L'Aisne 211 (hiver 2016)

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description

le magazine du Département de l'Aisne

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sommaire

Le magazinedu Conseil départementalde l’Aisne n° 211Hiver 2016250 000 exemplaires

Conseil départemental de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon [email protected]

Directeurde la publicationNicolas FRICOTEAUX

Rédactrice en chefLaure MICHAUX

RédactionSabine ISRAEL Laure MICHAUXCéline VAN COPPENOLLE François-Xavier DESSIRIERFranck VILTART

PhotosFrançois-Xavier DESSIRIER

Mise en pageOdile FOULONService communication Conseil départemental de l’Aisne

ImprimerieROTO AISNE GauchyDistribution LA POSTE

4-5 en bref 6-9 reportages 10-12 à l'affiche 13 expression 14-15 l'interview

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32-35 par ici les sorties ! 36-39 agenda 40 focusL’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires de patrimoine L’Aisne, histoires

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édito

Nicolas FricoteauxPrésident du Conseil départemental

16-19 pratique 20-23 centenaire 14-18 24-29 grand format 30-31 l’aisne que j’aime

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Partageons nos vœux pour 2016

L’ année 2015 s’est achevée drama-tiquement et les attentats du 13 novembre nous ont tous choqués et

attristés.

A l’aube de cette nouvelle année, j’espère de tout cœur pour 2016 un climat serein et apaisé pour notre pays et j’adresse, à tous les Axonais et Axonaises, mes meilleurs vœux de bonne santé et de bonheur partagé.

Sur le plan budgétaire, pour notre Département, 2016 sera bien une année dif-ficile et nous devons composer avec encore beaucoup d’incertitudes à ce jour.

En effet, les charges résiduelles liées aux dépenses de solidarité, nous l’avons dit et répété, pèsent lourdement sur nos finances et nous ne connaissons toujours pas les décisions de l’Etat pouvant nous aider à y faire face.

C’est pourquoi, pour ce budget en préparation et après avoir travaillé sur l’efficience de chaque politique menée, nous allons réduire nos dépenses de fonctionnement afin de nous préserver la possibilité de financer des investis-sements structurants et générateurs d’emplois pour le territoire axonais.

2016 sera donc une année charnière, une année de transition certes, mais aussi l’année où nous affirmerons nos choix pour le Département. Avec la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), le Conseil dépar-temental est conforté en tant que collectivité en charge de toutes les solidari-tés et nous serons donc à vos côtés plus que jamais, engagés avec confiance pour l’avenir de l’Aisne et de ses habitants.

Dans ce magazine de janvier, nous faisons le point sur les bouleversements attendus suite à l’application de cette loi importante. Il en découle, notam-ment, la nécessité d’inventer de nouveaux modes de coopération avec la Ré-gion, entre autres dans les domaines du transport, de la culture, du sport, du tourisme, mais aussi avec les communautés de communes, d’agglomération ainsi que les communes.

Comme vous, nous sommes fiers de notre identité axonaise et de notre patri-moine. Aussi, nous vous proposons, en dernière de couverture de ce maga-zine, de partager avec vos proches une carte de vœux numérique « Histoires de patrimoine » pour que rayonnent, en 2016, toutes les facettes de notre beau département.

Bonne et heureuse année 2016 !

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Meilleurs Vœux

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en bref

Les villages de la forêt de retzPlongez dans l’histoire avec le livret intitulé « 1914 - 1918 les villages de la forêt de Retz » disponible gratuitement à l’Office de Tourisme de la Forêt de Retz. Ce livret de 25 pages, réalisé en collaboration avec de nombreux acteurs locaux, relate les faits saillants s’étant déroulés dans chaque village pendant la Première Guerre mondiale.

Agrémenté d’un plan des lignes de front et d’une chronologie, il constitue un outil de qualité pour guider votre promenade historique. A travers ce document, vous redé-couvrirez l’histoire locale et la grande Histoire nationale. La tour d’observation du général Mangin, d’où il mena l’offensive victorieuse du 18 juillet 1918 mettant fin à 4 années de guerre, en est un parfait exemple.

03 23 96 55 10 [email protected]

à découvrirNota beNe

réouverture d’axo’plage…La base de loisirs départementale Axo’plage (Monampteuil) sort de sa période d’hiber-nation ! La réouverture du site aura lieu le 1er mars. L’entrée sera libre et gratuite de 10h à 17h jusqu’au 31 mars. Dès le 1er avril et jusque fin mai, l’entrée sera gratuite en semaine de 10h à 19h et payante le week-end et les jours fériés (tarif basse saison).

www.axoplage.fr

La fermeture annuelle touche à sa fin à la Caverne du Dragon, Musée du Chemin des Dames (Oulches-la-Vallée-Foulon). Les visi-teurs pourront de nouveau arpenter les dé-dales de la Caverne à compter du vendredi 15 janvier, 10h.

www.caverne-du-dragon.fr 03 23 25 14 18

Semaine nationale de l’artisanatDestinée à mettre en valeur la diversité et la richesse de l’artisanat, la 14e édition de la semaine nationale de l’artisanat se tiendra du 11 au 18 mars. Ce rendez-vous est l’opportunité pour le grand public de découvrir la Chambre de Métiers et de l’Artisa-nat de l’Aisne au travers divers événements : visites d’entreprises, démonstrations, débats, concours… Sans oublier les portes-ouvertes des CFA (centres de formation des apprentis) le 12 mars (lire p.10).

L’artisanat dans l’Aisne c’est 250 métiers, 6 995 entreprises réparties en 4 secteurs (bâtiment, service, production, alimentation), 21 000 actifs dont plus de 13 000 salariés, 456 conjoints collaborateurs.

www.cma-aisne.fr 03 23 21 86 86

c’est la rentrée (à nouveau) au collège Froëhlicher de Sissonne. Les équipes péda-gogiques et administratives ont pris posses-sion des clefs du nouvel établissement et ac-cueilli les élèves dans leurs nouveaux locaux.

L’image

… et de la caverne

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en bref

Aujourd’hui, il est possible de quantifier la fré-quentation touristique d’un lieu en étudiant les flux téléphoniques mobiles. L’Agence Aisne Tourisme s’est dotée d’un outil performant

dans ce domaine : Flux Vision Tourisme. Pour effectuer ces mesures, l’Agence a signé un contrat avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange. Le panel ainsi mesuré est très large puisque l’opérateur représente 35,5% du marché mobile en France. Le contrat inclut la mesure d’un évènement par an. Pour l’année 2015, l’Agence a évalué la fréquentation de la 24e édition du circuit historique de Laon. A terme, ces études permettront de mieux comprendre les flux touris-tiques et d’évaluer les retombées économiques.

?Le saviez-vous

L’évéNemeNt

choisir son orientation Nombreux sont les collégiens, lycéens et étudiants à chercher leur voie dans leur parcours scolaire. C’est à eux que s’adresse la nuit de l’orientation organisée le mercredi 27 janvier à Villeneuve-Saint-Germain (salle G. Brassens). De 14h à 20h, quatre espaces (conseil, cyber orientation, métier et enseignement supérieur) attendent les jeunes et leurs parents, sans oublier des animations ludiques et familiales : animation, tombola, quizz musical...

Proposée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aisne et ses partenaires (Education nationale, centres d’information et d’orientation, maisons de l’emploi et de la formation…), cette journée rassemble un large panel de professionnels et d’établissements scolaires tous secteurs confondus.

Le chiFFre

L’iNFo

ailette Junior NatureCap’Aisne (Chamouille) organise du 11 au 15 avril un centre de loisirs découverte nautique et nature pour les 9-12 ans. Encadrés par des édu-cateurs sportifs et animateurs nature, les enfants découvriront, en petit groupe, l’environnement du lac de l’Ailette à travers des balades en ca-noë, à voile, à vélo et l’observation de la faune et de la flore. Des activités manuelles en lien avec le vent et la nature leur seront également propo-sées. Accueil chaque jour de 9h à 18h en demi-pension (175 € déjeuner et goûter inclus). Les inscriptions sont ouvertes.

03 23 21 49 70 www.capaisne.fr

Avec son concours photo « Paix comme Paysages », le CAUE de l’Aisne (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) a rassemblé plus de 150 clichés sur le thème « évoquer la Grande Guerre à travers les paysages axonais d’aujourd’hui ». Ce concours, destiné aux photographes amateurs, s’inscrit dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Une exposition de toutes les photos a été présentée dans les locaux du CAUE cet

automne. Les photos lauréates du concours illustrent les 12 mois du calendrier 2016 « Paix comme Paysages » réservé aux adhérents du CAUE de l’Aisne (sur demande). Un bel ouvrage pour découvrir l’Aisne autrement ! 03 23 79 00 03 [email protected]

minutes, c’est le temps qu’il vous faudra pour répondre à cette ques-tion : que pensez-vous de l’offre de services publics et privés

dans notre département ?

Cette enquête est lancée par le Conseil dépar-temental en partenariat avec la Préfecture de l’Aisne pour l’amélioration des services sur notre territoire. Rendez-vous en janvier et février sur www.aisne.gouv.fr ou www.aisne.com.

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Paix comme Paysages

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udsp02.com

reportages

« Nous avons eu tout de suite le sou-tien d’André Couaillier, notre princi-pal, quand nous avons lancé l’idée de créer cette option. Cette année, 20 élèves de l’établissement se sont en-gagés dans l’aventure. » Jean-Jacques Duport est professeur de technologie au collège Léopold Sédar Senghor de Corbeny tout en étant pompier volon-taire au centre de secours de Beau-rieux. Son collègue, Boris Descobert, enseignant en mathématiques, est également pompier volontaire à la caserne de Crépy.

L’initiative de créer une option Jeunes Sapeurs-Pompiers est venue de ces deux enseignants, conscients du bénéfice pé-dagogique qu’elle pouvait apporter aux élèves ainsi que de l’intérêt qu’il y avait pour la profession à susciter des vocations précoces. « 40 % des pompiers volontaires axonais ont suivi un parcours de Jeune Sa-peur-Pompier et nous avons un réel besoin en effectif dans les casernes » rappelle le commandant Roger Michaux, représen-tant l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Aisne (UDSP 02).

manœuvres et secourismeCette option, accessible dès la classe de 6e, est basée sur le volontariat. Les élèves y bénéficient d’un enseignement théo-rique à raison de 2 heures par semaine et peuvent, s’ils le souhaitent, suivre une formation pratique en dehors du temps scolaire.

Ainsi, chaque samedi, les collégiens de l’option JSP rejoignent la caserne de Beau-rieux où se retrouvent également d’autres jeunes sapeurs-pompiers qui ont rejoint la

L’appel des sirènesLe collège de corbeny est le premier établissement axonais à mettre en place une option Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSP).

section sans intégrer l’option. C’est le cas par exemple de Romain, 13 ans, habitant Craonne, élève en 3e année de JSP. « Je ne compte pas en faire mon métier » avoue-t-il. « J’espère travailler plus tard comme ingénieur en domotique mais tout en étant pompier volontaire parallèlement. »

Susciter des vocations Pour d’autres, la vocation est sans ap-pel. « Mon père est pompier, mon frère est pompier volontaire et pour ma part, c’est le métier que je veux faire ! » lance Célia, 13 ans, résidant à Beaurieux et inscrite en option JSP au collège depuis deux ans. « On nous forme au secou-risme, on apprend les manœuvres réelles et la manipulation du matériel comme la LDT (lance à dévidoir tour-nant), c’est passionnant. Mais même si c’est mon objectif professionnel, j’ai bien conscience qu’il ne faut rien négli-ger et travailler les autres matières sco-laires de façon sérieuse. »

Si le collège de Corbeny est le premier à promouvoir cette option, toutes les instances y prenant part souhaitent

ecole de solidaritéLa création de l’option a été actée le 4 novembre dernier au sein du collège de Corbeny. La signature de cette convention a réuni le Service départemental d’incendie et de se-cours de l’Aisne (SDIS), représenté par le Président du Conseil départe-mental, l’Union départementale des sapeurs-pompiers de l’Aisne et l’Edu-cation nationale. Les partenaires voient dans cette initiative une bonne façon de promouvoir les valeurs de la République, la formation des jeunes sapeurs étant reconnue comme une formidable école de civisme, de soli-darité et de cohésion.

Le secourisme fait partie de la formation pratique de JSP.

voir d’autres établissements suivre son exemple. En effet, les compétences et le savoir-faire acquis lors d’un parcours de JSP serviront l’élève tout au long de sa vie.

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www.sn-deboffles.fr

udsp02.com

reportages

70 ans de passion

cette imposante installation est prête à quitter l’atelier deboffles après des mois de travail.

C’est une entreprise familiale qui a connu un bel essor en presque 70 ans d’exis-tence : la Société Nouvelle Deboffles créée par deux frères en 1947 à Chauny. Spécia-lisée historiquement dans les containers de stockage de semences et les machines destinées à l’élevage, elle a depuis déve-loppé des solutions destinées notamment au monde de l’environnement.

Se réinventerL’entreprise a misé sur de nouveaux pro-duits. « Il y a de moins en moins d’éleveurs et donc moins de machines. Les exploita-tions, qui deviennent semi-industrielles, ont des besoins spécifiques. Aujourd’hui, nous travaillons davantage sur des ma-chines puissantes pour les coopératives » explique le gérant, Oskar Bergstra.

Conçues initialement pour les éleveurs, les mélangeuses sont utilisées aujourd’hui par les coopératives avec de grosses ca-pacités. Dans le domaine de l’environne-ment, elles permettent de créer du com-post. « Nous sommes les seuls à les propo-ser. Grâce à ces mélangeuses, le compost fermente plus vite. Il y a besoin de moins d’espace pour le traiter, c’est un argument de poids dans des zones où le mètre carré est très cher. »

Ainsi l’entreprise vient de décrocher un marché avec le port de Hong Kong. « Nous exportons de plus en plus en Belgique, au Luxembourg et récemment au Maroc. Mais notre marché principal demeure la France, à l’image de la grosse installation réalisée cette année sur le port de Rouen » souligne Eric Fourgeau, directeur commercial.

de la création à l’installationAujourd’hui, la Société Nouvelle Deboffles est spécialisée dans l’étude, la conception, la fabrication et l’installation de matériels pour l’élevage, l’alimentation animale, le vrac, les engrais et l’environnement.

constructeur de matériel agricole, deboffles fait évoluer son savoir-faire en concordance avec les mutations de l’élevage et les enjeux environnementaux. a la clef : une ouverture à l’export.

Fabriqué dans l’aisne !Passée par Abbécourt et Chauny, la Société Nouvelle Deboffles a rejoint Gauchy en 2005. A l’étroit, elle saisit l’opportunité de s’installer sur le site Sandvik à Chauny pour se développer. « C’est l’outil de travail idéal : il y a beaucoup d’espaces, des ponts roulants et des cabines de peinture. » L’entreprise investit 10 000 m2 sur les 15 000 existants ce qui permet d’éviter des licenciements chez Sandvik et de maintenir 46 salariés sur le site, dont 30 pour Deboffles qui emploie également une dizaine de personnes dans un atelier d’usinage à Itancourt.

Le savoir-faire de l’entreprise s’axe autour de 4 fonctions : le vrac avec la fabrication de containers, tapis et sauterelles pour la manutention ; le laminage (transformation de céréales pour l’alimentation animale) ; le mélange (par barres ou à l’aide de vis sans fin) ; le paillage (pailleuses pour étables).

Ce qui fait la spécificité de l’entreprise c’est l’accompagnement du client, de A à Z. « Nous nous rendons sur place pour évaluer la faisabilité du projet et proposer un agencement. Nous sommes maître d’œuvre de toute l’installation qui est réa-lisée sur mesure grâce à notre bureau d’étude. »

Les machines sont fabriquées à Chauny. Dans l’atelier, les tôles et tubes sont cou-pés et pliés pour fabriquer des bennes. Sur cette base, chaque machine est as-semblée manuellement pièce par pièce. Les éléments sont peints en cabine pour prendre les couleurs de la marque, l’ivoire et le rouge. « Pour la commande à des-tination de la Chine nous devrons instal-ler une nouvelle unité de production » se réjouit le gérant.

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reportages

Place à la dématérialisation

« L’assistance technique de la SPL est très appréciée par les collectivités » souligne anthony bertrand (communauté de communes du Pays de la Serre).

considérable ! Le Directeur ou l’élu peut signer tout cela en réunion ou en déplacement. »

Ces outils sont disponibles sur une seule et même plateforme accessible depuis un ordinateur, une tablette, à la maison ou au bureau. « Dans l’avenir, les entreprises nous enverront des factures dématérialisées, elles y gagneront en temps et en affranchisse-ment ! » conclut Fabrice Cahier.

Pour aider les communes à entrer dans l’ère de la dématérialisation, le conseil départemental leur propose d’adhérer à la SPL-xdemat, avec, à la clef, un panel d’outils pouvant leur simplifier la vie. explications.

Actuellement, deux obligations sont im-posées aux collectivités en matière de dématérialisation : les marchés publics, la transmission des flux comptables et bientôt les actes envoyés au contrôle de légalité. Dans l’avenir, l’objectif est d’atteindre le « zéro papier »…

En 2012, les Conseils départementaux de l’Aube, des Ardennes et de la Marne ont créé une SPL (Société publique locale) afin de développer des outils de dématérialisation pouvant aider les com-munes. Par la suite, l’ancienne Région Champagne-Ardenne et les Départe-ments de la Haute-Marne, de l’Aisne (en février 2013) et de la Meuse ont rejoint la structure en achetant autant d’ac-tions que de collectivités (communes, intercommunalités) sur leur territoire.

Dans l’Aisne, chacune des 1 100 collec-tivités peut rejoindre la SPL en achetant une action et en s’acquittant d’une coti-

sation annuelle (75 € par exemple pour une commune de moins de 200 habi-tants). La SPL-Xdemat compte 1 000 adhérents sur 6 départements.

boîte à outilsLes actionnaires de la SPL ont accès à une dizaine d’outils de dématérialisa-tion, dont Xmarchés (marchés publics), Xactes (projet actes), Xfluco (pour les flux comptables). « D’autres outils se sont développés pour aller toujours plus loin, en matière de signature électronique par exemple » souligne Fabrice Cahier, Directeur de l’Informatique au Conseil départemental de l’Aisne.

Les documents dématérialisés sont adressés via XParaph (parapheur électro-nique) pour être signés numériquement grâce à une clef (certificat) et un code. « La signature numérique est un verrou électronique qui fait foi. L’interface est simple à utiliser et c’est un gain de temps

Pour les collectivités La SPL-Xdemat propose aux collectivités un accompagnement technique et l’accès à des services qu’elles ne pourraient pas dé-velopper seules. Exemple avec la Commu-nauté de communes du Pays de la Serre.

Dès 2007, cette collectivité s’est penchée sur la dématérialisation pour gagner du temps et résoudre des problèmes de cour-rier. Depuis, elle a rejoint la SPL-Xdemat. « Il y a toute une équipe prête à répondre à nos questions. Tous les outils sont accessibles depuis une seule interface sans rien instal-ler sur les ordinateurs » résume avec satis-faction Anthony Bertrand, directeur général des services.

Pour les collectivités, les avantages sont multiples : assistance technique de proxi-mité, interface unique, gain de temps, économies de papier, etc. « Plus besoin de faire des allers-retours à la Préfecture pour transmettre les délibérations ! Et je n’ai pas besoin de revenir dessus une semaine plus tard ! J’incite les communes à nous suivre dans cette aventure, le tarif de base com-prend la plateforme de marchés, c’est inté-ressant économiquement parlant. »

36 Conseillers départementaux reçoivent désormais les rapports de session sur leur tablette. Au-paravant, ces documents leur étaient adressés par recomman-dés. « C’est une avancée finan-cière et écologique. On écono-mise 20 kilos de papier par an par élu, avec un budget passant de 32 000 € à 13 000 € . »

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reportages

www.asso-pats.fr 07 82 03 29 66

Se déplacer durable

La télégestion permet de régler au degré près la température inté-rieure d’un bâtiment, soit un gain de 7% sur la facture pour un degré économisé sur l’en-semble des bâtiments départementaux.

?Le saviez-vous

L’association P.a.t.S ! a été distinguée par la Fondation de France pour son service mobilité.

En juin 2013, P.A.T.S ! mobilité (projets et actions pour des territoires solidaires !) proposait six vélos à assistance élec-trique en location à Château-Thierry. Aujourd’hui, l’association dispose de 27 vélos et peine à répondre à la demande

tellement l’engouement pour ce moyen de locomotion a pris de l’ampleur.

« Pratiquement tous nos vélos sont loués pour une longue période » constate Pa-tricia Jannel, directrice de l’association.

« Les utilisateurs ont vite compris que le vélo est plus économique qu’une voiture, il évite les bouchons, il ne pollue pas et surtout sa valeur ajoutée « activité physique » se révèle vite un grand plus. » Les touristes, séduits par le confort d’utilisation des vélos, sont de plus en plus nombreux à solliciter P.A.T.S !

En plus des vélos, P.A.T.S ! gère un parc de 4 scooters et d’une voiture électriques sans per-mis mis à disposition des demandeurs d’emploi. Dans le cadre du contrat de ville, en partenariat avec la mission locale castelle, elle anime des ateliers Mobil’Emploi : cours de code, lecture de plans, calcul d’itinéraire… « L’objectif est de leur apprendre à choisir le moyen de locomotion adéquat pour chaque parcours : en ville, les transports en commun ou le vélo sont souvent plus rapides que la voiture. » Le Département soutient l’association depuis sa création et lui a accordé en 2015 une subvention de fonction-nement de 10 000 €.

Afin d’optimiser la consommation en eau, élec-tricité et chauffage de l’ensemble des bâtiments administratifs et des collèges, le Service gestion patrimoine et logistique (GPL) du Conseil dépar-temental dispose de deux outils ultra-perfor-mants : la télégestion et la télérelève.

Comme certains particuliers font le choix de sur-veiller leur maison à distance, le Département a décidé de doter ses compteurs d’eau, d’électrici-té et de gaz de la télérelève. A terme, l’ensemble des bâtiments départementaux sera équipé.

Mais que sont exactement la télégestion et la télérelève ? La télérelève enregistre toutes les 10 minutes les données de consommations énergé-tiques (température, M³ d’eau, kilowatt) et alerte les exploitants privés de chauffage, le Conseil départemental ou le gestionnaire du collège en cas de problème.

En matière de chauffage, les exploitants peuvent agir à distance grâce à la télégestion : ils peuvent par exemple régler la température intérieure en fonction de la température extérieure et de l’occupation des locaux. En cas de dysfonction-nement, l’intervenant utilise la télégestion pour contrôler la chaudière, les données circulant par une connexion internet sécurisée.

La maîtrise d’œuvre de ces systèmes (installa-tion, logiciel informatique et gestion) est assurée par le Département. La Direction informatique travaille en étroite collaboration avec le GPL pour la mise à disposition de la télégestion auprès des exploitants de chauffage privés. Ces systèmes et leur gestion exclusive ont permis au Conseil départemental de maîtriser sa consommation d’énergie et de chauffage depuis 4 ans malgré la hausse du coût de l’énergie.

energies et économies

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Le samedi 12 mars, plus de 100 métiers sont à découvrir sur 21 sites à travers le dépar-tement. Retrouvez la liste des établissements et le programme des portes-ouvertes sur les sites de la CCI, de la CMA 02 et de la Chambre d’Agriculture. www.aisneco.com

www.formation.aisne.cci.fr

www.cfa-agricole02.fr

Les Chambres consulaires axonaises continuent d’investir pour développer les Centres de formation d’apprentis. Des travaux sont nécessaires pour respecter les nouvelles normes en vi-gueur, pour réduire la consommation d’énergie et pour développer certains cursus porteurs d’emplois.

un pôle esthétiqueC’est le cas à Château-Thierry. Ouverte en 2009, la filière esthétique du CFA est en pleine progression. En 5 ans, ses effectifs ont augmenté de 86%. La Chambre de Mé-tiers et de l’Artisanat de l’Aisne (CMA 02) a donc décidé de constituer un véritable pôle d’excellence dans le domaine de l’Es-thétique-Cosmétique. Ce nouvel espace permet d’accueillir le Brevet de Maîtrise de niveau III dans des conditions optimales.

Cette construction a nécessité un investis-sement de 875 016 € porté par le Conseil régional, la CMA 02, le Conseil dépar-temental (105 225 €), la Communauté de communes de la Région de Château-Thierry et la Ville de Château-Thierry. Le

à l'affiche

du nouveau dans les cFaLe 12 mars, comme chaque année, des portes-ouvertes sont organisées simultanément dans tous les cFa axonais. L’occa-sion de découvrir les tra-vaux réalisés pour soute-nir les filières d’apprentis-sage dans l’aisne.

CFA accueille cette année 157 apprentis et pré-apprentis en coiffure, esthétique, mécanique en maintenance de véhicules, mécanique en matériels de parcs et jar-dins, mécanique en maintenance de moto-cycles.

economies d’énergieA Laon, de juillet 2014 à septembre 2015, 7,3 millions d’euros ont été investis pour rénover le CFA de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aisne (CCI). Objectif : opti-miser la consommation d’énergie. « Les factures étaient conséquentes et les locaux peu agréables, été comme hiver. Le défi de cette réhabilitation était d’obtenir un résul-tat aussi performant que pour un bâtiment neuf » explique la Directrice, Lucie Richard.

La réhabilitation énergétique de ce bâti-ment de 6 000 m2 est un projet pilote en Picardie. Le CFA a été isolé de l’extérieur,

L’espace esthétique du cFa castel est doté d’un matériel de pointe offrant aux apprentis des conditions idéales de travail.

la toiture a été refaite, les menuiseries ont été changées ainsi que le système de chauffage. « L’accent a été mis sur le confort des apprenants. Ainsi, une atten-tion particulière a été portée à la lumino-sité et l’ensoleillement. »

Une extension a été réalisée pour aména-ger l’atelier de fleuristerie et le gymnase. La cuisine pédagogique a été dotée de ves-tiaires aux normes. Enfin, le bâtiment est aujourd’hui desservi par un ascenseur ac-cessible aux personnes à mobilité réduite.

Les travaux ont été cofinancés par la CCI, la Région Picardie et l’Europe. « Il y a une volonté d’investir dans cet outil qui for-mera cette année près de 500 jeunes, du CAP au Bac + 3, dans les métiers de la restauration, la vente, la fleuristerie et la gestion. » Pour tout savoir, rendez-vous aux portes-ouvertes !

Vous n’êtes pas disponible le 12 mars ? Rendez-vous est donné pour les mercredis de l’apprentissage au CFA de la CCI de l’Aisne de Laon les 23 mars, 6 et 27 avril, 11 et 25

mai, 8 et 22 juin, 6 juillet, 31 août, 7 et 21 septembre. Les jeunes qui s’interrogent sur leur avenir pourront découvrir les différentes filières, participer à des ateliers (CV, entretiens professionnels) et être mis en relation avec des entreprises.

Inscriptions au 03 23 27 00 10

?Le saviez-vous

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à l'affiche

L’outil informatique est au cœur de l’apprentissage du code proposé par Sylvie travers (à gauche) à l’amSam.

En 2016 :� 115 actions subventionnées� 1 762 bénéficiaires concernés� 3,07 M€ mobilisés

retour à l’emploiL’appel à projets insertion 2016 est bouclé. Le conseil départemental a approuvé le financement de 115 actions pour aider les bénéficiaires du rSa à retrouver un emploi.

Les Conseils départementaux sont res-ponsables de la politique d’insertion des bénéficiaires du RSA. Dans l’Aisne, parmi les 38 927 personnes percevant l’allo-cation RSA, 20 099 sont « soumises à droits et devoirs ». Elles doivent avoir une démarche d’insertion contractualisée vers une orientation sociale ou professionnelle.

Ces accompagnements mobilisent en prio-rité les actions existantes (Région, Pôle Emploi). Si ces actions ne sont pas direc-tement accessibles, le Conseil départe-mental les complète. A titre d’exemple, le Département propose une action « Savoirs de base » à Guignicourt. « Ce type d’ac-tions existe sur Laon mais c’est trop loin ou notre public n’a pas le niveau requis » explique Olivier Delcroix, chef de service insertion au Conseil départemental.

appel à projetsCes actions sont développées dans le cadre d’un appel à projets formulé chaque année sur la base des besoins des publics recen-sés par les professionnels accompagnants sur chaque territoire. Pour 2016, il dis-tingue les actions à finalité professionnelle, comme les ateliers et chantiers d’insertion, des actions de retour à l’emploi destinées à des publics ciblés, comme les travail-leurs indépendants par exemple. L’appel à projets comprend également des actions thématiques pour lever les freins à l’emploi (mobilité, santé) et des actions plus glo-bales de remobilisation du parcours.

Pour 2016, on retrouve les chantiers qualifiants combinant activité salariée et obtention d’un diplôme. Du côté de Sois-sons, un chantier d’insertion autour du recyclage du bois sera proposé. A Laon, des sessions de préparation à l’entrée en formation ou aux concours des secteurs sanitaires et social seront organisées. En-fin, le CCAS d’Hirson engagera des agents de convivialité pour aller à la rencontre des aînés.

La Plateforme mobilité de l’AMSAM est financée par le Département dans le cadre de son appel à projets inser-tion. Sept ateliers sont mis en place pour répondre aux différents besoins des publics et traiter la question de la mobilité dans sa globalité : ateliers sur les transports en commun, sur la connaissance du territoire, location de véhicules (vélo, mobylette, scooter) pour faciliter le retour à l’emploi ou la formation, etc.

En lien avec les auto-écoles, un ac-compagnement est mis en place pour les candidats au permis en difficulté. « Nous travaillons sur les points du code qui posent problème pour éviter le découragement qui conduit à l’aban-don. » Du soutien au code est proposé ainsi que des conseils à la conduite si nécessaire. « Nous utilisons des vidéos, des fiches explicatives et des démons-trations en voiture. » Dans le cadre de

la politique de la Ville, un simulateur de conduite sera bientôt disponible pour faciliter l’apprentissage.

Un autre atelier est proposé pour im-pulser la démarche d’inscription en auto-école. « L’objectif est de dégager un budget et de les accompagner dans leurs recherches. Il y a un gros travail à faire sur la confiance en soi. » Avant de s’engager dans la démarche du code de la route, une remise à niveau en mathématiques et français est par-fois nécessaire. De même, il faut lever d’autres obstacles comme l’accès aux soins ophtalmologiques ou les difficul-tés quant à la garde d’enfant.

L’AMSAM intervient sur les secteurs de Soissons, Vailly-sur-Aisne, Villers-Cotterêts, Oulchy-le-Château, Braine et Vic-sur-Aisne. En 2015, sur 142 personnes accompagnées, seulement 3 abandons ont été déplorés.

objectif mobilité !

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dialogue artistiqueParallèlement à la sortie d’un livre d’artiste réalisé en commun, le peintre Jean-marc brunet et le poète bernard Noël prolongent leur collaboration dans une exposition à la maison des arts et Loisirs de Laon.

« Depuis longtemps, la peinture est une base de mon travail, j’ai ainsi écrit plu-sieurs monographies, notamment sur André Masson et René Magritte. Je col-labore aussi avec des peintres, c’est à la fois une rencontre sur le quotidien et une rencontre autour d’une œuvre, une façon de participer à l’œuvre de l’autre. » Entre Bernard Noël et les artistes, c’est en effet une belle et déjà longue histoire et ce n’est pas la première fois que la ville de Laon s’appuie sur ce grand homme de lettres qui demeure en voisin à Mauregny-en-Haye. C’est en partie grâce à son carnet d’adresses que des figures majeures de l’art contemporain sont passées par Laon, à l’image du plasticien Errò en 2013.

un livre d’artiste« Le livre des morts », édité chez Manière Noire, est un livre d’artiste tiré à 57 exem-plaires, typographié à la main au plomb, et composé d’un texte inédit de Bernard Noël et de sept gravures originales du peintre axonais Jean-Marc Brunet dont l’atelier se trouve à Chassemy dans le Soissonnais. « Bernard Noël est un auteur dont je me

suis beaucoup nourri avant même de le rencontrer et de travailler avec lui » confie l’artiste. « Je suis surtout sensible à son travail autour du corps. Je pratique une peinture dite abstraite mais le corps dans l’acte de peindre et le geste dans l’instant sont des choses qui m’interpellent. En in-tervention avec les scolaires, je voyais des gamins qui allaient vers la toile, le pinceau fermement en main comme on irait au contact pour en découdre, et là je me di-sais : lui, il va nous sortir quelque chose ! »

echange pictural et littérairePour Bernard Noël, l’œuvre d’art s’appré-hende de façon charnelle et les images de Jean-Marc Brunet, toutes abstraites qu’elles soient, n’en sont à ses yeux pas moins concrètes et même organiques. De la même façon, il évoque le peintre Olivier Debré, considéré comme abstrait quand il ne faisait que peindre des paysages. « Il y a un contact qui se crée entre l’intériorité du spectateur et l’extériorité de l’œuvre d’art » remarque-t-il. « C’est dans ce sens que l’œuvre d’art est tout à l’inverse d’une

image médiatique, qui elle n’est qu’exté-riorisée pour être déversée dans un spec-tateur passif. Dès lors, il n’est plus qu’un trou, un entonnoir, dans lequel l’on jette des images. »

A son origine, « Le livre des morts » qui vient de paraître fait bien sûr référence aux rouleaux égyptiens rassemblés sous ce même titre. « Mais c’était trop hors de notre temps, si bien qu’en dehors de quelques divinités égyptiennes je suis fina-lement allé vers le contemporain, me réfé-rant par exemple à Géricault qui gardait dans son atelier de peintre des morceaux de cadavres. C’est en fait un ensemble de poèmes sur chaque façon de mourir, de mort violente bien sûr. »

L’exposition autour de cet échange pictu-ral et littéraire, présentée du 9 janvier au 30 mars à la MAL, regroupe 85 pièces dont quelques grands formats, des livres-objets, dessins, gravures et sculptures.

www.ville-laon.fr

à l'affiche

bernard Noël et Jean-marc brunet exposent les travaux issus de leur collaboration à la maL de Laon jusqu’au 30 mars.

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Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessus le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Groupe Front de Gauche-EELV

Le 13 novembre dernier, notre pays était de nouveau frappé par une série d’attentats d’une cruauté inouïe. Nous tenons à faire part aux familles éprouvées et meurtries de notre plus vive compassion et de notre solidarité. Nous saluons le dévouement et le professionnalisme des forces de l’ordre et des services de secours qui ont forcé l’admiration de toute la Nation.

Ces tristes évènements confirment malheureusement le bien fondé des mises en garde que nous formulons inlassablement depuis maintenant plus de 40 ans sur les conséquences de la suppression de nos frontières, de l’immigration incontrôlée et de la montée de l’islamisme radical.

Le temps n’est plus à l’angélisme dont a trop souvent fait preuve notre classe politique de gauche comme de droite, ni aux discours, mais à l’action.Cette action doit aussi être relayée sur le plan local, et notam-ment départemental, en refusant les mesures favorisant la submersion migratoire et l’implantation du fondamentalisme islamiste.

Cela étant dit, nous vous souhaitons une Bonne année 2016.

L’Etat reste auprès des collectivités

Le groupe FN

Le groupe Rassembler pour l’Aisne

L’Etat doit assumer ses responsabilités

expression

Le Gouvernement vient d’accorder une aide exceptionnelle de 3 millions d’euros au département. Cette dotation bien infé-rieure aux besoins, mais néanmoins bienvenue, nous a été allouée du fait de nos graves difficultés financières.

Ces difficultés sont, en grande partie, liées à la hausse conti-nue des dépenses sociales obligatoires (APA, RSA, PCH). C’est l’honneur de notre pays que d’aider les plus fragiles mais ce système est devenu hors de contrôle et il devient urgent de le réformer en profondeur.

En effet, quand le département octroie 100€ d’aides sociales, l’Etat ne lui verse qu’une compensation de 58€. Pour financer le reste à charge de 42€, nous n’avons d’autres choix que de réduire nos investissements routiers, différer les rénovations des collèges, etc. Cette situation est inquiétante, il faut que cela change.

Il est grand temps que l’Etat compense bien plus qu’il ne le fait actuellement les dépenses sociales que les Conseils départe-mentaux assument pour son compte !

Du point de vue de la symbolique la nouvelle majorité relative de droite ne pouvait mieux faire.

Deux décisions fortes sont tombées : suppression de l’aide aux contrats d’avenir, rallongement du temps de travail du person-nel départemental. Pour un début c’est éloquent…!

La prochaine étape va concerner la préparation du budget 2016. La question centrale est occupée par les compensa-tions de l’Etat à l’égard des dépenses de solidarité (surtout le RSA). Si elle n’est pas réglée de nombreux départements vont se trouver en cessation de paiements. Il y un combat à mener pour obtenir de l’Etat des mesures équitables.

L’Aisne est en première ligne. Nous vivons une situation écono-mique et sociale très dégradée : chômage, précarité des em-plois, faible pouvoir d’achat, désindustrialisation…Si le Conseil départemental n’a plus les moyens d’exercer ses missions de solidarité notre population souffrira encore plus et, dès lors, à quoi servira cette assemblée?

Nous allons entrer dans le débat budgétaire en tant que force de propositions. Sans a priori, offensivement, et nous verrons bien…

La France se remet douloureusement des atrocités de la fin 2015.

Socialistes et républicains de gauche, nous rendons un hom-mage appuyé aux victimes de cette barbarie.

Il faut pourtant aller de l’avant, et dans l’Aisne, nous le savons désormais, la majorité départementale de droite se dit obligée de faire des coupes sombres dans des politiques importantes, voire vitales, pour de trop nombreuses familles axonaises. Sinon elle ne serait pas capable d’équilibrer le budget 2016.

Néanmoins, malgré un contexte budgétaire serré, le Gouverne-ment souhaite qu’un réel effort soit réalisé en direction des territoires ruraux, par de fortes mesures de soutien à l’investis-sement de nos petites communes.

Ainsi, pour 2016, une dotation de plus de 11 millions d’euros, en hausse de 42%, sera allouée au département de l’Aisne.

De plus, comme l’an passé, le Gouvernement apportera son soutien aux départements en difficulté.

En 2016, c’est l’État qui soutiendra nos villages et leurs habitants.

Les élus socialistes et de Gauche républicaine

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rencontre avec les artis’elles

l'interview

Le 8 mars est la journée internationale des droits de la femme. a cette occasion, l’Aisne vous propose de découvrir aisne artis’elles, le club des femmes de l’arti-sanat. créé en 2014 à l’initiative de la chambre de métiers et de l’artisanat de l’aisne (cma 02), il permet aux femmes chefs d’entreprise, conjointes collabora-trices, salariées, de se retrouver et d’échanger sur des sujets les préoccupant. rencontre avec deux membres actives, marie-emmanuelle vaz, conjointe collaboratrice d’une entreprise de chauffage et socio-esthéticienne in-dépendante ; et marie trombetta, spécialisée dans la restauration de bois doré et polychrome.

L’Aisne : qui est à l’initiative de la créa-tion du Club des femmes de l’artisanat ?

Marie-Emmanuelle Vaz : c’est Odile Corlieu de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Aisne. Dans le cadre de la formation ADEA (assistant de dirigeant d’entreprise artisanale), elle est régulière-ment confrontée à des questions sur les entreprises et le statut de conjointe, d’où l’idée de créer ce club de femmes.

L’A. : quels en sont les objectifs ?

M.-E.V. : répondre à nos questionne-ments. Pour tout ce qui touche à l’admi-nistration nous pouvons nous tourner vers les services de la CMA mais pour ce qui est de l’organisation nous avons besoin d’échanger des astuces, des expériences avec d’autres femmes qui mènent elles aussi plusieurs activités de front. Ce club nous aide à progresser, il y a un beau panel de chefs d’entreprise de tous secteurs avec qui échanger.

Marie Trombetta : c’est un soutien pri-mordial. Ce club permet de montrer que des femmes arrivent à s’en sortir dans un monde d’hommes, et ça, c’est très important.

j’ai créé mon entreprise dans le domaine de la socio-esthétique (lire l’encadré). L’artisanat est venu comme une évidence : j’ai envie de transmettre ma passion. Bien que les métiers de la beauté dépendent du monde de l’artisanat, j’ai opté pour la créa-tion d’une auto-entreprise en profession libérale. C’était une demande des associa-tions avec lesquelles je travaille, ce statut imposant moins de contraintes.

M.T. : c’est difficile de créer son entre-prise, c’est beaucoup de joies, de peurs et de peines. A 17 ans, j’ai eu un coup de foudre : j’ai vu une dame faire de la res-tauration d’œuvres d’art et j’ai su que je voulais faire ce métier. Petit à petit je glisse vers la création… la restauration c’est bien mais c’est contraignant.

Qu’est-ce que la socio-esthétique ?« La socio-esthétique est l’adaptation des techniques esthétiques à la personne en difficulté, tenant compte de son vécu, sa détresse, sa maladie et son histoire » résume Marie-Emmanuelle Vaz. Après avoir exercé 25 ans comme aide-soignante, elle a intégré un institut de formation à la socio-esthétique pour se spécialiser dans la revalorisation de l’image corporelle et du bien-être.

Ayant créé son auto-entreprise, elle est missionnée par des associations carita-tives pour notamment travailler avec des personnes en situation de précarité ou des personnes gravement malades, ayant besoin de se ressourcer et de retrouver confiance. L’objectif final est « d’oublier ses soucis, la maladie, le temps d’un soin afin d’être à l’écoute de son corps pour mieux combattre ou accepter. »

L’A. : quelles actions aime-riez-vous mettre en place au sein du club ?

M.-E.V. : nous avons besoin de temps d’échanges informels plu-tôt que de formations au sens strict. Il ne faut pas faire doublon

avec ce qui existe déjà au sein de la CMA. Par exemple, nous aimerions organiser des ateliers de gestion du stress pour croiser nos expériences et ainsi relativiser notre stress.

L’A. : comment en êtes-vous venues à l’artisanat ?

M.-E.V. : depuis 5 ans j’assure à temps partiel la comptabilité et la prise de ren-dez-vous au sein de l’entreprise de chauf-fage de mon époux en qualité de conjointe collaboratrice non salariée. En parallèle,

marie trombetta exerce un métier majori-tairement masculin.

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rencontre avec les artis’elles

l'interview

L’A. : pouvez-vous vivre de votre acti-vité ?

M.-E.V. : avec la crise, les gens essaient de plus en plus de faire leurs soins eux-mêmes sans connaître les produits, le matériel et leurs effets alors que nous, nous sommes formés et avons appris ce qu’il faut savoir pour la sécurité des pa-tients. En ce qui concerne l’entreprise de chauffage, cela fonctionne bien : nous apportons un savoir-faire et les gens reviennent vers nous.

M.T. : c’est difficile de vivre de la res-tauration ou de la création, j’allie donc les deux activités. Le statut d’artisan implique de lourdes charges. J’aimerais pouvoir penser sur le long terme mais actuellement c’est impossible. Le RSI m’assomme. Chaque année mon objec-tif est de ne pas faire de bénéfices, mais de ce fait je ne pourrai pas développer mon activité.

L’A. : vous exercez des métiers essen-tiellement masculins, est-ce difficile au quotidien ?

M.T. : il est vrai que j’exerce un métier d’homme. Sur les chantiers il y a des sifflements, des railleries… et on me de-mande souvent si je suis la secrétaire ! Parfois je me retrouve avec des pièces imposantes que je ne peux pas porter seule. Si je manque de force je dois alors faire les choses autrement ou m’entou-rer de personnes qui ont les compé-tences que je n’ai pas.

M.-E.V. : il y a parfois des difficultés et le club peut nous aider. En discutant avec une femme venant du même secteur d’ac-tivités que moi j’ai découvert qu’elle fai-sait partie d’un groupement d’acheteurs. Elle ne perdait pas son temps à faire la queue pour récupérer les matériaux com-mandés tout en essuyant les remarques des artisans, c’est une bonne idée !

L’A. : comment conciliez-vous les casquettes de chef d’entreprise, de ma-man et vos engagements associatifs ?

M.T. : j’ai dû faire des choix entre vie profession-nelle et personnelle. J’ai posé mes valises ici pour suivre quelqu’un et je suis restée car j’y ai développé mon réseau et mon entre-prise. Dans le travail j’ai une règle primordiale : la semaine je n’ai pas d’ho-raires mais le week-end je coupe tout par rapport à l’entreprise sinon je ne vis plus. Pour mes engage-ments associatifs je trouve toujours le temps !

M.-E.V. : j’ai 3 casquettes : maman, chef d’entreprise et conjointe collaboratrice. De septembre à mars, il y a

06 72 94 43 21 (Mme Vaz)www.atelierdorsetdeja.com (Mme Trombetta)

conjointe-collaboratrice et socio-esthéti-cienne indépendante, marie-emmanuelle vaz jongle avec ses emplois du temps.

beaucoup d’entretiens et de pannes de chauf-fage à gérer en urgence, même les week-ends. Entre deux, je gère les projets de mon entre-prise : je cale les interventions ponctuelles en fonction de mon agenda et des budgets des associations qui sont souvent maigres en fin d’année. Enfin, je gère mon rôle de maman entre ces deux métiers… mais heureusement mes enfants sont grands !

Partage d’expériencesFin 2015, Aisne Artis’elles proposait à la Chambre de Métiers et de l’Arti-sanat une réunion consacrée à Face-book. L’objectif des membres : avoir une première approche de cet outil, simple d’utilisation, qui peut s’avérer être une vitrine commerciale efficace.

Ces réunions sont l’occasion pour chacune de partager son expérience et de trouver des réponses. « C’était une demande : beaucoup de femmes manquent de connaissances et de temps pour se pencher sur la question et il y a encore beaucoup de réticences à s’afficher sur les réseaux sociaux » résume Odile Corlieu (CMA 02).

Les participantes ont été initiées aux bases de ce réseau social : les para-mètres de confidentialité, la diffé-rence entre un profil et une page, la démarche pour créer son compte, etc. Elles ont désormais la possibilité de s’inscrire à une formation à la CMA pour approfondir le sujet.

03 23 21 86 80 [email protected]

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pratique

L’archéologie fait école

Le Pôle archéologie du conseil départemental s’est doté d’une salle de médiation dédiée aux ateliers pratiques et échanges avec les scolaires.

Qui n’a jamais rêvé d’être archéologue et de partir à la recherche des trésors enfouis sous les strates de notre histoire ? Ne nous mé-prenons pas, la salle de médiation du Pôle Archéologie n’est pas un espace pour jouer à Indiana Jones mais c’est par contre un formidable outil pour comprendre comment travaillent les archéologues et dans quel but.

visite gratuite« L’espace de médiation était à la base du projet architectural de nos nouveaux locaux » rappelle Thierry Galmiche, respon-sable du Pôle Archéologie. « Situé au centre

du bâtiment, il fait le lien entre nos diffé-rents espaces de travail et offre 200 m2 de locaux pour accueillir les scolaires et les faire participer aux ateliers. L’idée maî-tresse était d’aménager un espace qui permette de voir l’archéologie en train de se faire sans que l’ensemble du bâtiment soit dévolu à la médiation. Nous avons fait appel à des scénographes du cabinet d’ar-chitecte Planda pour en dessiner les plans et les mettre en œuvre. »

Une visite chez les archéologues se dé-roule en quatre étapes, à commencer par

bienvenue aux scolairesLa salle de médiation a été étrennée avec succès en octobre dernier par les CM1 et CM2 de l’école Gilbert Lobjois de Laon. La visite du Pôle Ar-chéologie est complètement gratuite et peut être adaptée aux attentes des groupes et à leur niveau scolaire. Les réservations se font directe-ment par les équipes pédagogiques des établissements scolaires sur le site internet du Pôle ( http://archeo.aisne.com ). Pour tous rensei-gnements, les enseignants peuvent se rapprocher au préalable d’Alain Nice, médiateur au sein du Pôle Archéologie du Conseil départemental.

Les scolaires découvrent et manipulent de véritables reliques.

http://archeo.aisne.com

un temps de présentation de l’archéologie en général et de l’archéologie préventive en particulier car c’est la mission prin-cipale des membres de l’équipe dépar-tementale. Cette introduction s’appuie notamment sur un film réalisé en interne à l’occasion d’un récent chantier de fouilles.

L’histoire vivante Par petits groupes, les visiteurs participent à trois ateliers pratiques : céramique, anthropologie et paléométallurgie. « Ce sont nos principaux domaines de compé-tences » souligne Thierry Galmiche. « Avoir un anthropologue dans l’équipe était une nécessité au regard des nombreuses né-cropoles que nous avons mises au jour ces dernières années. »

Le mobilier funéraire, les tessons de céra-mique et les ossements présentés aux groupes sont authentiques et proviennent des fouilles réalisées par l’équipe dans le sous-sol axonais. C’est donc bien un véritable crâne humain qu’exhibe l’anthro-pologue Nadège Robin tout en précisant que la large perforation qu’on y voit est probablement la conséquence d’un coup d’épée ! « Pour l’atelier céramique, nous allons aussi faire des copies de certaines pièces ce qui permettra d’aller encore plus loin dans les manipulations. » Avec cet espace, les cours d’Histoire s’annoncent beaucoup plus vivants !

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pratique

bientôt la fibre !

Dans l’Aisne, les opé-rateurs internet sont chargés par l’Etat de déployer la fibre sur 3 territoires urbains (59 communes) : la Com-munauté d’aggloméra-tion de Saint-Quentin où les travaux ont com-mencé ; la Communau-té d’Agglomération de Laon où les études ont débuté et la Ville de Soissons. Sur le Sois-sonnais, la Commu-nauté d’agglomération a développé un réseau pour les entreprises.

?Le saviez-vous

L’objectif de l’uSeda est d’aménager en 3 ans 35 % des prises Ftth (fibre jusqu’à l’abonné).

L’uSeda (union des secteurs d’éner-gie du département de l’aisne) et le conseil départemental ont un objec-tif commun : déployer la fibre sur le territoire. une convention a été signée et les premiers travaux sont lancés.

La couverture numérique est une compétence dévolue à l’USEDA par les communes axonaises pour la construction des infrastructures néces-saires au développement du haut débit. La mise à jour et l’animation du SDAN, schéma direc-teur d’aménagement numérique (lire l’encadré), restent du ressort du Conseil départemental.

Le projet de l’uSedaLe déploiement de la fibre sur le département est une compétence confiée à l’USEDA, à l’ex-ception de 3 territoires urbains (lire ci-contre). « Notre volonté est d’alimenter 757 communes, soit 200 000 prises aménagées pour toucher 200 000 habitations » résume Yves de Moliner, Directeur de l’USEDA. Le déploiement de la fibre sur 100% du territoire se jouera en 3 phases : 104 000 prises entre 2015 et 2019, 45 000 entre 2020 et 2024 et 55 000 après 2025.

En parallèle, l’USEDA mènera un programme de montée en débit. « Nous allons booster le débit sur le réseau cuivre pour arriver à 8 méga mini-mum. » Une centaine d’opérations sera menée touchant 17 000 lignes téléphoniques. Enfin, pour les foyers non éligibles, 3 500 kits satellites seront mis en place (avec subvention à l’équipement).

Le Conseil départemental est en pleine phase de révision du SDAN (schéma directeur d’aménagement numérique). La nouvelle version com-prendra la mise à jour du volet infras-tructures (début 2016) et un volet dédié aux usages (été 2016). C’est un document primordial pour que l’USEDA puisse engager les opérations et obtenir des subventions de l’Etat.

Sur le terrain, les opérations seront menées par Aisne THD (filiale de Bouygues). L’ensemble du projet représente un investissement de 300 mil-lions d’euros. A l’heure actuelle, 150 M€ sont fi-nancés par : l’USEDA (46,7 M€), l’Etat (38,4 M€), Aisne THD (24,7 M€), le Conseil départemental (22,5 M€), l’Europe (11 M€) et le Conseil régio-nal (6,7 M€). Les communes s’acquitteront d’une contribution pour le développement de la fibre et la montée en débit.

22 millions d’eurosLe Département finance une partie de ce vaste projet : le déploiement de 70 000 prises sur 34 communes. 22 M€ sont mobilisés pour le dé-ploiement de la FTTH (fibre jusqu’au domicile). Avec la multiplication des équipements (ordina-teurs, tablettes, télévisions) dans chaque foyer, les besoins en débit se font ressentir.

La fibre est primordiale pour l’attractivité du ter-ritoire et pour développer les usages de demain : les ménages s’installant dans l’Aisne souhaitent bénéficier du très haut débit, pour les loisirs d’une part, mais aussi pour travailler à domicile. Sur un plan économique, la fibre permet aux entreprises et collectivités de gagner en compétitivité.

http://archeo.aisne.com

www.useda.fr

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pratique

?Le saviez-vous

Les adoptions à l’étranger sont actuellement en baisse et concernent principalement des enfants de 8 à 11 ans. « Certains pays, comme Haïti, ont sus-pendu l’adoption suite à des catastrophes naturelles.

D’autres, en plein développement, privilégient désormais leurs ressortissants. Enfin, certaines exigences peuvent bloquer les candidats. »

comprendre l’adoptionLes conseils départementaux sont chargés de la délivrance des agréments nécessaires à l’adoption. il s’agit de la pre-mière étape d’un long par-cours pour les adoptants.

C’est le Conseil départemental, compétent en matière de protection de l’enfance, qui délivre l’agrément en vue d’adoption. « Sans ce document, qui a une valeur nationale et internationale, il n’y a pas d’adoption pos-sible » résume Magali Nowacki, chargée de la mission Adoption et pupilles de l’Etat au Conseil départemental de l’Aisne (service Aide à l’enfance et à la famille).

constituer son dossierLes candidats à l’adoption participent tout d’abord à une réunion d’information. « Nous exposons les chiffres, les difficultés, les pro-fils des enfants adoptables en France et à l’étranger. Chacun peut ensuite réfléchir s’il souhaite engager la démarche. »

Pour lancer leur demande d’agrément, ils rencontrent un travailleur social. Une éva-luation psychologique est également néces-saire, ainsi qu’un certificat médical, un extrait de casier judiciaire et d’acte de naissance.

Le Conseil départemental a 9 mois pour statuer sur la demande. Le dossier est pré-senté à la commission d’agrément consti-tuée d’un psychologue du Département, d’un membre du service d’aide à l’enfance, d’un membre de l’UDAF (union départe-mentale des associations familiales), d’un représentant de l’ADEPAPE (association des anciens pupilles de l’Etat) et d’un Conseiller départemental. Cette commis-

suivre des modules de formation. « Le point est fait sur les pays ouverts aux adoptants étrangers, sur le profil des enfants, la pré-paration de l’arrivée d’un enfant, les dé-marches relatives à la scolarité, etc. »

Si après 5 ans la procédure n’a pas abouti, les candidats doivent solliciter un nouvel agrément. Dans l’Aisne, l’an passé, 5 adop-tions se sont concrétisées dont 4 à l’inter-national. Actuellement, 148 agréments du Département sont valides.

L’adoption nationaleL’adoption sur le territoire français concerne un pro-fil d’enfants restreint : les enfants nés sous X, ceux devenus orphelins, les enfants dont les parents ont perdu l’autorité parentale suite à une décision de justice, ceux remis à l’aide sociale par leurs parents et les enfants ayant été déclarés judiciairement abandonnés. C’est le Conseil de famille des pupilles de l’Etat qui est décisionnaire concernant leur ave-nir. « Il établit si un projet d’adoption est envisa-geable ou si l’enfant ne souhaite pas être adopté. » Si l’adoption est envisagée, des familles sont sélec-tionnées par le Préfet et c’est le Conseil de famille des pupilles de l’Etat qui entérine le choix final.

sion rend un avis, mais c’est le Président du Conseil dé-partemental qui prend fina-lement la décision d’accor-der ou non l’agrément. « En cas de refus, les candidats peuvent déposer une nou-velle demande au bout de 36 mois. »

une longue attenteLes personnes détentrices de l’agrément peuvent alors solliciter les organismes agréés ou l’Agence française de l’adoption et envoyer leur candidature aux autres Départements. Toute-fois, pour les 0-3 ans, chaque Conseil dépar-temental privilégie ses habitants.

Un an après, le point est fait avec les tra-vailleurs sociaux. Les familles peuvent alors

[email protected] 03 23 24 63 73

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pratique

chaque année, la voirie départementale met en place le plan de viabilité hivernale pour sécuriser la circulation de novembre à mars sur les 5 428 km de routes départe-mentales.

?Le saviez-vous

l Pour la sécurité des agents et l’amélioration du traitement, les véhi-cules d’intervention sont géolocalisés et équipés de chaînes à mise en place automatique.

l Le Département as-sure la continuité de service sur les routes départementales y com-pris sur les tronçons en agglomération.

L’hiver sur les routes

Le plan de viabilité hivernale assure, dans la mesure de ses moyens, des conditions de circulation optimales en dépit des aléas cli-matiques. En cas de verglas ou de neige, 228 agents (service entretien et exploitation, unités départementales et pôle régie) sont prêts à intervenir, jour et nuit, week-ends et jours fériés compris. Dans chaque unité départementale, des équipes (terrain et veille météo) sont d’as-treinte une semaine sur trois.

3 niveaux de prioritéGrâce à un site internet dédié à notre dépar-tement par Météo France, la Voirie assure une veille météorologique 24h/24 en cas d’intem-péries et quotidiennement quand les conditions sont normales. Cartes radar détaillées, tempé-ratures des sols… toutes les informations sont recoupées avec celles des 5 stations météo pilotées par la Voirie sur l’ensemble du dépar-tement.

Par temps de neige ou de verglas, les inter-ventions s’organisent en 3 niveaux de priorité, c’est-à-dire en 3 circuits définis en fonction de

leur fréquentation. Les deux premiers circuits sont traités jour et nuit, week-ends et jours fériés compris : le S1 concerne les itinéraires à traiter en priorité et le S2 correspond aux circuits traités après un retour à des conditions normales sur le S1. Quant au 3e circuit (S3), il est traité après le second, uniquement en journée et dans la mesure des moyens disponibles. Avec 2 443 km répartis en 52 circuits, le niveau de service S1 est le plus important des trois.

conditions exceptionnellesEn cas d’épisode neigeux important, le traitement des routes départementales s’effectue selon deux niveaux de service. Le premier correspond au ré-seau stratégique, c’est-à-dire les routes les plus fréquentées (axes menant aux hôpitaux et aux pôles économiques). Le second niveau permet de désenclaver les communes en dégageant un accès au réseau stratégique.

Le Conseil départemental n’a pas les moyens humains suffisants pour faire face seul à un épi-sode neigeux important. La convention avec la Chambre d’Agriculture et l’USAA (Union des syn-dicats agricoles de l’Aisne) est donc reconduite cet hiver. 337 agriculteurs pourraient être mobi-lisés en fonction de leur disponibilité. Cependant, leur intervention ne relevant pas de l’obligation, l’équipe de la Voirie s’est appliquée à mailler l’en-semble du territoire.

Pour organiser le déneigement de manière effi-ciente, une carte de l’Aisne fait apparaître la position des agriculteurs par rapport aux routes départementales. En cas de besoin, un agent d’astreinte peut rapidement contacter un agricul-teur sur chaque zone.

info routesRendez-vous sur www.aisne.com, rubrique Info routes, pour consulter en temps réel les conditions de circulation sur les routes départementales : travaux, accident, routes barrées, etc. L’hiver, un point est également fait sur les conditions météorologiques (ver-glas, neige) et les routes concernées par la pose et la dépose de barrières de dégel. Il est d’ailleurs possible d’être informé de la mise en place et de la levée de ces bar-rières en remplissant un formulaire d’ins-cription sur le site.

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centenaire 14-18

La prestigieuse inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO représente toujours un défi. Pour y parvenir il faut mettre en avant la valeur universelle exceptionnelle du bien. La série de monuments et sites de la Grande Guerre qui forme ce bien témoigne d’un rapport à la mort du soldat entière-ment nouveau qui s’explique par le caractère inouï des pertes humaines dues au caractère industriel du conflit. Seul un nouveau culte des morts, dont l’identité est pour la première fois reconnue par des tombes individuelles ou l’inscription de noms sur des monuments, apporte une réponse humaine et universelle à l’inhumanité de la guerre. Dans l’Aisne, 9 sites ont été retenus pour atteindre cette reconnaissance internationale.

Les sites de la Première guerre mondiale portent la mémoire de l’une des plus grandes tragé-dies humaines. afin de transmettre cette mémoire et de continuer à faire vivre le message de paix qu’ils inspirent, le conseil départemental de l’aisne est engagé aux côtés de la belgique et de 13 autres départements français dans une candidature sur la Liste du Patrimoine mondial de l’humanité de ses principaux sites funéraires et mémoriels.

Les sites de la grande guerre sur le chemin de l’uNeSco

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Saint-Quentin

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craonnellecerny-en-LaonnoisCimetière militaire « Aisne-Marne American Cemetery » (Belleau)

Cimetière de prisonniers d’Effry

Nécropole française de Craonnelle

Cimetière allemand et monument franco-allemand de Saint-Quentin

Mémorial français de la seconde bataille de la Marne : « Les Fantômes » de Landowski (Oulchy-le-Château)

Cimetière allemand de Veslud

Nécropoles et chapelle-mémorial du Chemin des Dames de Cerny-en-Laonnois

Cimetière danois de Braine

Cimetière franco-allemand de Lemé-Le Sourd

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9 sites à découvrir

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belleau et la mémoire américaineAttaché au bois de la brigade des Marines, le cimetière américain Aisne-Marne de Belleau doit sa grande notoriété outre-Atlantique à l’action exemplaire des soldats du corps des Marines qui combattirent ici en juin 1918. Réparti en arc de cercle sur 21 hectares, le cimetière compte 2 289 sépultures de sol-dats américains. Au centre, une chapelle-mé-morial en forme de tour romane contient les noms des disparus. Sur les chapiteaux sont représentés des emblèmes américains et des scènes de combat. Sa conception tout comme la cérémonie annuelle du Memorial Day font de ce site l’un des exemples les plus impor-tants de la mémoire américaine en Europe.

centenaire 14-18

effry, un drame humanitaireInstallé dans la zone occupée par l’armée allemande, le la-zaret d’Effry devait être un hôpital pour les travailleurs civils et militaires réquisitionnés par l’occupant. Durant l’hiver 1916-1917, 688 prisonniers (Russes, Belges, Roumains et Français dont 14 femmes) y périrent de froid et de manque de soins. Aujourd’hui le cimetière de prisonniers civils et militaires d’Effry rappelle ce terrible drame humanitaire.

craonne et craonnelle, les âmes enfouies du chemin des damesLe site de l’ancien village de Craonne et le plateau de Califor-nie, toujours classés en « zone rouge », conservent sous terre des centaines de corps de soldats portés disparus. A quelques kilomètres, le cimetière français de Craonnelle, situé à flanc de coteaux, accueille de nombreuses sépultures où figurent les noms de leurs camarades tombés lors des offensives de 1917 sur le Chemin des Dames.

Les sites de la grande guerre sur le chemin de l’uNeSco

Saint-Quentin, symbole franco-allemandAprès les terribles pertes des combats de 1914, plusieurs centaines de soldats allemands sont enterrés aux côtés de soldats français et britanniques dans l’ancien cimetière Saint-Martin. Le 18 octobre 1915, le Kaiser Guillaume II vient en personne inaugurer le cimetière allemand et son monument. Aux allures de temple grec, ce monument porte l’inscription des noms des premiers soldats allemands, mais aussi français, enterrés là. Si les corps des soldats français ont été déplacés après-guerre, le caractère fran-co-allemand du monument en fait un exemple frappant de l’hommage universel rendu pendant le conflit.

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Paul Landowski, maître de la statuaire du 20e siècleNé à Paris en 1875, Paul Landowski demeure l’un des sculpteurs les plus attachés à la Grande Guerre. En 1892, il rencontre Henri Barbusse (Prix Goncourt pour Le Feu en 1916), dont il restera l’ami toute sa vie partageant les mêmes valeurs humanistes. Diplômé des beaux-arts, il reçoit en 1900 le Premier prix de Rome de sculpture. En 1915, il rejoint l’armée et intègre une section de camouflage. Avec d’autres artistes, il est chargé d’inventer des moyens de tromper l’ennemi en maquillant le matériel militaire. Marqué par la guerre et ses effroyables pertes, il réalisera 25 monu-ments dédiés aux morts de la Grande Guerre. C’est dans l’Aisne qu’il livre l’un de ses chefs-d’œuvre : avec ces Fantômes surgissant de la plaine, il s’affirmait comme un maître de la sculpture monumentale commémorative.

Paul Landowski, le sculpteur des Fantômes (Oulchy-le-Château), est aussi l’auteur de l’un des monuments

les plus connus au monde : le Christ Rédempteur ou Christ du Corcovado, statue monumentale du Christ qui domine la ville de Rio de Janeiro au Brésil.

?Le saviez-vous

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oulchy-le-château, les morts se relèventLe monument national de la seconde bataille de la Marne est l’un des monuments commémoratifs majeurs de la Première Guerre mondiale. Sur la butte Chalmont se dresse la célèbre sculpture intitulée Les Fantômes de Paul Landowski. L’artiste s’était promis en 1916 : « Ces morts, je les relèverai ! ». Comme flottant sur le paysage, 8 géants de 8 mètres de haut taillés dans le granit représentent les combattants des différentes nations alliées engagées dans la bataille de 1918. L’un d’eux, dénudé, se détache du groupe comme pour prendre son envol. En contrebas, séparée par 4 pa-liers successifs symbolisant les 4 années de guerre, la statue d’une femme, allégorie de la France, se dresse avec son bouclier. Le monument est inau-guré en 1935, en présence du Président de la République Albert Lebrun.

centenaire 14-18

veslud, le repos des guerriersAménagé derrière l’église du village pen-dant la guerre, le cimetière allemand de Veslud demeure l’un des plus beaux cime-tières allemands de l’arrière-front. Avec son environnement boisé et sa conception en terrasses, il est l’un des exemples les plus emblématiques du décor paysager que l’Em-pire allemand octroie à ses soldats tombés au combat. Le monument à la 50e division d’infanterie et les quelques pierres tombales datant de la Grande Guerre lui confèrent un caractère authentique.

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cerny-en-Laonnois, lieu de mémoire et de réconciliationAu milieu du Chemin des Dames, la chapelle-mémo-rial du Chemin des Dames et les cimetières mili-taires qui la jouxtent font de Cerny-en-Laonnois l’un des hauts lieux de mémoire de la Grande Guerre. 5 150 soldats reposent dans le cimetière français et 7 526 dans le cimetière allemand. Dédiée à la récon-ciliation franco-allemande, la chapelle inaugurée en 1951 entretient le souvenir des soldats disparus, avec des dizaines de plaques apposées sur ses murs, dont certaines pour les tirailleurs sénégalais ou le bataillon du Pacifique. Face à elle, la lanterne des morts et, un peu plus loin, le monument aux Britanniques tombés en 1914, complètent la vocation mémorielle interna-tionale des lieux.

Retrouvez notre dia-porama de photos des sites funéraires et mémoriels de l’Aisne sur www.aisne.com

aisne.com

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centenaire 14-18

braine, en souvenir des danoisLe cimetière militaire danois de Braine est le seul cimetière danois de la Grande Guerre en France. Ici reposent les corps de 79 soldats originaires de la province du Schleswig, annexée par la Prusse en 1866 et qui retourna au Danemark en 1920 par référendum. Le Danemark, soucieux de reconnaître ses « malgré-nous » enrôlés dans l’armée allemande, fit ériger ce cimetière en 1934, près du cimetière militaire français.

Le Sourd, Français et allemands réunisConçu durant la guerre par les Allemands pour honorer les morts al-lemands et français de la bataille de Guise d’août 1914, le cimetière franco-allemand du Sourd dispose d’une architecture et d’une sta-tuaire singulières. Dans le carré allemand, ont été élevées des stèles à la mémoire des régiments de la garde impériale parmi lesquelles se distinguent les tombes des officiers de la noblesse allemande, comme Friedrich von Bismarck, petit-fils du fondateur de l’unité alle-mande, enterré ici en 1916. Une distinction funéraire que les Alle-mands ont tenu également à reproduire pour les officiers français.

Soutenez l’inscription !La demande d’inscription des principaux sites de mé-moire de la Grande Guerre au Patrimoine mondial de l’hu-manité concerne chaque personne souhaitant préserver, valoriser et pérenniser l’histoire de la Première Guerre mondiale. Apportez votre soutien à cette candidature sur : www.paysages-et-sites-de-memoire.fr

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La Loi Notre bouleverse l’action du conseil départemental

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La Loi Notre bouleverse l’action du conseil départemental

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en juillet dernier, avec l’objectif de mieux organiser et de rendre plus efficace l’action des collectivi-tés publiques, le Parlement adoptait la Loi Notre. entrée en vigueur le 1er janvier, cette Nouvelle organisation territoriale de la république se met progressivement en place. trente années après le début de la décentralisation en France, petit tour d’horizon d’une réforme qui va clarifier les compé-tences de chacun et changer nombre d’habitudes.

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La décentralisation, qu’est-ce que c’est ?Depuis les premières Lois de décentra-lisation datant de 1982, aux côtés des mairies qui font historiquement partie de notre paysage, les collectivités locales (le Conseil général devenu Conseil dépar-temental en 2015, le Conseil régional, la Communauté de communes ou d’agglo-mération) ont pris une place importante dans notre quotidien.

L’idée de la décentralisation était simple. Plutôt que de confier à une organisation d’Etat dite « centrale » la gestion de tous les services publics dont bénéficie la po-pulation (éducation, transports, etc.) pour plus d’efficacité et de réactivité, il a été décidé de « déléguer » l’exercice de cer-taines missions de service public à de nouvelles collectivités.

Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, les Conseils généraux, instaurés dans leur forme moderne dès 1983, se voient confier la gestion des collèges et les Conseils régionaux, celle des lycées.

Toujours au nom de la proximité, afin de leur permettre d’agir dans des domaines variés (économie, tourisme, santé, sport, etc.) et de répondre aux besoins croissants des habitants, ces nouvelles collectivités se voient confier par la Loi une « clause de compétence générale. »

Cette disposition signifie que les Conseils départementaux et régionaux peuvent agir dans tous les domaines que les élus estiment être d’intérêt départemental ou régional.

Grâce à cette nouvelle liberté d’action accordée par la Loi, le rôle et l’implication des collectivités publiques s’intensifient avec toutefois certains effets négatifs. En effet, l’usager a bien des difficultés à s’y retrouver entre les différents échelons territoriaux, et, au final, la confusion s’est installée quant au rôle de chacun.

Les collectivités en France

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?Le saviez-vous

Pour plus d’efficacité et de clarté, la Loi assigne donc à chaque col-lectivité des missions spécifiques. Au regard de leur intérêt soit local,

départemental ou régional, le législateur a néanmoins main-tenu le principe de quelques compétences partagées. C’est

le cas à ce jour du tourisme, de la culture et du sport. Par exemple, dans le domaine du sport, un club amateur local aura la commune comme partenaire. Un club évoluant à haut niveau pourrait solliciter le Conseil départemental ou régio-nal. Un club d’élite devrait tout naturellement se tourner vers la collectivité la plus importante ; à savoir la Région.

une Loi censée clarifier le rôle de chacun

C’est au début des années 2000 que l’on commence à évoquer le fameux « mille-feuille administratif ». Notre organisation administrative (mairie, communauté de communes, département, région) se développant, certaines collectivités s’occupent parfois des mêmes sujets (l’action économique, l’aménagement du territoire) et créent des doublons.

Peu à peu, l’idée originale de la décentra-lisation s’est transformée en une situa-tion complexe où les responsabilités sont diluées et entremêlées. La Loi NOTRe ambitionne de clarifier et définir avec exactitude le rôle de chaque niveau de collectivité.

A partir de janvier 2016, progressivement, la suppression de la clause de compé-

tence générale va rebattre les cartes de l’action publique. L’année prochaine, les communes seront le seul niveau de col-lectivité qui conservera la faculté d’agir sur l’ensemble des sujets d’intérêt com-munal si les élus le décident.

A de rares exceptions près désormais, les Conseils départementaux et régio-naux, les Communautés de communes ou d’agglomération seront quant à eux responsables de compétences qui leur sont propres et exclusives.

Comme le parlement l’a souhaité, cette attribution spécifique de certaines mis-sions de service public à chaque niveau de collectivité doit permettre d’éviter les doublons et d’optimiser les inter-ventions.

13 régions en France métropolitaine

96 départements métropolitains

5 départements d’outre-mer

2 581 EPCI (établissements publics de coopération intercommunale)

36 786 communes

Le conseil départemental sera l’échelon dédié aux solidarités, notamment en direction des personnes âgées ou en situation de handicap.

Il s’agit des Communautés de communes, Communautés d’agglomération, syndicats mixtes à vocation multiple ou unique, etc. Ils regroupent des communes ayant choisi de dé-velopper plusieurs compétences en commun.

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il y aura un « avant » et un « après » Loi Notre

La région

Le département

La commune Les intercommunalités

u Aménagement du territoire

u Transports

u Aide aux entreprises, innovation,

développement international

COLLèGES

u Aménagement de l’espace

u Création et entretien des zones d’activités

u Promotion du tourisme

u Collecte et traitement des déchets

u Gestion des milieux aquatiques

u Aménagement et gestion des aires d’accueil des gens du voyage

u Air et transition écologique

u Permis de construire, PLU

u Services à la personne

u Ecoles élementaires

u Clause de compétence générale

u Lycées

u Formation professionnelle, apprentissage, orientation,

enseignement supérieur, recherche

SOLIDARITéS HUMAINES :u Personnes âgées, personnes handicapées (hébergement, maintien à domicile, APA, PCH)

u Insertion (RSA)

u Famille (protection maternelle et infantile, santé, aide sociale à l’enfance)

COMPéTENCES TRANSFéRéES :

transports(interurbains / scolaires)

planification de la prévention et de la gestion des déchets

ROUTES AMéNAGEMENT NUMéRIQUE

Les compétences des collectivités

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il y aura un « avant » et un « après » Loi NotreLes parlementaires qui ont élaboré la Loi NOTRe ont souhaité que le Conseil départemental soit conforté en tant que collectivité chargée de toutes les solida-rités. Plus généralement, les Départements seront centrés sur la solidarité sociale : prévention et prise en charge des situations de fragilité, développement social, accueil des jeunes enfants, autonomie des personnes. Cette compétence sociale est donc main-tenue et réaffirmée.

Autre confirmation majeure par la Loi : l’entretien des routes départementales. L’Aisne est l’un des départements ayant le réseau le plus dense de France avec plus de 5 400 kilomètres de voirie. C’est évidem-ment une charge très lourde sur le plan financier mais conserver cette compétence assure au Conseil dépar-temental la faculté d’entretenir les routes départe-mentales mais aussi de financer un fonds de solidarité à destination des voies communales (FDS).

2016, année charnièrePour autant, malgré la confirmation des compétences citées ci-avant, le Conseil départemental est le niveau de collectivité qui va connaître les changements les plus significatifs, avec l’entrée en vigueur de la Loi NOTRe.

En effet, tout au long de l’année 2016, c’est progres-sivement et en application de la Loi qu’il devra cesser d’exercer certaines actions. Le Conseil départemental perd la compétence économique, compétence désor-mais confiée et de manière quasi exclusive, au nou-veau Conseil régional Nord-Pas-de-Calais - Picardie.

Pour rappel, en 2014, le Conseil départemental de l’Aisne a versé à divers titres 7,2 millions d’euros d’aides pour soutenir l’emploi et l’activité économique dans notre département.

Autre changement de taille pour les Départements, dès 2017, ce sont les Conseils régionaux qui devien-dront responsables des transports scolaires et des transports interurbains de voyageurs (lignes de bus régulières). C’est une autre évolution importante pour le Conseil départemental pour lequel il y aura assuré-ment un « avant » et un « après » Loi NOTRe.

Se réformer et faire des économies L’action des Départements va donc être bouleversée par la Loi qui définit une nouvelle organisation administrative de notre pays. Parallèlement à ce changement institutionnel lourd, les Départe-ments et notamment celui de l’Aisne doivent faire face à des défis financiers considérables.

Pris en étau entre la hausse constante de ses dépenses so-ciales (Aide Personnalisée à l’Autonomie, Revenu de Solidarité Active, Prestation de Compensation du Handicap) et la baisse continue des recettes (baisse des dotations de l’Etat), le Conseil départemental de l’Aisne n’a d’autre choix que de réaliser près de 21 millions d’euros d’économies pour parvenir à équilibrer son budget de l’année 2016.

Ces 21 millions d’euros représentent un effort d’environ 3,5% sur l’ensemble du budget du Conseil départemental (570 mil-lions d’euros en 2015). Toutefois, sur ce budget de 570 millions, de nombreuses dépenses sont incompressibles : 300 millions d’euros de dépenses sociales obligatoires, 100 millions d’euros de dépenses de personnel, 33 millions d’euros pour le finance-ment des transports scolaires.

Ainsi, c’est seulement sur le « reste » du budget, soit environ une assiette de 140 millions d’euros, qu’il faudra réaliser 21 millions d’euros d’économies en 2016. Cette fois-ci, l’effort à réaliser n’est plus de 3,5% mais de 15% !

?Le saviez-vous

C’est en février prochain qu’aura lieu le Débat d’Orientations Budgétaires. La loi impose à chaque Conseil départemental ou régional, ainsi qu’aux communes de

taille importante, d’organiser avant le vote du budget une réunion spécifique au cours de laquelle les élus débattent des grands principes financiers de l’année à venir. Choix dans les investis-sements, mesures d’économies, gestion de la dette, recours à l’emprunt, etc., cette séance permet un échange global sur les contraintes et les marges de manœuvre étant à disposition.

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Fils d’herbager, Pierre-marie tellier, greeter au Nouvion-en-thiérache, pro-pose une visite teintée de nostalgie et de passion pour son territoire. inta-rissable, il vous racontera l’histoire du château, liée à celle des descen-dants des rois de France, mais aussi le quotidien des herbagers durant son enfance et les richesses du Nouvionnais à l’époque : le bois, le verre, les produits laitiers.

l'aisne que j'aime

La vie de château

?Le saviez-vous Par le passé,

il y avait deux Barzy dans le dépar tement

de l’Aisne… « Nous avons complété le nom du village en 1956 au moment où ont été créés les codes postaux. » Désormais plus d’erreur possible : Barzy-en-Thiérache se situe bien au nord et Barzy-sur-Marne au sud !

Pierre-Marie Tellier

Barzy-en-Thiérache65 ansRetraitéPassionné par l’histoire royale et les balades en forêt

« Je suis un enfant du pays, j’ai de la terre qui me colle aux pieds » résume de manière imagée Pierre-Marie Tellier, fils d’herbager. « J’ai des souvenirs extraordinaires. Quand je fais une visite, j’évoque toujours la Thiérache herbagère, j’y suis très attaché. On travaillait beaucoup, on n’avait pas les moyens d’aujourd’hui » évoque notre guide avec fierté et nostalgie.

Ses parents ont exploité plus de 17 hectares pendant 45 ans. « A la ferme on a débuté avec un cheval et un poney pour la traite. Grâce à notre jument ardennaise on vendait notre beurre sous la halle au marché du Nouvion-en-Thiérache. » L’exploitation était située à la sortie du Nouvion, en direction de Barzy où il était sco-larisé. Devenu préparateur en pharmacie, il aura deux enfants qui gardent eux aussi de bons souvenirs de la vie à la ferme. « Le soir quand on rentrait on aidait les parents au foin. »

Pierre-Marie Tellier s’est investi de longue date dans la vie locale. Président fondateur du Foyer rural, il est élu en 1977 Conseiller municipal au Nouvion-en-Thiérache. La même année, il devient correspondant de presse pour 3 titres locaux. Aujourd’hui, il écrit toujours pour La Thiérache et L’Aisne Nouvelle… mais ne couvre plus la commune de Barzy dont il est devenu Maire en 2012.

Actif au Syndicat d’initiative, membre du groupe d’histoire lo-cale et collectionneur de cartes postales, c’est par amour pour l’Histoire et le patrimoine qu’il est devenu Greeter. « J’ai des tas d’anecdotes à raconter, collectées au cours de ma carrière de correspondant mais aussi des souvenirs d’enfance. L’herbager était l’âme du pays. »

La réplique miniature du château (base de loisirs de l’astrée).

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l'aisne que j'aime

Pierre-Marie Tellier adapte sa visite aux envies et centres d’intérêt des visiteurs, en proposant une promenade en forêt à la dé-couverte d’arbres remarquables, une balade à la base de loisirs de l’Astrée ou une visite en centre-ville. Il fait également découvrir le Château du Nouvion-en-Thiérache, au-jourd’hui inoccupé, et évoque avec passion l’histoire des héritiers du trône de France.

Les 4 bancsPierre-Marie Tellier accueille ses visiteurs à proximité de la base de loisirs du Nouvion-en-Thiérache. La visite commence autour des 4 bancs, un site abrité par 11 arbres remarquables : des tulipiers de Virginie importés des Etats-Unis au XIXe siècle. « Ils ont survécu à la tempête de 1999 contrai-rement à ceux plantés au Château de Ver-sailles. L’été, ils se parent de fleurs magni-fiques ressemblant à des tulipes. »

La famille royaleDe l’autre côté de la route se dresse le Château du Nouvion-en-Thiérache. L’édi-fice et la forêt alentour sont liés à la dy-nastie des Rois de France. Notre Greeter aime notamment raconter l’histoire du duc d’Aumale, Henri d’Orléans, fils du roi Louis-Philippe, qui a hérité du domaine. « Condamné à l’exil, c’est d’ici qu’il serait parti. Avec sa famille, ils ont apporté beau-coup de richesses au bourg, dont ce châ-teau construit en 1853. »

L’édifice vit naître le comte de Paris, fils du duc de Guise. « Il aurait voulu être un roi ré-

www.jaimelaisne.com

mins empierrés ouverts à la balade. « Vous y découvrirez les grands chênes : à chaque naissance d’un enfant de sang royal un chêne était planté. Malheureusement la guerre est passée par là : seuls les arbres de François et Henri ont résisté au temps. »

La base de loisirsEnvie d’une balade en famille ? Pierre-Marie vous fera découvrir la base de loisirs de l’Astrée, propriété de la Ville. Ce site a contribué au dé-veloppement touristique du bourg dans les années 30. En effet, le lac a été créé au moment des premiers congés payés. « La gare était juste à côté, les gens arrivaient de Saint-Quentin pour se baigner ici. »

L’industrie nouvionnaiseUne balade au cœur du bourg est l’occasion d’évoquer le patrimoine industriel nou-vionnais. « C’est ici que fut inventée la poudre de lait » rappelle fièrement le Thié-rachien. « Par le passé, la richesse c’était l’herbage et le lait. D’ailleurs, Fauquet existe toujours ! Mais il y a aussi eu d’importantes verreries. L’une d’elles agrémen-tait même les tables des grands paquebots comme le Normandie et le France ! » Notre guide pourra également vous parler des ravages de la Grande Guerre et du célèbre Ernest Lavisse… mais c’est une autre histoire.

publicain, alors que son père était opposé à cela. Il serait né au premier étage en 1908. J’aime évoquer sa vie sans pour autant avoir la prétention d’être un historien ! »

domaine des roisLe Château était entouré d’un vaste do-maine doté d’un petit château, d’où offi-ciait le directeur de la forêt, de la métairie et de trois fermes dont les ancrages por-taient les initiales H&O.

Le Château a appartenu à la Ville de Roubaix qui y orga-nisait des colonies de va-cances et des séjours pour les aînés. Aujourd’hui inoc-cupé, il appartient à un in-vestisseur belge. A l’arrière, le bâtiment de l’horloge, qui régissait la vie au Châ-teau, existe toujours. Une vaste forêt, en partie privée, s’étend autour du domaine. Il reste toutefois des che-

Le château, aujourd’hui inoccupé, est entouré d’un vaste domaine forestier.

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par ici les sorties !« exils » de claude mouflard

Avec « Exils », le Thiérachien Claude Mouflard signe son 3e roman qui n’est autre que la suite de son précédent ouvrage, « Exodes », paru en 2013. Les personnages de ce premier volet, Marie, Gabriel et le petit Léno, ont été séparés après la débâcle de l’armée française. Le lecteur les retrouve, chacun face à son destin, dans une France occupée ou dans une Allemagne bien-tôt en déroute, avec, toujours blotti quelque part, l’espoir de se retrouver un jour. L’écriture de Claude Mouflard prend toute sa mesure, incisive et caden-cée, cernant les faits et les émotions au cordeau pour mieux toucher l’âme de ses héros et donner à ce récit le souffle de l’aventure. Mais Claude Mouflard s’autorise à aller plus loin encore : ses doutes et ses confidences d’écrivain viennent s’insérer dans la narration sans qu’on puisse trouver à y redire, ce qui constitue, il faut l’avouer, un joli tour de force.

A Contresens Editions : 15 €

« Les aventures de chloé. Les créatures de l’ombre » d’aline Sarreau - illustrations de Pandore

Suite des aventures de Chloé l’apprentie sorcière et de ses inséparables amis Alice et Olivier. Confrontés à d’étranges phénomènes, ils vont découvrir que les nains de jardin ne sont pas ceux que l’on croit...

A Contresens Editions : 12 €

LivreS

« Le Fantôme des grandes marées » d’alain roué

Alain Roué partage sa vie entre les bocages de Thiérache et les plages bretonnes qui visiblement l’inspirent comme le prouve sa dernière fiction, « Le Fantôme des grandes marées », dont l’intrigue se situe aux confins du Finistère. C’est là que revient Anna, journaliste parisienne, 10 après y avoir fait ses débuts dans le métier. Un retour irraisonné en forme de course après un spectre, celui de l’homme qu’elle aima passionnément et qui disparut mystérieusement en mer peu de temps après leur rupture. Au fil d’une écriture fluide et chaloupée, Alain Roué embarque le lecteur dans une enquête introspective qui n’hésite pas à naviguer en eaux troubles et à prendre le large avec le réel.

Société des écrivains : 19,95 €

« missouris et les boutons de bois » de Lydie Lemaire Williams et romain russoniello

Partir à la découverte des pays lointains à travers les histoires qu’on y raconte aux enfants, voilà le propos de la série « Contes et voyages » qui nous emmène cette fois au Canada pour nous livrer enfin l’explication du mystère de la petite souris. Lydie Lemaire Williams nous conte ici une fable touchante magnifiquement mise en image.

A Contresens Editions : 14 €

géodomia

exposGéodomia convie deux artistes dont le travail plastique est étroitement lié à la nature :Jusqu’au 27 février : « Terre d’oiseaux » de Fabienne Paquet. L’ar-tiste travaille la terre de façon originale pour figer la grâce et la fragilité des volatiles qu’elle observe.

du 1er au 31 mars : « L’eau » de Sylvie Barbier. Cette artiste peintre utilise l’acrylique diluée pour des toiles tout en jeux de lumières, jaillissement, transparence et effets miroirs.

Forum12 marsForum des métiers verts de 10h à 17h dédié au public scolaire et étudiant. Rencontre avec différents profession-nels de l’environnement, orientation et conseils seront les maîtres-mots de ce rendez-vous.

côté enfantsLe 16 mars de 15h à 16h : l’anglais en s’amusant. Une façon ludique de s’ini-tier à la langue de Shakespeare autour du thème de la nature. Sur inscription, goûter offert.

www.geodomia.com03 23 80 32 20

merlieux-et-Fouquerolles

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par ici les sorties !FeStivaL

du 29 janvier au 5 février - gauchy

des voix dans l’hiverEn pleine saison de froid, le Festival des voix d’hiver nous invite à sortir direction la MCL de Gauchy pour des rendez-vous qui font show au cœur.

Dès l’ouverture, le 29 janvier, le ton est donné avec « Les banquettes arrières », trio de clowns, improvisatrices hors pair, deve-nues chanteuses par accident. Mais quel bel accident ! Leurs chansons, entière-ment a cappella et garanties sans trucage, sont écrites comme autant de portraits décapants.

Ce 16e festival est une nouvelle fois mar-qué par l’éclectisme et les rencontres entre différentes sonorités musicales ne manqueront pas. A l’exemple de la soirée

du 30 janvier où le groupe anglais « Sam Stoner and the heart party » à la pop tein-tée de rock laissera la scène au blues de Bill Deraime ou encore celle du 2 février où « Strange enquête », à mi-chemin entre le slam et la chanson réaliste, précédera Benoit Paradis, musicien montréalais à la tête d’un trio alliant la nonchalance du jazz au grain de folie du blues.

A noter aussi, le 4 février, le spectacle « C’est un joli nom Camarade », hommage collectif à Jean Ferrat au travers d’univers musicaux variés.

Les voix d’hiver, ce pourrait être « les voix d’ailleurs », tant la programmation invite au voyage, comme lors de la soirée du

5 février où Eskelina, Suédoise débarquée en France il y a 9 ans, partagera avec le public son amour de la langue française avec des textes écrits par Florent Vintrigner (La Rue Ketanou) et mis en musique par Christophe Bastien (Debout sur le Zinc). La soirée continuera avec le groupe Zou-fris Maracas qui distillera un patchwork de ses explorations, avec des sons latinos, manouches, africains ou encore discos.

Toute la programmation est à découvrir dans son intégralité sur le site de la ville de Gauchy.

Zoufris maracas présentera son nouvel album « Chienne de vie » le 5 février sur la scène de la mcL.

www.ville-gauchy.fr

Judo d’élite

www.comiteaisnejudo.fr

Le 19 mars prochain, le comité départemental proposera un autre évènement d’envergure, « Les dieux de l’Olympe », au Palais des sports de Saint-Quentin. A chaque date, 5 ou 6 des 11 champions olympiques, tels Teddy Riner, David Douillet, ou encore Djamel Bouras, sont présents aux côtés de judokas de l’équipe de France pour un spectacle mêlant judo et ren-contre avec le public.

24 janvier - tergnier

SPort

Si vous êtes amateurs de judo et de beaux combats ou si vous voulez tout simplement découvrir cette discipline version « élite », ren-dez-vous le 24 janvier au dojo départemental de Tergnier.

Le tournoi national Label A revient pour une dixième édition. Organisé depuis ses débuts par le comité départemental de judo, c’est LE rendez-vous à ne pas manquer : « les meilleurs judokas s’y rencontrent dans des conditions optimales avant le Tournoi de Paris, n°1 des tournois nationaux » détaille Jean-Claude Jéhin le Président du comité départemental.

Le tournoi verra s’affronter, dès 9h, près de 200 compétiteurs seniors, hommes et femmes venant de toute la France et même du Luxembourg, des Pays-Bas, de Monaco, de Belgique...

De par leur prestige, les tournois Label A sup-portent une réglementation stricte, les com-missaires et arbitres sont obligatoirement de niveau national. Ils comptent comme une compétition officielle, les entraîneurs natio-naux peuvent retenir les résultats de certains judokas pour qu’ils accèdent à d’autres com-pétitions.

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du 21 au 29 janvier - Soissons

théâtre & compagniesLa « Semaine de la création théâtrale » s’installe au Mail de Soissons du 21 au 29 janvier. Sept compagnies profes-sionnelles de la cité du vase y proposent leurs dernières créations, chacune dans son registre de prédilection avec un penchant marqué pour le jeune public dans cette pro-grammation s’adressant en priorité aux scolaires.

Parmi les nouveaux venus, le Collectif Art et Nuits Blanches joue la carte du souvenir avec « Eléonore et l’ancêtre » ou la rencontre d’une enfant du XXIe siècle avec son ancêtre, poilu de la Grande Guerre, une thématique reprise éga-lement par la Cie Nomades dans sa mise en scène de « Carnet de guerre ». La Cie Pass à l’Acte rend hommage quant à elle à Jean de La Fontaine dans « La Fontaine à fables » ainsi qu’à Molière version théâtre masqué avec « Les jalousies du barbouillé » tandis qu’Acaly propose deux spectacles radicalement différents : aventure et fan-tastique avec « Aladin » et conférence gastronomique avec « Banane et brocolis ». Dans « Contes et des contes » le Milempart présente quatre courtes pièces du répertoire moyenâgeux là où Apremont Musithéa nous montre avec humour que la différence n’est pas toujours où l’on croit dans « Patati et patata ». La Cie Les Muses s’y collent opte de son côté pour la forme courte dans un univers géomé-trique et musical avec « Tangram ».

http://lemail.ville-soissons.fr/les-programmes/

en mode jazzAvalanche de notes sur le Laonnois en prévision, les Jazz’titudes 2016 ont convié un plateau de 15 artistes qui vont célébrer pendant un mois toutes les tendances du jazz : New Orleans, blues, boogie, manouche, afro-cubain et encore bien d’autres courants. Parmi les pointures attendues on notera le retour du pianiste Ben Toury, le Ray Collins Hot Club, l’african jazz de J.B. Moundele ou encore la saxopho-niste Céline Bonacina, grande révélation féminine de ces dernières années. Cette 19e édition s’associe également à la Cie Isis pour une soirée jazz et cirque à Pargny-Filain et propose une soirée cinéma à la MAL de Laon autour du film Whiplash de Damien Chazelle.

www.jazztitudes.org

par ici les sorties !muSiQue

théâtre

céline bonacina, grande révélation féminine.

du 26 février au 26 mars - Laon et sa région

1er, 2 et 3 avril - hirson

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Pour sa 13e édition, le Festival de jazz d’Hirson ressuscite deux grandes figures du genre. Billie Holiday est ainsi au centre du spec-tacle « Neige noire », partition biographique interprétée par Samantha Lavital et Rémi Cotta tandis que Movin’ Melvin Brown rend un hom-mage tonitruant au grand Ray Charles en lui prêtant sa voix ainsi que son talent pour la comédie et la danse. Le parrain du festival Didier Lockwood a quant à lui réuni autour de lui Billy Hart, Antonio Farao et Darryl Hall pour constituer un quartet de calibre international qui promet d’envoyer du très lourd.

Salle Michel Carpentier - Hirson03 23 58 38 88

« Carnet de guerre » par la cie Nomades.

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Le Printemps des conteurs et des arts de la scène est de retour du 4 mars au 1er

avril avec un programme de 13 soirées gratuites à travers tout le département.

Pour cette 16e édition concoctée par la Bibliothèque départementale de prêt, le conteur se décline encore une fois sous bien des formes, tantôt conférencier, musicien de haut vol, amateur des belles lettres voire un tantinet poète ou même carrément humoriste.

La manifestation s’ouvre comme à l’accou-tumée au Mail de Soissons et ce sera avec Olivier Saladin dans « Ancien malade des hôpitaux de Paris » de Daniel Pennac. Elle

se clôturera à la MAL de Laon en lettres et en musique avec « Un humour de Proust » par Lambert Wil-son sur des extraits de « A la recherche du temps perdu ».

Entre deux, l’évènement sillonnera les com-munes axonaises, d’Hirson à Essômes-sur-Marne en passant par Tergnier, Sinceny ou Fère-en-Tardenois pour découvrir des artistes comme Vincent Clergironnet qui rend un tendre hommage aux héros du quo-tidien dans « Demain il fera jour ! » ou en-core, la guitare en bandoulière, l’humoriste Wally, spécialiste de la chanson courte.

De son côté, Emma la clown aborde avec pragmatisme la question existentielle de notre fin prochaine dans « Emma mort, même pas peur » alors que le conteur-philosophe Yves Cusset brouille les pistes ontologiques avec « N’être pas né ». Fred Radix quant à lui propose un improbable récital de siffleur virtuose et Flore Lefebvre des Noëttes s’attache à la figure maternelle dans « La Mate ».

www.aisne.com

Questionnement existentiel autour de la mort par emma la clown.

du 4 mars au 1er avril - aisne

18 et 20 mars - oulches-la-vallée-Foulon

conteurs en scène

© P.

Gél

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par ici les sorties !SPectacLeS

Slam de printemps

Manifestation nationale portée par le Ministère de la Culture, l’Education nationale et le Centre national du livre, le Printemps des poètes se tient cette année entre le 5 et le 20 mars. Dans l’Aisne, le Printemps des poètes arpentera le Chemin des Dames les 18 et 20 mars prochains.

Pour l’occasion, la Caverne du Dragon - Musée du Chemin des Dames (Oulches-la-Vallée-Foulon) renouvelle son partenariat avec l’association rémoise Les Ateliers Slam.com et le collège de Corbeny. En tant qu’art oratoire, le slam s’est imposé avec www.caverne-du-dragon.com

force ces dernières années dans la sphère poétique en y injectant une vision libre, ouverte et non élitiste de la poésie. Entre lecture, décla-mation et stand up, le slam repose avant tout sur le talent de l’orateur.

De janvier à mars, les Ateliers Slam.com animeront plusieurs rencontres sur le thème de la Grande Guerre au sein du collège de Corbeny. Une restitution en public de ce travail d’expression est programmée au mu-sée du Chemin des Dames le vendredi 18 mars à 15h.

Toujours dans le cadre du Printemps des Poètes, une visite théma-tique en extérieur intitulée « Penser ses maux » est organisée le di-manche 20 mars à 14h. L’occasion de porter un regard différent sur le Chemin des Dames.

Les collégiens de corbeny ont travaillé le slam sur le thème de 14-18.

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30 JANVIERSoissons  : HIT de Baptiste Tro-tignon, à 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

31 JANVIERSoissons : Concert du Cercle musi-cal de Soissons, à 15h au Mail.Rens. 03 23 74 91 39

5 FÉVRIERChauny : Hélène Ségara au cen-tre culturel à 20h30.Rens. 03 23 52 23 52

5 FÉVRIERSoissons  : Le Brussels Philhar-monic à 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

5 FÉVRIERTergnier : Axelle Red à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

12 et 13 FÉVRIERFestieux  : RecKet PloucKstocK, concerts gratuits pour soutenir le 5e Festival PloucKstocK, à la salle des fêtes. Dès 18h le 12 et dès 12h le 13.Rens. 06 03 55 12 70

18 FÉVRIER Tergnier : Dobet Gnahoré, chan-teuse, danseuse et percussion-niste ivoirienne. À 20h30 au centre culturel. Rens. 03 23 40 24 40

25 FÉVRIERSoissons : La Risonanza sous la direction de Fabio Bonizzoni. À 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

26 FÉVRIERGauchy  : Hervé Demon, concert familial. À 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

Jusqu’au 26 MARSTergnier  : Exposition du Concours National de la Résistance et de la Déportation : Résister par l’Art et la Littérature, au sens survivre et com-battre. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 24 AVRILAlaincourt  : L’Appel du large, le modélisme naval et la mer. À la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Du 15 JANV. au 18 MARSLaon  : Exposition de Jean-Marc Brunet à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

Du 26 FÉV. au 26 MARSFère-en-Tardenois  : Quand la photographie prend du relief. Au centre culturel.Rens. 03 23 82 07 84

6 MARSLaon : Salon et exposition L’Avia-tion de 14-18, maquettes. Au boulodrome de 8h à 17h.Rens. 06 51 55 47 52

Expositions

Musique

agenda

Jusqu’au 15 JANVIERBohain-en-Vermandois  : Les monstres, le retour ! À la Maison Matisse.Rens. 09 64 43 84 63

Jusqu’au 24 JANVIERAlaincourt : Frivolités et frilosité à la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Jusqu’au 30 JANVIERVervins : Les jouets d’antan, à la galerie Pierre Noël.Rens. 03 23 98 94 51

Jusqu’au 14 FÉVRIERSoissons : Stratyls de Monique Ro-zanès, ou comment l’artiste dégage d’un matériau neuf une dimension insolite. Au Musée Saint-Léger.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 14 FÉVRIERSoissons  : Exposition du FRAC Picardie autour du dessin. À l’Arsenal.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 20 FÉVRIERLaon : Le travail vu en photos par le Zoom laonnois. À la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

Jusqu’au 29 FÉVRIERVillers-Cotterêts : L’étrange Ma-rie Dumas. Au Musée Alexandre Dumas.Rens. 03 23 96 23 30

12 MARSFère-en-Tardenois  : La nuit de l’image projetée par Michel Briffo-teaux. À 20h45 au centre culturel.Rens. 03 23 82 07 84

Du 1er AVRIL au 4 JUINLaon : Exposition de Raúl Illara-mendi, traces de doigts, restes de peinture, vestiges du temps accumulé. À la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

Du 1er AVRIL au 31 DÉC.Vassogne  : Le Chemin de la Reconstruction (1919-1939). Au Musée de Vassogne.Rens. 03 23 25 97 02

Du 2 AVRIL au 29 MAITergnier  : Les Femmes dans la guerre. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 31 JANVIER à Mézières-sur-Oise, à la mairie.Du 3 au 25 FÉVRIER à Itancourt, à la médiathèque.Du 2 au 29 MARS à Alaincourt, à la médiathèque.Du 1er au 22 AVRIL à Brissay-Choigny, à la bibliothèque.

Rens. 03 23 66 73 17

Les Enfants dans la guerreExposition réalisée par Généalogie Aisne. Les enfants en zone occupée ou à proximité du front ont vécu la Première Guerre mondiale à leur manière.

10 JANVIERSoissons  : Djurdjura, Nouvel An berbère au Mail à 16h.Rens. 03 23 76 77 70

11 JANVIERTergnier  : Cheese not dead à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

17 JANVIERChâteau-Thierry : Concert Jeunes Talents - Antoine de Grolée au piano. À 17h à la chapelle de la Madeleine.Rens. 01 40 20 09 32

22 JANVIERSoissons  : Tantz! Sirba octet - Concert de poche, à 19h à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

24 JANVIERChauny : L’Orchestre de Douai à 16h au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

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9 JANVIERChauny  : La Belle au bois dor-mant par le Ballet impérial de Moscou. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

24 JANVIERSoissons  : Le Ballet de Perm à 16h au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

28 JANVIERTergnier  : T.I.N.A. ou «There Is No Alternative» par la Cie Appel d’air. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

27 FÉVRIERSoissons : Pixel, dans un univers de cirque et de hip-hop. À 20h au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

2 MARSLaon  : De quelle couleur est le vent ? À 15h à la MAL. Dès 5 ans.Rens. 03 23 22 86 86

5 MARSLaon : Vents, à 11h à la MAL. Dès 18 mois.Rens. 03 23 22 86 86

12 MARSEssômes-sur-Marne : Danses tra-ditionnelles et bal avec Narkand et Parasol. À la salle polyvalente,

14 JANVIERTergnier : Y’a d’la joie de la Cie L’Échappée. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

15 JANVIERSaint-Quentin  : L’Appel de Lon-dres. À 20h30 au Splendid.Rens. 03 22 89 20 00

23 JANVIERLaon  : Mooooooooonstres, à 11h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

26 JANVIERLaon : Réduit, Saison 2 à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

30 JANVIERChauny  : Ma Colocataire est une garce au centre culturel à 20h30.Rens. 03 23 52 23 52

stage dès 16h, bal dès 20h30.Rens. 06 81 61 25 10

21 MARSChauny : Ballet national de New Delhi à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

23 MARSGauchy : Ballet national de New Delhi à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

24 MARSTergnier  : Présence d’artistes par la Cie Hapax. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

29 MARSLaon  : Rupture, “duo pour un danseur” par Simon Abbé à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

26 FÉVRIERLaon : Jeanne Cherhal en concert à la MAL à 20h30.Rens. 03 23 22 86 86

4 MARSTergnier : L’Orchestre de Picardie autour de la période romantique. À 20h30 au centre culturel. Rens. 03 23 40 24 40

5 MARSChauny : Magic System à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

8 MARSGauchy : Entre 2 caisses, quatuor d’hommes. À 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

11 MARSGauchy  : Les aventures de Pinoc-chio, conte musical. À 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

12 MARSChauny  : L’Orchestre des Gar-diens de la paix, à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

15 MARSSoissons  : L’Orchestre de Picar-die sous la direction de Kanako Abe. À 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

19 MARSChauny  : The Rabeats, nouveau show. À 20h30 au Forum.Rens. 03 22 89 20 00

20 MARSChâteau-Thierry : Concert Jeunes Talents - Lise Charrin joue Chopin et Mozart. À 17h à la chapelle de la Madeleine.Rens. 01 40 20 09 32

23 MARSSoissons  : Les Franglaises, Mo-lière 2015. À 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

24 MARSAnizy-le-Château : Carte blanche aux solistes de l’Orchestre de Picardie à 20h30 à la salle poly-valente. Entrée gratuite.Rens. 03 23 80 18 13

agenda

Danse

aisne.com

Dix villages du Val de l’Oise s’ani-ment tour à tour le samedi et proposent une programmation musicale éclectique. A 21h tous les samedis.

Rens. 03 23 66 73 17

Festival des Bistrots

25 MARSLaon : Scènes partagées à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

25 MARSNeuilly-Saint-Front  : Les Ami-cales du 4 Mains, pianistes ama-teurs. À 19h à l’espace culturel.Rens. 03 23 71 52 62

26 MARSSaint-Quentin : Brigitte, à 20h30 au Splendid.Rens. 03 22 89 20 00

26 MARSSoissons  : Scènes partagées à 20h30 à la Cité de la Musique et de la Danse.Rens. 03 23 76 77 70

29 MARSChauny  : Ménilmontant, music hall. À 15h au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

31 MARSLaon : Cour commune de Jhonel, poète-slameur. À 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

1er AVRILLaon : Un Humour de Proust, voir p. 35.Rens. 03 23 22 86 86

1er AVRILSoissons : Les Wampas à 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

Du 2 AVRIL au 28 MAIRibemont et environs

Théâtre

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l'Aisne n° 211 - hiver 2016 38

agenda

Conférence - livre - conte

Permanences généalogie aisne

Essigny-le-Grand  : tous les vendredis de 17h30 à 19h, au local de l’association.

Saint-Quentin : les 12 janvier, 9 février et 8 mars, de 14h30 à 17h aux Archives municipales.

Ressons-le-Long  : les 21 janvier, 18 février et 17 mars, de 14h30 à 17h à la salle multifonctions.

Rens. 03 23 08 18 70

Cirque -Arts de la rue - Marionnettes

27 JANVIERLaon : Gare aux mots  ! à 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

30 JANVIERLa Ferté-Chevresis : La Ballade des Planches. À 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 66 73 17

31 JANVIER Laon  : Anthony Kavanagh à la MAL à 16h.Rens. 03 23 22 86 86

4 FÉVRIERSoissons  : Le Jeu de l’amour et du hasard. Au Mail à 20h30.Rens. 03 23 76 77 70

5 FÉVRIERRozoy-sur-Serre  : Les Mythopho-nies, spectacle théâtral et musical tout public par la Cie La Bigarrure. À 20h à la salle des fêtes.Rens. 03 23 58 33 09

20 FÉVRIERMoÿ-de-l’Aisne  : Métallos et dé-graisseurs par le Théâtre à cou-lisses. Au centre social à 20h30.Rens. 03 23 66 73 17

20 FÉVRIERSoissons : Bled Runner de Moha-med Fellag. À 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

20 et 21 FÉVRIERSissonne  : Sexe et jalousie par Mandy Comédie. À 17h le 20 et à 20h30 le 21 à la salle des fêtes.Rens. 06 04 13 89 33

23 FÉVRIERLaon  : L’Illusion comique à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

24 et 26 FÉVRIERSaint-Quentin  : La Petite Mar-chande d’histoires vraies, d’après trois contes d’Andersen, par la Cie L’Échappée. Au centre social Europe, le 24 à 10h et 19h30, le 26 à 14h15 et 20h30.Rens. 03 23 62 36 77

26 FÉVRIERLe Nouvion-en-Thiérache : Éloge de la bière à 20h30 à la salle poly-valente.Rens. 03 23 97 21 70

27 FÉVRIERChauny : Ma Belle-Mère, mon ex

et moi, avec Franck Lebœuf. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 52 23 52

5 et 6 MARSRozoy-sur-Serre : Sexe et jalou-sie. À 20h30 le 5 et à 14h30 le 6, à la salle des fêtes.Rens. 06 04 13 89 33

8 MARSLaon  : Italie-Brésil 3 à 2, à 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

11 MARSSoissons : Promenade de santé, de Nicolas Bedos. À 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

12 MARSLe Nouvion-en-Thiérache  : Mon Thé ou Tes Cendres par le Petit Théâtre d’Origny. À 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 97 21 70

12 MARSVervins  : Les Mythophonies, à 15h au Piccoli Piccolo. Rens. 03 23 61 33 28

17 MARSGauchy  : Sur la corde raide, à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

18 MARSSoissons : Chère Éléna, à 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

19 MARSSissy  : Réduit par la Comédie de Picardie. À 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 66 73 17

23 MARSChâteau-Thierry : La Petite Mar-chande d’histoires vraies de la Cie L’Échappée. À 19h au lycée

26 JANVIERSaint-Quentin : Tänk On, entre cirque et magie. Dès 8 ans. À 19h30 au Splendid.Rens. 03 23 62 36 77

20 FÉVRIERPargny-Filain : Soirée d’Isis, à 20h30 sous chapiteau.Rens. 03 23 21 59 72

6 MARSPargny-Filain : Cirque et Jazz, à 15h sous chapiteau. Voir p.34.Rens. 03 23 21 59 72

6 AVRILSoissons : Échoa de la Cie Arcosm. À 15h au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

8 AVRILLe Nouvion-en-Thiérache : Les Teeweepapiers, peuple de papier. À 20h30 à la médiathèque.Rens. 03 23 97 21 70

Jean de La Fontaine.Rens. 03 23 62 19 58

24 MARSLaon : Jouez, Monsieur Molière ! à 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

29 MARSSoissons : Marie Tudor avec Cris-tiana Reali. À 20h30 au Mail. Rens. 03 23 76 77 70

30 MARSGauchy  : Les Costumes trop grands, à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

2 AVRILGauchy  : Première Consultation, à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 00

2 et 3 AVRILSaint-Erme-Outre-et-Ramecourt  : Sexe et jalousie. À 20h30 le 2 et 14h30 le 3, à la salle des fêtes.Rens. 06 04 13 89 33

8 AVRILTergnier  : Le professeur Rollin se rebiffe par François Rollin. À 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

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min

Toul

ors

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l'Aisne n° 211 - hiver 2016 39

agenda

Sport

Patrimoine Sorties nature

26 MARSMerlieux-et-Fouquerolles  : Les poissons au Centre des eaux douces. À 10h.Réserv. 03 23 80 32 20

1er AVRILMézières-sur-Oise  : Découverte des rapaces nocturnes à 21h.Réserv. 06 15 42 01 72

1er AVRILMoÿ-de-l’Aisne  : Les oiseaux de la nuit, à 21h.Réserv. 03 23 23 87 81

2 AVRILArchon  : Les oiseaux chanteurs du bocage. À 9h30.Réserv. 03 23 98 02 71

2 AVRILBarenton-Bugny : Balade senso-rielle à 10h.Réserv. 03 23 23 30 89

2 AVRILFère-en-Tardenois : Entretien de la lande sèche. À 9h30. Rens. 03 22 89 84 14

2 AVRILVillers-Cotterêts  : Mon herbier cotterézien, à 15h.Réserv. 03 23 96 55 10

3 AVRILMonampteuil : Chasse aux œufs de Pâques à Axo’plage à 15h30.Rens. 03 23 80 92 41

6 AVRILVersigny  : Crapauds et gre-nouilles, sortie jeune public. À 15h.Réserv. 03 23 80 32 20

30 JANVIERNeuville-sur-Ailette  : Les Oi-seaux du Lac de l’Ailette, à 10h.Réserv. 03 23 23 87 81

13 FÉVRIERBarenton-Bugny : L’Avifaune des bassins de Cohayon, à 10h.Réserv. 03 23 23 30 89

20 FÉVRIERMerlieux-et-Fouquerolles  : «  À quel arbre appartient ce bour-geon ? », à 10h.Réserv. 03 23 80 32 20

21 FÉVRIERMézières-sur-Oise  : Découverte de l’avifaune migratoire à 9h30.Réserv. 03 23 66 73 17

21 FÉVRIERMoÿ-de-l’Aisne  : Les oiseaux de la Vallée de l’Oise, à 10h.Réserv. 06 15 42 01 72

27 FÉVRIERCessières : Le petit coteau et ses broussailles. À 9h30.Réserv. 03 22 89 84 14

12 MARSBarenton-Bugny  : Création Na-ture. À 10h.Réserv. 03 23 23 30 89

25 MARSNeuville-sur-Ailette  : Les ra-paces nocturnes. À 21h.Réserv. 03 23 23 87 81

16 JANVIERSaint-Quentin  : Championnat de France de tennis de table Mes-sieurs. À 16h au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

2 FÉVRIERSaint-Quentin  : Championnat de France féminin de tennis de table pro A. À 19h15 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

13 FÉVRIERSaint-Quentin : Championnat de France de tennis de table Mes-sieurs. À 16h45 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

28 FÉVRIERMons-en-Laonnois  : Randon-née de la chandeleur : VTT, VTC, marche et footing. 12, 15, 30 et 40 km. Dès 7h30.Rens. 07 82 34 40 77

12 MARSSaint-Quentin : Championnat de France de tennis de table Mes-sieurs. À 16h45 au palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

13 MARSSaint-Quentin : Courses « Fabien Camus », semi-marathon le ma-tin et 10 km l’après-midi. De 10h à 17h. À l’auberge de jeunesse.Rens. 06 66 71 07 92

13 MARSVorges : Une journée pour Curie : randonnées pour tous, marche, cyclo et VTT. Dès 7h.Rens. 07 82 34 40 77

15 MARSSaint-Quentin  : Championnat de France féminin de tennis de table pro A. Au palais des sports à 19h15.Rens. 03 23 62 66 05

27 MARSGuise  : Tir à l’arc en parcours nature. De 9h à 17h au château fort de Guise.Rens. 06 10 36 43 69

2 et 3 AVRILSaint-Michel : Course d’orienta-tion. A partir de 13h le samedi et à partir de 9h30 le dimanche.Rens. 06 62 64 95 46

9 et 23 JANVIER, 13 et 27 FÉVRIER, 26 MARSCœuvres-et-Valsery  : Visite de l’abbaye de Valsery. De 10h à 12h et 14h à 17h.Rens. 06 30 96 31 23

10 FÉVRIERVillers-Cotterêts : Sur les traces de Jean de Longueval à 15h.Réserv. 03 23 96 55 10

17 FÉVRIEREssômes-sur-Marne : Visite gui-dée “L’abbatiale d’Essômes-sur-Marne” à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

24 FÉVRIERChâteau-Thierry  : Visite guidée “Château Médiéval de Château-Thierry” à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

2 MARSChâteau-Thierry  : Visite guidée “Château-Thierry Tourisme” à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

19 et 20 MARSSaint-Gobain  : La Manufacture royale de Saint-Gobain, exposi-tion de 10h à 18h et visites gui-dées à 14h et 16h. À la chapelle.Rens. 06 81 43 16 56

2 AVRILFère-en-Tardenois  : Visite gui-dée “Le Château de Fère-en-Tardenois”, à 15h.Réserv. 03 23 83 51 14

12 MARSTergnier : Conférence sur la Ruhr à 16h au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

26 MARSNeuilly-Saint-Front  : Contes et Musiques, exposition des en-fants. Ateliers autour de la lec-ture, de l’écriture autour du livre et de la musique, contes pour les tout-petits. De 10h à 12h et de 14h à 18h à l’espace culturel.Rens. 03 23 71 52 62

aisne.com

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