L’avenir numérique du Canada...Entreprise connectée – Soutenir l’avenir numérique du Canada...

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L’avenir numérique du Canada Par Sylvia Kingsmill, associée et leader nationale, Confidentialité numérique et gestion de l’information, et Armughan Ahmad, associé directeur canadien, Solutions numériques et technologiques, KPMG au Canada Les ambitions numériques du Canada prennent de la vitesse, mais nous avons du rattrapage à faire avant de rejoindre, voire diriger, le peloton de tête. Voilà pourquoi KPMG est fier de compter parmi les organisations que l’honorable Navdeep Singh Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, a consultées avant de définir les objectifs du pays dans le domaine du numérique et d’élaborer la feuille de route de sa transformation. Nos consultations demandent entre autres que nous analysions d’un œil critique la maturité numérique du Canada, les mesures déjà prises en vue d’un virage numérique, ainsi que les tendances et les enjeux qui définiront les étapes suivantes. Pour ce faire, nous avons fait appel à des conseillers stratégiques de l’ensemble du réseau de KPMG pour examiner les principales questions, tendances et stratégies qui façonneront notre avenir numérique. Plusieurs défis nous attendent. En dépit du succès que connaît le Canada dans l’implantation de carrefours d’innovation un peu partout au pays, et malgré nos avancées, remarquées dans le monde entier, dans les domaines de l’intelligence artificielle (« IA »), de l’automatisation et des outils d’analyse de données, nous accusons un retard sur la scène mondiale. Nous avons pris plus de temps à commercialiser l’innovation, à favoriser l’éclosion de talents en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et à sensibiliser et à intéresser les Canadiens aux ressources et aux procédés novateurs. Par ailleurs, l’accès généralisé à des services Internet à haute vitesse fiables et abordables est un véritable défi dans notre géographie surdimensionnée, tandis que la concurrence internationale favorise l’exode des nombreux experts en technologie et en innovation qui font carrière à l’étranger.

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L’avenir numérique du Canada Par Sylvia Kingsmill, associée et leader nationale, Confidentialité numérique et gestion de l’information, et Armughan Ahmad, associé directeur canadien, Solutions numériques et technologiques, KPMG au Canada

Les ambitions numériques du Canada prennent de la vitesse, mais nous avons du rattrapage à faire avant de rejoindre, voire diriger, le peloton de tête. Voilà pourquoi KPMG est fier de compter parmi les organisations que l’honorable Navdeep Singh Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, a consultées avant de définir les objectifs du pays dans le domaine du numérique et d’élaborer la feuille de route de sa transformation.

Nos consultations demandent entre autres que nous analysions d’un œil critique la maturité numérique du Canada, les mesures déjà prises en vue d’un virage numérique, ainsi que les tendances et les enjeux qui définiront les étapes suivantes. Pour ce faire, nous avons fait appel à des conseillers stratégiques de l’ensemble du réseau de KPMG pour examiner les principales questions, tendances et stratégies qui façonneront notre avenir numérique.

Plusieurs défis nous attendent. En dépit du succès que connaît le Canada dans l’implantation de carrefours d’innovation un peu partout au pays, et malgré nos avancées, remarquées dans le monde entier, dans les domaines de l’intelligence artificielle (« IA »), de l’automatisation et des outils d’analyse de données, nous accusons un retard sur la scène mondiale. Nous avons pris plus de temps à commercialiser l’innovation, à favoriser l’éclosion de talents en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et à sensibiliser et à intéresser les Canadiens aux ressources et aux procédés novateurs. Par ailleurs, l’accès généralisé à des services Internet à haute vitesse fiables et abordables est un véritable défi dans notre géographie surdimensionnée, tandis que la concurrence internationale favorise l’exode des nombreux experts en technologie et en innovation qui font carrière à l’étranger.

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Ces obstacles sont importants, mais ils sont loin d’être insurmontables. Pour accroître notre potentiel, voici ce qu’il faut faire :

– Voir grand – Pour nous mesurer aux géants internationaux, nous devons voir plus grand. Le Canada devrait modifier une partie de ses programmes de croissance fédéraux pour qu’ils soutiennent les sociétés en expansion très performantes, à la fois pour favoriser le développement d’experts techniques et pour créer une communauté d’entreprises numériques bien établies. Nous devons aussi mieux exploiter les études novatrices produites par nos universités et nos collèges, de façon à ce que les découvertes et les réflexions de nos chercheurs reçoivent l’attention et la reconnaissance mondiales qu’elles méritent.

– Veiller à l’éclosion des talents – Même si la robotique, l’IA et l’automatisation ont fait des bonds prodigieux, les stratégies numériques canadiennes ne sauraient durer et progresser sans le savoir-faire humain. Pour cultiver l’expertise en STIM, nous devons repenser le contenu même des programmes d’étude, tracer de nouveaux cheminements vers les carrières dans ces domaines, élargir notre stratégie globale de compétences, explorer de nouveaux moyens pour attirer les talents internationaux et favoriser l’innovation grâce à des mesures telles que la création d’un centre de collaboration pour les talents et les compétences dans le domaine numérique.

– Montrer l’exemple – Pour inspirer la transformation numérique, le gouvernement canadien doit mettre en pratique ses propres conseils. Il doit lui-même prendre le virage numérique dans ses interactions avec la population, ses opérations et son exploitation de la technologie, afin d’offrir des services publics plus efficaces, plus connectés et plus fiables à la grandeur du pays.

– Promouvoir une réglementation axée sur les résultats – Il faut donner aux entreprises technologiques en démarrage du Canada les moyens de prendre de l’expansion et d’innover au même rythme que leurs concurrentes du reste du monde. Le gouvernement doit apporter sa contribution en réglementant l’industrie de façon à favoriser l’expérimentation, la souplesse et l’adaptation. Si les entreprises sont sans cesse ralenties par des tracasseries administratives et des procédures fastidieuses, elles n’auront pas assez de marge de manœuvre pour se tailler une place dans le monde numérique, où l’IA prend de l’importance et exige une grande capacité d’adaptation.

– Encourager la société numérique – Le virage numérique demande un accroissement des investissements dans les technologies. Le Canada consacre actuellement 2,2 % de son produit intérieur brut nominal aux technologies numériques, tandis que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (« OCDE ») est de 2,7 %. Il faut prioriser et accélérer la connectivité universelle, égalitaire et abordable, encourager l’adoption des technologies numériques par les entreprises, et réaliser des campagnes promotionnelles diversifiées.

– Tirer profit de la propriété intellectuelle et de la valeur des données – Nous devons faire en sorte que les entreprises et les créateurs canadiens puissent monétiser et protéger leurs données et leur propriété intellectuelle. Pour ce faire, nous pouvons par exemple actualiser la législation sur la protection des données ainsi que les normes nationales et internationales sur l’IA et l’utilisation éthique de systèmes décisionnels automatisés, de même que mettre sur pied un conseil consultatif sectoriel national, investir dans l’application de l’IA et dans une économie fondée sur les données, créer de vastes bibliothèques de données ouvertes, et intégrer la stratégie de propriété intellectuelle du Canada aux programmes de financement de l’État.

Dans une aventure de cette ampleur, il est préférable d’être bien entouré. Voilà pourquoi, en plus de s’atteler aux objectifs ci-dessus, KPMG a mobilisé les autres cabinets membres de son réseau pour discuter des moyens dont dispose le pays pour faire appel aux compétences nécessaires et préparer le terrain aux villes, aux entreprises et aux administrations « intelligentes » de l’avenir.

Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur notre avenir numérique.

Prêt pour cette aventure?

Réalisons-le.

« En technologie, cinq superpuissances mènent la révolution des économies numériques : l’infonuagique, les données, l’IA, la mobilité et l’Internet des objets. Le Canada doit décider de quelle façon il veut participer à cette révolution et contribuer à l’avancement et à l’adaptation de ces perturbations. »

Armughan Ahmad, associé directeur canadien, Solutions numériques et technologiques, KPMG au Canada

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Automatisation intelligente des processusOn est souvent porté à penser que l’automatisation intelligente des processus (« AIP ») va éliminer des emplois occupés par des êtres humains, mais c’est tout à fait faux. Même dans leur forme la plus basique, les technologies d’automatisation servent à simplifier les processus, à accélérer la prestation des services et à libérer les employés du gouvernement pour qu’ils consacrent temps et énergie à des services publics qui soient réellement porteurs.

L’AIP n’entraînera pas une montée des machines. Au contraire, c’est grâce à elle que le vrai potentiel humain sera libéré.

Rapides et de nature non invasive, les technologies d’AIP rendent les modèles de gestion du gouvernement plus adaptables, précis, rentables et réactifs aux besoins des collectivités. Plus encore, elles créent de meilleures efficiences, rehaussent la sécurité et la gouvernance des données et donnent la chance aux fonctionnaires de se concentrer sur des activités ayant une plus grande valeur ajoutée.

Le prix d’entrée est peu élevé et les choix sont variés. Les technologies d’automatisation comprennent aussi bien des applications à base de règles que des outils intelligents capables de raisonnement et

d’apprentissage. Une foule de solutions testées, fiables et prêtes à l’emploi sont déjà sur le marché. Le gouvernement aurait tout avantage à commencer modestement, en implémentant des technologies à base de règles (automatisation des processus par la robotique et automatisation assistée) pour améliorer les résultats de ses missions, puis à recourir à d’autres méthodes cognitives diverses (intelligence artificielle, analytique prédictive, traitement du langage naturel, etc.) à mesure que les occasions se présenteront.

En termes simples, disons que les technologies d’AIP sont fin prêtes à faire leur entrée dans le secteur public. Elles peuvent être adoptées moyennant des perturbations très limitées, s’intègrent sans heurt aux systèmes existants et fonctionnent 24 heures sur 24.

Comme chaque fois qu’un nouveau membre se joint à l’équipe, certaines mesures doivent toutefois être prises pour favoriser la symbiose entre la personne et la machine. Il faut ainsi cerner les processus susceptibles d’être automatisés, effectuer une « validation de principe » et former le personnel à la collaboration avec ses nouveaux « collègues » numériques. Mais avant tout, il faut élaborer un plan de mise en œuvre pour donner aux outils d’automatisation la chance de produire des avantages immédiats et durables.

François Gaudreau Associé, Exploitation, Services-conseils – Management KPMG au [email protected]

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Chaîne de blocs Sur la scène internationale, ce ne sont pas les obstacles qui manquent – le Canada doit faire appel aux innovations technologiques pour les surmonter. La chaîne de blocs figure au sommet des outils numériques les plus en vogue. Grâce à elle, on peut obtenir l’agilité et la connectivité nécessaires pour élargir les occasions sur le marché, se relier aux chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale et se doter d’un avantage concurrentiel. Pour profiter pleinement des avantages que procure la chaîne de blocs, le gouvernement canadien doit investir autant d’efforts, sinon plus, à l’égard de cette nouvelle technologie que les autres gouvernements du monde qui s’affairent déjà activement à son exploitation.

La chaîne de blocs peut aider les organisations de toute taille à réduire la complexité des affaires à l’échelle mondiale. En reliant des partenaires dans un registre numérique ouvert pair à pair, les organismes ont le pouvoir de suivre d’une manière plus précise, plus facile et plus sûre que jamais les mouvements et l’état de biens entre tous les fabricants et les distributeurs de leur chaîne d’approvisionnement.

Et comme pour toutes les technologies numériques, la clé réside dans l’intégration. Lorsqu’elles sont capables d’intégrer le financement commercial à une chaîne de blocs, par exemple, les entreprises ont accès à un financement fondé sur leurs stocks et leurs débiteurs en temps réel. Certains besoins en financement peuvent alors être réduits, voire éliminés, ce qui libère des capitaux et améliore grandement les flux de trésorerie. De même, l’ajout de l’assurance à une « chaîne » permet aux assureurs de faire un suivi des biens tout au long de leur cheminement, de sorte que les primes peuvent être fixées en fonction des conditions en temps réel.

De même, la chaîne de blocs peut donner au Canada un avantage concurrentiel. Les organisations qui l’utilisent en combinaison avec des capteurs et d’autres appareils liés à l’Internet des objets (« IdO ») peuvent vérifier la provenance de tous les matériaux et les produits de leur chaîne et confirmer aux consommateurs que l’approvisionnement est éthique, que les biens sont sécuritaires et qu’ils sont de fabrication canadienne. De plus, en cas de biens perdus ou endommagés, les

entités peuvent recourir aux mêmes outils pour retracer l’origine des biens défectueux, ce qui élimine la nécessité de procéder à des rappels massifs et permet de prévenir d’autres problèmes, notamment pour la sécurité des Canadiens.

Il ne fait aucun doute que la possibilité de suivre et de consigner tous les volets du cheminement d’un produit donné comporte des avantages sans précédent. Le gouvernement doit participer dès maintenant à la formation de chaînes d’approvisionnement fondées sur la chaîne de blocs en appuyant les infrastructures qui la prennent en charge (par exemple, la technologie 5G), en créant une plateforme douanière fondée sur la chaîne de blocs qui peut accélérer les contrôles douaniers, et en prêtant son concours aux innovations en IdO, en IA et autres technologies numériques, dans l’optique d’aider les entreprises à surmonter les obstacles qui entravent leur prospérité à l’échelle nationale et internationale.

Paritosh Gambhir Associé et leader national, Chaîne de blocs KPMG au Canada [email protected]

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ConsommateurNous assistons à l’émergence du consommateur branché, une tendance démographique née de l’innovation mobile, des services sur demande et des attentes des technophiles. Les Canadiens mettent plus de temps que leurs pairs à l’échelle mondiale à embrasser cette tendance, mais leur nombre grandissant fera bientôt accroître la demande pour un appui et une assurance plus solides de la part du gouvernement.

On peut se tourner vers l’Asie pour avoir une idée de ce qui nous attend. Dans ce continent, la prolifération des appareils mobiles et des communications en ligne est ahurissante, et les citoyens utilisent des outils connectés dans pratiquement toutes les sphères de leur existence. Ils s’attendent à une infrastructure d’avant-garde, à un accès ininterrompu et à des fournisseurs de services capables de répondre en tout temps à leurs besoins.

Bientôt, les Canadiens auront les mêmes exigences. Les consommateurs d’ici développent un appétit vorace pour les technologies qui améliorent l’expérience réelle et virtuelle. Ils utilisent leur téléphone pour faire des achats en ligne, préparer

leur déclaration de revenus, contrôler leurs appareils de domotique ou communiquer avec leurs fournisseurs de services à tout moment. De plus, ils se branchent à des chaînes groupées en ligne pour accéder aux nouvelles, aux médias sociaux, à des divertissements et à du contenu organisé à toute heure du jour.

À mesure que ces habitudes évolueront, les Canadiens seront en droit de s’attendre à ce que la confidentialité et la sécurité de leurs données demeurent prioritaires pour tous les acteurs de leur écosystème numérique. Ils exigeront aussi une structure numérique plus rapide, plus sûre et plus fiable qui sera adaptée à leur mode de vie connecté. Le gouvernement aura bien sûr un rôle crucial à jouer dans ce domaine.

Pourtant, la sécurité et la confidentialité des données ne sont plus garanties. Tous les règlements et les contrôles du monde ne parviendront jamais à contrecarrer les risques rattachés à la cyberréalité. Les incidents sont inévitables, et c’est pourquoi les relations entre le gouvernement et ses clients en ligne seront toujours plutôt précaires.

Il s’agit d’une réalité que de nombreux consommateurs dans le monde ont déjà acceptée. C’est déjà vrai en Asie, et c’est vrai aussi pour bon nombre de néo-Canadiens qui arrivent de pays où vivre branché signifie aussi de renoncer en partie à sa sécurité numérique. Néanmoins, pour encourager l’épanouissement de la société numérique, le gouvernement doit établir et honorer un contrat social avec ses consommateurs numériques : un contrat moderne qui fait en sorte que la valeur des services en ligne dépasse largement les risques courus et qui veille constamment à protéger les consommateurs connectés.

Peter Hughes Associé et leader national, Biens de consommation KPMG au [email protected]

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Gestion de l’identité numérique Dans l’économie numérique, chaque octet a de la valeur. Pour protéger nos actifs virtuels, nous devons équiper la stratégie numérique du Canada de cybercontrôles capables de maintenir les données des secteurs public et privé à l’abri des cybermenaces mondiales.

Nous ne pouvons pas remettre cette tâche à plus tard. Comme en témoignent les manchettes, il ne manque pas d’acteurs déterminés à faire fi des droits d’auteur, des systèmes de sécurité et des lois sur la confidentialité des données pour se remplir les poches et alimenter leur propre économie numérique. Pour les arrêter, inutile de compter sur une intervention armée; il faut se doter de cybercontrôles qui assurent un équilibre entre la nécessité de protéger les données du gouvernement, des entreprises et des citoyens et le mandat de préserver la fluidité des données et de soutenir le Canada dans sa transformation numérique.

La gestion des identités numériques est essentielle pour l’atteinte de cet équilibre. Il convient donc d’élaborer une stratégie de gestion des identités et des accès des clients pour que chaque citoyen possède une identité numérique unique qui lui donne accès, sur divers canaux,

à des comptes d’organisations des secteurs public et privé qui seraient personnalisés selon ses préférences. Chaque identité pourrait être vérifiée, et chaque opération fournirait aux parties autorisées des renseignements complets à des fins de vérification globale. Moyennant les contrôles d’inscription et de vérification de l’identité appropriés, une telle approche par identité numérique simplifierait considérablement l’accès des Canadiens à des services et à des ressources de première importance. Il faudrait cependant que la solution proposée soit conviviale, évolutive et conforme aux pratiques et aux protocoles les plus rigoureux du secteur.

Les données sont la marchandise de l’heure. S’il est vrai que le gouvernement doit veiller à défendre les données canadiennes contre les cyberattaques, il doit aussi s’efforcer de créer un écosystème sûr et décloisonné qui favorise la fluidité des échanges de données. Idéalement, il lui faut commencer par adopter une approche concertée qui permette aux organismes gouvernementaux, aux grandes entreprises et aux citoyens de collaborer à l’élaboration de cyberstratégies pour un avenir numérique harmonieux.

Adil Palsetia Associé, Cybersécurité, Services-conseils – Gestion des risques KPMG au [email protected]

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Les paiements numériquesIl ne fait aucun doute que les paiements numériques sont la voie de l’avenir. Alors que le Canada s’engage dans la modernisation des modes de paiement, le gouvernement doit s’assurer que les éléments de base sont en place, que les cybercapacités sont à leur apogée et que le secteur public montre l’exemple dans ce domaine.

Tout commence en effet par la base. Pour qu’une véritable économie numérique prenne racine, tous les Canadiens doivent avoir la possibilité de faire des paiements en ligne, peu importe où ils se trouvent. Ce type d’accès est tenu pour acquis dans les grands centres urbains, où les services à large bande sont la norme. Pourtant, dans certaines régions éloignées et communautés traditionnellement mal desservies, la fiabilité et la rapidité du service laissent encore à désirer. De même, on a tendance à considérer que la majorité des Canadiens disposent du téléphone intelligent, du courriel et de la connectivité nécessaires pour faire des paiements numériques. Il faut que les sociétés de télécommunications et les autres parties prenantes de l’industrie s’unissent pour offrir à tous les Canadiens des possibilités de paiement numérique; même dans les régions où cet impératif a peu d’écho sur le plan commercial, le bien du plus grand nombre devrait prévaloir.

Nous ne pouvons pas nous permettre de présumer que la sécurité sera toujours au rendez-vous. Les systèmes de transfert électronique actuels sont exposés au vol, au détournement et à la corruption qui découlent des cybermenaces. Le gouvernement doit donc travailler de concert avec les banques, Paiements Canada et le ministère des Finances pour mieux protéger nos frontières virtuelles.

Enfin, le gouvernement doit jouer un rôle plus déterminant pour abolir l’utilisation de chèques : il doit publier des normes définitives et concrètes et fixer des échéances claires pour l’adoption de véritables mécanismes de paiement numérique, sans quoi le pays restera à la traîne. Au Canada, le montant d’un chèque peut encore aller jusqu’à 25 millions de dollars, alors que dans bien des pays, ce montant est limité à 50 000 $; on voit donc pourquoi certains acteurs canadiens ne sont pas très enclins à investir dans des solutions sans papier. Tant que la limite autorisée ne sera pas abaissée et que le gouvernement ne manifestera pas une plus grande confiance à l’égard de l’utilisation et du développement des paiements numériques, le mouvement vers la numérisation des paiements manquera d’envergure.

L’accès pour tous, une sécurité sans faille et l’exemple du secteur public : voilà les trois ingrédients essentiels pour que le Canada progresse véritablement sur la voie de l’économie numérique.

Joleen Young Associée, Activités, Services-conseils – Management KPMG au [email protected]

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Données ouvertes

Si le Canada veut créer une économie fondée sur les données ouvertes qui soit équitable et florissante, il doit établir clairement à qui appartiennent les données, par qui et de quelle façon elles peuvent être utilisées et comment en assurer la sécurité à chaque point de contact.

La sagesse populaire voudrait que les renseignements personnels appartiennent à la personne à laquelle ils se rapportent. Plus encore, lorsque ces renseignements personnels sont communiqués à un tiers (le gouvernement, une entreprise, sur Internet ou par une application mobile), il est sous-entendu que leur utilisation est autorisée à des fins précises. Ces concepts sous-tendent déjà certains règlements comme la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques et plusieurs règlements provinciaux. Pourtant, ce cadre n’est pas nécessairement reconnu ou mis en application de manière concrète – du moins, pas assez pour décourager les malfaiteurs de recueillir les données à leur guise et d’en faire mauvais usage.

Par ailleurs, il y a un certain flou quant à savoir si la propriété des données change selon la nature et la structure des données utilisées. Des renseignements commerciaux et industriels, par exemple, peuvent être considérés comme secrets, et des données personnelles peuvent être regroupées pour former un nouvel actif pouvant être revendiqué à titre de propriété intellectuelle, et ce, même si les citoyens concernés n’ont pas consenti à un tel usage (ou ont donné leur consentement sans s’en rendre compte). Encore une fois, des

lois et des lignes directrices encadrent déjà la propriété intellectuelle, mais trop souvent, elles sont mal comprises et mal diffusées, et rien n’est fait pour forcer leur mise en application.

Il y a plusieurs façons de passer à la vitesse supérieure. L’une de ces façons consisterait à réexaminer notre cadre juridique actuel et à envoyer un message clair aux contrevenants : l’utilisation malveillante de données personnelles entraîne une sanction. Une autre façon consisterait à explorer d’autres cadres, par exemple les licences de droits d’auteur de Creative Commons, afin de définir en termes simples comment le contenu peut être utilisé au cas par cas. Dans un système semblable appliqué aux données, la création de données serait assortie de niveaux de certification. Le niveau le plus élevé permettrait à des organisations sécurisées, fiables et régulièrement contrôlées de recueillir des données personnelles de n’importe quel citoyen pour toutes les fins, le niveau le plus bas autoriserait uniquement la collecte d’un strict minimum de données, tandis que le niveau intermédiaire autoriserait la collecte de renseignements précis destinés à un usage précis. Dans un système comme celui-là, les organismes comme les citoyens disposeraient d’une façon rapide et claire de déterminer leurs droits.

Si l’objectif est de parvenir à un environnement à données ouvertes, il est certain que nous devrons instaurer des mesures qui tiennent compte à la fois de la croissance de l’économie numérique et du respect des droits des Canadiens.

Dominic Jaar Associé, Enquêtes technologiques, Services-conseils – Gestion des risques KPMG au Canada [email protected]

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Données ouvertes Entreprises en démarrage et entreprises pionnièresLe Canada s’impose de plus en plus comme centre névralgique des technologies émergentes, mais l’éclosion de ce potentiel dépend de sa capacité à attirer et à soutenir les pionniers de l’industrie d’aujourd’hui. Il faut dès maintenant maîtriser les risques auxquels les entreprises en démarrage sont exposées. Les domaines les plus critiques sont le recrutement de talents, l’accès aux capitaux et l’adoption d’une réglementation qui favorise la croissance.

En clair, le Canada manque de main-d’œuvre spécialisée en technologie de pointe. Nos collèges et nos universités ne forment tout simplement pas assez de candidats pour suffire à la demande dans les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle, l’automatisation et l’IdO. Nous devons non seulement renouveler l’intérêt national à l’égard du perfectionnement des compétences et de la création d’emploi, mais aussi prendre des mesures concrètes pour rendre le Canada plus concurrentiel par rapport à ses pairs sur la scène mondiale.

Le gouvernement pourrait aussi prendre des mesures pour aider les entreprises technologiques à s’implanter et à prospérer. Il faut faciliter l’accès des entrepreneurs aux

subventions et au financement ainsi qu’aux ressources et aux services aux entreprises de première importance. Nous devons aussi favoriser l’établissement d’une économie fondée sur l’échange de données qui soit plus ouverte et mieux sécurisée en décloisonnant les services gouvernementaux, en reliant les ensembles de données et en examinant les données du point de vue des clients.

Plus encore, le gouvernement lui-même pourrait soutenir la croissance des entreprises en démarrage en instaurant un marché plus viable et plus tolérant. Pour ce faire, il doit aplanir les obstacles de la réglementation, faire en sorte que les afflux de capitaux soient fiables et constants et adopter un mode d’approvisionnement où les appels d’offres cernent le problème, et non sa solution. Il lui faut augmenter sa tolérance au risque et se montrer patient dans son soutien à l’innovation.

Par ailleurs, le Canada a besoin d’un cadre réglementaire plus souple, capable de s’adapter rapidement aux nouvelles technologies à mesure qu’elles se présentent et de régler les questions de propriété et de confidentialité des données, de sécurité des nouvelles technologies, de certification

des algorithmes et de politiques en matière de main-d’œuvre.

Enfin, pour attirer les leaders de demain en technologie, le Canada doit se montrer à l’avant-garde de la révolution de la 5G. Il ne fait aucun doute que la 5G s’apprête à redéfinir tous les aspects de notre quotidien et qu’elle permettra aux entreprises de repousser les frontières dans une multitude de domaines : intelligence artificielle, automatisation, IdO, réalité augmentée et plus encore. Les pays qui seront les premiers à tenir une vente aux enchères du spectre 5G donneront aux entreprises la possibilité de s’emparer de la technologie et des brevets et d’avoir un tour d’avance. Le Canada aurait donc intérêt à devancer sa vente aux enchères du spectre 5G afin qu’elle ait lieu dès 2019 plutôt qu’en 2020.

Pour prendre sa place sur la scène mondiale, le Canada doit commencer par faire une place aux meilleures entreprises en démarrage. La concurrence pour attirer les meilleurs talents en technologie s’intensifie, et c’est maintenant ou jamais qu’il faut faire du Canada un carrefour collaboratif qui soutient les entreprises pionnières du secteur technologique.

Jeffrey Smith Associé et leader national, Infrastructure, administrations publiques et santé KPMG au [email protected]

Drew Baillie Directeur principal, Services-conseils – Management KPMG au Canada [email protected]

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Compétences et travailleurs La main-d’œuvre canadienne a tout à gagner des nouvelles technologies, mais sa capacité à cohabiter avec une main-d’œuvre robotique ne doit pas être tenue pour acquise.

C’est un fait : l’intelligence artificielle et l’automatisation sont en train de redéfinir le travail. Ce virage ouvre de nouveaux horizons pour les talents des êtres humains, mais menace également d’isoler les Canadiens qui n’ont ni les compétences nécessaires pour s’adapter ni la possibilité de le faire. Certains programmes comme le projet pilote de revenu de base de l’Ontario (maintenant abandonné) ont été mis de l’avant pour tenter de combler le fossé, mais ce n’était qu’une solution bien partielle.

Dans sa stratégie numérique, le gouvernement fédéral doit savoir quels sont les emplois et les compétences voués à l’obsolescence. Un marché de l’emploi qui fait appel à des compétences nouvelles ou avancées est toujours plus solide s’il repose sur des mécanismes ou des stratégies qui font en sorte que chaque citoyen a une chance d’y participer. Il faut prendre en compte tous les Canadiens, les résidents de longue date comme les nouveaux arrivants, qui pourraient avoir besoin d’aide pour s’adapter à un marché du travail toujours plus numérique.

Un soutien accru aux études et à la formation est aussi de première importance. Cela ne veut pas dire que le

gouvernement doit donner la formation lui-même, mais il doit collaborer avec les collèges et les universités et nouer des partenariats publics-privés dans le but de combler les lacunes au chapitre des compétences, d’encourager le transfert de connaissances, de soutenir le perfectionnement de compétences en milieu de travail et de tracer des cheminements de carrière plus clairs vers les emplois de l’avenir.

Quels que soient les outils et les ressources qui seront créés pour assurer le recyclage de la main-d’œuvre canadienne, il faut que ces moyens soient à la portée de tous. Et pourtant, les Canadiens ne sont pas tous égaux sur le plan de la connectivité. Des investissements dans l’infrastructure numérique sont nécessaires si nous voulons créer un accès égal aux ressources et aux possibilités d’emploi émergentes.

Même si elle prend encore des années avant de se concrétiser, la « révolution de la machine » est inéluctable. Ce profond bouleversement pourrait soit créer de nouvelles possibilités pour les travailleurs d’aujourd’hui, soit provoquer le remplacement massif des travailleurs. Le scénario qui se réalisera dépend de la volonté du Canada à accompagner sa stratégie numérique de démarches qui aideront tous les citoyens à survivre, et même à s’épanouir, dans l’économie de plus en plus numérique.

Soula Courlas Associée et leader nationale, Ressources humaines et changement organisationnel KPMG au [email protected]

Tracy Orr Première directrice, Ressources humaines et changement organisationnel, Services-conseils – Management KPMG au [email protected]

10Entreprise connectée – Soutenir l’avenir numérique du Canada

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Compétences et travailleurs Le numérique et la confidentialitéTandis que le Canada concrétise ses ambitions numériques, la protection et la confidentialité des renseignements personnels gagnent en importance. C’est vrai autant pour les entreprises du secteur privé que pour les organismes du secteur public.

L’importance de la sécurité et de la confidentialité des données n’est pas nouvelle. Leur prépondérance est cependant mise en lumière par la recrudescence des cybermenaces et les grandes initiatives de données qui visent à transformer notre manière de travailler et d’interagir dans le nouveau monde numérique des services. Le témoignage le plus frappant de cette évolution est le règlement général sur la protection des données (« RGPD ») de l’Union européenne, qui impose à toutes les entités appelées à gérer des données européennes des normes de responsabilité et de transparence plus strictes que jamais. Les gouvernements d’un peu partout dans le monde emboîtent le pas en adoptant des approches similaires.

Le RGPD et la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (« LPRPDE ») du Canada sont clairs : la confidentialité et la sécurité des données ne peuvent plus être perçues comme secondaires ou comme une simple obligation de conformité. La législation doit être interprétée parallèlement

aux nouvelles attentes. Les organisations doivent traiter les données qui leur sont confiées dans l’intérêt du plus grand nombre, et non seulement pour respecter les dispositions des lois. De nos jours, les entreprises et les organismes publics de toutes sortes doivent être prêts à prouver à leurs clients, aux organismes de réglementation et au grand public qu’ils font preuve de responsabilité et de transparence dans leur utilisation de l’actif informationnel le plus important des Canadiens : leurs renseignements personnels.

L’avenir numérique est une affaire de confiance. Les entreprises qui se démarqueront seront celles qui intégreront de manière proactive la confidentialité et la sécurité à leurs nouvelles technologies, à leurs pratiques d’affaires et à l’architecture de leur technologie émergente. Ce seront aussi celles qui concluront des contrats explicites avec les clients sur la façon dont leurs données sont recueillies, gérées et utilisées, et celles qui proposeront une valeur claire et équitable à leurs clients en échange de leurs données – en leur offrant des primes, une expérience bonifiée ou des services personnalisés, sans qu’ils aient à sacrifier leurs valeurs ou leurs attentes en matière de confidentialité.

Le gouvernement du Canada n’échappe pas à ces attentes. On pourrait croire qu’à

cause de la nature obligatoire de leur collecte de données, nos autorités prendraient un soin encore plus grand des énormes volumes de données sur les citoyens qui sont utilisées pour définir les politiques, les services publics et les progrès internes. Pourtant, comme l’indique le rapport Moi, ma vie, mon portefeuille publié en 2018 par KPMG, les Canadiens sont de plus en plus inquiets de la façon dont leurs données sont recueillies et utilisées par le secteur public. Si le gouvernement souhaite renforcer la confiance des citoyens et établir avec eux un partenariat de partage de données fructueux, il doit faire preuve des plus hauts niveaux de transparence, de responsabilité et de respect.

La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement du Canada a démontré qu’il a la ferme intention d’adopter une stratégie nationale à l’égard des données sur la base de ces principes fondamentaux, qui sont à l’image des valeurs canadiennes. Un projet de révision de la LPRPDE étant en cours, il est probable que le Canada relèvera encore la barre pour rester à la hauteur des attentes des consommateurs et des exigences de nos partenaires européens.

À mesure que la transformation se poursuit, nous devons avoir une image complète des risques d’aujourd’hui et des comportements des Canadiens.

Sylvia Kingsmill Associée et leader nationale, Confidentialité numérique et gestion de l’information

KPMG au Canada416-777-8190 [email protected]

Entreprise connectée – Soutenir l’avenir numérique du Canada 11

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