La Parole également valable.pdf

6
 28/11/13 20:27 Pierre Ponsoye ! La Tradition Pagina 1 di 6 http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/ Accueil > Pierre Ponsoye La Tradition Les œuvres sont des formes mortes, seul le secret de la sincérité y insuffle la vie Archive pour la catégorie 'Pierre Ponsoye' La Parole également valable L’enseignement du Graal ne posait pas ouvertement le problème des rapports de la Papauté et de l’Empire, et n’avait pas à le faire au plan qui était le sien. En tant que tel, ce problème n’existait que par la fatalité du siècle. Quant à la dualité même des deux grandes fonctions exotériques, elle a des raisons complexes dont l’étude sortirait du cadre de ce tr avail, et qui tiennent avant tout aux modalités particulières de la manifestation christique et de l’extension du Christianisme à la Gentilité. Quoi qu’il en soit, cette dualité impliquait par elle-même un principe commun, imposé métaphysiquement par leur unité essentielle, et traditionnellement par l’appartenance du Christianisme à l’Ordre de Melki-Tsedeq. Un moment devait venir pourtant où la fatalité imposerait aux héritiers du Temple de prendre position dans cette perspective, aussi ouvertement que le permettaient la nature profonde de la doctrine et le secret initiatique. Ce moment marqué, à l’orée du XIVème siècle, par ces deux symptômes majeurs du mal dont la Chrétienté devait mourir, non pas, bien entendu comme Église, mais comme « Cité » humaine et divine : la disparition de l’Ordre du Temple, et le conflit plus grave que jamais entre la Papauté et l’Empire, d’apparence d’autant plus irrémédiable qu’il n’était plus depuis longtemps d’attributions seulement, mais de principe. De cette prise de position, l’oeuvre de Dante est le témoin le plus hardi, le plus complet, et, pour nous, le plus précieux. Le  De  Monarchia, en particulier, publié à l’occasion de la descente d’Henri VII en Italie, expose, à peine voilée sous sa forme scolastique, une doctrine qui est bien loin d’être purement abstraite et théorique, comme on pourrait le croire à une lecture tant soit peu artificielle. Parmi les passages où l’auteur laisse voir le plus clairement sa pensée profonde, nous citerons celui où il réfute l’argument d’après lequel, le Pape et l’Empereur étant hommes, et tous les hommes étant ordonnés à un seul homme, qui est leur mesure et leur type, l’Empereur est nécessairement ordonné au Pape, dès lors que celui-ci ne peut être ordonné à un autre homme. Voici ce que dit Dante :

Transcript of La Parole également valable.pdf

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 1 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    Accueil > Pierre Ponsoye

    La TraditionLes uvres sont des formes mortes, seul le secret de la sincrit y insuffle la vie

    Archive pour la catgorie 'Pierre Ponsoye'La Parole galement valable

    Lenseignement du Graal ne posait pas ouvertement le problme des rapports de la Papaut et de lEmpire, etnavait pas le faire au plan qui tait le sien. En tant que tel, ce problme nexistait que par la fatalit dusicle. Quant la dualit mme des deux grandes fonctions exotriques, elle a des raisons complexes dontltude sortirait du cadre de ce travail, et qui tiennent avant tout aux modalits particulires de lamanifestation christique et de lextension du Christianisme la Gentilit. Quoi quil en soit, cette dualitimpliquait par elle-mme un principe commun, impos mtaphysiquement par leur unit essentielle, ettraditionnellement par lappartenance du Christianisme lOrdre de Melki-Tsedeq. Un moment devait venirpourtant o la fatalit imposerait aux hritiers du Temple de prendre position dans cette perspective, aussiouvertement que le permettaient la nature profonde de la doctrine et le secret initiatique. Ce moment marqu, lore du XIVme sicle, par ces deux symptmes majeurs du mal dont la Chrtient devait mourir, nonpas, bien entendu comme glise, mais comme Cit humaine et divine : la disparition de lOrdre duTemple, et le conflit plus grave que jamais entre la Papaut et lEmpire, dapparence dautant plusirrmdiable quil ntait plus depuis longtemps dattributions seulement, mais de principe. De cette prise deposition, loeuvre de Dante est le tmoin le plus hardi, le plus complet, et, pour nous, le plus prcieux. Le DeMonarchia, en particulier, publi loccasion de la descente dHenri VII en Italie, expose, peine voile soussa forme scolastique, une doctrine qui est bien loin dtre purement abstraite et thorique, comme on pourraitle croire une lecture tant soit peu artificielle. Parmi les passages o lauteur laisse voir le plus clairement sapense profonde, nous citerons celui o il rfute largument daprs lequel, le Pape et lEmpereur tanthommes, et tous les hommes tant ordonns un seul homme, qui est leur mesure et leur type, lEmpereur estncessairement ordonn au Pape, ds lors que celui-ci ne peut tre ordonn un autre homme. Voici ce quedit Dante :

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 2 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    En tant quils sont des tres relatifs (le pontificat et le pouvoir imprial tant des relations, et non desformes substantielles comme lhumanit), ou bien ils doivent tre ordonns lun lautre, si lun estsubordonn lautre ; ou bien ils appartiennent une mme espce de relation ; ou bien ils sont ordonns un troisime tre, comme leur archtype. Or, on ne peut soutenir que lun soit subordonn lautre, car,dans ce cas, lun serait attribu lautre, ce qui est faux. Nous ne disons pas, en effet, que lEmpereur estPape, ni rciproquement. On ne peut soutenir davantage quils appartiennent la mme espce, car lessencede la Papaut nest pas celle de lEmpire. Donc ils sont ordonns un tre, en qui ils trouvent leur unit. Pour comprendre cette troisime assertions, rappelons-nous que la relation se comporte vis--vis de larelation comme le relatif vis--vis du relatif. La Papaut et lEmpire, puisquils sont des relations deprminence, doivent tre ordonns une relation de prminence dont ils dcoulent ; donc, le Pape etlEmpereur, puisquils sont des relatifs, doivent tre ordonns un tre chez qui se trouve, sanscaractristiques particulires, la relation mme de prminence. Ainsi est-il vident que le Pape etlEmpereur, en tant quhommes, sont ordonns un tre unique ; en tant que Pape et en tant quEmpereur, ilssont ordonns un autre tre (119) La conclusion apparente est que lEmpereur ne peut tre ordonn auPape. Mais il en est une autre qui, pour ntre pas exploite, nen est pas moins explicite : si lEmpereur et lePape sont ordonns, dune part en tant quhommes, et dautre part en tant que Pape et Empereur, deux tresdistincts, ils ne le sont pas immdiatement Dieu ; autrement dit, il existe bien, la source de leurs fonctions,cette substance infrieure Dieu en qui se trouve, sans caractristiques particulire, la relation deprminence . Dante ntait pas homme se payer de mots ni poursuivre des chimres, et lon peut penserplutt quen cette anne 1311 o le destin semblait encore en suspens, il tait difficile et sans doute inutileden dire davantage. Cependant nous naurions pas cit ce curieux passage si, quelle que soit la grandeurintellectuelle de son auteur, il nexprimait quune thse personnelle. Mais lon sait aujourdhui quil nen estrien. Comme Wolfram une autre poque, mais avec une autorit propre laquelle celle du bon chevalier nepeut se comparer, Dante parlait au nom des organisations initiatiques hritires de lOrdre du Temple, et enparticulier de la Fede Santa dont il tait sans doute lun des chefs. Entre la sereine rserve du premier etlardente apologie du second, les vnements survenus depuis 1307 font toute la diffrence.119 De Monarchia, I, III, ch. XII, trad. B. Landry, Alcan, Paris, 1933.De Wolfram Dante, la filiation doctrinale na pas tre dmontre. La constatation de traces dinfluenceislamique chez le grand Gibelin, analogues celles que nous avons rvles chez son prdcesseur, prend dslors une signification qui naura pas besoin dtre souligne. Cette influence nest plus en questionaujourdhui, et, si lon en discute, cest seulement sur sa nature. Voici ce que dit B. Landry danslIntroduction son dition franaise du De Monarchia : Un philosophe imprgn daverrosme autantquun chrtien peut ltre, tel apparat Dante en son De Monarchia. Dailleurs, na-t-il pas toujours et partoutaim les Arabes ; rappelons-nous que Dante na pas voulu placer en enfer celui que les Augustiniensappellent le Maudit, et que, lui, appelle lAuteur du Grand Commentaire ; rappelons-nous encore que Siger deBrabant, laverroste parisien que Saint Thomas combattit avec une si grande force, sige au Paradis avec sonillustre adversaire. Enfin, noublions pas que Dante avait lu et mdit la littrature arabe ; il savait les voyagesque Mahomet avait faits dans lautre monde, et on a montr que les cercles de lEnfer dantesque sont trssemblables ceux de lEnfer musulman. Dante est fortement imprgn de la pense arabe ; il habite un pays que Frdric II a ptri, et il a t bloui,comme beaucoup de ses contemporains, par la doctrine qu travers Avicenne et surtout Averros, lePhilosophe rvlait au monde occidental (120). A la vrit, si Dante est imprgn de la pense arabe (il serait plus exact de dire islamique), ce nest passeulement par laverrosme mais aussi et surtout par lsotrisme ufi, et en particulier par lenseignement deIbn Masrra et de Mohyiddn Ibn Arab. Les travaux de Miguel Asin Palacios ont montr linfluenceindiscutable doeuvres comme les Futht el-Mekkyiah et le Kitb el-Isr sur la Divine Comdie, la VitaNuova et le Convito (121). Le mot imprgn est juste en ce quil sous-entend un partage intellectuel sesituant aux sources mmes de la pense, et dont lsotrisme incontest des oeuvres respectives suffit exclure tout caractre extrieur ou profane . Ren Gunon a fait observer combien est significatif cet

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 3 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    gard le silence gard par Dante sur celui auquel il a emprunt le principal du symbolisme de la DivineComdie, alors quil ne se fait pas faute de nommer dans ses oeuvres nombres dauteurs exotriques commeAvicenne, Averros, Alfarabi, Albumazar, Al Fergani, Al-Ghazzli (ce dernier, bien que Matre ufi, taitsurtout connu en Occident comme docteur), etc.La doctrine de lEmpire universel chez Dante, en ce qui la concerne, trouve effectivement chez Aristote, travers les docteurs musulmans, un rpondant et une caution. Mais quand il dit, propos de lEmpereur, que Dieu seul choisit, Dieu seul investit, car Dieu seul na pas de suprieur , ou encore que lautorittemporelle du Monarque descend sur lui de la Source universelle de lautorit, sans aucun intermdiaire (122), il ne sagit pas l seulement de la transposition dans un ordre social idal dune philosophie de lordrecosmique : il sagit dune ralit vnrable, actuellement vivante et menace, quil importait de dfendre lafois contre ceux qui prtendaient la nier et contre ceux qui la dtournaient dans un intrt de parti, et depromouvoir, en union et quilibre avec lautorit spirituelle, sur les bases dauthenticit et de rgularit quepouvait seule fournir la Sagesse traditionnelle universelle.120 Ibid., introd., pp. 52-53.121 Miguel Asin Palacios, El Averroismo teologico de Sto Thomas de Aquino, Zaragoza, 1904 ; LaEscatologia musulmana en la Divina Comedia, seguida de la historia y critica de una polemica, Madrid-Granada, 1943. Cf. en franais Andr Bellessort, Dante et Mahomet, in Revue des Deux Mondes, avril 1920 ;Louis Gillet, Dante, Flammarion, Paris, 1941 ; M. Rodinson, Dante et lIslam daprs des travaux rcents, Revue de lhistoire des Religions, octobre-dcembre 1951.122 De Monarchia, 1. III, ch. XVI, p. 194 de ld. Landry.

    Ce serait voir les choses sous un jour bien superficiel que de croire que laide doctrinale que Dante a trouvechez les Arabes sest limite au Pripattisme, quand lon sait quil a connu et utilis lenseignement deMohyddn Ibn Arab, et alors que le Matre avait formul, sur lobjet mme auquel, lui, Dante, avait vou savie, la doctrine la plus profonde et la plus complte qui se soit jamais, sans doute, offerte lOccident.Dans des ouvrages dexposition directe tels que le De Monarchia ou le Convito, destins une largediffusion, et qui devaient compter avec la vigilance du Saint-Offce (on sait que le De Monarchia devait trebrl en 1327 sur lordre du cardinal Du Puget, lgat du Pape), on ne peut sattendre trouver autre chose quedes rapports de fond avec la doctrine du Califat telle que Mohyddn la prsente, notamment au Chapitre 73 de

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 4 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    ses Futht (123). Mais les notions capitales sy trouvent : celle de luniversalit de lEmpire, et celle delinvestiture divine directe. La dernire, tout au moins, ne doit rien Aristote, et on leur chercheraitvainement, dautre part, des sources patristiques, sans parler de la doctrine officielle de lglise, qui, avec lesAugustiniens, visait tablir la primaut absolue du Sige pontifical.123 V. plus haut, ch. VI, p. 128, un aperu de cette doctrine, daprs M. Michel Vlsan.124 Paradiso, XXX, 124-148. Cf. Convito, II, ch. XIV : per cielo intendo la scienza e per cieli lescienze. On notera que Dante, vraisemblablement pour les motifs indiqus ci-dessus, laisse subsister, complte,lambigut entre les aspects exotrique et sotrique de lEmpire comme de la Papaut. Cette ambigut seretrouve dans la notion et le mot de Khalifah, par lesquels le Sheikh el-Akbar entend aussi bien le Plesuprme que lautorit extrieure islamique. Mais celui-ci, qui navait pas les mmes motifs de silence,distingue nettement un Califat intrieur et un Califat extrieur, le premier seul vritablement universel, enindiquant du reste que les deux fonctions peuvent exceptionnellement concider, comme ce fut le cas pour lesquatre premiers Califes (Abu Bakr, Omar, Othman et Al) ainsi que pour quelques autres plus tardifs. Onverra peut-tre une concidence analogue, en ce qui concerne lEmpire, dans la personne du grand Henri que Dante place au plus haut degr du Paradis, cest--dire de la Science initiatique (124). Mais il estdifficile de dire si cette concidence tait effective ou seulement symbolique, Henry VII pouvant navoir t,comme Empereur et comme initi, que le reprsentant de lautorit invisible que le Rosicrucianisme devaitdsigner plus tard sous le nom dImprator. Si Dante garde ce sujet une rserve comprhensible, il nhsitepourtant pas livrer, sous une forme, il est vrai, nigmatique, des indices significatifs sur laspect profond dela tradition impriale et sa finalit spirituelle et eschatologique. Nous voulons parler des mystrieux Veltro(Inferno, I, 100-111) et cinquecento diece e cinque, messo di Dio (Purgatorio, XXXIII, 43-44), hritierde lAigle impriale, en qui est annonce une mission restauratrice la fois temporelle et spirituelle, duncaractre nettement apocalyptique. Sans prjudice dapplication plus restreintes que Dante pouvait avoiraccessoirement en vue, il sagit ici, sans aucun doute, de la transfiguration de lEmpire dans le sacrumImprium vritable et universel, attendu la fin des temps. Or cet envoy de Dieu a un correspondantprcis dans leschatologie islamique, en la personne du Mahd (le Guid de Dieu), Prcurseur de laSeconde Venue. Une autre notion fondamentale dans lenseignement de Mohyiddn est celle de lunittranscendante de la Prophtie ou de la Tradition universelle. Or, aussitt aprs avoir affirm luniversalit dela fonction impriale, dans la dernire de nos citations, Dante ajoute : La bont dbordante de cette Source,une et simple en elle-mme, se rpand en une multitude de ruisseaux. Sil sagissait seulement daffirmer ladistinction dorigine du ruisseau imprial par rapport au ruisseau apostolique, parlerait-il dune multitude ? Mme alors la doctrine serait claire, car laffirmer pour deux suffit pour poser le principe. Etpourrait-il, dautre part, proclamer luniversalit de lEmpire sans reconnatre cette unit traditionnelleessentielle dont elle nest quun corollaire ? Lenseignement de Wolfram et celui de Dante peuvent, cetgard, sclairer lun lautre. Mais si lon voulait leur chercher tous deux des rfrences scripturairesexplicites, ce nest pas dans la Bible quon les trouverait : cest dans le Coran, avec des textes tels que celui-ci, qui rsume en quelques mots toute cette squence doctrinale, et qui est comme le suprme message delIslam aux Gens du Livre, cest--dire aux Chrtiens et aux Juifs : Dis : O Gens du Livre ! levez-vousjusqu une Parole galement valable pour nous et pour vous : que nous nadorions que Dieu, que nous ne Luiassociions rien, que nous ne prenions pas certains dentre nous comme seigneurs en dehors de Dieu. (Cor., III, 57.)Par cette Parole, donnes comme point de rencontre de la Thorah, de lvangile et du Coran, le texte sacrdfinit la Voie du Monothisme pur (Hanfyyiah) ou de lUnit absolue (Tawhd) qui tait celle dAbraham(Cor., XIII, 29), et qui, au sens mtaphysique et initiatique, est celle de lIdentit Suprme, affirmeouvertement ou sotriquement par toutes les doctrines traditionnelles. Elle se situe au niveau synthtique dela Mre du Livre (Omm el-Kitb), prototype ternel de tous les Livres rvls, qui est auprs dAllh (Cor., XIII, 39) (125). Dans les perspectives judaque et chrtienne elle est reue respectivement sous laspectprincipiel de la Thorah et du Verbe ; or, pour lIslam, le Messie, Jsus, fils de Marie, est lEnvoy de Dieuet sa Parole quIl a projet dans Marie (Cor., IV, 169), comme aussi la confirmation de la Thorah (Cor., V,

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 5 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    50). Mais dans la vision islamique elle sexplicite en outre comme synthse finale et totalisante des Verbesprophtiques antrieurs : celui en qui Allh la projete comme telle, Seyidn Mohammed, est le Sceaude la Prophtie universelle , et cest pourquoi, selon le Hadth, il a pu dire : Jai reu les Sommes desParoles (Jawmiu-l-Kalim) et jai t suscit pour parfaire les Vertus les plus nobles. Cest cettecaractristique spcifique de totalisation prophtique que lIslam devait et doit sa qualification surnaturellepour porter aux Gens du Livre un tel message, et pour travailler avec eux sa ralisation. Si lon reprend cepropos la terminologique de Mohyiddn Ibn Arab dans ses Fu el-Hikam, on observera que la Parolegalement valable rpond exactement la Pierre prcieuse christique descendue du Ciel avec les Empreintesde la Royaut divine, mais sous laspect spcial de synthse universelle qui est celui de la Seconde Venue,laquelle marquera la clture du cycle humain actuel, alors que la synthse mohammdienne marquait laclture de la prophtie lgifrante. Cest bien cette Pierre dont Flgtnis avait lu le nom dans les toiles, etque Kyot, par ou-dire, avait aussitt reconnue. Comme Trvrizent le disait Parzival, elle na pas cessdtre pure .125 A la Mre du Livre ou Coran ternel rpondent notamment le Vda primordial , le Sepherternel , l vangile ternel .

    Pierre Ponsoye, LIslam et le Graal, chap. X: La Parole galement valable , pp. : 181-192.

    Publi dans:Pierre Ponsoye |on 18 novembre, 2013 |Pas de commentaires

    novembre 2013L Ma Me J V S D

    1 2 34 5 6 7 8 9 1011 12 13 14 15 16 1718 19 20 21 22 23 2425 26 27 28 29 30

    go

    Vous visualisez les archives pour la catgorie Pierre Ponsoye.

    PagesPage dexemple

    Archivesnovembre 2013

    CatgoriesIbn 'Arab (2)

  • 28/11/13 20:27Pierre Ponsoye La Tradition

    Pagina 6 di 6http://latradition.unblog.fr/category/pierre-ponsoye/

    Pierre Ponsoye (1)Titus Burckhardt (1)

    Edsfs123 | Lannykada |

    Grandmaitrelanature |

    Unblog.fr | Crer un blog | Annuaire | Signaler un abus | Lesentretiensdumardi