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Laboratoire de Référence Neisseria meningitidis Neisseria meningitidis 1 En 2001, le laboratoire de référence des méningocoques ( I.S.P. - Section de Bactériologie) a reçu de 100 laboratoires de biologie clinique répartis dans tout le pays, un total de 456 souches qui peuvent être classées en 4 groupes en fonction des formes cliniques et des sites de prélèvement: Groupe 1 : 380 N. meningitidis isolées chez des patients atteints de méningite et/ou de septicémie; Groupe 2 : 22 souches isolées chez des porteurs sains; Groupe 3 : 25 souches isolées chez des patients atteints d’infection broncho-pulmonaire; Groupe 4 : 29 souches : divers. Les analyses suivantes ont été effectuées : identification biochimique de la souche; détermination du sérogroupe pour tous les méningocoques, par agglutination avec les antisérums A, B, C, X, Y, Z, W135 et 29E; détermination des sérotypes (1, 2a, 2b, 4, 14, 15, 21) et sous-types (P1.1, P1.2, P1.3, P1.4, P1.5, P1.6, P1.7, P1.9, P1.10, P1.12, P1.13, P1.14, P1.15, P1.16) pour les méningocoques des sérogroupes B et C par “Enzyme Linked Immu- noblot Assay” (ELISA) à l’aide d’anticorps monoclonaux fournis par le NIBSC (U.K.); détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) pour 6 antibiotiques : pénicilline G, cefotaxime, chloramphé- nicol, rifampicine, ciprofloxacine, sulfadiazine (E test). Groupe 1 : Méningite et septicémie En 2001, le laboratoire a reçu 380 souches isolées de cas de méningite ou de septicémie soit 113 souches (42%) de plus qu’en 2000. Répartition selon la nature des prélèvements et de l’infection Tableau 1 : N. meningitidis : répartition selon la nature des prélève- ments (N; 2001) LCR 188 Sang 179 Frottis de gorge 9 Expectoration 2 Peau 1 Post-mortem 1 Total 380 Dans la plupart des cas, la souche a été isolée du L.C.R.. Tableau 2 : N. meningitidis : répartition selon la nature de l’infection (N; 2001) Méningite 253 Septicémie 101 Bactériémie 3 Non précisé 23 Total 380 27 décès consécutifs à ces infections ont été signalés (taux de mortalité = 7,1%). Répartition mensuelle En 2001, de nombreux cas se sont déclarés en hiver et au printemps (pic en janvier et en mai) (figure 1). Figure 1 : N. meningitidis : répartition mensuelle (N; 1992-2001) N / mois 0 10 20 30 40 50 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 ISP-K29

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Laboratoire de Référence Neisseria meningitidis

Neisseria meningitidis 1

En 2001, le laboratoire de référence des méningocoques (I.S.P. - Section de Bactériologie) a reçu de 100 laboratoires de biologie clinique répartis dans tout le pays, un total de 456 souches qui peuvent être classées en 4 groupes en fonction des formes cliniques et des sites de prélèvement:

Ø Groupe 1 : 380 N. meningitidis isolées chez des patients atteints de méningite et/ou de septicémie; Ø Groupe 2 : 22 souches isolées chez des porteurs sains; Ø Groupe 3 : 25 souches isolées chez des patients atteints d’infection broncho-pulmonaire; Ø Groupe 4 : 29 souches : divers.

Les analyses suivantes ont été effectuées :

Ø identification biochimique de la souche; Ø détermination du sérogroupe pour tous les méningocoques, par agglutination avec les antisérums A, B, C, X, Y, Z, W135

et 29E; Ø détermination des sérotypes (1, 2a, 2b, 4, 14, 15, 21) et sous-types (P1.1, P1.2, P1.3, P1.4, P1.5, P1.6, P1.7, P1.9,

P1.10, P1.12, P1.13, P1.14, P1.15, P1.16) pour les méningocoques des sérogroupes B et C par “Enzyme Linked Immu-noblot Assay” (ELISA) à l’aide d’anticorps monoclonaux fournis par le NIBSC (U.K.);

Ø détermination de la concentration minimale inhibitrice (CMI) pour 6 antibiotiques : pénicilline G, cefotaxime, chloramphé-nicol, rifampicine, ciprofloxacine, sulfadiazine (E test).

Groupe 1 : Méningite et septicémie En 2001, le laboratoire a reçu 380 souches isolées de cas de méningite ou de septicémie soit 113 souches (42%) de plus qu’en 2000.

Répartition selon la nature des prélèvements et de l’infection

Tableau 1 : N. meningitidis : répartition selon la nature des prélève-ments (N; 2001)

LCR 188 Sang 179

Frottis de gorge 9 Expectoration 2

Peau 1 Post-mortem 1

Total 380

Dans la plupart des cas, la souche a été isolée du L.C.R..

Tableau 2 : N. meningitidis : répartition selon la nature de l’infection (N; 2001)

Méningite 253 Septicémie 101 Bactériémie 3 Non précisé 23

Total 380

27 décès consécutifs à ces infections ont été signalés (taux de mortalité = 7,1%).

Répartition mensuelle

En 2001, de nombreux cas se sont déclarés en hiver et au printemps (pic en janvier et en mai) (figure 1).

Figure 1 : N. meningitidis : répartition mensuelle (N; 1992-2001)

N / mois

0

10

20

30

40

50

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

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Estimation de l’incidence par arrondissement

Au niveau national, l’incidence était en 2001 de 3,7 /100.000 habitants.

Au niveau des arrondissements, l’incidence était particulièrement élevée dans ceux de Tongeren: 11,6/100.000 hab., d’Antwerpen : 8,2/100.000 hab. et de Brugge : 7,3/100.000 hab. (figure 2).

Figure 2 : N. meningitidis : incidence par arrondissement (2001)

ALARAT

AW B

BGBSCRDKDM DNEKGTHSHVHYIP

KRLGLV

MCMHMNMRMSNCNMNVODOSPVRSSGSNTGTHTLTNTRVRVTVV

WR

: Aalst : Arlon : Ath : Antwerpen : Bruxelles : Brugge : Bastogne : Charleroi : Diksmuide : Dendermonde : Dinant : Eeklo : Gent : Hasselt : Halle-Vilvoorde : Huy : Ieper : Kortrijk : Liège : Leuven : Mouscron : Mechelen : Mons : Marche-en-Fam. : Maaseik : Neufchâteau : Namur : Nivelles : Oudenaarde : Oostende : Philippeville : Roeselare : Soignies : St-Niklaas : Tongeren : Turnhout : Tielt : Thuin : Tournai : Veurne : Virton : Verviers : Waremme

VR

BG

DK TLGT

SN

ALOD

MH

HV

LV

AWTH

MS

HS

TG

NV

MRDN

CR

NC

AR

MC TR

KR

SG

IP

TN PV

VT

BS

VV

LG

HY

WR

TG

MN NM

B

DM

EK

RS

AT

OS

> 2 - 4 > 4

0 > 0 - 2

incidence/100.000 habitants

Par rapport aux années précédentes et dans la plupart des arrondissements, on observe une stabilisation du nombre de cas du sérogroupe B mais une augmentation du nombre de cas du sérogroupe C (cfr. R; figures 3 et 4).

Figure 3 : N. meningitidis sérogroupe B : répartition (2001) et évolution (1994-2000) de la fréquence d’enregistrement par arrondissement

22

6 7 6 5

12

15 4

14 3 2

5 5 41

12 117 6

8

14 3 3

62 1

31 2

53

Aw Mh Th HV Lv Bg Dk Ip Kr Os Rs Tl Vr Al Dm Ek Gt Od SN Hs Ms Tg B Nv At Cr Mn Mc Sg Tn Tr Hy Lg Vv Wr Ar Bs Mr Nc Vt Dn Nm Pv

0

2

4R M = 163 / N = 171 WIV-K28B

Pour le pays N : nombre de cas enregistrés en 2001 M : moyenne du nombre de cas enregistrés en 1994-2000 Par arrondissement, R = (n/m) - 1 si n > m avec n : nombre de cas enregistrés en 2001 m : moyenne du nombre de cas enregistrés en 1994-2000

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Neisseria meningitidis 3

Figure 4 : N. meningitidis sérogroupe C : répartition (2001) et évolution (1994-2000) de la fréquence d’enregistrement par arrondissement

47

12 14

2 4 6 3 5 3 1 5 3 17 4 1 5

10 71 2

8 5 5 3 3 2 2 1 1 1 3

Aw Mh Th HV Lv Bg Dk Ip Kr Os Rs Tl Vr Al Dm Ek Gt Od SN Hs Ms Tg B Nv At Cr Mn Mc Sg Tn Tr Hy Lg Vv Wr Ar Bs Mr Nc Vt Dn Nm Pv

0

11

22R M = 34 / N = 83 WIV-K28C

Pour le pays N : nombre de cas enregistrés en 2001 M : moyenne du nombre de cas enregistrés en 1994-2000 Par arrondissement, R = (n/m) - 1 si n > m avec n : nombre de cas enregistrés en 2001 m : moyenne du nombre de cas enregistrés en 1994-2000

Distribution géographique

Le code postal du patient a été communiqué pour 379 des 380 souches envoyées au laboratoire de référence : 68% des cas ont été observés en Flandre, 26% en Wallonie et 6 % à Bruxelles (tableau 3).

Tableau 3 : N. meningitidis : distribution régionale des souches (2001)

Région Nombre de souches %

Province d'Antwerpen 119 31,3 Province du Brabant flamand 20 5,3

Province de Flandre occidentale 44 11,6 Province de Flandre orientale 40 10,5

Province du Limburg 36 9,5

Flandre 259 68,2

Bruxelles 22 5,8

Province du Brabant wallon 9 2,4 Province du Hainaut 50 13,2 Province de Liège 18 4,7

Province de Luxembourg 7 1,8 Province de Namur 15 3,9

Wallonie 99 26

Figure 5 : N. meningitidis: répartition par province (%, 1990-2001)

200120001999199819971996199519941993199219911990

N3802662972292462102001331441199677

0 10 20 30 %40 50 ISP-K29

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Répartition par groupe d’âge et par sexe

211 souches ont été isolées chez des personnes du sexe masculin et 169 chez des personnes du sexe féminin ce qui corres-pond à un rapport H/F de 1,24. Les enfants de moins de 5 ans représentent 40% des cas et les jeunes de 15 à 19 ans 18% des cas (tableau 4).

Tableau 4 : N. meningitidis : répartition par groupe d'âge et par sexe (N; 2001)

Groupe d'âge Hommes Femmes Total % Décès

< 1 mois 4 0 4 1,1 0 1 - 11 mois 23 18 41 10,8 1 1 - 4 ans 65 41 106 28 6 5 - 9 ans 22 22 44 11,6 2

10 - 14 ans 14 9 23 6,1 0 15 - 19 ans 39 29 68 17,9 2 20 - 24 ans 9 12 21 5,5 3 25 - 44 ans 21 13 34 9 4 45 - 64 ans 9 11 20 5,3 2

≥ 65 ans 4 14 18 4,7 5 inconnu 1 - 1 - 1

Total 211 169 380 100,0 27

Répartition par sérogroupes

Le sérogroupe n’a pu être déterminé que pour 362 des 380 méningocoques reçus. Le sérogroupe C est devenu prédominant , il est retrouvé dans 49% des isolements (tableau 5).

Tableau 5 : N. meningitidis : répartition par sérogroupe (2001)

Sérogroupe N %

A 0 0,0 B 172 47,5 C 179 49,4 X 1 0,3

W135 10 2,8 Total 362 100,0

Répartition par groupe d’âge et par sérogroupe

Les pics d’incidence se retrouvent dans les mêmes tranches d’âge pour les sérogroupes B et C mais le sérogoupe C touche davantage les personnes plus âgées que le sérogroupe B : 51% des cas C et 34% des cas B ont plus de 15 ans (tableau 6).

Tableau 6 : N. meningitidis : répartition par groupe d'âge et par sérogroupe (N; 2001)

Groupe d'âge B C X W135

< 1 mois 3 1 0 0 1 - 11 mois 23 12 0 4 1 - 4 ans 58 42 0 0 5 - 9 ans 14 29 0 1

10 - 14 ans 16 3 1 0 15 - 19 ans 27 36 0 2 20 - 24 ans 8 11 0 1 25 - 44 ans 8 26 0 0 45 - 64 ans 11 8 0 0

≥ 65 ans 4 10 0 2 inconnu - 1 0 -

Total 172 179 1 10

Répartition par sérogroupe et par région

75% des infections dues au sérogroupe C (135 cas sur un total de 179) se sont déclarées en Flandre (tableau 7) ; c’est dans cette région et plus particulièrement en province d’Anvers que la proportion de cas C est la plus élevée : respectivement 55% et 65% . Le sérogroupe C totalise 35% à Bruxelles et 39% en Wallonie alors qu’il atteint 52% en province de Hainaut.

Tableau 7 : N. meningitidis : répartition par sérogroupe et par région (N; 2001)

Région B C X W135

Flandre 106 135 0 6 Bruxelles 11 7 0 2 Wallonie 55 37 1 2

Total 172 179 1 10

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Neisseria meningitidis 5

Répartition par sérotype et sous-type

169 des 172 souches B et 178 des 179 souches C ont été sérotypées. Dans le sérogroupe B, le sérotype 4 et le sous-type P1.4 sont les plus fréquents : ils représentent respectivement 58% et 47% des méningocoques B. La combinaison sérotype 4, sous-type P1.4 (B :4 :P1.4) totalise 40% des souches du sérogroupe B (tableau 8).

Tableau 8 : N. meningitidis : répartition par sérotype et sous-type - Sérogroupe B (N; 2001)

Sous-type Sérotype Total 1 2a 2b 4 14 15 21 non typable

P1.1,7 - - - 1 - - - 1 2 P1.2 - 2 - - - - - 1 3

P1.2,5 - 2 1 2 - - - 4 9 P1.4 3 - - 68 4 2 - 3 80

P1.4,7 - - - 11 4 - - - 15 P1.5 - 2 - 1 1 - - 4 8 P1.6 1 - - - - - - - 1 P1.7 - - - 2 - 1 - - 3 P1.9 - - - - 1 1 - - 2 P1.10 - - - 2 - - - - 2 P1.12 - - - - - 1 - 1 2 P1.13 - - - 2 - - - - 2 P1.14 - - - - - - 2 1 3 P1.15 - - - 4 - 1 - - 5 P1.16 1 - - - - 1 - - 2

P1.7,16 - - - - - 9 - - 9 non sous-typable 2 1 1 5 1 5 0 6 21

Total 7 7 2 98 11 21 2 21 169

Dans le sérogroupe C, le sérotype 2a et le sous-type P1.2,5 sont les plus fréquents : ils représentent respectivement 69% et 54% des méningocoques C. La combinaison sérotype 2a, sous-type P1.2,5 (C :2a :P1.2,5) totalise 40% des souches du sé-rogroupe C. Le sérotype 2b est retrouvé dans 26% des isolats C, la combinaison sérotype 2b, sous-type P1.2,5 (C :2b :P1.2,5) dans 13% des souches C (tableau 9).

Tableau 9 : N. meningitidis : répartition par sérotype et sous-type - Sérogroupe C (N; 2001)

Sous-type Sérotype Total 1 2a 2b 4 14 15 21 non typable

P1.1,7 - - 12 1 - - - - 13 P1.2 - 11 7 - - - - - 18

P1.2,5 - 72 23 - - - - 2 97 P1.4 - 1 - - - - - - 1 P1.5 - 16 - - - - - 3 19 P1.7 - 1 - - - - - - 1 P1.15 - - - 1 - - - - 1 P1.16 - 1 - - - - - - 1

non sous-typable - 21 4 - - - - 2 27

Total 0 122 47 2 0 0 0 7 178

Sensibilité aux antibiotiques

Le laboratoire de référence a testé la sensibilité des méningocoques vis-à-vis de la sulfadiazine (marqueur épidémiologique), de la pénicilline G, de la ceftriaxone, du chloramphenicol (antibiotiques de traitement), de la rifampicine et de la ciprofloxacine (antibiotiques de prophylaxie).

Toutes les souches de méningocoques testées sont sensibles au chloramphénicol, à la cefotaxime, à la ciprofloxacine et à la rifampicine. Trente souches (8%) ont une CMI supérieure à 0,06 µg/ml pour la pénicilline et 20 de ces souches appartiennent au sérogroupe C. En 1997 et en 1998, 2% seulement des isolements présentaient une sensibilité diminuée à la pénicilline ; leur proportion semble augmenter de pair avec la proportion d’isolements de sérogroupe C.

En ce qui concerne la sulfadiazine, 58% des souches présentent une CMI inférieure à 12 µg/ml et 24% des isolements sont fortement résistants avec une CMI supérieure à 256 µg/ml (tableau 10).

Tableau 10 : N. meningitidis : résultats des tests de sensibilté aux antibiotiques (2001)

Antibiotique Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) en mg/l Intervalle 50% 90%

Pénicilline 0,006 - 0,25 0,023 0,064 Cefotaxime <0,002- 0,012 0,003 0,006

Chloramphénicol 0,125 - 2 0,50 0,75 Sulfadiazine 0,094 - > 256 2 >256 Rifampicine 0,003 - 0,25 0,016 0,064

Ciprofloxacine 0,002 - 0,006 0,003 0,004

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Rétrospective 1987-2001

Tableau 11 : N. meningitidis : incidence et répartition des souches par sérogroupe (1987-2001)

Années Incidence Souches Groupes A B C W135 Autres N/100.000 N % % % % %

1987 0,7 67 3,2 66,6 27,0 1,6 0,0 1988 1,0 92 2,4 61,9 31,0 0,0 2,4 1989 0,9 83 3,7 75,6 15,9 2,4 1,2 1990 0,8 77 2,9 75,7 21,4 0,0 0,0 1991 1,0 96 0,0 84,6 13,2 1,1 0,0 1992 1,2 119 0,9 80,1 14,7 4,3 0,0 1993 1,4 144 0,0 76,7 17,8 1,6 3,1 1994 1,3 133 0,8 81,0 13,2 2,5 2,5 1995 2,0 200 0,6 86,0 11,0 0,0 2,4 1996 2,1 210 0,0 91,0 7,0 1,5 0,5 1997 2,4 246 0,0 84,5 12,5 1,7 1,3 1998 2,2 229 0,0 75,5 20,8 2,3 1,4 1999 2,9 297 0,0 71,4 27,5 0,4 0,7 2000 2,6 267 0,0 64,2 33,0 1,6 1,2 2001 3,7 380 0,0 47,5 49,4 2,8 0,3

Commentaires et conclusions

En Belgique, l’incidence des infections méningococciques est passée de 0,7 cas par 100.000 habitants en 1987 à 3,7 cas par 100.000 habitants en 2001. Cette augmentation d’incidence est associée à des variations :

Ø dans la distribution par âge, avec davantage de cas chez les adolescents et les jeunes adultes (figure 6); Ø dans la distribution géographique, avec une forte élévation du nombre de cas en Flandre; Ø dans la distribution par sérogroupe et sérotype avec une élévation de la fréquence des isolements de sérogroupe B et de

sérotype 4:P1.4 jusqu’à 1996 et une diminution du sérogroupe B au profit du sérogroupe C depuis 1997 (tableau 11, fi-gure 8).

Cette année, il y a quelques changements à signaler par rapport à l’année précédente :

Ø le nombre de méningocoques envoyés au laboratoire a augmenté de 42% (figure 7); Ø le pourcentage d’isolements de sérogroupe C a augmenté (+ 16,4%) ainsi que la proportion de souches du sérotype 2a

au sein du sérogroupe C (47% en 2000, 68% en 2001) : le sérogroupe C (49%) est devenu prédominant ; Ø le pourcentage d’isolements de sérogroupe B a diminué (- 16,7%) mais la proportion de souches B:4:P1.4 au sein du

sérogroupe B reste stable (41% en 2000, 40% en 2001); Ø sur les 27 décès enregistrés par le laboratoire en 2000, ce qui correspond à un taux de mortalité de 7,1%, 3 sont attri-

bués au sérogroupe B, 2 au sérogroupe W135 et 22 au sérogroupe C .

En conclusion, le nombre d’infections à méningocoques continue de croître. Le sérogroupe C, en constante augmentation depuis 1997 est devenu prédominant en Belgique cette année. Au vu de l’incidence élevée des infections à méningocoques C en Flandre, une campagne de vaccination gratuite par le vaccin anti-méningocoque C conjugué a été décidée et a démarré en novembre 2001, en Communauté flamande. Elle touche dans un premier temps tous les enfants de 1 à 6 ans et les élèves de 3ème année secondaire , dans un second temps les élèves de 5ème et de 6ème secondaire et enfin les cohortes intermédiaires, l’objectif final étant la vaccination de tous les jeunes de 1 à 18 ans.

Figure 6 : N. meningitidis : évolution de la distribution des cas par tranche d’âge (%; 1991-2001)

0-4 a. 5-9 a. 10-14 a. 15-19 a. >19 a.

%

0

10

20

30

40

50

60

1991 1992 1993 1994 1995 19991996 1997 1998 2000 2001

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Neisseria meningitidis 7

Figure 7 : N. meningitidis : évolution des méningococcies (N; 1985-2001)

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 20010

100

200

300

400

N

ISP-K29

Figure 8 : N. meningitidis : évolution des sérogroupes (%; 1980-2001)

%

0

20

40

60

80

100B

C

A W135

1981 1985 1989 19951983 1987 1991 1993 20011997 1999

ISP-K29

Groupe 2 : Portage Le laboratoire a reçu 22 souches isolées du rhinopharynx de porteurs asymptomatiques ayant pour la plupart été en contact avec un cas de méningite :

Ø 19 Neisseria meningitidis (5B, 2Y, 2W135, 1 29E et 9 souches non groupables); Ø 1 Neisseria lactamica; Ø 2 souches non revivifiables.

Groupe 3 : Infections broncho-pulmonaires Le laboratoire a reçu 25 souches isolées d’expectorations :

Ø 24 Neisseria meningitidis (9B, 2C , 1X, 3Y, 2 W135, et 7 souches non groupables); Ø 1 souches non revivifiable.

Groupe 4 : Divers Parmi les 29 souches isolées de prélèvements variés (frottis vaginal, œil,…), le laboratoire a identifié :

Ø 18 Neisseria meningitidis (1A, 6B, 5C, 2Y, 2 W135, 2 souches non groupables); Ø 7 Neisseria gonorrhoeae; 4 souches n’étaient pas revivifiables.