LA PROFONDEUR NE - Draeger · LA PROFONDEUR NE LUI FAIT PAS PEUR Kent Armstrong – un portrait...

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LA PROFONDEUR NE LUI FAIT PAS PEUR

Kent Armstrong – un portrait

C‘était une question de tradition. La ville natale de Kent Armstrong, Sudbury, située en Ontario au Canada, est surnommée «The Nickel City», la ville du nickel. Au début des années 70, une forte proportion des presque 100 000 habitants travaillait dans le secteur minier, comme la famille de Kent Armstrong. «C‘était ce que tout le monde faisait après le le lycée», raconte-t-il. Il a donc commencé lui aussi par travailler dans une mine de nickel qui appartient aujourd‘hui à la société Glencore.

Plus de travail manuel

Décontracté, le Canadien se souvient de son premier jour comme si c‘était hier. Nous sommes descendus au fond du puits dans une cage. «C‘était tout naturel», se souvient-il. Dès le début, Kent Armstrong n‘a eu aucun problème avec la profondeur : « Pour moi, c‘est comme travailler dans un tunnel de métro. Qu‘on soit à 50 pieds ou 5 000 pieds sous terre, cela ne fait pas vraiment de différence. Ce n‘est qu‘un chiffre. » Sa mine se trouvait alors à 1 500 mètres sous terre, aujourd‘hui, certaines sont environ trois fois plus profondes. » J’ai le vertiqe mais je n‘ai encore jamais eu peur de la profondeur«, nous dit-il en riant.

Comparé à aujourd‘hui, le travail que l‘on faisait dans les années 70 était nettement moins automatisé, beaucoup plus manuel et donc très fatigant. Même les machines sont très différentes. La mine où il travaillait, utilisait alors des systèmes de forage entraînés par l‘air. Aujourd‘hui, l‘équipement et les systèmes de forage fonctionnement en partie au diesel et sont devenus très complexes.

De l‘autre côté

Kent Armstrong a travaillé pendant deux ans et demi dans la mine avant de reprendre des études à l‘université. Ce n‘était pas très courant. « La plupart de mes amis sont restés dans la branche »,

poursuit-il. Car les mines payaient bien, et il y avait même des primes pour les plus motivés. Et l‘ambiance était bonne. Kent Armstrong aussi l‘appréciait : « C‘est une atmosphère agréable. Les mineurs ont une culture très spéciale qui se distingue des autres activités. Ce sont des personnes loyales qui travaillent dur, sont productives et sensibles à la sécurité.» C‘est pourquoi, il n‘a pas quitté la mine mais est passé de l’autre côté ; depuis, il est responsable de l’équipement des mineurs.

Avec le recul, ses débuts chez Dräger en 1994 paraissent à Kent Armstrong aussi naturels que sa première descente dans la mine. « Dräger avait déjà une très bonne réputation quand je travaillais au fond », explique t-il. On utilisait des produits Dräger dans les mines de nickel. « Par ailleurs, les sauveteurs que nous appelions Draegermen nous ont montré comment réagir en cas d‘urgence et pratiquer les premiers secours. C‘est pourquoi, j‘ai été très tôt en contact avec le nom de Dräger. »

Lorsque le directeur de Dräger Canada a demandé aux experts de la mine s‘ils pensaient pouvoir introduire le nouveau produit de la série des appareils de protection respiratoire BG4 sur le marché, Kent Armstrong n‘a pas hésité longtemps. En 1994, il a rejoint Dräger et commencé à diriger les premiers tests destinés au marché canadien. Le produit fut lancé sur le marché en 2001.

Du canadien au globe-trotter

Avec les années, le travail d‘Armstrong a pris une dimension globale. Alors qu‘en 2006, il était encore Sales Manager Canada, vint s’ajouter la responsabilité du marché des USA et du Mexique. Depuis 2013, ses activités vont au-delà des océans. L‘homme au sourire charmant agit à un niveau global dans ses fonctions de Business Development Manager.

Le fait qu‘il soit sympathique est certainement un atout important, car il est en contact étroit avec les clients, et ce au niveau international. « Je passe 75 pourcent de mon temps de travail en déplacement dans les

exploitations minières et auprès des autorités gouvernementales », explique Kent Armstrong. Ses marchés principaux sont toujours le Canada, les USA, l‘Afrique du Sud, l‘Australie et la Chine. Mais de nouvelles régions comme l‘Amérique Centrale et du Sud, ou les pays d‘Asie comme l‘Indonésie ou le Vietnam jouent un rôle croissant.

Il est donc appelé sur tous les continents. Pour se détendre, Kent Armstrong consacre son temps libre à des activités plus calmes. Le Canadien vit dans la région des grands lacs. La pêche est donc naturellement l’un de ses hobbys préférés. Il aime aussi jouer au golf. « C‘est un sport très courant chez les mineurs », explique Kent Armstrong – le métier est suffisamment mouvementé.

Petit secteur, petites différences régionales

Kent Armstrong agit à un niveau global, tout comme les sociétés minières. Non seulement pour découvrir de nouvelles sources de matière première, mais aussi pour tout ce qui concerne les modes de travail. Une société applique par exemple souvent des standards applicables dans toutes ses mines - Kent Armstrong ne doit donc pratiquement pas tenir compte des régions. « J‘ai visité beaucoup de mines à travers le monde comme celle de Mponeng en Afrique du Sud. J‘ai aussi visité des mines aux USA, au Canada, et en Russie. Lorsque je suis sous terre, je ne peux souvent pas dire dans quel pays je suis », résume Armstrong en souriant.

Il y a certes des législations différentes selon les pays. Mais dans ce secteur aussi, on agit de plus en plus au niveau international, comme dans le cas des valeurs limites pour la poussière fine ou les gaz dangereux. Le mode de travail est également similaire dans les mines : « Même les travailleurs viennent de partout. Au Canada, beaucoup de mineurs viennent d‘Afrique du Sud. C’est une profession de nomades. »

Plus que les différences nationales, ce sont les méthodes d‘extraction, auxquelles nous devons nous adapter. L‘extraction du charbon et celle du métal posent des exigences tout à fait différentes. Kent Armstrong résume cette différence : « Le charbon prend feu. Dans les mines de charbon, nous devons donc appliquer des mesures de sécurité bien spéciales. »

La confiance est la règle d‘or

L‘expert résume les tendances générales de l‘industrie minière en trois mots : « Toujours plus profond, plus loin, plus vite. » Ces tendances sont dues à l‘incroyable développement technologique

des dernières années. « Au cours des cinq dernières années, j‘ai vu davantage de nouveautés technologiques que pendant les 20 ans auparavant, » poursuit Kent Armstrong. Il suppose que cette tendance sera confrontée à des limites économiques plutôt que technologiques ; plus on creusera et plus l‘extraction sera complexe et chère.

Il en va de même des consignes de sécurité qui doivent répondre à des exigences plus sévères. Les produits Dräger y répondent

tout à fait : « Nos produits sont fiables et conformes aux nouvelles exigences des mines particulièrement profondes », déclare Armstrong. « Nous disposons de la technologie nécessaire pour sauver des vies, même à une profondeur de 4 000 mètres. Et appliquer des règlementations de plus en plus exigeantes. »

Même après des dizaines d‘années, Kent Armstrong aime toujours son métier. Cela se sent dans la manière impliquée et détendue dont il en parle. Il aime l‘aspect international, tout comme la coopération avec les grandes sociétés. Et surtout l‘atmosphère qui y règne : « Mon travail n‘est physiquement pas aussi fatigant que celui dans les mines, mais je continue à être entouré de la même culture, du même genre d‘hommes. Dans mon travail, la confiance joue un rôle essentiel. Je pense comprendre les besoins du secteur, c‘est une bonne base pour agir. »