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de de de La La La Avril 2016 NO. 2 ŒUVRE PONTIFICALE DE SAINT-PIERRE-APÔTRE Barque Barque Barque Pierre Pierre Pierre Je poursuis mon chemin Je poursuis mon chemin Je poursuis mon chemin Chers lecteurs de la revue La Barque de Pierre, il est temps pour moi de passer le flambeau au père Yoland Ouellet, o.m.i., nouveau directeur des Œuvres pontificales missionnaires pour le Canada francophone qui vient d'être nommé par le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Je poursuis mon chemin après cinq années de bonheurs missionnaires au service de l'Église au Canada. Merci à toutes les personnes que j'ai rencontrées durant ces années. Merci pour les temps de prières, les temps de découvertes et de partages que nous avons vécus. Je continue ma mission. Cette heureuse et riche expérience a fait grandir ma foi, mon espérance et ma charité envers la personne humaine. Loin de vivre le découragement et la tristesse, loin d'une nostalgie d'un temps révolu, j'ai eu l'occasion, pendant ces années, de vivre l'Évangile et de mettre ma petite pierre à la construction d'une Église canadienne plus missionnaire et plus ouverte à la Mission ad gentes et ad extra. Je rends toute grâce à Dieu. C'est le même Évangile, la même Parole de Dieu, le même Christ et Seigneur qui nous rassemble et que nous annonçons. Un seul corps partagé et vécu avec des couleurs, des signes et des gestes différents selon les cultures et les lieux. En Afrique, l'accueil, la famille et la vie fraternelle n'ont pas la même saveur qu'en Asie ou en Amérique du Nord. Mais c'est le même Évangile, le même Jésus-Christ qui est la source, le cœur et le sommet de notre prédication et de notre service. Le Christ est le missionnaire, c'est lui, la Mission. Il est celui qui est au cœur de la famille de Dieu, il est l'inspiration de la vie fraternelle que nous sommes appelés à bâtir. La mission universelle consiste à annoncer la Bonne Nouvelle. Celle-ci passe par la culture de la rencontre de l'autre, du dialogue et de la foi partagés et vécus ensemble. Pendant ces années où j'ai eu la joie de visiter les divers pays du monde, je me suis laissé toucher par le sens d'une appartenance à l'Église universelle. Ce temps aux Œuvres pontificales missionnaires m'aura aussi permis de découvrir mes qualités et mes limites. Je remercie les personnes avec qui j'ai partagé cette mission : merci pour les échanges, pardon pour les blessures que j'aurais pu causer. Partout où je suis allé, les paroisses, les communautés religieuses, les missions, j'ai été incroyablement bien accueilli, et cela m'a beaucoup ému. Je garde dans mon cœur toutes les personnes que j'ai croisées pendant toutes ces années : les personnes qui sont dans la joie ou la tristesse, celles qui sont en santé comme celles qui sont malades, celles qui souffrent de la pauvreté et des injustices de notre monde comme celles qui travaillent pour un monde plus juste et solidaire. Grâce à elles, grâce à vous, je suis plus riche en humanité. En union de prière missionnaire, je me confie à vos prières et je poursuis mon chemin. Père André Gagnon, s.j. Directeur national des OPM

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LaLaLa Avril 2016 NO. 2

ŒUVRE PONTIFICALE DE SAINT-PIERRE-APÔTRE

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Chers lecteurs de la revue La Barque de Pierre, il est temps pour moi de passer le flambeau au père Yoland Ouellet, o.m.i., nouveau directeur des Œuvres pontificales missionnaires pour le Canada francophone qui vient d'être nommé par le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

Je poursuis mon chemin après cinq années de bonheurs missionnaires au service de l'Église au Canada. Merci à toutes les personnes que j'ai

rencontrées durant ces années. Merci pour les temps de prières, les temps de découvertes et de partages que nous avons vécus.

Je continue ma mission. Cette heureuse et riche expérience a fait grandir ma foi, mon espérance et ma charité envers la personne humaine. Loin de vivre le découragement et la tristesse, loin d'une nostalgie d'un temps révolu, j'ai eu l'occasion, pendant ces années, de vivre l'Évangile et de mettre ma petite pierre à la construction d'une Église canadienne plus missionnaire et plus ouverte à la Mission ad gentes et ad extra. Je rends toute grâce à Dieu.

C'est le même Évangile, la même Parole de Dieu, le même Christ et Seigneur qui nous rassemble et que nous annonçons. Un seul corps partagé et vécu avec des couleurs, des signes et des gestes différents selon les cultures et les lieux. En Afrique, l'accueil, la famille et la vie fraternelle n'ont pas la même saveur qu'en Asie ou en Amérique du Nord. Mais c'est le même Évangile, le même Jésus-Christ qui est la source, le cœur et le sommet de notre prédication et de notre service. Le Christ est le missionnaire, c'est lui, la Mission. Il est celui qui est au cœur de la famille de Dieu, il est l'inspiration de la vie fraternelle que nous sommes appelés à bâtir. La mission universelle consiste à annoncer la Bonne Nouvelle. Celle-ci passe par la culture de la rencontre de l'autre, du dialogue et de la foi partagés et vécus ensemble. Pendant ces années où j'ai eu la joie de visiter les divers pays du monde, je me suis laissé toucher par le sens d'une appartenance à l'Église universelle.

Ce temps aux Œuvres pontificales missionnaires m'aura aussi permis de découvrir mes qualités et mes limites. Je remercie les personnes avec qui j'ai partagé cette mission : merci pour les échanges, pardon pour les blessures que j'aurais pu causer.

Partout où je suis allé, les paroisses, les communautés religieuses, les missions, j'ai été incroyablement bien accueilli, et cela m'a beaucoup ému. Je garde dans mon cœur toutes les personnes que j'ai croisées pendant toutes ces années : les personnes qui sont dans la joie ou la tristesse, celles qui sont en santé comme celles qui sont malades, celles qui souffrent de la pauvreté et des injustices de notre monde comme celles qui travaillent pour un monde plus juste et solidaire. Grâce à elles, grâce à vous, je suis plus riche en humanité.

En union de prière missionnaire, je me confie à vos prières et je poursuis mon chemin.Père André Gagnon, s.j.

Directeur national des OPM

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René Mailloux, f.m.s.

Le comité de dialogue islamo-chrétien de Gatineau se réunit chaque mois pour permettre aux membres des deux groupes religieux de mieux se connaître et de fraterniser. Dans les médias, les déraillements des groupes religieux

extrémistes sont souvent publiés. Il est rare de parler de ce que les groupes religieux modérés font ensemble pour accomplir du bien. Voici une belle réussite dans la relation entre chrétiens et musulmans.

Je connais bien ce groupe puisque j'ai été parmi ses membres fondateurs. Je résidais alors à Gatineau. Après avoir entendu parler de ce que ces croyants engagés font, je suis allé les visiter pour prendre des renseignements pertinents, pour les féliciter et pour pouvoir vous faire part de ce qui peut nous édifier et nous encourager à oser au nom de notre foi.

Afin de collaborer à l'accueil des réfugiés syriens, le comité a décidé de parrainer deux familles, une chrétienne et une musulmane. Un souper-bénéfice a été organisé et environ 30 000 $ ont été amassés.

Les membres du groupe de dialogue s'occupent de la paperasse nécessaire pour qu'éventuellement ces deux familles arrivent au Canada. Ce n'est pas une petite affaire que de passer au travers de toutes les démarches administratives. Les dossiers avancent, mais lentement comme c'est souvent le cas dans de telles circonstances. La recherche de logis, de meubles et de vêtements se déroule en ce moment. Les préparatifs pour la première journée d'arrivée de chaque famille sont en cours. Il semble peu probable qu'elles arrivent toutes les deux la même journée.

La grande fête qui aura lieu pour célébrer la venue des deux familles fait déjà rêver. Il faudra attendre que les deux soient présentes pour faire une grande célébration. Comme c'est un projet commun, la réception de deux familles se fera ensemble. Les amis syriens goûteront probablement au sirop d'érable pour la première fois et à bien d'autres délices de chez nous.

En attendant, une célébration de prière pour ces deux familles et pour tous les réfugiés de Syrie est en préparation. Au même moment, la même journée, il y aura dans la cathédrale une messe et dans la mosquée, une

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cérémonie de prière pour une intention commune. Les membres ont réalisé que, pour l'instant, c'est ce qu'ils sont capables de faire. Ils peuvent prier au même moment, pour la même intention, mais pour l'instant, ce ne sera pas ensemble. Un jour, ce sera possible, mais il faut réaliser qu'il y a encore une division parmi ceux qui croient pourtant au même Dieu. Nous devons accepter la souffrance de la séparation tout en essayant de faire tout ce qui peut apporter un rapprochement.

L'Évangile et le Coran demandent aux fidèles de pratiquer la charité et d'aider leur prochain. Ce prochain, c'est la personne qui est dans le besoin sur notre chemin, la personne devant qui nous nous trouvons quand nous regardons par notre fenêtre ou celle qui nous est présentée par les médias qui rapportent dans notre foyer ce qui se passe à l'autre bout du monde.

Il y a des points de divergence entre ces deux livres saints. Plutôt que de nous battre au sujet de nos différences, il convient de nous unir en utilisant nos ressemblances pour faire le bien. Déjà, le pape Jean-Paul II avait mis à l'honneur cette façon de faire lors de la rencontre d'Assise en 1986.

Je termine en citant l'Évangile et le Coran. Remarquons qu'il est facile d'interpréter ces passages comme des invitations à accueillir les réfugiés.

« Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, car j'ai eu faim et vous

m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez accueilli chez vous. » (Matthieu 25, 35)

« Ce que vous dépensez sera pour vos pères et mères, vos proches, pour les orphelins, les pauvres et pour le voyageur. – Dieu connaît ce que vous faites de bien. — » (Sourate II Verset 215)

« N'use point de violence envers l'orphelin. Garde-toi de repousser le mendiant. Raconte plutôt les bienfaits de ton Seigneur. » (Sourate XCIII versets 9-11)

Charité islamo-chrétienne

René Mailloux, f.m.s.

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Jean dit à Jésus : « Maître, nous avons vu un homme qui chassait les esprits mauvais en usant de ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, parce qu'il n'appartient pas à notre

groupe. » Mais Jésus répondit : « Ne l'en empêchez pas, car personne ne peut accomplir un miracle en mon nom et tout de suite après dire du mal de moi. Car celui qui n'est pas contre nous est

pour nous. Et celui qui vous donnera à boire un verre d'eau parce que vous appartenez au Christ, je vous le déclare, c'est la vérité : il recevra sa récompense. »

Petite méditation biblique et prière

Marc 9, 38-41

« Celui qui n'est pas contre nous est pour nous. » Cette phrase qui sort de la bouche de Jésus a une grande portée. Nous devons reconnaître ce que d'autres groupes font de bien. Dans pratiquement toutes les traditions religieuses, l'aide au prochain est encouragée, particulièrement aux personnes qui en ont le plus besoin.

Quand tous ceux qui veulent faire la charité s'unissent pour être plus efficaces dans le secours du prochain, Dieu ne peut qu'être d'accord et même s'en réjouir. S'ouvrir aux autres, collaborer avec tous ceux qui veulent le bien est une attitude très évangélique.

Dans le récit du jugement dernier (Matthieu 25, 31-46), Dieu ne donne comme condition pour accepter les gens comme élus que leur bonne action : « J'avais faim et vous m'avez donné à manger... » « Toutes les fois que vous l'avez fait à l'un... c'est à moi que vous l'avez fait. »

Seigneur, je suis chrétien, mon voisin est musulman, un autre est bouddhiste et je ne sais pas exactement en quoi croient les autres, mais nous voulons tous nous unir pour aimer et secourir nos frères et sœurs dans le besoin. D'autres disent même ne croire à rien de spirituel, mais ils veulent aussi se joindre à nous dans ce service des autres. Nous faisons tous ce que tu as demandé que l'on fasse. Bénis-nous dans nos bonnes intentions et soutiens notre action. Fais que nous nous aimions suffisamment pour que ceux qui nous voient te reconnaissent dans nos actions.

R éflexion Prière

Par René Mailloux, f.m.s.

Intentions du pape

Mai 2016 Prière du Rosaire

Pour que la coutume de réciter le Rosaire pour l'évangélisation et pour la paix soit transmise dans les familles, les communautés et les groupes.

Avril 2016 Prions pour les chrétiens d'Afrique

Pour que les chrétiens d'Afrique témoignent de l'amour et de la foi en Jésus-Christ au milieu des conflits politico-religieux.

Souvenirs et anecdotes

D'où venait la phrase?

Conseil d'administration des OPM : P. André Gagnon, s.j. (président), P. Jean-Claude Bergeron, m.s.a., Mme Diane Daneau,M. Benoît Cardin, Mme Solange Blaquière-Beauregard, P. Nicolas Favart, f.m.j., S. Elmire Allary, m.i.c.

La Barque de Pierre est publiée par l'Œuvre pontificale de Saint-Pierre-Apôtre. Directeur des publications : P. André Gagnon, s.j.Rédacteur : René Mailloux, f.m.s.

J'étais de retour de mission. Une fois par semaine, j'apportais la communion dans un foyer de personnes âgées. Après la

petite cérémonie au salon du foyer, je parlais avec ces personnes d'une façon informelle. Il y avait aussi des préposées et des

bénévoles présentes à l'occasion. Le voile que portait l'une d'elles suffisait à identifier sa foi. Elle m'avait parlé quelques fois

lors de précédentes visites et était toujours très respectueuse pendant ma visite hebdomadaire.

Un jour après ma petite cérémonie, je citai une phrase et demandai aux gens où je l'avais trouvée. La phrase était : « Personne ne peut dormir en paix si son voisin a faim. » Ils m'ont répondu que cela devait venir de la Bible. J'ai répondu que

bien entendu ce qui était dit était en accord avec la Bible, mais que ce n'était pas là que j'avais pris cette phrase particulière.

C'est alors que la bénévole voilée répondit avec fierté que cela venait du Coran.

J'étais fier de pouvoir dire que de se concentrer sur ce qui nous unissait était bien plus important que de se battre au sujet

des choses où nous différions. Ensemble, soyons charitables.

Frère René Mailloux, f.m.s.

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Le 23 novembre dernier, nous avons reçu la visite du Père Herman Guiatin, prêtre du diocèse de Koupela au Burkina Faso. Il a été ordonné en 2008. Après quelques années de travail en paroisse, il s'est rendu à Rome où il étudie en ce moment. Il prépare un doctorat en théologie spirituelle. Sa thèse porte sur le père Parent, o.m.i., un Canadien fondateur des Oblates Missionnaires de Marie Immaculée et de l'Institut Voluntas Dei. Il est donc venu ici pour faire des recherches dans les archives de différentes communautés religieuses.

Il en a profité pour venir rendre visite à la bienfaitrice qui l'avait parrainé pendant son séjour au Grand Séminaire. Elle habite à Montréal. Le 3 décembre, fête de saint François Xavier,

patron des missions, c'était l'anniversaire de cette bienfaitrice et le Père Herman est allé célébrer une messe spécialement pour elle en sa présence. Il est inutile de vous dire toute la joie de cette rencontre. Herman a visité aussi le bureau de l'Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre afin de nous remercier de ce que nous faisons pour aider à la formation des prêtres des pays de mission. Sur la photo, nous voyons le Père Herman en compagnie de Mme Claire Vu, responsable des bourses personnelles ainsi que du frère René Mailloux, rédacteur de la Barque de Pierre.

Mme Claire Vu, le Père Herman Guiatin et le frère René mailloux f.m.j.

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Visite d'un ancien séminariste parrainé