L'Aisne 203 (juillet/août)

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www.aisne.com Le magazine de notre Département l’Aisne N° 203 Juillet/Août 2014 18-19 - pratique Sur la route du Tour de France 10-11 - à l'affiche La campagne économique axonaise 12 - l'événement Festival "Un été dans l’Aisne" 24 grand format Acteurs du tourisme

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Le magazine de notre Départementl’AisneN° 203

Juillet/Août 2014

18-19 - pratiqueSur la route du Tour de France

10-11 - à l'afficheLa campagne économique axonaise

12 - l'événementFestival "Un été dans l’Aisne"

24 grand format Acteurs du tourisme

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sommaire

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014 2

13 expression 14-15 l'interview 16-19 pratique 20-23 l’Aisne que j’aime

Le magazinedu Conseil généralde l’Aisne n° 203Juillet/Août 2014250 000 exemplaires

Conseil général de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon CedexSecrétariatAnnie BEAUVILLAIN03 23 24 86 99Fax 03 23 24 62 [email protected]

Directeursde la publicationYves DAUDIGNYPhilippe MIGNOTResponsable communicationPascale CARTEGNIERédactrice en chefLaure MICHAUXRédactionPascale CARTEGNIESabine ISRAEL Laure MICHAUXCéline VAN COPPENOLLEYves COURAUD François-Xavier DESSIRIERPhotosFrançois-Xavier DESSIRIERCréation graphique Laurence MOUTARDEMise en pageChristian JOMARDService communication Conseil général de l’Aisne

ImprimerieROTO AISNE GauchyDistribution LA POSTE

4-5 en bref 6-9 reportages 10-11 à l’affiche 12 événement

24-29 grand format 30-31 histoire 32-35 par ici les sorties ! 36-39 agenda 40 focus

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4030

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édito

aucuns pourraient estimer que consacrer le dossier de ce maga-zine estival aux acteurs du tourisme

axonais relève d’un phénomène météoro-logique. Quelques chiffres suffisent à illus-trer l’opportunité d’un tel dossier. Depuis dix ans, la croissance moyenne de l’emploi dans le secteur du tourisme est de l’ordre de 27 000 emplois par an en France. L’Aisne, avec 5 000 emplois directement liés au tou-risme, concentre près de 23% des emplois touristiques de Picardie. Par ailleurs, les em-plois de ce secteur ne sont pas susceptibles d’être dé-localisés, puisqu’ils sont étroitement liés à la présence des touristes sur un territoire. Certes, l’ouverture du Center Parcs du Domaine de l’Ailette a contribué très fortement à l’essor touristique de notre département, mais d’autres facteurs ont également permis cette progression. Parmi ceux-ci, la proximité de l’Aisne avec un bassin de population urbaine d’environ 20 millions d’habitants, Ile de France incluse, la qualité de son environnement naturel, architectural…

Mais le premier de ces facteurs, c’est sans doute d’avoir un jour imaginé que ce territoire, sans l’attrac-tivité de la mer ou de la montagne, au climat parfois peu clément, pouvait devenir une véritable destina-tion touristique. A condition, bien évidemment, de s’appuyer sur une véritable stratégie de développe-ment territorial : mise en valeur des sites touristiques liés à l’histoire de l’Aisne, tels le Familistère Godin, le Chemin des Dames, le Château de Coucy ; accompa-gnement à l’amélioration ou la création des structures d’hébergement et de restauration ; travail sur l’accueil des touristes, formations à l’anglais, professionnalisa-tion des offices de tourisme, mise en œuvre de com-munications susceptibles d’attirer les cibles préalable-ment définies…

Une œuvre de longue haleine qui porte aujourd’hui ses fruits : ils sont de plus en plus nombreux, dans tout le territoire axonais, à franchir le pas, restaurer une bâtisse, une ferme pour la transformer en gîte, en chambres d’hôtes… Ce magazine en présente quelques exemples récents, et très encourageants lorsque l’on sait que ce secteur de l’activité touristique a vocation à se développer encore dans l’Aisne. Je vous en souhaite une très agréable lecture.

Yves DAUDIGNYSénateur de l’AisnePrésidentdu Conseil général

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13 expression 14-15 l'interview 16-19 pratique 20-23 l’Aisne que j’aime

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Outil d’information sur les condi-tions de circulation sur les routes départementales, l’Info-routes est une rubrique du site du Conseil général : www.aisne.com. Elle se constitue d’une cartographie des routes régulièrement mise à jour et affichant tous les événe-ments (travaux, déviations, acci-dents, inondations …) ainsi que l’état du trafic (circulation déli-cate, difficile, impossible…).

En 2014, cet espace d’informa-tion a été remis à jour : plus fonc-tionnel, il est accessible depuis les ordinateurs ainsi que les ta-blettes et téléphones portables. Les usagers peuvent choisir des fonds de carte différents et utili-ser le zoom pour afficher les rues par exemple. Enfin, possibilité est donnée de partager ces informa-tions routières sur les réseaux sociaux.

Pour accéder directement à l’In-fo-routes vous pouvez flasher ce code avec votre mobile :

à DécoUvrIr

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en bref

L’ImAGe

Le 12 avril le SQBB (Saint-Quentin Basket-ball) recevait le Lille métropole Basket.

Parrainée par le conseil général, cette soiréefut l’occasion d’inviter 500 enfants des clubsde basket de l’Aisne à assister au match et

aux animations de l’inter-temps.

La première Maison d’Assistantes Ma-ternelles (MAM) axonaise a ouvert à

Tugny-et-Pont. Plutôt que de travailler à domicile, 3 assistantes ma-ternelles louent l’ancienne école et mutualisent leurs moyens (mobi-liers, jeux…). Les nounous conservent leur agrément et le nombre d’enfants accueillis reste le même. Les avantages sont nombreux : souplesse d’horaires, partages d’expériences, multiplication des activités… Ce projet est notamment soutenu par les services de PMI du Conseil général, la CAF, la MSA, la Communauté de communes, la commune, la fondation Crédit Agricole Nord Est et trois entreprises privées… Une première qui pourrait bientôt faire des petits [email protected]

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L’Info-routesfait peau neuve

?Le saviez-vous

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La base de loisirs Axo’plage, située au bord du lac de Monampteuil, passe aux horaires d’été ! En juillet et août, le parc sera accessible de 10h à 20h et ferme-ra ses portes à 22h. La baignade sera autorisée tous les jours de 11h à 19h. En plus de la grande plage de sable, les visiteurs pourront profiter des aires de

jeux, du belvédère, de terrains multi-sports, parcours de santé, sans oublier les aires de pique-nique, espaces de barbecue et la petite restauration !

Entrée : adultes et + 15 ans 4 € ; 5-14 ans 2 € ; - de 5 ans gratuit.

D’un pont…Les travaux du pont de Condren se sont achevés et ont été officiellement inaugurés. L’ancien pont, franchis-sant le canal de Saint-Quentin, datait de 1947 et présentait une structure de type poutres métalliques. Affaibli par la corrosion, l’ouvrage a été dé-truit et la circulation de la D53 a été entièrement déviée. Des fondations profondes et de nouveaux appuis ont été mis en place. La pose du nouveau tablier métallique a eu lieu en août 2013. Les travaux débutés en mars 2013 ont pris fin en décembre. Coût de l’opération : 1,6 ME financés par le Conseil général et la Région.

…à l’autreInauguration également à Guny, où le pont franchissant le canal de l’Oise à l’Aisne a été reconstruit sur la D934. L’ancien pont en béton armé était af-faibli par la corrosion et des problèmes d’étanchéité. La circulation a été déviée pour permettre les travaux de déconstruction, avant la réalisation de fondations profondes et de nouveaux appuis. La nouvelle ossature métal-lique a été installée, puis la dalle de béton armé. Au total 1,17 ME ont été investis par le Département et la Ré-gion pour ce nouveau pont à poutres latérales métalliques. La circulation a été rétablie en janvier.

Attention, déviations !

NotA BeNe

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en bref

www.axoplage.fr

L’INfo

403 865Le chIffre

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Se baigner à Axo’plage

Suite à la mise à deux fois deux voies de la RN2 par l’Etat, un échangeur sera créé entre la N2 et la D2 sur les territoires des communes de Mont- gobert, Fleury et Puiseux-en-Retz, sous maîtrise d’ouvrage du Conseil général. En forme de losange, l’échangeur sera composé de 4 bretelles d’entrées et de sorties desservies par deux ronds-points. Objectif : sécu-riser les échanges entre la N2 et la D2 mais aussi les traversées piétons, cycles et cavaliers des itinéraires de randonnée existants.

Les travaux débuteront en juillet. La D2 de part et d’autre de la N2 sera fermée pendant toute la durée du chantier. Des itinéraires de déviation seront mis en place par Saint-Pierre-Aigle pour rejoindre Montgobert et par le carrefour des Vertes Feuilles (RD17) pour rallier Longpont. Sur la RN2, la circulation dans le sens Paris-Soissons sera basculée de l’autre côté durant 10 mois. Durant la seconde phase du chantier le bascule-ment s’opérera dans le sens Soissons-Paris durant 8 mois. L’opération sera financée par le Conseil général et la Région (3,5 ME chacun).

C’est le nombre de visiteurs uniques réperto-riés sur le site internet des Archives départe-mentales de l’Aisne en 2013, ce qui fait de ce site http://archives.aisne.fr/ le plus visité parmi les sites d’archives départementales de France. L’Aisne se classe au second rang en termes de visites : 2 676 082 en 2013. Au total, 43 067 523 pages ont été consultées… Un réel engouement du grand public !

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Saint-Gobain

reportages

A Saint-Gobain, la coopérative Gink’oop a ouvert un commercede proximité 100% bio privilégiant l’équitable et les labels d’agriculture biologique les plus stricts.

L’image d’Alain Pierret et de son fils Arnaud a été placardée dans les grandes villes de france.

rayons bio

toute la différence

“Dès le début de la coopérative, le projet d’une épicerie bio était dans les tuyaux” rappelle Yvain Brochot, membre fondateur de Gink’oop. L’Epi-cerie de Voas (nom celtique de la forêt de Saint-Gobain) est la 3e activité lancée par cette coopé-rative après la location de toilettes sèches et le fournil de “l’arbre à pain” à Chaillevois.

Installée dans l’ancienne maison de la presse, l’épicerie a été refaite à neuf : enduits à la chaux, éclairage à base de leds... “Il s’agit d’être cohé-rent sur l’ensemble des activités. L’énergie vient d’un fournisseur d’électricité verte et la banque est coopérative.”

50% des produits proviennent directement des producteurs. Pour les fruits et légumes, la coo-pérative travaille avec des maraîchers locaux comme la Ferme de Moyembrie, idem pour les

“C’est complètement dingue !” Alain Pierret n’en revient pas : une simple vidéo du duo musical “Tiot Linlin”, qu’il forme avec son fils trisomique Arnaud, les a propulsés sur les murs du pays grâce à l’association “La différence est une chance” qui depuis 3 ans travaille à vaincre les préju-gés sur la trisomie. Ils font partie des 11 familles contac-tées par l’organisation pour sa campagne de mars 2014.

“Arnaud a 43 ans aujourd’hui, il avait 20 ans quand il m’a posé deux questions” se souvient Alain Pierret. “Papa, c’est quoi un handicapé trisomique ? Et comment je vais vivre plus tard ?” De ce jour, Alain décide d’être aux côtés de son fils dans toutes ses expériences. Arnaud s’épa-nouit au milieu des chevaux en tant que palefrenier, puis devient artiste verrier et enfin musicien lorsqu’ils déci-dent de former ce duo rock-blues, Alain à la guitare et au chant, Arnaud au djembé. “Il sait faire plein de choses, il ne cesse de me surprendre !”

produits laitiers, le beurre vient par exemple de Pont-Saint-Mard. Même chose pour les viandes et salaisons. “Nous travaillons avec un paysan boucher-charcutier de la Meuse qui va loin dans la démarche : il élève, abat et transforme sur place !” explique Yvain.

Le vrac et la coupe sont privilégiés pour minimiser les emballages, la majorité des produits est label-lisée “Nature et Progrès” ou autres certifications biologiques, voire biodynamiques, avec lesquelles les possibilités de dérives sont exclues. “Nous veillons aussi à avoir des marges raisonnables. Il est logique que le bio soit un peu plus cher, mais pas trop. Les Gobanais sont contents d’avoir un nouveau commerce de proximité, en fait en ve-nant chez nous ils passent au bio sans même s’en rendre compte.”

www.ginkoop.coop

www.ladifferenceestunechance.com

Un commerce de proximité responsable et solidaire.

Une campagne pour vaincre les préjugés sur la trisomie.

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Bohain-en-Vermandois

Créée en 1951 par Pierre Dutoit, l’entreprise est à l’origine tournée vers la fabrication de madeleines et autres biscuits sucrés fournis aux épiceries de la région. C’est en 1970 que la Biscuiterie Dutoit débute la fabrication des “fonds-à-garnir” en pâte feuilletée destinés aux charcutiers et traiteurs du nord et l’ouest de la France. En 1987, l’affaire est revendue à une boulangerie industrielle saint-quentinoise et quitte le centre de Bohain en 2000 pour la périphérie de la ville (zone d’activités du Moulin Mayeux).

En 2006, Emmanuel Daumy, reprend la Biscui-terie et mise sur l’innovation : “Dutoit était une entreprise saine mais vieillissante. Nous avons modifié tous les process de fabrication, optimisé la qualité et revu le positionnement. Notre ambi-tion était de devenir la référence en développe-ment et en production de prêts-à-garnir pour les professionnels des métiers de bouche et de nous positionner sur le haut de gamme.” Défi relevé puisque l’entreprise est passée de 800 000 E de chiffre d’affaires en 2006 à 2 millions en 2013 et de 11 employés à 23 aujourd’hui.

Pour sortir 6 millions de minis-fonds de ses ate-liers en une année et honorer la demande spéci-fique de chacun de ses clients, la société adapte en permanence sa technologie et la formulation des pâtes, tout en proposant régu-lièrement des nouveautés dans le respect de la fabrication artisanale. “Nous restons dans un produit mai-son mais avec des méthodes profes-sionnelles et optimisées.” Certaines commandes sont des produits déve-loppés en exclusivité, avec cahier des charges strict et confidentialité maxi-male. Pour s’aider dans la gestion de la production, Emmanuel Daumy a également investi dans des logi-ciels informatiques pour le suivi des chaînes. Il voit ainsi en temps réel les problèmes à résoudre, évite l’accu-mulation de retard et maintient une régularité fonctionnelle et gustative des produits.

Trois gammes représentent la ma-jeure partie des commandes pas-

La Biscuiterie Dutoit est spécialisée dans la fabrication de prêts-à-garnir à destination de la filière des métiers de bouche. L’entreprise a fait le pari de l’innovation en 2006 et a doublé sa production en trois ans.

Biscuiterie Dutoit :le pari de l’innovation

reportages

Dutoit s’est imposée comme la référence des prêts-à-garnir pour les professionnels des métiers de bouche.

sées par les traiteurs, charcutiers et grossistes du nord ouest de la France et de la Belgique : les pâtes feuilletées (bouchées à la reine, croûtes, minis-bouchées…), les pâtes brisées (minis-fonds de tartes) et les minis-fonds techniques festifs (minis-tartelettes sous toutes les formes : coques, cuillères…). Les fonds sucrés (5% du CA) sont en développement. Les produits Dutoit sont également commercialisés dans les grandes et moyennes surfaces sous la marque “les écrins gourmands” (des fonds-à-garnir). Le biscuit Picard le P’tio Crac’lin est quant à lui disponible dans les boutiques de produits du terroir.

En 2012, la société s’est étendue à 1000 m2 de bâti, avec deux tiers de surface dédiés à la pro-duction et un tiers au stockage. Emmanuel Daumy prévoit prochainement une seconde extension : “nous voudrions doubler la surface et la produc-tion. Il faut avoir une taille suffisamment impor-tante pour étoffer, structurer et parer à la frilosité du client”. Avec les nouveaux locaux et l’objectif du chef d’entreprise de “maintenir une croissance solide et maîtrisée” la Biscuiterie Dutoit vise la barre des 3 ME de chiffre d’affaires en 2016 et prévoit de se placer sur les marchés allemands et anglais.

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Tergnier

Saint-Quentin

reportages

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Accordeur etréparateur depiano installé

récemmentà tergnier,

roger Benjamin travaille pour les

plus grands, de claude Bolling à Pascal obispo.

enseignante reconvertie dans la littérature jeunesse, la Saint-Quentinoise Géraldinecollet est l’auteure d’une qua-rantaine d’ouvrages traduits en plusieurs langues.

Je vous l’accorde

Ça va faire des histoires

A l’école de musique de Pondichéry, ville natale de Roger Benjamin, le technicien anglais venait une fois par an accorder les pianos. “Je restais toute la journée avec lui, ça me passionnait !” se souvient-il. Arrivé en France en 1982, il travaille d’abord dans le secteur des dépositaires de presse. “Je voulais changer de métier et mon amie travaillait à l’ANPE. Elle a sorti des tonnes de dossiers, le premier que j’ai ouvert, c’était “accordeur-répara-teur de piano” ! J’ai dit : ok, je veux faire ça.”

Il se forme à l’Institut français de facture instru-mentale à Alès, puis chez Pleyel et part à Atlanta pour se familiariser avec les pianos américains. De retour en France il travaille à Paris puis Com-piègne et commence à se faire un nom mettant ses oreilles au service de Vincent Delerm, Oli-via Ruiz, Emily Loizeau ou encore Raphaël San-chez, pianiste de Charles Aznavour, qui le recom-mandera ensuite à Pas-cal Obispo.

“A Tergnier je suis proche de la région parisienne et beaucoup de choses se développent locale-ment. Je travaille notam-ment avec les conserva-

Depuis 2012, Géraldine se consacreà temps plein à l’écriture.

roger Benjamin est appréciédes plus grands pianistes.

www.accordeur.eu

http://geraldinecollet.unblog.fr

toires de Saint-Quentin, Soissons, Noyon et bien sûr Tergnier.” Ses talents sont mis à contribution pour la préparation avant concert et pour la main-tenance régulière, sachant qu’il faut équilibrer un piano en moyenne une fois par an. “Nous sommes aussi là pour le conseil et l’expertise mais les gens ne pensent pas à consulter un accordeur-ré-parateur avant d’acheter un instrument” déplore-t-il. “Trop souvent on m’appelle pour un piano acheté d’occasion et je ne peux rien faire, parce que la table d’harmonie est fendue par exemple. La restauration revient alors plus chère que le prix d’achat du piano ! A chaque fois c’est un déchire-ment car même d’occasion un piano est un inves-tissement.”

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Installé près de Château-Thierry depuis plus de 20 ans, Pierre Bensusan est un artiste internatio-nal peu connu dans son propre pays ! Chanteur et guitariste hors norme, adulé chez les Anglo-Saxons, il signe cette année “Encore” : 3 heures de live réunissant des enregistrements depuis ses débuts, dont 11 morceaux inédits. “Les plus vieux enregistrements ont été réalisés par la Radio Suisse Romande en 75. J’avais 17 ans et j’accom-pagnais Bill Keith à la mandoline bluegrass. Mon 1er album est sorti juste après et a reçu le prix du festival de Montreux qui proposait à l’époque 3 jours de folk. Je partageais la scène avec Gordon Ligthfoot et Mimi Farina, la sœur de Joan Baez.”

Première tournée aux USA en 1979 et s’ensui-vront 40 ans de route, de rencontres, de partage et de scènes mythiques telles l’Irridium Jazz Club sur Broadway où l’ingé-son lui dira : “Considère ce club comme ta maison, tu es ici chez toi.” Pierre Bensusan est un artiste pour qui la scène est pri-mordiale. “C’est là que ça se passe ! Le concert entraîne tout le reste, c’est ce moment de par-tage qui fait que les gens veulent ensuite avoir le

Le dernier album de Pierre Bensusan

revient sur40 ans

de “live”.

Dans les cordes

reportages

Château-Thierry

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Pierre Bensusan, virtuose de la guitare, réside dans le sud de l’Aisne.

disque ou la partition de tel ou tel morceau.”

Guitariste autodidacte, il est le maître incontesté du DADGAD, un accordage atypique de l’instru-ment qu’il a adopté dès ses débuts profession-nels. Mais si sa virtuosité a presque de quoi faire peur, sa musique, elle, s’adresse à tout le monde et a de multiples inspirations. “J’écoutais beau-coup de classique étant jeune, et du blues, jazz, ragtime… Ry Cooder m’a par exemple marqué par sa démarche, c’est un explorateur des musiques américaines.”

La tournée accompagnant son nouvel album est passée par Brasles en mars. Ce fut l’occasion pour le guitariste d’y organiser le 1er Salon de la Lutherie. “Mon ami Georges Lowden était l’invité d’honneur ! C’était un superbe événement, j’es-père sincèrement qu’il va devenir un rendez-vous annuel.”

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Ça va faire des histoires“Mon livre “Le fil rouge” est en lice pour le prix des Incorruptibles, du coup je suis invitée à rencontrer des jeunes lecteurs un peu partout, là, je pars à Marseille !” Géraldine Collet a quitté l’ensei-gnement en 2012 pour se consacrer pleinement à son activité d’auteure. Comment est-ce venu ? “J’inventais des histoires pour mes filles (8 et 12 ans aujourd’hui), j’en ai couché une sur le pa-pier et je l’ai envoyée à différents éditeurs. Le livre est sorti en 2008 et aujourd’hui il est traduit en chinois ! D’autres ont été traduits en coréen, le marché asiatique est friand de littérature jeunesse made in France.”

P’tit Glénat, Philomèle, Les 400 coups ou l’Elan Vert, Géraldine Collet travaille avec plusieurs maisons d’édition et autant d’illus-trateurs différents. “Avec les illustrateurs, tout se fait par inter-net. On finit généralement par se rencontrer en vrai, mais pas toujours.” Récemment, l’histoire d’ “Une mamie en or” illustrée

www.pierrebensusan.com

aisne.com +Retrouvez l’interview complète de Pierre Bensusan surwww.aisne.com

par Qin Leng, a été sélectionnée chez Hatier comme méthode de lecture en classe de CP. “Le travail est très cadré par l’inspection académique, certains mots sont imposés par exemple. Mais c’est un 1er tirage à 40 000 exemplaires au lieu des 3 à 5 000 exem-plaires habituels.”

Son prochain ouvrage à paraître chez Philomèle, “Les graines magiques de Matisse”, évoque la graineterie qui fut la maison d’enfance d’Henri Matisse à Bohain-en-Vermandois. C’est le Saint-Quentinois Serge Dutfoy qui signe les illustrations. Côté technique, Géraldine est très claire : “il n’y a pas de recette mi-racle. Une bonne histoire c’est celle qui sera relue, celle qui va plaire aussi aux parents, celle qu’on va vouloir “lire ensemble”. On dit que les enfants ne lisent pas assez, mais c’est aux adultes de leur donner envie de lire.”

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à l'affiche

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Avec l’album “De la boue sous le ciel” françois Guernier chante des poèmes écrits pendant la Première Guerre mon-diale.

Un album centenaire

"L’Aisne, it’s openfor business"

reparten campagne

A l’origine, “De la boue sous le ciel” est le nom d’un recueil de poésies de Paul Verlet, mort en 1915 au combat. Aujourd’hui c’est également le nom du dernier album de François Guernier, chanteur axonais dési-reux de “faire revivre des auteurs d’il y a un siècle avec de la musique actuelle. Attention, précise François amusé, il ne s’agit pas de reconsti-tution, je ne serai pas en costume et j’aurai bien ma guitare électrique !” Il a retrouvé tous ces poèmes dans “l’anthologie des écrivains morts à la guerre” et a décidé de les mettre en musique.

La majorité des textes de chansons (sauf la Chanson de Craonne) a été écrite par des soldats qui étaient auteurs de métier quand ils se sont engagés dans le conflit. Trois des chansons sont des poèmes écrits par des femmes : “La jeune infirmière” de Claire Virenque, “Obsèques” de Marie-Louise Dromart et “Ce que les femmes ont souffert” de Cécile Périn. Car cet album, c’est le quotidien du front mais aussi celui de ceux et celles qui attendaient le retour d’un fils, d’un frère, d’un mari, d’un ami. Ce sont les jours et les nuits des soldats dans les tranchées, leurs blessures, leurs doutes, leurs peurs et aussi la réalité sociale comme avec la chanson “Qui qu’a des poux” rappelant la persistance des caté-gories sociales même sur le front. Il y a aussi les chansons d’amour “La photographie”, “L’ogresse”, ou encore “A un embusqué” qui évoque ceux qui ne se sont pas engagés.

François Guernier qui se garde bien d’être historien “je ne suis qu’un chanteur qui porte les mots de ces auteurs” est accompagné pour cet album aux accents folk de Rémi Gadret à la contrebasse et à la guitare et de Caroline Varlet à l’accordéon et à la voix. Un concert à découvrir chaque dimanche cet été sur le Chemin des Dames.

es trois chambres consulaires, l’Agence de développement, l’ADRT et le Conseil général de l’Aisne ont conçu ensemble une nouvelle campagne d’in-sertion presse pour valoriser les atouts du département de l’Aisne auprès des

entreprises.

Cette campagne illustre la volonté du territoire axonais d’affirmer son identité, sa personnalité et ses valeurs. Elle vise à accroître la notoriété de l’Aisne auprès des décideurs, dirigeants d’entreprise et cadres supérieurs, pour qu’à l’heure du choix d’un site d’implantation, ou de la recherche d’une entreprise à reprendre, l’Aisne s’impose comme une destination économique potentielle.

www.francoisguernier.com

rDv cet été sur le chemin des Dames pour des concerts live.

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

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à l'affiche

Vice-championne de France en 2014, six fois championne de France Jeune, demi-finaliste aux championnats d’Europe Jeune en 2008, plusieurs fois qualifiée pour les sélections aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques, Aurore, licenciée au TTSQ (tennis de table Saint-Quentin) affiche un palmarès impressionnant à seu-lement 22 ans.

Son ascension sportive a été fulgurante. Originaire de Brouchy (Somme), elle in-tègre à 10 ans le Pôle Espoir d’Amiens et à 14 ans elle rejoint le Pôle France à Nancy. Ce parcours l’a fait grandir d’un coup : “vivre loin de ses parents, c’est mûrir plus vite que les enfants de son âge, on doit

Aurore Dessaint a commencé à taper la balle presque par hasard. A 7 ans,

elle débute le tennis de table au club de muille-villette (Somme) où sa grande

sœur est déjà licenciée et puis…

Auroreau service

organiser sa semaine, gérer ses devoirs sans personne pour vous surveiller”. Ses parents l’ont soutenue dans son parcours sportif, avec une seule exigence : qu’elle continue et réussisse ses études. Et Au-rore a tenu bon, elle est aujourd’hui en 1re année de Master en psychologie (études qu’elle suit à distance) et espère devenir psychologue.

La jeune fille connaît bien la réalité des sportifs après leur carrière : “avoir un ave-nir professionnel est important quand on est sportif, surtout pour les femmes qui veulent des enfants et devront freiner leur progression, quand la compétition sera terminée, j’aurai un métier que j’ai choisi.”

La jeune licenciée saint-quentinoise évolue en Pro A.Saint-Quentin

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Actuellement, elle vit à Nantes où les clubs de tennis de table sont bien représentés et les nombreux licenciés sont autant de partenaires d’entraînement pour Aurore. Elle reste toutefois licenciée au TTSQ de Saint-Quentin, où elle joue depuis l’âge de 15 ans, date de son entrée en Pro B. En contrat professionnel avec ce club, elle est maintenant en Pro A.

Jusqu’à ses 20 ans, la jeune fille jouait en international et l’a quitté pour mieux y re-venir ensuite : “je me consacre à fond aux entraînements pour passer à un niveau su-périeur en international et avoir de bonnes chances face aux concurrentes chinoises.”

Elle est également destinée aux acteurs économiques de l’Aisne pour exprimer leur fierté et leur identité, qui sont appelés à devenir les ambassadeurs de leur territoire, en participant à la campagne et en s’emparant de cette signature.

La nouvelle campagne s’inscrit dans la lignée de la précédente, s’appuyant sur de grandes entreprises axonai-ses : leurs dirigeants ont accepté de prendre la pose pour l’Aisne. L’an der-nier chaque insertion presse donnait la parole à un dirigeant d’entreprise, coup double cette année, ils sont deux chefs d’entreprises sur chacun des vi-suels. En effet, sous le titre “De belles entreprises s’associent dans l’Aisne, et vous ?”, ce sont à chaque fois deux dirigeants qui démontrent que, sur notre territoire, co-développement, partenariat, innovation collaborative… ont un sens.

La campagne est parue dans Les Echos, à raison de six parutions heb-domadaires. Ce journal a été choisi en raison de son impact auprès des déci-deurs (70% de son lectorat).

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évènement

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L’an passé “Un été dans l’Aisne”a attiré 14 700 spectateurs !

Concert du Parc Foch, soirées arts de la rue… chaque été, grâce à la mobilisation des collecti-vités et associations locales, le Conseil général de l’Aisne propose une série de manifestations gratuites intitulée “Un été dans l’Aisne” dans de nombreuses communes du département. Ouver-ture le 6 juillet à Laon, avec le concert du Parc Foch, clôture le 15 août, avec un nouveau rendez-vous à Axo’plage, “Mille feux au lac”, une soirée concerts feu d’artifice pique-nique géant…

Le concert Parc fochLa Rue Ketanou en concert gratuit… c’est le concert du Parc Foch à Laon. Cette année, trois associa-tions et leurs bénévoles se mobilisent pour l’orga-nisation de cet événement toujours très attendu : Berzik, La Boulaf et Gaïa. Les portes ouvriront à 16h. Au programme, deux groupes locaux, La Pun-karavane et Henen & The Milay Band, gagnants du Tremplin musiques actuelles, puis Paris Com-bo, Barcella et La Rue Ketanou. La soirée s’achè-vera avec le duo de Djs Turnsteak.

Arts de la rueEn juillet et août trois compagnies d’arts de la rue animeront les communes du département. Lors de ces soirées, des animations seront proposées autour des spectacles grâce à l’implication des comités des fêtes, associations et municipalités.

La Fatal Cie installera son cirque à ciel ouvert à Boué le 18 juillet, Saint-Mard le 19, Berrieux le

Du 6 juilletau 15 août,

c’est le festival “Un été dans

l’Aisne” :concerts,

spectaclesd’arts de la rue…et feu d’artifice.

Demandezle programme !

Un été dans l’Aisne20, Pinon le 25, Beautor le 26, et Holnon le 27. Les spectateurs présents à Chierry le 1er août, Athies-sous-Laon le 2 août et Vic-sur-Aisne le 3 août, profiteront d’un voyage dans l’univers de Don Quichotte avec le Cirque Hirsute. Enfin, les Vitaminés, duo de boxeurs infernal, se produira à Ugny-le-Gay le 8 août, Vailly-sur-Aisne le 9 et Origny-Sainte-Benoîte le 10 août.

A noter que les enfants des accueils de loisirs du département auront l’occasion d’applaudir la Fatal Cie lors de 4 représentations spécialement dédiées, à Crécy-sur-Serre, Hirson, Itancourt et Neuilly-Saint-Front.

mille feux au lacLe festival “Un été dans l’Aisne” se conclura le 15 août à Axo’plage (Monampteuil) pour une soirée exceptionnelle et gratuite intitulée “Mille feux au lac” organisée par le Syndicat Mixte de l’Ailette en partenariat avec le Conseil général. Avant le grand feu d’artifice annuel à 22h30, les specta-teurs pourront applaudir le groupe axonais Motolo (19h30) et la princesse brésilienne Flavia Coelho (20h30). La soirée s’achèvera avec le duo Mat-mon Jazz. Entrée gratuite dès 19h. Vous pouvez apporter votre pique-nique ou profiter des ser-vices de petite restauration sur place !

Rendez-vous est donné à tous, gratuitement, pour vivre de belles soirées axonaises en toute convi-vialité !

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Retrouvez sur www.aisne.com toutes les informations pra-tiques sur “Un été dans l’Aisne” : programme détaillé des soirées arts de la rue, horaires, descriptifs… vous y trouverez tous les renseigne-ments pour vous organiser de belles soirées de divertisse-ment !

+aisne.com

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13Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité. Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière res-ponsabilité de leurs auteurs.

Le groupe des Indépendants : N. Fricoteaux - A. Venet -M. Laviolette - E. Templier - P. Timmerman - B. Ronsin.

Alors que le Président de la République affirmait encore, voici quelques mois, tout l’intérêt et l’efficience des conseils généraux, particulièrement dans les zones rurales, voici qu’au-jourd’hui, le Gouvernement est empressé de les voir dispa-raître !

Quelle logique alors que, dans le même temps, une réforme de l’institution départementale, mise en œuvre par la majorité de gauche actuelle, est en voie d’achèvement !

La disparition des conseils généraux n’entrainera pourtant pas les économies substantielles derrière lesquelles se ré-fugient les états majors Parisiens pour vendre leur réforme.

Les seules économies, en vérité, seront générées par l’arrêt brutal des aides apportées aujourd’hui aux associations et aux communes par les conseils généraux : Fonds de Solidarité pour la voirie, Contrat De Développement Local, Aides pour les écoles primaires, subventions aux clubs sportifs,...

Avec la suppression des conseils généraux, c’est la ruralité qui est mise en danger et il faut que chacun en prenne bien conscience avant de prendre position !

La ruralité en danger !

Les élus du groupe UMP : C. Blériot, J. Lavrilleux, E. Mangin,F. Meura, H. Muzart, Y. Noé, A. Rigaud, I. Vasseur

Le Conseil général, une actionde proximité indispensable !

Accusé à tort de toutes les dérives, le Conseil général vient de voir son arrêt de mort fixé à 2020. Toutefois, face à ces allégations, il convient de faire l’inventaire de son action, toujours au plus près des citoyens.

En effet, sans lui, qui assurera la solidarité vers les plus fra-giles, les plus jeunes et les personnes âgées, le cœur de son action ? Qui financera dans l’Aisne la gratuité des trans-ports scolaires alors que le transport payant est de mise partout ailleurs ? Qui encore financera l’entretien de la voirie et des collèges et aidera les communes dans leurs actions sportives et culturelles ?

Surtout, même s’il est supprimé, les politiques obligatoires dont il a la charge (RSA, APA, PCH, …), plus de 80% de son budget, devront nécessairement être assurées par d’autres collectivités, sans économies substantielles à dégager.

Des clarifications de compétences sont probablement néces-saires pour gagner en efficacité, mais supprimer le Conseil général revient à la fois à porter un coup fatal à la démo-cratie de proximité sans pour autant apporter des solu-tions concrètes aux vrais défis qui nous font face : emploi, chômage, pouvoir d’achat, croissance, …

Que personne ne s’y trompe !

Les élus des groupes socialiste et républicain,progressiste, et communiste de la majorité départementale

Cette tribune aurait dû être l’expression des choix politiques de la majorité départementale. C’est son rôle traditionnel. Elle aurait pu évoquer et mettre en exergue les choix politiques de la majorité de gauche de notre Conseil général. Comme toujours, ces choix ont été dictés, depuis notre dernière expression, par le sens de l’intérêt commun.

Cette expression aurait eu tout son sens.

Mais, comment aujourd’hui ne pas déroger à la tradition et com-ment ne pas aborder l’avenir des Conseils généraux, menacés dans leur existence par la réforme annoncée ?

D’aucuns diront plutôt : “Comment ne pas aborder l’avenir des Conseillers généraux ?”. Balayons toute équivoque : c’est d’abord l’avenir de l’outil au service de la proximité, des territoires, de la population axonaise qui est en jeu.

Après le constat cinglant de la montée de l’extrême droite et du populisme, il ne faut pas s’y tromper : au-delà du sort des élus, ce sont d’abord les intérêts de tout un chacun qui y perdraient si une quelconque réforme venait à remettre radicalement en ques-tion l’avenir des Conseils généraux. Si des problèmes budgétaires

existent effectivement, en particulier au niveau national, ce n’est pas la suppression des indemnités des élus départementaux qui règlera le problème.

En revanche, en supprimant les Conseils généraux, c’est d’abord et avant tout la gestion des collèges, le transport scolaire gratuit, le réseau routier départemental, les aides aux communes, les subventions aux clubs sportifs et aux associations, le soutien au monde économique, aux artisans et aux commerçants, pour ne prendre que quelques exemples, qui seront remis en cause. Que ceux qui évoquent les prétendus doublons et mille-feuille territo-rial ne s’y trompent pas : en supprimant les Conseils généraux dans leur forme actuelle, rien ne sera résolu mais les habitants de nos Départements verront se creuser le fossé entre eux et leurs élus.

Dans un département essentiellement rural comme le nôtre, au- delà de tout clivage politique, le 14 avril dernier, les 42 Conseillers généraux de l’Aisne ont d’ailleurs affirmé unanimement leur com-munion de vue sur la question. Par cette attitude, ils ont montré leur cohésion, leur conception de la vie politique au service du public.

expression

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regards croisés sur les violences conjugales

L’Aisne : quels sont vos rôles respectifs dans la lutte contre les violences conjugales ?

Nathalie Lobjois : je suis chargée de mettre en œuvre la politique en matière d’égalité et de droit des femmes sous l’autorité du Préfet. Je ne m’occupe pas des situations individuelles, je mets en cohérence les réponses vis-à-vis des victimes et coordonne les différents acteurs impliqués. J’essaie d’apporter des solutions nouvelles pour améliorer l’accompagne-ment des victimes et la prise en charge des auteurs pour éviter la récidive. Je travaille avec les magistrats à la définition d’une politique pénale, avec les forces de l’ordre et les travailleurs sociaux à l’amélioration de l’accueil des victimes et leur accompagnement…

Chantal Lépingle : notre association a une vocation départementale. Nous proposons des permanences juridiques à Bohain, Saint-Quentin, Laon, Chauny, Soissons et Château-Thierry et un soutien psycholo-gique à Laon (dans les locaux du siège social). Notre mission principale est d’informer les personnes sur

l'interview

Dans l’Aisne, une convention renforce les liens entre les différents acteurs engagés dans la prévention et la lutte contre les violences conjugales, dont le conseil général. rencontre avec Nathalie Lobjois, chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, chan-tal Lépingle et Laurence mikolajczyk, respectivement Présidente et Directrice du cIDff (centre d’information sur le droit des femmes et des familles). elles s’engagent au quotidien pour sensi-biliser le grand public aux violences conjugales et apporter une aide adaptée aux victimes.

14 Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

chantal Lépingle, Présidentedu centre d’information sur le droitdes femmes et des familles (cIDff).

leurs droits et de lutter contre les inégalités. En ma-tière de violences conjugales, nous apportons une information, un soutien, une aide à l’orientation et organisons des actions de sensibilisation du grand public. Nous animons les réseaux de lutte contre les violences de Chauny et Laon. Ces réunions, avec les UTAS, la CAF, la gendarmerie… sont l’occasion de par-tager nos expériences, de nous pencher sur certaines problématiques, de renforcer les liens et d’organiser des actions de sensibilisation.

L’A : vers quelles structures les victimes de vio-lences peuvent-elles se tourner ?

NL : il y a deux associations principales : l’ADAVEM (association départementale d’aide aux victimes et de médiation de l’Aisne) et le CIDFF. Leurs juristes et psychologues peuvent informer les victimes sur leurs droits, les procédures qu’elles peuvent lancer, les aides qu’elles peuvent obtenir… Depuis 18 mois, un accueil de jour départemental géré par Coallia est ouvert à Soissons. Les victimes de violences conju-gales y sont accueillies de 9h à 16h, sans rendez-vous, pour plusieurs heures, le temps d’obtenir des informations et d’être accompagnées dans leurs démarches. Les travailleurs sociaux peuvent les conduire au centre hospitalier si nécessaire ou au commissariat pour déposer plainte. Un hébergement d’urgence peut ensuite être sollicité auprès du 115.

Laurence Mikolajczyk : nous recevons les victimes qui nous contactent directement ou qui nous sont adressées par un travailleur social. Nous leur propo-sons un rendez-vous au plus vite. Nous accueillons principalement des personnes subissant des vio-lences conjugales mais sommes également en mesure de répondre aux questions sur le droit de la famille, sur les séparations, la garde d’enfants... Beaucoup s’interrogent sur la manière de s’en sortir.

L’A : les acteurs impliqués dans la lutte contre ces violences, dont le Département, ont signé une convention, sur quoi porte-t-elle ?

NL : la convention avec le Conseil général n’a pas pour but de créer des choses nouvelles mais de rap-peler un certain nombre de principes. Le premier : toute violence dénoncée doit recevoir une réponse. Le dépôt de plainte doit être la règle. Le passage au commissariat ne doit pas se solder par une main cou-rante. Une plainte ne doit pas être refusée au motif de l’absence de certificat médical. De même une pro-

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regards croisés sur les violences conjugalesl'interview

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cédure pénale peut être lancée sans plainte de la vic-time si les gendarmes étant intervenus chez le couple ont constaté des traces de violences.

La convention instaure une nouveauté : une prise de contact différée après une main courante ou un PV de renseignement judiciaire. Les forces de l’ordre rap-pellent la famille pour voir si la situation s’est apaisée ou si la victime désire finalement déposer plainte.

Enfin, la convention rappelle la nécessité de proposer systématiquement aux victimes une réponse sociale. L’ensemble des ressources disponibles dans le dépar-tement a été répertorié et les forces de l’ordre en sont aujourd’hui informées pour pouvoir les communiquer aux victimes. Six guides territoriaux ont été élabo-rés comportant les numéros d’urgence, numéros d’écoute, services de soins, aide à la médiation, etc. Les forces de l’ordre peuvent faire appel à des pro-fessionnels sur place, comme le travailleur social mis à disposition par le Conseil général auprès du grou-pement de gendarmerie, une psychologue au Com-missariat de Saint-Quentin, etc. L’ADAVEM, le CIDFF ou l’équipe de l’accueil de jour peuvent être sollicités pour accompagner des personnes vulnérables ou manquant d’autonomie.

CL : la convention recadre les choses pour tous les partenaires. Elle permettra de recréer du lien entre les intervenants, à condition qu’elle soit suivie d’ac-tions concrètes. Cette convention, signée par les procureurs, insiste sur le droit des victimes. Il est im-possible de former tout le monde, l’idéal serait de dis-poser de personnes référentes dans chaque structure pour accompagner les victimes de violences.

L’A : constatez-vous une hausse des dépôts de plainte ? Les femmes parlent-elles plus facile- ment ?

NL : En 2004, on recensait entre 300 et 400 plaintes à l’année sur l’ensemble du département. Aujourd’hui c’est près d’un millier. Il n’y a pas plus d’actes de vio-lences mais une libération de la parole : les victimes ont le sentiment qu’elles peuvent être écoutées et entendues.

Les chiffres sont variables d’une année sur l’autre mais en 2013 on a malheureusement déploré 4 homi-cides sur conjoints, ce qui démontre que la violence peut aller jusqu’à son paroxysme. Ce qui nous manque dans ce département c’est le téléphone grand dan-ger. La loi sera bientôt votée ce qui nous permettra de confier aux femmes en danger de mort un téléphone portable avec une touche préenregistrée pour pouvoir déclencher l’alerte rapidement.

CL : dénoncer les violences dont on est victime est un long processus psychologique qui peut mettre des années à aboutir. A chaque appel c’est un pas vers la

solution, mais c’est parfois très dur à comprendre de l’extérieur. Nous repérons des situations de violences dans toutes les actions que nous menons envers les femmes, comme par exemple les ateliers d’insertion. La parole s’y libère plus facilement.

L’A : quelles sont les solutions mobilisables en matière d’hébergements d’urgence ?

NL : jusqu’alors il n’existait pas d’hébergements d’ur-gence dédiés aux victimes de violences. Ces lieux sont tous publics ce qui n’est pas forcément l’idéal pour des personnes choquées, ayant besoin de calme. En 2013, 45 femmes seules ont été accueillies et 57 femmes accompagnées de 97 enfants. Suite à l’engagement pris sur le plan national de spécialiser 1 600 places sur 5 ans, 16 places ont été créées dans l’Aisne, en janvier 2014 : 6 à Laon et 10 à Soissons. Nous avons choisi deux villes centrales pour éviter de disperser les places. Avoir plusieurs chambres dans une même maison nous permet d’accueillir une femme avec plusieurs enfants par exemple. Par ail-leurs, Château-Thierry et Saint-Quentin proposent des solutions d’hébergement par le biais de leur CCAS.

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Nathalie Lobjois, chargée demission départementale aux

droits des femmes et à l’égalité.

plateforme nationale d’écoute 3919CIDFF 03 23 79 30 14Accueil de jour de Soissons 03 23 55 66 33

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Des vacances sympas pour les enfants

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occuper ses enfants pendant l’été peut relever du casse-tête, mais pas avecces idées sorties : instants nature ou culture, suivez le guide…

Cap’AisneA Chamouille, au bord du lac de l’Ailette, la base nautique vous accueille à la journée ou pour un stage de plusieurs jours : activités nautiques (voile et canoë-kayak) et de nature (VTT, tir à l’arc,…). Renseignements au 03 23 21 49 70

La plage de l’étang d’Isle Au cœur de la ville de Saint-Quentin, baignade dans l’espace surveillé de l’étang d’Isle, dune de sable, jeux d’eau, pédalos, beach-volley… Et aussi : la plage du centre-ville avec jeux d’eau, espace aquatique, jeux manuels, activités spor-tives…. Renseignements au 03 23 06 90 00

pratique

La Frette A Tergnier : un plan d’eau de 32 hectares, une plage de sable blanc, un toboggan aquatique et des jeux pour petits et grands. Canoë-kayak, ter-rains de beach-volley, parcours de santé, mini-golf... Renseignements au 03 23 57 25 25

Axo’plage Au bord du lac de Monampteuil, Axo’plage allie nature, sports et loisirs sur 40 hectares. Plage, baignade surveillée, aires de jeux pour les enfants, terrains multisports, beach-volley, pétanque, par-cours de santé, balades au sein de l’espace natu-rel protégé. Cette base de loisirs départementale est labellisée station verte. Ce label est réservé aux destinations touristiques de loisirs offrant divers services dans un cadre de vie préservé. Axo’plage pourra également hisser le pavillon bleu cet été. Ce label est la garantie pour les visiteurs d’une eau de baignade de qualité, de la propreté des lieux, de l’entretien des espaces verts, d’une bonne gestion des déchets. Renseignements au 03 23 80 92 41

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Rendez-vous sur le site www.randonner.fr pour découvrir l’ensemble des circuits de randonnées pédestres, équestres ou cyclo. Vous pourrez y découvrir des micro balades durant lesquelles

les enfants guident les parents, les parcours “petits savants”, pour apprendre en s’amusant, les voies vertes pour une randonnée nature en toute sécurité, et de nombreuses idées de balades, randos thématiques et un agenda des sorties.

?Le saviez-vous

Les bases nautiques et de loisirs

Sorties nature

toutes les joies de laplage... près de chez soi.

Coincy - 26 août Raconte-moi la Hottée du Diable.Munis de votre lampe torche et de chaussures de marche, découvrez avec vos enfants la Hottée du Diable, son patrimoine naturel, le sable, mais sur-tout ses légendes et autres petites histoires qui entourent les chaos de grès aux formes étranges. Dès 5 ans.Réservation obligatoire auprès du conserva-toire d’espaces naturels de Picardie au03 22 89 84 29 ou 06 07 30 41 61

Fontenoy - 23 aoûtA l’aube du Bois BertrandAmoureux inconditionnels de la nature, la sortie “à l’aube du Bois Bertrand” est faite pour vous ! Il faudra être un peu courageux pour être au RDV dès 6h30… En récompense, vous découvrirez, accompagnés d’un guide, toute la vie de ce site naturel sensible : ses oiseaux, ses mammifères, sa lumière et son atmosphère particulière…Réservation obligatoire auprès de l’Office de Tourisme du Pays de la Vallée de l’Aisne au03 23 55 92 41

Cœuvres-et-Valsery - 12 juilletDu 28 juillet au 3 août - 9 et 23 août 6 septembre, 20 et 21 septembreChantier nature Allier découverte et utilité c’est ce que proposent les bénévoles de l’Abbaye de Valsery. Le temps d’une journée ou d’un été, prêtez main forte aux membres de l’Association de Sauvegarde de l’Ab-baye de Valsery. RDV sur le site de l’Abbaye de 9h30 à 17h.Renseignements au 03 23 55 26 39

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Des vacances sympas pour les enfants

LaonTout l’étéChaque mercredi l’Office du tourisme du Pays de Laon invite les enfants à une chasse au trésor grandeur nature sur les pas des Templiers. Visite d’une heure, réservée aux 7-11 ans (accompa-gnés d’un adulte).

Et aussi pour les plus petits : chaque mercredi du 9 juillet au 27 août, un conte animé “La légende de Berthe” invite les enfants à faire connaissance avec la mère de Charlemagne, née à Laon. Durée : 1 h pour les 3 à 6 ans.Réservation fortement conseillée à l’OT du Pays de Laon 03 23 20 28 62

Fresnoy-le-Grand La Maison du textile Tout l’été le Musée vivant de la tradition textile dans le Vermandois propose en plus de ses visites, des ateliers créatifs pour les enfants à partir de 6 ans. Renseignements au 03 23 09 02 74

Condé en BrieVisite du châteauLe château des Princes de Condé, son parc, ses collections de peintures de maîtres, son musée des soldats de plomb et ses animations pour les enfants ! Visite spéciale et chasse aux trésors les attendent. Renseignements surwww.chateaudeconde.fr

Oulches-la-Vallée-FoulonLa Caverne du DragonL’espace muséographique propose aux enfants de 6 à 12 ans une visite thématique « à la recherche du dragon » : pourquoi les Allemands qui ont oc-cupé cette ancienne carrière de calcaire située à 14 mètres sous terre, l’ont-ils nommée « Drachen-höhle », Caverne du Dragon ? Une enquête est indispensable, elle sera menée par les enfants. Tous les mercredis à 10h30 et les samedis à 14h30.Renseignements au 03 23 25 14 18 ou surwww.caverne-du-dragon.com

AlaincourtLa Maison de Marie-JeanneDes milliers d’objets qui ont marqué la fin du XIXe siècle : fers à repasser, machines à laver, pou-pées, jouets, cartes postales, gravures de mode... un autre monde à découvrir en famille. Des ate-liers et des animations sont proposés tout l’été.Renseignements au 03 23 63 62 07 ou surwww.la-maison-de-marie-jeanne.fr

Villers-Cotterêts 27 juillet et 26 aoûtL’enfance de DumasL’Office de tourisme de la ville vous propose de vous laisser guider sur les traces de l’enfance d’Alexandre Dumas, célèbre écrivain natif de la ville. Durée 1h30. Sur inscription auprès de l’OT 03 23 96 55 10

Villers-Cotterêts 14 et 16 aoûtVisitez en famille le château François Ier à la lueur des bougies. Découvrez le château Renaissance édifié par François Ier entre 1532 et 1540 où fut signée en août 1539 l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui instaure l’usage du français dans les actes officiels et jette les bases de l’état civil. Durée 1h30. Sur inscription auprès de l’OT 03 23 96 55 10

A la caverne, les enfants mènent l’enquête pour retrouver le dragon.

17Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Le contenu de ces deux pages n’est pas exhaustif, d’autres idées sor-ties sont proposées sur le site du Conseil général de l’Aisne :www.aisne.com (rubrique sorties) et sur le site du l’agence de dévelop-pement et de réservation touristiques de l’Aisne : www.evasion-aisne.com (rubrique l’Aisne en famille). Vous pouvez également vous référer au “Guide de votre été”, hors série du magazine l’Aisne distribué début juin. Enfin n’hésitez pas à pousser la porte des offices de tourisme et syndicats d’initiatives proches de chez vous pour rechercher d’autres idées sorties et activités à faire cet été en famille !

+aisne.com

pratique

Sorties culturelles et ludiques

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pratiquec’est l’une des compétitions sportives les plus appréciées des fran-çais : le tour de france. cette année encore, les cyclistes venus du monde entier parcourront les routes axonaises le jeudi 10 juillet, à l’occasion de la 6e étape.

naire. Les caméras devraient d’ailleurs retrans-mettre de belles images des bleuets semés le long de la RD 18. Les coureurs quitteront le dé-partement à 16h44 pour une arrivée à Reims aux alentours de 17h13.

?Le saviez-vous

Périple en terre axonaise

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Sur la route du tour

La caravane du Tour précèdera de deux heures le peloton de tête. Le Tour passera par Sommette-Eaucourt, Ollezy, Cugny, Flavy-le-Martel, Frières-Faillouël, Tergnier, Condren, Viry-Noureuil, Chauny, Sinceny, Autreville, Pierremande, Folembray, Verneuil-sous-Coucy, Coucy-le-Château, Brancourt-en-Laonnois, Pinon, Vaudesson, Filain, Cerny-en-Laonnois, Hurtebise (Bouconville-Vauclair), Craonnelle, Pontavert, Roucy.

En cette année de commémoration du début de la Grande Guerre, le Tour de France suivra les champs de bataille de la ligne de front occiden-tale. Le grand départ sera donné le 5 juillet de-puis Leeds (Angleterre). Après 3 étapes en terres britanniques, la 101e édition repartira depuis les côtes françaises le 8 juillet, traversant la Flandre puis le Hainaut belge. Retour en France le 10 juil-let pour la 6e étape reliant Arras à Reims : 194 kilomètres à travers le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne et la Marne. Le départ sera donné à Arras à 13h.

Les cyclistes traverseront l’Aisne d’ouest en est sur 90,5 km. L’événement de cette journée sera le passage sur le Chemin des Dames : une belle mise en lumière pour le département au moment où sont lancées les commémorations du Cente-

Cette 6e étape comportera - dans sa partie axonaise - trois enjeux sportifs. A 15h20 le peloton s’élancera à l’assaut de la côte de Coucy-le-Château. L’occasion d’engranger des points à la conquête du titre de meilleur grim-peur. Même chose dans la côte de Roucy à 16h25. A 15h35 un sprint intermédiaire sera lancé à Pinon. Là encore les sprinteurs pour-ront tenter de marquer des points.

Les équipes ont été invitées à porter un bleuet sur leur maillot en hommage aux Poilus du chemin des Dames.

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Sur la route du tour

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Des animations variées

Les coulisses du tour

Le Tour de France est l’occasion de venir applaudir le passage des sportifs. Des ani-mations seront proposées dans certaines communes (liste non-exhaustive).

Les vitrines de Flavy-le-Martel seront décorées avec des maillots dédicacés par des pointures telles Armstrong. Dans les rues : vélos fleuris, habillage du rond-point, fleurissements de bleuets et coquelicots en hommage aux soldats, etc. Une journée d’animations est organisée par Familles Rurales pour les accueils de loisirs.

A l’occasion du passage du Tour devant la mairie, la commune de Frières-Faillouël mettra l’accent sur le fleurissement et pro-posera un concours de vélos fleuris.

A Tergnier, diverses animations sont orga-nisées place Wresinski : écran géant, vélos kangourous, déambulation de musiciens, karaoké, défi culturel et sportif, bal... Des ateliers seront proposés de 11h à 18h dans la cour de l’école Camus : initiation aux sports à roulettes, quizz, parcours code de la route, etc. Enfin, la mairie de Vouël accueille deux expositions sur le vélo

évènement

7 meSSAGeSDe SécUrItéImPortANtS

1. Surveillez bien vos enfants : ne les laissez pas aller sur la route.

2. Evitez de vous installer en sortie de virage, sans visibilité.

3. Attention au passage de la cara-vane publicitaire : ne vous précipi-tez pas sur les objets tombés sur la route !

4. Les chiens doivent être tenus en laisse.

5. Attention lorsque vous filmez ou prenez des photos : les distances sont modifiées par l’objectif.

6. Ne courez pas aux côtés des cou-reurs, même pour les encourager.

7. Attention à la chaleur : ne laissez jamais un enfant dans la voiture, mu-nissez-vous de boissons sans alcool, de chapeaux et de crème solaire.

et le Tour de France.

A Viry-Noureuil, les spectateurs profite-ront de la fête communale (mascottes, ma-nèges, restauration) et d’animations sur la zone commerciale.

A Folembray, des décorations seront ins-tallées place de la mairie sur le thème de la verrerie pour symboliser le passé de la commune.

A Coucy-le-Château, RDV place d’Auf-frique de 13h à 16h : vélos rigolos à tester, jeux de kermesse, jeux picards, zumba et danse… Les bénévoles de l’AMVCC (Asso-ciation de mise en valeur du Château de Coucy) déambuleront en costumes et for-meront “Coucy à la Merveille” en mosaïque humaine pour promouvoir leur spectacle. A 16h : concert musette au parc Lhermitte.

L’Association sportive de Brancourt-en-Laonnois sera sur le pied de guerre toute la journée pour accueillir les spectateurs sur son stand-buvette. Un maillot en bal-lots de paille sera réalisé au nom de l’asso-ciation.

Les agents de la Voirie départemen-tale du Conseil général de l’Aisne sont mobilisés pour préparer le passage du Tour de France, en amont et le jour J. Le tracé - qui est défini par ASO (Amaury Sport Organisation) sur base de reconnaissances préalables - a été trans-mis aux agents fin 2013. “Nous avons alors évalué le nombre de véhicules et de poids-lourds circulant chaque jour sur les axes concernés” explique Juan Herranz, chef de service entretien et exploitation à la Voirie départementale.

Les routes du tracé ont été photographiées afin de lister les travaux à réaliser et les moyens à mobiliser (véhicules de sur-veillance, ballots de paille, signalisation informative)... Le programme d’entretien des routes a été modifié en conséquence. La réfection des enduits sur le Chemin des Dames a été avancée pour que la chaus-sée soit en parfait état en juillet.

La Voirie a ensuite exposé ses inquié-tudes sur certains points posant pro-

blème. Par exemple, à Coucy-le-Châ- teau, la caravane publicitaire sera déviée faute de pouvoir passer les portes de Laon et Soissons.

Au final, un carnet de route destiné aux agents de la Voirie a été élaboré. “Chaque unité sait précisément ce qu’elle a à faire sur chaque route” Les aménagements (comme les ballots de paille) et la signa-létique seront installés le jour même, à l’exception des panneaux d’information “route barrée” qui seront posés 10 jours à l’avance.

Le dispositif mobilisé est léger : 22 bal-lots de paille, 7 véhicules d’intervention, 8 panneaux et un effectif humain réduit. “Un agent de la Voirie sera présent au sein du PC de la course et un autre sur le terrain au cas où.” La Voirie doit pouvoir anticiper toutes les urgences, comme un accident de la route en amont du passage des coureurs. “Il faudrait alors mobiliser les moyens pour dégager la chaussée à temps… ou modifier le tracé de la course.”

La Caverne du Dragon (Oulches-la-Vallée-Foulon) accueillera une unité mobile de l’ADF (Assemblée des Départements de France) animée par l’ADRT, comprenant un écran géant. Des visites du Musée du Che-min des Dames seront proposées de 10h à 14h et de 17h à 18h30. Dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, des objets promotionnels (sifflets, drapeaux), flyers et brochures seront distribués.

Le Foyer rural de Pontavert sera présent de 11h30 à 16h30 sur la place pour pro-poser des animations variées : jeux picards en bois, animation cirque (vélo sans gui-don), pique-nique géant et buvette… le tout autour du nom du village recréé en ballots de paille colorés.

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envie de découvrirchâteau-thierry sous un jour nouveau ?Anne marchand-créty propose deux Greets (visites) qui sauront sa-tisfaire votre curiosité… Profitez d’une balade au

grand air, dans un écrin de ver-dure, lors d’une initiation au golf. vous préférez vous plonger dans l’histoire de la cité des fables ? Notre Greeter vous régalera d’anecdotes variées sur la ville, ses monuments, ses person-nages célèbres…

Du green au château la souplesse qu’offre le golf. “Depuis 5 ou 6 ans j’ai plus de temps libre, je viens régulièrement faire un parcours entier ou juste quelques trous. Au golf, on est totalement maître de son temps.”

Anne Marchand-Créty est devenue Greeter par envie de faire découvrir sa ville. “A ce moment-là il n’y avait aucun candidat sur Château-Thierry.” Son circuit couvre les lieux incontournables afin de donner l’envie aux visiteurs de franchir la porte de l’Office de tourisme pour en savoir plus.

Elle propose également une initiation au golf. L’oc-casion de comprendre les règles de ce jeu, d’es-sayer les différents clubs, de travailler son swing et de tenter d’envoyer la balle toujours plus loin ! “Attention il y a quand même le risque de devenir accro.” Vous voilà avertis !

l'Aisne que j'aime

Anne marchand-créty

55 ansChâteau-ThierryGolfeuse amateurePassionnée d’histoire locale

Château-Thierry

Retrouvez les Greetersde l’Aisne surwww.greeters-aisne.com

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riginaire d’Anizy-le-Château, Anne Mar-chand-Créty, 55 ans, est née à Soissons. Cette maman de deux enfants a enseigné

la technologie dans divers établissements du département (Laon, Coucy, Château-Thierry) et à Péronne. En 1990, elle s’installe à Château-Thierry, d’où son mari est originaire. Le couple retape une maison rue du Vieux Château pendant deux ans.

Anne Marchand-Créty est une passionnée de golf. Elle a découvert cette discipline il y a 25 ans, lors d’un stage UCPA. “J’ai été immédiatement embal-lée : c’est un sport de sensation, qui apprend à se maîtriser et à rester calme. C’est une discipline qui vide la tête : je me focalise là-dessus et je ne pense à rien d’autre dans un cadre magnifique.”

Cette Castelthéodoricienne apprécie notamment

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“Je fais découvrir tout ce qu’il y a à voir à Château-Thierry. Ensuite si mes visiteurs veulent approfon-dir, ils peuvent se tourner vers l’Office de tourisme pour des visites guidées plus ciblées, sur un lieu en particulier ou une thématique.” Greeter depuis plus d’un an, Anne est une ambassadrice qui vous donnera envie d’en savoir toujours plus !

La rue du vieux châteauC’est l’une des plus anciennes rues de la cité cas-telle. Elle compte de nombreux hôtels particuliers dont beaucoup ont été détruits pendant la Pre-mière Guerre mondiale. Durant la guerre 39/45, les habitants ont préféré fuir : les maisons ont été abandonnées et pillées. Certaines n’ont jamais été restaurées.

La rue du BuéCette rue descend vers un petit lavoir qui existe toujours. “Le nom bué vient du verbe buer, qui signifie faire la lessive, d’où le nom buanderie couramment utilisé de nos jours.” Ce lavoir du XIVe siècle était réputé pour la qualité de son eau. “Les pavés sont eux aussi d’époque” souligne notre guide.

L’hôtel DieuSitué en bas de la rue du Vieux Château, l’Hôtel Dieu (XIVe siècle) a été fondé par la reine de France Jeanne de Navarre, épouse de Philippe IV le Bel. Les sœurs Augustines y accueillaient les malades,

Désireuse de donner l’envie de découvrir sa ville, Anne marchand-créty propose un cir-cuit dans la cité des fables à la découverte des sites incontournables.

Panorama depuis lesremparts de l’ancien château.

Les habitants de Château-Thierry s’appellent les Cas-telthéodoriciens “ce qui fait référence à un château Renaissance”… Ce qui ne correspond pas à l’époque de construction dudit château ! Ils devraient donc s’appe-ler Castrothéodoriciens, nom faisant référence aux habi-tants d’un château du Moyen Age.

?Le saviez-vous

tour d’horizon en cité castelle

les pauvres, les vieillards. Après le départ des sœurs, puis des services hospitaliers, les collec-tions ont été mises en valeur dans cet édifice devenu en septembre 2010 le Musée du Trésor de l’Hôtel Dieu.

Le lavoir de la rue du Bué.

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Il dispose d’une riche collection, un trésor notam-ment constitué d’une chapelle, une salle du cha-pier, une apothicairerie, un portrait de Louis XIV, etc. 1 500 mètres carrés d’exposition ont été aménagés pour exposer plus de 1 300 œuvres d’art d’une facture exceptionnelle.

Le pont de l’Aspirant de rougé

Ce pont sur la Marne, situé en centre-ville, a été malmené au fil des siècles. Au temps de Jean de La Fontaine, le pont était couvert et doté d’arches. Il disposait d’un moulin et de péages fluvial et pé-destre. “Jean de La Fontaine s’est battu pour qu’il soit rénové car il fut fortement abîmé par de fortes gelées. Il ne fut finalement rénové qu’en 1760.” La fausse Marne fut creusée au même moment.

Le pont fut dynamité à la fin de la Première Guerre mondiale et reconstruit, avant d’être à nouveau détruit au début de la Seconde Guerre mondiale. Un nouvel ouvrage fut bâti, portant le nom de l’Aspirant Charles-Armand de Rougé. Ce soldat résista jusqu’à la mort pour défendre le pont en 1940. Son courage permit de bloquer provisoire-ment l’ennemi sur la rive droite de la Marne.

Les rempartsD’un petit escalier de pierres montant de la rue

Découverte des vestiges du château fort.

La Porte Saint-Pierre.

L’été il n’est pas rare en se bala-dant sur le site de l’ancien châ-teau d’apercevoir des rapaces… Pas d’inquiétude : ces animaux

font partie du spectacle “Les aigles de Château-Thierry” proposé chaque été sur l’esplanade du château par une troupe de fau-conniers professionnelle. Petits et grands peuvent assister à des démonstrations de rapaces en vol libre et visiter le parc animalier.

RDV pendant les vacances du mercredi au dimanche de 14h30 à 16h30, puis jusqu’au 29 septembre les mercredis, samedis et dimanches.

03 23 83 51 14 - www.chateau-thierry-tourisme.com

?Le saviez-vous

du Vieux Château vous arriverez au pied des rem-parts. Une coulée verte où nombre de Castelthéo-doriciens vont se promener. Les visiteurs peuvent y jouir d’une vue panoramique sur la ville.

Au Moyen Age les remparts étaient dotés de 4 portes. La porte Saint-Pierre (construite au XIIIe) a traversé les siècles et est classée aux monuments historiques. Les portes Saint-Crépin (à l’ouest) et de Beauvais (au nord) ont été détruites durant la Révolution.

La Porte Saint-Jean (derrière les remparts) est quant à elle l’entrée principale du château médié-val. Elle est également classée aux monuments historiques.

Le châteauNotre Greeter vous emmènera sur la butte de Château-Thierry à la découverte des ruines de l’ancien château fort, de ses remparts, son donjon (la partie la plus ancienne) sans oublier les portes Saint-Jean et Saint-Pierre.

“Quand Jeanne de Navarre, Comtesse de Cham-pagne, a épousé Philippe, le château est devenu château royal” rappelle notre guide. L’édifice (fon-dé au XIIe siècle par les Comtes de Champagne) fut alors doté de vastes cuisines royales, les plus grandes cuisines médiévales d’Europe ! La sur-face du château a été augmentée, les remparts ont été reculés. D’incroyables fontaines ont été aménagées. “Un gros système de canalisations avait été mis en place pour alimenter cuisines et fontaines.”

Finalement le château est progressivement aban-donné sous Louis XIV car son entretien était trop coûteux et les aides royales se faisaient plus rares. A la Révolution, il subit d’importantes des-tructions. En 1932 les ruines ont été classées monuments historiques.

Aujourd’hui, l’esplanade est un lieu de promenade et accueille nombre de manifestations culturelles. L’été, les visiteurs pourront notamment y décou-vrir le spectacle “Les aigles de Château-Thierry” (lire ci-dessous).

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Anne Marchand-Créty vous ac-cueillera sur le practice pour une initiation alliant théorie et pratique. Une première prise de contact qui vous incitera peut-être à prendre des cours. Il y a tout un jargon à assimiler pour s’adon-ner à cette discipline encore peu connue du grand public (lire ci-contre). Ainsi, vous découvrirez le practice, le put, le swing… et pro-bablement l’air shot…

Le golf étant avant tout un sport de précision, les premiers pas s’ef-fectuent sur le green pour travail-ler votre putt. Objectif : atteindre les trous en un minimum de coups à l’aide d’un putter. “Il ne faut pas frapper : vous devez visualiser une ligne droite et pousser la balle pour l’accompagner vers le trou.” Cette technique est primordiale à acquérir pour conclure un trou en un minimum de coups.

Rendez-vous ensuite sur le practice pour frap-per des balles longues et travailler le swing à l’aide des bois (qui sont en fait en titane). Ces clubs présentent une grosse tête… ce qui n’est pourtant pas plus facile pour taper la balle ! Les fers sont quant à eux utilisés pour les coups plus précis. Pour réaliser un bon swing la face du club doit percuter la balle à la perpendiculaire pour conserver une trajectoire droite. “Il faut le tenir à 2 mains, bien le monter, bras tendus, tout en gardant la tête sur la balle, les jambes pliées.”

Laissez-vous prendre au jeu !Enfin, votre Greeter vous proposera de vous exer-cer en conditions réelles. “C’est juste pour se don-ner une idée, il faut s’entraîner avant de pouvoir enchaîner 9 trous et pourquoi pas 18 par la suite.”

Sur le parcours chaque trou est différent : il y a des trous plus ou moins longs, et donc présentant un “par” différent (le par est le nombre de coups à ne pas dépasser sur un trou). Les trous à faire en 3 coups sont les plus courts, ceux en 5 les plus longs. L’objectif d’un joueur est de minimiser au maximum son handicap, c’est-à-dire le nombre de coups faits au-dessus du par.

Des plots de couleur indiquent les départs conseil-lés aux hommes (jaune ou blanc) et aux femmes (rouge ou bleu) selon leur niveau. Le golfeur choi-sit son club en fonction de la distance qu’il sou-haite couvrir : il commence par un long coup puis enchaîne avec des coups plus courts pour se rap-

Anne marchand-créty se propose de partager sa passion pour le golf et de vous livrer quelques bons conseils !

procher du trou en évitant les obstacles (bunkers, étangs, buissons). Enfin, il faut concrétiser l’action sur le green.

Pour ceux qui souhaiteraient s’impliquer dans cette discipline, Anne a un dernier conseil : “pour acquérir les bases techniques il faut prendre des cours avec un professeur. Chacun évolue à son rythme, un an d’entraînement est nécessaire avant d’attaquer un parcours complet… mais vous pouvez aussi juste venir pour le plaisir de frapper des balles au grand air !”

Bienvenusau club !

Le golf est une discipline qui puise ses ori-gines en Ecosse, d’où un vocabulaire anglo-saxon qu’il vous faudra maîtriser pour assimi-ler les règles du jeu ! Voici les termes les plus courants à connaître absolument :

Air shot : coup dans le videGreen : surface tondue ras sur laquelle se trouve le trou signalé par un drapeauPractice : aire d’entraînement pour frapper des balles Putt : coup qui consiste à faire rouler la balle sur le greenSwing : mouvement effectué avec son club pour frapper une longue balleTee : support de balle utilisé au départ de chaque trou

?Le saviez-vous

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Ils sont restaurateurs, propriétaires de chambres d’hôtes ou de gîtes, ils gèrent un hôtel ou un équipement de loisirs… tous ont fait le choix de changer de vie pour créer leur propre emploi dans le secteur du tourisme. rencontre avec ces Axonais qui ont misé sur le développement touristique de l’Aisne.

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Acteurs du tourisme

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Après un changement de vie et un coupdur, cédric garde une volonté de fer !

Automne : la star du moulin Saurèle !

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un restaurant pour toucher une clientèle locale.”

Avec l’appui de ses proches, il aménage 5 chambres d’hôtes et une suite dans des dépendances, un bar/restaurant dans l’une des granges, un gîte et une pis-cine dans une autre.

En septembre 2013, le couple connaît un coup dur : un incendie ravage leur habitation et endommage la piscine et de nouvelles chambres en travaux. Un choc … Toutefois, les Lavandières continuent de tour-ner avec le bar/restaurant, les 5 chambres initiales, la suite et le gîte. “Il fallait aller de l’avant, nous avons 3 emplois ici.”

A 40 ans, Cédric s’est relancé dans les travaux pour ouvrir un nouvel espace zen (jacuzzi et sauna). Pro-chainement la piscine rouvrira, avec une salle dédiée aux massages. “Nous avons dû réinvestir pour repar-tir du bon pied, mais j’y crois toujours autant ! Les clients viennent pour des week-ends détente et fina-lement ils reviennent pour découvrir la région.”

Dans l’avenir, ce Thiérachien souhaiterait fédérer les énergies. “Il faut créer des partenariats pour propo-ser un catalogue d’activités locales variées.” Dès cet été, des VTT seront à disposition des touristes dési-reux de découvrir le vert bocage.

L’esprit d’entreprendre

tourisme équestre

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Fontaine-les-Vervins

Mont-Notre-Dame

www.gites-chambres-aisne.com

echnicien en audiovisuel installé à Paris, Cédric François a décidé de se reconvertir en 2009. Son projet : ouvrir un établissement tou-

ristique dans sa Thiérache natale. “Cette région a un fort potentiel et manque d’hébergements.”

Il rachète un corps de ferme du XVIIe siècle pour y ou-vrir des chambres d’hôtes. “J’ai tout imaginé à partir de ce site et avec les conseils de l’ADRT : aménager une piscine en vue d’attirer une clientèle familiale et

T

www.moulin-saurele.fr

nformaticienne à La Défense, Anne-So-phie Marlio a saisi l’opportunité d’un départ volontaire pour changer de vie…

et de cadre. “Nous avons choisi l’Aisne car nous y avons des amis. Les propriétés y sont abordables, tout près de Paris.”

En 2007, son choix se porte sur le Moulin Saurèle - du nom d’un lieu-dit remontant à l‘époque des Romains. Le couple s’y installe en 2009 après avoir aménagé le strict mini-mum : une cuisine, une salle de bain et une chambre. Depuis, le couple a ouvert deux chambres d’hôtes, rénové un salon et une bibliothèque et aménagé les espaces exté-rieurs, autour de la dérivation du Muizon.

Cette passionnée d’équitation a transformé

Il’ancienne grange à foin en écurie pour son âne et son cheval. Trois boxes supplémen-taires ont été aménagés pour les montures des clients, ainsi qu’un pré derrière le Moulin.

L’an passé, 2 boucles équestres (30 km cha-cune) ont été mises en place en partenariat avec la Fédération de randonnée et sont répertoriées sur le site www.randonner.fr. “C’est un première dont il faut faire la promo-tion, d’autres boucles sont en préparation. L’idéal serait de les relier et de proposer une offre de séjours.”

Les chevaux ne sont pas les seuls équidés au Moulin : depuis 3 ans, des balades avec l’âne sont proposées. “C’est un soutien à la randonnée : il est bâté et transporte le pique-nique familial.” Une originalité qui fait la diffé-rence du Moulin Saurèle et qui a beaucoup de succès auprès des familles mais aussi des couples !

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Zénitude à la ferme

Le goût du challenge !

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Audrey et son époux misent sur l’espace détente pour séduire les touristes.

Les époux mathiron (1er et 4e en partant de la droite) ont créé leur emploi et embauché deux personnes.

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Noyant-et-Aconin

Guignicourt

www.gite-chambres-hotes-soissons.com

www.camping-aisne-picardie.fr

ncienne ferme rurale, La Cresson-nière a conservé son cachet cham-pêtre. Des poules, un poussin, un coq,

des lapins, un chien… tous vagabondent en liberté pour le plus grand plaisir des clients !

Audrey Deram Bertholus est tombée par hasard sur cet ancien corps de ferme en vente… Un coup de foudre ! Désireuse de se reconvertir après dix années dans le secteur

social, Audrey a vu ici l’occasion de lancer un projet de chambres d’hôtes. Le couple d’Axo-nais a investi plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les travaux ont été lancés il y a 4 ans pour aménager leur maison, un gîte pour 7 per-sonnes (labellisé 4 épis), 2 chambres d’hôtes, un espace balnéo… et une roulotte. “Mon mari, qui a cessé son activité il y a 2 ans, a

En 4 ans, le camping s’est métamorphosé et est passé de 2 à 4 étoiles. Le chiffre d‘affaires a grimpé en flèche, tout comme le nombre de nuitées (25 000 à l’année) et la durée des séjours (2 jours et demi contre 1 journée auparavant) avec une clientèle origi-naire à 90 % d’Outre-Manche.

En 2014, les Mathiron ont à nouveau sollicité l’ADRT (Agence de développement et de ré-

réalisé 80% des travaux.” Enfin, le couple a aménagé des espaces verts agréables, avec poulailler et potager.

La Cressonnière se démarque dans le pay-sage touristique grâce à la qualité de son espace bien-être : une ancienne grange en pierre à la charpente de bois apparente avec piscine, jacuzzi et feu de cheminée, sauna, hammam, tisanerie et salle de massage… Le paradis de la détente !

Audrey et son mari ont également fait le pari de proposer des hébergements insolites. Sur base d’un ancien chariot de paille, ils ont construit une roulotte tout en bois, labellisée 4 épis, aux couleurs chatoyantes. Décorée dans un style tzigane, cette roulotte est prisée par les amoureux ! Une seconde est donc en cours d’installation.

Les 2 chambres d’hôtes ont elles aussi été décorées avec des objets chinés par les pro-priétaires. “J’aime les objets qui ont du vécu” conclut Audrey.

A

nciens militaires, Caroline et Didier Mathiron se sont reconvertis dans la gestion de campings et ont choisi

l’Aisne. “C’était un gros pari mais la destina-tion Aisne est de plus en plus facile à vendre car l’offre se diversifie et gagne en qualité” se réjouit Didier.

Depuis 2009, ils gèrent le camping muni-cipal “Au bord de l’Aisne” à Guignicourt et l’ont doté de tout le confort attendu par une clientèle familiale : bar et restaurant, piscine couverte chauffée, aires de jeux, trampoline, espace fitness extérieur, aire de vidange pour camping-cars… La réfection des sanitaires et la construction de l’accueil ont été financées par la municipalité.

En 2013 le couple a investi 120 000 € pour l’ouverture d’un chalet zen (avec sauna, jacuzzi et salon de massage), d’un mobil-home VIP (avec jacuzzi privé) et d’un mobil-home accessible aux personnes à mobilité réduite. “Il y a une forte demande pour des équipements de bien-être et des séjours cocooning.”

A servation touristiques) pour les accompagner dans une seconde aventure : la reprise du camping municipal de Laon. “C’est un beau challenge. Nous l’ouvrons cette année dans sa configuration actuelle… avant de nous lan-cer dans de nouveaux investissements.”

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03 23 08 21 81

ylvain Philbert a repris une porcherie avec 10 hectares dédiés au maraîchage à Nampteuil-sous-Muret en 1981. Depuis, l’agriculteur a

stoppé l’élevage et développé une ferme pédago-gique. “J’ai rejoint le réseau “Bienvenue à la ferme” en 1997 pour diversifier mes activités, j’ai eu envie

Sylvain Philbert a fait de sa fermeune école à ciel ouvert !

André Brulé a créé le Domaine de l’Arc en ciel en 2010.

d’accueillir des scolaires.”

La Ferme de la Berque accueille des groupes à la journée ou pour des séjours grâce à un gîte de 32 places comprenant cuisine, dortoirs, chambre adap-tée aux personnes à mobilité réduite, salle de loisirs, terrasse. Juste en face, des veillées au feu de camp peuvent être organisées dans le pré.

Chaque année environ 40 classes visitent la ferme, soit 1 000 enfants pour une moyenne de 3 000 nui-tées. L’été, Sylvain reçoit les enfants des accueils de loisirs et le grand public (uniquement les vendredis et samedis en juillet et août).

Les enfants participent à la vie de l’exploitation et découvrent les animaux de la ferme : volailles, lapins, cochons, chevaux, ânes, furets... “C’est une ferme traditionnelle, tous les animaux sont mélangés et vivent en semi-liberté. J’invite les enfants à “mettre la main à la pâte”, pour nourrir les animaux par exemple.” Sylvain leur propose aussi d’assister à la tonte d’un mouton et donne des explications sur la vie de la ruche avec démonstration d’extraction du miel. Enfin, des outils anciens sont à découvrir dans les bâtiments datant des XVe et XVIe siècles.

Les visiteurs ont accès à un circuit pédagogique de 5 km à la découverte de la faune et de la flore de la Vallée de la Crise. Depuis quelques années, il est devenu sentier d’art : des œuvres d’art colorées et étonnantes sont disséminées dans la nature, pour faire travailler l’imagination !

Avec un camping 3 étoiles, une halte nautique, une situa-tion sur la route des pèlerins de Compostelle et de Can-terburry, Seraucourt-le-Grand offre un fort potentiel. Nous avons encore des projets à développer : le restaurant est équipé pour l’accueil des personnes à mobilité réduite et la prochaine étape est de rendre accessible tous les par-cours de pêche. Un autre axe sur lequel nous réfléchirons aussi pour la suite, c’est l’hébergement.”

La fermedu bonheur

tous à la pêche

Nampteuil-sous-Muret

Seraucourt-le-Grand

www.bienvenue-a-la-ferme.com

uvert en 2010, le Domaine de l’Arc en Ciel propose une approche ludique et conviviale de la pêche à travers 7 parcours sur un vaste

espace naturel de 4 hectares à Seraucourt-le-Grand. Un parcours enfant et des ateliers d’initiation sont proposés. Un bar-brasserie est ouvert à une clientèle familiale ainsi qu’aux groupes et comités d’entre-prise qui viennent profiter du site à la journée ou à la demi-journée.

“C’est une création” précise André Brulé, ancien gen-darme reconverti dans le tourisme de loisirs. “Les 7 plans d’eau ont été creusés et aménagés chacun sur un thème : truite au poids ou à la pièce pour les 6 – 12 ans, truite en famille et CE, tanches au coup ou carpodrome au tonnage, il y a même des estur-geons.”

Si le domaine accueille des compétitions régionales et nationales, il est avant tout tourné vers le loisir. Le permis de pêche n’est d’ailleurs pas requis et l’on peut se procurer sur place tous les articles de pêche, appâts vivants et vifs. Pour l’accueil, la ges-tion, la restauration et l’entretien, le site emploie 5 personnes. “Nous ne sommes pas ici par hasard.

O

S

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L’ADRT accompagne les acteurs tou-ristiques du département, depuis la création de leurs projets à la commu-nication numérique, en passant par l’enrichissement des offres. “Notre mission première est de développer l’économie touristique du départe-ment” rappelle le Directeur Stéphane Rouziou.

Le client a pris le pouvoir grâce aux blogs de voyage et autres sites de consommateurs. Dans un environnement très concurrentiel, les hébergeurs doivent davantage travailler les services aux clients et la thémati-sation. “Il faut adapter son offre à la clientèle ciblée : travailler ses produits, ses services, sa souplesse d’horaires. C’est un nouveau métier !” Les hébergements insolites font forte impression auprès des touristes, comme les cabanes dans les arbres par exemple, tout comme les séjours proposant des activités bien-être (jacuzzi, sauna). “Les clients veulent vivre un expérience unique.”

L’ADRT incite les acteurs touristiques à prendre conscience de l’importance du bouche-à-oreille numérique. “Les vacances, pour beaucoup, c’est le moment où l’on resserre les liens de famille… elles se doivent donc d’être réussies ! Les inter-nautes sont très sensibles aux avis laissés par d’autres vacanciers sur les sites spécialisés.” Les hébergeurs doivent donc s’attacher à marquer les esprits, en vue de laisser un souvenir bien parti-culier qui sera relayé sur ces sites et les réseaux sociaux.

Il est primordial d’opérer un gros travail d’ingé-nierie marketing pour développer les services attendus par une clientèle bien spécifique. Ainsi, si l’on veut attirer un public familial, il faut penser à tout, comme des activités sympathiques en cas de mauvais temps ou proposer des activités origi-nales, comme donner le biberon aux agneaux ou se balader avec un âne… “Ces activités proches de la nature créent de bons souvenirs en famille.” L’ADRT incite également les opérateurs touris-tiques à nouer des partenariats locaux pour enri-chir leur offre.

Les deux sites axonais les plus fréquentés, le familière de Guise etla caverne du Dragon, attirent 100 000 visiteurs chaque année.

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L’ADrt (Agence de dévelop-pement et de réservation touristiques de l’Aisne) conseille les acteurs du tourisme désireux d’inté-grer des notions tellesque le marketing etles outils numériques.

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Le département de l’Aisne a un potentiel touristique en fort dévelop-pement. Ce secteur d’activités est créateur de nombreux emplois et s’appuie sur des formes d’hébergements diversifiées.

Voici quelques chiffres attestant de la vitalité du tourisme dans l’Aisne : - l’activité touristique axonaise génère 5 000 emplois salariés et non-salariés, directs et indirects (+ 26 % en 6 ans)- au 1er janvier 2014 l’Aisne comptait 194 meublés en location et 337 chambres d’hôtes labellisées- en 2013, 165 000 brochures touristiques ont été diffusées par l’ADRT- le Conseil général a consacré en 2013, 400 000 € au développement de l’hébergement touristique- avec 53 787 visiteurs en 2013 le Familistère de Guise demeure le site le plus fréquenté dans l’Aisne devant la Caverne du Dragon (42 140 visiteurs en 2013, soit une hausse de 10% en un an)… Fin mai le Familistère a ouvert de nouveaux espaces muséographiques et prochainement la Caverne du Dragon sera agrandie… de quoi attirer toujours plus de touristes !

En 2014 le tourisme est appelé à se développer encore en raison des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre qui vont imposer l’Aisne dans la durée comme une destination incontournable du tou-risme de mémoire. L’aménagement des Voies Vertes, axes cyclables de dimension européenne, pourrait également à terme générer 2 M€ de retombées directes dans l’économie locale.

Destination Aisne

conseils et tendances

Enfin, la présentation des produits doit être soignée. “Il faut raconter, faire ressentir les choses sans pour autant trop romancer et créer un décalage avec ce que vivra le client.” Un joli texte, suivi de commen-taires élogieux, influencera le choix de l’internaute !

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Suite au Débarquement, les Alliés ont progressé en vue de repous-ser les Allemands vers la Belgique. Pour les soutenir, les FFI donnèrent l’ordre aux Résistants de freiner les Allemands. Dans le nord de l’Aisne, les accrochages furent nombreux et les représailles envers les civils sanglantes.

Deux armées américaines ont traversé le départe-ment : le VIIe corps d’armée du Gal Collins qui a libéré Château-Thierry (27/28 août), Soissons (29 août), Laon (30 août) et Vervins (1er septembre) ; et le Ve corps d’armée du Gal Gerow qui a délivré Chauny, Tergnier et Saint-Quentin (2 septembre) puis Bo-hain (4 septembre). Au nord du département, la Libé-ration eut un goût amer...

trois villages dévastésLe 30 août - alors que Laon est délivrée - des accro-chages se produisent entre des SS et des Résistants à Tavaux : ces derniers veulent empêcher les Alle-mands de dynamiter un pont à Saint-Pierremont. Des échanges de tirs font un mort dans chaque camp. La population craint des représailles.

Il y a 70 ans, 3 mois après le Débarquement allié, l’Aisne était libérée. Au nord du dépar-tement cette victoire fut toutefois entachée par des événements tragiques. A tavaux, Plomion et etreux, les maisons sont incen-diées, des civils sont violentés et exécutés. cet été, une exposition commémorative est présentée en l’église de Pontséricourt, futur mémorial des villages martyrs de l’Aisne.

"Un été de sang et de larmes"

A 14 heures, les SS débarquent en nombre : les maisons sont incendiées, des civils sont arrêtés, d’autres massacrés. Des villageois sont tirés à vue, des enfants et des anciens sont abattus froidement d’une balle dans la tête. Vingt civils, vingt vieillards et enfants ont été massacrés, 86 maisons et fermes ont été détruites. Les Allemands n’ayant pas franchi la Serre, Pontséricourt a été épargné. Le lendemain le village est libéré par 300 Résistants arrivant des alentours.

A Plomion, le 31 août, des jeunes villageois tirent sur une colonne allemande déclenchant la fureur des soldats : l’ordre est donné de prendre 20 otages et de brûler le village. 36 maisons sont incendiées et 14 Plomionnais de 16 à 73 ans sont fusillés. D’après les témoignages recueillis, les victimes ont été abattues par groupe de 3 d’une première rafale dans les jambes, puis d’une seconde en plein corps. Les soldats se sont ensuite acharnés sur les mal-heureux. Les corps sont découverts le lendemain. Le village meurtri dresse une chapelle ardente dans l’école pour pleurer ses victimes. Par la suite, un im-posant monument sera érigé en mémoire des fusil-lés. Chaque année, les habitants s’y réunissent pour se souvenir.

A Etreux, le 1er septembre, des Résistants attaquent des camions allemands, route de La Neuville-les-Dorengt. Le 2 septembre les accrochages se mul-tiplient et un chauffeur allemand est tué. Les forces

histoire

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Le monument de Plomion.

Etreux

Tavaux-et-Ponséricourt

Plomion

Quelques heures avant la Libération,la colère des Allemands s’est abattue sur tavaux, Plomion et etreux.

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"Un été de sang et de larmes"

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histoire

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allemandes reviennent alors pour boucler le hameau du Gard. Les soldats veulent se venger et visitent les maisons une à une : les fenêtres et portes sont brisées, les hommes sont exécutés devant chez eux, face aux femmes et enfants terrorisés. Ces derniers sont rassemblés dans le champ des otages, puis libérés lorsque les Allemands s’enfuient à l’annonce de l’arrivée des Alliés. Au hameau de La Junière, 9 otages sont emmenés dans la cour de la ferme Bou-langer pour être fusillés. Certains parviendront à s’échapper.

En ce jour funeste, Saint-Quentin et Chauny sont libérées. A Etreux, 36 habitants sont tués, 25 mai-sons sont détruites.

Pour ne pas oublierEncore trop peu d’Axonais ont connaissance des évé-nements tragiques s’étant déroulés au moment de la Libération de l’Aisne. Et pourtant Tavaux, Plomion et Etreux font partie des villages martyrs, au même titre qu’Oradour-sur-Glane. La population y a été meurtrie dans sa chair : 70 ans après, le souvenir de ces jour-nées fait encore trembler les aînés. D’où la volonté de constituer un mémorial pour que les Axonais n’oublient jamais.

Le mémorial des villages martyrs de l’Aisne sera ins-tallé dans l’église de Pontséricourt. Cet édifice, qui date des XIIe et XVIe siècles, fut sauvé de la destruc-tion dans les années 80 par Pierre Pottier, Président de l’Association de sauvegarde du Fort de Condé. En 2005 ce grand défenseur du patrimoine axonais s’associe avec Daniel Chapelet, ancien Résistant, et Alain Nice, historien, en vue d’engager un travail de mémoire autour des villages martyrs de l’Aisne.

L’AMDVMA (Association pour un mémorial départe-mental des villages martyrs de l’Aisne) est consti-tuée en 2008. Présidée par Alain Nice, elle compte aujourd’hui 80 adhérents. Les premiers travaux de restauration de l’intérieur de l’église – qui était désaf-fectée depuis 50 ans - ont été réalisés de septembre 2013 à mai 2014. 50 000 E ont été investis par le Conseil général, 6 000 E par l’Association et 3 000 E par la commune.

Un gros travail reste à faire pour ouvrir le mémorial : aménagement d’un espace accueil-boutique, instal-lation d’espaces consacrés à chaque village (avec des panneaux, des vitrines, des plans maquettes, des plaques en hommage aux victimes…), réfection de la toiture, création de sanitaires...

Page FacebookAisne 1944 Mémorial de Tavaux

En 1944 la France se libérait. 70 ans après, et en préfiguration de ce que pourrait être le futur mémorial, une exposition labellisée “70e anniversaire de la Libération” a été installée en juin dans l’église de Pontséricourt. Composée de 32 panneaux grand format, cette expo-sition retrace la chronologie des événements dans chaque village, documents d’archives à l’appui (photos des destructions, portraits des victimes…).

“Il reste tout un travail à faire autour des drames survenus dans l’Aisne au moment de la Libération. Il était temps d’enregistrer les témoignages des survivants de ces massacres” souligne Alain Nice, Président de l’AMDVMA. Deux documentaires ont été réalisés sur les villages d’Etreux et de Plomion et seront diffusés en boucle durant l’exposition. Ils sont basés sur les témoignages poignants de villageois ayant connu l’horreur : violences, destructions, mas-sacres. Ces documentaires, qui s’appuient également sur des scènes de reconstitution, des images et photos anciennes, seront dans l’avenir en vente au mémorial. Un troisième est en cours de finalisation sur le drame de Tavaux. “Il est plus complexe à réaliser car nous disposons de peu de témoignages.”

Ces documentaires mettent en avant la parole des derniers témoins, des récits bouleversants. A l’image de celui de Serge Adiasse, l’un des rescapés du massacre d’Etreux. Il faisait partie des 9 hommes capturés pour être fusillés. Ce tout jeune homme a eu la vie sauve en “faisant le mort”. Touché par plusieurs balles, il a cru mourir. Au-tour de lui ses amis tombaient un à un, encerclés par les bâtiments en flammes. Un récit qui vous prend à la gorge…

L’exposition “Un été de sang et de larmes” est ouverte gratuite-ment jusqu’au 7 septembre chaque samedi et dimanche de 14h30 à 18h30.

Une expositionen préfiguration du mémorial

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03 23 98 02 [email protected]

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par ici les sorties !

10 ans pour la vé-tietteDeux rendez-vous sont au programme cet été à la découverte de la chauve-souris, un mammifère méconnu du grand public.

Une soirée familiale est proposée le 18 juillet de 20h à 22h à Géodomia (Merlieux et Fouquerolles). Après une pré-sentation des différents chiroptères, vous observerez ces mystérieux mammifères en chasse au bord de l’étang. Dès 5 ans. Inscription obligatoire au 03 23 80 32 20 (Géodomia).

A l’occasion de la Nuit de la chauve-souris, rendez-vous à l’Ab-baye de Vauclair (Bouconville-Vauclair) le 29 août. Après un diaporama, vous partirez à la rencontre, à l’aide de détecteurs à ultrasons, de ces mystérieux mammifères qui prennent leurs repas… au bord de l’étang. Dès 10 ans, prévoir des chaussures de marche ainsi qu’une lampe-torche. Sur réservation au 03 22 89 84 29 (Conservatoire d’espaces naturels de Picardie).

La faune du bocageQui se cache dans mon bocage ? Le Pays de Thiérache propose une série de sorties faisant partie d’un programme d’inventaires naturalistes. Les participants apprendront à distinguer les diffé-rentes espèces aux côtés d’un guide. Les informations récoltées viendront compléter les données enregistrées dans CLICNAT, observatoire de la faune sauvage de Picardie Nature.

Deux sorties nocturnes sont organisées : le 12 juillet à Lerzy à 21h, à la découverte des papillons de nuit et le 30 août, à Par-fondeval à 20h30, sur le thème des chauves-souris. Grâce à une “bat box” vous pourrez repérer les ultra-sons de ces mammifères méconnus.

Sorties gratuites sur réservation auprès de Julie Bauduin

03 23 96 55 10

Le brame, un “spectacle” naturel impressionnant.en forêt de retzL’Office de Tourisme intercommunal de Villers-Cotterêts fait découvrir au public les différents aspects de la forêt de Retz, en partenariat avec un animateur de l’ONF.

Le 19 juillet dès 18h : bivouac autour de la maison forestière du Bois Hariez pour découvrir la forêt au crépuscule, avec “trompes de chasse” en soirée (prévoir tentes et pique-nique – petit déjeu-ner offert).

Chaque samedi de septembre, dès 20h30, une sortie nocturne est organisée autour du brame du cerf, moment unique dans le monde animal : les cerfs se défient lors de joutes orales et par-fois physiques, afin de courtiser les biches.

12 € adultes ; 6 € (4-12 ans) ; gratuit moins de 4 ans.

Sur réservation

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NAtUre

Les chiroptères se dévoilent

observation des étoiles, découverte des chauves-souris, balades en forêt… Diverses surprises nocturnes sontau programme de votre été !

La nuitdans l’Aisne

veillée aux étoilesGrande fête de l’astronomie, Les Nuits des Etoiles reviennent cette année les 1er, 2 et 3 août. Rendez-vous est donné avec l’Association Astronomique du Soissonnais à l’Aérodrome Sois-sons-Courmelles (route de Paris) pour 3 nuits dédiées à la contemplation de la voûte céleste, pour le magnifique spectacle qu’elle procure mais aussi pour parfaire vos connaissances. De 21h30 à 1h30 des astronomes amateurs vous guideront dans

www.astrosurf.com/aas/

l’observation des planètes, telles que la Lune, Saturne et Mars, des amas d’étoiles, des étoiles doubles et étoiles filantes très nom-breuses à cette époque de l’année. L’occasion de faire un vœu !

Accès libre.

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par ici les sorties !

histoires agricoles Revivez l’histoire de l’agriculture au musée régional du machinisme agricole à La Fer-té-Milon : exposition sur les fossiles et les outils préhistoriques, collection de trac-teurs (50 engins de plus de 30 marques), charrues agraires en bois dont l’invention date de plus de 5 000 ans, tout le maté-riel ancien autour du lait (trayeuses méca-niques, égoutteuses, barattes à beurre…).Sans oublier le matériel de la moisson, les premiers moteurs et les moteurs élec-triques de 1922, l’atelier complet du bour-relier…Renseignements, horaires et tarifs au03 23 96 77 42.

mUSeeS

Les vacances sont l’occasion de visiterles musées proches de chez vous :les grands musées départe-mentaux bien entendu, maisaussi nombre de petitsétablissements ruraux, sur desthématiques insolites… Suivez le guide !

Des musées,des découvertes

rendez-vous avec un toueurAu hameau de Riqueval (Bellicourt), le Musée du Touage, retrace l’histoire du canal de Saint-Quentin et présente l’acti-vité d’un toueur, bateau treuil électrique qui remorque depuis près d’un siècle les péniches dans le souterrain de Riqueval. Ateliers pédagogiques, expositions sur les techniques de touage d’hier à aujourd’hui et la vie à bord d’un toueur sont au pro-gramme. Possibilité de voir le toueur en action à certaines heures de la journée. Chaque samedi à 14h15 : accompagne-ment commenté jusqu’aux abords du ca-nal et de l’entrée du souterrain.Renseignements, horaires et tarifs au03 23 09 37 28.

l’académie d’architecture, Joseph Leblond, comte de Saint Hilaire (1761-1809) Géné-ral d’Empire, inhumé au Panthéon comme Condorcet et Léon Hennique (1851-1935), ami de Zola, Maupassant, qui fut le créa-teur et président de l’Académie Goncourt. Renseignements, horaires et tarifs au03 23 63 71 85.

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maison natalede condorcetA Ribemont, le musée Condorcet retrace la vie de Nicolas de Condorcet (1743-1794), célèbre philosophe, mathématicien et politologue, et évoque la vie quotidienne aux XIXe et XXe siècles. D’autres grands noms attachés à la cité sont également présents comme Nicolas Blondel (1618-1686), conseiller de Louis XIV, directeur de

Le musée Jeanne d’AbovilleA La Fère, ce musée propose une collec-tion de peintures des principales écoles européennes du XVe au XIXe siècle. Natures mortes, scènes de genre et scènes reli-gieuses tirées de l’ancien et du nouveau testament, de la mythologie et parfois de la vie des saints. Dans les points forts de la collection, une salle de primitifs allemands et flamands. Pour la période du XVIIIe l’on peut admirer le portrait de Madame Adé-laïde, fille de Louis XV peint durant son exil. A voir aussi les collections archéolo-giques provenant de fouilles menées dans la région.Renseignements, horaires et tarifs au03 23 56 71 91.

Les outils anciensAu cœur du petit village de Vassogne, une scénographie contemporaine invite les visiteurs à toucher les outils anciens

fabriqués à la main, à refaire les gestes du travailleur, à allier la découverte à l’uti-lité. Stéphane Bedhome, le concepteur du musée y a rassemblé les outils hérités de ses ancêtres entrepreneurs en maçon-nerie et petits cultivateurs depuis la fin du XIXe siècle dans un musée de l’outil et ceux qu’il a chinés à travers l’Europe afin de proposer des séries complètes. 6 000 outils et objets d’art populaire et 1 000 livres sur l’outil et le monde du travail sont à découvrir.Renseignements, horaires et tarifs sur www.musee-outil.fr

La vie rurale et forestièreAu sein de l’ancienne ferme de l’Abbaye de Saint-Michel en Thiérache, replongez-vous au cœur de la vie rurale thiérachienne d’autrefois. Le musée est centré sur les trois domaines qui faisaient la richesse de la Thiérache : l’exploitation forestière, le lait et la vannerie. Les techniques du tra-vail du bois, la diversification de la produc-tion laitière et la culture de l’osier (qui fit la réputation de la région au début du XIXe siècle) sont illustrées de nombreux objets.Renseignements, horaires et tarifs au03 23 58 87 20www.abbaye-saintmichel.com

Les outils anciens du musée de vassogne.

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mUSIQUe

Le coffret “Les maîtres de l’orguefrançais”, enregistré pour partiesur l’orgue historique de l’Abbaye deSaint-michel en thiérache, s’inscritdans la collection “tempéraments” née du partenariat historique entre radio france et le Département de l’Aisne.

partement. “L’Aisne et Radio France travaillent ensemble à la promotion et à la diffusion de la musique classique depuis 1987” explique ce mé-lomane averti. “Cette année-là, le train de Radio France emmenait 500 personnes de Paris pour un concert à l’Abbaye de Saint-Michel, événement qui préfigurait le Festival de musique ancienne et baroque.”

Clé de voûte de ce partenariat : l’orgue Jean Boi-zard dont on célèbre le tricentenaire cette année. C’est véritablement autour de cet instrument ex-ceptionnel que s’est créée en 1995 la collection “Tempéraments” destinée à mettre en valeur les orgues historiques. La collaboration entre Radio France et l’Aisne s’illustre aussi par la participa-tion régulière de l’orchestre Philharmonique de Radio France au festival de Laon, ce sera encore le cas cet automne avec le concours du Chœur d’hommes de Radio France pour la Faust-Sym-phony de Liszt et le Canti di vita e d’amore du compositeur contemporain Luigi Nono.

Point d’orgue

C’est une pièce d’anthologie qui vient de s’ajouter au catalogue déjà fourni de la collection “Tempé-raments” : le coffret “Les maîtres de l’orgue fran-çais” regroupe 8 CD pour deux siècles de musique d’orgue, de Louis XIII jusqu’à la Monarchie de juillet. Trente compositeurs sont mis à l’honneur, vingt interprètes et ensembles ont été sollicités pour jouer d’une dizaine d’instruments histo-riques dont l’orgue de Saint-Michel en Thiérache construit en 1794 par Jean Boizard ainsi que le clavecin de 1750 de Benoist Stehlin conservé au Musée Antoine Lécuyer de Saint-Quentin.

C’est d’ailleurs avec Olivier Beaumont au clavecin que Radio France a organisé le lancement officiel du coffret lors d’une présentation musicale à la Maison de la Radio avec le concours de Jean-Michel Verneiges, délégué général de l’ADAMA (association pour le développement des activités musicales de l’Aisne) et principal maître d’œuvre de la collaboration entre Radio France et le Dé-

Saint-Michel

L’orgue Jean Boizard de Saint-michel.

olivier Beaumont au clavecin lors dela présentation du coffret à radio france.

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Lors d’un précédent article consacré au premier roman de Muriel Mollard (“Sans Bleu”), j’avais sou-haité de nombreux petits à ce premier né si réussi... voilà c’est fait. L’écrivaine qui réside à Ces-sières, dans l’Aisne, nous livre ici un texte ciselé et proprement jubilatoire qui oscille entre cynisme, humour et tendresse. L’univers de Muriel Mollard se construit autour de personnages qui ne sont jamais ce qu’ils paraissent être et dont les itinéraires de vie, a priori rectilignes et sans saveur, bi-furquent à la frontière du mal, en toute simplicité. Les pâtisseries d’Emeline, si goûteuses et délicates se transforment en douceur pour délivrer in fine un goût fatal d’éternité... Un seul adjectif convient à ce livre : délicieux !

Auto-édition 11 E

Dominique Brisson a grandi dans la Marne et partage sa vie entre Les Lilas (93) et le village d’Epaux-Bézu dans l’Aisne. Après avoir publié plusieurs ouvrages dans le domaine des beaux arts, elle nous offre deux livres à destination des enfants, “Gros sur la tomate” (dès 10 ans) et “Une vie merveilleuse” (dès 12 ans). Dans le premier, Bob, un petit garçon qui souffre de dyslexie, se confronte au monde sérieux de l’école avec comme arme sa ten-dresse, un humour décalé et aussi une formidable ma-man dont l’amour inconditionnel l’aide à tout remettre en ordre. Un livre poétique et drôle sur le vécu pas tou-jours drôle d’un enfant qui souffre de dyslexie.

Avec “Une vie merveilleuse”, l’auteure nous fait pénétrer dans l’intimité de l’amour absolu d’un garçon pour sa sœur aînée. Déclinée au rythme des vingt six lettres de

l’alphabet, l’histoire que nous conte ce frère rempli d’amour traite des souffrances et des tour-ments d’une jeune fille rebelle à tout et à presque tous. Jusqu’au dénouement, dramatique mais salvateur...Un livre fort à lire absolument.

Editions Syros 6,20 E le livre

“Aux délices d’emeline”de muriel mollard, roman

“Une vie merveilleuse” et“Gros sur la tomate”

de Dominique Brisson, romans

LIvreS

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Blandine Philipon habite Chouy dans l’Aisne. Ce court roman, son quatrième ouvrage, nous emmène sur les rives des destins croisés de deux êtres en recherche d’eux-mêmes, avec la sensi-bilité d’une écriture grave et poétique. Grave, car c’est du désir de paternité d’un homme dont il s’agit et de l’accep-tation par une femme de devenir mère porteuse. Poétique, car entre chaque ligne transpire la question existentielle

“Le carnet pourpre ”de Blandine Philipon, roman

du pourquoi donner la vie et du pour qui donner la vie. En ouvrant par hasard un carnet pourpre laissé par sa mère décédée, Mahault, personnage central du livre, trouvera des réponses aux secrets de sa mère... et découvrira progressivement son besoin d’amour pour l’enfant qu’elle porte et pour ce père devenant jour après jour indispensable à sa vie. Seul constat en refermant ce beau roman : seul l’Amour est essentiel.

Editions Persée 10,20 E

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Expositions

Musique

Jusqu’au 14 JUILLETBellicourt : Le batelier, sa fa-mille, sa vie du XIXe siècle à nos jours. A l’Office de Tourisme du Pays du Vermandois.Rens. 03 23 09 37 28

Jusqu’au 15 JUILLETBohain-en-Vermandois : Pers-pectives chinoises, sur les traces de Matisse en Picardie. A la Mai-son familiale d’Henri Matisse.Rens. 09 64 43 84 63

Jusqu’au 28 JUILLETBelleau : Les trains pendant la Grande Guerre au Musée de la Mémoire de Belleau 1914-1918. Rens. 03 23 82 03 63

Jusqu’au 31 JUILLETAizelles : Enrique Iglesias Fisher, exposition de peintures et gra-vures. Espace d’exposition Gale-rieDArt-Expo.Rens. 06 21 35 29 61

Jusqu’au 24 AOÛTSoissons : Exposition des gra-phistes Erro, Deleval, Speedy Graphito à l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 30 AOÛTVillers-Cotterêts : Monsieur Georges. Planches originales du premier volet de la BD inspirée par le roman de Dumas, Georges. Au Musée Alexandre Dumas.Rens. 03 23 96 23 30

Jusqu’au 15 SEPTEMBRELa Ferté-Chevresis : Eté en Picardie, exposition peintures, dessins et visite de l’atelier du peintre Ibara.Rens. 03 23 21 29 44

5 JUILLETUrcel : Festival Woodrock. Pour la 4e édition, et toujours gra-tuitement, le festival accueille Sombre Epoque, Nonolimites, Les Moitiés de Ken, Les Ducs, The Black Coffee et Ravachols 2.0. Concerts à partir de 17h, foire

aux instruments dès 16h. Dans le parc de l’école.Rens. 06 74 63 05 21

5 JUILLETSoissons : La Symphonie des Siècles. Cet orchestre sym-phonique réunit 80 élèves des écoles de musique de l’Aisne et les artistes de l’orchestre

Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth pour un répertoire de Dvorak, Copland et Barber. Entrée libre sur réserva-tion. A 20h30 à la Cathédrale.Rens. 03 23 76 77 70

6 JUILLET Laon : La Symphonie des Siècles joue Dvorak, Copland et Barber. A 17h à la Cathédrale. Entrée libre sur réservation.Rens. 03 23 24 60 09

agenda

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Jusqu’au 1er AOÛTSud de l’Aisne : Festival Musique en Omois, un savant mélange de bonne humeur et de musique festive. Concerts à 19h, accès libre.A Château-Thierry, le 13 JUILLET, Che SudakaA Monthiers, le 18 JUILLET,La Yegros A Chézy-sur-Marne, le 25 JUIL-LET, Sophie Maurin A Chierry, le 1er AOÛT,Dirty South Crew.Rens. 03 23 71 68 60

Jusqu’au 28 SEPTEMBRELaon : Expositions d’été des Artistes laonnois à la galerie Meignaud.Rens. 03 23 97 06 74

Jusqu’au 5 OCTOBREChivres-Val : Les hôpitaux mili-taires. Au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Jusqu’au 15 OCTOBREBohain-en-V. : Bohain en guerre, 1914-1918. Visites guidées sur demande. A la Maison familiale d’Henri Matisse.Rens. 09 64 43 84 63

Du 12 JUIL. au 3 OCT.Fresnoy-le-Grand : L’art de sublimer la carte postale, à la Maison du Textile.Rens. 03 23 09 02 74

Du 23 JUIL. au 16 NOV.Alaincourt : Mémoires écrites de la Grande Guerre : papiers à en-tête, cartes spéciales, enve-loppes, écriture codée. A la Mai-son de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Du 1er AOÛT au 11 NOV.Belleau : Le Champagne pen-dant la 1re Guerre mondiale.Rens. 03 23 82 03 63

2 AOÛTBerry-au-Bac : La côte 108 à Berry-au-Bac : fronts militaires en correspondance avec les fronts domestiques, exposition et

conférence. De 10h à 19h30 à la salle des fêtes.Rens. 06 63 77 57 45

Du 5 au 28 SEPT. Chivres-Val : exposition de l’atelier de sculpture de l’EJC de Soissons. Au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

7 SEPTEMBREMons-en-Laonnois : Les Artistes laonnois.Rens. 03 23 97 06 74

François GUERNIERen concertDu 6 JUIL. au 31 AOÛT Tous les dimanches à 17h sur le Chemin des Dames (voir p.10)Juvincourt-et-Damary, le 6 JUILLETSancy-les-Cheminots, le 13 JUILLETBouconville-Vauclair (abbaye de Vauclair), le 20 JUILLET,Pontavert le 27 JUILLETChivres-Val (Fort de Condé), le 3 AOÛTSoupir, le 10 AOÛTChavignon, le 17 AOÛTBraye-en-Laonnois, le 24 AOÛTBouconville-Vauclair (ferme d’Hurtebise), le 31 AOÛT Rens. 03 23 25 14 18

16 JUILLETLaon : Les Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly. A 20h30 à la Cathédrale, entrée libre. Rens. 06 70 08 56 93

17 au 19 JUILLETMortefontaine : FestivalSonges d’une nuit de jazz Le 17 : Eric Dubois Trio et Zetlab. Gratuit, à partir de 19h30.Le 18 : Périph, Palumbo Trio et Ceux Qui Marchent Debout, dès 18h30. Le 19 : Steven Reinhardt Trio, French Flair, Charlier et Sourisse, Mac Mulinch, Léviathan Gipsy Band, dès 14h30. Rens. 03 23 96 29 97

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aisne.com

Cirque -Arts de la rueDu 4 au 26 JUILLETCoucy-le-Château : spectacle médiéval et fantastique, Duel, joué par plus de 300 bénévoles. Tous les vendredis et samedis

soirs de juillet et dimanche 13 juillet. Ouverture à 20h.Rens. 03 23 52 01 53

agenda

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

19 JUILLETParfondeval : Concert classique de Gérard Glatigny au piano. A 20h30 à l’église.Rens. 06 11 78 21 42

10 AOÛTChâteau-Thierry : Concert Jeu-nes Talents. Paolo Rigutto joue au piano Brahms, Debussy et Prokofiev. A l’esplanade du châ-teau à 17h30.Rens. 03 23 83 10 14

15 AOÛTChâteau-Thierry : Concert Jeu-nes Talents - Yan Levionnois au violoncelle (Bach, Schulhoff, Boccherini, Ravel, Haendel). A l’esplanade du château à 17h30. Entrée libre.Rens. 03 23 83 10 14

Du 15 au 17 AOÛTSaint-Gobain : Festival des Vers Solidaires. Pour ses 10 ans, le festival accueille Sinsémilia,

Concert Parc Foch - Laon6 JUILLET - GRATUIT - Dès 16h.

Mille feux au lacMonampteuil15 AOÛT - GRATUIT - Dès 19h.

La Punkaravane, Henen & The Milay Band, Paris Combo, Barcella, La Rue Ketanou, Turnsteak.Rens. www.aisne.com

Pique-nique, feu d’artifice et concert de Motolo, Flavia Coelho et de Matmon jazz.Rens. www.aisne.com©

Yve

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TTAL

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18 JUILLETSoissons : Les Petits Chanteurs de Sainte-Croix de Neuilly en concert. A 20h30 à la Cathédrale, entrée libre. Rens. 06 70 08 56 93

19 JUILLETLaon : Emmanuel Moire en concert avec son dernier album Le Chemin. A 21h30 place du Général Leclerc.Rens. 03 23 22 85 30

Tagada Jones, Les Têtes Raides, Hilight Tribe,… et encore bien d’autres, ainsi qu’un grand bal folk et des arts de la rue, des conférences…Rens. 06 63 70 84 83

17 AOÛTChâteau-Thierry : Concert Jeu-nes Talents - Mary Olivon au piano (Schubert, Schumann, Fauré, Rave). A l’esplanade du château à 17h30.Rens. 03 23 83 10 14

31 AOÛTLe Nouvion-en-Th. : Concert de l’Ensemble orchestral en pays nouvionnais. A 16h30 à l’église.Rens. 03 23 97 07 63

Jusqu’au 26 JUILLETSoissons : Francesca Vs Fran-cesco. Il pensait qu’en devenant

Théâtre

Francesca la vie serait plus fa-cile... Les vendredis et samedis à 21h au Café Théâtre St Médard.Rens. 03 23 53 54 42

12 JUILLETGuise : Spectacle de fin de stage de cirque pour enfants proposé par l’École de cirque d’Amiens. Aile droite du Familistère à 14h30.Rens. 03 23 61 89 33

30 et 31 JUILLETMonampteuil : Festisis enfant. Spectacles de forme courte (15 à 40 min) rien que pour les en-fants de 4 à 17 ans, en plein air ou sous chapiteau. De 10h à 16h à Axo’plage.Rens. 03 23 21 59 72

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agenda

Aisne mag 203 - Juillet/Août 2014

Jusqu’au 31 AOÛTOulches-la-Vallée-Foulon : Cir-cuit découverte du Chemin des Dames tous les jeudis de juillet et août. RDV à 14h à la Caverne du Dragon.Rens. 03 23 25 14 18

Jusqu’au 31 AOÛTLaon : visites guidées théma-tiques quotidiennes : “décou-verte des souterrains” (à 16h), “la cathédrale au zénith” (à 11h30), “panorama sur la cité médiévale” (à 14h30). Rens. 03 23 20 28 62

Jusqu’au 15 SEPTEMBRESoissons : Visite clin d’œil de la cathédrale. Tous les jours à 14h30, RDV à l’entrée de la cathédrale. Visite guidée de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes tous les jours à 15h et 16h30

Patrimoine

12 JUILLETOulches-la-Vallée-Foulon : Le commandant Charles de Rose, précurseur de l’aviation de chasse française. A 17h à la Caverne du Dragon.Rens. 03 23 25 14 18

Conférence

2 et 3 AOÛTPargny-Filain : Festisis… pour tous ! Festival des spectacles courts de cirque. De 15h à 23h au Moulin des Bâtis.Rens. 03 23 21 59 72

23 et 24 AOÛTBohain-en-V. : Festival Un Arbre, Un Rêve. Cirque, balades à po-ney, stands… de 13h à 19h au parc Paul Challe.Rens. 06 34 50 64 52

Cirque -Arts de la rue

avec accès exceptionnel au Centre d’Etude des Peintures Murales Romaines en semaine et atelier famille de construction d’une maquette de voûte sur croisée d’ogives le samedi et le dimanche. Montée au sommet de la tour de la cathédrale, tous les jours, RDV à l’entrée à 15h.Rens. 03 23 93 30 56

Jusqu’au 27 SEPTEMBREBellicourt : RDV aux abords du canal de Saint-Quentin jusqu’à l’entrée du grand souterrain de Riqueval pour assister au départ du toueur. Chaque samedi à 14h15.Rens. 03 23 09 37 28

5 JUILLETLaon : Promenade en l’église d’Ardon : aquarelles, sérénade au violoncelle, lecture de poésie. De 19h à 23h.Rens. 03 23 20 65 25

5 JUILLETOulches-la-Vallée-Foulon :Visite guidée du Chemin des Dames à vélo. Possibilité de louer un vélo auprès de Cap’Aisne. Rens. 03 23 25 14 18

5 AOÛTBellicourt : Sur les pas des sol-dats australiens, jeu de piste familial à 14h30.Rens. 03 23 09 37 28

8, 9, 14, 15, 16, 22et 23 AOÛTLaon : Couleurs d’été, spectacle son & lumière sur la Cathédrale. A 22h30.Rens. 03 23 22 85 30

8 JUILLETBellicourt : Jeu de piste pour les enfants autour du toueur. A 14h au Musée du Touage.Rens. 03 23 09 37 28

12 et 13 JUILLETVillers-Saint-Christophe : Les Bycitrons picards, rassemble-ment de 2CV et dérivés, au stade.Rens. 03 23 09 94 97

27 JUILLET et 24 AOÛTOulches-la-Vallée-Foulon :visite du Fort de la Malmaison. RDV à la Caverne du Dragon à 10h30 et 14h30.Rens. 03 23 25 14 18

2 et 3 AOÛTCoulonges-Cohan : Hommage à Quentin Roosevelt avec un show aérien de 10 maquettes radio-commandées d’avions d’époque de 3m d’envergure. De 15h à 17h30.Rens. 06 76 54 32 11

Rozoy-sur-Serre et environsVisites d’été> La Collégiale de Rozoy-sur-Serre : visite commentée de la Collégiale et de la chapelle Notre-Dame du Mont. Les 5 et 26 juillet et les 9 et 30 août à 14h30.

> L’église de Parfondeval : au cœur d’un village classé parmi les “plus beaux villages de France”. Les 6, 12, 13, 20 et 27 juillet, 2, 3, 10, 17, 23, 24 et 31 août à 15h30.

> L’église fortifiée de Montcornet. Le 12 juillet et le 16 août à 11h.

> La Maison des Outils d’Antan de Parfondeval. Les 13 et 19 juillet et les 2 et 24 août 14h30.Rens. 03 23 97 61 59

> L’église fortifiée de Chaourse, remarquable pour son maître-hôtel baroque et son haut tabernacle prismatique. A 16h le 19 juillet.

> L’église de Vigneux-Hocquet.A 14h30 le 19 juillet.

> La cidrerie “le Clos de la Fontaine Hugo” au Hameau de Wichery à Rozoy-sur-Serre. Les 26 juillet, 9, 23 et 30 août, à 16h.Rens. 03 23 97 69 47

9 et 30 AOÛTChivres-Val : doubles visites fort de Condé - fort de la Mal-maison. Transport en mini-bus, pique-nique tiré du sac le midi. Départ à 10h30. Sur réservation.Rens. 03 23 54 40 00

Rens. 03 23 98 50 39

eglise de Parfondeval

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agenda

aisne.com Sport

6 JUILLETTergnier : Fête du nautisme avec baptêmes et initiations. De 10h à 17h à la Frette.Rens. 03 23 57 62 78

5 JUILLETMerlieux-et-Fouquerolles : Cuisine au miel avec Jacque-line Baron. De 14h à 17h à

Géodomia. Sur inscription.Rens. 03 23 80 32 20

19 et 20 JUILLETBarenton-Bugny : Api’End pour découvrir l’abeille. De 9h30 à 17h30 à Natur’Agora.Rens. 06 76 30 25 13

22 JUILLETLiesse-Notre-Dame : Les marais de la Souche. Plongez dans une ambiance reposante au fil de l’eau. RDV à 15h devant la mai-rie. Rens. 06 07 41 54 71

Sorties nature

6 JUILLETChauny : Course cycliste Paris-Chauny avec 150 coureurs. De 13h à 17h.Rens. 06 10 58 71 06

20 JUILLETGrandrieux : Course pédestre du Val de Serre de 14km180. Départ à 10h. Distances restreintes pour les catégories d’éveil athlétique, poussins, benjamins et minimes.Rens. 03 23 98 50 39

6 AOÛTBarenton-Bugny : Au fil du temps de Cohayon, exploration des souvenirs de l’industrie pas-sée et de leur milieu naturel. A 14h à Natur’Agora.Rens. 03 23 23 30 89

30 et 31 AOÛTCoincy : visite pédagogique en verger à l’EARL Hervé, visite de la station fruitière. Pour la 4e année, les pomiculteurs de l’Association Nationale Pommes Poires ouvrent leurs vergers dans toute la France. Dans l’Aisne ren-dez-vous est donné à Coincy pour tout savoir sur la production de pommes.Rens. 03 23 71 20 82

31 AOÛTVersigny : Callune en fleur, rose en couleur. RDV à 15h au stade.Rens. 06 07 41 54 71

6 SEPTEMBRETrucy : Chantier nature au Savart. RDV à 8h30 devant la mairie.Rens. 06 07 41 54 71

Retrouvez tousles événementsorganisés dansl’Aisne jusqueoctobre 2014dans Le Guidede votre été,un magazine distribué gratuitement dans toutes les boîtes-aux-lettres.

Téléchargeable sur aisne.com,rubrique “les publications”.

Organisateurs de manifestations, annoncez vos RDV en devenant contributeur sur aisne.com

tous les événementsdansl’Aisne

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Tous les événements de la saison

Le guidede votre étéJuin-Octobre 2014

Expos, concerts,visites

Le festival"Un été dans l'Aisne"

Le Centenaire 14-18

29 et 31 AOÛTGuise : Centenaire de la bataille de Guise avec bivouacs, défilé, spectacle de Comiques Trou-piers, etc. De 14h à 22h le ven-dredi, de 10h à 22h le samedi et de 10h à 18h le dimanche. Au Château-Fort.Rens. 03 23 61 11 76

30 et 31 AOÛTBouconville-Vauclair : Rassem-blement médiéval de Vauclair. 10h-18h le samedi et 10h-17h le dimanche.Rens. 06 01 07 25 12

6 et 7 SEPTEMBRELa Neuville-lès-Dorengt : A tra-vers champs. Moisson et battage à l’ancienne, animations folklo-riques et mini-ferme.De 10h à 18h au Musée du maté-riel d’antan.Rens. 06 84 71 07 34

31 AOÛTChauny : 5 et 10 km de Chauny 10 km, course labellisée par la Fédération Française d’Ath-létisme et qualificative aux championnats de France et 5 km populaire. Dès 9h.Rens. 06 89 94 36 07

7 SEPTEMBREChâteau-Thierry : Triathlon de l’Omois avec 750 mètres à la nage dans la Marne, 20 km à vélo et 5 km de course à pieds. Départ à 9h30.Rens. 03 23 84 86 86

7 SEPTEMBREChamouille : Faites/fête du sport. Une journée familiale de décou-verte et d’initiation au sport : canoë, voile, foot, tchoukball, zumba, disc golf, basket, rugby, randonnée pédestre, VTT, judo, tir à l’arc, yoga, gymnastique... jeux en bois, structure gonflable. De 9h à 18h à Cap’Aisne.Rens. 03 23 22 69 72

31 AOÛTChavignon : Fête du miel avec exposition de ruches et extraction du miel devant le public. Visites guidées à 14h30 et 16h15.Rens. 03 23 21 61 62

10 SEPTEMBREBarenton-Bugny : “1, 2 et 3 Enquêtez”, armé de jumelles et de loupes, transformez-vous en détective nature. Rens. 03 23 23 30 89

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