La Maison du CIL - 50 ans d'habitat social

14
BÂTISSEUR D’AVENIR De la SA d’HLM à LA MAISON DU CIL 50 ans d’habitat social

description

Créée en 1959 La Maison du CIL gère un patrimoine locatif de 22.000 logements dans plus de 210 communes en Picardie, en Ile de France et sur le département du Nord. Premier bailleur social de l’Aisne, La Maison du CIL s'attache à favoriser le parcours résidentiel de ces locataires. Collection "Mémoire d'Entreprises" aux Editions Carré Blanc

Transcript of La Maison du CIL - 50 ans d'habitat social

Bâtisseur d’AvenirDe la SA d’HLM à LA MAiSon Du CiL

50 ans d’habitat social

6 la Maison du cil 1875 - 1959 7

De la révolution industrielle au CIL : les fondationsDes premières cités ouvrières à la création du Comité Interprofessionnel

du Logement, face à l’urgence de bâtir ou de reconstruire,

une politique nationale du logement social prend corps.

Le Nord de la France, et le département de l’Aisne en particulier,

sont en première ligne.

DANS L’AISNE ET DANS LE MONDE

1900 La première ligne de métro est ouverte à Paris

1901 Naissance à Aubenton de l’aviateur Jean Mermoz, qui effectuera la première traversée France-Amérique du Sud en 1930

1912 Le Titanic sombre dans l’Atlantique

1916 Guillaume Apollinaire est gravement blessé lors des batailles du Chemin des Dames

1926 Création de la société Le Bourget

1929 Jeudi noir : effondrement de Wall Street

1936 Jean-Paul Sartre enseigne la philosophie au lycée de Laon

1940 Le Général de Gaulle lance l’appel du 18 juin

1949 Lancement de la célèbre Mobylette

1957 La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et les pays du Benelux signent le traité de Rome

1875 - 1959

6 la Maison du cil 1875 - 1959 7

De la révolution industrielle au CIL : les fondationsDes premières cités ouvrières à la création du Comité Interprofessionnel

du Logement, face à l’urgence de bâtir ou de reconstruire,

une politique nationale du logement social prend corps.

Le Nord de la France, et le département de l’Aisne en particulier,

sont en première ligne.

DANS L’AISNE ET DANS LE MONDE

1900 La première ligne de métro est ouverte à Paris

1901 Naissance à Aubenton de l’aviateur Jean Mermoz, qui effectuera la première traversée France-Amérique du Sud en 1930

1912 Le Titanic sombre dans l’Atlantique

1916 Guillaume Apollinaire est gravement blessé lors des batailles du Chemin des Dames

1926 Création de la société Le Bourget

1929 Jeudi noir : effondrement de Wall Street

1936 Jean-Paul Sartre enseigne la philosophie au lycée de Laon

1940 Le Général de Gaulle lance l’appel du 18 juin

1949 Lancement de la célèbre Mobylette

1957 La France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et les pays du Benelux signent le traité de Rome

1875 - 1959

Département de l’Aisne, gravure extraite de l’Atlas National Illustré

de Victor Levasseur, Paris 1876.

Berceau de l’histoire de France, entre Île-de-France et Champagne, le département de l’Aisne est un assemblage de territoires aux identités régionales multiples. Traversée de nombreux cours d’eau, entre collines

et plateaux, l’Aisne fut longtemps une terre profondément rurale et les cultures de céréales et de betteraves y ont façonné le paysage. Mais elle fut aussi une terre de villes prospères. Ainsi, au XIXe siècle,

autour de Laon, Saint-Quentin, Vervins, Soissons ou Château-Thierry s’implantèrent des manufactures prestigieuses : textile, travail du verre

ou des métaux ont assuré la pénétration du travail industriel dans les campagnes. Enfin, comme l’illustre la carte de Victor Levasseur,

ingénieur géographe du milieu du XIXe siècle, l’Aisne a vu naître bon nombre de personnages célèbres…

Le familistère de Guise. Fermé sur lui-même, le “Palais social” est déjà critiqué lors de l’Exposition Universelle de 1889. En effet, on développe

déjà différents modèles visant à enraciner la famille dans un foyer individuel.

R emonter aux origines de La Maison du CIL, c’est retrouver les

racines de l’histoire industrielle de notre pays. Celle qui conduit à la

seconde moitié du XIXe siècle, période pendant laquelle le mouve-

ment de l’habitat social a creusé son lit et trouvé de nombreux parti-

sans. C’est le temps des précurseurs marqué par la force innovatrice

de quelques personnalités influentes, qui vont poser les bases de ce

qui constitue, encore aujourd’hui, l’armature du logement social et

du système d’aide à la construction. Il est habituel de faire remonter

la politique du logement en France à la loi du 13 avril 1850 sur

l’assainissement des logements insalubres. De fait, il s’agit de la pre-

mière intervention de l’État pour tenter de remédier à des conditions

d’habitation dramatiques. Certes, les effets de cette loi restèrent limi-

tés, mais avec elle l’idée que les autorités devaient s’impliquer dans

la question sociale avait fait son chemin. Louis Napoléon Bonaparte

en était l’un des principaux défenseurs, allant jusqu’à consacrer une

partie de sa fortune personnelle à l’édification des premiers loge-

ments ouvriers à Paris.

Mais, en ces temps de révolution industrielle, c’est à l’initiative privée que revient l’essentiel

de la production de logements destinés aux ouvriers. Dans l’Aisne, en particulier, l’industrie

textile amorce le mouvement. Le secteur se concentre dans le nord-ouest du départe-

ment où sont regroupés 70 % de ses effectifs : à Saint-Quentin, Bohain-en-Vermandois,

Fresnoy-le-Grand et Beaurevoir notamment. En 1896, le textile, alors à son apogée,

rassemble plus de 28 000 emplois. Au niveau national, la dynamique de construction

s’orga nise entre 1885 et 1894. Banquiers et patrons de plusieurs villes de France fran çai ses

créent les premières grandes sociétés immobilières à vocation sociale. Ils se réunissent

à Paris en 1889 dans le cadre de l’Exposition universelle sous l’appellation d’habitations

à bon marché (HBM) avant la création l’année suivante de la Société Française des

HBM. Sa vocation : être un centre d’information, un groupe de pression, une agence

de renseignement et une pourvoyeuse de plans, de baux, de modèles et de statuts pour

les sociétés d’habitation. De 1894 à 1912, le système français du logement social pose

Le système français du logement social pose ses fondements institutionnels

8 la Maison du cil 1875 - 1959 9

GoDIn, LE GénIAL VISIonnAIrE

DAnS L’AISnE AGrICoLE, SAInT-QUEnTIn, UnE CAPITALE InDUSTrIELLE

En 1840, l’industriel Jean-Baptiste Godin a l’idée de substituer

un poêle en fonte émaillée au traditionnel poêle en tôle.

“L’histoire enregistrera nos succès”, prédisait le génial inven-

teur en 1860. Il avait raison : Godin est devenu une marque

de référence. Mais plus encore que cette innovation, son

nom est associé à une œuvre majeure : le familistère de

Guise. Cet ensemble de trois immeubles fixera le cadre des

différentes campagnes de construction menées entre 1860 et

1880. Près de 350 appartements sont proposés en location

aux familles des employés de l’usine Godin. Plus de 1 200

habitants vivent alors au “Palais social”, véritable préfigura-

tion du logement collectif en France.

Avec le XIX e siècle et l’arrivée du coton, l’économie

textile entre dans le monde moderne : grandes usines

de brique, main-d’œuvre arrachée aux campagnes,

cités ouvrières des faubourgs. Saint-Quentin prend

son visage de cité industrielle avec ses usines aux

noms bientôt prestigieux : Touron et Vandendriessche,

tissages Daltroff, Sidoux... Alors que l’expansion de la

filature est contenue dans les grands centres lillois et

vosgiens, le tissage essaime à Saint-Quentin. La ville se

hisse au niveau de la capitale industrielle d’une Aisne

agricole où émergent également des sites comme

Bohain, Étreux, Guise. Tous ces établissements tra-

vaillent pour Paris et la mode, toujours prêts à explorer

les nouveaux genres, à marier toutes les fibres. Matisse

y trouve son inspiration, Coco Chanel et Paul Poiret s’y

approvisionnent, notamment chez les tissus Rodier et

ses pièces tissées en exclusivité. Les guerres, l’évolution

de la mode, l’émergence de la concurrence étrangère

auront raison des splendeurs de la Belle Époque.

Département de l’Aisne, gravure extraite de l’Atlas National Illustré

de Victor Levasseur, Paris 1876.

Berceau de l’histoire de France, entre Île-de-France et Champagne, le département de l’Aisne est un assemblage de territoires aux identités régionales multiples. Traversée de nombreux cours d’eau, entre collines

et plateaux, l’Aisne fut longtemps une terre profondément rurale et les cultures de céréales et de betteraves y ont façonné le paysage. Mais elle fut aussi une terre de villes prospères. Ainsi, au XIXe siècle,

autour de Laon, Saint-Quentin, Vervins, Soissons ou Château-Thierry s’implantèrent des manufactures prestigieuses : textile, travail du verre

ou des métaux ont assuré la pénétration du travail industriel dans les campagnes. Enfin, comme l’illustre la carte de Victor Levasseur,

ingénieur géographe du milieu du XIXe siècle, l’Aisne a vu naître bon nombre de personnages célèbres…

Le familistère de Guise. Fermé sur lui-même, le “Palais social” est déjà critiqué lors de l’Exposition Universelle de 1889. En effet, on développe

déjà différents modèles visant à enraciner la famille dans un foyer individuel.

R emonter aux origines de La Maison du CIL, c’est retrouver les

racines de l’histoire industrielle de notre pays. Celle qui conduit à la

seconde moitié du XIXe siècle, période pendant laquelle le mouve-

ment de l’habitat social a creusé son lit et trouvé de nombreux parti-

sans. C’est le temps des précurseurs marqué par la force innovatrice

de quelques personnalités influentes, qui vont poser les bases de ce

qui constitue, encore aujourd’hui, l’armature du logement social et

du système d’aide à la construction. Il est habituel de faire remonter

la politique du logement en France à la loi du 13 avril 1850 sur

l’assainissement des logements insalubres. De fait, il s’agit de la pre-

mière intervention de l’État pour tenter de remédier à des conditions

d’habitation dramatiques. Certes, les effets de cette loi restèrent limi-

tés, mais avec elle l’idée que les autorités devaient s’impliquer dans

la question sociale avait fait son chemin. Louis Napoléon Bonaparte

en était l’un des principaux défenseurs, allant jusqu’à consacrer une

partie de sa fortune personnelle à l’édification des premiers loge-

ments ouvriers à Paris.

Mais, en ces temps de révolution industrielle, c’est à l’initiative privée que revient l’essentiel

de la production de logements destinés aux ouvriers. Dans l’Aisne, en particulier, l’industrie

textile amorce le mouvement. Le secteur se concentre dans le nord-ouest du départe-

ment où sont regroupés 70 % de ses effectifs : à Saint-Quentin, Bohain-en-Vermandois,

Fresnoy-le-Grand et Beaurevoir notamment. En 1896, le textile, alors à son apogée,

rassemble plus de 28 000 emplois. Au niveau national, la dynamique de construction

s’orga nise entre 1885 et 1894. Banquiers et patrons de plusieurs villes de France fran çai ses

créent les premières grandes sociétés immobilières à vocation sociale. Ils se réunissent

à Paris en 1889 dans le cadre de l’Exposition universelle sous l’appellation d’habitations

à bon marché (HBM) avant la création l’année suivante de la Société Française des

HBM. Sa vocation : être un centre d’information, un groupe de pression, une agence

de renseignement et une pourvoyeuse de plans, de baux, de modèles et de statuts pour

les sociétés d’habitation. De 1894 à 1912, le système français du logement social pose

Le système français du logement social pose ses fondements institutionnels

8 la Maison du cil 1875 - 1959 9

GoDIn, LE GénIAL VISIonnAIrE

DAnS L’AISnE AGrICoLE, SAInT-QUEnTIn, UnE CAPITALE InDUSTrIELLE

En 1840, l’industriel Jean-Baptiste Godin a l’idée de substituer

un poêle en fonte émaillée au traditionnel poêle en tôle.

“L’histoire enregistrera nos succès”, prédisait le génial inven-

teur en 1860. Il avait raison : Godin est devenu une marque

de référence. Mais plus encore que cette innovation, son

nom est associé à une œuvre majeure : le familistère de

Guise. Cet ensemble de trois immeubles fixera le cadre des

différentes campagnes de construction menées entre 1860 et

1880. Près de 350 appartements sont proposés en location

aux familles des employés de l’usine Godin. Plus de 1 200

habitants vivent alors au “Palais social”, véritable préfigura-

tion du logement collectif en France.

Avec le XIX e siècle et l’arrivée du coton, l’économie

textile entre dans le monde moderne : grandes usines

de brique, main-d’œuvre arrachée aux campagnes,

cités ouvrières des faubourgs. Saint-Quentin prend

son visage de cité industrielle avec ses usines aux

noms bientôt prestigieux : Touron et Vandendriessche,

tissages Daltroff, Sidoux... Alors que l’expansion de la

filature est contenue dans les grands centres lillois et

vosgiens, le tissage essaime à Saint-Quentin. La ville se

hisse au niveau de la capitale industrielle d’une Aisne

agricole où émergent également des sites comme

Bohain, Étreux, Guise. Tous ces établissements tra-

vaillent pour Paris et la mode, toujours prêts à explorer

les nouveaux genres, à marier toutes les fibres. Matisse

y trouve son inspiration, Coco Chanel et Paul Poiret s’y

approvisionnent, notamment chez les tissus Rodier et

ses pièces tissées en exclusivité. Les guerres, l’évolution

de la mode, l’émergence de la concurrence étrangère

auront raison des splendeurs de la Belle Époque.

30 la Maison du cil 1959 - 1980 31

Le programme Chalandon à Gauchy, au Moulin de Tous Vents, une des réalisations du Toit Familial.

Avec le V e plan (1966-1970), l’engagement public s’intensifie. La fusion, en 1966, du

ministère des Travaux publics et des Transports et du ministère de la Construction donne

naissance à un grand ministère de l’Équipement et du Logement sous l’égide d’Edgar

Pisani. Il dispose désormais de directions départementales afin de superviser, voire d’ins-

truire les dossiers d’urbanisme. La loi d’orientation foncière crée de nouveaux instruments

d’aménagement adaptés aux nouvelles réalités : les SDAU (Schémas directeurs d’amé-

nagement urbain), les POS (Plans d’occupation des sols) et les ZAC (Zones d’aménage-

ment concerté). Enfin, la création, la même année, de la CP HLM, la Caisse de prêts aux

organismes d’HLM, réforme en profondeur le financement de la construction sociale. La

SA d’HLM poursuit d’ambitieux programmes de construction d’immeubles collectifs.

À Saint-Quentin, les 160 premiers loge-

ments du futur quartier Europe sont occu-

pés le 1er avril 1969. Parallèlement, de

nombreuses communes rurales lui con-

fient la réali sation de petits immeubles

collec tifs qui permettent à ces dernières de

maintenir leurs équipements publics. C’est

justement l’objet du premier grand débat

national, organisé par Olivier Guichard,

alors ministre du Logement, qui évoque

pour la première fois, non plus la quantité

de logements, mais la qualité et le cadre

de vie. Car les premières critiques pleuvent.

Si l’on a bâti des murs et des toits, on a

omis de construire les infrastructures et les

équipements qui vont de pair. Une lacune

que les politiques successives peineront

à combler. Dans la presse, à la télévision,

on dénonce le gigantisme, on commence

à parler de “sarcellite” pour évoquer le

mal des grands ensembles et la montée

de l’insécurité dans les “villes nouvelles”.

Cet écueil, le département de l’Aisne avait

su l’éviter, privilégiant les constructions à

taille humaine et traitant les affaires par

petites unités.

Devant l’importance de ce vent nouveau,

les pouvoirs publics, l’État et les collectivi-

tés locales réagissent très vite. Poussées

par une politique du logement qui entre-

temps a changé et incite les Français à

accéder à la propriété, aspiration d’ailleurs

largement partagée, les classes moyennes

se tournent vers la maison individuelle.

Face à l’évolution des besoins, la SA d’HLM

avait anticipé et participé dès 1966 à la

création d’une société coopérative, le Toit

Familial. Une initiative qui permet à ces

sociétés de répondre aux attentes de pro-

priété de la population. En 1969, “après de

longues réflexions”, le Toit Familial participe

au Concours international de la maison

individuelle, lancé par Albin Chalandon,

alors ministre de l’Équipement. “Un risque

considérable qui nécessitait d’importants

efforts de trésorerie”, dira plus tard Henri

Morrier, directeur général. Un tournant

pour le groupe qui, après quinze années

de réalisation pour l’essentiel d’immeubles

en location, se lance dans la construction

de maisons individuelles. Le concours

Chalandon et ses 400 logements com-

mercialisés chaque année pendant trois

ans ont fortement marqué cette période.

Les premières “Chalandonnettes”, réali-

sées à Courmelles, Saint-Quentin (Cépy),

Gauchy ou Villers-Cotterêts (quartier de

Pisseleux), permettront ainsi à bon nombre

de foyers d’acquérir une maison individuelle

à très bon marché sous le régime de la

Des mécanismes de plus en plus complexes

Nouveau produit, clientèle nouvelle

Activité de la construction en France en 1969, dans 35 ans d’urbanisme, Confédération Française pour l’Habitation et l’Urbanisme, 1981.

Les Blanchards, un programme de constructions réalisé par

la SA d’HLM à Château-Thierry.

Dès la fin des années 1960, l’échec des politiques de préfabrication

lourde et le rejet des grands ensembles conduisent à un regain

d’intérêt en faveur de l’habitat individuel. Albin Chalandon,

ministre de la Construction, se fait en particulier le défenseur

de cette tendance et lance, le 31 mars 1969, un grand concours

de la maison individuelle. Un concours qui donne lieu à

des recherches architecturales parfois originales et ingénieuses,

et à la mise au point de formules intermédiaires entre habitat

pavillonnaire classique et logement collectif : pavillons jumelés,

constructions en bandes de maisons sur plusieurs niveaux…

Le modèle qui porte le nom du ministre en exercice devient

l’illustration d’un changement de politique.

LeS “CHALAndonneTTeS” en VedeTTe

30 la Maison du cil 1959 - 1980 31

Le programme Chalandon à Gauchy, au Moulin de Tous Vents, une des réalisations du Toit Familial.

Avec le V e plan (1966-1970), l’engagement public s’intensifie. La fusion, en 1966, du

ministère des Travaux publics et des Transports et du ministère de la Construction donne

naissance à un grand ministère de l’Équipement et du Logement sous l’égide d’Edgar

Pisani. Il dispose désormais de directions départementales afin de superviser, voire d’ins-

truire les dossiers d’urbanisme. La loi d’orientation foncière crée de nouveaux instruments

d’aménagement adaptés aux nouvelles réalités : les SDAU (Schémas directeurs d’amé-

nagement urbain), les POS (Plans d’occupation des sols) et les ZAC (Zones d’aménage-

ment concerté). Enfin, la création, la même année, de la CP HLM, la Caisse de prêts aux

organismes d’HLM, réforme en profondeur le financement de la construction sociale. La

SA d’HLM poursuit d’ambitieux programmes de construction d’immeubles collectifs.

À Saint-Quentin, les 160 premiers loge-

ments du futur quartier Europe sont occu-

pés le 1er avril 1969. Parallèlement, de

nombreuses communes rurales lui con-

fient la réali sation de petits immeubles

collec tifs qui permettent à ces dernières de

maintenir leurs équipements publics. C’est

justement l’objet du premier grand débat

national, organisé par Olivier Guichard,

alors ministre du Logement, qui évoque

pour la première fois, non plus la quantité

de logements, mais la qualité et le cadre

de vie. Car les premières critiques pleuvent.

Si l’on a bâti des murs et des toits, on a

omis de construire les infrastructures et les

équipements qui vont de pair. Une lacune

que les politiques successives peineront

à combler. Dans la presse, à la télévision,

on dénonce le gigantisme, on commence

à parler de “sarcellite” pour évoquer le

mal des grands ensembles et la montée

de l’insécurité dans les “villes nouvelles”.

Cet écueil, le département de l’Aisne avait

su l’éviter, privilégiant les constructions à

taille humaine et traitant les affaires par

petites unités.

Devant l’importance de ce vent nouveau,

les pouvoirs publics, l’État et les collectivi-

tés locales réagissent très vite. Poussées

par une politique du logement qui entre-

temps a changé et incite les Français à

accéder à la propriété, aspiration d’ailleurs

largement partagée, les classes moyennes

se tournent vers la maison individuelle.

Face à l’évolution des besoins, la SA d’HLM

avait anticipé et participé dès 1966 à la

création d’une société coopérative, le Toit

Familial. Une initiative qui permet à ces

sociétés de répondre aux attentes de pro-

priété de la population. En 1969, “après de

longues réflexions”, le Toit Familial participe

au Concours international de la maison

individuelle, lancé par Albin Chalandon,

alors ministre de l’Équipement. “Un risque

considérable qui nécessitait d’importants

efforts de trésorerie”, dira plus tard Henri

Morrier, directeur général. Un tournant

pour le groupe qui, après quinze années

de réalisation pour l’essentiel d’immeubles

en location, se lance dans la construction

de maisons individuelles. Le concours

Chalandon et ses 400 logements com-

mercialisés chaque année pendant trois

ans ont fortement marqué cette période.

Les premières “Chalandonnettes”, réali-

sées à Courmelles, Saint-Quentin (Cépy),

Gauchy ou Villers-Cotterêts (quartier de

Pisseleux), permettront ainsi à bon nombre

de foyers d’acquérir une maison individuelle

à très bon marché sous le régime de la

Des mécanismes de plus en plus complexes

Nouveau produit, clientèle nouvelle

Activité de la construction en France en 1969, dans 35 ans d’urbanisme, Confédération Française pour l’Habitation et l’Urbanisme, 1981.

Les Blanchards, un programme de constructions réalisé par

la SA d’HLM à Château-Thierry.

Dès la fin des années 1960, l’échec des politiques de préfabrication

lourde et le rejet des grands ensembles conduisent à un regain

d’intérêt en faveur de l’habitat individuel. Albin Chalandon,

ministre de la Construction, se fait en particulier le défenseur

de cette tendance et lance, le 31 mars 1969, un grand concours

de la maison individuelle. Un concours qui donne lieu à

des recherches architecturales parfois originales et ingénieuses,

et à la mise au point de formules intermédiaires entre habitat

pavillonnaire classique et logement collectif : pavillons jumelés,

constructions en bandes de maisons sur plusieurs niveaux…

Le modèle qui porte le nom du ministre en exercice devient

l’illustration d’un changement de politique.

LeS “CHALAndonneTTeS” en VedeTTe

50 la Maison du cil 1980 - 2000 51

De plus en plus, la SA d’HLM investit le cœur des villes et s’engage sur des opéra-

tions dans les centres urbains. Elle réalise des ensembles immobiliers comprenant à la

fois des locaux à usage d’habitation, des commerces ou des bureaux en location ou en

accession. À Laon, près de 20 000 m2 sont aménagés place de la Gare pour soutenir

le développement de la ville. Cette opération, réalisée en millièmes de copropriété en

volume, abrite la gare du Poma 2000 qui assure la liaison entre la ville basse et la ville

haute.

À Saint-Quentin, le transfert de l’hôpital du centre-ville à la périphérie débouche sur

l’opération des “Jardins de l’Hôtel-Dieu” : 23 000 m2 de plancher, 290 places de station-

nement en souterrain, 2 600 m2 de bureaux et commer ces et 105 logements équipés

en domotique. Le cabinet d’architecte Richard, en charge

du programme, associe urbanisme et environnement sur

un site historique où, depuis l’année 1295, hôpitaux et

hôtels-Dieu se sont succédé. Toujours à Saint-Quentin,

la résidence Voltaire est l’objet d’une opération de réno-

vation et de reconstruction intégrée. Dans les bourgs et

les villages également, la construction se marie avec la

réhabilitation et la sauvegarde du patrimoine local.

Une vocation d’aménageur urbain

“Le Voltaire”, ou un bel exemple de réhabilitation du bâti ancien au centre-ville de Saint-Quentin.

Résidence “Les Jardins de l’Hôtel-Dieu” à Saint-Quentin, 1992-1993.

Dessin et maquette du cabinet Richard pour la résidence

“Les Jardins de l’Hôtel-Dieu” à Saint-Quentin.

© Photos Richard.

Chantier des “Jardins de l’Hôtel-Dieu”, Saint-Quentin, 1990.

Une vaste opération qui nécessita pas moins de 45 000 m3 de terrassement

pour la réalisation de 105 logements, 400 places de parking (souterrain)

et 3 600 m2 de bureaux et commerces.

50 la Maison du cil 1980 - 2000 51

De plus en plus, la SA d’HLM investit le cœur des villes et s’engage sur des opéra-

tions dans les centres urbains. Elle réalise des ensembles immobiliers comprenant à la

fois des locaux à usage d’habitation, des commerces ou des bureaux en location ou en

accession. À Laon, près de 20 000 m2 sont aménagés place de la Gare pour soutenir

le développement de la ville. Cette opération, réalisée en millièmes de copropriété en

volume, abrite la gare du Poma 2000 qui assure la liaison entre la ville basse et la ville

haute.

À Saint-Quentin, le transfert de l’hôpital du centre-ville à la périphérie débouche sur

l’opération des “Jardins de l’Hôtel-Dieu” : 23 000 m2 de plancher, 290 places de station-

nement en souterrain, 2 600 m2 de bureaux et commer ces et 105 logements équipés

en domotique. Le cabinet d’architecte Richard, en charge

du programme, associe urbanisme et environnement sur

un site historique où, depuis l’année 1295, hôpitaux et

hôtels-Dieu se sont succédé. Toujours à Saint-Quentin,

la résidence Voltaire est l’objet d’une opération de réno-

vation et de reconstruction intégrée. Dans les bourgs et

les villages également, la construction se marie avec la

réhabilitation et la sauvegarde du patrimoine local.

Une vocation d’aménageur urbain

“Le Voltaire”, ou un bel exemple de réhabilitation du bâti ancien au centre-ville de Saint-Quentin.

Résidence “Les Jardins de l’Hôtel-Dieu” à Saint-Quentin, 1992-1993.

Dessin et maquette du cabinet Richard pour la résidence

“Les Jardins de l’Hôtel-Dieu” à Saint-Quentin.

© Photos Richard.

Chantier des “Jardins de l’Hôtel-Dieu”, Saint-Quentin, 1990.

Une vaste opération qui nécessita pas moins de 45 000 m3 de terrassement

pour la réalisation de 105 logements, 400 places de parking (souterrain)

et 3 600 m2 de bureaux et commerces.

66 la Maison du cil 2000 - 2010 67

À Villers-Cotterêts comme dans de nombreuses communes, La Maison du CIL produit des programmes d’aménagement

en étroite concertation avec les partenaires locaux.

L’aménagement de la ZAD du Parc à Villers-Cotterêts.

À Saint-Quentin, le fief historique de la société, ce discours prend une réso-

nance particulière. Pierre André, le sénateur-maire de la commune, se félicite

d’une telle colla boration. “Un programme de rénovation urbaine d’enver-

gure ne peut se réaliser sans partenaires. L’intérêt est de pouvoir compter

sur des interlocuteurs solides, réactifs et compétents. Les réalisations que

nous menons avec La Maison du CIL apportent beaucoup à la ville car

elles contribuent à la valorisation urbaine, notam ment par la résorption de

friches et d’îlots urbains délabrés. Bien sûr, et c’est là l’essentiel, elles appor-

tent beaucoup aux Saint-Quentinois car elles contribuent à l’amélioration de

leur cadre de vie. Je pense, par exemple, à la résidence “Debrez”, inaugurée

en juin 2009. Il s’agit là d’un ensemble de 133 logements à taille humaine,

privilégiant une qualité d’environnement et proche d’équipements scolaires

et sportifs. En effaçant les friches industrielles des anciens établissements

Debrez et Comoditex, le programme a métamorphosé l’environnement

urbain tout en s’intégrant parfaitement dans le quartier de Remicourt,

quartier agréable et verdoyant. Je pense également à la démolition des tours

de la rue Laplace,dans le quartier Europe. Ces tours, construites en 1975 et devenues

vétustes, seront remplacées par des logements individuels en locatif. Cette opération prend

place dans le projet d’aménagement global du quartier Europe, qui vise à rééquilibrer sa

composition sociale et à améliorer la qualité de vie de ses habitants.” Tout en conduisant

une politique de la ville, La Maison du CIL contribue à la vitalité de l’habitat en périphérie

des villes et dans des communes à forte demande comme Villers-Cotterêts, stimulée par

la proximité de la zone d’activité de Roissy-en-France.

Au cœur des villes et en périphérie

En 2009, La Maison du CIL fête son cinquantième anniversai-

re. L’événement est célébré au palais de Fervaques où plus de

200 personnalités sont réunies. Le président Bruno Bacro saisit

l’occasion pour affirmer le positionnement généraliste de

la société dans un environnement réglementaire en pleine

évolution. Parmi les autres temps forts de ce rendez-vous :

la projection d’un film retraçant le demi-siècle de la société,

ainsi qu’une série de tables rondes sur des thèmes essentiels

comme le développement durable dans le logement social.

CInquAnte Ans, L’âge De rAIson

Le 50e anniversaire de La Maison du CIL est célébré le 29 octobre 2009 au palais de Fervaques.

Discours de Bruno Bacro lors de la manifestation du 50e anniversaire de La Maison du CIL.

66 la Maison du cil 2000 - 2010 67

À Villers-Cotterêts comme dans de nombreuses communes, La Maison du CIL produit des programmes d’aménagement

en étroite concertation avec les partenaires locaux.

L’aménagement de la ZAD du Parc à Villers-Cotterêts.

À Saint-Quentin, le fief historique de la société, ce discours prend une réso-

nance particulière. Pierre André, le sénateur-maire de la commune, se félicite

d’une telle colla boration. “Un programme de rénovation urbaine d’enver-

gure ne peut se réaliser sans partenaires. L’intérêt est de pouvoir compter

sur des interlocuteurs solides, réactifs et compétents. Les réalisations que

nous menons avec La Maison du CIL apportent beaucoup à la ville car

elles contribuent à la valorisation urbaine, notam ment par la résorption de

friches et d’îlots urbains délabrés. Bien sûr, et c’est là l’essentiel, elles appor-

tent beaucoup aux Saint-Quentinois car elles contribuent à l’amélioration de

leur cadre de vie. Je pense, par exemple, à la résidence “Debrez”, inaugurée

en juin 2009. Il s’agit là d’un ensemble de 133 logements à taille humaine,

privilégiant une qualité d’environnement et proche d’équipements scolaires

et sportifs. En effaçant les friches industrielles des anciens établissements

Debrez et Comoditex, le programme a métamorphosé l’environnement

urbain tout en s’intégrant parfaitement dans le quartier de Remicourt,

quartier agréable et verdoyant. Je pense également à la démolition des tours

de la rue Laplace,dans le quartier Europe. Ces tours, construites en 1975 et devenues

vétustes, seront remplacées par des logements individuels en locatif. Cette opération prend

place dans le projet d’aménagement global du quartier Europe, qui vise à rééquilibrer sa

composition sociale et à améliorer la qualité de vie de ses habitants.” Tout en conduisant

une politique de la ville, La Maison du CIL contribue à la vitalité de l’habitat en périphérie

des villes et dans des communes à forte demande comme Villers-Cotterêts, stimulée par

la proximité de la zone d’activité de Roissy-en-France.

Au cœur des villes et en périphérie

En 2009, La Maison du CIL fête son cinquantième anniversai-

re. L’événement est célébré au palais de Fervaques où plus de

200 personnalités sont réunies. Le président Bruno Bacro saisit

l’occasion pour affirmer le positionnement généraliste de

la société dans un environnement réglementaire en pleine

évolution. Parmi les autres temps forts de ce rendez-vous :

la projection d’un film retraçant le demi-siècle de la société,

ainsi qu’une série de tables rondes sur des thèmes essentiels

comme le développement durable dans le logement social.

CInquAnte Ans, L’âge De rAIson

Le 50e anniversaire de La Maison du CIL est célébré le 29 octobre 2009 au palais de Fervaques.

Discours de Bruno Bacro lors de la manifestation du 50e anniversaire de La Maison du CIL.

80 la Maison du cil 81

Depuis la création de la SA d’HLM du département de l’Aisne en 1959, notre société

n’a cessé de progresser. Son image a considérablement évolué mais son engage­

ment demeure identique : offrir un habitat et un cadre de vie de qualité. Cet ouvrage

est le témoin de notre histoire et des idées âprement défendues par tous nos colla­

borateurs. En dégageant les lignes de force de ces cinq décennies, l’épopée ainsi

retracée nous aide à mieux comprendre le passé, à décrypter le présent et à anticiper

le futur.

Des premiers projets locatifs jusqu’aux programmes de rénovation urbaine et aux

bâti ments à haute qualité environnementale, notre société s’est toujours affirmée

comme une force de proposition auprès des entreprises et des collectivités, privi­

légiant l’écoute, le dialogue et la proximité. En cela, elle a constamment porté les

valeurs de nos précurseurs, perpétuant ainsi l’héritage de 1953 resté intact.

Nous pouvons être fiers des engagements passés de nos dirigeants, dont les noms

résonnent encore dans nos mémoires.

Mais nous sommes surtout attachés à l’avenir que nous voulons pour La Maison du

CIL, acteur engagé dans le développement économique régional et porté vers de

nouveaux pôles de croissance.

Dans cette perspective, notre ambition est multiple. Il s’agit d’abord de consolider

notre partenariat avec les entreprises et les collectivités. Nous voulons également

développer les programmes de construction en nous appuyant sur les synergies créées

entre les différentes entités de notre groupe. Les exigences actuelles nous conduisent

aussi à renforcer la qualité de service qui fonde la notoriété de notre société et à

étendre le périmètre de notre action vers les zones tendues, là où les besoins s’expri­

ment avec acuité. Enfin, La Maison du CIL doit amplifier sa démarche dans une optique

de développement durable, amorcée depuis plusieurs années.

Face aux vastes chantiers qui s’ouvrent, nos équipes vont continuer à agir pleinement

et être source d’idées nouvelles pour prolonger l’œuvre humaine et sociale entreprise

il y a cinquante ans.

Des jalons pour l’avenir

Jean-André Charpentier,

directeur général de La Maison du CIL

Entre constructions, acquisitions et rapprochements,

l’histoire de La Maison du CIL nous aide à décrypter le présent

et à anticiper le futur.

Perspectives

80 la Maison du cil 81

Depuis la création de la SA d’HLM du département de l’Aisne en 1959, notre société

n’a cessé de progresser. Son image a considérablement évolué mais son engage­

ment demeure identique : offrir un habitat et un cadre de vie de qualité. Cet ouvrage

est le témoin de notre histoire et des idées âprement défendues par tous nos colla­

borateurs. En dégageant les lignes de force de ces cinq décennies, l’épopée ainsi

retracée nous aide à mieux comprendre le passé, à décrypter le présent et à anticiper

le futur.

Des premiers projets locatifs jusqu’aux programmes de rénovation urbaine et aux

bâti ments à haute qualité environnementale, notre société s’est toujours affirmée

comme une force de proposition auprès des entreprises et des collectivités, privi­

légiant l’écoute, le dialogue et la proximité. En cela, elle a constamment porté les

valeurs de nos précurseurs, perpétuant ainsi l’héritage de 1953 resté intact.

Nous pouvons être fiers des engagements passés de nos dirigeants, dont les noms

résonnent encore dans nos mémoires.

Mais nous sommes surtout attachés à l’avenir que nous voulons pour La Maison du

CIL, acteur engagé dans le développement économique régional et porté vers de

nouveaux pôles de croissance.

Dans cette perspective, notre ambition est multiple. Il s’agit d’abord de consolider

notre partenariat avec les entreprises et les collectivités. Nous voulons également

développer les programmes de construction en nous appuyant sur les synergies créées

entre les différentes entités de notre groupe. Les exigences actuelles nous conduisent

aussi à renforcer la qualité de service qui fonde la notoriété de notre société et à

étendre le périmètre de notre action vers les zones tendues, là où les besoins s’expri­

ment avec acuité. Enfin, La Maison du CIL doit amplifier sa démarche dans une optique

de développement durable, amorcée depuis plusieurs années.

Face aux vastes chantiers qui s’ouvrent, nos équipes vont continuer à agir pleinement

et être source d’idées nouvelles pour prolonger l’œuvre humaine et sociale entreprise

il y a cinquante ans.

Des jalons pour l’avenir

Jean-André Charpentier,

directeur général de La Maison du CIL

Entre constructions, acquisitions et rapprochements,

l’histoire de La Maison du CIL nous aide à décrypter le présent

et à anticiper le futur.

Perspectives

Voilà plus de cinquante ans que La Maison du

CIL œuvre en faveur du logement social. Ce livre

restitue la vision des hommes qui ont fait et font

encore La Maison du CIL, la force et la moder-

nité de leurs propositions. Il rappelle les grandes

étapes du développement de cet organisme,

de l’acte fondateur du 16 janvier 1959 signé

par une poignée de décideurs avant-gardistes

jusqu’aux initiatives décisives engagées à l’aube

de ce troisième millénaire.

Bâtisseur d’AvenirDe la SA d’HLM à LA MAiSon Du CiL

50 ans d’habitat social