La Voix du Nord – vendredi 7 octobre...

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La Voix du Nord – vendredi 7 octobre 2011

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La Voix du Nord – vendredi 7 octobre 2011

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Voix du Nord… suite

LIBERTE du 7 au 13 octobre 2011-10-09

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LIBERTE (suite)

Prêtres ouvriers et militants unis dans l'action Les uns croient au Ciel, les autres non.

Prêtres ouvriers et militants syndicaux essaient tous de "remettre l'homme debout ". Ils en débattent ce samedi à Burbure, près de Lillers.

Rien ne prédisposait Gérard

Cordier à devenir prêtre ouvrier puis syndicaliste. Originaire de Laventie, dans un Bas-Pays rural réputé conservateur, il a eu le déclic pendant la guerre d'Algérie et son cortège d'injustices à caractère colonial. « Une expérience marquante », convient-il.

Ordonné prêtre en 1963, il est nommé à Oignies. «Au cœur du Bassin minier, l'Eglise portait déjà une attention au monde ouvrier »

Aussi, après le Concile de Vatican II, en 1962, quand l'Eglise réhabilite les prêtres ouvriers, interdits par le pape PieXII en 1954, « le mouvement a redémarré. Beaucoup de prêtres sont partis au travail. Pour ma part, j'ai entamé une formation de fraiseur», révèle Gérard Cordier.

Au fil des luttes, ouvriers, syndicalistes et prêtres, ont appris à s'apprécier. Les uns croient au Ciel ; les autres non. Qu'importé ! Sur ce terreau si fertile de la lutte des classes, c'est un idéal de justice, un engagement au service des « plus défavorisés », qui continuent de les réunir. De ces contacts fructueux, les prêtres ouvriers de la région, des syndicalistes laïcs des militants associatifs témoigneront, ce samedi 8 octobre, à Burbure, près de Lillers. Burbure, c'est la patrie de René Déjardin (1940 - 1997), homme d'Eglise qui occupa des responsabi-lités nationales à la CGT Construc-tion. « Bien que de convictions diverses, nous militons volontiers au coude à coude face aux situations inacceptables qui nous révoltent ou nous indignent», se félicitent d'une même voix Henri Tobo, Jacques Delelis, figures…

historiques de la CGT Béthune, Michel Perret et Gérard Cordier, prêtres ouvriers du Nord, à l'origine de cette initiative. Une première ! Souvent, ils en ont fait la démonstration aux côtés de salariés en proie à la répression patronale, de sans-papiers, de mal-loges en quête d'un toit... Gérard Cordier, qui milite au sein de l'Union locale CGT de Seclin (après avoir appartenu un temps à la CFDT), se souvient de son embauche dans une entreprise métallurgique de Lille, tout en restant prêtre à Oignies. « Pendant sept ans, j'ai fait le trajet en bus. Nous étions proches des membres de l'Action catholique ouvrière très active dans les Mines », rappelle-t-il.

« Comment s'y prendre aujourd'hui ? »

Depuis cette époque, les effectifs ont chuté. Les prêtres ouvriers ne sont qu'une vingtaine aujourd'hui dans le Nord/Pas-de-Calais. La faute « à la crise des vocations qui touche l'Eglise ». Mais aussi à « l'esprit du temps différent de celui des années 1960. On prétend aujourd'hui que la classe ouvrière n'existe plus alors qu'il y a 5 millions d'ouvriers qui travaillent dans des conditions de flexibilité et de précarité pires que les nôtres », s'indigne, visiblement remonté, Gérard Cordier. Aujourd'hui, « ce qui m'inté-

resse le plus, c'est de militer à la base dans les unions locales, car c'est là qu'on touche le plus la classe ouvrière majoritaire ». Pour Michel Perret, il est plus que jamais nécessaire de « continuer à travailler au

dépassement des clivages artificiels pour assurer le renouveau et le développement de chacune de nos organi-sations, syndicales, d'actions sociales ou politiques ». Et aussi d'imaginer « comment

s'y prendre aujourd'hui pour partout mettre l'homme au centre de nos préoccupations! ». D'où l'utilité de cette journée de

réflexions pour dégager de nouvelles pistes d'actions collectives... Au nom du devoir de résistance au capitalisme en vue de son dépassement !

Jacques KMIECIAK 10 h -.projection du film

«Walter, retour en résistance », suivie de débats et témoignages. Buffet dînatoire à midi.

Exposition de photos autour des Invisibles imaginés par Joël Pêyrou qui, appareil photo en main, a saisi «des hommes au travail». Une façon de « résister à la

disparition programmée de la classe ouvrière, l'invisibilité organisée du travail, la fatalité proclamée de la croissance du chômage ». Entrée gratuite. Vernissage de

l'exposition k vendredi 7 à 19h. • La journée se déroulera à la

salle polyvalente (derrière l'église) de Burbure, ce 8 octobre de 9h30 à 17h.

Renseignements auprès de Jacques Delelis © 03.21.56.20.14, Gérard Cordier© 03.20.95.22.60 ou Pascale Floch © 03.28.64.47.62.

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L'Avenir de l'Artois jeudi 6octobre 2011