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Exposition, cinéma, démonstrations, conférences, ateliers… : les arts martiaux sont à l’honneur à la MCJP. EXPOSITION L’ESPRIT DU BUDÔ L’histoire des arts martiaux au Japon mercredi 22 avril > dimanche 5 juillet 2009 MAISON DE LA CULTURE DU JAPON A PARIS 101bis, quai Branly 75015 Paris M° Bir-Hakeim / RER Champ de Mars Tél. 33 (0)1 44 37 95 00 / 01 www.mcjp.asso.fr HORAIRES du mardi au samedi de 12h à 19h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Fermé les jours fériés Ouverture exceptionnelle le dimanche 5 juillet de 12h à 19h TARIF Tarif unique 3 € Gratuit pour les adhérents MCJP, les enfants de moins de 12 ans (obligatoirement accompagnés par un adulte) VISITE DE GROUPE 20 personnes maximum, sur réservation uniquement (avec ou sans conférencier) ORGANISATION Fondation du Japon, Maison de la culture du Japon à Paris, Association pour la MCJP CONTACTS / MCJP Exposition : Kazue Mathon-Kurihara, Akara Yagi tél. 33 (0)1 44 37 95 65 / 64 Relations publiques : Philippe Achermann tél. 33 (0)1 44 37 95 24 [email protected]

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Exposition, cinéma, démonstrations, conférences, ateliers… : les arts martiaux sont à l’honneur à la MCJP.

EXPOSITION

L’ESPRIT DU BUDÔ L’histoire des arts martiaux au Japon

mercredi 22 avril > dimanche 5 juillet 2009 MAISON DE LA CULTURE DU JAPON A PARIS 101bis, quai Branly 75015 Paris M° Bir-Hakeim / RER Champ de Mars Tél. 33 (0)1 44 37 95 00 / 01 www.mcjp.asso.fr HORAIRES du mardi au samedi de 12h à 19h Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Fermé les jours fériés Ouverture exceptionnelle le dimanche 5 juillet de 12h à 19h TARIF Tarif unique 3 € Gratuit pour les adhérents MCJP, les enfants de moins de 12 ans (obligatoirement accompagnés par un adulte) VISITE DE GROUPE 20 personnes maximum, sur réservation uniquement (avec ou sans conférencier) ORGANISATION Fondation du Japon, Maison de la culture du Japon à Paris, Association pour la MCJP CONTACTS / MCJP Exposition : Kazue Mathon-Kurihara, Akara Yagi tél. 33 (0)1 44 37 95 65 / 64 Relations publiques : Philippe Achermann tél. 33 (0)1 44 37 95 24 [email protected]

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Visuels pour la presse

1. Armure de style ô-yoroi avec casque de style hoshi-kabuto Reproduction Hauteur 150cm Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 2. Cuirasse de style Mogamidô haramaki avec casque de style suji-kabuto Hauteur 150cm Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 3. Casque spectaculaire (kawari kabuto) avec ramure de cerf Reproduction d’un casque du XVIIe siècle Hauteur 73cm Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 4. Casque spectaculaire (kawari kabuto) orné de grandes cornes

Reproduction d’un casque du XVIIIe siècle Hauteur 73cm Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 5. Sabre tachi laqué noir Fin du XIXe siècle Longueur 104,5cm Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 6. Equipement de kendô Photo Ôtani Ichirô / The Japan Foundation 7. BAMBOO BLADE © Totsuka Masahiro, Igarashi Aguri / SQUARE ENIX CO., LTD. All Rights Reserved 8. HYOUGE-MONO © Yamada Yoshihiro / Kôdansha

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Photo Ichirô Ôtani / The Japan Foundation

Communiqué de presse L’histoire des arts martiaux au Japon a plus de mille ans. Cette exposition présente l’évolution des techniques de combat des samouraïs au cours des siècles. Elle montre leur récente transformation en disciplines sportives, parfois même en sports olympiques, et la façon dont les mangas se les sont appropriées. Vaste tour d’horizon qui souligne le fait que pour le budô, c’est-à-dire l’ensemble des arts martiaux, il est essentiel de développer le corps mais aussi l’esprit.

La première section de l’exposition relate les étapes marquantes de la transformation des équipements guerriers au Japon, du VIIIe siècle, quand l’influence chinoise sur les arts militaires s’estompe, jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque les techniques martiales semblent incompatibles avec la modernisation du pays. La grande diversité des armes et armures japonaises est suggérée avec une petite, mais étonnante, sélection de cuirasses, casques, sabres, etc. Si elles n’ont pas la valeur des pièces originales, les répliques exposées ont le mérite d’être plus fidèles à l’apparence qu’avaient ces objets à l’époque de leur fabrication. Avec la Restauration Meiji de 1868, le Japon s’occidentalise et les techniques de combat traditionnelles (les bujutsu) tombent en désuétude. Pourtant, leur réorganisation en budô durant les XIXe et XXe siècles leur apporte un nouveau souffle. Les arts martiaux sont aujourd’hui des sports de combat pratiqués dans le monde entier. Cette deuxième section de l’exposition présente au moyen de panneaux les neuf fédérations japonaises d’arts martiaux : des disciplines aussi populaires que le judo ou le

karaté côtoient des méconnues comme le Shôrinji Kempô ou le naginata. Ces neuf organismes qui composent la Japanese Budo Association sont : All Japan Judo Federation, All Japan Kendo Federation, All Nippon Kyudo Federation, Japan Sumo Renmei Foundation, Japan Karatedo Federation, Aikikai Foundation, Shorinji Kempo Federation, All Japan Naginata Federation, All Japan Jukendo Federation. La troisième section est consacrée aux liens entre pop culture et arts martiaux. Les mangas dont les héros vivent de leur sabre dans le Japon féodal sont bien connus des lecteurs japonais. De même, ceux qui traitent de formes de budô actuelles telles que le judo, le sumo ou le karaté sont extrêmement populaires de nos jours. L’exposition se termine sur une sélection de mangas qui montrent la relation étroite que les Japonais d’aujourd’hui entretiennent avec le budô et la manière dont ils l’ont intégré dans leur vie. Autant de clés indispensables à la compréhension des valeurs prônées par le budô.

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Bujutsu et budô : les arts martiaux au Japon Extraits d’un texte de Nakamura Tamio, Professeur, Faculty of Human Development and Culture, Fukushima University Le développement des armes et des techniques de guerre Les arcs utilisés de l’époque Jômon (12 000 – 300 av. J.-C.) à l’époque Yayoi (IIIe siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.) étaient en bois de conifère. Ils étaient relativement courts, leur taille variant entre 1m et 1,5m. Ils s’allongèrent au cours du temps, et au VIIIe siècle (époque de Nara), ils mesuraient environ 2,20m. Il n’en existait pas de si grands sur le continent chinois. Au Xe siècle, on renforça l’arc en fixant une lamelle de bambou sur sa face externe, puis une seconde sur la partie interne au XIIe siècle. Ces arcs puissants ressemblaient beaucoup aux arcs modernes, tant par leur structure que par leur fonctionnement. Le cheval était lui aussi extrêmement important pendant les combats. Au milieu du XIIe siècle, lors de la guerre de Gempei qui opposa les deux principaux clans de l’époque (les Taira et les Minamoto), les cavaliers et les archers à cheval jouèrent un rôle décisif. Dès lors, les guerriers s’entraînèrent sans relâche à l’équitation et à diverses formes de tir à l’arc à cheval. Ils portaient de grandes armures (ô-yoroi) adaptées au tir à l’arc équestre. Au XIe siècle, les sabres à lame droite de style chinois furent remplacés par des sabres courbes, propres au Japon. Les guerriers avaient besoin d’armes pouvant être utilisées à cheval : les tachi, sabres courbes à un seul tranchant, étaient particulièrement efficaces puisqu’ils leur permettaient de donner des coups obliques vers le bas. Pour combattre les cavaliers ou les tenir à distance, les fantassins leur préféraient les sabres à longs manches appelés naginata.

A deux reprises, en 1274 puis en 1281, les Mongols, commandés tentèrent d’envahir le Japon. Mais des typhons – les « vents divins » (kamikaze) – détruirent leur flotte, forçant les survivants à mettre fin à leur aspiration de conquête du pays. Le Japon fut sauvé par ces tempêtes inopinées, mais la menace mongole força les Japonais à repenser leur façon de faire la guerre. Ils mirent au point de nouvelles armes telles que le yari (longue lance) pour les combats rapprochés, et les tactiques militaires passèrent de la dépendance aux qualités individuelles des guerriers à des stratégies de groupes. Les armures dômaru et haramaki (cuirasse « enveloppant le ventre »), légères et souples, firent elles aussi leur apparition. La création d’écoles d’arts martiaux (Bujutsu ryûha) Le shogounat de Muromachi (1336-1573) correspond à une époque de grande instabilité politique et sociale : rivalité entre les Cours du Nord et du Sud ; guerre d’Ônin à Kyôto ; époque des provinces en guerre… Pour renforcer leurs armées, les seigneurs féodaux prirent à leur service des experts militaires émérites. Au XIVe siècle, ils formèrent des « écoles » (ryû) spécialisées dans le tir à l’arc équestre, l’équitation et les archers-fantassins, puis des écoles de sabre (kenjutsu) furent également créées au XVe siècle. Elles sont à l’origine de la multitude d’écoles de bujutsu (« techniques martiales ») qui se développèrent par la suite.

Introduites au Japon en 1543, les armes à feu entraînèrent l’évolution des techniques de guerre, qui reposaient jusqu’alors sur les chevaux, les arcs, les sabres et les lances. On assista alors à la création d’écoles de tir à l’arquebuse, arme devenue décisive lors des combats. Les écoles de sabre se multiplièrent elles aussi, de même que les écoles d’art de la lance (sôjutsu) et celles spécialisées dans la lutte (kogusoku). Par contre, on vit peu à peu disparaître des champs de bataille l’arc et la naginata, armes de prédilection du samouraï depuis les époques de Heian et de Kamakura. La déchéance des arts martiaux Après que Tokugawa Ieyasu ait formé son shogounat en 1603 et écrasé le clan Toyotomi, son grand rival, en 1615, le Japon entra enfin dans une ère de paix après un siècle et demi de chaos. La guerre devint quelque chose d’abstrait, et la mort, qui n’était plus quotidienne, devint un évènement de nature plus conceptuelle. C’est pourquoi les katas, enchaînements de mouvements que l’on apprend dans les écoles d’arts martiaux, ne mirent plus l’accent sur l’acte de vaincre et devinrent une technique d’autodéfense, dans laquelle les aspects offensifs et violents avaient disparu. A partir de cette période, les arts martiaux furent de moins en moins pratiqués en armure.

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L’entraînement aux arts martiaux en tant que forme d’autodéfense encourageait le développement d’un corps et d’un esprit sains. Cet objectif apparaît clairement dans les célèbres essais sur les arts martiaux écrits par des guerriers légendaires. En effet, on passe de l’idéal du setsunin-tô (la lame qui donne la mort) à celui du katsunin-ken (le sabre qui sauve la vie) dans le Heihô Kadensho (Le sabre de vie) de Yagyû Munenori, paru en 1632, et le Gorin no sho (Le Traité des cinq roues, 1645) de Miyamoto Musashi. Aujourd’hui encore, ces deux livres sont lus par de nombreux pratiquants d’arts martiaux. La longue période de paix se poursuivant, l’entraînement en arts martiaux se concentra sur l’aspect formel, des katas complexes et spectaculaires se développèrent et les techniques nécessitant une grande dextérité furent de plus en plus appréciées. De plus, l’autorité des maîtres d’école eut tendance à décroître, et de nouvelles branches d’écoles apparurent un peu partout. Ce phénomène connu sous le nom de « bujutsu no kahôka » (littéralement « ostentation des arts martiaux ») devint progressivement l’objet de sévères critiques. S’éloignant de plus en plus de leur usage guerrier, certaines techniques d’arts martiaux furent même introduites dans le théâtre kabuki, puis au cinéma et à la télévision où elles sont aujourd’hui utilisées pour les scènes de combat au sabre. Du bujutsu au budô Avec la Restauration de Meiji en 1868, le pouvoir impérial remplaça le gouvernement des shôguns Tokugawa. Le Japon se lança alors dans une modernisation effrénée, qui impliqua une introduction à grande échelle de technologies, arts et sciences occidentaux. La modernisation du Japon fut donc synonyme d’occidentalisation, et de nombreuses facettes de la culture traditionnelle de l’archipel furent rejetées. Ainsi, le bujutsu, dont l’importance fut cruciale durant l’époque d’Edo, était absent du système éducatif moderne et de l’armée nationale. C’est dans un tel contexte que Kanô Jigorô (1860-1938) imagina une forme de bujutsu qu’il nomma « judo », adaptée à son époque sur les plans de l’éducation et de la pratique. Les trois principaux objectifs du judo étaient : « l’éducation physique », « la compétition » et le « développement spirituel ». Un fonctionnaire du gouvernement et sabreur du nom de Nishikubo Hiromichi insista pour que le Ministère de l’Education emploie plutôt les termes « budô », « kendô » et « jûdô ». Le suffixe « -dô » (littéralement « voie ») impliquait que les arts martiaux étaient, plus qu’une simple acquisition de compétences techniques (jutsu), des « voies » permettant de développer le corps et l’esprit. Nishikubo soutint cette action dès 1912, mais il fallut attendre 1926 pour que le Ministère officialise ces changements. Le budô devient un sport Après la défaite de 1945, le milieu du budô cessa de considérer les arts martiaux comme des techniques de combat, et revint à l’ancienne conception du budô, c’est-à-dire à un moyen de développer le corps et l’esprit. Cependant, le Quartier général des forces d’occupation américaines, sceptique sur la sincérité de ce revirement soudain, décida l’interdiction de la pratique du budô, interdiction qui demeura en place plusieurs années. La réintroduction du budô dans les écoles se fit en plusieurs étapes : en autorisant d’abord l’enseignement du judo en 1950, puis du kyûdô l’année suivante, et du kendô en 1953. Cette renaissance avait pour condition sine qua non l’enseignement du budô en tant que « sport ». La rudesse excessive des entraînements fut reconsidérée et on s’efforça de rendre plaisant l’apprentissage de ces techniques. Aujourd’hui encore, les arts martiaux sont une des disciplines enseignées dans les collèges et lycées japonais.

Depuis leur mutation en activités sportives, les arts martiaux du budô sont devenus populaires dans le monde entier. Le judo devint une discipline olympique à Tôkyô en 1964, et le judo féminin fut reconnu officiellement aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. D’autres formes de budô se tournèrent elles aussi vers le sport : peu à peu furent organisés des tournois internationaux de kendô, sumo, kyûdô, karaté, Shôrinji Kempô, naginata… Mais avec l’internationalisation du budô et l’accent mis sur la compétition, de nouveaux problèmes surgirent : la volonté de gagner à tout prix, le dopage… Afin de contrer ces tendances, des efforts furent faits pour reconsidérer le budô comme une pratique traditionnelle ayant pour but de créer un corps et un esprit sains. Tout au long de la vie, il devait permettre de parvenir à la maîtrise de soi. La campagne « Renaissance du judo », qui a été récemment lancée dans le monde du judo, est un premier pas dans cette direction.

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Les différentes disciplines du budô ■■■■ AÏKIDO Après avoir étudié plusieurs arts martiaux, Ueshiba Morihei rencontre en 1919 le chef spirituel du mouvement religieux Omoto-kyô qui va profondément l’influencer. Il établit son dôjô d’arts martiaux à Kyôto puis fonde en 1931 le Kôbukan Dôjô à Tôkyô. En 1942, il décide d’appeler « aikidô » le nouvel art martial qu’il a inventé. Morihei meurt en 1969 et son fils, Kisshômaru, lui succède en tant qu’Aikidô Dôshu (grand maître). A la mort de Kisshômaru en 1999, son fils, Moriteru, devient le nouveau Dôshu, titre qu’il détient encore aujourd’hui. L’aïkido n’est pas une lutte, il insiste sur l’importance d’unir ses forces à celles de son partenaire afin de s’améliorer ensemble. Harmonie entre le corps et l’esprit, mais aussi entre deux êtres, relation harmonieuse avec la nature. Voilà pourquoi il n’existe pas de compétitions d’aïkido. http://www.aikikai.or.jp ■■■■ JUDO Le fondateur du judo, Kanô Jigorô (1860-1938), était un enfant de constitution fragile. Il suivit l’entraînement de jûjutsu, un art martial traditionnel, afin de devenir plus fort. Il étudia par la suite diverses techniques de combat, et retint leurs points forts pour créer une nouvelle discipline plus adaptée à son époque. Le principe de base du judo est « l’efficacité maximale ». Mettre en pratique ce principe quotidiennement et ainsi contribuer au progrès de la société (théorie du jita kyôei, la prospérité mutuelle) devint le but ultime de l’étude du judo. Si ce sport s’est autant répandu à travers le monde, ce n’est pas uniquement en raison de son aspect compétitif. Ce sont plutôt ses objectifs tels que les a définis Kanô – « se parfaire soi-même » et « apporter sa contribution à la société » – qui sont à l’origine de sa popularité internationale. http://www.kodokan.org ■■■■ JÛKENDÔ Basé sur la technique de l’art traditionnel japonais de la lance, le jûkendô est né au début de l’ère Meiji (1868-1912) et se développa en tant qu’art martial. Tout en intégrant des aspects de l’escrime européenne, il fut structuré en tant qu’escrime japonaise durant les ères Meiji et Taishô (1912-1926). Lors des années 40, la pratique de cet art martial fut principalement diffusée auprès des réservistes militaires et des étudiants. Mais dans les années 50, le jûkendô avait une image négative, celle d’un art martial symbole de l’ancien militarisme. Pourtant des amateurs de jûkendô s’efforcèrent de transmettre aux jeunes générations cet art martial qui est aussi un sport. En compétition, le but est d’atteindre le cou, l’abdomen, etc., de son adversaire avec un fusil en bois prolongé d’une baïonnette factice (d’une longueur totale de 166cm). Les techniques sont simples et l’entraînement est facile, mais comprendre la quintessence de cet art est plus complexe. L’équipement utilisé ressemble à celui du kendô à l’exception des protections pour les épaules. http://www.jukendo.info/index.htm (en japonais) ■■■■ KARATÉ Le karaté est né dans la région d’Okinawa, archipel du sud du Japon. A l’origine, cet art martial était une technique d’autodéfense. Depuis une première démonstration publique à Tôkyô en 1922, le karaté n’a cessé de se développer et de se propager, principalement dans les clubs universitaires. Il se transforma rapidement en sport de compétition. Le karaté est également idéal pour rester en forme ou améliorer sa santé et peut se pratiquer à tout âge. Il est principalement une forme d’autodéfense et ne doit en aucun cas être utilisé pour attaquer. http://www.karatedo.co.jp/jkf ■■■■ KENDÔ Autrefois au Japon, quand les combats se faisaient en armure et le sabre à la main, la transmission de l’art du sabre (kenjutsu) était vitale pour les guerriers. Au XVIIIe siècle, des sabres en bambou et une tenue de protection semblable à une armure furent mis au point pour l’entraînement des samouraïs. Ils pouvaient ainsi donner des frappes réelles sans risque de blessure. Un siècle plus tard, la classe des guerriers n’était plus la seule à pratiquer cette forme de kenjutsu qui devint de plus en plus populaire.

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À la Restauration de Meiji en 1868, le sabre devint inutile dans une société où était aboli le système féodal. Pourtant, en raison de sa valeur éducative, le kenjutsu avec un sabre en bambou commença à être enseigné dans les collèges en 1911. Le terme de « kenjutsu » (technique du sabre) fut remplacé par celui de « kendô » (voie du sabre) pour souligner sa valeur éducative. En 1945, les forces d’occupation américaines interdirent le kendô dans les écoles, considérant qu’il attisait l’esprit militariste parmi le peuple. Cependant en 1952, il fut réhabilité quand le Japon retrouva son indépendance. Aux JO de Tôkyô en 1964, le kendô participait en tant que sport de démonstration, ce qui incita à la création d’une organisation internationale de kendô. http://www.kendo.or.jp ■■■■ KYÛDÔ Dans les temps anciens, l’arc était au cœur de rituels et cérémonies des empereurs et des courtisans. Vers le XVIe siècle, le tir à l’arc devint un art militaire qu’un guerrier se devait de pratiquer. Après la chute du shogounat en 1868, il se transforma en kyûdô (« voie de l’arc »), une des disciplines du budô. Depuis 1945, le kyûdô connaît un regain de popularité en tant que sport. A la différence des autres arts martiaux, dans le kyûdô l’adversaire n’est pas une personne mais une cible. Le tir à l’arc est un combat avec soi-même. L’arc japonais est particulièrement long puisqu’il mesure environ 2,2m. Sa forme courbe particulière est très élégante. De nos jours, les arcs et les flèches sont plus souvent en fibre de verre et fibre de carbone qu’en bambou. L’archer utilise un gant de cuir pour tirer la corde de l’arc et tenir la flèche. http://www.kyudo.jp ■■■■ NAGINATA Le naginata ressemble à l’escrime et au kendo. Il se pratique avec une naginata, arme japonaise traditionnelle composée d’une lame courbe fixée à un long manche. Elle a fait son apparition dans les batailles vers le Xe siècle. Plus longue que le sabre, elle était très efficace pour se battre contre plusieurs adversaires à la fois et les cavaliers. Avec l’introduction des armes à feu au Japon au milieu du XVIe siècle, elle fut vite obsolète. Elle devint une arme ornementale ou fut utilisée par les femmes pour se défendre. D’ailleurs, elle faisait partie du trousseau des femmes qui se mariaient à un samouraï. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, le naginata est un art martial pratiqué principalement par les femmes. La naginata actuelle se compose d’une lame en bambou et d’un manche en chêne long de 2,10 à 2,25m. Les deux adversaires équipés de diverses protections (masque, plastron, gants…) doivent toucher avec précision et rapidité certaines parties du corps. http://naginata.jp ■■■■ SHÔRINJI KEMPÔ Cet art martial a été créé en 1947 par Sô Dôshin qui souhaitait aider la jeunesse japonaise à retrouver des valeurs telles que l’entraide et le respect mutuel. Les techniques du Shôrinji Kempô sont des techniques d’autodéfense : coups de poings, coups de pieds, projections de l’adversaire, immobilisations, torsions d’articulations... Elles servent à se protéger des actes d’agression. Elles permettent de se défendre dans un premier temps, puis de contre-attaquer. L’objectif du Shôrinji Kempô n’est pas la compétition mais le développement du corps et de l’esprit. L’entraînement à deux est un principe fondamental. Il incite à progresser avec un esprit de collaboration. http://www.shorinjikempo.or.jp ■■■■ SUMO Le sumo est une sorte de lutte propre au Japon. Au cours de ses deux mille ans d’histoire, il est apparu sous plusieurs formes : sumo des banquets de cour (VIIIe-XIIe siècle), sumo pour le shogounat (XIIe-XVIe siècle), sumo pour les donations aux temples et sumo populaire (XVIIe-XIXe siècle), et enfin grands tournois de sumo d’aujourd’hui. Les combats se déroulent sur une aire circulaire. Les règles actuelles, particulièrement strictes, auraient pour origine celles en cours au XVIe siècle. Le perdant est le premier qui touche le sol avec n’importe quelle partie de son corps autre que la plante des pieds, ou le premier à être éjecté du cercle de combat. Il n’existe pas d’écoles ou de styles différents dans le sumo. http://www.nihonsumo-renmei.jp (en japonais)

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CINEMA

Cinéma et arts martiaux ► ► les samedis du 2 mai au 20 juin Petite salle (rez-de-chaussée) Tarif 4 € / Réduit 3 € / * films en entrée libre (dans la limite des places disponibles) Films présentés en version originale sous-titrée français (VOSTF) Photo © 1964 Kadokawa – Daiei Pictures Inc. Samedi 2 mai 15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre 17h Sugata Sanshirô Samedi 9 mai 15h * L'histoire de l'arc au temple de Sanjûsangendô 17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre Samedi 16 mai 15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre 17h Sugata Sanshirô Samedi 23 mai 15h Le sabre 17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre

Samedi 30 mai 15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre 17h L'histoire de l'arc au temple de Sanjûsangendô Samedi 6 juin 15h Le sabre 17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre Samedi 20 juin 15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre 17h Le sabre

Sugata Sanshirô 1943 – N&B – 80’ – 35mm - Studios Tôhô / Un film d'Akira Kurosawa avec Susumu Fujita, Denjirô Okôchi, Takashi Shimura Tôkyô, 1882. Sugata Sanshirô est un jeune adepte du jujitsu. Sa rencontre avec Shôgoro Yano, l'inventeur du judo, va changer sa vie. L'histoire de l'arc au temple de Sanjûsangendô 1945 – N&B – 76’ – 35mm – Studios Tôhô / Un film de Mikio Naruse avec Kazuo Hasegawa, Kinuyo Tanaka, Senshô Ichikawa, Haruo Tanaka Le père de Daihachirô se suicide après sa défaite à un concours de tir à l'arc au temple de Sanjûsangendô de Kyôto. Le jeune garçon s'entraîne avec acharnement pendant des années afin de participer lui aussi à ce concours. Le sabre 1964 - N&B – 94’ – 35mm - Studios Daiei Kyôto / Un film de Kenji Misumi avec Raizô Ichikawa, Yûsuke Kawazu, Yukiko Fuji Kokubu, capitaine du club de kendo de son université veut remporter le prochain tournoi. Il s'impose une discipline surhumaine et ne vit que pour la victoire. Mais pour Kagawa, le vétéran du club, l'ascèse de Kokubu n'est qu'une imposture. La rivalité entre les deux garçons va tourner au drame. Takumi, les maîtres forgerons du sabre 1997 – 70’ – Betacam - Hayashibara Group / CR-Nexus TV Productions / Imamura Prod. / Un film de Shinichi Ise sur un scénario de Lyall Watson. Supervisation de la réalisation Ken Hayashibara et Shôhei Imamura. Une triple approche scientifique, historique et culturelle de la fabrication du sabre japonais, véritable "œuvre d'art en acier".

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ATELIER

La gestuelle des samouraïs enseignée avec les techniques du sabre et du nô ► ► vendredi 24 et samedi 25 avril à 14h et à 16h30 Salle de réception (niveau 5) Tarif unique 10 € / séance Réservation au 01 44 37 95 95 Coorganisation Association Les deux spirales Photo © Satoshi Saikusa Atelier en français / Durée : 2h / A partir de 12 ans Vendredi 24 avril > Acquérir les bases de la gestuelle grâce aux techniques du théâtre nô : vous apprendrez comment vous tenir droit et marcher en utilisant des techniques du nô, théâtre traditionnel qui est étroitement lié aux arts martiaux anciens. Samedi 25 avril > Initiation au maniement du sabre (iaïdô) Séance de 14h > destinée aux débutants Séance de 16h30 > destinée aux pratiquants d’arts martiaux, aux danseurs et à toutes les personnes ayant une expérience en expression corporelle Cet atelier est animé par Masato Matsuura. Il a étudié le nô auprès de Tetsunojô Kanze VIII (1931-2000), Trésor national vivant qui était un descendant direct de Zeami, le « père » de la forme actuelle du nô. Il est un expert de plusieurs arts martiaux dont l’aikidô et l’iaïdô (art de dégainer le sabre et de trancher en un seul mouvement). Il contribue à la connaissance de la philosophie orientale en France et en Belgique en organisant des séminaires et des démonstrations.

CONFERENCE-DEMONSTRATION

Les arts martiaux d’autrefois et leur application dans notre société ► ► mercredi 13 mai à 18h30 Grande salle(niveau -3) Entrée libre dans la limite des places disponibles Coorganisation Shôseïkan Photo © Shinchôsha Conférence-démonstration en japonais avec traduction consécutive en français / Durée : 2h

Autrefois au Japon, il existait de nombreux arts martiaux et plus de mille écoles différentes. Mais presque toutes ont depuis disparu et celles qui ont subsisté ont souvent été influencées par les arts martiaux modernes et les sports de compétition.

Yoshinori Kôno est un chercheur en arts martiaux très connu au Japon. Il enseigne sa technique auprès de sportifs, acteurs, musiciens, aides-soignants... Il mène des recherches depuis de longues années pour reproduire les gestes des Japonais d’autrefois. Lors de cette conférence-démonstration, il présentera la gestuelle dans les arts martiaux anciens, et expliquera comment l’appliquer dans différents domaines de notre vie quotidienne : sport, soins aux personnes non valides, etc.

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ATELIER

Yoshinori Kôno et sa technique d’utilisation du corps ► ► jeudi 14 mai à 14h30 ou à 17h Salle de réception(niveau 5) Tarif 10 € Réservation à partir du 14 avril au 01 44 37 95 95 Coorganisation Shôseïkan Photo © Shinchôsha Atelier en japonais avec traduction consécutive en français / Durée : 2h

Saviez-vous qu‘à chacun de nos gestes nous forçons notre corps à notre insu ? Yoshinori Kôno vous montrera que mieux connaître son corps permet de rendre son travail plus agréable. Il vous apprendra également d’astucieuses techniques pour l’autodéfense et pour les soins des personnes à mobilité réduite. Un atelier exceptionnel avec une star des arts martiaux.

ATELIER

Atelier d’initiation au Hino-budô ► ► vendredi 15 mai à 15h ou à 18h Grande salle (niveau -3) Tarif unique 10 € Réservation à partir du 15 avril au 01 44 37 95 95 Photo DR Atelier en japonais avec traduction consécutive en français / Durée : 2h

Que vous ayez 15 ans ou soyez septuagénaire, cet atelier s’adresse à vous ! Akira Hino est un maître en arts martiaux d’exception. Renommé pour sa profonde connaissance du budô traditionnel, il apprend à mieux utiliser leur corps aux danseurs, acteurs, athlètes… Tous les ans, à la demande de William Forsythe, il anime un atelier pour ce chorégraphe et sa compagnie. Dans cet atelier, Akira Hino vous enseignera les principes fondamentaux de sa méthode pour acquérir un corps sensible, beau et fort.

CONFERENCE-DEMONSTRATION

L’esprit du budô à travers le judo ► ► samedi 16 mai à 15h Grande salle(niveau -3) Entrée libre dans la limite des places disponibles Organisation Fédération Française de Judo Photo © Fédération Française de Judo Conférence-démonstration en français Le judo, littéralement « voie de la souplesse », a été fondé à la fin du XIXe siècle par un universitaire japonais, Jigorô Kanô. En France, il est devenu un sport très populaire pratiqué par environ 600 000 personnes. Cette conférence organisée par la Fédération Française de Judo abordera notamment l’histoire de cet art martial et la transformation de l’esprit guerrier du samouraï en esprit du judoka d’aujourd’hui. Des démonstrations de différents katas (formes traditionnelles) seront complétées par des commentaires de spécialistes.

Page 11: L’ESPRIT DU BUDÔcompétences techniques (jutsu), des « voies » permettant de développer le corps et l’esprit. Nishikubo soutint cette action dès 1912, mais il fallut attendre

CONFERENCE

Chevaliers et samouraïs Regards croisés sur les rapports entre guerre et société en France et au Japon ► ► vendredi 29 mai à 16h30 Petite salle (rez-de-chaussée) Entrée libre dans la limite des places disponibles Coorganisation Association Cliopéa – Université Paris I Panthéon-Sorbonne / Conférence parrainée par le magazine L’Histoire Durée : 2h30 Si la guerre a marqué profondément l’histoire du Japon et de la France, le parallèle entre ces pays reste assez rarement effectué par les historiens. Les guerriers, chevaliers et samouraïs, constituent pourtant des figures importantes de l’imaginaire collectif français et japonais. Cette conférence invite donc à croiser nos regards sur les sociétés du bas Moyen Age en France et au Japon : période où la guerre joua un rôle considérable dans l’établissement d’un nouvel ordre social et politique, prélude à la modernité. Quel était le rapport de ces sociétés à la guerre ? Comment se dessinèrent la place politique et la fonction sociale des guerriers ? Peut-on parler d’une « culture guerrière » ? La conférence se conclura par un débat sur l’image du chevalier et du samouraï dans les représentations contemporaines des deux pays.

Intervenants : Pierre-François Souyri > Professeur des Universités en Histoire du Japon (Université de Genève / Institut National des Langues et Civilisations Orientales). Loïc Cazaux > Agrégé d’histoire, doctorant et allocataire-moniteur en Histoire médiévale (Université Paris I Panthéon Sorbonne)

CONFERENCE-DEMONSTRATION

Le kendo, son origine et évolution ► ► mercredi 10 juin à 18h30 Grande salle(niveau -3) Entrée libre dans la limite des places disponibles Coorganisation Comité National du Kendo (CNK), Fédération Française de Judo, Jujitsu, Kendo et disciplines associées Conférence-démonstration en français Durée : environ 1h30 Conférence et démonstrations de kendo et d’autres arts du sabre. Né au début du XVIIIe siècle, le kendo, voie du sabre, se pratique avec une armure de protection et un sabre d’entraînement en bambou. En raison de sa valeur éducative et sportive mondialement reconnue, il connaît aujourd’hui un bel essor grâce à l’action de la Fédération Internationale de Kendo créée en 1970.

MINI-EXPOSITION

Figurines de samouraïs ► ► du mardi 21 avril au dimanche 5 juillet Hall d’entrée (rez-de-chaussée) Entrée libre Photo © Kambanart 2004 En marge de l’exposition L’esprit du budô, une présentation de quelques figurines de la série La Planète des samouraïs, « bande sculptée » créée par un spécialiste du genre, l’artiste Shin-ichiro Natsusaka.

Page 12: L’ESPRIT DU BUDÔcompétences techniques (jutsu), des « voies » permettant de développer le corps et l’esprit. Nishikubo soutint cette action dès 1912, mais il fallut attendre

PROCHAINE EXPOSITION

« Voyage » (titre provisoire) ► ► octobre 2009 – janvier 2010 La Maison de la culture du Japon à Paris est partenaire de la deuxième édition de Photoquai, biennale des images du monde Photoquai. Coorganisée avec le Tokyo Metropolitan Museum of Photography, l’exposition qu’elle présente propose de nouveaux regards sur le voyage avec les œuvres de plusieurs photographes et d’un vidéaste japonais. Commissaire de l'exposition: Fujimura Satomi, Curator, Tokyo Metropolitan Museum of Photography Artistes présentés: Dodo Takeshi, Ishikawa Naoki, Momose Toshiya, Naito Sayuri, Onaka Kôji, Sawa Hiraki Ishikawa Naoki Mt. Fuji 2008