La Pluralité de l’Information au Cycle 3 et auCollège

Le nom des journaux

Familier ou insolite, le nom d'une publication évoque souvent soncontenu. Il entraîne aussi plus ou moins l'adhésion des publics.

Accompagné parfois d'une maxime, le titre du journal peut interpellerles lecteurs sur les choix et la déontologie de la rédaction.

OBJECTIFS

A partir des noms des publications, déterminer les écarts entre ce qu'ils évoquent dans l'imaginaire, les contenus et les publics concernés :

1/ Après avoir inscrit sur des tableaux de papier les noms des journaux rassemblés, demandez aux élèves:

● 1.1/ S'ils connaissent ces titres de presse;● 1.2/ D'essayer de caractériser le contenu général correspondant à

chacun d'entre eux;● 1.3/ De définir, toujours d'après le nom, le public visé.

2/ Proposez de les classer selon leur catégorie grammaticale, selon le vocabulaire ou leurs symbolique.

Distribuez aux élèves les journaux et magazines en question.

A la suite d'un feuilletage, ils vérifient si les hypothèses qu'ils ont émises sur le contenu et le public visé sont justes. Quels sont les écarts?

Les élèves établissent une liste des titres auxquels ils pensent et la comparent avec une liste plus complète obtenue, par exemple, auprès du marchand de journaux.

De nombreux prolongements possibles, jeu de lecture, brainstorming sur lestitres, …

La "Une" du journal

La "Une" représente l'accueil et l'entrée du journal. Elle témoigne duchoix d'une rédaction et de la hiérarchisation de l'information. Voici unexercice classique qui permet de synthétiser rapidement les notions de

base de l'information écrite.

OBJECTIFS

Comprendre l'organisation d'une Une et prendre conscience de ses fonctions :

1/ Étude préalable de la Une.

● 1.1/ Chaque groupe d'élèves choisit deux quotidiens de format différent afin de distinguer la Une des grands formats classiques et celle des "tabloïds".

● 1.2/ On a souvent parlé d'un mode de lecture "en Z" de la Une, établi à partir du mouvement des yeux sur la page. Proposez aux élèves de définir les zones d'accroche et de vérifier selon les titres et les formatssi c'est toujours le cas.

2/ Demandez à chaque groupe de distinguer les titres incitatifs et les titres informatifs, puis d'analyser leur forme syntaxique.

● 2.1/ A l'aide de papier calque, faites relever les emplacements et l'occupation des textes, photos, publicités...

● 2.2/ Quels sont les sujets les plus importants ce jour-là? Sont-ils identiques pour l'ensemble des journaux étudiés ?

Chaque groupe choisit de réaliser la Une d'un journal. Il s'organise en comitéde rédaction, choisit les dépêches qui lui paraissent importantes, envisage un "crayonné" (maquette à réaliser). Choix définitif: titres, illustrations. Prévoir les emplacements publicitaires.

Comparaison avec la Une d'un journal réel.

De nombreux prolongements possibles, faire une affiche de Une, faire une revue de presse simplifiée des titres à la Une, ...

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Les métiers dans un journalLe rédacteur en chefIl dirige l'équipe et choisit les sujetsdont on va parlerdans le journal.

L'iconographeIl choisit et achète les photos qui illustrent les articles.

Le correcteurIl corrige l'orthographeet la grammairedes articles.

Le rédacteurIl enquête, vérifie les informations et écrit les articles. Il les tape sur son ordinateur.

Le dessinateurIl fait les dessins pour illustrer des informations.

Le maquettisteSur l’ordinateur, il fait la mise en page : il organise le placement des textes et des illustrations dans chaque page blanche.

Le reporterCe journaliste

part en reportage pour chercher et vérifier des informations.

Il écrit ensuite ses articles.

Le photoreporterIl part sur le lieu des événements pour faire des photos. Elles illustrerontles articlesdes rédacteurs.

Le secrétaire de rédactionIl relit et vérifie les textes, les améliore et fait les titres.

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Article (ici) : texte dans un journal.

Reportage : texte où un journaliste raconte ce qu’il a vu et entendu.

Illustration : photo ou dessin.

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Okap i 15 mars 2015

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Semaine de la

Quand on entend “presse”, on pense d’abord aux journaux. D’ailleurs, le mot désignait à l’origine une grosse machine qui permettait d’imprimer. En France, il existe plusieurs milliers de titres de presse : quotidiens ou périodiques (hebdomadaires, bimensuels, mensuels, trimestriels…), nationaux ou régionaux, généralistes ou spécialisés… Mais il y a aussi la radio, la télévision et Internet. Pour désigner tout cet ensemble, on parle de “médias”. Tous ont un point commun, celui de permettre “la diffusion de la pensée : instruction, éducation, information et récréation du public”*.

(*) Selon la Commission paritaire des publications périodiques et agences de presse.

Ce n’est pas parce qu’elle informe sérieusement que la presse est ennuyeuse ! Au contraire, la majorité des titres de presse vendus en kiosque offrent la promesse d’un moment de détente à leurs lecteurs. Et l’un n’exclut pas l’autre : on peut tout à fait s’informer en se divertissant. Presse jeunesse, féminine, sportive, people, culturelle, satirique… Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Dans chaque organisme de presse travaillent des journalistes. Leur travail consiste à chercher des informations, à les vérifi er et à les diffuser, s’ils estiment qu’elles présentent un intérêt pour leur public. Chaque média traite l’information différemment. Par exemple, les chaînes d’info en continu ou les sites web nous permettent de suivre l’actu minute par minute, alors qu’un journal ou un magazine offre plus de recul à ses lecteurs… Ces différentes façons de procéder sont complémentaires.

C’EST QUOI LA PRESSE ?

55 % des Français

s’informent d’abord de l’actualité

par la télévision.

66,4 % des journalistes

travaillent en presse écrite, pour des journaux papier

ou sur le web.

22 % des Français

s’informent d’abord sur Internet.

Une multitude de supports

Un moyen de se distraire

Une mine d’informations

En 2014,

36 317 professionnels

ont reçu une carte de presse, document qui atteste

leur qualité de journaliste.

PRESSE

En 2015,

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Text

e : M

arie

de

Caz

anov

eDans un régime démocratique, la presse est libre de dire ce qu’elle veut, à condition de respecter la loi. On dit parfois que la presse est un “4e pouvoir”, qui contrebalancerait les trois pouvoirs de l’État (exécutif, législatif et judiciaire). Grâce à elle, nous sommes capables de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Elle nous permet d’approfondir nos connaissances et de nous forger nos propres opinions. C’est un bien précieux qu’il faut protéger.

Une entreprise de presse a besoin de gagner de l’argent pour vivre. Il faut payer les gens qui y travaillent (journalistes, mais aussi fabricants, imprimeurs, distributeurs, vendeurs…) et un matériel souvent très coûteux. Avec la presse gratuite et les sites web en accès libre, fi nancés par la publicité, beaucoup de personnes ont moins l’habitude de payer. Les journaux payants ont perdu de nombreux lecteurs. Certains ont été obligés de fermer. Ceux qui restent doivent faire des économies, parfois au détriment de la qualité. Malgré les aides de l’État, la presse traverse une grave crise.

C’EST QUOI LA PRESSE ?

9,7 % des journalistes

travaillent à la radio.

15,5 % des journalistes

travaillent à la télévision.

19 % des Français s’informent

d’abord par la radio.

4 % des Français

s’informent d’abord par la presse

“papier”.

Un article de presse n’est pas une note de blog ou un commentaire perso. Tous les journalistes obéissent à des règles et à des principes, à un code professionnelappelé la déontologie. Par exemple, ils ne peuvent pas accepter de cadeaux contre la promesse de dire du bien d’une personne ou d’une entreprise. Ils n’ont pas le droit de recopier le travail des autres, de propager de fausses rumeurs… À l’inverse, ils sont obligés de respecter la vie privée, de rectifi er toute information inexacte. Et surtout, les journalistes doivent traiter l’information de façon objective, en ayant pris soin de confronter divers points de vue sans prendre position…

Le signe d’une société libre

Des entreprises fragiles

Un gage d’objectivité

Sources : Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels,

Observatoire des métiers de la presse.

Source : Baromètre de confiance dans les médias TNS Sofres - La Croix, 2015.

Envie de plus d’infos ? blog.okapi.fr

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