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l’Ecole du Patrimoine Africainau service du développement

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Cherchant dès sa création, en 1998, à devenir un centre de référence et de veille culturelle au service des institutions, des professionnels du patrimoine, des communautés et acteurs culturels du continent, l’Ecole du Patrimoine Africain - EPA a toujours eu le souci d’adapter régulièrement sa vision et sa mission à l’évolution des besoins exprimés sur le terrain, dans la perspective d’un développement durable. En 14 ans d’activités, l’EPA est devenue une véritable plateforme de concertation et de référence pour les hommes de culture et les communautés africaines.

Face aux nombreux défis de croissance du continent africain, se traduisant par des crises socio-politiques, identitaires et économiques, nous sommes plus que jamais convaincus du rôle clef du patrimoine culturel dans le développement économique et social. En plus de son rôle de catalyseur de nouveaux secteurs d’activités économiques en Afrique, le patrimoine culturel, dans sa double composante matérielle et immatérielle, est aussi une source sûre de créativité, de découverte mutuelle, d’affirmation des identités, de fierté, de cohésion nationale et d’image de marque. Grâce à la pré-servation et à la valorisation de toutes les composantes du patrimoine, l’EPA contribue à l’amélioration du cadre de vie des communautés et à l’émergence d’un dialogue fécond entre les peuples.

Dans les prochaines années, le plus grand défi de l’EPA sera de faire du patrimoine culturel et de sa conservation une priorité pour les pays africains, y compris son intégration dans les programmes scolaires. A travers ces actions, elle démontrera la place incontournable de la culture dans l’élaboration des politiques de développement.

LA VISION DE L’EPA

Baba Keita

Directeur de l’EPA

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Femme de Tiébélé décorant sa maison, Burkina Faso

Un cours de l’EPA dans le cadre de son grand programme «Les musées au service du développement», Cameroun

Festival Msem Todjom, chefferie supérieure Bandjoun, Cameroun

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L’EPA EN CHIFFRES

20 pays francophones

Bénin Burkina Faso Burundi Cameroun Comores (Iles) Côte d’Ivoire Gabon Guinée Madagascar Mali Maurice (Iles) Mauritanie Niger République centrafricaine République Démocratique du Congo République du Congo Rwanda Sénégal Tchad Togo

Le Centre for Heritage Development in Africa (CHDA), institution sœur de l’EPA créée en 2000 et basée à Mombasa au Kenya, développe des activités pour les pays anglophones.

6 pays lusophones et hispanophones

Angola Cap Vert Guinée-Bissau Guinée Equatoriale Mozambique São Tomé et Príncipe

1 antenne de l’EPA à Libreville au Gabon qui accompagne la mise en oeuvre des activités de l’EPA dans la zone de l’Afrique centrale.

■■ 26 pays bénéficient des actions de cette école régionale en Afrique subsaharienne franco-phone, lusophone et hispano-phone.

■■ Plus de 20 professionnels africains composent l’équipe internationale de l’EPA.

■■ Plus de 3 000 ouvrages dans l’infothèque spécialisée touchant à tous les sujets du patrimoine culturel.

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Dédiée à la conservation du patrimoine culturel, l’Ecole du Patrimoine Africain - EPA est un établis sement universitaire s’adressant aux professionnels déjà en poste dans le milieu du patrimoine culturel. L’EPA a été créée le 11 novembre 1998, grâce à la volonté commune de ces mêmes profes sionnels, de l’Université d’Abomey-Calavi et de l’ICCROM1. Son siège est situé à Porto-Novo au Bénin. Pour répondre au besoin de conservation

du patrimoine, l’EPA a développé plusieurs types d’activités: la formation professionnelle (diplomante ou non), l’expertise et l’assistance dans les projets de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine, l’éducation au patrimoine culturel, l’édition et la diffusion. Elle agit sur tous les types de patrimoines : les collections des musées, des bibliothèques et des archives, le patrimoine bâti et immatériel.

1 L’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels) est l’organisation intergouvernementale créée par l’Unesco en 1959, ayant un mandat unique pour la conservation et la mise à disposition du patrimoine culturel mondial au public (monuments, musées, bibliothèques, archives et sites archéologiques). L’ICCROM est basée à Rome et est composée de 133 Etats membres ainsi que d’une équipe de 36 personnes.

Répartition géographiquedes 1 230 participants ayant bénéficié des activités de l’EPA

Afriquepays francophones : 1 099

Europe : 25

Afriquepays anglophones : 46

Afrique pays lusophones et hispanophones : 60

■ 12 ans d’autofinancement Chaque année, l’EPA relève le défi de s’autofinancer.

■ 150 000 euros d’entrées financières moyennes par an.

■ 2 484 204 euros dans un Fonds fiduciaire qui produisent des intérêts couvrant environ 30 % du budget de fonctionnement.

■■ 1 230 participants, professionnels africains du patrimoine en provenance de 44 pays ont participé aux activités de l’EPA (formations, séminaires, ateliers, etc.)

■■ Plus de 220 activités organisées en 14 ans dans le domaine de la formation, de la médiation, de la réhabilitation et des arts vivants.

■■ Plus de 40 partenaires dans le monde ont soutenu et soutiennent ses activités et/ou son fonctionnement.

Evolution du budget de fonctionnement : 2007-2011

Budget des entrées Budget des sorties*

* La composition des entrées du budget de fonctionnement est expliquée p.16.

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UNE MISSION AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT

CONTRIBUER AU DEVELOPPEMENT SOCIO - ECONOMIQUE DES PAYS ET PEUPLES AFRICAINS, A TRAVERS LA

CONSERVATION ET LA VALORISATION DE LEUR PATRIMOINE CULTUREL

Mission de l’EPA

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Le patrimoine culturel a une place incontournable dans le développement économique et social ainsi que dans la lutte contre la pauvreté. A travers lui, on touche à l’éducation, la transmission de savoirs, on favorise le dialogue culturel et l’ouverture sur l’autre.

Enfin, on permet de valoriser et de construire les identités. C’est tout ce que l’EPA s’efforce de faire à travers sa mission et ses objectifs : former et informer afin de permettre à chacun de devenir un acteur de la protection et de la valorisation de son patrimoine.

Les 4 objectifs de l’EPA

■■ Renforcer le réseau des professionnels afri-cains capables d’assurer la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel.

■■ Mettre en place des programmes permet-tant la découverte et la réappropriation du patrimoine culturel pour les publics africains.

■■ Promouvoir des projets de développement socio-économique qui intègrent la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel.

■■ Contribuer à l’édition et à la diffusion de publications spécialisées sur le patrimoine culturel africain.

Animation scolaire, projet «Académie des fées» , Bénin

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UN BESOIN, UNE REPONSE

Les débuts de l’EPAC’est dans ce contexte que l’ICCROM crée le programme PREMA (PRÉvention dans les Musées Africains), qui pendant 15 ans va former le personnel des musées à la conservation préventive des collections et mettre en place un réseau de professionnels africains c apables de poursuivre la tâche de formation et de sensibilisation des professionnels de musées.

Ainsi, en 1998, l’Université d’Abomey - Calavi au Bénin et l’ICCROM s’associent pour créer une école ayant une action au niveau régional : l’Ecole du Patrimoine Africain - EPA. La première équipe est composée d’anciens participants du programme PREMA.

Dans les années 1970, il a été constaté que de nombreux facteurs de détérioration et de disparition agres-saient les col lections des musées africains : infesta-tions d’insectes, i n cendies, vols, inondations, abandons. En parallèle, le manque de formation du person-nel de ces musées ne permettait pas de résoudre ces problèmes.

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Un patrimoine pour mieux se connaitre et mieux se faire comprendre

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« Je crois que les peuples noirs sont riches d’énergie, de passion, qu’il ne leur manque ni vigueur ni imagination, mais que ces forces ne peuvent que s’étioler dans des organisations qui ne leur sont pas propres, faites pour eux, faites par eux et adaptées à des fins qu’eux seuls peuvent déterminer. »

Aimé Césaire, poète et homme politique martiniquais

Une équipe internationaleC’est avec l’augmentation de son équipe que l’EPA débute ses actions dans le développement. En effet, en 14 ans, elle est passée d’une équipe de 4 à 20 personnes et a recruté du personnel dans plusieurs pays. Ce petit noyau est en contact avec plus de 1 200 professionnels africains (pour la majeure partie), qui sont tous passés par l’EPA. Ils ont chacun contribué à la transformation de ce lieu en une plate-forme unique de rencontres. Depuis 2009, l’EPA est reconnue comme une Organisation Inter-nationale par le Bénin.

Une organisation adaptéeLe siège de l’EPA comporte plusieurs bâtiments qui lui per-mettent d’accueillir dans les meilleures conditions possibles ses activités.

Elle comprend un bâtiment historique de 500 m2, réhabilité en 1998 et abritant les locaux administratifs, l’infothèque et une salle de cours. Un bâtiment récent de 1 200 m2, achevé en 2010, vient le compléter. Un jardin de 1 000 m2 agrémente cet ensemble dans un cadre verdoyant et calme.

Une résidence universitaire avec 18 logements (mise à dis-position par l’Université d’Abomey-Calavi) et une résidence de 4 appartements permettent à l’EPA d’assurer l’accueil des étudiants, enseignants et visiteurs.

De plus, une antenne située à Libreville, lui permet de renforcer sa présence en Afrique centrale.

Equipe de l’EPA - avril 2011

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DES ACTIVITES ADAPTEES

La formation professionnelleEn f ormant des professionnels, l’EPA investit dans des changements à long terme puisque c’est par l’éducation que les hommes et les situations évoluent. Elle donne les connais-sances et l’impulsion pour permettre à chacun de contribuer à l’évolution, dans son pays, de la conservation et de la mise en valeur du patrimoine. Ainsi, l’EPA contribue à la création d’un r éseau solide et unique de professionnels réunissant des personnes de cultures et d’horizons différents.

Ex : Le Cours Univer sitaire International (CUI) est une Licence professionnelle qui délivre un diplôme de l’Université d’Abomey - Calavi et de Paris I - Sorbon ne.

L’expertise et l’assistance L’EPA apporte un appui technique aux profes sionnels, com-munautés et institutions dans le domaine de la conservation et de la valorisation du patrimoine c ulturel. Dans ce cadre, elle crée des projets liant la réha bilitation de bâtiments ou d’ensembles pat ri moniaux et le développement socio-éco-nomique. Cela comprend le réapprentissage de techniques artisanales locales, la création d’emplois et la mise en place du nouveau projet lié au bâtiment réhabilité.

Ex : La réhabilitation des Palais Royaux d’Abomey du Bé-nin, site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Grâce au travail de l’EPA et de ses partenaires, le site a été retiré de la liste du patrimoine mondial en péril.

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Atelier «Initiation à la conservation préventive», Cameroun Chantier-école à la maison du patrimoine, maison du Migan, Bénin

Quelques partenaires techniques des activités de l’EPAOrganisations internationales et régionales• Centre for Heritage Development in Africa (CHDA)• Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA)• ICCROM• UNESCO

Musées et autres institutions en charge du patrimoine• CRAterre-ENSAG• Directions du patrimoine culturel d’Afrique• Musée ethnographique Luigi Pigorini, Italie• Musée du Quai Branly, France• Musées nationaux, régionaux, communautaires et privés

d’Afrique

Universités et institutions de formation• Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urba-

nisme (EAMAU), Togo• Ecole d’Architecture de Bamako, Mali• Ecole du Louvre, France• Institut national du patrimoine (Inp), France• Université d’Abomey-Calavi, Bénin• Université de Paris 1 Panthéon - Sorbonne, France• Université de Provence, France• Università di Torino, Italie• Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal• Université Libre de Bruxelles, Belgique

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L’EPA crée des program mes qui ont un impact, à plus ou moins long terme, sur le dévelop pement. La formation professionnelle est la mission principale de l’EPA mais elle conçoit, en parallèle, des projets originaux qui lui permettent de répondre aux besoins qui se font sentir dans le domaine.

Ces projets ont généralement des retombées en matière d’emplois, d’éducation, de structuration de réseaux et de création d’idées innovantes, pour utiliser le patrimoine comme un vecteur de ressources économiques. Toutes ces activités sont financées par des partenaires extérieurs.

Les projets spéciaux Les projets spéciaux sont des programmes qui répondent à des besoins spécifiques qui se font sentir sur le patrimoine africain. Ce sont souvent des projets pluridisciplinaires qui mêlent la médiation, la réhabilitation, la formation, la création, et le développent de nouvelles approches économiques.

Ex : Le programme « Les Musées au Service du Développement » (MSD), financé par le Ministère des Affaires étrangères et europénnes français. Son objectif était d’accroître la fréquentation des musées et de leurs ressources financières (voir pages suivantes).

L’informationL’EPA effectue des études et diagnostics ainsi que des activités de conseils pour toutes les institutions demandeuses. En parallèle, elle édite des livres sur le patrimoine culturel africain (actes de colloque, monographies, catalogues, etc.), des livres éducatifs, la Lettre de l’EPA, puis crée et anime des sites internet.

Ex : L’infothèque Cesare Brandi de l’EPA met à disposition plus de 3 000 ouvrages touchant à tous les s ujets possibles du patrimoine culturel.

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Quelques partenaires financiers des activités de l’EPAFondations• Annenberg Foundation, Etats-Unis d’Amérique• Fondation EDF, France• Getty Foundation, Etats-Unis d’Amérique

Organisations internationales et régionales• Association Internationale des Maires Francophones

(AIMF)• Centre du patrimoine mondial• Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA)• Fonds des Ambassadeurs américains (UNESCO)• ICCROM• Union Internationale pour la Conservation de la Nature

(UICN)• UNESCO

Pays• Directions du Patrimoine Culturel d’Afrique • Ministère des Affaires étrangères et européennes, France• Ministère des Affaires étrangères, Bénin • Ministères de la culture d’Afrique• Ministères de l’Enseignement Supérieur d’Afrique

Programmes• Africa 2009

Union Européenne• Union Européenne• Programme Société Civile Culture (PSCC) - Bénin

Infothèque Cesare Brandi de l’EPA, BéninVisite de l’ exposition «A comme Afrique», Burkina Faso

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LES MUSEES AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT (MSD)Le programme « Les Musées au service du développement » - MSD piloté par l’EPA de 2007 à 2010 a été financé entièrement par le Ministère des Affaires étrangères et européennes français à hauteur de 3 millions d’euros sur le Fonds de Solidarité Prioritaire. Ce programme a été créé en réponse aux 3 problèmes majeurs qui freinent le développement des musées en Afrique, à la suite d’études menées par l’EPA.

■ Le très faible taux de fréquentation des musées et institutions assimilées avec comme corollaire la faiblesse de leurs revenus.

■ La faiblesse de l’offre scientifique et culturelle de ces institutions.

■ La non maîtrise des questions de publics et la faiblesse des activités innovantes.

Objectifs et résultats du MSD

Renforcer le rôle de la culture dans le développement humain et économique de l’Afrique subsaha-rienne en :

■■ Accroissant le taux de fréquentation des musées

■✔ Augmentation de 60 % en moyenne de la fréquentation des 22 musées touchés

■■ Accroissant les ressources financières propres des musées

■✔ Augmentation de 25 % en moyenne des revenus des 11 musées touchés

4 domaines d’interventions1. Développer et valoriser l’offre éducative des musées

2. Développer et valoriser l’offre culturelle et scientifique des musées

3. Renouveler les modes de gestion des musées dans une perspective d’autonomisation financière

4. Renforcer les capacités d’accueil et d’intervention de l’EPA et assurer le pilotage du Projet.

Visite de la mallette pédagogique du Musée de la musique dans une école, Burkina Faso © E

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Au total, 40 projets financés dans 15 pays avec environ 400 000 personnes bénéficiaires dans 25 pays

Visite de la mallette pédagogique du Musée de la musique dans une école, Burkina Faso

RESULTATS1. Offre éducative des musées : le musée à l’école

■■ 12 mallettes pédagogiques créées dans 12 musées de 5 pays

■■ Plus de 250 000 élèves touchés

■■ 9 parcours jeunes créés dans 9 musées de 4 pays

■■ 3 concours “Musée-école” organisés dans 3 musées

■■ 15 livret-guides pédagogiques publiés

■■ 115 professionnels de l’éducation de 14 pays ont participé à des modules sur la relation musée-école

■■ 156 professionnels de musées de 24 pays ont participé à des sessions de formations en gestion, marketing et médiation

2. Offre culturelle et scientifique des musées

■■ 6 expositions renouvelées et 4 expositions temporaires montées dans 10 musées de 6 pays

■■ 1 exposition “A comme Afrique” conçue en versions francophone et anglophone. Montée au Burkina Faso et au Kenya, elle traduit les regards des Africains sur eux-mêmes, leurs passés, leurs présents, leurs futurs, le positif et le négatif, par le biais de l’art, de la culture, de la vie sociale et économique ou des paysages.

■■ Publication du catalogue de l’exposition “A comme Afrique”

■■ 14 musées dotés de Projets Scientifiques et Culturels (PSC)

3. Expériences novatrices d’autonomisation financière

■■ 2 banques culturelles construites (structures novatrices de valorisation du patrimoine culturel qui intègre un musée villageois avec une caisse villageoise de micro crédit et un centre de formation culturelle) à Koutammakou (Togo) et à Tanéka (Bénin)

■■ 8 musées de 3 pays ont été accompagnés pour la mise en place d’activités génératrices de revenus : le musée des Civilisations et quatre cases patrimoniales associées (Cameroun), le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) à Porto-Novo et le Musée d’Adjarra (Bénin), la Banque Culturelle de Fombori (Mali)

■■ 64 artisans de 4 centres artisanaux dans 4 pays ont suivi un atelier pilote avec des designers français pour lier l’artisanat et le design

4. Renforcement de l’EPA

■■ 1 second bâtiment construit pour l’EPA afin d’améliorer ses capacités d’accueil et d’intervention

■■ 1 partenariat dynamique développé entre l’EPA et le programme “Route des Chefferies du Cameroun”, gage d’un appui conjoint plus soutenu et efficient aux musées privés et communautaires

■■ 6 membres de l’équipe de l’EPA ainsi qu’une dizaine de personnes de son réseau ont vu leurs capacités professionnelles renforcées, grâce à la gestion des différentes actions menées dans le cadre de ce programme

Exploration des possibilités de création avec les matériaux des artisans des Palais royaux d’Abomey, projet «artisanat et design»,Bénin © E

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Le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) fait partie du pôle des Projets spéciaux de l’EPA. Le JPN est l’ancien ne forêt sacrée des rois de Porto-Novo qui fut laissée à l’aban-don suite à l’Indépendance du Bénin en 1960. Quarante ans plus tard, il ne restait que la moitié des 630 espèces arbores-

centes et des 6,3 hectares qui composaient le jardin. Pour préserver ce patrimoine naturel et culturel, implanté en plein coeur de la ville, l’EPA, en collaboration avec la Direction de l’Agriculture (DAGRI) et la ville de Porto-Novo, en devint le gestionnaire en 1998.

LE JARDIN DES PLANTES ET DE LA NATURE

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Un lieu de vie et de savoirLe JPN est, non seulement un lieu historique qui fait partie du patrimoine mixte (naturel et immatériel) du Bénin, mais aussi un nouveau type de musée qui se veut un lieu d’éveil et de recherches, un support didactique, un observatoire sur la nature et un centre de divertis sement et de repos.

Afin de préserver cet environnement et de le mettre à la disposition de la communauté, le JPN agit comme un lieu d’éco-citoyenneté grâce à la mise en place de parcours pédagogiques et à la vulgarisation de 14 essences locales ac climatées. Le JPN conseille aussi les écoles pour la création d’associations écologiques au sein de leurs établissements. C’est un lieu de rassemblement pour les jeunes. Tout au long de l’année des animations les regroupent autour du patrimoine du JPN : concerts, pièces de théâtre et ateliers.

Grâce aux entrées payantes du jardin et aux recettes du bar-restaurant, le JPN s’autofinance et emploie 14 personnes.

L’EPA a réussi à faire revivre un patrimoine important de la ville tout d’abord en le restaurant, le réaménageant, le valorisant puis en assurant sa réappropriation par les habitants.

Ce travail a porté ses fruits puisque maintenant, le JPN a une gestion autonome et une fréquentation scolaire qui ne cesse d’augmenter.

Il développe d’ailleurs de nouveaux parcours pédagogiques afin d’offrir une meilleure compréhension historique, culturelle, naturelle et cultuelle du lieu.

Le JPN dispose d’un espace de 80m2 pour le bar-restaurant, de deux préaux d’accueil pour les ateliers jeunes et d’un espace administratif.

Une valorisation réussie

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4 circuits avec visites pédagogiques sont proposés :

■■ Le monde végétal autour de nous

■■ A quoi sert la fleur dans la vie d’une plante ?

■■ Etude du milieu terrestre et aquatique

■■ Attributs du pouvoir dans le royaume de Hogbonou (Porto-Novo) - construit grâce au soutien de la Fondation Annenberg (Etats-Unis)

Evolution de la fréquentation du Jardin des Plantes et de la Nature

Scolaires

Autres

Visite scolaire au Jardin des Plantes et de la Nature, Bénin

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UN DEFI : LE FINANCEMENTDU FONCTIONNEMENT

L’EPA est une des rares institutions culturelles qui relèvent le défi de s’autofinancer. En effet, n’étant soutenue directement par aucun pays ni institution, elle doit chaque année, trouver des sources de financement pour couvrir son budget de fonctionnement. Le budget de fonctionnement de l’EPA concerne toutes les dépenses

auxquelles l’EPA doit faire face pour être opérationnelle. Il se compose des salaires, de l’entretien des locaux, des fournitures de bureau, de la communication interne et externe, des consommables, des transports, et de l’acquisition de matériel.

« L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais de fortes institutions »

Barack Obama, Président des Etats-Unis d’Amérique

Discours du 11 juillet 2009, Ghana

2. Le Fonds EPAPour assurer durablement au moins 30 % du budget de fonctionnement de l’EPA, un fonds fiduciaire, le Fonds EPA, a été créé en 2001. Ce Fonds EPA, géré par l’ICCROM, produit des intérêts d’environ 45 000 euros par an.

En cas de fermeture de l’EPA , les sommes composant le Fonds EPA seront rendues aux donateurs au prorata de leurs contributions.

En 11 ans, 2 484 204 euros ont été rassemblés dans le Fonds EPA, grâce aux contributions de 23 pays, fondations, organisations internationales, organismes privés et p articuliers.

L’EPA a mis en place 2 moyens pour couvrir son budget annuel de fonctionnement qui s’élève à environ 150 000 euros :

1. Les revenus générés par les contrats d’activités

2. Les intérêts produits par le Fonds EPA

70 %

30 %

1. Les activités Les activités organisées par l’EPA sont généralement financées par des partenaires extérieurs (voir p. 11). L’EPA prélève un pourcentage d’environ 10 % de frais de gestion sur le budget de certaines de ses activités. D’autres fois, il peut être remplacé, par une contribution directe du budget des activités aux salaires ou à l’achat de matériel. A cela se rajoute, les reliquats des années précédentes et les honoraires de missions.

Avec ces entrées, l’EPA réussit à couvrir environ 70 % de son budget de fonctionnement.

C’est un grand défi que l’EPA doit relever tous les ans.

17Les donateurs au Fonds EPA

Nous remercions les donateurs qui ont généreusement contribué au Fonds EPA à hauteur de 2 484 204 euros :

Fondations

Organisations Internationales

Pays

Privés

Angola (0,84 %) Bénin (4,60 %)France, Ministère de la culture (2,64 %)France, Ministère des Affaires étrangères (6,14 %)Italie, Ministère des Affaires étrangères (54,67 %)Italie, Région Piémont (1,05 %)Luxembourg, Ministère de la culture (0,89 %)Tunisie (0,67 %)

Annenberg Foundation, Etats-Unis (1,01 %)Fondation Bettencourt-Schueller, France (0,61 %)Getty Foundation, Etats-Unis (9,66 %)Heydar Aliev Foundation, Azerbaïdjan (2,01 %)Leventis Foundation, Royaume-Uni (1,17 %)

ICCROM (3,43 %)Organisation internationale de la francophonie (5,72 %)

Compagnia di San Paolo, Italie (4,03 %)Particuliers (0,81 %)Radio France Internationale, France (0,06 %)

Nouvelle recherche de fondsPour parvenir à ce que les intérêts produits par le Fonds EPA couvrent au moins 40 % du budget de fonctionnement, une résolution a été votée par les Etats membres de l’ICCROM, lors de sa XXVIème Assemblée générale, en novembre 2009. Elle a chargé l’ICCROM de débuter une nouvelle campagne de recherche de fonds afin de porter le Fonds EPA à 3 000 000 d’euros.

Le Luxembourg, la Annenberg Foundation et la Heydar Aliev Foundation de la Première Dame d’Azerbaïdjan ont déjà répondu positivement à cet appel pour un montant de 97 000 euros.

Notre objectif actuel:

TROUVER 515 800 euros

en 5 ans

515 800 euros

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SOUTENEZ L’EPA

Gaël de Guichen

Conseiller du directeur de l’EPA

Mail : gaeldeguichen@libero.it

Tel : (+39) 066 83 09 441

et

Florence Lamy-Joly

Chargée de mission Fonds EPA

Mail : flj@iccrom.org

Tel : (+39) 065 85 53 301

Kevin Gray

Mail: kevin.gray@kevindgray.com

Tel: (+1) 917 597 1278

Baba Keita

Directeur de l’EPA

Mail : baba.keita@epa-prema.net

Tel : (+229) 20 21 45 78

(+229) 20 21 48 38

Comment faire?

Et enfin, parce que soutenir les actions de l’EPA c’est avant tout participer à une extraordinaire aventure humaine où l’homme et le patrimoine culturel sont placés au cœur de l’action et des

projets pour le développement

Parce que l’EPA est une institution unique et originale en Afrique subsa-harienne. Elle est née de la volonté de professionnels africains de créer sur le continent un lieu d’étude et de forma-tion pour la conservation et la promo-tion du patrimoine culturel. Grâce aux actions de l’EPA, les pays africains peuvent faire face aux nombreux problèmes de conservation touchant leur patrimoine matériel et immatériel, et ainsi éviter que ce vaste pan de l’histoire de l’humanité et de la diversité créatrice disparaisse.

Parce que l’utilisation du pat ri moine culturel comme vecteur de déve-loppement durable est l’avenir de l’Afrique. En 14 ans, l’EPA a fait ses preuves et a démontré le rôle essentiel qu’elle tient dans cette lutte quotidienne pour sauvegarder le patrimoine de l’Afrique pour les générations actuelles et futures. Elle a multiplié ses domaines de compétences et s’est engagée dans la voie du développement économique et éducatif des pays africains par le biais de leur culture.

Parce que l’EPA offre un gage de qualité et de transparence. Le Fonds EPA est placé sous le haut patronage de 10 grandes person nalités internationales qui se sont engagées à nos côtés pour défendre le patrimoine culturel africain. Chaque année, le Comité de Gestion du Fonds se réunit pour faire le point sur la gestion financière et les stratégies à adopter afin d’obtenir le meilleur rende-ment possible du Fonds.

■■ Si vous désirez soutenir le Fonds EPA, contactez l’ICCROM :

■■ Si vous désirez soutenir une activité de l’EPA, contactez l’EPA :

■■ Si vous êtes un donateur basé aux Etats-Unis d’Amérique, vous pouvez contacter notre as sociation de type 501c3, «Friends of African Heritage» (FAH):

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LE HAUT PATRONAGE DU FONDS EPA

« Museums in Africa can play a key role in making people aware of the value of their heritage and in spreading mutual understanding and respect among children. In training museum staff, the EPA will surely contribute to this. »

Quincy Jones, Producteur, compositeur et interprète

« Je crois très sincèrement à l’importance de faire connaître aux enfants africains la culture de leur pays à travers les collections que les musées d’Afrique subsaharienne peuvent mettre à leur

disposition. »

Maria Barroso Soares, Présidente de la Fondation Pro Dignitate

« Je souhaite vous confirmer mon entier soutien à la démarche engagée par l’ICCROM pour aider les pays africains à préserver et mettre en valeur leur exceptionnel patrimoine culturel. »

Jacques Chirac, ancien Président de la République française

« Vos activités de formation de directeurs de musées représentent un aspect essentiel de la volonté des Africains de préserver et de revaloriser leur patrimoine matériel et immatériel. »

Koïchiro Matsuura, ancien Directeur général de l’UNESCO

« Je vous confirme mon accord à me joindre à ce Comité d’Honneur en espérant que ce soutien permettra à l’Ecole du Patrimoine Africain de développer ses activités, essentielles à la valorisa-tion des cultures africaines dans les conditions les plus favorables. Le travail accompli par cette Ecole, ses efforts pour gagner son autonomie et son indépendance, sa contribution à la conserva-tion du patrimoine culturel de l’Afrique, sont à tous égards admirables. »

Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie

« Je suis d’autant plus honoré d’accepter cette distinction […] que l’Ecole du Patrimoine Africain, héritière du programme PREMA (Prévention dans les Musées africains), joue un rôle fondamen-

tal dans la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine africain, la plus belle contribution de l’Afrique à la civilisation universelle. »

Alpha Oumar Konaré, ancien Président de la commission de l’Union Africaine

« C’est un plaisir d’appartenir au Comité d’honneur du Fonds EPA que l’ICCROM a su initier avec tant de talent et d’énergie. »

Javier Pérez de Cuéllar, ancien Secrétaire général de l’ONU

« Mon intérêt pour le Fonds EPA trouve entièrement sa raison d’être en la foi qu’ont ses dirigeants dans le rôle que peut jouer notre patrimoine dans le processus de développement et de coopéra-tion avec les autres peuples. »

Emile-Derlin Zinsou, ancien Président de la République du Bénin

« J’ai pu en effet mesurer le rôle de l’EPA en matière de renforcement des capacités, domaine clef pour le développement durable et l’ampleur de la tâche qu’elle a accomplie au profit du

patrimoine culturel en Afrique. »

Irina Bokova, Directrice générale de l ‘UNESCO

Carlo Azeglio Ciampi, ancien Président de la République italienne

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EPA - Ecole du Patrimoine Africain01 BP 2205, Porto-Novo

BéninTel : (+229) 20 21 48 38Fax : (+229) 20 21 21 09

Site internet : www.epa-prema.netMail : epa@epa-prema.net

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