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Pour tout renseignements concernant ce journal, veuillez contacter Fanny Dubot : [email protected]. Et pour tout autre renseignement sur le mouvement : http://jeunesverts.org. Mise en page : Laura Venturini ([email protected]). La Souris Verte Le journal des Jeunes Verts Numero 5 - Jeudi 30 Septembre 2010 Le journal des Jeunes Verts Numero 5 - Jeudi 30 Septembre 2010 La Souris Verte Dossier Dossier L’ÉDUCATION Page 3 Vie interne Vie interne LES JEUNES V ERTS DANS LA RUE Page 16 LE FÉDÉRALISME Page 12 Des idees pour demain Des idees pour demain Agir Localement Agir Localement LUTTER CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Page 9 AIMONS NOS AMAP ! Page 11 LES ESPOIRS DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE Page 14 V ERS UN URBANISME VERT ? Page 15 DES J EUNES V ERTS À LA RÉUNION ! Page 17

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La Souris Verte numéro 5, le journal des Jeunes Verts aujourd'hui Jeunes Ecologistes.

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Pour tout renseignements concernant ce journal, veuillez contacter Fanny Dubot : [email protected] pour tout autre renseignement sur le mouvement : http://jeunesverts.org.

Mise en page : Laura Venturini ([email protected]).

La Souris VerteLe journal des Jeunes Verts

Numero 5 - Jeudi 30 Septembre 2010

Le journal des Jeunes VertsNumero 5 - Jeudi 30 Septembre 2010

La Souris Verte

DossierDossierL’éducation

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Vie interneVie interne

Les Jeunes Verts dans La ruePage 16

Le FédéraLismePage 12

Des ideespour demain

Des ideespour demain

AgirLocalement

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Lutter contreLe réchauFFement cLimatique

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aimons nos amaP !Page 11

Les esPoirs

de La démocratie ParticiPatiVe

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Vers un urbanisme Vert ?Page 15

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EditoEdito

Voilà maintenant dix ans que les Jeunes Verts tentent d’essaimer les valeurs de l’écologie politique dans toutes les sphères de la jeunesse. Dix ans que les Jeunes Verts clament que l’écologie politique est la seule alterna-tive crédible face au néo-conservatisme et à la sociale démocratie. Désormais, une nouvelle page de l’écolo-

gie politique s’écrit, et avec elle une nouvelle place à trouver pour un mouvement de tou-te-s les jeunes écologistes.

Les jeunes écologistes sont multiples. Nous n’avons pas tous la même histoire, le même fonctionnement, mais nous avons les mêmes valeurs et le même but : faire de l’écologie politique la première force politique.

C’est donc ensemble que nous devons construire le futur mouvement de jeunesse de l’écologie politique. Ainsi, nous étions ravis de vous accueillir nombreux aux Journées d’Ete du rassemblement des écologistes afin de poser, dans l’enthousiasme, les premières pierres de notre futur mouvement de jeunesse.

C’est également dans l’enthousiasme et la motivation que nous avons reçu votre confiance pour cette année et assurons que cet enthousiasme restera vif. Nous remercions tous ceux, notamment l’exécutif sortant, qui ont fait en sorte que le passage de relais se passe bien et que la discussion naisse entre tou(te)s les Jeunes Vert(e)s.

En attendant de nous retrouver lors des prochaines échéances des Jeunes Verts, vous pouvez vous régaler de cette nouvelle parution des Jeunes Verts. Au programme : des discussions sur l’école, des réflexions sur l’urbanisme vert, des informations sur la lutte contre le réchauffement climatique au plan régional.

Marie ToussainT, noé Pflieger (secréTaires fédéraux des Jeunes VerTs)

L’adhésion ou la ré-adhésion est une manière d’officialiser son engagement mais elle permet aussi de participer au forum des Jeunes Verts, aux séminaires de la FYEG et de voter à l’AG des Jeunes Verts.

Pour adhérer il suffit de remplir ce bulletin disponible sur http://jeunesverts.org/spip/IMG/pdf/adhesionJV2.pdf ou http://jeunesverts.org/spip/IMG/pdf/adhnb.pdf.

Et de le renvoyer à l’adresse suivante :Les Jeunes Verts / La Souris Verte

Audrey ChauvetAdhésions Jeunes Verts

24 passage Thiéré75011 Paris

C'est le moment de readherer !C'est le moment de readherer !

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Dossier : L'EducationDossier : L'EducationL’éducation populaire ou comment permettre à

chacun de devenir citoyen

Définir l’éducation populaire est un exercice difficile tant son histoire est riche, les

mouvements qui s’en revendiquent sont divers et les débats qui la parcourent sont nombreux. En deux mots, l’éducation popu-laire peut être définie comme une éducation non formelle, de cha-cun à chacun, par l’échange mais aussi par l’action et qui permet de devenir citoyen.

L’histoire française de l’éducation populaire est très riche, et nous fait comprendre ses enjeux actuels. L’éducation populaire trouve ses racines chez les philosophes des Lumières. Celle-ci était à la base pensée pour « instruire le peuple pour qu’il se révolte ». Elle est donc liée, à l’origine à la question de la République. Le peuple (au sens du plus grand nombre opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou cultivés) devait avoir un accès à la culture, afin qu’il s’organise, qu’il transforme la société pour la faire sienne.

Au XIXème siècle et jusqu’à la

seconde guerre mondiale, l’éducation populaire se développe, surtout au sein de la classe ouvrière, en parallèle du développement des coopératives et des mutuelles. Les universités populaires voient le jour, et avec elles, les bibliothèques populaires.

Avec le Front Populaire, et l’appa-rition des congés payés, l’éducation populaire a une nouvelle place dans l’espace public. Elle s’occupe du temps de loisirs, et existe par la création de grands organismes qui se chargent des vacances des enfants surtout. Cependant, dans les années 70, le secteur de l’animation se professionnalise, et les techniciens qui la font vivre n’ont plus en tête ce

projet de transformation sociale, ce projet émancipateur de l’éducation populaire. Les acteurs de l’animation socio-culturelle deviennent petit à petit des prestataires au service de l’État. De plus, l’éducation populaire, c’est l’éducation qui n’est pas cadrée dans les structures traditionnelles de la famille, de l’école ou de l’université. C’est donc l’éducation pendant le temps de loisirs, mais le loisir a été confondu avec le divertissement, or le loisir peut également servir à s’engager dans des projets collectifs. C’est cette notion que les organisa-tions historiques ont un peu perdu au fur et à mesure en proposant surtout un accès à des activités dites « de consommation ».

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Aujourd’hui, l’éducation populaire, après avoir été mise de côté pour les raisons situées plus haut, revient « à la mode » et le CNAJEP (comité pour les relations nationales et internatio-nales des associations de jeunesse et d’éducation populaire) après avoir travaillé sur un constat plutôt négatif, s’est doté d’une charte qui réaffirme les idéaux qu’il défend, et le sens de l’éducation populaire. Elle revient également sur le devant de la scène par les articles, les publications faites sur elles, et par le nombre d’associa-tions, de fédérations, qui choisissent de s’y affilier.

Les principaux débats de l’éducation populaire

aujourd’hui

Un des débats les plus intéressants de l’éducation populaire concerne l’accès à la culture. En effet, tradi-tionnellement, elle promeut l’accès à la culture par tous, comme s’il n’y avait qu’une seule culture. Or, la culture enseignée par les universités populaires correspond à une culture universitaire, souvent bourgeoise, qui n’est pas la seule culture possible. Dans les universités populaires, en effet, le savoir est donné par le professeur au peuple, mais il s’agit quand même d’éducation populaire puisque l’accès à cette culture conditionne l’accès à la citoyenneté. Un socle de culture commun est important pour réflé-chir ensemble et prendre une part égale aux décisions collectives. Mais cet accès à la culture peut se faire différemment, comme cela se fait dans les universités populaires

de ATD Quart Monde. La culture s’élabore collectivement, les savoirs sont reliés entre eux. Chacun peut donc enseigner quelque chose aux autres, en transformant ses savoirs d’expérience (ce que chacun peut vivre au quotidien) en réflexion. Tout homme devient donc porteur d’un savoir qu’il peut partager.

L’éducation populaire passe par l’action. Chacun est capable de participer à un projet collectif, et c’est par cette participation qu’il va, de lui-même, acquérir les savoirs qui lui sont nécessaires. Réussir à construire quelque chose, quoi que soit, permet d’être digne et de ga-gner une position différente dans la société. On passe de la passivité à l’action. C’est ce que cherchent les jeunes des quartiers lorsqu’ils s’or-ganisent pour danser le hip-hop par exemple.

Ce faisant, notre perception de nous même change et cette nouvelle vision nous fait avancer et nous rend citoyen, mais nous rend aussi digne. Nous pouvons transformer, par nos actions, la société. Enfin, les savoirs que nous acquérons dans un projet

collectif sont des qualités essen-tielles pour devenir citoyen : prendre la parole en groupe, traduire sa pen-sée en mots, gérer un groupe, savoir écouter, ou encore, trouver un levier pour agir et essayer de changer une réalité qui nous déplaît.

L’éducation populaire n’est pas neutre. Elle est un militantisme qui trouve son énergie dans la confiance en l’intelligence individuelle et col-lective et leur aptitude à résoudre les conflits inhérents à la vie en so-ciété. Elle ne saurait souscrire à une quelconque idéologie acceptant, par fatalisme, l’exploitation et l’exclusion sociale de certains, comme un mal nécessaire.

Elle réfute pour ceux-ci, toute conception hiérarchisée et affirme au contraire, l’égalité de principe entre tous les points de vue possibles à propos du vivre ensemble.

Son éthique réside dans la profonde conviction que tout être humain dé-tient les moyens de se construire une compréhension du monde, à condi-tion qu’il puisse entrer en relation avec ses semblables dans un rapport de coopération, même conflictuel.

Elle travaille donc à la poursuite de la transformation de la société pour que chacun de ses membres, quels que soient son rôle ou sa fonc-tion, puisse participer pleinement et concrètement aux processus de la décision publique et à la construction de l’avenir.

L’éducation populaire doit être ainsi comprise et reconnue comme la condition incontournable pour par-venir à une démocratie qui soit une pratique et un bien véritablement par-tagés. »

Manon, Jeune VerTe de franche coMTé

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Dossier : L'EducationDossier : L'EducationInterview d’Eglantine Lecomte

ou comment une future jeune prof voit l’école

Dans le cadre de notredossier sur l’éducation nous avons demandé

à Eglantine, étudiante en train de préparer l’oral du Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (CAPES) en anglais, ce qu’elle pensait de sa formation de professeur et quelle vision elle a de l’école.

Pour te présenter à nos lecteurs

peux tu nous résumer ton parcours et nous dire pourquoi avoir voulu devenir professeur?

Je ne sais pas vraiment par où je dois commencer. J’ai fait une seconde avec le plus d’options possibles dont le latin et l’italien. J’avais le profil de l’élève avide d’apprendre. Pour moi le lycée c’était le monde de l’ouverture. On pouvait piocher dans plein de choses, plein d’activités. Ensuite j’ai fait une pre-mière et une terminale Littéraire, avec encore là aussi beaucoup d’options facultatives. J’avais donc une option principale et deux options faculta-tives. Je faisais de l’italien, du latin et de l’anglais de complément. C’est au lycée que j’ai eu le déclic, j’ai su que je voulais être prof. Je donnais des cours particuliers et je me suis rendu compte que c’était ce qui me plaisait. J’avais beaucoup reçu de la part de mes professeurs, je dois reconnaître que la plupart étaient exceptionnels et m’ont énormément accompagnée.

J’ai donc trouvé ça naturel de vouloir rendre tout ce qu’on m’avait donné, tout en ajoutant ma pierre à l’édifice.

Après le lycée j’ai fait une hypokhâgne (première année de classe préparatoire littéraire). C’est une tradition familiale, ma mère a fait classe préparatoire, ma sœur a fait classe préparatoire. Classe prépara-toire c’était le synonyme de maturité, de rigueur. Et c’est réputé comme étant la meilleure préparation pour le CAPES et l’agrégation. La première année de classe préparatoire c’était intéressant. Je n’étais pas entourée que de gens voulant être professeur, mais de personnes avec plein de profils différents. En deuxième an-née, alors que je faisais ce qui me plaisait puisque je m’étais spéciali-sée en anglais, j’ai eu une remise en question. J’avais du mal à m’adap-ter au côté bourrage de crâne, et à l’exception de l’anglais où j’ai énormément appris, dans les autres matières, je ne me sentais pas du tout à ma place. Je me suis dit que si être prof c’était leur apprendre des choses avec une logique marche ou crève c’était pas pour moi. J’avais l’impres-sion de ne pas être au niveau. Voir la façon dont certains professeurs considéraient leurs élèves, ça m’a vraiment fait réfléchir au sens que je voulais donner à ma carrière. Ensuite j’ai fait une double licence anglais et allemand, puis je suis partie faire un an d’assistanat en Angleterre. J’ai eu la chance d’être embauchée dans

une école ayant beaucoup de moyen et une équipe de professeurs stimu-lante. Cette année d’assistanat était pour moi comme une évidence. Je devais partir en Angleterre travailler mon accent. Mais surtout je devais aller vivre en pays anglophone, car selon moi pour enseigner une langue étrangère on devrait être obligé de partir à l’étranger. C’était donc une bonne manière de partir améliorer ma pratique de la langue tout en étant rémunérée. Ce fut aussi ma première expérience d’enseignement. J’avais des classes de la primaire à la terminale. Ce fut vraiment une expé-rience enrichissante. J’ai découvert ce que c’était de se tenir devant une classe qui te juge et de devoir leur faire passer un message, de les mo-tiver à apprendre. Pour moi être pro-fesseur c’est avoir la responsabilité de transmettre un savoir aux élève mais aussi une philosophie de l’en-seignement. Apprendre l’anglais ce n’est pas seulement savoir construire une phrase et avoir des bonnes notes, c’est une possibilité de voya-ger, de s’ouvrir à d’autres coutumes. En fait pour moi être professeur c’est former de nouvelles générations à réfléchir et à s’impliquer dans la vie de la société.

Aujourd’hui tu passes le concours pour être professeur, quelle est ta formation et qu’en penses-tu ?

Le CAPES se déroule en deux

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temps. Tout d’abord une épreuve écrite comportant un thème, une version et une dissertation ou commentaire de texte sur la littérature ou la civilisation, puis une épreuve écrite comportant une épreuve de didactique et une épreuve de synthèse de document et de com-préhension restitution. En plus de cela la formation compte un stage d’observation de trois demi jour-nées. Avant si on avait le concours on enseignait 6h de cours par se-maine et on suivait des cours à l’IUFM. « Grâce » à la réforme du gouvernement dès septembre les personnes ayant réussi le concours devront enseigner 18h par semaine et au au bout de quelques mois, des semaines de formation. Durant ces semaines de formations ce sont les étudiants du M2 professionnel qui feront les remplacements. Ils devront faire de 54 heures à 108 heures d’enseignement en 2 ou 3 mois.

La formation actuelle me laisse extrêmement sceptique. On nous forme à être des spécialistes de Shakespeare ou de Jane Eyre, mais est-ce que ça fera de nous de bons profs, je ne suis pas sûre. Bien sûr il faut tester la culture d’un futur profes-seur, mais cette formation manque cruellement de formation sur le terrain et après on nous lâche avec 18h de cours par semaine, ce qui représente beaucoup plus d’heures de travail par semaine en réalité, car pour un jeune professeur sans expérience il faut beaucoup de temps pour préparer une seule heure de cours. Donc oui il y a besoin d’une ré-forme, mais la réforme actuelle, c’est n’importe quoi. On met des étudiants, qui ne sont jamais allés sur le terrain en remplacement de professeurs. C’est sûr ça va faire des économies : les étudiants seront sous-payés et il y en a un certain nombre qui

seront dégoûtés de l’enseignement. On va donc mettre des personnes non formées devant des classes qui deviennent de plus en plus chargées puisqu’on ferme des classes pour faire des économies. Ça va être un désastre. Et les premiers à payer les pots cassés, ce seront les élèves qui auront en face d’eux des professeurs mal préparés.

Comment faire alors pour que les futurs professeurs aient une formation pratique ?

Je pense qu’il faudrait assurer un suivi sur toute l’année avec un professeur tuteur et en disséminant des stages. On passerait alors de stages d’observations à des stages pratiques. Je pense aussi qu’il serait nécessaire de s’attarder plus sur les méthodologies actuelles d’enseigne-ment, en plus de l’histoire de l’évo-lution des méthodologies de l’édu-cation du XIXe siècle à nos jours. On pourrait par exemple regarder des vidéos de cours donnés et les disséquer, et ce dès la première an-née de master. En tout cas, pas des stages en responsabilité, rémunérés le moins possible.

Qu’est-ce que tu t’attends à trou-ver l’année prochaine si tu as le CAPES et que tu vas enseigner ?

J’ai du mal à me projeter. En fait ce que je vais trouver dépend de moi. Soit je suis sûre de moi et mes élèves ne verront pas que c’est ma première année, soit je vais me planter et les élèves vont se lâcher. C’est dur d’imaginer. On ne peut pas se baser sur son expérience d’élève ou de stagiaire. Mais il faut pourtant que je sois prête, quelle que soit la situation qui m’attende. J’ai vraiment du mal à mettre des

mots et des images sur ce qui m’attend. Commencer une carrière, c’est l’aventure, et quel que soit le métier, ça correspond rarement en tout point à ce à quoi l’on s’attendait. Il peut y avoir de bonnes surprises comme de mauvaises. Je vais devoir beaucoup travailler, et me remettre en question en permanence pour devenir un bon professeur. Le tout c’est d’avoir un bon mental, et d’être à l’écoute des élèves et des collè-gues qui nous entourent et qui ont plus d’expérience.

Selon toi quels sont les points positifs et négatifs de l’école en France ?

Je vais commencer par le positif. Après un an en Angleterre je peux dire que la force de l’école française c’est d’être publique, laïque et gra-tuite. Gratuite c’est le plus important, car cela veut dire que pour tout enfant aller à l’école et recevoir une bonne éducation est un droit. En Angleterre pour recevoir une bonne éducation, il faut payer très cher ou chercher la meilleure école publique dans tout le pays. En France quels que soient nos moyens, les enfants ont un accès à l’éducation. Aller à l’école quels que soient nos moyens ou l’endroit où l’on vit, on ne s’en rend pas compte mais c’est énorme. C’est comme avoir accès aux soins gratuitement, c’est un luxe et un acquis et c’est indispen-sable. C’est pour cela que pour moi on ne peut pas faire d’économie sur la santé ou l’éducation. Ce qui nous amène aux points négatifs A cause du gouvernement, on va perdre nos acquis car on fait des économies sur l’éducation. Avoir une éducation bas de gamme parce que la classe dirigeante décide de faire des coupes sombres dans le budget, c’est inacceptable. Et c’est ce qui va arri-

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ver avec les suppressions de postes, les suppressions d’options, car quoi qu’en dise le gouvernement il n’existe pas d’option superflue. Une classe de latin ou de grec qui ne compte que 4 ou 5 élèves, ça reste une classe, ça reste des élèves et profs motivés pour promouvoir une matière. Le deuxième point négatif serait le manque de reconnaissance de l’en-seignant par le gouvernement. On supprime des postes, on impose des mutations à droite et à gauche, on répartit les heures des professeurs sur plusieurs établissements, on fait passer des lois pendant l’été pour éviter la mobilisation massive. Je ne vois pas comment un professeur, qui est si ouvertement méprisé par le gouvernement, peut garder sa moti-vation intacte. Alors oui, les mauvais profs, ça existe, ceux qui s’en fichent et qui n’aiment pas leur métier, mais pour ma part la majorité des profs que j’ai eu étaient excellents. Ils passaient beaucoup de temps à pré-parer leurs cours, ils faisaient des heures supplémentaires qui n’étaient pas rémunérées pour nous donner des cours et ouvrir des options pour deux élèves, ils organisaient des voyages...

J’ai envie d’être un de ces profs. Mais j’ai peur qu’avec le manque de reconnaissance et au fil des an-nées je ne me contente de faire mon travail et de gagner mon salaire. Pour moi être prof c’est une vocation, c’est plus qu’un travail, c’est aussi une passion. Et je ne veux pas perdre ça.

Tu as fait classe préparatoire que penses tu du système des grandes écoles ?

La classe préparatoire c’est aussi le prestige du nom : ça me surprend toujours de voir la réaction des per-sonnes qui préparent le CAPES avec

moi. On dirait que parce que j’ai fait prépa, j’ai un cerveau en plus. J’ai acquis de la méthode et de la rigueur que je n’avais pas, certes, mais je ne suis pas meilleure que les autres.

Après est-ce qu’il faut faire une grande école pour réussir, je ne sais pas. Je n’aime pas trop le concept d’élite, peut être parce que je n’en fais pas partie. Mais j’ai l’impression que du moment qu’on stigmatise un groupe pour son excellence, les autres sont automatiquement mal considérés et délaissés. On peut être très bon dans son domaine sans passer par les grandes écoles. C’est une chance exceptionnelle d’entrer à l’Ecole Normale Supérieure ou d’autres écoles du genre, d’avoir une formation qui frôle la perfection. Je ne sais pas. C’est bien d’avoir une formation d’excellence mais ça veut dire quoi pour ceux qui ne sont pas rentrés ? Est-ce qu’on vaut moins ? Est-ce qu’on veut une société à deux vitesses : la voie de l’excellence et la voie de garage? Si je prends la voie de garage, est-ce que j’aurai moins de valeur aux yeux de la société ?

Pour finir si tu devais résumer l’école en six mots ?

Liberté, égalité, fraternité, c’est la base de l’école et de la République françaises. Ça peut paraître désuet à mon âge, mais je me considère comme une fille de la République française, et je suis extrêmement attachée à ces valeurs, que l’on semble perdre de vue à l’heure actuelle. Education, c’est le rôle de l’école et de ses professeurs. Apprentissage dans un sens large : apprendre des connaissances, des valeurs, apprendre à vivre en société, apprendre à travailler avec les autres et à partager. Et le respect, le respect de l’élève envers le pro-fesseur et le respect de l’enseignant envers l’élève.

ProPos recueillis Par cyrielle chaTelain

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Dossier : L'EducationDossier : L'EducationDe l’éducation sexuelle à l’éducation

à la sexualité

L’éducation sexuelle a mis du temps avant de faire partie des programmes scolaires.

En effet l’officialisation par une loi n’est effective qu’à partir du 23 juillet 1973 par la circulaire Fontanet. Cette circulaire est une conséquence directe de mai 1968 et de la libération sexuelle (et de la femme) qui a ac-compagné les pavés du quartier latin et des usines Renault.

Avant cette date, l’éducation

sexuelle n’était que des interventions ponctuelles suite à des initiatives d’enseignants, d’éducateurs ou d’or-ganisme spécialisés, par exemple, voici un « enseignement » tiré d’un manuel catholique scolaire d’écono-mie domestique, pour les femmes, des années 60 : « Si votre mari suggère l’accouplement : accepter alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que celui d’une femme, lorsqu’il atteint l’orgasme, un petit gémissement de votre part l’en-couragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir. »

Et encore on peut s’estimer heu-reux que la religion catholique consi-dère, à cette époque, que la relation sexuelle n’a pas que pour but la pro-création mais aussi le plaisir. Le plai-sir des deux sexes y est même consi-déré mais pas au même niveau.

Donc à la rentrée 1973 l’éduca-tion sexuelle fait son entrée a l’école

sous deux formes associées. La première, est une information scienti-fique intégrée au programme de bio-logie ainsi qu’à celui de préparation à la vie familiale et sociale pour tous. Pour la seconde ce sont des séances facultatives, en dehors de l’emploi du temps, sous l’autorité du chef d’éta-blissement, dont le but est d’apporter des informations sur la prévention, la contraception et les infections sexuellement transmissibles. Une des grandes évolutions concrètes est la disparition des planches ana-tomiques sans sexe des manuels de sciences naturelles. Mais cette éducation reste noyée dans le pro-gramme de science ou dépendante de la volonté des chefs d’établisse-ments et toujours sans le concours des parents.

Cela va s’arrêter, pour une partie, en 1986, année où le SIDA va se ré-véler au plus grand nombre , « il faut fournir des connaissances scienti-fiques précises sur la maladie mais aussi développer des comportements responsables dans le domaine de la sexualité ». Une approche plus large

permettrait de favoriser les apprentis-sages en termes de respect de soi et des autres, de susciter une réflexion sur l’amour, le risque, la responsabili-té mais aussi de respecter les étapes du développement des jeunes. Ce-pendant il faudra attendre dix ans, le 11 avril 1996 pour voir appliquée une circulaire qui rend obligatoire deux heures minimum d’éducation à la sexualité (on change d’intitulé) par an pour les élèves de la quatrième au lycée.

La dernière étape date première-ment de 2001, par la loi n°2001-588, qui, entre autre, augmente le temps de l’éducation à la sexualité à un mi-nimum de trois séances annuelles et par groupe d’âge homogène. Et en-suite, en 2003, une circulaire d’appli-cation qui rend obligatoire aux trois niveaux de scolarité cette éducation à la sexualité.

Bien que le sujet de la sexualité soit devenu moins tabou à l’école, à l’heure ou les tournantes existent, le viol de mineurs par d’autre mineurs ou encore le fait que certains enfants utilisent le chantage à l’accusation de viol sur leur professeurs il est peut-être judicieux de se demander, qu’étant donné que les enfants ne passent que 30 à 40 heures par se-maine a l’école, l’éducation nationale ne doit peut-être pas être la seule à traiter de ce sujet avec la jeunesse mais aussi les parents et la société doivent y prendre part.

fabrice bazin

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Agir localementAgir localementComment lutter contre

le réchauffement climatique ?

Les plans climat

Un outil stratégique

Issu du plan national de lutte contre le réchauffement climatique adopté en 2000, le « plan climat » est un outil stratégique visant à réduire les émis-sions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire français. Atténuer le réchauffement et s’adapter aux modifications du climat en sont les principaux enjeux.

La stratégie de développement

durable a été actualisée en 2006 pour permettre à la France de respecter le protocole de Kyoto. Le nouveau « plan climat » national fixait alors comme objectif de stabiliser sur la période 2008-2012 les émissions de GES à leur niveau de 1990.

A l’horizon 2050 ce plan doit permettre de diviser par quatre les émissions.

En 2007, le Grenelle de l’environne-

ment a précisé les objectifs en vue de réduire d’ici 2020, de 20% l’utilisation des énergies fossiles, d’améliorer de 20% l’efficacité énergétique et d’augmenter de 20% le recours aux énergies renouvelables (règle des 3x20). Le vote de la loi Grenelle 2 au mois de mai avait pour but de donner les outils législatifs indispensables à leur réalisation […]

L’énergie, le logement, les trans-ports, l’industrie, l’agriculture, les dé-chets (…), le plan climat s’attaque à tous les domaines en fixant les objec-tifs à atteindre ainsi que les moyens techniques et financiers à engager. Des diagnostics tels que les « bilan carbone - énergie » sont les points de départ essentiels à la réussite d’un plan climat. En parallèle, la sen-sibilisation, l’information et l’implica-tion des citoyens dans la démarche conditionnent son succès.

Les plans climat régionauxet territoriaux

Exemple en région Lorraine

Le concept du plan climat se dé-cline à l’échelle de chaque territoire (région, département, SCOT…). Au niveau local on parle de plan

climat territoriaux. Chaque structure a la responsabilité de les mettre en œuvre au sein de son territoire en fédérant et coordonnant l’ensemble des acteurs (ADEME, industriels, associations, particuliers…).

Depuis les « lois Grenelles » les entités administratives représentant plus de plus de 50 000 habitants sont tenues réglementairement d’adopter un « plan climat-énergie territorial » avant le 31 décembre 2012.

Un « bilan énergétique et d’émis-

sion de GES » a été réalisé en 2007 sur l’ensemble de la région Lorraine. Des synthèses ont ensuite été effec-tuées par bassin de vie, posant ainsi les bases de la mise en œuvre du plan climat régional tout en incitant à la rédaction de plans climats locaux.

Depuis 2004, Daniel Béguin est

vice président délégué à l’environ-nement, aux ressources naturelles et à l’énergie au sein de la région Lorraine.

Au travers de quatre questions il explique l’importance d’un plan climat pour une région ainsi que les perspectives offertes par cette démarche.

Depuis plusieurs années, la région Lorraine est engagée en faveur du climat*. Pourquoi s’être

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lancé dans la mise en place d’un plan climat et quels en sont les enjeux ?

Daniel B. : Nous avons en faitlancé deux plans climat. Le premier est le Plan Climat de l’institution régionale qui va nous permettre de passer au crible l’ensemble des actions propres au Conseil Régional et de dégager des priorités d’inter-vention à court terme. Le second est le Plan Climat Régional co-piloté par l’Etat et le Conseil Régional. Il réunit tous les acteurs publics et privés de la région Lorraine. Le Plan Climat régional est d’une importance ma-jeure. Il dépendra de l’engagement sans faille de tous, de la cohérence des politiques publiques mais aussi d’actions fortes du secteur privé.

Quelles sont pour vous les conditions indispensables à réunir pour garantir la réussite d’un plan climat régional ?

Daniel B. : Pour réussir le Plan Climat Régional qui suppose un changement complet de nos modes de vie, de consommation, de

production, il est impératif que chacun s’approprie à son niveau les objectifs fixés. A ce stade de l’élaboration du Plan Climat Lorrain nous n’avons pas encore fixé collectivement nos priorités mais il est sûr que toutes les parties prenantes vont devoir prendre des décisions courageuses pour atteindre le facteur 4 au plus tôt. C’est une révolution en marche.

Le plan climat français de 2004 soulignait la nécessité de rendre le secteur public exemplaire en matière de lutte contre le réchauf-fement climatique. Comment la ré-gion Lorraine répond elle à cette exigence ?

Daniel B. : Par le Plan Climat de l’institution il va nous falloir re-voir toutes nos isolations et perfor-mances énergétiques de notre pa-trimoine (lycée, centre de formation, siège du Conseil Régional etc.) Il nous faudra accentuer les transports collectifs partout en Lorraine, déve-lopper le co-voiturage. Nous allons devoir conditionner toutes nos aides publiques aux conditions de la très

haute performance énergétique mais aussi avoir le courage de refuser des subventions ou de s’opposer à des projets fortement émetteurs de CO2 comme le dossier de Direct Energie à Hambach (Centrale Gaz en Moselle)

En 2007, le Grenelle de l’en-vironnement jugeait pas assez ambitieux les objectifs du plan climat national en dénonçant leur manque de concrétisation sur le terrain. Il affichait alors de nouveaux objectifs avec entre autre la règle des « 3x20 ». Après l’abandon de la taxe carbone et le détricotage en mai de la loi Grenelle 2 (éolien, écotaxe poids lourd…) que faut-il attendre de la mise en œuvre du plan climat ré-gional et quels espoirs devons nous aujourd’hui placer en lui ?

Daniel B. : Nous n’avons pas grand-chose à attendre de l’Etat et de ce gouvernement qui af-fiche des priorités mais qui n’a de cesse de continuer les gaspillages énergétiques, y compris dans des projets de sa seule compétence. En définitive, le Plan Climat Régional sera celui que les Lorrains voudront s’approprier. Le Conseil Régional de Lorraine y apportera sa détermination mais il faudra que tous, à quelque niveau politique que ce soit, à quelque niveau de responsabilité personnelle ou collective, s’enga-gent réellement dans un changement profond de comportement.

ProPos recueillis Par Pierre Mengin

*La Lorraine est la seconde région

française en terme de production électrique photovoltaïque et possède l’un des parcs éolien le plus développé de France.

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Agir localementAgir localementAimons nos AMAP !

Alors que la grande distribu-tion s’empare des créneaux bio et équitables pour séduire

les « consom’acteurs », les citoyens lassés de pousser leurs caddies se regroupent autour de producteurs locaux. Pour consommer vraiment autrement, poussez la porte d’une AMAP…

Difficile de savoir combien d’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) existent en France actuellement : leur nombre (environ 1200 en 2009) double pra-tiquement tous les ans ! Apparues il y a 10 ans en France, les AMAP ont suscité un engouement auquel elles ne s’attendaient pas. Près de 60 000 familles s’y approvisionnent, et de nombreuses autres patientent sur les listes d’attente.

Un commerce équitable et local Le principe d’une AMAP est simple :

un groupe de consommateurs passe un accord avec un producteur local sur les produits à fournir, les quanti-tés, les méthodes de production (le plus souvent biologiques) et le prix du panier qui sera livré toutes les semaines aux adhérents. Ce prix est fixé de manière équitable, permettant au producteur de vivre décemment de son travail, mais aussi aux per-sonnes à faible revenu de participer à l’AMAP. Concrètement, adhérer à une AMAP consiste à s’engager à payer sa part de récolte à l’avance puis à venir chercher chaque se-

maine, dans les points de distribu-tion, son panier de provisions.

Pour les petits producteurs, les

AMAP sont une bouffée d’oxygène : écrasés par les exigences de la grande distribution et la pression à la baisse des prix, les AMAP leur per-mettent de disposer à l’avance des fonds nécessaires à leur récolte et de pratiquer une agriculture non in-tensive, biologique et rentable. Pour les consommateurs, le bénéfice éco-nomique n’est pas prépondérant. La principale satisfaction des adhérents aux AMAP est d’aider les producteurs locaux, de favoriser les circuits courts moins nocifs pour l’environnement, et également de consommer des pro-duits sains, meilleurs pour la santé.

Victimes de leur succès Des préoccupations sociales et

écologiques qui touchent un nombre croissant de Français : les listes d’attente des AMAP s’allongent. En Loire-Atlantique, 2500 familles « poi-reautent » pour leur panier, tandis que seulement 1000 familles se dé-lectent des légumes locaux… A l’ori-gine de ce déséquilibre, une offre de produits biologiques insuffisante. En Ile-de-France, les petits paysans ont dû s’éloigner de la capitale à cause du prix exorbitant des terres, et la France ne compte que 2% de terres agricoles cultivées en bio. Dans un système agricole dominé par les mo-nocultures intensives, les paysans

bio ont bien du mal à se faire une place malgré la demande croissante des consommateurs. L’investisse-ment nécessaire à la création d’un champ bio, le temps indispensable à la reconversion d’une terre (3 ans pour qu’elle se débarrasse des ré-sidus de pesticides) et le travail hu-main nécessaire à son entretien sont encore des freins au développement du bio.

Une recette à base de solidarité et de dialogue

Pourtant, les circuits courts sont

une solution qui devrait être encou-ragée. En rapprochant consomma-tion et production, les intermédiaires et les marges sont supprimés, lais-sant au producteur un bénéfice plus important, et le transport des mar-chandises est nettement raccourci, ce qui évite des tonnes de CO2 re-jetées. Mais les AMAP sont aussi et surtout l’occasion de retisser un lien entre les habitants des villes et des campagnes. Dialoguer avec un agri-culteur, connaître ses difficultés ou découvrir grâce à lui des légumes oubliés sont des moments impor-tants pour les adhérents d’AMAP. La livraison des paniers est aussi, pour les habitants d’un même quartier, un moyen de se rencontrer autour d’une recette de soupe au potiron. Le suc-cès des AMAP prouve que la solida-rité et la chaleur humaine ne deman-dent que des espaces propices pour pousser… audrey chauVeT

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Des idees pour demainDes idees pour demainLe fédéralisme

L’homme n’est pas parfait, c’est un fait. Il est donc a priori impossible de créer une société parfaite qui satisfasse les envies de tout le monde. Pourtant nous pensons toujours qu’un autre monde est possible. Lorsque nous nous imaginons le monde de demain, le problème de la gouvernance est alors

fondamental. Qui décide, qui choisit, comment cela s’organise ? A l’heure actuelle nous savons que c’est une poignée d’hommes qui décide de l’avenir du monde et l’avis du simple citoyen est souvent écarté. Comment réintroduire de la démocratie là où elle s’est perdue en route et enfin accomplir et satisfaire les besoins et les envies de la population ?

Le fédéralisme ne serait-il pas ce modèle de gouvernance qui nous permettrait de nous rapprocher le plus de la société idéale ?

Le fédéralisme : Qu’est ce que c’est ?

L’idée de fédéralisme n’est pas nouvelle. Elle provient de Suisse avec la naissance, en 1291, du pacte défensif qui est à l’origine de la confédération Helvétique. Cependant sa conception moderne nous vient des États-Unis, celle-ci étant développée dans la constitution de 1787 qui donna naissance au premier État fédéral moderne.

Il s’agit d’une pratique institutionnelle dans laquelle le gouvernement central d’un État souverain partage, avec des entités fédérées qui forment cet État, les compétences constitutionnelles que sont le législatif, le judiciaire et l’exé-cutif. Les activités du gouvernement sont alors divisées entre des gouvernements régionaux et un gouvernement central, chaque gouvernement décidant de celles qu’il accomplit.

Ce mode de gouvernance repose sur le principe de subsidiarité selon lequel la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème. Celui-ci est com-plémentaire avec le principe de suppléance qui veut que quand les problèmes excèdent les capacités d’une petite entité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité. Chaque échelon se constitue alors comme un noyau autonome avec ses propres prérogatives et son assemblée délibérante.

En général dans les États fédérés « modernes », comme l’Allemagne, une chambre représente le peuple entier, ce qui correspond à l’unité de la nation, et l’autre chambre représente les élus régionaux. Souvent, l’État fédéral a la compétence de la monnaie, de la politique étrangère, de la défense et des grandes lignes de l’économie laissant notamment l’enseignement, les affaires culturelles et la police aux États fédérés. On peut bien sûr imaginer une toute autre répartition de compétences. En France par exemple, laisser l’enseignement être géré par les régions de façon autonome paraît inconcevable. De plus, les compétences devant être attribuées au plus bas où elles doivent être exercées, il convient de décliner ça à des échelles plus petites en y incluant les agglomérations, les communes et les quartiers.

Pourquoi avons-nous besoin du fédéralisme ?

Actuellement les décisions fonctionnent de haut en bas et ce fonctionnement repose sur le principe d’autorité. Il est donc grand temps d’inverser la pyramide pour que les décisions viennent de la population et non plus des dirigeants.

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Il faut instaurer plus de démocratie participative dans toutes les sphères de la société. Les individus doivent décider eux-mêmes de leur sort. Dans les entreprises, par exemple, cela passe aussi par

l’appropriation de la gouvernance par les salariés. D’ailleurs l’économie sociale et solidaire qui se développe de plus en plus aujourd’hui est un bon indicateur pour comprendre que les gens peuvent et veulent de plus en plus se gérer mutuellement.

La société a besoin d’être unifiée et le meilleur moyen de le faire est d’organiser le fédéralisme. Effectivement chaque peuple est différent et raisonne à sa façon. Cela ne sert donc à rien de vouloir les rassembler sous un pouvoir central tentaculaire qui ne saurait pas résoudre leurs problèmes. Il faut que ces groupes d’individus mutualisent leurs expériences et leurs compétences pour créer un avenir commun. D’ailleurs comme le dit très bien Proudhon: « une nation qui se fait représenter doit être représentée dans tout ce qui la constitue : dans sa population, dans ses groupes, dans toutes ses facultés et conditions ».

L’exemple de l’Europe est très intéressant pour montrer ce besoin de fédéralisme. En effet, un de ses intérêts étant de réunir différents peuples au sein d’un même appareil d’État celui ci ne tend pas à harmoniser les cultures comme dans un État unitaire. C’est le système politique que nous prônons pour l’Europe mais malheureusement, si l’Europe économique est une réalité, l’Europe politique est loin d’en être une, la majorité du pouvoir étant encore confisquée par les États et leurs chefs de gouvernement et non par le parlement censé représenter la population de l’union. L’Eu-rope devra donc se construire sur les bases du fédéralisme tout comme on devrait construire une vrai gouvernance mondiale bien différente de ce à quoi l’on assiste aujourd’hui avec des institutions comme l’ONU.

Comment faire avancer la France vers le fédéralisme ?

Pourtant les régions reviennent en force notamment en Europe avec plus d’autonomie pour l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord en Grande-Bretagne, et avec l’Espagne qui a reconnu l’autonomie du pays Basque et de la Catalogne. De plus ce sont des régions fortes contrairement à avant où c’étaient les régions pauvres qui deman-daient de l’autonomie car pillées par le centre prédateur. Dans ces positions la France apparaît en retard. Dans notre pays, deux principes posent problème à l’établissement d’un État fédéral. Il s’agit du principe de « la république une et indivisible » et du principe d’égalité. Pour appliquer le fédéralisme, il faudrait donc une révision de la constitution, ce qui n’est pas des plus facile à faire.

Est-ce que la décentralisation peut nous amener au fédéralisme ?

Même si elle apparaît parfois comme une solution sans ambition, la décentralisation a redonné une certaine auto-nomie aux collectivités et apparaît comme le passage obligé à la mise en place du fédéralisme.

Il faut développer les corps intermédiaires car nos collectivités restent sous la tutelle du pouvoir central et aucune n’apparaît comme autonome aussi bien administrativement que financièrement. Les premières mesures à prendre pourraient être plus de regroupement des communes, des régions redessinées (rétablir notamment l’unité de la Bre-tagne, de la Normandie, de la Savoie, création d’une région Basque), augmenter l’influence et le poids décisionnel des conseils de quartiers développant ainsi la démocratie locale. C’est le meilleur moyen de conjuguer les attentes des particuliers avec les attentes de la société, respecter la diversité et réinstaurer le civisme et la participation à la

vie politique.« Le fédéralisme ce n’est pas un système c’est l’acceptation de la réalité » Max richard

aurélien danVerT

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Des idees pour demainDes idees pour demainLes espoirs de la démocratie participative

Alors que la démocratie re-présentative semble arriver partout à bout de souffle, une

nouvelle forme de démocratie se diffuse peu à peu dans la société.

Si elle a été médiatisée lors des dernière présidentielles, elle n’est pourtant pas si récente, dès 1988, avec le succès de l’expérience de Porto Alegre, la démocratie partici-pative a montré son efficacité et sa capacité à se développer à grande échelle.

La crise de la démocratiereprésentative

Déjà en 1961, une enquête mon-trait le sentiment d’abandon des citoyens par la classe politique et depuis, le fossé semble se creu-ser. Une récente enquête montrait même que pour améliorer la société nous classions en bon dernier les hommes politiques et même derrière les financiers ! Les Français ont de-puis longtemps le sentiment que les hommes politiques vivent coupés de la réalité, qu’ils sont peu efficaces et qu’ils manquent d’idées nova-trices et salvatrices. Sentiments qui semblent aussi être partagés par la classe politique, on peut se souvenir de cette confession de François Mit-terrand « en matière de lutte contre le chômage, on a tout essayé » et plus surprenantes les déclarations de Michel Rocard en 2007 «les poli-

tiques n’ont pas le temps de penser, il y a des chercheurs pour cela, les gouvernements ne résoudront pas la crise de l’emploi». Les taux de parti-cipation aux élections chutent conti-nuellement, les Français ne se re-connaissent plus dans le jeu politique traditionnel : la volonté générale n’est plus que «la volonté de la majorité qui règne sans partage et vient priver la minorité d’une opposition et de tout droit». Dés 1969, François Mitterrand en fait l’amer constat : «Actuellement l’élu échappe […] à tout contrôle réel pendant la durée de son man-dat. Dans un régime parlementaire ce substitut de souverain finit par en prendre à son aise et par usurper un droit qui n’appartient qu’au peuple. La hiérarchie des mandataires réduit les mandants au rôle de figurants.» Or les Français ne se satisfont plus de n’être réduit qu’à des figurants ou un électorat : ils veulent participer !

Qu’est-ce que la démocratie participative ?

Dans cette nouvelle démocratie, les élus et les nommés proposent

et nous validons, en tant que peuple souverain, les propositions qui sont faites. Car nous nous comportons désormais comme une instance de décision. Sur chaque problème, nous voulons nous former une opinion, que nous appelons le gouvernement à entériner, car nous savons que la résolution des problèmes se joue au niveau des situations qui les posent. Plus aucun d’entre nous ne veut d’une démocratie composée seu-lement d’énarques et d’experts. Ce «citoyen-expert» est porteur d’une vérité, d’un fragment d’expérience et de savoir.

C’est une démocratie « horizontale » de personnes égales en droits et en paroles dont la légitimité repose sur «la créativité des gens ordinaires ». Elle est nécessairement décentrali-satrice et permet que les problèmes soient résolus, le plus souvent, au lieu même où ils naissent. La par-ticipation répond enfin à un souci d’efficacité. Parce que nous nous es-timons les mieux placés, nous vou-lons élaborer les solutions de nos propres problèmes, comme disait le président Edgar Faure, ce sont « les particules de connaissances qui font l’oxygène de la décision. »

Article librement inspiré de « Les

défis de la démocratie participative » de Michel Fize.

anToine gaudry

Jeunes VerTs des alPes-MariTiMes

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Des idees pour demainDes idees pour demainVers un urbanisme vert ?

La politique de la ville estaujourd’hui l’un des chevaux de bataille des écolos. En

effet, une ville bien pensée permet des gains écologiques et écono-miques mais également une aug-mentation de la qualité de la vie. L’urbanisme actuel doit être motivé par une volonté écologiste très forte.

Par le passé, les mauvaises politiques urbaines ont eu des effets dévastateurs sur la qualité de vie des habitants, l’intégration sociale, le temps de trajet entre les habitations et les lieux de travail...

Par exemple la ville du Cap d’Agde

dans l’ Hérault représente une poli-tique urbaine dépassée. Noé, Jeune Vert de Franche-Comté et étudiant en aménagement du territoire, a recensé quelques points négatifs pour nous. Tout d’abord l’étalement urbain : « Rien ne semble empêcher les espaces agricoles, de vignes notamment, de se laisser dévorer par les logements et zones commerciales construites et en construction. En arrivant sur la ville d’Agde, on ne voit pas le magnifique centre-ville histo-rique, mais bien les hypermarchés et immeubles de copropriétés à l’infini, qui défigurent le paysage ». Cette non mixité induit un temps de transport allongé pour les habitants et pose donc dans un contexte d’énergie chère un problème écologique mais également économique pour les habitants obligés de prendre leur voiture pour aller faire leurs courses.

Ensuite le centre-ville non piéton pose également problème. Cela

constitue une vision passéiste de la ville. Il est aujourd’hui incontestable que les centres ville piétons consti-tuent à long terme une véritable valeur ajoutée à la cité, un progrès économique et social, et la fierté des habitants. Ils doivent cependant être bien pensés et tenir compte de toutes les contraintes qu’ils peuvent induire pour les habitants pour ne pas deve-nir ainsi des « ghettos de riches ».

Noé note également « le manque criant de tri sélectif ». Alors qu’aujourd’hui les enjeux du tri des déchets sont connus de tous et incontestables, il est inconcevable qu’une ville, de surcroît une station balnéaire recevant des milliers de touristes chaque été, ne se dote pas d’un système de tri sélectif.

Voilà donc un exemple qui semble appartenir au passé.

Aujourd’hui, l’urbanisme doit tenir

compte de 4 principes : l’amélioration du cadre de vie, l’harmonie du bâti et du naturel, la lutte contre la pollution et la protection du patrimoine naturel. et l’adaptation au changement climatique.

Le but premier de l’urbanisme est

le bien être de l’habitant. La cadre de vie doit prendre en compte l’individu et l’environnement. Les deux voies principales pour améliorer le cadre de vie sont l’implantation d’espaces verts et la limitation de circulation de véhicules polluants en ville. Pour cela, des mesures simples sont réa-lisables aujourd’hui. Il faut seulement avoir le courage politique de les as-sumer. La mise en place d’un sys-tème de vélos en libre service dans la plupart des grandes villes françaises n’est qu’un petit pas vers l’améliora-tion du cadre de vie. Les déplace-ments restent aujourd’hui un enjeu majeur de l’urbanisme. La limitation de ceux-ci par la proximité des lieux de vie, de travail ou de loisirs permet un gain écologique, économique et temporel considérable.

Si des progrès restent à faire, plusieurs villes se tournent déjà vers l’urbanisme vert. Selon une étude réalisée par l’Express en 2003, les villes de la côte Atlantique sont celles où la qualité de vie est la meilleure.

fanny duboT

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Vie InterneVie InterneLes Jeunes Verts niçois dans la rue le 1er Mai

Nous avons décidé de faire passer un message qui concerne une majorité de

jeunes et soit en lien avec la fête du travail.

Après maintes idées tournant autour des thèmes « jeunesse », « précarité », « inégalité », nous sommes tombés d’accord sur la phrase suivante « jeunesse en deuil d’avenir » qui nous paraissait la plus parlante et la plus évocatrice d’une situation de détresse vécue par une large frange de la population jeune.

Nous nous sommes coordonné afin de faire une banderole qui, en plus de la lisibilité assurée par le slogan, nous donnerait une bonne visibilité dans un cortège de plusieurs milliers de personnes.

Nous voici donc prêts à nous mettre en marche le 1er mai au pe-tit matin. Banderole en préparation, des logos assurés par le travail méti-culeux d’Audrey, un slogan issu d’un brainstorming collectif, un drap et des bombes de peintures collectées par Nadège et le drapeau apporté par Fabien. Sur les coups de 10h, nous rejoignons la foule qui bourdonne au jardin Albert 1er afin de retrouver les aînés et la disposition du cortège se fait naturellement. Les militants des

Verts et d’Europe Écologie, contents de voir une banderole, se rangent derrière et, dans une très bonne ambiance nous entamons notre marche sur la Promenade des Anglais.

Notre message interpelle les dif-férentes parties du cortège : syndi-cats et partis politiques nous ques-tionnent. Les journalistes présents semblent sensibles à notre message et viennent discuter. Les passants, heureux de voir la présence lisible d’Europe Écologie, nous félicitent. Même France 3 s’est permis de nous filmer un instant !

Une très bonne réception de notre message qui nous encourage à conti-nuer et accentuer notre visibilité !

Les Jeunes Vertsdésobéissent !

Les Jeunes Verts d’Ile de France

ont participé début Juin à une formation à la désobéissance civile organisée par le collectif des Déso-béissants.

Comment monter une action effi-cace, porteuse de sens et médiatique n’a plus de secret pour la dizaine de Jeunes Verts présents lors des trois soirées de formation. Nous avons

appris, entre autres, à planifier une action, à communiquer avec les mé-dias, à répondre à un contrôle d’iden-tité de la police et aussi à leur donner du fil à retordre… Les Jeunes Verts sont parés pour une action très pro-chainement !

Pique-nique avec Yves Cochet

Une belle soirée d’été, le 4 Juin, pour les Jeunes Verts d’Ile de France. En compagnie du député Vert Yves Cochet, nous nous sommes réunis pour un pique-nique au parc de la Villette pour y parler d’alimentation. Le sujet méritait bien une soirée entière de débat : de l’agriculteur à notre assiette, le malaise est pro-fond. Développement de l’agriculture biologique, préférence pour le local, végétarisme, arrêt du gaspillage, réintroduction des maraîchers près des grandes villes, les solutions sont toutefois nombreuses pour que man-ger soit bon pour la planète et pour nous !

Un grand merci à Agathe et Yves pour cette soirée sympathique !

les Jeunes VerTs Île de france

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Vie InterneVie InterneLancement des Jeunes Verts de la Réunion

avec Karima Delli

Les Jeune Verts de la Réunion sont nés en mars dernier. Leur marraine Karima Delli

est venu leur rendre visite.

Récit d’un journée inoubliable :

Nous sommes tout d’abord allés à l’Hermitage (ouest de la Réunion) afin de rencontrer nos aînés Verts. La discussion était plaisante et intéres-sante avec les militants. Nous avons d’ailleurs prévu de nous revoir très prochainement dans le but de dis-

cuter des futurs Etats Généraux de l’Emploi et de l’Écologie. Nous avons pu également assister à des explica-tions sur les menaces qui pèsent sur le Pétrel de Barau, espèce en voie de disparition à La Réunion.

À 12h15, nous voilà repartis pour le Sud-Est, direction Grand’Anse pour un autre pique-nique organisé par des élus-es locaux. Nous avons alors rencontré Karima Delli et nous avons discuté du mouvement Jeunes Verts, des objectifs du groupe régional, des enjeux qui concernent La Réunion …

Vers 14h30, notre conférence de presse avec Karima Delli a débuté. Nous avons donc lancé en commun un appel à la jeunesse réunionnaise pour s’unir autour des valeurs écolo-gistes.

La crise écologique mêlée à la crise sociale est en effet très présente à La Réunion. Il y a donc urgence.

Karima Delli est également deve-nue notre marraine. Dans cet op-tique, nous allons travailler ensemble dans les semaines et les mois à ve-nir sur les grandes thématiques qui concernent les Jeunes.

Les divers échanges avec Karima ont été fort intéressants et sympa-thiques.

Le mouvement Jeunes Verts-Réu-nion est définitivement lancé... Vient maintenant le temps du travail et des actions.

La suite dans quelques semaines !

les Jeunes VerTs réunion