La synthèse de l'AMF

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1 Enquête réalisée par l’AMF, l’AMGVF, l’ACUF, l’APVF, l’AdCF et Villes de France - 26 mai 2015 Synthèse et analyse de l’enquête AMF-associations du bloc communal relative à l’impact de la baisse des dotations sur les investissements publics locaux Le groupe de travail Matignon- AMF/associations du Bloc communal, installé en mars dernier, avait notamment pour objectif d’établir un constat partagé sur l’évolution de l’investissement du bloc communal suite à la réduction drastique des dotations de l’Etat pour 2014 à 2017. La sauvegarde des investissements impose en effet de porter une attention particulière aux principaux investisseurs publics locaux que sont les collectivités du bloc communal qui portent plus de 63% de l’investissement public local. Pour 2014, les chiffres de la DGFIP, maintenant disponibles, font état d’une forte dégradation de l’investissement du bloc communal, avec une chute de 12,4% par rapport à 2013. L’AMF a extrapolé ces données sur toute la durée de la baisse des dotations (2014 à 2017). L’analyse prospective évalue ainsi à 25% la baisse de l’investissement de l’ensemble du bloc communal. Cette analyse est confortée par les résultats de l’enquête, réalisée en commun par l’AMF, l’AMGVF, l’ACUF, l’APVF, l’AdCF et Villes de France, auprès d’un panel représentatif de 459 communes et EPCI, afin d’évaluer encore plus précisément l’impact de la baisse des dotations sur les investissements publics du bloc communal, et effectuer ainsi des comparaisons entre le mandat actuel et le mandat précédent. L’enquête analyse par ailleurs les moyens utilisés par les collectivités du bloc communal pour atténuer autant qu’il est possible l’impact de la baisse des dotations. Les collectivités locales interrogées ont également proposé un certain nombre de mesures susceptibles de favoriser l’investissement local qui sont donc présentées ici. Méthodologie QUESTIONNAIRE Informations demandées au panel : - le volume des dépenses d’équipement du mandat 2008 2013, - le volume des dépenses d’équipement en 2014 et 2015, - l’évolution prévisionnelle des dépenses d’équipement sur le mandat actuel, de 2014 à 2020, - les taux de fiscalité 2014 et 2015 tels que votés, - le détail des charges imposées par l’Etat, - les mesures prises pour compenser la baisse des dotations, - les suggestions d’action au niveau national. PANEL Sur un panel de 601 collectivités du bloc communal interrogées, du 8 avril au 4 mai 2015, (526 communes et 75 EPCI), 459 ont répondu au questionnaire (403 communes représentant 9,2 millions d’habitants, et 56 EPCI représentant près de 11 millions d’habitants), soit plus de 76% de réponses. Ce panel inclus un échantillon de 51 grandes collectivités dont 19 intercommunalités et 32 grandes villes.

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Synthèse et analyse de l’enquête AMF-associations du bloc communal relative à l’impact de la baisse des dotations sur les investissements publics locaux.

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Synthse et analyse de lenqute AMF-associations du bloc communal relative limpact de la baisse des dotations sur les investissements publics locaux

    Le groupe de travail Matignon-

    AMF/associations du Bloc communal,

    install en mars dernier, avait notamment

    pour objectif dtablir un constat partag sur

    lvolution de linvestissement du bloc

    communal suite la rduction drastique des

    dotations de lEtat pour 2014 2017.

    La sauvegarde des investissements impose en

    effet de porter une attention particulire aux

    principaux investisseurs publics locaux que sont

    les collectivits du bloc communal qui portent

    plus de 63% de linvestissement public local.

    Pour 2014, les chiffres de la DGFIP,

    maintenant disponibles, font tat dune forte

    dgradation de linvestissement du bloc

    communal, avec une chute de 12,4% par

    rapport 2013.

    LAMF a extrapol ces donnes sur toute la

    dure de la baisse des dotations (2014

    2017). Lanalyse prospective value ainsi 25%

    la baisse de linvestissement de lensemble du

    bloc communal.

    Cette analyse est conforte par les rsultats

    de lenqute, ralise en commun par lAMF,

    lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de

    France, auprs dun panel reprsentatif de

    459 communes et EPCI, afin dvaluer encore

    plus prcisment limpact de la baisse des

    dotations sur les investissements publics du

    bloc communal, et effectuer ainsi des

    comparaisons entre le mandat actuel et le

    mandat prcdent.

    Lenqute analyse par ailleurs les moyens

    utiliss par les collectivits du bloc

    communal pour attnuer autant quil est

    possible limpact de la baisse des dotations.

    Les collectivits locales interroges ont

    galement propos un certain nombre de

    mesures susceptibles de favoriser

    linvestissement local qui sont donc prsentes

    ici.

    Mthodologie

    QUESTIONNAIRE

    Informations demandes au panel :

    - le volume des dpenses dquipement du

    mandat 2008 2013,

    - le volume des dpenses dquipement en

    2014 et 2015,

    - lvolution prvisionnelle des dpenses

    dquipement sur le mandat actuel, de 2014

    2020,

    - les taux de fiscalit 2014 et 2015 tels que

    vots,

    - le dtail des charges imposes par lEtat,

    - les mesures prises pour compenser la

    baisse des dotations,

    - les suggestions daction au niveau national.

    PANEL

    Sur un panel de 601 collectivits du bloc

    communal interroges, du 8 avril au 4 mai 2015,

    (526 communes et 75 EPCI), 459 ont rpondu

    au questionnaire (403 communes

    reprsentant 9,2 millions dhabitants, et 56

    EPCI reprsentant prs de 11 millions

    dhabitants), soit plus de 76% de rponses.

    Ce panel inclus un chantillon de 51 grandes

    collectivits dont 19 intercommunalits et 32

    grandes villes.

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Communes

    STRATES Population

    totale

    0 499 hab 13 748

    500 999 hab 35 379

    1000 1 999 hab 71 298

    2 000 3 499 hab 106 849

    3 500 4 999 hab 96 667

    5 000 7 499 hab 153 526

    7 500 9 999 hab 162 055

    10 000 14 999 hab 331 014

    15 000 19 999 hab 366 158

    20 000 34 999 hab 677 233

    35 000 49 999 hab 718 416

    50 000 74 999 hab 515 282

    75 000 99 999 hab 696 640

    100 000 199 999 hab 3 282 514

    200 000 hab et plus 1 984 891

    TOTAL 9 211 670

    EPCI

    Strate de la collectivit Population

    totale

    0 10 000 hab 59 185

    10 000 20 000 hab 110 192

    20 000 hab 50 000 hab 229 846

    50 000 100 000 hab 305 723

    100 000 hab 200 000 hab 815 899

    plus de 200 000 hab 9 409 806

    TOTAL 10 930 651

    Convergence de tous les indicateurs

    Lenqute ralise auprs des 459

    communes et EPCI conclut un niveau

    dinvestissement en forte diminution, de 21

    25 % sur le mandat. Les chiffres de cette

    nouvelle enqute confirment ceux tablis

    prcdemment :

    - les tendances de ltude publie

    conjointement par lAMF et Banque Postale

    et prsente au 97me

    Congrs des maires,

    le 21 novembre 2014, qui valuait la baisse

    de linvestissement du bloc communal

    7,4% en 2014, avec une baisse encore plus

    forte pour les communes de 10,2% (-5,6%

    pour les EPCI), et 30% de 2013 2017 ;

    - celles recueillies en novembre 2014 auprs

    des grandes villes et grandes agglomrations

    indiquant une baisse prvisionnelle de

    mandat mandat de 25% ;

    - le rapport du Snat du 12 novembre 2014 sur

    lvolution des finances locales lhorizon

    2017 de Philippe Dallier, Charles Guen et

    Jacques Mzard, snateurs, avait de son

    ct conclu que la baisse des 11 Md ferait

    de limpasse financire la situation de droit

    commun des collectivits et que le retour des

    dpenses de fonctionnement au rythme de

    linflation ne suffira pas . Le rapport

    prvoyait ainsi une baisse des

    investissements de 30% lhorizon 2017

    pour lensemble des collectivits locales ;

    - la note de lINSEE de mai 2015 indique pour

    sa part que linvestissement de lensemble

    des APUL (administrations publiques locales)

    recule de -9,6% en 2014 alors quil avait

    connu une progression de +5,2% en 2013 ;

    - enfin, la DGFIP confirme pour 2014 une

    baisse de plus de 12% de linvestissement du

    bloc communal par rapport 2013.

    En parallle, lanalyse prospective de lAMF,

    partir des donnes DGFIP et de la loi de

    programmation triennale pour les finances

    publiques, chiffre la baisse de

    linvestissement 25% entre 2014 et 2017.

    Mme en retenant les scnarios les moins

    pessimistes, toutes les enqutes, tudes et

    analyses convergent sur la forte baisse en cours

    des investissements publics locaux, en raison

    de la diminution des dotations de lEtat.

    Lenqute de lAMF et des associations du bloc

    communal montre par ailleurs que les

    collectivits ont tudi et activent tous les leviers

    possibles pour prserver leurs capacits dagir.

    Parmi ceux-ci figure la hausse de la fiscalit

    mais, ce stade, seul un tiers des collectivits

    la utilis.

    Elles ont dtaill les autres mesures prises et

    ont fait part de leurs propositions pour amliorer

    lefficacit de leurs actions (en matire de RH ;

    de rationalisation et de gestion optimise ; de

    rduction du cot des services apports la

    population,).

    Elles ont enfin illustr les difficults

    supplmentaires auxquelles elles sont

    confrontes, notamment en matire de charges

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    pesant sur les budgets locaux : cot des

    nouveaux rythmes scolaires, cotisation

    CNRACL, revalorisation de la catgorie

    C, poids des normes,

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    I. Analyse chiffre des effets de la baisse des dotations en 2014 et sur la priode 2014-2017

    La baisse des dotations a t

    fixe par la loi de finances pour

    2014 3,67 Md par an jusquen

    2017 pour lensemble des

    collectivits locales, dont plus de 2

    Md par an pour le bloc communal.

    Au total, sur la mme priode, la

    baisse cumule slve plus de

    15 Md pour le bloc communal.

    Contribution des collectivits locales la rduction du dficit de lEtat : 3,67 Md en 2015

    A. Ampleur de la baisse des investissements du bloc communal en 2014

    Les derniers chiffres officiels de la DGFIP

    confirment une chute de 12,4% de

    linvestissement de lensemble du bloc

    communal : linvestissement 2014 slve

    31,1 Md pour lensemble du bloc communal

    contre 35,4 Md en 2013 (-4,3 Md).

    Pour les communes, les investissements 2014

    sont ainsi passs 22,1 Md contre 25,7 Md

    en 2013 (-3,6 Md) et 9 Md contre 9,7 Md

    en 2013 (-0,7 Md) pour les intercommunalits.

    Cest donc une perte sche de 4,3 Md en

    2014 et cela devrait saggraver en 2015 et

    dans les annes qui suivent.

    Lessentiel de la baisse est donc li la

    baisse de linvestissement des communes qui

    portent plus de 72% de linvestissement du

    bloc communal.

    Il est noter que, mme si la premire anne

    du mandat enregistre traditionnellement une

    baisse de linvestissement, celle enregistre

    en 2014 est bien plus importante que celle de

    2008. Elle est deux fois plus forte pour les

    Manque gagner = 15,779 Md Baisse cumule bloc communal 2014-2017

    DGF verse Md

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    communes et quatre fois plus forte pour les

    EPCI. Il faut aussi signaler que la baisse pour

    les communes ne correspond pas un

    transfert en volume des dpenses

    dinvestissement des communes vers les

    intercommunalits.

    (1) Remarque : pour tablir les comparaisons entre 2014 et 2008, nous nous sommes bass sur les chiffres de

    lObservatoire des finances locales, soit -12,15% mais, pour 2014, suite aux travaux du groupe Matignon-AMF-Bloc communal, les calculs ont t affins une baisse de 12,4%.

    B. Analyse prospective de lvolution des finances du bloc communal sur la priode de baisse des dotations (2014-2017)

    Lenqute ralise par lAMF et les associations

    du bloc communal porte sur ce que les excutifs

    locaux esprent pouvoir raliser en matire

    dinvestissement dans un contexte financier

    contraint. Les collectivits locales du panel ont

    ainsi fait part de leurs projets 2015 et des

    prvisions sur le mandat. Cependant, les

    investissements souhaits par les

    collectivits risquent de ne pouvoir tre

    raliss en totalit en raison de la

    dgradation inluctable de leur

    autofinancement net.

    Cest pourquoi, au-del des prvisions du panel

    des 459 collectivits du bloc communal, lAMF a

    ralis une tude complmentaire, caractre

    prospectif et partir des donnes connues sur

    les investissements effectivement raliss en

    2014 par lensemble des collectivits du bloc

    communal. Cette tude stend sur la priode

    de baisse des dotations de 2014 2017. Les

    rsultats de cette prospective laissent ainsi

    entrevoir une baisse de linvestissement en

    2017 de 25% par rapport 2014 pour

    lensemble du bloc communal.

    1. Mthodologie

    LAMF a ralis une analyse prospective sur la

    base des chiffres 2014 des comptes de gestion

    du bloc communal (Source DGFIP). Les taux

    dvolution des dpenses et des recettes

    appliqus chaque anne jusquen 2017

    correspondent ceux souhaits par lEtat pour

    contraindre la dpense publique locale.

    a. Evolution des dpenses de

    fonctionnement 2014-2017

    Lanalyse propose dtudier les consquences

    pour linvestissement local si on appliquait aux

    dpenses de fonctionnement les progressions

    telles que souhaites en loi de programmation

    pour les finances publiques (LPFP) 2014-2019.

    En effet, la LPFP qui na pas de valeur

    prescriptive, dtermine la trajectoire idale

    des dpenses de fonctionnement des

    collectivits locales. Ainsi, la LPFP fixe les taux

    dvolution des dpenses de fonctionnement de

    la faon suivante :

    2014 2015 2016 2017

    +2,8% +2% +2,2% +1,9%

    b. Evolution des recettes 2014-2017

    Ct recettes, la LPFP prvoit une hausse de

    1,3% en moyenne par an. Ainsi, ltude

    prospective intgre une hausse du produit fiscal

    de 1,3% par an. Toutefois, la prospective

    propose de retenir des volutions plus

    favorables et suprieures +1,3% pour les

    recettes de fonctionnement suivantes :

    - une hausse de 6,7% sur les subventions et

    participations reues (comme en 2014),

    2007 (Md) 2008 (Md) 2008/2007 2013 (Md) 2014 (Md) 2014/2013

    Dpenses d'investissement des communes

    25,3 23,3 -8,10% 25,7 22,1 -14,01%

    Dpenses d'investissements des EPCI 8,2 8,1 -1,4% 9,7 9 -7,22%

    TOTAL 33,6 31,4 -6,50% 35,4 31,1 -12,15%(1)

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    - une hausse de 3,4% par an sur les autres

    produits de fonctionnement (comme en 2014)

    Pour les recettes dinvestissement, ltude

    propose de retenir les variations suivantes :

    - la poursuite de la hausse de 2014 sur les

    autres dotations et subventions, qui

    reprsentent 48% des recettes

    dinvestissement, en y ajoutant les 200 M

    par an supplmentaires sur la DETR, ce qui

    au total permet un taux de progression de

    4% par an,

    - la poursuite de la baisse des autres recettes

    dinvestissement (hors FCTVA) enregistre

    en 2014, soit -12% par an : ces recettes, qui

    reprsentent 24% des recettes

    dinvestissements du bloc communal, sont en

    effet pour lessentiel composes de

    subventions dautres collectivits comme par

    exemple le dpartement et la rgion soumis

    aussi la baisse des dotations.

    Enfin, lanalyse prospective prend pour hypothse un recours lemprunt inchang afin de respecter la rgle dor qui impose que la charge demprunt soit couverte par lautofinancement.

    2. Rsultats : une baisse de linvestissement de 25% en 2017 pour lensemble du bloc communal

    Malgr ces volutions de dpenses contraintes et prsentes comme souhaitables par la loi de programmation des finances publiques sur lvolution des dpenses de fonctionnement, le bloc communal ne peut soutenir la baisse des dotations et maintenir linvestissement. En effet, lautofinancement net passerait de 8 Md en 2014 1 Md en 2017, ce qui quivaut une baisse de 87% de lautofinancement net. Par consquent, linvestissement de lensemble du bloc communal chuterait mcaniquement de 25% entre 2014 et 2017.

    Lampleur de cette chute est peut-tre sous-

    value car elle sera notamment conditionne

    par lvolution des dotations partir de 2018,

    inconnue ce jour.

    Evolution de linvestissement du bloc communal et de son autofinancement net de 2014 2017

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    2013 2014 2015 2016 2017

    Autofinancement net(Md) DGF(Md) Investissements (Md)

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    II. Synthse des rsultats dtaills de lenqute sur les impacts de la baisse des dotations

    A. Stabilit relative de la fiscalit locale

    Deux tiers des communes et EPCI rpondants

    nont pas vot daugmentation de la fiscalit

    locale tant sur la fiscalit conomique que sur la

    fiscalit des mnages compte tenu du contexte

    socio-conomique.

    Limpact de la baisse des dotations sur la

    fiscalit reste modr, dautant que les rsultats

    font apparatre, pour le tiers restant, une faible

    hausse des taux. Cela dmontre la volont des

    lus de matriser la fiscalit. Ces collectivits

    nous indiquent que baisse des dotations et

    rduction continue des compensations

    dexonrations les conduisent raisonner

    produit fiscal constant et donc fixer un taux en

    consquence pour maintenir les budgets

    lquilibre. Ainsi laugmentation de la fiscalit a

    t en moyenne modre, les hausses les plus

    importantes ayant t calcules pour

    compenser trs partiellement (20%) la baisse

    des dotations.

    Remarque : sur les 80% des foyers fiscaux

    assujettis la taxe dhabitation seuls 49% paient

    la TH taux plein, 21% des redevables ne

    paient aucune taxe d'habitation, soit parce qu'ils

    en sont exonrs, soit parce qu'ils bnficient

    d'un dgrvement total et 29% des redevables

    bnficient d'un dgrvement lgislatif partiel.

    Ainsi, le relvement des taux de TH par les

    collectivits pour compenser les pertes de

    recettes risque de renforcer la concentration du

    paiement de limpt par une mme catgorie de

    contribuables.

    Dcisions fiscales en 2015 : pas daugmentation

    pour 67% des communes et pour 68% des EPCI

    % du panel o les taux

    sont inchangs

    % du panel ayant augment

    les taux

    % du panel ayant baiss

    les taux

    COMMUNES 67% 30% 3%

    EPCI 68% 32% 0%

    B. Des dpenses de personnel contenues et une volont de matriser les effectifs

    Depuis plusieurs annes, le bloc communal a

    engag une politique de matrise de ses effectifs

    et la modernisation de sa politique RH tout en

    devant faire face laugmentation de la

    population et ses besoins, ainsi qu de

    nombreuses urgences.

    Malgr tous leurs efforts en matire de

    rationalisation et de mutualisation des services,

    les collectivits ne pourront continuer dassumer

    tous leurs services publics locaux de proximit

    souhaits par nos concitoyens.

    Lenqute dmontre que, pour les

    communes interroges, laugmentation des

    dpenses de personnel est de 2%.

    On note une forte augmentation des emplois

    aids et des recrutements au titre des activits

    priscolaires, lanne 2015 tant pour les

    communes de plus de 200 000 habitants lanne

    de la monte en charge de la mise en place de

    la rforme des rythmes scolaires.

    Ainsi, sur le panel des villes de plus de 200 000

    habitants, il est envisag de recruter plus de 550

    encadrants pour la mise en place de cette

    rforme. Sur lensemble de lchantillon des

    communes, ce sont plus de 3 000 encadrants

    quil est envisag de recruter en 2015.

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Pour les EPCI pris isolment, lvolution des

    dpenses de personnel na pu tre

    valablement estime, leur taille tant en

    constante volution compte tenu des

    mutualisations et regroupements en cours, ce

    qui fait voluer mcaniquement leurs dpenses

    de personnel.

    De mme, il na pas t possible de supprimer

    les doublons en matire de dpenses de

    personnel entre communes et

    intercommunalits et les mutualisations en

    cours gnrent aussi de fortes variations de

    primtre.

    Des comparaisons en matire de dpenses de

    personnel nont pu tre ralises de mandat

    mandat mais le contrle de lvolution de la

    masse salariale, voire sa rduction dici la fin

    du mandat en cours, est un objectif que lon

    retrouve chez toutes les collectivits

    interroges.

    Lensemble des collectivits du panel a pour

    objectif de rduire la masse salariale ds la

    fin du mandat avec, a minima, la non

    augmentation des effectifs.

    En tmoignent par exemple la baisse

    importante en matire de contrats aids sur

    toutes les strates ainsi que la contraction

    des embauches pour la mise en place de la

    rforme des rythmes scolaires.

    Lensemble des collectivits interroges

    indiquent que lvolution des dpenses de

    personnel est due aux facteurs

    exognes suivants :

    - laugmentation continue du taux de la

    cotisation patronale retraites (30,40% en

    2014, 30,50% en 2015),

    - la revalorisation des catgories C,

    - la suppression du jour de carence,

    - le GVT,

    - la garantie individuelle de pouvoir dachat

    (GIPA),

    - la rforme des rythmes scolaires,

    - lalignement des rgimes indemnitaires et

    sociaux sur le mieux disant en cas de

    fusion de collectivits.

    C. Les collectivits ont pris sans attendre des mesures pour ne pas faire supporter le choc de la baisse des dotations aux seuls investissements

    1. Les mesures prises relatives aux dpenses de personnel

    Lvolution modre sur les dpenses de personnel est due aux mesures prises par les collectivits. Les collectivits ont t invites partager les mesures potentiellement prises pour faire face la baisse des dotations (non remplacements dparts la retraite, pause dans les mesures davancement/de revalorisation indemnitaire, modification de la dure de travail, ). Afin de limiter les effets de la baisse des dotations, certains leviers de maitrise de la masse salariale ont donc t actionns par les collectivits qui ont rpondu lenqute.

    Economies par le non-remplacement des agents :

    - non remplacement systmatique des dparts

    la retraite ou des dparts volontaires,

    - rduction des remplacements ou recrutements

    diffrs dagent en remplacement,

    - optimisation des remplacements de personnels

    avec des analyses au cas par cas. Ex :

    remplacement dun fonctionnaire sur deux,

    - non renouvellement des agents contractuels.

    Suppressions de postes :

    - limitation des recours aux CDD,

    - gel des recrutements externes sur les nouveaux

    postes,

    - absence de cration de poste.

    Mesures relatives au droulement de carrire

    des agents :

    - rvaluation de l'enveloppe des avancements et

    promotions la baisse,

    - pas de revalorisation du rgime indemnitaire

    envisag,

    - mutations dagents,

    - maitrise du complment indemnitaire,

    - passage de lavancement dchelon du

    minimum danciennet au maximum,

    - amlioration de l'affectation des agents en

    reconversion.

  • 9

    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Mesures relatives aux conditions de travail des agents :

    - politique de lutte contre l'absentisme,

    - rduction des heures supplmentaires,

    - modification du temps de travail et/ou des

    missions pour certaines catgories de

    personnels.

    Recrutements sur des emplois non

    permanents :

    - rduction du recours au personnel de renfort et

    aux agents non permanents et saisonniers,

    - baisse des cots de vacation,

    - mise en place d'un plan d'actions sur le

    recrutement d'agents temporaires.

    Au-del de lencadrement des dpenses de

    personnel, le bloc communal dans son

    ensemble a pris dautres mesures telles que la

    rduction du cot des services et la poursuite de

    la rationalisation et de loptimisation de leur

    gestion.

    2. Rduction du cot des services

    Pour peser sur les dpenses de fonctionnement, les collectivits rduisent les services la population et/ou augmentent les tarifs.

    Rduction des services la population

    Les services la population immdiatement

    compressibles sont rduits ds 2015 et sur toute

    la dure du mandat. Le premier levier utilis

    est la rduction des subventions aux

    associations. Les associations sportives et le

    secteur de la culture sont principalement

    touchs par les coupes budgtaires.

    De mme, les collectivits renoncent des

    travaux de mise aux normes de certains

    quipements publics (piscines) qui sont donc

    ferms. De manire gnrale, un tiers des lus

    de petites villes confirment ne pas appliquer

    certaines normes ds lors quelles nengagent

    pas la scurit du public.

    Dans les communes de moins de 10 000

    habitants, des crches municipales de moins

    de 20 berceaux sont aussi fermes.

    Pour rduire le cot des services publics rests

    obligatoires et compenser la rduction des

    personnels, les plages d'ouverture horaires

    au public sont rduites.

    Economies dnergie

    Des conomies dnergie sont recherches

    dans tous les services et de nombreuses

    collectivits procdent des coupures de

    l'clairage public la nuit.

    Beaucoup de collectivits souhaitent plus

    largement amliorer lefficacit nergtique des

    btiments mais craignent de ne pouvoir y

    parvenir dans les dlais souhaits.

    Tarifs

    Il est procd des analyses sur les diffrents

    tarifs avec, dans la majorit des cas, des

    augmentations notamment sur les tarifs des

    cantines et de stationnement sur la voie

    publique.

    Certaines collectivits rflchissent la

    suppression de la cantine scolaire, comptence

    assure par les communes mais non obligatoire.

    3. Rationalisation et gestion optimise

    Mutualisation

    Pour rduire leffet de ciseaux, les

    collectivits locales mettent en place des

    procdures doptimisation de leur

    organisation.

    Ainsi, les communes mutualisent avec la ville

    centre un certain nombre de services (mise en

    place de services communs comme le garage,

    les achats, finances, RH, instruction des

    autorisations durbanisme,) et tudient les

    transferts de comptences possibles

    lintercommunalit dans ce domaine.

    Observatoires fiscaux

    En matire de recettes, sont mis en place des

    observatoires fiscaux permettant de dgager

    des ressources supplmentaires.

    Des collectivits organisent la surveillance des

    volutions de leurs bases fiscales et signalent

    rgulirement la DDFIP ces volutions afin

    quelles soient prises en compte et viennent

    complter leur produit fiscal.

  • 10

    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Vente de biens

    De nombreuses collectivits ont aussi budgt

    la vente de biens immobiliers : terrains, locaux

    professionnels, autres biens immobiliers.

    Rengociation des contrats

    Pour resserrer la dpense, des collectivits

    rengocient leurs contrats avec tous les tiers :

    rengociation des contrats de prt, des contrats

    dassurance, des contrats de services.

    Dcalage des dpenses raliser

    Les dpenses sont dcales dans le temps,

    notamment pour les dpenses dentretien

    courant, frais dentretien voire ne sont plus

    assures du tout dans les situations les plus

    difficiles (patrimoine historique).

    Trsorerie zro

    Enfin, des collectivits mettent en place une

    trsorerie zro : il sagit de rduire le montant

    des disponibilits dposes au Trsor et faire

    reculer le besoin demprunt pour couvrir les

    dpenses.

    D. Aller plus loin dans la rationalisation des dpenses locales : exemples de propositions et de demandes des communes et EPCI interrogs

    1. Les charges pesant sur les budgets locaux

    Ont t rassembls des exemples de

    commentaires des collectivits interroges sur

    les charges pesant sur les budgets locaux.

    Exemples pour les communes

    Une commune de 400 habitants indique une

    baisse de 20% de ses investissements en

    raison du poids de la revalorisation de la

    catgorie C et de la cotisation CNRACL.

    Une commune de 2 200 habitants chiffre

    les charges supplmentaires suivantes :

    - rythmes scolaires : 30 000 (dpenses en plus),

    - Contribution au FPIC (Fds prquation intercommunal) : 40 000 (dpenses en plus),

    - DGF : 47 000 X 3 = 141000 (recettes en moins).

    Une commune de 3 400 habitants indique

    que 73 % de l'augmentation des dpenses de

    personnel sont lis aux :

    - rythmes scolaires, - revalorisation de la catgorie C, - augmentation des charges. Rsultat : sur 4% daugmentation totale, cette

    commune note une augmentation d'environ 3,64 %

    des dpenses de personnel lies des dcisions

    "exognes".

    Une commune de 6 600 habitants indique

    que l'volution des dpenses de personnel a

    augment de 11% de 2013 2014. La

    commune indique que cette augmentation est

    due en partie par les dcisions de l'Etat

    hauteur de 70 %, dcompose ainsi :

    - 55% pour les rythmes scolaires, - 15% sur les revalorisations des catgories C et

    la CNRACL, - 30% pour les dcisions prises par la Collectivit

    pour les recrutements, augmentation du temps de travail et avancements.

    Une commune de 6 900 habitants indique

    quavec l'entre dans une communaut de

    communes en 2014 :

    - la ville n'est plus ligible la DSU (-471 000 ),

    - et voit sa DSR baisser trs fortement (-100 000).

    Cela en plus de la baisse de DGF (193 000)

    prvue jusqu'en 2017. L'ensemble des pertes

    reprsentent plus de 56% d'augmentation de la

    fiscalit. En consquence, entre 2016 et 2020 la

    ville va devoir rduire considrablement ses

    investissements.

    Une commune de 11 000 habitants indique

    que les mesures prises pour faire face la

    baisse des dotations sont les suivantes :

    - suppression de 6 emplois, - diminution de 7,2% des charges caractre

    gnral (par rapport au budget primitif prcdent),

    - diminution de 5% des subventions aux associations.

    Une commune de 30 500 habitants

    communique les charges suivantes pour le

    budget 2015 :

    - revalorisation des catgories C : 150 000, - cotisation CNRACL : 50 000, - rforme rythmes scolaires : 120 000. La collectivit indique avoir choisi de rduire ses

    effectifs pour compenser ces surcots exognes.

  • 11

    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Une commune de 52 000 habitants indique

    les charges suivantes pour 2015 :

    - rforme des rythmes scolaires : 502 000, - rforme des catgories C : 250 910, - augmentation cotisation CNRACL : 185 000,

    Soit un total de 937 910 (3% des dpenses de

    personnel).

    Une commune de plus de 100 000

    habitants indique que, sur une progression des

    dpenses de personnel de 5,6 M (+5,5% pour

    ce chapitre) :

    - 1,5 M est li la revalorisation des catgories C, - 2,2 M la rforme des rythmes scolaires. Soit au total 66% de laugmentation des dpenses

    de personnel lie des dcisions exognes.

    La collectivit indique que l'autre partie de

    l'augmentation des dpenses est lie des choix

    de renforcement de services (police municipale,

    habitat, ressources humaines).

    Une commune de 110 000 habitants fournit

    les chiffres suivants :

    - baisse des dotations : o 420 200 en 2014, o 1 456 400 en 2015 o et terme 3 528 800 en 2017.

    - augmentation des dpenses conscutives la rforme scolaire : 2 000 000 - 800 000 subv= 1 200 000 ; 3 528 800 + 1 200 000 = 4 728 800 qui correspondent 24% de la fiscalit et 60% de lpargne nette annuelle.

    Il ne restera plus rien aprs avoir rgl les

    dpenses de gros entretien de la voirie

    ncessaires chaque anne.

    Une ville de 114 000 habitants indique que

    les volutions des dpenses de personnel

    dorigine exogne reprsentent environ 80% de

    lvolution annuelle de ce poste de dpense

    entre 2014 et 2015 (soit 2,7 M rapports une

    volution mcanique de 3,4 M).

    Les chiffres communiqus sont les suivants :

    - taux de cotisations CNRACL IRCANTEC URSSAF : +0,30 M,

    - rforme catgorie C 2014 et 2015 : +0,76 M, - rforme catgorie B 2015 : +0,11 M, - revalorisation du SMIC : +0,08 M.

    Une commune de 145 000 habitants fournit

    les chiffres suivants des charges du budget

    2015 :

    - GVT : 950 000,

    - Nouvelle revalorisation de 5 points dindice de rmunration sur le mme primtre que celui du 01/02/2014 (C et dbut des B) : 726 400 ,

    - Revalorisation du SMIC : 100 000, - Cot personnel priscolaire pour la mise en

    place des rythmes scolaires : 1 400 000

    Exemples pour les EPCI

    Une communaut de communes de 15 000

    habitants indique que les dpenses de

    personnel lies aux rythmes scolaires

    auxquelles il convient de rajouter le cot des

    prestations des intervenants slvent pour une

    anne scolaire 125 000.

    Une communaut de communes de 33 500

    habitants a chiffr les augmentations lies aux

    dcisions de lEtat :

    - 7 400 supplmentaires en raison de laugmentation du SMIC au 01/01/2015, de laugmentation des cotisations retraites au 1er Janvier 2015 (IRCANTEC-Tranche A : + 0,16 %. Tranche B : + 0,20 %. CNRACL : + 0,10 %) et laugmentation des cotisations SS (0,02%),

    - 20 000 supplmentaires au titre de la revalorisation de la catgorie C,

    - 7 500 supplmentaires au titre de la GIPA, - 69 000 supplmentaires pour le recrutement

    de 4 agents en raison de la cration dun service commun dactions pour le dveloppement social et la sant.

    Une communaut dagglomration de

    133 000 habitants indique que :

    - la quote-part de la rforme sur la revalorisation de la catgorie C dans la hausse des dpenses de personnel (de BP 2014 BP 2015, total chapitre 012) est de 8,86%,

    - la quote-part de la rforme sur laugmentation de la CNRACL dans la hausse des dpenses de personnel (de BP 2014 BP 2015, total chapitre 012) est de 1,02%.

    Une communaut dagglomration de

    270 000 habitants indique que l'volution

    constate entre 2014 et 2015 est issue pour :

    - 43% du GVT, - 35% des dcisions exognes prises par l'Etat, - 22% de choix de la collectivit.

    Une communaut dagglomration de

    430 000 habitants indique quau-del des

    charges imposes, l'Etat a pris diverses

    mesures aggravant la situation financire en

    plus de la baisse des dotations :

  • 12

    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    - rforme des bases minimums en fonction du CA (-1,2M de produit CFE),

    - exonration de TH pour les revenus modestes (-0,9M de produit TH non intgralement compens...).

    2. Poursuivre la rationalisation des dpenses locales : exemples de souhaits dallgement de la rglementation

    Les collectivits interroges font aussi nombre

    de propositions relatives leur budget de

    fonctionnement en matire de dpenses de

    personnel et de soutien linvestissement.

    Elles souhaitent par ailleurs un allgement des

    normes qui leur sont imposes.

    a) Gestion du personnel

    La premire demande consiste en

    lassouplissement des rgles de la FPT. Ainsi,

    parmi les collectivits interroges, reviennent

    des demandes concernant :

    - le rtablissement du jour de carence,

    - la suppression de lobligation de verser un

    demi-traitement en cas de longue maladie,

    - la facilitation des dparts volontaires ou

    anticips,

    - la modification de la politique et des dlais

    davancement dchelon.

    Elles demandent aussi plus de souplesse

    dans le recrutement quelles estiment trop

    contraint et ne permettant pas toujours de

    rpondre aux objectifs defficacit.

    Ainsi, par exemple, est demand la cration

    dun statut nouveau diffrent de la fonction

    publique pour tout le personnel d'animation

    ponctuelle pour le priscolaire et les vacances,

    le prix horaire d'un animateur rmunr par une

    association ou par une mairie allant du simple

    au double. Avec les 35h, organiser une colonie

    de vacances ou un camp relve de lexploit.

    Nombre dentre elles demandent aussi

    lassouplissement des rgles de suppression ou

    de modification des postes dans la fonction

    publique territoriale ainsi que des rgles

    concernant l'volution des rmunrations.

    b) Cot des normes

    Les collectivits interroges dnoncent

    notamment la pression du cot des normes sur

    la dpense locale.

    Mutualisation

    Pour optimiser leurs dpenses, les collectivits

    locales regrettent la rigidit des rgles en

    matire de mutualisation (RH, rgles de droit,

    rgles comptables avec par exemple lobligation

    de convention signer entre deux collectivits

    utilisant le mme quipement,).

    Btiments publics

    De nombreuses demandes concernent les

    normes relatives lquipement des btiments

    publics. Les collectivits demandent un

    assouplissement des obligations parfois

    maximalistes d'adaptation des btiments publics

    dj construits, souvent trs anciens,

    notamment en termes daccessibilit, idem pour

    la voirie. Des collectivits demandent un report

    du calendrier des obligations et

    lassouplissement des normes de scurit pour

    les ERP.

    Par ailleurs, les collectivits interroges

    proposent dassouplir les normes de contrle et

    de scurit en milieu rural dans des btiments

    communaux. Elles estiment que le principe de

    prcaution ne doit pas entraver toutes les

    initiatives.

    Il est demand dallger les normes de contrle

    et de scurit imposes aux collectivits locales

    pesant la fois sur l'investissement (travaux de

    mise aux normes des quipements publics) et

    sur le fonctionnement (multiplication des

    contrats de maintenance ou de vrifications

    priodiques).

    Marchs publics

    En matire de marchs publics, les collectivits

    demandent aussi des assouplissements pour

    leur permettre par exemple dacheter des

    produits et matriels lorsqu'ils sont proposs en

    "promotion" par certains fournisseurs.

    Les collectivits demandent aussi la baisse du

    cot des annonces "marchs publics" factures

    par le Bulletin Officiel des Annonces Marchs

    Publics (BOAMP) et le Journal Officiel de l'Union

    Europenne (JOUE) aux collectivits locales

  • 13

    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015

    Cot des annonces BOAMP

    Unit de publication Prix

    Forfait 16 UP 1 350 HT

    Forfait 33 UP 2 700 HT

    Forfait 66 UP 5 400 HT

    Forfait 134 UP 10 800 HT

    Forfait 270 UP 21 600 HT

    Forfait 408 UP 32 400 HT

    Forfait 552 UP 43 200 HT

    UP : units de publication. Les besoins en forfaits et en UP sont fonction du nombre total d'avis initiaux, d'avis de rsultats de marchs, d'avis d'intention de conclure et d'avis rectificatif et d'annulation publis dans l'anne.

    Avis initial : 1 10 UP

    Avis initial : 8 UP

    Avis initial : 10 UP

    Avis d'attribution : 1 5UP

    Avis d'attribution : 3 UP

    Avis d'attribution : 5 UP

    Avis d'intention de conclure : 1 UP

    Avis d'intention de conclure : 1 UP

    Avis d'intention de conclure : 1 UP

    SDIS

    Un certain nombre de collectivits proposent

    dencadrer l'volution de la cotisation au Service

    dpartemental d'incendie et de secours (SDIS)

    estim trop importante.

    Loi SRU

    Par ailleurs des collectivits ont signal le

    prlvement de plus en plus lourd au titre de

    l'article 55 de la loi SRU pour non ralisation de

    25% de logements sociaux. Il est prconis,

    plutt que d'augmenter ce pourcentage,

    d'augmenter le prlvement par logement social

    non ralis pour atteindre le pourcentage fix

    par la loi.

    3. Les propositions financires et fiscales pour soutenir la capacit dinvestissement du bloc communal

    FCTVA

    Les collectivits souhaitent lavancement du

    FCTVA en anne N ou N+1 (pour les N+2) et

    llargissement de lassiette. Elles estiment

    injustifie lexclusion du FCTVA pour certains

    investissements l'instar des maisons de sant

    publique, de certains rseaux ou des jardins

    familiaux publics en zones urbaine sensible.

    Les collectivits dnoncent aussi lattitude de

    lEtat qui soumet les collectivits une vritable

    inquisition visant limiter le droit rcupration

    pour les travaux de voirie comme les logements

    sociaux.

    FPIC

    Des collectivits demandent une rvision de

    l'volution du FPIC pour taler, voire arrter sa

    monte en puissance. Dautres demandent une

    rvaluation la baisse du FPIC, dont le niveau,

    conjugu la baisse des dotations, leur parait

    disproportionn par rapport l'volution de leurs

    marges budgtaires.

    Fiscalit

    Les collectivits locales demandent une

    compensation totale des exonrations dcides

    par lEtat. Elles proposent aussi une diminution

    des taux de TVA acquitts sur leurs dpenses et

    proposent par exemple la baisse du taux de la

    TVA sur les travaux daccessibilit des

    btiments communaux, sur les travaux de

    scurit, sur les travaux de performance

    nergtique. Cette baisse serait incitative et

    permettrait aux communes de raliser les

    travaux plus rapidement.

    Elles souhaitent par ailleurs une mise jour en

    temps rel des bases d'imposition fiscale et la

    prise en compte plus rapide des modifications

    par les DDFIP.

    Enfin, les collectivits demandent lallgement

    de certaines taxes telles que la TGAP ou les

    reversements aux agences de bassin.

    LEtat ne doit ne plus se dsengager

    Les collectivits locales regrettent la

    suppression des ATESAT qui les contraignent

    recruter de nouveaux agents pour instruire les

    permis de construire. De mme, les collectivits

    interroges reprochent lEtat de se

    dsengager de nombreuses autres missions,

    par exemple sur l'entretien et la propret aux

    abords des routes nationales. Enfin, les

    collectivits souhaitent tre associes aux

    investissements d'avenir.

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    Enqute ralise par lAMF, lAMGVF, lACUF, lAPVF, lAdCF et Villes de France - 26 mai 2015