La Rotonde - Édition du 31 août 2009

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Référence sur le campus La Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 31 août – Volume LXXVII N o 1

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Référencesur le campus

La

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 31 août – Volume LXXVII No 1

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« PROJET HÉROS »

Photo Mathieu Langlois«Les Canadiens et les Canadiennes ont une énorme dette de reconnaissance envers les hommes et les femmes qui risquent leur vie pour notre pays.» - Allan Rock

Les enfants de militaires tombés au combatse voient o� rir une éducation universitaire

Philippe Teisceira-Lessard

L’Université d’Ottawa exemp-tera du paiement des droits de scolarité les enfants de mi-litaires canadiens tombés au

combat, apprenait-on en juin der-nier par voie de communiqué. En coordination avec plusieurs autres universités du pays, ce programme particulier bénéfi ciera aux étudiants concernés dès septembre. En outre, l’Université s’engage à leur fournir gratuitement une chambre en rési-dence pour leur première année.

« Nous pensons que le meilleur moyen d’honorer ceux et celles qui

ont donné leur vie, c’est d’assurer une éducation universitaire à leurs enfants, sans frais, sur notre cam-pus, déclarait Allan Rock, recteur de l’Université. Les Canadiens et les Canadiennes ont une énorme dette de reconnaissance envers les hom-mes et les femmes qui risquent leur vie pour notre pays. »

L’initiative du projet revient à Ke-vin Reed, membre des Forces armées canadiennes et ancien étudiant de l’Université d’Ottawa. C’est d’ailleurs lui qui a approché l’administration universitaire afi n de concrétiser cette idée. « Je suis très fi er que mon alma mater se soit engagée à appuyer le

Projet Héros. Qu’[elle] soit la toute première à s’impliquer en adoptant cette politique d’exemption est très signifi catif », déclarait-il dans un communiqué.

Critiques

En entrevue avec le Fulcrum, Ted Horton, vice-président aux affai-res universitaires de la Fédération étudiante, critique tout de même sévèrement l’administration et son projet. Pour lui, les seuls objectifs poursuivis avec cette mesure sont la couverture médiatique et l’amé-lioration de l’image de l’Université,

puisqu’elle ne concernerait que très peu de jeunes Canadiens. De plus, il questionne le fait que cette option ne soit offerte qu’aux enfants des mili-taires tués plutôt qu’à tous ceux dont les parents sont décédés au service du public: « Qu’y a-t-il pour les autres portions de la population qui font la même chose? » s’est-il indigné.

Jointe par La Rotonde, Andrée Dumulon, directrice des communi-cations de l’Université, se dit très sa-tisfaite de la réception de l’initiative dans le public en général: « On n’a pas eu tellement de critiques, plutôt des remerciements, a-t-elle commenté au téléphone. Il y en a qui voient ça d’un

autre œil, chacun a droit à son avis. » Par rapport au cadre strictement militaire du programme, Dumulon explique cet état de fait par la sim-ple absence de demande provenant d’autres corps de métier au service du public. Selon elle, d’autres demandes semblables pourraient être acceptées sans problème.

Pour ce qui est du nombre d’en-fants concernés par ce projet, l’ad-ministration n’avance de pas chif-fre exact. « Ce programme n’a pas vraiment de fi n, alors c’est diffi cile de mettre un nombre là-dessus. Es-pérons qu’il y ait de moins en moins de personnes concernées. »

Sous l’impulsion d’un ancien de l’U d’O, Allan Rock annonce la création d’un nouveau programme pour accueillir ceux dont un parent a perdu la vie au service des Forces armées.

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SEMAINE 101

Et c’est parti... (bis)La FÉUO et GRIPO préparent leur semaine 101 respective

Karine Hébert

C’est le 13 août dernier que la contro-verse sur les subventions d’Hydro-Québec éclate : la société d’État québécoise aurait fait un don de 250 000$ au collège privé Notre-Da-me de Montréal, collège où Thierry Vandal, l’actuel PDG d’Hydro-Qué-bec, siège en tant que président du conseil d’administration.

En fait, le Collège Notre-Dame ne serait pas le seul établissement privé à avoir reçu des subventions d’Hydro-Québec, puisque le Collège Jean-de-Brébeuf se trouverait aussi dans cette situation. Bien que située en Ontario, l’Université d’Ottawa aurait elle aussi bénéfi cié des larges-ses de la société d’État québécoise. En effet, depuis 2005, la section de

Droit civil de l’Université a obtenu d’Hydro-Québec près de 30 000$ annuellement, ce qui équivaut à une somme totale de 150 000$ ré-partie sur cinq ans. Par ailleurs, la responsable de la campagne de fi -nancement d’Hydro-Québec est di-plômée de l’Université d’Ottawa. La majeure partie des sommes versées aura permis d’offrir des bourses de perfectionnement à l’étranger aux étudiants en Droit civil.

Indignation générale

L’affaire suscite de nombreu-ses réactions de mécontentement. «Hydro-Québec doit orienter ses priorités envers les services publics, un principe qui prend toute son im-portance dans le contexte où il s’agit

d’une société d’État», écrivait Natha-lie Normandeau, vice-première mi-nistre du Québec, dans un communi-qué. De son côté, Pierre St-Germain, président de la Fédération autonome de l’enseignement, déclara en entre-vue avec Radio-Canada être « scan-dalisé » de cette nouvelle. Pour lui, il est inacceptable que les dons, publics, de la société d’État québécoise soient redirigés vers des établissements pri-vés ou à l’extérieur du Québec.

La section de Droit civil de l’U d’O s’explique

Alors que les collèges Notre-Dame et Jean-de-Brébeuf ont tous deux renoncé aux subventions d’Hydro-Québec depuis les derniers événe-ments, la Faculté de Droit de l’U d’O,

elle, ne compte pas en faire autant. « Le diplôme de l’Université d’Ottawa mène à l’exercice de la profession au Québec. C’est la seule université

à l’extérieur du Québec qui possède cette reconnaissance-là. Donc, c’est normal qu’à certains égards la section de Droit civil soit traitée comme une université québécoise », se défend Sé-bastien Grammond, doyen de la sec-tion de Droit civil. Selon lui, plus de 90% des étudiants inscrits à la license en droit proviennent du Québec et y retourneront pour y pratiquer.

Cependant, les explications du doyen ne plaisent pas à tous. Pour

Sylvain Gaudreault, député pé-quiste de Jonquière, cette situation n’a aucun sens:« Hydro-Québec a annoncé, premièrement, qu’elle ne

donnait plus aux écoles privées et aux collèges privés. Le Collège No-tre-Dame et ensuite le Collège Jean-de-Brébeuf ont renoncé à leurs dons. Ça devrait être la même chose avec l’Université d’Ottawa», a-t-il soutenu en entrevue avec Radio-Canada.

Rappelons que le gouvernement Charest et l’opposition ont réclamé qu’Hydro-Québec revoie sa politique de dons et commandites en matière d’éducation.

Catherine Blanchard

Avec la rentrée scolaire s’annoncent aussi les festivités de début d’année. En effet, comme à tous les ans, les nouveaux étudiants – et les anciens – seront invités à participer aux activités offertes par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) lors de la Semaine 101. Le Groupe de recherche d’intérêt pu-blic de l’Ontario (GRIPO-Ottawa) sera aussi de la partie en présentant la semaine Alternative 101.

Que se cache-t-il derrière cette semaine, ou plutôt ces semaines?

Semaine 101

« Les buts de la Semaine 101 sont cohérents avec ceux sur lesquels nous travaillons toute l’année. On veut inclure et regrouper les mem-bres de la communauté étudiante. On veut leur permettre de se ren-contrer et qu’ils aient un sentiment d’appartenance à l’Université d’Ot-tawa, en rendant le tout amusant, explique Jean Guillaume, v-p aux affaires sociales de la FÉUO. Il ne s’agit pas d’une semaine d’initiation comme on peut voir ailleurs. Notre mot d’ordre, c’est la sécurité. »

La Semaine, qui se déroulera sous le thème «Carnaval», vise l’harmo-nie de la communauté et la diver-sité. Au calendrier des activités, on retrouve entre autres le match de football des Gee-Gees, un souper musulman en collaboration avec l’Association des étudiants musul-mans, une visite à Camp fortune en association avec la Faculté des Arts, ainsi que les journées des clubs, dé-

diées à la présentation des différents clubs présents sur le campus. « Il est important que tous les clubs se fas-sent connaître, car sans leur travail, nous n’avons pas d’activités sur le campus », souligne Guillaume.

Il s’agit d’une diminution des ac-tivités par rapport à l’an passé. « En effet, cette année, nous misons sur l’“empowerment”: on veut laisser plus de place aux activités des corps fédérés. Ça permet aux étudiants de participer à plus d’activités et de ne pas être tiraillés entre les événements de la FÉUO et ceux de leur faculté », explique le v-p social de la FÉUO.

Le clou de la Semaine

La Semaine se terminera avec le concert de clôture Fedstock. « Le spectacle est basé sur la variété, dans les styles de musique, mais aussi dans le choix d’artistes. En plus de personnalités connues, nous aurons aussi des étudiants qui présenteront des numéros », commente Guillau-me. Tout ça pour rejoindre des gens de tous les horizons.

Semaine Alternative 101

Pour la 5e année, GRIPO, en partenariat avec des bénévoles et représentants de différents services étudiants sur le campus, organise sa semaine Alternative 101, sur-nommée Alt 101. Comme l’indique la page web de l’organisme, cette semaine est « politiquement pro-gressiste et radicalement différente, [et] existe pour les étudiantes et étudiants qui ne s’identifi ent pas à la norme ou qui recherchent simple-

ment quelque chose de différent ».En effet, comme l’explique Pete

Blais, employé de GRIPO, « c’est une semaine qui regroupe des gens avec des goûts et des habitudes différentes, des personnes végétariennes ou qui ne veulent pas boire, bref, des gens qui ne se sentiraient pas confortables dans la Semaine 101 de la FÉUO ».

Bien que tous les étudiants soient invités, les organisateurs de Alt 101 sont bien conscients que tous ne se sentent pas rejoints. « Les gens qu’on attire d’habitude sont ceux qui sont particulièrement touchés par la justice sociale et environnementale, par un mode de vie alternatif », affi rme Blais.

La semaine Alternative 101, qui a pour thème «Zombies révolutionnai-res», présentera des activités variées : drag show, chasse au trésor, re-pas végétariens, projection de fi lms, ateliers présentés par Venus Envy, soirée karaoké, randonnée dans le parc de la Gatineau… « Ces activités sont là pour offrir quelque chose de différent, soutient Blais. Alt 101, c’est pour aider à découvrir le monde al-ternatif sur le campus, mais aussi les secrets que cache la ville d’Ottawa. »

Complémentarité

Blais et Guillaume s’entendent pour affi rmer que les deux semaines n’entrent aucunement en compéti-tion. « La semaine Alternative 101 n’est pas là pour changer le mode d’opération de la Semaine 101 de la FÉUO ou pour critiquer leur travail. Au contraire, nous travaillons en collaboration, au niveau de la pro-motion, par exemple. Il s’agit juste d’offrir quelque chose de plus, pour

HYDRO-QUÉBEC

La section de Droit civil de l’U d’O accepte des subventions controverséesAlors que les collèges Notre-Dame et Jean-de-Brébeuf ont tous deux renoncé aux subventions d’Hydro-Québec depuis les derniers événements, la Faculté de Droit de l’U d’O, elle, ne compte pas en faire autant.

rejoindre les étudiants qui ne se sentent pas inclus dans la Semaine 101 », explique Blais.

« La semaine Alternative 101 ajoute une saveur différente, ren-chérit Guillaume. Avec la Semaine 101, on veut servir toute la commu-nauté étudiante, mais ce n’est pas toujours possible. Donc avec ces

deux projets, on permet de satisfai-re davantage de personnes. »

Toutes les activités de ces deux Semaines se dérouleront du 5 au 12 septembre. Pour plus d’information, consultez le www.101.feuo.ca à pro-pos de la Semaine 101 et le www.opirg-gripo.ca à propos de la semaine Alternative 101.

Les semaines d’accueil donnent le coup d’envoi d’une nouvelle année sco-laire: « Zombies révolutionnaires » et « Carnaval » sont à l’ordre du jour.

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Plus de 90% des étudiants inscrits à la license en droit proviennent du Québec et y retourneront pour y pratiquer.

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Place au français en OntarioFRANCOPHONIE

Le Caucus des syndicats étudiants francophones et bilingues voit le jour et promet de revendiquer.

Dominium francicusCréation d’un espace « qui valorise la francophonie sur le campus » – Marie-Soleil Pinsonnault lors d’une entrevue accordée à Autour du bloc, sur les ondes de CHUO

FRANCOPHONIE

Caroline Bouchard

Le 26 juin dernier avait lieu la consultation publique pour la création d’un « espace fran-cophone » ici, à l’Université, une initiative rattachée au Service de vie communautaire et chapeautée par Marie-Soleil Pinsonnault, agente de programmation en français. Le projet, qui a pris naissance en 2008, ne verra toutefois pas le jour avant le printemps 2010. La Rotonde a été chercher quelques informa-tions concernant cet espace dédié à la mino-rité française.

Le projet de création de cet espace est le ré-sultat direct des recommandations du rapport émis par le Groupe de travail sur les program-mes et services en français paru en 2007. Le but visé dans ces recommandations semble en être un de promotion et de maintien de la francité à l’Université d’Ottawa. Suite à la publication des recommandations, un comité permanent a été instauré au Sénat afi n de cen-traliser les efforts en matière de promotion des services francophones et ainsi d’en assu-rer la qualité.

« Le centre francophone sera en quelque sorte un espace satellite sur le campus afi n de faire la promotion du fait français », affi rme

Pinsonnault en entretien avec La Rotonde. En effet, il semble être question d’un centre ayant une mission très polyvalente. On y créera un centre de ressources, un lieu de rencontre, et on y organisera plusieurs activités et/ou ate-liers. De plus, on fera ainsi d’une pierre deux coups, puisqu’il est aussi question d’en faire un lieu de concertation entre l’Université et la communauté francophone d’Ottawa qui fai-sait d’ailleurs également état des recomman-dations du groupe de travail susmentionné.

Un lieu de rassemblement… ou de division?

Malgré un solide dossier, le projet est main-tenant suspendu. En effet, lors de la consul-tation publique, plusieurs problèmes ont été soulevés par les différents acteurs concernés. La principale critique vise le manque de res-sources accordées au projet afi n d’en assurer la bonne gestion. À l’origine, on accordait au projet un coordonnateur à temps partiel (15 heures/semaine) à 10$ l’heure. Pour les inter-venants, c’était tout simplement insuffi sant. François-Olivier Dorais, animateur à CHUO et journaliste pour la revue Affaires univer-sitaires, participait aussi à la consultation. À

son avis, « il […] faut aller chercher des par-tenariats à l’externe ou tout simplement que l’Université investisse plus d’argent dans le projet pour que ça puisse voir le jour ».

Parmi les interrogations soulevées, il est également question de l’espace, qui sera soustrait au 1848, le bar de la FÉUO, qui projetait de se doter d’une cuisine. Selon Seamus Wolfe, président de la Fédération étudiante, le projet de la cuisine n’est pas néces-sairement tombé à l’eau, mais cela demande une réfl exion quant à la lo-gistique, puisque que le centre fran-cophone est censé occuper cet espace. Par ailleurs, en échange de l’espace du 1848, le Service de vie communautai-re a offert, à ses frais, un remaniement des espaces accordés à la Fédération étudiante qui devrait être complété d’ici la fi n du mois de septembre. Se-lon Roxanne Dubois, v-p aux fi nances de la Fédération étudiante, il vaut la peine de faire quelques sacrifi ces pour être à la table de négociation et maximiser les espaces acquis.

En somme, Marie-Soleil Pinsonnault af-fi rme que le projet « arrête pour mieux re-

partir et ainsi répondre le mieux possible aux attentes de la communauté » et « qu’il verra le jour assurément en 2010 ». Suite aux recom-mandations du comité permanent, un comité

de consultation sera formé afi n de mener à bien le projet. En attendant, les travaux pour la création de l’espace physique devraient se terminer en octobre.

Céline Basto

Les 30 000 étudiants franco-phones de la province jouissent aujourd’hui d’une nouvelle struc-ture qui leur permettra de donner de l’envol à leurs revendications: le Caucus des syndicats étudiants francophones et bilingues de l’On-tario. Pour cela, ils ont dû mettre fi n au Rassemblement des associations étudiantes francophones et bilin-gues de l’Ontario (RAÉFBO) et unir leurs efforts à ceux de la Fédération canadienne des étudiantes et étu-diants – Ontario (FCÉÉ – O). Une fi n qui s’avère en fait n’être qu’un début.

Pour Roxanne Dubois et Gaé-tan-Philippe Beaulière, meneurs du projet et très présents dans la sphère de la revendication franco-phone, le Caucus n’est que l’abou-tissement du RAÉFBO. « La fi nalité du RAÉFBO était de nous joindre à la FCÉÉ-O pour avoir une structure plus stable, être imputables et plus transparents », soutient Beaulière, commissaire du Caucus. Avec des « ressources matérielles garan-ties », ce dernier assure que le tra-vail de l’ancien regroupement va se poursuivre. Pour sa part, Dubois, trésorière du Caucus, se dit « ex-trêmement contente » et se réjouit d’avoir une plateforme de revendi-

cations pour les enjeux francopho-nes.

Francos unis

« Le Caucus sera la voix politique offi cielle des étudiantes et étudiants francophones; nous comptons pren-dre pleinement la place qui nous revient, déclare Beaulière. Nous considérons que le gouvernement ontarien ne devrait plus prendre de décisions qui nous concernent sans qu’on ait pris les moyens de s’orga-niser, de se consulter et de présenter nos revendications communes ».

Cette année, ce caucus, qui repré-sente 30 000 étudiants à l’échelle provinciale, se penchera principale-ment sur la question des transferts de crédits en français. « L’Ontario a un caractère isolé et disparate, nous voulons augmenter la mobilité des étudiants tout en nous assurant que tous les cours en français soient crédités d’une institution à l’autre », explique Dubois. En ce moment, les institutions sont laissées à elles-mêmes et détiennent ce pouvoir de décision, rappelle Beaulière tout en en ajoutant que le Caucus lutte pour un système à l’échelle provincial afi n de normaliser les transferts de crédit. « Mais le gouvernement ne se penche pas sur ce dossier », dé-plore-t-il.

Le Caucus travaillera également à la promotion de la vie en français en Ontario, la création de program-mes professionnels pour faciliter l’intégration des étudiants ayant une formation à l’étranger, la créa-tion de programmes qui ne s’offrent présentement pas en français, tels qu’architecture et dentisterie, les compressions budgétaires affectant les programmes d’études pour les minorités de langue française et l’aide fi nancière pour les étudiants francophones.

Un produit local

C’est lors de l’Assemblée générale annuelle de la FCÉÉ-O qui a eu lieu à la mi-août, que les étudiants on-tariens se sont prononcés à l’unani-mité en faveur de la création de ce caucus, une motion présentée par la Fédération étudiante de l’U d’O. Aujourd’hui, c’est Beaulière, éga-lement commissaire à l’externe de l’Association des Étudiants Diplô-més (GSAÉD), qui est à la tête de ce caucus.

Roxanne Dubois, qui avait par-ticipé à la création du RAÉFBO et qui est maintenant trésorière du Caucus, s’avoue contente de ne pas diriger ce nouveau regroupement: « J’ai pu tailler une place pour les autres ».

Photo Mathieu Langlois30 000 étudiants francophones bénéfi cieront d’un nouvel outil de revendica-tion : le Caucus des syndicats étudiants francophones et bilingues.

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Revue de presse universitaire

L’Université York réserve des heures de gymnase aux femmes

On apprend dans le journal Excalibur de l’Université York du 19 août dernier que suite à une campagne agressive menée par la Fédé-ration étudiante, le centre sportif universitai-re a accepté de réserver aux femmes certaines plages horaires d’entraînement au gymnase. Cette nouvelle n’est pas sans rappeler la dé-cision de l’Université d’Ottawa en 2008 de ré-server des heures de piscine strictement pour

les étudiantes, décision qui avait suscité un vif débat. Dans le cas de l’université torontoise, la décision suscite aussi des réactions mitigées. « Qu’arrivera-t-il lorsque quelqu’un d’autre voudra utiliser le gymnase pendant les heures réservées aux femmes ? Tout le monde paie le même montant pour utiliser ces infrastructu-res. C’est de la discrimination envers les hom-mes », déplore un étudiant.

La directrice exécutive de l’UTSU se dit victime de brutalité policière

Dans le Varsity du 7 août dernier, on rap-porte qu’Angela Regnier, directrice exécutive de la University of Toronto Students’ Union, se dit victime de brutalité policière après avoir été acquittée au Old City Hall des charges de troubles à l’ordre public portées contre elle. Arrêtée lors d’une manifestation tamoule blo-quant le Gardiner Expressway, la jeune femme aurait « été impliquée dans une altercation avec la police », selon le rapport offi ciel des forces de l’ordre. Regnier dit avoir été violem-ment saisie, puis jetée par terre, visage contre

le pavé, par des agents de police avant d’être détenue pendant près de 19 heures sans pou-voir appeler depuis son téléphone cellulaire.

Le Martlet appuie la création d’un cours d’études sur les hommes

L’éditorial du 13 août du journal de l’Uni-versité Victoria souligne positivement l’initia-tive du département d’études des femmes et des genres de créer un cours sur les hommes au semestre d’hiver 2010. Le cours, intitulé « Boys, Men and Popular Culture : Filmed Genders » et donné par la professeure Pau-line Greenhill, examinera les images et les théories qui ont façonné la représentation masculine dans la culture populaire. « […] l’étude des hommes paraît superfl ue – pour-quoi devrions-nous mettre plus d’emphase sur un genre qui a traditionnellement dominé son pendant féminin? Pour une seule raison : l’éducation », peut-on notamment lire dans l’éditorial. L’Université Victoria rejoint un ensemble très restreint d’universités cana-diennes en offrant ce cours seulement offert

aux universités Queen’s, Concordia et de l’Al-berta.

Sport interuniversitaire canadien veut briser la concurrence américaine

Dans un article daté du 4 août 2009 publié dans le mensuel Affaires universitaires, on apprend que suite à l’adhésion de l’Université Simon Fraser à la National Collegiate Athletic Association (NCAA), l’association canadienne de sport universitaire (Sport interuniversi-taire canadien –SIC) a décidé en juin dernier d’interdire la double appartenance aux équi-pes sportives universitaires. Le nouveau pré-sident de SIC, Clint Hamilton, se dit désolé à l’idée de ne plus compter l’USF dans ses rangs tout en insistant sur l’effet positif que cela pourrait avoir : « La question de l’adhésion a toujours été, pour SIC, un catalyseur impor-tant d’auto-examen, dans l’esprit de renforcer l’organisation », explique-t-il. L’Université de la Colombie-Britannique songe aussi à se joindre à la NCAA, mais n’a pas encore pris de décision offi cielle.

François-Olivier Dorais

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Retour sur les évènements de 2008-2009Les enjeux ne manquent pas sur le campus. La Rotonde vous livre le compte-rendu des enjeux majeurs de l’an dernier qui seront toujours d’actualité cette année. Voici ce qu’il faut savoir. Une signature de Caroline Bouchard, Céline Basto et Mathieu Gohier.

La commercialisation des campus est une problématique de plus en plus d’actualité. À l’automne 2008 se tenait à l’Uni-versité d’Ottawa un panel afin de débattre des principaux enjeux de cette question. Trois grands éléments en sont ressortis. Pre-mièrement, la substitution du financement gouvernemental par le financement privé soulève quelques problèmes éthiques en rapport à la liberté académique des chercheurs. Deuxièmement, on questionne l’ampleur du fi-nancement octroyé aux domai-nes appliqués, qui est beaucoup plus imposant que celui accordé aux domaines de l’humanité. Fi-nalement, il faut se méfier des investissements privés qui pri-vilégient le financement à court

terme et qui par conséquent ne favorisent pas les recherches s’étalant sur plusieurs années en raison de la nécessité d’immé-diat en terme de retombées éco-nomiques. Pour l’année à venir, il semble qu’un nouveau panel sera mandaté pour analyser de nouvelles questions, surtout à la lumière des 40 000 000$ en dons qu’a reçus l’Université d’Ottawa de Paul Desmarais et Ian Telfer. Finalement, la FÉUO, la GSAÉD ainsi que GRIPO formeront une coalition pour combattre la com-mercialisation de notre campus. Notons à cet égard que l’Univer-sité Laval s’est déjà dotée d’une politique réglementant leurs dons commerciaux. L’Université d’Ottawa pourrait peut-être sui-vre l’exemple.

Commercialisation

Depuis maintenant quelques années, la date du 5 novembre est entourée sur le calendrier de nombreuses fédérations étudian-tes à travers le pays. La Fédéra-tion Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) n’y fait pas ex-ception.

La campagne de cette année se fera sous la devise de « À bas les frais pour un Ontario sans pau-vreté ». Ted Horton, vice-prési-dent aux affaires universitaires de la FÉUO, souhaite inscrire la lutte au frais de scolarité dans

un mouvement plus large. « On lutte contre les frais en ramenant des enjeux qui sont connecté à la pauvreté, à toute l’infrastructure sociale » nous dit-il.

Afi n de joindre la parole aux ac-tes, la FÉUO travaillera avec des organismes pancanadiens et onta-riens dans sa lutte à la pauvreté. « On joint les efforts avec des orga-nisations telles que le Syndicat des employés de la fonction publique (SCFP) et Association of Commu-nity Organization for Reform Now (ACORN) » nous dit Horton.

À bas les frais !

Bien qu’avec du retard, la com-munauté universitaire devrait se voir dotée d’une Charte des droits à la fi n de cette année. Un document d’ébauche circulera en automne et une période de consul-tation publique sera lancée.

Ce document, qui ne fait pas encore l’objet d’un consensus parmi tous les acteurs concernés, se veut une façon de « corriger les lacunes du système actuel qui font en sorte que l’étudiant est pris au dépourvu alors que d’autres membres de la communauté uni-versitaire sont protégés par une

convention collective », affi rme Gaétan-Philippe Beaulière, com-missaire à l’externe de la GSAÉD.

Rappelons que l’idée de la Charte est apparue à la suite d’une tentative d’instauration d’une réglementation des com-portements individuels des étu-diants. Environ 500 étudiants s’étaient rassemblés en avril 2008 et avaient réussi à entraver ce processus. À présent, on parle d’un document « positif » qui vise à protéger tous les membres de la communauté universitaire à tous les niveaux.

Charte étudiante

AVRIL 2008

Allan Rock FCÉÉ

Long et houleux débat sur l’adhésion à la FCÉÉ. Le OUI l’emporte avec 52 % des votes.

Allan Rock est le 29e recteur de l’U d’O.

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Actualités

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En décembre dernier se tenait un référendum pour la syndicali-sation de la centaine d’employés de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa. Les reven-dications se font dans le but de fa-voriser une adhésion à la section locale 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique, le plus important syndicat canadien. Les employés réclament majoritaire-ment une meilleure politique en matière de ressources humaines, particulièrement à l’égard de leur description de tâches, mais aussi en termes de réglementa-tion d’horaire. En effet, plusieurs revendicateurs se plaignent de

ressentir une pression pour as-sumer de plus grandes heures de travail non rémunérées et ce afi n de démontrer leur support à la « cause étudiante ». Ce n’est qu’en mars de cette année que les né-gociations offi cielles ont débuté afi n de permettre aux employés, excluant l’exécutif ainsi que trois cadres, de bénéfi cier de la régle-mentation syndicale. Roxanne Dubois, v-p aux fi nances, affi rme que les employés de la Fédéra-tion devraient se syndiquer cette année. Notons que les employés des fédérations de l’Université Carleton et du Collège Algonquin sont tous syndiqués.

Convention collective

Le projet du laissez-passer uni-versel à 125$ a été pris d’assaut l’été dernier et s’est vu posé sur les tablettes. Bien que le Conseil municipal se soit déjà prononcé contre ce projet, ce fut plutôt une décision controversée prise cet été qui a obligé les étudiants à changer de cheval de bataille. D’après Ted Horton, v-p aux af-faires universitaires de la FÉUO, les efforts doivent dorénavant se concentrer sur le renversement de la limitation du prix étudiant ontarien à 28 ans, plutôt que sur l’obtention du laissez-passer uni-versel.

Ce dossier est également repris par la GSAÉD. « Les conseillers

prennent pour acquis que les étudiants terminent leur docto-rat à 28 ans. », déplore Gaétan-Philippe Beaulière, commissaire à l’externe de la GSAÉD. Or, cela ne refl ète pas la réalité, selon ce dernier. « À court terme, nous voulons renverser la limitation et à long terme, nous voulons donner une voix aux étudiants sur le Comité des transports en commun, affi rme Horton. De cette manière, nous ne serons plus réactifs et nous pourrons participer aux négociations. »

Le Comité des transports se réunit de nouveau mardi pro-chain à 9h30 et la FÉUO invite les étudiants à être de la partie.

OC TranspoMalgré les demandes des étu-

diants de geler les frais de sco-larité et leur lobbying auprès du gouvernement, les membres du Bureau des gouverneurs se sont prononcés en faveur d’une aug-mentation des frais de scolarité à huit voix contre trois et deux abstentions. Et voilà que cette année, les étudiants voient leur facture gonflée d’une augmenta-tion allant de 4% pour une ma-jorité de programmes à 8% pour les programmes professionnels dont Médecine, Droit civil et MBA. Ce sont 7 000 000$ de

plus dans les coffres de l’insti-tution universitaire qui affirme vouloir investir davantage dans les bourses et « l’expérience étudiante ». Cette décision a été fortement critiquée par des étu-diants qui se sont prononcés en défaveur.

Cette année, l’administration Rock a formé un comité pour l’optimisation des ressources et Ted Horton, v-p aux affaires universitaires de la FÉUO, craint que cela ne soit synonyme de « compressions budgétaires ». Un autre dossier à suivre.

Hausse des frais

Utilisé pour la première fois, le vote électronique coïncide avec un taux record de participation établi à 27 %.

Vote électronique

La censure de cette affi che provoque un tollé chez les étudiants.

A� che Contestation

Le résultat des élections de la FÉUO est contesté en vain par certains des candidats défaits.

Photos: Archives de La Rotonde

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Sonia [email protected] Arts et CultureVickie Perreault

Il existe, sur le campus de l’Universi-té d’Ottawa, tellement de clubs et de groupes étudiants que certains res-tent dans l’ombre, n’attirant qu’une portion marginale de la population étudiante. Certains d’entre eux fi -nissent par s’éteindre par manque de membres et d’étudiants intéres-sés. D’autres survivent et devien-nent, avec le temps, des institutions sur le campus. Assez méconnue, la chorale de l’Université d’Ottawa est l’une de ces institutions. Depuis 75 ans, les étudiants peuvent se ras-sembler et continuer de pratiquer l’art de la musique vocale.

À ses débuts dans les années

1930, la chorale concentre ses ef-forts sur l’enseignement du chant grégorien et du chant religieux catholique. Ce n’est que vers le mi-lieu des années 1940 que la chorale commence à intégrer les chants sé-culiers à son répertoire. La chorale telle qu’on la connaît aujourd’hui est créée en 1969, en même temps que le Département de musique de l’Université d’Ottawa. À présent, la chorale compte dans ses rangs en-viron 80 personnes, tant des mem-bres de la communauté d’Ottawa que des étudiants du Département de musique, pour qui une partici-pation à la chorale équivaut à des crédits admissibles vers l’obtention de leur baccalauréat. Elle est aussi

l’une des plus en demande dans la région, présente deux concerts par saison (un à la fi n de la ses-sion d’automne, et un à la fi n de la saison d’hiver) et se produit à tra-vers le monde. Elle a déjà fait des tournées en France, en Russie et en Ukraine, et participe chaque année à des concours de chant choral, tant à l’étranger qu’au Canada.

Expert en chant choral, Laurence Ewashko, directeur musical de la chorale de l’U d’O et professeur de chant au Département de musique, est non seulement l’un des acteurs les plus importants dans le monde du chant choral au Canada, mais il peut aussi se targuer d’être l’un des rares professeurs, sinon le seul, à

avoir été invité au Late Show with David Letterman, l’émission de fi n de soirée la plus écoutée chez nos voisins du sud, pour son implication avec le chœur des Petits Chanteurs de Vienne. En plus de la chorale de l’Université qu’il dirige depuis plusieurs années, Ewashko dirige le chœur de l’Opera Lyra d’Ottawa, compagnie d’opéra du Centre natio-nal des Arts, ainsi que le chœur Cali-xa-Lavallée, principalement compo-sé d’étudiants en chant du Départe-ment de musique. Lui-même ancien de l’U d’O, Ewashko a en outre étu-dié en Autriche et en Ukraine.

À la lumière de tout ceci, on peut se demander pourquoi la chorale de l’Université d’Ottawa reste dans

l’ombre depuis si longtemps. Do-minique Lapointe, présidente de la chorale, ne le sait pas plus : « Pour une raison mystérieuse, la chorale est bien connue des amateurs de musique de la région d’Ottawa, mais l’est moins de la population du campus de l’Université. » Si le mystère reste entier, la chorale est néanmoins en pleine campagne de recrutement. Pour se joindre à cel-le-ci, il y a deux critères à respec-ter: avoir plus de 18 ans et passer une audition (après tout, il faut savoir chanter!). Cette année, les auditions auront lieu le vendredi 11 septembre. Pour plus de détails, visitez le site Internet de la chorale au www.uottawachoir.ca.

Véronique Strasbourg

Vous aurez beau essayer de vous débarrasser des mauvaises herbes sur votre terrain, elles reviendront, toujours plus tenaces. Le collectif Movèzerbe a cette même tenacité: ils sont là pour envahir votre uni-vers musical.

Si vous n’avez pas encore entendu parler de ce clan composé de huit jeunes hommes talentueux, c’est que vous étiez probablement ailleurs qu’au Québec. Maintenant que vous êtes de retour, allez lire les 1001 ar-ticles sur le web qui répètent à tour de rôle qui ils sont, et écoutez leur premier album, Dendrophile. Vous découvrirez un son qui vous fera re-gretter de ne pas les avoir entendus pendant vos vacances ensoleillées.

Chlorophilo-extra-funky-aqua-bio

« On ne se le cachera pas, il a été super diffi cile de faire ce dis-que, même si nous avions toutes les conditions pour le faire », avoue Boogat, rencontré lors du passage de Movèzerbe au Petit Chicago, à Gatineau, le 15 août dernier. Le temps de production de cette pre-mière œuvre est époustoufl ant, compte tenu de la qualité du pro-duit: 26 jours « sans rien retoucher ». Durant cette courte période, ils ont même pris le temps de relaxer en lisant et en regardant les vaches dans le champ! « Cela a pris trois

fois moins de temps que si nous avions été seuls pour faire la même idée […]. C’est hyper rapide, l’idée vient de naître et déjà, nous som-mes en train de la modifi er à plu-sieurs, tout de suite. C’est spécial », poursuit le principal locuteur de la bande. Nous ne pouvons non plus ignorer le fait que certains mem-bres de Movèzerbe produisent des rythmes depuis plus de dix ans, car, comme dit Mash, cela aide considé-rablement à assembler et produire un album.

Si la production et l’assemblage furent rapides, le côté instrumen-tal, qui décode la personnalité du groupe, a demandé plus de travail, car mis à part pour Mash et Karim Ouellet, le titre de musicien d’ex-périence s’applique plus ou moins. Diffi cile à croire lorsque nous les voyions jouer en direct, alors que les jeunes hommes, qui ont appris leurs notes musicales par cœur, régalent l’ouïe de leur public de batterie, de basse, de contrebasse, de guitare et de piano. « Ils [les gens du public] viennent pour écouter du beat. Soit du reggae, du funk, du hip hop, du blues. Ils viennent pour feeler ça, pas pour voir un concert de l’orches-tre symphonique! » affi rme Mash. Peu importe qu’il y ait une petite fausse note quelque part : on s’en fou. Si elle est dans le beat, c’est cool ». Des petits garçons qui s’amusent avec un nouveau jouet : cette image traduit parfaitement l’esprit musical de Movèzerbe.

Quebec Anthem

Tenter d’étiqueter le style des artistes ou aborder le sujet avec eux les mettront toujours sur leurs gardes, car rares sont ceux qui ac-cordent une importance à la sec-tion dans laquelle leur album sera classé chez le disquaire. Dans le cas de Movèzerbe, même si une seule étiquette ne suffi t pas pour les dé-fi nir (chaque chanson possédant sa propre couleur), les médias se sont empressés de qualifi er leur musique de hip hop. Les 2 Tom, Accrophone, Boogat, AbidBox, Karim Ouellet et Kenlo, individuellement, pourraient être affi chés sous ce titre, mais en tant que collectif, le mélange des infl uences s’éloigne de cette simple classifi cation. Peu importe, Mash nous dévoile sa vision de la chose : « Nous sommes dans un esprit hip hop, oui, […] mais nous jouons tout ce qui a formé le hip hop. Nous ap-pelons ça du hip hop fusion. » Quant à Boogat, il dénonce le « racisme musical » et ajoute qu’étiqueter, « ça fait réducteur ».

L’important, c’est qu’il y ait un public pour écouter et apprécier les sons des artistes et à cet égard, nos movèzerbistes ont de la chance : l’auditoire se pointe aux rendez-vous. « Nous avons un beau public plaisant, entre 20 et 30 ans. Ce sont des gens qui veulent beaucoup fêter, s’exprimer. Il y a une place plus bel-le pour le public dans la forme que

SUR LE CAMPUS

La chorale de l’Université d’Ottawa: une institution historique à découvrirPortrait d’une institution méconnue sur le campus, mais célébrée à Ottawa

ENTREVUE

Du talent à l’état purMovèzerbe

nous le faisons [comparativement aux spectacles de hip hop] », expli-que Boogat. Au cours de l’été, une dizaine de performances ont été offertes et ils espèrent pouvoir se produire dans plus de festivals es-tivaux en 2010. Cela donne l’espoir de trouver un second album signé Movèzerbe, si, bien sûr, la vision du projet s’étend à long terme… « Nous voyions cet album en tour-

née pour deux ans ». Par la suite, il suffira de rassembler les huit ca-marades au bon endroit et au bon moment. Après la production dans un chalet du Québec, un autre pays pourrait être pris d’assaut afin de donner une tout autre saveur aux rythmes. Le Mexique et la Russie (!) font parties des contrées lan-cées au hasard par Mash. Eh bien dans ce cas, na zdorovie, les boys!

Photo MovèzerbeUn premier album réussi pour Movèzerbe

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Arts et Culture

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L’ANNÉE À VENIR AU CNA

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L’heure est grave, urgente même! Les fans de littérature et les obsédés de l’odeur si particulière que dégagent les livres fraîchement imprimés savent de quoi je parle. Septembre arrive à grands pas; c’est la rentrée littéraire! Bientôt, un tsunami de lectures obligatoires se déver-sera dans vos vies sans qu’un sac de sable ni aucune autre mesure préventive ne puisse faire obstacle à cette inondation. Voilà pourquoi il faut saisir les quelques heures hebdomadaires que vous possédez encore et les consacrer à la beauté des phrases bien construites et au panache des héros qui font rêver. C’est l’occasion de se remplir de belles histoires, avant que tout ce qui vous soit présenté sous forme écrite ne vous lève tant le cœur que vous n’oserez plus lire ni même la mise en garde de vos médicaments.

Pourquoi ne pas vous tourner vers les livres des écri-vains locaux? Si la littérature francophone hors Québec vous intéresse, pourquoi ne pas vous régaler de l’excel-lence? Marguerite Andersen, une Torontoise d’adoption,

s’est vu remettre le 24 avril dernier le Prix des lecteurs Radio-Canada 2009, distinction se penchant sur le ta-lent francophone hors Québec, pour son livre intitulé Le Figuier sur le toit. Paru aux Éditions de l’Interligne, l’oeuvre plonge le lecteur dans la vie e son auteure. Aux côtés de cette écrivaine, s’étant également démarqués, les fi nalistes Hédi Bouraoui, Paul Genuist, Antonine Maillet et Daniel Marchildon offrent eux aussi de très bons livres francophones hors Québec avec, respective-ment, Cap Nord (Éditions du Vermillon), Avec le temps (Éditions du Vermillon), Le Mystérieux Voyage de Rien (Leméac Éditeur) et L’Eau de vie (Éditions David).

Que vous choisissiez de bercer votre imagination avec les œuvres des écrivains d’ici ou bien d’ailleurs, ou que vous préfériez tout simplement aller au théâtre, béné-fi cier du rabais étudiant rendant une soirée au CNA aussi abordable qu’une visite au cinéma, vous savez que le momentum est à point. Allez-y pendant qu’il en est encore temps.

Pendant qu’il en est encore tempsPréfaceSonia Noreau, Chef de pupitre Arts et culture

convaincre d’aller au théâtre. Tous conviendront de l’irrégularité d’un tel propos dans la bouche d’un homme venu présenter une saison de théâtre à des gens intéressés qui pourraient potentiellement s’offrir un abonnement. Il ne suffi sait tou-tefois que de sentir l’enthousiasme vibrant des fans qui m’entouraient pour que j’en arrive à la juste inter-prétation avec sa popularité et son renom… Wajdi Mouawad peut se permettre de se tenir devant une foule et lui dire à brûle-pourpoint qu’il ne cherche pas à les convain-cre: après tout, on ne prêche pas à des convaincus.

« Festival Mouawad »

Lors de l’année 2009-2010, que j’appelerai gentiment « le festival Mouawad », trois de ses pièces se-ront présentées au public: Littoral, Assoiffés et Ciel. Une pièce en lan-gue étrangère nous sera présentée à nouveau cette année, laissant croire qu’il s’amorce peut-être une tra-dition de pièce étrangère annuelle au CNA. Après Krum, l’excellente pièce en polonais présentée l’année dernière, on nous servira cette an-née une pièce en allemand: Hedda Gabler. Dans son ensemble, la pro-grammation s’annonce éclatée et jouissive. Les pièces Littoral, Blac-kbird, Hippocampe, Limbes, Woy-zeck, Une Fête pour Boris, Ciel et Sonate d’automne, qui seront pré-sentées au théâtre et au studio, sem-blent plus explosives les unes que les autres. La description un peu impénétrable qu’on en fait donne l’impression que le Théâtre français ira encore plus loin cette année.

Pour illustrer la vision artistique 2009-2010, Mouawad a choisi de représenter ses imaginations à tra-vers l’art visuel de Sophie Jodoin, dont vous avez sûrement déjà vu au moins une partie de l’œuvre dans un dépliant publicitaire sinon car-rément sur une affi che du Centre

national des Arts. Représentant des torses en série dont chaque détail est minutieusement bien rendu, l’œuvre de Sophie Jodoin donne une impression de familiarité et déclenche une certaine inquiétude chez celui qui la regarde. La pièce maîtresse qui exprime l’année à venir représente un torse de jeune femme auquel il manque la main droite, que Wajdi Mouawad décrit avec les mots « violente, belle, réelle et inquiétante ».

Entrer dans le jeu

Bien qu’il ait une démarche artis-tique dont le but, comme il le dit si bien, n’est pas de vendre des billets, Mouawad, lors du lancement de la

saison 2009-2010, demanda au pu-blic d’entrer dans le jeu. Or, avec « Nous sommes en manque » pour thème, Mouawad ne passe-t-il pas à côté de la réalité, c’est-à-dire de ce que nous avons? La création ar-tistique n’est pas un processus qui requiert d’être connecté à la réalité, c’est pourquoi il serait diffi cile de reprocher un manque de réalisme à une vision artistique. La popu-lation estudiantine de l’Université d’Ottawa sera-t-elle en diapason avec cette idée négative de manque? Étant donné la situation de pré-carité matérielle dans laquelle est plongée une partie d’entre nous, il est probable que certains préfèrent se concentrer sur ce qu’il y a, plutôt que sur ce qu’il manque.

La saison Mouawad

Sonia Noreau

Personne ne peut plus remettre en doute le charme qu’opère Wajdi Mouawad, directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts (CNA), sur la population locale. Lors du dévoilement de la

saison 2009-2010, cet été, ce sont 400 à 500 personnes qui se sont déplacées pour avoir la chance de l’entendre. Souhaitant continuer à « raconter ensemble l’histoire », Mouawad a prévenu tout le monde dans la salle qu’il n’était pas publi-citaire et ne cherchait pas à nous

Une nouvelle saison théâtrale sous la direction de Wajdi Mouawad.Photo Dwayne Brown

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Le marché By regorge de fruits, de tou-ristes, d’adolescents et de travailleurs qui s’éclipsent, le temps d’une pause, de l’éclairage « néonisé » des bureaux gris

d’Ottawa pour aller se ressourcer à la lumière de l’après-midi qui éclaire les kiosques des nom-breux commerçants du marché. Ce point de rencontre est, aussi, une petite bulle d’art et de culture où se retrouvent de nombreux artistes. Musiciens, peintres et artisans se partagent les bouts de trottoir, qui prennent alors un air nou-veau et créent l’atmosphère du marché qui est tant appréciée de tous.

Art ou commerce?

Mais s’agit-il d’un lieu commercial ou artisti-que? Comment se situer face à ce dilemme mil-le et une fois exposé? La Rotonde est allée voir directement les artisans pour savoir ce qu’ils avaient à dire à ce sujet.

« Je ne suis pas commerçant, je ne pousse pas les gens à acheter… Je ne suis pas un business-man. » Saeed Beladed, qui se dit plus artiste que commerçant, vend son art à Ottawa. Il a roulé sa bosse à Montréal et à Québec, mais à l’en croire, Ottawa est la meilleure ville pour ses activités. Le marché By est sa principale source de revenue. Cet artisan, qui offre de magnifi ques bijoux en verre, ne bénéfi cie pas d’une imposante installa-tion : il possède un tout petit atelier où il fait la fusion du verre dans un four.

Bien qu’étant avant tout artiste, son activité a quand même un aspect commercial. « Parce que si je ne vends pas, je ne peux pas fabriquer. » Le commerce est donc une façon de se fi nancer. D’ailleurs, Saeed a confi é à La Rotonde qu’il ne pourrait pas se permettre de créer sans les reve-nus que lui procure son commerce. Ne dépendant d’aucune subvention gouvernementale ou privée, Saeed est conscient que son art dépend de ses clients : « Moi, mon support, c’est mes clients. Quand ils achètent mon produit, il leur revient, ça c’est mon support. »

Saeed a-t-il déjà eu des problèmes avec des clients? « Pas vraiment, nous a-t-il répondu. Dieu merci, ça fait 10 ans que je suis sur le marché et je n’ai jamais, jamais eu de problème avec mes clients ». Apparemment, le marché By offre un support matériel suffi sant. « Ça fonctionne très, très bien. Les touristes qui aiment ton produit peuvent te retrouver facilement », explique-t-il

à La Rotonde avant d’aller servir une cliente ita-lienne dans sa langue natale.

Un autre artiste, un peintre du nom de Yao Wakuy qui crée depuis qu’il a neuf ans, se perçoit lui aussi avant tout comme un artiste. Dessinant des portraits très réalistes ainsi que des représen-tations des monuments de la ville, il arrive à ma-rier son travail de commerçant à celui d’artiste. Tout comme Saeed, il affi rme n’avoir jamais eu de problème avec un client.

Il est toutefois important de noter que ce ne sont pas tous les kiosques qui sont occupés par des artistes qui autofi nancent leur art par la vente aux amateurs. Un certain nombre d’en-tre eux se fournissent ailleurs et perçoivent leur activité comme étant purement commerciale. Comment les distinguer ? La Rotonde vous in-vite à demander directement aux responsables des kiosques d’où provient leur marchandise. Vous serez fi xés.

« Gratteux de guitare » en voie d’extinction

Tout n’est pas rose pour tout le monde dans le marché. Robert, le guitariste que tout le monde a appris à connaître et qui se produit généralement en face du kiosque de queues de castor, a parlé à La Rotonde des problèmes qu’il rencontre tout les jours.

Il joue dans le marché depuis 10 ans. Jouant la nuit, il a parfois des problèmes avec certains passants irrespectueux. Il s’agit généralement de ceux qui abusent de l’alcool. Ce n’est pourtant pas son pire problème, puisque il sait quoi faire face au comportement inapproprié des fêtards. Ne se laissant pas intimider, il fait souvent des blagues et n’hésite pas à les confronter directement. Non, le grand souci de Robert est plutôt la Ville d’Ot-tawa. Bientôt, la Ville demandera aux artistes de rue de payer une licence pour jouer dans l’espace public. « C’est une rue publique, pourquoi est-ce qu’on devrait payer pour être dans la sphère pu-blique – surtout lorsqu’on est là pour divertir le public? » se demande t-il. Robert ne reçoit pas de subvention de la part du gouvernement. Jouer dans la rue est son choix et lui permet de se pro-duire et de rester en contact avec les gens. Il se dit content de pouvoir « donner aux gens ce qu’il sent à l’intérieur ».

Robert préfère jouer dans la rue que dans un bar. Dans la rue, il peut jouer ce qu’il souhaite

sans devoir interpréter les demandes des clients ou du gérant : « Je veux être libre et c’est ce qui se rapproche le plus de la liberté pour un artiste.»

Robert a expliqué à La Rotonde comment s’or-ganisent les artistes de rue. Il s’agit d’une com-munauté autogérée d’artistes libres qui créent eux-mêmes leur emploi et qui fonctionnent en lien les uns avec les autres. Pour éviter de lasser le public et les commerçants, qui pourraient éven-tuellement porter plainte, les artistes échangent leurs places, assurant ainsi une certaine diversité dans l’atmosphère musicale du marché By. Gé-néralement, ils ne restent pas plus d’une heure au même endroit. Cette réalité n’est pas prise en compte dans le nouveau règlement qu’a adopté la Ville en décembre dernier et qui inquiète gran-dement Robert. Le règlement en question stipule que « nul n’a le droit de se produire en spectacle ou de fournir des divertissements dans la zone d’enlèvement sans avoir obtenu au préalable un permis d’entreprise de la catégorie appropriée l’autorisant à ce faire ». Il entrera en vigueur l’an-née prochaine.

Pour bénéfi cier de ce permis, un artiste ven-deur ou « artisan » doit débourser 150$ pour soumettre une demande de permis d’entreprise et 75$ pour la renouveler. Un simple artiste doit débourser 267$ par mois pour pouvoir utiliser une superfi cie de 10 pieds par 10 pieds. Les ta-rifs variant selon le temps de l’année et le genre de commerce, un permis mensuel peut coûter de 209$ à 418$. En plus de nécessiter un grand in-vestissement au début, ce règlement menacerait la libre organisation déjà en place, qui fonctionne très bien, des artistes entre eux. Ce n’est donc pas à des individus isolés que s’attaque le nouveau règlement, mais bien à toute une communauté d’artistes.

Paolo Cotteli, coordonnateur des marchés, a expliqué le nouveau règlement à La Rotonde. Visant à encourager les produits locaux, ce règle-ment veut limiter le nombre d’artistes de rue afi n de « faire balancer la demande et les besoins ». Cette année, les artistes n’ont eu qu’à s’inscrire, mais dès l’an prochain, ils devront payer le plein prix s’ils souhaitent se produire. « Pourquoi quelqu’un devrait-il payer pour divertir les gens dans l’espace public? » a demandé La Rotonde. On nous a répondu que c’était pour s’assurer du sérieux des artistes. Monsieur Cotteli n’a pas pu nous expliquer en quoi un artiste sans le sous se-rait moins sérieux qu’un autre.

SPÉCIAL MARCHÉ BY

Je veux être libre,

La Rotonde vous dévoile les secrets du marché By; les artisans et leurs relations aux commerces, ainsi que le nouveau règlement qui a� ectera bientôt les artistes de rue. Reportage d’une bulle de culture libre et autosu� sante en péril, de l’art itinérant qui sera bientôt taxé. Sonia Noreau

« »et c’est ce qui se rapproche le plus de la libertépour un artiste.

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Maxime [email protected] SportsFOOTBALL

Le 6 septembre prochain sera donné le coup d’envoi de la 109e saison de football du Gris et Grenat en présence

de l’ennemi juré: les Mustangs de l’Université Western Ontario. Ces derniers avaient mis fi n à trois des quatre dernières saisons des Gee-Gees, y compris l’année dernière en fi nale ontarienne.

Si Ottawa n’est pas perçue cette année comme une équipe aussi me-naçante que l’année dernière, elle ne doit pas être sous-estimée pour autant. Même si certains joueurs auront de gros souliers à remplir, au dire de Denis Piché, entraîneur-chef de la formation ottavienne depuis huit ans, le potentiel est là pour que ses troupes fassent bien du bruit cette année.

Une attaque explosive

Les Gee-Gees auront très certai-nement l’une des attaques les plus imprévisibles et les plus dangereu-ses de l’Ontario. L’unité offensive, en plus d’accueillir un nouveau gé-néral, reçoit un fl ot de recrues hors du commun qui promettent, non seulement de donner tout un spec-tacle, mais aussi de donner de la marge aux jeunes joueurs qui doi-vent encore s’habituer à leurs nou-velles responsabilités.

Une grande partie de l’attention sera tournée vers Brad Sinopoli et l’attaque aérienne. Le corps de re-ceveurs aura perdu plusieurs gros noms: le vétéran Justin Wood-Roy, les transferts Ron Kelly et Ivan Bi-rungi. Néanmoins, il pourra comp-

ter sur le retour de Cyril Adjeity et de Matt Bolduc. Steven Hughes, un transfert des Lions de York nommé à l’équipe étoile canadienne, s’y ajoutera également.

L’attaque au sol était l’œuvre, l’année dernière, de Davie Mason et Craig Bearss. Mason s’était notam-ment démarqué l’an passé par une performance héroïque en séries, contre Guelph, mais ne sera pas de retour cette année.

Cependant, au dire de Piché, la perte de Mason est loin d’être dra-matique: « Notre seule certitude est que Craig Bearss sera partant à une position ou une autre. On a cinq tail-backs qui seraient partants dès leur première année. Ce sont tous des recrues de premier plan. Je n’ai jamais vu autant de talent à la

position de porteur de ballon dans toutes mes années ici. » Avant la fi n du camp d’entraînement, il est diffi cile de dire lequel de ces cinq joueurs s’imposera, mais l’attaque au sol semble clairement entre bon-nes mains.

Le talon d’Achille de cette attaque si équilibrée sera peut-être la ligne à l’attaque. Frank Spera et Ryan Mousseau ne seront pas de retour, ce qui ne laissera que Pat D’Amico et Philippe David comme vétérans partants. Les quelques premières semaines seront peut-être, selon Piché, plus ardues, mais les qualités athlétiques du quart-arrière Brad Sinopoli donneront de la marge aux éventuelles bévues.

Des jeux qui semblaient ne pas marcher vont fi nir par se produire

Annoncée depuis longtemps, l’ère Sinopoli est sur le point de commencer. Si ce qu’on a dit à Simon Cremer s’avère vrai, le nouveau quart-arrière n’est pas la seule raison pour laquelle les partisans des Gee-Gees peuvent s’attendre à un feu d’arti� ces.

Le � ambeau est passégrâce à la mobilité du pivot de troi-sième année: « Certaines équipes vont se retenir de donner beaucoup de pression à Brad, parce que si el-les manquent leur coup et qu’elles lui laissent une brèche, il n’y a pas grand-monde qui peut le rattraper. Et ça, les équipes le savent. »

Défensive solide

« Notre gros point d’interroga-tion, c’est qui jouera à l’intérieur sur la ligne défensive », explique le pilote du Gris et Grenat. Deux éléments importants à l’intérieur, Evan Prokipchuk et Bill Pritchard, ont terminé leur séjour au sein de l’équipe. « Ce n’est pas une position compliquée, mais elle est diffi cile physiquement. » poursuit Piché. À l’heure d’aller sous presse, l’équipe attendait des nouvelles d’un trans-fert dont le nom n’a pas encore été dévoilé. On pourrait assister à des transferts entre les lignes défensi-ves et offensives, si nécessaire, mais visiblement, la défensive n’est pas une grande préoccupation côté re-nouvellement de personnel.

Sur la tertiaire, Ottawa pourra no-tamment compter sur Chase Elliott, qui avait joint l’équipe à mi-saison, transférant de Western Washing-ton, une formation du NCAA.

De l’aide aux unités spéciales

La position de botteur avait fait mal aux Gee-Gees l’année dernière. Tout comme le départ de Josh Sa-cobie l’an dernier, en 2007, c’était Ara Tchobanian, alors le meilleur pointeur au pays, qui quittait. Ot-tawa avait alors tenté de combler son poste par comité, plusieurs botteurs voyant du temps de jeu pendant la saison sans toutefois se distinguer. Cependant, Matt Falvo a eu l’occasion de s’entraîner cet été avec « Coach DMJ », alias David Millar-Johnson, ancien bot-teur professionnel qui s’est joint à l’équipe d’entraîneurs. Il faudra attendre le début de la saison pour voir si son travail a porté fruits, mais dans le camp ottavien, on pré-férerait avoir un seul botteur pour faire à la fois les placements et les dégagements afi n d’épargner une place d’alignement pour un autre joueur.

Le début de chaque saison de football apporte son lot de ques-tions, particulièrement lorsqu’une équipe change de quart partant. Il faudra sans doute attendre quel-ques matchs avant de voir l’équipe trouver sa forme, mais la transition semble déjà bien engagée.

Photo Mathieu LangloisLe camp d’entrainement des Gee-Gees annonce une belle saison pour l’équipe.

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Sports

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Sports le 31 août 2009

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Le Gee-Gee, symbole de vitesse et de détermination, accompagne l’athlète de l’Université d’Ottawa dans chacun de ses pas dans sa quête de gloire. Plusieurs sportifs ont arboré � èrement les couleurs du Gris et Grenat au cours de l’existence du Double G.

Les grands du Gris et GrenatGEE GEES

Les Gee-Gees de 1975, la meilleur équipe de l’histoire du football universitaire canadien.Photo Archives de l’Université d’Ottawa

Maxime Goulet

Certains de ces athlètes ont inscrit leur nom sur des trophées de renom, d’autres l’on vu inscrit dans le livre des records de l’Université ou même de leur ligue. Ils ont cependant sur-tout marqué la mémoire des fans. Dans cette série qui prend son envol dans cette édition, La Rotonde vous propose de revisiter cette mémoire collective qui appartient à l’étudiant de l’Université d’Ottawa.

Football

Commençons avec une équipe qui est littéralement devenue lé-

gende avec le temps: l’édition 1975 de l’équipe de football! Dan Carle, responsable des communications au Service des sports, avoue qu’« il s’agit probablement de la meilleure équipe de toute l’histoire du football universitaire canadien. D’ailleurs, les statistiques le prouvent: aucune défaite et plusieurs records! » On peut d’ailleurs voir le portrait de l’équipe accroché au Father & Sons, restaurant où l’équipe se rassem-ble encore aujourd’hui à l’occasion. Mais pourquoi cette édition en par-ticulier?

Il est arrivé à quelques occasions que les Gee-Gees aient ramené la prestigieuse coupe Vanier à Ottawa

(la dernière fois en 2000). Cette an-née-là, il n’était pas question que de ça. Vingt-et-un des 45 joueurs de l’équipe réussirent à poursuivre leur carrière dans la Ligue canadienne de football (LCF) et neuf furent re-pêchés en première ronde. Cette an-née-là, ils établirent un record pour le nombre de touchés (43), record qui n’a été battu que récemment, en 2003, par McMaster, alors qu’ils disposaient d’un match de plus pour établir cette marque, soit huit matchs au lieu de sept. De plus, les trois porteurs de ballon de l’équipe s’étaient retrouvés dans la première équipe d’étoiles. Deux de ceux-ci sont des incontournables de l’his-

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toire du football universitaire: Mike Murphy et Neil Lumsden.

Avec 148 points, Murphy détient encore le record du Sport interu-niversitaire canadien (SIC) pour le plus de points dans une saison régulière, alors qu’avec 144 points, Lumsden, son coéquipier, est le seul à être passé à un cheveu de lui ravir son record, les autres étant relati-vement loin derrière cette marque.

Murphy a évolué dans la LCF pen-dant six saisons, soit assez long-temps pour inscrire son nom une fois sur la coupe Grey et remporter le trophée Frank M. Gibson pour la meilleure recrue de la division Est. Lumsden a lui aussi connu une car-rière prolifi que: pendant ses dix sai-sons dans la LCF, il a aidé son équi-pe à remporter trois coupes Grey, il a aussi remporté le Gibson et a été nommé Joueur par excellence des séries en 1981.

Pour ceux qui pensent que l’his-toire glorieuse de l’équipe de foot-ball remonte à un passé lointain, dé-trompez-vous! Si vous avez assisté à un match dans les dernières années, vous avez pu admirer le talent d’un certain Josh Sacobie. Bien qu’il n’ait pas remporté la coupe Vanier, l’an-cien quart partant a tout de même inscrit son nom dans le livre des re-cords du SIC: il est premier pour le nombre de touchés en carrière (78), premier pour le nombre de pas-ses complétées (627) et deuxième pour le nombre de verges par passe (9763).

Basket-ball

Toujours dans le sport masculin, les adeptes du basket-ball ont eux aussi connu quelques athlètes re-marquables. L’un des grands – c’est le cas de le dire – à avoir arboré le Gris et Grenat dans cette discipline est Merv Sabey, qui a évolué avec l’équipe de 1971 à 1975. Du haut de ses 6’8”, il a établi la marque des

Gee-Gees pour le nombre de re-bonds dans un match (24). Avec une moyenne en carrière de 16 points et 11 rebonds par matchs, il s’est taillé une place dans la première équipe d’étoiles lors de sa dernière année.Dave Deaveiro, entraîneur actuel de l’équipe, mentionne qu’avec Josh Gibson-Bascombe, il est cer-tainement l’un des joueurs les plus talentueux à avoir arboré le Gris et Grenat.

Interrogé au sujet des grands joueurs qu’il a eu la chance d’avoir sous ses ordres, Deaveiro mention-ne deux incontournables: Gibson-Bascombe, qui a réussi à se tailler une place dans la première équipe d’étoiles, et Dax Dessureault pilier défensif qui a marqué les annales du SIC alors qu’il a été nommé Joueur défensif de l’année en Ontario pour la saison 2008-2009, avec une moyenne de 2.23 lancés bloqués par match (troisième au Canada).

L’aventure des grands Gris et Gre-nats se poursuit dans les semaines à venir. Les dames seront à l’honneur dans la prochaine édition !

« Il s’agit probablement de la meilleure équipe de football de l’histoire du football universitaire canadien. D’ailleurs les statistiques le prouvent: aucune défaite et plusieurs records! »

–Dan Carle, responsable des communications du Services des sports

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Sports

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le 31 août 2009 Sports

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FOOTBALL

Le mot de bienvenue ProlongationMaxime Goulet, Chef de pupitre Sports

Oyez, oyez, vertes recrues! Que vous soyez sur le terrain ou en classe, si vous souhaitiez obtenir un semblant de connaissance de ce que l’Université peut vous offrir en termes de sports, lisez attentivement le menu offert.

L’avantage que nous avons, en Amérique du Nord, c’est d’avoir une panoplie de sports interuniversitaires et surtout d’avoir su déve-lopper cette culture propre aux institutions post-secondaires.

Pourquoi? Parce que le sport est très sou-vent à un niveau intéressant (oui, certains athlètes se taillent une place dans des ligues professionnelles après leur passage dans le Gris et Grenat). Également parce que les ath-lètes mettent sur le terrain tout ce qu’ils ont dans le ventre pour oublier la torture vécue dans les salles de classe, et parce que vous êtes sur un campus universitaire une seule fois dans votre vie.

Gris et Grenat? Oui, ce sont les couleurs de votre nouvelle université (pour certains). Ces mêmes couleurs qui ont donné le nom aux

équipes de l’U d’O: les Gee-Gees. C’est comme ça que c’est arrivé, à l’origine. Après, Dieu créa Le Gee-Gee. Alors là, même les plus anciens ne savent pas ce que c’est qu’un Gee-Gee. Il m’aura fallu près d’un an pour le découvrir.

Pour vous éviter une crise identitaire quand vous vous demanderez « Bon sang, c’est quoi un Gee-Gee ? », lisez aussi attentivement les indications suivantes: le Gee-Gee est le pre-mier cheval de course qui sort des stalles de départ.

Bien, mais ce qui va de soi, c’est que le pre-mier au départ n’est pas forcément premier à l’arrivée. Durant les dernières saisons, Ottawa a aligné des équipes dignes de remporter le Graal de leur discipline au niveau national. Cependant, aucune d’entre elles n’a bouclé la boucle. D’ailleurs, le dernier titre date de 2007. Gracieuseté des volleyeuses, qui ont do-miné le tournoi ontarien.

Ah, voilà déjà une équipe du fameux menu que je tarde à vous présenter. Elle offre l’un des meilleurs spectacles dans l’antre du pa-

villon Montpetit. Les petits nouveaux, vous ne tarderez pas à le visiter, tout comme le Com-plexe sportif et le stade Frank-Clair.

Le quoi? Oui, oui, ce bon vieux stade au bord du canal Rideau. Il s’y présente quatre joutes d’un sport qui est sans aucun doute le plus coté à l’U d’O. Quatre joutes où les étu-diants ne sont pas nombreux à s’agglutiner dans les gradins, principalement parce que le stade est loin. Non, mais vraiment! Y a-t-il autre chose à faire dans la capitale? Si vous en êtes à votre première année universitaire, il y a peut-être un peu de tourisme, mais bon…

Alors mettez un pied devant l’autre et allez les voir. Pour la petite précision, je parle de l’équipe de football, qui, cette année encore, sera l’un des bataillons Gris et Grenat à pou-voir prétendre au trophée canadien. C’est aus-si le sport dont le niveau se rapproche le plus de celui des pros. Raison de plus.

Enfi n. Pour qu’il n’y ait plus l’excuse de la distance, l’U d’O a pensé à tout ces fainéants en faisant jouer toutes ses autres équipes à

l’intérieur de ses murs. On pourrait presque croire que les fainéants sont foutus et qu’ils n’ont pas le choix d’y aller. Eh bien non! Qu’à cela ne tienne, ils sont vraiment paresseux parce que les gradins sont vides partout. À moins que ce ne soit du désintérêt…

Pourtant, il y a deux équipes pratiquant the sport national, et une équipe féminine de soc-cer et de rugby. Le mot « féminin » serait-il de trop pour certains? Cela reste à voir. Quand on fait le tour de deux autres équipes interu-niversitaires du campus, celles de basket-ball notamment, ce raisonnement est hautement probable et regrettable. Pour me comprendre, allez à Montpetit de 18h à 22h les vendredis ou samedis soir.

Je pourrais vous parler de toutes les autres équipes, qui ne sont pas forcément interu-niversitaires, mais j’aurais besoin de plus de place sur le menu. Et puis cela vous forcera à lire ces pages jusqu’à la fi n de l’année.

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Simon Cremer

Les Gee-Gees ont eu une année 2008-2009 en montagnes russes. La dernière campagne de Josh Sa-cobie, déjà établi comme le meilleur passeur de l’histoire du programme, commençait avec des murmures de championnat national, avec l’addi-tion, notamment, de gros noms à la position de receveurs. Ivan Birungi, un transfert d’Acadia avec deux es-sais professionnels sous la ceinture, avait publiquement déclaré qu’il ve-nait à Ottawa dans l’espoir d’aider l’équipe à gagner la coupe Vanier.L’équipe a toutefois dû faire face à un

véritable fl éau de blessures. Chaque semaine, neuf à 13 joueurs (parmi les 45 normalement en uniforme) étaient tenus aux lignes de côté, si bien que l’équipe d’entraîneurs a été forcée de demander à Brad Sinopoli, le quart suppléant, de jouer comme receveur. Même s’il n’avait jamais évolué dans cette position, Sinopoli a fait le travail avec brio, marquant un touché critique dans la victoire en séries contre Guelph, en demi-fi nale ontarienne.

L’équipe avait déjà une très haute estime du talent de Sinopoli. À son année de recrutement, toutes les équipes canadiennes avaient tenté

de le prendre dans leur programme. Et toutes, selon Denis Piché, entraî-neur-chef des Gee-Gees, lui avaient offert un poste de partant dès sa première année. Toutes sauf Ot-tawa, qui avait un quart-arrière éta-bli pour encore deux ans en la per-sonne de Josh Sacobie. Sinopoli a préféré attendre et apprendre de ce dernier que de prendre un program-me en main à son année recrue.

Le quart entamera donc sa troi-sième année d’éligibilité. On parle de lui comme d’un pivot avec un bras comparable à celui de Sacobie, mais avec la mobilité en plus. Rem-plir les souliers de Josh Sacobie est

loin d’être une tâche facile, mais avec une attaque très équilibrée, la transition devrait se faire en dou-ceur.

Le principal intéressé paraît lui-même très confi ant; calme, mais en-thousiaste à l’idée de commencer la saison. Quand La Rotonde lui a de-mandé ce qu’il pensait des éventuels points d’interrogations autour de la ligne offensive, il a répondu : « Non pas des points d’interrogation, mais d’exclamation! Je sais qu’il y a beau-coup de jeunes, mais je sais qu’ils bossent très fort et je suis confi ant qu’ils feront le travail. »

À suivre le 6 septembre.

Sinopoli à l’attaqueAprès son baptême du feu dans des circonstances inhabituelles l’année dernière, Brad Sinopoli est prêt à prendre les commandes de l’attaque.

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DEMANDE DE CANDIDATURESAU POSTE DE

DIRECTION GÉNÉRALEDES PUBLICATIONS DE LA ROTONDE INC

Type d’emploi : Contrat, temps partiel Durée : 1 an Lieu : Université d’Ottawa, OttawaSalaire : selon l’expérience, bien rémunéré

DESCRIPTION DE TÂCHE:

La direction générale doit assurer la reddition des comptes auprès du conseil d’administration. Au quotidien, la direction générale assure la bonne gestion �nancière, l’administration générale ainsi que l’encadrement des ressources humaines. Elle est également responsable de l’organisation de l’Assemblée générale annuelle de La Rotonde inc. La direction générale doit, tout au long de l’année, s’assurer de la promotion des intérêts de La Rotonde dans la commu-nauté ainsi qu’auprès de ses partenaires.

EXPÉRIENCES / COMPÉTENCES

- Expérience en gestion et/ou administration générale o Élaboration d’un budget annuel o Plani�cation stratégique o Gestion de personnel

- Compétences informatiqueso Excel o Logiciel de traitement de texte

CONNAISSANCES / ATOUTS

- Enjeux/ acteurs du campus de l’Université d’Ottawa- Habiletés en relations publiques - Enjeux journalistiques

QUALITÉS RECHERCHÉES

- Travail d’équipe - Respect de la diversité- Sens de l’initiative - Flexibilité (horaire) - Maîtrise de la langue française et connaissance de l’anglais

Pour plus d’information consultez www.larotonde.ca

Pour des demandes de renseignements, communiquez avec :Caroline Bouchard [email protected]

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Vous souhaite une bonne rentrée scolaire!Vous souhaite une bonne rentrée scolaire!

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Sports

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Sports le 31 août 2009

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Divertissement

SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.Chaque chiffre de 1 à 9

doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Ce ne sont pas les idées qui mènent le monde.

C’est leur gestion.

MAÎTRISE ÈS SCIENCES EN GESTION – M. Sc.

Client : HEC Montréal - [email protected] 514 340-6622 - [email protected] 514 340-5663

La Rotonde - U. Ottawa - Format : 2 col. x 125 l.a. (3,9 x 8,9 po.) - Noir et blanc - Parution : 24 août 2009

Nom du document : HEC M.Sc.-Rotonde-09.08.pdfENVOI : PDF haute résolution Police : Myriad Pro ENVOI : PDF haute résolution Fait à partir du logiciel : InDesign CS3

Séance d’information :

le mercredi 9 septembre à 18 h 30Vous avez complété un baccalauréat en administration des a�aires ou dans une discipline connexe (mathématiques, informatique, sociologie, etc.) ? La maîtrise ès sciences en gestion est à votre portée :

18 options : Affaires internationales Comptabilité publique Contrôle de gestion Économie appliquée Économie �nancière appliquée Finance (�nance de l’entreprise, �nance de marchés, institutions �nancières) Gestion des opérations et de la production Gestion des ressources humaines Ingénierie �nancière Intelligence d’a�aires Logistique Management Marketing Technologies de l’information

NOUVELLES OPTIONS : Comptabilité financière et stratégique Développement organisationnel Études organisationnelles Méthodes analytiques de gestion

2 cheminements : avec rédaction de mémoire (recherche) ou avec projet supervisé (appliqué)

www.hec.ca/msc

R F A I C A T E C H I S M E I E I G O L O E H T B P E J C D F F H U G U E N O T D G S N E O Y E Z I P D B L A B L A F L R S E I R E M I R P M I C W E M P I F P O C H E Q X S B M T E M A X U U Q R N U V E P L T J P R O T E S T A N T I S M E I A E N B N F M I D V Q R P B L P L K A C T L S P E T R O L G A P E M A D V S E L B Y R U N K M Q V L E R A F L C E J T I G E N E V E S N H O N X Z H

W A T H O I M A C M I L O U E Z V N I T N I T E U B U C E R

Dans la grille ci-dessus, retrouve les 20 mots suivants, ils sont écrits à l’endroit, à l’envers, de haut en bas ou inversement, et même en oblique ! :

1. Calvin : théologien (qui étudie la parole de Dieu) et réformateur français, 1509-1564.

2. Renaissance : période de l’Histoire, couvrant le 15° et le 16° sc, en Europe. 3. Dieu : Ami de Calvin ! 4. Protestantisme : mouvement créé par la Réforme, dans lequel les croyants

ne donnent autorité qu’à Dieu seul, à travers l’Écriture sainte. (Et non au pape, ou aux traditions.)

5. Réforme : mouvement de rénovation de l’Église, parti en 1517 des interpellations de Martin Luther.

6. Bible : ensemble de livres écrits pour témoigner de la présence de Dieu et de son action dans la vie des croyants.

7. Catéchisme : ensemble des dogmes, des idées enseignées dans l’Église. 8. Imprimerie : technique permettant de copier des écrits en de nombreux

exemplaires. 9. Luther : Martin, théologien et réformateur allemand, 1483-1546. 10. Farel : Guillaume, réformateur français, exilé à Genève, 1489-1565. 11. Bucer : Martin, réformateur français, 1491-1551. 12. Idelette : prénom de l’épouse de Calvin, Idelette de Bure. Ils ont un fils,

Jacques, qui meurt dans l’enfance. 13. DeBèze : Théodore, réformateur français, 1519-1605.14. Knox : John, réformateur écossais, 1514-1572.15. Genève : ville de Suisse où Calvin fonda une université.16. Zwingli : Ulrich, réformateur à Zurich en Suisse, 1484-1531.17. Huguenot : surnom autrefois donné aux protestants calvinistes français.18. Église : communauté religieuse qui croit en Jésus-Christ.19. Temple : lieu où les protestants célèbrent le culte à Dieu.20. Théologie : étude de la parole de Dieu, notamment à travers la Bible.

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le 31 août 2009 • Vol. LXXVII No. 1

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefMathieu [email protected]

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ActualitésMathieu Gohier (Par interim)[email protected]

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 31 août 2009

Éditorial

Personne ne vous prendra par la main. Bienvenue à l’université. Les cours seront plus diffi ciles parce que vous n’aurez pas d’autre choix que de faire des efforts. Votre uni-vers aussi sera plus rigoureux. Le campus, véritable société à petite échelle, bouge, change, évolue, et ne vous le dira pas. Ce campus est le vôtre, et La Rotonde est là pour vous le présenter. Trente-cinq mille étudiants, plusieurs pavillons, énor-mément d’activités: re-bienvenue à l’Université d’Ottawa. Compléter un baccalauréat ou des études su-périeures est moins long qu’on le pense et fréquenter une université veut dire plus qu’assister à des cours et obtenir un diplôme. Il y a une vie unique, des gens, des activités, et La Rotonde est votre lien avec ceux-ci. Que se passe-t-il dans les associa-tions étudiantes? Où puis-je trouver les derniers résultats des Gee-Gees? Il est comment, le dernier Taran-tino? La réponse se trouve dans La Rotonde.

En matière de médias étudiants, le choix est clair. Depuis plus de 75 ans, notre journal fouille, scrute et analyse le campus de fond en com-ble. Personne ne connaît aussi bien le campus que votre journal franco-phone.

Les nouvelles vont incroyable-ment vite et on ne prend pas assez souvent le temps de les digérer. Nos publications hebdomadaire nous donnent l’immense avantage de pouvoir aller plus loin que la simple nouvelle et ainsi décorti-quer, analyser et digérer l’infor-mation. Le web nous permet de diffuser rapidement la nouvelle et sert à informer le campus le plus rapidement possible. C’est cette instantanéité qui permet aux étu-diants de réagir avec promptitude lorsque leurs droits sont bafoués ou lorsque ceux-ci se sentent concer-nés par un sujet. Grâce à sa publi-cation hebdomadaire, la version papier, quant à elle, permet d’aller plus en profondeur, de faire le tour des intervenants et ainsi d’analyser minutieusement l’actualité univer-sitaire. En informant le mieux pos-sible les étudiants, La Rotonde leur permet de faire des choix éclairés lorsqu’ils sont appelés à s’exprimer sur les enjeux du campus: comme tout autre média professionnel, La Rotonde est un rouage important de la démocratie.

La Rotonde sert plus qu’à in-

former le lecteur: elle l’inclut dans la vie du campus et lui donne une tribune. Les étudiants sont invi-tés à participer au débat public en écrivant des lettres, ou encore en commentant les articles sur le web. Dans nos pages, les idées sont exposées, les opinions s’entrecho-quent – bref, la vie démocratique suit son cours.

En plus de son travail d’informa-tion, La Rotonde assure un autre rôle. En tant qu’unique média uni-lingue français du campus, notre journal se positionne comme un acteur incontournable de la com-munauté francophone. Les statis-tiques ne cessent de nous le rap-peler: le nombre de francophones inscrits à l’Université d’Ottawa est en constante baisse. Cette situa-tion nous pousse à devenir le chien de garde de la francophonie sur le campus. Le statut bilingue de l’Uni-versité d’Ottawa n’est pas assez fort pour contrer les effets de la démo-graphie. Il revient donc aux groupes étudiants francophones du campus de revendiquer leur unicité et leur richesse culturelle. La lutte pour le français nécessite un effort constant et La Rotonde est engagée à en faire un de ses rôles.

Les engagements de La Rotonde sont multiples, votre journal étu-diant est également là pour vous servir de mémoire collective. Les exécutifs des associations étudian-tes changent, l’administration aussi – bref, le campus est en constante évolution et ce sont les médias com-me La Rotonde qui gardent le fi l de l’histoire et se souviennent des bons comme des mauvais coups. Notre seul critère est de servir les intérêts des étudiants, que ça plaise à tout le monde ou non.

Si La Rotonde est en mesure de remplir ces rôles, c’est dû au fait que son esprit critique est garanti par son indépendance. Depuis un peu plus d’un an, notre journal est indépendant du contrôle de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), de l’administra-tion ou n’importe quel acteur. Cette liberté sert le lectorat, puisqu’elle assure un traitement de l’infor-mation impartial et juste. Parce qu’après tout, La Rotonde trouve sa raison d’être parmi les étudiants. Elle n’existe que parce que vous méritez ce qu’il y a de meilleur. C’est pourquoi La Rotonde est « La Référence ».

Le livre sacré du campus

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