La pige - Mars 2011

16
ATM - Journalisme - Cégep de Jonquière Volume XXXIII No 10 Le dimanche 20 mars 2011 Depuis 1978 De l’âme à l’écran Le concours pourrait devenir provincial p.11 Budget fédéral p.3 Des trouvailles plein les ordures pour se nourrir Cégep de Jonquière villeenaction.com : un site qui dérange p.5 Ça passe ou ça casse Ça passe ou ça casse p.16 L’idée d’un programme sport- études en baseball est lancée L’idée d’un programme sport- études en baseball est lancée p.9

description

La Pige - ATM Jonquière

Transcript of La pige - Mars 2011

Page 1: La pige - Mars 2011

ATM - Journalisme - Cégep de Jonquière

Volume XXXIII No 10 Le dimanche 20 mars 2011 Depuis 1978

De l’âme à l’écran

Le concours pourrait devenir

provincialp.11

Budget fédéral

p.3

Des trouvailles plein les ordures pour se

nourrir

Cégep de Jonquière

villeenaction.com : un site qui dérange p.5

Ça passe ou ça casseÇa passe ou ça casse

p.16

L’idée d’un programme sport-études en baseball

est lancée

L’idée d’un programme sport-études en baseball

est lancéep.9

Page 2: La pige - Mars 2011

2 - L

A PI

GE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

Pour une deuxième fois en un peu plus d’un mois, les femmes enceintes ne seraient pas en mesure d’accoucher à l’Hôpital d’Alma du 25 mars au 1er avril. La situation se reproduira une semaine sur quatre pour une période indé-terminée et pourrait s’ag-graver, si le congé de maladie d’une gynécologue se prolonge.

Fannie [email protected]

Selon toutes vraisemblances, aucun médecin n’assurera la garde en gynécologie pour la période du 25 mars au 1er avril. Ce découvert est causé par le congé de maladie d’une des quatre gynécologues de l’Hôpital d’Alma, qui dure depuis décembre dernier.

«Une médecin est en congé de maladie et les trois autres ont de bonnes raisons personnelles de diminuer leurs heures de travail», poursuit Mme Laflamme.

Une semaine par mois, les femmes enceintes sur le point d’accoucher seront redirigées vers

les autres hôpitaux de la région. L’Hôpital d’Alma pourra toute-fois procéder aux accouchements en cas d’urgence.

«Les trois spécialistes encore en poste ont décidé de prendre une semaine de garde chacun, ce qui laisse une semaine de décou-verture par mois», mentionne la porte-parole du Centre de santé et de services sociaux Lac-Saint-Jean-Est, Marie-Karlynn Laflamme.

La pénurie pourrait s’aggraver si ce congé de maladie se prolonge. En effet, l’une des trois gynécologues encore au travail est enceinte. «On comprend qu’elle veuille diminuer ses heures travaillées. Pour l’ins-tant, nous espérons que l’autre [en congé de maladie] revienne avant le congé de maternité, à l’automne, mais nous souhaitons trouver de la relève d’ici là. On vit un drôle de moment en gynécologie», admet la porte-parole du CSSS.

Au moment de mettre sous presse, aucun médecin dépan-neur n’était disponible afin de venir en renfort des trois gynéco-logues présentement en poste à Alma. Le CSSS travaille afin de trouver un médecin remplaçant ou

d’établir des partenariats avec les autres hôpitaux de la région pour procéder aux accouchements.

Rappelons que les femmes enceintes n’ont pu donner nais-sance à l’Hôpital d’Alma pendant la fin de semaine du 18 au 20 février dernier. Elles ont été redirigées vers les hôpitaux de Chicoutimi, Roberval et Dolbeau-Mistassini.

Des effectifs complets

De son côté, le ministère de la Santé et des Services sociaux refuse de parler d’une pénurie et assure que c’est une situation exceptionnelle. Les quatre postes d’obstétriciens-gynécologues autorisés à l’Hôpital d’Alma sont comblés.

Le CSSS Lac-Saint-Jean-Est avait toutefois demandé à recruter un cinquième gynécologue dès l’automne, ce qui a été refusé. C’est le Ministère qui dicte le nombre de médecins à engager pour chaque spécialité.

«Dans les plans d’effec-tifs pour 2011, il y a un nouveau chirurgien généraliste, mais pas de cinquième gynécologue. Peut-être que si la situation se dégrade,

le Ministère va réévaluer la situa-tion», mentionne Marie-Karlynn Laflamme.

le Ministère va réévaluer la situa-tion», mentionne Marie-Karlynn

Les femmes enceintes ne

pourront pas accoucher

à l’Hôpital d’Alma une

semaine par mois pour une période indé-

terminée.

Alma

La pénurie de gynécologues pourrait empirer

Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans en attente d’une place en CHSLD dans la région n’alarme pas l’Agence de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Sandrine [email protected]

Les données recueillies par l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs publics et parapublics (AQRP) révè-

lent que 64 aînés se trouvent sur la liste d’attente pour un lit en CHSLD pour la région 02. Ces informations ont été rendues publiques à la suite de l’annonce du gouvernement, le 3 mars dernier, de l’implantation d’un plan de services intégrés pour les personnes âgées.

Ce plan prévoit, entre autres, un investissement de 150 millions dès 2011-2012 afin d’assurer aux aînés des services plus efficaces et mieux adaptés à leur condition.

Selon le responsable des

communications de l’Agence de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Marc-Antoine Tremblay, le ratio actuel, soit 3.14 lits pour 1000 personnes de 65 ans et plus, est suffisant. Toutefois, M. Tremblay confirme que la région nécessite de nouvelles ressources intermédiaires et une aide à domicile accrue.

«La liste de personnes en attente peut varier en une journée, en une semaine comme en un mois, soutient-il. Les

personnes peuvent recevoir des soins à domicile et des services de la part de ressources intermé-diaires en attendant.»

La Fédération interprofes-sionnelle de la santé du Québec (FIQ) espère que les 50 millions promis pour de nouvelles places en CHSLD seront investis dans des établissements publics et non dans des PPP (partenariat public-privé). La majeure partie du montant annoncé, 81 millions, est prévue pour le développement des ressources intermédiaires.

64 aînés en attente d’un lit en CHSLD

Rien d’alarmant selon l’Agence de santé

NDLR De retour enseptembre

Vous avez entre les mains la dernière des dix éditions du journal La Pige produite par les finissants en journalisme du Cégep de Jonquière 2010-2011. Nous partons en stage durant les prochaines semaines pour déve-lopper nos talents à travers le Québec et même à l’étranger. Vous aurez l’occasion de lire la première édition des étudiants de deuxième année le 24 avril. Ils seront par la suite de retour en septembre. Nous remercions nos fidèles lecteurs et nos collaborateurs qui ont accepté d’accorder des entrevues pour le journal et la web télé de La Pige.

Les finissants en journalisme

Photo: Fannie Brouillette

L e b u d g e t p r o v i n c i a l Tournés vers l’avenir, présenté le 17 mars, provoque une décep-tion générale parmi les acteurs de la région. Ils n’y voient rien de nouveau et rien de positif.

Audrey [email protected]

Dans son deuxième budget, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, poursuit son objectif d’atteindre l’équi-libre budgétaire prévu en 2014. Pour y arriver, les universitaires, entre autres, devront payer 325

$ de plus chaque an pendant cinq années. «C’est tout simplement scandaleux, estime le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin. Cette décision vient frapper de plein fouet les étudiants et les familles. En 2016, les frais seront de 4700 $, ce qui représente l’année la plus dispendieuse de l’histoire du Québec. On va perdre des étudiants, c’est certain.»

Quant au Programme de prêts et bourses, 118 millions $ seront ajoutés. «C’est de la poudre aux yeux. C’est normal que cette dépense augmente si on hausse les frais», explique Léo Bureau-Blouin.

Il ajoute que seulement 40 pour cent des étudiants ont accès aux prêts et bourses. «La seule amélio-ration qu’on peut y voir, c’est

qu’en 2016, le seuil des revenus parentaux pour être admissible à l’aide financière sera de 35 000 $ au lieu de 30 000$», avoue le prési-dent de la FECQ.

Les futurs retraités, eux, devront repousser leur retraite à l’âge de 65 ans pour éviter d’être pénalisé. Le président du Conseil central du Saguenay—Lac-Saint-Jean de la CSN, Engelbert Cottenoir, ne croit pas que cette nouvelle va décourager les travailleurs. « Si les employés ont de bonnes conditions de travail, ils auront une certaine volonté à rester», admet-il.

Pour sa part, le porte-parole de Solidarité populaire 02, Stéphane Dufour, ne voit pas beaucoup de positif dans le budget Bachand. «Ce sont encore les plus démunis de la société qui ont été mis de côté», lance-t-il. Sur ce point, M.

Dufour qualifie de décevant le programme Allocation-logement qui prévoit réduire l’âge d’accessi-bilité à 50 ans. «Ça ne donne pas plus de logements aux personnes de la région», déclare-t-il.

La Conférence régionale des élus du Saguenay—Lac-Saint-Jean réagit dans le même sens. Dans un communiqué de presse, le président de la CRÉ, Georges Bouchard, constate que le budget a laissé la région pour compte : «Aujourd’hui, on découvre que la vision du gouvernement n’a tout simplement pas l’envergure du dynamisme des régions.» La CRÉ soutient également qu’il n’y a rien de neuf pour aider la région à se développer économiquement, à l’exception de quelques timides mesures en tourisme, pour le Plan Nord ou les travaux sylvicoles.

Budget Tournés vers l’avenir

Déceptions dans la région

Le porte-parole de Solidarité populaire 02, Stéphane Dufour est déçu du budget Bachand.

Photo: Audrey Myrand

Page 3: La pige - Mars 2011

(F.B.) Loge m’entraide réclame deux milliards de dollars supplémentaires dans le prochain budget Flaherty pour la construction de logements sociaux et la rénovation d’HLM.

«Le plan économique 2009 comprenait des investissements de 85,4 millions de dollars au Québec pour les logements sociaux. Ce montant sera réduit à 28,9 millions. Ça nous inquiète», mentionne la coordonatrice Sonia Côté.

Elle souligne que l’aide conjointe d’Ottawa et Québec est néces-saire afin de construire de nouveaux logements sociaux.

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 3

Le prochain budget des conservateurs, qui sera déposé le 22 mars, devra respecter certaines attentes des diffé-rents partis afin de permettre au gouvernement minoritaire de Stephen Harper de rester en place. La Pige s’est entretenue avec les candidats de la région au sujet de leurs attentes.

Audrey [email protected]

Fannie [email protected]

Le Bloc québécois a adressé il y a quelques semaines ses demandes aux ministre des Finances Jim Flaherty. «Nous voulons que le gouvernement du Québec reçoive une compensation de 2,2 milliards de dollars pour l’harmonisation de la taxe de vente», affirme le député

de Chicoutimi-Le Fjord, Robert Bouchard. Le chef du Bloc québé-cois, Gilles Duceppe, a affirmé mercredi en conférence de presse à Saguenay que ce point devait impérativement se retrouver dans le budget pour que le parti appuie le gouvernement.

«Nous exigeons aussi qu’Ottawa partage la facture des dépassements de coûts de construction de la route 175 avec Québec, ce qui équivau-drait à 175 millions de dollars», poursuit Robert Bouchard.

De plus, le député espère que le prochain budget comprendra des mesures afin d’aider l’industrie forestière, ainsi qu’une bonifica-tion du programme de Supplément de revenu garanti versé aux aînés.

Le candidat dans Jonquière-Alma, Pierre Forest, abonde en ce sens. Il souhaite aider les gens de deux façons. La première consiste à défendre mieux les droits des travailleurs en établissant un seuil d’admissibilité au régime d’assu-rance-emploi à 360 heures pour tous. La deuxième se résume à bonifier l’allocation au conjoint survivant, allocation venant du programme de Supplément de revenu garanti.

M. Forest ajoute que l’indus-trie forestière et agricole devrait être mieux soutenue économique-ment. «Je trouve que Jean-Pierre Blackburn ne va pas assez loin pour aider l’industrie agricole qui est au cœur même de la vie quoti-dienne», explique le bloquiste.

Robert Bouchard assure que le Bloc québécois analysera le budget avant de prendre la déci-sion de voter en faveur ou non. «Si ça représente 80% de nos demandes, nous serons favo-rables, mais si nos demandes ne sont pas prises en compte, nous

voterons contre. Je crois cepen-dant que c’est au tour du Québec», mentionne le député.

Le représentant du Nouveau Parti démocratique dans Jonquière-Alma, Claude Patry, espère qu’une amélioration des soins de santé sera présentée par les conservateurs. «Plusieurs aînés sont dans le besoin et la région manque de médecins», explique l’ex-syndicaliste. Il ajoute que si les conservateurs veulent l’appui du NPD, «il va falloir que la taxe fédérale du coût de chauffage soit éliminée.»

Le libéral Marc Pettersen, qui devrait confirmer demain sa candi-dature dans Chicoutimi-Le Fjord, estime quant à lui que la région doit avoir droit à l’égalité des chances.

«Si la population de la région constitue environ 1% de la popu-lation canadienne, nous devrions recevoir environ 1% du budget total. C’est fort important que la région ait droit à l’égalité des

chances», souligne Marc Pettersen, actuellement conseiller municipal de Saguenay. Il ajoute que ce principe influence tous les ministères et est nécessaire afin de contrer l’exode des jeunes dans la région.

Les libéraux n’ont pas encore nommé de candidat dans Jonquière-Alma, rappelant que rien n’est certain au sujet d’éventuelles élections.

Pour sa part, le député conser-vateur Jean-Pierre Blackburn affirme que le budget gardera le cap du rééquilibre budgétaire fixé à 2015. Il espère aussi que le fonds de stimulation de l’infrastructure se poursuivra. «Le gouvernement a investi massivement dans la région. On peut penser au centre de ski Le Norvégien. On va savoir dans le prochain budget si ça se poursuivra», ajoute-t-il.

Budget fédéral

Le gouvernement Harper sur la corde raide

À quelques jours du dépôt du budget fédéral, les rumeurs d’élections s’intensifient. D’au-tant plus que le gouvernement Harper pourrait tomber lors de la journée d’opposition, lundi. Les candidats de la région se tiennent donc prêts à toute éven-tualité.

Audrey [email protected]

Fannie Brouillette [email protected]

Les nombreuses annonces faites par le ministre Jean-Pierre Blackburn, ces derniers jours, laissent croire que les conservateurs sont déjà en pré-campagne électorale. Le député de Jonquière-Alma affirme que la «menace d’élection est sérieuse» et que c’est pour cette raison qu’il est en mode préparatoire.

Cependant, même si les conservateurs persistent à dire qu’ils ne veulent pas d’élection, M. Blackburn estime que «le Bloc québécois et les libéraux souhaitent défaire le gouverne-ment. Pour ce qui est du Nouveau Parti démocratique, ils sont en réflexion», explique-t-il.

Claude Patry du Nouveau Parti démocratique dans Jonquière-Alma affirme qu’il est prêt si des élections sont déclenchées. «Si les élections étaient confirmées

demain, je serais prêt à sortir dans les rues et à aller voir les gens. En ce qui a trait aux photos, tout est prévu. Il ne reste que quelques détails techniques à régler», ajoute-t-il.

Pour le Bloc québécois, «il y a beaucoup de choses qui se font», avoue Pierre Forest. Il ajoute que le parti est en mode élection depuis 2009. «On veut reprendre le comté et la machine électorale est en marche depuis quelques semaines», renchérit-il.

De passage mercredi à Saguenay, le chef du parti, Gilles Duceppe, a confirmé que les bloquistes ont adopté leur plate-forme électorale et préparé les publicités, sans toutefois effec-tuer des dépenses hâtives comme la commande de pancartes ou la location de locaux ou d’autobus, par exemple.

De leur côté, les libéraux n’ont pas encore de candidat pour la circonscription de Jonquière-Alma. La notaire Bianka Ville-neuve a quitté son poste il y a peu de temps pour des raisons personnelles. Le responsable des communications des libéraux, Jean-Bernard Villemaire, a toute-fois confié que le parti avait un ou une candidate en vue.

Chicoutimi-Le Fjord

Dans la circonscription Chicou-timi-Le Fjord, le député bloquiste Robert Bouchard confirme être en pleine préparation en vue d’éven-tuelles élections. «En situation de

gouvernement minoritaire, nous devons toujours être prêts, mais il est vrai que c’est une période plus chaude. S’il y a des élections, nous serons prêts», souligne le député.

Selon le bloquiste, la machine électorale est en marche. «Nous sommes en pleine préparation. Notre équipe est en place», de dire Robert Bouchard.

De son côté, le conseiller municipal de Saguenay, Marc Pettersen, devrait confirmer demain qu’il se présentera comme candidat libéral. Il tentera pour une deuxième fois de se faire élire dans ce comté.

«J’ai une meilleure connais-sance des dossiers régionaux que lors des élections de 2008. Je suis prêt à faire face à la musique», croit M. Pettersen, sans toutefois confirmer si le processus de location de locaux et de commande de photos offi-cielles était enclenché.

Le projet d’un deuxième pont à la hauteur du quartier Saint-Jean-Eudes devrait être un aspect majeur de son programme électoral. «Dès la première journée de campagne électorale, je vais être sur le bord du pont [Dubuc]», annonce-t-il.

Le candidat du Parti conserva-teur, Carol Néron, a refusé d’ac-corder une entrevue à La Pige. Sa responsable des communications a simplement affirmé qu’il était prêt advenant d’éventuelles élec-tions. Le nom du candidat du NPD n’avait toujours pas été dévoilé au moment de mettre sous presse.

Élections

La machine est en marche

(F.B.) L’ASTUSE, organisme qui vient en aide aux chômeurs, demande une réforme du programme d’assurance-emploi dans le prochain budget fédéral.

Le coordonateur de l’ASTUSE, Sylvain Bergeron, réclame une plus grande admissibilité des chômeurs au régime d’assurance-emploi. «On veut que 80 pour cent des travailleurs soient admis-sibles aux prestations. Présentement, on est à un peu plus de 40 pour cent seulement», affirme Sylvain Bergeron.

Le coordonateur de l’ASTUSE demande à ce que le nombre d’heures travaillées afin d’être admissible aux prestations soit uniformisé : «Présentement, l’admissibilité varie d’une ville à l’autre. On voudrait que ce soit 350 heures pour tout le monde.»

Plus pour les chômeurs

2G$ pour les logements sociaux

En bref

Robert Bouchard

Marc Pettersen

Jean-Pierre Blackburn

Photos : Collaborations spéciales

Page 4: La pige - Mars 2011

4 - L

A PI

GE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

201

1

L’implantation de l ’an-glais intensif en sixième année d’ici cinq ans, proposée par le gouvernement Charest en février dernier, ne fait pas l’unanimité dans les établissements d’éduca-tion du Québec. À la Commis-sion scolaire du Lac-Saint-Jean, cette méthode d’enseignement avant-gardiste y est pratiquée depuis un peu moins de 20 ans et elle est la seule au Québec à l’of-frir à tous ses élèves.

Pascale [email protected]

Le projet d’anglais intensif a débuté en 1993 au pays des bleuets. Seulement deux groupes, qui étaient à la charge de l’un des instigateurs du programme, René Simard, ont bénéficié de cette éducation. «Au départ, les élèves devaient avoir une moyenne générale de 75 pour cent dans les matières générales, avoir de la motivation et de l’intérêt pour l’anglais», explique M. Simard, maintenant directeur de deux écoles primaires.

À l’époque, les élèves de la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean performaient très mal aux tests d’anglais du minis-

tère de l’Éducation en secon-daire cinq. Les enseignants et les parents ont vu un besoin criant d’agir. Depuis 2002, le programme a assoupli ses exigences et tous les élèves y ont accès s’ils le désirent.

Les enseignants constatent qu’une demi-année d’immersion en anglais ne nuit pas aux résul-tats dans les autres matières, au contraire il y a même une légère hausse. «Pour les élèves qui ont de la difficulté dans l’ensei-gnement général, leur réussite en anglais leur donne souvent le goût de performer dans ces autres matières», affirme une enseignante en anglais intensif, Christine Lapensée.

En 2007, le taux de réussite en anglais pour les étudiants de cinquième secondaire du Lac-Saint-Jean était de 67 pour cent. Trois ans plus tard, il a passé à 94 pour cent.

En général, les enfants appré-cient beaucoup le programme selon l’enseignante. Éric Trem-blay, un étudiant en 6e année à l’École primaire Monseigneur-Victor de Métabetchouan, qui a fait l’anglais intensif à l’automne dernier, a beaucoup apprécié son expérience: «Ce n’était pas vrai-ment dur. On faisait des jeux et on apprenait mieux. Au début j’avais de la difficulté avec les verbes à la troisième personne du singulier, mais maintenant je mets les "s" aux bons endroits».

L’apprentissage est fait à l’aide de jeux éducatifs, activités, théâtre, communication orale et projets. «C’est un autre mode d’apprentissage que le papier et le crayon. Ça aide les étudiants qui ont de la difficulté avec les techniques d’enseignement», confirme le directeur. Au début du programme, la théorie doit être appuyée de supports visuels et après deux semaines l’adaptation est faite, selon Mme Lapensée. «Au début, les élèves n’ont pas le vocabulaire nécessaire pour parler comme ils le souhaitent. Il y a donc la phrase magique :"How do you say?" Et je leur répète le mot en anglais», ajoute l’enseignante.

Mme Lapensée croit qu’il n’y aurait aucun problème à instaurer l’anglais intensif à l’échelle provinciale puisque tous les finis-sants du baccalauréat en enseigne-ment de l’anglais ont la formation pour donner ce cours: «Ça ne peut pas être pire que d’enseigner l’an-glais en secondaire cinq et nous sommes qualifiés pour ça.»

Éric est bien content d’avoir appris l’anglais en 6e année et recommande le programme aux autres élèves du Québec : «L’an-glais c’est une langue très utile, surtout pour voyager et en plus, c’est vraiment "le fun"».

Au Saguenay

À la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay, l’administra-

tion a tenté en 2008 d’instaurer l’anglais intensif dans ses écoles primaires, mais la direction, les enseignants et les parents des enfants ont toutefois refusé, par crainte de nuire aux élèves en difficulté. «On a donc pris du recul et attendu d’avoir une école volontaire», rapporte la directrice des services éducatifs, Josée Gaudreault.

La direction de l’école L’Ho-rizon de Chicoutimi a décidé de tenter l’expérience cette année. Durant l’automne, les élèves de cinquième et sixième année ont eu des classes régulières. Depuis le 10 janvier, les plus vieux font de l’anglais intensif, pour une période de 11 semaines. Sous peu,

ce sera les élèves de cinquième année qui prendront le relais pour une même période.

L’anglais intensif était déjà présent dans cette commission scolaire, mais seulement aux élèves les plus performants. «C’est une façon de prendre une petite bouchée pour ne pas que ce soit indigeste», mentionne Mme Gaudreault. La commission scolaire sera donc plus en mesure d’évaluer les craintes de 2008. Mme Gaudreault estime que la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay serait capable de mettre sur pied l’anglais intensif pour tous ses élèves d’ici trois ans, si le projet du gouvernement Charest se concrétise.

Quand école rime avec «school»

L’instauration de la loi 88, qui chiffre dorénavant le taux de réussite des élèves du Québec, fait craindre le pire chez les professeurs. Au Syndicat des professeurs de l’enseignement du Saguenay, on appréhende un nivellement par le bas des exigences afin d’assurer une meilleure réussite.

Jessyka [email protected]

La loi 88, instaurée en 2009 par le gouvernement du Québec, impose désormais des cibles de réussite aux différentes commis-sions scolaires et ainsi, dans leurs établissements respec-tifs. Une approche qui est donc axée sur les résultats scolaires.Selon ce qu’a appris le journal La Presse, des pressions se font sentir chez certains professeurs afin de gonfler artificiellement les notes de certains élèves en difficulté, cela dans le but d’atteindre la cible de réussite établie par les établissements d’enseignement.

Au Saguenay, sans que cette situation ait été rapportée, une remise en question des compé-tences de certains professeurs a toutefois été constatée dans

d e s é t a b l i s s e m e n t s d e l a C o m m i s s i o n s c o l a i r e d e s Rives-du-Saguenay(CSRS): «Certains professeurs ont été rencontrés et questionnés sur leur manière d’enseigner après que la direction ait remarqué que des groupes étaient en diffi-culté», explique la présidente du Syndicat de l’enseignement au Saguenay, Aline Beaudoin, prudente dans ses propos.

Une situation dont les diffé-rentes personnes interrogées dans les deux commissions scolaires du Saguenay n’ont «jamais entendu parler». Pour sa part, le directeur adjoint de la CSRS, Gilles Routhier, se veut rassurant quant à une éven-tuelle diminution des exigences et affirme qu’il serait incohérent d’agir ainsi : «Avoir recours à des épreuves uniformes permet d’homogénéiser l’évaluation des élèves. Même si les exigences sont diminuées durant l’année, ceux des examens du Ministère ne le seront pas.»

Chiffrer le taux de réussite des élèves est inapproprié selon la présidente du Syndicat de l’en-seignement au Saguenay, Aline Beaudoin : «Les cohortes d’élèves sont différentes à chaque année. Certains groupes réussissent mieux que d’autres, sans que le professeur en soit la cause. De

plus, on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres», explique-t-elle.

«L’éducation des jeunes n’est pas une industrie. Actuellement, la façon de gérer le taux de réus-site s’apparente énormément à celle des hommes d’affaires», ajoute la présidente qui précise qu’une hausse du taux de réussite n’est pas synonyme de l’ajout de moyens pour y arriver.

Taux de réussite

À la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay(CSRS), le taux de réussite établi par le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport pour 2020 se chiffre à 84 %, soit une hausse de 10 %. Pour 2010-2011, l’objectif est de maintenir le taux de réus-site actuel qui atteint 74 %.

Du côté de la Commission scolaire de La Jonquière, la cible du MELS quant au taux de réus-site est de 80 %. Une cible déjà atteinte pour le secteur jeune, puisqu’on constate un taux de réussite de 86 %. «Notre grand défi, c’est de poursuivre notre ascension et de trouver d’autres moyens pour que les élèves conti-nuent de performer», explique la responsable des communica-tions de la commission scolaire, Marie-Ève Desrosiers.

Loi 88

Les profs craignent le pireUn projet de cuisine collective devrait être mis en place d’ici

l’an prochain au Cégep de Jonquière. Dans les semaines à venir, le Cégep testera son idée auprès d’un petit groupe d’étudiants.

Marie-Christine [email protected]

«Notre objectif, c’est de débuter une première séance dans la semaine du 4 au 8 avril, on peut donc dire que le projet pilote est démarré», annonce le directeur des affaires étudiantes du Cégep de Jonquière, Pierre Dufour.

C’est la première fois qu’une telle initiative voit le jour à l’inté-rieur d’un établissement scolaire au Saguenay. Un projet alimenté par un besoin bien présent, celui des élèves internationaux et des étudiants qui proviennent de l’extérieur de la région. «Ces étudiants sont peut-être des consommateurs de mets préparés, ça leur coûte cher et les prêts et bourses ne leur fournissent pas non plus un revenu astronomique», exprime le directeur des affaires étudiantes.

Faire des achats en groupe pour préparer des repas de meilleure qualité sans dépenser non plus une fortune est le but des cuisines collectives. «Si on se regroupe, on est capable de sauver sur la quan-tité», soutient Pierre Dufour en expliquant que cuisiner une plus grosse recette pour la partager ensuite s’avère au final plus économique et plus pratique pour les jeunes. Bref, l’étudiant sauvera de l’argent, mangera mieux et, en prime, apprendra les bases de la cuisine.

La cuisine collective va aussi permettre aux étudiants internatio-naux de partager leur culture avec les autres. «Par exemple, on va leur montrer comment faire une tourtière et eux comment préparer un plat caractéristique de l’endroit où ils sont nés», ajoute le directeur des affaires étudiantes du Cégep de Jonquière.

Le Mois de la nutrition est célébré au mois de mars et cette année, les nutritionnistes du Québec sensibilisent les citoyens de la province à bien se nourrir en cuisinant collectivement, le moment souhaité pour lancer un projet tel que celui du Cégep de Jonquière.

Cuisine collective au Cégep de Jonquière

Bien manger sans dépenser une fortune

Le gouvernement Charest veut instaurer l’anglais intensif à la 6e année du primaire d’ici cinq ans.

Photo: Archives

Page 5: La pige - Mars 2011

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 5

Le nouveau site Internet qu’a lancé la Ville de Saguenay à l’automne dernier, www.villeenaction.com, suscite ques-tionnements et inquiétudes dans le milieu médiatique régional.

Pascale [email protected]

Ville en action est un site Internet alimenté par des capsules vidéo et des textes sous forme de nouvelles sur ce qui se passe à Saguenay. Les capsules sont soit animées par le maire ou réali-sées tel un topo journalistique. «On se faisait reprocher de ne pas être assez transparents. On a donc créé ce site pour être plus modernes et mieux informer les citoyens de ce qui se passe dans leur ville», précise le maire de Saguenay, Jean Tremblay.

Le président de la Fédération des journalistes professionnels du Québec (FPJQ) section Saguenay—Lac-Saint-Jean et journaliste à Radio-Canada, Michel Gaudreau, estime qu’il ne peut pas être contre un tel site : «C’est un moyen de communication supplémentaire pour les citoyens. Ce sont les moyens de communication d’aujourd’hui.»

Il soulève toutefois un bémol. Il se questionne sur l’utilisation que Jean Tremblay va en faire : «Si le maire veut éviter de répondre aux questions des journalistes en leur disant de consulter les capsules du site comme source d’information, ça peut être potentiellement dangereux.»

À Radio-Canada, un problème de la sorte est survenu le 3 mars

dernier. Le maire a inauguré les deux centrales de Chute-Garneau et Pont-Arnaud seul, sans inviter les médias. «Il n’y a pas eu de conférence de presse. On n’avait pas le droit de filmer et le maire n’était pas disponible pour nous parler. On n’a pas pu poser nos questions au maire», reproche Michel Gaudreau. Il s’agit d’un des plus gros règle-ments d’emprunt [40 millions] de l’histoire de la Ville.

«Ça nous a bien fait rire parce que dans la vidéo du maire, il est écrit exclusif, mais au fond, les médias ne pouvaient pas être présents», rigole M. Gaudreau.

Médias régionaux

Le président de la FPJQ régio-nale admet tout de même que ce site est un bon départ pour la quête de l’information. Il considère Ville en action comme un commu-niqué de presse. Le journaliste rappelle qu’il ne faut pas être naïf lorsqu’on consulte ce site et ne pas se contenter de ce qui fait bien paraître la Ville. «Parce que dans ces capsules, le maire contrôle son message», ajoute M. Gaudreau.

La directrice de l’information de l’hebdomadaire Le Courrier du Saguenay, Dominique Savard, partage cette idée : «C’est bien, mais il faut par contre avoir les commentaires des deux partis et compléter l’information. Il faut tout vérifier». Son journal a même publié tel quel sur leur site Internet un communiqué provenant du site Ville en action portant sur la délégation des Jeux du Québec d’hiver 2013 de Saguenay à Valleyfield. Le Courrier a toutefois omis d’iden-tifier la Ville comme étant l’au-teur du texte, parce qu’il n’y avait pas matière à le faire, juge Mme Savard.

«Nous n’avons jamais pris d’ex-trait vidéo sur ce site. Nous préfé-rons capter l’information par l’œil de notre caméra. Il ne faut pas se cacher qu’un site créé et payé par la Ville n’est pas objectif», souligne pour sa part la directrice de l’information à TVA, Myriam Donaldson.

Au journal Le Quotidien, les journalistes n’ont pas encore déve-loppé l’habitude de consulter le site Ville en action. «Nous sommes plus près des sources traditionnelles», précise le directeur adjoint de l’in-formation, François St-Gelais.

Contrôle de l’information

Pour l’enseignant en Science politique à l’UQAC, Michel Roche, l’initiative de l’administration Trem-blay est un moyen de contrôler l’in-formation et de ne pas répondre aux questions des journalistes qui pour-raient le mettre dans l’embarras : «Il

est très soucieux de la façon dont il paraît dans les médias.»

D’ailleurs, dans le rapport de Dominique Payette, qui fait état du journalisme et de l’information au Québec, trois pages sont consa-crées à la presse régionale et à ses difficultés de travailler avec le monde municipal.

Si la situation venait à se dégrader à un point tel que le maire n’accorderait plus d’entrevue aux médias en les renvoyant à son site Internet, la FPJQ pourrait faire une sortie publique, rappelle Michel Gaudreau, mais il ajoute «qu’on ne peut pas forcer un maire à parler aux journalistes». Rappelons que Radio-Canada a fait l’objet d’un boycott de la part du maire en 2010.

La Ville a jusqu’à maintenant dépensé 25 000$ en publicité pour le site. Jean Tremblay soutient qu’il ne pourra jamais fixer le montant que coûte l’administration de ce site,

puisqu’il entre dans les dépenses des communications.

Avec son site, Jean Tremblay veut aussi diffuser des événements en direct. «Avec Ville en action, on va pouvoir couvrir des événe-ments d’envergure comme la Coupe des nations ou les Jeux du Québec d’hiver en 2013, ce que les médias régionaux ne peuvent faire», précise le maire. Il ajoute qu’il collabore avec les médias comme un allié: «Les politiciens sont durs à rejoindre, donc ce sera ma façon d’être plus disponible.»

En ce sens, Jean Tremblay instal-lera dans les prochaines semaines une station broadcast lui permettant d’enregistrer des extraits sonores dédiés aux stations de radio.

En plus du site, le maire a égale-ment son émission de télé au canal Vox, qui est «une version allongé» des capsules de Ville en action, précise-t-il.

Les courriels du Mouve-ment laïque québécois publiés sur Internet entretiennent le conflit de la prière et rendent le débat émotif. C’est du moins ce qu’affirme le psychologue de Saint-Prime, Réjean Simard, en ajoutant que le maire Jean Trem-blay ne peut que s’en réjouir.

Audrey [email protected]

Le Mouvement laïque québé-cois publie sur son blogue www.amisdumaire.wordpress.com tous les messages qu’il a reçus dans sa boîte de courriels depuis le début de son conflit avec le maire Jean Tremblay. On peut lire différents messages, tous s’adressant au Mouvement laïque et appuyant la décision du maire de la Ville de Saguenay :

«Je suis curieux de savoir qui vous finance. Des communistes? Des terroristes islamiques? Votre mouvement laïque c’est de la merde. Allez donc chez le diable bande de traîtres!»

Selon le psychologue Réjean Simard, publier de tels propos ne fait que radicaliser les positions. «Ça fait un débat beaucoup plus émotif que rationnel, explique-t-il. Le mouvement ne fait qu’en-tretenir la guerre et d’un point de vue plus éthique, ça ne fait que déplacer le problème et obliger les gens à prendre des positions extrémistes.» Le site n’est, entre autres, qu’une façon d’attiser la haine selon lui.

«Le maire ne peut qu’être content de ces publications, renchérit le psychologue. Toutes les conditions sont présentes : on parle de lui et il aime alimenter la guerre.»

M. Simard explique que dans la société actuelle les personnes qui entretiennent la guerre abusent souvent de leurs pouvoirs. «Il existe trois sortes d’abuseurs: l’incompétent, le tyrannique et l’ambitieux, et parfois un mélange des trois. Ce genre de personnes veut le contrôle, le pouvoir.» Et pour arriver à leurs fins, le psycho-logue confie que ces abuseurs ont recours à la violence, plus particulièrement psychologique.

De plus, il ajoute que dans la société, l’État est séparé depuis longtemps de la religion. «Depuis Duplessis, il n’y a plus de lien direct entre religion et État, car ça ne marche pas ensemble. C’est comme mélanger le public et le privé. Jean Tremblay fait le contraire en ajoutant la question d’identité de Canadien français», dit M. Simard.

Les médias s’interrogent sur le site du maire

Le site villeenaction.com suscite des inquiétudes dans les médias de la région.

Débat émotif, positions extrémistes

Photo: villeenaction.com

Mouvement laïque québécois

Les propos des «amis du maire» sont recueillis sur le blogue du Mouvement laïque québécois.

villeenaction.com

Page 6: La pige - Mars 2011

6 - L

A PI

GE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

Les conservateurs ne feront pas de concessions dans le prochain budget. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a énoncé clai-rement qu’aucun programme pouvant mettre en péril l’équilibre budgétaire ne sera créé. Il y a alors peu de chances encore une fois que la région puisse profiter des sommes nécessaires pour relancer l’industrie forestière.

Le sixième budget Flaherty sera présenté le mardi 22 mars prochain. Les régions de l’Est du Québec croisent les doigts et espèrent que l’industrie forestière pourra profiter d’une aide substantielle. Lors du dernier budget, le Canada a dû se partager une maigre pitance de 170 millions de dollars consacrés au développement de produits nouveaux et à la prospection de nouveaux marchés.

Faut-il rappeler que l’industrie de l’automobile, située essentielle-ment en Ontario, a bénéficié d’un soutien de 2,7 milliards de dollars par ce même budget malgré que ce secteur emploie 300 000 personnes de moins que le secteur forestier qui engendre 800 000 emplois directs et indirects? Relancer le secteur forestier qui est en crise depuis plus de cinq ans demandera de l’audace pour permettre à l’industrie de se remettre sur pied.

Il faut investir dans la recherche et dans les nouvelles technologies de la forêt. La valeur de chaque arbre doit être récupérée de différentes manières : bois, biomasse, extractions de substances médicinales, etc. Les entreprises forestières qui manquent de liquidités devraient aussi avoir un meilleur accès au crédit. Les mesures prises par le gouver-nement doivent être rapides, car les fermetures d’usines et les pertes d’emploi, elles, n’attendent pas.

Les dés ne sont pas jetés, mais les espoirs sont minces devant le peu de soutien que le gouvernement Harper a déjà accordé à l’industrie.

Un gouvernement majoritaire?

Favorable ou non aux régions, tout porte à croire que le budget ne passera pas et que le pays tombera en élections dans la semaine qui vient. Deux scénarios se présentent aux députés de l’opposition. Ce lundi, à la veille du dépôt du budget, le Parti libéral dispose d’une journée d’opposition pendant laquelle il pourrait faire voter une motion de défiance et ainsi faire tomber le gouvernement Harper sur le verdict de mépris envers le Parlement posé par le président de la Chambre, Peter Milliken, le 9 mars dernier.

Si le gouvernement tient toujours debout mardi, il aura besoin de l’appui d’un des trois partis d’opposition pour demeurer à la tête du gouvernement lors du dépôt du budget. Jack Layton est celui qui choi-sira si on coupe la tête du roi. Le Parti libéral et le Bloc québécois ont déjà annoncé qu’ils voteront contre le budget si le gouvernement Harper refuse de répondre à leurs demandes.

Il reste ensuite à voir si Stephen Harper pourra se hisser à la tête d’un gouvernement majoritaire. Il ne s’agit pas d’un rêve impossible, puisque le gouvernement actuel est seulement à une douzaine de sièges de la majorité avec 143 députés. Surtout qu’un large sondage pancanadien Léger Marketing-Le Devoir, dévoilé lundi dernier, révèle que le Parti conservateur récolte 36% des intentions de vote, loin devant les libéraux qui récoltent 23%.

Autre signe d’élections imminentes : les députés régionaux sont aussi plus présents que jamais dans les médias. Le ministre Denis Lebel a multiplié les conférences de presse depuis le mois de janvier. Sans compter le ministre Jean-Pierre Blackburn, qui veut se donner de la visi-bilité en distribuant les habituels bonbons de fin de mandat, tels que les 15 000 dollars attribués la semaine dernière à la recherche industrielle.

C’est comme la marmotte qui voit son ombre et qui annonce le prin-temps. Quand un élu distribue les dollars à gauche et à droite, il annonce la tenue d’élections imminentes même s’il veut faire croire le contraire.

Myriam [email protected]

Écrire pour un petit painAfin de mieux s’adapter à

l’évolution constante d’Internet et à l’apparition de nouvelles appli-cations technologiques comme le livre numérique, le gouvernement fédéral a déposé, le 2 juin dernier, le projet de loi sur la modernisa-tion du droit d’auteur ou loi C-32. Bien que l’intention soit louable, il est important de se demander si une telle loi servirait réellement les intérêts des écrivains.

Dans l’ensemble, le projet de loi des conservateurs est accep-table. Toutefois, ceux-ci ont décidé d’autoriser la reproduction des œuvres à des fins pédago-giques, et ce, sans que quiconque ait l’obligation de verser des rede-vances pour ces reproductions. Un changement majeur et très néfaste pour les créateurs.

À titre d’exemple, les collèges fonctionnent avec la société de gestion des droits d’auteur COPIBEC. Les cégeps perçoivent un certain pourcentage sur les frais de scolarité des étudiants qu’ils remettent à COPIBEC. Grâce à

cette somme, les professeurs ont la permission de reproduire 10% d’un document ou jusqu’à concurrence de 25 pages en plusieurs exem-plaires, et ce, pour chaque étudiant. Toutefois, si le projet de loi C-32 est adopté, aucune restriction ne sera imposée aux enseignants tant et aussi longtemps que les repro-ductions serviront à l’éducation.

La présidente de l’Associa-tion des écrivains de la Sagamie, Danielle Dubé, déplore aussi le fait que la loi ne soit pas adaptée aux développements technolo-giques. Selon elle, si un de ses livres était numérisé, quelqu’un pourrait prendre un extrait ou l’œuvre au complet et l’utiliser à ses fins privées gratuitement, ce qui revient à du vol et du piratage. Un danger constant depuis l’avène-ment d’Internet et qui n’est pas pris en compte dans la loi C-32.

Si le projet est adopté, il provo-quera une baisse considérable des revenus des auteurs, soit une perte de 74 millions de dollars par année selon le Bloc québécois qui

s’oppose lui aussi au projet. Quel professionnel voudrait se voir privé de son salaire? Aucun. Tout le monde a le droit d’être rémunéré pour le travail qu’il accomplit. Le droit d’auteur est le salaire des écri-vains. Il n’est pas surprenant de voir que plusieurs écrivains prati-quent un second métier puisque seulement 10 % du prix de vente leur revient, ce qui équivaut à un salaire annuel de 3000 $ à 4000 $.

Sommes-nous prêts à accepter que notre culture et notre patri-moine s’effacent peu à peu? Les auteurs participent à maintenir cette culture vivante. C’est pourquoi il est temps de protéger nos écrivains et de leur remettre un droit d’auteur équitable. Plutôt que de priver les écrivains de leur salaire lorsque des reproductions sont effectuées, pourquoi ne pas leur donner ce qu’ils désirent, soit un droit d’au-teur de 50%?

Adaée [email protected]

Une belle initiative que celle du site Ville en action instauré par le maire Jean Tremblay. Voici trois raisons.

1. Il pourra faire la prière comme bon lui semble devant sa «webcam» et en faire profiter ses adeptes, sans réprimande.

2. Lors de certaines journées où il serait trop occupé, il pourra se permettre «d’oublier» d’inviter les médias à des événements puis,

dans un élan de générosité, diffuser les images sur son site.

3. Il pourra redorer son image en faisant des commu-niqués de presse sur son site Internet et permettre aux réseaux de télévision d’en prendre des citations. Le plus magnifique là-dedans, c’est qu’il offrira ses citations gratuitement ! Imaginez.

«On nous reprochait de ne pas être assez transparents», disait

le maire Tremblay à propos des motifs l’ayant poussé à créer le site. En espérant qu’il n’ait pas mal interprété les propos de ces «maudits journalistes» et qu’il ne pense pas qu’être transparent signifie se déguiser en fantôme…

Kevin Dubé[email protected]

De minces espoirs

Ville en action en trois pointsLe journal La Pige, fondé en 1978 et tiré à 5000 exemplaires est imprimé par Le Quotidien du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec

Rédactrice en chef: Myriam GauthierRédactrice aux Arts: Adaée BeaulieuRédactrice aux Sports: Valérie Girard

Page 7: La pige - Mars 2011

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 7

La 50e finale régionale de L’Expo-sciences, sous le thème «C’est en toi, prouve-le!» se tiendra à la Polyvalente Charles-Gravel du 24 au 26 mars. Dans un esprit de saine compétition, plus de 200 jeunes présenteront leur projet scientifique.

Marie-Pier Gagné[email protected]

Chaque année, un peu plus de 1000 projets sont préparés par les jeunes âgés de 10 à 20 ans du Saguenay−Lac-Saint-Jean. Dans la majorité des écoles de la région,

une finale locale est mise sur pied dans le but de mettre en valeur les différentes idées de la jeunesse saguenéenne. Par la suite, les projets les plus intéressants sont sélectionnés pour la finale régio-nale. S’en suivent des sélections provinciales, pancanadiennes et internationales.

Selon le responsable de l’Expo-sciences au Conseil du loisir scientifique, Dominique Girard, la participation des jeunes contribue fortement à la réussite d’un tel événement : «Nous ne cessons d’être impressionnés par la qualité des projets soumis par les jeunes. La sélection des gagnants est très difficile, d’autant plus que d’année en année, le nombre de partici-pants augmente, surtout en ce qui concerne les écoles primaires.»

L’Expo-sciences fait appel à des scientifiques et à des profes-

sionnels oeuvrant en science, en santé ou en technologie, dont le rôle consiste à évaluer les projets des jeunes participants. «Nous sommes toujours à la recherche de juges qui donneront une demi-journée de leur temps pour rencon-trer les jeunes exposants. C’est une expérience enrichissante qui encourage la relève scientifique», confie M. Girard.

Nouveau partenaire

Une nouvelle entente a été conclue entre Hydro-Québec et Expo-sciences cette année. Selon les dires de Dominique Girard, Hydro-Québec succède à Bell, qui a agi comme partenaire présenta-teur des 24 dernières éditions des Expo-sciences : «L’événement célèbre cette année ses 50 ans d’existence, et c’est avec grand

plaisir que nous avons annoncé dernièrement la collaboration d’Hydro-Québec. Donateur de prix depuis plusieurs années, la

plus grande implication de cette compagnie dans l’Expo-sciences nous fait extrêmement plaisir», conclut le responsable.

Les Expo-sciences célèbrent leur demi-sièclePhoto: C

onseil du loisir scientifique

Les jeunes de la région pourront présenter leur projet du 24 au 26 mars à la Polyvalente Charles-Gravel.

L’expression «gaz de schiste» pourrait porter à confusion d’un point de vue géologique. Aussi mince soit-elle, une distinction se manifeste entre cette roche métamorphique et le shale, formé par la sédimentation d’argile. Aucun gaz ne peut être extrait du schiste; l’appellation correcte serait donc du gaz de shale.

Karinne [email protected]

L’expression «gaz de schiste» a été choisie en raison de sa termino-logie davantage francophone, selon le spécialiste en hydrogéologie de l’UQAC, Alain Rouleau. «En France, les géologues optent pour le mot shale. La commission du BAPE sur le gaz de schiste énonce dans son rapport la différence existante entre les deux. À mon avis, cela ne porte pas à confusion pourvu que les médias appellent tous cela de la même façon», rapporte-t-il.

Le schiste découle d’une compression et d’une exposition à une haute température (300°C) pendant des millions d’années, ce qui donne des couches feuilletées dans la roche. Le résultat de cette transformation provoque une schistosité empêchant la libération de gaz. L’origine du schiste a plusieurs provenances, notamment la métamorphose naturelle du shale ou de la pierre volcanique.

Ancienne roche sédimentaire, le shale est originaire d’une boue argi-leuse dont l’eau y a été comprimée. La matière organique contenue dans les strates permet la formation de gaz naturel emprisonné à cause de l’imperméabilité de la roche.

Le bureau de traduction du gouvernement du Canada, Termium Plus, apporte la précision suivante sur le schiste : «Il peut s’agir d’une roche sédimentaire argileuse, ou bien d’une roche métamorphique. Quand celle-ci est uniquement sédimentaire, les géologues préfèrent utiliser le terme shale, afin d’éviter toute confusion avec le schiste métamorphique.»

Le colloque annuel régional de la Table agroalimentaire aura lieu le 29 mars à l’hôtel Universel d’Alma sous le thème «La mise en marché des régions nordiques». Plusieurs confé-renciers participeront aux acti-vités de la journée, notamment un «speed-coaching» entre les intervenants et les représen-tants d’entreprises.

Karinne [email protected]

Le colloque a pour but d’aider deux types d’entreprises en alimentation, soit celles en distribution et celles en expor-tation de produits. De 8 heures à 16 h 45, les invités pour-ront rencontrer des personnes impliquées dans le milieu; les nombreux conférenciers seront répartis dans deux salles selon leur champ d’expertise.

La responsable du projet, Marie-Ève Bruneau, explique que l’activité de «speed-coaching» est un excellent moyen de réseau-tage entre les entreprises et les différents intervenants: «Dès 15 heures, des gens échangeront sur l’alimentation nordique. Des cuisiniers, des distributeurs, des spécialistes en exportation, des conseillers individuels seront présents, bref, plus de 100 personnes et entreprises pourront communiquer entre elles.»

Des aliments nordiques

Selon la directrice du créneau de l’agriculture nordique de la Table agroalimentaire, Isabelle Tremblay-Rivard, le but du colloque est de faire émerger ce concept au Saguenay—Lac-Saint-Jean: «On met de l’avant des produits agricoles aux propriétés intéressantes, mais d’abord on procède à des études

de marché pour se documenter sur les zones géographiques à cibler. Il faut aussi savoir quels produits peuvent être issus de l’agriculture nordique, et ensuite susciter l’intérêt du consomma-teur avec leurs caractéristiques.»

La vedette en agriculture nordique au Saguenay—Lac-Saint-Jean est le bleuet, dû à l’absence de pesticides lors de sa culture. Cet été, un projet de recherche de la Table agroali-mentaire sera en développement concernant dix petits fruits aux propriétés antioxydantes exploi-tables dans la région. «Les carac-téristiques recherchées dans les petits fruits sont au chapitre de la valeur nutritive, du sucre, du calibre et de la couleur. Par exemple, la canneberge de notre agriculture nordique est plus petite et plus rouge; l’étude comparera les différences entre les aliments du nord et du sud», indique Mme Tremblay-Rivard.

Les vêtements e t les conduites écologiques seront à l’honneur à la salle Fran-çois-Brassard, le 30 mars prochain. Le comité Vertdure du Cégep de Jonquière y orga-nise un défilé de mode ainsi qu’une conférence donnée par l’écocommunicatrice Karine Lanoie-Brien, mieux connue sous le nom de K.

Gabriel [email protected]

La soirée sera l’occasion pour les curieux de découvrir l’éco-design via différentes boutiques prove-nant de l’extérieur de la région. «Les tenues seront portées par des étudiantes du cégep et le défilé sera d’une durée de 30 minutes», précise le président du comité Vertdure, Simon Lespérance.

L’éco-design, ou conception écologique, consiste à créer des vêtements, et même tout autre chose, en réutilisant des objets qui n’auraient pas servi à cela lors de leur première vie, dans le but de protéger et respecter l’environnement.

De son côté, la conférencière K discutera des façons pour rendre sa vie davantage écologique, ainsi que des enjeux environnementaux qui touchent la société d’aujourd’hui.

Cette soirée écologique, gratuite, est possible grâce à une subvention de 650 $ du Partenariat jeunesse pour le développement durable (PJDD). L’Université du Québec à Chicoutimi fait aussi partie des partenaires du comité Vertdure pour cette soirée.

Le comité Vertdure entend réaliser d’autres projets écologiques tout au long de l’année. «Nous dési-rons rendre l’événement de la future

rentrée scolaire éco-responsable, puis diminuer sensiblement la taille de l’agenda en éliminant les pages inutiles», précise M. Lespérance.

Le principal cheval de bataille du comité environnemental trouve

cependant sa source dans l’élimi-nation des bouteilles d’eau en plas-tique. «Pour y parvenir, nous allons distribuer des bouteilles réutili-sables au personnel enseignant dès l’an prochain ainsi qu’aux étudiants,

Du shale, pas du schiste

Cégep de Jonquière

L’écologie en mode et conseils

Colloque de la Table agroalimentaire

L’agriculture nordique à l’honneur

ERRATUMDans la dernière édition de La Pige, l’article Les bienfaits de l’hyp-

nose mentionnait que Cindy Dufour est une des seules hypnothéra-peutes au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La Pige tient à préciser que vous pouvez aussi consulter la liste de la Société d’hypnose du Québec afin de découvrir les psychologues de la région qui utilisent l’hypnothérapie dans leur pratique professionnelle. Les membres de cette association offrent une garantie pour la protection du public. http://www.sqh.info/

Page 8: La pige - Mars 2011

8 - L

A PI

GE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

Avril, c’est le mois de la jonquille. Non pas seulement pour l’arrivée proche du prin-temps, mais aussi pour conti-nuer la lutte contre le cancer. En ce sens, la Société canadienne du cancer (SCC) lance un vaste mouvement de solidarité au Québec pour changer le cours des choses et aider des dizaines de milliers de Québécois dans leur combat.

Marie-Pier Gagné[email protected]

Du 31 mars au 3 avril prochain, la Société canadienne du cancer espère faire revivre l’espoir dans la région, par la vente de jonquilles. «Les fleurs seront distribuées dans divers centres commerciaux, insti-tutions bancaires, marchés d’ali-mentation, pharmacies et même dans quelques entreprises, au coût de cinq ou dix dollars, tout dépen-dant de la grosseur du bouquet choisi», explique l’une des respon-

sables du bureau régional de la Société canadienne du cancer, France Boily.

Afin de poursuivre la sensi-bilisation pendant l’ensemble du mois d’avril, la division régionale de la Société cana-dienne du cancer invite tous les Saguenéens à porter l’épinglette

jonquille et à poser divers autres gestes significatifs, notamment sur les réseaux sociaux : «Nous proposons aux citoyens d’affi-cher la jonquille sur leur photo de profil Facebook en signe de solidarité envers une personne qu’ils soutiennent dans son combat», affirme la responsable.

D’ailleurs, des statistiques de la SCC dévoilent qu’en 2010, 45 200 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués au Québec et que plus de 20 000 décès ont été attribués à cette maladie. «Les fonds amassés pendant le mois de la jonquille servi-ront à financer des projets de

recherche ainsi qu’à offrir des services de soutien à la commu-nauté touchée par la maladie», termine Mme Boily.

Il est à noter également que la division régionale de la Société canadienne du cancer en est à la préparation de son Relais pour la vie qui aura lieu en juin prochain.

Les jours de la jonquille fleuriront Saguenay

Du 31 mars au 3 avril des bénévoles vendront des jonquilles pour la lutte contre le cancer.

Photo: Société canadienne du cancer

Les opérations de déneigement à Saguenay risquent d’engen-drer un léger surplus budgétaire étant donné les maigres préci-pitations de neige de cet hiver. À moins que d’autres tempêtes comme celles qui ont déferlé au début du mois ne viennent brouiller les cartes au cours des prochaines semaines...

Gabriel [email protected]

C’est du moins le constat qu’a effectué le conseiller municipal et président de la commission des travaux publics de Saguenay, Jacques Cleary. «Nous n’avons pas de surplus généralement, puisque le budget est assez serré, mais il risque bien d’y en avoir un cette année. Cela servira à équilibrer les années précédentes, où nous avons reçu de bonnes chutes de neige», explique-t-il.

D’un montant de 10 millions de dollars, le budget alloué au dénei-gement suit un plan d’action visant à nettoyer la ville le plus rapide-ment possible à la suite d’une bordée. S’échelonnant sur 10 jours, ce plan peut demander l’affectation de 150 employés sur le terrain lorsque de grosses tempêtes touchent la ville.

Des tempêtes qui, par ailleurs, ont un coût assez exorbitant. «Une averse de neige comme on a vu au début du mois peut facilement nous coûter 700 000 dollars», précise M. Cleary.

En cas de surplus, les fonds restant iront au prochain budget de déneigement, qui débutera en 2012, afin d’économiser l’argent. Au contraire, si les fonds venaient à manquer, un scénario peu probable dans ce cas-ci, Saguenay possède un fonds de réserve d’un million de dollars afin d’éponger les débordements.

Le conseiller municipal estime toutefois que malgré le faible taux de précipitations de cet hiver, les résultats approchent ceux connus en général. «Puisqu’il a neigé autant en mars qu’en janvier et qu’en

février réunis, nous pouvons dire que l’on s’enligne vers les 250 centimètres de neige habituel-

lement vus au cours d’un hiver.»Saguenay possède plus de 2400

kilomètres de voies publiques à entre-t e n i r et environ 428 kilomètres de

trottoirs à déblayer.

Déneigement

De légers surplus financiers à prévoirLa saison des sucres s’an-

nonce bien cette année au Saguenay–Lac-Saint-Jean, selon le propriétaire de l’éra-blière le Sucre d’or, Sylvain Néron. La grosse bordée de neige reçue dans les dernières semaines réjouit le proprié-taire, car cela sera bénéfique pour la coulée des érables.

Catherine [email protected]

Un hiver relativement froid est nécessaire au bon écoulement de l’eau d’érable, qui débute en mars. La fonte des neiges doit être lente, les nuits plutôt froides et la température doit dépasser le point de congélation durant la journée. Toutes ces bonnes condi-tions favorisent un sol humide afin que les érables se gorgent plus facilement d’eau.

Le temps est venu de partager cette tradition purement québé-coise tout en se sucrant le bec. Depuis le 13 mars, il est possible de profiter des joies du prin-temps tout en dégustant du sirop d’érable pur dans la neige.

Sylvain Néron soutient que la cabane à sucre au Sucre d’or est populaire chaque année et que les gens réservent leur place très tôt pour aller déguster un brunch, un dîner ou un souper à saveur d’érable à Laterrière.

La visite de la salle d’évapo-ration de l’érablière est offerte, la possibilité de faire un rallye ou des promenades en traîneau,

en plus de l’animation pour les enfants, de la musique et ainsi l’occasion de danser.

C’est une grosse équipe qui fait rouler la cabane à sucre jusqu’en avril. En pleine saison, plus de 23 personnes, cuisiniers compris, travaillent à la plus grande érablière au Saguenay–Lac-Saint-Jean, avec ses 8,5 millions de pieds carrés de terrain, ouverte depuis plus de 35 ans.

La cabane à sucre Rose & Roland Girard et Fils s’attend elle aussi à une bonne saison. Elle offre de déguster les produits de l’érable dans une ambiance familiale, et ce, depuis 1969. Le propriétaire de l’érablière de la rue du Portage des roches Nord à Laterrière, Bruno Girard a ouvert hier sa cabane à sucre au public. Les 3500 érables entaillés chaque année par la famille Girard coule-ront jusqu’en avril.

La neige et le froid font l’affaire des érablières

Gérard Maltais, un homme qui est là depuis le tout début, et André Néron, propriétaire, à l’érablière le Sucre d’or, dimanche dernier. (Absent : Sylvain Néron, propriétaire)

Photo:Catherine C

antin

Page 9: La pige - Mars 2011

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 9

Guillaume enfile ses gants de caoutchouc, prend deux sacs et se dirige vers l’arrière d’un marché d’alimenta-tion. Les éboueurs passeront dans quelques minutes, il est 20 heures. Le jeune homme enjambe la benne à ordures et trie la nourriture en bon état qui s’y trouve, avant de l’amener chez lui. Guillaume pratique le «dumpster diving», c’est-à-dire la récupération d’aliments dans les bennes à ordures pour se nourrir.

Karinne [email protected]

Le «dumpster diving» est une façon écologique de s’alimenter, à moindre coût. Cela consiste à plonger dans les poubelles, trier les aliments, les nettoyer et les cuisiner afin de nourrir le plus de bouches possible. En ascen-sion de popularité, ce phéno-mène mondial touche surtout les grandes centres. Au Québec, Montréal est considérée la capi-tale des «trésordures».

Une quantité astronomique de fruits et légumes est jetée par les marchés d’alimention. Plusieurs facteurs influencent les épiciers à mettre leur marchan-dise dans des sacs verts; des légumes se retrouvent aux poubelles seulement parce que l’épicerie a reçu une nouvelle commande, donc ils sont encore en excellent état. Un aliment peut être mis aux ordures s’il est abîmé, si la date de péremption est proche, ou parce que l’em-ballage est déchiré.

Principes de base

Loin d’être destiné aux démunis, ce mode de vie est pratiqué par n’importe qui mani-festant une conscience sociale et écologique. Selon un «dumpster diver», Guillaume Lallier, le respect des lieux est une règle élémentaire. Lorsque les adeptes quittent l’endroit, ils doivent s’assurer que les poubelles sont dans le même état qu’à leur arrivée. «Plusieurs propriétaires barrent l’accès aux déchets. Si

un marché d’alimentation prive les "dumpster divers", c’est parce les gens déchirent les sacs ou ne ramassent pas derrière eux», complète-t-il.

Autre règle, ne prendre que la quantité nécessaire à la consom-mation: «Les bons endroits sont populaires; des personnes passe-ront après vous pour trouver des aliments consommables. Éthique-ment, c’est difficile de laisser la nourriture derrière soi, mais trop en prendre n’engendrera que du gaspillage», conseille M. Lallier.

Multiplier les aliments

Plusieurs «dumpster divers» vivent majoritairement de leurs trouvailles. La clef du succès? Du temps. «C’est un emploi à temps plein et ça demande beaucoup d’énergie. J’ai déjà passé des mois sans rien acheter à l’épicerie», obsverve Jannick Morency, un adepte du «dumpster diving».

Le groupe De la bouffe pas des bombes! dénonce activement le gaspillage alimentaire. En collabo-ration avec la Coop sur Généreux, située sur le Plateau à Montréal, l’organisme récupère les aliments destinés aux ordures afin de redis-tribuer des repas gratuits auprès des personnes dans la rue.

La coopérative collabore avec des marchés d’alimentation pour obtenir la nourriture dès qu’elle quitte les étagères. «Il faut s’assurer que ça ne dérange pas les gens d’où provient la nourriture», précise une responsable de la Coop sur Géné-reux, Mariannick Mercure.

Elle explique aussi que le «dumpster diving» a un effet rassembleur: «Au début, c’est difficile de trouver les endroits rentables. En joignant un groupe, on multiplie les trouvailles, donc les repas. Ça devient un mouve-ment collectif pour contrer le gaspillage alimentaire.»

Mariannick Mercure en pleine scéance de dumpster diving.

Faire son épicerie dans les bennes à ordures

Reboiser pour assurer la survie d’un pays. Reboiser pour amoindrir les famines. Reboiser pour éviter la défores-tation. Reboiser pour contrer les canicules. Tels sont les objec-tifs des Reboiseurs du monde. Quelques jours après l’annonce d’un budget suffisant pour une nouvelle mission, deux reboi-seurs ont pris la route, le 15 mars dernier, vers la Guinée. Voici le portrait d’un organisme qui a pris naissance dans la région.

Marie-Pier Gagné[email protected]

Reboiseurs du monde est un organisme à but non lucratif qui se consacre au reboisement à l’échelle planétaire. Depuis sa création en 2008, les membres ont effectué trois voyages. «Un reboi-sement a été effectué en Haïti, à la suite du séisme, mentionne le président de l’organisme de coopération internationale, Guillaume Maziade. Nous avons replanté des arbres parce qu’avant le tremblement de terre, ce sont eux qui nourrissaient les enfants des orphelinats et qui assuraient un peu d’ombre lors des journées de chaleur intense.»

Selon les dires de M. Maziade, beaucoup de pays font face à la

problématique de la déforestation, ce qui met en péril l’équilibre des écosystèmes. «La reconstitution des forêts est donc un moyen effi-cace pour pallier à plusieurs de ces problématiques, soutient le reboiseur. La restauration des forêts paraît primordiale à nos yeux, car elles sont indispen-sables à l’équilibre et à la diver-sité de la vie sur terre.»

Reboiseurs du monde a atteint dernièrement son dernier objectif, soit celui de récolter 10 000 $ pour son projet en Guinée-Conakry. Guillaume Maziade est heureux des résultats, d’autant plus qu’ils pourront maintenant se concentrer davantage sur le développement et la réalisation de leurs activités. Le 15 mars dernier, deux reboiseurs se sont envolés pour un voyage de dix semaines en Guinée-Conakry afin de reboiser les têtes de source. «Les objectifs de la mission sont de sensibiliser et informer les Guinéens aux conséquences de la déforestation et de développer une pépinière au village d’Ayngle», confirme le président.

Un organisme d’envergure internationale

Bien que la création d’un tel organisme ait été effectuée au Saguenay−Lac-Saint-Jean, des

représentants ont été nommés un peu partout dans le monde, notam-ment dans les pays où les reboi-seurs se rendent le plus souvent pour faire leurs missions. « Nous avons nommé des représentants en Guinée, à Haïti et en France. Ce sont des personnes dévouées, qui militent pour la bonne santé de l’écosystème de leur pays», exprime Guillaume Maziade.

En date d’aujourd’hui, les Reboiseurs du monde comptent huit membres officiels. Selon M. Maziade, le nombre de personnes qui souhaitent s’impliquer au

sein de l’organisation ne cesse d’augmenter : «Beaucoup de gens souhaitent nous donner un coup de main. C’est beau de voir à quel point il y a des gens dévoués, à qui le bénévolat tient à cœur.»

Investissement personnel

Très impliqué socialement, M. Maziade a la conviction qu’un tel projet peut réellement avoir un impact positif sur l’environnement. Biologiste de formation, mais militant depuis toujours pour la

santé environnementale, le reboi-seur affirme avoir le sentiment du devoir accompli : «J’aime poser des actions concrètes. J’ai toujours voulu voyager, donc aussi bien en profiter pour aider les moins fortunés», dit-il fièrement.

Ceci étant dit, les reboiseurs travaillent également au reboisement du Québec. «Nous réalisons aussi du replantage ici, dans nos forêts québé-coises, étant donné que la défores-tation est de plus en plus présente. Toute solidarité bien ordonnée commence par soi-même», conclut Guillaume Maziade.

Reboiser pour la santé environnementale

Guillaume Maziade lors du voyage d’intervention à Haïti.

Photo: Collaboration spéciale

Page 10: La pige - Mars 2011

10 -

LA P

IGE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

L’auteure invitée à la finale régionale de la Dictée des écri-vains et directrice générale du Salon du livre du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Sylvie Marcoux, attend la sortie d’une nouvelle publication, un recueil de haïkus qui devrait être publié le 23 avril prochain.

Catherine [email protected]

Humble et perfectionniste, Sylvie Marcoux raconte qu’elle peut passer des mois sur un manuscrit, à le relire, le mettre de côté, le ressortir et le recorriger, avant même de penser à l’en-voyer à un éditeur.

Le prochain livre de Sylvie Marcoux s’intitulera Proximités. C’est la première fois que l’écri-vaine s’éloigne de la littérature jeunesse. Le haïku est un petit poème japonais de trois lignes sous sa forme classique dont le nombre de syllabes représente habituellement 5-7-5.

Tout a commencé alors que l’auteure a rencontré François-Bernard Duhaime au Salon du livre de Montréal en 2009. Sylvie Marcoux lui parle alors de ses

haïkus qu’elle écrit par temps perdu. François-Bernard est à ce moment en train d’écrire un roman pour enfant, le domaine habituel de Sylvie.

«J’ai tout de suite regretté de lui en avoir parlé quand il m’a demandé de lui en envoyer quelques-uns par courriel, histoire d’échanger nos connais-sances personnelles. En partant de Montréal, je savais que je ne le ferais pas. Je n’étais pas prête.»

Et pourtant, quelque temps après, elle lui en envoie un et commence alors un échange de haïkus sur Internet entre les deux auteurs. Ils se donnent comme défi de ne pas dépasser le cap des cinq jours pour répondre à l’autre tout en gardant un lien entre les poèmes et en essayant de piéger l’autre.

Proximités est maintenant en route vers l’imprimeur. Sylvie Marcoux est fébrile, elle aimerait bien que sa nouvelle oeuvre soit publiée pour la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, soit le 23 avril prochain.

Outre son dernier recueil, l’au-teure saguenéenne a également planché au cours de la dernière année sur La classe de madame Caroline publié en septembre par plusieurs auteurs du Québec. Ce projet d’écriture vise à promou-voir partout dans la province la Tablée populaire, un organisme qui offre des repas pour les boîtes

à lunch des enfants démunis dans les écoles. Les profits amassés en date de Noël dernier permettent de nourrir six enfants durant une année complète.

Sylvie Marcoux a écrit son premier livre il y a plus de 15 ans alors qu’elle travaillait comme fournisseur au Salon du livre. Son roman Anaïs a gagné un prix littéraire en 2002.

Elle a publié une suite à ce livre, de même que deux tomes de la série Victoria, dont le troisième est en route vers l’éditeur.

L’auteure croit qu’il faut de la persévérance pour percer dans le milieu de l’écriture. De nombreuses copies de ses livres ont attendu longtemps avant de trouver preneur. Les refus sont nombreux dans le domaine.

Enfin, Sylvie Marcoux apprécie la diversité que lui offre son travail au Salon du livre où elle est direc-trice générale depuis deux ans : «On bâtit durant un long moment notre maison, dans laquelle nous ne vivrons que quatre jours, après lesquels un grand géant soufflera dessus en quelques secondes, et alors ce sera déjà le temps de recommencer», image-t-elle.

Sylvie Marcoux attend la sortie d’un recueil de haïkus en collaboration avec l’auteur François-Bernard Duhaime qui devrait être publié le 23 avril prochain.

NOFX visitera la Zone portuaire de Chicoutimi le 17 juin prochain. Quelque 6000 places sont prévues afin que les amateurs de la célèbre forma-tion punk californienne puis-sent assister à la prestation déchainée du quatuor existant depuis 1983.

Audrey [email protected]

Le promoteur de Réserva-tech.net, Marc-André Simard, a obtenu l’exclusivité de rece-voir NOFX cet été. Le groupe effectuera une mini-tournée canadienne en commençant par la Ville de Saguenay. Les membres se tourneront ensuite vers Montebello en Outaouais pour se rendre directement vers Montréal en oubliant la Ville de Québec. Pour une formation qui a déjà visité plusieurs endroits

comme la Colombie et les Philippines, c’est assez étonnant de voir figurer des villes plus modestes sur sa liste de tournée.

Le groupe de 28 ans d’exis-tence cherche, entre autres, à connaître de nouveaux endroits et à élargir son public. «Après plusieurs tournées où il passait toujours par Québec et Montréal, il veut faire des spectacles dans des marchés moins connus», avoue M. Simard.

Ce qui a poussé les membres à accepter l’offre de Marc-André Simard est l’attrait de l’endroit. «Ne connaissant pas Chicou-timi, c’est une photo de la Zone portuaire qui a convaincu le groupe», explique le promoteur.

M. Simard a ainsi réussi son coup en obtenant l’exclusi-vité sur 450 kilomètres, tout en offrant des billets à prix abor-dable. Les spectateurs devront débourser moins de 30 dollars.

Bien sûr, comme l’explique le promoteur, la formation a déjà

«son fan base». «Leurs admira-teurs provenant de la région de Québec risquent fort bien de venir voir leur prestation ici», ajoute Marc-André Simard.

Fat Mike, Erik Melvin, El Hefe et Smelly continueront leur tournée dans les grosses villes de Toronto, Winnipeg, Edmonton, Calgary, pour finir avec nul autre que Vancouver.

Le groupe s’est fait connaître en 1994 avec la sortie de leur album Punk in Drublic (qui veut réellement dire Drunk in Public). Les membres sont aussi connus pour leur version punk de Champs Élysées, chantée entière-ment en français. En 2003, leur album War on Errorism marque le départ de leur campagne anti-Bush. Deux compilations Rock Against Bush en sont nées et plusieurs autres groupes célèbres s’y étaient joints, notamment Green Day et Sum 41. NOFX devrait sortir un nouvel album de vieux classiques punks cet été.

Tournée canadienne

NOFX veut agrandir son public au Saguenay

Sylvie Marcoux, des mots plein la tête

Photo: Catherine C

antin

L’illustrateur sague-néen Pascal Girard a la tête remplie d’idées et griffonne déjà quelques pages un mois après la sortie de sa dernière création, Conventum.

Sandrine [email protected]

«J’improvise. Je fais des pages mais je n’ai pas de scénario. À la fin je reviens, je refais quelques pages, je corrige», souligne le créateur qui ne peut en dire plus sur l’histoire de cette nouvelle bande dessinée.

Né à Jonquière en 1981, il compte déjà plusieurs livres à son actif, tant individuels que collectifs. Sa prochaine œuvre sera solo, mais les images seront colorées comme dans Valentin, sa plus récente collaboration avec Yves P. Pelletier, plutôt qu’en noir et blanc comme dans Conventum.

«Faire une création seul implique une façon différente de travailler. C’est plus gratifiant. Travailler en collaboration ça permet de changer d’air.»

Les répercussions pour Valentin, publié en novembre dernier et pour Conventum ne sont pas encore connues. «Norma-lement, je reçois ces informa-tions l’année après la publication en recevant les dividendes des ventes», souligne-t-il.

Quant à la maison d’édi-tion, Pascal Girard ne peut se prononcer sur son prochain choix. Il a travaillé trois fois plutôt qu’une avec les Éditions Pastèque. «C’est un éditeur que j’aime. Ce sont eux qui m’ont approché au tout début.»

Une dizaine de pages sont entamées depuis la semaine dernière pour sa nouvelle création et les fanatiques de ce dessinateur saguenéen devront attendre entre six et huit mois avant d’avoir une petite idée de cette bande dessinée encore inédite.

Illustrateur

Quelques ébauches pour Pascal Girard

Page 11: La pige - Mars 2011

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 11

Les organisateurs du concours de courts métrages De l’âme à l’écran souhai-tent en faire un événement provincial. Initié en 2002 par des étudiants du Cégep de Jonquière, le concours pour-rait éventuellement faire partie du Réseau intercollégial des activités socioculturelles au Québec (RIASQ) et devenir le volet étudiant du festival REGARD sur le court métrage au Saguenay.

Jessyka [email protected]

«Dans la programmation du RIASQ, il y a plusieurs volets : la danse, l’improvisation, le théâtre et les arts plastiques. Toutefois, rien n’est en lien avec le cinéma ou les courts métrages», affirme la présidente de De l’âme à l’écran, Catherine Brunet, qui croit aux chances du concours d’intégrer le RIASQ.

Dans l’éventualité que la réponse du RIASQ soit favo-rable à l’endroit de De l’âme à l’écran, la prochaine année servira à tester la formule du concours. Les organisateurs comptent commencer en douce en impliquant les cégeps de l’est du Québec et non de la province au grand complet. Ainsi, la finale régionale regrouperait 16 établis-sements collégiaux.

REGARD

D’autre part, le concours collé-gial vise également à faire partie de la programmation du Festival REGARD sur le court métrage au Saguenay. Même si aucune entente n’est conclue entre De l’âme à l’écran et le Festival REGARD, une éventuelle collabo-ration réjouit le directeur général, Ian Geller : «On voulait ajouter un volet étudiant au festival. Il aurait toutefois été inutile d’en créer un puisque la structure du concours De l’âme à l’écran est déjà en place et fonctionne très bien.»

«Travailler en collaboration avec le festival REGARD permet-trait à notre concours d’avoir une plus grande visibilité, puisque le

festival a même un volet international», explique la présidente, Catherine Brunet.

Inspiré du festival REGARD, le concours De l’âme à l’écran a été mis sur pied par des étudiants issus de la Technique de produc-tion télévisuelle. Désireux de participer à un concours de courts métrages, ils ont décidé de mettre sur pied la formule de De l’âme à l’écran, qui s’adresse uniquement aux cégépiens.

Concours De l’âme à l’écran

Conquérir les cégeps de la province

Se rendre au cinéma et visionner un film, c’est diver-tissant, mais se rendre à la salle François-Brassard pour visionner non pas un, mais une vingtaine de courts métrages, c’est encore mieux ! Le concours De l’âme à l’écran présentera son gala annuel le jeudi 24 mars au Cégep de Jonquière. À l’horaire, 23 courts métrages et la remise de 3000 $ en prix.

Jessyka [email protected]

Cette 8e édition du concours de courts métrages se déroulera sous le thème «De l’âme à l’écran voit grand». Un thème qui se veut représentatif des démarches effec-

tuées au cours de l’année afin que le concours devienne provincial. « Dans cette optique de grandeur, nous avons décidé d’exploiter le thème de la ville lors du gala. Nous avons créé la ville De l’âme à l’écran», explique la responsable des communications du concours, Marie-Philippe Lemarbre.

Contrairement aux deux dernières années, l’animation du gala a été confiée à une personne qui ne provient pas du programme Art et technologie des médias. C’est Samuel Breton, un humoriste et animateur de Québec, qui assu-rera le divertissement du public lors du gala de jeudi. « Engager un animateur a d’ailleurs été fait dans le but de lancer un message. Vu notre intérêt de rendre le concours accessible à tous les cégeps du

Québec, nous voulons démontrer que nous sommes en mesure de solliciter d’autres personnes que des étudiants d’ATM», affirme la responsable des communications.

Les prix remis lors du gala tota-liseront 3000 $. Toutefois, quelques modifications ont été apportées aux différents montants. Les meilleurs courts de chaque caté-gorie (animation, documentaire, fiction, publicité-bande annonce, vidéoclip) recevront 500 $, soit le double du montant alloué lors des années passées. Les mentions décernées aux courts métrages qui se démarqueront au niveau artistique ne seront plus accom-pagnées d’un montant d’argent. Des changements effectués dans le but d’améliorer la notoriété des gagnants du concours :«Nous

voulons que les gagnants aient une belle reconnaissance de leur travail. Si tout le monde gagne, ce n’est plus le cas», explique Marie-Philippe Lemarbre.

Les autres prix resteront les mêmes. Le court métrage qui aura séduit le public présent lors du gala se verra remettre un montant de 500 $. Le festival REGARD sur le court métrage au Saguenay donnera, pour sa part, l’opportu-nité à l’un des courts-métrages d’être présenté lors du festival REGARD de l’an prochain.

Les billets du gala de De l’âme à l’écran sont en pré-vente à l’Encrier étudiant du Cégep de Jonquière au coût de 3 $. Des billets seront disponibles à l’entrée de la salle François-Brassard juste avant le gala au coût de cinq dollars.

Les organisateurs voient grand

Afin de financer le projet d’achat d’équipements et d’aménagement d’un lieu rassembleur de la polyva-lente Arvida, les humoristes Philippe Laprise, Stéphane Fallu, Pascal Babin ainsi que le chanteur Stage Lacroix parti-ciperont le 1er juin prochain à un spectacle-bénéfice.

Catherine [email protected]

Philippe Laprise a accepté avec joie de participer au spec-tacle-bénéfice organisé par la polyvalente Arvida. Un montant de 100 000 dollars sera investi sous peu dans l’établissement. C’est dans cette même école que l’humoriste a passé ses cinq années du secondaire. Il a donc

proposé au technicien en loisir de l’école, Daniel Thibault, d’inviter ses amis Stéphane Fallu, Pascal Babin et Stage Lacroix à parti-ciper au spectacle avec lui.

Le technicien et l’humoriste ont commencé à discuter du spec-tacle en novembre dernier, et finalement, le 9 mars, une date concordant aux horaires chargés des quatre humoristes, a été choisie. Daniel Thibault se dit ravi de la réponse positive et rapide de l’humoriste dont la popula-rité augmente de plus en plus. Il était tout de même surpris de voir que Philippe Laprise tenait autant au projet.

C’est donc au prix modique de 10 dollars pour les étudiants et 15 dollars pour les adultes que les billets de l’évènement seront vendus sous peu à la polyvalente. Le technicien en loisir s’attend à

ce que la vente des billets déborde du cadre de l’école: «Le but premier du spectacle est que ce soit un projet-école, mais comme les spectacles d’humoristes à ce prix sont rares, je m’attends à ce que la demande soit plus grande, et même qu’elle déborde des étudiants de la polyvalente.»

Le mercredi 1er juin prochain à 17 heures à la salle Guillaume Tremblay de l’école, Daniel Thibault voudrait voir les 300 sièges de la salle occupés. Les humoristes feront même un entracte de 45 minutes durant lequel il sera possible de se procurer des friandises et breu-vages, toujours au profit du projet de rénovation.

D’autres activités de finan-cement seront organisées, cette année, à la polyvalente Arvida. Daniel Thibault travaille présen-

tement sur un projet pour Pâques. Une subvention du Club optimiste de 2000 dollars a déjà été reçue et

la vente de biscuits au pain d’épice a rapporté 850 dollars, selon le technicien en loisir.

Spectacle-bénéfice

Philippe Laprise de retour à la polyvalente Arvida

Philippe Laprise sera en spectacle à la polyvalente Arvida le 1er juin prochain.

Un panneau d’autoroute illustre le concept élaboré

par l’équipe de De l’âme à l’écran, exploitant le thème

de la ville.

Photo: Jessyka Dum

ulong

Page 12: La pige - Mars 2011

12 -

LA P

IGE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

Une série de sept émissions ainsi qu’un court métrage élaborés et réalisés par trois groupes d’aînés du Saguenay–Lac-Saint-Jean, âgés entre 62 et 99 ans, seront diffusés sur le canal VOX à compter de septembre prochain.

Sandrine [email protected]

«C’est une première au Québec, souligne la coordonatrice

et la productrice du projet la Télé des aînés, Gabrielle Desbiens. Le but premier était de leur permettre de participer active-ment dans la société et notre rôle était de les soutenir.»

Les émissions mettent en scène les aînés d’ici dans diffé-rents reportages et témoignages. Ils ont eu l’occasion de jouer le rôle d’acteur mais aussi de vivre l’expérience de tournage en tant que réalisateur.

Ce projet a germé dans l’es-prit de France Guay l’an dernier alors qu’elle était conseillère aux arts et à la culture pour la Ville. Le gouvernement fédéral offrait un programme de subvention destiné aux aînés et ainsi, elle

a eu le désir de recréer une série d’émissions dans la même lignée que ce qu’elle a vu en Belgique, il y a une quinzaine d’années.

Ainsi, Ville de Saguenay en collaboration avec le programme Éveille ma culture, a créé trois groupes dans les arrondissements de Saguenay: un à Jonquière avec les doyens

du projet âgés entre 85 et 99 ans, un à Chicoutimi avec des aînés actifs du centre commu-nautaire et finalement «les jeunes retraités de La Baie, impliqués et revendicateurs», selon Gabrielle Desbiens.

«Nous avons tous un peu des préjugés envers les personnes âgées, souligne-t-elle, mais ils

ont tellement à nous apprendre. C’était incroyable de les suivre et d’interagir avec eux.»

Un an après le début des tournages, les émissions sont maintenant en période montage. Elles seront diffusées à l’au-tomne sur le canal VOX plutôt qu’en mai puisque les cotes d’écoute sont plus importantes.

Des aînés de Saguenay font de la télé

Le groupe rock Dance Laury Dance se donnera en spectacle le 26 mars prochain au Bunker de Chicoutimi. Les bêtes de scène brasse-ront les murs de l’endroit au son du rock des années 80 et 90.

Audrey [email protected]

Les amateurs de rock à l’état pur du style AC\DC et Motörhead seront comblés. Dance Laury Dance sera de passage en ville accom-pagné, encore une fois, du groupe Matante Mutante, après un séjour au Texas pour le «South by Southwest», un festival dédié au cinéma, à la musique et aux technologies émergentes.

Le batteur Alexandre «Lap» Lapointe promet une prestation authen-tique du groupe. «On ne passe pas par quatre chemins. Les gens doivent s’attendre à ce que la musique leur rentre dans les dents. Ça va exploser.»

Avec des titres de chansons comme Living for the roll, To be drunket Montreal hookers, ceux qui assisteront au spectacle devront s’attendre à une soirée bien arrosée.

Les rockeurs originaires de Québec sont de retour au Saguenay après peu de temps, puisque le Bunker les accueillait le 6 novembre dernier. L’ambiance lors de leur spectacle a ravi Dance Laury Dance. «Le monde au Saguenay est vraiment de party. On a des amis ici et on croyait que c’était seulement eux qui étaient comme ça. On s’est rendu compte que tout le Saguenay est pareil. Les gens d’ici fêtent sans lendemain.»

Le groupe gardera ses bonnes vieilles habitudes le 26 mars, mais avec «encore plus de fun». La foule aura droit à un tout nouveau spec-tacle avec six nouvelles chansons du prochain album qui sortira cet été chez plusieurs disquaires. Leur album du moment Out with rockers est disponible sur iTunes et au magasin ExoShop à Québec.

Dance Laury Dance s’est fait connaître notamment en gagnant un prix Miroir au Festival d’été de 2010. Max Lemire, Harry Lune, Lap Dance, Blake et Dagger Pat se sont également fait découvrir grâce à un concert-bénéfice organisé pour eux par d’autres groupes, car l’été dernier, ils s’étaient fait voler leur camionnette et tout leur matériel, d’une valeur de 20 000$.

Le Bunker explosera au son

du rock ’n roll

Narcisse Rathé, 89 ans, acteur principal dans le court métrage La belle inconnue. Réalisateur : Olivier Voyer, 85 ans et Alexandre Rufin.

Phot

o : c

olla

bora

tion

spéc

iale

Page 13: La pige - Mars 2011

Pour la 20e édition du Festival de la chanson de Saint-Ambroise, une toute nouvelle formule a été mise en place, soit la caravane du festival. Au lieu de demander aux concurrents d’envoyer un démo audio, les organisateurs se déplaceront dans quatre villes et rencontre-ront les participants qui feront valoir leur talent, micro en main.

Marie-Christine [email protected]

Antérieurement, les parti-cipants devaient envoyer leur démo aux organisateurs de l’événement, mais l’enregistre-ment occasionnait des frais aux concurrents. C’est pourquoi la directrice générale du Festival de la chanson, Catherine Boulay, croit que cette nouvelle façon de procéder va permettre à plus de gens de pouvoir s’inscrire. «C’est le but principal de la caravane, on

estime que nous recevrons entre 250 et 300 participants compa-rativement aux autres années où on en comptait près de 150», calcule-t-elle.

L’organisation et ses trois juges débuteront les auditions pour déni-

cher de nouveaux talents le 15 avril à l’Hôtel la Saguenéenne de Chicoutimi. Suivra ensuite Québec, Montréal et Gatineau. Les inter-prètes et les auteurs-compositeurs-interprètes sont invités à se présenter entre 9 heures et 21 heures.

Parmi tous ceux qui perfor-meront devant les juges au mois d’avril dans les quatre endroits, 60 noms seront retenus pour parti-ciper au Festival de la chanson du 12 au 20 août.

Il n’y a pas seulement les Québécois qui pourront prendre part à l’événement musical. Les gens qui résident à l’extérieur de la province peuvent toujours envoyer un démo audio à l’organisation. La directrice générale souligne néanmoins que le festival priorise les chansons en français. Jusqu’à maintenant, les participants vivant en dehors de la province ne repré-

sentent que 2 à 3% des inscriptions totales, mais Mme Boulay croit que ce pourcentage pourrait monter jusqu’à 5% cette année.

Pour cette 20e édition du Festival de la chanson de Saint-Ambroise, Catherine Boulay prévoit fêter en grand. Plusieurs nouveautés sont à venir et beaucoup d’artistes du milieu de la chanson seront invités pour l’événement. L’organisation s’at-tend à recevoir autant, voire plus de visiteurs que l’an dernier : «L’année dernière, 6000 personnes sont venues, on espère en août en rece-voir entre 6000 et 6500», soutient la directrice générale du festival.

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011 - 13Festival de la chanson de Saint-Ambroise

La caravane se déplace pour les auditions

Le spectacle Annabelle Cantosera présenté aux jeunes à la salle Pierrette-Gaudreault du centre culturel du Mont-Jacob le 26 mars. C’est dans une atmosphère théâtrale et humo-ristique que les enfants de 5 à 12 ans seront initiés à l’opéra.

Marilyne [email protected]

La pièce raconte l’histoire de la jeune cantatrice Annabelle Canto, qui perd la voix avant un important récital. À l’aide de son pianiste Henri, elle tente de la retrouver par la magie et l’hypnose. La soprano Christina Tannous et le pianiste orginaire de La Baie, Dominic Boulianne, interprètent les person-nages de cette histoire produite par les Jeunesses musicales du Canada (JMC).

«C’est interactif, les jeunes participent beaucoup parce qu’ils embarquent dans l’histoire», affirme Christina Tannous. Les enfants donnent des réponses afin d’aider Annabelle Canto à retrouver sa voix.

«Le spectacle est aussi offert pour toute la famille, chacun y

trouve son compte», indique la soprano. La pièce présente des classiques de l’opéra tels que des extraits de La Flûte enchantée, de Carmen ou encore de Faust.

Il s’agit d’une bonne façon pour les jeunes d’être initiés à l’opéra de manière amusante. «La musique classique est la base de tout. Par la suite, les jeunes peuvent développer

n’importe quelle musique», explique la directrice générale de la Société d’art lyrique du Royaume, Lyne Rompré.

«Même si certains n’aiment pas l’opéra, ils sont au moins exposés à cette musique», affirme Christina Tannous. «D’ailleurs, lorsque le spectacle finit, les élèves se mettent à chanter dans les couloirs», ajoute-t-elle.

Annabelle Canto

De l’opéra pour les jeunes

Place au Jazz et Blues (A.B) C’est la chanteuse Ima qui donnera le spectacle d’ouver-

ture du Festival Jazz et Blues de Saguenay, tandis que Bobby Bazini s’occupera de la fermeture. L’événement qui se déroulera du 12 au 17 avril regroupera 150 artistes qui présenteront 50 spectacles dans 15 lieux de diffusion. Cette année 80 % des artistes présents sont de nouveaux visages et 40 % de la progra mmation sera gratuite a indiqué le responsable de la programmation, Jacques Dubé, en confé-rence de presse cette semaine.

Les voix deVie de quartier(A.B)Trois humoristes d’ici, Dany Turcotte, Marie-Lise Pilote et

Dominique Lévesque, sont les créateurs des voix des personnages du dessin animé Vie de quartier qui occupera les ondes de Radio-Canada à compter de lundi prochain. La série redonne vie aux personnages de Dany Verveine, du gars fatigué, de la méchante et du propriétaire du bloc, imaginés par les humoristiques à l’époque où ils faisaient partie du Groupe Sanguin. Les producteurs espèrent voir le dessin animé diffusé dans le monde entier.

La 19e édition du Festival de la chanson de Saint-Ambroise a attiré plus de 6000 personnes en 2010.

Le spectacle Annabelle Canto est présenté au grand public pour la première fois au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

En bref

Photo: Collaboration spéciale

Photo: Collaboration spéciale

Page 14: La pige - Mars 2011

14 -

LA P

IGE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

201

1

Plusieurs élèves du Saguenay—Lac-Saint-Jean profitent des effets bénéfiques du yoga pour améliorer leur concentration à l’école.

Marilyne [email protected]

Des cours de yoga sont offerts aux enfants dans des écoles et des garderies du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Des classes d’une heure par semaine sont données afin de garder le corps des enfants actif. Les groupes sont séparés par niveau d’âge. «Pour les plus jeunes, l’enseignement du yoga est plus court et très ludique», explique la professeure Anik Boudreault.

Des changements sont remar-qués auprès des jeunes participants. «Les enseignants ont moins à répéter puisque les élèves sont plus attentifs, ils se ramènent à l’ordre plus rapidement», observe-t-elle. Les effets aident aussi à régler les problèmes d’hyperactivité. «Le yoga n’offre que des avantages aux enfants», ajoute la professeure.

D’ailleurs, les effets que procurent le yoga se font remar-quer après environ 10 semaines. «Les jeunes parlent beaucoup au début, mais ils connaissent déjà le fonctionnement en quelques cours», indique Anik Boudreault.

L’enseignante utilise l’ima-ginaire et les histoires pour

garder l’attention des élèves : «Ils peuvent visiter une planète ou encore une jungle. Les mouve-ments et les postures sont reliés à l’histoire». On retrouve aussi de la méditation, des étirements, ainsi que de la relaxation.

La technique de relaxation favorise la concentration et le calme chez les enfants. «On leur apprend à bien respirer dès l’âge de cinq ans : les mains sur le ventre, puis on gonfle», informe la profes-seure. L’effet est meilleur lorsque

le jeune pratique au moins 15 minutes par jour.

Les cours aident au développe-ment de l’enfant, en plus de faire circuler l’énergie dans son corps. Les petits apprennent la souplesse et l’équilibre. Anik Boudreault affirme que plus de 98% des élèves aiment y participer. Bien que certains parents sont encore fermés au yoga, les écoles démontrent plus d’ouverture. «Les enseignants sont conscients des effets et l’intègrent de plus en plus à leurs classes».

Les entraîneurs de basketball des Gaillards de Jonquière ont un nouvel allié : le IPad. Depuis le début de la saison, ceux-ci utilisent la tablette électronique afin de préparer des stratégies avant, pendant et après la partie.

Mathieu Bé[email protected]

Parmi les mille et une appli-cations disponibles sur la tablette de travail IPad, celle nommée «Hoopstats Basketball Scoring» compile les statistiques d’une rencontre de basketball en temps réel. Les lancers ratés, les passes réussies, les revirements offensifs et défensifs, ainsi que le temps de possession du ballon sont les nombreuses options disponibles sur ce programme.

Le statisticien peut, au contact de l’écran tactile, sélectionner

un joueur et observer sa progres-sion depuis le début du match ou même, depuis le début de la saison. Cette fonction permet, entre autres, aux entraîneurs de basketball du Cégep de Jonquière de peaufiner des jeux pendant les temps d’arrêt et ainsi, améliorer des lacunes autant en offensive qu’en défensive. L’entraîneur en chef des Gaillards, Philipe Hurthubise, croit que cette tech-nologie a un impact direct sur l’issue des rencontres. «Nous (entraîneurs) sommes plus struc-turés dans nos temps d’arrêt qu’auparavant. Nous pouvons démontrer les points faibles à nos joueurs et comment effectuer les adaptations immédiates», ajoute-t-il.

En plus d’être une alliée inté-ressante pour les entraîneurs, la fonction Hoopstats réduit le temps d’attente lors des transferts de statistiques entre la Fédération du sport étudiant du Québec et les autres formations de basketball collégial à travers la province. De plus, lors des entraînements quotidiens, les statistiques indi-

viduelles sont distribuées à tous les joueurs de la formation jonquié-roise. «Les gars et les fi l les peuvent regarder leurs erreurs commises lors du dernier match et ainsi pratiquer davantage certains lancers ratés sur le terrain ou d’autres aspects du jeu comme les revirements.»

Une première au Québec

Les deux forma-tions de basketball du Cégep de Jonquière sont les seules de la province à utiliser cette application pour IPad. Malgré que l’application ne soit dispo-nible qu’en anglais, cette idée, produite par la compagnie Rare software, est aussi disponible pour

les sports comme le baseball, le soccer, le hockey et le football. Avec les résultats positifs obtenus depuis le début de l’année par les équipes de basketball collégial

AA du Cégep de Jonquière, il ne serait pas surprenant de voir une autre formation des Gaillards utiliser cette nouvelle techno-logie en 2011.

Le IPad est devenu très utile pour les deux formations de basketball du Cégep de Jonquière.

Amélioration de la concentration

Du yoga pour les enfantsLes installations devront

être concentrées lors des Jeux du Québec de Saguenay afin de minimiser les déplacements et assurer le confort des athlètes. Une délégation de Saguenay 2013 dresse ce constat après s’être rendue en mission d’ob-servation aux derniers Jeux, il y a près d’un mois.

Fannie [email protected]

La délégation d’une dizaine de personnes, dont le vice-président du conseil d’adminis-tration, le conseiller municipal Bernard Noël, et le directeur général du comité organisateur, Émile Hudon, a passé la semaine à Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois, où se déroulait la dernière finale hivernale avant celle de Saguenay.

«Nos préoccupations seront centrées sur le confort et les besoins des athlètes», soutient Bernard Noël, également prési-dent du comité de candidature.

La délégation a, à ce propos constaté, que les sites d’héberge-ment, d’alimentation et de compé-tition devront être concentrés afin de réduire le temps de déplace-ment des compétiteurs. «Nous observions notamment l’organisa-

tion du transport, puisque le trans-port en hiver et en été, ce n’est pas la même chose», mentionne Émile Hudon.

«Comme Sallabery-de-Valleyfield et Beauharnois se partageaient les sites, ça compli-quait la logistique du transport, ajoute Bernard Noël. Les athlètes passaient beaucoup de temps dans les autobus. Évidemment, on veut éviter ça.» C’est pourquoi il y aura sept sites d’alimentation et huit sites d’hébergement, selon les chiffres avancés par le conseiller municipal.

La délégation a également observé le déroulement des cérémonies d’ouverture et de fermeture, ainsi que l’organi-sation des principaux comités, la centrale administrative et les réunions quotidiennes du comité organisateur.

« N o t r e d é f i , c e s e r a d’élever la barre. Salaberry-de-Valleyfield et Beauharnois l’ont fait, on veut le faire davantage», lance Bernard Noël.

Le comité organisateur est déjà à l’action pour préparer les Jeux dans deux ans. «On souhaite faire des Jeux à l’image de la région. On veut exploiter le thème du pays des géants. On veut que les gens se rappellent que les Jeux de Saguenay étaient grandioses», conclut-il.

Un IPad pour les stratégies au basketball

Dans certaines écoles les enfants bénéficient du yoga pour garder la forme.

Photo: Collaboration spéciale

Photo : Mathieu Bédard

Jeux du Québec 2013

Le confort des athlètes avant tout

Page 15: La pige - Mars 2011

LA PIGE, LE D

IMAN

CH

E 20 MAR

S 2011- 15

Il les écoute, les motive et les pousse à se dépasser afin qu’ils deviennent bien plus que des joueurs de football. Pour ces athlètes collégiaux, Éric Paquet est beaucoup plus que leur entraîneur; c’est leur père.

Les joueurs de la formation du Cégep de Jonquière sont tous unanimes : leur entraîneur en chef est un mentor hors du commun. Par sa façon d’agir avec eux pendant leur séjour collégial, Éric développe un lien beaucoup plus fort que l’amitié avec chacun de ses 55 joueurs.

«Coach Paquet est un deuxième père pour moi; sans lui, je ne serais pas rendu là où je suis présentement.» Originaire de Dolbeau-Mistassini, le receveur David Gaudreault évolue pour la prestigieuse formation du Vert et Or de l’Université Sherbrooke (UdeS). Son parcours avec les Gaillards lui a appris à devenir un citoyen responsable et à aspirer à un grand avenir.

Avant son arrivée avec la formation du Cégep de Jonquière, il y a quatre ans, David n’était aucu-nement intéressé à une formation collégiale. Il se dirigeait vers une formation professionnelle dans le domaine de la construction. «Je n’étais pas motivé à aller à l’école et je me foutais de tout sauf du foot-ball. Quand Éric m’a approché, il m’a dit qu’il ferait de moi un grand joueur, mais aussi qu’il m’appren-drait à devenir un grand homme»,

admet-il. «Au début je ne le croyais pas, mais il n’a pas menti et il a tenu sa promesse.»

Diplômé en gestion de commerce au Cégep de Jonquière et étudiant, depuis 2011, en Marketing à l’UdeS, Gaudreault croit que c’est l’encouragement de Paquet qui l’a amené plus loin dans la vie. Cette petite tape dans le dos lui a servi pendant ses quatre années à Jonquière. «Lorsque l’on vient de l’exté-rieur, on a pas tout le temps un père ou une mère pour nous encourager lorsque l’on a besoin. Éric était là dans ces moments. Il était prêt à repousser son horaire chargé, simplement pour passer du temps avec un joueur qui

avait besoin de parler», ajoute-t-il.

Valeurs

Malgré leur taille imposante et l’image de guer-rier qu’ils déga-gent, ces Gaillards commencent leur vie d’adulte. Et comme tout jeune homme qui quitte l ’ a d o l e s c e n c e , l’encadrement est primordial afin qu’ils suivent le droit chemin. «Éric nous a montré à se tenir loin de toutes distractions néga-tives. Il nous a appris à respecter les autres autour de nous, mais surtout à nous respecter nous-mêmes. Ce sont des valeurs primordiales qu’Éric nous inculque», s’exclame Gaudreault.

Motivation

L’ancien joueur des Gaillards de Jonquière, Pierre-Marc Pageau, a eu de la chance, d’avoir un père spirituel comme Éric Paquet. «Nous sommes peut-être des joueurs de football, mais nous avons besoin d’un entourage positif qui, parfois, doit nous redonner confiance. J’étais souvent démotivé par mes échecs scolaires, mais coach Paquet ne manquait pas de me rappeler comment j’étais important pour l’équipe, comment mes efforts et mon travail ont fait la différence sur le terrain de football. Une chance

qu’il me donnait son appui», affirme l’ancien numéro 33.

La nouvelle recrue des Gaillards, le joueur de ligne offensive Tommy Morin a quitté sa ville natale de Rivière-du-Loup à 17 ans pour venir jouer au football à Jonquière. Avec un poids de 375 livres et mesurant près de 6 pieds 2 pouces, celui que l’on surnomme Big Tom était convoité par plusieurs formations du AAA à travers la province. Son choix s’est pourtant arrêté sur une équipe moins compétitive évoluant dans la ligue collégiale AA. «Contrairement aux autres entraîneurs en chef, Éric est venu chez moi plusieurs fois à Rivière-du-Loup pour me rencontrer moi

et mes parents. Il nous a mis en confiance. Il a passé beaucoup de temps à me parler de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et le positif qui m’attendait là-bas», affirme-t-il.

Malgré que Tommy n’ait pu jouer sa première saison avec les Gaillards, dû à quelques complications scolaires, il est demeuré au Saguenay. «Éric m’a convaincu de rester en région et de me familiariser avec les gens d’ici. De plus, il ne m’a pas laissé à moi-même, il m’appelle régu-lièrement pour prendre de mes nouvelles et aussi pour m’inviter chez lui à souper. Je ne connais pas beaucoup de coachs qui font cela avec leurs joueurs.»

Éric Paquet: plus qu’un coach, un père

(MB) Après plus de 50 années à côtoyer le monde du volleyball, l’entraîneur en chef au niveau collégial AA du Cégep de Jonquière, Michel Gagnon, pourrait bien prendre sa retraite à la fin de la saison.

Âgé de 71 ans, l’homme en serait à ses derniers milles derrière le banc des jeunes joueuses de volleyball de Saguenay. Michel Gagnon a récemment laissé sous-entendre son intention de se retirer à la fin de la présente campagne et ainsi laisser la place à la relève. Advenant le cas, son adjoint depuis deux ans, Daniel Dawson, sera choisi pour diriger la troupe jonquiéroise dès le début septembre.

Les tournois présentés à l’ex-térieur de la région étaient dirigés, depuis un certain temps, par son adjoint. De plus, il y a quelques semaines, Gagnon a regardé les championnats régionaux des estrades du Cégep de Jonquière et a laissé ainsi la voie libre à Daniel Dawson pour mener la formation locale. La troupe de Jonquière a mis la main sur la médaille d’or, sans aucune difficulté et sans l’intervention de Gagnon. Selon le responsable des sports du Cégep de Jonquière,

Steeve Dufour, la nouvelle n’est toutefois pas confirmée pour l’instant et il est toujours possible que l’entraîneur en chef revienne l’an prochain. «Jusqu’à présent, Michel ne nous a pas fait savoir qu’il prendra sa retraite à la fin de la saison 2010-2011. Par contre,

une chose est certaine, si c’est le cas, Daniel sera le prochain entraîneur», ajoute-t-il.

Le journal n’a pas réussi à rejoindre Michel Gagnon afin de discuter de la situation avec lui. L’entraîneur élu au Temple de la renommée du volleyball cana-

dien a dirigé plusieurs forma-tions gagnantes tout au long de sa brillante carrière. En tant qu’entraîneur en chef du club des Hirondelles et des Gaillards de Jonquière au niveau collégial AAA et AA, il a remporté dix championnats nationaux, en plus

de trois titres au championnat cadet de l’Est et plusieurs championnats de la Conférence Nord-Est. L’un de ses plus grands accomplissements restera évidemment la médaille d’or remportée par l’équipe nationale junior en 1980 face à Cuba.

Une légende du volleyball pourrait tirer sa révérence

L’entraîneur Éric Paquet a tissé des liens étroits avec ses footballeurs.

Mathieu Bé[email protected]

croyais pas, mais il n’a pas menti et il a tenu sa promesse.»

Diplômé en gestion de commerce au Cégep de Jonquière et étudiant, depuis 2011, en Marketing à l’UdeS, Gaudreault croit que c’est l’encouragement de Paquet qui l’a amené plus loin dans la vie. Cette petite tape dans le dos lui a servi pendant ses quatre années à Jonquière. «Lorsque l’on vient de l’extérieur, on a pas tout le temps un père ou une mère pour nous encourager lorsque l’on a besoin. Éric était là dans nous encourager lorsque l’on a besoin. Éric était là dans nous encourager lorsque l’on

ces moments. Il était prêt à repousser son horaire chargé, simplement pour passer du temps avec un joueur qui

avait besoin de

Malgré leur taille imposante et

appris à respecter les autres autour de nous, mais surtout à nous

L’entraîneur Éric Paquet a tissé des liens étroits avec ses footballeurs.

L’un des nombreux grands moments de la carrière de Michel Gagnon, lors des jeux d’hiver du Canada de 1983 présentés à Jonquière.

Photo: Collabration spéciale

Photo: Mathieu Bédard

Page 16: La pige - Mars 2011

16 -

LA P

IGE,

LE

DIM

ANC

HE

20 M

ARS

2011

lapige.qc.ca

Sport-études baseball au Cégep de Jonquière

La Fédération veut entamer les discussionsLe président de la Fédéra-

tion régionale de baseball du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Éric Dion, entend amorcer bientôt des pourparlers avec le Cégep de Jonquière afin d’y instaurer un programme sport-études base-ball, ce qui viendrait combler une lacune dans la région.

Kevin Dubé[email protected]

«On forme de plus en plus de bons joueurs dans la région. Le problème est qu’une fois rendus au niveau collégial, ils quittent vers des programmes sport-études, entre autres au Collège Laflèche. On aimerait bien pouvoir les garder ici», explique-t-il.

Effectivement, de nombreux athlètes de talent émergent des différents programmes régionaux, mais quittent pour poursuivre leur développement. «Xavier Tremblay est un bon exemple. Il a quitté pour Trois-Rivières l’an dernier. C’est un excellent espoir au Québec, il risque de faire partie des Ailes du Québec l’an prochain. Afin de contrer ce problème, nous aime-rions entamer des discussions d’ici un mois avec le Cégep de Jonquière», explique-t-il.

«Tout dépendant des besoins de la fédération, le projet pour-rait être une bonne chose pour

nous. S’ils demandent de notre part un suivi des joueurs en ce qui a trait aux résultats scolaires, ça serait quelque chose d’inté-ressant pour notre collège c’est certain», explique-t-il.

Sport-études baseball

Le programme de sport-études baseball au collégial permet aux joueurs de baseball de poursuivre leurs études au cégep tout en pratiquant leur sport. Il s’agit également d’un

programme de choix pour les joueurs désirant évoluer dans un collège américain.

Les athlètes participant à ce programme peuvent jouer au baseball tout au long de l’année scolaire. Le programme n’em-piète pas sur la saison estivale. Il n’y aurait donc aucun conflit d’horaire.

Le collège Lafèche, de Trois-Rivières, et celui Cham-plain-St.Lawrence de Québec, entre autres, possèdent ce genre de programme.

La saison régulière des Saguenéens de Chicoutimi prend fin cet après-midi avec la présentation du dernier match contre les MAINEiacs de Lewiston. Malgré une foule de rebondissements, il s’agit d’une autre saison décevante pour l’équipe.

Le début de la saison a été ardu. Le décès tragique du gouverneur des Saguenéens, Gervais Munger, et les neuf défaites de suite subies en septembre et en octobre ont été difficiles pour l’équipe. L’organisation avait besoin d’un nouveau souffle.

C’est vers Guy Carbonneau que les espoirs se sont finalement tournés après le congédiement de Richard Martel. Une ex-vedette et ex-entraî-neur de la Ligue nationale de hockey derrière le banc des Sags représente sans contredit une source de motivation pour les joueurs.

Mais la fin de semaine dernière, les Saguenéens ont été complètement dominés par les Foreurs de Val-D’Or, perdant leurs deux parties, dont une par blanchissage. La frustration était palpable chez les partisans qui ont quitté avant la fin de la rencontre de samedi.

Oui, l’arrivée de Carbo a eu un effet bénéfique sur les joueurs. Lors de ses huit premières parties à la barre des Saguenéens, son équipe a subi seulement deux défaites. Mais depuis les dernières semaines, l’équipe ne démontre pas qu’elle veut gagner. Ce n’est pas Carbonneau qui est sur la glace, ce sont les joueurs qui doivent jouer et faire des efforts.

Les partisans de Chicoutimi sont découragés. Ils croyaient que la fameuse reconstruction, dont on parle depuis au moins quatre ans, allait enfin se terminer, mais ce n’est toujours pas le cas.

L’année prochaine sera déterminante pour l’équipe. Cet été, Chicoutimi aura trois choix lors de la première ronde du repêchage. En allant chercher un joueur plus âgé, les Bleus pourraient devenir l’une des meilleures équipes dans la LHJMQ et peut-être espérer de gagner un championnat.

Il s’agira peut-être de la dernière saison de Christopher Gibson avec les Saguenéens, qui sera décisive pour lui. Le meilleur gardien de la ligue sera repêché par une équipe professionnelle. On surveillera les jeunes attaquants Asselin, Hudon et Lavoie, qui représenteront un des meilleurs trios dans le circuit Courteau. Des échanges pourraient également avoir lieu.

Malgré tout ce qui arrive aux Saguenéens, les partisans sont fidèles. En espérant que la saison prochaine sera leur année.

Valérie Girard [email protected]

Inscriptions en hausse

Le baseball redore son image

Le baseball est bien en santé dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean selon le responsable de la Fédération régionale de baseball, Éric Dion. Selon lui, l’annonce de l’ajout de programmes bantam AA et midget espoir par les Voyageurs de Saguenay de la Ligue de baseball élite du Québec (LBEQ) ne fera qu’augmenter les inscriptions au niveau mineur.

Kevin Dubé[email protected]

«Depuis quatre ans, on a noté une augmentation d’inscriptions de 1 ou 2%. Avec le programme instauré par les Voyageurs, je m’at-tends à une progression de 5 à 6%. Quand les gens vont voir évoluer les nouvelles équipes, l’intérêt va

augmenter. Les jeunes vont se rendre compte qu’il est possible pour eux d’évoluer dans la LBEQ dans leur région», prédit M. Dion.

Déjà, le programme sport-études secondaire est en pleine croissance dans la région. «On a 47 inscriptions pour l’an prochain par rapport à 33 cette année. Il y a deux ans, dans les années creuses du baseball, on n’en comptait que 18», confirme le président.

Bien que les Voyageurs y soient pour beaucoup, le nombre croissant de joueurs québécois parvenant à percer au niveau collégial américain contribue aussi à cultiver le rêve chez les jeunes baseballeurs. «De plus en plus, les jeunes se rendent compte qu’il est possible pour eux d’évo-luer aux États-Unis. La plupart rêvent d’aller là et le succès des autres Québécois leur permet de vivre d’espoir», raconte-t-il.

Crédibilité

En plus de donner une bonne visibilité au sport, le nouveau programme des Voyageurs aide également à redorer l’image du baseball en région. Éric Dion affirme déjà en voir les effets.

« Ça fait longtemps que je suis impliqué dans le baseball en région. De plus en plus de gens nous félicitent de la structure du programme. Les nouvelles équipes bantam AA et midget espoir ne sont que l’aboutissement de tout cela. Il ne faut pas se faire de cachette, on va en tirer de très bonnes choses», confirme-t-il.

Les inscriptions pour le baseball mineur ne sont pas encore débutées et la date n’est pas encore officielle mais devrait être au début du mois d’avril.

Une autre saison décevante

Le responsable de la Fédération régionale de baseball, Éric Dion, aimerait garder ses meilleurs éléments en région en créant un projet sport-études au Cégep de Jonquière. Opinion

Photo: Collaboration spéciale