La mortalité à bord des galères en 1675 Campagne de Sicile (Messine)

Il est certainement peu de campagnes, terres tres ou maritimes, qui aient fait l'objet d'une monographie tell e que celle qu'Emile Laloy a consacrée à « La révolte de Messine, l' e.rpédilion de Sicile el la politique française en lia lie de 1674 à 1678 » 1. Trois volumes de 800 pages chacun, dont l'a u leur dit lui-mêm e « nl0n but uniqu e a été d'écrire un e de ces monograph ies dont l'existence dispense de recourir a ux sources parce lfu'elles en reproduisent tout ce <{u 'elles contiennent d'essentiel La rich esse, la surabonda n ce documen taire pourrait-on dire, de cet ouvrage r end bi en présomptue ux l'apport que n OLI S voulons faire de deux petites pierres au monuIne nL déjà édifié. Pourtant il m'a semblé <ju e les deux docu m ents qu e je veux présenter ici ont lenr intér êt, en ce sens qu'ils donnen t ùes chiffres incontestabl es qui n e sont pas une esthnation, m a is une cons ta tation, sur une qu estion qui r evient fréqu emment dans l'hi stoire d e la campagne de 1675, mais reste néanmoins sans conclu s ion, celle de la maladie 'lui frappa les é'luipages et les chiourmes et de la morta lité 'lui s'en s uivit.

Les archives du porl de Toulon possèdent, dan s la collection de r egistres cl'écrou du bagne, une matricule uniqu e en son genre 2. Etablie de 1670 à 1674 elle donne l'élal de la chiourme chrétienne à celle époq ue et s'est probablement substituée à un e séri e antérieure de matricules détruites. Toutes les autres matricules que nou s possédons p rocèdent d 'une

t. Paris, 1929 2. Cotée J 0 107. elle est mal placée dans le fonds. Les dates extrêmes de registres

postérieurs ont fa it illusion et les ont fait classer avant celui-ci, qui est véritablement le plus ancien.

450 MIREILLE FORGEl'

refonte dt· ccs documents, faite en 16R2, e ( donnent donc lin l'lai postérieur de dOllZ(' années environ il celle dont flOLIS nous occupons, qui sc (rolln' pire k l'egistre.' le pills ancieJl de cc fonds. Il a LIlle autre l'arlieularilt.', : tous

les gall~riens y sont classés par ordre alphabétique des noms de hapL(;ml>

-- systi.'mc peu recommandable. L'époque même olt fut fait ('C c1asst'lIll'nl

t"lrange ra une grande importance pour nOliS, puisqu'elle ('O U'Te )ll't'cÎséIllC'nt

celle de l'ex p(~dition de Sicile el que 10lls les galériens chrétiens e ngagb~

dan s cette campagne y figurent nécessairement , à l'cxdusion des « TlIres »

recensés probablemenl clans un registre (lui a disparu. Ceci esl à retenir pour la suile de notre démonstration.

En parcourant celte matric ul e, j e fu s frappée par une m ention ren' nant ('.oml1lC' un leilmolh- : mort devant l\'lessi ne, à la campagne.:' de ~\'I(,ssÎIll',

ail rclour d e M('~sille J. (fn rel cvl~ de ces m entions, pour I(~s aIl1H~t.'s Hi7,:)

ct 1676, faiL immédiatem ent appa railre un e éYidence 1675 CI dl'tellll Je reeoT'd des d é('ès.

Or, nOlis Iwu,·ons chiffrer res décès aveC'· assez d e pn'C'Îsion, llI è llH' l'Il

admettant une m~lfge d'erreur 4, (' ( <fui plus est, nOlis pouvon s Il'S dall'I' ('1 nous savons e11 ml'me temps, à qu elle galère apparlt.~nail 1(' fOI"(:<ll dért~dé . Cps éléments, aucune rorrespondan('{', alH'Wl rappo r l 11<' peut

nOliS . Ies appOl'ter et pn cela cc doc ument a tlne originalité incontesta hle.

L'autre doculIlent qui nou s donne des lumières s ur la m èml' (IUt'sl ion appartient :Hi fonds des hùpitaux de la l\'1arin c, Il s'agit d'uli n'gistn', parmi une poignée d 'a utres qui onl sun·éc u (le l'époqu e où (les « infirllle­ries {< {'ssenlicllPrlWlll tem poraires (~taienl ouyertes, dans la pn~s ql1 ' îll' dt.' Sainl-i\I'lIldl'Ît.'r, e!laque fois qu'ul1<> es('adn', n'n'lIant <.Ill pOl't, d rvai l 1IIl'lIrc

it telTe de nomhretlx mala<l es. Cria tellaiL cl t' l'hôpital {'l du L<lzard . L'hùpilal, ('.ellr annre là, fut ouycrt le 12 octobre toi;) 5. Les \'aisseaux

3. Celtt: mention est souvent su ivie (fune précision : Lagousle (A ugusta) Palerl1l~.

NapIC~: sg~~~~' :u~~~;è::t~~~Oil' signalé la mort d'un galérien on corrige . évadé, ou

passé 5~ur2 uFnel,ar,trill~~~~~'~'.l par ordre de M. l'lntend,ml" c'est à d ire Pierre Arnoul

~WRTALJTÊ SUR LES GALÈRES 451

a rriva ien t de Messin e e l pour chacun l'on sait combien de m a lades furent debarqués, ma rins 011 soldats, e t co mbi en moururent 6. Mêm e consta tation qu e p ou r les ga lères, l'année 1675 n' a eu ni précédent, ni su it e, pOUl' le record des mal ades et des morts .

Les galères avaient quitté Marseill e <l ans le courant <le mai (ell es passèrent du 22 a u 24 mai à Civita Vecchia), ell es étaient de retour avant le 18 octobre 7. Ca mpagne, pour la durée. abso lument norm a l(' ; les galères, en règle généra le, n 'étant jamai s à la lller que d e ma i à octobre .

Vivonne 8 n e se r ésolut point à les ra ir e hivern cr, h ors de Icul" base. F ort c rili<[ur pour avoi r r envoyé cn Fran("e 20 , 'aissea ux, () flLH es e t

24 ga lères, il in,·o<[II C lu c rainte de manque r de ,·in·cs : « qu a nd j'aurais sa p ositivem ent qu'il nous d evait venir de ux Illois fi c vivres (comm e on

m c le m a nd a hi er 9), j e n 'aurai s pas la issé qu e d e ren,·oyer toujours les dits , ·aisseaux dans j'incertitude oit l'on doit è tre, qu and on l'st a il d crni er mois, qll c ceu x (fu 'on attenll puissent arriver su rt o ut dan s un e ronjonctul'e co mm e cell e où nOlis nous trouvons d 'a ttendre j'a rrivée de l'enn emi à tout e h eure. a uss i pui ssant qu 'on dit qu'il doit è ll'c, lequ el l' t' ut racilement tomber S Ul' ec eonvoÎ ct le prendl·e. Ce la arrivHllt, l' Il «lI e ll ~ horrible extrê­mil é sC' se rait-on trouvé, s i les vaissea ux s'é taie nt \'I1S i('i à lC' urs derni ers jours de vivres cl leur convoi pris 10 . •• »

Assez c uri e usement, ce qui se dégage du r éc it d e ce LL e ca m pagn e d ' une arm ée nasa le imposante, transportant dcs troupes non négli geables. desll­n é-es à d es op l~ rations co mbinées, sur terre et sur m er , c'est qu'on manqu e de ra,·it a ille menl, on se plaint du ravita illemen t, on tente des coups de

6. Voir annexe 1. la li ste des vaisseaux et l'éta t des malades et des morts (hôpi tal de Toulon).

7. Voir annexe Il la li ste des galères et l'état des mor ts en mer et à l 'hôpital de Marseille. Des malades sont morts à l'hôpital de Marseille dès le 14 octobre: 3, 3 le 15, 21e 16.

8. Victor de Rochechouart, duc de Mortemart ct de Vivonne (1636·1688), général de. ga lères en 1669, maréchal de France en 1675.

9. La letlre est du 30 seplembre , il s'agit donc du 29. 10. Je ôtl.: d 'a rrl~s L\ l.oY, op. cil ., t. Il , p. 256, qui lu i·mê l11 l: sc réfè'·1: tl UX <.u·chi vl!s

de la Mar ine , 8 4 6, fu 142.

452 MJR EJL LE FO RGEl

mains, ici cl là, pour s'e mpa rer de (.'oll yo is; en 1111 lBot , la q lll' s tioll

des " ivres prime sur la tactique Olt la s tra tégie. Le 4 aoù t, Vivonn e lui­m êm e, donne ces préc isi on s : « Si l'on ne trouva it moye n de faire tu cr de ux bœ ufs pa r sem a ine à Gesso, pour le so lôat el pour les offici ers, OH

se trouvera iL san s so lda is qu a nd on y p en sera it le m oin s. Les soldat s e t

les o fficiers sont ex lénu és d e j CÎln c l' Il , » Q ue el eva it-il cn ê tre pour les

ga lériens! Le 14 aOLÎt, Vi"onne écrit encore a u Roi : « La p re miè re ch ose

il <[llOi nous avons rc!(ardé a élé aux dvres des vaisseaux cl des ga lère, cl aya nl lrollyé ([ue les premiers n'en a"aienl que jusqu 'à la fin de septembre el les dernières jusqu'à la fin d'octobre, la première réfl exion a Mé qlle e'é ta il lI'op peu d r vin'cs pOlir pouvoit' res ter en ces mers et di sput er le pas a ux ennemis 12. » El comme l'écr it p lu s tard Tour\'ille

~. Monsipur de Vi n HlIH' (".o nelut, d 'après l'ayi s du Conse il , qu ' il fa ll ai t t('nl l' I' le pill age d 'A ugusta 13. » C{' fllt fa it le 1;-) : ICHH .

Et pui s, à dcmi Ill OtS, on pa rle de m a ladi e e l de lOlll e évid en ce la (fll cs ti o ll des viv res cs l liée à ce ll e d e la m a la die. La m a llya isc qualil è. rles "i vres cnLrain e la m a la di e, lcur ins uffi sa nce amèn e ln fa ibl esse ct t' l'I' tl i­

selllcnl <les hommes 14. A propos des événem enl s dn m ois d e ,juille t , La loy pe ul {·(' rire : « L -I ll1all yai se pOlulre n 'l' tait pa s la SCU ll' ca ll se d ' illfl~ ri () l'i1 r

pour nOli S, les m a ladies q ui décimaient la chiourme ùe nos ga lè res en tqa Ït.'nt till e :lllt n' D, » Q u'aura it -on 1'11 rlin' fin sept e lllhre, d N Hll t1d o hre"!

No us a von s é tabli un g raphiqu e. en comptant les mo.-t s dt' di x jo urs Cil di x jours. 11 es t fa cil e d e yo ir 'lm' la pé riod(' m è ll H' o ll les ga lè res fu rent r Cll\'o )'{'cs en Fra nc(' ma rqu e le point (' ulmin a nt d t· la IllOrl a lil é.

C'es t l' l' p ()(lue où Va ll ayoirc écrin lil qu I.' V iYOIlll C ct Du T erron vc ul ent «- fa ire parlir I (~s ga li'n 's s ur 1Psq llc ll ('s il y :llIr:.l it qu a ntit (> dl' lIlal a dps » Il, .

P eul -a rc, d é-Hl S leur to i Il' ('ont re Vi n Hl IH' el son Înd r(·i s io n h' s hi s (orÎl'ns

U: }i1~:: ~ .. ~11~, référence aux archives de la Mar ine, 8 4 6, ru 121

~t ~g1~:: ~: ~~6 · "des maladies a ttribuées aux souffrances des solda ts", 15. I bid., p . 195. 16, L-\LOY, op. cit .} p. 260.

MORT ;\I.ITÉ SUR I.ES GALf~RES 453

auraient-ils pu prè leJ' un peu plus d'att ention à ces ùeux éléments 17.

L'indécis Vivonn e a. HU moins un e rois dans sa "i e, pris L1ne décision ~an s appel c'esl de l'envoyer "aissea ux el galères en France et très rapidem ent.

Sans doule nos documents pourront-ils jeter un jour nouveau sur cel ordre eriLitlué. Il pa r a ît probable qu'on n e tenait pas à proclalner très haut ({u'iI y avait d es malades, car nos adversaires s'emparaient d e cet argumenl pour essayer d e fermer certa ins ports aux r elâches de l'armée navale. On avail parlé lrès lôl d e pesle . Dès jnillel , dan s un échange de correspondance entre Nilard ct Altieri, ce dernier disait qu e sous prétexte cI e la contagion, ctont on disait (lue ces galères étaient infectées, on leur re fuse rait l'entrée d e Civita Vccchia 18. On faisait courir le bruit que la peste élai L à Messin e 19. La m a ladie, probablem ent cont agie use, n'avait toutefois ni la violen ce, ni la rapidité dc la peste. POUf de très nombreux malades il y avait (llI t'lqu cs décès seu lemen l 20 .

D'autrr )Jarl, il y a L1n e rela tion directe enLre J'a limentation ct la maladie. On penserait donc plutôt il lin ma l tel que la dysenteri e, épuisant pour ceux (lui e n é taient atteints, même s'i ls en réchappai ent en définitive.

gn fai sant le bilan de ce r etour, vo ulu pal' Vivonne ct ca tastrophique d'après certa ins, Laloy écrit ceci : « Les prcmiers (" a isseallx) étaient aux il es d'Hyères le Il oclobre, les seconùes (galères) à Marseille 21 vers le 18.

17. LAUlY, up. Cil., p . 254 écrit "ce tte décision de renvoyer les va biseaux. et les galères était tout à fait regrettable" et un peu plus loin qu'il est "déplorable d'affaiblir la flotte en la séparant des galères". Le L.V. Cazenave, dans un travail de l'Ecole de guerre (1936) dit à sa suite "il était évidemment regrettable de scinder ainsi en deux notre force principale au moment où arrivait un nouvel et puissant ennemi en la personne de Ruyter", Campagne de Sicile 1674·1678, ronéo, 1936, p. 30.

18. LALOY, op. cit. , p. 298, le 6 octobre Nitard déplorait que sur le chemin du retour on eû t admis les galères à Civitavecchia "malgré cc que nous avions a rrangé les mois passés" ibid., p . 309.

19. LALOY, op. cit., p . 299 el 300. 20. Le 25 sep tembre Vallavoire écri t "comme nous avons beaucoup de malades et

qu'il nou!' ~n meurt quelqu~s ·uns", L.-\LOY, op. cil., 261, se réfère à a rchives de la Gu~rre 463.81

21. LALOY, op. cil., p. 257, se réfère aux archives de la Marine, B4 6, fa 238 et 327; les galères passèrent devant Livourne le 10 octobre. Toutefois il y eut à l'hôpital des morts "retour de Messine" dès le 14 octobre.

4<;4 ~ITREII.LE HlRG F.T

Ces dernières furent désarmées immédiatement; on ne garda que quelques marins el soldaLs sur chacune d'elles. Leurs (~ qllipages :J\'ai<>nl d'ailleurs fort souffert (403 forç.ats étaient morts, perte 'I"e Cotbert trollye très grande), beaucoup de licuLenanls ct de sous-lieutenants étaient morts aussi. L'encom­

brement de l'Hôpital de Marseille par tes soldats et les mariniers L'tait te1 qlle Le Plessis Brossardière d éclara nécessaire un hôpital spécial pour

les galères 22, » Le chiffre de 403 forçats doit s'entendre pou,' l'ensclllhie de la chiourme, c'est-à-dire chrétiens et Tmcs,

Le document que nous possédons ne se rapporte qu 'aux chrétiens, on ne peul donc s'étonner que le chiffre qu'on en tire soit inférieur. Jusqu'à l'arrivée à Marseille, j'ai relevé, de juillet à octobre, 179 morts cn m er, cl dll 14 octobre à fin novemhre, 63 il l'Hôpital de Marseilh~ . Soit 242 1l1OrLs. plus ùe la moitié du chiffre de ColberL 23 . Venons-t.'n, d'autre pad, au docu­ment de l'Hôpital de Toulon (Saint-Mandrier) où onL été enregisLrés les malades débarqués des 20 vaisseaux (maI"Ïns eL soldats) e t {"eux qui sont morts à l'infirmerie. SUl" 541 mal"ins et 360 soldats, soit HO 1 malades C'ntrés à l'hôpital 120 sont morts, soit 1 sur 7. Ceci concorde an.'c Cl' <llH'

les t'onh'mporains Ollt (~("rit , à sayoi!' qllt.' heall('oup gu(·rissait.'nl.

11 n'en reste pas moins que si l'on aùmet celte proportion, quand 179 rameurs chrétiens mouraient à bord des galèn's, cela I"cpr{'srnlaiL 1.253 malades auxquels il faut ajouter les Turcs, Les 403 1II01'ts, chiffre admis par Colbert, pouvaient signifier 2.821 malades, étalés il es t vrai sur une assez longue période, mais la courbe que nOLIs ayons éLahlie montre, à l'évidence, que du 21 août. à l'arrivée à Marseille l'accél ération des pertes était devenue vertigineuse.

Si la pénurie de carhuranL pe ul arrêter une division de chars, la pénurie de bras ôte loute efficacité aux galères el peut handicaper la manœu\'re des vaisse.allx, on n'y songe pas assez. Prenant le problèlllc sous

22. Ibid. , p. 257; archives de la Marine, 8 4 6, r" 322 23. Pour J'année 1676, le chiffre relevé est 65 morts, d'avril à novcmbn:: ct cn

faisant, pour l'une et l'autre année la part des pertes dues aux combats on dOll noter qu'ils furent plus nombreux ct plus sérieux en 1676 qu'en 1675.

455

un angle qui n'est pas celui dC' la grande histoire, on peul se demander si la décision ùe Vivonne n'a pas sauvé l'armée navale d'UB désastre total. Hcste cette énigme pourquoi n'a-t-il pas fait état de cette situation sanitaire sans précédent '! Redisons-le, tout le monde en Sicile é tait malad e (nos ennemis souvent plus que nOlis ) 24 . On ne tenait pas à accréditer le bruit ùe pesle, mais en face de cette eondiLion douteuse, une évidence les Hollandais de Ruyter, eux, arrivaient frais, dispos, et bien nourris ...

Deux docllments des archives du port de Toulon viendronl-ils laver le frère de M"" de Montespan d'un ('cp rad1€" que le Roi ne lui a même pas fait "

M. FOHGET.

24. Vallavoirc ecrit le Il juillet " li y en a quantité de malades mais peu meurent et il en est (Out autrement que des Espagnols qui périssent presque tous ." LAlOY, op. cit., 214. Page 205, on cite 700 Allemands dont 500 malades (22 juillet).

4S6 MIREILI.E FORGET

MORTALITE SUR \,ES G,\L~RES

ANNEXE 1

LISTE DES VAISSEAUX RENVOYES EN FRANCE

ET ETAT DES MALADES DEBARQUES

à partir des 14, 15 el 16 oclobre 1675 à Toulon 1

Malades débarqués à l'Hôpital de

Sa~a~~~an~fj~t'~

Aimable. 4 21 (14 OCI. - 18 nov.) Apollon 42 17 (l60cl.) Aquilon 9 12 (16-260cl.) Comte. 14 (150cl.- 4 déc.) Conquérant 9 ( 14 0cl.- 15nov_) Fier. 26 47 (15 ocl. - 18 déc.) Grand . 23 12 ( 140cl.- 8 déc.) Magrlifique 21 24 (15 oCI.-17 déc.) Mignon 26 14 (16 ocI.-27 nov.) Maure . . 10 3 (16 ocI.-22 nov.) Parfait 56 34 (14 OCI. - 1" déc.) Pompeux 3 2 (l5-170cl.) Sage .. 14 ( 15 OCI. - 22 nov.) Saint·Esprit . 55 83 (14 OCI. - 18 déc.) Sa int-Michel . 4 8 (14-21 OCI.) Septre 114 44 (14 oct. - 29 nov.) Sirène. 58 17 (140cl.- 5 déc.) T émérai re. 18 1 (14 OCI. - 22 nov.) Triton . 18 (l60cl.) Vaiffanr 33 21 (14 ocl. - 14 déc.)

Totaux : 541 360

457

Mort à l'Infirmerie

3 6 2 5 5

II 3

Il 10 3 4

26 2

14 Il

120

(1) Vingt vaisseaux ont débarqué des malades du 14 au 16 octobre. Je n'ai pas tenu compte des 2 : ,'ASSllré c t le Sans-pareil qui ont débarqué des malades le 13 octobre.

458

ANNEXE li

LISTE DES GALEHES HENVOYEES EN FHA NCE

P I' octobre 1675

A.. - Galériens chrét iens morts sur leur galère

Belle Brave Dallphille. Favorite Ferme Forte Fleur de Lh France Galante Grande . . Hardie Heurellse Invincihle Patronne Perle Prùlcesse Réale Réale vieille Reine. Renommée Sirène Superbe Valeur VicToire

Total

des morts

2 5 2

10 1 6

22 7 3

10 9

17 1 5

10 2 5 4 4

14 7

24 4 5

179

Période de mortalité

juill. . aoùt - seplembre - oclobre

5-10 14----12

1-8 ~------16

25 1----30

2 juin 25 5-12

lï---- 6 ------ 13

16 13 2 -------- 30

19 19 juin 15

4 Il 28 -- 4

1"---- 10 30---- 24

1-12 20 ------- 14

15 juin 4 12 12

20---- 4 ~ 5

B. - Galériens chrétiens morts à l'hôpital de Marseille du /4 octohre au 24 I1Dvem­hrc ( 1 mort le 20 décembre ) : 63.