LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE MENÉE À ......L’hyper n 484 du 20 mars 2019 Page 2 La gazee...

L’hyper n° 484 du 20 mars 2019

www.cfdt‐carrefour.com La gaze e des délégués et des adhérents CFDT ‐ CARREFOUR

Mercredi 20 mars 2019

N°484

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Modèles hypermarchés

Carrefour reformate ses hypermarchés en 4 modèles.

L’informa on syndicale indépendante

Rupture conven‐onnelle collec ve

La direc on vient d’an‐noncer qu’elle souhai‐tait me re en œuvre une rutpure conven on‐nelle collec ve.

Pages 16 et 17

Loca on‐gérance

Dossier spécial.

La CFDT assigne Car-refour au TGI sur le passage des magasins en loca on-gérance.

Visitez notre page facebook : www.facebook.com/carrefour.reculsocial

Pages 6 à 11

Pages 12 à 14

Pages 4 et 5

LOCATION - GÉRANCE /RESTRUCTURATIONS

LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE MENÉE À MARCHE FORCÉE !!!



J e vous promets que d’ici la fin de l’édito, je réussirai à dire quelque chose de po‐si f… c’est promis.

Mais jusque là perme ez-moi de dire ce que je pense de la trans-forma on de l’entreprise.

Les dirigeants de Carrefour veu‐lent transformer l’entreprise… mais à marche forcée !

2018 était à peine terminée, avec son cortège de réduc ons d’effec fs, de fermetures de ma-gasins et de passages en loca on-gérance, de restructura ons que voici 2019… avec son cortège de réduc ons d’effec fs et de pas‐sages en loca on‐gérance, de restructura ons. Pour l’instant pas de fermetures de magasins annoncées, même si ce e éven-tualité est de plus en plus fré-quemment agitée selon les cir-constances !

Et bien sûr, la direc on de-mande aux O.S. de négo-cier l’accom-pagnement des salariés au pas de charge. On négocie des accords de plus de cent

pages en quelques semaines, là où cela nous prenais près de 6 mois avant le plan de transfor-ma on ! La stratégie sociale ac-tuelle, c’est un peu : « ça passe ou ça casse » ! Les conten eux risquent donc de se mul plier…

Bien sûr, les syndicats apparais‐sent aux yeux des dirigeants cer‐tainement un peu lents d’esprit. Ils ne peuvent donc pas com-prendre que l’entreprise n’a plus le temps de prendre le temps (si, en fait on comprend très bien que certains dirigeants ont abusé de notre temps par le passé) et qu’il faut se transformer d’ur-gence, voir brutalement si néces-saire. Je caricature mais à peine.

Mais voilà… la transforma on n’est pas prévue pour tout.

En effet, l’entreprise ne compte pas tout transformer. Certaines

Publica on des résultats 2018 P3

Primes de groupe P4 et 5

Rupture convent. collec ve P16 et 17

Pôles services hypers P18

Bilan restructura ons PAM/sta. P22 et 23

NAO hypermarchés P19 à 21

Également au sommaire dans ce 484ème numéro :

A quand une vraie transforma on ?! de ses vielles habitudes sont co‐riaces : annonces par voie de presse (400 000 m2), restructu‐ra ons principalement à base de réduc on des frais de personnel (ce qui consiste à réduire les effec fs), manque de transpa‐rence (loca on-gérance - a tude à l’origine de notre assigna on devant le TGI d’Evry), dividendes des ac onnaires (annoncés comme inchangés en 2019, du-rant ce e période de restructura-ons !) et la fameuse polémique

sur le salaire du PDG que l’on voit encore poindre à l’horizon de la prochaine AG.

Cependant, n’est pas tombée dans le même piège que l’année dernière (il y a peut-être de l’es-poir) : c’est celle de l’annonce du versement d’une prime de 57 €.

Le montant de l’intéressement de groupe combiné à la prime « Macron » préserve pour ce e année, le pouvoir d’achat des salariés… reste donc à garan r la même chose pour 2020 et à tra‐vailler aussi, en dehors des restructura ons, sur un vrai pro‐jet social (ce que nous récla‐mons depuis plusieurs années).

Sylvain Macé Délégué de groupe CFDT


Implica on des équipes/transparence ?

Réussite ?

Idées

Objec f



Les résultats se sont améliorés en 2018 malgré un fort recul en France.

chiffre d’affaires encore faible ; un envi-ronnement de marché compé -f ; des inves s‐

sements sur les baisses de coûts (dont les effets ont mis davan-tage de temps à se matérialiser qu’à l’interna o-

nal) ; des inves ssements spé‐cifiques pour développer les plateformes de prépara on de commandes en ligne et lancer la campagne Act For Food ; l'impact du mouve‐ment des Gilets Jaunes, au cours du 4ème trimestre.

En tout cas, la France n’est plus le principal contributeur aux résultats du groupe.

En effet, elle est dépassée par les autres pays d’Europe dont le résultat a eint 664 M€ et surtout l’Amérique La ne, dont le ROC progresse à 767 M€. A noter que l’Asie marque une améliora on du résultat, à 45 M€, principale-ment portée par un bénéfice en ne e améliora on en Chine.

Pour redresser la France donc, la direc on annonce « des ini‐a ves de transforma on du

modèle commercial des hy‐permarchés et un puissant programme de réduc on de coûts : moins d’offre, moins de surfaces ! Le groupe an-nonce vouloir encore intensi‐fier la simplifica on de ses assor ments (-15% de réduc-on en 2020 vs -10%) et ré-

duire encore plus ses sur-faces commerciales, de 400 000 m² contre 100 000 m² annoncés au départ.

Selon LSA (magazine spéciali-sé), ce e cure d’amaigrisse-ment et la réduc on des as-sor ments sont discutables : tout ceux qui s’y sont essayé s’en sont mordu les doigts... Or, après avoir réduit ses as‐sor ments d’environ 6% en 2018, Carrefour prévoit dé‐sormais d’a eindre une ré‐duc on de 15% en 2020 à l’échelle mondiale (contre 10% à la base).

Malgré cela l’entreprise sou-haite réaliser un ers de ses ventes via les produits de marques Carrefour d’ici à 2022, contre 25% ! Pourtant les MDD sont moins chères que les produits de marque (en forte baisse) et pas forcé-ment beaucoup plus mar-gés ! Comment dans ce e configura on gagner en ren‐tabilité ???

F in février, Carrefour a publié des résultats 2018 qualifiés de "sa sfaisants" et "en

ligne avec son plan". L'an der‐nier, le groupe a réalisé un ré‐sultat net ajusté (bénéfices) en progression (802 millions d'eu‐ros, par rapport à 773 millions en 2017).

Le chiffre d'affaires, 84.9 mil‐liards d’€ TTC dans le monde, a progressé de 1,4% en compa-rable, en accéléra on sur le se-cond semestre.

La France se dis ngue par un fort recul de sa marge qui passe de 1,9 % du CA en 2017 à 1,3% avec un résultat opéra‐onnel courant qui s’abaisse à

466 M€ contre 692 M€ en 2017.

Le groupe avance 5 explica ons principales pour jus fier ce fort recul : Une croissance du

84,9 milliards d’€ de CATTC

en 2018



Versement des primes de participation et d’intéressement groupe signés par la CFDT.

Suite à la publica on des résultats 2018, la direc on a annoncé que les montants des primes versées au tre de la par cipa on et de l’intéressement de groupe négociés par la CFDT serait de :

2,5 millions d’€ pour la par cipa on 81,5 millions d’€ pour l’intéressement de groupe

Il y aura 128 613 bénéficiaires ce qui donne une prime moyenne par salarié de 655 € : 19 € pour la par cipa on et 636 € pour

l’intéressement de groupe.

IMPORTANT : ce e somme s’ajoute à celle annoncée pour les intéressements dans les établissements et à la prime « Macron ». D’autre part, c’est un montant qui varie

en fonc on du salaire. Son montant est de :

(2,9% de la rémunéra on annuelle brute).

Les 19 € seront versés. Pour les 636 €, ils pourront être versés ou bloqués dans le plan d’épargne groupe ou le PERCO (plan d’épargne retraite) avec un abondement* par Carrefour.

La CFDT se félicite que l’accord qu’elle a négocié en 2018 per‐me e de verser en une seule fois un montant significa f, con‐trairement au 57 € de l’année dernière qui avait été un des mo‐

fs de la grève historique du 31 mars 2018 !

Cependant, ce e somme reste en dessous des montants versés historiquement et demandés par la CFDT (1 000 €), nous con ‐

nuerons donc à revendiquer un meilleur partage des résultats.

Modalités

Les salariés pourront saisir leur choix du 5 au 25 mars 2019

(placement ou paie‐ment) sur le site d’interépargne.

En l’absence de

réponse, les sommes seront placées par défaut sur le fonds Carrefour Equilibre

Solidaire).

Le paiement ou le versement sera

effectué le 30 avril 2019.

*L’abondement est de

40% sur les 400 premiers € et de 20 % au‐delà pour

le PEG.

*L’abondement est de 50% sur les 1 000 pre‐miers € et 20% au‐delà pour le PERCO (plan re‐

traite).



Evolution des sommes versées aux salariés du groupe sur la période 2009‐2019

plantage historique de ce e formule ! Cela a d’ailleurs oc-casionné un mouvement de grève de grande ampleur qui permit de récupérer 500 € (dont 150 € en bons d’achat).

Comme vous le voyez sur le graphique, le nouveau sys-tème a permis de produire en une seule fois le montant de 2017 (alors qu’auparavant l’entreprise devait verser un supplément pour dépasser les 600 €).

A noter également que pour ceux qui le peuvent, le place‐ment de ce e prime sur le plan d’épargne entreprise ou le plan retraite (PERCO) per‐met de bénéficier d’un abon‐dement ne ement plus favo‐rable qu’auparavant de la part de l’entreprise (cela peut représenter 300 € en plus

pour un niveau IIB en fonc‐on des abondements ver‐

sés précédemment).

De plus, le versement de la prime Macron (200 €) liée au mouvement des gilets jaunes, nous permet d’affir-mer que le pouvoir d’achat des salariés du groupe pro-gressera ce e année.

Malgré tout, vous pouvez re-marquer que sans la prime Macron et l’abondement, le niveau reste faible par rap-port aux années avant 2013.

C’est pourquoi, la CFDT, sa‐sfaite d’avoir sécurisé la

prime versée en 2019, con ‐nuera à revendiquer un par‐tage des bénéfices durable. 1 Bien sûr, ce e prime s’ajoute aux intéressements de chaque établisse-ment.

Depuis l’origine du versement d’une prime à tous les salariés du groupe, la somme perçue dépendait de la formule de l’accord de par cipa on.

Pour la première fois, ce e an‐née, ce n’est plus le cas. La ma‐jeure par e de la prime versée en 2019 provient d’un nouvel accord signé par la CFDT : l’accord d’intéressement de groupe1.

En effet, depuis plusieurs an-nées, la CFDT dénonce la for-mule de l’accord de par cipa-on qui ne permet plus de ver-

ser une prime décente aux sala-riés (les résultats baissent mais varient aussi en fonc on des choix d’acquisi ons, de ces-sions faits par Carrefour).

Pour preuve, en 2018 avec 57 €, nous avons connu un

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019*

1 065 €

960 € 1 050 €

770 €

450 €

610 € 630 € 650 € 650 €

57 €

Abondement si placement

+

655 €* Intéressement de groupe (636€) +

par cipa on (19€)

Grève du 31 mars 2018 +350 € d’intér.

+150 € bons d’achat

Montant moyen par salarié Exemple en 2019 : 655 € = 2,9%

du salaire annuel brut pour un niveau IIB

* La prime versée en 2019 est calculée sur les résultats de 2018 (idem pour les autres années)



Location‐gérance : la CFDT décide de porter plainte pour non respect de l’accord du 4 juillet 2018 !

L e 19 février, la direc‐on a annoncé que

près de 1 500 salariés allaient être concernés

par le passage de leur maga‐sin en loca on‐gérance !

Dans un premier temps Carre-four a déclaré que cela concer-nait 5 hypermarchés et 21 su‐permarchés.

Selon la direc on, ils passe-raient en loca on-gérance au cours du 1er semestre, cela dépendra de la finalisa on des négocia ons avec les repre-neurs qui se sont posi onnés sur les magasins (à noter que la direc on n’a pas communi-qué le nom de ces repre-neurs). Cela veut donc dire que d’autres hypermarchés et supermarchés seront annon‐cés avant la fin d’année !!!

Comme d’habitude, les repré-sentants du personnel et les salariés apprennent ce e nou-velle alors que l’entreprise tra-

vaille depuis plu-sieurs mois sur ces projets de cessions et que sa décision est prise !

L’accord de suivi sur la loca on‐gérance et la franchise signé le 4 juillet 2018, prévoit à l'ar cle

2 que l’instance créée par l’ac‐cord « est informée préalable-ment et régulièrement des projets de mise en loca on-gérance ou en franchise de magasins intégrés ainsi que des arguments ayant conduit à envisager ce e solu on. Ce e informa on peut donner lieu à des échanges et, le cas échéant à des proposi ons al-terna ves de la part des membres de l'instance pari-taire;"

Ces disposi ons ne sont pas respectées. C’est pourquoi la CFDT a décidé de poursuivre Carrefour en jus ce afin d’ob‐tenir la réelle mise en œuvre de l’accord.

Malgré les lourdes consé‐quences sociales pour les sala‐riés, Carrefour ne joue pas la transparence et ne donne pas la possibilité de proposer des solu ons alterna ves et de les tester !

Près de 1 500 salariés concernés !

5 Hypermarchés :

Mont de Marsan, La Roche Sur Yon, Paimpol, Chalon Nord, Sens Voulx

21 Supermarchés :

IDF : Ecuelles, Crepy, Conflans, Elancourt

Nord et Est : Vendin les

Béthune, Feuquières

Centre : St Florent, Dadonville, Bourges Cap

Nord

Sud‐Est : Marseille St Barnabé, Le Tignet, Montpellier Croix d’Ar-gent, Marseille Belle de

mai

Rhône‐Alpes : Chevigny, Lore e, Chassieu

Ouest : Etables, St André

de l’Eure



Location‐gérance : la CFDT décide de porter plainte pour non respect de l’accord du 4 juillet 2018 !

Quant à l'argumenta on éco‐nomique qui doit avoir lieu lors de l'annonce en loca on‐gérance des magasins, elle n'est clairement pas au ren‐dez‐vous !

Pour preuve les hypermarchés annoncés n'étaient pas dans la cartographie des magasins en difficulté établie par l'ex‐pert du CCE en 2017 !

La réalité, c'est donc que l'en-treprise passe en LG un maga-sin... quand elle a un repre‐neur ! C'est là, le principal cri‐tère de déclenchement.

Quant à la responsabilité de Carrefour envers ses anciens salariés, le bilan effectué après le passage des précé‐dents magasins en loca on‐gérance montre une baisse parfois très importante des effec fs et une réduc on des avantages sociaux (qui ne sont pas maintenus par les repreneurs) !

Quels moyens l’entreprise met-elle en œuvre pour s’assurer que les condi ons de travail et la législa on sociale sont bien respectés chez les locataires à qui elle cède la ges on de ces magasins (sous enseigne Car-refour)?!

Là encore, pour la CFDT le compte n’y est pas !

L’entreprise doit exercer son devoir de vigilance.

Maintenant que va‐t‐il se passer pour les salariés ??

Lors du passage en loca on-gérance, le contrat de travail du salarié est transféré dans la nouvelle entreprise, mais la conven on collec ve de branche (commerce de détail et de gros à prédominance ali-mentaire) devient la base, puisque les accords d’entre-prise Carrefour prennent fin au bout de 15 mois !

Si le nouvel employeur négo-cie un accord de subs tu on, il s’applique, sinon une garan‐e de rémunéra on annuelle

est mise en place (a en on ce e garan e ne préserve pas tous les avantages en vigueur chez Carrefour). A noter, que la CFDT a négocié l’année der‐nière un accord (appelé « clause sociale ») qui permet de maintenir un certain nombre d’avantages après la cession du magasin :

Le repreneur doit créer son propre plan d’épargne groupe et un PERCO (retraite).

Il doit me re en place une mutuelle aussi fa‐vorable que l’APGIS ainsi qu’une pré‐voyance.

Les tres restaurant sont maintenus dans les même condi ons.

La remise sur achat est maintenue à hauteur de 10%.

D’autre part, les salariés peuvent demander une mu‐ta on au sein d’un magasin intégré du groupe (il faut avoir 5 ans d’ancienneté). La CFDT a demandé une amélio-ra on de l’accord « clause sociale » mais la direc on a refusé !

Bien sûr, la CFDT accompa‐gnera toute ac on souhaitée par les salariés et les mili‐tants des magasins concer‐nés.



Les franchisés et locataires gérants Carrefour ne font pas partie de la FCD* ce qui aurait des conséquences sur la grille de salaire.

Par conséquent, ils ne sont pas obligés d’appliquer la dernière grille de salaire négociée en 2018 tant que celle‐ci n’a pas été étendue1 à l’ensemble de la branche par le ministère… en a endant ils appliquent donc la grille de 2017 avec la revalorisa on obligatoire du SMIC.

Ils ne seront obligés d’appli‐quer la grille de 2018, unique‐ment si celle‐ci est étendue à la branche2 commerce par dé‐

cision du ministère du travail (qui tarde manifestement) !

Sans parler du niveau indé‐cent des salaires, on abou t donc à une situa on in‐croyable où des salariés se‐raient embauchés à des res‐ponsabilités très différentes, tout en étant payés au SMIC !

La CFDT ‐ Carrefour a inter‐pellé la FCD sur l’extension de l’accord. Nous deman‐dons également à Carrefour d’inclure dans la clause so‐ciale appliquée aux franchi‐sés, l’obliga on d’appliquer la grille dès sa signature par la FCD et les OS. 1Les extensions des accords de branche, qui sont généralisées en France, consistent à étendre les disposi ons d’un accord à l’en-semble des entreprises d’une branche professionnelle, qu’elles aient été ou non engagées ou représentées dans la négocia on de celui-ci. Ils conduisent donc à rendre ces accords applicables aux salariés, qui ne seraient pas couverts en l’absence d’exten-sion. 2 Les branches professionnelles ont pour missions de définir les condi ons d’emploi et de travail des salariés et de réguler la con-currence entre les entreprises dans leur champ.

P lusieurs adhérents CFDT de supermar‐chés Carrefour Mar‐ket en franchise et

loca on‐gérance, nous ont in‐terpellé sur leur grille de sa‐laire.

En effet, ils se sont aperçus que les niveaux I à IV embau‐chés dans leurs magasins étaient au SMIC et donc en dessous de la grille de la *Fédéra on du Commerce et de la Distribu on à laquelle Carrefour adhère (les anciens salariés quant à eux bénéficient d’une prime compensatoire - Loi travail 2016) !

La CFDT a interpellé la direc‐on à ce sujet, celle‐ci nous a

fourni l’explica on suivante : les repreneurs, contrairement à Carrefour, ne sont pas adhé-rents de la fédéra on patronale (la FCD) qui négocie la grille de salaire avec les organisa ons syndicales.

Grille au 1er janvier 2019

Franchise et loca on‐gérance : un modèle social « low‐cost » !



La CFDT a tenu deux réunions avec à Paimpol et de Mont de Marsan (hypers passant en LG).

concernant le passage des magasins en LG (voir pages 6 et 7), elle va au contact des salariés pour apporter un accompagne-ment suite à ce e mau-vaise nouvelle.

Au programme de ces deux assemblées générales :

Explica on de ce qu’est la loca on‐gérance.

Impact sur la rémunéra‐on.

Conséquences sur les ac‐cords d’entreprise.

Détail de l’accord signé par la CFDT (clause so-ciale qui main ent un certains d’avantages).

Futures ac ons envisa-gées.

Ces deux réunions étaient indispensables, les ques ons et les inquiétudes des sala-riés sont nombreuses !

D’autant plus, que depuis près d’un mois après l’an-nonce… Carrefour n’a pas communiqué clairement sur ces points avec ses futurs « anciens salariés », la direc-on a endant la tenue des

réunions des CE ou CSE d’établissements.

La CFDT regre e le manque d’accompagnement de la part de l’entreprise (les di‐rec ons locales devant a endre le feu vert de la DRH).

Des réunions extraordinaires auraient pu être déclenchées le lendemain des an-nonces !!!

L e 14 mars derniers, les délégués CFDT (délégués na onaux, régionaux, du syndicat

et des magasins concernés), organisaient deux assemblées générales « de crise », suite à l’annonce du passage en loca‐on‐gérance des magasins de

Paimpol et de Mont de Marsan (la CFDT n’est pas présente dans les 3 autres hypermar‐chés).

La CFDT ne se contente pas d’a aquer Carrefour en jus ce, sur le non-respect de l’accord

AG à Mont de Marsan.



Rappel : la CFDT a signé en 2018 un accord mettant en place des garanties sociales pour les salariés (1/2).

Avant 2018 et depuis plus d’une dizaine d’année Chez Carrefour Market, les établis‐sements passaient en fran‐chise ou loca on‐gérance sans aucune contrepar e. C’est‐à‐dire qu’ils revenaient au sta‐tut collec f de la branche et perdaient les accords Carre‐four.

Dans les hypermarchés, la ces-sion de magasins à des repre-neurs était marginale (Issoire en 2014), mais malheureuse-ment Carrefour a cédé 5 ma-gasins en 2018 (Château-Thierry, Montluçon, Flers, St -Lô, Cahors) et vient d’en an-noncer 5 de plus en 2019 (Paimpol, Mont De Marsan, Sens Voulx, La Roche Sur Yon, Chalon Nord). La CFDT a heu‐reusement négocié et signé un accord obligeant les repre-neurs à maintenir un certain nombre de garan es et réussi à l’étendre aux Carrefour Mar-ket. Les salariés bénéficient aussi d’une priorité d’em‐bauche dans les magasins qui restent intégrés.

Bien sûr, La CFDT de‐mande l’améliora on de cet accord !

Complémentaire santé.

Le locataire-gérant s’engage à faire bénéfi-cier les salariés trans-

férés d’un régime collec f et obligatoire de remboursement de frais de santé. Il peut sous-crire un contrat d’assurance « Formule Equilibre » auprès de l’APGIS, ou souscrire un contrat auprès d’un organisme de son choix mais il doit s’assurer dans ce cas de pro-poser un contrat au moins aussi favorable que l’APGIS.

Prévoyance décès invalidité et incapacité temporaire.

Le franchisé ou le locataire-gérant devra proposer un ré-gime de prévoyance reprenant l’ensemble des risques cou-verts par le contrat Carrefour applicable à la date de pas‐sage.

Les tableaux et les garan es sont annexés à l’accord.

Titres restaurant.

L’ensembles des salariés transférés bénéficieront des tres restaurant dans les

mêmes condi ons que celles dont ils bénéficiaient avant le passage du magasin en loca-on-gérance ou franchise.

Remise sur Achats.

La remise sur achats sera maintenue à hauteur de 10% dans le magasin et sur le car‐burant.

Par contre, les remises sur achats sur les autres sociétés du groupe ne sont pas main-tenues (bille erie, Rue du Commerce, assurances, voyages etc.)

A en on, la remise sur achats est subordonnée au main en de l’exonéra on des charges sociales. Si la loi changeait en la ma ère, elle ne pourrait pas être mainte-nue (c’est le cas aussi pour les autres sociétés actuelle-ment).



Rappel : La CFDT a signé en 2018 un accord mettant en place des garanties sociales pour les salariés (2/2).

…

Epargne salariale : PEE/PERCO

Dans les établissement de plus de 50 salariés, il sera de-mandé au locataire-gérant ou au franchisé de créer son propre plan d’épargne entre-prise (PEE) en disposant de 3 fonds communs de placement fonc onnant en fonds « mi-roirs » par rapport aux fonds Carrefour afin de faciliter les transferts d’épargne salariale (un fonds Ac ons, un fonds mixte solidaire et un fonds monétaire).

Le locataire-gérant ou le franchisé pourra bénéficier de frais de ges on négociés pour les franchisés et les locataires gé-rants auprès de Na xis Interé-pargne.

Il conservera néanmoins le choix de son

prestataire dans ce domaine. Dans les établissements de plus de 50 salariés, il devra né‐gocier la créa on d’un PERCO (plan d’épargne retraite) dans les condi ons légales en vi-gueur.

Volontariat du dimanche ma n.

Les salariés transférés qui ont bénéficié des règles spéci-fiques à leur format Hyper ou Super concernant le volonta-riat du travail pour les ouver‐tures du dimanche ma n, con nueront à pouvoir être non volontaires s’ils le souhai-tent. Les règles propres à chaque format seront communiquées aux partenaires locataires gé-rant ou franchisés afin qu’ils

puissent les appliquer aux salariés repris qui le souhai-tent.

Procès fait par la CFDT sur le manque de transparence et l’absence de solu ons alter‐na ves.

En 2018, la CFDT a également signé un accord me ant en place une informa on et une concerta on pour les maga-sins concernés par un projet de passage en loca on-gérance ou en franchise.

La direc on refuse de com-muniquer préalablement le nom des magasins concernés et ne permet pas aux organi-sa ons syndicales de propo-ser des solu ons afin d’éviter la cession des magasins.

C’est pourquoi, la CFDT a dé‐cidé de porter plainte de‐vant le TGI d’Evry pour non‐respect de l’accord.

Même si la CFDT négocie des contrepar es afin de proté‐ger les salariés qui passent en loca on‐gérance, elle reste opposée à la façon dont elle se met en place chez Carrefour.

La cession des magasins ne doit se faire qu’en dernier recours, après avoir épuisé toutes les alterna ves !!!



Retour sur les annonces de transformation des hypers en 4 modèles : Essentiel, Rebond, NEXT et location‐gérance

L a direc on a annoncé fin janvier, le passage de ces hypermarchés en 4 modèles de ges‐

on et d’organisa on : Essen‐el, Rebond, NEXT et la loca‐on‐gérance (cession des ma‐

gasins à des repreneurs).

Le modèle ESSENTIEL :

C’est un format basé sur le discount. Il s’agit en fait du modèle Low‐cost de Carrefour (type LIDL).

L’objec f est d’être le moins cher sur sa zone de concur-rence, d’offrir un parcours sim-plifié aux clients (présenta on en rack), une offre basique sur le PGC , un PFT 100 % en libre-service, les fruits et légumes seront privilégiés et des zones de bonnes affaires mises en place dès l’entrée du magasin ainsi que des mini-outlets (effet chasse au trésor).

50% de la ba erie de caisses

sera en self‐scanning.

Un test sera effectué en avril sur le magasin d’Avignon.

Selon Carrefour, cela repré-sente un poten el d’une di-zaine de magasin (mais pas sur 2019 à priori).

Le modèle REBOND : A noter que le magasin d’Avi‐gnon est à la fois dans le mo‐dèle « essen el » et « rebond ».

Le PDG A. Bompard, a été obligé d’intervenir suite à la présenta on faite en CCE pour affirmé que les 39 magasins de ce e liste n’étaient pas con-cernés par d’éventuelles fer-metures (voir p. suivantes) !

Par contre, il s’agit clairement d’hypermarchés pour qui l’ob‐jec f n°1 est de retrouver une améliora on durable des bé‐néfices.

39 magasins concernés par le projet « Rebond » :

Magasins pilotes

(à par r de mars 2019) : Aulnay, Lille, Marseille Grand Li oral, Marseille Le Merlan, Portet Sur Garonne et en‐

suite :

Nord (12 magasins) : Auchy les Mines, Fourmies,

Hérouville St Clair, La Chapelle Saint Luc, Lomme, Maubeuge, Calais, Cherbourg, Fécamp, Epernay, Caen, Saint Pol Sur

Mer.

Ouest (6 magasins) : Alençon, Guingamp, Lorient,

Moulins, Niort, Guéret.

IDF (12 magasins) : Gennevilliers, Montreuil, Sens Maillot, Stains, Evry 2, Rungis Belle Epine, Montereau, Se-vran, Saint Denis, Paris Bercy, Carré Sénart, Ivry Sur Seine.

Sud Est (4 magasins) : Avignon, Grenoble Grand Place, Vitrolles, Chambéry.

Voir page suivante

Ouverture du 1er hypermarché Carrefour à Sainte Geneviève des Bois (2 600 m2) en 1963




... La direc on annonce que

l’objec f est de redresser ces magasins (ce qui suppose en cas d‘échec le passage en LG ou pire...). Ceci dit pour la CFDT, une meilleure rentabili‐té n’empêchera pas forcé‐ment la loca on‐gérance puis‐qu’il s’agit maintenant d’un mode de ges on.

Un chef de projet sera nommé (pas de nom communiqué), avec l’équipe des hypers il fera un état des lieux de chaque magasin et réalisera une feuille de route afin d’iden -fier les axes d’améliora on. Un point sera fait tous les mois.

L’objec f est de responsabili-ser les magasins (on a déjà en-tendu cela du temps de G. Plassat...) et de privilégier la « liberté d’entreprendre » dans chaque hyper concerné.

Des leviers sont iden fiés :

développement du BIO ; op miser les heures

d’ouvertures du magasin et du drive ;

développer le CA de la marque Carrefour ;

réduire la démarque ; réduc on des frais géné‐raux (énergie, ne oyage, ges on des déchets etc…) ;

avoir la bon niveau d’heures travaillées !

Le modèle NEXT Magasins tests : Dijon Toison d’or, Anglet, Flins, Marseille Bonneveine.

L’objec f annoncé par la direc-on est de repenser l’hyper-

marché et de créer un nou-veau modèle qui se différencie de la concurrence et qui fait le lien avec notre plateforme in-ternet (Carrefour.fr).

Les grands principes de NEXT sont les suivants :

Une réduc on de surface qui selon la direc on de-vrait faciliter le parcours client.

Un rapport qualité prix imba able et une meil-leure professionnalisa‐on des équipes.

Lien avec Carrefour.fr, le client choisit la solu on qui lui convient le mieux pour ses achats.

L’agencement du maga‐

sin sera repensé avec une sépara on plus claire entre l’alimen-taire et les autres rayons.

Pour la CFDT, il faudra être vigilant sur ces « nouveaux modèles » et sur leurs pre‐miers tests.

La recherche de rentabilité passera bien sûr par le volet social (effec fs, décalage des heures de nuit sans compen‐sa on !) et les salariés ris‐quent de se retrouver face à des décisions locales qui ne préserveront pas leurs con‐di ons de travail et la conci‐lia on de leur vie privée/vie professionnelle…

Il suffit de lire entre les lignes des présenta ons effectuées en CCE.

... Voir page suivante




... De plus on s’aperçoit que des magasins, comme celui d’Avignon, pourront être dans plusieurs modèles à la fois quand d’autres magasins ne se retrouvent dans aucun, ce n’est pas toujours lisible… La mo va on essen elle est la recherche de rentabilité, es‐pérons qu’elle ne se fasse pas en sacrifiant en premier lieu les intérêts des salariés !

Le modèle de la LOCATION ‐ GÉRANCE.

Oui, vous ne rêvez pas : un des 4 modèles de l’hypermarché est celui de la loca on - gé-rance ! Pour la CFDT, il s’agit plutôt d’un non‐modèle puisque l’entreprise cède ses magasins (hypers et supers à des repreneurs) ! La CFDT dé-nonce clairement ce « mode de ges on » qui consiste à dé-noncer une par e des avan-tages sociaux et à diminuer les effec fs pour retrouver de la rentabilité. Comme en 2018, 5 hypermarchés viennent d’être annoncés comme passant en LG… 5 ou 6 autres sont a en-dus dans l’année !

Ces annonces se font dans un total manque de transparence et sans avoir testé d’alterna-ves. La CFDT a décidé de con-

tester ces manquements en jus ce. Voir notre ar cle in -tulé « Ac on en jus ce ».

Interviewé sur RTL sur la fer-meture d’hypermarchés évo-qués par le magazine Linéaires, le PDG de Carrefour répond :

- « Vous savez quand je suis arrivé il y a 16 mois, le lende-main on a annoncé que j’avais comme projet la fermeture en France de 40 hypermarchés. Je n’en ai pas fermé un. »

- … j’ai décidé de ne pas fer-mer d’hypermarchés, de ne pas en céder, par contre de le réformer. Cela veut dire l’adapter aux a entes des clients.

Les clients n’ont plus envie de passer 4 heures dans des ma-gasins de 25 000, 30 000 m2. Il faut leur offrir de nouveaux services, améliorer notre offre alimentaire.

On réduit (les hypers) en taille, on a un programme de réduc on de 400 000 m2 par-

tout dans le monde. Bref c’est une réduc on très pro-fonde.».

Vous supprimez des rayons, demande la journaliste ?

On supprime des rayons qui ne sont plus per nents pour nos clients.

Par exemple la bijouterie en hypermarché, c’est un ser-vice qui ne fonc onne plus. On va les remplacer par des éléments liés à des produits alimentaires locaux.

Vous vous concentrez sur l’alimentaire. Est-ce que vous con nuez à vendre des aspirateurs etc. ?

L’idée, c’est sur le non-alimentaire de compacter mais de conserver, car on un rôle dans le non-alimentaire.

« Aucune fermeture d’hypermarché en

France ce e année. »

Alexandre Bompard - PDG de Carrefour sur RTL le 28 fév.

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... « Les clients viennent aussi pour du non alimentaire dans nos magasins (la maison, le tex le, la beauté…)

Ces éléments restent dans notre offre, mais la priorité c’est l’offre alimentaire mais pas l’offre alimentaire d’hier, l’ère de l’opulence où l’on avait des assor ments magni-fiques sans contrôles, c’est terminée !

Moi j’ai envie et c’est ce que j’ai décidé de faire, de réduire la taille de nos assor ments et de faire la part plus belle aux produits locaux, aux cir-cuits courts et au produits bio. »

amène donc quelques com-mentaires de notre part.

Tout d’abord, A. Bompard dé-nonce le procès d’inten on qu’on lui fait… Si effec ve-ment, il n’a pas fermé d’hypers depuis son arrivée, il a bien fermé 227 magasins de proxi-mité (ex-DIA) en 2018 ! On peut comprendre que les sala‐riés du groupe soient inquiets.

Ensuite, il indique avoir pris la décision de ne pas fermer, ni céder d’hypermarchés… pour la cession c’est FAUX. Il a quand même céder 5 hypers à des repreneurs et s’apprête à en faire plus en 2019 (pour les supers aussi) ! Bien sûr dans le cadre de la loca on‐gérance, Carrefour garde les murs et le fonds de com‐merce… et ne cède que le so‐cial ! C’est sub l...

Autre informa on que nous relevons : la volonté de ré‐duire 400 000 m2 de surface dans le monde (sur les hy‐pers). La dernière annonce en la ma ère remonte à janvier 2018, où A. Bompard annon-

çait 100 000 m2 de réduc‐on en France. Ce chiffre a-t-

il évolué dans l’hexagone? Impossible de le dire, l’an-nonce est sor e dans la presse sans que les organisa-ons syndicales soient infor-

mées. Pour l’instant une quinzaine de magasins ont été annoncés et les négocia‐ons sont en cours (vente

des m2 concernés) avec Car‐mila (foncière appartenant à carrefour) et d’autres repre‐neurs.

Sur le non-alimentaire, nous a endons la mise en libre-service de l’EPCS de 15 ma‐gasins, nous n’avons pas la liste des établissements con-cernés… Nous a endons aus-si le calendrier de fermetures des bijouteries et les modali-tés d’accompagnement so-ciales (RCC). Le salariés sont inquiets et c’est bien nor‐mal. Le coup d’ex ncteur de leur PDG les a‐t‐il rassuré… rien n’est moins sûr.

Adresse de la vidéo h ps://www.youtube.com/

watch?v=gcLwV8pfGX8

Commentaires CFDT

Le PDG intervenait donc le 28 février pour éteindre l’incendie généré par l’annonce des 39 hypers dans le modèle « rebond ».

Cela avait provoqué un début de panique parmi les salariés des hypermarchés.

D’ailleurs, cela montre bien le stress auquel sont soumis les salariés du groupe depuis le début du plan Bompard et les restructura ons qui en décou‐lent à un rythme extrêmement soutenu (voire brutal) ! L’interview éclair du PDG



« Première » chez Carrefour : la direction convoque les organisa‐tions syndicales pour négocier une RCC dans les hypers !

Il s’agit en réalité d’une forme de plan de départs volontaires qui a une par cularité : c’est qu’il n’a pas besoin d’être jus-fié par un mo f économique

et ne prévoit pas de reclasse-ments internes.

On peut donc dire que sur ces points, il supprime des garde‐fous. Par contre, d’un autre côté, il donne la possibilité de verrouiller le disposi f. En effet, il doit être négocié et fait l’objet d’un accord majoritaire signé par les organisa ons syn-dicales (à plus de 50% des voix - ce qui implique fortement la responsabilité des signa-

taires...) ; de plus, il ne per-met pas de prévoir des licen-ciements pour a eindre les objec fs programmés.

L’accord est soumis à l’ins‐pec on du travail.

L es organisa ons syndi‐cales sont convoquées afin de négocier un ac‐cord de rupture con‐

ven onnelle collec ve, le 25 mars prochain.

Quels seront les mé ers et les salariés concernés par ce e RCC ? Très probablement les salariés des bijouteries (dont les fermetures ont été annon-cées), ceux de 15 secteurs EPCS de magasins (passage en libre service), des salariés des centres de ges on paye régio-naux et des cadres des hyper-marchés (projet EOS).

Qu’est‐ce qu’une rupture con‐ven onnelle collec ve ? Cela n’a pas grand-chose à voir avec une rupture conven onnelle individuelle.

CE QUE L’ACCORD DOIT CONTENIR

• Le périmètre d’applica on de l’accord et public visé • Les modalités d’informa on du CSE • Le nombre maximal de départs envisagés • La durée pendant laquelle les ruptures de contrat de travail peuvent être engagées • Les condi ons que doit remplir le salarié pour prétendre au départ • Les critères de départage entre les poten els candidats au départ • Les modalités de calcul des indemnités de ruptures garan es au salarié • Les modalités de présenta on et d’examen des candidatures • Un délai de rétracta on • Les modalités de conclusion d’une conven on individuelle de rupture entre l’employeur et le salarié • Des mesures visant à faciliter l’accompagnement ou le reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents, des ac ons de forma on, de VAE…

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« Première » chez Carrefour : la direction convoque les organisa‐tions syndicales pour négocier une RCC dans les hypers !

POSITION DE LA CFDT :

La CFDT ‐ Carrefour s’en‐gagera dans la négocia‐on, mais sera extrême‐

ment vigilante sur son contenu et le nombre de salariés concernés. D’ors et déjà, nous rele‐vons 3 problèmes importants que la direc on devra ré‐soudre avant tout accord :

Le différé d’indemnisa‐on applicable pour per‐

cevoir des alloca ons d’assurance chômage est supérieur (180 jours maximum, habituelle‐ment 150 jours) par rap‐port au cas où il s’agirait d’une rupture pour mo f économique (75 jours maximum dans le cas d’un PDV ou d’un PSE).

Les salariés ne peuvent pas bénéficier du contrat de sécurisa on profes‐sionnelle ou du congé de reclassement qui peut être prévu en cas de li‐cenciement écono‐mique. Or, ce congé pré‐voit des indemnités plus favorables.

Et enfin, le salarié ne bé‐néficie pas d’une priorité de réembauche (c’est le

cas pendant 1 an pour le PSE et le PDV).

Par conséquent, l’entreprise devra compenser ces « moins » si elle veut trou‐ver un accord.

Pour la CFDT, les avantages de la RCC pour l’entreprise sont évidents (pas de mo fs économiques, moins de con-trôles de la DIRRECTE, procé-dures plus rapides)… par contre quel est l’intérêt pour un salarié de rentrer dans ce disposi f plutôt que dans celui d’un PDV ?

En ce qui concerne le volon‐tariat : comment celui‐ci se‐ra‐t‐il garan e dans un cadre plus large et plus souple pour la direc on ? Reste aus-si le problème du calendrier de négocia ons : encore une fois, la direc on veut nous faire avancer à marche for-cée !

Nous vous endrons au cou-rant des proposi ons de la direc on. A suivre donc...

La DIRRECTE doit être informée par

l’employeur dès son inten on d’ouvrir des négocia ons.

Une fois l’accord conclu la DI-RECCTE doit recevoir l’accord accompagné des informa ons perme ant de vérifier la régu-larité des condi ons de conclu-sions et la mise en œuvre effec-ve de l’informa on du CCE,

CSEC (CSE central).

Elle informe alors les par es à l’accord de la récep on du dos-sier.

Elle a 15 jours pour rendre sa décision de valida on ou de refus de valida on de l’accord (exclusion de tout licencie‐ment, qualité des mesures de reclassements externes etc.). La décision est mo vée et les salariés sont informés.

En cas d’absence de réponse, l’accord est considéré comme valide et en cas de refus, la di‐rec on a la possibilité de faire une nouvelle négocia on (qui repassera par la DIRRECTE).



Carrefour prévoit d’accélérer le déploiement de ses espaces services dans les hypermarchés.

bureau de renseigne-ments pour tout l’hyper.

La Poste n'est pas indi‐quée depuis l'entrée du magasin tout comme les autres services.

Local relais colis non pra-que car déporté.

Les horaires après 20h00 sont inu les.

C’est pourquoi la mise en place d’un nouveau test a déjà été annoncé sur le magasin d’Evreux (évoqué par le maga‐zine LSA) et il commencera probablement en avril pro-chain.

Le nouvel emplacement de ce pôle service se situera dans la con nuité de la ba erie de caisses et regroupera :

Accueil/remboursement/retour magasin , prise en charge du SAV.

Retrait et dépôt colis,

click and collect, E‐commerce, La Poste.

Bille erie, loca on de véhicule.

Et un point Carrefour Banque !

Par la suite 17 autres maga-sins seront déployés : An‐bes, Mont St Aignan, Saran,

Bègles, Reims Cernay, Dijon Toison d’Or, Anglet, Flins, Bonneveine, Lormont, Ba‐ren n, Perpignan Claira, Ormesson, Rennes Cesson, Feurs et Fourmies.

Les élus du CCE ont demandé si un passage au niveau 3B était prévu pour les salariés (mul tude de taches) ? La réponse de la direc on pour l’instant est non…

En ce qui concerne Carrefour Banques, il n’est pas prévu que les effec fs concernés intègrent la société hyper-marchés. A SUIVRE...

D epuis plusieurs mois (présenta on au CCE de dé‐cembre), Carrefour

annonce la mise en place d’un regroupement de ses services au même emplacement et dans la con nuité de la ligne de caisses du magasin.

Un test a déjà été effectué sur le magasin de Montesson, mais il se situe sur la surface de vente, ce qui selon la direc on pose problème en terme d’ac-cès clients, de confiden alité, de confort et bloque la visibilité sur le saisonnier.

L’équipe CFDT du magasin de Montesson quant à elle, a re‐monté les difficultés sui‐vantes :

Emplacement du Pôle inadapté

les différents services manquent d’organisa on, les clients ne s'y retrou-vent pas.

Manque de sécurité au niveau des caisses.

La loca on de véhicules est trop éloignée du par-king ; allers-retours inces-sants et perte de temps.

Manque de confiden ali‐té pour établir les con‐trats véhicules et environ-nement trop bruyant.

L'emplacement sert de

Espace services de Montesson



La CFDT après consultation de ses équipes signe la proposition d’accord de la direction.

Commentaires CFDT

La proposi on de la direc‐on couvre donc l’infla on prévue pour 2019 (qui est

de 1,6%).

A en on : les calculs en bas à gauche sont valables pour un salarié n’ayant pas encore de complément de

prime de vacances.

Il s’agit bien sûr d’une es ‐ma on donnée à tre indi‐ca f, qui peut varier selon votre ancienneté et votre indemnité compensatrice.

Les sec ons CFDT, après consulta on

des salariés ont don-né un avis favorable

à 91,43%.

Les proposi ons concer‐nant les accords d’entre‐prise sont jugées très

faibles (beaucoup d’enga‐gements de réunions, voir p. suivantes…), mais avec les différentes primes

groupe versées et une aug‐menta on salariale, le pou‐voir d’achat des salariés sera meilleur qu’en 2018.

La direction fait une

proposition d’augmenta‐

tion de salaires en 1 fois sur 2019

Niveau 1B +25,6 € nets mensuels par rapport à janv. 2019

(Environ 345 € annuels - base de 13,5 mois)

Niveau 2B +26,5 € nets mensuels par

rapport à janv. 2019








NAO HYPERMARCHES 1/3



Grille de salaires du

1er mars au

Grille de salaires du 1er

La grille de salaire de mars est augmentée de 2%, sauf pour les niveaux 1A, 1B, 2A et 3A qui ont eu une augmenta on par la revalorisa on du SMIC au 1er janvier 2019.




SOLIDARITÉ, PRIME DE VACANCES, NÉGOCIATIONS DIVERSES ET TRANSPORT.

P our la première fois depuis des an-nées, le contenu de la négocia on portant sur l’améliora on des ac‐cords d’entreprises, est très limité.

La direc on annonçant sa volonté de concen‐trer l’enveloppe de négocia on sur l’augmen‐ta on de salaire.

Cependant, les modifica ons suivantes sont apportées :

- Le budget du fonds de solidarité est porté de 350 000 € à 370 000 €.

- Le plafond du complément de

prime de vacances est revalorisé de 2% et passe à 1 615 € pour 2019.

- Le taux de co sa on de la retraite complé‐mentaire des cadres est revalorisé (art.83).

D’autre part Carrefour annonce l’ouverture de négocia ons sur plusieurs sujets :

Négocia on d’un accord égalité profession‐nelle homme/femme (prévu par la loi).

Négocia on sur les classifica ons en pre-nant en compte l’évolu on des mé ers (au cours du 1er semestre).

Négocia on d’un contrat généra onnel avec un plan d’ac ons pour améliorer les condi ons de travail des séniors (début se-cond semestre).

Remise en route d’une négocia on sur le mé er et les condi ons de travail du sec‐teur caisses (2ème semestre 2019).

Ouverture d’une négocia on sur les règles rela ves au fonc onnement de la modu‐la on (second semestre).

Ouverture d’une négocia on en 2019 sur la rémunéra on des vendeurs produits et services et l’avenir du mé er (déjà pré-vue courant avril).

Nouveauté : la direc on ac-cepte à la de‐mande de la CFDT de me re en place dans les magasins, des négocia-

ons locales sur les modalités liées au trans‐port domicile ‐ travail, au co-voiturage et à l’améliora on des condi ons d’accès aux ma-gasins (parking, abri-vélo, bornes de recharge-ment etc.)

Un accord na onal prévoira les condi ons de négocia ons dans les magasins.




Bilan de la restructuration effectuée sur les cabines essences et sur les plateformes administratives magasin depuis 2018

L a direc on a présenté lors du dernier CCE, le bilan du PDV (plan de départs volontaires)

lancé en 2018 (jusqu’à fin 2018) sur les postes adminis‐tra fs des hypers et sur les cabines essences.

Au final sur les 495 suppres-sions de postes prévues, 458 auront été effec vement sup‐primés. Il reste 37 salariés en poste, mais comme il s’agit de volontariat, la direc on ne peut pas procéder à des licencie-ments contraints.

Il y aura eu au final, 253 reclas‐

qui és l’entreprise pour d’autres mo fs (licenciements, démissions, retraites par ex.).

sements en interne et 164 mobilités externes (voir page suivante). 41 salariés ont également

Objec f : 495 suppressions de postes... Réalisés : 458 postes supprimés.

253 salariés reclassés en interne (55%)

Reclassements acceptés par les salariés du PAM.



Bilan de la restructuration effectuée sur les cabines essences et sur les plateformes administratives magasins depuis 2018

que sur la fin de ce projet. En effet pour les salariés qui res-tent en poste, les condi ons de travail se retrouvent dégra-dées. De plus, on constate que des tâches qui étaient externa-lisées reviennent en magasin.

Pour les sta ons services (elles n’ont pas toutes été fermées dans le projet ). Il est plus que probable que l’entreprise propose une rupture conven onnelle col‐lec ve sur 2019...

...

A noter que plus de la moi é des salariés qui ont qui é l’en‐treprise l’ont fait dans le cadre du congé de fin de carrière (disposi f de départ an cipé). Voir tableau ci‐dessous.

En ce qui concerne les salariés en situa-on de handicap (94

personnes au PAM et 109 personnes à la sta on), 98 per-sonnes ont pu être reclassées en in-terne.

La CFDT reste cri-

Nature des projets des salariés ayant qui é l’entreprise (CFC = congés de fin de carrière)

Reclassements acceptés par les salariés des cabines essences.



Réductions des effectifs et des surfaces également programmées dans les hypermarchés Italien !

taires et non alimentaires ré‐novés (± 9.000 m2), des hypers compacts alimentaires + non alimentaires (± 5.000 m2) et des hypers superstores dédié à l’alimentaire (± 3.500 m2), et qu’il réduira la surface de cinq de ses 51 hypers (un projet qui rappelle celui de la France donc.). La part du non-alimentaire sera réduit dans les trois formats.

Carrefour Italie décide égale-ment de développer les maga-sins de surfaces moyennes et pe tes (seul format rentable). 300 nouvelles ouvertures sont donc programmées d'ici à 2022 dans les formats Market et Express grâce à des rachats et au développement de la Franchise. La direc on de Carrefour a in-diqué qu’elle ferait tout pour réduire l'impact social par

le recours à des départs an -cipés à la retraite, des reclas-sements ou de la mobilité externe. Les salariés italiens sont inquiets car il s’agit de le 4ème restructura on de‐puis 10 ans, avec près de 10 000 postes supprimés sur la période.

Le modèle français est en difficulté en Italie, Auchan a fermé l’année dernière ses magasins de Catane et de Naples. Cela ne va certaine-ment pas s’arranger avec la récession qui est en train de s’aba re sur l’Italie et qui pourrait bien provoquer une baisse de la consomma on.

Lors de la dernière réunion du comité directeur du comité Eu‐ropéen Carrefour (où siègent les organisa ons syndicales), Carrefour a présenté une restructura on en Italie (qui emploie 18 000 salariés).

La direc on du groupe a an‐noncé la suppression de 590 postes dont 440 dans les seuls hypermarchés (le reste au ni‐veau du siège).

Dans un communiqué Carre-four indique la nécessi-té « d'une révision du modèle hyper, nécessaire car le marché de référence est en grande diffi-culté depuis des années en rai-son de la crise de la consomma-

on des produits non alimen-taires. »

L'an dernier, les hypermarchés ont vu leur chiffre d’affaire baisser de 2,4 %. La surface moyenne des hypers Carrefour en Italie est de 4 700 m2 et la plupart des magasins supé‐rieurs à ce e taille sont large‐ment déficitaires.

Le Discount est le modèle do-minant (20% du marché contre 5,6% pour Carrefour).

Le groupe annonce qu’il va lan‐cer une révision du modèle hy‐permarché en trois formats : magasins standards alimen‐



L’informa on CFDT c’est aussi en plus de l’hyper et pour affi-chage : les Flash info que vous pouvez retrouver sur notre site internet.

Vous pouvez aussi adhérer à la CFDT par le biais de notre formulaire, un délégué vous contactera alors dans les plus brefs délais.

des emplois, des compé‐tences et des carrières pour tous les sala-riés (forma on, évalua on par ex.)

L’accompagnement de la mobilité interne (changement de postes, d’établissement) pour tous les mé ers.

L’accompagnement des salariés en mé ers sen‐sibles (mé ers dont une baisse d’effec fs est prévue).

L’accompagnement des restructura ons (PSE, PDV etc.).

Les modalités de suivi de l’accord.

Un accord extrêmement im-portant donc, qui concerne tous les salariés du groupe.

Il permet de garan r un socle d’accompagnement social pendant la transforma on de l’entreprise.

Près de 190 militants CFDT ‐ Carrefour des hypers se for‐meront à cet accord sur la 1ère semaine d’avril !

A près consulta on de ses équipes, la CFDT a décidé de signer l’accord de

GPEC, renommé « Accord d’an cipa on et d’accompa‐gnement de la transforma on sociale ».

Ce texte de 107 pages couvre 5 thèmes :

La ges on prévisionnelle

LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE MENÉE À ......L’hyper n 484 du 20 mars 2019 Page 2 La gazee...

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