L'AFD en Afrique de l'Est

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L’AFD EN AFRIQUE DE L’EST Thika Road, Kenya © AFD – Yves Terracol Un partenariat pour répondre aux enjeux de la région

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L’AFD EN AFRIQUE DE L’EST

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Un partenariat pour répondre aux enjeux de la région

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RENFORCER L’INTÉGRATION RÉGIONALE ET SOUTENIR LA CROISSANCELes activités de l’AFD en Afrique de l’Est ont débuté en 1995, avec l’installation à Nairobi de sa filiale PROPARCO, dédiée au secteur privé. L’AFD s’est ensuite établie à Nairobi, en 1997, avec une compétence régionale sur les cinq pays qui constituent la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie). Aujourd’hui, le dispositif du groupe AFD en Afrique de l’Est est constitué des bureaux de Bujumbura, Dar es Salaam et Kampala, rattachés à l’agence régionale de Nairobi et qui se sont progressi vement étoffés.

L’agence régionale couvre une zone aux caractéristiques diver‑sifiées, avec des pays en sortie de crise, d’autres en voie de déve‑loppement, voire de « pré‑émergence ». De ce fait, ses modalités d’intervention sont variées et ses instruments financiers multiples (subventions, prêts subventionnés, prêts commerciaux directs ou intermédiés, prises de participation et garanties), pour mieux répondre aux contextes locaux et aux besoins des partenaires. Les bénéficiaires des financements sont principalement les États et les entreprises publiques, parfois les ONG, mais également les établissements de crédit, les entreprises privées et les fonds d’investissement.

La stratégie de l’AFD en Afrique de l’Est vise à renforcer l’inté‑gration régionale et à soutenir la croissance économique, tout en préservant le capital naturel exceptionnel de la région. Ses activités sont concentrées autour de trois axes prioritaires :

l’eau et l’assainissement autour du Lac Victoria ; le développement d’un secteur électrique sobre en carbone et d’infrastructures électriques à vocation régionale ; le financement de l’économie.

Au cours des dix dernières années, le volume des financements du groupe AFD en Afrique de l’Est a représenté 1,64 Md€, dont plus de 1,3 Md€ entre 2009 et 2013.

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Engagements Afrique de l’Est 2004 - 2013(millions d’euros)

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Lac Victoria

PROMOUVOIR UNE CROISSANCE FORTE ET SOUTENABLEAu Kenya, l’appui du groupe AFD vise en priorité :

à développer les infrastructures structurantes, notamment énergétiques et de transport, avec une attention marquée sur les questions environnementales (biodiversité, gestion des res‑sources naturelles et lutte contre le changement climatique) ;

à soutenir les dynamiques urbaines, par le financement de programmes urbains intégrés et d’investissements essentiels, en particulier dans le domaine de l’eau et de l’assainissement ;

à accompagner la croissance économique, à travers la pro motion du secteur privé, moteur de croissance et créateur d’emplois.

Sur la dernière décennie (2004 à 2013), le volume des finance‑ments de l’AFD a représenté plus de 1,125 Md€, répartis majori‑tairement sur les secteurs de l’énergie (559,7 M€ au total, dont 487,5 M€ de projets en exécution), de l’eau potable et de l’assainissement (220,9 M€), des infrastructures de transport (176,7 M€) et du développement urbain (73,4 M€). Ces engage‑ments ont surtout pris la forme de prêts concessionnels, ceux‑ci représentant plus de 84 % de la totalité des prêts concédés par l’AFD depuis 10 ans dans le pays, en souverain ou non souverain.

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Kisumu, Kenya

KENYAUNE APPROCHE RÉGIONALE SUR LES LIGNES DE CRÉDIT

ENVIRONNEMENTALES

En moyenne, plus de 80 % de l’énergie primaire des pays d’Afrique de l’Est provient de la biomasse, dont le bois de brûlage représente la plus grande partie. L’emploi de cette ressource, utilisée par l’ensemble des foyers et par cer‑taines industries du secteur de l’agro‑industrie, engendre un phénomène de déforestation préoccupant. Un tel contexte incite à épauler activement la transition du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda vers les énergies renouve‑lables (ER) par l’accompagnement des politiques publiques et la promotion de l’investissement privé sous différentes formes : à côté de grands projets de géothermie ou d’hy‑droélectricité, le développement de la petite hydroélectri‑cité et de la biomasse, ainsi que le soutien à des projets d’efficacité énergétique dans l’industrie et les services concourent à cet objectif.

Par l’intermédiaire de ses banques locales partenaires, l’AFD finance des unités de production d’énergie renouve‑lable de taille petite à moyenne (de 0,5 à 8 MW), ainsi que la mise en place de processus industriels à haute efficacité énergétique (EE) dans les agro‑industries les plus consom‑matrices en énergie, leur apportant des gains de compéti‑tivité, en particulier sur les marchés à l’export.

Le projet vise également à amener progressivement le sec‑teur bancaire commercial des trois pays vers le finance‑ment de projets innovants de ce type mais dont les risques techniques sont perçus comme élevés et mal maîtrisés par les banques locales comme par les investisseurs potentiels. Afin de surmonter cet obstacle, la ligne de crédit est assor‑tie d’un dispositif d’assistance technique régionale, financé en partie par l’Union Européenne. Basée à Nairobi, cette assistance est constituée d’une expertise en énergie renou‑velable et en efficacité énergétique.

Le soutien aux infrastructures

Le secteur de l’énergie concentre plus de la moitié des enga‑gements de l’AFD au Kenya. Elle y intervient en faveur :

du développement des énergies renouvelables et notamment la géothermie pour favoriser un mix énergétique sobre en carbone,

de l’accès à l’électricité, notamment en zone rurale, tout en maîtrisant l’intensité énergétique du pays,

du renforcement des réseaux électriques de transport et distribution,

et de l’intégration régionale du marché de l’électricité en Afrique de l’Est.

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Zèbres de Grévy, parc Meru, Kenya

L’Agence a également contribué à la définition et à la planification des politiques nationales en faveur des énergies renouvelables, dans le cadre de son mandat de chef de file des bailleurs de fonds dans le secteur de l’énergie. Avec des banques commerciales et la Kenya Association of Manufacturers (KAM), elle mobilise le secteur privé pour promouvoir une croissance soutenable, à travers des lignes de crédit spécialisées, dédiées au financement de projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.

À l’avenir, l’AFD entend poursuivre ses financements en faveur de la géothermie et de l’accès à l’énergie, en collaboration avec les outils récemment mis en place par l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Sustainable Energy for All (SE4All) ainsi que son intervention dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Elle participe également au programme de réhabilitation des infrastructures routières de désenclavement économique en finançant les routes rurales dans six comtés du centre du Kenya.

L’AFD finance enfin des infrastructures de transport régionales, à savoir les aéroports internationaux de Nairobi, hub aéroportuaire régional, et de Mombasa.

L’eau, l’assainissement et le développement urbain intégré

Dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, l’AFD finance la réhabilitation et l’extension des installations d’adduction en eau potable et d’assainissement de trois grandes villes du Kenya, Nairobi, Mombasa et Kisumu, dans le cadre d’une approche régionale en ce qui concerne cette dernière ville. Elle renforce les capacités de gestion et de planification des compagnies publiques locales de distribution d’eau et accompagne ainsi le processus de décentralisation en cours.

Elle soutient un important projet de développement urbain en faveur de la ville de Kisumu et cofinance avec la Banque Mondiale et la coopération suédoise SIDA, un programme national de res‑tructuration des quartiers précaires d’une quinzaine de villes. L’Agence soutient enfin le logement social, à travers le refinance‑ment de Shelter Afrique.

L’environnement et la biodiversité

Outre son action en faveur du changement climatique, l’AFD apporte aussi son soutien depuis plusieurs années à des projets d’adaptation, ainsi qu’à la protection des éco systèmes et de la biodiversité. Après avoir noué un partenariat avec l’ONG Green Belt Movement, fondée par le Professeur Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix en 2004, pour la reforestation partielle du massif des Aberdares (2 000 ha de forêt), l’AFD finance un projet visant à protéger la forêt de Marsabit, située dans le nord du pays au milieu d’une zone désertique.

Après avoir financé une assistance technique auprès du cabinet de l’ex‑Premier ministre et du ministre de l’Environnement, pour aider le gouvernement kenyan dans l’élaboration d’un Plan natio‑nal climat, l’AFD a contracté l’ADETEF pour qu’elle apporte un appui en faveur du changement climatique à trois structures : le ministère de l’Énergie sur les énergies renouvelables, Kenya Wildlife Service sur un plan d’adaptation des parcs au changement climatique et la cité de Kisumu pour son développement durable.

L’appui aux dynamiques privées

L’AFD soutient les petites et moyennes entreprises (PME) et les banques kenyanes avec ses garanties ARIZ et ses lignes de crédit spécialisées à long terme. Les secteurs de l’agro‑industrie (thé, sucre), du tourisme et de l’énergie ont été les principaux bénéficiaires des concours de Proparco, qui a accordé 154,1 M€ en faveur des PME kenyanes au cours des 10 dernières années.

CENTRER LA SOLIDARITÉ SUR L’ÉDUCATIONL’AFD a repris ses activités au Burundi en 2002, avec des appuis budgétaires pour le compte du gouvernement français. La sta‑bilisation politique a permis à l’AFD de reprendre ses financements directs en 2006. Au total, 31,3 M€ ont été mobilisés par l’AFD sous forme de subvention, unique instrument financier disponible au Burundi au cours de la dernière décennie. À travers une aide multiforme, l’AFD a soutenu et continue de soutenir fortement l’effort d’accroissement de la capacité d’accueil du système édu‑catif et d’amélioration de la qualité de l’enseignement.

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Construction d’une école, Burundi

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École au Burundi

BURUNDIL’AFD travaille aujourd’hui sur la diversification de son porte‑feuille : le secteur productif, le secteur financier et le secteur de la micro‑finance représentent des perspectives intéressantes d’inter‑vention. L’AFD finance également via la Facilité d’Innovation Sectorielle pour les ONG des projets portés par la société civile.

L’AFD finance quelques projets portés par la société civile, notam‑ment la Croix‑Rouge, qui met en œuvre un projet de développe‑ment des formations paramédicales, ou Handicap International, qui réalise un projet‑pilote visant à améliorer l’insertion scolaire des enfants handicapés.

OUGANDA

RÉPONDRE AUX BESOINS STRUCTURELS DE L’ÉCONOMIE OUGANDAISELa stratégie d’intervention de l’AFD en Ouganda s’inscrit dans une dynamique d’accroissement de ses volumes de financement afin de répondre aux besoins structurels de l’économie ougandaise dans des domaines pour lesquels elle bénéficie d’une forte valeur ajoutée, notamment : les infrastructures structurantes (eau & assainissement et énergie), et le développement du secteur privé.

Les financements de l’AFD ont principalement été concentrés sur trois secteurs :

L’amélioration des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement. L’AFD a engagé 92 M€ dans ce secteur. Après avoir financé deux prises d’eau dans le lac Victoria (à Jinja et Gaba), l’AFD a contribué en 2010 au financement du projet d’approvisionnement et d’accès à l’eau potable de la ville de Kampala. D’un coût total de 212 M€, le projet est financé par l’AFD (prêt souverain de 75 M€), la BEI et la KfW. Du fait de sa dimension régionale, il bénéficie d’un don du Fonds UE/Afrique pour les infrastructures, ainsi que des synergies développées avec les projets similaires financés par l’AFD sur le pourtour du lac Victoria au Kenya (Kisumu) et en Tanzanie.

OPTIMISER LES CONDITIONS DE L’ENSEIGNEMENT AU BURUNDI

Une première subvention, accordée en 2006 dans le cadre du Programme d’urgence du Gouvernement, a contribué à offrir à chaque élève du pri‑maire un manuel par matière. L’AFD appuie également la mise en œuvre du plan sectoriel national de développement de l’éducation et de la for‑mation en cofinançant le Fonds commun de l’éducation. Une subvention de 5 M€ signée en janvier 2013 a permis de renouveler les engagements de l’AFD en faveur de ce Fonds, véritable catalyseur des financements extérieurs en appui à la stratégie nationale de l’éducation. Pour soutenir la politique nationale, l’AFD mobilise en outre des experts techniques internationaux, dont la mission consiste notamment à développer un dispositif‑pilote d’évaluation des apprentissages et à renforcer les capacités du ministère en charge de l’éducation. En complément de son appui au FCE, l’AFD soutient la politique enseignante du gouvernement du Burundi grâce à des aides budgétaires. La subvention de 3 M€ accordée à la République du Burundi en janvier 2013 s’inscrit dans la continuité de l’appui apporté par l’AFD dans le secteur de l’éducation et permettra d’améliorer la qualité de l’enseignement primaire grâce à l’accélération du calendrier de recrutement d’enseignants.

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Mwanza, Tanzanie

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Exportation de café, Rwanda

RWANDA

SOUTENIR LES ACTIVITÉS PRODUCTIVES L’AFD a repris ses activités au Rwanda, à partir de son agence régionale de Nairobi, début 2010. À travers le Contrat de Désendettement et Développement (C2D), les financements sont concentrés sur le secteur des infrastructures de base à voca‑tion économique, et en premier lieu l’énergie. Ainsi, l’AFD sou‑tient le Programme national d’accès à l’énergie notamment avec l’électrification du centre de Cyanika‑Miko dans le district de Nyamagabe. Par ailleurs, l’AFD appuie un projet expérimental de gestion des déchets ménagers dans les districts de Rusizi et Karongi.

L’AFD mobilise aussi des lignes de crédit en faveur des banques publiques rwandaises afin de leur apporter les ressources longues nécessaires à leur développement. Elle garantit également, à travers le dispositif ARIZ, les prêts que ces mêmes banques octroient aux PME.

L’APPROCHE RÉGIONALE POUR LE LAC VICTORIA

L’AFD a défini une démarche stratégique régionale sur le rivage du lac Victoria, où elle intervient auprès des opérateurs d’eau des principales villes (Kisumu au Kenya, Kampala et Jinja en Ouganda, Bukoba, Musoma et Mwanza en Tanzanie). Cette approche régionale, partagée avec la Commission du lac Victoria, prévoit des échanges d’expérience et la mise en œuvre de solutions com‑munes validées dans l’un ou l’autre des projets, pour répondre à des enjeux de qualité de la ressource et d’optimisation des choix de procédés de traitement de l’eau brute. A titre d’exemple, cha‑cune de ces villes fait face à un problème de pollution et de déve‑loppement d’algues contrariant le fonctionnement des systèmes de traitement traditionnels installés. Des solutions doivent être mises en place de façon coordonnée entre les projets. L’appui apporté par l’AFD à travers ces projets régionaux sur des théma‑tiques communes est très apprécié de ses partenaires et permet de faire appel à l’expertise française, internationalement recon‑nue dans le domaine.

L’appui au secteur de l’énergie : le groupe AFD a contribué en 2007 au financement du barrage hydroélectrique au fil de l’eau de Bujagali et de sa centrale de 250 MW. D’un coût total de 906 MUSD, la participation du Groupe a consisté en un prêt de 60 MUSD de Proparco et un prêt concessionnel de 12,8 MUSD de l’AFD destiné à financer les mesures addition‑nelles d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux de la construction du barrage. La centrale est entrée en fonc‑tion à l’été 2012. L’AFD a également contribué au financement de la ligne de transport d’électricité Hoïma‑Nkenda par un prêt de 18 M€ octroyé en 2012. D’un coût total de 85 MUSD, le projet est cofinancé par les Gouvernements norvégien (don de 54 MUSD) et ougandais.

La promotion du secteur privé : l’AFD a octroyé en 2010 une ligne de crédit de 7,7 M€ à Housing Finance Bank, à conditions de marché, dans le cadre du refinancement à long terme de l’activité de financement du logement de la banque. En paral‑lèle, une subvention de 30 000€ a été accordée au travers d’un Fonds de Renforcement des Capacités de Gestion (FRCG), pour la mise à jour et le développement de la politique interne anti‑blanchiment et la responsabilité sociale de la Banque.

Les activités du Groupe devraient continuer de se développer dans les années à venir, avec un objectif d’engagement de près de 30 à 60 M€ annuel afin de répondre aux besoins de finance‑ment des infrastructures du pays, mais également en faveur de la riche biodiversité de l’Ouganda. Dans le domaine de l’eau, l’AFD a été sollicitée par les autorités Ougandaises pour accompagner les investissements pour sa sécurité alimentaire notamment à travers l’amélioration de ses infrastructures d’irrigation et des filières agricoles qui en bénéficient. Enfin, l’AFD instruit un projet de préservation de la biodiversité et d’appui au secteur touris‑tique dans les Parcs du Queen Elizabeth et du Lac Mburo. Elle appuie aussi la lutte contre le changement climatique dans les secteurs de l’énergie et de l’eau, et au sein de la ville de Kampala (Kampala Capital City Authority) grâce au soutien technique de l’ADETEF (Assistance Technique France).

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Station de pompage à Mwanza, Tanzanie

TANZANIE

RENFORCER L’ACCÈS À L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT ET SOUTENIR LA CROISSANCEComme en Ouganda, la stratégie d’intervention de l’AFD en Tanzanie s’inscrit dans une dynamique d’accroissement de ses volumes de financement afin de répondre aux besoins structurels de l’économie tanzanienne dans des domaines pour lesquels l’agence bénéficie d’une forte valeur ajoutée, notamment : les infrastructures (eau, assainissement et énergie), et le dévelop‑pement du secteur privé.

Depuis 1999, près de 170 M€ d’autorisations d’engagement ont été octroyés par l’AFD. Le cumul des investissements réalisés par PROPARCO en appui au secteur privé s’élève quant à lui à 145 M€.

Les financements AFD sont concentrés aux trois quarts (123 M€) sur l’amélioration des systèmes d’approvisionne‑ment en eau potable et d’assainissement. Après un premier projet centré sur deux petites villes (Utete et Mpwapwa, 6 M€ en subvention), l’AFD a contribué à hauteur de 30 M€, sous forme de prêt très concessionnel, au programme com‑mun de développement du secteur de l’eau (2007‑2014) mis en place par le ministère de l’eau et les bailleurs de fonds. En complément de ce programme sectoriel et dans le cadre de l’approche régionale de l’agence sur le lac Victoria, trois financements (pour un total de 91 M€) ont également été octroyés pour l’alimentation en eau potable et l’assainis‑sement de Mwanza, Musoma et Bukoba. Ces projets se font en étroite collaboration avec la Banque européenne d’investissement.

L’AFD a également contribué, pour plus de 17 M€ en subven‑tion, au développement des ressources humaines. Dans le cadre du processus d’annulation de dette, trois contrats de désendettement et de développement (C2D) ont été signés, le produit de ces annulations de dette a été affecté à l’enseignement de base sous forme d’aide budgétaire secto‑rielle. Une subvention de 4,7 M€ a également été accordée pour la réalisation du campus de Dar es Salaam du National College of Tourism, inauguré en décembre 2011 par le Président Kikwete et le Ministre français de la coopération.

L’appui au secteur de l’électricité constitue désormais le deuxième pilier des interventions de l’AFD en Tanzanie, avec deux projets en instruction : réhabilitation de sous stations et modernisation des communications du réseau intercon‑necté d’une part ; cofinancement de la ligne d’interconnexion Kenya‑Tanzanie‑Zambie d’autre part.

En plus des activités de PROPARCO, l’AFD contribue égale‑ment à la promotion du secteur privé à travers le dispositif ARIZ de partage des risques auprès de banques commerciales de la place une ligne de crédit pour la promotion des projets privés d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique et le financement du développement de l’Aga Khan Hospital de Dar es Salaam et de centres de soins périphériques associés.

Initialement en subventions, les interventions de l’AFD se font désormais essentiellement sous forme de prêts concessionnels, avec un objectif de l’ordre de 80 à 100 M€ par an, sous réserve du maintien de la viabilité de la dette tanzanienne. Dans le cadre du soutien au développement du secteur privé et d’une approche régionale sur les transports, l’AFD est également sollicitée pour le développement des infrastructures portuaires et aéroportuaires.

Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™

numéro chaîne de contrôle 19-32-319 (gestion durable des forêts).

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Pêcheur à Zanzibar, Tanzanie © AFD – DR

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AGENCE RÉGIONALE AFD

Top Plaza Building – Kindaruma Road, off Ngong Road PO Box 45955 – 00100 Nairobi – Kenya

Tél +254 20 259 29 07/09 – Fax +254 20 259 29 08 [email protected]

kenya.afd.fr

BUREAU RÉGIONAL DE PROPARCO

Top Plaza Building – Kindaruma Road, off Ngong Road Tél +254 20 259 29 07/09 – Fax +254 20 259 29 08

[email protected] kenya.afd.fr

BUREAU DE BUJUMBURA

Immeuble Old East – Place de l’Indépendance BP 2740 – Bujumbura – Burundi

Tél +257 22 20 30 00 – Fax +257 22 25 59 32 [email protected]

burundi.afd.fr

BUREAU DE DAR ES SALAM

French Embassy – Ali Hassan Mwinyi Road PO box 2349 – Dar es Salaam – Tanzanie

Tél +255 22 219 88 66 – Fax +255 22 219 88 68 [email protected]

tanzanie.afd.fr

BUREAU DE KAMPALA

French Embassy – 16 Lumumba Avenue – Nakasero PO box 7212 – Kampala – Ouganda

Tél +256 414 304 533 [email protected]

ouganda.afd.fr

Établissement public, l’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis soixante‑dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l’Outre‑mer. Elle met en œuvre la politique définie par le Gouvernement français.

Présente sur quatre continents où elle dispose d’un réseau de 70 agences et bureaux de représentation dans le monde, dont 9 dans l’Outre‑mer et 1 à Bruxelles, l’AFD finance et accompagne des projets qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète : scolarisation, santé maternelle, appui aux agriculteurs et aux petites entreprises, adduction d’eau, préservation de la forêt tropicale, lutte contre le réchauffement climatique…

En 2012, l’AFD a consacré près de 7 milliards d’euros au financement d’actions dans les pays en développement et en faveur de l’Outre‑mer. Ils contribueront notamment à la scolarisation de 10 millions d’enfants au niveau primaire et de 3 millions au niveau collège, et à l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable pour 1,79 million de personnes. Les projets d’efficacité énergétique sur la même année permettront d’économiser près de 3,6 millions de tonnes d’équivalent CO

2 par an.

www.proparco.fr

Filiale de l’AFD, Proparco a pour mission de favoriser les investissements privés en faveur de la croissance, du développement durable et de l’atteinte des objectifs du millénaire, dans les pays émergents et en développement. Elle propose des financements permettant de répondre aux besoins spécifiques des investisseurs dans le secteur productif, les systèmes financiers, les infrastructures et le capital-investissement.