LA REVOLUTION DES MOYENS DE...

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UN MONDE DE COMMUNICATION 17 février 2014 Page 1 sur 17 CHAP. 9 LA REVOLUTION DES MOYENS DE TRANSPORTS - Identifier les différents moyens de transports ; - Montrer leur évolution à travers le temps ; - Etablir leur interdépendance INTRODUCTION Le transport se définit comme le déplacement de personnes ou de biens d’un endroit à un autre. Ce déplacement utilise des infrastructures, des véhicules et techniques d’exploitation particulières. L’ensemble des véhicules, des équipements et des infrastructures qui permettent l'acheminement des personnes ou des biens en différents lieux constitue les moyens de transports. Il est intéressant de les présenter, de retracer leur évolution dans le temps et d’établir leur interdépendance. I- LES DIFFÉRENTS MOYENS DE TRANSPORT On distingue les différents moyens de transport selon plusieurs critères : selon le milieu dans lequel on se déplace : transports terrestres sur les terres, maritimes sur les mers et aériens dans les airs ; selon le mode de traction 1 utilisé : force humaine (vélo, roller, skis, traîneau, bateau à rames, pousse-pousse, etc.), force animale (chevaux, chameaux, éléphants, etc.), forces naturelles (vent, courant des cours d’eau), moteurs (automobile, train, avion, etc.) ; selon la capacité : transports individuels (vélo, moto, automobile, etc.) et transports en commun (autobus, métro, train, etc.) ; selon ce qui est transporté : transports de passagers (avion ou train de ligne) et transports de fret (avion ou train de marchandises) ; selon qui organise le transport : transports privés (organisés par des particuliers ou des entreprises privées), transports publics (organisés par l’État ou les collectivités), transports militaires (organisés par l’armée). Les moyens de transports ainsi présentés ont connu une évolution qu’il convient de présenter. II- L’EVOLUTION DES TRANSPORTS TERRESTRES : À PIED, A CHEVAL ET EN VOITURE 2 1 Mode de remorquage 2 Véhicule routier à moteur monté sur quatre roues, utilisé pour transporter des personnes Synonyme: automobile

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Page 1 sur 17

CHAP. 9

LA REVOLUTION DES MOYENS DE TRANSPORTS

- Identifier les différents moyens de transports ;

- Montrer leur évolution à travers le temps ;

- Etablir leur interdépendance

INTRODUCTION

Le transport se définit comme le déplacement de personnes ou de biens d’un endroit à un

autre. Ce déplacement utilise des infrastructures, des véhicules et techniques d’exploitation

particulières. L’ensemble des véhicules, des équipements et des infrastructures qui permettent

l'acheminement des personnes ou des biens en différents lieux constitue les moyens de

transports. Il est intéressant de les présenter, de retracer leur évolution dans le temps et

d’établir leur interdépendance.

I- LES DIFFÉRENTS MOYENS DE TRANSPORT

On distingue les différents moyens de transport selon plusieurs critères :

– selon le milieu dans lequel on se déplace : transports terrestres sur les terres, maritimes

sur les mers et aériens dans les airs ;

– selon le mode de traction1 utilisé : force humaine (vélo, roller, skis, traîneau, bateau à

rames, pousse-pousse, etc.), force animale (chevaux, chameaux, éléphants, etc.), forces

naturelles (vent, courant des cours d’eau), moteurs (automobile, train, avion, etc.) ;

– selon la capacité : transports individuels (vélo, moto, automobile, etc.) et transports en

commun (autobus, métro, train, etc.) ;

– selon ce qui est transporté : transports de passagers (avion ou train de ligne) et transports

de fret (avion ou train de marchandises) ;

– selon qui organise le transport : transports privés (organisés par des particuliers ou des

entreprises privées), transports publics (organisés par l’État ou les collectivités), transports

militaires (organisés par l’armée).

Les moyens de transports ainsi présentés ont connu une évolution qu’il convient de présenter.

II- L’EVOLUTION DES TRANSPORTS TERRESTRES : À PIED, A CHEVAL ET EN

VOITURE2

1 Mode de remorquage

2 Véhicule routier à moteur monté sur quatre roues, utilisé pour transporter des personnes Synonyme: automobile

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Le transport routier qui s'effectuait à pied, puis grâce à la traction animale est apparu en

premier. Il a pris son essor avec l'invention du moteur qui réduit le temps de transport et la

fatigue endurée.

Les premiers hommes comptent d’abord sur leurs pieds pour se déplacer. Leur vitesse est

donc très limitée, de même que la distance qu’ils peuvent parcourir.

Au néolithique, il y a environ 10 000 ans, les hommes commencent à élever et domestiquer

les animaux : le bœuf et l’âne, puis le cheval deviennent ainsi les premiers moyens de

transport. Ils peuvent également tirer des traîneaux3 et transporter ainsi des marchandises.

L’invention de la roue (vers 3 300 avant J.-C.), puis du harnais4 (qui permet de ne plus

étrangler l’animal avec sa charge), ainsi que la construction de routes permettent d’augmenter

considérablement les charges à transporter. Ainsi s’ouvre l’ère des transports.

A- Les chemins de fer et le train (metro5)

En 1712, la première véritable machine à vapeur, celle dont toutes les machines alternatives

descendent, est inventée et construite par un forgeron du Devon : Thomas Newcomen. Elle est

améliorée en 1764 par James Watt.

En adaptant la machine à vapeur au transport terrestre, l’Anglais Stephenson met au point

dans les années 1820-1830 la première locomotive capable de transporter un grand nombre de

voyageurs ou de marchandises. La longueur du réseau ferré s’étend alors rapidement en

Europe et aux Etats-Unis. Ce nouveau moyen de transport devient un moteur essentiel du

développement économique.

Nés sur le carreau des mines pour transporter le charbon entre les puits d’exploitation et les

voies navigables les plus proches, les premiers chemins de fer n’ont pas donné

immédiatement naissance aux voies ferrées telles que nous les connaissons aujourd’hui. Les

premiers rails étaient en bois, les premiers trains (y compris de voyageurs) étaient tirés par des

chevaux6 et ne transportaient que du charbon.

3 1. transports véhicule terrestre équipé de patins qui permet de glisser sur la neige et sur la glace Exemple : une

promenade en traîneau

2. transports véhicule à patins qui sert au transport de marchandises ou de matériel Exemple : remplir un

traîneau de charbon 4 1. ensemble des pièces nécessaires à l'équipement (d'une monture ou d'un animal de trait) Exemple : un

harnais de cuir

2. ensemble des sangles qui entourent le corps (de quelqu'un) et sont fixées en un point afin d'éviter la chute

Exemple : harnais d'un alpiniste 5 Ensemble des installations du chemin de fer à traction électrique servant au transport public en zone urbaine,

généralement souterraines ou sur viaduc 6 Voir image ci-contre

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C’est ainsi qu’est née, le 27 septembre 1825, la première véritable voie ferrée au monde en

Angleterre, entre Stockton et Darlington (19 km), près de Newcastle, mais d’autres virent le

jour à la même époque en Écosse et dans le Lancashire où fut mise en service, en 1830, la

première ligne de chemin de fer : Liverpool-Manchester (51 km). En France, c’est le 30 juin

1827 que fut ouvert le chemin de fer de Saint-Étienne à Andrézieux (sur la Loire). Mais, à

cette date, cette ligne, longue de 14 km et à traction animale, ne transportait que du

combustible. Il faudra attendre 1832 pour que, prolongée jusqu’à Lyon, cette voie ferrée

supporte un service régulier de voyageurs au moyen de locomotives à vapeur, sur des rails en

métal. L’association de ces trois éléments — voie ferrée, traction à vapeur, régularité des

horaires — définit véritablement le départ du chemin de fer en tant que moyen de transport

moderne.

À partir de 1840, les chemins de fer se développèrent très rapidement dans tous les pays qui

disposaient de charbon, ou qui pouvaient en disposer facilement, essentiellement l’Europe et

les États-Unis. C’est entre 1830 et 1930 que se sont constitués les grands réseaux ferrés, mais

l’essentiel de leurs voies ferrées, surtout les plus importantes, se mit en place au cours des

années 1840-1890. En 1881, on a compté 363 000 km de chemins de fer dans le monde (dont

172 000 en Europe et 165 000 aux États-Unis). En 1950, ce total avait plus que triplé : 1 300

000 km, dont 350 000 pour les États-Unis

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Document 5 : réseaux ferrés en kilomètres

1850 1914 2000

France 3 000 50 000 27 500

Grande-Bretagne 10 000 38 000 18 000

Etats-Unis 14 900 424 000 250 000

Monde 38 000 1 100 000 1 500 000

À partir des années 1930, le moteur Diesel permet de rendre le chemin de fer encore plus sûr,

plus économique et moins polluant.

Au début des années 1970, le problème de la saturation de la ligne de chemin de fer Paris-

Lyon se pose en des termes particulièrement aigus. Deux contraintes majeures se présentent :

d’une part, la sinuosité générale du tracé, d’autre part, le détour par Dijon devenu ainsi le plus

grand carrefour ferroviaire du centre-est de la France. Les ingénieurs français mettent au point

le concept français de train à grande vitesse (TGV7). Inauguré en 1981 entre Paris et Lyon, le

TGV Sud-Est fut suivi en 1989 de la mise en place du TGV Atlantique, en 1993 de celle du

TGV Nord-Europe entre Paris et Lille, puis en 1994 du TGV Rhône-Alpes reliant Lyon à

Valence.

B- La route et l’automobile8

Les routes ont été rarement créées ex nihilo (sauf à une époque toute récente). À partir de la

simple piste9 d’origine, elles ont pris progressivement des formes de plus en plus évoluées sur

les mêmes itinéraires (chemins de terre, puis routes dallées10

ou empierrées11

, enfin

macadamisées12

et goudronnées13

).

Les premières voitures furent traction animale, c’est-à-dire les calèches avec attelage. Il

s’agissait des voitures légères à quatre roues munies d'une capote et tirée par un ou deux

chevaux. Avec la machine à vapeur sera mise au point la diligence à vapeur. A la fin du XIXe

siècle, la découverte du moteur à explosion fonctionnant au pétrole donne naissance à

l’automobile (ex. Ford T à partir de 1908 = 1re

voiture fabriquée en série). En effet, La

révolution industrielle entraîna la recherche de nouveaux combustibles. Des recherches sur le

pétrole furent donc entreprises. D'abord utilisé pour l'éclairage, le pétrole va alimenter le

moteur à explosion mis au point en 1885 (par les Allemands Daimler et Benz et perfectionné

7 Train circulant sur voies spéciales ou normales, et pouvant atteindre 320 km/h en service commercial.

8 Véhicule routier à moteur, en général à quatre roues, utilisé pour transporter de deux à neuf personnes. Les

véhicules plus grands, conçus pour davantage de passagers, sont appelés autocars ou autobus, tandis que ceux

chargés de transporter du fret sont des camions. 9 Voie de circulation sommaire et dépourvue de revêtement Exemple : une piste de brousse toute défoncée

10 Dalle : plaque de matière dure destinée à recouvrir un sol

11 Couvrir d'une couche de pierres (une voie, un fossé, un bassin) empierrer un fossé

12 Macadam : revêtement de la voirie fait de pierres concassées et de sable agglomérés au moyen d'un rouleau

compresseur 13

Goudron : produit de la distillation de la houille, du bois ou de la tourbe

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par Diesel.). Ce moteur équipe des moyens de transport nouveaux (En 1890 la firme Peugeot

construit la première voiture propulsée par le moteur Daimler) et donne naissance aux

industries de l'automobile et de l'aéronautique (les premiers aéroplanes datent de 1893). Dès

1871, la dynamo du Belge Gramme (transforme la force motrice en électricité et inversement)

(«houille blanche»).

III- L’EVOLUTION DES TRANSPORTS MARITIMES : LE BATEAU14

Le transport maritime s’est d’abord fait par l’utilisation de la force humaine (grâce aux

rames15

) ou celle du courant, puis il a nécessité la force du vent avec invention au Moyen-

Age de la voile latine (voile triangulaire permettant de remonter face au vent)16

. De plus, une

meilleure maîtrise de la construction navale (plus grande solidité des coques17

et des

gréements18

) permet aux explorateurs de partir à la découverte de la Terre, d’abord le long des

rivages, puis à travers les mers. L’invention du moteur à vapeur au XVIIIe siècle, puis la

révolution industrielle et le développement des moteurs thermiques et électriques marquent un

véritable tournant dans l’histoire des transports.

A- Les premiers bateaux : radeau, galère, drakkars vikings et jonques

Dès la préhistoire19

, l'Homme construisit des embarcations fluviales : pirogues creusées dans

un tronc d'arbre, canoës en peau ou encore radeaux20

de roseaux. Ils servent avant tout à se

déplacer, à transporter des marchandises sur de courtes distances ou encore à pêcher, sur les

lacs, le long des rivières ou des côtes tranquilles. De telles embarcations sont d’ailleurs

toujours utilisées un peu partout dans le monde, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et

en Amérique du Sud.

Ces frêles21

esquifs22

furent les ancêtres des navires que construisirent les peuples

méditerranéens23

à partir de 2500 av. J.-C.

14

Bâtiment flottant à la surface de l'eau, destiné au transport de passagers ou de marchandises. En général, un

bateau désigne un petit bâtiment, tandis qu'un navire est de plus fort tonnage. 15

Longue pièce de bois élargie et aplatie à une extrémité servant à la propulsion à la main (d'une petite

embarcation) Synonyme: aviron Exemple : une paire de rames 16

A cette invention, il faut ajouter l’invention du gouvernail permettant de mieux diriger le bateau ; utilisation de

l’astrolabe et de la boussole pour se diriger ; etc. 17

Partie flottante d'un navire 18

Ensemble de l'équipement indispensable pour la propulsion et la manœuvre (d'un navire) 19

Terme désignant à la fois une période de l’histoire de l’humanité et la science qui étudie l’apparition et

l’évolution de l’homme, jusqu’à l’avènement de l’écriture (v. 3300 av. J.-C. en Mésopotamie). La période préhistorique débute par le paléolithique (âge de la pierre taillée) il y a environ 2,6 millions d’années.

Elle se poursuit à travers le mésolithique, ou épipaléolithique (entre 9 000 et 500 av. J.-C.), avec un

réchauffement climatique entraînant la fin des périodes glaciaires et une transformation de l’environnement

(l’Europe se couvre de forêts ; certaines espèces animales disparaissent ou migrent). Elle se termine au

néolithique (entre 8 000 et 2 000 av. J.-C.) à l’âge de l’agriculture et de l’élevage, plus connu sous l’appellation

d’« âge de la pierre polie ». 20

Faits de morceaux de bois assemblés. Petite embarcation légère faite de pièces de bois assemblées de façon

rudimentaire. 21

Qui manque de solidité ou de puissance Exemple :un frêle esquif 22

Embarcation légère et fragile (soutenu)

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Pirogue

Construite à partir d'un tronc d'arbre évidé, la pirogue allie maniabilité et rapidité de déplacement.

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Petit à petit, l’art de la navigation s’améliore. Vers 3 000 avant J.-C., les Égyptiens utilisent

des bateaux pour transporter les pierres qui servent à la construction des pyramides. Les

premiers navires égyptiens avaient une charpente24

et un bordé25

en bois. Ils étaient

suffisamment vastes pour transporter 20 rameurs, ainsi que plusieurs têtes de bétail, ou un

poids équivalent de marchandises. D'après les peintures égyptiennes de cette époque, on

constate que ces galères26

étaient équipées de deux mâts, reliés à leur sommet, auxquels on

suspendait des voiles27

. Plus tard, on ne conserva qu'un seul mât, au sommet duquel les voiles

étaient hissées au moyen de poulies. Sur tous ces premiers navires, la direction était assurée

par une rame-gouvernail placée à la poupe. Les Égyptiens apprennent à utiliser les courants et

la force des vents pour voyager dans un rayon de plus de 1 000 km.

Les chantiers navals les plus illustres de l'Antiquité furent ceux des Phéniciens, grands

navigateurs de la Méditerranée. Au cours du IIe millénaire av. J.-C., ce peuple construisit des

navires de guerre, ainsi que des embarcations marchandes capables de transporter de lourdes

charges. Ces dernières présentaient des formes ventrues et avaient l'allure de « bateaux ronds

». Elles étaient propulsées grâce à leurs voiles, les avirons n'étant utilisés qu'au voisinage des

ports. Ces navires de commerce offraient un volume de chargement beaucoup plus important

que celui des étroites galères. Grâce à leurs bateaux, les Phéniciens naviguèrent sur toute la

Méditerranée.

23

Egyptiens, Phéniciens, Grecs Romains.. 24

Ouvrage constitué de pièces de bois ou d'autres matériaux assemblés pour servir d'ossature (à une

construction) 25

Ensemble des bordages d'un navire ; Bordage : ensemble de planches et tôles utilisées pour recouvrir la

charpente d'un bateau 26

Dans la marine antique : vaisseau de guerre ou de commerce à voiles et à rames 27

Une petite voile carrée pour alléger le travail des rameurs.

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Bateau rond phénicien

De forme ventrue, les « bateaux ronds » phéniciens étaient mieux adaptés au commerce que l'étroite galère.

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Le navire de guerre grec était une galère d'environ 30 m de longueur et 4 m de largeur. Il

existait deux sortes de galères, les birèmes et les trirèmes, qui comportaient respectivement

deux et trois rangs superposés de rameurs. Ces galères étaient également dotées de voiles

carrées, qui n'étaient utilisées qu'en dehors des périodes de combats. Leur charpente se

composait de couples courbés naturellement, c'est-à-dire de pièces arquées formant la coque,

tout comme sur les navires actuels. À l'extrémité arrière du pont se trouvait une superstructure

appelée gaillard d'arrière, qui servait à protéger et à loger le capitaine et ses officiers. Les

galères grecques étaient également pourvues de cordages courant le long du navire, qui

pouvaient être resserrés par des leviers situés à l'arrière du bâtiment. Ces cordages avaient une

double fonction : ils maintenaient la coque en cas de collision lors d'un combat et faisaient

office de renfort longitudinal. L'équipage d'un navire de guerre grec comprenait environ 220

hommes, dont une majorité de rameurs.

Les Romains construisirent divers types de navires de guerre au cours de la période où ils

exercèrent leur hégémonie sur la Méditerranée, notamment des galères dotées de passerelles28

pour se jeter à l'abordage des bâtiments ennemis ou équipées de catapultes29

. Leurs navires de

commerce mesuraient environ 50 m de long et 15 m de large. On pense que des bâtiments de

dimensions supérieures furent construits afin de transporter des obélisques d'Égypte jusqu'à

Rome. Ces grands navires de commerce étaient munis de voiles carrées disposées sur trois

mâts. Voir Romain, Empire.

28

Plan incliné faisant fonction de pont mobile qui permet d'accéder à un bateau ou un avion 29

En histoire machine de guerre servant jadis à lancer des projectiles, en particulier des boulets de pierre

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Galère romaine

Lorsqu'elles étaient conçues pour le combat, les galères romaines possédaient une coque renforcée qui les

protégeait du feu et des projectiles. Les Romains utilisaient également des galères pour le commerce.

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Héritier des navires romains, le dromon, galère rapide et légère, fit son apparition au VIe

siècle apr. J.-C. dans l'Empire byzantin. Il était pourvu d'une voile triangulaire30

et fut utilisé

jusqu'au XVe siècle.

Les navires nordiques étaient des bâtiments de haute mer très performants, propulsés à la fois

par des avirons et par des voiles. Ils furent construits en Scandinavie à partir du IXe siècle par

les Vikings. Les plus célèbres d'entre eux, les drakkars, atteignant une vingtaine de mètres de

long, disposaient d'une quinzaine de paires d'avirons. Ils se composaient de lattes de pin ou de

chêne, reliées par des rivets de bronze. C'est à bord de ces bateaux de guerre que les Vikings

entreprirent des raids fructueux sur les côtes de l'Europe occidentale. Le knarr, plus petit et

plus massif que le drakkar, servait essentiellement au transport : il fut utilisé par les Vikings

dans leurs expéditions vers le Groenland et l'Islande. C'était un navire à voiles, mais équipé

d'avirons d'appoint.

Raid viking

Bâtiments de haute mer très performants, les drakkars vikings sont également capables de naviguer sur les

rivières et les cours d'eau, grâce à une coque au faible tirant d'eau. Ils sont propulsés à la fois par des avirons

30

(Qui rend le bateau plus maniable et capable d’avancer presque face au vent)

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et par des voiles. C'est à bord de ces bateaux de guerre que les Vikings ont entrepris des raids fructueux sur les

côtes de l'Europe occidentale.

Corbis

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Vers la même époque, les Chinois conçurent l'un des navires les plus solides : la jonque,

encore utilisée de nos jours par les populations du Sud-Est asiatique. La jonque est à fond plat

et ne possède ni quille31

, ni étrave32

et ni étambot33

, qui sont des pièces de la carène. Sa coque

est divisée en compartiments étanches par de solides cloisons disposées longitudinalement et

transversalement. De telles cloisons, qui ne furent adoptées en Occident qu'au XIXe siècle,

renforcent non seulement la structure du navire, mais le protègent en outre du naufrage. Dans

le récit de ses voyages, Marco Polo fit l'éloge de ce système de cloisons, qui empêchait la

jonque de couler. Ce type d'embarcation est pourvu d'une rame-gouvernail massive, située à

l'intérieur d'un puits étanche. Les voiles d'une jonque sont constituées de panneaux

horizontaux étroits, tissés ou tressés. Chacun d'entre eux est relié à sa propre écoute, de

manière que chaque voile puisse être déployée ou ramenée rapidement. Les Chinois, grâce à

leur système de voiles lattées, contribuèrent pour beaucoup à l'essor de la navigation.

Jonque chinoise

Cette jonque sert à la pêche dans la baie de Hong Kong.

Robert Harding Picture Library

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B- Navires à rames et à voiles

1. Navires du moyen âge34

Les navires de l'Europe médiévale dérivaient des galères romaines mais étaient dotés

d'avirons beaucoup plus longs. En effet, ils atteignaient fréquemment 15 m de longueur, et on

31

Pièce allongée située à la partie inférieure de la coque d'un navire, dans l'axe longitudinal, et sur laquelle

repose l'ensemble de la charpente 32

Pièce de bois ou de métal qui s'élève à l'avant de la quille d'un navire et forme la proue 33

Pièce de bois ou de métal qui s'élève à l'arrière de la quille d'un navire 34

Époque féodale de l'histoire européenne que l'on fait commencer, par convention, à la chute de l'Empire

romain d'Occident et finir avec la découverte de l'Amérique

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pouvait compter jusqu'à sept rameurs par aviron, répartis sur des gradins. La partie des

avirons située à l'intérieur du navire était munie d'un contrepoids et de poignées. Afin

d'augmenter l'effet de levier de ces grands avirons, les dames de nage, entailles du bordage

sur lesquelles les avirons prenaient appui, étaient montées à l'extérieur de la coque du navire,

sur une structure en bois parallèle à l'axe longitudinal du navire. Utilisée à l'origine sur les

galères antiques, puis réintroduite sur les navires du Moyen Âge, cette structure avait la même

fonction que les outriggers utilisés sur les canoës-kayaks de course actuels.

Parmi les améliorations introduites au Moyen Âge figure l'installation d'un gouvernail fixé à

demeure sur la plupart des bateaux, articulé sur l'étambot, qui remplaça ainsi la rame-

gouvernail utilisée par les Romains. Par ailleurs, les navires de la fin du Moyen Âge

disposaient d'un franc-bord plus important (le franc-bord étant la hauteur comprise entre la

ligne de flottaison et le pont), ce qui leur assurait une plus grande sécurité par mauvais temps.

2- Navires à voiles : galions, caravelles, clippers

À la fin du Moyen Âge, les navires abandonnèrent progressivement l'usage des avirons au

profit de la voile, en particulier sur les bâtiments construits en Europe du Nord qui voguaient

sur l'Atlantique ou dans la Manche. Cependant, les pays méditerranéens, en particulier l'Italie,

continuèrent à construire des galères jusqu'au XVIIIe siècle, notamment parce que les vents

variables de cette région rendaient la navigation à voiles difficile. Ainsi, la flotte des chrétiens

coalisés qui combattit les Turcs en 1571, à la bataille de Lépante, était encore presque

exclusivement composée de galères. Par la suite, ces dernières furent peu à peu remplacées

par les galions35

, utilisés en particulier par les Espagnols lors de leurs expéditions au Nouveau

Monde.

Galion à gréement carré

Voguant au large de l'île de Sainte-Croix, la plus grande des îles Vierges américaines, le Danemark est la

réplique d'un galion du XV e siècle.

Fritz Henle/Photo Researchers, Inc.

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35

Grand voilier espagnol armé, utilisé autrefois pour transporter l'or et les richesses provenant des colonies

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L'Europe conçut de nombreux types de bateaux à voiles. La caravelle36

était un vaisseau

utilisé par le Portugal et l'Espagne, relativement petit et de faible tonnage. Elle possédait une

large étrave et un château arrière haut et étroit. Elle était dotée de trois ou quatre mâts gréés de

voiles latines (voiles triangulaires), excepté le mât de misaine qui portait une voile carrée.

C'est à bord de caravelles que Christophe Colomb entreprit ses expéditions, notamment vers

le continent américain.

Navires de Christophe Colomb

Le 3 août 1492, Christophe Colomb quitte l'Espagne aux commandes d'une flotte de trois navires : deux

caravelles, la Pinta et la Niña, et une caraque (un navire de gros tonnage et de fort tirant d'eau), la Santa

Maria. Se dirigeant vers l'ouest, les trois vaisseaux atteignent les îles de la mer des Antilles en cinq semaines et

demie. Leur aspect exact n'est pas connu, mais la Santa Maria (au centre), la plus grande, devait mesurer

environ 30 m de long.

Culver Pictures

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Durant les trois siècles qui suivirent les expéditions de Christophe Colomb, peu de

modifications furent apportées aux navires à voiles, mise à part une augmentation progressive

de leurs dimensions. C'est au cours de la guerre anglo-américaine que le trois-mâts, appelé

clipper et né quelques années auparavant, acquit une renommée internationale en raison de sa

rapidité. Il y fut particulièrement efficace comme forceur de blocus. Très rapides et tenant

remarquablement la mer, les clippers excellaient dans le commerce de longue distance. Ainsi,

ils assurèrent le commerce du thé entre la Chine et l'Angleterre. Certains modèles de clippers

battirent des records de vitesse au cours du XIXe siècle.

Clipper américain Antartic

36

Navire à voiles, rapide et de faible tonnage, utilisé du XIIIe au XVIIe siècle

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Bateau rapide et puissant, le clipper fut principalement utilisé au XIX e siècle pour le transport des

marchandises.

Culver Pictures

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C- Bateaux à vapeur

Les premiers essais pour adapter le moteur à vapeur aux navires ont lieu à la fin du XVIIIe

siècle. Déjà en 1690, Denis Papin avait eu l'idée d'utiliser la détente de la vapeur d'eau comme

source d'énergie. C'est en 1783 que Jouffroy d'Abbans expérimenta avec succès le premier

bateau à vapeur, le Pyroscaphe, sur la Saône. Par la suite, les essais se multiplièrent en

Grande-Bretagne et aux États-Unis : en 1807, l'inventeur américain Robert Fulton

commercialisa le premier bateau à roues à aubes, le Clermont, qui reliait Albany à New York.

En l'espace de quelques années, l'utilisation de ce type de bateaux se développa en Grande-

Bretagne et en Amérique.

Cependant, ces bateaux ne pouvaient effectuer de très longs trajets, car leur capacité d'emport

de combustible demeurait limitée. Il fallut attendre les progrès des machines à vapeur pour

que le Sirius traverse l'Atlantique en 183837

. On assista alors à l'ouverture de lignes régulières

entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, assurées par des paquebots. Les navires utilisés

étaient tout d'abord des bateaux à vapeur en bois, dotés de roues à aubes mais également de

mâts qui servaient par vents favorables. Leurs deux moteurs avaient chacun une puissance

d'environ 1 500 ch (plus d'un million de watts), qui propulsait le navire à près de 9 nœuds (17

km/h).

Peu à peu, la construction métallique supplanta la construction en bois pour les bateaux à

vapeur. Par ailleurs, ce type de navires connut un nouvel essor grâce à l'introduction de

l'hélice. Découverte en 1836 simultanément par le Suédois John Ericsson et par le Britannique

Francis Pettit Smith, la propulsion par hélice fut implantée progressivement sur un certain

nombre de bateaux. Le premier vapeur à hélices, le Napoléon, fut achevé en 1841 au Havre.

Le Great Britain, construit en 1844, mesurait 98 m de long et possédait un seul moteur de 2

000 ch (plus de 14 000 W) qui entraînait le navire à une vitesse de 12 nœuds (22 km/h). Le

Great Britain fut drossé sur la côte d'Irlande mais put être renfloué après avoir supporté sans

dommage des vents violents et des mers agitées pendant un hiver entier. Ce succès fit taire

beaucoup de conservateurs de l'époque, qui rejetaient l'utilisation du fer comme matériau de

construction navale.

Parmi les améliorations apportées à la propulsion des bateaux à vapeur, il faut noter

l'introduction du moteur à détente multiple. Les premiers moteurs à vapeur utilisaient le

principe de la simple détente, suivant lequel la vapeur provenant de la chaudière entrait dans

le cylindre, où elle se détendait en repoussant le piston avant de s'échapper. Grâce à

l'évolution des chaudières et à la possibilité d'obtenir de la vapeur à une pression plus élevée,

les constructeurs de moteurs imaginèrent d'utiliser la vapeur ainsi échappée pour alimenter un

second cylindre, à basse pression, accroissant de ce fait le rendement global du moteur. Les

moteurs de ce type, connus sous le nom de moteurs à double détente, furent supplantés par la

suite par les moteurs à triple détente, dont le rendement était encore supérieur. Le premier

37

Qui relie pour la première fois le Vieux Continent au Nouveau Monde, sans voile et en moins d’un mois. En

1819, le navire américain Savannah ouvre la voie

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moteur à double détente fut utilisé en 1854, celui à triple détente apparut en 1873. En étant

équipés de tels moteurs, les bateaux à vapeur n'eurent plus besoin d'emporter de très grandes

quantités de charbon comme combustible ni de se ravitailler fréquemment durant les longs

trajets. Certains constructeurs de bateaux à vapeur mirent en place des hélices doubles et, plus

tard, triples et quadruples, afin de prévoir le cas où une hélice du bateau se romprait.

Course de bateaux à vapeur

Au XIX e siècle, le Mississippi fut très fréquenté par les bateaux à roues à aubes.

Robert Harding Picture Library

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D- Bateaux à moteur

La découverte du moteur à combustion interne à la fin du XIXe siècle, et en particulier du

moteur Diesel, constitua une étape décisive dans les progrès de la construction navale. En

effet, des navires munis de ce type de moteur offrirent des rendements bien supérieurs à ceux

des moteurs à vapeur traditionnels. Il faut savoir qu'un moteur performant est particulièrement

important pour un bateau, car il lui permet d'emporter moins de carburant et davantage de

cargaison. Les premiers bateaux à moteur (sous-entendu à moteur Diesel) furent construits au

début du XXe siècle. Ils étaient alors relativement petits. C'est après la Première Guerre

mondiale qu'on mit en service plusieurs grands paquebots à moteur qui connurent

instantanément un grand succès. Aujourd'hui, les bateaux à moteur représentent environ les

trois quarts de la flotte mondiale des navires de plus de 90 000 tonnes.

Le transport maritime de passagers est actuellement en voie de disparition. Il ne perdure

que pour le tourisme, les croisières de luxe et la plaisance.

En revanche, le transport maritime de marchandises est très important et indispensable à

l’économie mondiale. Pourtant, même s’il est l’un des modes de transport les plus sûrs

(notamment en comparaison avec la route), des accidents se produisent parfois. Ces

catastrophes peuvent entraîner la mort de nombreuses personnes ou bien porter de graves

atteintes à l’environnement, lorsque la rupture de la cuve d’un pétrolier provoque une marée

noire.

IV- L’EVOLUTION DES TRANSPORTS AERIENS

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Le transport aérien est le plus récent de tous les moyens de transport. Mais, voler est l’un des

plus vieux rêves de l’homme. Petit à petit, différents progrès techniques ont permis

l’invention des différents éléments nécessaire à la construction des avions.

Au Moyen Âge et pendant la Renaissance38

, les savants multiplient les travaux et tentent

quelques expériences : Léonard de Vinci, qui a longuement étudié le vol des oiseaux,

imagine l’hélice, le parachute et le planeur. Il dessine également plusieurs croquis de

machines volantes actionnées par la force humaine. Les premières expériences ayant tourné

à la catastrophe, les scientifiques explorent la piste d’engins plus légers que l’air. Cela conduit

au cerf-volant ou au ballon à air chaud des Français Joseph et Étienne de Montgolfier, qui

parviennent à faire voler leur montgolfière en 178339

.

Un croquis de machine volante de Léonard de Vinci

Passionné de sciences et d'ingénierie, l'Italien Léonard de Vinci s'est inspiré du vol des oiseaux pour dessiner

plusieurs croquis de machines volantes, à la fin du XVe siècle.

NASA/Photo Researchers, Inc.

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Les recherches se poursuivent et aboutissent dans les années 1840 à la conception d’engins

plus lourds que l’air : des prototypes, souvent de dimensions réduites, parfois dotés d’un

moteur à vapeur comme la « voiture aérienne » des Britanniques Henson et Stringfellow

(1848), tentent de s’envoler.

Cependant, les performances des moteurs à vapeur ne permettent à ces appareils ni de décoller

(ils sont catapultés pour les essais) ni de prendre de l’altitude une fois en vol ; au mieux, ils

sont capables de planer sur quelques mètres avant de retomber. Pourtant, toutes ces tentatives

font considérablement progresser les connaissances, notamment en matière

d’aérodynamisme (comment offrir le moins de résistance à l’air).

Parallèlement, d’autres ingénieurs étudient plutôt le vol plané, en s’inspirant du vol des

oiseaux et notamment des rapaces : l’ingénieur allemand Otto Lilienthal effectue ainsi, à

partir de 1891, plus de 2 000 vols en se lançant d’un sommet.

38

Renouveau artistique et culturel inspiré par l'Antiquité et répandu en Europe entre le XIVe et le XVIe siècles 39

Le premier vol d'un ballon à air chaud avec à son bord des passagers humains a lieu en 1783. L'engin, construit

par les frères Joseph et Étienne de Montgolfier, originaires d'Annonay (en Ardèche), transporte deux passagers à

91 m au-dessus du sol.

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Otto Lilienthal

Otto Lilienthal (1848-1896) est un inventeur et ingénieur allemand, précurseur de l'aviation. En s'inspirant du vol

des oiseaux, il effectue plus de 2 000 vols planés en se lançant d'un sommet.

Roger Viollet/Getty Images

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Pour que les hommes puissent véritablement voler, il leur faut donc attendre que les progrès

des moteurs et de la mécanique leur permettent de mettre au point un moteur suffisamment

puissant (sans être trop lourd) pour propulser un engin à une vitesse suffisante pour qu’il

décolle.

C’est chose faite en 1890, lorsque l’ingénieur français Clément Ader parvient à faire décoller

de quelques dizaines de centimètres son avion Éole, un engin doté d’un moteur à vapeur et

d’ailes inspirées des ailes des oiseaux. Il ne parvient malheureusement pas à améliorer les

performances de son appareil.

L’Avion n°3 de Clément Ader

Après sa tentative de vol échouée à bord de son troisième prototype d'avion, baptisé Avion n°3 (ou Aquilon), le

14 octobre 1897 à Satory, Clément Ader abandonne ses recherches d'avionneur et donne les restes de son Avion

n°3 au Conservatoire national des arts et métiers. L'avion est entièrement restauré par les services techniques du

musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, puis exposé au musée des Arts et Métiers.

Hulton Archive/Getty Images

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Finalement, ce sont les Américains Orville et Wilbur Wright qui réalisent le premier

véritable vol de l’histoire, en 1903. Leur avion, le Flyer, est un biplan doté d’un moteur à

essence et de deux hélices.

L’histoire de l’aviation est ensuite parsemée de « premières fois », à mesure que les pionniers

tentent de repousser les limites et d’établir de nouveaux records.

Ainsi, le Brésilien Alberto Santos-Dumont (spécialiste des ballons à moteur) réalise en

1906, à Paris, le premier vol en public, sur le 14 Bis, un monoplan de sa fabrication. L’avion

est doté du premier moteur réellement efficace, l’« Antoinette », de l’ingénieur français

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Levasseur. En 1909, le Français Louis Blériot est le premier à traverser la Manche. En 1912,

le Français Roland Garros traverse la mer Méditerranée.

Dès lors, il ne se passe pas une année sans qu’un record ne soit battu : durée en vol, distance,

vitesse, altitude, nombre de passagers embarqués, etc. Les succès attirent l’attention des

gouvernements, des industriels et des militaires.

Les instruments de bord (notamment l’altimètre et la radio) ainsi que l’utilisation du

parachute améliorent la sécurité et permettent les premiers vols de nuit (1911). La

maniabilité des appareils s’améliore, permettant le vol acrobatique et les premiers loopings

(voltige aérienne). Les avions peuvent désormais décoller et atterrir sur de courtes distances, y

compris depuis un plan d’eau (hydravion) ou le pont d’un navire (porte-avions).

Après la Première Guerre mondiale, la course aux exploits et l’exploration du globe

reprennent. En 1927, le Français Charles Lindbergh40

effectue notamment le premier vol

transatlantique, sans escale et en solitaire, entre New York et Paris, à bord du Spirit of

Saint-Louis. Le premier tour du monde est bouclé en 1924.

L’aviation commerciale se développe considérablement dans les années 1930. Des avions

civils de série sont construits pour des compagnies aériennes qui expérimentent les premières

lignes aériennes régulières. À cette époque, il faut compter plus de 36 heures pour parcourir la

distance qui sépare New York de Los Angeles, dans des conditions assez inconfortables et

pour un prix excessivement cher. De plus, les accidents sont fréquents et les retards constants.

D’autres usages apparaissent : pour les plus fortunés, l’avion fait office de « taxi » ; pour les

agriculteurs, il aide au traitement rapide des cultures par épandage ; pour les géographes, il

permet la photographie aérienne et aide à l’élaboration des cartes ; pour la Poste, il ouvre la

voie à l’aéropostale, où s’illustrent notamment des pilotes comme Jean Mermoz et Antoine de

Saint-Exupéry.

Après la Seconde Guerre mondiale, les avions sont devenus plus rapides et plus sûrs : en

1947, l’Américain Charles Yeager est le premier homme à franchir le mur du son41

. Deux ans

40

Le 20 mai 1927, à 7 h 52, l'aviateur américain Charles Lindbergh décolle de Roosevelt Field (New York) à

bord de son monoplan, le Spirit of Saint Louis. Il atterrit 33 heures et 32 minutes plus tard à l'aéroport du

Bourget, près de Paris, devenant le premier pilote à réussir la traversée de l'Atlantique sans escale. 41

Ensemble des phénomènes aérodynamiques qui se produisent au sein de systèmes, en général les avions, qui

se déplacent dans l’air à une vitesse proche de la vitesse du son (régime transsonique correspondant à des

vitesses comprises entre Mach 0,8 et Mach 1,2).

Les avions qui volent à faible vitesse (inférieure à celle du son dans l'air, c'est-à-dire 1 223 km/h ou Mach 1)

créent des ondes de pression (ondes sonores) qui se déplacent à la vitesse du son et précèdent l’avion.

L’écoulement de l’air autour de l'avion s’ajuste et les turbulences se dissipent : les ondes sonores s'écartent

rapidement de l'avion et annoncent son passage imminent.

Les avions qui volent à une vitesse proche de celle du son (domaine transsonique, de Mach 0,8 à Mach 1,2)

génèrent des ondes de pression (ondes sonores) qui s'accumulent sur le nez de l'appareil. En s'additionnant, ces

ondes forment une barrière d'air comprimé appelée « mur du son » et l'avion devra procéder à une forte

accélération pour le franchir.

Le vol en régime transsonique s'accompagne de divers phénomènes indésirables, notamment l'augmentation de

la traînée (résistance de l'air) et l'échauffement de la structure de l'appareil.

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plus tard, en 1949, le constructeur britannique De Havilland fait voler le premier avion de

ligne à réaction, le Comet.

Ondes de choc

On dit qu'un avion franchit le mur du son lorsqu'il atteint ou dépasse la vitesse du son. Dans les deux cas,

l'appareil produit une onde de choc.

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La voie est ouverte pour le transport de masse, qui démarre réellement dans les années 1970.

Depuis, les avions transportent chaque année plus de matériel et de passagers. À la fin du

XXe siècle, l’aviation est devenue un mode de transport populaire (notamment grâce aux vols

charters), aussi bien pour les particuliers que pour les hommes d’affaires.

CONCLUSION

Les nouveaux modes de transports permettent de mettre en relation des régions éloignées ou

isolées, ce qui contribue à augmenter les échanges nationaux et internationaux.

En 1869, l’ouverture du Canal de Suez à l’initiative du français Ferdinand de Lesseps,

favorise les liaisons commerciales entre l’Europe et l’Asie en évitant le contournement de

l’Afrique.

Des lignes transatlantiques entre l’Amérique et l’Europe sont mises en service. Puis en 1914,

l’inauguration du Canal de Panama en Amérique centrale ouvre une voie directe entre

Pacifique et Atlantique.

Ainsi, le libre-échange (= libre circulation des produits entre les pays avec des droits de

douane réduits. C’est le contraire du protectionnisme) est facilité et la concurrence stimulée.