du toit de l’église, une statue de Jeanne d’Arc et un magnifique couvercle pour les fonts baptismaux.

Laurent Lefèvre

Passionné de randonnéeAmoureux du patrimoine rural

Natif de Vénizel, Laurent Lefèvre a toujours habité le Soissonnais. Résidant aujourd’hui dans la Cité du Vase, c’est à Acy qu’il aime se promener sur les traces de son enfance. « Acy-le-Haut est demeuré tel que dans ma jeunesse. Le patrimoine rural y est vraiment très inté-ressant. Certains villages typiques du Soissonnais se sont beaucoup trop urbanisés. »

Marié, père de 3 enfants, cet ancien dessinateur industriel de 60 ans préside une association locale de randonneurs baptisée « Pl’Aisne na-ture ». « J’aime ce qui a trait à la ruralité. Je me passionne également pour l’histoire locale en tant qu’amateur. Je suis un autodidacte. »

Laurent Lefèvre propose un circuit à la découverte du patrimoine rural. La balade de ce Greeter s’adapte au profil des visiteurs et peut durer jusqu’à 2h30 pour les randonneurs. « Avec Septmonts, Acy est l’un des plus beaux villages du Soissonnais, on s’y balade en observant toutes ces petites choses qui nous échappent habituellement » résume notre guide en s’engageant dans les rues étroites bordées de hauts murs.

curiosités architecturalesLaurent vous fera découvrir l’architecture typique des maisons sois-sonnaises. Et en premier lieu : les pas de moineaux. « Ils ont certaine-ment une fonction plus esthétique qu’autre chose. Toutefois, on peut également penser qu’ils donnaient un accès plus facile aux toits ou empêchaient la propagation des incendies. »

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Rendez-vous sur notre site pour prolonger la balade en images

aisne.com

découvrez les pas de moineaux. Le charme d’une maison typique du soissonnais !

La poutre de gloire de l’église saint-médard.

A découvrir…Le cimetière de la commune se trouve à mi-chemin entre Acy-le-Haut et Acy-le-Bas. Au centre, un étonnant calvaire de 12 mètres de haut a été érigé en granit de Bretagne. Cette œuvre du sculpteur Le Goff fut médaillée à l’Ex-position universelle de 1878. Pour conclure la balade, notre Greeter vous proposera une visite d’une col-lection privée d’outils anciens, un petit plus permettant d’évoquer le passé viticole du Soissonnais et les métiers d’antan. Une dernière étape avant de reprendre le chemin vers le haut du vil-lage offrant un magnifique panorama sur la plaine…

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Vol de nuitDécouvrez le patrimoine historique et naturel de la carrière de Vassens à Audignicourt : après une visite des entrailles de la carrière, vous ferez plus ample connaissance avec les chauves-souris au travers d’un diaporama et à l’aide d’un détecteur à ultrasons. Cette sortie est organisée par Géodomia en partenariat avec le CEN Picardie et l’ODT de la Vallée de l’Aisne dans le cadre de « La Nuit de la chauve-souris » (prévoir des chaussures de marche et une lampe torche).

Bistrot éphémère Clôture du Festival des bistrots à Pleine-Selve avec BachibouSouk (chanson française vitaminée) et Puta Guerilla (punk rock).

Le 3 septembre dès 20h30 www.ccvo.fr

« Coucy à la Merveille » est une mé-canique bien rôdée ! Depuis 1990, l’AMVCC (Association de Mise en Valeur du Château de Coucy) se démène pour produire un spectacle son et lumière médiéval et fantastique. Plus de 250 personnes sont impliquées dans l’organisation : sur scène pour faire vivre la saga des sires de Coucy, dans le village pour proposer des déam-bulations, mais aussi en amont pour créer costumes et décors étonnants. Découvrez le dernier volet de la trilogie, « Sortilèges », et plongez dans l’Histoire au sein de l’ancienne cité…

Chaque vendredi et samedi de juillet03 23 52 01 53 www.amvcc.com

C’est un show festif, teinté de joie, de fête et de partage qui est proposé en conclusion du festival Musique en Omois. Une vague de bonheur est attendue à Epieds avec The Fat Bastard Gang Band. Ce groupe balkan-électro-punk s’impose sur la scène européenne comme l’un des plus explosifs !

Vendredi 29 juillet, dès 20hConcert gratuit - www.musique-en-omois.com

Déambulation campagnarde« Nous sommes de Vendeuil, Vendeuil nous sommes »… La devise de cette commune laisse entrevoir une riche histoire ! L’Office de Tourisme de Saint-Quentin poursuit sa tournée des trésors historiques et patrimoniaux des villages. Détruit durant la Grande Guerre, Vendeuil est aujourd’hui doté de quelques édifices Art Déco et d’une église à deux coqs… Cette balade vous emmènera sur les traces des premiers seigneurs, de leur château, de l’hôpital et de l’ancien zoo qui fut jadis un fort…

Le 17 août à 14h30, 2 €Réservation obligatoire 03 23 67 05 00

Rallye historique

« Au fil du Vermandois » : au départ du hameau de Riqueval à Bellicourt, sui-vez votre carnet de route et explorez le village !

Le 11 septembre de 10h à midi Sur réservation 03 23 09 37 28

nos coups de Cœurnos coups de Cœur

Basé sur un fait historique, « L’oubliée de Monterfil » relate

le périple imaginaire d’un homme sur les traces de son père, officier alle-mand affecté en Bretagne en 1941. Du Soissonnais jusqu’à la région rennaise, Pierre Commeine éclaire d’un jour nouveau « le drame de Monterfil », fait divers abject lors duquel trois femmes furent tondues, torturées et pendues par les FFI.

À contresens Editions - 16 €

Lecture Nature Musique Découvertes Spectacle

Partir en livreUn plaid, un pommier, un livre… Du 20 au 31 juillet, la Caverne du Dragon – Musée du Chemin des Dames (Oulches-la-Vallée-Foulon) accueille les jeunes lec-teurs pour des après-midis récréatives gratuites.Les bibliothécaires liront des histoires aux enfants à l’ombre du pommier tandis que des magazines, romans, BD seront proposés aux parents… pour une sieste littéraire. Une sélection d’albums jeunesse sera à disposition de 10h à 19h dans la cafétéria et une bibliothèque en plein air sera ouverte en ter-rasse. Des livres y seront proposés à l’adoption pour continuer à voyager…Cette opération est proposée en partenariat avec la bibliothèque municipale de Corbeny dans le cadre de l’événement « Partir en livre » et a pour objectif de transmettre le plaisir de lire. N’hésitez pas à vous munir de vos transats, plaids et coussins !

Le 2 septembre de 20h30 à 23hSur inscription 03 23 80 32 20

Chaque jour de 15h à 17h www.caverne-du-dragon.com 03 23 25 14 18

Consultez l’agenda des chantiers et sorties nature proposés cet été par le Conservatoire d’espaces na-turels de Picardie sur www.conservatoirepicardie.org

Et aussi…

Histoire très vivante

Clôture électrique !

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nos coups de Cœurnos coups de Cœur

L’univers littéraire de la Thiérachienne Marion Vantroyen est résolument

tourné vers le fantastique comme le démontre ce premier roman mettant en scène une étu-diante projetée dans un monde surnaturel plus inquiétant que féérique. L’intrigue suit un rythme soutenu jusqu’à un dénouement qui appelle un tome 2 à paraître prochainement.

Editions Jets d’Encre - 22 €

Lecture Nature Musique

Garden PartyQuoi de mieux qu’une après-midi estivale et musicale ? Le Festival Jazz aux Champs-Elysées vous propose une garden party rythmée (et gratuite) à Saint-Quentin, avec 3 concerts d’exception. Frederick Tuxx Quartet ouvrira les festivités avec sa voix sen-suelle et chaleureuse. A 16 heures, un hommage à Claude Bolling sera orchestré par la formation Claude Tissendier Swingin’ Bolling. Enfin, les musiciens, amis et habitués du festival se réuniront pour un bœuf anniversaire. Un grand moment de swing, de partage et de générosité !

Le 21 août dès 14h au petit jardin des Champs-Elyséeshttp://jazz-aux-champs-elysees.fr

Concert de l’étéRendez-vous au stade d’Anizy-le-Château pour une soi-rée de concerts gratuite avec Rouge Congo, Baptizein & Secret Yolk, Thorgen et, en tête d’affiche, les Fatals Picards (notre photo) !

Le 9 juillet dès 17h (entrée gratuite)

Conclusion en beauté au Festival Plein’Air (Béthancourt-en-Vaux) avec la venue de BACK:N:BLACK, un groupe de 5 filles qui aiment jouer du AC/DC plus que tout ! Cette formation suisse a su conquérir les fans du groupe origi-nal et balance du gros son aux 4 coins de l’Europe avec une énergie et une passion débordantes !

Le 27 août à 23h http://festivalpleinair.jimdo.com

Du rock dans l’air

Artiste plurielle, l’Axonaise Sylvie T. propose 15 titres acidulés-sucrés aux sonorités

pop, pop-rock, reggae, bossa, disco... Ce 5e opus résonne comme une ode à la féminité, glamour et sensuelle. Cette artiste sincère, artiste caméléon, vous enchantera !

www.sylvietyrpa.fr

Vent de fraîcheur (et de folie) à la maison Matisse de Bohain-en-Vermandois avec « Dorothée Ossart, ses tissus, ses pein-tures, ses robes, ses dessins... », une exposition à l’image de l’artiste : colorée, pétillante et étonnante !

Dorothée Ossart vous guidera à travers les méandres de ses inspirations, et d’un dessin griffonné au détour d’un chemin l’on pourra constater qu’il est devenu une robe, un tableau…

Du 16 juillet au 15 octobre www.musee-matisse.com 09 64 43 84 63

Chemin de création

Exposiition

« La porte des arbres » par Annie Lalonde à Géodomia (Merlieux et Fouquerolles). Les arbres, avec humilité et sa-gesse, nous ouvrent leurs portes...

Et aussi…

Du 1er octobre au 30 novembre www.geodomia.fr

Sous la baguetteDans le cadre de l’Atelier départemental d’orchestre sym-phonique de l’Aisne, créé et coordonné par l’ADAMA, rendez-vous avec la Symphonie des Siècles, phalange symphonique de 110 musiciens, à la Cité de la Musique et de la Danse de Soissons.

Sous la direction de François-Xavier Roth, ce concert réunit des artistes des Siècles, des musiciens enseignant des conserva-toires et près de 90 élèves des écoles de musique axonaises.

Le 10 juillet à 15h et 20h - gratuitSur réservation 03 23 76 77 70

Fin de saisonLe brame est un moment unique dans le monde animal. A la tombée de la nuit, partez en forêt de Retz à la rencontre des cerfs qui se défient lors de joutes orales et physiques, afin de courtiser les biches.

Les samedis 3, 10, 17 et 24 septembre à 20h3012 € (4 - 12 ans 6 €)Sur inscription 03 23 96 55 10

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Un canapé de récupération, du grand air et du jazz ! La 14e édition du Morty Jazz Festival à Mortefontaine s’annonce – comme chaque année – conviviale ! En conclusion, une série de concerts est proposée dans le jardin de la mairie, dès 15h30, avec en tête d’affiche : Médéric Collignon et Jus de Bocse. Musicien aux inspirations variées et à l’énergie débor-dante, Médéric Collignon et son quartet pren-dront possession de la scène avec une pas-sion enivrante !

Festisis Festival des formes courtes de cirque, de nouveaux spectacles à découvrir à Pargny-Filain !

Les 28 et 29 juillet (enfants) et 30 et 31 juillet (grand public)Tarifs : 03 23 21 59 72 www.cieisis.org

Vous êtes le héros !Le temps d’une visite, la Cité médiévale de Laon et ses personnages revivent ! « La visite dont vous êtes le héros » vous plonge au cœur de l’Histoire de la montagne couronnée. Au cours de la soirée, vous serez invités à vous glisser dans la peau de ses figures emblématiques…

Chaque vendredi du 15 juillet au 12 août à 18h Dès 8 ans. Tarifs : 8 € ; réduit 4 € Sur réservation 03 23 20 28 62 / www.reservation-paysdelaon.com

Festival des Vers SolidairesOuverture sur les chapeaux de roues avec Didier Super !

Le vendredi 12 août à Saint-Gobainwww.vers-solidaires.org

nos coups de Cœurnos coups de Cœur

A l’heure où le développement person-nel s’affirme en littérature, le recueil

de Jean-Pierre Elrod illustre le penchant altruiste et vertueux de cette tendance au fil d’aphorismes et de poèmes écrits d’une plume qui touche l’intime comme l’universel.

Editions Jets d’Encre - 15 €

Belle EpoqueLa Compagnie Nomades vous accueille au Fort de Condé (Chivres-Val) pour « 1914 », une plongée au cœur d’un village picard à l’aube de la Grande Guerre…

Septembre 1913 à Montmartre : Jeannette, 21 ans, rencontre Paul, un jeune journaliste peintre amateur… Les noces sont prévues le 2 août 1914 dans le petit village des parents de Jeannette. Tandis que les amou-reux se préparent un avenir radieux, l’archiduc François Ferdinand est assassiné le 28 juin à Sarajevo. La Belle Epoque se termine, mais personne ne le sait encore...

Le 23 juillet à 20h30. Tarifs : 10 € (7 € en prévente, gratuit -10 ans et chômeurs)www.mortyjazz.fr

Le 2 septembre dès 20h30 (horaires et tarifs habituels du fort)03 23 54 40 00 www.fortdeconde.com

Et aussi…

Fête aérienneL’aérodrome de Saint-Quentin (Roupy) accueille un grand meeting aérien, avec de nombreux appareils de la Première et Seconde Guerre mondiale, en présence de plusieurs associations de reconstitution de véhicules et de matériels militaires américains.

Le 21 août de 10h à 18hAccès libre

Vachement bien !

C’est un peu le Salon de l’agriculture à l’échelle de notre département : la Foire aux Fromages de La Capelle ! Ce grand événement est l’occasion d’une sortie en famille à la découverte des ani-maux de la ferme.

Tout le week-end, découvrez et approchez les animaux participant aux divers concours : ovins, bovins, lapins, pigeons… mais aussi les che-vaux, ânes, canards, sans oublier les alpagas !

Les 3 et 4 septembrewww.foire-aux-fromages.com

Rendez-vous sur www.aisne.com pour consulter l’agenda culturel (rubrique « vos sorties »). Envie de théâtre ? De musique ? De balades au grand air ? Vous vous passionnez pour l’histoire ou le sport ? Vous cherchez une sortie sympa pour un dimanche en famille ?

Grâce au moteur de recherche, vous pouvez faire votre sélection par thème ou par date ou rechercher le programme d’une manifestation que vous connaissez. Vous verrez, il y a toujours quelque chose à faire dans l’Aisne !

aisne.com

Toutes vos sorties en un clic !

Jazz sur canapé !

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l'Aisne n° 213 - été 2016 39

Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessus le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Groupe Front de Gauche-Europe Ecologie Les verts

L’application de la désormais tristement célèbre loi NOTRe promulguée par une majorité Gouvernementale qui se révèle incapable d’en mesurer toutes les conséquences, commence à faire sentir ses premiers effets concrets.

En effet, cette loi contraint le département de l’Aisne à se désengager, notamment en supprimant le financement du transport des écoliers vers les piscines ainsi que les subven-tions aux communes pour les cantines scolaires.

Le Département va aussi devoir transférer les transports sco-laires à la nouvelle région Haut de France qui va peut-être les rétrocéder tout en supprimant le principe de la gratuité dont les Axonais sont actuellement les seuls bénéficiaires au niveau régional.

Dans ce contexte très difficile, nous demandons au nouvel exécutif départemental de garder son sang-froid en évitant notamment de « mettre la charrue avant les bœufs » comme il vient de le faire en instaurant une taxe de séjour additionnelle avant même d’avoir redéfini sa politique touristique.

Le groupe FN

Le groupe Rassembler pour l’Aisne

Un budget qui fait l’unanimité !

Il y a maintenant un peu plus d’un an, vous avez choisi de porter une nouvelle majorité à la tête du département. En avril dernier, nous présentions notre 1er budget qui a honoré les promesses faites : plus d’investissement pour la voirie et le développement de la fibre optique en zone rurale tout en consolidant le département comme collectivité de référence des solidarités humaines et territoriales.

Pour mettre en œuvre ces engagements, nous avons dû faire face à deux contraintes majeures : une situation finan-cière difficile et la mise en application de la loi NOTRe qui a bouleversé le champ d’action du département en supprimant sa clause de compétence générale. Par exemple, nous ne pourrons plus, dès la prochaine rentrée, aider les familles de l’Aisne dont les enfants bénéficiaient du service de cantine. En effet, la loi nous l’interdit désormais.

Malgré toutes ces contraintes, le budget proposé par la ma-jorité a été adopté à l’unanimité le 5 avril dernier et per-mettra ainsi de poursuivre l’engagement de notre collectivité pour le bien de l’Aisne et de ses habitants tout en retrouvant les marges de manœuvres nécessaires.

Un budget sans avenir !

Le budget 2016 du département de l’Aisne a été adopté avec l’abstention des trois groupes de l’opposition.

Nous avons choisi de ne pas bloquer l’institution Conseil départemental en songeant aux Axonais, aux associations, communes et intercommunalités. Nous avons pris nos res-ponsabilités.

Pourtant ce budget ne nous convient pas. Il s’inscrit dans une logique d’austérité, avec risque d’étouffement d’une écono-mie axonaise déjà bien malade du chômage et d’un faible pouvoir d’achat. Par ailleurs, nous avons protesté contre les baisses de subventions en direction du sport et de la culture. Pour la première fois le plan collège est freiné et deux opéra-tions de rénovation (collèges de La Capelle et Montaigne à Saint-Quentin) sont reportées.

En fait, le seul but politique est de faire des économies. On ne conçoit plus de projets d’avenir. On est dans une logique où l’on anticipe la mort, plus ou moins programmée, des Conseils départementaux. Tout ceci est très préoccupant.

Si elle prive désormais les départements de la clause de compétence générale, de la liberté d’intervenir dans tous les domaines de la vie des citoyens, la loi NOTRe apporte une véritable bouffée d’oxygène à notre collectivité.

En effet, en empêchant le Conseil départemental d’interve-nir et donc de dépenser dans tous les domaines d’action pu-blique, la loi NOTRe contribue à réduire très significativement certaines dépenses, liées aux compétences supprimées telles que, par exemple, l’économie et le soutien aux entreprises. La majorité départementale de l’Aisne s’est d’ailleurs largement appuyée sur cette évolution législative pour boucler le budget qu’elle a présenté cette année.

Elus de Gauche, nous serons vigilants pour que l’action dé-partementale, centrée sur la solidarité et l’action sociale, la prévention, l’accueil des jeunes enfants et l’autonomie des personnes mais également sur la solidarité territoriale en fa-veur des communes et des intercommunalités soit préservée et respectée.

Les élus du groupe socialiste et de Gauche républicaine

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Tous les jours en juillet/août, de 10h à 20h (baignade de 11h à 19h) 03 23 80 92 41 � www.axoplage.fr � www.facebook.com/axoplage

Axo’plage est labellisé Pavillon Bleu

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GAGNez des eNtrées

pour Axo’plage

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