Monsieur Patrick MUTOMBO KAMBILA Conseiller en charge de la Communication et Porte-parole du Ministre des Affaires étrangères de la RDC.

LA XIème CONFERENCE DIPLOMATIQUE :

UN NOUVEAU DEPART ET UN ENGAGEMENT

FERME POUR UNE DIPLOMATIE DE

DEVELOPPEMENT EN FAVEUR DE LA

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Le Président de la République, Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Joseph KABILA est

résolument engagé à placer la République Démocratique du Congo dans l’orbite des pays

diplomatiquement forts. C’est dans ce sens qu’il faudra comprendre son implication personnelle

dans les travaux de la XIème Conférence Diplomatique qui s’est ouverte au Palais de la Nation à

Kinshasa le 29 novembre 2010.

Le Président de la République, Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE

a personnellement ouvert au Palais de la Nation les travaux de la XIème Conférence Diplomatique.

Le Ministre Alexis THAMBWE-MWAMBA a réussi le pari difficile de rassembler autour du Président

de la République tous les représentants de la RDC à l’extérieur.

Considérée comme prélude à un nouveau départ et bilan pédagogique de cinquante années de

diplomatie congolaise, la XIème Conférence Diplomatique s’est donnée comme mission

principale d’analyser de manière proactive et sans complaisance tous les temps forts, les succès

ainsi que les faiblesses et les échecs éventuels de la diplomatie congolaise.

En effet, depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, et contrairement aux

usages observés à ce jour et ayant élu domicile en RDC, c’est la première fois qu’une Conférence

Diplomatique est ouverte par le Président de la République en personne.

Défenseur acharné de la parité, le Président de la République en compagnie de Leurs Excellences

Mesdames les Ambassadeurs et Chargés d’Affaires de la RDC.

La République Démocratique du Congo ambitionne désormais de jouer autrement son rôle central de leader régional et continental en construisant sa stratégie diplomatique globale et mondiale sur sa capacité à intégrer les attentes africaines, les nécessités régionales dans sa stratégie de construction de sa puissance nationale. En termes simples, le Congo de demain voudra se construire de l’intérieur et à partir de la région pour mieux se positionner par rapport aux dynamiques, enjeux et perspectives de la politique mondiale. Comme le mentionnait si bien le Ministre Alexis THAMBWE MWAMBA dans son éditorial de l’ouvrage intitulé TRADITIONS ET PERSPECTIVES DE LA DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, l’approche congolaise des affaires mondiales change désormais dans la mesure où, pour la RDC, la construction et la gestion de la puissance régionale passe avant le devoir de participation à la vie internationale, multilatérale et mondiale.

Ambassadeurs, Chargés d’Affaires étaient réunis autour du Chef de l’Etat pour penser un renouveau

diplomatique.

Pour traduire cette vision dans les faits, la nouvelle diplomatie régionale s’est faite le plaidoyer d’un agenda de paix post-conflit dans ses multiples aspects, anciens et nouveaux.

Joignant l’utile à l’agreable, plusieurs questions ont été débattues à travers 4 grandes commissions en l’occurrence, la diplomatie congolaise face aux enjeux sécuritaires, la

rétrospective et la prospective de la contribution des missions diplomatiques et postes consulaires au travers les apports extérieurs à l’économie congolaise, la reforme de l’administration du ministère des affaires étrangères, et enfin, l’impératif du professionnalisme et de l’engagement de la diplomatie congolaise face aux enjeux mondiaux actuels et à venir.

S’agissant des questions spéciales, force est relever que le ministère des Affaires étrangères entend désormais jouer pleinement son rôle de socle, par excellence, de la sécurité à l’extérieur du territoire national car, de par sa situation géographique et géostratégique privilégiée au cœur de l’Afrique ainsi que ses innombrables potentialités économiques et humaines, la RDC fait sérieusement l’objet de tant de convoitises de la part des puissances étrangères.

Le Ministre Alexis THAMBWE-MWAMBA prononçant son mot de circonstance au Palais de la Nation en présence du Président de la République, Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE.

Dans le strict but de promouvoir l’économie nationale par la diplomatie, la XIème Conférence Diplomatique a innové en instituant une Commission économique parmi les Commissions thématiques car les illustres participants, jetant un regard critique sur la contribution des missions diplomatiques et Postes Consulaires à l’essor de notre économie nationale durant les 50 ans d’indépendance, ont levé l’option d’impliquer de façon plus efficiente nos missions diplomatiques et postes consulaires dans la mobilisation des ressources extérieures pour le développement intégré et durable de la République Démocratique du Congo. Pour y parvenir, les missions diplomatiques et postes consulaires de la RDC seront placés dans les conditions maximales, et recevront désormais une documentation actualisée des toutes les données se rapportant à l’économie nationale congolaise.

Au Ministère des Affaires Etrangères de la République Démocratique du Congo, l’on est conscient qu’aucune concrétisation des recommandations de la XIème Conférence Diplomatique ne se fera pas sans la nécessaire réforme de l’administration dudit ministère.

Le Ministre des Affaires Etrangères Alexis THAMBWE-MWAMBA entouré de Madame la Secrétaire Générale MUSENGESHI,

de l’Ambassadeur Thomas NZEKELE, Directeur de cabinet et de Monsieur Norbert SENGAMALI, Directeur de cabinet adjoint et Président du Comité Préparatoire de la XIème Conférence Diplomatique, et du Directeur MBULU NGUDIE en

charge du personnel du Ministère. Cette reforme a bien été au centre des échanges des Ambassadeurs et Chargés d’Affaires au cours de ces Assises de novembre 2010 à Kinshasa. Ainsi, il s’agit d’abord et avant tout de la réforme visant l’adaptation de l’administration au nouveau contexte international multipolaire, d’une part, et à l’actuelle vision diplomatique du Chef de l’Etat, à savoir la diplomatie de développement. Le Ministre Alexis THAMBWE MWAMBA a spécifié que pour atteindre cet objectif de taille, les cadres juridiques et organiques de l’administration des affaires étrangères devraient connaître la refonte de tous les textes qui la régissent. Et pour animer cette nouvelle administration devant être mise en place incessamment, la réforme mentale du diplomate est bien indiquée car les affectations en postes diplomatiques devraient être faites avec des agents ayant le profil correspondant aux objectifs et missions spécifiques de chaque poste. Ainsi, les stratèges du Ministère des Affaires étrangères de la RDC estiment qu’un diplomate Congolais doit désormais être de formation universitaire ou supérieure, compétent, intègre, honorable, efficace, sociable, courtois, et patriote. Il doit, en plus, faire preuve d’une conscience professionnelle inattaquable, d’un sens élevé d’initiative et de la connaissance d’au moins deux langues internationales.

Le renouveau diplomatique congolais souhaité par plus d’un, cinquante ans après l’accession à l’indépendance, devra consister dans la capacité pour notre pays d’adapter son outil diplomatique à l’évolution du monde et de la sous-région, d’inventer un nouveau style diplomatique, une nouvelle pratique des relations internationales qui devrait prendre en compte

les principales orientations du Président de la République à savoir la diplomatie de paix et de développement. La diplomatie au service de la paix, de la stabilité et de la coexistence pacifique avec tous les pays, principalement avec les 9 voisins de la RDC ; la diplomatie de développement c’est-à-dire celle qui accompagne et appuie efficacement le programme des Cinq Chantiers de la République. Devant cette quête du renouveau diplomatique, la XIème Conférence Diplomatique a dressé un état des lieux non complaisant sur notre outil diplomatique et son déploiement en Afrique, dans le monde, d’une part, et sur la qualité de ses animateurs, d’autre part. S’agissant particulièrement du déploiement diplomatique de la RDC, force est de relever que les relations avec les pays de l’Europe, avec les nouvelles puissances mondiales émergentes, d’Asie et de l’Amérique du Sud, avec les Etats-Unis d’Amérique, avec la Russie, l’Union européenne et l’Union africaine ont occupé une place importante dans les débats.

Leurs Excellences Messieurs KIKAYA Bin KARUBI, Henri MOVA et Ben MPOKO respectivement Ambassadeurs de la RDC à Londres, Bruxelles et Pretoria attendent le mot du Président de la

République dans la salle rénovée du Palais de la Nation.

A ce niveau, l’action diplomatique congolaise vise à rompre avec les habitudes du passé qui faisait courir le pays autour du monde par défaut d’une philosophie et d’une stratégie fondées sur la compréhension des dynamiques et des tendances d’évolution du système mondial et sous-régional. Dans cette optique, et avec le concours du Président de la République, la RDC travaille à intégrer dans ses décisions la participation effective dans les rencontres diplomatiques des Etats de la sous-région en l’occurrence la SADC, la CEEAC, la CEPGL et le COMESA. Et tout logiquement, il y a un impératif de l’adaptation de l’outil diplomatique congolais à la gamme d’importantes mutations observées sur la scène internationale et africaine. Pour cela, le sort de notre pays dépend de ce qui aura été produit comme génie dans notre diplomatie afin de nous permettre de recouvrer la place qui revient à la République Démocratique du Congo.

Le Ministre Alexis THAMBWE MWAMBA s’entretenant avec l’Ambassadeur de la RDC au Japon Marcel MULUMBA et le

Professeur Alphonse NTUMBA LUABA, Secrétaire Exécutif Adjoint chargé des Programmes à la CEPGL.

Le tout premier exemplaire a été réservé au Président de la République, Chef de l’Etat

SEM Joseph KABILA KABANGE ainsi qu’au tout premier ministre des Affaires étrangères du Congo Indépendant Justin-Marie BOMBOKO.

L’occasion faisant le larron, la XIème Conférence Diplomatique a servi de cadre, par excellence, pour la présentation au Corps des Diplomates de la République d’abord et au public ensuite, l’ouvrage dont le Ministre Alexis THAMBWE-MWMABA a été la Directeur de publication. Intitulé TRADITIONS ET PERSPECTIVES DE LA DIPLOMATIE DE DEVELOPPEMENT EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, ce document de communication internationale et de mémoire collective est articulé autour de 4 grandes parties à savoir : Primo, la présentation générale du Ministère des Affaires Etrangères de la République Démocratique du Congo ; Secundo, la diplomatie Congolaise au fil du temps ; Tertio, la diplomatie Congolaise à travers ses principaux animateurs de 1960 à 2010; Quarto, la RDC et ses principaux partenaires du bilatéral et du Multilatéral

Samedi 30 Novembre 2010. L’ouvrage intitulé : « Traditions et Perspectives de la Diplomatie du

Développement en République Démocratique du Congo» est porté sur les fonds baptismaux par le Vice Président du Sénat Louis Philippe LOSEMBE devant le Corps des Diplomates de la République.

Avant de démarrer les travaux effectifs de la Conférence, le Vice Président du Sénat Mario Philippe

LOSEMBE a été convié à baptiser l’ouvrage des 50 ans de diplomatie Congolaise en présence du Ministre Alexis THAMBWE-MWAMBA et de son Conseiller en Communication Patrick MUTOMBO

KAMBILA (à droite) qui a dirigé le Projet de rédaction sous la direction du Ministre.

La XIème Conférence Diplomatique a fermé ses portes le samedi 04 décembre 2010 sous une note de satisfaction des participants. Le mot de clôture a été prononcé par le Vice Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité SEM Adolphe LUMANU BWANA NSEFU, représentant personnel du Président de la République, Chef de l’Etat Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE. Cette Conférence présage de profonds bouleversements et surtout de nouvelles perspectives pour l’appareil diplomatique Congolais. En effet, à l’issue de ces assises, des décisions courageuses ont été prises allant dans le sens de rationaliser et de redynamiser cet outil diplomatique, qu’il s’agisse de la fermeture de certains postes diplomatiques dans le respect strict des préalables requis à savoir l’apurement des arriérés, que de la réduction sensible des effectifs en postes diplomatiques à partir du mois de janvier 2011. Et c’est ici le lieu de rappeler les directives du Président de la République qui estime que dans le souci de remédier à la situation passée et présente, compte tenu des impératifs budgétaires, et pour des raisons évidentes d’efficacité, les décisions suivantes s’imposent :

1. La Restructuration profonde de nos missions diplomatiques et postes consulaires ; 2. La revue à la baisse du nombre de nos missions diplomatiques et postes consulaires en

réajustant leur distribution géographique sur la base notamment de la réciprocité et de la configuration des pôles d’influences en constante évolution ;

3. La réduction au strict minimum des effectifs pléthoriques actuels et le déploiement du personnel diplomatique en fonction des objectifs assignés à chaque mission diplomatique ainsi que de l’environnement dans lequel celle-ci se trouve et des exigences d’efficacité qui en découlent ;

4. L’affectation des économies résultant du redimensionnement de la présence congolaise

à l’extérieur au renforcement des moyens d’action de notre diplomatie, et au rapatriement des diplomates rappelés à la centrale, et à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ceux en poste ;

5. Les diplomates congolais doivent devenir un modèle de compétence, de polyvalence, d’intégrité, morale et de patriotisme ; bref, la référence en termes d’excellence.

A ce qui précède, le Président de la République, lie les règles suivantes qui doivent être de mise en l’occurrence la rigueur dans le recrutement, la formation permanente, la discipline exemplaire, l’évaluation sans complaisance, les promotions sur base de mérite et enfin la rotation régulière.