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L’incinération est le mode de traitement de près de 50% des déchets ur- bains, l’autre moitié faisant l’objet de collectes sélectives. Actuellement, le parc suisse d’usines d’incinération est composé de 29 installations, dont sept sont sous actionnariat des communes romandes. En moyenne, en 2011, chaque usine a brûlé 15 tonnes de déchets par heure, soit un total national annuel de 3.7 millions de tonnes. Les usines jouent ainsi un rôle majeur dans le système global de gestion des déchets du pays, mais res- tent constamment confrontées à des contraintes techniques ou surtout économiques et politiques. epuis le 1 er janvier 2000, la tota- lité des déchets combustibles doit être incinérée dans des ins- tallations appropriées (interdic- tion de mise en décharge), dont les buts sont de : - réduire le volume et le poids des dé- chets (respectivement de 90% et 75%); - détruire le caractère toxique de cer- tains déchets et la partie organique; - récupérer l’énergie dégagée et la re- distribuer dans les réseaux urbains. Les Usines d’Incinération des Ordures Mé- nagères (UIOM) sont ainsi devenues des Usines de Valorisation Thermique des Déchets (UVTD). Les 460 kg/hab/an de déchets inci- nérés dans les UVTD suisses se com- posent à 75% de déchets urbains (or- dures ménagères et encombrants). Le reste est constitué de déchets indus- triels et de chantiers, de boues d’épura- tion et de déchets spéciaux ne nécessi- tant pas l’incinération en fours indus- triels. Ces derniers assurent une tempé- rature plus élevée de combustion, mais ne sont pas optimisés pour la récupéra- tion d’énergie ni pour le traitement de grandes quantités de déchets. Le rôle du pouvoir calori- fique des déchets Le pouvoir calorifique (PCi) désigne la quantité d’énergie libérée lors de l’inci- nération. Plus le pouvoir calorifique d’un matériau est élevé, plus il produit d’énergie exploitable, mais moins on peut en incinérer par unité de temps. Chaque déchet en mélange à l’en- trée du four possède son propre pou- voir calorifique. Celui des matières plas- tiques est élevé, celui du papier (sec) est moyen, celui des déchets organiques est faible. Le verre et les autres inertes Les communes suisses qui n’ap- pliquent pas le principe de causalité sous la forme d’une taxe au sac sont minoritaires. Et cela même en Suisse romande où seuls Genève et le Valais romand s’y refusent, pen- dant que les Franches-Montagnes et les dernières communes vau- doises “sans” s’y préparent. La journée organisée par Infra- structures communales le 24 mai dernier à Lausanne (voir les Brèves) est revenue sur les expériences en lien avec le principe du pollueur- payeur et la taxe au sac. Si les termes “écologie indus- trielle” et “cycles fermés des ma- tières” sont à la mode, il n’est pas toujours facile pour les communes de définir quelles sont les filières à mettre en priorité. Par exemple, si l’incinération intégrée dans un ré- seau de chauffage à distance est de l’écologie industrielle, seul un recy- clage matière peut fermer, souvent partiellement*, le cycle de matière. Que choisir? A quel prix et avec quel intérêt pour l’environnement? La prévention reste la grande ab- sente des politiques de déchets. Si l’imposer aux citoyens n’est guère possible, les collectivités peuvent cependant montrer l’exemple: évi- ter les emballages jetables pour les cantines, les repas à domicile ou les manifestations, motiver les écoliers à manger moins sur le pouce, sou- tenir les initiatives de productions agricoles locales, etc. Ces initiatives seraient-elles plus difficiles à mettre en place que les coûteuses solutions technolo- giques que sont les installations de valorisation thermique ou matière? Anne-Claude Imhoff Bird, Prilly et Genève *Le FORUM DÉCHETS de septembre trai- tera du thème des repreneurs finaux de déchets. 1 Juin 2013/ Nº 95 Éditorial L’incinération: une technologie et des déchets en constante évolution D Photo: UTO

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Page 1: L’incinération: une technologie et des déchets en constante … · 2017. 2. 27. · L’incinération est le mode de traitement de près de 50% des déchets ur-bains, l’autre

L’incinération est le mode de traitement de près de 50% des déchets ur-bains, l’autre moitié faisant l’objet de collectes sélectives. Actuellement, leparc suisse d’usines d’incinération est composé de 29 installations, dontsept sont sous actionnariat des communes romandes. En moyenne, en2011, chaque usine a brûlé 15 tonnes de déchets par heure, soit un totalnational annuel de 3.7 millions de tonnes. Les usines jouent ainsi un rôlemajeur dans le système global de gestion des déchets du pays, mais res-tent constamment confrontées à des contraintes techniques ou surtoutéconomiques et politiques.

epuis le 1er janvier 2000, la tota-lité des déchets combustiblesdoit être incinérée dans des ins-tallations appropriées (interdic-

tion de mise en décharge), dont les butssont de : - réduire le volume et le poids des dé-chets (respectivement de 90% et 75%);- détruire le caractère toxique de cer-tains déchets et la partie organique; - récupérer l’énergie dégagée et la re-distribuer dans les réseaux urbains. LesUsines d’Incinération des Ordures Mé-nagères (UIOM) sont ainsi devenuesdes Usines de Valorisation Thermiquedes Déchets (UVTD).

Les 460 kg/hab/an de déchets inci-nérés dans les UVTD suisses se com-posent à 75% de déchets urbains (or-dures ménagères et encombrants). Lereste est constitué de déchets indus-triels et de chantiers, de boues d’épura-tion et de déchets spéciaux ne nécessi-

tant pas l’incinération en fours indus-triels. Ces derniers assurent une tempé-rature plus élevée de combustion, maisne sont pas optimisés pour la récupéra-tion d’énergie ni pour le traitement degrandes quantités de déchets.

Le rôle du pouvoir calori-fique des déchets

Le pouvoir calorifique (PCi) désigne laquantité d’énergie libérée lors de l’inci-nération. Plus le pouvoir calorifique d’unmatériau est élevé, plus il produitd’énergie exploitable, mais moins onpeut en incinérer par unité de temps.

Chaque déchet en mélange à l’en-trée du four possède son propre pou-voir calorifique. Celui des matières plas-tiques est élevé, celui du papier (sec) estmoyen, celui des déchets organiquesest faible. Le verre et les autres inertes

Les communes suisses qui n’ap-pliquent pas le principe de causalitésous la forme d’une taxe au sacsont minoritaires. Et cela même enSuisse romande où seuls Genève etle Valais romand s’y refusent, pen-dant que les Franches-Montagneset les dernières communes vau-doises “sans” s’y préparent.

La journée organisée par Infra-structures communales le 24 maidernier à Lausanne (voir les Brèves)est revenue sur les expériences enlien avec le principe du pollueur-payeur et la taxe au sac.

Si les termes “écologie indus-trielle” et “cycles fermés des ma-tières” sont à la mode, il n’est pastoujours facile pour les communesde définir quelles sont les filières àmettre en priorité. Par exemple, sil’incinération intégrée dans un ré-seau de chauffage à distance est del’écologie industrielle, seul un recy-clage matière peut fermer, souventpartiellement*, le cycle de matière.

Que choisir? A quel prix et avecquel intérêt pour l’environnement?

La prévention reste la grande ab-sente des politiques de déchets. Sil’imposer aux citoyens n’est guèrepossible, les collectivités peuventcependant montrer l’exemple: évi-ter les emballages jetables pour lescantines, les repas à domicile ou lesmanifestations, motiver les écoliersà manger moins sur le pouce, sou-tenir les initiatives de productionsagricoles locales, etc.

Ces initiatives seraient-elles plusdifficiles à mettre en place que lescoûteuses solutions technolo-giques que sont les installations devalorisation thermique ou matière?

Anne-Claude ImhoffBird, Prilly et Genève

*Le FORUM DÉCHETS de septembre trai-tera du thème des repreneurs finauxde déchets.

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n’ont pas de pouvoir calorifique, se re-trouvant entièrement dans les mâche-fers, dont ils augmentent les coûts d’éli-mination. Le PCi moyen actuel desusines suisses est de 11.5 MJ/kg.

Des zones d’apport qui optimisent les flux incinérés

La provenance des ordures ména-gères (y compris les déchets analoguesproduits par les entreprises) est définiepar les plans cantonaux de gestion desdéchets validés par la Confédération.Les communes situées dans une zoned’apport acheminent ainsi l’ensembledes déchets incinérables vers la mêmeusine.

Afin d’amortir le coût important demise en service et d’exploitation d’uneUVTD et d’assurer la continuité dans laproduction d’énergie, en particulier si

elle est rattachée à un chauffage à dis-tance, les installations doivent fonction-ner de manière optimale.

Tri sélectif et incinération:légendes ou réalités?

Si des déchets industriels ou dechantier potentiellement recyclables,comme le bois, prennent régulièrementle chemin des UVTD, l’incinération detonnages provenant de la collecte sé-lective, telle que celle du papier, est unelégende urbaine. Celle-ci trouve peut-être sa source dans la prise en chargeoccasionnelle de papier mal trié et re-fusé sur le marché des matières pre-mières secondaires. Par contre, lesplastiques issus des filières récemmentmises en place pour la collecte desplastiques mélangés des ménages fi-nissent encore souvent à l’incinération.

Pour éviter aux installations d’être ensous-capacité, le recours à l’importationde déchets s’avère parfois nécessaire.Tel est le cas de Zurich qui, alors qu’ellen’a plus besoin de sa capacité d’inciné-ration, continue à exploiter l’Usine deJosefstrasse avec des déchets alle-mands pour assurer la productiond’énergie pour le chauffage à distancequi lui est relié.

Les Romands seraient a priori bien

moins favorables à de telles importa-tions, de toute façon limitées par lefranc fort.

De l’énergie renouvelable à50%

Suisse Energie estime que les UVTDproduisent une énergie renouvable à50%, les déchets incinérés étant consti-tués pour moitié de déchets issus deressources renouvelables. En précisantque les résidus produits sont peutoxiques et peu mobiles une fois mis endécharge, que l’extraction des métauxdes mâchefers est en améliorationcontinue et que les émissions sont,selon les polluants, 2 à 100 foismoindres que les normes OPAIR (Or-donnance sur la protection de l’air), l’in-cinération devrait rallier tous les suf-frages.

Mais ces étapes en cascadeconsomment aussi de l’énergie. Ellesnécessitent l’emploi de ressources: lesréactifs pour le lavage des fumées. Etau final, elles produisent des résidusqu’il faut quand même stocker (voir ci-contre). Cependant, avant de faire leprocès de l’incinération, il faut aussiconsidérer les impacts des alternatives,et surtout vérifier que ce sont de réellesalternatives et non de l’incinération àl’étranger sous couvert de recyclage.

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Cimenterie et UVTD

Non autorisées à incinérer des déchetsurbains, les cimenteries - dont la de-mande en combustible à pouvoir calori-fique élevé est importante - sont suscep-tibles d’entrer en concurrence avec lesUVTD pour l’apport de déchets de typebois ou plastiques triés en substitution ducharbon. Le procédé d’incinération en ci-menterie avance quelques avantagescomme celui de ne pas produire de dé-chet, la température de combustion étanttrès élevée et les cendres inertes directe-ment incorporées au ciment, et d’avoirune efficience énergétique supérieure. Parcontre, les cimenteries émettent 8 à 10fois plus d’oxydes d’azote et sont plusexigeantes sur le type de déchets en-trants. Une éventuelle modification de larépartition des déchets au profit des ci-menteries ferait perdre aux UVTD environ6% de la quantité annuelle incinérée selonles estimations de l’OFEV.

La plupart des UVTD suisses fonctionnent sur le principe suivant: les déchets sont pous-sés et brassés dans un four, sur une grille, où ils brûlent grâce à l’apport d’air. Les fu-mées chaudes vaporisent l’eau introduite dans une chaudière (n°5) pour produire del’électricité (turboalternateur) et/ou de l’énergie thermique. Ces énergies servent aux be-soins de l’usine et sont aussi revendues à des taux très variables si l’usine est raccordéeou non à un chauffage à distance (voir en page 3). Les 220 kg* de mâchefers (n°4) sontmajoritairement constitués de minéraux et de verre, mais aussi de ferrailles et d’alumi-nium récupérables. Les fumées refroidies (n°6) passent dans les électrofiltres conduisantà la récupération de 22 kg* de poussières et de cendres. Ensuite, elles sont lavées afinque les polluants tels que chlore, fluor, oxydes de soufre restent piégés dans les boues (3kg*). Avant rejet dans l’air, les fumées sont encore libérées des dioxines, furanes et oxydesd’azote. *En moyenne suisse pour une tonne de déchets (2006)

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Les UVTD sont imbriquées dans unréseau dont les enjeux économiquesont une importance majeure. L’optimi-sation de la filière d’incinération peut setraduire par l’amélioration des rende-ments énergétiques ou par la fermeture

d’usines au profit d’installations àmeilleur rendement (voir les exemplesci-contre). Le choix est rarement lié àl’état de l’usine, mais se fonde plutôt surdes critères politico-économiques.

Les communes sont au cœurdu réseau

Le prix pour le traitement, hors trans-port et collecte, des ordures ménagèresou de déchets industriels banals facturéaux communes actionnaires est enmoyenne de 146 CHF par tonne(chiffres 2013 de l’Association suissedes exploitants d'installations de valori-sation des déchets, ASED). La politiqued’amortissement – une usine neuvecoûte de 100 à 500 millions de CHF –et la quantité d’énergie vendue, liée à laquantité et à la qualité des déchets etau rendement (voir graphique ci-des-sous), sont les principaux facteurs in-fluant ce coût de traitement.

Les communes sont ainsi un maillonessentiel du système. Actionnaires,elles ont soutenu la construction del’usine et souvent le réseau de chauf-fage à distance aussi très cher. Une foisces infrastructures construites, les com-munes ont intérêt à limiter les mesuresinduisant une perte de rentabilité surces investissements publics.

S’il est ainsi positif que les politiques

d’incitation en matière de recyclage mo-difient le contenu des sacs à ordures,elles doivent d’abord assurer la diminu-tion des quantités, encore très impor-tantes, de déchets verts et de papierpropre dont le recyclage a un intérêtnon seulement écologique, mais aussiéconomique.

Alors que d’autres débats sont encours, en particulier sur la collecte desplastiques des ménages, quelles serontles capacités d’adaptation des UVTD àces changements potentiels? Com-ment favoriser le développement desprocédés et des infrastructures de recy-clage tout en maintenant un rendementoptimal pour l’ensemble du parcd’UVTD? Mais aussi commentconvaincre la population, les entrepriseset les services publics de consommermieux, avec moins d’emballages je-tables? Autant de défis à relever et decoopérations à mettre en place pour lespouvoirs décisionnaires et les profes-sionnels du domaine.

Anne-Claude ImhoffNicolas Pétry

BIRD, Prilly et Genève

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ssiieerrPour en savoir plus

- Association Suisse des exploitantsd'installations de valorisation des dé-chets (ASED): www.ased.ch;-l’énergie dans les UIOM, Suisse Ener-gie pour les Infrastructures; Office fédéralde l’énergie, www.bfe.admin.ch/infrastrukturanlagen;- Coûts et prestations de la gestion com-munale des déchets (2009), www.infrastructures-communales.ch > docu-mentation > déchets > coûts et taxes;- Rapport sur la gestion des déchets2008. Politique suisse de gestion desdéchets 2005–2007: données et pers-pectives; Office fédéral de l’environne-ment: www.environnement-suisse.ch >documentation > déchets.

Dans le but d’optimiser la filière d’incinéra-tion du canton de Neuchâtel, la sociétéVadec a amorcé la fermeture de l’usine deColombier au profit de celle de la Chaux-de-Fonds. Les rendements élevés decette usine permettront ainsi de produireplus d’énergie thermique pour alimenterde manière optimale le réseau dense dechauffage à distance de la ville horlogère.Une chaufferie à bois sera implantée àColombier. Le canton de Genève a prévula mise en service d’une nouvelle usine àl’horizon 2022. Celle-ci sera dimension-née pour les seuls besoins du canton etconstruite en parallèle à l’actuelle exploita-tion de l’Usine des Cheneviers, dont la fer-meture d’un four nécessitera l’exportationde quelques dizaines de milliers de tonnesde déchets vers l’usine vaudoise Tridel etl’usine valaisanne Satom. De son côté,l’Usine de Sion (Uto) va augmenter sonrendement par raccordement au chauf-fage à distance (voir le détail en page 5).

Futurs changementsen Suisse romande

Sept installations traitent les ordures ménagères des communes romandes: Colombier(Vadec), Genève (Les Cheneviers), La Chaux-de-Fonds (Vadec), Lausanne (Tridel), Mon-they (Satom), Posieux (Saidef) et Sion (Uto). Les rendements moyens, pour l’ensemble duparc suisse, sont de 25% pour l’énergie thermique et de 16.5% pour l’énergie électrique.Pour calculer le rendement énergétique total d’une UVTD, on multipliera sa productionélectrique par 2.6 pour tenir compte du caractère plus noble de cette énergie. Ainsi unrendement électrique de 25% serait jugé bon si une UVTD ne produisait que de l'élec-tricité (contre 65% si elle ne produisait que de la chaleur). L’ASED a développé unecharte climatique qui deviendra (à terme) la référence pour toutes les UVTD suisses.

Source : OFEN/OFEV, 2012

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La gestion des déchets issus des entreprises est source de nombreuses préoccupations pour les communes. C'est dans ce contexteque le service de géologie, sols et déchets (GESDEC) a mis sur pied l'opération “Diagnostics déchets PME”. Ce projet permet aux en-treprises genevoises de solliciter un diagnostic personnalisé afin d'améliorer leurs pratiques en matière de tri et d'élimination des déchets.Cela permettra aussi (à terme) de diminuer les besoins en capacité d’incinération du Canton de Genève.

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Les poubelles des entreprisesgenevoises contiennent encoretrop de déchets facilement recyclables

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Responsabilisation des entreprisesL'augmentation du tri au sein des en-

treprises constitue une priorité de la po-litique en matière de gestion des dé-chets. Les poubelles des entreprisesgenevoises regorgent en effet de dé-chets facilement recyclables. Dans cer-taines branches d'activité, ces maté-riaux représentent plus de la moitié desordures. Conformément au règlementd’application de la loi cantonale sur lagestion des déchets et selon le principedu pollueur payeur, leur élimination est àla charge des entreprises et non des col-lectivités publiques..

Dans ce contexte, l'Etat de Genèveattend des communes qu'elles suppri-

ment progressivement leurs tolérancesen matière de prise en charge gratuitedes déchets des entreprises. Il s'agitd'une condition-cadre essentielle pourque ces dernières modifient leurs habi-tudes. Une PME a en effet peu d'intérêtà pratiquer un tri actif lorsque ses dé-chets incinérables sont évacués gratui-tement par le biais des levées commu-nales.

Différentes communes ont ainsi dé-cidé d'adapter leurs règlements com-munaux en matière de gestion des dé-chets. Ce nouveau positionnementimplique que les entreprises mandatentà leurs frais un prestataire de collecteou, dans la mesure où la commune

continue à assurer une levée, que cetteprestation soit facturée.

Un outil d’aide au changementAfin d'aider les entreprises à organi-

ser le tri et l'élimination de leurs déchetsselon ces nouvelles prescriptions, Ge-nève a initié l'opération "Diagnostics dé-chets PME". Cette démarche offre auxentreprises la possibilité de bénéficierd'un diagnostic de leurs activités à untarif très avantageux, l'Etat prenant encharge 90% du coût de cet éco-conseil. Le solde – soit un montantcompris entre 50 et 100 CHF selon lacomplexité du diagnostic – demeure àla charge des entreprises.

Réalisés par des bureaux d'ingé-nieurs spécialisés, les diagnostics dé-bouchent sur des recommandationsconcrètes et personnalisées. Ils consti-tuent de ce fait un outil essentiel pourrépondre aux modifications des régle-mentations communales. Cette dé-marche permet par ailleurs aux PMEd'optimiser leurs coûts d'élimination,tout en apportant une image environne-mentale positive à leurs activités.

Une démarche concertéeIl existe une évidente complémenta-

rité entre les adaptations réglementairescommunales et l'accompagnementproposé par l'Etat. Cette démarcheconcertée doit permettre d'atteindre ra-pidement des résultats, que ce soit enmatière d'accroissement de la récupé-ration ou de mise en pratique du prin-cipe du pollueur-payeur.

Grégoire Pralong, Service de l’information

et de la communication,République et canton

de Genève

FORUM DÉCHETS Nº 95, juin 2013

Pour en savoir plus sur cette opération, le GESDEC vous invite à visiter la page www.ge.ch/pensez-tri

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La tâche prioritaire de l’UTO, située àUvrier, est d’incinérer les déchets de 36communes du Valais central.

Une usine labelliséePour remplir sa mission, l’usine, qui

emploie 39 personnes, n’a cessé des’agrandir et de se moderniser: environ200 millions de CHF ont été investis en40 ans d’activité. Les investissementsont permis d’assainir les deux ancienneslignes de production, de doter l’usine defours d’incinération modernes et perfor-mants, mais aussi d’adapter les locauxadministratifs aux normes Minergie.

En 2009, l’usine a obtenu les labelsISO 9001, 14001 et 18001, ainsi que lareconnaissance du label “Valais Excel-lence”. “Ce Label a été créé pour distin-guer les entreprises valaisannes à la foisles plus performantes et les plus ci-toyennes, soucieuses de leur rôle socialet environnemental et désireuses de

tendre vers une amélioration constantede leurs produits et services.” Ces dernières années, le pouvoir calo-

rifique inférieur moyen a augmentégrâce à l’utilisation de bois usagés, au-paravant brulés sur les chantiers ou en-voyés en décharges.

Des services qui se diversifientL’UTO est également le partenaire ma-

joritaire du projet en cours de GazEI SAconcernant la gestion des déchets vertset la mise en place d’une unité de mé-thanisation. Située à un saut de puce de la capitale

valaisanne, l’UTO est en passe de sedoter d’une nouvelle déchèterie pu-blique cofinancée par la ville. Celle-ci,moderne, couverte et accessible en per-manence, permettra aux usagers d’ydéposer leurs rebuts en toute sécuritésans pénétrer sur le site même del’usine.

Un producteur d’énergieAu-delà de sa fonction d’usine d’inci-

nération des déchets, l’UTO affiche clai-rement depuis quelques années déjàson ambition d’asseoir son rôle de pro-ducteur d’énergie. Elle est totalementautonome en énergie thermique et élec-trique: 75% de l’énergie électrique estrevendue. En 2012, ce sont plus de34'000 MWh qui ont été produits parl’usine. La récupération de la chaleurémise par l’UTO permet, depuis 2009,la fabrication de pellets qui sont ensuitecommercialisés par la société ValpelletsSA.

L’UTO avance également de manièresoutenue dans la concrétisation d’unprojet de chauffage à distance (CAD) quidevrait, dans un premier temps, fournirl’énergie nécessaire pour chauffer deuxquartiers de la ville de Sion, hôpital et cli-nique de la SUVA inclus, et qui lui per-mettrait d’améliorer significativementson rendement thermique.

Bertrand YerlyDirecteur

Tél. 027 205 64 40www.utovs.ch

[email protected]

FORUM DÉCHETS Nº 95, juin 2013 5

Des déchets bien traités qui génèrent de l’énergieL’Usine de traitement des ordures du Valais central (UTO) incinère annuellementplus de 80'000 tonnes de déchets. Lorsque ceux-ci partent en fumée, ils produi-sent une énergie utilisée pour sécher des plaquettes et de la sciure, matière pre-mière de la fabrication des pellets. Dans un futur proche, cette énergie servira àla production de chaleur à distance au bénéfice de quartiers de la ville de Sion.

Cet espace rédactionnel est réservé à la société UTO, qui a soutenu laréalisation de ce numéro de FORUM DÉCHETS et que nous tenons ici à remercier.

Ayant renoncé à la publicité au profitd’un sponsoring, FORUM DÉCHETS

offre au secteur privé – qui mène auxcôtés des services publics un com-bat actif contre les déchets – une tribune pour faire connaître son pointde vue, son expérience. En fonctiondes prochains thèmes abordés parla rédaction, un publi-reportagepourrait être intéressant pour votreentreprise...

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L’UTO, qui a fêté ses 40 ans en 2012, travaille au service de la population et des entre-prises de son bassin de récupération qui englobe les districts de Sierre, Sion, Hérens etConthey, ainsi que les communes de Salquenen, Varen et Leytron. 170'000 personnes sontconcernées par ses prestations.

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FORUM DÉCHETS Nº 95, juin 20136

Il reste possible d’accroître la valorisation de matériaux bitumineux, de béton de démo-lition et de matériaux minéraux non triés dans le canton de Berne. Chaque année, plusde 100’000 tonnes de ces déchets minéraux rejoignent encore les décharges. En lan-çant un programme de promotion du recyclage, le canton entend assumer sa respon-sabilité de maître d’ouvrage et appliquer les principes du développement durable dansla construction. Il vise aussi à donner le bon exemple aux communes et aux particuliers.Conseillés par l’Office des eaux et des déchets (OED), les offices favorisent un condi-tionnement aussi intégral que possible des matériaux minéraux provenant de démoli-tions, afin de réduire la consommation de matières premières primaires. LL ee ss

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ddUn programme qui vise à promouvoir le recyclagedes déchets de chantier minéraux.

Le canton donne l’exempleSous la direction de l’OED, l’Office

des ponts et chaussées (OPC) et l’Of-fice des immeubles et des construc-tions (OIC) ont élaboré ensemble desplans destinés à encourager laconstruction durable dans le canton deBerne et le recours à des matériaux derecyclage. Ces plans visent entre autresà recycler si possible la totalité des dé-chets minéraux provenant desconstructions cantonales, au lieu de lesentreposer et d’occuper ainsi une placeprécieuse dans les décharges.

Valorisation de l’asphalteDans le canton de Berne, la rénova-

tion de routes et de places produitchaque année environ 200’000 tonnesde matériaux bitumineux issus du frai-sage à froid ou de la démolition du re-vêtement. Environ 80% de ce tonnagesont transformés en matières premièressecondaires. Le reste a été entreposédans une décharge ou utilisé sans au-

torisation et de manière inappropriéesur des chemins ruraux ou forestiers. Leprogramme cantonal prévoit ainsi deposer des revêtements de route com-prenant une grande part de matériel bi-tumineux recyclé.

A l’avenir, les appels d’offres exige-ront que les structures de revêtementdéjà standardisées contiennent uneproportion minimale de matériaux recy-clés. Pour éviter que les matériaux bitu-mineux provenant de ses chantierssoient utilisés illégalement sur les che-mins ruraux et forestiers, l’Office desponts et chaussées ne remettra ces dé-chets qu’à des entreprises d’éliminationagréées.

Avantages écologiquesdu béton recyclé

Dans le canton de Berne, environ untiers de ces déchets est encore mis endécharge au lieu d’être recyclé. Selon letype de béton, le béton de recyclage(RC) peine à s’imposer dans la pratique.

Les sceptiques affirment ainsi que cematériau n’offre aucun avantage écolo-gique, car il faut ajouter davantage deciment et d’additif au granulat de recy-clage pour obtenir la qualité requise.

Diverses études confirment que, sil’on prend en compte l’atteinte à l’envi-ronnement causée par l’entreposagedes déchets de chantier non valorisés,le recours à du granulat de béton recy-clé offre de nets avantages écolo-giques. Il est possible de conditionner lebéton de recyclage pour qu’il offre laqualité et les propriétés requises par lesnormes en vigueur. Ce conditionnementn’est certes pas simple, mais techni-quement faisable et même rentable.

Promouvoir la valorisation du bétonLe programme présenté par les trois

offices pour promouvoir le béton de re-cyclage propose de n’utiliser désormaisque du béton RC pour les travaux ducanton, pour autant que cela soit tech-niquement possible. Le programme depromotion prévoit par ailleurs des me-sures d’accompagnement afin d’en-courager la valorisation. L’OIC contrôleainsi périodiquement la teneur en gra-nulats RC dans les livraisons de bétonrecyclé et les services vérifient régulière-ment l’application du programme à l’in-terne.

Urs BürgiEntreprises et

gestion des déchetsSection déchets et matières premières

Canton de [email protected]

Tél.: 031 633 39 72www.be.ch/awaLa valorisation systématique des déchets de chantier minéraux, tel le béton de démoli-

tion, permet de réduire la consommation de matières premières primaires. Le concasseurcontribue ainsi à remplacer le sable et le gravier.

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Page 7: L’incinération: une technologie et des déchets en constante … · 2017. 2. 27. · L’incinération est le mode de traitement de près de 50% des déchets ur-bains, l’autre

Principe du pollueur-payeur LLaa jjoouurrnnééee oorrggaanniissééee ppaarr IInnffrraassttrruuccttuurreessccoommmmuunnaalleess llee 2244 mmaaii ddeerrnniieerr aa aabboorrddééllee pprriinncciippee dduu ppoolllluueeuurr-- ppaayyeeuurr..

Plusieurs communes vaudoises ontd’abord présenté leurs expériencessuite à l’introduction de la taxe au sac au1er janvier 2013. Puis la société Tridel aexpliqué l’incidence de cette introduc-tion sur la capacité de l’usine, limitée parle changement de zone d’apport de larégion de Nyon (ayant passé des Che-neviers à Tridel au début de 2013). En deuxième partie, des entités qui ontintroduit la taxe au sac depuis un peu (laVille de Neuchâtel) ou beaucoup pluslongtemps (la Ville de Fribourg, le Jurabernois et l’AJoie) ont rappelé le carac-tère durable induit par l’introduction de lataxe sur la baisse des quantités d’or-dures ménagères. Elles dénotent ce-pendant quelques travers toujours pré-sents (par exemple la dépose d’orduresdans les poubelles publiques). Unequestion posée reste ouverte: les com-munes qui ont une expérience à longterme de la taxe au sac pourraient-elless’en passer sans que le tri s’en res-sente? La Ville de Fribourg a aussi relevéque la communication auprès de la po-pulation est rendue plus difficile par lemanque d’homogénéité des systèmesd’une même région. Les plastiques se sont ensuite retrouvésau coeur du débat. Si les pro-incinéra-tion n’ont pas convaincu les pros recy-clage (et vice-versa), ces derniers privilé-gient néanmoins les plastiques triés à lasource. En dernière partie, quatre com-munes vaudoises ont débattu sur lesmodèles de taxation des déchets et lapart sociale à y intégrer. A quel niveaufaut-il aider les plus déshérités? Offrir

des sacs est-il compatible avec le prin-cipe du pollueur-payeur? Qui d’autredoit être aidé (familles, personnesâgées) et comment? Des thèmes queFORUM DÉCHETS ne manquera pas detraiter dans son numéro de décembre2013 sur les règlements communaux.Les exposés de la journée du 24 maisont disponibles sur www.infrastruc-tures-communales.ch/ fr/Bienvenue >déchets > coûts et taxes

Protection de l’air LLee sseerrvviiccee ddee llaa pprrootteeccttiioonn ddee ll’’eennvviirroonn--nneemmeenntt dduu ccaannttoonn dduu VVaallaaiiss aa ééddiittéé uunneebbrroocchhuurree ssuurr llaa pprrootteeccttiioonn ddee ll’’aaiirr.. Elle rappelle les principales missions ducanton ainsi que les domaines d’actiondes communes en tant qu’autoritéscompétentes, autorités de police, ou en-core propriétaires et maîtres d’ouvrage. La brochure complète est téléchar-geable sur www.vs.ch/air.

Incinération illégaleSSii lleess ffeeuuxx dduu pprroocchhaaiinn 11eerr aaooûûtt oorrggaannii--ssééss ppaarr lleess ccoommmmuunneess sseerroonntt cceerrttaaiinnee--mmeenntt ttoouuss ccoonnffoorrmmeess,, lleess ffeeuuxx ddee ddéé--cchheettss rreesstteenntt eennccoorree uunnee pprraattiiqquuee ttrrooppbbaannaalliissééee cchheezz cceerrttaaiinnss hhaabbiittaannttss.. Qui a le droit de les annoncer? Quandfaut-il le faire? A qui? Le canton du Juraa édicté une procédure d’annonce rap-pelant au passage les bases légales surle sujet. Elle est disponible sur www.jura.ch/env> formulaires et directives

Déchets sauvagesCCeettttee aannnnééee,, llee CClleeaann--UUpp DDaayy nnaattiioonnaallccoonnttrree lleess ddéécchheettss ssaauuvvaaggeess eesstt iinnttééggrrééaauu mmoouuvveemmeenntt iinntteerrnnaattiioonnaall ««LLeett’’ss DDooiitt!!»» llee 2211 sseepptteemmbbrree..

Elle est organisée conjointement parIGSU et par la Fondation Pusch. Com-munes, entreprises, associations ouparticuliers peuvent s’inscrire sur le sitewww.clean-up-day. Ainsi, non seule-ment ils aideront à sensibiliser le public àla problématique des déchets sauvages,mais ils apporteront aussi une contribu-

tion active à la qualité de vie et au senti-ment de sécurité dans les lieux publics.Les communes inscrites peuvent aussigagner un bilan de recyclage.

Agenda Pusch CCoouurrss ddee ffoorrmmaattiioonn ccoonnttiinnuuee ““OOppttiimmiisseerrllaa ggeessttiioonn ddeess eessppaacceess ppuubblliiccss aauu sseeiinnddeess ccoommmmuunneess :: ppoouurr uunnee mmeeiilllleeuurree uuttii--lliissaattiioonn ddeess rreessssoouurrcceess ffiinnaanncciièèrreess eett eenn--vviirroonnnneemmeennttaalleess””,, LLaauussaannnnee,,11eerr ooccttoobbrree..

Comment diminuer les coûts d’entretiendes espaces publics et optimiser la ges-tion des ressources humaines des ser-vices de la voirie et des espaces verts?Pourquoi favoriser la biodiversité en limi-tant l’usage de produits chimiques?Comment diversifier les espaces publicsen travaillant avec la nature et en utilisantau mieux les ressources financièrescommunales? «Entretenir autant quenécessaire, mais aussi peu que pos-sible», telle pourrait être la devise de cecours! Public cible: autorités et administrationscommunales, responsables et collabo-rateurs des services de voirie et des ser-vices des parcs et jardins, bureaux spé-cialisés travaillant pour les secteursprivés ou publics.

JJoouurrnnééee dd’’iinnffoorrmmaattiioonn ““BBrruuiitt eett ééttaabblliiss--sseemmeennttss ppuubblliiccss :: ssttrraattééggiieess eett aaccttiioonnssccoonnccrrèètteess ppoouurr lleess ccoommmmuunneess””,, LLaauu--ssaannnnee,, 2222 nnoovveemmbbrree.. Cette journée proposera un aperçu desstratégies et actions menées par lescantons, les communes et les entre-prises pour lutter contre le phénomènedu bruit lié aux établissements publics.Public cible : autorités et administrationscommunales, police et police du com-merce, commerçants, restaurateurs, ur-banistes, architectes, acousticiens.

Pour ces deux journées, informations etinscriptions ici:

Secrétariat romand PuschTél. 027 607 10 [email protected]

www.environnement-pratique.ch

FORUM DÉCHETS Nº 95, juin 2013 7

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ImpressumÉditeur:– Fondation suisse pour la pratique

environnementale Pusch (StiftungPraktischer Umweltschutz Schweiz)Hottingerstrasse 4, CP 211CH-8024 ZurichTél.044 267 44 11, fax 044 267 44 14www.environnement-pratique.ch

Avec le soutien de:– Office fédéral de l’environnement,

OFEV;– Cantons de Genève, Vaud, Valais,

Fribourg, Neuchâtel, Jura, Berne

Tirage de ce numéro: 2000 ex.

Rédaction, layout et administration:BIRD, Bureau d'investigation sur lerecyclage et la durabilitéRoute de Renens 4, CH-1008 PrillyTél. 021 624 64 94, fax 021 624 64 71courriel [email protected]

Commandes et abonnements sur:www.forumdechets.ch

Impression: ArtPRINT, Lausanne,sur papier recyclé Cyclus blanc

FORUM DÉCHETS Nº 95, juin 20138

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38. Logistique, 39. Bourses, 40. Encombrants, 41. Statistiques, 42. Réutilisation, 43. Sensibilisation, 44. Point vert, 45. Emplois, 46. Em-

ballages, 47. Médicaments, 48. Méthanisation, 49. Hôpitaux, 50. Boues d'épuration, 51. Pollueurs-payeurs, 52. Déchèteries commu-

nales, 53. Manifestations, 54. Amiante, 55. Compost individuel, 56. Papiers, 57. Tourisme, 58. Construction écologique, 59. Aéroports,

gares, 60. Déchets = Ressources, 61. Mouvements de déchets, 62. Déchets ultimes, 63. Lampes fluorescentes, 64. Écopoints, 65.

Santé au travail, 66. Routes, 67. Restauration, 68. Littering, 69. Plastiques, 70. Écobilans, 71. Déchets OREA, 72. Manifestations, 73. Tri

mécanique, 74. Écologie industrielle, 75. Communication, 76. Déchets verts, 77. Matières premières secondaires, 78. Ferraille, 79. Tra-

vaux publics, 80. Vieux textiles, 81. Véhicules hors d’usage, 82. Plans de gestion, 83. Impression, 84. Décharges,85. Entreprises/commerces, 86. Incitations, 87. Chantiers, 88. Appels d’offres, 89. Matériaux dange-reux, 90. Infrastructures, 91. Déchets verts, 92. Plastiques, 93. Différences Suisse-UE, 94. Sources lu-mineuses, 95. Incinération, 96. Repreneurs finaux, 97. Règlements communaux

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L'incinération illicite de déchets en plein air est 10'000 fois plus polluante que leurvalorisation en UVTD. Même si éliminer des déchets naturels par le feu semble

banal, 50 kg de broussailles brûlées en plein air dégagent 1 kg de particules fines, soitautant qu'un camion parcourant 5’000 km! En Valais, la pollution par les particulesfines a tendance à s'accumuler au fond de la Vallée du Rhône, raison pour laquelle l'in-cinération de déchets en plein air n'est possible qu'après avoir reçu une dérogation dela commune, p.ex. pour lutter contre le feu bactérien sur des arbres. De son côté le can-ton du Jura a édicté une procédure pour l’annonce de feux illégaux, malheureusementencore trop courants en Suisse, au détriment de l’air respiré par tous. Plus de détails etles références sont disponibles en page 7 de ce numéro.

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