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Direction Départementale de la Cohésion Sociale des Alpes-Maritimes

L’ARBRE PEDAGOGIQUE

DE LA SOCIALISATION

Développer la socialisation des enfants en Accueils Collectifs de Mineurs est l’objectif éducatif central de vos Projets Educatifs. La socialisation, ou le « vivre ensemble », c’est avant tout permettre à un enfant de s’intégrer et de bien vivre dans un groupe. Celui de son centre, de sa classe, de son club et demain de son association, ou de son entreprise. Le

Groupe de Travail des directeurs d’ACM des Alpes-Maritimes a élaboré lors de la Journée des directeurs 2016 cet « arbre », précisant les différents aspects de la socialisation pouvant être abordés dans les animations et au sein de la vie quotidienne d’un accueil ou d’un séjour.

Elaborer par près de 350 directeurs

d’ACM Simple proposition permettant de

s’inspirer

La socialisation, objectif au cœur de notre action

éducative !

Un outil de directeurs pour les directeurs et leurs

équipes

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LA BRANCHE « RESPECT DES REGLES DU GROUPE »

Pour mieux comprendre :

Un enfant ne peut être accepté et bien vivre dans un groupe s’il ne respecte pas les règles du groupe. Il est donc nécessaire que son ACM lui permette d’accepter les différentes règles, au sein des activités, et celles relatives à la vie du centre. Pour développer ce respect, le directeur et son équipe peuvent :

- Etre simplement attentifs au respect des règles établies et relever les manquements - Prévoir des activités avec des règles évolutives pour vérifier la capacité de l’enfant à

s’adapter - Responsabiliser l’enfant sur le respect des règles (rappeler les règles avant chaque

activité ou être le garant de leur respect, c’est ici le rôle d’arbitre qui peut être confié)

Toutefois, les directeurs rassemblés ont décidé d’aller plus loin en signifiant que l’acceptation des règles vient de leur compréhension. Pour cela, il est possible de:

- Construire les règles avec les enfants. Exemple du jeu de la Sioule, jeu avec ballon sans règle au départ et lors duquel, les enfants doivent régulièrement se concerter et ajouter une règle qui facilitera le jeu.

- Communiquer, échanger et voter les règles avec les enfants

- Prévoir de l’autorégulation

QUE PEUT-ON ESSAYER D’OBSERVER ? Les enfants ont-ils retenus les règles données précédemment ? Sont-elles donc claires ? Les enfants sont-ils capables de s’adapter aux modifications des règles en cours d’activité ? En les associant à la création des règles, celles-ci restent-elles pour eux des contraintes ou des moyens de faciliter l’activité ?

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LA BRANCHE DE « L’ACCEPTATION DES DIFFERENCES »

Pour mieux comprendre : Les groupes dans lesquels les enfants seront amenés à évoluer sont par nature hétérogène, composés d’individus présentant des différences. Celui qui n’est pas capable d’accepter les différences des autres ne pourra pas évoluer sereinement dans ces groupes. Les différences identifiées par les directeurs sont au nombre de 4 : la différence de sexe, le handicap, les différences culturelles et les différences d’opinion. Pour ce qui concerne, le handicap, l’Accueil de Loisirs doit être en capacité d’amener les enfants à découvrir l’handicap afin de l’appréhender aisément. Au-delà de la fréquentation d’handicapés, il est très intéressant de mettre directement les enfants lors des activités en situation de handicap, à la fois pour découvrir les difficultés que cela génère mais également que tout reste possible. Toutes les activités se prêtent à cet exercice. (Exemple : bander les yeux des enfants lors d’activités artistiques, se priver d’un membre sur un parcours motricité…) En ce qui concerne les différences de sexe, il est primordial de favoriser dans les activités la mixité. Permettre à chacun de découvrir l’autre en pratiquant à ses côtés. Il est possible d’aller plus loin en réorganisant les règles de jeu et inventer ainsi des règles favorisant la collaboration. Chaque activité proposée peut ainsi répondre à cette exigence de mixité. En ce qui concerne les différences culturelles, l’ACM doit promouvoir l’ouverture sur toutes les cultures. Cette ouverture peut s’effectuer également dans chaque type d’activité. Enfin, l’acceptation des opinions différentes, et donc contraires à la sienne, à travers des temps d’échange, de débats et des jeux spécifiques se révèle de nos jours d’une importance accrue.

QUE PEUT-ON ESSAYER D’OBSERVER ? Les enfants se mélangent-ils spontanément lors de la création des groupes ? Dans les débats, les enfants ou les adolescents s’énervent-ils lorsqu’ils sont contredits ? L’image du handicap a-t-elle changé pour les enfants ?

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LA BRANCHE DU « DEVELOPPEMENT DE LA SOLIDARITE »

Pour mieux comprendre : Nul ne peut s’épanouir dans un groupe dès lors qu’il fait preuve d’égoïsme, d’égocentrisme. Le développement des solidarités doit ainsi être pleinement envisagé dans le fonctionnement quotidien d’un ACM. Ce développement se comprend sous trois aspects différents : l’entraide, le sens du partage et la coopération. L’entraide, se favorise en créant par exemple des binômes « grands/petits », en faisant en sorte que ceux en difficultés dans une activité soient accompagnés, aidés par ceux en réussite, en développant des liens intergénérationnels. Le sens du partage se développe en favorisant le partage du matériel. Au lieu de prévoir du matériel en nombre suffisant, il est judicieux de proposer du matériel à partager. Il est possible de partager les savoirs en s’assurant avant chaque animation qu’un enfant ne puisse de lui-même partager, le cas échéant, des connaissances personnelles sur le domaine d’activité choisi. Enfin, la collaboration, c'est-à-dire, l’atteinte à plusieurs d’un objectif commun, se propose à travers toute la gamme des « jeux collaboratifs » existants. Il peut également prendre la forme dans les activités sportives, de l’esprit d’équipe. En matière artistique, l’animateur privilégiera la construction collective d’une œuvre que des créations individuelles. Il favorisera ainsi, la compréhension, que seul il est plus difficile d’atteindre ses objectifs.

QUE PEUT-ON ESSAYER D’OBSERVER ? Lorsqu’un enfant se retrouve en difficulté, ses camarades vont-ils spontanément l’aider pour réussir ou faut-il que l’animateur intervienne et en fasse la demande ? Lorsqu’ils doivent partager le matériel, cela conduit-il à des conflits ? Lors des constructions collectives ou jeux collaboratifs, chaque enfant a-t-il trouvé sa place ou certains imposent leurs idées?

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LA BRANCHE DE « FAVORISER LA COMMUNICATION »

Pour mieux comprendre : Vivre bien dans un groupe c’est être aussi capable de s’exprimer dans ce groupe en affirmant son identité, ses idées. La communication n’est pourtant pas aisée pour tous les enfants accueillis dans les ACM. Outre une communication traditionnelle, qui favorisera les temps d’échange collectifs, les prises de paroles individuelles lors des activités, les créations de moyens de communication, il est nécessaire d’offrir aux enfants des moyens de s’exprimer différemment et envisager une communication non verbale. Certains enfants seront ainsi plus sereins en s’exprimant de façon artistique ou corporelle. Exprimer une émotion par le mime, par le son, la musique, le dessin, est déjà une étape importante dans la confiance prise de l’enfant et lui permettra de s’exprimer pleinement par la suite et trouver ainsi sa place dans le groupe auquel il appartiendra.

QUE PEUT-ON ESSAYER D’OBSERVER ? Les retours sur les avis demandés aux enfants après une activité sont –ils devenus argumentés, constructifs ? Les enfants en retrait dans un groupe ont-ils trouvé leur place plus facilement ? Les enfants utilisent-ils plus les différents moyens de communication mis en place ?

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A NOTER POUR L’UTILISATION DE CET ARBRE…

� Pour développer la socialisation des

enfants accueillis, les 4 branches principales (Respect des règles, acceptation des différences, solidarité et communication) doivent toutes être abordées lors du fonctionnement du centre par l’équipe d’animation.

� Pour traiter de chaque branche principale, l’équipe peut puiser au sein de la déclinaison proposée. Elle fera ses choix en fonction des capacités d’investissement de l’équipe, de l’âge du public.

� Certaines « branches peuvent être traitées dans n’importe quelles activités et

d’autres se traiteront de façon plus spécifiques.

� Ainsi même dans une activité basique telle que « la pâte à sel », il est envisageable de : organiser des binômes filles-garçons ou grands-petits ; s’inspirer des objets liés à une culture du monde ; proposer de créer une œuvre collective, prévoir un temps d’échange en fin d’activité ; limiter le matériel pour le partager ; responsabiliser un enfant sur le matériel ; faire pratiquer les yeux bandés pendant un temps… A l’animateur de choisir !

CET « ARBRE DE LA SOCIALISATION » A ETE ELABORE DANS UN 1ER TEMPS PAR LE GROUPE DES DIRECTEURS:

DANS UN 2EME TEMPS PAR LES 345 DIRECTEURS PRESENTS LORS DE LA JOURNEE DES DIRECTEURS 2016

Nordine AISSAOUI - Charlotte AUTRAN - Coralie BEACCI – Lionel CORBIN – Yasmine DJANEH - Virginie DI BENEDETTO - David DUMESNY – Agnès FANTINO – Céline FARGIER - Sabine FOURNIGAULT – Stéphanie FRINDEL – Laureline GRIECO - Michaël GUIEU - Frédérique GRUNDLER – Janbeena GUITTAT - Benjamin HAUPAIX - Ludovic HEDBAUT – Audrey LOVARCO - Stéphanie LUDGER – Yann MACRIN - Wissem OUESLATI – Yves RAYBAUD – Léa ROUISON - Mathieu ROUSIER - Michelle ROY - Margot SESTON – Karen SORI – Aurélia SOMAZZI – Julien THUILLIEZ – Alexandre VANDEKERKHOVE

Avec l’accompagnement de l’Agence « Rêves et Veillées »

CONTACT POUR UN ACCOMPAGNEMENT : Franck LEVIEUX

Conseiller d’Education Populaire et de Jeunesse DDCS des Alpes-Maritimes

04.93.72.27.51 - franck.levieux@alpes-maritimes.gouv.fr