La science et vous - EUROSFAIRE · 2009 Science, économie et société Clins d’œil à la...

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La science et vousClins d’œil à la recherche européenne

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De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internetvia le serveur Europa (http://europa.eu).

Une fi che bibliographique fi gure à la fi n de l’ouvrage.

Luxembourg: Offi ce des publications offi cielles des Communautés européennes, 2009

ISBN 978-92-79-11744-2

© Communautés européennes, 2009Reproduction autorisée, moyennant mention de la source

Printed in Belgium

IMPRIMÉ SUR PAPIER BLANCHI SANS CHLORE


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Table des matières

Introduction 4-5

BlueBioNet: Une bouée de sauvetage pour les régions côtières d’Europe 6-7

CABRI-Volga: Au chevet de la Mère Volga 8-9

CASTOR: Capturons l’ennemi: stop aux émissions de CO2! 10-11

DAMOCLES: Vous trouvez le temps un peu frisquet? 12-13

GENDERBASIC: Le sexe compte! 14-15

HylCE: Pour que le moteur tourne 16-17

ITER: L’énergie du Soleil sur la Terre 18-19

LOW-HEAT: Jeter l’argent… par les égouts 20-21

NACRE: La tête dans les nuages 22-23

NEXT: Vers des machines plus écologiques 24-25

Noah’s Ark: Reconnaissez-vous ces villes? 26-27

SEAFOODplus: Le poisson, c’est bon, mangez-en! Votre corps vous en remerciera! 28-29


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Le changement climatique, la pollution, la sécurité de l’approvisionnement énergétique, la qualité et la sécurité alimentaire comptent parmi les grands défi s de la société. Ils constituent une préoccupation majeure, non seulement pour les générations futures, mais aussi pour la notre. Aujourd’hui, ensemble, il nous faut trouver des solutions pour que la situation ne se détériore pas.

La recherche et la technologie sont des outils essentiels pour résoudre ces défi s par des réponses pratiques et durables. Les meilleures organisations de recherche en Europe et dans le monde doivent allier leurs forces pour que nous puissions gagner la bataille.

Cette brochure présente douze réussites exemplaires de la recherche européenne, sélectionnées parmi tant d’autres, ayant apporté des solutions. Ces histoires impliquent des chercheurs de la calotte glaciaire arctique jusqu’à la Volga, travaillant dans un vaste éventail d’activités: l’environnement, notre patrimoine culturel, la recherche sur le genre, les transports, l’énergie, etc.

Tous ces projets ont été fi nancés par le sixième programme-cadre de recherche de l’Union européenne (6e PC), qui a duré de 2002 à 2006. Ce programme a contribué à renforcer la recherche et le développement technologique et à rendre l’Europe plus compétitive au niveau international. Il a encouragé la coopération et les échanges de scientifi ques entre des organisations de recherche de haut niveau dans de nombreuses disciplines. Grâce à ce programme fondé sur l’excellence, nous savons mieux comment nous sommes aff ectés et comment nous protéger dans le futur.

Depuis 2007, le septième programme-cadre de recherche (7e PC), en cours, est le programme de recherche international le plus ambitieux au monde.

Nous vous souhaitons un agréable voyage à travers la recherche européenne…


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Biotechnologies marines

Une bouée de sauvetage pour les régions côtières d’EuropePour beaucoup d’entre nous, les villes et les régions côtières évoquent des plages idylliques de sable doré ainsi que des criques secrètes, de charmants villages de pêcheurs, pit-toresques à souhait… sans oublier les délicieux fruits de mer et les coupes de crème glacée. On pense bien plus rarement aux bateaux de pêche qui rouillent à quai, aux chantiers nav-als silencieux et à une économie exsangue. Pourtant, ce portrait dépeint déjà la réalité de bien des régions côtières d’Europe, frappées par le déclin des activités traditionnelles comme la pêche et la construction navale.

Mais le projet BlueBioNet vient au secours de ces régions en associant quatre zones maritimes de l’UE pour mieux partager leurs connaissances et dynamiser l’innovation dans le secteur porteur des biotechnologies marines. Ces zones, géographique-ment très contrastées, vont de la basse Weser en Allemagne, au nord, à l’Andalousie, au sud, en passant par l’Écosse, à l’ouest, et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à l’est.

Le secteur des biotechnologies marines est un secteur fl oris-sant: il permet de transformer les produits de la mer en aliments, médicaments, produits chimiques et autres. BlueBioNet avait pour objectif d’aider les communautés côtières en diffi culté à bénéfi cier de ce nouveau secteur prometteur afi n de dynamiser leur économie et les perspectives locales d’emploi.

Ensemble, les partenaires du projet ont mis en place un réseau maritime aux niveaux régional et interrégional afi n de dével-opper les connaissances et de stimuler l’innovation dans les biotechnologies marines. Cette action s’est traduite par des investissements privés et des subventions pour la recherche qui injectent à nouveau des fonds dans ces régions. C’est ainsi qu’une société allemande s’est rapprochée d’un distributeur espagnol dans le cadre d’une rencontre BlueBioNet, et qu’un consortium organisé par le projet a reçu un fi nancement de l’UE pour soutenir ses activités de recherche. À plus long terme, les liens créés par BlueBioNet au niveau commercial et de la recherche aideront les régions impliquées dans le projet à s’orienter vers un meilleur avenir économique.


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Au chevet de la Mère VolgaLa Volga est le plus long fl euve d’Europe. Malheureusement, la pollution agricole, citadine, et les quelques 900 ports et 5500 zones industrielles le long de ses berges ont mené la Mère Volga du folklore russe à un état de désolation.

L’absence de coopération entre les diff érents acteurs respon-sables de la gestion du fl euve et le manque d’engagement de la société civile ont longtemps freiné les eff orts réalisés pour améliorer la situation.

C’est alors que le projet CABRI-Volga est apparu. Unissant dix-sept partenaires – huit de Russie et neuf de l’Union européenne –, ce consortium rassemble des experts de tous les domaines touchant aux eaux troubles de la Volga: ges-tion des risques environnementaux, gouvernance de l’eau et sciences maritimes. L’équipe est fi ère de son rôle moteur dans le dialogue est-ouest, qui, outre d’importantes recom-mandations, a permis une rencontre au sommet avec les décideurs politiques russes à la Douma.

Les partenaires du projet ont ainsi créé un ensemble de mesures de sauvetage pour purifi er les eaux de la Volga. Les recommandations politiques comptent pour moitié de la solution. L’autre clé du problème: un lien pérenne entre les experts pluridisciplinaires de Russie et de l’UE.

Qui plus est, les outils du projet sont facilement applicables aux autres fl euves.

Ainsi, CABRI-Volga portera ses fruits bien au-delà des frontières russes.

Environnement


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Modélisation de la migration du CO2 dans une structuregéologique à l’aide du logiciel Coores développé par l’IFP

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Capturons l’ennemi: stop aux émissions de CO2!Les énergies fossiles sont souvent perçues comme les «méchantes» du monde énergétique car elles polluent l’atmosphère et contribuent au réchauff ement climatique. Néanmoins, nous dépendrons de cette source d’énergie tant que les alternatives écologiques ne seront pas complètement au point pour prendre la relève.

Le projet CASTOR démontre que les énergies fossiles ne sont pas nécessairement les voyous du groupe. Les scientifi ques du projet étudient diff érentes stratégies afi n de minimiser les émissions de CO2: une technique prometteuse consiste à cap-turer le CO2 avant qu’il n’atteigne l’atmosphère, puis à le stocker en toute sécurité profondément sous terre, bien loin de notre environnement quotidien.

CASTOR a fait un grand pas en avant avec l’installation d’un établissement pilote dans une centrale à charbon au Dane-mark. Il s’agit du plus grand équipement de ce type au monde, capable de capturer une tonne de CO2 par heure – soit 90 % du CO2 qui aurait été libéré dans l’atmosphère. La technique permet de dissoudre le CO2 gazeux dans un liquide. Le CO2 est ensuite extrait du fl uide par la chaleur.

L’équipe rassemble trente partenaires de dix États Membres de l’UE et de Norvège. Elle a démontré que stocker le CO2 sous terre est une technique sûre en soumettant les réser-voirs à des simulations sismiques et de modélisation géologique.

Ce projet a remporté un tel succès que plusieurs équipes de recherche à travers le monde reproduisent le modèle du pilote CASTOR pour mener leurs propres essais de capture et stockage de CO2.

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Environnement

Vous trouvez le temps un peu frisquet?Ayez donc une pensée pour les chercheurs du projet européen DAMOCLES (Developping Arctic Modelling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies). Sur la cen-taine de scientifi ques de 10 États membres de l’UE, ainsi que de Norvège, Russie et Belarus, bon nombre brave aussi bien des températures extrêmes que des ours polaires afin d’étudier l’état de la calotte glaciaire arctique. À bord de Tara, l’un de leurs navires de recherche, les chercheurs se sont laissé volontairement emprisonner dans les glaces arctiques durant un an et demi pour suivre la dérive de la banquise et mener leurs observations. Pendant ce temps, Vagabond, un autre voilier polaire qui est utilisé comme base logistique du projet, s’assurait que les instruments utilisés étaient bien adaptés à l’environnement arctique.

Les données recueillies grâce à DAMOCLES viennent ali-menter un système informatique complexe afi n de mieux comprendre la calotte glaciaire arctique, qui diminue rapide-ment. Selon les premiers résultats du projet, la banquise pourrait disparaître complètement pendant l’été d’ici dix à quinze ans. Ceci aff ecterait lourdement les activités majeures de la région arctique: transport, pêche, exploitation du gaz et du pétrole, etc.

Mais les possibles conséquences de la fonte des glaces ne s’arrêtent pas à la région arctique. Alors que la surface blanche de la banquise réfl échit les rayons du soleil vers l’espace, l’océan est de couleur sombre et absorbe l’énergie du soleil. Conséquences en chaîne: réchauffement de la mer et de l’atmosphère, d’où accélération de la fonte des glaces, provo-quant un affl ux d’eau douce dans l’océan. En plus de la hausse du niveau de la mer, ce phénomène pourrait arrêter le courant océanique du Gulf Stream et causer une chute considérable des températures en Europe occidentale.

DAMOCLES nous permet de prédire l’échelle et la nature de ces conséquences globales.

L’hiver prochain, avant de vous plaindre du mauvais temps, pensez comme il ferait plus froid encore sans le Gulf Stream…

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Sciences sociales

Le sexe compte!S’il existe un domaine dans lequel les femmes et les hommes doivent être traités différemment, c’est bien celui de la santé.

C’est avéré: les diff érences biologiques entre hommes et femmes sont plus profondes qu’il n’y parait. Saviez-vous par exemple que la sclérose en plaques touche deux fois plus les femmes que les hommes? Que les hommes sont davantage victimes de crises cardiaques, mais que les femmes peuvent souff rir d’une forme de maladie du coeur rarement détectée par les examens classiques? Ou encore que certains traite-ments bénéfi ques pour les hommes peuvent être dangereux pour les femmes?

Beaucoup d’études et essais cliniques ignorent ces diff érences. Conséquence: de nombreuses femmes peuvent être victimes d’erreurs de diagnostic – car leur maladie se déclare diff érem-ment – ou se voir prescrire un traitement qui n’a été testé que sur des hommes.

Le projet européen GenderBasic a mis sur pied un ensemble de recommandations pour aider les scientifi ques à intégrer plus effi cacement dans leurs recherches les diff érences liées au sexe (physique) et au genre (sociologique). Ainsi, Gender-Basic préconise que les études et les essais cliniques incluent les deux genres, et séparent leurs résultats selon le sexe des patients. Le projet souligne également le rôle que les agences de fi nancement pourraient jouer en soutenant des projets de recherche biomédicale qui intègrent les aspects sociaux tels que le genre.

Vous êtes une femme? Lors de votre prochaine visite chez le médecin, songez que la santé est l’un des rares domaines ou la discrimination sexuelle peut avoir des vertus!

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Pour que le moteur tourneUne réponse aux questions planétaires d’énergie, de pollu-tion et de réchauff ement climatique? L’hydrogène bien sûr! Lors de sa combustion l’hydrogène ne libère pas de CO2 et que peu d’émissions polluantes. De plus, il sera bientôt pos-sible de produire de l’hydrogène de façon durable; c’est sûr, son utilisation dans le domaine des transports aura un impact notoire sur l’environnement au niveau mondial.

Aux diffi cultés posées par la taille, le poids et le coût des con-vertisseurs à hydrogène, quel remède? Mené par le groupe BMW et rassemblant onze partenaires, dont certains viennent de quatre États Membres de l’UE, le projet HyICE a relevé ce défi technologique… parvenant tant à réduire le volume et la masse des moteurs à combustion interne compatibles avec l’hydrogène qu’à améliorer leur effi cacité et leur puissance!

Mais comment ça marche? L’énergie chimique de l’hydrogène peut être convertie en électricité par un système de pile à combustible ou directement en énergie mécanique de pro-pulsion par un moteur à combustion interne. HyICE étudie deux manières diff érentes pour utiliser l’hydrogène: soit par injection directe, soit par injection d’hydrogène gelé dans l’arrivée du moteur.

Les résultats de HyICE, alliés à ceux du projet StorHy fi nancé aussi par le 6ème PCRD sur les réservoirs d’hydrogène liq-uide, vont faire de la technologie nécessaire à la fabrication de véhicules à hydrogène une réalité. Ce concept global a le potentiel de satisfaire les demandes des consommateurs en terme de performance, de gamme et de prix.

Et concrètement? Ces résultats permettraient à l’Europe de mener la course de l’hydrogène pour une économie durable, off rant une alternative prometteuse à long terme aux véhi-cules à pile à combustible. Les États-Unis et le Japon sont sur nos talons, mais l’Initiative Technologique Conjointe (ITC) de l’Union Européenne pour les piles à combustible et l’hydrogène, conduite par l’industrie européenne assurera que l’Europe reste sur la voie rapide en pôle position.

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Énergie

L’énergie du Soleil sur la TerreÀ 150 millions de kilomètres d’ici, les rayons du Soleil nous apportent une énergie considérable. Qu’il serait pratique de pouvoir l’exploiter pour alimenter nos maisons et usines en électricité, ici, sur Terre! Sept partenaires internationaux tra-vaillent au plus grand projet scientifi que jamais réalisé pour exploiter cette précieuse énergie solaire. Seule la Station spa-tiale internationale est comparable à ce projet, à la diff érence que la recherche se déroule, cette fois-ci, sur Terre.

ITER («le chemin» en latin) ouvre la voie pour explorer la faisabilité de la production d’électricité par fusion – la réaction physique qui se produit dans le Soleil et les étoiles. Les scien-tifiques européens effectueront leurs recherches sur les technologies, composants et matériaux requis pour faire de l’énergie de fusion une réalité exploitable, en totale collabora-tion avec leurs collègues chinois, indiens, japonais, sud-coréens, russes et américains. Près de la moitié de la population mondi-ale est représentée dans ce projet titanesque qui pourrait bien changer notre source principale d’énergie!

L’énergie issue de la fusion est générée par les collisions entre des atomes se déplaçant à des températures plus hautes que celle du Soleil et des vitesses très élevées, dans une structure circulaire appelée tokamak. Ce procédé est déjà mis en œuvre grâce à l’initiative Européenne JET (Joint European Torus), situé au Royaume-Uni. Cependant, avec ses 24 mètres de hauteur et 30 mètres de largeur, ITER sera dix fois plus grand. Si grand que des camions à plus de 40 roues devront être aff rétés pour le transport de certains de ses composants.

Une autre bonne raison de poursuivre les recherches sur la fusion nucléaire? Il s’agit d’une source d’énergie durable qui a recours non pas à l’uranium, mais au tritium et à d’autres éléments présents dans l’eau de mer. La fusion n’engendre pas d’émissions et quasiment aucun matériel radioactif de longue durée. C’est un procédé sans risque et très effi cace. Un seul réacteur de puissance de fusion pourrait produire assez d’électricité pour deux millions de foyers.

Le réacteur expérimental est construit à Cadarache (France) et la contribution européenne au projet est assurée par le European Joint Undertaking située à Barcelone (Espagne). DEMO, le successeur d’ITER, produira pour la première fois de l’électricité issue de la fusion et pourrait être connecté au réseau électrique à l’horizon 2035 – un horizon souriant pour les générations futures!

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Jeter l’argent… par les égoutsÀ chaque fois que vous prenez une douche ou un bain, ou que vous faites une lessive ou la vaisselle, l’énergie si précieuse qui a servi à chauff er l’eau est littéralement jetée dans les égouts. Imaginez vos économies d’électricité si vous pouviez récupérer cette chaleur et la réutiliser!

Ces économies deviendront bientôt réalité grâce au travail des partenaires du projet LowHeat, fi nancé par l’UE. Ces dern-iers ont en eff et mis au point un échangeur de chaleur qui permet de récupérer jusqu’à 40 % de la chaleur de ces eaux usées et de l’utiliser pour réchauff er l’eau des chaudières.

Ce système peut aisément être installé par un plombier, et ses concepteurs estiment qu’il pourrait réduire de 10 % la facture d’électricité d’un foyer. Sans oublier les avantages qu’il présente pour l’environnement: en se basant sur une pénétration du marché d’à peine 6 %, il réduirait les émis-sions de CO2 de 4,8 millions de tonnes par an.

En 2006, les «National Effi ciency Awards» du Royaume-Uni ont consacré le système LowHeat, comme un «exemple démontrant l’effi cacité de la recherche et développement, capable de nous off rir de nouveaux moyens d’économiser énergie et argent, dans un procédé loin d’être évident».

Bonne nouvelle: le système est prêt à être commercialisé. Vous pourrez bientôt empêcher toute cette énergie et cet argent de fi nir dans les égouts.

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La tête dans les nuagesUn week-end de détente à Majorque? Pas de problème: sautez dans l’avion et en un clin d’oeil, vous bronzez sur les côtes de la Méditerranée. Un voyage d’aff aires à New York? Facile: connectez-vous à Internet et réservez votre billet.

Mais quel est le coût réel de ces vols? Pour le voyageur, la dépense est de plus en plus faible, grâce aux compagnies à bas prix qui proposent des vols à la pelle. Le coût environ-nemental cause, lui, plus d’inquiétudes, notamment en raison de la nuisance sonore et des gaz émis par les avions.

Le projet NACRE, fi nancé par l’UE et coordonné par Airbus, étudie des concepts d’avions innovants pour le transport de passagers, le but étant d’atteindre les objectifs fi xés par l’UE pour 2020: réduire de 50 % les émissions de CO2, de 80 % celles d’oxydes d’azote (NOx) et de 50 % le bruit extérieur.

Les partenaires du projet sont issus d’universités, d’organismes de recherche et de l’industrie, notamment de nombreux grands constructeurs aéronautiques, et représentent 12 États membres de l’UE ainsi que la Russie.

Nombre des découvertes du projet seront reprises par Clean Sky («Ciel propre»), une initiative technologique conjointe (ITC) dirigée par l’industrie aéronautique et fi nancée par des organismes privés et publics, dont la Commission européenne. Clean Sky permettra de dynamiser la compétitivité de l’UE dans ce secteur crucial, qui génère 2,5 % de son PIB et plus de trois millions d’emplois.

Les nouveaux avions conçus par NACRE seront bien plus respectueux de l’environnement que les modèles classiques, et pourront avoir des formes originales, par exemple un fuse-lage en forme d’aile. Le concept d’«aile volante» optimisera le transport de passagers et réduira la consommation de carburant, aidant ainsi les décideurs politiques à atteindre leurs objectifs en matière d’environnement. Et grâce à lui, les vacanciers comme les voyageurs d’aff aires pourront prendre l’avion en toute bonne conscience.

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25Recherche industrielle

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Vers des machines plus écologiquesTous les produits élaborés que l’on trouve sur le marché actuel, du toit ouvrant au téléphone portable, ont été fab-riqués à l’aide de machines sophistiquées, et de technologies avancées. Vers la fi n du XVIIIe siècle, l’Europe s’est présentée comme le berceau de la révolution industrielle; et depuis lors, elle est restée un leader mondial incontournable dans la construction des machines, au cœur de la réussite de ses activités de fabrication.

Mais face aux nouvelles puissances économiques et au souci de respect de l’environnement, une nouvelle façon de fab-riquer les machines et de les faire fonctionner s’impose. Dans ce contexte, le projet NEXT s’est attaqué à des objec-tifs particulièrement ambitieux: utiliser 50 % de matériaux recyclés pour les composants des machines, diminuer de 25 % leur consommation d’énergie, éliminer totalement les déchets, et recycler les pièces de toutes les machines en fi n de vie. Le projet a permis de réaliser des prototypes que l’on appelle «machines écologiques», se rapprochant sensi-blement et concrètement des résultats à atteindre.

Le projet NEXT s’était également fi xé trois objectifs techniques: rendre les machines plus écologiques, plus autonomes et aussi plus performantes. La réussite du projet permet de mettre au point des prototypes qui consomment moins de ressources, se surveillent et se corrigent eux-mêmes, et qui fabriquent plus rapidement des produits de meilleure qualité.

Les 24 partenaires du projet (venant de 23 pays de l’UE et de la Suisse) n’ont pas gardé le monopole de leurs résultats: ils ont créé une plateforme d’apprentissage en ligne (aussi appelée «e-learning») pour partager leurs découvertes. Le projet dispose également d’un bureau de PME, destiné à sensibiliser les petites entreprises à ces résultats et à les impliquer dans la recherche, lorsque le partenariat peut être bénéfi que pour tous les acteurs.

L’heure où les opérateurs de machines-outils pourront garder les pieds au chaud et regarder de loin les évènements se dérouler n’est pas encore venue, mais cette idée n’est fi nale-ment plus du domaine de l’utopie la plus démesurée…

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Environnement

Reconnaissez-vous ces villes?Une question facile? Peut-être… Mais auriez-vous reconnu Londres sans Big Ben, Paris sans la Tour Eiff el ou Rome sans le Colisée? Depuis des siècles, ces sentinelles emblématiques de nos villes et de nos cités sont ancrées dans l’histoire comme dans nos cœurs. Et n’oublions pas que ces hauts lieux de tradition et de tourisme sont une source importante et régulière de revenus et d’emplois.

Ils ont traversé les siècles, les incendies, les inondations, les tremblements de terre et les guerres. Mais aujourd’hui, une nouvelle menace plane sur leur devenir, celle du réchauff e-ment planétaire.

Financé par l’UE, le projet Noah’s Ark (Arche de Noé) a pub-lié le tout premier Atlas des risques (Vulnerability Atlas). Ses cartes montrent comment notre patrimoine culturel, riche d’une foule de bâtiments, monuments, musées et statues, risque d’être aff ecté par l’évolution du climat au cours de ce siècle et du siècle prochain.

En Europe du Nord, les pluies plus fréquentes vont littérale-ment «lessiver» les surfaces, et exposer à l’érosion les monuments et les constructions en marbre ou en pierre calcaire, comme Big Ben. L’élévation des températures va s’ajouter à ces précipitations plus abondantes pour inten-sifi er l’activité des bactéries et champignons, le plus grand péril pour les constructions traditionnelles en bois de Scan-dinavie. En Europe centrale et du Sud, l’écart plus élevé de température entre le jour et la nuit va accroître les contraintes de dilatation et de contraction des monuments en marbre, comme le Parthénon, et par conséquent les risques de fi ssures et de cassures augmenteront.

Un souffl e d’espoir tout de même: le projet Noah’s Ark a également formulé des recommandations pour mieux gérer et conserver notre héritage culturel, afi n que les généra-tions futures puissent s’émerveiller, elles aussi, devant ces monuments qui personnifi ent nos cités, nos racines et notre Europe.

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Alimentation

Le poisson, c’est bon, mangez-en! Votre corps vous en remerciera!Une sagesse populaire octroie au poisson de nombreuses vertus. L’équipe du projet SEAFOODplus a appuyé scien-tifiquement cette sagesse et découvert bien d’autres bénéfi ces pour la santé.

Quelles richesses dans le poisson? Une portion de 200 grammes de poisson couvre la moitié des besoins quotidiens en protéines chez l’adulte. Les produits de la mer sont égale-ment source d’iode; les poissons gras sont très riches en vitamines A et D, les poissons blancs en vitamine B, tandis que la graisse de poisson regorge d’oméga 3, un acide gras essen-tiel. De plus, manger du poisson peut aider à soulager les femmes souff rant de dépression post-natale et à perdre du poids.

Mais alors, quel est le problème? Certains produits de la mer présentent des risques d’empoisonnement. L’équipe de SEAFOODplus aspire à réduire ces risques de manière signifi cative: 68 partenaires de 14 États Membres de l’UE, de Norvège, d’Islande et du Canada, étudient tous les aspects liés aux produits de la mer: nutrition, risques sani-taires, mais aussi exploitation du marché et comportement des consommateurs.

Un remède? Le projet SEAFOODplus a ainsi mis sur pied de nouvelles méthodes pour détecter d’éventuels virus et décontaminer les produits de la mer infectés, afi n de réduire sensiblement les risques d’empoisonnement.

L’équipe a développé de nouvelles méthodes pour prévenir les eff ets toxiques de micro-organismes présents dans la chair de poisson. Les chercheurs ont également analysé les eff ets des diff érents modes de cuisson et d’emballage sur la valeur nutritionnelle du poisson et mis en place des moyens pour qu’il s’intègre à l’alimentation humaine sans arrête, goût désagréable ou odeur gênante.

Tant de bonnes raisons pour vous séduire et vous inciter à déguster davantage de steaks d’espadon ou tout autre spéci-alité de la mer. Bon appétit!


Commission européenne

La science et vous – Clins d’œil à la recherche européenne

Luxembourg: Offi ce des publications offi cielles des Communautés européennes

2009 — 32 pp. — 14,8 X 21 cm

ISBN 978-92-79-11744-2


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La science et vous - EUROSFAIRE · 2009 Science, économie et société Clins d’œil à la...

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