18 nov 2009

L’actualité & les innovations

de la communication

vues par les juniors de

Point de vue :La loterie

et le jeu

Idées ,

Tendances &

Innovations :Codes barres

artistiques

L’actu mise à nu

Commerçants particuliers

• Le baromètre PriceMinister/ La Poste publié il y a quelque jours révèle un intérêt croissant des Français pour le commerce entre particuliers.

• Alors que le commerce sur Internet ne cesse de se démocratiser, le seuil symbolique des 50% de transactions effectuées entre particuliers vient d’être franchi.

• 60% des français ont déjà acheté ou vendu un bien sur la toile, contre 56% l’année passée.

• Au rang des produits les plus plébiscités, on trouve essentiellement des produits culturels (livres, DVD et VHS…) et des articles de mode.

Qui sont les internautes CSP++ ?

• Médiamétrie/NetRatings vient de livrer

les résultats de son étude « Cibles+

2009 » sur les internautes CSP+ et/ou

issus de foyers à hauts revenus.

• Représentant 13% de la population des

internautes, ces publics sont de gros

consommateurs de web : 28% des

pages vues sur le web leurs sont

attribuables.

• 26% d’entre eux ont acheté dans

l’année écoulée un téléviseur ou un

article high-tech (contre 22% des

internautes).

• Parmi leurs sites préférés, on trouve les

sites de presse et d’information, les

réseaux sociaux professionnels, les

sites d’emplois et de banques.

Des pubards chez Aegis ?

• Christophe Lambert, co-fondateur de Blue, agence d’advertainement lancée il y a un an avec Luc Besson, serait sur le point de monter une nouvelle structure en compagnie de 3 anciens de la Young : le vice-président Régis Lefèbvre et les deux créatifs Gilhem Arnal et Bruno Delhomme.

• On parle en outre de partenariats avec le leader français des agences médias : Aegis et son président Guillaume Multrier.

• L’arrivée de grands noms de la création publicitaire dans l’univers des médias étant quasiment inédite, de nouvelles synergies créatives/ média pourraient voir le jour.

L’œil de Né Kid sur Christophe Lambert et

le tandem de La Young

• Un mariage entre Christophe Lambert et

2 créatifs est un schéma déjà connu…

qui a tourné court.

• L’alliance envisagée avec Aegis est plus

intéressante dans la mesure où elle

reflèterait une vraie avancée au sein des

agences média, dont on ne pas dire que

la crise ait stimulé les initiatives. Un

projet à surveiller donc avec intérêt,

d’autant que Christophe Lambert n’a

pas la réputation d’adorer les médias.

• Cette forme d’intégration « tout sous le

même toit (média) », si elle se fait, saura-

t-elle tirer vers le haut les stratégies de

moyens ou sera-t-elle une vitrine pour

quelques coups médias exceptionnels ?

L’avenir le dira.

L’image de la semaineBig Ben sur Twitter

POINT DE VUE :Les paris en ligne

Française des jeux = 9,2 Mds CA en 2008 & 29,2M de joueurs

PMU = 9,2 Mds CA en 2008 & 6,5 millions de

parieurs

L’ouverture des paris en ligne

• L’ouverture prévue pour le 1er janvier 2010 concerne le

poker, les paris sportifs et les paris hippiques, donc en

concurrence avec les casinos, la FDJ et le PMU.

• Cette nouvelle loi survient à la suite d’une adaptation de la

France à la loi européenne anti-monopole.

• Pour le moment, seuls le PMU et la Française des Jeux

(FDJ) peuvent officiellement proposer des paris sur

internet (ayant généré 1,17 milliard d’euros en 2008), et

donc en faire la publicité.

L’ouverture des paris en ligne

• Dans les faits, on compte près de 3 millions de joueurs

expatriés sur des sites hébergés à l’étranger.

• En clair, si on ne peut pas contrôler les paris en ligne,

aucune autre issue que des les autoriser…

• Cela permet de mettre la main sur les recettes

additionnelles générées (mises des joueurs + fiscalité).

• Face aux incertitudes auxquelles nous nous sommes

heurtés, nous avons essayé d’imaginer les répercutions

que l’ouverture des paris en ligne aurait sur l’économie et

la publicité.

Pourquoi les paris en ligne vont sauver l’économie ?

2. Les sujets l’adorent

aussi1. L’Etat a toujours

adoré le jeu

6. Les médias ne sont

pas en reste

3. Le sport les

remerciera

7. La pub les bénit

5. Idem pour les

équipementiers

9. Une aubaine

pour les

télécoms…

8. Le web se

développe

10. Les vieux acteurs

s’y retrouveront4. Les fédérations

disent déjà merci !

1. L’Etat a toujours adoré le jeu

• Rien de tel qu’un jeu de hasard pour renflouer les caisses : des siècles d’histoire ont isolé une corrélation entre l’intérêt de l’état pour les jeux d’argent et les crises financières.

• En 27 av. J-C, Auguste organisait déjà des loteries pour financer la restauration des monuments de Rome.

• Cette vogue revient quelques siècles plus tard : pour redynamiser les finances de l’Etat, François 1er lance en 1539 la première loterie française.

• Le succès rencontré ne se démentira plus, l’Etat cultivant depuis le monopole des jeux d’argent.

• L’ouverture des paris prévue pour 2010 offrira ainsi de nouvelles recettes à l’Etat, aussi bien par la vente de licence, la publicité ou encore la baisse évidente de l’évasion fiscale

2. Les sujets l’adorent aussi !

• Les bénéfices psychosociologiques offerts par les jeux ne manquent pas.

• C’est une source intense d’émotionvenant compenser (et parfois récompenser) la morosité ambiante.

• Contre quelques euros, on achète un peu de rêve et d’évasion…

• En un véritable rituel religieux, les joueurs prennent rendez-vous avec les résultats et rivalisent de superstition en matière de choix de numéros fétiches au loto.

• Enfin, le jeu a une fonction de structuration sociale : on se rassemble autour d’un verre au « PMU » du coin ou au tabac de quartier. Souvent, on achète même des tickets en groupe.

• Si avec ça nos concitoyens ne sont pas plus heureux…

3. Le sport les remerciera

• Le développement des paris devrait par ricochet booster la pratique de certains sports et susciter des nouvelles vocations

• Pensons à « l’effet Coupe du Monde » : à chaque événement, les taux d’inscription dans les Fédérations explosent.

• Que dire du culte voué à certaines vedettes sportives (footballeurs ou rugbymen devenus égéries de pub ou de calendriers érotiques).

• Certaines gloires du sport sont en outre directement investis dans les paris :

– Basile Boli, ancien footballeur champion

d’Europe, sera commentateur pour la

Française des Jeux,

– Fabien Pelous (rugbyman) ou Franck

Leboeuf (footballeur) auraient quant à eux

investi dans une société de paris sportifs.

4. Les Fédérations disent déjà merci

• Le développement du sport ne se

fera pas sans les Fédérations

nationales sportives et le maillage

régional des petits clubs.

• Bien qu’actuellement un peu

frileuses vis-à-vis des paris en ligne,

les « Fédé » en profiteront sans

doute par effet de halo :

– Monétisation des droits de diffusion,

– Organisation d’évènements sponsorisés : journées portes ouvertes dans les clubs, tournois…

– Vente de produits dérivés,

– …

5. Idem pour les équipementiers

• Les équipementiers se pourlèchent par avance les babines de ce regain d’intérêt pour le sport.

• Il faudra bien habiller tous ces nouveaux sportifs !

• Certains n’ont pas attendu la loi pour faire équipe avec les nouveaux acteurs de paris en ligne.

• C’est le cas de l’Olympique Lyonnais, sponsorisé par BetClic. Ce dernier finance les maillots des sextuples champions, en prévision du saut de visibilité de l’équipe rhodanienne.

• Nous souhaitons à Umbro beaucoup de maillots vendus !

6. Les médias ne sont pas en reste

• Les groupes médias vont se régaler, au-delà de ceux qui ont carrément investi dans les paris en ligne.

• Pensons à TF1 et Eurosport : la Une sera à la fois diffuseur, opérateur de paris et organisateur d’événements sportifs (courses automobiles).

• RMC a déjà une émission dédiée aux paris et prévoit que ces derniers représenteront 10% de son CA dans les années à venir.

• Le groupe Amaury (L'Équipe et organisateur du Tour de France) ou M6 y réfléchissent.

• Etrangement, Canal+ se montre discret, son président avouant n’être « pas sûr d'aller sur le marché des paris sportifs en ligne »…

7. La pub les bénit

• Si le sport est plus suivi, sauvant par là même les audiences, cela devrait donner aux marques de nouvelles occasions de s’exprimer : campagnes publicitaires, sponsor d’équipe, nouvelles égéries…

• Et puis tous ces acteurs des paris, cela représente de nouveaux annonceurs, peut-être même une foire d’empoigne comme les 118….

• A quand des pubs pour les paris en ligne avant le JT de 20H ?

• Et on a vu récemment des vraies/ fausses manifestations devant l’Assemblée Nationale qui ressemblaient furieusement à du guérilla marketing (BetKlub).

8. Le web se développe

• Les paris en ligne, c’est aussi et avant tout une affaire de sites internet.

• Le nombre de prétendants dans les starting blocks en dit long sur le développement prochain de sites spécialisés (on pense également à la création d’emplois).

• Sans parler des incontournables réseaux sociaux qui se feront vraisemblablement les relais des paris, via des widgets, applications Facebook ou autres.

• On a même vu des sites spécialisésfaire leur apparition. En témoigne Pariactu, un « produit dérivé » de l’ouverture des paris qui propose aux internautes de parier sur l’actualité, à la manière des bookmakers britanniques.

9. Une aubaine pour les télécoms

• Les fournisseurs d’accès à internetdevraient également profiter à plusieurs titres de l’ouverture des paris en ligne :

– L’audience supplémentaire générée fera gonfler les revenus publicitaires des sites partenaires,

– Les services spécialisés sur mobiles pourraient en outre booster l’adoption des smartphones, ces nouvelles générations d’appareils sur lesquels la facture moyenne est 3 fois supérieure à une offre de téléphonie « traditionnelle »,

– Ces nouveaux usages verront-ils apparaître des offres spéciales?

• Preuve de l’intérêt du support, la société autrichienne Bwin (sponsor du Real Madrid, coté en Bourse) a déjà pleinement investi le mobile.

10. Il y en aura pour tout le monde…

même pour les acteurs historiques

• Même si la Commission européenne « met la pression » à la France, les « vieux » acteurs du marchés n’ont pas que des raisons de craindre l’ouverture…

• La notoriété du sport pourrait faire apparaître des jeux à gratter sous licences sportives…

• Sans tenir compte du plaisir « physique » du grattage (partagé par des millions de français), on verrait bien ces jeux sur internet, via des applications sociales ou mobiles.

• Il en va de même pour les jeux, concours et loteries qu’on pourrait facilement imaginer portés sur le web, conjugués à une dimension 2.0 du meilleur goût…

… même pour les acteurs historiques

• En faisant semblant de traîner des pieds face aux injonctions européennes, les acteurs traditionnels du jeu ont pris le temps d’anticiper l’ouverture du marché sur internet.

• Parionsweb, lancé par la FDJ (ex-Française des Jeux), offre une multitude d'outils et de contenus : des statistiques, une Web TV, une Web radio en partenariat avec RTL, un glossaire, les scores en direct, le live Multimatchs jusqu'à cinq matchs en simultané…

• PMU est sur mobile et internet depuis un petit bout de temps, et ils viennent de passer un accord avec le bookmaker irlandais Paddy Power.

• Côté casinos, ça réagit... sur un autre terrain : 100 casinos français (Barrière, Tranchant, etc) se sont interconnectés en septembre, constituant le plus grand réseau de machines à sous et les plus grandes chances de jackpot au monde.

En guise de conclusion

• Si vous nous avez suivis, il existe des tas de raisons de

croire que les paris en ligne vont booster l’économie.

• Les attentes et les espoirs exprimés face à l’imminence de

l’ouverture des paris paraissent toutefois paradoxaux

face à une crise provoquée par la spéculation… Qui a

besoin d’autres jeux de hasard ?...

• Un problème moral se pose également… Quelles sont les

limites éthiques à mettre en place ? Demain, pourra-t-on

parier sur tous les sujets, telle la mort d’une célébrité ?

Comment éviter la triche facilitée par les nouvelles

technologies ? Comment gérer la problématique de

l’addiction au jeu (1 à 2% des joueurs seraient accros…)

• Autant de questions auxquelles il nous reste à répondre

collectivement dans les mois à venir.

Idées, tendances &

innovations

Tête en l’air

• Dans le cadre du lancement de la Nissan C+C Convertible,

le plan média intégrait un film diffusé sur les plafonds du

cinéma, afin d’illustrer le plaisir de la conduite les cheveux

au vent.

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo

Code-barre artistique

• Un code-barres, ça rime dans la majorité des cas avec

logistique, stock et CRM…

• Estimant qu’ils altèrent la beauté d’un packaging, l’agence

de design japonaise D-Barcode a décidé de les

transformer en petites œuvres artistiques.

8 fois plus gros

• Les idées les plus « premier degré » sont parfois les

meilleures… Afin de promouvoir le zoom x8 de son nouvel

appareil photo, Panasonic a disposé dans des endroits

stratégiques de Londres des éléments urbains 8 fois plus

grands que d’accoutumée…

Papa geek

• Avis à tous les jeunes parents fans de nouvelles

technologies ! Si vous n’êtes pas tout à fait prêts à laisser

votre progéniture faire le grand saut dans la civilisation

des écrans, une alternative existe : Mobileart.

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo

Adresses web

• Slide #27 : Nissan in the sky >

http://www.youtube.com/watch?v=cAba97KEn9U

• Slide #30 : Mobileart > http://www.mobileart.jp/phonebook.html

(…)

Au sommaire la semaine prochaine

Le low-cost

Cette veille n° 104 a été écrite par

Karine Haucolas, Xavier Modin et

Jean Allary

Clin d’œil…

Né Kid est la branche française de Naked

Communications, qui compte plus de 200 stratèges dédiées à

l’intégration partout dans le monde

45 euros

dans la

cagnotte

ilétrismme

www.nekid.fr+33 1 43 38 15 48

Merci

et à la semaine

prochaine