L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

4
L’AFD ET LE SECTEUR DE LA SANTÉ AU CAMEROUN Consultation infantile © Agence Yaoundé Renforcer l’accès pérenne aux soins de santé

description

Renforcer l'accès pérenne aux soins de santé

Transcript of L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

Page 1: L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

L’AFD ET LE SECTEUR DE LA SANTÉ AU CAMEROUN

Exéc

utio

n : P

lane

t 7

– M

ars

2013

Con

sult

atio

n in

fant

ile ©

Age

nce

Yaou

ndé Renforcer l’accès pérenne

aux soins de santé

Page 2: L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

LUTTER CONTRE LES MALADIES TRANSMISSIBLES

Améliorer la couverture vaccinale

Le Programme élargi de vaccination (PEV) a pour objectif de vacciner tous les enfants contre la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole et la coqueluche. Le C2D appuie ce programme de vaccination à hauteur de 5,6 Mds FCFA (8,6 M€) afin de :

renforcer la chaîne de froid à travers l’acquisition d’équipements (réfrigérateurs, congélateurs, chambres froides, groupes électrogènes, glacières, porte-vaccins, bonbonnes de gaz,…) ;

améliorer la sécurisation des injections en installant des incinérateurs homologués ;

Le Cameroun Malgré les progrès enregistrés au cours de la dernière décennie, l’amélioration de l’état de santé de la population camerounaise demeure plus que jamais un objectif de croissance économique et de développement social.

À titre d’exemples, l’espérance de vie à la naissance, estimée à moins de 55 ans en 1987 comme en 2005 est retombée à 51 ans en 2011. De même, selon la dernière « Enquête Démographique et de Santé » datant de 2011, l’indicateur de mortalité maternelle s’est élevé ces dernières années avec un ratio passant de 430 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1998 à 669 décès en 2004 et à 782 en 2011. La mortalité néonatale et la mortalité infantile ont faiblement baissé passant respectivement de 36 à 31 décès pour 1 000 naissances entre 2001 et 2011 et de 74 à 62 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 2004 et 2011. À ce jour, 53 % des enfants ont une couverture vaccinale complète contre 48 % en 2004. La séroprévalence moyenne du VIH bien qu’étant en baisse, de 5,1 % en 2004 à 4,3 % en 2011, avec une prédominance de la maladie chez les femmes (5,6 % contre 2,9 % chez les hommes), reste parmi les plus élevées des pays d’Afrique occidentale et centrale. Ainsi, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en matière de santé seront difficilement atteints par le Cameroun sans compter les importantes inégalités en termes d’accès et de qualité des soins qui persistent entre les régions.

Face à cette situation, la Stratégie sectorielle santé du Gouvernement camerounais pour la période 2001-2010 a été révisée et ses objectifs actualisés pour couvrir l’horizon 2015, en vue notamment de l’atteinte des OMD visant la réduction de la mortalité infanto-juvénile, l’amélioration de la santé maternelle et la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies.

Dans le cadre d’une approche sectorielle harmonisée, le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) Santé doté d’un financement en subvention de 59 Mds FCFA (90 M€), appuie la mise en œuvre des cinq axes stratégiques de cette politique sectorielle (renforcement du système de santé, vulgarisation de « Paquets minimum et complémentaire d’activités » dans les districts de santé, développement d’un système d’orientation-recours opérationnel, renforcement des partenariats et stimulation de la demande).

Le C2D Santé accorde de plus une attention particulière aux régions dont les indicateurs de santé sont faibles, comme par exemple le Septentrion (trois régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord).

élaborer une stratégie d’externalisation de la maintenance des équipements ;

renforcer la planification et la coordination du PEV (véhicules pour la supervision aux niveaux central et régional).

Améliorer la prise en charge des malades du SIDA

Le C2D participe au financement de la politique de lutte contre le SIDA du Gouvernement camerounais en appuyant le renforcement des capacités techniques nationales (à hauteur de 6,9 Mds FCFA soit 10,5 M€) à travers :

la formation des personnels de santé dans le cadre de la création à la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I d’un diplôme inter universitaire spécialisé dans la prise en charge globale des malades du VIH/SIDA. Ce cursus forme en moyenne 40 personnels de santé par an avec l’appui de la Faculté de médecine de l’université de Montpellier I ;

une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), notamment du suivi biologique, par les unités décentralisées grâce au rôle de tutorat des Centres de traitements agréés (CTA) des hôpitaux de district. Ce dispositif de tutorat bénéficie d’un appui du groupement d’intérêt public ESTHER (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau) qui développe des partenariats entre des hôpitaux européens et camerounais et accompagne l’équipement des CTA en matériel de laboratoire ;

la mise en place d’un dispositif d’assurance qualité du suivi biologique des personnes vivant avec le VIH par le Centre Pasteur du Cameroun.

© C

roix

-Rou

ge

Campagne de vaccination

Page 3: L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

DIMINUER LA MORTALITÉ MATERNELLE ET INFANTILEC’est l’objectif de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile au Cameroun (Carmma), de l’union africaine et de ses partenaires s

Faciliter l’accès des femmes aux soins de santé maternelle et néonatale

L’objectif est de réduire la mortalité maternelle et néonatale à travers un dispositif de soutien à la demande de soins permettant de diminuer les frais liés au suivi de la grossesse, à l’accouchement et à la santé du nouveau né. Des kits obstétricaux sont mis à disposition des femmes pour leur donner accès, moyennant une somme faible, à des prestations de qualité dans des formations sanitaires respectant un cahier des charges. À l’avenir, ces coûts pourront être encore réduits grâce à la mise en place de chèques santé, accessibles aux femmes mais remboursés aux formations sanitaires, au coût réel des prestations, à partir d’un fonds alimenté par les ressources du financement conjoint AFD/KfW (contribution C2D de 8,6 Mds FCFA, soit 13 M€).

Améliorer l’offre de soins dans les régions

En parallèle, un ambitieux programme d’amélioration de l’offre de soins est mené dans les régions. Il comprend un volet de réhabilitation et d’équipement concernant près de 200 formations sanitaires à travers le pays. Il est complété par un projet de fidélisation des personnels de santé dans les régions du Septentrion et la zone de Bakassi ainsi que par des formations centrées sur les soins obstétricaux et néonataux au profit des régions du Septentrion (financement C2D de 12,8 Mds FCFA soit 19,5 M€).

© A

genc

e Ya

ound

é

Dispensaire, commune de Dougoi (Région de l’Extrême Nord)

DÉVELOPPER LES PARTENARIATS PUBLICS/PRIVÉSUn financement de 14,9 Mds FCFA (22,8 M€) constitue le cœur du dispositif de soutien à la politique de développement des partenariats publics/privés dans le domaine de la santé promue par le ministère de la Santé publique.

L’AFD SOUTIENT LE PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU

CAMEROON BAPTIST CONVENTION HEALTH BOARD (CBCHB)

Fortement complémentaire des opérations de restructuration du secteur privé menées dans le cadre du C2D Santé, l’AFD soutient le projet de développement mené par le CBCHB par le biais d’un prêt non souverain.

Présent dans 6 régions, ce réseau comprenant 5 hôpitaux, 23 centres de santé intégrés, 43 centres de santé primaire fournit un service de santé publique de plus en plus reconnu à travers le pays.

Le projet de développement du CBCHB porte sur le renforcement de l’offre de soins et l’améliora-tion des infrastructures sanitaires de son réseau. Les objectifs du CBCHB appuyés par l’AFD sont de contribuer à l’augmentation de l’accessibilité financière et géographique à des soins de santé spé-cialisés de qualité en milieu rural et semi-urbain :

augmentation de la capacité hospitalière du réseau ;

amélioration de la qualité des soins dispensés par les structures du réseau ;

amélioration de la gestion administrative et financière de l’organisation.

Il vise à améliorer la qualité et la viabilité financière des services de santé du secteur privé non lucratif, qui représente 40 % de l’offre de soins de santé au Cameroun.

Le C2D accompagne ainsi le développement du cadre institutionnel et juridique du partenariat entre le ministère et les grands réseaux du secteur privé non lucratif : l’Organisation catholique pour la santé au Cameroun, le conseil des Églises protestantes du Cameroun et la Fondation Ad Lucem. L’Unité technique d’appui à la contractualisation (UTAC) entre le ministère de la Santé publique et chaque organisation anime et développe ces partenariats.

Le C2D contribue dans le même temps à la mise en œuvre de plans de restructuration et de remise à niveau financière et organisationnelle des trois réseaux du secteur privé non lucratif à travers le financement :

d’expertises qui appuient ces réseaux dans l’élaboration de leurs plans de restructuration ;

de leur remise à niveau basée sur la bonne conduite des plans de restructuration et l’atteinte de critères de performances.

RENFORCER L’ACCÈS PÉRENNE AUX SOINS DE SANTÉ

Page 4: L'AFD et le secteur de la santé au Cameroun

Exéc

utio

n : P

lane

t 7

– M

ars

2013

Con

sult

atio

n in

fant

ile ©

Age

nce

Yaou

ndé

AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT (AFD)

5 rue Roland Barthes – 75598 Paris Cedex 12 – France Tél. : +33 1 53 44 31 31 Fax : +33 1 44 87 99 39 www.afd.fr

AFD CAMEROUN

Plateau Atémengué – BP 46 Yaoundé Tél. : (237) 22 22 00 15 / 22 22 23 34 Fax : (237) 22 23 57 07 [email protected] http://cameroun.afd.fr

RENFORCER LES CAPACITÉS DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE ET APPUYER LA DÉCONCENTRATION DES RESSOURCES

L’appui au niveau central

Le C2D finance (5,6 Mds FCFA – 8,6 M€) le renforcement des capacités du ministère de la Santé publique en matière de planification, de régulation et de financement de la politique de santé. Ce volet comprend notamment la mise à disposition d’expertises nationales et internationales pour l’appuyer dans la définition de normes et de standards et l’élaboration d’un plan national de développement des ressources humaines.

L’appui aux structures déconcentrées

Les services déconcentrés font l’objet d’une attention particulière de la stratégie sectorielle de la santé. Ils bénéficient d’un soutien à hauteur de 3,3 Mds FCFA (5 M€) ciblé sur les délégations régionales de la santé publique afin d’améliorer leurs capacités de gestion et de réponse rapide aux besoins exprimés localement en matière d’équipement et de réhabilitation des centres hospitaliers et des dispensaires.

Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™ (gestion durable des forêts).

Pharmacie hospitalière © Agence Yaoundé

LES ACTIONS DU C2D SANTÉ DANS LE SEPTENTRION

Pour lutter contre les inégalités dans le Septentrion en termes d’accès et de qualité à l’offre de soins, le C2D Santé intervient dans la réhabili-tation et l’équipement des hôpitaux et centres de santé ainsi qu’en faveur de la stabilisation des personnels de santé dans la région, laquelle consti-tue un des volets du Plan de développement des ressources humaines du système de santé national.

Par ailleurs, afin d’améliorer l’accès de toutes les femmes, y compris les plus pauvres, aux soins maternels et infantiles de base, dans le cadre de la CARMMA, un important programme d’appui à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile est également en cours dans le Septentrion. Il met en avant un système innovant de kits d’accouche-ment. En 2012, le taux d’accouchement avec kits obstétricaux est estimé à 92,6 % dans les trois régions du Septentrion. Ce programme vise également à mettre en place un système de chèques-santé utilisables au sein d’un réseau d’établissements de santé.

Les hôpitaux régionaux de Maroua, Garoua et Ngaoundéré bénéficient aussi d’un partenariat avec des hôpitaux français dans le cadre du tutorat animé par le GIP ESTHER tandis que l’antenne du Centre Pasteur de Garoua, bénéficiaire également des ressources du C2D santé, assure les fonctions de laboratoire de l’hôpital régional.

Le Programme élargi de vaccination et les projets menés dans le cadre de la lutte contre le VIH couvrent également le Septentrion.