La stratégie d’économie circulaire

L’Économie Circulaire est un « concept économique qui s’inscrit dans le développement durable et dont l’objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des ma-tières premières, de l’eau et des sources d’énergie »Ministère du Développement Durable

« Système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (bien et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisa-tion des ressources et à diminuer l’impact sur l’envi-ronnement »ADEME

La définition de l’ADEME permet de décliner le princi-pe de l’économie circulaire selon 7 piliers, qui suivent le cycle de vie des produits.

Créer des emplois locauxnon délocalisables par la création devaleurs sur les flux et les filièresà enjeux

Diminuer l’impact sur l’environnementdes grands projets,des activités économiqueset de leurs déchets

Augmenter l’attractivité du territoire pour lesentreprises par la recherche de synergies

Diminuer la dépendance du territoire en matièred’approvisionnementde matières premières et d’énergies.

Le contexte législatif

La notion d’économie circulaire est introduite dans le droit français par la loi de transition énergéti-que pour la croissance verte du 17 août 2015.

La Commission européenne a confirmé les ambitions de la loi dans son « paquet économie cir-culaire », présenté le 2 décembre 2015.

Après une large consultation lan-cée en octobre 2017, le ministère de la Transition écologique et soli-daire présente sa « feuille de route pour l’économie circulaire» qui sera publiée et adoptée au deuxiè-me trimestre 2018.

Investie dans le développement durable à travers son Agenda 21, Cœur d’Essonne Agglomération souhaite inscrire l’économie circu-laire comme priorité pour réussir la transition écologique du terri-toire. L’objectif est d’inscrire l’économie circulaire dans l’ADN du territoire à travers 4 enjeux :

L’économie circulaire : définition et enjeux

Définition

Les 4 enjeux pour le territoire

1

2

3

4

> inventaire des flux de matière et d’énergie produits, consom-més et rejetés par le territoire ;

> 5 flux potentiels pour créer des boucles vertueuses ;

> 5 secteurs d’activités avec un potentiel de développement plus important pour le terri-toire.

> rencontres des entreprises et acteurs du développementéconomique du territoire ;

> un séminaire de travail endécembre 2017:

- 5 tables rondes sur 5 flux stratégiques - Une centaines d’idées, de pistes d’actions évoquées.

L’importation et l’exportation des matériaux, en lien avec la forte activité de transport logisti-que présente sur le territoire et les surfaces de grande distribution.Coordonner la transition de la logistique sur un territoire aux portes de la métropole.

L’agriculture et l’alimentation, concernant essentiellement les cultures, le bois et les céréales transformées.Cultiver la transition d’une boucle d’acteurs allant « du champ » à « l’assiette ».

Les déchets, et les déchets des ZAE, avec des enjeux forts sur les papiers-cartons, le bois et les déchets organiques.Valoriser la transition sur un territoire avec un savoir-faire dans la gestion des déchets.

Le BTP et la construction, caractérisés par une entière dépendance du territoire pour les impor-tations de matériaux.Bâtir la transition en priorisant le tri et le réemploi des produits de chantier.

L’énergie et les émissions directes dans l’air, faisant apparaître une très grande dépendance aux énergies fossiles.Energiser, augmenter et diversifier la production locale en énergies renouvelables.

> 26 actions retenues quiconstituent la stratégie dedéveloppement de l’économie circulaire.

> Des actions en cohérence avec les politiques publiques stratégiques mises en œuvre par l’agglomération.

Sur le territoire : de la stratégie à la mise en oeuvre

Les étapes d’élaboration de la stratégie économie circulaire

ANALYSER

PREVOIR

FAIRE

Importation et exportation

Agriculture et alimentation

Déchets

BTP et construction

Energie et émission dans l’air

2016 - 2017 2017 2018 - 2020

Les 5 flux stratégiques déclinés en 26 actions

Réalisation d’undiagnostic

Elaboration d’un plan d’actions

Mise en oeuvredes actions

Une forte activité d’échanges principalement avec l’Essonne et les 3 départements proches. Des perspectives de développement de l’activité avec la base aérienne.Près de 400 trajets de poids lourds à vide par an.107 ktonnes/an d’eaux minérales importées et 307 ktonnes/an de boissons non alcoolisées exportées.

Développer des alternatives aux poids lourds pour la logistique du premier ou dernier kilo-mètrePar exemple : introduction de casiers de livraison à proximité des pôles de transports en commun, utilisation de véhicules électriques pour la livraison en centre-ville…

Réduire la congestion liée aux parkings sauvages des poids lourds dans les ZAE et zones de commer-ces en travaillant avec les entreprises à la structuration d’une plate-forme de stationnement temporaire.

Faire émerger des initiatives de mutualisation entre les entreprises du transport logistiquePar exemple pour limiter les trajets à vide des camions («Blablacar» des camions), ouencore pour optimiser l’occupation des hangars («Air bnb» des hangars)...

Inciter les habitants du territoire à boire de l’eau du robinet pour réduire les importations d’eaux en bouteille.

Se doter d’un outil numérique de collecte, de mesures et de suivi des données issues des flux

Animer des démarches d’Ecologie industrielles notamment dans les ZAE pour renforcer la dy-namique auprès des entreprises et impulser la mise en œuvre de synergies (par exemple, gestion des déchets, ou encore de l’approvisionnement en énergies…)

Elaborer une Charte « aménagement et économie circulaire » pour disposer d’un outil de prescriptions pour les futurs grands projets d’aménagement.

4 ACTIONS POURCoordonner la transition de la logistique sur un territoire aux portes de la métropole :

26 actions à déployer dans le temps

Importation et exportation

3 ACTIONS TRANSVERSALES QUI STRUCTURENT LA DEMARCHE

A

B

C

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4

Préserver les surfaces agricoles en assurant une veille foncière et en sensibilisant sur les prati-ques agricoles respectueuses de l’environnementPar exemple : sanctuarisation des terres agricoles dans les PLU, le SCOT ; …

Favoriser et accompagner les projets d’installation et de conversion en AgricultureBiologiquePar exemple : accompagnement technique des porteurs de projet d’installation en agriculture bio-logique

Capitaliser et essaimer l’expérience de maraîchage agro-écologique sur la BASEPar exemple : varier les productions (céréales, vergers, ruches, …), les installations (meunerie, pres-soir à jus …) et les distributions (boulangerie, restaurateurs, ferme …) ; …

Développer l’agriculture urbaine et citoyenne, sensibiliser les populationsPar exemple, jardins partagés, jardins pédagogiques ; …

Accompagner la structuration de projets / produits «made in Cœur d’Essonne», développe-ment d’un «label»Par exemple, boissons locales, baguette Cœur d’Essonne ; …

Développer ou conforter des espaces de transformation alimentairePiste de travail : circuits courts et autonomie alimentaire, création d’une légumerie

Mettre en place un Plan d’Alimentation TerritorialPar exemple, introduction de produits locaux dans les cantines.

3 100ha de surface utile agricole mais un ratio de production par habitant plus faible que l’Ile de France (0,16 tonnes / an < 0,5 tonnes / an).Une pyramide des âges des agriculteurs céréaliers élevée.Le territoire importe et exporte 3 fois plus de produits agricoles et alimentaires que l’Ile de France : forte dépendance de l’extérieur.Une production agricole de 31 kilotonnes / an, dont 19 kilo tonnes de céréales et 9 kilotonnes de paille en grande partie exportée.

7 ACTIONS POURCultiver la transition d’une boucle d’acteurs allant « du champ » à « l’assiette » :

Agriculture et alimentation

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Mutualiser les sites de tri, de stockage et de traitement en vue du réemploi des matériaux issus des déconstructions

Développer l’offre de formation et d’information en lien avec les partenaires du territoire, pour accompagner les acteurs du BTP aux changements de pratiques

Développer une plate-forme numérique collaborative, permettant aux habitants de Cœur d’Essonne de donner ou d’échanger facilement et rapidement leurs outils et leurs propres déchets de travaux (par exemple : fond de pot de sous-couche !)

Promouvoir l’usage des éco-matériaux locaux, et notamment ceux liés à la diversification de l’agriculture (chanvre, paille…).

Le territoire est actif dans la construction et les grands projets et importe 2 fois plus par habi-tant que l’Ile de France, exporte 6 fois plus. Un stock important de potentiels déchets du BTP de par le nombre de projets de renouvellement urbain. Aucune production et une entière dé-pendance à l’extérieur du territoire pour l’importation de matériaux du BTP. Des importations importantes sur la plateforme ferroviaire de Brétgny-sur-Orge.

Un territoire marqué par la compétence de traitement des déchets. Il existe des gisements potentiels de déchets sur le bois (15 kilotonnes / an) et les déchets organiques (12,5 kilotonnes / an). Le flux cartons est une réelle problématique : 16 kilotonnes de déchets produits par an par les activités économiques, ce qui entraîne des difficultés dans leur gestion et collecte.

Recenser et faire connaître les différentes filières de collecte et de recyclage présentes sur le territoire.

Impulser la création d’une ressourcerie pour le réemploi des déchets des entreprises (valori-sation des matériaux, cartons, palettes…)

Développer le recyclage, le réemploi des cartons en lien avec l’éco-construction, par exem-ple pour les transformer en panneaux d’isolation thermique

Créer une vitrine du réemploi, notamment des cartons et des palettes, en lien avec la création, le design, l’éco-conception.

4 ACTIONS POURValoriser la transition sur un territoire avec un savoir-faire dans la gestion des déchets.

4 ACTIONS POURBâtir la transition en priorisant le tri et le réemploi des produits de chantier.

26 actions à déployer dans le temps

Déchets

BTP et construction

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Une forte dépendance aux énergies fossiles depuis l’extérieur : 25 fois plus d’importation que d’exportation. Des ambitions en matière d’énergies renouvelables, mais qui ne couvrent pas encore les besoins. Des consommations semblables à l’Ile de France (61% sur le secteur résiden-tiel et 27% sur l’éclairage) mais un coût énergétique par habitant, emploi ou logement plus élevé. La raréfaction des énergies fossiles peut entraîner l’augmentation de ce coût. Des émissions qui, en poids, concernent principalement le CO² (549 kilotonnes / an).

Elaborer un Schéma Directeur des Energies Renouvelables pour déterminer les potentialités et fixer les objectifs de développement d’un mix énergétique à l’échelle du territoire (solaire, géo-thermie, réseau de chaleur…)

Sensibiliser les entreprises aux économies d’énergies et aux possibilités d’accompagnement pour la réalisation des travaux

Elaborer un Schéma Directeur d’Aménagement Lumière pour rationaliser les dépenses éner-gétiques liées à l’éclairage public.

Encourager les transporteurs du territoire pour l’utilisation de carburants moins polluants, en étudiant notamment des solutions pour faciliter l’approvisionnement en GNV.

4 ACTIONS POUREnergiser, augmenter et diversifier la production locale en énergies renouvelables.

Energie et émission dans l’air

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Pour tout renseignement, veuillez contacter le service économie durable et solidaire :Emilie LACOMBE : e.lacombe@coeuressonne.frIsabelle SOURGET : i.sourget@coeuressonne.fr

Cœur d’Essonne Agglomération . La Maréchaussée . 1, place Saint-Exupéry . 91704 Sainte-Geneviève-des-Bois Cedexwww.coeuressonne.fr . Tel : 01 69 72 18 00