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LA MODE DES ANNÉES 70ORIGINES LE 20 AOÛT 2013 PAR ROMANO GARAGEROCKER
Continuons à partir d’ou on s’est arrêté dans notre série sur l’ histoire de la mode. Après les
années 30, les années 50 et les années 60, nous abordons les années 1970 ! Dans un monde
scindé en deux parties : une qui a plongé dans une décadence et un rejet certain des règles
de la société (mouvement hippie), et paradoxalement une autre qui a totalement épousé un
mode de vie centré sur la consommation de masse, les idoles de la décennie tombent comme
des mouches, Beatles, Hendrix, Joplin… comme s’il fallait recommencer une nouvelle révolution
culturelle. Elle aura lieu dès la fin des Trentes Glorieuses, moins en France. Voici l’histoire de la
mode des années 70.
QUELQUES DATES CLÉS1970 : Jimi Hendrix et Janis Joplin meurent d’une overdose
1970 : En Avril, les Beatles annoncent leur séparation
1970 : Le Brésil de Pelé remporte la coupe du monde de football
1971 : Premier choc pétrolier aux Etats-Unis
1971 : Au Madison Square Garden a New York a lieu le “Combat du siècle” opposant Joe
Frazier à Mohamed Ali
1971-1972 : En seulement 24 épisodes Amicalement Votre devient un immense succèsc en
France
1971-1975 : Michel Legrand est nommé 27 fois aux Grammy Awards !
1972 : JO de Munich + prise d’otages de l’équipe olympique israélienne
1972 : début de la série M*A*S*H; adaptation du film sorti 2 ans plus tôt
1973 : Décès de Pablo Picasso
1973 : Bruce Lee meurt d’un oedème cérébral à l’age de 32 ans
1974 : démission du président Nixon
1975 : Loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse
1977 : Stephen King sort Shining, l’enfant lumière
1978 : Karol Józef Wojtyła devient le Pape Jean-Paul II
PERSONNAGES MARQUANTS
(1) Louis de Funès [1914-1983] : Il est l’un des acteurs comiques les plus connus et
appréciés du cinéma français, en près de 40 ans de carrière, il a tourné dans plus de 140 films
et a joué dans des dizaines de pièces de théâtre.
(2) Robert Redford [1936-...] : Lancé dans les années 50 à la télévision, il se dirigea
davantage vers le cinéma dans les années 60 et 70, entre 1970 et 1979, il tourna dans 12
films. En 1973, il tourne dans L’Arnaque, pour lequel il sera nommé à l’Oscar du meilleur acteur.
(3) Jack Nicholson [1937-...] : La décennie marque son ascension fulgurante dans le monde
du cinéma, tournant dans les plus grands films (Chinatown, Vol au dessus d’un nid de
coucou…), il refusa même le rôle principal du Parrain à Coppola pour désaccord artistique
même s’il se doutait du succès du film. Il est aujourd’hui l’acteur le plus nommé aux Oscars.
(4) Claude François [1939-1978] : Idole de la musique populaire durant les années 60 et 70,
il a vendu plus de 60 millions de disques. En 1974, il enregistre un de ses plus gros succès Le
Téléphone Pleure, écoulé à plus de 2,8 millions d’exemplaires.
(5) Al Pacino [1940-...] : En 1971, il obtient le rôle principal dans Panique à Needle Park,
grâce à ce film il se fait repérer par Francis Ford Coppola qui, même si inconnu, le préférera
face à Robert Redford pour le rôle de Michael Corleone.
(6) Robert De Niro [1943-...] : Grand perfectionniste, il est réputé pour l’énorme travail porté
à ses rôles dans des films éclectiques. C’est cette particularité qui fait qu’aujourd’hui il est
reconnu comme l’un des plus grands acteurs du cinéma.
(7) David Bowie [1947-...] : En près de 50 ans de carrière, Bowie a vendu plus de 140
millions de disques dans le monde. Il est l’un des personnages les plus marquants de la musique
pop, grâce à ses changements de styles et chansons devenues des classiques.
(8) Elton John [1947-...] : Avec 350 millions de disques vendus, il est l’un des artistes les
plus populaires de la musique. Virtuose du piano, il est autant connu pour ses chansons
d’amour que ses tenues extravagantes.
(9) Stevie Wonder [1950-...] : 22 Grammy Awards, 72 millions d’albums vendus, en 50 ans de
carrière il a réussi à devenir une légende vivante de la musique funk. En 1972, il
sort Superstition, un de ses plus grands succès.
(10) Queen [1971-...] : Plus grand groupe britannique des 4 dernières décennies, il a vendu
plus de 300 millions d’albums et a été l’un des pionners dans l’élaboration du clip vidéo. Malgré
la disparition du leader du groupe, Freddie Mercury, en 1991, le groupe existe encore
aujourd’hui.
(11) Dame Shirley Bassey [1937-...] : Diva de la musique de variété, avec 135 millions
d’albums vendus et près de 60 ans de carrière, elle détient avec Barbra Streisand le record de
la plus longue carrière dans les charts. Ses interprétations pour 3 films de la saga James Bond
(Goldfinger en 1964, Diamonds are Forever en 1971 et Moonraker en 1979) l’ont propulsé au
stade de star internationale.
(12) Cher [1946-...] : Avec 100 millions d’albums vendus, elle est la seule chanteuse à avoir
classé au moins un numéro 1 des charts à chaque décennie depuis les années 60. Outre une
carrière de chanteuse, elle est également reconnue pour ses talents d’actrice, ainsi en 1987
elle sera oscarisée pour son rôle dans Eclair de Lune.
(13) Meryl Streep [1949-...] : Souvent considérée comme la meilleure actrice des 30
dernières années, avec 17 nominations aux Oscars, elle est l’actrice à avoir été le plus de fois
nommée. En 1979, elle joue dans Kramer contre Kramer aux côtés de Dustin Hoffman.
(14) Diana Ross [1944-...] : Leader du groupe The Supremes jusqu’en 1969, elle enchaîna sur
une carrière solo en accumulant les tubes, avec notamment Ain’t no Mountain High Enough,
Love Hangover et Upside Down. Ami de longue date, Michael Jackson déclara à son propos
qu’elle était pour lui “une mère, une amante et une sœur”.
(15) Sheila [1945-...] : Avec 85 millions d’albums vendus, c’est la chanteuse française ayant
vendu le plus de disques dans le monde. Les années 70 marquent un tournant dans sa carrière
où elle s’oriente vers des tubes disco qui la feront connaitre à l’international. Elle a enregistré
plus de 600 chansons dans sa carrière.
Sans oublier :
ABBA, Donna Summer, Daniel Balavoine, Jodie Foster, Cliff Richard, Jane Fonda, Amanda Lear,
Michel Polnareff, AC/DC, Aerosmith, Barry White, Bee Gees, Blondie, Bob Marley, Boney M,
Earth, Wind and Fire, Eric Clapton, France Gall, Giorgio Moroder, Joan Baez, John Lennon, KC &
The Sunshine Band, Kiss, Led Zeppelin, Pink Floyd, The Clash, The Doors, The Jackson Five,
The Police, The Who, Véronique Sanson…
CINÉMA
(1) Orange Mécanique de Stanley Kubrick (1971) : Passé au rang de film culte, à l’époque au
Royaume-Uni le film fait polémique après que plusieurs groupes de jeunes aient pris exemple
sur le film. A noter que David Prowse qui joue Julian, le garde du corps de l’écrivain a obtenu 6
ans plus tard le rôle de Dark Vador dans Star Wars.
(2) Le Parrain de Francis Ford Coppola (1972) : Référence absolue des films sur la mafia, il
arrive régulièrement premier dans les classements recensant les meilleurs films de tous les
temps. Coppola réalisa deux suites : Le Parrain 2 (1974) & Le Parrain 3 (1990).
(3) Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1973) : Sorti en pleine guerre du Kippour,
le film connu une sortie mouvementée et controversée. Ce qui n’empêcha pas pour autant
d’enregistrer plus de 7 millions d’entrées, et d’être classé en tête du box-office en 1973
(4) Chinatown de Roman Polanski (1974) : grand classique de la décennie, les critiques furent
élogieuses à l’époque et le film reçu 11 nominations aux Oscars. Une suite réalisée par Jack
Nicholson intitulée The Two Jakes sortie en 1990.
(5) Gastby le Magnifique de Jack Clayton (1974) : Troisième adaptation au cinéma du roman
de F. Scott Fitzgerald, le rôle de Gatsby fut initialement proposé à Warren Beatty, Jack
Nicholson et Steve McQueen mais tous refusèrent l’offre en raison de désaccord sur le choix
du reste du casting.
(6) Vol au dessus d’un nid de coucou de Miloš Forman (1975) : tourné dans un véritable
hôpital psychiatrique, certains figurants étaient de réels patients. Malgré le succès critique (5
Oscars, 13ème meilleur film du cinéma sur l’IMDB), Ken Kesey, l’auteur du roman, s’est dit
tellement déçu du scénario, qu’il n’a jamais regardé le film.
(7) Les dents de la mer de Steven Spielberg (1975) : 2nd long-métrage du réalisateur, il
s’agit du tout premier blockbuster du cinéma. Succès critique et commercial, le film engrangea
a l’époque près de 500 millions de dollars de recettes et gagna 3 Oscars.
(8) Rocky de John G. Avildsen (1976) : le film lança la carrière de Sylvester Stallone qui joua
dans les 5 suites et en réalisa 4. Enorme succès à l’époque, ce fut le film le plus rentable
l’année de sa sotie.
(9) Carrie au bal du diable de Brian De Palma(1976) : adaptation de du premier roman de
Stephen King, plusieurs scènes sont construites en forme de clin d’œil à l’oeuvre d’Alfred
Hitchcock. Une nouvelle adaptation est prévue au cinéma à la fin de l’année.
(10) Taxi Driver de Martin Scorsese (1976) : Palme d’or du Festival de Cannes en 1976, Jodie
Foster n’ayant que 12 ans lors du tournage, c’est sa soeur Coddie qui la doubla dans certaines
scène trop explicites. La fameuse réplique de Robert De Niro “You talkin’ to me ?” était en
réalité une improvisation.
(11) La fièvre du samedi soir de John Badham (1977) : ce film contribua largement à la
diffusion de la culture disco à l’international, la bande originale du film signée essentiellement
par les Bee Gees se venda a 40 millions d’exemplaires. Sylvester Stallone réalisa une suite en
1983 intitulée Staying Alive.
(12) La Guerre des étoiles de George Lucas (1977) : Star Wars IV est le premier épisode
d’une saga de 9 films qui a très largement influencé le cinéma. Autant par la révolution
apportée par les effets spéciaux que par son univers proche du fantastique et de la science-
fiction. Le film remporta 7 Oscars.
(13) Grease de Randal Kleiser (1978) : adapté de la comédie musicale de Broadway, le film fut
le plus gros succès de l’année devant Superman. Le single phare You’re the One That I Want,
s’est vendu à plus de 28 millions d’exemplaires dans le monde.
(14) Les Bronzés de Patrice Leconte (1978) : succès jugé correct à l’époque, ce n’est au fil
des années que le film a acquis une stature de film culte, au même titre que Les Bronzés font
du ski, sorti l’année suivante.
(15) Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979) : s’il s’agit là d’un film légendaire, sa
production fut chaotique. Le tournage devait durer 6 semaines mais s’étala sur 16 mois et le
montage sur 3 ans ! Le film fut un immense succès critique et gagna ainsi la Palme d’Or à
Cannes la même année, 2 Oscars, 3 Golden Globes et 1 César.
Ainsi que :
Diamonds are Forever (1971); La folie des grandeurs (1971); Le Mans (1971); Mean Streets
(1973); Serpico (1973); Mon Nom est Personne (1973); L’arnaque (1974); L’homme au pistolet
d’or (1974); L’exorciste (1974); Massacre à la tronçonneuse (1974); The Rocky Horror Picture
Show (1975); Les 12 travaux d’Astérix (1976); Rencontre du troisième type (1977); Annie Hall
(1977); Superman (1978); Midnight Express (1978); Moonraker (1979); Manhattan (1979) …
LE STYLE DES ANNÉES 70La mode du début des années 70 commence comme s’est terminée la décennie précédente. Le
look hippie avec des pantalons boot-cut, t-shirts psychédéliques colorés et autres pièces
inspirées des natifs américains étaient donc très présentes. Très tôt, les femmes voient de
nombreuses nouveautés apparaitre dans leur garde-robe : les escarpins à plateforme, puis
jupe qui s’allonge proposant désormais trois différentes longueurs. Si la mini-jupe était déjà
apparue dans les années 60, on en trouve désormais qui arrivent à mi-cuisses (« midi ») et
d’autres jusqu’aux chevilles (maxis). Le hot pants apparait, un short plus court que court.
Si vers la fin des années 70, la popularité de la mode féminine a explosé du fait de la créativité
de nombreux créateurs et de leur « space age », cela continue dans cette décennie avec
l’illustre Diane Von Fürstenberg qui en 1972 invente la robe cache-cœur (wrap dress) une robe
versatile que l’on peut porter au bureau comme pour sortir et qui sied à toutes les
morphologies. Un an plus tard, en 1973, c’est la naissance du premier parfum masculin, « Paco
Rabanne » pour homme.
Plus tard, dans la deuxième moitié des années 70, la mode change radicalement de face sous
l’impulsion d’Yves Saint Laurent qui dans sa collection de 1976 invente le « Rich Peasant » look
(paysan riche). Ses caractéristiques principales : des jupes à froufrous, des pulls sans
manches et des épaules tombantes, une fluidité jamais vue jusqu’alors. Le look s’accessoirisait
de colliers de fleurs en soie, les vêtements étaient brodés ou imprimés de fleurs.
Défilé Yves Saint Laurent 1976
La même époque voit apparaître le maillot de bain une pièce popularisé par Farrah Fawcett.
En marge de ces modes « mainstream » une petite boutique de Londres gagne en popularité
pour son style à part. Elle est située au 430 King’s Road et tenue par Malcolm McLaren,
Vivienne Westwood et Patrick Casey. Ils feront changer le nom de leur boutique et son univers
au gré de l’évolution des modes culturelles dans la capitale anglaise. Très vite, la boutique
devient ncontournable, si bien qu’à partir de la seconde moitié des années 70, Vivienne
Westwood qui a commencé à faire ses propres vêtements habille les Sex Pistols
Le mec Normal
Si l’on prend l’ensemble des sous-cultures que l’on cite lorsqu’on veut se rappeler de l’époque :
punks, glam, skins, etc. disons que le mec normal n’en a rien à foutre, surtout en France ou
ces mouvances n’apparaissent que lors de la décennie suivante !
Formel
La tenue formelle du mec normale dans les années 1970 est très influencée par la mouvance
disco, elle est donc bien plus décontractée que durant les années 60. On porte tout de même
le costume au bureau et pour les occasions formelles. Les vestes, à boutonnage croisé comme
simple, sont coupées près du corps, jusqu’aux hanches, et sont évasées en bas. Le costume
trois-pièces qui avait été délaissé par la décennie précédente fait son retour. On les propose
en laine, velours voire même en veau retourné (suede). Les boutons sont couverts de tissu et
les revers sont très larges. Le pantalon de costume a une coupe plus large qu’un pattes
d’eph’, mais reste évasé aux chevilles. En général on trouve tout dans des couleurs plus gaies,
les costumes se parent parfois de motifs géométriques et les chemises gagnent en fantaisie.
Roger Moore en costume dans les années 70
Image extraite du film Rabbi Jacob, sorti en 1973
Aux pieds, c’est la chaussure a talon, voire à plateforme qui a les faveurs de tout le monde,
chez les hommes comme chez les femmes, car elle grandit la silhouette. A vrai dire, Côté
accessoire, la « kipper tie » cette cravate qui était réservée aux gens à la mode des années
60 devient un standard. On porte également des lunettes à pont (type aviateur, mais en plus
carrées) avec des verres colorés mais transparents. En France, les cheveux longs sont de
mise et il n’est pas rare de voir les hommes porter la barbe.
Les chaussures à talon…
Casual
Les années 1970 voient également la démocratisation du costume détente, fait de matière
synthétique comme le polyester, plus léger et plus facilement lavable. La veste arbore un
revers plus large pour compenser le fait de ne pas porter de cravate. Les couleurs sont
sacrément osées : on retrouve des pastels et de nombreux imprimés géométriques (comme les
gros carreaux par exemple). L’homme ne recule devant rien, au point de porter du violet voire
de l’orange sur une chemise à motif floral. La chemise, par ailleurs, est cintrée et arbore un
grand col que l’on nomme familièrement « pelle à tarte ».
Le look casual du type des années 70…
Jeunes
Au cours des années 1970, les jeunes commencent également à porter des t-shirts
graphiques, notamment en insérant une image au fer sur leur t-shirt. Aussi les t-shirts avec
des messages inscrits commencent à apparaître aux Etats-Unis ainsi, des modèles inspirés du
baseball puis ceux inspirés de séries TV mettant en scène des superhéros (US). Par ailleurs, la
chemise à carreaux, issue de la période hippie reste très présente au cours des années 70 en
France.
Des jeunes des années 70…
Clairement, la mode casual de cette époque voit l’usage du jeans grandir. Jusqu’à la moitié
de la décennie, on porte toujours des coupes pattes d’éléphant (jusqu’à la fin en France) mais
commencent à apparaître alors des modèles coupe droite. Les jeunes commencent également
à porter des chaussures jusqu’ici réservées à un usage sportif (des baskets en tissu quoi). La
veste en jeans gagne en popularité vers la fin de la décade, alors portée par les vedettes de
l’époque. Grosso modo, après la production “nécessaire” durant les 30 glorieuses, la production
est passé au “superflu”, faisant passer la société dans une nouvelle ère de consommation de
“masse”. Les jeunes français sont désormais directement visés par les publicités des marques
de mode qui les poussent à acheter leurs produits, notamment les jeans que le jeune possède
désormais en plusieurs exemplaires.
Une pub de la marque américaine Pro-Keds (1977)
Le disco
Avec la popularisation de la musique disco et la diversité croissante de tissus, un changement
drastique est intervenu dans la mode de tous les jours : tous les styles et types de vêtements
furent affectés par ce succès populaire, notamment en ce qui concerne les hommes. Cette
influence est d’ailleurs amplifiée avec la sortie du film La Fièvre du Samedi Soir dès 1977 aux
Etats-Unis.
Au sein de la panoplie de base se trouve le costume trois pièces, qui est désormais disponible
dans de nombreux coloris déroutants. Il comporte un revers plus large, des pantalons pattes
d’éléphant, sinon à coupe large et des gilets tombant au-dessus de la ceinture. Côté
accessoires, les cravates sont plus larges et arborent également des motifs bien plus osés,
les cols de chemise deviennent beaucoup plus longs et pointus, du type de ceux populaires
dans les années 20. Aux pieds, des bottes à talons inspirées de modèles féminins sont les plus
prisés.
Vers la fin de la décennie, la mode disco muta en quelque chose de plus moderne. Les
combinaisons zippées (jumpsuits) sont alors populaires chez les hommes comme les femmes.
On porte également des pantalons collants aux cuisses et évasés en Spandex, des chemises
en soie et on accessoirise avec un foulard autour du cou, puis des cardigans à grosse maille
quand il fait froid.
Concernant la coiffure, la plus prisée restait la coupe afro, surtout aux Etats-Unis ou même les
blancs y trouvaient une alternative aux cheveux longs.
Le punk
Alors que l’économie des 30 Glorieuses commence à s’essouffler en Europe et notamment en
Grande-Bretagne, ce mouvement contestataire voit le jour. Nommés ainsi comme un magazine
créé en 1975 aux Etats-Unis, les punks défient alors toutes les croyances établies de la
société et ses institutions avec pour crédo « la création par le trouble » et s’opposent au
mouvement hippie de la fin des années 1970 comme un mouvement antisystème, voire
nihiliste. Comme nous le disions en préambule, de leur petite boutique de Londres, Vivienne
Westwood et son partenaire Malcolm McLaren sont reconnus comme les pionniers du look
punk. Cette boutique qui a elle aussi changé d’influences au même rythme que la société, et
même avec un temps d’avance prend le nom de « Sex » en 1974. Malcom est alors manager
d’un groupe précurseur du Punk nommé les New York Dolls. Impressionné par leur allure, il
ramène de nombreux posters et vinyles pour en décorer sa boutique londonienne, décidant
d’adapter ce look à la sauce anglaise. C’est au travers des Sex Pistols dont il prendra le
management en 1975 qu’il le fera avec sa partenaire Vivienne Westwood, principalement pour
faire de la pub à leur boutique et faisant du groupe les premières icones punk.
Le dresscode punk est à la base loin de l’image qu’on peut s’en faire aujourd’hui. Le but étant
de s’opposer au hippies idéalistes, si au milieu des années 70, il n’y a pas encore de crêtes ni
de cheveux colorés, on commence par couper, voire raser les cheveux longs et la barbe que
tous arboraient à Woodstock et à porter des cheveux ébouriffés. Les vêtements qui étaient
cleans et gais sont remplacés par d’autres plus sombres : le jeans tout propre est déchiré, il
n’est plus évasé mais serré, les vestes en cuir retourné sont remplacées par des perfectos
noirs, les graphiques colorés des t-shirts sont remplacés par des taches de sang ou des
messages choquants, puis des épingles de suretés, des clous et autres rivets deviennent des
bijoux. Aux pieds, on porte des creepers ou des Dr Martens. Sous l’impulsion de la boutique
Sex, de nombreux accessoires fétichistes sont adoptés par les punks, le tartan anglais reste
présent en toile de fond.
Par la suite, dès 77, de nouveaux éléments apparaissent dans le look punk. La customisation
de vêtements bat son plein, puis l’influence newyorkaise de McLaren déteint sur les SexPistols.
Le look en Europe s’agrémente alors de tennis blanches abimées (même si les Ramones en
portaient aux Etats-Unis depuis leurs débuts) et d’imprimés animaux. Le look Mod reste présent
dans une branche moins radicale du Punk avec des costumes et chapeaux, puis d’autres
commencent à inclure des pièces militaires dans leur tenue. Sinon, c’est à cette période que
l’on commence également à voir apparaitre le « mohawk », la coupe en crête aux couleurs
délibérément choquantes, et des crânes rasés de la part de ceux que l’on amalgame comme
skinheads, des punks plus radicaux.
Le glam
En Grande-Bretagne principalement et aux Etats-Unis, une mode au début des années 70
s’inspire de l’extravagance des vedettes du glam rock. Strass et paillettes sont alors au
rendez-vous sous l’impulsion de David Bowie qui vient tout juste de lancer son premier album
phare : The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972). A cette époque,
les hommes portent souvent des costumes sctintillants, des vestes matelassées, des évasés
larges, des pantalons en velours et des t-shirts incrustés de pierres brillantes. Leurs cheveux
sont longs, du moins derrière car coupés en mulet, parfois hérissés, mais toujours colorés. Ils
sont à l’époque eux aussi adeptes des chaussures à plateforme.
Les suedeheads
Mouvement dérivé des skinheads au début des années 70, mais vêtus plus formellement,
portant souvent des costumes (pied de poule ou Prince de Galles), des manteaux longs du
même style que ceux que l’on trouve chez Crombie, des vestes en peau de mouton et des
chemises à large col boutonné. Pour vous donner une idée, le plus représentatif pourrait être
un pull sans manches porté sur une chemise à carreaux. Les suedeheads, comme les
skinheads, sont adeptes des pantalons Sta-Prest de chez Levi’s : un pantalon casual dont le
pli ne se déforme jamais. Ils aiment égalent les chaussettes de couleurs et écoutent du
reggae, de la soul, du ska et même du Glam Rock.