La médiation culturelle en bibliothèques

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La médiation culturelle en bibliothèques – les défis d’une nouvelle époque La médiation culturelle en bibliothèques – les défis d’une nouvelle époque Cours : Ingénierie culturelle - L6BAY54, avril 2013 Ana Taran, 1

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La médiation culturelle en bibliothèques – les défis d’une nouvelle époque

La médiation culturelle en bibliothèques – les défis d’une

nouvelle époque Cours : Ingénierie culturelle - L6BAY54, avril 2013

Ana Taran,mobilité Erasmus

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I.Plan de classementIntroduction (1) GARDEN, Annie, Bibliothèque et médiation, BBF, 1996, n° 6, p. 75-77 (2) MERKLEN, Denis, MURARD, Numa, Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ?, 7 janvier 2008, disponible sur : http://www.laviedesidees.fr/Pourquoi-brule-t-on-des.html

1. La bibliothèque devant les défis actuels 1.1 L’essor du numérique (3) SANDOZ, David, Repenser la médiation culturelle en bibliothèque publique…, 2010, p. 12-14, disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-48937 (4) ÉBOLI, Gilles, Les bibliothèques face au numérique, Dazibao 24, 2010 (5) CHOURROT, Olivier, Le bibliothécaire est-il un médiateur ? , BBF, 2007, n° 6, p. 67-71

1.2 La bibliothèque au milieu des violences sociales. L’illettrisme. (6) MASSE, Isabelle, Bibliothèques hors les murs , BBF, 2002, n° 3, p. 86-87 (7) VIÉVARD, Ludovic, Les bibliothèques, les médiateurs et le changement, Les Cahiers Millénaire3, disponible sur http://www.millenaire3.com/uploads/tx_ressm3/textes_vievard.pdf (8) MERKLEN, Denis, MURARD, Numa, Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ?, janvier 2008, disponible sur : http://www.laviedesidees.fr/Pourquoi-brule-t-on-des.html (9) Lutte contre l’illettrisme, grande cause nationale, Caisse des Dépôts, mars 2013, disponible sur : http://www.caissedesdepots.fr/actualites/toutes-les-actualites/mecenat-hors-menu/lutte-contre-lillettrisme-grande-cause-nationale.html

1.3 Le manque d’un public diversifié (10) BERTRAND, Anne-Marie, Accueillir les absents. In Congrès de l’ABF, Nantes, 2007, disponible sur http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-1507 (11) GIRARD-BILLON, Aline, HERSENT, Jean-François, Les non-usagers des bibliothèques parisiennes, BBF, 1998, n° 5, p. 43-44 (12) JOGAND, Annie, Médiateurs du livre, BBF, 1998, n° 5, p. 18-21

2. Les solutions trouvées pour résoudre ces problèmes 2.1 La médiation numérique (13) MERCIER, Silvère, Un entretien avec Lionel Dujol : la médiation numérique, 2011, disponible sur : http://livreetlecture.wordpress.com/2011/11/28/un-entretien-avec-lionel-dujol-la-mediation-numerique/ (14) MIRIBELLE de, Marielle, Accueillir les publics, Éditions du Cercle de la Librairie, Paris, 2009, p. 85-131

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(15) LEBERT, Marie, L'ebook a 40 ans - Gallica, bibliothèque numérique, ActuLitté, 09 juin 2011, disponible sur : http://www.actualitte.com/reportages/l-ebook-a-40-ans-1997-gallica-bibliotheque-numerique-1498.htm 2.2 Les actions culturelles hors les murs. La bibliothèque de rue. (16) ALPTUNA, Françoise, Qu'est-ce que les bibliothèques de rue ?, disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/revues/document-brut-40840 (17) MIRIBELLE de, Marielle, Accueillir les publics, Éditions du Cercle de la Librairie, Paris, 2009, p. 9-17 (18) MANENC, Dominique, La Boite à Lire de Bordeaux 5, SudOuest, avril 2010, disponible sur : http://bx5decoeur.wordpress.com/2010/04/09/la-boite-a-lire-de-bordeaux-5-de-coeur-fait-des-emules/ (19) Présentation de la manifestation À vous de lire ! , disponible sur: http://www.avousdelire.fr/edition-2011/a-vous-de-lire

2.3 La médiation culturelle directe en bibliothèque (20) Direction Départementale du Livre et de la Lecture, Guide pratique des animations culturelles en bibliothèque, juin 2006, disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-48937 (21) SANDOZ, David, Repenser la médiation culturelle en bibliothèque publique…, 2010, p.27-43, disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-48937 (22) LOMBARD, Véronique Marie, Ecouter Voir, 10 mn pour un coup de cœur, février 2010, disponible sur : http://www.livralire.org/rubriques/index.php/2009/03/29/121-ecouter-voir-10-mn-pour-un-coup-de-coeur-titre-grenoblois

3. Les cas concrets 3.1 La bibliothèque municipale de Marseille (23) BERNARDO de, Luc, Quelle place pour les médiateurs en bibliothèque publique ? La bibliothèque du Merlan à Marseille, 2002, p. 22-36 disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-963

3.2 La bibliothèque municipale de Lyon (24) Bibliothèque Municipale de Lyon, La médiation documentaire à la rencontre de Lyonnais, disponible sur http://www.bm-lyon.fr/accueil/organisation-BML/rapport2007/17mediation-documentaire.pdf

Conclusion

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II. Note de synthèseIntroduction Le terme de médiation culturelle est utilisé depuis peu de temps dans le domaine des bibliothèques. Selon la définition du Petit Robert la médiation est une « entremise destinée à mettre d’accord, à concilier, à réconcilier des personnes, des partis ». Ainsi le principal but de tout médiateur c’est de faciliter le rapport entre deux partis Ce concept a été introduit dans les bibliothèques dans les années 1990 (1). En effet, c’est l’association ATD Quart-Monde qui a lancé, en 1991, la première formation des médiateurs en bibliothèque pour répondre au manque de personnel dans cet établissement. La création de ce nouveau métier s’inscrit dans un contexte plus général de réévaluation du rôle de la bibliothèque et des pratiques du bibliothécaire. La bibliothèque a été toujours représentée comme un organisme culturel au service de la population, comme un endroit ouvert à tous. Toutefois, les dernières années, la bibliothèque est marquée de tensions touchant à la question de sa légitimité. Ses outils, ses pratiques sont souvent inadaptées aux réalités de cette époque. En effet, le numérique transforme et démultiplie les modalités d’accès au savoir. Les collections en ligne rendent possible l’accès direct aux œuvres sans passer par la bibliothèque. À la domination du numérique s’ajoutent les problèmes sociales qui touchent cet établissement. Étant au sein d’un important enjeu social, les bibliothèques font l’objet des violences, des attaques. Les élus voient en bibliothèque un moyen nécessaire pour lutter contre l’exclusion, l’illettrisme, pour maintenir un lien social dans la ville (2). Ainsi le modèle classique de bibliothèque est en pleine mutation. Il est absolument nécessaire de le repenser. Il faut rajeunir l’image de l’établissement et cela implique le développement de nouvelles compétences et pratiques. Le bibliothécaire ne peut plus être un simple gestionnaire des collections. Il faut offrir une nouvelle conception au métier du bibliothécaire. Il doit mettre en fonction une médiation participative au sein de l’établissement pour resserrer le lien avec les usagers, pour diversifier les publics et, enfin, pour rendre la bibliothèque plus attractive. C’est le bibliothécaire-médiateur qui joue un rôle de guide, d’intermédiaire entre le lecteur et le savoir, entre le lecteur et la société. Les médiateurs sont nécessaires entre l’univers de la technique et l’univers des identités, entre le monde des ordinateurs et le monde des affects. La problématique traitée dans cet exposé s’inscrit, donc, dans le contexte des nombreux problèmes auxquels se confrontent actuellement les bibliothèques, de la réaffirmation de cette institution dans une époque qui connaît l’essor du numérique. En recourant aux articles trouvés suite à plusieurs recherches, on va analyser l’apport de la médiation culturelle au développement du statut de la bibliothèque, en l’occurrence celle française, et quels sont les défis à surmonter. Pour répondre à cette problématique, on va développer un plan en trois grandes parties. Tout d’abord, il faut détailler les défis que la bibliothèque doit surmonter au présent. Les trois grands problèmes actuels consistent en  l’épanouissement du numérique, en les violences

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sociales qui ont touché la bibliothèque et le manque d’un publique diversifié au sein de cet établissement. Dans une seconde partie, on va aborder les principales solutions trouvées pour résoudre ces problèmes. On présentera la nouvelle forme de médiation numérique en bibliothèque, les actions de médiations culturelles entreprises hors les murs de l’établissement et les animations sociales lancées au sein de la bibliothèque. Enfin, dans la troisième partie on va présenter les cas concrets des principales bibliothèques municipales françaises afin de voir pratiquement en quoi consister la mutation du modèle de la bibliothèque et du métier du bibliothécaire.

1.La bibliothèque devant les défis actuels

1.1 L’essor du numérique En parlant du développement de l’internet, Pierre Bazin, directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon, souligne que « l’internet est l’avènement de l’histoire des bibliothèques » (3). Son observation met bien en évidence l’importance acquise par la « toile » pendant les dernières décennies et le rôle de plus en plus incertain joué par la bibliothèque. De plus, comme le souligne Gilles Éboli, dans son article « Les bibliothèques face au numérique » (4), l’intrusion d’internet a déterminé un quiproquo entre les espaces multimédia et internet. Le numérique permet la reproduction gratuite de tout contenu sans aucune perte de qualité. La copie est identique à l’original, mais ce qui est le plus important c’est que le coût des supports d’enregistrement diminue progressivement. Sans se déplacer à la bibliothèque, les gens peuvent désormais, stocker bien des livres, des albums musicaux, des films. L’internet rend les contenus numériques largement accessibles de chez soi. Comme l’internet facilite l’accès aux œuvres, les bibliothèques ne peuvent plus se limiter seulement à les mettre à la disposition des usagers. Il ne faut penser ces établissements qu’en termes de collections et de contenus. Le caractère traditionnel de la bibliothèque est désormais mis en question. Son fonctionnement doit être vite adapté aux nouvelles modalités d’accès aux contenus culturels. Un autre avantage du numérique c’est qu’il échappe aux contraintes légales et administratives auxquelles sont soumises les bibliothèques. Il y a plus de liberté, plus d’interaction dans le plan virtuel. Le lancement du projet Google Book (5) en 2004 a soulevé des controverses. Plus concrètement, Google a obligé tous les acteurs du domaine de livre à être référenciés (sous peine de ne plus exister du tout). Cependant seulement un quart de ce qui a été numérisé est accessible en ligne parce que les bibliothécaires ne savent pas encore gérer les entrepôts de données. En tout cas, le principal défi c’est le flux extraordinaire d’informations qu’on peut retrouver en ligne. Au présent, la difficulté du lecteur n’est plus la validité des documents qu’il utilise, mais,

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bien à l’inverse, leur adéquation à son besoin. Il est de plus en plus difficile de sélectionner les données dans un océan d’informations. Le temps passé à chercher les informations nécessaires devient très précieux. C’est le bibliothécaire qui pourrait solutionner ce problème de choix dans le désordre de l’offre. Il faut trouver des moyens pour indiquer aux lecteurs les documents les plus pertinents pour leurs recherches. Le bibliothécaire pourrait valider une recherche. C’est par la validation qu’il pourrait rendre plus attractif son métier, l’établissement. L’internet n’a aucun moyen d’indiquer cette validation lors d’une recherche. Par ailleurs, Gilles Éboli souligne qu’il est important d’envisager une requalification du livre matériel dont la stabilité doit être un atout face au caractère liquide du numérique. Ainsi la bibliothèque pourrait dépasser l’obstacle imposé par l’essor du numérique.

1.2 La bibliothèque au milieu des violences sociales. L’illettrisme. Il faut noter que la bibliothèque a toujours représenté un complément essentiel de l’école. C’est dans cet établissement qu’on peut avoir gratuitement accès au savoir. La lecture permet de se construire hors du cadre familial. De plus, la bibliothèque est un point d’appui dans les stratégies familiales et permet aux chômeurs de longue durée de continuer de maintenir certains liens sociaux. Ainsi, elle devient un instrument nécessaire pour le progrès social, un lieu d’échanges et de réunion, de contact avec l’autrui. (6). C’est dans ce contexte que les bibliothèques font souvent l’objet des violences, notamment de celles des jeunes. Ludovic Viévard remarque, dans son article « Les bibliothèques, les médiateurs et le changement », que dès les années ’90 les jeunes ont détourné la fonction première des bibliothèques (lieux accueillants, gratuits) pour occasionner une montée de violence. Le problème de ce nouveau public consistait et consiste encore dans la faible intégration dans la société, sur le marché de travail. (7) Pendant les violences de 2005, une vingtaine des bibliothèques ont été incendiées dans la région parisienne. À Saint-Denis, les protestataires ont scandé « Si Sarko passe, on vous brûle la bibliothèque » (8) ce qui a suscité plusieurs questions par rapport à l’importance qu’on donne à cet établissement. Désormais, la bibliothèque est un vecteur de l’action municipale. Elle doit devenir une ressource réelle pour les jeunes par rapport au marché du travail. Il ne faut plus qu’on perçoit la bibliothèque comme un clivage qui divise les classes populaires. Par ailleurs, le problème de l’illettrisme est central dans les débats publics en France. Selon une étude de l’INSEE, au présent l’illettrisme concerne environ 2 500 000 de Français, soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans (9). Ces personnes ne maîtrisent bien la lecture, l’écriture bien qu’elles aient été scolarisées. L’illettrisme devient un obstacle pour l’intégration dans la vie sociale, active. La bibliothèque doit prendre en considération ce défi et engager un dialogue social afin de transmettre le goût de lire, d’associer ces personnes à des activités de lecture-écriture.

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1.3 Le manque d’un public diversifié

Selon le sociologue Jean-Claude Passeron « la conquête des nouveaux publics (…) s’est opérée pour l’essentiel au profit des classes moyennes ». En effet, depuis les années ’80, on critique souvent les bibliothèques municipales, qui ne touchent guère un public ordinaire, mais principalement un public de classes moyennes voire un public d’étudiants. (10) Les pratiques bibliothécaires limitées causent une baisse de la fréquentation de cet établissement. Une enquête récente montre que 35 % des Français fréquentent régulièrement une bibliothèque tandis que 37% en ont fréquenté une, mais ils ont cessé de le faire. Les causes pour cette cession sont diverses : durée d’emprunt trop court, les horaires inadaptés, les collections et les services trop faibles. Les notions d’accessibilité et de proximité valent beaucoup. Comme on peut observer dans l’annexe 1, la fréquentation de la bibliothèque diminue progressivement parmi les jeunes (âgés de 15-19 ans/ de 25-34 ans). Selon l’analyse faite par Aline Girard-Billon et Jean-François Hersent dans le Bulletin des Bibliothèques de France, ce sont les retraités qui lisent le plus. (11) Dans la région parisienne, la plupart des interrogés lisent environ 4 livres par mois. Mais on constate un grand écart entre les retraités qui lisent 7 livres par mois et les lycéens qui ne lisent que 3 livres. La stagnation du public crée un troisième défi aux bibliothèques. Aujourd’hui, il est indispensable de conquérir de nouveaux publics (12). Le bibliothécaire doit aller à la rencontre de ceux qui ne fréquentent pas habituellement la bibliothèque. Il est chargé de diversifier les moments et les formes de rencontre avec le livre. Il faut repenser le travail sur les collections et accroître l’influence de la bibliothèque par la mise en place de nombreuses activités littéraires. Les bibliothécaires doivent trouver de solutions afin de ne risquer plus de retrouver les salles quasiment vides lors de différentes manifestations. Le projet bibliothécaire doit se déplacer vers une ambition « plus ciblée » pour toucher les personnes éloignées de cet établissement, du livre.

2. Les solutions trouvées pour résoudre ces problèmes

2.1 La médiation numérique Afin de mieux comprendre le concept de la médiation numérique, il faut citer la définition donnée par le webéditeur Silvère Mercier : “La médiation numérique est une démarche visant à mettre en œuvre des dispositifs de nature techniques, éditoriaux ou interactifs pour favoriser l’accès organisé ou fortuit, l’appropriation ou la dissémination de contenus à des fins de diffusion des savoirs et des savoir-faire.” (13) Grâce à l’essor de l’Internet et, plus récemment, du Web 2.0 la bibliothèque peut, désormais, démontrer à un vaste public son utilité et d’afficher sa nécessité (14). L’apparition de sites de bibliothèques françaises sur le Web a constitué un pas significatif vers la nouvelle époque du numérique. Les dernières statistiques concernant les bibliothèques parisiennes montrent que les

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services en ligne sont préférés par le public et qu’ils permettent d’augmenter même l’activité « physique » des bibliothèques. La possibilité de réserver des documents en ligne, disponible depuis novembre 2009, a permis de doubler le nombre de réservations. Ainsi, on constate comment l’internet sert à l’amélioration des services et des usages. Selon Gilles Éboli on est entré dans la course au 2.0 (c’est- à-dire le Web 2.0). Heureusement, on développe, dans toutes les régions françaises, des formations sur la bibliothèque 2.0 où les personnels s’inscrivent massivement. Comme la diffusion de l’information est une des caractéristiques essentielles des bibliothèques, l’utilisation des outils informatiques faciliteraient la transmission de l’information, la modernisation de l’établissement. Le numérique bouscule les formes d’immobilisme auxquelles on associe la bibliothèque. Aujourd’hui, on utilise de plus en plus souvent le concept de bibliothèque hybride où cohabitent les collections de livres et fonds numériques. Elle donne l’accès à tous les types des ressources au moyen des diverses technologies utilisées dans le monde des bibliothèques numériques. Les lecteurs peuvent accéder aux collections sans être obligés de se déplacer de chez soi. La médiation des collections se multiplie. Elle existe, en même temps, dans le lieu physique et dans l’espace numérique de la bibliothèque. Le projet de numérisation Gallica, lancé par la Bibliothèque nationale de France, est le meilleur exemple de la façon dont on réunit ces deux espaces. En mars 2010, la bibliothèque numérique a franchi le seuil du million de documents - livres, manuscrits, cartes, images, périodiques - dont la plupart sont accessibles gratuitement sur un site (15). Le déplacement de la bibliothèque vers l’espace virtuel implique également le développement de l’offre de médiation. Il faut créer des espaces virtuels dédiés à l’accueil et l’accompagnement des usagers. Ces dernières années on a lancé plusieurs projets en ce sens. Par exemple, le site BiblioSésame, créé en 2006, représente un réseau coopératif de réponses à distance. En effet, les bibliothécaires répondent par courriel en maximum trois jours aux questions posées par les internautes via un formulaire proposé sur les sites web des bibliothèques participantes ou sur le site (voir l’annexe 2). Un autre projet intéressant, lancé également en 2006, c’est celui des Médiathèques du Pays de Romans. Everitouthèque est un blog de recommandations de lecture et d’écoute à travers des divers thèmes et genres. L’écriture est collaborative, une vingtaine de bibliothécaires, de lecteurs contribuant à l’élaboration du blog (voir l’annexe 3). Selon Lionel Dujol, en charge de la médiation numérique au sein de la médiathèque de Romans, le succès du blog a permis de valider le projet de médiation numérique des collections au sein des Médiathèques du Pays de Romans, traduit par la création d’un poste de responsable des services numérique et de la médiation numérique des collections. Par ailleurs, Dujol souligne que la médiation numérique ne se résume pas à ouvrir un blog, mais consiste en l’organisation d’une chaîne de publication et de validation des contenus proposés par la bibliothèque.

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Certainement, l’utilisation des ressources numériques est devenue une réalité quotidienne et il est impossible de la dissocier des pratiques de la bibliothèque. En reprenant l’exemple des Médiathèques du Pays de Romans, on observe que leurs site propose actuellement la participation aux plusieurs ateliers autour les réseaux sociaux, les technologies de l’information et de la communication. Cela fait preuve de l’adaptabilité du modèle traditionnel de la bibliothèque à la réalité numérique.

2.2 Les actions culturelles hors les murs. La bibliothèque de rue. La médiation culturelle peut prendre place soit dans les espaces dédiés spécifiquement aux animations culturelles en bibliothèque soit dans le monde extérieur, appelé métaphoriquement hors les murs. Les professionnels du livre ont pris conscience des enjeux politiques et sociaux de l’accès à la culture et à la connaissance pour tous les types de populations. Les bibliothèques municipales ont initié plusieurs projet afin d’approcher les populations défavorisées de la lecture, du livre. La médiation hors les murs est très efficace pour conquérir de nouveaux publics. Elle est un moyen pour faire disparaître les obstacles qui éloignent certains gens de la bibliothèque. Ces manifestations « extérieures » s’inscrivent dans la définition du livre donnée par Françoise Aptuna, dans son article Qu’est-ce que les bibliothèques de rue ? (16). Elle observe « qu’il faut que le livre, symbole et recueil de savoir, soit présent dans le milieu de la cité, dans la rue, dans les familles (…) un livre présent, non de manière morte, passive, mais un livre qui vive ». En effet, aujourd’hui il faut concevoir les bibliothèques comme des lieux de rencontre, d’échanges gratuits et libres, de croisement des différentes populations, sans se borner à une salle de lecture, étroite. Dans le contexte de ce nouveau type de médiation, les médiateurs du livre se rendent dans l’environnement familier de différentes populations et leur font découvrir l’intérêt de ce que propose la bibliothèque. En valorisant son pôle social, la bibliothèque se positionne dans une logique d’offre de d’incitation plutôt que dans la logique traditionnelle de réponse à la demande. Ainsi, le lecteur est placé au cœur de la structure. On peut le convaincre de la nécessité de l’usage de la bibliothèque pour une ascension personnelle et sociale (17). Les bibliothèques de rue sont, sans doute, les principales manifestations de la médiation culturelle hors les murs. Expérimentées par ATD Quart Monde depuis 1968, elles ont construit progressivement un rapport de confiance entre les populations à l’écart de la société et les bibliothèques. En organisant des lectures dans les parcs, dans les cités, les animateurs cultivent le goût de la littérature des jeunes, luttent contre l’exclusion sociale. Généralement, une séance de lecture dure environ deux heures. Les plus grands lisent aux jeunes, en partageant leur savoir. Malgré la bienveillance, la compréhension qu’un enfant pauvre pourrait recevoir dans une bibliothèque municipale, il risquerait d’être intimidé par ce lieu tout-à-fait inconnu pour lui tandis que dans une bibliothèque de rue il se sentirait bien plus à l’aise. Cet enfant apprendrait plus facilement dans un esprit de partage.

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Un autre type de manifestations auquel il faut faire référence c’est celui des micros bibliothèques de rue et des boîtes à lire. Ces manifestations se sont inspirées du phénomène mondial de bookcrossing dont le concept est de faire circuler des livres en les « libérant » dans la nature pour qu’ils puissent être retrouvés et lus par d’autres personnes. Le principe des micros bibliothèques de rue est très simple. On propose un design artisanal dans lequel on dispose des livres que les passants peuvent emprunter pour les rapporter éventuellement ou en laisser d’autres. Même si les médiateurs ne participent pas directement à ces manifestations, elles représentent une façon assez inédite de rapprocher les publics de la lecture, de l’univers des livres. À Bordeaux on a lancé la première Boîte à lire, en 2010. Accueillies dans les parcs et les jardins publics, ces boîtes se multiplient, en fonctionnant également selon le modèle de bookcrossing. (18) Enfin, dans le contexte de la médiation culturelle hors les murs il faut mentionner aussi la manifestation nationale À vous de lire ! qui prend place chaque année. Décrite comme une bibliothèque « vivante, monumentale et éclatée, interactive et ouverte », À vous de lire ! comporte centaines des évènements mobilisant tous les acteurs de la chaine du livre : auteurs, libraires, bibliothécaires. Pendant plusieurs jours la lecture et l’écriture investiront l’espace public et envahiront les cafés, les cinémas, les théâtres, les écoles mais aussi les hôpitaux et les maisons d’arrêt, dans le métro, dans les gares. (19). En 2011, l’événement phare de la manifestation a été un train baptisé À vous de lire ! – Littératour. En parcourant toute la France, le train a proposé aux publics une grande exposition retraçant la fabuleuse aventure de l’écrit.

2.3 La médiation culturelle directe en bibliothèque

Le changement d’orientation dans la politique des bibliothèques fait les médiateurs de repenser les pratiques, les méthodes de la médiation utilisées dedans cet établissement. Il faut développer de nouvelles actions culturelles pour mettre en valeurs les collections, pour proposer de nouvelles pistes de lecture. D’habitude, la médiation culturelle dans les murs de la bibliothèque consiste notamment en la programmation des événements autour du livre : des heures de conte, des ateliers, des expositions et rencontres avec les écrivains. Les différentes actions exigent des dispositions particulières qui influencent le budget, les équipements du lieu. Le conte, les lectures obligent à l’équipement d’un lieu, aux paiements d’artistes selon différentes modalités. Les ateliers exigent des installations favorisant la création des participants, le matériel adapté à la thématique de l’atelier. (20) Le médiateur doit tisser un lien durable, privilégié avec le public. Toutefois, actuellement, le problème central c’est que les bibliothécaires ne s’impliquent pas suffisamment dans l’élaboration d’événements. Selon une enquête, présentée dans le travail de recherche de David

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Sandoz, 84% des bibliothèques interrogées présentent des animations qu’elles n’ont pas conçues elles-mêmes. (21) En effet, la bibliothèque doit adapter la programmation au public, chercher à créer le désir de la culture parmi les citoyens. À présent les bibliothèques-jeunesse sont plus dynamiques, plus créatives que les sections adultes. Mais il faut trouver aussi une forme de médiation culturelle en direction des adultes. Sandoz remarque qu’une médiation continue permettrait de toucher l’ensemble des personnes qui viennent en bibliothèque. Il est nécessaire un changement de rapport des usagers avec l’établissement, le développement d’une médiation participative si bien que les usagers sortent de la passivité et deviennent acteurs. Sandoz donne l’exemple de la médiathèque Boris Vian de Chevilly- Larue où plusieurs activités ont été mises en place. On a créé des jeux pour les usagers qui permettraient l’instauration d’une atmosphère agréable, ludique dans les salles de lecture. Les usagers ont dû deviner un certain nombre d’expressions, de titres de contes, constituer des pochettes de quatre documents « coups de cœur ». Ainsi, les bibliothécaires ont montré au public qu’échanger autour des documents n’est pas si compliqué. On a fait les lecteurs s’impliquer plus dans la vie de la bibliothèque. Deux autres exemples sont également pertinents dans ce contexte. La bibliothèque municipale Saint-Bruno à Grenoble propose au public l’opération Écouter Voir. Chaque semaine, aux heures d'affluence une brève parenthèse orale, de 10-15 minutes maximum, pendant laquelle les bibliothécaires choisissent un ou deux documents qu’ils présentent devant les usagers. Le but de cette opération c’est de faire découvrir un livre, une revue, un CD, choisi dans les collections de la bibliothèque, réintroduire de l'oralité dans la bibliothèque (22). De plus, le réseau des médiathèques du Val d’Europe organise, chaque année, la manifestation La nuit se livre afin de mettre en scène ses collections autour d’un thème. Elle propose un parcours documentaire multi-supports original et ludique pour révéler les multiples facettes de la médiathèque. On constate donc qu’à travers des opérations originelles les bibliothécaires arrivent à donner le goût de lire, à établir un dialogue amicale avec les publics.

3. Les cas concrets 3.1 La bibliothèque municipale de Marseille Dans la troisième partie de ce dossier, on va analyser les cas concrets de trois bibliothèques réputées de France afin de voir comment ces grands établissements ont réussi à adapter le concept de la médiation culturelle aux demandes régionales. Depuis les années ’80, parmi les principaux enjeux de la région marseillaise se situe la lutte contre l’illettrisme. Il faut noter qu’en 1990, plusieurs associations ont lancé l’opération « villes-lecture » qui visait à établir une passerelle entre la bibliothèque et les quartiers, les gens démunis. On a mutualisé, au niveau communal, toutes les ressources et les actions afin de combattre les problèmes sociaux. On a même développé une politique de formation autour de cette problématique intitulée « BEATEP – Médiateur du livre ».

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La bibliothèque municipale de Marseille s’inscrit dans cette orientation générale de la région. Elle est constituée d’une bibliothèque centrale (Saint-Charles), deux bibliothèques de secteur (Merlan, Bonnevene) et cinq bibliothèques de quartier qui en partenariat avec trois bibliobus et le service aux collectivités forment le service ABC. Ce service accomplit la plupart des actions de médiation. Il dessert les zones pauvres de la ville. Il y a même une convention avec la prison des Baumettes. Le service jeunesse de la bibliothèque Saint-Charles vise notamment les rapprochements entre l’établissement et les crèches afin de sensibiliser les personnels des crèches au livre, à la lecture. Située dans une zone où il y a bien des logements collectifs dont les populations varient fortement et où le taux de chômage est assez élevé, la bibliothèque de secteur Merlan milite pour l’idée qu’il est absolument nécessaire de sortir de ses murs, d’aller devant de publics. Il faut tisser des liens avec les écoles, les centres sociaux. Un des projets phare lancés par la bibliothèque a consisté dans le financement de l’achat d’un bus d’animation (utile pour monter des ateliers, des expositions). Le but de ce projet était de promouvoir l’établissement et d’inciter à l’inscription. On y organisait des lectures de contes, les inscriptions étaient faites sur place. À Marseille, on observe la place importante de la section jeunesse. Le travail sur ce public se présente dominant. Les employés de la médiation occupent une place particulière dans l’équipe de la bibliothèque. Toutefois, il faut souligner que la réussite de la médiation dépend des partenariats efficaces établis dans les lieux investis par la bibliothèque. (23)

3.2 La bibliothèque municipale de Lyon

La bibliothèque municipale de Lyon constitue la deuxième la plus importante bibliothèque de France après la Bibliothèque Nationale de France. Depuis bien des années, l’établissement développe de services et d’actions au plus près des Lyonnais. Le personnel de la bibliothèque prend en compte tous les besoins particuliers des usagers. Tout d’abord, le Pôle Mobile représente un service qui assure à la fois la coordination d’actions transversales dans les 16 quartiers, la gestion de partenariats avec les autres acteurs sociaux, éducatifs et culturels de la ville. Il assure une desserte directe des quartiers et propose aux collectivités un service de dépôts de documents et d’assistance à l’animation. La bibliothèque assume entièrement son rôle d’acteur social municipal. En effet, elle soutient l’association Bibliothèque à domicile ( ou Bib’ à Dom’) constituée des bénévoles qui apportent des ouvrages au domicile de personnes âgées ou handicapées. La bibliothèque même a créé le service Navette+ qui offre aux personnes, à mobilité réduite, la possibilité de faire venir des documents qu’elles désirent emprunter dans la bibliothèque qu’elles fréquentent le plus souvent. Ainsi, on observe que la bibliothèque se montre au plus près de personnes malades. Elle cherche à assurer l’accès à la lecture à tout usager. (1-plaquette)

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Ensuite, la bibliothèque a lancé plusieurs projets de médiation hors les murs afin de conquérir de nouveaux publics. Par exemple, en 2005, elle a participé à l’opération estivale Quai des guinguettes en montant un bibliobus et un stand qui ont permis à de nombreuses personnes de feuilleter de magazines et de bandes dessinées. De plus, une attention particulière est prêtée à l’accompagnement de la petite enfance. Il y a quelques années, la bibliothèque a lancé la manifestation Printemps des petits lecteurs. L’essor de l’internet a également marqué les pratiques et les services de l’établissement. C’est la première bibliothèque publique de France à accepter un partenariat avec Google qui s’inscrit dans l’ambition de la bibliothèque de numériser et mettre en ligne en dix ans 500 000 ouvrages antérieurs au XXème siècle. En décembre 2012 on a lancé la bibliothèque numérique Numelyo (Annexe 4) où près de 200 000 documents sont déjà publiés. La quasi-totalité des collections imprimées du fonds ancien devient accessible à tous les publics. Gilles Eboli, directeur de la bibliothèque municipale de Lyon, affirme : « Numelyo est une bibliothèque 100% hybride qui propose la même qualité de services aux usagers que l’ensemble du réseau de la bibliothèque municipale de Lyon ». Un autre service numérique très important c’est le Guichet du savoir. Il permet une animation et un accompagnement des lecteurs sur l'internet. Les bibliothécaires de la bibliothèque lyonnaise répondent en ligne aux questions des internautes. Ce service donne une nouvelle dimension au métier de bibliothécaire. Il faut noter que dans les autres services à distance le rapport à l’usager est individuel, le bibliothécaire est un médiateur pour un seul usager, mais dans le cadre du Guichet du savoir les réponses des bibliothécaires sont publiées en ligne et disponibles à de nombreux internautes. Le guichet est un moyen de valoriser l’image de la bibliothèque, les compétences des bibliothécaires. Enfin le multipartenariat joue un rôle central dans le développement de la médiation culturelle de la bibliothèque. Parmi ces partenariats, on peut citer : l’inscription de la Bibliothèque dans le Grand Projet de la ville Lyon- La Duchère, l’implication de l’ensemble des pôles des arrondissements dans le Plan éducatif local, l’association étroite à la Mission culturelle des personnes âgées. (24)

4. Conclusion On constate, à travers les sources citées dans cette synthèse, que le modèle traditionnel de la bibliothèque se développe progressivement. Les réalités de l’époque actuelle forgent une nouvelle image de cet établissement et de ses pratiques. On a pu observer que les bibliothèques essaient des dépasser les défis. Elles adaptent leurs service au numérique. On a vu qu’il y a, désormais, plusieurs sites qui permet un accompagnement en ligne des usagers. Bien des bibliothèques ont déjà numérisé leurs collections. En ce qui concerne les problèmes sociaux, le manquement du public, ces établissements élaborent de plus en plus d’actions inédites dans les murs et hors les murs qui permet de

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valoriser les collections, d’attirer l’attentions de non-usagers. En ce contexte, le rôle du médiateur est indispensable. C’est lui qui programme toutes ces manifestations. L’apport de la médiation est inestimable. La médiation, culturelle au sein de la bibliothèque, la rend plus dynamique, plus originale et attrayante. La médiation permet à cet établissement de vivre avec son temps.

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Références bibliographiques

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MIRIBELLE de, Marielle, Accueillir les publics, Éditions du Cercle de la Librairie, Paris, 2009, p. 9-17,85-131 Présentation de la manifestation À vous de lire ! , disponible sur: http://www.avousdelire.fr/edition-2011/a-vous-de-lire SANDOZ, David, Repenser la médiation culturelle en bibliothèque publique…, 2010, p. 12-14, 27-43 disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/document-48937 48937 VIÉVARD, Ludovic, Les bibliothèques, les médiateurs et le changement, Les Cahiers Millénaire3, disponible sur http://www.millenaire3.com/uploads/tx_ressm3/textes_vievard.pdf

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Annexe 1- Fréquentation des bibliothèques

* Graphique disponible sur http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/notice-48663

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Annexe 2 – la page d’accueil du site BiblioSésame

Annexe 3- la page d’accueil du site Everitouthèque

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Annexe 4 – la page d’accueil du site Numelyo

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