L'Adultère Légal (Shôshevînût) dans le Judaïsme

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7/31/2019 L'Adultère Légal (Shôshevînût) dans le Judaïsme http://slidepdf.com/reader/full/ladultere-legal-shoshevinut-dans-le-judaisme 1/11 Beshém Adônây Él raḥûm weḥannûn na‘asè wenaṣlî a 1 Lois du Sigisbéat – Hilkhôt Shôshevînût  [cf . Shulḥân ‘Ârûkh, Èven ha-‘Ezer , chapitre 179] Le shôshevîn  (en hébreu “l’ami intime”, le sigisbée) est tout homme auquel le mari autorise de s’isoler avec son épouse ( yéḥûd ) 1 . Le statut de shôshevînût  (sigisbéat) permet à l’épouse et à son shôshevîn  de se rencontrer seuls, sans la présence du mari, tout en étant eempts de soup!ons d’adult"re au #eu de la société $ . %our o&&icialiser la shôshevînût , on réalise la cérémonie suivante devant $ témoins (en présence de la &emme et du &utur sigisbée) ' Le mari dit au shôshevîn  ' Haré attâ shôshevînî le’ishtî zô (te voici sigisbée pour ma &emmeci) * + nsuite, le shôshevîn  (ou quelqu’un d’autre pour lui) récite la bénédiction suivante (certaines communautés le &ont sur un verre de vin) ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm ashèr $iddeshân" %e’issûré vî’â we&éharân" %eyiḥûsé avôtén" wehittîr lân" et'ha((ô(evînôt hannesû’ôt lehaṣṣîlân minné’û) leva‘aléhen* Bârûkh atta Adônây maṣṣîl +isrâ’él %i$d"((â (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde, qui nous a sancti&iés par les interdits de co2t, et qui nous a puri&iés par les &iliations de nos %"res, et qui nous a autorisés les shôshevînôt  mariées a&in de les sauver de l’adult"re pour leurs maris. -u es sourcedebénédiction, /ternel, qui sauve 3sra4l en5par sainteté). * nsuite celleci ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm shehèḥeyân" we$iyyemân" wehi,,î‘ân" lazzemân hazzè (-u es sourcede bénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde, qui nous a &aits vivre, et qui nous a maintenus 6en vie7, et qui nous a amenés 68usqu’7à ce momentci). * 3l est coutume de nommer shôshevîn  d’une &emme mariée, tout homme (9ui& ou non8ui&) avec lequel celleci doit s’isoler (au moins une &ois par mois) pour des raisons pro&essionnelles ou autres. %ar eemple ' son client lorsqu’elle est bonne, aideménag"re, in&irmi"re à domicile, masseuse, couturi"re, coi&&euse à domicile, aidesoignante, et-. + ainsi que son plombier, son électricien, son ma!on, son 8ardinier, son g#nécologue, et-. Le shôshevîn  devient selon la Halâkha  à l’égal d’un membre de la &amille proche (oncle, &r"re, p"re) visàvis de la &emme en question, en privé comme en public. 3l peut s’isoler avec elle comme bon lui semble, la regarder dans son intimité domestique (t:te nue, en sous v:tements, et-.), et tous les contacts ph#siques entre eu sont permis (tenir sa main, caresses, baisers, enlacements), tant qu’ils ne sont pas à caract"re seuel mais a&&ecti&. -ous comportements de promiscuité et de &amiliarité deviennent licites entre eu. ;uand le mari veut terminer la shôshevînût , il dit devant $ témoins (en présence de la &emme et du shôshevîn ) ' Haré shôshevînûtâkh le’ishtî zô ni,hmeret .n lâkh réshût lehityaḥéd ittâh ‘ôd  (ton sigisbéat avec ma &emmeci est &ini, tu n’as plus l’autorisation de t’isoler avec elle). * <ne &ois ce sigisbéatci terminé, il est obligatoire que la &emme et son e shôshevîn  agissent comme avant, c.àd. comme si rien de &amilier ne s’était passé entre eu. 3l est interdit de se comporter l’un envers l’autre avec promiscuité (pour lutter contre l’immoralité charnelle 6  /erîṣût 7), ni d’évoquer devant quiconque le &ait qu’ils aient été proches. 0"s la shôshevînût  achevée, ils redeviennent comme deu personnes étrang"res sur lesquelles tombent tous les interdits de l’adult"re, ainsi que ceu du yéḥûd . 1  La loi 8uive interdit normalement l’isolement (yéḥûd ) dans un endroit privé d’un homme et d’une &emme qui ne sont pas mariés (et pas membres de &amille proches), a&in d’éviter la tentation et la possibilité de commettre des actes de promiscuité seuelle (&ornication, adult"re, et-.). =ependant, $ hommes peuvent s’isoler avec une &emme, ainsi que $ &emmes avec un homme. $  =ela ressemble au statut du maḥram dans l’islam.

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Beshém Adônây Él raḥûm weḥannûn na‘asè wenaṣlî aḥ

1

Lois du Sigisbéat – Hilkhôt Shôshevînût  [cf . Shulḥân ‘Ârûkh, Èven ha-‘Ezer , chapitre 179]

Le shôshevîn (en hébreu “l’ami intime”, le sigisbée) est tout homme auquel le mari autorisede s’isoler avec son épouse (yéḥûd )1. Le statut de shôshevînût  (sigisbéat) permet à l’épouseet à son shôshevîn de se rencontrer seuls, sans la présence du mari, tout en étant eemptsde soup!ons d’adult"re au #eu de la société$.

%our o&&icialiser la shôshevînût , on réalise la cérémonie suivante devant $ témoins (enprésence de la &emme et du &utur sigisbée) ' Le mari dit au shôshevîn ' Haré attâ shôshevînîle’ishtî zô  (te voici sigisbée pour ma &emmeci) * + nsuite, le shôshevîn  (ou quelqu’und’autre pour lui) récite la bénédiction suivante (certaines communautés le &ont sur un verrede vin) ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm ashèr $iddeshân" %e’issûré vî’âwe&éharân" %eyiḥûsé avôtén" wehittîr lân" et'ha((ô(evînôt hannesû’ôt lehaṣṣîlân minné’û)leva‘aléhen* Bârûkh atta Adônây maṣṣîl +isrâ’él %i$d"((â  (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde, qui nous a sancti&iés par les interdits de co2t, et qui nousa puri&iés par les &iliations de nos %"res, et qui nous a autorisés les shôshevînôt  mariées a&inde les sauver de l’adult"re pour leurs maris. -u es sourcedebénédiction, /ternel, quisauve 3sra4l en5par sainteté). * nsuite celleci ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekhhâ‘ôlâm shehèḥeyân" we$iyyemân" wehi,,î‘ân" lazzemân hazzè  (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde, qui nous a &aits vivre, et qui nous amaintenus 6en vie7, et qui nous a amenés 68usqu’7à ce momentci). *

3l est coutume de nommer shôshevîn d’une &emme mariée, tout homme (9ui& ou non8ui&)avec lequel celleci doit s’isoler (au moins une &ois par mois) pour des raisonspro&essionnelles ou autres. %ar eemple ' son client lorsqu’elle est bonne, aideménag"re,in&irmi"re à domicile, masseuse, couturi"re, coi&&euse à domicile, aidesoignante, et-. + ainsique son plombier, son électricien, son ma!on, son 8ardinier, son g#nécologue, et-.

Le shôshevîn  devient selon la Halâkha à l’égal d’un membre de la &amille proche (oncle,&r"re, p"re) visàvis de la &emme en question, en privé comme en public. 3l peut s’isoler avecelle comme bon lui semble, la regarder dans son intimité domestique (t:te nue, en sousv:tements, et-.), et tous les contacts ph#siques entre eu sont permis (tenir sa main,caresses, baisers, enlacements), tant qu’ils ne sont pas à caract"re seuel mais a&&ecti&. -ouscomportements de promiscuité et de &amiliarité deviennent licites entre eu.

;uand le mari veut terminer la shôshevînût , il dit devant $ témoins (en présence de la&emme et du shôshevîn) ' Haré shôshevînûtâkh le’ishtî zô  ni,hmeret .n lâkh réshûtlehityaḥéd ittâh ‘ôd   (ton  sigisbéat avec ma &emmeci est &ini, tu n’as plus l’autorisation det’isoler avec elle). *

<ne &ois ce sigisbéatci terminé, il est obligatoire que la &emme et son eshôshevîn agissent comme avant, c.àd. comme si rien de &amilier ne s’était passé entre eu. 3l estinterdit de se comporter l’un envers l’autre avec promiscuité (pour lutter contre l’immoralitécharnelle 6 /erîṣût 7), ni d’évoquer devant quiconque le &ait qu’ils aient été proches. 0"s lashôshevînût   achevée, ils redeviennent comme deu personnes étrang"res sur lesquellestombent tous les interdits de l’adult"re, ainsi que ceu du yéḥûd .

1 La loi 8uive interdit normalement l’isolement (yéḥûd ) dans un endroit privé d’un homme et d’une &emme qui

ne sont pas mariés (et pas membres de &amille proches), a&in d’éviter la tentation et la possibilité decommettre des actes de promiscuité seuelle (&ornication, adult"re, et-.). =ependant, $ hommes peuvents’isoler avec une &emme, ainsi que $ &emmes avec un homme.

$ =ela ressemble au statut du maḥram dans l’islam.

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Les &emmes mariées 8uives ne sont pas plus soup!onnées (ḥashûdôt ) d’adult"re avec leursshôshevînîm  que d’inceste avec leurs proches (p"re, &r"re, oncle, beaup"re, beau&r"re,et-.).

3l n’# a pas de limite au nombre de shôshevînôt  que peut avoir un sigisbée, ni au nombre deshôshevînîm que peut avoir une &emme mariée.

Loin de tout péché et de toute suspicion, la shôshevînût  permet au mari de conserver toute

sa con&iance et son amour à son épouse, et de couper court à toutes accusations d’adult"reque certains pourraient pro&érer à l’encontre de celleci lorsqu’elle s’isole avec sonshôshevîn.

=ette shôshevînût est appelée shôshevînût setâm (sigisbéat simple). lle n’autorise pas leshôshevîn à avoir des rapports seuels avec sa shôshevîna, qui lui est strictement interditecomme n’importe quelle autre &emme mariée, contrairement au deu t#pes de sigisbéat intime suivants. 

>>>>>>>>

Lois du Sigisbéat de Conception – Hilkhôt Shôshevînût hâ-‘Ibbûr [ibid . 180] 

?elon nos ?ages, pour des raisons que seul 0ieu détient, il eiste des &emmes auquelles unseul homme ne su&&it pas pour les trans&ormer en kelî   (ustensile, réceptacle) a&in deconcevoir. =e sont des &emmes (nâshîm) shè‘i%%ûrân sâ,hûr ‘aléhen  (pour lesquelles laconception est di&&icile5&ermée). Les relations seuelles avec un ou plusieurs hommessupplémentaires en plus de leur épou légitime ach"vent d’en &aire un kelî  adéquat à &aire&ructi&ier la semence de leur mari. =’est une épreuve par laquelle passent beaucoup degrandes &emmes du %euple d’3sra4l. @ part Ave avec le ?erpent, les eemples classiques decon8ointes qui ont copulé avec d’autres que leur mari, avant de pouvoir tomber enceintes,sont ' ?ara (l’épouse d’Bbraham), qui dut s’accoupler avec %haraon puis avec BvCmeleDh E

ivqa (l’épouse de FiGHaq), qui dut coucher avec BvCmeleDh E et Ianna (l’épouse d’lqana)qui dut s’unir à J/lC (le Krand %r:tre) apr"s sept années de stérilité.

;uand une &emme mariée nonménopausée (a#ant dé8à en&anté ou non) n’est pas tombéeenceinte apr"s 1 mois (lunaires) de mariage, on consid"re qu’elle est (ou est devenue)“di&&icile de conception” (se,hûrat hâ‘i%%ûr ) + il est alors conseillé à son mari de lui choisirun shôshevîn  de ‘i%%ûr   (litt. un “sigisbée de conception”). =’est une grMce (ḥésed ), unepermission ($"lla) biblique accordée au n&ants d’3sra4l, pour lesquels le commandementde croCtre et de multiplier est des plus importants (petite nation), pour préserver les droitsde la &emme (répudiation pour stérilité), et pour éviter au mari la honte sociale (soup!ond’impuissance).

=hoisir un shôshevîn de ‘i%%ûr  à son épouse est une option accordée au mari à laquelle ellene peut s’opposer (sinon, divorce sans ket"%%aN). =ependant, une &emme peut demander àson mari de lui choisir un sigisbée de ‘i%%ûr   en général, et un tel en particulier. lle peuts’adresser à un %.t'dîn (tribunal rabbinique) pour &aire valoir sa demande si son mari re&use.

 Bvec la shôshevînût , comme avec le yi%%ûm  (lévirat), la 0ôra  vient légi&érer la pol#andrie pratiquée par lescultures idolMtres de l’époque. ?ans vouloir totalement l’éliminer, elle en &ie les limites morales et éthiques.O:me si l’épouse peut, dans les rares cas encore autorisés et encadrés bibliquement, avoir d’autrespartenaires seuels que son mari, seul celuici endosse la paternité des en&ants ainsi con!us (m:me apr"s sondéc"s, comme dans le cas du lévirat). Le shôshevîn intime n’est que le shâlî 

aḥ (envo#é, mandaté, missionnaire)

de l’épou, et de ce &ait tout co2t avec lui ne constitue pas de l’adult"re mais une relation con8ugale par

procuration. 6-) . Oa2monide, 1"ide des É,arés, 333, 2a‘amé ham'#iṣwôt E et #ishné 0ôra, 3é)er 4âshîm,Hilkhôt 3hôshevînût 7

N ?omme d’argent réservée dans le contrat nuptial comme compensation &inanci"re accordée à la &emme encas de cessation du mariage.

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L’épouse doit comprendre que la shôshevînût hâ'‘i%%ûr  est une miṣwa qui eiste pour sonbien (et pour celui du peuple d’3sra4l en général), et qu’elle doit accomplir avec 8oie (simḥa).

<n shôshevîn de ‘i%%ûr  est un homme 8ui&, ma8eur, et obligatoirement marié. =’est un amiproche du mari + sur lequel ne tombent aucunes interdictions d’inceste avec l’épouse enquestion (appelée d"s lors shôshevînatô  6sa shôshevîna7). 3l doit posséder de bonnesvertus5qualités (humilité, patience, charité, pudeur, et-.) et :tre talmîd'5akhâmîm (érudit).

3l est pré&érable que le shôshevîn  soit agréable ph#siquement au #eu de la &emme enquestion, bien que l’accord de celleci ne soit pas nécessaire. =ertains 0écisionnairespermettent que le shôshevîn  de ‘i%%ûr   soit un non8ui&, s’il poss"de toutes les bonnesqualités requises (marié, humilité, patience, charité, pudeur, érudition, et-.).

Pien que ce ne soit pas obligatoire, il est recommandé au shôshevîn de ‘i%%ûr  d’avoir desrelations seuelles compl"tes (%î’a ḥamûra) avec sa shôshevîna, c’estàdire 8usqu’à é8aculerdans son vagin (ou son anus). ;u’il s’unisse seuellement ou non avec elle, le sigisbée doits’e&&orcer de donner un maimum de plaisir seuel à sa shôshevîna. =es relations doiventavoir lieu dans la demeure con8ugale du mari, tou8ours avec l’accord préalable de celuici. 3lest coutume que le shôshevîn de ‘i%%ûr  s’unisse le soir de la &evîla de l’épouse (avant le mari),

puis une &ois sur deu les Q soirs qui suivent. Le shôshevîn retourne alors ensuite chaque &oisdans son propre &o#er con8ugal d"s son devoir accompli.?i le mari le désire, il peut assister au ébats intimes entre son épouse et son shôshevîn de

‘i%%ûr , mais il doit pour cela rester discret et s’asseoir silencieusement dans un coin del’alcve a&in de ne pas g:ner la pudeur des copulantsR. =ertains 0écisionnaires encouragentl’épou spectateur à réciter à voi basse des %saumes a&in de &avoriser la réussite del’opération.

Le shôshevîn de ‘i%%ûr   doit respecter les r"gles de niddaS avec sa shôshevîna, comme son

épou.La shôshevîna  doit au sigisbée de ‘i%%ûr   le m:me respect qu’à son propre mari. Bvant

chacune de ses visites intimes, elle doit se &aire spécialement belle pour lui, se par&umer, separer de bi8ou et de beau v:tements (lingerie &ine).

Bvant les premi"res relations seuelles, on réalise la cérémonie suivante devant $ témoins(en présence de la &emme et du &utur sigisbée) ' Le mari dit au shôshevîn ' Haré attâ shôshevîn hâ‘i%%ûr le’ishtî zô (te voici sigisbée de conception pour ma &emmeci) * + nsuite,le shôshevîn récite la bénédiction suivante (certaines communautés le &ont sur un verre devin) ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm ashèr $iddeshân" %e’issûré vî’â

we&éharân" %eyiḥûsé avôtén" wehittîr lân" et'ha((ô(evînôt hannesû’ôt le‘a%%erân

leva‘aléhen* Bârûkh atta Adônây me$addésh +isrâ’él %eyiḥûs hâ‘i%%ûr   (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, 1oi du monde, qui nous a sancti&iés par les interdits deco2t, et qui nous a puri&iés par les &iliations de nos %"res, et qui nous a autorisés lesshôshevînôt  mariées a&in de les engrosser pour leurs maris. -u es sourcedebénédiction, /ternel, qui sancti&ie 3sra4l par la &iliation de grossesse). * nsuite celleci ' Bârûkh attâ

 Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm shehèḥeyân" we$iyyemân" wehi,,î‘ân" lazzemân hazzè (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, 1oi du monde, qui nous a &aits vivre, etqui nous a maintenus 6en vie7, et qui nous a amenés 68usqu’7à ce momentci). *

Le shôshevîn de ‘i%%ûr  continue ses visites à l’épouse en question 8usqu’à ce qu’elle tombeenceinte. 3l est alors licite de poursuivre les relations seuelles avec elle 8usqu’au troisi"me

R

 La &emme 8uive étant pudique5timide par nature, nos ?ages epliquent que la présence récon&ortante de sonmari l’aidera à surmonter cette épreuve a /ri6ri  avilissante pour elle de devoir se dénuder devant un autrehomme, et m:me de s’accoupler avec lui.

S Toir à ce propos l’article intitulé  A%ré,é des 76is de Uidda *.

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N

mois de sa grossesse. nsuite, l’épouse redevient inéluctablement prohibée à son sigisbée

comme n’importe qu’elle autre &emme mariée sur laquelle échoit l’interdit d’adult"re.

<n shôshevîn  de ‘i%%ûr   qui a &ini sa shôshevînût   devient automatiquement shôshevîn

setâm, et nécessite une annulation de shôshevînût  si le mari en décide autrement.

n dehors des moments consacrés à leurs relations seuelles, le shôshevîn  de ‘i%%ûr   se

comporte en public avec sa shôshevîna comme n’importe quel membre de sa &amille proche

(oncle, &r"re, p"re), à l’instar d’un shôshevîn setâm (sigisbée simple). -ous comportementsa&&ecti&s de promiscuité (contacts ph#siques divers 6tenir sa main, caresses, baisers,

enlacements, et-.7) et de &amiliarité sont licites entre eu.

;uand le mari veut terminer la shôshevînût  de ‘i%%ûr , pour quelle raison que ce soit, avant

que son épouse ait été engrossée, il dit devant $ témoins (en présence de la &emme et du

sigisbée) ' Haré ni,hmerâ'llâkh shôshevînût hâ'‘i%%ûr le’ishtî zô (ton sigisbéat de concep

tion avec ma &emmeci est terminé). *

L’en&ant con!u ainsi n’est pas mamzér  (bMtard), il est enti"rement kâshér . =’est l’en&ant du

mari à part enti"re + r6v'%e‘îlôt aḥar ha%%a‘al  (la ma8orité des co2ts provient du mari) *. 3l

est cependant coutume de lui donner le prénom du shôshevîn de ‘i%%ûr  si c’est un gar!on, et

une &orme &éminine de celuici si c’est une &ille.La &emme qui est (ou a été) shôshevîna  de ‘i%%ûr  n’a pas le statut de zônaQ, malgré ses

nombreu partenaires seuels. 0e ce &ait, ce sigisbéat spécial est également permis (et

recommandé) au &emmes, &illes de kôhén ou mariées avec un kôhén (m:me un kôhén ,âdôl  

6grand pr:tre7).

?i le couple éprouve de nouveau des di&&icultés à concevoir, d"s 1 mois (lunaires) apr"s la

reprise des e&&orts, il est conseillé de choisir à nouveau un shôshevîn  de ‘i%%ûr   (pas

obligatoirement le m:me) + on proc"de alors de la m:me &a!on que précédemment.

?i apr"s 1 mois (lunaires) de shôshevînût   de ‘i%%ûr , l’épouse en question n’est tou8ours

pas tombée enceinte (que ce soit la premi"re &ois ou non), il est conseillé de lui trouver un

deui"me sigisbée de conception en plus du premier. Binsi, apr"s 1 mois supplémentaires,

on peut lui en choisir un troisi"me + ce qui est la limite autorisée par la Halâkha. Les visites

de ceuci à l’épouse peuvent se &aire soit à des soirs di&&érents, soit successivement le

m:me soir.

3l est interdit à un homme d’:tre shôshevîn de ‘i%%ûr  à plus de N &emmes à la &ois. ?’il se

trouve :tre sigisbée de conception à plus de N, il doit obligatoirement demander à l’un des

maris de terminer sa shôshevînût  avec sa &emme.

Bpr"s 1V ans 68our pour 8our7 à partir du mariage sans concevoir, la &emme est considérée

comme stérile (‘a$âra), et toute shôshevînût de ‘i%%ûr   lui est alors interdite, à l’instar de

n’importe quelle &emme mariée E le mari doit alors chercher une deui"me épouse, si ce

n’est pas dé8à &ait. 0e m:me, une &emme qui a dé8à en&anté, mais qui reste 1V ans sans

concevoir, est considérée comme étant devenue stérile et n’a plus droit à la shôshevînût .

O:me si le mari a dé8à réalisé avec son épouse le commandement de  /erûw 

"rvû (“croisseW

et multiplieW” + c’estàdire 1 gar!on et 1 &ille), tant qu’il désire d’autres en&ants et que sa

&emme est “di&&icile de conception”, il est licite (et conseillé) de continuer de trouver un

shôshevîn de ‘i%%ûr  à sa &emme.

<n shôshevîn de ‘i%%ûr  dont la &emme devient “di&&icile de conception” peut choisir pour

elle comme sigisbée de conception le mari de sa propre shôshevîna. =’est m:me bien

considéré (mesh"%%âḥ) par nos ?ages.

Q <ne zôna est une &emme 8uive consacrée au commerce seuel rémunéré. Toir à ce su8et l’article intitulé “ 76is

de la 8r6stit"ti6n 9éminine 7é,ale :dans le ;"da<sme=”.

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R

<ne &emme qui devient ménopausée ( périodes consécutives sans voir de sang) alorsqu’elle avait un shôshevîn  de ‘i%%ûr , lui devient immédiatement interdite, à l’instar den’importe quelle &emme mariée sur laquelle échoit l’interdit d’adult"re.

<ne &emme qui divorce ou qui devient veuve, a le droit de se marier avec celui qui a étéson shôshevîn  (qu’il soit setâm, de ‘i%%ûr   ou de nesî‘a). =ette union est particuli"rementrecommandée et bénie par nos ?ages.

@ la di&&érence du yi%%ûm ante m6rtem

X

, dans la shôshevînût  de ‘i%%ûr  c’est un ami du mariqui co2te avec sa &emme pour l’engrosser (pré&érentiel pour ceu que le lévirat g:nerait, ouquand il est impossible de trouver un yâvâm approprié). 0e plus, une &emme est éligible ausigisbéat intime d"s le 1"me mois sans grossesse, alors qu’elle doit attendre trois annéespour avoir droit au yi%%ûm. %ar contre, m:me apr"s 1V ans sans conception (‘a$âra), leyi%%ûm est tou8ours licite, contrairement au sigisbéat de ‘i%%ûr .

?i une &emme correspond à tous les crit"res nécessaires, elle peut avoir en m:me temps unshôshevîn de ‘i%%ûr  et un yâvâm + ou m:me plusieurs.

La shôshevînût  de ‘i%%ûr  n’est pas de l’adult"re, tout au contraire + c’est un grand ,emîlût

ḥasadîm (une grande charité) que réalise le shôshevîn au couple en les aidant à concevoir. La

sainteté du mariage est conservée, tout en respectant l’intégrité et l’honneur du couplesoumis à cette épreuve. Le sigisbéat de conception ren&orce l’amour du couple, et leurapporte le bonheur de s’agrandir par la naissance d’un en&ant tant désiré.

-r"s répandue durant l’Bntiquité m:me cheW les non8ui&s (/g#ptiens, Krecs, %erses,Uabatéens), la coutume de shôshevînût  de ‘i%%ûr  est devenue interdite en pa#s chrétiens parles 0écisionnaires ashDénaWes au Oo#enYge, en m:me temps que la pol#gamieZ. %our les?é&arades, les omaniotes, les 3taliens et les Féménites, cela reste permis, mais sous couvertde discrétion.

>>>>>

Lois du Sigisbéat de Voage – Hilkhôt Shôshevînût han-esî‘a [ibid . 181]

3l est un cas o[ la 06ra  recommande la shôshevînût   intime m:me si l’épouse n’est pas“di&&icile de conception” (se,hûrat hâ‘i%%ûr ) + c’est dans le cas d’un vo#age (nesî‘a). ;uandl’un des deu épou part sans l’autre pour un vo#age qui dure plus de V 8ours, il est alorsconseillé au mari de choisir un shôshevînnesî‘a (sigisbée de vo#age) à son épouse. ?i c’estelle qui vo#age seule, le shôshevîn doit :tre choisi parmi ses compagnons de vo#age.

Le shôshevîn  de nesî‘a  doit répondre au m:mes crit"res que ceu cités dans le chapitreprécédent (ami du mari, marié, bonnes qualités morales, agréable au #eu de l’épouse).=ependant, dans le cas o[ c’est l’épouse qui vo#age, si personne n’est trouvé parmi ses co

vo#ageurs qui satis&assent à ces conditions (%edî‘avad ), n’importe quel autre individu (9ui& ounon8ui&, Mgé de Z ans au moins) peut &aire l’a&&aire, m:me un proche du mari (&r"re, p"re,neveu, &ils) + ce n’est pas de l’inceste dans ce cas précis1V + mais pas de la &emmeévidemment.

X Toir à ce propos l’article intitulé 76is d" Fibb\m :7évirat= Ante #6rtem *.Z La shôshevînût  de ‘i%%ûr  6nikâḥ isti%>â‘ 7 était une coutume arabe antéislamique courante, abolie par le =oran.1V

  0ans le cadre de la 3hôshevînût   de vo#age, la 0ôra  permet des relations seuelles strictement interditesautrement (nidda, inceste, adult"re) du &ait de l’urgence de la situation (sha‘at hadd6ḥa$). %our le 8uda2sme,il n’# a pas de péché quand l’accouplement est encadré par la 0ôra, le shôshevîn n’étant dans ce cas que le

shâlî a

ḥ (mandataire) du mari. L’important ici est d’assurer à l’épouse délaissée au moins un co2t par semainea&in qu’elle ne succombe pas à la tentation d’adult"re (par luure) + ce qui &ait preuve d’une grandecompréhension ps#chologique de la &emme et de sa seualité. =ela permet également à l’épouse de rester&raCche dans son désir pour son mari (mi(("m  “mas%î‘ô râ‘év ”  60* 3"kka  R$b7 + car c’est en l’assouvissant,

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S

Le sigisbée de vo#age sert de gardien de l’honneur (kâvôd ) de la &emme durant l’absencedu mari, que ce soit lui ou elle qui vo#age.

=hoisir un shôshevîn de nesî‘a à son épouse est une option accordée au mari à laquelle ellene peut s’opposer (sinon, divorce sans ket"%%a

11). =ependant, une &emme peut demander àson mari de lui choisir un sigisbée de vo#age en général, et un tel en particulier. lle peuts’adresser à un %.t'dîn (tribunal rabbinique) pour &aire valoir son droit si son mari re&use.

L’épouse doit comprendre que la shôshevînût han'nesî‘a  (sigisbéat de vo#age) est unemiṣwa qui eiste pour sa protection, et qu’elle doit accomplir avec 8oie (simḥa).]n réalise la cérémonie suivante devant $ témoins (en présence de la &emme et du &utur

shôshevîn) ' Le mari dit au shôshevîn ' Haré attâ  shôshevîn  hannesî‘a le’ishtî zô  (te voicisigisbée de vo#age pour ma &emmeci) * + nsuite, le shôshevîn  récite la bénédictionsuivante (certaines communautés le &ont sur un verre de vin) ' Bârûkh attâ Adônây

!lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm ashèr $iddeshân" %e’issûré vî’â we&éharân" %eyiḥûsé avôtén"

wehittîr lân" et'ha((ô(evînôt hannesû’ôt lesh6mrân leva‘aléhen* Bârûkh atta Adônây

shômér +isrâ’él %i$d"((â (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde,qui nous a sancti&iés par les interdits de co2t, et qui nous a puri&iés par les &iliations de nos

%"res, et qui nous a autorisés les shôshevînôt  mariées a&in de les garder pour leurs maris. -ues sourcedebénédiction, /ternel, qui garde 3sra4l en5par sainteté). * nsuite celleci ' Bârûkh attâ Adônây !lôhén" #èlekh hâ‘ôlâm shehèḥeyân" we$iyyemân" wehi,,î‘ân"

lazzemân hazzè (-u es sourcedebénédiction, /ternel, notre 0ieu, oi du monde, qui nousa &aits vivre, et qui nous a maintenus 6en vie7, et qui nous a amenés 68usqu’7à ce momentci). *

Le shôshevîn de nesî‘a doit s’unir seuellement à l’épouse en question (par %î’a ḥamûra, c.àd. analement et5ou vaginalement) chaque vendredi soir (l.l'sha%%ât ), qu’elle soit nidda

1$ ou non1, 8usqu’au retrouvailles des con8oints (retour du mari à sa &emme, ou le contraire).L’épouse lui est alors interdite, comme n’importe quelle &emme mariée sur laquelle échoitl’interdit d’adult"re. Lors de ses rapports, le sigisbée de nesî‘a doit s’e&&orcer de donner unmaimum de plaisir seuel à sa shôshevîna.

Pien que les relations vaginales soient permises avec sa shôshevîna, il est toute&oiscoutume depuis le Oo#enYge que seule la sodomie soit pratiquée par le shôshevîn de nesî‘a.0ans le cas o[ celuici se tromperait d’ori&ice1N, il ne lui est pas permis de continuer dans levagin, mais il doit immédiatement se retirer et &inir dans l’anus. Les 0écisionnaires ontdécrété 1 8our de 8e\ne pour le sigisbée de vo#age qui aurait é8aculé dans le vagin de sashôshevîna.

?i l’épouse en question en ressent le besoin, elle peut demander au shôshevîn de nesî‘a decoucher avec elle en addition au vendredis soirs, autant de &ois qu’elle le désire + maisseulement si elle n’est pas nidda.

Bpr"s chaque relation seuelle, le shôshevîn de nesî‘a doit &inir la nuit dans un autre %ayit  (chambre, appartement, maison), aupr"s de sa propre épouse si possible, comme cité

qu’on éveille le désir seuel), et de ne pas sombrer dans l’acariMtreté. 6 -) . Oa2monide, #ishné 0ôra, 3é)er

4âshîm, Hilkhôt 3hôshevînût 711 ?omme d’argent réservée dans le contrat nuptial comme compensation &inanci"re accordée à la &emme en

cas de cessation du mariage.1$

 st nidda 6au sens large7 toute &emme qui a un écoulement sanguin sortant de son vagin (menstrues 6nidda au sens spéci&ique7, écoulement inhabituel (métrorragie) 6zâva7, et-.) 8usqu’à sa puri&ication. -ant qu’il n’# apas eu de puri&ication, m:me plusieurs semaines apr"s la &in de l’écoulement, elle est tou8ours nidda.

1

 ?) . note 1V plus haut.1N  =ela peut arriver à cause de la proimité anatomique des deu ori&ices, et du &ait de la timidité (%ûshâ)naturelle de la &emme qui n’ose pas parler durant l’acte seuel et reste passive, s’o&&rant 8uste à lapénétration masculine.

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Q

précédemment. =ependant, dans le cas o[ il covo#age avec sa shôshevîna, à cause desconditions de vo#age, il est autorisé à &inir sa nuit aupr"s d’elle.

=omme précédemment, la shôshevîna doit à son sigisbée de vo#age le m:me respect qu’àson propre mari. lle doit se &aire spécialement belle pour lui, se par&umer, se parer debi8ou et de beau v:tements (lingerie &ine).

n dehors des moments consacrés à leurs relations seuelles, le shôshevîn  de nesî‘a  se

comporte en public avec sa shôshevîna comme n’importe quel membre de sa &amille proche(oncle, &r"re, p"re), à l’instar d’un shôshevîn setâm. -ous comportements a&&ecti&s depromiscuité (contacts ph#siques divers 6tenir sa main, caresses, baisers, enlacements, et-.7)et de &amiliarité sont licites entre eu.

Bussitt le vo#age terminé + c.àd. lorsque le mari et son épouse sont à nouveau réunis +,la shôshevînût   de nesî‘a  s’abroge d’ellem:me, et la con8ointe redevient inéluctablementprohibée à son esigisbée comme n’importe qu’elle autre &emme mariée sur laquelle échoitl’interdit d’adult"re.

<n shôshevîn  de nesî‘a  qui a &ini sa shôshevînût   devient automatiquement shôshevîn

setâm, et nécessite une annulation de shôshevînût  si le mari en décide autrement.

;uand le mari veut terminer une shôshevînût  de nesî‘a, quelle qu’en soit la raison, avantque le vo#age n’ait commencé, il dit devant $ témoins (en présence de la &emme et dusigisbée) ' Haré ni,hmerâ'llâkh shôshevînût hannesî‘a le’ishtî zô (ton  sigisbéat de vo#ageavec ma &emmeci est terminé). *

3l est interdit à un homme nonvo#ageur d’:tre shôshevîn  de nesî‘a  à plus de $ &emmesdont les maris vo#agent. ?’il se trouve :tre sigisbée de vo#age à plus de $ à la &ois, il doitobligatoirement demander à l’un des maris de terminer sa shôshevînût   avec sa &emme.=ependant, à cause des conditions de vo#age, un homme qui vo#age peut :tre le shôshevîn de nesî‘a d’autant de covo#ageuses que ses &orces viriles lui accordent.

/tant donné les circonstances spéci&iques de ce sigisbéat, une &emme ne peut avoir qu’unseul shôshevîn de nesî‘a à la &ois.

=ette shôshevînût particuli"re est une barri"re contre l’adult"re de la &emme laissée seulequand son mari (ou ellem:me) vo#age, pour préserver son honneur (kâvôd ), sa pudeur(%ûsha) et sa décence (ṣeni‘ût ). Loin de tout péché et de toute suspicion, elle permet au maride conserver tout son amour (ahava) et sa con&iance (emûna) à son épouse délaisséemomentanément, souvent pour les besoins m:mes du couple (travail, études).

L’en&ant né1R de cette shôshevînût n’est pas mamzér   (bMtard), il est enti"rement kâshér .=’est l’en&ant du mari à part enti"re + r6v'%e‘îlôt aḥar ha%%a‘al   (la ma8orité des co2tsprovient du mari) *, m:me quand celuici n’est pas ph#siquement présent. 3l est cependantcoutume de donner à l’en&ant le prénom du sigisbée de vo#age si c’est un gar!on, et une&orme &éminine de celuici si c’est une &ille.

La &emme qui est (ou a été) shôshevîna  de nesî‘a n’a pas le statut de zôna1S, malgré sesnombreu partenaires seuels. 0e ce &ait, cette shôshevînût  spéciale est également permise(et recommandée) au &emmes, &illes de kôhén ou mariées avec un kôhén (m:me un kôhén

,âdôl  6grand pr:tre7).

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1R Les en&ants con!us alors que leurs parents pratiquaient eclusivement la sodomie ne sont pas rares, d’o[ la

relative ine&&icacité de cette pratique en tant que mo#en de contraception, malgré les recommandations denos ?ages. Toir à ce propos l’article intitulé 7a 36d6mie dans le ;"da<sme *.

1S <ne zôna est une &emme 8uive consacrée au commerce seuel rémunéré. Toir à ce su8et l’article intitulé “76is

de la 8r6stit"ti6n 9éminine 7é,ale :dans le ;"da<sme=”.

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X

!"ti#e $%atar de "a Shôshevînût  en &ta"ie

Le mot shôshevîn  a donné en italien -i-is%e6  (le chevalier servant qui accompagnaito&&iciellement et au grand 8our une dame mariée avec un autre homme), et en &ran!aissi,is%ée.

=ette coutume antique du sigisbéat, outre qu’elle soulevait des probl"mes liés à la &idélité

con8ugale chrétienne et à la légitimité des &iliations selon l’/glise, contribua à donner uneimage négative de la morale des 3taliens et des 9ui&s. =’est pour cette raison, qu’au cours dela premi"re moitié du ^3^e si"cle, les patriotes du @is6r,iment6  condamn"rent cettepratique, dé8à en net recul à la suite de l’introduction en 3talie des idées de la évolution&ran!aise, et # mirent un terme.

Le marquis d’Brgens, vers 1QR, consid"re que t6"tes les dames A"ives et -hrétiennes *d’3talie ont leur(s) sigisbée(s). 0ans 7a ?hartre"se de 8arme, ?tendhal rel"ve aussi que $"el$"e)6is le n6m d" si,is%ée -h6isi /ar la )amille d" mari 6--"/ait "ne /la-e h6n6ra%le

dans le -6ntrat de maria,e. * Le sigisbée est tou8ours un ami ou un &amilier du mari. ?elon?tendhal (dans 8r6menades dans @6me) l’usage voulant que de 8eunes épouses d’hommessouvent largement plus Mgées qu’elles puissent se &aire accompagner par un -i-is%e6  seraittout d’abord 8ui&, puis italien, espagnol et en&in &ran!ais.

Le sigisbée peut poser en tant que soupirant de l’épouse, rendue inaccessible par son étatmarital, et tout autant devenir son amant. 0ans ce cas, sa présence est souhaitée par le mari,qui lui accorde souvent une chambre, voire un petit appartement en son logis, a&in que lesigisbée serve de du"gne ' l’épouse aura un amant attitré qui écartera les autres soupirants.0ans sa 7ettre BBBCD  du second tome de ses 7ettres ;"ives, Po#er d’Brgens consid"re que les é/6"E -6m/tent s"r la )idélité des si,is%ées en-6re /l"s $"e s"r -elle de le"rs )emmes*

7’amitié $"i les "nit le"r /araît "n )rein in)ailli%le /6"r arr.ter les )e"E d6nt elles /6"rraient

%rûler* *Lord P#ron, &in 8anvier 1X1X, &ait la connaissance de -eresa Kuiccoli et il la &réquente

assidument, à partir d’avril 1X$Z, avec la bénédiction de son épou et de la &amille de -eresa,née Kamba. P#ron accompagnera -eresa lors de sé8ours à Oira, ville proche de Tenise puis àavenne, s’installant m:me cheW son mari. 3l décrit dans le détail son rle '  ;e /lie "n -hâle

ave- "ne deEtérité -6nsidéra%le F mais Ae n’ai /as en-6re atteint la /er)e-ti6n dans la

manière de le /la-er s"r les é/a"les F Ae )ais m6nter et des-endre de v6it"re Ae sais me tenir

dans "ne conversaWione F et a" théâtre. *3sabelle _enr#, dans son G"m6"riez 1énéral de la @év6l"ti6n :HIJK'HLMJ= remarque ' 

06"tes les A6"rnées se /assent N a--6m/a,ner la %elle sans la $"itter O N la messe /"is$"’il

 )a"t se m6ntrer ,alant m.me dans -et endr6it de /rière l"i s6"tenir le %ras dans les r"es

l’a--6m/a,ner dans les sal6ns l"i )aire %6nne -6nversati6n* P"and "n mari v6it $"e le

si,is%ée de sa )emme se laisse aller N "n /e" de déver,6nda,e il ne s’en 6))"s$"e /as tr6/he"re"E $"’"n a"tre ent6"re sa )emme et l"i /r6-"re des attenti6ns lé,ères $"e l"i'm.me ne

 /e"t /r6di,"er . *La mode de s’a&&icher avec un -i-is%e6 est tombée en désuétude en 3talie apr"s qu’ug"ne

de Peauharnais, viceroi d’3talie (il était &ils de l’impératrice 9oséphine et de son premier mari,Bleandre de Peauharnais E ug"ne, &ils adopti& de Uapoléon 3er, gouverna l’3talie pour lecompte de ce dernier au tout début du ^3^e si"cle), bannisse de sa cour toute &emme seprésentant accompagnée par un autre homme que son mari, sous les conseils du pape %ieT33.

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Z

La Sigisbéat apr's "e Sabbata(s#e

?abbata2 `evi (3ha%%etay Qevî   + 1S$S1SQS), le &ameu pseudomessie, a divisé lacommunauté 8uive à son époque, et a provoqué une réaction rabbinique antisabbata2ste quia changé la &ace du 8uda2sme 8usqu’à nos 8ours. ntre autres, il avait perverti les lois deshôshevînût   intime, par une utilisation volontairement erronée de certains concepts

qabbalistiques, pour assouvir ses desseins personnels. 0e ce &ait, les autorités rabbiniquesdes deu si"cles suivants soup!onn"rent toute personne pratiquant le sigisbéat intime d’:treentachée de sabbata2sme. =es personnes devaient se dé&endre de ces accusations souventviolentes, tou8ours au pri de grandes sou&&rances, et par&ois de l’eil. =e qui eut pour e&&et ladisparition presque totale de cette tradition 8uive depuis le ^T333e si"cle.

0’ailleurs, les éditions du 3h"lḥân ‘Rrûkh  (le ?6de des 76is ;"ives  de . Fosé& aro)postérieures à 1SQV, censurent ces halâkhôt , et ecluent donc les chapitres 1QZ à 1X1 dulivre 333 (Sven ha'‘!zer ). 0e m:me pour le #ishné 0ôra de Oa2monide, dont sont epurgéstous les chapitres de Hilkhôt 3hôshevînût   (76is d" 3i,is%éat ) du 3é)er 4âshîm  (7ivre des9emmes). =ela eplique la relative ignorance du 8uda2sme mainstream visàvis de ces usages,surtout que les 0écisionnaires ashDénaWes en avaient dé8à interdit la pratique d"s le Oo#enYge.

=ette réaction des autorités rabbiniques européennes au sabbata2sme par l’autocensures’est &aite sentir également dans d’autres domaines (qui ont un lien avec la seualité) ' laPa%%âla (dont l’étude &ut interdite avant l’Mge de NV ans, à cause de son s#mbolisme seuel)et les traditions qui # sont liées ($iddûsh intime), les lois de la seualité (C,,éret ha$'P6desh 6É/itre de la 3ainteté7 br\lée par chariots, 3h"lḥân ‘Rrûkh censuré), les lois de nidda  (dontdes chapitres entiers &urent epurgés du 3h"lḥân ‘Rrûkh), les lois de  /îla,hshût   (“mariageléger”, supprimées du 3h"lḥân ‘Rrûkh), les lois de la zôna (“prostituée”, chapitre 1X$ de Svenha'‘!zer   totalement radié), et-. =eu qui continuaient à pratiquer ces coutumes authentiques &urent donc obligés de procéder de mani"re cachée, a&in de ne pas :tre accusés de

cr#ptosabbata2sme. 0e nombreu 0écisionnaires reproch"rent à ces réactions d’autocensure ecessives de donner au 8uda2sme une coloration trop chrétienne.

=ependant, tou8ours présente dans les manuscrits et les éditions anciennes, la coutume deshôshevînût   intime a continué d’:tre scrupuleusement suivie et appliquée dans certainescommunautés 8uives isolées particuli"rement conservatrices (Féménites 6sau& Qan‘â7, %ersesde FaWd, Oarocains des montagnes, Kharda2ens, 08erbiens, Kéorgiens, urdes) 8usqu’àau8ourd’hui.

0e nos 8ours, avec l’émergence d’une génération de rabbins sé&arades prnant un retourau valeurs 8uives présabbata2stes plus authentiques, les lois de shôshevînût   intimecommencent à :tre rétablies à la place qu’elles méritent dans la vie du couple 8ui& orthodoe.

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Bârûkh Adônây le‘ôlâm âmén we’âmén

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Les Formules des Bénédictions en Hébreu

 o,x ,ubhcaua

 kgcv:ohsg wc hbpk ihcaua k rnut

/Iz h T J t  k h bh c JI J v T t h rv

ihcauav:ihh xu kg !"t #rcn

/i $p% v&h r p t rI' (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh v T t )*r'

*b rv- u v th c&h r*.t ' *bJ 0 r $Jt (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh vT t )*r'1*t2 n i kh 3 v  k 4It*52 v 4Ibhc JI 6 v&4$t *b k rh T v u (*bh4Ict&hx*"h '

  /v 6 7s 0 ' k t r 5 h kh 3 n (vuvh vT t )*r' /i $vh  kg c  k

  /v$ 8 v i n 8  k *bgh % v u *bn9 0 u *bh," $v $J (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh v T t )*r'

v,uau/u4bhcaua og s"h4vk ihcauak r4un v4gnu /vkgcu vbhcauav iu (xuv in

hsf:ohsg wc hbpk ihcaua k rnut kgcv (4ubhcauav 4t ohhxk

/sIg T t s "h 4 v  k 4*J r ) k&ih t (4 $r$n ; b Iz h T J t  k ) 4*bhc JI J h rv

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v,uau/u4bhcaua og vthc run;k waua k r4un v4gnu /vkgcu vbhcauav iu (xuv in

ot:ohsg wc hbpk ihcaua k rnut tuv (ruchgv 4ubhcaua 4t ohhxk v<ur kgcv

/Iz h T J t  k r*' g v&4*bhc JI J ) =&v r n ; b h rv

/u4bhcaua og su"hc r4un ihhsgu (o4xk #puv ihcauavu

10

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 vghxbv ,ubhcaua

 kgcv:ohsg wc hbpk ihcaua k rnut

/Iz h T J t  k vgh x 2 v&ihc JI J v T t h rv

ihcauav:ihh xu kg !"t #rcn

/i $p% v&h r p t rI' (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh v T t )*r'

*b rv- u v th c&h r*.t ' *bJ 0 r $Jt (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh vT t )*r')*r' /i$vh kg c  k i r n J  k 4It*52 v 4Ibhc JI 6 v&4$t *b k rh T v u (*bh4Ict&hx*"h '

  /v 6 7s 0 ' k t r 5 h r nIJ (vuvh v T t

  /v$ 8 v i n 8  k *bgh % v u *bn9 0 u *bh," $v $J (o kIg v&)$ k$n *bhv+k,t (vuvh v T t )*r'v,uauu4bhcaua og vthc run;k ihcaua k r4un v4gnu /vkgcu vbhcauav iu (xuv in

/v4gc- hp #rsc 0r #t >vat& ka ut kgc& ka? vghxbv #anc

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